La france au laos, n°35

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La revue des francophones au Laos

LA FRANCE AU LAOS Exemplaire gratuit

No. 35 - Janvier - Mars 2015

Agriculture, Economie, SAnté...

Journées de la développement bilan de l’édition 2014

Les 2CV du Musée automobile Jesada de Bangkok ont effectué en novembre leur 3ème raid à travers la Thaïlande et le Laos.

Papilles en fête

Goût/Good de France au Laos



LE MOT DE L’AMBASSADEUR Chers compatriotes, chers amis, L’année 2014 a été particulièrement riche en événements positifs pour les relations franco-laotiennes.

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Celles-ci restent dominées, malgré une conjoncture moins porteuse, par le partenariat économique : inauguration d’une usine d’Essilor à Savannaket en avril, conclusion en septembre d’un contrat entre Bureau Veritas et la direction des douanes en vue de la mise en place du guichet unique aux frontières, visite en France du vice-premier ministre chargé de l’économie SEM. Somsavat Lengsavad, qui a été reçu par M. Laurent Fabius le 12 novembre, forum des CCEF à Bangkok du 16 au 18 novembre qui a mis en lumière la vitalité de l’Asie du Sud-Est, visite au Laos du 19 au 21 novembre de Mme Ayrault, Présidente de la Compagnie Nationale du Rhône qui mène une importante action d’expertise sur le cours du Mékong. Deux nouveaux ATR 72 ont également été livrés à Lao airlines en juin et novembre et les discussions se poursuivent pour l’acquisition d’autres appareils et surtout pour le renforcement de la sécurité aérienne. A cet égard, les autorités laotiennes ont tiré les premières conclusions de l’enquête menée avec l’aide du BEA sur l’accident survenu à Paksé un an auparavant et ont fait le geste d’inviter à Vientiane et à Paksé les familles françaises de victimes. Notre action de coopération s’est poursuivie dans tous les domaines avec la 4ème édition des journées de la recherche pour le développement, très suivies ainsi que le lancement d’une série de colloques sur l’économie du développement dont deux sessions se sont tenues et qui vont se prolonger voire se pérenniser au cours des prochains mois. Cette année a vu, au Laos comme partout dans le monde, l’élection des nouveaux conseillers consulaires. Les électeurs ont fait le choix de Mme Myriam Rahem, dont je salue le succès et la bonne coopération avec cette ambassade pour trouver ensemble des solutions aux problèmes rencontrés par la communauté. Pour compléter l’action du consulat, qui reste compétent sur l’ensemble du territoire, j’ai obtenu la création d’une agence consulaire à Luang Prabang dont le consul honoraire, M. Le Baron, très actif de manière bénévole dans le domaine du patrimoine, représentera cette ambassade auprès des autorités locales. J’ai gardé pour la fin un événement majeur pour conforter notre partenariat, l’extension du lycée Josué Hoffet. L’accord entre les autorités laotiennes et françaises pour la prise en concession d’un terrain permettant d’augmenter de plusieurs centaines de places sa capacité d’accueil a enfin été signé, le 18 mars dernier. Cela a requis de la patience et de la ténacité ! Je remercie le comité de gestion de l’établissement pour sa contribution décisive à la crédibilité de cette extension, qui demandera encore de nombreux efforts. 2015 marquera aussi le 20ème anniversaire du classement de Luang Prabang au patrimoine mondial de l’UNESCO et c’est un événement qui nous est cher.

Yves Carmona

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SOMMAIRE

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Agenda L’actualité du trimestre

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L’événement Ouverture du master de droit international Université nationale du Laos - Lyon 3

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L’image du mois

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Inauguration de l’Institut judiciaire Première au Laos, l’Institut formera les futurs magistrats du pays

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Opération Goût de/Good France Succès au Laos pour cette initiative destinée à promouvoir la gastronomie française

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Dossier Spécial La 4ème édition des Journées de la recherche pour le développement s’est tenue en octobreà l’Institut français

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Francophonie Retour sur la célébration de la semaine de la langue française

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Coopération L’Association Codev Viet Phap à Phongsaly

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Carnet d’adresses Détente, goût et convivialité chez Couleur d’Asie !

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Informations générales Départs-Arrivées, À savoir, Numéros utiles

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AVRIL 4

« La petite fille qui ne voulait pas dormir », spectacle enfant par Tania Bracq, à l’Institut français du Laos

8 Conférence « L’éléphant dans

la culture laotienne », par Sébastien Duffillot, à l’Institut français du Laos

14-16 Pimai (Fête nationale laotienne)

29 Conférence consacrée à Charles Baudelaire, par Esat Peposi

AGENDA MAI

JUIN

8 Célébration du 8 mai 1945 au cimetière militaire français de Vientiane

3 « Le trésor de Nong Hua Thong », conférence à l’Institut français

8 « La compagnie d’ACéTés », spectacle à l’Institut français du Laos

5-7 « Les Héritiers », pièce de

9 Journée de l’Europe 16 Chemin jonglant, spectacle de Vincent Lavénère au Lao-Japan Budo Center

20 Conférence consacrée à

théâtre d’Alain Krief à l’Institut français (compagnie Bis Repetita)

12 Exposition « 60 solutions

face au changement climatique » à l’Institut français

20 Fête de la musique

Stefan Zweig, par Esat Peposi.

Master de droit international UNL-Lyon 3

L’événement

20 décembre 2014 avait lieu l’ouverture officielle du double diplôme de Sdeamedi master de droit international associant l’Université nationale du Laos (UNL) et celle Lyon 3. Ce diplôme représente un pas important dans la coopération universitaire franco-laotienne, puisqu’il s’agit en effet du premier double diplôme entre l’Université nationale du Laos et une université occidentale. A l’heure de l’ouverture internationale du Laos, ce Master s’inscrit dans une perspective de formation de très haute qualité dans la vaste discipline que constitue le droit international. 16 étudiants se sont inscrits dans cette toute première promotion. Majoritairement professionnels, venus d’administrations laotiennes ou du secteur privé, ils bénéficieront, durant 2 années, d’un enseignement de haut niveau et de cours assurés par des professeurs de Lyon 3 et de l’UNL. Un mémoire de fin d’études conclura leur cursus. Avec l’ouverture de ce double diplôme, la faculté de droit et de sciences politiques se dote des moyens nécessaires pour répondre aux enjeux, majeurs, qui attendent le Laos.

Le président honoraire de l’Université Jean Moulin Lyon 3, M. Hugues Fulchiron, entouré de la première promotion

Cette inauguration s’est tenue en présence de l’Ambassadeur de France au Laos, M. Yves Carmona, du vice-président de l’UNL, M. Lammai Phiphakhavong, du doyen de la faculté de droit et de sciences politiques, M. Viengvilay Thiengchanhxay et du président honoraire de l’Université Jean Moulin Lyon 3, M. Hugues Fulchiron. La création de ce diplôme a été rendue possible grâce au programme COOPERA de la région Rhône-Alpes (pour en savoir plus sur ce programme, visitez le site de la région : http://www.rhonealpes.fr).

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L’IMAGE DU MOIS

Concert d’Alif NaAba à l’Institut

23 mars, à l’occasion de la semaine de la francophonie, le chanteur Leburkinabé Alif Naaba et ses musiciens ont fait danser le public de l’Institut. Photo : Jean-Christophe Olry

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Inauguration de l’Institut judiciaire

Gouvernance

undi 5 janvier 2015 L avait lieu l’inauguration de l’Institut judiciaire sur

le campus de l’école de Droit de Ban Meuang Noy, à Vientiane. Soutenu par l’ambassade de France au Laos, cet établissement dispensera la première formation professionnelle dans le domaine de la Justice au Laos (métiers du Juge, du procureur et de l’avocat). La cérémonie s’est tenue en présence du ministre de la Justice M. Bounkeut Sangsomsack, de son vice-ministre M. Ket Kiettisak ainsi que de deux magistrats français, MM. Patrice Davost et Benoît Chamouard, représentant l’Ecole nationale de la Magistrature (ENM). Lors de son discours, l’Ambassadeur de France M. Yves Carmona s’est notamment félicité de voir les engagements pris lors de la visite du Président de la République française au Laos se concrétiser déjà. Cette inauguration intervenait en effet presque deux ans après la rencontre historique du 5 novembre 2012 à Vientiane entre les présidents laotien et français qui avait permis la signature d’un accord bilatéral entre M. Thongloun Sisoulith, vice-Premier ministre, et M. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. L’accord signé prévoyait le soutien de la France à la création d’une formation professionnelle de haut niveau pour les juges, procureurs et avocats laotiens, soutenant ainsi le développement de l’Etat de droit au Laos.

Pour cela, le cursus proposé est tourné non pas vers l’étude des règles mais davantage sur les mises en application nécessaires pour exercer ces métiers clés du système juridique et judiciaire. Contributrice importante de ce projet, la France a financé à hauteur d’1,75 million d’euros (pour la période 2013-2015) le schéma directeur de la Justice au Laos (Legal Sector Master Plan - LSMP), adopté en 2009. Il vise à améliorer l’accès à la justice des citoyens ainsi que l’instauration d’un Etat de droit à l’horizon 2020. Le PNUD, l’Union européenne et les Etats-Unis ont également participé au financement de ce programme. La création de cet établissement, qui doit contribuer à la protection des droits des personnes et améliorer l’accès et le traitement équitable de tous les citoyens devant la justice, est l’une des composantes clés de l’appui français à la mise en œuvre du LSMP. En sus des moyens financiers engagés pour la création de cet Institut, l’expérience et l’expertise judiciaire françaises ont été mises à profit à travers l’aide apportée par des professionnels reconnus de l’ENM de l’ONG Avocats sans frontières. La France a par ailleurs accueilli, du 12 au 28 mai 2014, une délégation laotienne du secteur judiciaire, composée d’une vingtaine de professionnels issus de l’Institut judiciaire, du ministère de la Justice mais également des juges, des procureurs et des avocats.

M. Patrice Davost, procureur général honoraire, représentait le directeur de l’Ecole nationale de la Magistrature

Cette formation, qui sera donc délivrée par l’Institut judiciaire, se veut unique, obligatoire et sélective, afin de garantir aux étudiants l’acquisition d’outils qui leur permettront d’exercer l’une des trois professions.

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Reçus à Paris par le directeur de l’ENM, les officiels laotiens avaient pu alors bénéficier d’une formation organisée par l’Ecole, en lien avec Avocats sans frontières, en ingénierie pédagogique et administrative afin d’aider à l’élaboration d’un dispositif de formation mais aussi à la gestion du futur Institut.

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Opération Goût de/Good France au Laos

nitiative du ministère des Affaires étrangères et du IAlain Développement international et du célèbre chef français Ducasse, la manifestation Goût de France a «

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proposé aux chefs de cuisine installés à l’étranger de faire découvrir la gastronomie française, fleuron de l’art de vivre de notre pays. Sur les cinq continents ont ainsi été proposés près de 1 500 menus élaborés sous la stricte consigne de sept plats (un apéritif, une entrée froide, une entrée chaude, un poisson ou crustacé, une viande ou volaille, une sélection de fromages français, un dessert au chocolat, une carte des vins et un digestif français). En tout, plus de 1000 chefs étaient derrière leurs fourneaux le 19 mars. De Vientiane à Luang Prabang, l’opération a séduit au Laos puisque que douze chefs ont décidé de s’y investir autour de trois lieux et trois menus. Le chef laotien Chansamone Kounlaxay a présenté son menu à une vingtaine de personnes au sein du restaurant « The Library » de L’Hôtel de la Paix, membre du groupe français Accor, à Luang Prabang. Le chef Tinay Inthavong a quant à lui accueilli les amateurs de gastronomie française dans son restaurant de Vientiane « L’Adresse de Tinay ». Enfin, « La Table des chefs » a été dressée le temps de la soirée au sein de la Résidence de France pour un dîner français préparé de concert par plusieurs chefs de Vientiane : Philippe Boucley, Pierre Viala, Jean-Marie Stainmesse, Jean-Yves Guiomar, Owen Marlaux, Jérémie Herzog, Arnaud Poiré, Say Southakakoumar, Nicolas Carret, Micka Périer et Nini Vilivong. Tinay Inthavong et son équipe, le soir de l’événement.

Au-delà du plaisir gustatif, ce dîner français était également l’occasion pour les chefs de reverser 5 % de leurs recettes à une ONG locale œuvrant dans les domaines de la santé et de l’environnement. Comme une introduction gourmande à la journée du 20 mars qui célèbre la Francophonie aux quatre coins du monde, ce dîner français a fait salle comble partout au Laos, réunissant tant les amateurs que les curieux de cette gastronomie si riche, notamment lorsqu’elle est exportée à l’étranger.

La «Table des Chefs » s’était installée dans les jardins de la Résidence : plus de cent personnes avaient réservé leur place !

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→ Les sept plats proposés par le collectif du restaurant éphémère « La Table des Chefs » (Photos : J.-Ch. Olry)

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L

a 4ème édition des Journées de la recherche pour le développement, organisée par l’Ambassade de France au Laos, le ministère des Sciences et de la Technologie et l’Institut français du Laos, s’est déroulée du 13 au 15 octobre 2014 au sein de l’Institut français à Vientiane. Réunissant chercheurs français, laotiens et internationaux, instituts de recherche et étudiants, les Journées de la recherche pour le développement 2014 ont permis d’alimenter les réflexions transversales concernant le développement du Laos, par l’intermédiaire de conférences autour de trois domaines de recherche : l’agriculture, l’économie et la santé. Elles avaient également pour ambition de promouvoir la carrière de chercheur auprès des étudiants laotiens engagés dans des cycles universitaires supérieurs. Inaugurés par M. Houmphanh Inthalath, vice-ministre des Sciences et de la Technologie, et par M. Yves Carmona, Ambassadeur de France au Laos, ces trois jours ont permis aux 27 intervenants qui se sont succédé (scientifiques, experts et représentants des pouvoirs publics) de développer une analyse croisée sur les défis économiques, agricoles et sanitaires du Laos et au sein de la région.

Agriculture et développement économique

2. S’adapter aux spécificités du Laos

Afin d’augmenter la productivité agricole, il paraît essentiel de tenir compte des types de productions laotiens et du poids considérable de l’autoconsommation. Les agriculteurs relèvent cinq points nécessaires à l’augmentation de leur production : - L’accès à la formation et à l’information (professionnalisation du secteur). - L’accès à la terre (officialisation de titres de propriété pour mieux définir la propriété individuelle et sécuriser les terres des agriculteurs). - L’accès aux intrants (engrais, pesticides...), dont le coût est souvent trop élevé. - L’accès aux marchés, - L’accès au crédit (via des facilités de financement).

Rencontrant un franc succès tout au long de ces trois jours, en réunissant près de 500 personnes, les Journées de la recherche pour le développement ont permis d’approfondir et de débattre de thématiques aussi diverses que la productivité en milieu rural, la transition économique et sociale laotienne ou encore le lien entre santé et développement économique, les réflexions des intervenants se nourrissant des échanges réguliers avec le public. Des expositions, des projections de films ainsi qu’un concours de vidéos scientifiques destinées aux élèves et étudiants ont également été organisés en marge des différentes conférences. Cet article se propose de synthétiser les débats des trois panels qui ont marqué les trois grands cycles de ces journées 2014 : agriculture, économie et santé.

« Productivité en milieu rural : clé du développement local ! » 1. Contexte : La productivité agricole au Laos

- Le secteur agricole représente 25% du PIB et emploie près de 70% de la main d’œuvre laotienne. La majorité de la production agricole est orientée vers l’autosubsistance, une part minoritaire se destine au marché. - Deux types d’économies agricoles se distinguent au Laos : l’une en basses Terres, autour du Mékong, l’autre, majoritaire, dans les régions montagneuses. - Deux principaux modèles de production coexistent : l’agriculture traditionnelle, majoritaire, composée le plus souvent de petites exploitations familiales à faible productivité, et l’agriculture industrielle. Chaque modèle possède ses externalités positives et négatives liées au modèle de productivité.

3. Quelles politiques agricoles mettre en place pour augmenter la productivité ?

Passer de l’agriculture traditionnelle à une agriculture plus productive

Cela implique d’importants changements socio-économiques et valorise le rôle du secteur privé et de l’entreprenariat. Deux systèmes interdépendants sont les clés de cette transition : - le « Contract Farming », intégrant davantage les agriculteurs familiaux dans les filières agro-alimentaires, via des contrats passés avec des entreprises de commercialisation et de transformation - le développement d’organisations de producteurs, qui offrent davantage d’opportunités et de financements par la mise en commun de moyens de production et plus de pouvoir dans la négociation de contrats.

Améliorer la gouvernance du secteur agricole

La politique publique agricole laotienne vise à inciter les agriculteurs à se tourner vers les Zones Economiques Spéciales plutôt que d’immigrer vers la Thaïlande pour de meilleurs revenus. Plusieurs autres initiatives seraient possibles : organiser une chaine d’approvisionnement en semences en direction des agriculteurs, améliorer les capacités humaines, mettre l’accent sur l’innovation pour une gestion durable des ressources, envisager des modèles de microfinance, renforcer le rôle législatif de l’Etat dans l’accès au crédit (nécessité de règles préétablies, d’organismes certificateurs, d’un contrôle accru), renforcer l’institutionnalisation des organisations de producteurs (définir leurs statuts et leurs buts – compléter le décret déjà existant sur les coopératives)... L’Etat ne doit cependant pas s’immiscer dans l’organisation en tant que telle mais laisser les acteurs de terrain construire leur organisation et se contenter d’un rôle de promotion de l’innovation (approche bottom-up).

Conclusion : Dans le 8ème plan national de développement en cours d’élaboration, le gouvernement a fixé deux axes prioritaires : assurer la sécurité alimentaire du pays et accroître la contribution du secteur agricole à la croissance économique du pays. Il convient à présent de hiérarchiser les mesures à prendre selon les priorités et de budgéter les différents postes de dépenses. Le secteur privé (PME et associations paysannes) aura toute sa place dans la réalisation de ces axes prioritaires pour un développement économique durable.

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Economie : la grande transformation ?

« Transitions économiques et sociales, sur le chemin du développement »

1. Analyser la transition économique du Laos : un développement principalement axé sur les investissements directs à l’étranger (IDE)

Une évolution s’opère aujourd’hui au Laos : le pays s’inscrit désormais dans un processus de marchandisation des échanges au niveau international et passe d’un modèle économique basé sur l’autosubsistance à un modèle orienté vers le marché. L’investissement est vu par le gouvernement comme un moyen de capter les capitaux étrangers, de les valoriser localement pour ensuite les réexporter. Néanmoins, le développement économique du pays souffre d’une trop grande dépendance vis-à-vis des IDE. Le gouvernement ne peut jouer sur les fluctuations du taux de change et se reporte sur les salaires et le coût du travail. La création de zones économiques spéciales (ZES) sur le territoire permet de pallier la question en répondant à la demande des investisseurs, en développant des infrastructures et en créant de l’emploi en zone rurale.

2. Promouvoir les spécificités nationales pour attirer les IDE

Le Laos souhaite s’appuyer sur l’expérience de pays enclavés dont le processus de développement est comparable afin d’être performant et compétitif sur le marché mondial, tout en maintenant sa propre trajectoire. Le pays a choisi d’exploiter ses matières premières (mines, hydroélectricité) pour équilibrer sa balance des paiements. Dans ce contexte, la croissance interne, les ressources humaines et une réorganisation institutionnelle permanente jouent un rôle primordial pour atteindre le modèle souhaité. Le gouvernement laotien prépare actuellement son 8ème plan quinquennal, fixant 5 objectifs prioritaires pour sortir de la liste des PMA d’ici 2020. Ce plan prévoit de mettre en valeur ces spécificités pour répondre aux défis du développement économique national.

3. Quels défis pour le Laos ? Une économie encore trop fortement orientée sur le secteur agricole - Deux principaux défis s’imposent aujourd’hui au Laos : - Améliorer la productivité de son secteur agricole et orienter sa production vers le marché (60 % de l’agriculture laotienne est destinée à l’autosubsistance). - Orienter la population vers de nouvelles opportunités de travail vers d’autres secteurs plus porteurs : la productivité de l’exploitation des ressources naturelles est par exemple 20 fois supérieure à celle du secteur agricole. - Le secteur industriel souffre par ailleurs d’un déficit de compétitivité et de salaires trop bas pour attirer les travailleurs (qui privilégient souvent le travail à l’étranger, plus rémunérateur). Le 8ème plan devrait s’attacher à attirer les investisseurs dans d’autres secteurs et à mettre en place un salaire minimum. Une adaptation nécessaire de la société laotienne - Un bouleversement s’opère au Laos : le marché a remplacé les institutions traditionnelles telles que la famille ou la religion et les mentalités ont évolué en conséquence. - Une transition socio-économique implique un exode rural vers les centres urbains. Le principal enjeu de cette transition est là : faire bénéficier les zones rurales de l’augmentation des richesses liée au développement du pays. - Les plus jeunes, adaptables et formés pourront s’orienter vers le secteur tertiaire. Les plus âgés en revanche, moins qualifiés, courent le risque d’être laissés à la marge. - La transition économique ne pourra donc se faire sans une amélioration de l’accès à l’éducation et le renforcement de la formation professionnelle. Cette orientation doit permettre d’augmenter la compétitivité de la main d’œuvre laotienne, d’attirer les IDE dans le pays et de pérenniser le développement du pays.

Conclusion : Quel Laos en 2020 ? Le Laos jouit d’un environnement de qualité, notamment pour le secteur du tourisme qui peut représenter une opportunité considérable pour absorber l’afflux de travailleurs. Attirer les IDE n’est pas la seule solution possible. De la redistribution des fruits du développement dépendra le visage du Laos de demain.

Santé publique et développement économique

« Comment prévenir les externalités négatives du développement économique sur le système de santé publique ? »

Au Laos, l’accès aux soins de santé demeure très inégalitaire car dépend essentiellement des ressources financières de la population. Enclavé, le pays présente d’importantes disparités entre les hautes et les basses terres, rendant notamment les minorités ethniques particulièrement vulnérables. 1. De quelles externalités négatives parle-t-on ?

- La transition agricole en cours et l’émergence d’une agriculture intensive accompagnent le développement de la monoculture, dangereuse pour les écosystèmes. - Les systèmes environnementaux et sociaux s’en trouvent déséquilibrés, favorisant l’émergence de maladies et une résistance nouvelle aux médicaments. - Le développement des infrastructures routières et les migrations de populations vers les villes accentuent la propagation des maladies. - La position géographique du Laos et son intégration prochaine à la communauté économique de l’ASEAN (AEC) vont multiplier ces mouvements de populations et les risques liés.

2. Identifier les risques pour mieux les prévenir

Le recueil épidémiologique est l’outil principal d’accès aux données et donc d’anticipation et de prévention des risques. Correctement mis à jour selon les évolutions culturelles, climatiques, sociales, il permet d’établir des systèmes d’alerte, premier pas dans la lutte contre la propagation de maladies.

3. Comment lutter contre ces risques ?

Renforcer le rôle des pouvoirs publics

- Afin d’améliorer la gouvernance du système de santé, un pilotage interministériel au niveau national pourrait coordonner les différents échelons de pouvoirs. Une décentralisation de la décision et de l’action vers le niveau local est aussi envisagée. - La sous-utilisation des études scientifiques et des rapports stratégiques résulte essentiellement d’un défaut de formation des travailleurs et implique de la part du gouvernement un renforcement de sa politique d’accès à l’éducation.

Mieux articuler l’action des pouvoirs publics et du secteur privé

- Le secteur public ne peut pallier seul les conséquences négatives du développement économique sur le système de santé. L’implication du secteur privé, également générateur de risques sanitaires, semble aujourd’hui acceptée, notamment pour répondre à la demande croissante en services de santé (construction en cours de nombreuses cliniques privées...). - Le système de couverture santé est encore fragile et coûteux. Il semble essentiel de rechercher des sources de revenus privées (ONG, particuliers...). - L’action conjointe des deux secteurs doit permettre de financer le système mais aussi d’élaborer des plans de prévention et de lutte contre les risques sanitaires liés au développement économique.

Conclusion : L’entrée du Laos dans l’AEC va accentuer le développement économique du pays, de même que les risques sanitaires liés à la croissance induite. Aujourd’hui, la lutte contre les risques sanitaires et les maladies ne peut plus être centralisée. Améliorer la circulation de l’information sur tout le territoire et notamment auprès des populations les plus vulnérables et associer secteurs privé et public semble nécessaire à une meilleure gouvernance du secteur sanitaire et une mise en œuvre de politiques de prévention et de lutte efficaces.

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Interview

A

ndré Pouillès-Duplaix est directeur de l’agence régionale Laos-Cambodge de l’Agence française de développement (AFD). Il a participé aux Journées de la Recherche 2014 en tant que membre du panel «Agriculture», un secteur dans lequel l’AFD apporte son expertise au Laos depuis de nombreuses années. Comment l’agriculture laotienne tire-t-elle son épingle du jeu face à ses grands voisins ? Il est vrai que le Vietnam, la Thaïlande et la Chine concurrencent le Laos, notamment par leur poids démographique et leurs capacités de production supérieures. Néanmoins, l’agriculture laotienne peut se développer au travers de niches agricoles, grâce à des appellations, des labels ; au travers de filières équitables ou par l’agriculture biologique. Les produits laotiens peuvent également très bien se vendre via le commerce transfrontalier, en approvisionnant les marchés en expansion des pays voisins par exemple. Des cultures comme le thé, le café, le maïs ou encore la cardamome font valoir un avantage qualitatif et géographique pour le Laos, répondant ainsi à une demande des consommateurs.

Que va changer l’entrée dans la Communauté économique de l’ASEAN, fin 2015, pour le secteur agricole laotien ? Comparé aux autres membres de l’ASEAN, le Laos ne représente ni une grosse production agricole, ni un gros marché (6 millions d’habitants sur les 600 millions que totalise l’ASEAN). La mise en place de ce marché commun pourrait amener le gouvernement à prendre des mesures nécessaires, bien que risquées, afin d’améliorer la compétitivité du secteur agricole, peu productif.

Quel sera le futur de l’agriculture laotienne ? Ses moyens vont-ils diminuer ? Le développement de l’agriculture laotienne ne pourra se faire sans l’apport de financements venant d’investisseurs privés étrangers, le gouvernement n’ayant que peu de moyens. Néanmoins, celui-ci ne doit pas voir pour autant son mode de fonctionnement imprimé de l’extérieur. Les autorités doivent définir une vraie politique publique, jouer davantage le rôle de régulateur plutôt que celui d’acteur, afin d’encourager le décloisonnement des secteurs. De plus, l’agriculture contractuelle doit elle standardisée, car elle bénéficie aux petits producteurs en offrant les débouchés ainsi qu’aux acheteurs en garantissant une offre fiable tant du point de vue de la qualité que de la quantité.

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Quels progrès observe-t-on au Laos ? Il y a plusieurs motifs de satisfaction et d’optimisme pour l’agriculture laotienne, en regardant notamment la mise en relation de certaines productions avec leur marché. C’est le cas par exemple des productions de cardamome et de thé dans la province de Phongsaly ou de celles du maïs dans la province de Xayaboury. La production doit en effet se faire en fonction du marché qui la soutient. Celui-ci n’est pas d’ailleurs pas uniquement local ou domestique ; il faut penser davantage aux exportations possibles à l’échelle régionale. Un second motif de satisfaction provient de la réussite de différents projets des bailleurs de fonds, comme ceux menés par l’AFD, qui fonctionnent notamment grâce à une véritable répartition des rôles entre les différents échelons (producteurs, autorités locales, autorités centrales). Cela a néanmoins été moins réussi pour des projets sur l’irrigation, les autorités laotiennes souhaitant le plus souvent garder les rênes. L’AFD souhaite ainsi développer des projets se concentrant sur l’organisation des acteurs et des activités rurales au Laos. Cela devait notamment débuter dès l’année prochaine dans la province de Khammouane.

Une filière organisée, comme celle opérant pour le café, est-elle transposable à d’autres produits ? Le fonctionnement de cette filière reste pour le moment unique, bien que d’autres productions pourraient également en profiter, comme le riz gluant, les algues ou encore l’artisanat laotien. Ce sont en effet des produits de niche qui répondent aux exigences spécifiques des marchés occidentaux et pour lesquels un travail de marketing et de communication pourrait rapidement être bénéfique. Néanmoins, l’organisation d’une filière comme celle du café et l’établissement d’une indication géographique protégée, nécessitent beaucoup de temps ainsi que la coopération de nombreux acteurs. Le programme « 1 District, 1 Produit » (ODOP), mis en place par le gouvernement laotien en prenant exemple sur une initiative thaïlandaise, a le mérite de vouloir créer davantage de valeur ajoutée autour de plusieurs productions locales, bien qu’il repose encore sur une logique trop planificatrice et « top-down » pour être réellement efficace.

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FRANCOPHONIE

APRès-midi francophone à l’Institut

fin de célébrer la 20ème édition de la semaine de la langue française et de la A Francophonie (14-22 mars 2015), l’Institut Français du Laos a collaboré avec plusieurs partenaires francophones à Vientiane, dont l’Ambassade de France au Laos, pour organiser une grande après-midi francophone ouverte à tous. Lors de cette rencontre, les participants ont pu visiter les stands des librairies Xang Noy et Monument Books ainsi que participer aux jeux proposés par le Pôle d’Activités Francophones et l’Agence Universitaire de la Francophonie. Pour une ambiance festive tout au long du programme, des spectacles divers et variés se sont successivement déroulés : performance du jongleur Vincent de Lavénère ; défilé de vêtements recyclés des étudiants de Faculté des Lettres, chansons, danses traditionnelles laotiennes des élèves du Lycée de Vientiane… ou encore lecture de contes et ateliers de dessin pour les petits francophones. En fin d’après-midi, tout le monde s’est réuni devant la scène principale pour encourager les participants du Rallye francophone au quiz sur la Francophonie et des Olympiades pour la finale. De ce fait, les vainqueurs du jour ont été désignés et personnellement félicités par l’Ambassadeur de France au Laos. Cette excellente manifestation, organisée par l’Institut Français du Laos en collaboration avec l’Ambassade de France au Laos, le Lycée Josué-Hoffet, le Lycée de Vientiane, l’Université Nationale du Laos, le Pôle d’Activités Francophones, l’Agence Universitaire de la Francophonie a accueilli environ 300 francophones dans l’après-midi. L’événement a été clôturé par une séance de karaoké en plein air ! En marge de cette grande après-midi, un concert de l’artiste burkinabé Alif Naaba du lundi 23 mars réunissait 250 spectateurs et une rencontre littéraire avec l’académicien français Erik Orsenna, le mardi 24 mars, clôturait les festivités de cette semaine de la langue française et de la Francophonie.

Article rédigé par le Pôle d’Activités Francophones

Les gagnants des concours 2015 ! Concours Olympiades 2015 1er Prix Catégorie A1 - B2 : Phommakane KHAMVONGSA (Paksé) Catégorie B1 : Vilayvone SISAVATH (Vientiane) 2ème Prix Catégorie A1 - B2 : Phongsavanh KEOKHAM (Savannakhet) Catégorie B1 : Lattanavady PHASAVATH (Savannakhet) 3ème Prix Catégorie A1 - B2 : Souksay PHOMMATHA (Vientiane) Catégorie B1 : Sivone MANIVANH (Vientiane) Concours Rallye francophone 1er Prix 2ème Prix 3ème Prix

Catégorie Solo : Latsamy DOUANGKAYSONE (Faculté des Sciences de l’Éducation) Catégorie Equipe : Niphaphone KEOVILAY (Lycée de Vientiane) Catégorie Solo: Lili (Lycée Hoffet) Catégorie Equipe : Singsayyachack Souphanny (Faculté des Lettres) Catégorie Solo : Vongsendeuane Vithayaphone (Lycée de Vientiane) Catégorie Equipe : Douangmanith Maysouly (Faculté de Droit)

Concours “Génération bilingue” : Anongvalinh OUMKHAM (lycée de Vientiane)

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Coopération

L’Association CODEV VIET PHAP à Phongsaly

’association française Codev Viet Phap (CVP), qui œuvre depuis de nombreuses années au L Vietnam et au Laos, a développé récemment un projet d’électrification par pico-turbines hydroélectriques dans la province de Phongsaly. Dans le cadre de son projet « Electrification décentralisée de villages isolés au Laos, formation à l’utilisation et à l’installation de pico-turbines », une mission de CVP s’est rendue dans le district de May, province de Phongsaly fin 2014. Ce projet s’inscrivait dans les diverses initiatives que l’association CVP mène en Asie du Sud-Est, soutenant l’électrification en zone rurale mais aussi l’accès à l’eau courante, le microcrédit ou encore l’éducation dans des villages isolés et défavorisés du Vietnam et du Laos. L’électrification rurale décentralisée (ERD) par pico-turbines hydrauliques et microcentrales est l’un des principaux domaines d’action de l’association. Ce type d’installation, rapide à mettre en place et peu Mesure du débit d’eau sur le terrain onéreux, correspond également très bien à l’habitat disséminé et s’appuie sur les ressources hydrauliques disponibles. Chaque pico-turbine peut ainsi délivrer une puissance électrique de quelques centaines de watts, alimentant ainsi deux à trois familles. En effet, certains villages de la province montagneuse de

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Phongsaly, située au Nord du Laos et voisine de la Chine et du Vietnam, ne bénéficient pour le moment d’aucune infrastructure routière et électrique et ne peuvent rompre avec l’isolement et la pauvreté. D’un budget global de plus Session de formation de 48 000 €, ce projet a à Ban Hat Chanh reçu le soutien financier de la Fondation Nexans (entreprise française de fabrication de câbles et systèmes de câblage), du Comité d’Entreprise EDF (C.C.A.S.), du Conseil Général de Seine-et-Marne ainsi que de la province de Phongsaly. Entre 2009 et 2012, un projet prévoyant l’électrification par pico-turbines avait été développé au Laos via l’installation de 54 pico-turbines de 500 W, bénéficiant à 650 familles réparties dans 18 villages. Suite à la réussite de cette initiative (menée dans le district de May), les autorités de la province de Phongsaly ont sollicité une nouvelle fois l’association CVP afin de réaliser un projet identique, accompagné d’un programme formant la population à l’installation et à l’utilisation de ce matériel.

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Carnet d’adresses

Détente, goût et convivialité chez Couleur d’Asie !

outique bien connue B de la place depuis une quinzaine d’années, Couleur d’Asie a rouvert ses portes en juin 2014 autour d’un concept innovant, rassemblant dans un même lieu une boutique, un restaurant, un salon de thé et une galerie d’art.

Du lundi au dimanche, de 8h à 22h, la boutique accueille dans une ambiance chaleureuse les viUn concept store, inspiré du siteurs désireux de découvrir un vaste ensemble thème « Tout autour de l’Asie ». des produits design (vêtements faits sur mesure, tissus, tissages, accessoires, meubles et décoration d’intérieur). Les produits exposés ont pour la plupart été conçus par la propriétaire, Viviane Althey Inthavong, designeuse et décoratrice d’intérieur. Mais l’espace abrite également les créations de plusieurs artistes. Couleur d’Asie travaille par ailleurs en partenariat avec différentes ONG à vocation sociale travaillant avec des producteurs laotiens, ce qui lui permet de proposer des produits originaires du Laos. Que ce soit à l’intérieur de l’élégante boutique ou en terrasse, prendre un petit déjeuner, déjeuner, Née au Vietnam d’une famille ou dîner est aussi possible. En cuisine, Somsanith installée là-bas de longue date Inthavong et son équipe proposent des plats franet revenue en France à l’inçais inspirés du sud de la France (bisque de credépendance du pays, Viviane vettes, daube de bœuf aux cinq parfums), ainsi devient styliste-modéliste. Créque des plats exotiques légers et savoureux. Tous atrice inspirée, elle débute une les vendredis et samedis, un excellent couscous (très carrière de designer et de débien) garni est également proposé. Et, le dimanche, coratrice d’intérieur qu’elle délaissez-vous tenter par le menu « Sunday Roast » cide de poursuivre au Laos offrant des rôtis de viandes et de légumes. Un Hapavec son époux d’origine laopy Hour est prévu tous les jours de 17h à 20h, pour déguster un cocktail, de délicieuses tienne, Somsanith Inthavong. bruschettas et autres petits plaisirs à grignoter. Le lieu se prête également à des déjeuners, diners professionnels ou célébrations. Des menus spéciaux sont réalisés sur demande à des tarifs de groupe intéressants (entreprises et organisations, pensez-y !). Le salon de thé offre une large sélection de thés du monde (demandez à voir le joli menu !) à déguster accompagnés de gâteaux gourmands faits maison disponibles à toute heure. L’objectif de Viviane ? Faire de Couleur d’Asie un lieu vivant, « où l’on se sent chez soi », où se croisent le design, la mode, la musique et le goût. Et c’est vrai que le lieu est animé, avec l’organisation régulière d’événements : semaines proposant un menu spécial (semaine marocaine, grecque, provençale, antillaise…), concerts, dîners dansants, vernissages et expositions de tableaux ou de photographies… Située rue Nokeokoummane, en face de l’entrée du Vat Mixay, dont deux grandes statues en font la garde, Couleur d’Asie dispose d’une vue imprenable pour se délasser… et se régaler.

Tél : 021 223 008, 020 28 15 76 90 www.couleurdasie.net Facebook : CouleurdAsie

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Viviane confectionne alors sa première collection dans sa chambre avec sa machine Singer avant d’ouvrir son premier magasin, Yani (son surnom). En 1997, elle voit plus grand en ouvrant Couleur d’Asie, un grand magasin de vêtements faits sur mesure et de décoration d’intérieur, qui connaît un joli succès jusqu’à sa « réinvention » récente en un concept store innovant que l’on connaît aujourd’hui.

Somsanith y prend part en apportant son expertise côté cuisine. Sanith est amoureux de la cuisine française depuis son plus jeune âge, lorsqu’il observait, fasciné, les faits et gestes de la « Mamie » cordon bleu de sa maison familiale. En France, il a tenu un restaurant familial dans le Gard et travaillé pour un prestigieux salon de thé d’Aix-en-Provence.

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Informations Générales La France au Laos Numéro 35 Janvier- Mars 2015

Contributions écrites Yves Carmona William Charrier Pierre Lacombe Julie Reynier Thi Minh Trang Ho Arnaud Rivoire

Association d’accueil francophone au Laos, nous organisons diverses activités pour enfants et adultes, telles que dessin, musique, football, aquagym, natation, tir à l’arc, taïchi, laque, mah-jong, théâtre etc. Notre maître mot est la convivialité ! Pour connaître le programme de nos activités et participer aux rencontres et manifestations culturelles organisées par notre association, contactez-nous : vientianeaccueil@yahoo.fr Présidente : Mme Cathy Barret

Maquette William Charrier Mise en page Service de presse de l'Ambassade infopresse.vientiane-amba @diplomatie.gouv.fr Photographies William Charrier Pierre Lacombe Julie Reynier Anaïs Suso Jean-Christophe Olry Pôle d’Activités francophones Imprimeur Printing-X Station La France au Laos est éditée tous les trois mois en français et en anglais.

NUMéros utiles Ambassade de France En cas d’urgence uniquement Police Secours Police de Vientiane Pompiers Cabinet médical français Urgences uniquement Hôpital Mahosot Hôpital de l’Amitié (urgences) Centre ambulancier de Vientiane Hôpitaux thaïlandais - Wattana Nong Khai Contact international : M. Paul Contact au Laos : M. Assanai - Wattana Udon Thani - Clinique AEK (Udon) Alarm Center à Bangkok Service d’immigration du Pont de l’Amitié Section locale ADFE : Section locale UFE :

(+856) 021 26 74 00 (+856) 020 555 14 751 241162/241163/241164/212703 (+856) 021 21 27 06 241162/241163/241164/212703 (+856) 021 21 41 50 (+856) 020 56 55 47 94 (+856) 021 21 40 18/19 (+856) 021 41 33 00 195 ou (+856) 021 26 11 (+66) 42 46 52 01 (+66) 8 18 33 42 62 (+856) 021 24 00 97 (+66) 42 24 19 56 (+66) 42 34 25 55 (+66) 22 56 71 46 (+856) 021 81 20 40 (+856) 021 81 20 37 adfe.fdm.laos@gmail.com ufelaos@gmail.com

Les numéros utiles et autres informations pratiques sont disponibles à tout moment sur le site Internet de l’Ambassade de France au Laos : www.ambafrance-laos.org Régulièrement mise à jour, la rubrique «Service aux Français» comprend de nombreuses informations sur les démarches consulaires, ainsi que des conseils de santé et de sécurité.

Les archives des anciens numéros sont téléchargeables au format PDF sur le site Internet de l’Ambassade : www.ambafrance-laos.org/484

Départs / Arrivées - M. Kasina Savath remplace M. Nicolas Dumont au poste de gestionnaire - Mlle Amandine Guillemois succède à Mlle Myriam Abdennebi en tant que chargée de l’Espace Campus France. - Mlle Julie Reynier remplace M. Pierre Lacombe en tant que stagiaire au service de presse.

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Le charme de l’hospitalité Lao sur les rives de la Nam Song

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