LA SOPHROLOGIE, UNE ALLIÉE EFFICACE FACE AU CANCER DU SEIN par Christine Guche-Thiery, sophrologue La sophrologie, créée en 1960 par le neuropsychiatre colombien Alfonso Caycédo, est une approche psychocorporelle qui permet d‘apprendre à mieux se connaitre, à apprivoiser ses émotions et ressentis dans un alignement tête, corps, cœur. Elle amène à porter un regard positif et bienveillant sur soi, son entourage, son environnement et à lâcher-prise pour mieux agir. Cet entraînement du corps et de l’esprit permet en quelque sorte de développer une meilleure écologie intérieure pour redevenir une actrice pleinement responsable de sa vie. Après le choc de l’annonce, l’acceptation de la maladie
Grâce à un entraînement régulier, la pratique de la sophrologie conduit à une meilleure connaissance de soi, augmentant les facultés de concentration et de créativité. C’est également une aide appréciable pour accompagner la patiente tout au long de sa maladie, en lui offrant la possibilité de gérer les troubles occasionnés par les traitements (anxiété, nausées, fatigue, perturbation du schéma corporel...) et en lui donnant la capacité de se sentir actrice de sa prise en charge. Une étude menée pendant 4 ans par l’Institut Curie à Paris a d’ailleurs permis de démontrer son efficacité, notamment dans l’amélioration significative de la qualité de vie des patientes, de la gestion de leurs émotions et une optimisation de l’observance des traitements. La sophrologie vient renforcer l’efficacité des traitements médicaux dans de plus en plus de centres de soins oncologiques. Petit tour d’horizon sur ce soin de support reconnu et qui prend tout son sens dans le parcours de soin lié au cancer du sein.
L’annonce du diagnostic est toujours un choc émotionnel car il engendre un changement de statut important : de « bien portant » on devient « malade ». Cela nécessite de faire le deuil de sa bonne santé, d’accepter la maladie et les émotions qui y sont associées, de les apprivoiser. La personne n’est pas qu’un corps malade que l’on va chercher à réparer, mais bien un « être humain » tout entier, en souffrance, dans sa chair et son cœur. S’accorder du temps pour écouter ses émotions, c’est aussi ne pas laisser toute la place à la maladie. En reconnaissant son existence, on reste « responsable de soi » et acteur de sa guérison. Cela permet aussi de mieux accepter les traitements et leurs inconvénients. La sophrologie peut également être une ressource aidante pour l’entourage.
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