Carnet de voyage - Islande

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ISLANDE

3 grenoblois au pays des volcans Août 2021

AVANT - PROPOS

Récit et crédit photo : Amaury DURAND

En 2018, Basile, Paul et moi sommes partis au Pérou et plus largement en Amérique du Sud pendant presque 2 mois. 3 ans après, nous décidons de repartir pour 2 semaines en Islande. Cette fois, Basile n’est pas du voyage, un stage dans notre chère capitale le retient. Nous séchons néanmoins rapidement nos larmes puisque Mathis vient avec nous !

Après une préparation plus que sommaire du voyage (Paul étant le seul à assumer cette responsabilité) et profitant de la petite pause que le COVID nous offre entre deux vagues de contaminations, nous partons mi-Aout.

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Aéroport (Arrivée/Départ)

Parcours

Pause pour la nuit

Reykjavik
Ísafjörður Flókalundur Varmahlíð
Keflavik
Selfoss
Akureyri Le cercle d’or Varmahlíð
Kirkjubæjarklaustur Jökulsárlón
Flúðir
6 Solheimasandur Akureyri Page 8 Page 14 Page 90 Page 70 Page 50 Page 34 Dyrholaey Selfoss Krafla Hverfjall 1 2 9 7 4 REYKJAVIK SNAEFELLSJOKULL LANDMANNALAUGAR LE SUD REYKJANESFOLVANGUR LA F35 LE NORD

LES FJORDS DE L’OUEST

LE CERCLE D’OR

LES GRANDS GLACIERS

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!
Gljufrabui
Skogafoss 3 10 5 6 8
Dynjandi Fadradalsfjall Strokkur Svartifoss Page 18 Page
Page 58 Page 80 Isafjordur Bless
Kerlingarfjoll Thingvellir Fjallsarlon
Jokulsarlon
REYKJANESFOLVANGUR

Skólavörðustígur ou rainbow street est un signe de soutient à la communauté LGBTQ particulièrement soutenue et acceptée en Islande. (Ci-dessus)

REYKJAVIK

Reykjavik est considérée comme la ville la plus chère d’Europe. Le salaire médian est de 3400 euros tandis qu’il est de 1700 euros en France.

Nous arrivons le vendredi 13 aout à minuit à l’aéroport de Keflvik, situé à une trentaine de kilomètres de la capitale islandaise. Nous décidons de dormir à l’aéroport et d’attendre le matin pour prendre le bus qui nous emmènera à Reykjavík. Vers 8h du matin nous arrivons dans la capitale islandaise, nous nous baladons dans le centre qui fait plus penser au centre d’un gros village que

d’une capitale. Nous visitons les sites emblématiques à pied : Skólavörðustígur (voir ci-dessus).

Nous posons nos valises à l’hôtel avant de continuer à nous balader et découvrir Reykjavík. Etant donné la taille de la ville, il n’est pas difficile de passer rapidement d’un musée, parc ou autre rapidement. Nous visitons tour à tour : Hljómskálagarður le parc central parc local qui

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Islande1 kilomètre

En Islande, la population est tellement faible qu’il existe un site internet pour que les jeunes couple sachent s’ils ont un lien de parenté.

arbord fièrement les drapeaux LGBTQ+ autour de lui. Harpa, la grande salle de spectacle de l’Islande à l’architecture très contemporaine. Le Voyageur du Soleil, une structure évoquant un drakkar viking le long des berges du port.

Nous rentrons en fin d’aprèsmidi à l’hôtel pour nous reposer avant de ressortir le soir pour boire une bière (ou même plusieurs). Nous commençons notre soirée dans un bar tout en bas de Austurstræti avant de continuer dans bar local un peu plus haut dans la rue. Nous rencontrons beaucoup d’islandais et d’étrangers en échange ou en voyage ici. Les soirées islandaises sont réputées pour finir très très tard dans la nuit (ou même très tard le matin). Néanmoins, la situation sanitaire a poussé le gouvernement à fermer les bars à partir de minuit.

Le lendemain nous continuons de visiter Reykjavík et notamment ses célèbres bains chauds qu’on retrouve un peu partout dans

la capitale et dans le reste du pays. L’activité volcanique crée d’innombrables sources chaudes que les Islandais utilisent bien volontés pour se retrouver. Les garçons, en profitent également pour déguster un petit fish&chips au port, selon eux, le meilleur qu’ils aient jamais goutté. Nous rentrons à l’hôtel pour notre dernière nuit à Reykjavík. Nous discutons avec quelques touristes qui reviennent ou commencent leurs trips. Je retourne dans le centre-ville en début de soirée pour faire quelques photos pendant que les garçons restent à l’hôtel pour se reposer.

Le lendemain, nous devons récupérer le duster qui nous servira à faire le tour de l’Islande pour un peu moins de deux semaines.

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Le centre de Reykjavik et ses terrasses prises d’assaut l’après-midi

SNAEFELLSJOKULL

En Islande, hormis dans les bars et restaurant, il faut acheter l’alcool dans des magasins d’état spécialisés et être âgé de 21ans.

Nous nous levons vers 8h le lundi matin, après une préparation plutôt rapide les garçons vont chercher le 4x4 à l’agence de location pendant que je vais chercher du pain pour le repas du midi et le petit déjeuner. Vers 9h nous chargeons les valises dans le duster blanc, propre et luisant comme s’il venait tout juste de sortir de l’usine. Nous faisons plusieurs petits stops dans la périphérie de Reykjavík pour prendre nos vivres pour quelques jours et l’alcool qu’il faut pour réchauffer nos nuits.

Nous prenons la route 1 pour rejoindre les fjords du

nord-ouest. Nous n’avons que 10 jours avec la voiture et Paul a organisé le trip en conséquence : nous devons être efficaces et respecter le programme sans faire de folies. Cette décision ne durera que 2h, je tanne Paul depuis notre arrivée pour aller jusqu’à la presqu’île de Snaefellsjokull . C’est là que se trouve Kirkjufellsfoss dont les photos que je vois depuis des semaines me font baver. Après une très rapide négociation nous partons en direction de la presqu’île qui nous fait faire un détour de 4h dans le programme, nous allons beaucoup devoir

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Islande96 kilomètres

Snaefellsjokull culmine à 220m d’altitude mais est pour autant le point le plus haut de la péninsule

conduire pour arriver le soir même dans les fjords du Nord-Ouest.

Notre premier arrêt est Búðir, un petit village/hameau où se situe au bord de l’eau une chapelle typiquement scandinave (20m par 6m, en bois, composées de deux couleurs, etc..) Un peu avant de nous y rendre nous visitons la première cascade de notre voyage, il y en aura d’autres. C’est la cascade de Bjarnarfoss qui nous permet de contempler le paysage environnant, nous mangeons sur place avant de reprendre la route vers ma destination tant attendue : Snaefellsjokull !

La route pour s’y rendre est juste magnifique et une fois arrivés sur place, le décor l’est encore plus. Nous prenons quelques photos en profitant du peu de monde sur place (ce qui est rare à cette période de l’année). Nous repartons en milieu d’après-midi pour 4h de route minimum afin de rejoindre notre parcours initial et notre destination : les fjords du Nord.

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LES FJORDS DE L’OUEST

Le BA 64 est le premier bateau contemporain a s’être échoué sur les rives Islandaise en 1934

Pour notre deuxième jour sur la route, nous entrons plus profondément dans les Fjords du Nord-Ouest que nous avons commencé à visiter la veille. Le plus souvent la route serpente le long de ces fjords gigantesques ce qui ralentit légèrement notre avancée. Pour autant, chaque fjord nous émerveille et nous réalisons souvent des poses pour contempler le paysage et prendre quelques photos. Les garçons sortent la nourriture et les bouteilles d’eau, pendant que je me précipite sur mon appareil pour profiter du peu de

temps que nous avons.

Tôt dans la matinée, nous prenons la direction de Látrabjarg où les nombreux guides de voyage nous indiquent la présence de macareux puffins. Sur le chemin, nous nous arrêtons sur la plage de Goroar où se situe l’épave du BA 64, un bateau russe échoué en 1934.

Nous avons la chance d’être les seuls sur place, ce qui me permet d’avoir le temps de prendre des photos pendant que les garçons rentrent dans l’épave.

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Islande169 kilomètres
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Après avoir passé une bonne demie heure sur le site de l’épave du BA 64, nous reprenons la route pour la pointe la plus à l’Ouest de l’Islande et donc de l’Europe : Látrabjarg. Le chemin est encore une fois sinueux et assez long comparé à la faible distance qui nous sépare des falaises. Nous traversons quelques hameaux qui semble presque inhabités. Un peu avant 10h nous arrivons à Látrabjarg. Le spectacle sous nos yeux est impressionnant, les falaises sont gigantesques et abrite une multitude de volatiles. Malheureusement,

nous arrivons la fin de la période de reproduction des macareux puffins. Nous avons un peu d’espoirs en nous disant que la colonies se situe bien plus loin que les falaises qui jouxtes le parking. Après 45mins de marche nous devons nous rendre à l’évidence... pas de macareux puffins aujourd’hui. Pour autant, nous nous consolant en admirant l’océan se fracasser sur la roche volcanique en contrebas des falaises, le balai des mouettes et goélands qui vont chercher de la nourriture pour leurs portés. Au détour d’un arrêt nous

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Islande269 kilomètre
Les falaises de Làtrabjarg sont les plus hautes du pays

indique avoir vu une baleine un peu plus tôt. Nous scrutons l’océan de longues minutes en espérant en voir apparaître une.. Une nouvelle fois nous ne verrons rien.

Vers 11h30 nous décidons de reprendre le Duster pour continuer notre route. Nous devons nous arrêter à Patreksfjörður pour faire le plein et manger. Nous nous arrêtons à l’entrée de la ville dans une station essence où nous pouvons faire les deux rapidement. Après un rapide brief météo nous continuons la journée vers le Nord.

Paul a déjà pointé une ou deux cascade et autres spécifiés géographiques où nous devons nous arrêter. Nous devons une nouvelle fois faire vite, il y a 3 à 4 sites à visiter avant le soir, nous avons prévus de finir la journée à Ísafjörður, l’une des villes (village ?) les plus peuplés de la région avec 2700 habitants.

Au pied de ces falaises se situe l’un des sanctuaire de baleines le plus peuplé de d’Islande

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Dynjandi est la cascade la plus grosse de l’Ouest islandais aussi bien en débit qu’en hauteur

DYNJANDI

La Fjallfoss « cascade de la montagne », est la plus grande des chutes d’eau de la région des Vestfirðir. C’est notre dernier arrêt de la journée, nous nous garons sur le parking du site et grimpons tranquillement jusqu’à arriver au pied de la cascade. Le bruit est assourdissant et les fines gouttelettes d’eau me donnent des sueurs froides quant à l’état de mon appareil photo. La chute d’eau est composée d’une série de sept chutes ayant chacune son propre nom (Gongumannafoss, Strompglufrafoss, etc.) et

dont la plus grande est nommée Dynjandi, en français « étourdissant ».

Après une petite pause au vu de la longue journée de route que nous avons derrière nous, nous contemplons le panorama et le fjords avant de filer vers Isajordur. Après 1h de route, nous arrivons à destination, l’équipe veut boire une petite bière pour finir en apothéose cette belle journée, nous trouvons finalement un petit bar dans le port industrielle de la ville où nous dégustons sans l’ombre d’un doute les meilleurs bières d’Islande.

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Islande326 kilomètres
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Vestfjarðavegur , vue panoramique de l’un des plus beaux fjords d’Islande depuis les chutes de Dynjandi

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ISAFJORDUR

Isafjordur est connu pour le nombre de phoques qui peuplent les plages environnantes

Nous finissons nos trois jours dans les Fjords de l’Ouest comme nous les avons commencés : dans un grand bain chaud. Une fois de plus, nous rencontrons des français avec qui nous passons quelques minutes. Eux sont à la fin de leur voyage, nous au début. Nous devons passer beaucoup de temps sur la route pour relier Súðavíkurhreppur à Varmahlíð. Nous traversons les derniers fjords de l’Ouest en rencontrant nos premiers

phoques, affalés sur des rochers le long du rivage. La plus part est farouche et déguerpit au premier bruit. Sur la route, nous faisons quelques pauses pour admirer des baleines qui rentrent dans un fjord, la falaise impressionnante de Hvítserkur et la colonie de phoques qui a élu domicile à proximité. En fin de journée, nous arrivons à Varmahlíð où nous passons la nuit.

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Islande460 kilomètres
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AKUREYRI

Tous les ans se tient le Fiskidagurinn mikli (Le grand jour du poisson). Cette réunion annuelle, organisée le premier lundi du mois d’août par l’industrie locale de la pêche, réunit près de 30 000 personnes afin de déguster les produits de la pêche

7ème jour en Islande, nous nous levons à notre camping de Varmalhio. Nous commençons à avoir notre petite routine, Paul et Mathis plient la tente et leurs affaires en même temps que je réorganise la disposition du Duster. Vers 9h nous partons en périphérie de Varmalhio pour visiter des maisons typiques Islandaise aux toits enherbés. Nous reprenons la route assez rapidement pour aller en direction de Dalvik où

nous avons réservé un tour de bateau pour voir des baleines et peut-être plus ?

Nous arrivons sous les coups de midi à Dalvik, situé à l’embouchure d’un Fjord. Nous mangeons sur le port dans un petit restaurant où tous les locaux semblent avoir leurs habitudes. En début d’après-midi nous nous rendons à l’agence pour commencer notre petite balade nautique islandaise, vêtements chauds de rigueur.

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Islande704 kilomètres
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SELFOSS

Malgré sa taille, il parait que des poissons arrivent parfois à passer la cascade pour remonter la rivière, respect les frères

Après un rapide petit déjeuner dans notre airbnb, nous prenons la route qui relie Akureyri au parc du Nord-Est islandais. Nous commençons notre visite par la cascade de Selfoss qui se situe à l’extrême Est du parc naturel.

En arrivant sur place nous trouvons un parking plein à craquer, perturbant après une semaine dans les fjords de l’Ouest et le Nord de l’Islande désertique. Nous marchons quelques minutes en nous faufilant entre les autres touristes pour arriver à la cascade de Selfoss, la plus grande d’Europe en therme de débit et beaucoup plus

impressionnante que celle de Fjallfoss que nous avons vu quelques jours plus tôt. Le spectacle est impressionnant et le bruit sourd de l’eau l’est encore plus. On court d’un point de vue à un autre pour essayer d’avoir la meilleure visibilité possible pour apprécier au maximum ce site extraordinaire.

Après une bonne demie heure nous remontons la rivière de quelques centaines de mètres pour aller voir la seconde cascade un peu plus haut... Nous ne pouvons pas rester très longtemps, la journée fait que de commencer..

40 Islande960 kilomètres
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Oui, c’est sans doute la photo du trip dont je suis le plus fière

Krafla est le site volcanique en activité le plus haut d’Europe

Nous continuons notre journée dans le parc par le site de Krafla qui comprend un volcan central caractérisé par une caldeira d’une dizaine de kilomètres de large, et un champ de fissures orientées nord-sud sur une centaine de kilomètres depuis le volcan tabulaire Selfjall au sud à la mer au nord. Ses éruptions ont façonné la topographie des environs du Mývatn. Nous essayons de profiter au maximum du lac et de la coulée

de lave qui s’étend à perte de vue et qui témoigne une nouvelle fois de la forte activité volcanique de l’Islande. Le site est d’ailleurs très surveillé par les géologues du fait du fort risque d’éruption qui existe. La dernière qui a eu lieu en 1984 continue encore à être active de part des dégazements et le refroidissement de certaines parties de l’écoulement qui nous permettent de faire de belles photos.

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Islande1 004 kilomètres
KRAFLA
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Myvatn et son sol marsien
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Début mai 2013 le mot « crater », en lettres de 17 mètres de haut, est peint sur le flanc du cratère

Le Hverfjall (en islandais la « montagne de la source chaude ») est un volcan situé sur le site du lac Mývatn C’est notre dernier arrêt de la journée avant de rejoindre Varmalhio que nous avons quitté il y a quelques jours.

Le volcan est le résultat d’une seule grande éruption survenu il y a 2600 ans. Le cône fait environ 250 mètres de haut et 200 mètres de profondeur

pour un diamètre de 1 200 mètres. Bien entendu nous ne manquons pas de jeter des dizaines de cailloux pour essayer de les envoyer au centre du volcan (il faut bien garder notre réputation de touriste français irrespectueux).

Après un tour du volcan effectué relativement rapidement et qui nous a offert un magnifique panorama sur toute la région, nous partons en direction de Varmalhio

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Islande1 080 kilomètres
HVERFJALL

LA F35

Nous repassons donc une nuit à Varmalhio dans le même camping où nous avions dormi quelques jours plus tôt. Nous en profitons pour nettoyer un peu l’intérieur du Duster qui commence de plus en plus à ressembler à ma chambre. Nous continuons nos petites habitudes : dépliage de la tente, chauffage de l’eau sur le réchaud, pâtes, jeux, etc..

Paul anticipe la journée du lendemain qui s’annonce un peu floue. Nous devons prendre une route catégorisée « F » ce qui signifie qu’elle est moins praticable

que les routes que nous avons prise précédemment. Celle-ci va nous permettre de rallier le Nord de l’Islande au Sud en passant par le centre du pays. Les garçons ne sont pas d’accord sur le temps estimé du voyage et nous ne savons pas vraiment si nous allons devoir passer une nuit au milieu de (vraiment) nulle part.

Nous passons une petite partie de la soirée à en parler avant de manger, nous terminons la discussion sur la phrase classique de Paul ; « T’inquiète ca va le faire »

50 Islande1 560 kilomètres
La F35 est la route secondaire la plus empruntée d’Islande, pas de passage à gué

Le lendemain matin nous plions nos affaires assez tôt pour anticiper le manque de temps que nous pourrions avoir en fin de journée. Sur le chemin, nous réalisons rapidement que la route n’est pas aussi chaotique que nous le pensions. Nous filons donc rapidement vers le Sud et les deux stops que nous avons prévu pour la journée : Kerlingarfjöll et Hveravellir. Le premier est une chaîne de montagnes située entre deux glaciers où l’activité volcanique rend le sol multicolore. Le second est une sorte de petite aire d’autoroute où les gens

s’arrête pour manger et prendre un bain d’eau chaude entre les fumerolles de souffre.

L’eau des sources de Hveravellir est considérée comme la plus pur d’Islande

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Kerlingarfjoll, entre fumerolles et bains chauds

Cette activité géologique est le signe visible du volcanisme du massif qui se trouve sur la branche Sud-Ouest de la dorsale médio-atlantique traversant l’Islande en deux

KERLINGARFJOLL

Les Kerlingarfjöll, toponyme islandais signifiant en français « montagnes de la vieille dame », sont un volcan d’Islande formant un petit massif montagneux, culminant à 1 477 mètres d’altitude.

Nous dévions donc de la F35 pour prendre cette piste sur plusieurs kilomètres où les garçons font une course avec d’autres français pendant que la fatigue me garde dans les bras de Morphée malgré la voiture qui se secoue et bouge dans tous les sens. En arrivant sur le parking situé à 900m d’altitude

nous assistons à un tableau magnifique panorama multicolore avec les glaciers et les interminables landes en arrière-plan.

Nous nous baladons sur les différentes collines pour assister à ce spectacle impressionnant de la rencontre entre le chaud et le froid, ‘le feu et la glace’ (pas très original je reconnais). Nous discutons quelques minutes avec Paul, ce paysage nous rappel un peu la rainbow moutain vue 2 ans plus tôt au Pérou. Pas le temps de flanner nous ne sommes qu’à la moitié de la F35 !

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Islande2 089 kilomêtres
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Une histoire raconte que la fille du propriétaire de la cascade menaça de se jeter si la rivière était utilisée pour produire de l’électricité, projet qui fut alors abandonné.

STROKKUR

D’une hauteur de 32 mètres et d’une largeur de 70 mètres, elle forme avec d’autres sites le « cercle d’or », une attraction touristique très populaire.

Nous arrivons au bout de la F 35 en fin de journée, un peu en avance sur le programme initial. Nous commençons à nous motiver pour aller voir les différents sites autour de la ville de Selfoss. Nous aurions normalement dû les visiter le lendemain mais quitte à pour une fois être en avance pourquoi en profiter ?

Notre enthousiasme est vite stoppé par Mathis qui à

quelques kilomètres de la cascade de Gullfoss nous lâche : « les gars je crois qu’on à crevé, la voiture penche d’un coté ».

Tout le monde commence à stresser, nous nous garons au niveau de la cascade pour réaliser que la voiture n’a rien, petit stress vite passé.

Dans la joie et la bonne humeur comme (presque) toujours nous découvrons la énième cascade du voyage.

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Islande2 460 kilomètres

Une étude sismique a été menée au Strokkur pendant toute une année : 73 466 éruptions ont été répertoriées. Les éruptions peuvent être simples ou multiples.

On retrouve quelques personnes croisées sur la F35 dont notamment des cyclistes qui font le tour de l’Islande à vélo.. respect. Quelques kilomètres plus loin nous visitons le site de Strokkur où l’on retrouve le geyser de Geysir.. d’où vient le nom Geyser.

C’est d’ailleurs le seul site d’Islande où l’on peut en observer. On estime de 8 000 à 10 000 ans l’âge du site dont on retrouve la première mention historique en 1294. En 1630, un séisme provoqua un arrêt de l’activité du geyser qui reprit 40 ans après, si violemment que cela provoqua d’autres séismes. En 1845, il a atteint une hauteur de 170 mètres. Geysir projetait de l’eau à 80 mètres.

Entre le 17 et le 20 juin 2000, en raison d’un séisme, Geysir a atteint une hauteur de 122 mètres pendant deux jours, ce qui en fait le plus haut geyser en activité, même provisoire. Depuis ce séisme, Geysir a retrouvé une certaine activité avec huit éruptions par jour, fréquence qui a toutefois diminué à

trois fois par jour depuis juillet 2003..

Nous n’avons pas eu la chance de le voir en éruption pendant les quelques minutes où nous sommes restés sur place mais nous avons pu observer son frère, le Strokkur qui donne son nom au site. Contrairement à Geysir qui peut rester dormant pendant des années, Strokkur est très actif et produit une éruption toutes les 5 à 10 minutes. Il projette de l’eau chaude dans les airs à une hauteur de 20 mètres, parfois exceptionnellement jusqu’à 40 mètres.

Après cette ultime visite nous prenons la voiture pour une trentaine de minutes en essayant de trouver un endroit où dormir pour la nuit, relativement abrité du vent et de la pluie.

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Il y a ces fins de journée où la fatigue, la pluie, le froid et tout ce qui en suit arrivent à te donner le sourire

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THINGVELLIR

Les plaines de Þingvellir sont une dépression d’origine tectonique d’une altitude d’environ une centaine de mètres

Thingvellir est un site géologique et historique très important en Islande. C’est déjà l’un des lieux où l’on peut observer la dorsale océanique déchirer la terre en deux.

Le 17 juin 1944 y est déclarée la fin de l’union de l’Islande avec le Danemark et la fondation de la république islandaise

C’est aussi et surtout la plaine du parlement de l’Islande. Ces paysages ont été le théâtre d’événements qui constituent le cœur de l’histoire de la nation islandaise. En effet, la plaine, et en particulier la zone à proximité de la faille Almannagjá, est le lieu originel

de rassemblement d’un des plus vieux parlements du monde, l’Alþing, qui y fut fondé dès 930, moins d’un siècle après le début de la colonisation de l’Islande. Nous nous baladons rapidement le long du parcours qui fait le tour du site, assez rapidement puisque le lieu est bondé et les touristes sont de plus en plus présents ce qui petit à petit agace Paul (on commence à connaitre l’animal).

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Islande2 709 kilomètres

C’est la pus grande cascade d’Islande où l’on a la possibilité de tourner autour

Gljufrabui est un site comportant deux cascades : une première chute d’eau à peine visible dans un canyon étroit, qui se jette dans le bassin de la seconde beaucoup plus célèbre : Seljalandsfoss. On retrouve déjà beaucoup moins de monde que dans le début du cercle d’or. Nous découvrons aussi les parkings payant à l’entrée de chaque site sans savoir à quels risques nous nous exposons si nous ne réglons pas l’addition sur l’application gouvernementale. Bref, nous rejoignons la cascade

dont la petite particularité est de pouvoir en faire le tour par une grotte (voir la photo de gauche). Nous faisons un ou deux arrêts pour prendre des photos en évitant l’eau que les bourrasques de vent nous envoient en pleine poire.

Nous prenons du temps à quitter le site, difficile de nous repérer maintenant que nous avons le choix de choisir les routes pour rejoindre telle ou telle région, site, etc.. Après une petite pause sur le bord de la route nous prenons la ‘1’ pour aller en direction de la cascade de Skógafoss.

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Islande2 789 kilomètres
GLJUFRABUI
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On raconte qu’un coffre se trouverait derrière la cascade, déposé ici par le Viking Þrasi Þórólfsson. Un enfant trouva le coffre quelques années plus tard, mais ne put en prendre qu’une poignée, laquelle est aujourd’hui entreposée au musée de Skógar

SKOGAFOSS

Skógafoss est une cascade située sur la rivière Skógá, dans le petit village de Skógar, dans le sud de l’Islande. La rivière Skógá se jette de ses falaises et tombe de 62 mètres en formant une chute d’une largeur de quelque 25 mètres. La chute est l’une des plus célèbres et des plus visitées du pays.

On raconte qu’un coffre se trouverait derrière la

cascade, déposé ici par le Viking Þrasi Þórólfsson. Un enfant trouva le coffre quelques années plus tard, mais ne put en prendre qu’une poignée, laquelle est aujourd’hui entreposée au musée de Skógar

Nous arrivons sur le site en fin de matinée et j’avoue commencé à saturer des cascades aussi belles qu’elles puissent être.

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Islande2 881 kilomètres

En plus de cette pseudo monotonie, nous visitons tous les sites sous la pluie depuis quelques jours ce qui devient assez usant et fatiguant bien que nous nous y attendions un peu en venant en Islande. Le contraste avec la première semaine dans les fjords du Nord-Ouest est assez frappant : il y a quelques jours nous découvrions l’Islande seuls et sous un temps plutôt radieux, désormais nous visitons des sites sous la pluie et de plus en plus fréquentés.

En arrivant à Skogafoss nous avons le choix de rester dans la voiture et admirer la cascade de loin, sortir rapidement et rester en bas pour admirer la vue ou encore monter les escaliers jusqu’au sommet de la cascade où nous pouvons avoir une vue panoramique malgré un temps de merde.

Nous nous motivons à sortir pour rester en bas de la cascade au grondement assourdissant et qui ne manque pas de nous mouiller (la photo de gauche témoigne de la bonne rincée reçu par mon appareil).

Après quelques minutes en bas, les garçons souhaitent rester en bas. Je me motive à monter au sommet de la cascade pour essayer d’avoir une belle vue, un beau panorama et pourquoi pas de belles photos ?

Bon.. un peu compliqué de prendre de belles photos, je suis rejoins par l’un des garçons (je me rappel plus duquel) pour finalement redescendre quelques minutes plus tard. Une nouvelle fois l’histoire se répète : nous devons faire vite pour suivre le programme millimétré que Paul réalise et nous essayons de composer avec la météo capricieuse.

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Le nom de la cascade est issu du mot forêt car selon les anciens, la cascade évoque une forêt en continuelle chute
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SOLHEIMASANDUR

Le site de Sólheimasandur est très connu. On voit régulièrement des photos de cet avion américain avec en fond des aurores boréales. Nous n’avons pas eu la chance de voir des aurores boréales mais plutôt des rafales de vent et de pluie sur place et sur les 4km allerretour entre le parking et le

site du crash. Cet avion de l’US Navy qui s’est écrasé en 1973 n’a jamais été enlevé et se dégrade petit à petit sur la longue plage de roche volcanique de Solheimafjara Personnellement, nous ne restons que 10mins sur place le temps de prendre quelques photos et de profiter comme nous le pouvons du site.

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DYRHOLAEY

On y retrouve le plus vieux phare en activité de l’île qui a plus de 200 ans (bien que rénové depuis)

Nous continuons notre journée en nous rendant à Dyrholaey, encore et toujours sous la pluie. J’organise à distance des rendez-vous avec des propriétaires pour trouver un appartement à Marseille pour la rentrée.

Les garçons sortent de la voiture pour visiter le site composé de plage et de falaises noires (dues aux roches volcaniques issues des volcans environnants).

Je rejoins les garçons, Paul arrive tout heureux pour nous

annoncer que des macareux sont visibles au bout du chemin !

Enfin une bonne nouvelle dans cette journée longue et pluvieuse. Nous prenons quelques photos, surtout des macareux que nous ne nous attendions plus à voir depuis longtemps. Nous rejoignons le camping que nous avions réservé quelques jours plus tôt pour passer une nuit au chaud avant « la journée des glaciers » du lendemain qui nécessitera pas mal de repos.

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SVARTIFOSS

Selon certaines légendes les structures basaltiques sont les cheveux de la déesse de Svartifoss

Svartifoss est une cascade très réputée en Islande pour ses magnifiques formations d’orgues basaltiques que l’on peut voir autour et qui lui ont donné son nom (svart = noir). De plus, la présence d’arbres aux alentours (bouleaux) rend le site très différent de ce que l’on a pu voir auparavant. Le parking est une nouvelle fois payant, nous galérons également une nouvelle fois à payer. Après ce petit problème résolu nous grimpons les quelques centaines de mètres qui séparent le parking et la cascade. Le relief nous permet

d’apprécier tout le delta de Skatafell. Nous rejoignons la cascade où une petite structure en acier corten nous permet d’apprécier le paysage. Le contraste avec la journée précédente est frappant : il fait chaud et beau. Nous restons donc logiquement longtemps sur place. La cascade noire comme l’appelle les locaux tient toutes ses promesses : La structure de la roche est époustouflante. Je profite de ce petit temps pour prendre des photos et faire le tri dans mon appareil photo qui commence à être saturé. Les garçons s’amusent à

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déranger les autres photographes pour que ce soit « les miennes les plus belles ». Nous repartons de la cascade en discutant de la suite du programme. Svartifoss n’était que le début de la journée, nous allons en direction des grands glaciers d’Islande qui personnellement me font rêver depuis le début du voyage. Le temps que Paul et Mathis fassent un peu de drift sur le parking (à mon grand désespoir) nous reprenons la route. Sur le chemin qui relie Svartifoss aux glaciers du Sud nous réalisons deux trois arrêts pour apprécier

le paysage et prendre des photos. Ce sont nos derniers jours en Islande et nous essayons inconsciemment ou non de retenir au maximum chaque petites images et paysage que nous voyons. Finalement, nous arrivons aux glaciers.. le paysage est encore plus impressionnant que ce que nous espérions.. Cette cascade et ses parois ont inspiré l’architecte Gudjon Samuelson pour dessiner l’emblématique église de Reykjavík

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Au bord du lac, il faut faire attention aux attaques des skúas en été, les grands goélands qui ont leurs nids sur le sol devant le lac

Ça y est nous y arrivons, après une petite heure de route nous nous rapprochons des grands glaciers d’Islande situés dans le Sud-Est du pays. La route pour y accéder est grandiose, lunaire. En se retirant les glaciers laissent des formes géologiques, des landes absolument magnifiques et très étranges. Le premier arrêt est celui de Fjallsárlón. Nous arrivons à son pied où se situe un lac glaciaire où flottent quelques Icebergs.

L’avantage c’est que ce glacier est moins gros et donc moins touristique que le Jökulsárlón que nous irons voir ensuite. Le lac est dominé par le Hvannadalshnjúkur, dans la caldeira du Öræfajökull, la montagne la plus haute d’Islande ce qui fait tout de suite beaucoup plus mystique dans ce pays majoritairement plat. Après un petit repas au pied du glacier nous décollons pour le Jökulsárlón.

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Islande3 088 kilomètres
FJALLSARLON

Les marées apportent des poissons dans le lac qui s’y retrouvent ensuite piégés. Les phoques se rassemblent à l’embouchure du lac pour les attraper

JOKULSARLON

Le Jökulsárlón est le glacier le plus grand d’Europe. Un peu de wikipédia ?

Aux alentours de 900, lorsque les premiers colons arrivèrent en Islande, le bord de la langue glaciaire Breiðamerkurjökull était environ 20 kilomètres plus au nord que son emplacement actuel. Pendant le Petit Âge glaciaire, entre 1600 et 1900, les températures froides régnant dans ces latitudes firent avancer le glacier d’environ 1 km. Puis, avec la hausse des températures entre 1920 et 1965, de nouveaux changements

transformèrent la langue glaciaire Breiðamerkurjökull. Elle commença alors à reculer très rapidement, entraînant un processus de chute d’icebergs qui créa dans son sillon un lagon, dans les années 1934-35. Sa taille passa de 7,9 km2 en 1975 à 18 km2 aujourd’hui.

Il est l’une des attractions les plus prisées d’Islande ce qui nous vaut la mauvaise humeur de Paul qui comme toujours « n’aime pas le monde ». Nous passons de longs moments autour de la lagune glaciaire avant de repartir vers l’Ouest.

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Vue panoramique du lac glaciaire du Jökulsárlón
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LANDMANNALAUGAR

Le landmannlaugar est considéré comme l’endroit en Islande qui regroupe le plus de couleurs au kilomêtre2

Landmannlaugar, c’est le parc naturel que Paul voulait absolument aller voir, après coup on comprend pourquoi.

Bien que le landmannlaugar se situe dans les terres, c’est l’une des régions les plus ventées du pays

Cette région est une des plus spectaculaires de l’Islande. On y trouve de nombreux exemples de volcanisme acide. Les couleurs du paysage varient du noir au jaune pâle en passant par le rouge et le bleu. Cela est surtout visible au volcan Brennisteinsalda

dont on aperçoit de loin les solfatares. La montagne voisine, Bláhnúkur est également caractéristique, avec ses couleurs bleu-vert. La cendre volcanique forme des dépôts stratifiés dans lesquels la pluie et la neige fondue creusent des sillons.

Nous y passons la journée avant de retourner dans la région de Reykjavík avec des images plein la tête.

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FADRADALSFJALL

Le fagradalsfall est un volcan qui est entré en éruption en 2021 après 800 ans sans activité marquante. C’est notre dernière visite avant de rejoindre Reykjavík où nous devons prendre l’avion le lendemain. Nous n’aurons pas le droit à une ultime visite épique. Même si en arrivant sur le site nous

admirons les coulées de lave parfois encore chaudes, nous ne verrons que partiellement la lave vive au détour de deux trois passages. Le spectacle reste tout de même magnifique. Les tapis noirs de lave que nous remontant inexorablement contrastent avec la terre ocre et orangée du sol Islandais.

Oui, ce sourire est sincère, c’est la fin du voyage et nous avons vu plein de belles choses, de quoi rentrer au pays heureux

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Bon, comme vous l’avez remarqué, ces deux photos ne sont pas de moi mais de Paul qui s’est baladé pendant tout le trip avec un appareil photo jetable

« Bless » ça veut dire à bientôt en Islandais. Un peu triste de quitter ce pays si particulier nous passons notre dernière nuit à l’aéroport pour éviter de payer un hôtel.

Nous profitons du mercredi matin pour aller poser la voiture à l’agence de location, qui ne nous emmerde pas du tout (ils aiment bien récupérer un ou deux billets au passage en général).

L’après-midi, on flâne une nouvelle fois dans Reykjavík avant d’aller apprécier une

dernière fois les bains chauds islandais. Nous y passons une bonne partie de l’aprèsmidi. En fin de journée nous prenons de quoi manger avant de rejoindre le bus qui fait le trajet entre la capitale et l’aéroport.

Après avoir passés les différents contrôles, nous prenons l’avion en fin de matinée pour Copenhague d’où nous prendrons notre dernier vol pour Genève.

Nous arriverons le soir même à Grenoble où la mère de Mathis viendra nous chercher à la gare.

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Islande3 408 kilomètres
BLESS !
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2021
Août
Crédit photo : Amaury DURAND Carnet de voyage n°2

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