PEROU & CO 2 mois avec les lamas Eté 2018
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AVANT - PROPOS Récit : Amaury DURAND et Basile SOLTNER Crédit photo : Amaury DURAND
En décembre 2017, je suis en première année d’études supérieures. Je décide de me lancer dans un voyage en solitaire en Amérique du Sud qui m’attire depuis longtemps. Mon choix est fait ! j’irai au Pérou ! Et même plus loin si j’en ai le temps. Je discute de ce projet avec quelques amis, à ma famille. A quelques jours de prendre mon billet mon pote Basile me dit qu’il est tneté de venir à avec moi. Nous prenons finalement quelques semaines plus tard nos billets. En avril, Paul nous dit qu’il veut faire partie du trip. Il est retenu par un concours qui l’empécherai de venir, finalement il décide de s’arranger autrement et de venir avec nous. Il prend ses billets et ca y est ! Nous sommes 3 ! Je m’occupe de réserver et de planifier les 10 premiers jours jusqu’à notre visite du Machu Picchu dont les billets doivent être prient quelques semaines en avance. Le 8 aout la mère de Paul nous dépose à la gare de Grenoble, après quelques embrassade et « bon courage » nous prenons notre bus pour l’aéroport... C’est parti !
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Le Pérou
Arequipa P. 7
Cuzco P. 12
La vallée sacrée P. 17 Salines de Maras Dan Moray Ollanteytambo
Machu Picchu P. 28
Rainbow mountain P. 38 Puno P. 40
2
La Bolivie
Le lac Titicaca P. 42
La Paz P. 46
Le Salar d’Uyuni
Le Sud Lipez P. 60
3
P. 50
Le Chili
San Pedro de Atacama
P. 68
Calama, retour à Lima
P. 70
Lima P. 72
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Monastère de Santa-catarina où les couleurs rouges et bleus s’entremêlent dans les petites ruelles.
Plus le choix
AREQUIPA Après 4 avions et deux jours de voyages, nous arrivons vers 10h du matin à Arequipa. Cette petite ville du Sud-Est du Pérou n’a pas de charme particulier à première vu, c’est la ville la plus dangeureuse du pays. Le routard nous prévient même « Attention aux taxis, certains voleurs vous propose un service en se faisant passer pour de vrais taxis. Après un long moment d’hésitation, nous décidons de choisir l’un des taxis, qui nous propose ses services, la boule au ventre. Il met nos baggages dans sa voiture et en avant ! Après quelques minutes de voiture, il nous dépose à la « plaza de armas » de la ville, en plein centre. Nous avons toute la journée devant nous et nous décidons de commencer notre visite de la ville. Première étape ? Le monastère de SantaCatherina qui est la grande visite incontournable sur place. Nous rentrons dans un lieu en dehors de la ville, le calme et l’ordre qui y régne sont à l’opposé du reste de la ville dans laquelle nous venons d’arriver. Pérou 7
Après une petite visite, nous continuons à découvrir le vieu centre d’Arequipa. Nous faisons le tour des petites agences qui proposent des excursions sportives autour de la ville. Nous réservons une excursion en vélo pour le lendemain sur le volcan du Misti en face du plus grand qui domine la ville : le Picchu Picchu ! Nous décidons finalement d’aller à notre auberge de jeunesse. Nous arrivons devant une grande porte en bois où nous devons attendre quelques temps avant que quelqu’un deigne nous répondre et venir nous ouvrir. Ils ne semblent pas rassuré à notre présence et ne s’attendais pas du tout à notre arriver... Nous avions pourtant réserverr l’hotel il y a déjà quelques mois. Finalement, nousf afaisons la connaissance de Maria, gérante de l’auberge , de Carlos son petit ami et des 2/3 autres touristes présents sur place. Nous mangeons avec eux avant d’aller nous coucher dans un grand dortoir qui sera notre chez nous pour 3 jours.
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Le lendemain nous nous réveillons tôt et motivé, nous avons rendez-vous à 9h dans l’agence où nous avons réserver notre journée de vélo la veille. Nous traversons de longues minutes la périphéries d’Arequipa, vide et très pauvre pour nous diriger vers le Picchu Picchu. La route que nous prenons monte petit à petit et la ville en contre-bas le devient elle aussi. Nous traversons de petits bourgs, villages et hameau avant de finalement atteindre le sommet. Là-haut, le vent souffle fort et l’altitude de presque 4000m nous oblige à descendre assez rapidement pour ne pas perdre d’énergie pour notre descente à vélo. La descente est interminable mais nous sommes seuls, aucune voiture, aucun cycliste ni camion, la route est pour nous. Nous dévalons pendant de longues minutes la route jusqu’au pont où notre guide nous attends. Nous descendons prudemment, c’est le premier jour que nous passons au Pérou et nous ne voulons pas nous blesser et comprometre la suite du voyage. Nous rentrons dans le centre d’Arequipa où, en fin d’après-midi, nous nous rendons dans l’une des banques gouvernementales où nous pouvons récuperer nos billets pour le Macchu Pichu réservés quelques semaines avant notre voyage.
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Carlos et moi lors au petit matin sur le toit de l’auberge qui en profite pour nous montrer Arequipa
Le 3ème jour à Arequipa est le dernier, Carlos nous emmenes après notre petit déjeuner sur le toit de l’auberge. Une vue imprenable défile sous nos yeux... Carlos nous montre ici et là les différents quartiers d’Arequipa et les montagnes qui les dominent. Il nous apprend qu’il est guide de haute montagne et qu’il intervient par-ci par là pour amener des clients ou secourir des gens en montagne. On reste finalement deux longues heures sur ce toit à admirer la vue. On mange notre dernier repas avec le reste de l’auberge avant de prendre nos sacs et de partir En début d’après-midi nous visitons le célébre marché d’Arequipa où de grandes étales colorés s’empilent les unes sur les autres dans le gigantesque hall du centre-ville. Nous nous balladons et goutons quelques mets péruvien. En fin d’après-midi nous nous rendons à la gare routière où nous devons prendre notre bus pour Cuzco dans la soirée.
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La capitale Inca
CUZCO Après 11h de bus de nuit sur les routes péruviennes nous arrivons à Cuzco, la capitale des incas. Cuzco est la ville péruvienne par excellence, celle que l’on s’imagine quand on vient voir le Pérou. Elle gardé une partie de son vieux centre inca mixé à l’influence coloniale espagnol qui lui donne un charme très particulier. En se balladant dans les rues, on croise des femmes aux tenues traditionnelles incas, en grande partie pour le folklore et gagner un peu d’argent grâce aux touristes qui les prennent en photo. En début d’après-midi nous nous rendons a la statut du Christ qui surplombe la ville. En redescendant, un taxi nous prend et nous amène au temple de la lune situé à 1km de notre auberge. Après quelques longues minutes sur place nous redescendons dans les rues de Cuzco en direction de notre auberge. Nous croisons quelques habitants avec qui nous débutons quelques court échanges, timides à l’idée de nous parler...
Nous nous rendons finalement à notre auberge, à 300m plus haut de la plaza de armas. Elle est gérée par de jeunes argentins qui sont là depuis quelques mois, nous faisons connaissances avec eux, on parle nos pays, de nos voyages. En fin de soirée nous partageons un moment dans la salle commune où nous chateons du Brassens et du Manu Chao avec eux.
« Sacré soirée les gars ! » Nous nous endormons dans nos lits avec plusieurs couches de vêtements sur nous. L’auberge de jeunesse n’a pas de radiateur et il faut bien l’avouer... la moitié des fenêtres sont cassés ou à moitié bloqué. Je passe un long moment à contempler Cuzco qui s’endors avec toutes ses lumières. J’essais de graver tous ces moments de ma tête, j’ai de la chance d’être ici et jele réalise petit à petit....
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Le lendemain nous visitons le musée du Machu Picchu et des incas ainsi que deux autres musées sur la culture incas. On flane dans les rues, en rentrant dans des petits échopes où nous achetons de petits souvenirs. Au détour d’un chemin, dans une petite cours nous apercevons un lama , le rêve !! Mes deux compères le savent, j’attends ça depuis notre arrivé, je veux prendre une photo avec un lama ! Pour quelques pesos (quelques centimes d’euros) je prend la pose avec lui et je ne tarde pas à me faire rejoindre par Paul et Basil qui ne peuvent s’empécher d’en prendre aussi.
incas dans l’art de construire. Encore aujourd’hui personne ne peut expliquer comment cette civilisation a taillé et déplacé ces pierres. Nous enchainons à pied ou en collectivos avec la forteresse de Pukapukara et les temples de Tambomachay et Q’enqo. Nous rentrons finalement manger en début d’après-midi nos sandwichs à l’hotel...premières averses de pluie péruvienne.
En fin d’après midi la pluie se calme, nous décidons de retourner dans le centre pour aller faire quelques achat de souvenirs ne sachant pas si on aura la possibilité plus tard dans le voyage. En fin de journée nous allons manger Le lendeamin nous décidons de visiter dans un restaurant où le Pisco nous ai les quelques sites incas autour de offert comme à chaque fois. Cuzco qui se situent en périphérie de la ville. Première étape : Sacsayhuamàn, Le pisco est une boisson péruvienne la veille forteresse de la capitale incas. alcoolisé ou non fait avec du pisco, Ses murailles aux pierres superposés citron vert, glace pilée, sucre de canne au millimêtre montre toute la maitrise et blanc d’oeuf pour l’émulsion.
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Ollantaytambo vu de la rive gauche et des terrasses agricoles
Terre sacrée des incas, terre bénie des touristes
LA VALLEE SACREE La Vallée sacrée des Incas ou Vallée de l’Urubamba se situe près de Cuzco, à une altitude moyenne de 2 800 m d’altitude. C’est le chemin d’accès traditionnel au Machu Picchu. On y retrouve une succession de sites incas qui s’y sont installés pour la fertilité exceptionnel des terres. En fond de vallée, on retrouve la rivère d’Urumbamba où les collons espagnols, menés par leurs général « Pizzaro », ont pousuivit les armés incas pendant leur fuite vers la forteresse d’Ollanteytambo. Nous allons y passer près d’une semaine pour remonter jusqu’à Aguas Calientes, au pied du Macchu Pichu. Nous partons de Cuzco pour nous rendre aux deux premier sites : Les salines de Maras (page 20) suivi du site Incas de Moray (page 24)
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Une famille de Maras venant récupérer le sel dans leur parcelle.... de saline.
Notre première visite dans la vallée sacrée sont les salines de Maras. Elles abritent des centaines de bassins suspendus en terrasses sur les flancs de la montagne. Encore exploitées aujourd’hui, les salines datent de l’époque pré-inca et ont été développées au fil du temps. Nous payons notre ticket d’entrée et profitons du site presque entièrement pour nous. Nous passons quelques minutes à nous balader entre les bassins et à regarder les familles de Maras qui viennent travailler sur place.
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DAN « EH ! les mecs ! » sont les premiers mots qu’on a entendu dans notre dos de la part de « Dan », Daniel comme vous l’aurait compris. Il nous a accompagné toute la journées des salines de maras au site de Moray. Il nous dit qu’il est hollandais et vient de faire le chemin entre Mexico et Cuzco pour voir le Machu Picchu avant de retourner chez lui. Nous sommes émerveillé par ce jeune étranger très mystérieux et qui a tant de chose à nous apprendre. Il négocie pour nous toute la journée le prix des taxis et de nos repas, pratique quand on maitrise mal l’espagnol Pérou 21
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Le site de Moray, site d’étude agricole inca Pérou 23
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Après notre rapide à Urumbamba nous prenons un collectivos pour nous rendre à Ollantaytambo quelques kilomêtres plus en amont dans la vallée. C’est une petite ville qui a conservé sa structure urbaine inca. Elle reste très autentique et nous avons le privilége d’y passer trois soirs qui nous permettent de découvrir ce village loin de l’effervescence touristique de la journée. Nous logeons dans une auberge en périphérie où les petits déjeuner à base de toast d’avocats que nous dévorons chaques matins restes encore aujourd’hui gravés dans nos têtes. Nous visitons la forteresse qui domine le village et le chemin inca qui lui fait face, nous passons 2 jours sur place à grimper autour du village pour admirer la vue et l’histoire qui semble s’être arrêter devant nos yeux.
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Notre dernier matin à Ollantaytambo est joyeux , nous partons en direction de Santa maria, puis Santa Teresa, puis Aguas Clientes pour enfin aller jusqu’au Machu Picchu ! Nous dévorons plusieurs petits toasts à l’avocat que nous fait l’hotel, une longue route nous attends.. Le gérant nous propose de nous amener sur la route principale où passe les bus pour Santa-Maria. Ne sahcnat pas où est cette route et à quelle distance elle est de l’Hotel nous acceptons... nous comprendrons rapidement qu’il nous a eu. Il nous améne à même pas un kilometre de l’hotel , nous aurions pu y aller à pied.. Passé cette frustration d’avoir perdu un peu d’argent dans l’histoire nous attendons pendant près d’une heure le passage d’un pick up. Le chaffeur s’arrête à notre hauteur et nous prend à l’arrière.
Quel sensation grisante de rouler à 80km et d’être à l’arrière du pick up, nous prenons tous les trois et des photos, tellement fière de se sentir aventurier ! Nous partageons l’arrière du pick up avec un péruvien qui a un énorme ématome au niveau de la machoir. Au bout de quelques kilomêtres nous arrivons presque au sommet du col au niveau de 3 petits habitations en toles frappé par le vent. Le chaffeur s’arrête et pose notre compagnon d’autostop en plein milieu de la montagne.
« Le principe de conduite ici c’est que les deux voies sont à toi tant que tu klaxonne » On rigole un peu de la situation pour éviter de parler de cette pauvreté qui vient de nous frapper au visage.. Nous continuons notre chemin...
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Le train qui mène de Cuzco à aguas calientes. Le chemin à suivre pour le Machu Picchu.
Nous y sommes presque
LA MACHU PICCHU Le 4X4 nous dépose à Santa Maria, de là nous devons refaire du stop pour aller à Santa Teresa ou mieux... Hydroelectrica ! Hydrolelectrica c’est la fin de la route, à partir de là il faut continuer à pied durant 2h pour atteindre Aguas Calientes la porte du Machu Picchu. Nous trouvons un chauffeur qui nous prend avec deux autres locaux pour nous déposer à Hydroelectrica. Une fois à Hydroelectrica nous continuons à pied comme prévu le long de la voie dechemin de fer qui mène à Aguas calientes, nous croisons et discutons avec d’autres personnes qui font le voyage avec nous. Nous traversons quelques ponts le long de cette ligne de chemin de fer qui slalom au fond des vallées abrutes de la cordillère. Nous arrivons à Aguas calientes en fin d’aprèsmidi, après une rapide visite du village nous rentrons à l’hotel en prévision du lendemain.
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Le site du Machu Picchu, le joyaux des incas Pérou 31
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Mercredi 22 Aout, 16h02 - La team Amérique du Sud vient de vivre une aventure qui marquera son histoire à tout jamais. Retour sur une journée d’envergure nationale. Le soleil n’est qu’à la moitié de son sommeil lorsque nos 3 larrons émergent du leur. 4h 30 sonne. L’équipe prépare son sac à la hâte mais avec parcémonie car le guide du routard est formel : lunettes de soleil et crème obligatoire pour prévenir du soleil qui « peut taper fort une fois sur place ». Fin de citation. Retenez la bien. L’hôtel propose un semblant de petit déjeuner que nos compères dévorent avec précipitation : il s’agit d’arriver les premiers sur les lieux. Lacets lacés, caleçons retournés pour ne pas avoir à le laver, et emplis de bonne volonté, nos impotents s’élancent au trot dans la marche d’approche qui mène au premier checkpoint. Mètres après mètres, ils déchantent. La file d’attente pour l’accès aux bus qu’ils ne font que longer s’allonge sur 670 coudées au bas mot (compter 200 mètres). Pourtant, nos grenoblois se réfugient dans la crédulité et pensent tout haut que « c’est sûr que la file d’attente pour la marche est pas aussi longue les gars ». Fermez les guillemets. Coup dur. Elle s’étend sur 200 mètres et fait prendre conscience à nos candides que la journée ne cessera de surprendre. Checkpoint franchi, billets vérifiés (croyez le ou non, mais les gardes péruviens aiment à prendre leur temps), la triplette de jeunes adultes fait un dernier signe à ses compagnons d’infortune rencontrés la veille dans la ville d’Aguas Calientes. Ils en sont sûrs, ils les reverront dans ce monde ou l’autre. L’objectif est clair pour de si jeunes organismes usés à la randonnée d’altitude : gravir 4 à 4 les quelques 1756 marches et 500 mètres de D+ qui les séparent de la porte du MP (comprendre Machu Picchu). Une simple anecdote suffira pour décrire la foule présente dans cet étroit escalier de pierre : nul besoin de lamWpe frontale puisque la file indienne de lumière dégage un chemin largement dégagé ...
Pari tenu pour les 3 hardis : en se faufilant à travers les marcheurs, tantôt pestant sur ces petits enculés qui font les malins, tantôt admirant ces 3 jeunes qui profitent de la vélocité de leurs pattes de jeunesse, ils prennent la tête du convoi après avoir pris de vitesse une centaine de touristes (ne pas oublier la connotation péjorative associé au terme) et arrivent les premiers à l’entrée du dit site inca. Seules 35 minutes auront été utilisées contre les 1h30 estimées par les organisateurs des tours touristiques. Ah oui, le narrateur a ses oublis que le lecteur pardonnera : la purée de poids est telle qu’on y voit pas à dix mètres devant soi, pas pratique lorsqu’on est venu pour contempler le panorama ... Pourtant l’optimisme est toujours à l’ordre du jour : le brouillard se lèvera et il est capital de profiter du fait d’entrer dans les 30 premiers visiteurs (pas facile de distancer un bus qui roule à l’essence sur tout le chemin serpentant le raide massif). Une dernière perplexité devant les bruyants essoufflements des touristes étrangers en surpoids qui menacent de rompre leur bâton de marche en parcourant les 30 mètres de fauxplats qui mènent au premier bâtiment de la forteresse inca, et nos 3 isérois n’ont que leurs yeux pour pleurer devant cette purée blanche qui enterre leur excitation ... Certes, ils sont seuls pour profiter de sites ordinairement bondés, mais ils n’imaginaient pas la cité du soleil de cette manière. Après une petite heure à flâner dans les quartiers, véritables merveilles de l’humanité, ils traînent leurs pieds vers le début de l’ascension de la Montaña, haute de 3000 mètres et surplombant le majestueux site protégé par l’UNESCO. Ici aussi, les gardes péruviens prennent le temps de vérifier nom et numéro de passeport sur chaque ticket avant de faire signer le visiteur. C’est parti pour un slalom géant entre les promeneurs pour reprendre le retard accumulé par l’attente. Un avantage : on peut sans crainte se débarrasser de l’espagnol pour utiliser des « bonjour » et « merci » puisque 2 randonneurs sur 3 sont français et viennent de paris.
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Alors que l’humidité ambiante tend à faire perler les premières gouttes de sueur sur le front de nos 3 malheureux, le brouillard ne semble pas vouloir se faire la malle. L’optimisme, lui, n’a aucun mal à le faire (comprendre « mais bordel j’ai pas payé 60 balles pour voir que des nuages, merde. ») Fin d’enregistrement. L’ascension continue. Pourtant, et l’omniscience du narrateur n’y fera rien, personne ne sait si c’est le douloureux tendon de Paul ou bien ses capacités physiques qui l’obligeront à prononcer une tirade dont nos caméras ont su rapporter les propos « les gars.hhhhhhhh.... allez à votre rythme je vous rejoins là-haut.hhhhhhhh..... ». Il en est hors de question pour cette équipe qui se soude au fil des jours et choisit de mettre le rigolo devant pour qu’il impose son rythme à la meute. Une fois ce quart d’heure de « moins-bien » écoulé et le rythme de croisière repris, c’est en 1 heure que les athlètes se débarrasseront des 500 mètres de dénivelé positif contre les 2 heures 30 d’avertissement des populations otocthones... Une fois au sommet, l’épaisseur du brouillard n’a d’égal que la transpiration des t-shirts collés aux sac à dos. Pause est faite au sommet et discussion est engagée avec les amis d’en bas (mais si, ceux dont on était sûrs qu’on les reverrait). Minute après minute, les amis français s’assoivent - euh, s’assoient pardon - et entrent dans la conversation pour faire passer à nos aventuriers un moment qu’ils trouveront merveilleux. L’un est breton, l’autre est est parisienne, l’un finit son école d’architecture, l’autre cherche du travail suite à son école d’avocat dont elle a achevé le suivi. Ensembles, ils parlent de leur périple au Pérou, de leur vie quotidienne, ils font des blagues sur le brouillard qui ne se lève pas ... c’est un bon moment. Un exemple de blague ? Vous êtes sûrs ? Bien. « Vous pensez que si on souffle tous ensemble on a une chance ? ». Finalement, devant la vapeur d’eau qui ne disparaît pas, décision est prise de descendre. C’est toujours la tête baissée que nos 3 étudiants s’exécutent.
Et pourtant. Au détour d’un virage, Amaury s’écrit « les gars ! Regardez ! ». Le temps semble s’arrêter. Le regard des deux autres lurons suit le doigt du Mauriennais. Comment, qu’y a t-il au bout ?! Le Machu Picchu au soleil bien sûr ! D’émotion, les 3 copains se serrent dans les bras (c’est romancé, bien sûr que non on s’est pas fait un câlin.) Ce qu’ils virent sur le site ne se raconte pas avec des mots. Non. Enfin si, il peut se raconter avec des chiffres : 2500 visiteurs par jour. Hihi. Si la queue de touristes étrangers - file d’attente pardon - est agaçante par moment, elle ne remet pas en cause la beauté du moment. Quelle prouesse architecturale mes amis. Les pierres sont limées au centimètre près avec des outils de la taille d’une fourchette. Les murs sont assemblés sans ciment et résistent aux tremblements de terre. Les fenêtres sont construites de telle sorte que l’angle du soleil qui les pénètrent épouse minutieusement la roche à l’intérieur du temple. Les escaliers sont vertigineux, les portes sont majestueuses. Bref, on est pris d’admiration devant ce travail centenaire réalisé par des indiens tout nus qui ne connaissent pas la roue. Il est l’heure de rentrer. Lessivés, nos respectivement Meylanais, ismérusiens, et bivierois descendent le chemin inca. Un dernier regard que nous pourrions qualifier de méprisant envers les passagers des bus qui les dépassent en klaxonnant, les voici arrivés. Ils iront se prélasser dans les sources chaudes à 400 mètres de leur hôtel, ils l’ont bien mérité. Aujourd’hui, ils ont vu de leurs yeux l’une des 7 nouvelles merveilles du monde et ça, ça ne s’oubliera pas. Basile
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Rémi et Paul au pied de la Rainbow moutain. Derniers échanges avant que chacun reparte de son coté.
Respire un bon coup
LA RAINBOW MOUNTAIN Après notre visite du Machu Picchu, nous repartons dans le sens inverse : marche à pied, voiture, collectivos, etc... nous prenons 6h à revenir à Cuzco où nous reprenons deux nuits dans l’auberge dans laquelle nous étions quelques jours plus tôt. Nous retrouvons nos amis toulousains que nous avions rencontrés lors de notre escale à Montréal. Ils reviennent de Trujillo où ils ont surfé pendant deux semaines . Ils nous disent avoir réservé leur ascension de la rainbow mountain pour le lendemain. Nous décidons de réserver nous aussi dans une autre agence l’ascension pour que nous puissions nous y réjoindre au sommet le lendemain. Nous nous réveiillons très tôt le matin pour retrouver notre guide qui vient nous chercher en 4X4. Après plus de 5h de route, nous arrivons à un col où nous devons continuer à pied pour rejoindre le sommet de la montagne. Après 20 mins de marche, nous arrivons au sommet...
Le spectacle sous nos yeux est magnifique... malgrès cela j’entends encore Paul raler dérrière moi sur la foule présente nos yeux.
« Putain ! Ils sont partout ces touristes ! » Nous montons sur le sommet en face de la rainbow mountain pour prendre quelques photos. On croise, comme quelques jours plus tôt, de nombreux français avec qui nous discutons quelques minutes. Finalement, nous décidons de redescendre pour essayer de trouver nos amis toulousain. Au niveau du petit col au milieu de la grande foule qui se forme progressivement, Paul apercois l’un des trois compéres, puis un second et en enfin le dernier trop occcupé à charmer une jeune touriste anglaise. Nous discutons tous ensemble avant de se séparer encore une fois, une dernière fois.
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Puno est la plus grande ville au bord du lac titicaca. C’est une ville sans charme particulier, moins touristique que celles que nous avons visités précedemment. Elle nous permet néanmoins de partager plus de temps avec les locaux. Nous assistons à différentes pratiques sportives et artisanales péruviennes en flannant le long de la ville et des berges.
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Do Brazillllll
LAC TITICACA Le lac Titicaca est notre dernière étape au Pérou. Il est à cheval entre le Pérou et la Bolivie. Nous passons une nuit à Puno, avant de passer la frontière bolivienne à une quarantaine de kilométrés de là. Les douaniers regarde à peine nos papiers et les tamponne pour nous autoriser à rester 4 jours en Bolivie.
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Vue panoramique de La Paz Pérou 45
Nos trois grenoblois en direction de la cordillère des Andes.
Un bordel organisé
LA PAZ La Paz est notre second arrêt en Bolivie, c’est la capitale la du pays et accessoirement la plus haute du monde. Nous y passons 4/5 jours avant de continuer notre voyage vers le Sud. Une nouvelle fois, nous reprenons notre routine : nous flânons dans la ville en découvrant les allées marchandes bondés de commerces et de monde. C’est aussi ici que nous voyons la pauvreté, la vrai. Nous profitons de la présence de ces commerces pour faire quelques courses avant d’aller nous présenter à l’auberge de jeunesse. Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, nous repartons à la découverte de La Paz. Pour cela, le réseau de télécabine urbain en place dans la capitale nous permet de découvrir la ville dans sa globalité. Nous faisons une petite excursion à El Alto, c’est l’un des plus grands bidonvilles d’Amérique du Sud qui s’étend en surplomb de la ville. C’est ici que se situe le plus grand marché de la Bolivie où les garçons en profitent pour acheter des vêtements de marques (bien entendu des faux) pour deux sous. En fin de journée, nous redescendons dans le centre qui ressemble beaucoup plus aux quartiers de
grandes villes occidentales dont nous sommes habitués. Nous gagnons un centre sportif où plusieurs terrains de foot sont collés les uns aux autres. Nous demandons si nous pouvons jouer avec un groupe qui accepte au bout de quelques minutes. Après un match de quelques minutes nous quittons les lieux pour chercher un endroit où manger. Après plus d’un mois en Amérique du Sud, nous commençons à fatiguer des « lomo saltado » et nous décidons de trouver un restaurant plus occidentale (comprenez de bonnes pâtes carbonnara). Soirée mémorable dont je dois taire le dérouler mais qui je pense, est resté gravé à vie dans nos mémoires. La troisième journée à La Paz suit le cours des deux autres, visites et ballades dans la ville, les places, les commerces et musée. Je profite du temps que nous avons pour aller chez un coiffeur local.. pour 1 euro. Le soir, nous retournons manger au restaurant où nous avons passé la soirée la veille, il semble que nous soyons une nouvelle fois les seuls clients, tant mieux, nous mangeons et rentrons pour préparer la journée du lendemain.
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Après trois jours à La Paz nos jambes nous démangent.. nous décidons de réserver une excursions pour nous dégourdir et fuir l’effervescence de la ville auquel nous n’étions plus habitué. Au détour d’une rue, nous discutons avec un hollandais qui nous conseil une agence si nous souhaitons réaliser un excursions. Nous nous y rendons et nous réservons pour le lendemain une randonnée glacière, qui précède l’ascension du Potosi, l’un des 6000m les plus faciles à gravir au monde. Le réveil sonne tôt pour rejoindre nos guides qui nous attendent à l’agence où nous prenons un collectivos en compagnie de Lama qui monterons avec nous. Nous passons la journée sur la glacier en compagnie de Boliviens qui vont même en profiter pour réaliser une demande en mariage lors de la randonnée. Longue journée la veille de partir pour Uyuni et le désert de sel.
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En willing sur une terre de sel
LE SALAR D’UYUNI ET LE SUD LIPEZ Le Salar d’Uyuni est la destination phare de la Bolivie. Situé à plus de 3600m d’altitude, le plus vaste désert de sel du monde représente la moitié des réserves de lithium exploitables de la planète. Ses dimensions sont de 150 kilomètres sur 100. En général sa visite dure trois jours et s’accompagne de la traversé du Sud-Lipez (page 62). Ces trois jours seront nos derniers en Bolivie, nous profitons du trip pour passer par la suite la
frontière chilienne avec qui la bolivie partage la propriété de la réserve naturelle. Pour nous, ces trois jours auront étés les meilleurs de notre voyage. Nous avons passé 3 jours les yeux et la bouche grands ouverts à chaque arrêt. Les quelques pages qui suivent, sont le récit de Basile, à la manière du Machu Pichu, de nos 3 jours dans le Salar et le sud Lipez. Nous avons passés ces trois jours avec 3 autres français : Justine, Pierre et Antoine.
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Avez vous déjà vécu 3 jours dont vous saviez qu’ils marqueraient votre vie ? C’est ce que ce récit essaiera de vous faire vivre, avec toute la passion dont son auteur est épris après ce séjour. Assis en tailleur sur un lit superposé dans un dortoir aux murs blancs dans la ville de San Pedro de Atacama au Chili, il creuse dans sa mémoire pour relater les faits avec véracité. Tout commence dans un bus de nuit La PazUyuni. Les 3 estivants du Machu Picchu ont soif de découverte et voguent vers le salar ou « désert de sel » Bolivien. Basile est assis à côté d’un assureur Lyonnais sympathique mais soucieux de placer la totalité de ses expériences de voyage dans chacune de ses phrases. Édifiant. Ensemble, ils évoquent le terme du salar et le quarantenaire semble étonné lorsqu’il apprend que les grenoblois n’ont toujours pas réservé leur excursion. Finalement, et en livrant une
bataille de coude polie mais acharnée sur l’accoudoir, les deux enjoués s’endorment paisiblement sous les coups de minuit. La grande aiguille indique le numéro 6 lorsque la population du bus émerge. En ce petit matin ensoleillé, Paul, Basile et Amaury laissent leur yeux engourdis gambader sur le paysage qui défile derrière la vitre. « Les gars ? Vous êtes chauds de partir aujourd’hui pour le salar si on trouve une agence ? » C’est Paul qui, la voix enrouée, prononce ces paroles et ignore encore qu’il fera changer le cours du destin. Les deux lurons acquiescent et c’est 10 minutes plus tard, dans les rues froides et désertes de la ville d’Uyuni que nous retrouvons la bande de back-packers (prononcer avec un..
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..ironique accent américain dont même l’alphabet phonétique ne saurait fidèlement rendre compte). Ils marchent à la recherche d’une agence qui leur inspire confiance et à qui ils sont prêts à verser les 800 bolivianos nécessaire aux fondements de leur expédition : chauffeur/ guide, repas, dortoirs, entrée dans les parcs nationaux etc... Un groupe de touristes sympathique avec qui partager l’aventure est aussi en tête sur leur liste de souhait.
chargés d’émotions qu’ils se sépareront de leurs nouveaux compagnons 3 jours plus tard ?
Une fois leur dette de 800 Bolivianos épongée, c’est l’heure des présentations. Antoine est ingénieur dans une entreprise à Antibes, Pierre est enseignant remplaçant en lycée à Lille et Justine vient de finir ses études prolongées pour se préparer au monde du travail à Paris. Tout trois ont 25 ans et sortent d’une école d’ingénieur lyonnaise. Il est aussi temps Finalement, c’est dans la seconde agence visi- de faire connaissance avec le véhicule qui les tée qu’ils apercevront trois globe-trotteurs en portera : il s’agit d’un 4*4 Toyota Land Cruiser sac à dos. Une fois entrés dans l’enceinte , ils 7 places. ont l’habitude et l’expérience et se taisent, à l’affût d’un dialogue qui leur permettra de dis- Notre équipe lance son chargement sur le toit cerner la nationalité du langage parlé. Coup de de la voiture, où se situe à la réception Gregochance : ils sont français ! Décision est prise rio. Ce bolivien d’une cinquantaine d’année. de s’inscrire avec eux pour les 3 jours et deux nuits d’aventure qu’ils partageront. Suite page suivante... Se doutaient-ils, nos impétueux étudiants, que c’est dans de chaleureuses accolades et adieux Pérou 55
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à la peau burinée par le soleil et le sel sera leur chef d’orchestre. La légende raconte qu’il mâche des feuilles de coca jusque dans son sommeil... C’est excités comme des puces que les 3 simplets (la rédaction peine à renouveler ses pronoms) guettent l’entrée sur le fameux désert de sel. Comme promis, le paysage laisse sans voix. Aucun être vivant ne survit dans cet environnement hostile. A perte de vue, des cristaux de sel. 11 000 km2 de sel dont on ne peut distinguer la fin. Sous les pieds, 120 mètres d’épaisseur de sel, quelques centimètres d’eau puis du lithium. 40% des réserves mondiales sous le soleil Bolivien. Rien que ça. Arrêts après arrêts, Gregorio affûte la curiosité occidentale en prodiguant des brins d’explication en espagnol. Pause est faite au cimetière de trains, aux flaques d’eau chaudes volcaniques et finalement au checkpoint du Dakar. Cela fait maintenant 4 ans que la course mythique inclut le désert de sel dans son tracé. Alors que chaque horizon se ressemble, nos européens peinent à situer leurs point cardinaux et s’en remettent à Gregorio pour suivre le parcours. Ils déjeunent pour reprendre des forces. L’île aux cactus constitue la prochaine halte. Semblant émerger de nulle part, elle est baptistée « la maison des incas » pour une raison que le narrateur ne connaît pas. L’espagnol sud-américain étant difficile à comprendre, il franchit une autre dimension lorsque son locuteur a une poignée de feuilles de coca dans la bouche... Finalement, ce même guide remplit nos touristes de joie en réalisant le dernier stop de la journée au milieu du désert pour contempler le coucher de soleil et « tomar la ultimas fotos ». Dans la jeep, à mesure que la nuit tombe, le guide propose un câble pour mettre de la musique et c’est Justine qui revêtira le rôle de Disc - jokey en proposant du Manu Chao aux tympans de l’équipe. Bien que brinquebalés par les imperfections de la route de terre qui s’éloigne du Salar, nos valeureux nomades voient leurs paupières peser subitement plusieurs kilos. Il faut reconnaître que le soleil et le vent sont abrutissants. Une heure et demie plus tard, les gaulois traversent un village et y installent leur campement. Les chambres ne sont pas chauffées et la température à l’intérieur est de 9 degrés. Toujours plus chaud qu’au dehors. Après un rapide dîner, les voyageurs ont
l’idée d’un jeu de cartes mais il est 22h et les journées sont fatigantes. Ils s’endorment en pensant au lendemain ... Aussitôt réveillés, nos explorateurs rangent leurs sacs et les lancent à Gregorio, toujours debout sur le toit du 4*4 avec une capacité de réception hors-norme. Le schéma de la journée se répète : litres de crème solaire sur la peau et lunettes de soleil posées sur le nez, le groupe s’émerveille arrêts après arrêts devant ces paysages féeriques. Il ne s’agit plus là d’horizons de sel mais d’immensités désertiques. Entourées de volcans enneigés et de ciel bleu, les vallées donnent du fil à retordre aux pupilles de nos français estomaqués (plus de 20 « roh putain c’est beau » captés par nos caméras). Le paysage mue encore pour laisser place à des lacs. La jeep pénètre dans la réserva nacional de Eduardo Avaora. Les « lagunas » expliqués par Gregorio offrent des contrastes de couleurs saisissants. Les centaines de flamants roses déploient leurs ailes pour atterrir sur l’eau, gelée par le froid de la nuit. Le tableau est magnifique et laisse penser à la brousse africaine. Nos amis ne manquent pas d’apprécier le cadre. Shooting photos à tout va et tentatives d’amadouements des oiseaux pour tenter de les voir de plus près.
« Gregorio, combien de temps on à la droit de rester ici ? » A chaque arrêt, Gregorio lance des bribes d’explications scientifiques et géologiques et annonce le nombre de minutes laissées en autonomie sur le site. Nos itinérants s’en délectent avec satisfaction. La signification géologique du dernier arrêt de la journée n’a pas eu d’écho dans le cerveau du narrateur. Davantage usé aux sciences politiques plutôt qu’aux formations de puits volcaniques en ébullition, et autre rejets de souffre... il ne comprends pas mais apprécie. Le soleil se couche et annonce le début d’une soirée phénoménale. N’ayons pas peur des mots. Une fois arrivés dans leurs dortoirs, nos pèlerins apprennent l’existence d’une source chaude à ciel ouvert. Il est 21h ... Ils se munissent d’un maillot de bain et d’une serviette et vont affronter les -15 degrés extérieurs armés de plusieurs couches.
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Ils se changent en quatrième vitesse et se glissent dans l’eau à 30 degrés. La rédaction s’excuse mais son vocabulaire atteint ses limites lorsqu’il s’agit de poser des mots sur un tel sentiment. En pleine nuit, adossés contre le mur du bassin et la tête en l’air, ils contemplent la Voie lactée. Le village où ils crèchent n’étant pas relié a l’électricité, la pollution lumineuse est nulle. Un moment de plénitude extrême touche nos vagabonds. Croyez-moi, c’est un moment rare. Après deux heures à patauger en émettant des théories sur la taille de l’univers ou sur le but des hommes sur Terre, il est l’heure de sortir. Les cheveux partiellement gelés par le vent du désert (véridique), nos routards se rhabillent à la hâte et s’en vont dormir en contemplant une dernière fois ce dôme étoilé sublime. Ils sont au milieu du désert Bolivien et viennent de faire partie d’un tableau divin. Le lendemain, Gregorio montre une dernière fois la puissance de ses mains en agrippant un à un les sacs de plusieurs kilos comme s’ils s’agissaient de vulgaires kaplas. Il conduit avec vigueur une jeep dont la direction est altérée et dévie sur la gauche. Dans l’habitacle se trouve 6 adultes redevenus des enfants le temps de 3 jours, qui contemplent le paysage en silence. Ils ont conscience d’avoir quitté le monde réel le temps d’une expédition. A la frontière chillienne, les regards sont amicaux et c’est avec une pointe d’émotion dans la voix que nos copains s’enlacent. « Belle rencontre » « Merci à vous les gars » « Envoyez un message si vous passez à Antibes ! ». Le cœur gros, ils se retournent une dernière fois et partent dans des directions opposées. Ils se sont promis un Google photos et une discussion WhatsApp pour ne pas perdre contact. La douane chilienne est passée sans encombres. Les 3 jeunes laissent derrière eux un des plus beaux paysages qu’ils n’ont jamais vu de leur vie. Une fois de plus, ils laissent leurs yeux dériver sur la vitre du bus, des souvenirs plein la tête... Basile
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Le poste de frontière chilien, a 1km du poste bolivien et surtout au milieu de rien.
Il faut y aller
LE CHILI Notre 3eme et dernier jour dans le sud Lipez nous amène à la frontière chilienne. Nous laissons Pierre, Justine, Antoine et Gregorio qui nous dépose au poste frontière. Ils rentrent tous les 4 à Uyuni où ils vont continuer leur trip.
retirer de l’argent, tour des auberges, etc.. Nous sommes fatigués de nos 4 jours dans le Salar et le Sud Lipez, nous allons rester 3 jours à San pedro sans faire grand chose. On se ballade un peu dans la ville, on prendre un thé ou une bière et on joue aux cartes, on fait les petites boutiques de souvenirs mais avant tout De notre coté la première étape et de passer on flane ! Nous devons rester ici 3 jours pour la frontière chilienne. Nous passons la douane prendre notre avion à Calama que nous avons qui ne manque pas de retourner tous nos réserver quelques semaines plus tôt. sacs. Finalement, nous prenons un collectivos qui nous amène en fin de matinée à la petite Le 2ème jour nous décidons tout de même de ville de San pedro de Atacama à une dizaine faire un petit tour de vélo à la vallée de la lune de kilomêtres de la frontière. Nous arrivons à 10km de San Pedro. Celle-ci a été modelée dans cette petite ville déjà beaucoup plus « pendant des millénaires par l’érosion de l’eau occidentalisé » que le Sud lipez.. et du vent. Le sol est formé de canyons, de crêtes pointues, de ravins et des monticules Après un peu plus d’un mois de voyage nous de couleurs gris et ocre qui lui donnent une commencons à petre habitué au processus apparence qui ressemble à la Lune. d’arriver dans un nouveau pays : banque pour Pérou 68
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C’est la fin
LIMA Après notre départ de Calama et une courte escale à Santiago nous arrivons à Lima. Nous étions passé par la capitale péruvienne à l’aller pour notre correspondance jusqu’à Arequipa. Une nouvelle fois, la capitale est sous une épaisse couche de nuage gris. Cette grisaille est dû au microclimat de la région qui la plonge dans la grisaille 360 jours par an.
« Oh la galère ! Le vol est encore reporté de 1h... » Nous cherchons une auberge au dernier moment, après quelques refus faute de place nous trouvons finalement une place dans une auberge à Santaflores qui est le quartier chic et le plus « occidentalisé » de la capitale. Nous trions nos affaire et on passe un peu de temps sur le rooftop de l’hotel. Nous recevons petit à petit des mails de Air Canada nous annonçant progressivement le report puis l’annulation de notre vol.
Nous allons nous coucher sans savoir si notre vol du lendemain sera maintenu... Dernier jours en Amérique du Sud... nous décidons d’oublier un peu nos soucis de retour et d’aller surfer. Nous déscendons le long des escaliers entre Santaflores et la plage de Lima où se situe toutes les petites échopes pour louer nos combinaisons et nos surfs. Après une journée sur nos planches nous passons un petit moment sur la plage avant de retourner à l’Hotel. Vers 17h nous faisons nos sacs et nous prenons un taxi pour l’aéroport. Nous passons toute une nuit à attendre des nouvelles de notre vol. Finalement, notre vol prévu à 22h la veille part à 7h, nous rentrons dans l’avion en laissant le Pérou dérrière nous.
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Et ce soir nous rentrons...
Août - Septembre 2018 Crédit photo : Amaury DURAND
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