Requalification urbaine à Pic Ville,Sfax _ Musée de mémoire de lieu [Rapport]

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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITÉ DE CARTHAGE UNIVERSITÉ ÉCOLE NATIONALE D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME

Requalification urbaine à Pic Ville, Sfax Musée de mémoire de lieu

Mémoire d'architecture

Présenté par : Ali Fourati Directrice de mémoire : Mme Hajer Kacem Ben Amor

Session Septembre 2020.


Remerciements

Je tiens à remercier ...

Le Président et les Membres du jury ; d’avoir accepté de juger mon travail. Mr Mohamed Salah Chekir, Architecte ; pour ses remarques pertinentes et suggestions qui m’ont été très précieuses Directrice de mémoire Mme Hajer Kacem Ben Amor ; pour ses conseils, sa disponibilité et ses qualités pédagogiques. Mr Mounir Elloumi, Architecte, Maire de la ville de Sfax; pour avoir su me guider dans mes réflexions et mes analyses. La société Sfax El Jadida : qui m’a facilité l ’accès aux documents et aux archive Tout le corps enseignant et administratif de l ’ENAU

Je dédie ce travail à ...

Ma Famille Ma mère Amira, mon père Mohamed, ma sœur Khadija, Mes grands-parents , mes oncles et tantes ,mes cousins et cousines

Qui ont cru en moi et en ma capacité de réaliser ce mémoire

Mes chers ami(e)s ... Pour leurs soutiens et leurs patiences. Tous ceux qui de loin ou de près, m’ont aidé à élaborer ce travail. Que ce mémoire soit le témoin de ma profonde reconnaissance.


Préface

S fax, située au Sud du Sahel Tunisien, équidistante des principales villes du

pays, une vraie plaque tournante entre le Nord, le Sud et l’Intérieur du pays. Comme toute Métropole, elle est en perpétuel mouvement. Sa structure urbaine s’est étendue au cours du temps groupant différentes morphologies. Tous quartiers, places, rues, édifices… portent une Histoire, une Culture, un Souvenirs.

« C’est la mémoire des lieux » qui n’est autre que « la mémoire des Hommes ».

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S o m m a i r e

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Introduction L ’étalement urbain est un phénomène de croissance géographique des

villes lié essentiellement à un phénomène de croissance démographique. Il va de paire avec le développement du parc automobile et des infrastructures routières, et l’installation de zones d’activités commerciales et industrielles qui nécessite des surfaces importantes. Cette périurbanisation se fait au détriment des espaces agricoles et des milieux naturels. Ce phénomène d’étalement urbain n’est pas récent, il a commencé en 1920 au Royaume-Uni puis aux États Unis au milieu du XXème siècle et en France vers le dernier quart du XXème siècle, pour se propager et toucher d’autres villes partout dans le monde. Sfax fait partie de ces villes où on a essayé de créer « la ville en dehors de la ville ». Sfax, ancienne Syphax berbère et par la suite Taparura romaine est rebâtie par les Aghlabides au IX siècle qui construisait des remparts autour de la médina. La ville moderne est née sous le protectorat français. Sfax est une ville portuaire, située à 270 kilomètres de la capitale Tunis, est la deuxième ville de la Tunisie. Elle représente le centre économique du pays. La ville de Sfax a connu plusieurs projets d’agrandissement après l’indépendance, De nouveaux quartiers résidentiels anciennement appelés Jneins ont vu le jour, le promoteur publique SNIT (Société Nationale Immobilière de Tunisie) a bâti des collectifs verticaux et des collectifs horizontaux afin de résoudre le problème de l’explosion démographique. De grands projets d’aménagements du centre ville ont été proposés pour subvenir aux besoins de cette Métropole qui s’internationalise. En 1984 un projet d’aménagement d’un espace marginalisé adjacent aux remparts s’est transformé en un nouveau centre ville, C’est le projet « Sfax El Jadida » qui se propose comme un nouveau centre d’affaires afin de soulager la Médina. Ce projet a été initié au Nord de la Médina communément appelé « Bab Jebli », n’a pas été achevé, d’ailleurs le quartier « Picville » en référence à Monsieur Paul Pic, Sfaxien depuis 1868, situé à l’Ouest de la médina garde encore les traces des anciens équipements délaissés et ses petits immeubles à deux étages avec terrasses atteignant les uns aux autres le long des voies de circulation. Ce quartier mal exploité peut faire l'objet d'une requalification urbaine. On propose une intégration des anciennes activités du quartier associée à un rajout de nouveaux équipements. Ceci permettrais à « Pic Ville » de retrouver son identité. On assurera ainsi une intégration harmonieuse de la ville tout en respectant la «Mémoire des Lieux».

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Problématique Le développement démographique et le changement du mode de vie au fils

des années ont impacté le paysage urbain, la ville de Sfax avance au détriment de la compagne, les petits patelins disparaissent, les petits commerces s’effacent et de nouveaux quartiers résidentiels naissent, constituant une Métropole. Lorsqu’on analyse le tissu urbain, on note que de grands projets ont été proposés à cette ville très dynamique qui aspire devenir une métropole méditerranéenne : Notamment le projet « Taparura » élaboré au cours des années 80 qui consiste à dépolluer et à réhabiliter les côtes nord de la ville pour créer un nouveau pôle urbain sur ce littoral capable d’accueillir 50 milles habitants. Seule la première phase du projet a été achevée en 2010, la deuxième phase d’exploitation et d’aménagement tarde à démarrer. Le projet « Sfax El Jadida » proposé en Novembre 1983, assure une intégration harmonieuse entre le centre actuel, Bab-el-bhar, la Médina et les zones péri centrales. La première tranche du projet « Sfax El Jadida » réalisée, n’a pu ni soulagé la Médina, ni donner à Sfax le centre qu’elle mérite. On a assisté plutôt à un dysfonctionnement urbain : espace encombré, mal intégré, sans zone verte, sans espaces de loisirs et sans équipements culturel… Les travaux se sont arrêtés dans la Zone « Pic Ville ». La résultante est une densification de l’espace bâti sans infrastructure sous jacente : ni espaces publics qui assure une mixité sociale, ni équipements culturels qui guide la ville vers le développement économique et enracine la culture et les traditions de ces habitants. D’ailleurs, Sfax n’abrite que trois musées : un musée archéologique, Taparura Antique, ouvert en 1907 ; et deux musées du patrimoine : Dar Jallouli fondé en 1939 au cœur de la médina et El Abbéssia à Kerkennah ouvert en 2006. Et ceux, bien qu'elle soit la deuxième ville du pays et qu'elle a vu défilé sur sa terre plusieurs civilisations. En 2006, la ville de Sfax fut choisi « capitale de la culture arabe », et pourtant on n’a pas vu naître un projet valorisant la mémoire de la ville, selon les dires de ses citoyens.

Dans quelle mesure une intervention urbaine à «Pic Ville» pourrait décongestionner la zone? Peut-on mettre en place une nouvelle attraction qui respecte la mémoire des lieux? Quelle fonction proposer pour retracer la mémoire de lieu? Quelle architecture peut-on définir afin de connecter le «Passé», le «Présent» et le «Futur»?

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Méthodologie d’approche L

’objectif principal de notre étude est de réaliser une intervention urbaine à « Pic Ville » permettant de valoriser le quartier à travers un « Écomusée Futuriste » qui respecte et fait revivre la mémoire des lieux. Notre étude se compose de trois grandes parties : Dans la partie théorique, on s’est intéressé initialement aux interventions urbaines. On a défini les différents types, on a abordé la question de l’urbanisme et le développement durable pour aboutir au nouveau concept d’«écologie urbaine» . Secondairement, on a cité les principaux critères de la conception d’un musée, et la différence entre un musée classique et un musée moderne. Ensuite on a évoqué le lien entre le Lieu et la Mémoire, et la relation covalente entre le Matériel et l’Immatériel. On a clôturé cette première partie par présenter des projets similaires au notre aussi bien dans leurs concepts que dans leurs objectifs : Espace océan, Musée El O’bour, Musée naturel de Shanghai. Dans la deuxième partie, on a étudié tout d’abord la ville de Sfax : l’histoire de son urbanisme, l’évolution de son paysage urbain et les projets urbains initiés. Puis, on s’est focalisé sur « Pic Ville » notre zone d’intervention. Un travail de terrain a permis d’évaluer la mémoire de ses citoyens et d’identifier les traces matérielles délaissées. Dans la troisième partie, notre approche conceptuelle était comme suit : Une analyse du site « Pic Ville » fonctionnelle et morphologique associée à une identification et une évaluation des anciens vestiges. Finalement, le projet proposé « Musée Futuriste » : Il s’agit d’un musée moderne attractif qui invite le visiteur à un voyage dans le temps à travers la mémoire du « Passé » vers le « Présent » pour aboutir au « Futur » moyennant les nouvelles technologies et respectant les normes écologiques. Ce musée s’intègre dans un îlot central qui regroupe d’autres équipements culturels donnant naissance à un « Pôle culturel ». On y trouve également des espaces de rencontres et des espaces verts créant un « Poumon Urbain ».

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Approche thĂŠorique

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I- Approche théorique

figure 1 : Carte mentale, requalification urbaine, musée de mémoire de lieu.

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I- Approche théorique

Concepts - Définitions : • Mémoire de lieu ou lieu de mémoire : Ensemble des repères culturels, lieux, pratiques et expressions issues d’un passé commun. • Identité des habitants : C’est la combinaison de l’identité individuelle et de l’identité collective. L’identité individuelle est l’ensemble des caractéristiques singulières, des rôles et des valeurs que la personne s’attribue. ... • Mémoire : Aptitude à conserver et à restituer des choses passées. Il s’agit d’une représentation du passé sous forme mentale. • Vécu : Ce qui est réellement arrivé. • Société : Groupe de personnes entre lesquelles existent des rapports durables et organisés. • Bien-être des citoyens : Les habitants doivent éprouver une sensation de bienêtre, c’est-à-dire un état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit. • La requalification urbaine : Consiste à modifier les qualités physiques d’un milieu urbain afin de lui attribuer une nouvelle vocation. • Urbanisme durable : C’est un nouveau mode d’organisation du territoire urbain prenant en compte les principes du développement durable dans ses composantes économiques, environnementales et sociales ; permettant d’avoir un impact sur l’atténuation du réchauffement climatique • Urbain : Qui qualifie ce qui est de la ville et qui est propre à la ville. • Environnement : Ensemble des éléments objectifs (qualité de l’air, bruit, etc.) et subjectifs (beauté d’un paysage, qualité d’un site, etc.) constituant le cadre de vie d’un individu. • Écologie urbaine : est un domaine de l’écologie qui s’attache à l’étude de l’écosystème : la ville. • Énergie verte : Est une source d’énergie dont l’exploitation ne produit que des quantités négligeables de polluants par rapport à d’autres sources plus répandues et considérées comme plus polluantes. Il s’agit d’une énergie propre.

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Approche thĂŠorique

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I- Approche théorique

1-Définition de l’intervention urbaine : L’intervention urbaine permet de réaménager :

Une agglomération

Une ville

Un quartier

Un bâtiment

C’est le projet urbain global

C’est le projet urbain local

Il s’agit d’un projet urbain complexe

On parle dans ce cas d’un projet architectural

figure 2 : Échelles d’interventions urbaines. Ces interventions urbaines peuvent : revêtir un caractère prioritaire c’est le cas des actions ponctuelles, ou s’étaler dans le temps à court (<5ans) , à moyen (5-10 ans) et à long terme (>10 ans). Selon « Le Code De l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme » Tunisien (CATU) l’intervention urbaine doit passer par 4 étapes :

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Prise de décision par la collectivité locale concernée : Il peut s’agir d’une proposition du gouverneur, des services régionaux, du ministère chargé de l’urbanisme ou émanant de la collectivité.

Réalisation du Plan de Déplacement Urbain PDU : Recensement des zones d’intervention urbaine.

Approbation : Transmission par l’administration du dossier au gouvernement et délibération définitive.

Étude de mise en œuvre

figure 3 : Procédure d’interventions urbaines.

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2-Types des interventions urbaines : On distingue plusieurs types d’interventions urbaines : • Le réaménagement urbain : Redistribution des espaces extérieurs tout en respectant la fonction initiale pour créer des conditions de vie nouvelle.

figure 4 : Réaménagement urbain. • La revalorisation urbaine : Mettre en valeur un quartier à travers des formes, des couleurs, des textures... aussi en introduisant des éléments naturels et physiques.

figure 5 : Revalorisation urbaine. • La rénovation urbaine : Démolir pour construire, C’est une opération d’ensemble touchant l’essentiel d’un bâti afin de promouvoir sa fonction sociale, économique et culturelle, c’est une action lourde qui nécessite l’intervention des pouvoirs publics.

figure 6 : Rénovation urbaine.

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I- Approche théorique • Le renouvellement urbain : Reconstruction de la ville sur la ville, On peut agir sur 3 axes : la requalification des espaces collectifs et publics, la redistribution optimale des équipements et la reconstruction de nouveaux quartiers.

figure 7 : Renouvellement urbain. • La requalification urbaine : Attribuer une nouvelle qualité, une nouvelle fonction à un tissu urbain ancien ou dégradé sans oublier l’histoire qu’il hérite et le vécu de ces habitants « La mémoire de ce lieu ». Cette requalification se base sur la reproduction et l’ajustement pour répondre à des critères attendus.

figure 8 : Requalification urbaine. On peut classer la requalification urbaine comme étant une intervention durable car elle traite les problèmes : • Environnementaux • Sociaux • Économiques.

figure 9 : Intervention urbaine durable.

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2-Urbanisme et développement durable : Le développement durable permet de créer un monde qui garantit une vie saine, c’est-à-dire le respect des équilibres écologiques et la solidarité entre les générations, les groupes sociaux et les territoires. Cinq principes stratégiques permettent de réintégrer l’Homme à son Environnement :

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Le principe écologique : Il permet de préserver les écosystèmes et d'éviter la destruction de l’environnement.

Le principe sociologique : C’est l’équité sociale afin de satisfaire tous les groupes sociaux.

Le principe économique : C’est la reproduction et l’innovation des systèmes économiques.

Le principe géographique : C’est l’équité territoriale permettant d’éviter les disparités entre le centre et la périphérie.

Le principe politique : Il s’agit de l’autonomie territoriale.

figure 10 : Principes de développement durable.

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I- Approche théorique L’urbanisme durable ou écologique est une nouvelle vision du rapport urbain et nature. La conscience écologique a permis d’abolir les frontières entre l’Homme et son environnement. Désormais l’homme appartient à la terre, il est inséré dans les équilibres biogéochimiques et les écosystèmes. Aménager autrement , aménager durablement , aménager écologiquement repose sur l’utilisation des ressources naturelles et économiques en harmonie avec les besoins humains et favoriser la capacité future à les satisfaire. Pour accomplir cet objectif, on doit : • Assurer une éco gestion des ressources urbaines : eau, air, agents énergétiques, sol, déchets …. • Maîtriser l’étalement urbain. • Maîtriser la mobilité urbaine. • Favoriser la mixité sociale. • Maintien du lien social et du style de vie. ...Ça revient à construire la ville dans la ville.

figure 11 : Urbanisme durable.

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3-Écologie urbaine : L’apparition de plusieurs problèmes d’environnement liés à la ville et la dégradation de la qualité de vie en ville ont poussé les urbanistes à réintroduire une dimension naturelle à la dimension urbaine. D’où la notion d’« écologie urbaine ». La naissance de l’écologie urbaine date de 1979 et revient à l’école de Chicago où la ville est devenue le produit de la nature et non le produit de la politique d’individus, donc l’approche écosystémique de la ville. L'écologie urbaine consiste en un compartimentage écologique des divers écosystèmes couvrant l’ensemble du paysage, leurs interactions est énergétique. Pour obtenir le meilleur équilibre entre l’homme et son cadre de vie, il faut déterminer les limites et les capacités de chaque compartiment : la faune et la flore. La ville devient un milieu de vie où coexistent la nature et l’homme, et non seulement la résultante de relations socio-économiques. L'écologie urbaine assure ainsi un lien entre environnement et économie tout en respectant l'identité des citoyens : On parle donc d’urbanisme durable.

figure 12 : Écologie urbaine.

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I- Approche théorique

3-Conclusion : L’intervention urbaine permet de réaménager une agglomération, une ville, un quartier ou un bâtiment. Elle doit répondre au code d’aménagement urbain (CATU). C’est-à-dire, elle doit passer par quatre étapes essentielles: prise de décision par la collectivité concernée, réalisation du plan de déplacement urbain, approbation et enfin la mise en œuvre du projet. Pour assurer une bonne intégration de l’Homme avec son environnement, on a défini un nouveau concept nommé « écologie urbaine », qui se base sur le principe du compartimentage écologique des écosystèmes constituant le paysage (air, eau, vent, soleil...), évaluer leurs interactions énergétiques et les exploiter pour servir le citoyen. Ce concept d’urbanisme durable permettra une relancé économique, un développement social et surtout une préservation de l’identité des lieux dans le respect de la mémoire collective.

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Approche thĂŠorique

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I- Approche théorique

1-Musée : Définitions et Concepts : Étymologiquement, le terme musée vient du grec Mouseîon, temple et lieu consacré aux musées, divinités des arts. Ce terme désigne le premier « musée » construit à Alexandrie vers 280 av. J.-C. par Ptolémée Ier Sôter, fondateur de la dynastie grecque des Lagides en Égypte : le Mouseîon d’Alexandrie. C’est un ensemble faisant office à la fois de sanctuaire et de foyer de recherches intellectuelles. L’International Council of Museums défini le Musée comme : « une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’études, d’éducation et de délectation ». Le musée assure trois fonctions principales à savoir : conserver le patrimoine, collecter les œuvres jugées parmi les meilleures et les exposer. Cette classique définition du musée qui expose est actuellement délaissée pour un nouveau concept, le bâtiment qui était un simple contenu devient lui aussi une œuvre. On visite le musée pour ce qu’il est et pour ce qu’il contient. Ce « Boom muséal » a donné naissance à des musées diversifiés et spécialisés. On distingue 9 grandes catégories de musées selon la nature de l’exposition : Musées d’archéologie, musées d’art, musées des beaux-arts, musées d’arts décoratifs, musées d’histoire, musées des sciences, musées d’histoire naturelle, musées technique et musées d’ethnologie. La création de musée dans les divers domaines de la société est ce qu’on appelle un « Écomusée ». Selon Georges-Henri Rivière : « l’Écomusée est un miroir où la population se regarde, pour s’y reconnaître où elle cherche le territoire auquel elle est attachée dans la discontinuité ou la continuité des générations ». Le public est à l’origine de cette métamorphose, d’ailleurs selon le public visé on distingue : le musée salon destiné à une élite, le musée club dans un esprit de foyer amical, le musée école qui vise l’enseignement et l’éducation et enfin le musée attraction destiné à la grande foule. Le passage du musée traditionnel au musée moderne est lié à l’amélioration du niveau de vie et surtout du niveau d’éducation. La mission du musée ne se limite pas au simple gardien de l’héritage historique mais s’y associent une mission culturelle, artistique et éducative.

figure 13 : Le nouveau concept du musée.

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2-Principaux critères pour la conception d’un musée : Le musée ne semble plus être ce bâtiment vieux et poussiéreux qui conserve les objets de valeurs, il s’agit plutôt d’un espace public qui joue un rôle urbain. Son architecture se présente comme une exposition en elle même, elle doit refléter le type du musée et ses espaces d’expositions doivent répondre aux besoins de la société actuelle et doivent inciter à l’interaction plutôt que l’observation. La forme architecturale du musée est dictée par des considérations contradictoires . Un musée, peut être extraverti ou introverti, ouvert ou fermé, flexible ou rigide monumental ou minuscule. Le traitement de la façade peut déterminer le degré d’ouverture d’un musée, on peut avoir d’un côté une façade opaque, rigide et massive faisant barrière avec l’extérieur et de l’autre côté une façade transparente, souple et légère et communicante permettant la continuité entre l’espace extérieur et intérieur.

Forme architecturale

Ainsi, la visite du musée peut se faire selon plusieurs types de parcours. on distingue: • Parcours linéaire : les salles d’exposition sont distribuées de part et d’autre d’une artère principale. • Parcours circulaire : Un espace central articule les espaces d’exposition situés en périphérie. • Parcours labyrinthe : une série d’espaces différenciés bien qu’enchaînés les uns aux autres n’imposent aucune contrainte de circulation.

Nature de l’exposition

Afin de déterminer la typologie du musée on doit se baser sur deux variables : • Selon le public : On peut distinguer selon le public visé, les types de musées suivants : Le musée salon : il s'agit de lieux réservés à une élite et aux touristes en Europe. Le musée club : dans son esprit on y trouve un foyer amical où on peut faire de la peinture, écouter de la musique... on le retrouve surtout en Amérique. Le musée école : vise l’enseignement et l’éducation en pays de l’ex -soviétiques. Le musée attraction : destiné à la foule • Selon la nature de l’exposition : Le musée d’art : celui qu’on associe le plus généralement à un objet socio-culturel. Le musée d’art contemporains : on y retrouve de grandes expositions temporaires qui attirent les foules, on y organise des spectacles. Les musées d’histoire naturelle, de science et de technologie : ils entrent dans la catégorie des grands centres culturels.

Typologie des musées

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I- Approche théorique

3-Lieu - Mémoire : Le Lieu comme on le défini dans le dictionnaire Larousse est « La situation spatiale de quelque chose ou de quelqu’un permettant de le localiser, de déterminer une direction, une trajectoire » Il peut s’agir d’un endroit, d’une localité … En architecture le lieu ne se défini pas uniquement par sa matérialité mais aussi par son immatérialité : • Le matériel est ce qu’on voit, ce qu’on touche, les aspects extérieurs (matière, forme…) • L’immatériel est « ce qu’on ressent », les traces symboliques des récits oraux, des rites, des fêtes, des valeurs... Selon Lynch : les éléments qui constituent la structure spatiale sont « des choses concrètes » qui ont un caractère et une signification. Une bonne image du milieu donne à son habitant un sens de profonde sécurité. Habiter c’est s’orienter, s’identifier, devenir ami de son milieu : les Arabes sont les amis du désert, du vent de sable, du soleil brûlant ; les Nordiques sont les amis du brouillard, de la glace, des chutes de neige... Cette interaction entre le matériel et l’immatériel est ce qu’on appelle « l’Esprit de lieu ». L’esprit construit le lieu et en même temps le lieu structure l’esprit. L’art de la mémoire, repose sur la fabrication d’un système de lieux et d’images mis en relations par un itinéraire. Chaque lieu se trouve associé à une image-souvenir, qui permet la reviviscence du souvenir. Grâce à la dynamique mémorielle, les lieux acquièrent un supplément de sens, ils deviennent des vecteurs de Mémoire et d’Histoire. « C’est dans l’espace que nous trouvons les beaux fossiles de la durée » d’après Bachelard. La ligne du temps abstraite est mince, c’est l’espace qui lui donne son épaisseur. Au-delà de la mémoire personnelle, c’est la mémoire collective. Cette mémoire collective n’est pas réduite à un ensemble de mémoires individuelles partagées mais c’est la mémoire au niveau collectif à travers les symboles publics maintenus par la société. Celle-ci offrira une nouvelle vie , une nouvelle âme, aux bâtiments, aux structures, aux vestiges ... La résultante est un espace unifiant en communion avec l’esprit du lieu.

figure 14 : Lieu - Mémoire.

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4-Mémoire de lieu : Comme a dit Christian Norberg-Schulz « Faire de l’architecture signifie visualiser le genius loci : le travail de l’architecte réside dans la création de lieux signifiants qui aide l’homme à habiter. » (Genius Loci - Towords a Phénoménology of Architecture) La mémoire est un processus de construction personnelle mais aussi collectif de connaissance. La mémoire urbaine permet de « vivre ensemble » dans un espace, lorsqu’un groupe occupe une partie de l’espace : il s’adapte et l’adapte. Chaque détail aura un sens, Il portera une mérite. Cet espace : quartier, maison, chambre …porte une mémoire collective. Ceci explique que les transformations d’une ville, la démolition d’une maison, gênent les individus dans leurs habitudes, elle démoli une partie de leur vie, d’où l'importance qu'ils trouvent leurs équilibres anciens dans des conditions nouvelles. « Projet de ville » n’est pas un programme urbanistique mais un projet de développement qui donne du sens autours de valeurs. Cette mémoire porte les éléments phares positifs et négatifs. Pour construire un autre avenir plus humain, il faut reconnaitre les gens tel qu’ils sont avec leurs histoire, éviter de marginaliser une partie de la société mais aussi se baser sur des procédures et des méthodes de recherche : • Récupérer la mémoire orale des habitants qui sont concernés par le site à étudier. • Chercher les traces matérielles qui gardent une mémoire du site. • Piocher dans la mémoire des habitants qui ont un vécu dans la zone à étudier. • Déterminer les bâtiments qui peuvent être récupérés. • Revaloriser les traces qui contiennent la mémoire du site afin de garder cette mémoire pour les générations futures.

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I- Approche théorique

Mémoire : Évaluer la mémoire des habitants, la mémoire orale et la mémoire dormante.

Traces : Rechercher des traces matérielles qui peuvent être réinvesties

Accompagnement : Groupe sociaux concernés Aplanissement d’un conflit Émerger des voix inaudibles

Patrimoinisation : Évaluer les édifices à conserver

Revalorisation : Requalification symbolique des individus et des lieux afin de légitimer les mémoires.

figure 15 : Procédures de détermination de mémoire de lieu.

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5-Conclusion : Le musée représente le trait d’union entre le Passé, le Présent et le Futur de la communauté : • Le Passé : comporte outre les objets matériels, les souvenirs et la mémoire individuelle et collective • Le Présent : c’est le bâtiment avec ces différentes détails forme, couleurs... • Le Futur : conçue selon les nouvelles générations X, Y et Z La mémoire de lieu est présente dans ces trois phases chronologique, en effet le Futur devient Présent, le Présent devient Passé et le Passé reste immortel. D’où l’intérêt de prendre en considération ces données dans la conception architecturale, qui respecte l'héritage de la civilisation.

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• Projet : Espace Océan.

• Projet : El O’bour Museum.

• Projet : Shanghai Natural History Museum.

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Analyse de rĂŠfĂŠrences

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Analyse de références

Projet : Espace Océan Pays : Saint-Denis, Paris, France. Architecte : Philippe Chiambaretta (Pca-Stream). Maître d’ouvrage : Ville de Saint-Denis Statut : 2011 - 2015. Programme : Quartier mixte. Surface au sol : 70 000 m2

figure 16 : Représentation 3D d'espace océan.

Ce projet est réalisé pour le concours d'un nouveau quartier à Saint-Denis en 2011 Le but est d’intégrer des espaces publics sur un site commercial au centre-ville. • Les arguments de choix : - L’intégration du projet avec le tissu existant. - La relation de la ville avec l'océan à travers le projet. - Le projet abrite une mixité fonctionnelle et sociale. • Description du projet par l’architecte : L’enjeu de ce projet est de contribuer à la revalorisation du front de mer, mais aussi d’étendre le centre-ville piéton jusqu’à l’Océan. Le respect de la continuité des espaces publics et l’ouverture du Quadrilatère sur le quartier sont les deux critères principaux d’alpha-ville pour le choix du candidat. Le Quadrilatère s’insère dans un site plus large, l’Espace Océan, sur lequel plusieurs opérations sont projetées. Alpha-ville aide la ville à mettre en cohérence l’ensemble de ces projets. Comblant une vaste friche urbaine en bord de mer, Espace Océan développe deux mails piétons qui articulent logements, commerces et bureaux tout en offrant de nouveaux espaces publics favorisant les continuités urbaines et ouvrant la ville sur son front de mer. L’ensemble est conçu selon une approche bioclimatique intégrant les particularités culturelles, architecturales et climatiques locales.

figure 17 : Démarche conceptuelle du projet espace océan.

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• L’intégration du projet avec la ville :

figure 18 : Analyse des axes et de la trame du projet espace océan. En se référant aux deux trames qui organisent l'urbanisme de la ville de Saint-Denis et en se basant sur les axes importants, l'architecte a crée le nouveau quartier qui fait la liaison des deux tissus différents de la ville et qui assure une relation de la ville avec l’océan en traversant les espaces de commerces. • La mixité fonctionnelle : Le site d’Espace Océan relie les parties historiques et modernes de Saint Denis. Cette situation a mené à une réflexion autour de la figure du « mall » et au dessin d’un quartier plus que d’un bâtiment. Il abrite une mixité fonctionnelle en intégrant un parking sous-sol de même surface que le terrain composé en partie privée et en partie public, qui a permis à l'architecte de créer un quartier totalement piétonne. Cette mixité se présente dans la hiérarchie des fonctions : on trouve un espace commercial au premier niveau perçu des axes du quartier et accompagné par les placettes et les espaces verts qui offrent plusieurs perspectives visuelles et qui sont animés par des aires de jeux ou des œuvres éphémères. Dans les autres niveaux on trouve les habitations, les lieux de travail et quelques bâtiments administratifs.

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Analyse de références

Projet : El O’bour Museum Architecte : Mohammed Batran Statut : en cours de réalisation Programme : Musée Surface : Hauteur : 27 m

figure 19 : 3D el O’bour museum. Projet de mémoire 2015 a l’ENAU. 1er prix de Mediterranean Mimar Sinan Prize 2016. • Les arguments de choix : - Le projet présente la mémoire de lieu des palestiniens. - L’approche conceptuelle du projet. - La logique organisationnelle du projet. • Description du projet par l’architecte : Le musée est appelé traversée (El O’bour), c’est un espace où le visiteur voit et réfléchit sur le récit palestinien de Nakba qui représente la souffrance et la constance des Palestiniens sous un angle différent. La conception de l’espace simule le récit palestinien qui fait de l’architecture un outil pour reproduire l’histoire palestinienne. Cet espace symbolique représente la cause palestinienne, corps et âme, et a une relation avec la terre et la culture de la communauté.

figure 20 : Croquis d’ambiance du musée el O’bour.

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• Fonctions et spatialité du projet : Le concept du projet qui simule un parcours historique en forme de spirale, composé de plusieurs espaces. Chaque espace représente une époque importante dans le récit palestinien. Ces espaces dans le parcours du musée présentent différentes phases de la mémoire des palestiniens qui nous mènent avec leurs architectures et leurs qualités spatiales à sentir les dégâts de ces périodes. Le visiteur va revivre la mémoire de lieux oubliée du peuple palestinien.

figure 21 : Croquis des espaces du musée el O’bour.

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Analyse de références 1- L'entrée : C’est un espace de transition entre deux mondes, réaliste et symbolique. Il comprend des moyens de déplacement vertical qui emmènent les visiteurs dans des passages souterrains mais aussi vers les espaces les plus hauts du musée qui ont la signification symbolique est selon laquelle la science et l'art protègent l'identité palestinienne où Il montre la ville comme un gros rocher divisé en morceaux menant à l'espace Nakba. 2- Espace pré Nakba : L’espace pré Nakba ressemble au Dôme du Rocher, qui est l’un des symboles architecturaux islamiques les plus importants de Jérusalem, et le plus ancien bâtiment islamique conserve sa forme et sa décoration. Cet espace est le premier du musée , il a une forme en spirale avec un chemin octogonal composé de deux étages, qui conduisent les visiteurs à la pré nakba-Palestine. La fin de ce chemin mène à la cours de Zitouna (olivier) qui simule la présence et l’appartenance à la terre. 3- L’espace Nakba : C’est la scène dramatique, rocher suspendu dans une forme mi-conique. Le rocher symbolise la question palestinienne et le sort des générations post-nakba en tant que chaînes d’espoir suspendues entre la lumière et les ténèbres.

figure 22 : Plan schématique du musée el O’bour.

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4- Les espaces de la diaspora : Le visiteur qui vient de «l’espace pré-Nakba» se retrouve devant trois pistes différentes: « Chemin de la bande de Gaza », « Chemin de Cisjordanie» et «Chemin des réfugiés». Ces routes se terminent par un exil en spirale. Ces rails sont éclairés par des trous dans le toit qui ressemblent aux trous éclairés par les obus d’occupation sur les maisons palestiniennes. 5- L’espace d’exil Cet espace résulte du mélange de huit étoiles et de l’étoile David qui symbolise la judiciarisation de la Palestine et c’est l’exil lui-même. Par conséquent, les Palestiniens souffrent de l’exil à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine. 6- L’espace insurrectionnel Après avoir atterri sur les chemins souterrains de la spirale d’exil, le visiteur atteint une nouvelle piste. Il a grimpé vers l’espace «intifada» (soulèvement). C’est un espace net et proéminent. Le visiteur en sort par l’incision. De la lumière qui s’échappe de la fente qui aide le visiteur à sortir. Il est maintenant devant Jérusalem, mais incapable de l’atteindre. 7- L’espace de siège : Il présente le peuple palestinien à cette époque, en état de siège. La Cisjordanie est divisée en petites poches séparées les unes des autres. La bande de Gaza est entièrement bloquée depuis plus de 9 ans. Pour simuler un tel cas, nous avons conçu un espace composé d’une énorme masse suspendue comme un destin sur le point de se libérer sur un point spécifique, ce qui représente la fin du cycle d’exil. Ce grand espace contient la frontière et le vide de l’espace d’exil. 8- Espace de destruction : Il simule une scène de destruction habituelle dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Les maisons détruites prennent une nouvelle forme. Cela ressemble à une pyramide. Cette pyramide composée de la destruction des colonnes latérales, tandis que les piliers centraux restent inchangés. 9- Le chemin de la liberté : Ce chemin simule la scène finale du musée, le chemin de la liberté. Il monte vers la liberté, en sortant vivant sous les décombres de la destruction.

figure 23 : Parcours du musée el O'bour.

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Analyse de références

Projet : Shanghai Natural History Museum Pays : Shanghai, China Architectes : Perkins and Will Statut : Réalisée en 2015 Programme : Musée Surface : 44517.0 m2 Hauteur : 33 M figure 24 : Représentation 3D du musée de Shanghai. Ce projet a eu la certification LEED gold (Leadership in Energy and Environmental Design), qui est un système d’évaluation permettant de le classer parmi les projets qui répondait aux normes de l’écologie. • Les arguments de choix : - L’approche écologique du projet. - L’intervention urbaine sur le parc du musée. - Le projet présente la mémoire de lieu et de l’espace où il est bâtit . • Description du projet par l’architecte : La création du nouveau musée d’histoire naturelle de Shanghai a été difficile en partie à cause des souvenirs associés au musée précédent. « L’ancien musée de la nature a une place spéciale pour les personnes qui ont grandi à Shanghai », note le directeur général de notre studio de Shanghai, James Lu. La caractéristique la plus frappante du musée est la paroi cellulaire caverneuse de 109 pieds qui semble avoir été minutieusement sculptée dans la terre par un archéologue. Inspiré par la relation de l’homme avec la nature, chaque partie du musée est ouverte à l’interaction humaine, y compris le toit vert qui monte le long du chemin. La lumière naturelle afflue de tous les côtés, insufflant vie et âme aux expositions. Adjacent à un parc de sculptures urbaines, le musée se dresse comme un plan paysager en spirale entourant un étang ovale, sa forme rappelant les formes et les proportions harmonieuses d’une coquille de nautile, l’une des formes géométriques les plus pures de la nature.

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• L’aspect écologique du musée : Mur végétal : Le mur sud est un plan mural vivant composé d’un treillis métallique recouvert de vignes, fournit un ombrage pour les fenêtres des bureaux. Il amène le plan horizontal du parc à la surface verticale. Mur en roches : Qui est la façade d’entrée le long de la station de bus est exprimé comme un plan tectonique de panaché. La paroi cellulaire : Cette paroi joue un rôle structurel très important dans le projet car elle répartit à la fois les forces horizontales et verticales. Elle est composé de trois couches : Une structure interne à plus grande échelle représente la figure 25 : 3D éclatée du musée de Shanghai. structure squelettique du corps et soutient les murs et le toit du musée, Une couche externe composée d’un motif à plus petite échelle représente le tissu et le muscle du corps et fournit une protection solaire pour une membrane de verre qui est la troisième couche.

Les deux bassins d’eau entraineur et extérieur permettent de régler l’humidité dans le bâtiment. figure 26 : Coupe du musée de Shanghai. La paroi cellulaire joue un rôle important dans l’éclairage du hall d’accueil mais aussi elle permet de capter l’énergie solaire pour le bâtiment.

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Analyse de références • Analyse du parc de musée :

figure 27 : Plan masse du musée d’histoire naturelle de Shanghai. En s’appuyant sur les voiries qui entoure l’îlot du musée, les architectes "Perkins and Will" ont généré les axes importants du parc qui prennent le visiteur vers un seul point (espace) : le hall d’accueil du musée. Les grands axes du parc ont divisé cet espace en plusieurs sous espaces dont chacun comporte une fonction différente de l autre. Ces parcours rectilignes qui prennent le visiteur vers le musée sont croisés par des parcours secondaires moins large et de forme souple : le parcours du parc du musée.

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• Synthèse :

figure 28 : Tableau de synthèse des références.

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Sfax -

Pic vil le

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II- Sfax - Pic ville

1-Histoire de l’urbanisme à Sfax : La médina de Sfax est l’une des rares villes médiévales de l’Afrique du Nord qui a gardé son cachet arabo-musulman, une grande mosquée au centre autour de laquelle gravite le commerce, et un mur d’enceinte percé de portes qui l’entoure. Fondé par les Aghlabides en 849, puis subi plusieurs invasions, l’invasion des Fatimides, des Zirides, l’invasion Normande puis l’époque Almohade, l’époque Hafside, l’époque Ottomane, le règne des Mouradites et le règne des Husseinites. Au cours de ces invasions la ville à subi des changements : réaménagement de la grande mosquée, creusement de 366 puits à proximité de la médina « AL Nasirya », restauration de monuments, développement du commerce, renaissance intellectuelle devenant une destination importante pour les étudiants. Tous ces changements et les édifices apportés n’ont pas quitté la cité et sont resté enfermé dans les remparts jusqu’aux Husseinites XVIII siècle. A cette époque, un faubourg commence à se développer du coté de la mer. Sous le protectorat français 1881, expansion de la ville avec la naissance d’une nouvelle ville européenne construite en dehors des remparts. On cite le quartier de Pic Ville. A partir des années soixante dix 1970, la ville de Sfax a subi une reconversion profonde résultante d’une mutation démo-sociale et spatio-économique,départ des familles aisées et moyennes vers le quartier colonial et vers la compagne « Jnen », « Soukisation » du quartier résidentiel médinois : transformation des villas en souks, magasins et ateliers.

Tissu Médinal

Tissu Colonial

figure 29 : Les différents tissus urbain à Sfax.

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Tissu Gravitationnel


2-Évolution du Paysage Urbain à Sfax : La Période Médiévale

figure 30 : Carte de Sfax 849. •

849

1779 Les étrangers attirés par le commerce s’installent au faubourg sud de la Médina qu’on appelait le « Quartier Franc ».

1830 Le faubourg devient entouré par une muraille.

Fondations de la Médina par les Aghlabides.

figure 31 : Carte de Sfax 1830.

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II- Sfax - Pic ville

La PĂŠriode Coloniale

figure 32 : Carte de Sfax 1885.

figure 33 : Carte de Sfax 1895.

figure 34 : Carte de Sfax 1910.

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1881 Le protectorat français prend Sfax.

1883 Le quartier Franc rasé par les Français et les travaux des premières habitations coloniales commencent à voir le jour.

1895 Apparition de la ville basse sur des terrains gagnés sur la mer.

1910 Agrandissement de la ville coloniale et la ville basse gagne encore des terrains sur la méditerranée.

1950 La ville basse se développe et le quartier de Pic Ville apparait du côté Ouest de la Médina.

figure 35 : Carte de Sfax 1956.

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II- Sfax - Pic ville

La Période Actuelle •

1956 L’indépendance de la Tunisie accompagnée par une croissance démographique accélérée qui a encouragé le départ de certaines familles de la Médina et du quartier colonial vers « les Jneins ».

1965 Sfax commence à voir son urbanisme gravitationnel actuel se dessiner suite à la densification « des Jneins » et « des Rbats ».

figure 36 : Carte de Sfax 1970.

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1970 Le SNIT installe des collectifs verticaux et des collectifs horizontaux afin de résoudre le problème de l’explosion démographique.

1987 Début des travaux du nouveau centre d’affaire, projet annoncé par la société « Sfax Al Jadida ».

figure 37 : Carte de Sfax 2000.

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II- Sfax - Pic ville

2006 Lancement de l’aménagement d’un nouveau quartier urbain sur des terrains gagnés sur la méditerranée « Taparura » porté par la Société d’ Étude et d’Aménagement des Côtes Nord de la Ville de Sfax.

2010 La première phase du projet « Taparura » est achevée.

2012 La société civile à Sfax arrête le projet de « Sfax Al Jadida ».

figure 38 : Carte de Sfax 2012.

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2-Lien entre Ville Basse et Pic Ville : De faite de sa situation entre la zone ferroviaire SNCFT du côté Est, le port de marchandise et le port de pêche du côté Sud et la médina au Nord, l’extension de la ville basse n’a pu opérée que du côté Ouest donnant naissance à de nouveaux quartiers : Moulin Ville et Pic Ville. Le passage entre la ville basse et Pic Ville s’est fait à travers des ilôts triangulaires assurant la déviation de l’axe principal de la ville.

figure 39 : Axe vers Pic Ville.

figure 40 : Les axes de la ville coloniale vers Pic Ville.

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II- Sfax - Pic ville

3-Conclusion : Le tissu urbain de la ville de Sfax a subi des modifications et une extension sous les différents règnes : Arabo-musulman, Colonial et l’Après Indépendance.

58 figure 41 : Carte d’évolution urbaine à Sfax.


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Sfax -

Pic vil le

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II- Sfax - Pic ville

1-Évaluation de la mémoire des habitants : La Goutte de lait Lucien-Saint

Anciennes photos prises dans le quartier de Pic Ville

figure 42 : Carte de Pic Ville après la deuxième guerre mondiale.

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Habitations

Garage Zathas

École Franco-Arabe

Usine de soie

Cinéma Majestic

Fonderie Ammous

Café Zarka

Laiterie Lucien-Saint

Voie ferrée Sfax-Gabes

figure 43 : Zoom sur la zone d’intervention de Pic Ville.

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II- Sfax - Pic ville

2-Identification des traces matérielles fonctionnelles :

L’espace vacant sur l’artère principale s’est transformé en un marché après l’indépendance. Actuellement ce marché est peu fréquenté vu que la population de Pic ville s’est appauvri.

figure 44 : Carte Pic Ville des années 2000.

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Sur les vestiges de l’ancienne école Franco-Arabe est bâtie une salle de sport.

Les ateliers de réparations automobiles ont pris naissance à partir des collectifs d’habitation.

L’ancien garage d’entretien des tracteurs et des engins agricole appelé «Garage Zathas » a gardé sa fonction en englobant en plus l’entretien voiture . C’est l’actuel « Ateliers mécaniques du sud ».

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II- Sfax - Pic ville

2-Identification des traces matérielles délaissées :

C’est le « Hammam » bain maure de Pic Ville bâti durant la période de l’après indépendance conformément au style arabo-musulman.

figure 44 : Carte Pic Ville des années 2000.

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Ce qui reste de l’usine de soie : quelques poutres de la charpente et de la toiture.

Cinéma « Majestic »,parmi les premiers espaces culturels de la ville de Sfax, seule sa façade a pu résister jusqu’à nos jours.

Sur l’ancien « café Zarka » on a bâti un immeuble selon le style colonial. Après l’indépendance l’immeuble a été déserté et le café s’est transformé en commerce (pièces automobiles).

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II- Sfax - Pic ville

3-Questionnaire : • Age : (inférieur à 14ans) , (entre 14ans et 19ans) , (entre 19ans et 25ans) , (entre 25ans et 30ans) , (supérieur à 30ans). • Fonction : Etudiant (collège,lycée,faculté), Travailleur (le métier : ........................). • Rapport avec la zone d'intervention : passager , habitant / lieu de travaille. • Les problèmes majeurs de Pic Ville :................................................................... • Vision envers Sfax El Jadida :............................................................................ ................................................................................................................................ ................................................................................................................................ .................................................. • Vision envers la zone de Pic Ville :...................................................................... ................................................................................................................................ ................................................................................................................................ ........................................... • Quel projet Souhaiter pour la ville de Sfax :....................................................... • Quel projet désirer dans la zone de Pic Ville :................................................... Grâce à ce questionnaire on a pu dégager les diagrammes suivants :

Fonctions

Age

>30ans (18-30)ans <18 ans

Chômeur

Type

Travailleur Étudiant

Résidant Passager figure 45 : Diagramme général de Pic Ville. La plupart des personnes qui sont dans la zone d'intervention sont des travailleurs dans le domaine de vente de pièces automobiles quant aux passagers ils sont soit des étudiants, soit des personnes qui sont venues pour des raisons de traitement médical.

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Les travailleurs la zone d'intervention : Ils s'agit de vendeurs de pièces automobiles qui ne veulent pas abandonner leurs magasins malgré son état insalubre et dégradé, et d'ailleurs exproprié par la municipalité de Sfax. Les propriétaires des locaux réclament de nouveaux aires de travail pas loin de Pic Ville si la municipalité envisage d'intervenir dans le quartier. Les étudiants qui passent par la zone d'intervention : École

20%

Lycée/Collège

55%

Faculté

25%

figure 46 : Diagramme des étudiants de Pic Ville. L'analyse statistique montre que la plupart des étudiants sont des collégiens ou lycéens, ces derniers souffrent du manque d'espaces public aménagés, d'espaces verts et d'espaces culturels (bibliothèque), où ils peuvent se reposer et se relaxer pendant les heures creuses. Les propositions des citoyens :

figure 47: Propositions des citoyens de Pic Ville.

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II- Sfax - Pic ville

4-Conclusion : Le quartier colonial de Pic Ville, bâti en dehors des remparts de la médina, abrite des bâtiments ayant subi plusieurs stratifications fonctionnelles : à partir d’un quartier poly-fonctionnel où on trouve les maisons, l’école, le marché, le cinéma... on est arrivé à un quartier de commerce de pièces automobiles, pour aboutir au final à des vestiges de bâtisses délaissées et des parcelles de terrains vagues. Le témoignage des personnes questionnées révèle que les habitants du quartier gardent encore en mémoire les souvenirs des anciens bâtiments et formulent le souhait de réanimer le quartier de Pic Ville et de le réintégrer dans la ville de Sfax.

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Conclusion Générale Dans l'approche théorique, on a pu définir les différents types d'interventions urbaine. L’évolution du tissu urbain de Sfax et de la zone de Pic Ville nous a guidé vers une « Requalification urbaine ». Il s'agit d'une intervention durable et écologique, qui respecte l'environnement et s’intègre dans le tissu existant. L'analyse de ce tissu restant, nous guide à découvrir des vestiges immortels riche en histoire qui méritent un regain d’intérêt. Un musée de mémoire de lieu semble être une bonne alternative. D'autant plus que la ville de Sfax n'abrite que 3 musées classiques. Un musée moderne, attractif par son architecture et jouissant des nouvelles technologies dans sa méthode d'exposition, permettrais au quartier Pic Ville de retrouver sa gloire et offrirais à la ville de Sfax un « Pôle culturel ».

figure 48 : Conclusion générale.

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Approche Conceptuelle

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IIi- Approche conceptuelle

Localisation et Choix du site :

Tunisie

Sfax

Sfax El Jadida

Pic ville

figure 49 : Localisation de la zone d'intervention. Situé au Sud Ouest de la Ville de Sfax, constituant la dernière partie du projet « Sfax El jadida » qui était abandonnée depuis 2006, ce site se caractérise par son emplacement et son accessibilité; au centre ville de Sfax , pas loin de la médina. Sa surface est de 47000 m2 contenant des bâtiments expropriés par la municipalité de Sfax en raison de leur état insalubre. Le choix du site est basé sur le faite qu’il peut accueillir des attractions culturelles d'ailleurs on y trouve le centre culturel «Mohamed Jammousi».

Analyse fonctionnelle : Les hauteurs des bâtiments dans la zone d’intervention par rapport aux hauteurs des bâtiments à l’extérieure du site :

R+7

R+2

R+5

figure 50 : Hauteurs des bâtiments dans la zone d'intervention.

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Analyse typo - morphologique : • Les formes des îlots des bâtiments existants dans la zone d’étude : Les îlots du quartier de Pic Ville sont de type semi-ouvert où on trouve des îlots contenant un seul accès assurant plus de sécurité comme dans les quartiers résidentiels ou un double accès qui offre une circulation fluide tel-que le marché.

Coupe

Plan

Marché

Commerces de pièces automobiles

Quartier résidentiel

figure 51 : Analyse morphologique. • La topographie de la zone d’étude : La zone de Pic Ville se caractérise par un terrain plat avec peu de reliefs donnant une pente maximale de 2.7%. La nappe phréatique à Pic Ville est de profondeur entre 5 mètre et 9.5 mètre.

Pente maximale 2,7%

9m

5m

figure 52 : Analyse typologique.

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IIi- Approche conceptuelle

Analyse paysagère :

figure 53 : Carte paysagère à l'échelle du territoire.

figure 54 : Carte paysagère à l'échelle de la ville.

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• Oliviers de Sfax : La forêt d’oliviers «sfaxienne» qui, en 1931, correspondait déjà à une superficie de 455.000 hectares. • Mer méditerranée : C’est une mer intercontinentale presque entièrement fermée bordée par les côtes d’Europe du sud, d’Afrique du nord d’où les villes côtières de la Tunisie dont Sfax. En effet, la méditerranée sépare Sfax de l’iIle de Kerkennah. • Sebkha de Sfax : La modification du climat régional depuis les années 70 causée par les industries installées à Sfax ont conduit à l’évolution de l’archipel qui domine une surface importante entre la ville et la mer. • L’ile de Kerkennah : Elle est composée de deux îles principales Gharbi, aussi appelé Mellita du nom du village qu’elle abrite, et Chergui ou Grande Kerkennah. Le périmètre de l’archipel dépasse 160 km

• Médina de Sfax : Elle a été construite par le prince Aghlabide Abu Abbass Muhammad entre 849 et 851. La médina abrite environ 113 000 habitants et est dominée par la Grande Mosquée de Sfax. Le 12 février 2012, le gouvernement tunisien à soumis une demande pour l’ajouter sur la liste du patrimoine mondial de l’ UNESCO. La médina est considérée comme l’une des rares villes médiévales d’Afrique du Nord qui a conservé sa trame d’origine malgré les modifications opérées sur ses bâtiments. • Ville coloniale de Sfax : Comme toutes les villes Coloniale en Tunisie, Sfax fut construite selon un plan en damier crée par une trame régulière. La ville coloniale de Sfax représente une extension de la médina du côté de la mer construite sur une terre obtenue par un remblais. • Zone Taparura : Le nouveau quartier de Taparura, réparti sur 420 hectares de terres récupérées sur la mer et ses 6 kilomètres de plage bénéficie d’un emplacement stratégique face au centre historique de la ville entre le port et l’amphithéâtre de Sidi Mansour. C’est un nouveau quartier urbain à usage mixte qui permet de reconnecter Sfax à son littoral. • Port de Sfax : La Compagnie concessionnaire des ports a dû refaire complètement le port de Sfax. Un bassin d’opérations de 10 hectares a été d’abord creusé à une profondeur de 6 mètres, Un chenal de même profondeur a été aussi ménagé sur une largeur de 22 mètres. On a installé deux quais avec tout l’outillage moderne, sur une longueur de 594 mètres. • Jardin Public «Touta» : Le jardin Touta est le seul parc confortable pour les familles dans la ville de Sfax. C’est l’endroit idéal pour profiter d’une promenade ou faire des activités sportives avec un circuit de 11.9 kilomètres.

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IIi- Approche conceptuelle

Identification des traces - Patrimoinisation :

• Ancien « Hammam » bain maure : Ce bâtiment peut être reconvertit afin d’accueillir de nouvelles fonctions tout en gardant la trace et la mémoire du site d’intervention « la mémoire de lieu ». • L'ancienne usine de soie : Ce bâtiment présente l’histoire de Pic Ville qui était une zone productive avant de se transformer en espace délaissé. • Le marché de Pic Ville : Cet espace a une empreinte marquante dans la zone d’intervention. Il peut être reconstruit avec un nouveau aspect « ferme urbaine ».

figure 56 : État des bâtiments.

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Conclusion : La zone de Pic Ville se caractérise par un terrain plat doté d'une nappe phréatique dont la profondeur varie de 5 à 9 mètres offrant la possibilité de bâtir au moins deux niveaux dans le sous-sol. L’étude du tissu urbain de Pic Ville montre une densité du tissu bâti contre un manque d'espaces verts. On note par ailleurs, que la hauteur des nouveaux bâtiments dépasse de loin celle des constructions existantes dans la zone d'intervention. L'analyse des anciens vestiges permet de dégager plusieurs typologies des quartiers résidentiels et des quartiers de commerce. On note l’existence de bâtiments qui peuvent être restaurés et de bâtiments chargés d'histoire qui doivent être revaloriser.

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Approche Conceptuel

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IIi- Approche conceptuelle

Intervention urbaine : Le but est de réaliser une intervention urbaine à Pic Ville qui peut s’intégrer avec l’urbanisme existant au centre ville de Sfax en prolongeant les grands axes de la ville et en respectant les hauteurs des bâtiments près du site d’intervention choisi. Dans cette nouvelle proposition, on a essayé de réintégrer les anciennes activités existantes dans le site tout en respectant la mémoire de lieu de Pic Ville et de rajouter de nouveaux équipements qui répondent aux besoins des résidants et de passagers.

figure 57 : Esquisse de l'intervention urbaine. Dans le but d’éviter les problèmes d’embouteillage dans la zone d’intervention on a crée une circulation véhiculaire fluide autour de l’îlot central qui fait fonction de place versus «poumon urbain», et dans un seul sens vers le parking. La zone réservée à la place doit être libérée des bâtiments afin de créer un vide.

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Critique de la première proposition d’intervention urbaine : • Le poumon urbain de la ville était construit suivant une trame régulière qui ne lui permet pas de s’identifier dans le plan masse de la ville. • Le manque d’aménagement, d'espace d'activités culturelles qui donnent vie au quartier permettant de l'animer et de l'accommoder aux besoins de ses citoyens.

figure 58 : Première intervention urbaine. • Changer la trame régulière dans l’îlot central en trame organique. • Rajouter un nouveau projet dans le « Poumon de Pic Ville » qui s’intègre dans l’espace urbain sans l’agressé, doté d'une fonction culturelle qui fait revivre la mémoire de lieu de Pic Ville : Un Musée.

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IIi- Approche conceptuelle

Deuxième intervention urbaine : Le projet «Musée de la mémoire de lieu» : En se basant sur les anciennes traces et les vestiges de Pic Ville, en analysant les axes de circulation dans la zone d'intervention et en respectant les nouveaux axes de la ville de Sfax, on a pu améliorer l'intervention urbaine. Ancien « Hammam ».

Vestiges de l'usine de soie.

Trace de cinéma.

Les principaux axes.

Centre culturel «Mohamed el Jamoussi».

Marché de Pic Ville.

figure 59 : Carte des traces de Pic Ville.

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Accueil du musée.

Espace d'exposition extérieure. Cette placée est située au centre du terrain de Pic Ville. Elle est visible à partir de tous les bâtiments situés aux alentours et également de l’intérieur du musée. Cette exposition extérieure retrace le Passé de Pic Ville.

L’îlot central. Cette zone abrite déjà l'une des premières salles de cinéma «Le Majestic» le complexe «Mohamed Jamoussi» ainsi que la bibliothèque et le musée proposés. C'est le nouveau «Pôle culturel» de Sfax.

figure 60 : La deuxième proposition de l'intervention urbaine.

Cet îlot central, entouré par une voie de circulation véhiculaire, se présente avec une circulation piétonnier assurant le déplacement entre les équipements culturels et l’accès aux espaces verts. Les axes projetés. Les axes intégrant la nouvelle zone au ancien tissu.

figure 61 : Les axes de la deuxième proposition urbaine.

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La mémoire de lieu entre le Passé - le Présent - le Futur : Le musée exprime la mémoire de lieu qui dure dans le temps à travers son architecture : • La mémoire de lieu dans le Passé : C'est la mémoire collective qui reste dans l'esprit des habitants exprimée par la première pyramide incrustée dans le sol. Cette pyramide présente donc, la mémoire oubliée par le temps mais qu'on ne peut la retrouver par une recherche approfondie. • La mémoire de lieu dans le Présent : Elle s'exprime à travers le bâtiment qui a survécu jusqu’à nos jours. Ce bâtiment peut être restauré pour accueillir une nouvelle fonction, c'est la mémoire actuelle qui a résisté à l'oubli grâce aux traces existantes, on doit la conserver car elle fait partie de l’héritage du site. • La mémoire de lieu dans le Futur : Représentée par la pyramide orientée vers le ciel. C'est la mémoire récemment construite qui devient un point repère du site.

Passé

Présent

Futur

figure 62 : Entre Passé Présent et Futur.

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Pourquoi incruster le musée dans le sol ? Le but est de dégager l'espace situé au dessus et de créer une placette. C'est l'espace de rencontre de toutes les tranches d’âge de la société, celle-ci abrite des stations marquant les traces du passé stimulant la curiosité des visiteurs. Place Musée

figure 63 : Coupe schématique de la place.

Pourquoi la pyramide ? La pyramide permet, grâce à l'inclinaison de ses faces, au visiteur présent à l’intérieur du musée de percevoir les œuvres exposées au niveau de la placette sus cité. La deuxième pyramide orientée vers le ciel invite les passagers passant près de la placette de deviner l’intérieur du musée. Ces deux pyramides assurent ainsi une symbiose entre extérieur et intérieur : le musée et la place.

figure 64 : Cadrage de vue par les pyramides.

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figure 65 : Coupe schématique de la première pyramide. • La pyramide permet la récupération des eaux pluviales. • Assure le refroidissent et le chauffage à travers l'eau coulée dans le vitrage. • Système de panneaux solaires : assure la production d’électricité.

figure 66: Coupe schématique de la deuxième pyramide. • Invite le visiteur à découvrir l’intérieur du musée. • Crée un micro-climat • Assure la circulation fluide à travers la rampe.

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Synthèse :

figure 67 : Coupe schématique du projet. En plus de leurs rôles écologiques, les pyramides constituent en elles même le lien entre le musée et la placette située dessus. C'est la paroi d'attraction qui invite le visiteur à découvrir le musée et à plonger tout le long de sa découverte dans la mémoire de Pic Ville.

figure 68 : Coupe schématique du musée pendant le jour

figure 69 : Coupe schématique du musée pendant la nuit

Les pyramides en verre assurent l’éclairage du musée pendant la journée et l’éclairage de l’espace public pendant la nuit. Cette ambiance lumineuse constitue elle aussi une attraction qui invite le visiteur à découvrir le musée.

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IIi- Approche conceptuelle

Les éléments constitutifs du musée : Le musée moderne prend en charge les éléments suivant dans la construction afin d'assurer la qualité spatiale désirée par le visiteur : • L’accessibilité : Il faut prévoir une double entrée : une entrée pour les employés et une entrée principale pour les visiteurs. On y retrouve l’espace d’accueil, où on fournit les accessoires électroniques et on indique le début du parcours. Cet espace d’accueil doit être équipé d’un vestiaire et d’une boutique souvenirs. • La circulation : Il peut s’agir soit d’une organisation de type statique où le visiteur passe d’une salle à une autre, ou au mieux une organisation dynamique qui se base sur le parcours architectural dont la découverte progresse avec la visite simulant une promenade. La circulation des visiteurs peut être obligée, libre ou mixte. • Les salles d’exposition : Il peut s’agir de : - Salles planimétriques libres, délimitées uniquement par des obstacles mobiles. - Chambres individuelles accessibles via des couloirs de transit externe. - Salles avec des parcours libres ou fixes. Les œuvres exposées peuvent être fixes ou mobiles, modulaires ou isolées, elles peuvent être munies d’une animation audio-visuelle. • L’éclairage : Il doit être étudié pour donner de la valeur aux œuvres exposées, être en harmonie avec les ambiances recrées, indique un parcours… Il peut s’agir d’un éclairage naturel ou artificiel, direct ou indirect, d’intensité et de direction variables..

L’accessibilité

Les salles d’exposition

La circulation

L’éclairage

figure 70 : Les éléments constitutifs du musée.

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Les espaces du musée (diagramme spatio-fonctionnel) : • Accueil : C'est là où on reçoit les visiteurs du musée, où on indique le début et la fin du parcours. Dans cet espace on trouve le bureau d’accueil qui fournit les accessoires électronique de la visite, mais aussi les casiers pour ranger les affaires. • Les salles d'expositions : Les salles d'expositions peuvent être fermées ou ouvertes sur elles même, les salles ouvertes offrant une exposition fluide sans interruption simulant un parcours permettant la promenade architecturale. • Les espaces de consommations : Ces espaces doivent être accessibles depuis les salles d'exposition afin de permettre au visiteur de se reposer et de poursuivre ensuite sa visite du musée. Les espaces de consommation contiennent généralement des restaurants, des cafés, et l'espace sanitaire mais aussi on peut trouver des boutiques de souvenirs. On doit fournir un accès secondaire (privé) pour permettre aux employés de se déplacer et ramener les matières premières. • La fin du parcours : C'est le retour au volume d’accueil afin de reprendre les affaires du casier et de quitter le musée.

figure 71 : Diagramme spatio-fonctionnel.

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IIi- Approche conceptuelle

L'espace d’accueil - Fin du parcours :

figure : croquis du volume d’accueil. Le « Hammam » bain maure présent au cœur de l’espace urbain projeté, est un élément marquant de l'histoire de Pic Ville, d’où l’idée de le reconvertir en un espace d’accueil pour le musée, où on indique le début et la fin du parcours.

Les salles d'exposition : • Espace de la mémoire politique : On accède à cet espace par le biais d'une rampe douce qui assure la descente de l'espace d’accueil vers une salle obscure, énigmatique munie d'une rampe électrique indiquant le début du parcours.

figure 72 : Coupe schématique de l'espace de la mémoire politique. Cette salle d'exposition met en exergue les événements marquant la ville de Sfax pendant les derniers années. Des projections et des séquences vidéos accompagnées par des effets sonores et associé à la vibration de la rampe qui font revivre ces événements. Un éclairage au fond de la salle « Le Présent » indique la sortie, et le début du voyage dans le « Passé » jusqu’à arriver au « Futur » .

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• L'espace du voyage dans le temps :

Le Présent

Le Passé

Le Futur

figure 73 : Coupe schématique de l'espace du voyage dans le temps. Un parcours en spirale qui entoure la pyramide permet au visiteur de voyager dans la mémoire de Pic Ville, qui reflète la mémoire de Sfax, en passant par les trois stations chronologiques : • Le Passé : C'est l’exposition extérieure représentée par les traces de la mémoire collective de Pic Ville qui nous fait revivre cette mémoire passée. • Le Présent : C'est le bâtiment d’accueil. Le visiteur dans son monde réel. • Le Futur : C'est la ferme verticale. Le monde de la verdure et de la nature, c'est le monde écologique et durable.

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IIi- Approche conceptuelle

• Espace de l’évolution urbaine à Sfax : Tout au long de la passerelle suspendue au dessus du bassin, on revit l'histoire de l’évolution urbaine de Sfax. On traverse les différentes époques, le passage d'une époque à l'autre est marquée par une animation sonore et lumineuse. On aboutit à la fin de la passerelle à une grande salle où est sur plantée la pyramide regardant le ciel. Histoire de l'évolution urbaine

figure 74 : Coupe schématique de l'espace du voyage dans « le Passé ».

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• Espace de l’évolution artistique (exposition de tableaux) : C'est l'espace où on invite le visiteur à découvrir l'évolution artistique à travers les œuvres et les toiles des artistes de la région de Sfax ou ayant un lien avec la ville. le circuit de empreinte une pente douce muni d'une rampe qui donne accès à l'étage inférieur.

• Espace de l’évolution agricole à Sfax : Il s'agit de la dernière salle des parcours, en son centre se trouve l'arbre mythique de Sfax : l'olivier. Des outils d'agriculture seront exposés selon leurs chronologie mettant en valeur les inventions réalisées par les agriculteurs de la région.

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Conclusion : Le musée de mémoire de lieux emmène le visiteur dans un voyage spirituel dans le temps passant par les trois phases chronologiques : Passé, Présent et Futur. Cette immersion dans la mémoire collective est rendue possible grâce aux nouvelles technologies d'une part, et au choix de l'espace d'autre part. Une racine encrée dans le fond et un avenir flottant dans le ciel, qualité spatiale permettant au visiteur de vivre les même sensations. La battisse du musée constitue à elle seule une attraction dans le l'espace nommé « Poumon urbain de Pic Ville » grâce à ses deux pyramides qui invitent le visiteur à découvrir les lieux, mise à part leurs intérêt écologique et durable. Ce Poumon urbain s'identifie certes du centre ville de Sfax mais s’intègre parfaitement avec « Sfax El Jadida » et le tissu colonial adjacent à la zone d’intervention. En effet , il est entouré de nouvelles bâtisses garantissant l’alignement avec les bâtiments fondés par « Sfax EL Jadida ». Ainsi, le quartier « Pic Ville » reprend ses anciennes fonctions et ajoute les équipements manquant à ses nouveaux habitants.

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Références et Bibliographie Ouvrages :

• Genius Loci, Towords a Phénoménology of Architecture - Christian Norberg-Schulz - Année 1980 • L’espace géographique, l’écologie urbaine et le rapport ville-nature - Vol27 No4 Nathalie Blanc - Année 1998 • Les Lieux de mémoire - P. Nora - Année 1989 • Sfax : de la ville régionale au projet de métropole - Ali Bennasr - Juin 2006

Thèses et mémoires :

• 5 Types D’intervention Sur Le Tissu Urbain - Cours de H.Mebiouk - 2014,2015 • Métropolisation, ville et agglomérations - Antonio da Cunha, Jean Francois Both Année 2004 • Travail de mémoire et requalification urbaine - Yves-Laurent Sapoval - Avril 2007 • Retisser la ville : Restructuration urbaine de la zone de la gare d’Hammam-lif Anis Ben Rhouma - ENAU 2018

Articles PDF :

• Renouvellement urbain https://fr.wikipedia.org/wiki/Renouvellement_urbain • Un nouveau centre pour Sfax : Sfax el Jadida - Ali Bennasr https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00588488/document • Une pensée à Sfax - Gérard Bacquet et Christian Attard http://www.sfax1881-1956.com • Projet d’aménagement du front de mer de Taparura à Sfax http://upfi-med.eib.org/fr/projects/projet-damenagement-du-front-de-mer-detaparura-a-sfax • L’étalement urbain - Yamna Djellouli, Cyria Emelianoff Ali Bennasr et Jacques Chevalier - Année 2010 http://www.pur-editions.fr/couvertures/1273158230_doc.pdf • Les représentations de l’étalement urbain en Europe : essai d’interprétation Nadine Cattan, Sandrine Berroir - Année 2007 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00152891/document

Documents officiels :

• « CODE DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L’URBANISME » tunisien et ses textes d’application • PAU - Plan d’Aménagement Urbain de Sfax • Larousse

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Table des figures Figure

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Source

figure 1 : Carte mentale, requalification urbaine, musée de mémoire de lieu. figure 2 : Échelles d’interventions urbaines. figure 3 : Procédure d’interventions urbaines. figure 4 : Réaménagement urbain. figure 5 : Revalorisation urbaine. figure 6 : Rénovation urbaine. figure 7 : Renouvellement urbain. figure 8 : Requalification urbaine. figure 9 : Intervention urbaine durable.

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figure 10 : Principes de développement durable. figure 11 : Urbanisme durable. figure 12 : Écologie urbaine. figure 13 : Le nouveau concept du musée. figure 14 : Lieu - Mémoire. figure 15 : Procédures de détermination de mémoire de lieu. figure 16 : Représentation 3D d'espace océan. figure 17 : Démarche conceptuelle du projet espace océan. figure 18 : Analyse des axes et de la trame du projet espace océan. figure 19 : 3D el O’bour museum.

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figure 20 : Croquis d’ambiance du musée el O’bour. figure 21 : Croquis des espaces du musée el O’bour. figure 22 : Plan schématique du musée el O’bour. figure 23 : Parcours du musée el O'bour. figure 24 : Représentation 3D du musée de Shanghai. figure 25 : 3D éclatée du musée de Shanghai. figure 26 : Coupe du musée de Shanghai. figure 27 : Plan masse du musée d’histoire naturelle de Shanghai. figure 28 : Tableau de synthèse des références.

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http://blog.bio-ressources.com/2017/12/03/ledeveloppement-durable-a-lepreuve-des-faits/

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https://www.pca-stream.com/

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https://www.pca-stream.com/

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https://www.behance.net/medmash

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https://www.behance.net/gallery/27803403/ElObour-Museum https://www.behance.net/gallery/27803403/ElObour-Museum https://www.behance.net/gallery/27803403/ElObour-Museum https://www.behance.net/medmash

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h t t p s : / / w w w. s m i t h s o n i a n m a g . c o m / t r a v e l / shanghai-natural-history-museum-and-new-agemuseums-180955392/ http://homepage.tudelft.nl/p3r3s/MSc_projects/ reportLi1.pdf https://perkinswill.com/ https://perkinswill.com/

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figure 29 : Les différents tissus urbain à Sfax. figure 30 : Carte de Sfax 849. figure 31 : Carte de Sfax 1830. figure 32 : Carte de Sfax 1885. figure 33 : Carte de Sfax 1895. figure 34 : Carte de Sfax 1910. figure 35 : Carte de Sfax 1956. figure 36 : Carte de Sfax 1970. figure 37 : Carte de Sfax 2000. figure 38 : Carte de Sfax 2012. figure 39 : Axes vers Pic Ville. figure 40 : Les axes de la ville coloniale vers Pic Ville. figure 41 : Carte d’évolution urbaine à Sfax. figure 42 : Carte de Pic Ville après la deuxième guerre mondiale. figure 43 : Zoom sur la zone d’intervention de Pic Ville. figure 44 : Carte Pic Ville des années 2000. figure 45 : Diagramme général de Pic Ville. figure 46 : Diagramme des étudiants de Pic Ville. figure 47 : Propositions des citoyens de Pic Ville.

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figure 48 : Conclusion générale. figure 49 : Localisation de la zone d'intervention. figure 50 : Hauteurs des bâtiments dans la zone d'intervention. figure 51 : Analyse morphologique. figure 52 : Analyse typologique.

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figure 53 : Carte paysagère à l'échelle du territoire. figure 53 : Carte paysagère à l'échelle du de la ville.

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figure 56 : État des bâtiments.

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figure 57 : Esquisse de l'intervention urbaine. figure 58 : Première intervention urbaine. figure 59 : Carte des traces de Pic Ville.

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(https://www.sortirdunucleaire.org/Quand-ledebat-public-sur-Cigeo-tourne-au-fiasco)

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http://www.mehat.gov.tn/fileadmin/user_upload/ Amenagement_Territoire/AtlasSfaxFr.pdf http://www.mehat.gov.tn/fileadmin/user_upload/ Amenagement_Territoire/AtlasSfaxFr.pdf http://www.mehat.gov.tn/fileadmin/user_upload/ Amenagement_Territoire/AtlasSfaxFr.pdf

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Auteur inspirer par : (http://www.sfax1881-1956.com) Auteur inspirer par : (PAU de Sfax) Auteur.

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figure 60 : La deuxième proposition de l'intervention urbaine. figure 61 : Les axes de la deuxième proposition urbaine. figure 62 : Entre Passé Présent et Futur. figure 63 : Coupe schématique de la place figure 64 : Cadrage de vue par les pyramides. figure 65 : Coupe schématique de la première pyramide. figure 66: Coupe schématique de la deuxième pyramide. figure 67 : Coupe schématique du projet. figure 68 : Coupe schématique du musée pendant le jour. figure 69 : Coupe schématique du musée pendant la nuit. figure 70 : Les éléments constitutifs du musée. figure 71 : diagramme spatio-fonctionnel. figure 72 : Coupe schématique de l'espace de la mémoire politique. figure 73 : Coupe schématique de l'espace du voyage dans le temps. figure 74 : Coupe schématique de l'espace du voyage dans « le Passé».

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Table des Matières Remerciements............................................................................................................2 Préface.........................................................................................................................3 Sommaire.....................................................................................................................4 Introduction...................................................................................................................6 Problématique..............................................................................................................7 Méthodologie d'approche..............................................................................................8 Approche théorique..................................................................................................11 Requalification urbaine à Pic Ville - Musée de mémoire de lieu...................................12 Concepts - Définitions..................................................................................................14 Interventions urbaines.................................................................................................17 Définition de l'intervention urbaine...............................................................................18 Types des interventions urbaine..................................................................................19 Urbanisme et développement durable.......................................................................21 Écologie urbaine..........................................................................................................23 Conclusion..................................................................................................................24 Musée et Mémoire de lieu - Lieu de mémoire.............................................................27 Musée : définitions et concepts...................................................................................28 Principaux critères pour la conception d'un musée.....................................................29 Lieu - Mémoire.............................................................................................................30 Mémoire de lieu..........................................................................................................31 Conclusion..................................................................................................................33 Analyse de références.............................................................................................35 Projet : Espace Océan................................................................................................36 Les arguments de choix.............................................................................................36 Description du projet par l'architecte.........................................................................36 L’intégration du projet avec la ville.............................................................................37 La mixité fonctionnelle.................................................................................................37 Projet : El O'bour Museum..........................................................................................38 Les arguments de choix..............................................................................................38 Description du projet par l'architecte..........................................................................38 Fonctions et spatialité du projet...................................................................................39 Projet : Shangai Natural History Museum...................................................................42 Les arguments de choix..............................................................................................42 Description du projet par l'architecte...........................................................................42 L'aspect écologique du musée....................................................................................43 Analyse du parc du musée..........................................................................................45 Synthèse.....................................................................................................................45

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Sfax entre mémoire et urbain...................................................................................47 Histoire de l'urbanisme à Sfax....................................................................................48 Évolution du paysage urbain à Sfax...........................................................................49 Lien entre Ville Basse et Pic Ville................................................................................55 Conclusion..................................................................................................................56 Pic Ville : Lieu de mémoire et mémoire de lieu..........................................................59 Évaluation de la mémoire des habitants.....................................................................60 Identification des traces matérielles et fonctionnelles.............................................62 Identification des traces matérielles délaissées..........................................................64 Questionnaire.............................................................................................................66 Les propositions des citoyens.....................................................................................67 Conclusion..................................................................................................................68 Conclusion générale................................................................................................69 Analyse du site : Pic Ville - Sfax.................................................................................71 Localisation et Choix du site.......................................................................................72 Analyse fonctionnelle..................................................................................................72 Analyse typo - morphologique.....................................................................................73 Analyse paysagère......................................................................................................75 Identification des traces - Patrimoinisation..................................................................76 Conclusion..................................................................................................................77 Genèse du projet.......................................................................................................79 Intervention urbaine....................................................................................................80 Critique de la première proposition d'intervention urbaine..........................................81 Deuxième intervention urbaine : Le projet «Musée de la mémoire de lieu»...............82 La mémoire de lieu entre le Passé - le Présent - le Futur...........................................84 Intentions du projet......................................................................................................86 Synthèse.....................................................................................................................87 Les éléments constructifs du musée...........................................................................88 Les espaces du musée ( diagramme spatio-fonctionnel)...........................................89 Conclusion..................................................................................................................97 Références et Bibliographie........................................................................................98 Table des figures.........................................................................................................98 Table des matières.....................................................................................................102 Résumé.................................................................................................................................105

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Résumé L

’héritage historique qui a impacté le tissu urbain à Sfax se doit d’être non seulement respecté mais aussi revalorisé. La recherche que nous avons mené sur les différents types d’interventions urbaines, nous incite à proposer à la ville une requalification urbaine. La zone d’intervention, choisie après visite des lieux, est le quartier de « Pic Ville ». Il s'agit d'un un quartier colonial situé au centre de la ville moderne, adjacent à la médina, où coexiste des vestiges de bâtisses arabo-musulmanes, coloniales et des espaces vagues délaissés. L’enquête menée aux près des habitants a montré que ces derniers gardent encore en mémoire la fonctionnalité des différents bâtiments. Afin d’enraciner cette mémoire collective, nous proposons, un « Musée Futuriste ». Les visiteurs auront droit à un voyage dans le temps à travers la mémoire du « Passé » vers la mémoire du « Présent » pour aboutir à la mémoire du « Futur ». Ce nouveau bâtiment doit allier entre nouvelles technologies et normes écologiques soit un « Écomusée ». Ce musée s’intègre dans l’îlot central qui rejoint d'autres équipements culturels, donnant naissance au nouveau « Pôle culturel » de Sfax, on y retrouve en plus un espace de rencontre muni d'une placette et plusieurs espaces verts constituant un « Poumon Urbain ».

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