Tatoués

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TATOUES SCIENCE Le tatouage & ses suites

ENQUÊTE

Tatouage par tradition & le tatouage forcé

RENCONTRE M Tattoo + TatooPhil

TÉMOIGNAGES les motifs de leurs tatouages.

POURQUOI CERTAINES PERSONNES SE FONT-ELLES TATOUER MALGRÉ LES RISQUES ?



Le tatouage est une oeuvre éternelle sur un support éphémère.

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Éditorial

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Quand le tatouage s'empare de la société

Durant la première moitié du XXème siècle, il a en effet évolué au sein de cercles ans les sociétés dites marginaux, et il est demeuré geste "primitives" (les mondes orientaux, clandestin jusqu’à ce que les médias le africains et océaniens) le tatouage a surexposent. Aujourd’hui, la publicité ou la un rôle social, religieux et mystique. mode s’emparent de ses codes. Dans les À l’inverse, en Occident, on retient sociétés traditionnelles, le tatouage perd son exclusivité rituelle, dans les sociétés qu’il fut marque d’infamie, de urbaines au style de vie "occidentalisé", criminalité, attraction de cirque son caractère marginal s’efface pour (avec le phénomène des sidedevenir un ornement corporel shows) puis marque identitaire de communément partagé. tribus urbaines. Marqueurs du dynamisme du tatouage contemporain, de nouvelles écoles ne cessent d’émerger. En Chine, mêlant images traditionnelles et actuelles. L’art du tatouage refait surface ; tandis que le tatouage latino et chicano puise son inspiration dans une iconographie populaire américano-mexicaine. Pourquoi certaines personnes se tatouent-elles malgré les risques potentiels ? 33


Sommaire

De l'aiguille à la peau 1. Tatouage & Santé

L'encrage du tatouage

6 Le tatouage et la peau, une histoire de couche. » 10 Une expérience à fleur de peau. »

La composition du tatouage et les risques

14 L'évolution du tatouage dans la peau et les risques 15 La composition de l'encre

2. Histoire & Pratique

Le tatouage dans les tribus

18 Les Maoris 20 Les Bèrbères

Une fonction cruelle dans l'histoire

22 Un recenscement douloureux 25 Une pratique depuis l'antiquité

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3. La place du tatouage dans notre société 30 Moyen de s'affirmer 31 La rébellion

4. Les petits plus Les interviews

26 TatooPhil 28 M Tatoo

Les témoignages

34 Leur vécu

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Tatouage et santé

Le tatouage et la peau, une histoire de couche.

Pour se lancer, on doit être sur de soi. Le tatouage est un concept, précis et irréversible, quand on l’a on ne l'enlève plus. Son intégration dans la peau se fait par elle-même, pas de médicaments, ou de pommades, juste une aiguille, de l’encre et des macrophages.

Tout d’abord, la peau est composée

de trois couches, l’épiderme est la couche supérieure de la peau, ensuite, se trouve le derme, puis la couche inférieure qui est l’hypoderme. Durant le cycle cellulaire, durant approximativement 28 jours, la partie de la peau qui se renouvelle est l’épiderme, la couche la plus fine. Le derme, quand à lui, ne se renouvelle pas aussi souvent que l’épiderme. Son épaisseur n’est pas la même sur tout le corps, dans certaines zones, il peut mesurer jusqu’à un millimètre. Enfin, il y a l’expansion du derme, soit l’hypoderme. Il sert de liaison entre le derme et la partie du corps, située sous cette dernière couche, c'est-àdire les muscles et les tendons.

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La structure de la peau est une défense contre les chocs et les variations de température pour le corps.

« Dans quelle partie de la peau, l’encre est-elle injecté ?»

La substance noire, ou de couleur choisit par le futur tatoué, est injectée entre le derme et l’épiderme, précisément. Elle peut être injectée profondément, mais elle provoque alors, des saignements et des douleurs


en atteignant les tissus hypodermiques. Le motif ressortira flou, même après la cicatrisation. De plus, il peut laisser des lignes qui s’effaceront, au cours du temps. A l’inverse, quand l’encre n’est pas injectée assez profondément, le tatouage ne sera pas permanent compte tenu du renouvellement cellulaire. Selon l’endroit où l’on veut se faire tatouer, l’injection diffère, à cause de la différence de profondeur de la peau, mais aussi en fonction du type de peau. Les zones, comme le dos, endroit où le derme est le plus épais (entre 1 et 4 mm), entraînent naturellement une injection plus douloureuse. Le tatouage est donc injecté dans la partie inférieure de l’épiderme par le tatoueur, au moyen d'aiguilles.

Il introduit, des microgouttes d’encre à la jonction entre l’épiderme et le derme. Ces gouttes sont fixées au niveau de petites protubérances du derme, appelées papilles dermiques, principalement situées dans le derme papillaire (proche de l’épiderme). Le derme papillaire contient essentiellement une cellule, les fibroblastes. Ces cellules sont spécifiques à la synthèse de deux types de fibres protéiques : -les fibres de collagène, qui composent 70 % des protéines du derme, lui conférant sa résistance aux tensions et aux tractions -les fibres d'élastine qui attribuent à la peau ses proprié és élastiques. Ces dernières sont orientées principalement perpendiculairement à la surface de la peau. 77


Tatouage et santé Les microgouttes injectées, sont phagocytées par les macrophages. Ces derniers, deviennent trop importants pour se déplacer vers les sites de décharge de la peau et subsistent dans les fibres de collagènes dans lesquels ils ont mangé le pigment. Au cours du processus de guérison succédant au piquage, le collagène présent dans l’organisme enveloppe les pigments de couleur. Le corps ne peut donc plus absorber ces pigments et le tatouage est alors définitif.

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Malgré cela, au fur et à mesure du vieillissement, les particules d'encre vont se propager sous la peau tandis que les cellules se divisent ou meurent. L’excédent est nettoyé durant la cicatrisation par le système lymphatique via le sang. Cette phase de cicatrisation dure environ 2 semaines (le temps que l’épiderme ce soit refermé grâce a son renouvellement).


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Tatouage et santé - REPORTAGE

Une expérience à fleur de peau.

Une couenne de porc, une machine improvisée et plusieurs encres, et on peut se prendre pour un tatoueur.

Le but de l'experience est d'observer l’évolution du tatouage selon l’encre utilisée, en fonction du temps et du renouvellement de la peau. Le principe est de tatouer à l’aide d’une machine faite d’un stylo et d’aiguilles et de la couenne de porc. On injecte différentes encres, de l’encre de tatoueur, deux encres faites à "la main" et une encre de chine. Avec une aiguille, il faut gratter au bout de quelques jours la peau pour simuler le renouvellement de celle-ci et voir comment les différentes encres réagissent.

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Le matériel que nous avons utilisé est: Pour la machine à tatouer : 1 stylo, 2 aiguilles, du scotch Pour les encres : - Propan-2-ol, alcool pour les encres -Bleu de méthylène -Encre de Chine -Charbon -Encre de tatoueur -Peau de porc Voici le protocole de tatouage: 1) Fabriquer la machine 2) Réaliser la première encre : Mélanger du bleu de méthylène avec du propan-2ol, dilué (encre minérale) Deuxième: charbon + propan-2-ol dilué 3) Injecter à l’aide de la machine, toutes les encres, dans l’hypoderme et l’épiderme. 4) Gratter à l’aide d’une allumette le tatouage à J+3, J+6 et J+10. Nous avons dans un premier temps, fabriqué la machine pour tatouer. Elle est faite avec un stylo à bille et deux aiguilles, le tout collé avec du ruban adhésif. Avoir deux aiguilles était important pour qu'une goutte se forme entre elles.


Une fois la machine faite, il nous fallait réaliser les encres. Nous avons mélangé du Bleu de Méthylène, qui est une encre minérale, avec du propan-2-ol pour le diluer, puis du charbon végétal en poudre avec le même alcool. Nous avions également de l'encre noire de tatoueur et de l'encre de chine rouge sur lesquelles nous n'avons pas fait de modifications. L'étape d'après consistait à tremper le bout des aiguilles dans l'encre, puis de l'injecter dans une couenne de porc. Nous avons commencé avec l'encre du tatoueur. C'est une encre très épaisse. Il nous a été assez facile d'insérer l'encre dans la peau. La difficulté était de tenir correctement les aiguilles pour ne pas qu'elles s'enfoncent dans le ruban adhésif, car lorsqu'elles s’enfonçaient l'encre remontait dans le ruban adhésif et il glissait, les aiguilles ne rentraient donc plus dans la peau. La seconde encre que nous avons insérée est le bleu de méthylène. Nous avons rencontré un problème à ce niveau là car il était trop dilué. Finalement nous avons utilisé cette encre mais non diluée, elle était donc plus épaisse et plus facile à utiliser. Cette encre là, ne se voyait pas beaucoup, nous avons donc dû repiquer plusieurs fois au même endroit. Lorsque nous avons utilisé l'encre faite avec du charbon, elle était au départ très liquide. Après en avoir rajouté dans la solution il est aisément rentré dans la peau. La dernière encre que nous avons utilisée est l'encre de chine. Tout comme celle du tatoueur elle s'est insérée dans la peau facilement. Nous avons tatoué un « T » pour l'encre du tatoueur, un « A » pour celle avec du charbon, un « B » pour celle avec le bleu de méthylène et enfin un « C » pour l'encre de chine. Il nous a ensuite fallu ramener la couenne chez nous pour l'observer. Au bout de trois jours, de 6 jours et de 10 jours nous avons gratté chaque petit dessin et regardé leurs évolutions. 11 11


Tatouage et santé

Résultats des expériences Pour le tatouage réalisé avec l'encre du tatoueur (Première ligne de photos), on remarque que le tatouage ne s'estompe pas. Il conserve la même forme et la même couleur. Le tatouage réalisé avec l'encre de Chine (troisième ligne de photos) n'a pas changé, même forme et même couleur. Le tatouage réalisé avec le charbon (deuxième ligne de photos), conserve également son apparence initiale. Enfin, le tatouage réalisé avec le Bleu de Méthylène (dernière ligne de photos) s'éstompe au fur et à mesure des jour. En continuant le renouvellement encore quelques jours, le tatouage disparaitrait complètement de la peau. Le tatouage réalisé avec l'encre de couleur bleu (bleu de méthylène) disparaît assez vite et lors du grattage, la couleur reste sur l’allumette. Pour que la couleur du tatouage soit belle, il faut que les concentrations soit correctement dosées. Les tatouages réalisés avec de l'encre noier et rouge (charbon, tatoueur, chine) résistent bien au renouvellement de la peau, la couleur ne change pas. En définitive, la composition de l'encre ainsi que sa concentration sont très importantes lors de la réalisation d'un tatouage.

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Tatouage et santé

Les nombreux risques liés au port du tatouage Le port du tatouage comporte de nombreux risques, liés notamment à la composition de l'encre. Ces derniers peuvent être évités grâce aux mesures d'hygiènes. De plus, son évolution, varie en fonction d'un certain nombre de facteurs, auxquels nous allons nous intéresser. Le tatouage évolue selon de nombreux facteurs : · La qualité d’un tatouage dépend de la compétence du tatoueur, la manière dont il insère l’encre dans la peau et des pigments utilisés. · Plus les traits sont fins et minutieux, plus le tatouage s’estompera rapidement. · Plus le tatouage est petit, plus il deviendra flou rapidement. Certaines zones du corps sont susceptibles de s’effacer plus vite, comme par exemple l’avant-bras ou l’abdomen, ou de se couvrir de vergeture. · La forme du tatouage jouera également sur l’évolution de celui-ci, en effet, sa déformation se verra moins sur un dessin abstrait (type tribal) que sur un dessin figuratif (visage, animaux.. .) 14 14

Il en est de même pour les couleurs, certaines s’estompent plus vite que d’autre. Le tatouage noir seul vieillit mieux que les autres couleurs. Les risques de tatouage :

La pose d'un tatouage n'est pas sans risque, en effet le tatouage est considéré comme un corps étranger pour la peau. De ce fait, il tente de se débarrasser de l’encre et des colorants ce qui entraîne une réaction inflammatoire sur la peau. Le tatouage constitue une effraction de la barrière cutanée et la rupture de petits vaisseaux sanguins, de ce fait, il se peut que lors de l’injection des pigments, ou lors des quelques semaines de cicatrisation, des germes se glissent dans la peau et génèrent des maladies infectieuses. Pour éviter tout risque d’infection, le tatouage doit être accompagné de précautions.


De plus, la rupture de la barrière cutanée peut aggraver les maladies de peaux préexistantes. Certaines maladies comme le lichen plat, le psoriasis, la sarcoïdose ou le vitiligo sont sensibles au phénomène de Koebner qui s’aggrave en cas de traumatisme, peuvent donc apparaître lors du tatouage. De la même manière, si la zone à tatouer a de l’acné ou une folliculite, cellesci peuvent s’aggraver avec le tatouage. Selon les cas, la peau supporte plus ou moins bien l’insertion des pigments et des colorants, considérés comme des intrus. L’injection de colorants ou de pigments du tatouage se fait au niveau des papilles dermiques, sur la partie inferieur du derme. Cependant, la profondeur de l’injection varie selon les techniques utilisées, un tatouage amateur se fera plus en profondeur. Après le tatouage, une rougeur se une réaction inflammatoire qui entraine un gonflement et une rougeur au niveau du tatouage. Se trouve alors dans la peau et les tissus sous cutanés, des macrophages, cellules qui éliminent les pigments en les détruisant. Une partie des colorants passent dans le sang et les vaisseaux lymphatiques, ce qui détruit en une à deux semaines, un tiers du colorant injecté. Après la réaction inflammatoire liée à la pose du tatouage récente, il est possible de voir apparaître des réactions inflammatoires chroniques (Réactions granulomateuses chroniques...). Souvent, on constate des allergies aux pigments et aux colorants qui se caractérisent généralement par de un eczéma de contact sur le colorant. Cette réaction peut nécessiter l’enlèvement du tatouage au laser. Parmi les allergies, on peut compter celle au tatouage rouge qui contient de l'alizarine, celle au tatouage vert qui contient souvent des dérivés de chrome, et l'allergie au violet et au jaune qui contiennent du cadmium, et qui est souvent une allergie déclenchée par l'exposition du tatouage au soleil (photosensibilisation ou photo eczéma).

Enfin l'allergie au tatouage au henné noir, riche en Para Phényle Diamine (ou PPD)... Il existe quelques cas de cancers de la peau apparus sur des tatouages plus ou moins récents. Il est cependant difficile de dire si le tatouage est en lien avec le cancer ou non. Au total, la fréquence des complications après un tatouage est inconnue. Il existe beaucoup de complications liées à l’erreur humaine (manque de soin après tatouage, contamination de l’encre), et d’autres, indépendantes du tatoueur, comme des problèmes de peau non connus, ou des réactions allergiques. La composition des différents encres : Noir : L’encre noire est beaucoup utilisée. Elle est composée d’oxydes de fer Fe3O4 et FeO, de carbone C. Certaines contiennent du charbon de bois ou de suif. A l’époque, l’encre de Chine était très utilisée pour la couleur noire. Cependant, on constatait une modification de la couleur avec le temps, car on trouve de l’oxyde de cuivre. Le tatouage devenait alors bleu ou verdâtre. Le tatoueur de Rouffach nous a confirmé cette pratique mais il nous a également précisé que cette encre était plus toxique que celle utilisée à présent. L’encre noire est celle qui comporte le moins de risque pour la santé, et est celle qui s’enlève le mieux à l’aide d’un laser. Le vert, lui, comporte de l'oxyde de chrome, ce dernier pouvant causer des allergies chez certains, immédiatement ou quelques fois des années après, mais cet oxyde de chrome est nécessaire à la stabilité de l'encre. Le jaune et le violet contiennent du cadmium donc sont photosensibilisants. Pour les encres jaunes, une épice de cuisine : le curcuma est souvent utilisé. Issue de l'extraction du goudron, on retrouve parfois du carbazole dans les encres violettes.

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Réputées être les plus dangereuses, car, ces couleurs étant moins visibles, la quantité nécessitée est plus grande sous la peau ce qui entraîne un plus grand risque d'allergie. Enfin, dans l'encre rouge, il n'est pas étonnant de retrouver de l'oxyde de fer (rouille) dans sa composition. Et responsable d'allergies cutanées, on retrouve parfois du rouge de cadmium. Le tatouage n'est pas un acte anodin, ce dernier représente un risque de complications et d'allergies non négligeable, toutefois, il peut être grandement minimisé si le client et le tatoueur suivent les règles de précaution. Les mesures de précautions : Le client doit vérifier que le son tatoueur ait effectué un stage d’hygiène obligatoire depuis 2008 par le biais d’un arrêté. Ce dernier oblige les tatoueurs à poursuivre une formation de 3 jours sur les bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité Lors de la réalisation du tatouage, le tatoueur doit avoir complètement désinfecté et aseptisé la peau, et même rasé la partie à tatouer s’il le faut. Il faut vérifier que le matériel utilisé ait subi une stérilisation complète et qu’il soit propre ou bien jetable. La réalisation du tatouage terminé, celui-ci est nettoyé et enduit de vaseline puis on l'enroule dans du cellophane pour le protéger. Le client se voit ensuite confié une pommade cicatrisante à mettre sur la partie tatoué pendant 1-2 semaines, il est défendu pour lui de s'exposer au soleil et se baigner dans les prochains jours.

« Tatouage sauvage »

Appelé tatouage sauvage, home made ou bien encore valise, cette pratique est en vogue depuis quelques temps, ce serait un moyen de redonner un souffle underground au tatouage traditionnel. 16 16

Cette pratique, de plus en plus répandue, se fait pendant des soirées entre amis, à la maison, lors de fêtes. Ceux qui tatouent sont souvent des amis et non des tatoueurs professionnels ayant suivi une formation sanitaire. Le tatouage est vu comme un loisir, une activité entre amis. Jugeant qu'aujourd'hui, les salons de tatouages prennent l'air d'une clinique aseptise le tatouage, autrefois symbole d'aventure, de révolte et de marge. Le matériel à tatouer, devenant de plus en plus simple de s'en procurer, sur internet notamment, devient lieu à une mode de préférer se tatouer chez soi plutôt que dans un salon. En raison aussi, de la popularisation du tatouage dans les campagnes, les villes, de l'adolescent mineur jusqu'à des personnes à la retraite ! Pour certains, le caractère rebelle caractérisant le tatouage est à présent disparu, le homemade serait peut-être le moyen, de réaffirmer la force et l'aspect de révolte qu'elle donnait, en le faisant soi-même ou par un ami, on se crée un souvenir plus personnel. Cependant, une telle pratique comprend de nombreux risques, le lieu n'est souvent pas approprié absolument pas approprié à la réalisation d'un tatouage, que ce soit le salon d'une maison, à une soirée entre amis ou encore lors de festivals de musique où se faire un tatouage est très en vogue. Ces lieux sont bien souvent non-aseptisés, donc avec un haut risque d'infection, tout comme les aiguilles que l'on n'oublie parfois de stériliser alors que pour aller d'une peau à une autre, cette étape est essentielle, peut s’ensuivre des démangeaisons inconnues ou des rougeurs qui persistent. Le règlement sanitaire n'est donc bien souvent pas respecté. C'est pourquoi, il est bien plus recommandé de se faire tatouer par un tatoueur qualifié et respectant les mesures d'hygiène plutôt que le faire soi-même faire confiance à un ami, qui n'a aucune qualification et ne respectant pas toujours les précautions à prendre, malgré l'aspect désormais plus médical des salons, et l'effet rebelle s'étant atténué.


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Histoire et Pratique

LE TATOUAGE DANS LES TRIBUS

De tout temps, certains peuples ont eu le tatouage pour tradition. Se tatouer était un signe de distinction entre les différentes tribus, apportait la force ou permettait de mettre en communication son corps et son esprit. C'est le cas des Maoris, tribus de Nouvelle-Zélande et des Berbères, peuple du Maghreb.

Chez les Maoris de Nouvelle Zélande le tatouage est une carte d'identité. Le peuple maori est le peuple aborigène de la Nouvelle-Zélande (Aotearoa en langue maorie). Les Maoris sont des descendants des Polynésiens arrivés en pirogues de la terre ancestrale de Hawaiki il y a plus de 1000 ans.

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Aujourd’hui, les Maoris représentent 14% de la population de la NouvelleZélande et depuis les années 1960 les maoris vivent une renaissance culturelle. Ils représentent une part importante de la culture et de l'histoire du pays. Le mot maori est défini dans le dictionnaire comme «ordinaire», «naturel» ou «normal». Les Maoris ne gardaient aucune trace écrite de leur culture ou de leurs légendes,

et la date exacte où ils ont adopté l’art du tatouage est incertaine. C’est Abel Tasman, un explorateur hollandais du XVIIème siècle qui a été le premier à atteindre la Nouvelle Zélande en 1642. A cette époque, il n’a vu aucun Maori tatoué. Les maoris ont donc probablement adopté le Moko bien plus tard. C’est en 1789 que le Capitaine James Cook vit pour la première fois un Moko. Il se peut que le tatouage maori ait été


importé de Polynésie en rencontra Uetonga, qui travaillait Nouvelle-Zélande, il se serait sur le Moko de quelqu’un. Il se donc développé simultanément mais n’était rendit compte de son piteux pas une pratique courante état, et demanda à Uetonga de lorsque Tasman débarqua en lui faire à lui aussi, un Moko. Nouvelle- Zélande. En Mataora commença alors à revanche, lorsque Cook est voyager au-delà de la douleur de arrivé, le Ta-Moko était devenu une partie intégrante la chair, guidé par son âme afin de comprendre le « mana » de la culture Maorie. (pouvoir) de son histoire. La légende du moko Pendant la cicatrisation de ses Selon la légende, ce serait plaies, Niwareka resta à ses côtés grâce à une histoire d’amour et il apprit le savoir du Ta Moko. que la culture du tatouage Quand il fut guéri, ils voyagèrent s’est développée. Mataora en quête d’un os sacré pour (ce qui signifie visage de la réaliser ses outils. Ils cueillirent vitalité) battait sa femme Niwareka. Niwareka s’enfuit du cœur de kauri et creusèrent la alors rejoindre le royaume de terre sous le tōtara géant (arbre son père. Mataora, le cœur endémique de Nouvelle-Zélande brisé partit à sa recherche et qui pousse dans l’île du Nord et après de nombreuses le Nord-Est de l’île du Sud) à la épreuves, arriva au royaume recherche du āwheto (chenille de Niwareka. Après ce si long voyage, la peinture de végétale) dont le corps était son visage était sale et scellé au sol. Ils brûlèrent les abîmée.Il deux et mélangèrent la suie avec de l’eau pour créer un pigment bleu-noir.

Les symboles utilisés ont tous une signification. Cependant cela peut changer selon les îles. Il peut raconter l’histoire de la personne portant le tatouage. Le Moko est un code visuel qui connecte le porteur à sa généalogie, «whakapapa » Le Moko est une carte d’identité, ou un passeport. Chez les hommes, le Moko montre le rang, le statut, la férocité ou la virilité. La position sociale, le pouvoir et l’autorité de celui qui porte le tatouage étaient discernables par le Moko. Les femmes étaient moins tatouées. Les lèvres étaient soulignées en bleu foncé. Le menton était tatoué et quelques fois des lignes fines décoraient les joues et le front. Le Moko s’est pratiqué jusqu’aux années 1970 La partie du corps considérée comme la plus sacrée était la tête. Le tatouage faisaient

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du sang, les tatoueurs « tohunga-ta-okoa », étaient des personnes « tapu » (interdits lié au sacré). Malgré cela, tous les Maoris de haut-rang étaient tatoués et ceux qui ne l’était pas étaient considéré comme des personnes n’ayant aucun statut social, c’est-à-dire qu'elles n’existaient pas. La partie droite du tatouage donnait généralement des informations sur le père : ses affiliations tribales, sa position dans la vie. Le côté gauche du Ta-Moko donnait des informations sur le rang de la mère. De plus, le tatouage chez les guerriers attirait les femmes. On se tatouait très tôt, dès l’adolescence. Le tatouage était accompagné de beaucoup de rites et de cérémonies rituelles. L’ustensile utilisé pour tatouer était un ciseau

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en os avec soit le bord en dents de scie, soit un bord lisse et très tranchant. La première étape du tatouage consistait à faire de profondes entailles dans la peau. Puis on trempait le ciseau dans un pigment de suie, tel que de la gomme brûlée de l’arbre indigène le Kauri (grand conifère des forêts du nord de l'île du Nord, au fût élancé et à la couronne très haute, qui peut devenir géant), ou encore de la chenille brûlée. Puis le pigment était inséré dans la peau. C’était extrêmement douloureux et long. On plaçait généralement des feuilles d’arbre de KRAKA sur les incisions pour qu’elles guérissent plus vite. Durant le tatouage on jouait de la flûte ou on récitait des poèmes pour faire oublier la douleur. Certaines fois, malgré la tradition, le tatouage était considéré comme un pêché selon la religion.

C'est le cas du tatouage du peuple Berbère, peuple qui dans la plupart des cas est également musulman. Cependant, les femmes voulant perpétrer la tradition, le remplacèrent par le tatouage au henné. Les Berbères sont un groupe nomade, que l'on retrouve du Maghreb jusqu'à l'Afrique subsaharienne en passant par le Niger, l’Égypte, l'océan Atlantique et les rivages du Nil. Ils se désignent par le terme Amazigh qui signifie « homme libre ». Chez les Berbères, le tatouage est l’un des plus anciens rite, dont les origines remontent à la période préislamique. Le tatouage berbère est lié à plusieurs des rites de sorcellerie, de magie et des rites païens.


On l’appelle «El-âyacha» (celui qui fait vivre). Il est encore pratiqué dans des milieux ruraux lorsque les femmes veulent protéger leurs enfants du mauvais sort, s'il est né le jour d'un événement néfaste par exemple. Il établit alors la communication entre le corps et les esprits. Aujourd'hui, lorsque l'on voit des berbères tatoués, le côté ornemental a généralement pris le dessus même si parfois il constitue une notion d'attachement à une communauté. Le tatouage a toujours été une coutume chez les berbères et notamment lesfemmes. Elles l’utilisaient soit comme ornement, soit pour montrer leur statut social. Au Néolithique en Afrique du nord, le tatouage dans les tribus Berbère servait à identifier les membres dans certaines tribus. On retrouvait souvent, sur le visage, un tatouage très géométriques avec des vertus « magiques » qui devait conjurer le mauvais sort, apporter fortune et réussite. Le tatouage est proscrit par l’Islam, car il est signe de mutilations, de pêchés et de modification de l’œuvre de Dieu. Cependant il conserve un statut de coutume immémoriale. C’est pourquoi les femmes utilisent aujourd’hui le tatouage au henné, provisoire et non mutilant. Il n'est également jamais représenté d'image de l'homme. Il existe de nombreux rites associés au henné, le rite

du mariage (rituel de «la nuit au henné”), celui de la naissance, du baptême, de la circoncision… Pour tatouer, ils utilisaient pigments issus de substances végétales comme le charbon mélangé avec de l'eau ou du sang.

- deux carrés superposés représentent le combat de dieu contre la malédiction des ténèbres.

Les hommes berbères se tatouaient généralement le front, le mentons, les joues, le dos, les mains et les tempes. Certaines femmes berbères Il pouvait y avoir plusieurs sont capables aujourd'hui dessins, tous ayant une encore de donner la région signification. d'origine d'autres tatouées - « + » signifie l’œil de en fonction des nombres de Dieu, ou alors, une étoile traits sur leurs tatouages. dont la lumière guide Les Drids ou les Beni-Douala l’homme dans la nuit, cela qui l'avaient sur le front ou la voulait dire qu’elle tempe l'utilisaient comme recherchait la justice, ou la signe de reconnaissance. vérité Le tatouage rituel est encore - la rosace, composée de courant au Yémen, dans le deux triangles, un qui désert et au Maghreb,chez pointe vers le haut représente la virilité et le feu les nomades principalement. et un qui pointe vers le bas, Les motifs peuvent avoir des sens variés en fonction des l'eau et la féminité. origines de la personne. - le carré, représente la Les deux tribus ont porté, et maison, cela signifie qu'elle parfois portent toujours le tient à l'harmonie du foyer. tatouage. Pour les deux - Le croissant de lune peuples, ces tatouages ont symbolise la matière qui des significations mais elles naît, grandit puis meurt sont bien différentes. On - la spirale représente retrouve cependant dans les l'harmonie éternelle - le point symbolise le foyer deux, le fait que le tatouage servent à s'identifier à un au centre de la maison groupe. - le cercle, l'absolu Aujourd'hui, nous pouvons - les palmiers invoquent la encore quelque fois, déesse mère rencontrer ces personnes - le trait vertical représente tatouées, néanmoins, la dieu et la vie et le premier fonctions du tatouage a outil planté dans la terre par changé. Les personnes se tatouent de plus en plus l'homme pour des significations - deux traits symbolisent la personnelles, la tradition dualité entre le bien et le 21 étant laissée de côté. 21 mal qu'il y a en chacun


Histoire et Pratique

Le tatouage, une fonction bien cruelle dans l'histoire.

Autrefois, les personnes tatouées n'étaient pas le pas le plus souvent volontaires de cette pratique. Tatouées de force, cette nouvelle de forme de punition s'était créée dans le monde entier et jusque durant la Seconde Guerre Mondiale même ! • Un recensement douloureux Auschwitz-Birkenau, plus communément appelé Auschwitz était constitué principalement de 3 camps. Ce sont les seuls camps de concentration où l’on tatouait les numéros d’immatriculation sur la peau. En général, arrivés dans le camp, les prisonniers étaient enregistrés sur des fiches par la SS, puis on leur attribuait un vêtement avec un numéro cousu dessus, au niveau du cœur. En décembre 1941, Rudolf Höβ, un officier de la SS qui eut un rôle de premier plan 22 22

au niveau de l’extermination des Juifs, était le dirigeant du camp. Il teste pour la première fois le tatouage sur les détenus soviétiques, les plus maltraités du camp et victimes d'un traitement épouvantable : ils mourraient en si grand nombre que les fiches ne pouvaient être tenues à jour. A leur arrivée, ils étaient environ 15 000 mais seuls 100 personnes ont survécu. Rudolf Höβ avait décidé de les tatouer car les détenus étaient trop nombreux, donc il était difficile de les recenser. De plus, les morts se multipliaient si rapidement que le mot


d’ordre des nazis « ordre et discipline » était mis à mal devant l’accumulation de cadavres impossible à identifier. La 1ère méthode tatouage fut une vraie torture : le principe était une plaque percée d’aiguilles qui formaient les chiffres du matricule. Le chiffre nécessitait 20 trous et la plaque était brutalement enfoncée. Puis on insérait l’encre dans la peau incisée. Au départ, les détenus étaient tatoués sur la poitrine, puis plus simplement, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’avant-bras. Au printemps 1942, les Polonais ont aussi commencé à être tatoués car leur espérances de vie étaient jugés très faible. Le 22 février 1943, Rudolf décida de tatouer tout le monde, hommes et femmes, à l’exception des déportés allemands et les gens qui entraient dans la chambre à gaz à qui on n'attribuait pas de numéros. Il est donc difficile de connaître le nombre total de déportés, car ainsi, ils ne laissaient pas de trace comptabilisable. La différence était considérable entre le nombre de tatoués et le nombre de total de déportés entrés à Auschwitz.

• Une comptabilité plus pratique

L’opération était exécutée par des déportés employés au Bureau Politique, les SS affectaient les prisonniers pour ce rôle. Le tatouage était pour les nazis le meilleur moyen d’identifier les déportés entre eux, y compris quand après leur mort. Les détenus n’étaient plus que des numéros qui avaient remplacé leur nom et prénom : Le tatouage entraînait une déshumanisation, les détenus devenant du simple bétail. De plus, les déportés allemands n’étaient pas tatoués, ce qui montre bien l’attitude des SS vis-à vis des déportés non-allemands et comment ils pouvaient considérer leur tatouage, traités comme des soushommes, de la race inférieure. Celui-ci indiquait aussi que chacun était voué à une mort proche même s’il n’était pas entré dans la chambre à gaz.

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Histoire et Pratique

La situation était encore pire pour les Juifs qui, en raison de leur religion, n’avaient pas le droit d’infliger des modifications irréversible à leur corps. Pourtant, quelque fois certains soldats traitaient avec plus de respect les détenus tatoués d’un chiffre faible (en général 30 000-80 000) car ces déportés avaient réussi à survivre très longtemps dans d’atroces conditions. Les soldats leur attribuaient des tâches moins difficiles et fatigantes et les donnaient plutôt aux nouveaux arrivés. Les déportés ayant d'après le plus souvent des dénonciations, La mortalité dans ces camps était énorme, le bilan de mort étant de 1 300 000 avec seulement 400 000 personnes enregistrés, les autres étant gazés à leur arrivée. La pratique du tatouage s'est prolongée même après la guerre. 24 24

Les déportés ayant d'après le plus souvent des dénonciations, collaborés avec les allemands dans les camps,et surtout les femmes qui avaient eu des relations sexuelles avec ces derniers, étaient scarifiés ou on leur rasait le crâne pour tatouer sur leur front, une croix gammée. Cette pratique atteignit près de 10 000 personnes. Une pratique dès l'Antiquité: Cependant, il ne faut pas considérer les tatouages de type punitif comme un tout nouveau système visant à déshumaniser l'humain, parce qu'il était déjà pratiqué au temps de l'Antiquité. Les Grecs décidèrent donc d'effectuer l'inverse : c'est à dire qu'ils limitèrent son usage à des fins punitives. Les prisonniers et les esclaves l'étaient notamment, ces derniers étant marqués sur le front pour empêcher toute dissimulation. On tatouait une chouette, symbole à la fois monétaire d'un objet, donc de l'esclave, et de Minerve, déesse de la sagesse. Même Platon évoque le fait que tous les criminels devraient être tatoués et bannis de la Cité.


La pratique restera longtemps sur un mode punitif. Mais ce n'était pas le seul endroit, même la Rome antique tatouait les hérétiques, les criminels. Les esclaves, eux, étaient tatoués de la première lettre du nom de famille de leur maître, entre les 2 yeux quelquefois. Certains qui s'étaient rebellés contre leur maître pouvaient même avoir une inscription dénonçant leur délit « Je suis un esclave qui a essayé d'échapper à son maître ». Le tatouage a été étendu par des généraux romains jusqu'aux mercenaires pour qu'ils soient identifiés. De la part de l'autorité romaine, cette utilisation a remplacé la brûlure au fer rouge autrefois employée sur les condamnés. A Rome, l'usage du tatouage fut moins cruelle à partir du IVème siècle sous l'empereur Constantin. Ce dernier étant chrétien, il le tolérait sur les jambes et les mains mais en aucun cas sur le visage, parce que l'on ne devait pas déformer ce qui était crée à l'image de Dieu. C'est pourquoi l'usage du tatouage fut plus restreint. Même en l'Orient, le tatouage était un élément souvent employé et pour pour la plupart du temps, de mêmes raisons punitives. Le Japon et la Chine étant les plus connus : Entre les 2 pays, ce fut la Chine, première pratiquante de cet usage méprisé et considéré comme une offense au corps. Il fut utilisé pour marquer les criminels et figurait parmi les 5 punitions comptant la mort, la castration, l'amputation, l'amputation du nez et des pieds. Le tatouage était pratiqué au niveau du visage, suivi d'un exil dans une contrée lointaine. Dans le cas du Japon, cette pratique est apparue lorsque le bouddhisme se répandit accompagné de la pensée chinoise. Originellement employé pour des rituels, à partir de l'ère Kofun (300-600 ap. JC), le tatouage commençait à posséder une connotation négative et fut plus souvent

utilisé en tant que punition sur les criminels. Ils étaient marqués d'un cercle autour du bras pour chaque infraction et d'un caractère sur le front. Ces tatouages furent utilisés sur une très longue période, jusqu'en 1870 et abolis par le gouvernement Meiji de l'Empereur japonais. La plupart des criminels tatoués se retrouvèrent à la rue, la société n'ayant plus aucune place à leur accorder et plus de place à leur donner. Ils n'eurent pas d'autre choix que de créer des gangs, ceci créa donc une nouvelle classe d’exilés. Ce fut le début des groupes de yakuzas, gang de criminels organisés initialement au Japon. Pour pouvoir en être fier, ils transformèrent la signification de leur tatouage, celui-ci étant désormais considéré comme une preuve de courage, de rébellion, de loyauté envers le clan et est même devenu un signe identitaire. Plus proche de nous Pourtant, mis à part ces lieux lointains, la France jusqu'à la fin de l'Empire, avait aussi mis en place ce système, le tatouage devenant dénonciation d'un crime. En 1687, les soldats abusant des instances militaires doivent porter un tatouage sur leur joue. Louis XV le fait inscrire sur l'épaule, mais est rapidement aboli en 1791, période de la Révolution Française, Napoléon la rétablit en 1810. Le marquage est définitivement terminé en 1852 en France. Lors de la Traite des Noirs, les maîtres marquaient également leur esclave de leurs propres initiales pour faciliter l'identification lors d'une éventuelle évasion. Aujourd'hui, la pratique est aboli, les tatouages ne sont plus des moyens des punitions mais plus un moyen de révolte et de mode qui accroît chaque jour.

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Interview Tattoophil est un salon de tatouage, situé dans le centre ville de Rouffach. Phil tattoue depuis qu'il est très jeune et vit maintenant de sa passion. 14 rue du Maréchal Lefevbre, 68250 Rouffach

Tattoophil répond à nos questions

Quand est-ce que vous avez commencé à travailler ? Cela fait 36 ans que je travaille dans le tatouage, depuis mes 14 ans jusqu'à aujourd'hui, 50 ans. Etes-vous obligé de citer les risques qu'encourt le client s'il se fait tatouer? Pendant combien de temps le Oui, c'est obligatoire. Nous devons leur dire et tatouage peut-il tenir ? l'afficher dans le salon. Le tatouage dure toute une vie, même après la mort jusqu'à la décomposition du corps (environ 6 Recommandez-vous à vos clients d'aller mois). consulter un spécialiste avant de prendre leur décision ? Non, je ne leur dit rien à ce propos, ils sont Est-ce qu'il existe certains endroits libres de leur choix. sur la peau où le tatouage risque de s'effacer ? Oui, il vaut mieux d'éviter les mains Est-il déconseillé de se tatouer sur le ventre et les doigts car ce sont les parties pour les femmes avant d'être enceinte ? les plus utilisées du corps et que Cela dépend, la cliente peut être enceinte et nous manipulons tout avec (eau, accoucher sans déformation du tatouage, terre,...), les genoux et les coudes en toutefois elle peut aussi avoir des vergétures raison des nombreux plis, et le fait après l'accouchement où là il y aura sûrement que nous les plions et déplions des déformations. A ce moment là, nous souvent, le tatouage a du mal à pouvons tenter de « réparer » le tatouage en rester. tatouant à nouveau les zones endommagées.

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Pourquoi la pose du tatouage cause-t-elle quelque fois plus de douleur à certains endroits qu'à d'autres ? Le facteur de douleur varie d'un individu à l'autre, certains ont du mal à supporter la douleur et tenir plusieurs heures alors que d'autres en viennent jusqu'à dormir sur le fauteuil lorsqu'on les tatoue ! Tout est psychologique en réalité.

Quelles mesures de précautions prenez-vous toujours avant le tatouage ? Il faut tout d'abord désinfecter la peau du client, le raser sur la partie à tatouer s'il le faut. Et bien sûr, une stérilisation complète de la machine à tatouer, les aiguilles, etc., si le matériel n'est pas réutilisable ou jetable qui est dans ce cas aussi déjà stérilisé. Quelles mesures indiquez-vous ou prenezvous aux patients après le tatouage ? Je leur confie une pommade cicatrisante à mettre sur le tatouage pendant une semaine voire maximum deux semaines. Et je leur recommande de ne pas s'exposer au soleil pour ne pas attraper de coups de soleil et d'éviter de se baigner dans l'eau trop longtemps.

Quelles risques encourt-on à se faire tatouer ? Le plus souvent, les problèmes sont dus aux allergies des clients aux sparadraps, aux essuies-tout, etc., les risques plus graves, les infections et les maladies (hépatites, SIDA,...) sont assez rares et la cause est souvent dû à un matériel non-stérilisé, aux tatoueurs ne changeant pas ou ne stérilisant pas leurs aiguilles. Je pense qu'avant de se faire tatouer, les clients devraient demander à leur tatoueur de leur montrer leur matériel et comment il le stérilise car nous, tatoueurs ne sommes pas obligés de montrer comment l'on procède et travaille. Cette année, il n'y a eu qu'une seule cliente qui me l'a demandé avant de se faire tatouer, si tout le monde le faisait, les risques d'infection se feraient plus rares.

Selon vous, est ce que la manière dont est vu le tatouage a évolué au fil des années ? Oui bien sûr, le point de vue a beaucoup évolué : il y une trentaine d'années, les seuls porteurs de tatouage étaient des voyous, ils se tatouaient dans les chambres, avec des aiguilles à coudre, du fil, sans stérilisation avec de l'encre de Chine, malgré sa toxicité pour la peau. Aujourd'hui, la catégorie portant des tatouages s'est beaucoup élargie, c'est devenu un phénomène de mode « J'ai vu, je veux ». De plus, les célébrités portant des tatouages ont répandu cette mode plus rapidement, car les fans veulent souvent les imiter. Enfin, même les dessins ont évolué, grâce à notamment la sophistication du matériel qui nous permet de tatouer des choses plus belles, plus impressionnantes. Nous sommes passés de l'époque où nous dessinions de simples croix jusqu'à aujourd'hui de véritables fresques sur la peau. 27 27


Interview M TATOO est un salon de tatouage, situé dans la zone industrielle de Vieux-Thann. Le salon est assez récent et très accueillant, tout comme les tatoueurs. 1 rue de Guy de Place, 68800 Vieux-Thann

M tatoo répond à nos questions

Depuis combien de temps travaillez-vous dans ce domaine ? Cela fait 7ans que j'y travaille. Avez-vous eu une formation avant d'exercer ? Si oui, comment vous êtes-vous entraîné ? Le métier de tatoueur n'est aujourd'hui toujours pas reconnu par la société, nous pouvons donc nous lancer dans ce métier du jour au lendemain, même s'il est recommandé d'avoir choisi les Beaux Arts pour devenir tatoueur. C'est pourquoi, le nombre de charlatans dans ce domaine est assez important. Mais depuis maintenant 6 ans, un stage d'hygiène est obligatoire pour tout tatoueur voulant exercer dans le métier. Avant de tatouer sur de vraies personnes, nous nous entraînions sur de la couenne de porc. Leur recommandez-vous d'aller voir en premier lieu un spécialiste ? Non, je ne leur leur demande pas, sauf si le client nous signale un problème au niveau de la peau, le plus souvent, une allergie à la composition d'une couleur d'encre. Là, nous devons effectuer quelques recherches sur ces allergies. 28 28

Devez-vous énoncer les risques à vos clients ? Quels sont les risques ? Oui, nous devons leur rappeler les risques tout d'abord même si pour la plupart du temps, les clients en sont conscients et ne reculent pas bien qu'on leur ai dit. Les risques les plus fréquents sont la contamination directe dû au tatoueur qui n'aurait pas bien stérilisé ou nettoyé son matériel après son client précédent. Quelles sont les mesures de précautions que vous prenez avant de tatouer ? Avant de tatouer, j'aseptise la peau et utilise toujours du matériel stérilisé et propre, que du jetable. Et celles après le tatouage ? Après la pose, j'enduis le tatouage de vaseline pour la cicatrisation, puis l'enroule de cellophane après avoir nettoyé. Puis je leur demande de mettre une pommade pendant 1-2 semaines, la durée dépend de chacun.


Est-ce qu'il existe certains endroits où la douleur est plus forte qu'à d'autres ? Oui, il y en a, les chevilles, le flanc, les articulations, la peau étant fine et les os plus proches, sous le bras aussi la douleur est plus forte. Mais la plupart du temps, les parties douloureuses dépendent et diffèrent selon les gens. Combien de temps, en général, reste un tatouage sur la peau ? Il dure tout une vie, le noir particulièrement contrairement aux encres de couleurs. Le seul moyen de l'enlever serait par une opération au laser, mais cette action est seulement autorisée aux médecins, les tatoueurs n'y sont pas autorisés. Existe-t-il tout de même des endroits où le tatouage peut s'effacer ? Oui bien sûr, sur la plante du pied, les mains, les coudes et les genoux,...

Connaissez-vous la composition de l'encre que vous manipulez ? Je sais que l'encre noire que nous avons est 100% naturelle, sinon pour les autres je ne m'en souviens pas, je la donne aux clients qui la demandent, mais je ne la connais pas de tête. Comment vous procurez-vous cette encre ? Je commande tout les produits et matériel sur internet. Avez-vous déjà eu des cas d'infections dans votre salon ? Des petites infections minimes oui, les bactéries pouvant s'infiltrer dans la peau car, elle est encore en train de cicatriser donc pas encore tout à fait refermée. Mais des cas plus graves, jamais car aujourd'hui avec un matériel stérilisé, il est difficile d'attraper une infection. C'était plus fréquent à l'époque que c'était le plus fréquent avec le SIDA et les hépatites.

Selon vous, quelle est la tranche d'âge qui vient le plus se faire tatouer de nos jours ? Maintenant, le tatouage est devenue un véritable phénomène de mode, c'est pourquoi la tranche d'âge est large: entre 16-50ans avec l'accord parental pour mineurs bien sûr. A votre avis, pourquoi ce phénomène de mode a-t-il débuté et s'est il enflammé ces dernières années ? Le tatouage a toujours existé, mais il quelques dizaines d'années, les personnes les plus fréquemment tatouées étaient les voyous, une catégorie qu'on a tendance à éviter. Mais depuis plusieurs années, depuis que les sportifs, acteurs et célébrités s'approprient le tatouage, et se font beaucoup tatouer, les gens, plus souvent les fans désirent la même chose. Puis après que ce phénomène se soit estompé, le tatouage ne possédait plus de caractéristique péjoratif, au contraire il était plus vu comme quelque chose d'esthétique et même de significatif.

Certaines personnes le voient même comme un remède thérapeutique, un moyen de se sentir mieux dans sa peau. Une femme qui se trouvait trop grosse et refusant catégoriquement de dévoiler son corps en public, à la piscine, à la mer me demanda de lui faire un large tatouage sur la partie haute du corps pensant ainsi que les gens auraient plus le regard rivé sur son tatouage que sur son corps. Et cela marcha pour la jeune femme, une fois fait, elle n'eut plus de problème pour se promener en maillot de bain devant les gens, et ne ressentit plus le besoin de se cacher. 29 29


La vision du tatouage dans notre société

Dans les années 1970-1980, le tatouage était un signe de marginalité. De nos jours, il est presque devenu une marque de conformité à une culture. Le tatouage touche toutes les populations, hommes et femmes, toutes classes sociales confondues. On ne peut plus parler de catégorie ni de type concernant les personnes tatouées. De l'homme politique, à l'ouvrier, en passant par l'homme d'affaire tout le monde est touché par ce phénomène.L'homme d'affaire choisira un motif discret et le dissimulera au travail, mais devant ses amis il le laissera paraître pour briller, montrer qu'il a une personnalité et prouver qu'il est libre. Le tatouage renvoie l'image d'un être revendiquant l'autonomie de l'acte de soi.

Malgré cela, le monde des tatoués est coupé en deux. Les uns pensent à un effet de mode, les autres, nient et rejettent cette idée. Par conséquent, plusieurs solutions sont possibles. Le tatouage a des valeurs de durée. De nos jours, plus rien n’est stable. Une famille peu se retrouver divisée en très peu de temps, à cause d’idées contraires. Le travail n’est plus un endroit sûr, car on peut se faire remplacer très rapidement. En un an, cinq ans ou dix ans, tout peut s’effondrer tandis que le tatouage reste. Il peut donc être un effet d’encrage, à la place de l’ancrage dans un milieu social. Le tatouage est aussi un effet de masse, on peut l’affirmer car chez les 25-34 ans, la proportion 30 30

des personnes tatouées s’élève à 20%, tandis qu’au moins un français sur dix déclare avoir un tatouage. Tin-Tin, le tatoueur français le plus célèbre, déclare que le tatouage n’est pas un moyen de montrer une différence car il n'est pas étonnant de retrouver sur des admirateurs,les mêmes grandes ailes que Djibril Cissé s'est faites tatouer dans le dos, le même tigre que Justin Bieber, sur son bras ou encore la corneille de Johnny Depp tatoué sur le dos de la main gauche. Rare sont les personnalités qui ne sont pas tatouées, elles deviennent alors de vrais modèles jusque dans ce domaine. Il s'agit d'une sorte d'identification par le corps de la personnalité admirée. Il s'agit d'une sorte d'identification par le corps de la personnalité admirée. Nous vivons dans une société qui porte beaucoup d’attention au physique, de ce fait les stars de télévisions regardées par des millions de téléspectateurs, sont des symboles de mode. Les gens qui passent à la télévision servent de publicité pour cette forme d'art. Dans le domaine du sport, le nombre de tatoués n'a cessé d'augmenter. Cela peut s'expliquer par plusieurs raisons. Tout d'abord, une volonté de se distinguer des autres et d'affirmer sa singularité dans un domaine où le corps est beaucoup mis en valeur. La seconde raison peut paraître évidente, beaucoup de sportifs de haut niveau se tatouent


pour ancrer une victoire ou une défaite marquante de leur vie. Cependant, le lien entre le tatouage et le sport n'est pas directe. En effet, les sportifs font partie d'une société où ils sont très médiatisés et dans laquelle le tatouage est à la mode. Ils n'ont pas déclenché l'effet de la mode des tatouages, ils l'ont simplement repris en cours de route. Le tatouage renverse la plupart des préjugés des gens en affirmant que cette pratique n’est pas réservée à un type de personnes peu recommandables de la société,comme les prostituées ou les bagnards. En effet, si on choisit certaines personnes qui appartenaient à une classe sociale aisée, comme Staline, Churchill ou encore Roosevelt, tous trois étaient tatoués. Le tatouage sert aussi à magnifier la peau, pour certaine personne le tatouage a seulement des caractéristiques artistiques. Il n’a rien de personnel, il est seulement là pour le plaisir des yeux et la beauté du corps. Rick Genest est un mannequin canadien de 35 ans mais aussi, l’homme le plus tatoué au monde. C’est à cause d’une opération au cerveau, qui lui a valu le surnom « le zombie » qu’il décide de se faire tatouer. Son corps est recouvert à 90% de tatouage, représentant, pour la plupart, le squelette humain. Beaucoup de gens se font tatouer pour laisser des traces autobiographiques sur leur peau ; par exemple, un prénom, un signe, ou encore une date qui représente un événement important à leurs yeux.Le tatouage est un moyen de se représenter soit même et les personnes qu’on aime. Certaines personnes se font tatouer pour représenter leurs ancêtres et leurs origines, un homme noir s’est fait tatouer 1848 sur son poignet, soit la date de l’abolition de l’esclavage, pour montrer sa liberté et pour rappeler les signes qui étaient gravés sur la peau de ses ancêtres. Le tatouage n’est pas une pratique prise à la légère mais plutôt un choix que l’on sait définitif, on prend du temps pour réfléchir au premier.

Mais le tatouage semble être une pratique addictive pour certaine personnes : Pascal Tourain déclare : « On réfléchit quinze ans pour le premier tatouage, quinze minutes avant le second. Le tatouage, c’est très addictif. Comme les frites. On en prend une sans avoir faim puis on finit l’assiette. ». La douleur et le risque de maladie liées au tatouage n'arrêtent pas les tatoués. Au contraire cela montre qu'ils sont résistants et peuvent supporter de nombreuses épreuves. De plus en plus de jeune se font tatouer. Le tatouage leur permet de s'autonomiser de leurs parents et de couper le cordon ombilical. En marquant leur corps, ils proclament que celui-ci leur appartient, comme si pendant un certains temps, il avait appartenu à quelqu'un d'autre. Cela leur permet également de se différencier de leurs amis qui eux n'en portent pas forcément, de leur signifier qu'ils sont matures et qu'ils n'obéissent plus à leurs parents. Le tatouage leur permet également d'appartenir à une communauté et bien évidemment, de suivre la mode Les jeunes vivent l'instant présent et ne se soucient pas de l'avenir, souvent ils regrettent de s'être fait un tatouage quelque fois réalisé sur un coup de tête. Cette popularisation peut provoquer par la suite quelques risques. Un premier risque au niveau des tatoués, car le regret de suivre un effet de mode est présent. Le risque au niveau des tatoueurs est lié au fait que de plus en plus d'amateurs sont attirés par ce business naissant. Les tatouages sont particulièrement répandus au sein des détenus d’une prison, des membres d’un clan ou d’une bande, qui affichent fièrement leurs crimes. Par exemple, les membres affichant une ou plusieurs larmes sous l’œil, sont les hommes ayant commis des meurtres, plus il y a de larmes, plus il y a de personnes tuées. Les larmes montrent la tristesse, car les meurtres sont commis pour venger un proche. Lorsque la larme est vide, le meurtre 31 31 n’a pas été commis mais a quand


même été tenté. Beaucoup de prisonniers abordent une toile d’araignée sur le coude, elle montre le temps qu’à passé l’homme en prison. Lorsque celle ci est grande c’est que le prisonnier a passé beaucoup d’années derrière les barreaux. Les points peuvent avoir plusieurs significations, selon le nombre de points. Si le prisonnier en porte trois, alors il peut représenter la Sainte Trinité ou « mort aux vachex », soit mort à l’autorité. Si le criminel en porte cinq, alors les quatre entourant le cinquième sont les barreaux et celui du milieu montre le prisonnier et son séjour en prison. S’il y a plusieurs points entre les quatre alors, le prisonnier est allé plusieurs fois en prison. Certains prisonniers ayant fini leurs années passées en détention, se font

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tatouer une horloge pour montrer les minutes passées entre quatre murs. Enfin, le prisonnier ayant un poignard dans le cou, veut montrer qu’il a déjà commis un meurtre en prison, pour se montrer agressif. La pratique du tatouage peut donc s’avérer être un signe de défiance envers la société. Le sondage Harris du 23 février 2012 nous apprends que 25% des tatoués interrogés se trouvent plus rebelles qu'auparavant, tandis que 50 % des personnes interrogées non tatouées trouvent celles qui le sont, sont rebelles. Le tatouage sert à se sentir mieux dans son corps. C’est en partie vrai car plusieurs personnes déclarent se sentir plus attirantes, fortes ou encore spirituelles, avec un tatouage, d’après ce même sondage.


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Témoignages Christine, 44 ans J'ai décidé de me faire faire un tatouage à l’âge de 40 ans pour me magnifier la peau. C’est un tatouage discret, que j’ai réalisé pour moi-même car j’avais besoin de changement. J’avais pensé au tatouage comme solution, mais je n’osais sauter le pas, car j’appréhendais la réaction de ma famille. Une amie de longue date s’en ai fait un avec les initiales de ses enfants et de son mari, cela a été le déclic, j’ai pris rendez vous chez le tatoueur deux semaines plus tard, et suis ressortis avec un cœur entrelacé. Depuis je me sens beaucoup mieux. Jonathan, 30 Ma femme et moi nous sommes fait tatouer notre date de mariage sur le bas du ventre. Cependant, quelques temps après, ma femme est tombée enceinte. Des vergetures sont apparues et sont venus dégrader le tatouage. Après l’accouchement, nous avons pris la décision d’enlever son tatouage au laser. Anaïs, 25 ans Suite à la naissance de ma fille Mila le 8 avril 2015, j’ai fais le choix de me faire tatouer sa date de naissance sur le poignet, tout comme son père. Sur l’autre poignet, j’ai également fait un cœur. En rapprochant les deux poignet, on peut lire de gauche à droite la date puis le cœur, symbole de mon amour envers ma fille. Yannick, 19 ans Je suis un grand fan de David Beckham, le célèbre footballer. J’ai donc décidé à l’âge de 18 ans, de me faire tatouer le même tatouage que lui, le VII sur son bras droit. Je suis très fièr de l’exhiber sur la plage l’été.

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