ANAC NEWS No. 36

Page 1

anac news

Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso No. 36 Juillet-Septembre 2022 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’OACI LE BURKINA FASO À LA 41E SESSION « QUE CHACUN DES ACTEURS CONTINUE À ACCOMPAGNER FRANCHEMENT LE PROJET … » - TAMOUSSI BONZI, NOUVEAU DG MOAD stock.adobe.com: umar

SOMMAIRE

Juillet-Septembre 2022

Dans ce numéro :

Editorial de M. Azakaria TRAORE, Directeur général de l’ANAC

Focus

CNSAC : Un décret pour une sûreté proactive dans nos aéroports

Burkina Faso - République du Tchad : Coopération bilatérale par le ciel

Desserte du Burkina par Air Cairo : Une mission d’audit au Caire

A la une Carnet d’audiences : Le directeur général de l’ANAC à l’écoute de ses partenaires

Sécurité & Sûreté

Lwili Drone Solutions (LDS) SARL : Un centre de formation professionnel pour les utilisateurs de drones

Publicom

Le nouveau Directeur général de Air Burkina auprès de ses partenaires

Aéroport international Ouagadougou-Donsin : Interview du nouveau Directeur général, Tamoussi BONZI

Formations : La RACGAE à l’école de l’anticipation et de l’excellence

Vol inaugural : Brussels Airlines reprend du service à Ouagadougou

Musée national : La mine Essakane valorise l'habitat de ses communautés hôtes

Expertise en médiation :

Le PDG d’Air SARADA International franchit le pas

Journée Internationale de l’Enfant Africain 2022 : IAMGOLD ESSAKANE SA au rendez-vous de sa commémoration

Vie associative 14e congrès du SUMAC

ANAC NEWS Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 25 306488 / 25 31 63 32 Fax: +226 50 31 45 44 Mail: info@anacburkina.org Site web : ww.anacburkina.org

Directeur de publication Azakaria TRAORE Directeur général de l’ANAC

Directeur de rédaction Nouhou BERTE

Equipe de rédaction Nouhou Berté Alidou Sinaré, Lawankilia Sia Lucie Zeba

Secrétaire

KONSEIGA

Rédaction/Edition finale: Ingrid AOUANE

Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.de

Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisa tion écrite préalable du détenteur des droits.

2
NO.36
Agathe
05 10 07 19
03
05
05
06
07
16
08
10
12
14
19
20
21
22 05

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’OACI :

Le Burkina Faso à la 41e session

Le ministre des Transports, de la Mobili té urbaine et de la Sécurité routière, M. Mahamoudou Zampaligré conduit du 27 septembre au 07 octobre 2022, une dé légation à la 41e session de l’Assemblée générale de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) à Montréal au Canada. L’OACI, faut-il le rappeler est une institution spécialisée des Nations Unies qui a pour but d’élaborer et de suivre sur le plan mondial, l’application des normes de sécurité et de sûreté de l’aviation civile internationale.

En prélude à la 41e Assemblée géné rale de l’OACI, quel bilan présente le Burkina Faso à la suite de l’exécution de la feuille de route de la 40e session en matière de sécurité, sûreté, facilita tion et environnement ? Il convient dès lors que répondre à cette interrogation nous invite à faire un bilan exhaustif au cours des trois années écoulées. Tou tefois, il serait plus aisé de présenter les traits saillants des acquis engran gés dont les lignes qui suivent vous donnent la teneur.

L’OACI œuvre depuis sa création à l’élaboration et à l’application des normes techniques et d’exploita tion, veille à l’application des règle ments aéronautiques, à l’efficacité et à la régularité du transport aérien. Après plus de soixante-quinze (75) ans d’existence de l’OACI, force est de constater que le transport aérien

s’est progressivement imposé comme un moyen incontournable d’échange entre les populations et un vecteur de connections entre régions du monde entier. Cela a été rendu possible grâce aux plus de douze mille (12000) normes et pratiques recommandées que l’OACI a élaborées et invite les Etats membres à leur mise en œuvre.

Au titre de ces dispositions majeures qui ont fait du secteur du transport aérien, un secteur sûr, régulier, efficace et éco nomique, l’on peut citer entre autres : - les plans mondiaux de la navigation (GANP), de la sécurité (GASP) et de la sûreté (GASeP) et autres programmes relatifs à l’exploitation des aéronefs ; - les programmes universels d’audit en sûreté et en sécurité ; le programme d’identification des voyageurs (TRIP) ; - la certification des aérodromes. L’ensemble de ces mesures prises ont permis de réduire significativement le taux d’accidents dans le monde et rendre ainsi l’aéronef le moyen de transport le plus rapide et le plus sûr au monde.

Le Burkina Faso, membre de l’OACI de puis 1962, a toujours été respectueux des normes et pratiques recomman dées de l’OACI. En témoignent ses taux de conformité très appréciables lors des audits de sécurité et de sûreté, taux qui positionnent toujours notre pays

comme l’un des trois premiers dans notre sous-région. Ce positionnement s’explique, entre autres, par la mise à jour du Programme national de Sûreté de l’aviation civile (PNSAC) et de ses annexes, la certification de l’aéroport international de Ouagadougou sous l’égide de l’Agence nationale de l’avia tion civile et tout récemment l’adoption du décret portant composition, fonc tionnement et attribution du comité na tional de sûreté de l’aviation civile.

Les questions émergentes qui préoc cupent et interpellent la communauté internationale de l’aviation civile sont, entre autres, celles liées au change ment climatique. En effet, les études ont montré que les émissions carbones de l'avion par passager sont parmi les plus élevées du secteur des transports. L'industrie s'attend à une croissance rapide du transport aérien, passant de 3,8 milliards de passagers en 2016 à 7,2 milliards en 2035.

Les conséquences s’annoncent pré occupantes par leurs interactions chimiques à haute altitude. Pour in verser cette tendance, l’OACI recom mande à ses Etats membres de s’ins crire dans le programme « Corsia » en vue de réaliser une amélioration mondiale du rendement du carburant à 2% par an de 2021 à 2050. Inscrit au programme « Corsia », le Burkina Faso a rédigé en mai 2016 son plan

3EDITORIAL
Editorial de M. Azakaria Traoré Directeur général de l'ANAC

d’action pour la réduction des émis sions de CO2 et a été sélectionné dans le cadre du Projet entre l’OACI et l’Union européenne (UE) pour le renforcement des capacités. A ce jour, la participation du Burkina Faso à ce projet se traduit par la collecte des données relatives aux émissions de dioxyde de carbone émises par Air Burkina, seule compa gnie aérienne nationale effectuant des vols internationaux.

Dans le registre des évènements de santé publique, la pandémie de la CO VID-19 a fortement ébranlé le transport aérien. Dans l’optique de soutenir les États dans leurs efforts de redémarrage, de relance et de résilience, l’OACI a dé veloppé des trousses de mise en œuvre (iPacks) intitulées « Établissement d’un Couloir de santé publique ». Ainsi, dans le processus de mise en œuvre des procédures visant à réduire la propagation de la COVID-19 dans les aéroports, le Burkina Faso a été sé lectionné pour bénéficier des iPacks, financés par l’OACI. L’iPack ainsi mis en œuvre sous forme de projet pilote entre le Burkina et le Togo permet à nos deux pays, d’établir un couloir de santé pu blique au profit des voyageurs.

L’utilisation et l’exploitation des aé ronefs télépilotés communément appe

lés drones est un défi majeur à relever. En effet, face à la recrudescence des actes terroristes dans le monde, l’ex ploitation des drones doit être enca drée pour parer à tout acte illicite. A cet effet, le gouvernement du Burkina Faso à travers le ministère en charge des transports, a révisé les dispositions du code de l’aviation civile et a pris l’arrêté n°2019-0013/MTMUSR/SG/ANAC du 06 mai 2019 portant condi tions techniques d’exploi tation des systèmes d’aéronefs télépilotés civils.

régime juridique applicable aux drones civils en mai 2021. Le defi actuel à ce niveau est de procéder au renforce ment d’une large sensibilisation au res pect scrupuleux de toutes les parties prenantes des dispositions de cette loi.

La participation de notre pays à cette 41e session à l’Assemblée générale de l’OACI per mettra de prendre en compte les nouvelles orientations, dé fis et enjeux au cours des trois

Prenant en compte des préoc cupations cruciales liées à la protection des données à caractère personnel, à la sécurité des systèmes d’information, à la sécurité publique, à la sûreté, le Gou vernement du Burkina Faso a mis en place un cadre légal complet et précis à travers l’adoption d’une loi portant

prochaines an nées afin de le positionner dans le concert des nations soucieuses du développement d’un transport aérien efficace sûr, ordonné et de préserver les acquis.

4 EDITORIAL
stock.adobe.com: ,Photos:

Un décret pour une sûreté proactive dans nos aéroports

Le Conseil des ministres en sa séance ordinaire du mercredi 31 aout 2022 a adopté le décret portant création, composition, attributions et fonctionnement du Comité national de sûreté de l’aviation civile (CNSAC). L’adoption de ce décret permet de mettre en place toutes les dispositions et instruments proactifs contre les actes d’intervention illicites dans le secteur de l’aviation civile.

Le Comité National de Sûreté de l’Aviation Civile (CNSAC), selon les dispositions du décret adopté, a pour missions, entre autres de définir les mesures de sûreté nécessaires pour réagir aux menaces qui pèsent sur l’aviation civile. L’adoption de ce décret vise à conformer les dispositions de l’annexe 17 de la Convention de Chicago adoptée le 7 décembre 1944 et ratifiée par notre pays le 21 mars 1962 qui traite des questions de sûreté de l’aviation civile.

A cet égard, il est fait obligation entre autres, aux Etats ayant ratifié ledit annexe de mettre en place un Comité National de Sûreté de l’Aviation Civile (CNSAC). Le Comité National de Sûreté de l’Aviation Civile (CNSAC) est l’organe de coordination de la sûreté de l’aviation civile au niveau national. Sa mise en place répond en outre aux dispositions communautaires de l’UEMOA.

Le CNSAC a pour attribution l’élaboration des lignes directrices de la politique nationale en matière de sûreté de l’aviation civile. C’est une instance d’orientation pour la prise de mesures proactives et efficaces en matière de sûreté au bénéfice du fonctionnement de nos aéroports. Il se réunit une fois en session ordinaire dans l’année et en cas de besoin en session extraordinaire.

VUE DU PRÉSIDIUM DU CONSEIL DES MINISTRES

LES TRAVAUX DU CONSEIL DES MINISTRES

COOPÉRATION BILATÉRALE PAR LE CIEL :

Le Burkina Faso et la République du Tchad accordent leurs violons

En marge des travaux de la 69e session du comité des ministres de l’ASECNA, le Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, M. Mahamoudou Zampaligré a procédé à la signature de l’Accord de Services Aériens (ASA) entre le Burkina Faso et la République du Tchad, représentée par le Ministre de l’aviation civile et de la Météorologie nationale, M. Hussein Tahir Souguimi, le 29 juillet 2022 à Niamey au Niger.

Le ministre Zampaligré avait à ses côtés son conseiller technique, M. Baday Hermann Soma et le Directeur général de l’Agence nationale de l’Aviation civile, M. Azakaria Traoré. Il convient de rappeler que l'Accord de Ser-

vices Aériens (ASA) entre le Burkina Faso et la République du Tchad a été paraphé le 20 octobre 2015 à Antalya en Turquie. Quant au Mémorandum d'Entente (MOU), celui-ci a été signé à cette même date afin de permettre l'exploitation de la desserte entre les deux pays, en attendant la signature de l'ASA.

Afin de conformer ledit Accord aux dispositions régulant le Marché Unique pour le Transport Aérien en Afrique (MUTAA), les deux Parties ont procédé à sa révision.

Par ailleurs, il est à signaler que la ligne aérienne entre les deux pays n'est pas exploitée pour le moment.

Focus 5
COMITÉ NATIONAL DE SÛRETÉ DE L’AVIATION CIVILE :
stock.adobe.com: romantiche
La signature de l’avant-dernier accord des services aériens du Burkina Faso est intervenue avec la Guinée Bissau le 03 juin 2021. Nouhou BERTE

Une mission d’audit de la base de l’exploitation et du centre de maintenance au Caire

Le Directeur général de l’agence nationale de l’aviation civile (ANAC), M. Azakaria Traoré a conduit une délégation de la direction de l’exploitation des aéronefs (DEA) au Caire en Egypte dans le cadre d’une mission d’audit de la base d’exploitation et du centre de maintenance de la compagnie égyptienne Air Cairo. Cette mission s’est déroulée du 03 au 04 juillet 2022.

La desserte du Burkina Faso par une compagnie aérienne étrangère est conditionnée par la détention d’une autorisation d’exploitation délivrée conformément aux dispositions nationales et internationales de l’aviation civile. C’est fort de ces dispositions que la délégation de l’ANAC du Burkina a audité la base d’exploitation et le centre de maintenance de la compagnie Air Cairo conformément aux dispositions règlementaires relatives au transport aérien commercial de passagers de fret et de poste.

A l’issue de cet audit, au cas où le rapport serait satisfait, l’ANAC délivrera à

Air Cairo une autorisation d’exploitation en vue de l’inviter à introduire un programme de vols pour approbation. En l’espèce, Air Cairo pourrait entamer ses vols de transport aérien commerciaux à destination du Burkina et la poursuite desdits vols vers Dakar au Sénégal dans le cadre de la coopération avec Air Burkina en partage de code.

En somme, la mission aura permis principalement de finaliser l’accord aérien entre les deux Etats et s’assurer de la conformité règlementaire et de la compagnie Air Cairo en vue d’une délivrance de l’autorisation d’exploitation.

6 Focus
Nouhou BERTE DESSERTE DU BURKINA PAR AIR CAIRO : VUE DE L’AÉRONEF AIR CAIRO LA DÉLÉGATION DE L’ANAC-BF AVEC LES AUTORITÉS DE L'AVIATION CIVILE ÉGYPTIENNE

Le directeur général de l’ANAC à l’écoute de ses partenaires

Le Directeur général de l’ANAC, M. Azakaria TRAORE a reçu successivement dans la matinée du mardi 02 aout 2022 le nouveau directeur général de Air Burkina et le secrétaire général du syndicat des contrôleurs aériens.

Le nouveau Directeur général d’Air Burkina, M. Maxime D. TOE a été le premier hôte à être reçu par le premier responsable de l’autorité de l’aviation civile du Burkina Faso. Interrogé à sa sortie d’audience, l’hôte de M. TRAORE a confié que sa visite s’inscrit dans le cadre d’une visite de courtoisie. Cette audience a été l’occasion pour les deux personnalités de passer en revue la situation que traverse la compagnie Air Burkina. Pour le nouveau DG, la compagnie Air Burkina est en train de mettre en place une stratégie de relance et, ce conformément aux nouvelles orientations des plus hautes autorités. Cette relance ne saurait connaitre un franc succès sans l’accompagnement entier et total de l’ANAC, autorité de régulation et de supervision de l’aviation civile.

Témoignant sa reconnaissance et sa gratitude à l’ANAC pour tous les efforts déployés à l’endroit de la compagnie nationale, M. TOE a tenu à souligner qu’il arrivait qu’en dehors des heures de travail normales les inspecteurs de l’ANAC,

y compris le directeur de l’aviation civile, se sont toujours mobilisés chaque fois que c’était nécessaire pour régler les difficultés auxquelles Air Burkina a été confronté.

Pour M. Maxime D. TOE, le défi est de restituer à la compagnie son lustre d’antan à savoir pérenniser les vols de notre fleuron national, respectueux des normes de sécurité et de sûreté depuis 55 ans ; un Air Burkina résilient et capable de faire face à la concurrence de tout ordre.

M. Maxime D. TOE fonde ainsi l’espoir que dans la mise en œuvre de la stratégie de relance dans un proche avenir, la compagnie Air Burkina relèvera ce challenge, celui de faire du Burkina Faso une destination prisée qui participe au développement intégral du pays.

Ensuite, ce fut une délégation du syndicat des contrôleurs aériens conduite par son secrétaire général, M. Fulbert Bembamba. Pour cette délégation, il s’est agi de s’enquérir auprès du Directeur général de l’ANAC, assisté du Directeur des aérodromes, de la navigation aérienne et de la sûreté (DANAS), M. Sia Lawankilia, des résolutions prises suite à la plateforme et au préavis de grève déposé auprès de la direction générale de l’ASECNA à Dakar au Sénégal. En effet,

à l’issue des travaux de la réunion du Comité ministériel de l’ASECNA lors de sa soixante-neuvième session, tenue du 22 au 24 aout 2022 à Niamey au Niger, les ministres ont encouragé la direction générale à poursuivre le dialogue dans un climat apaisé.

La délégation du syndicat des contrôleurs aériens du Burkina Faso a profité de cette audience pour réitérer sa disponibilité au dialogue franc et sincère afin d’éviter ce mouvement de grève prévu pour se tenir les 25 et 26 aout 2022. Pour le syndicat, cette échéance fixée à la fin du mois d’aout est de donner des chances aux négociations aux deux parties. Cette audience s’inscrit dans le cadre de solliciter la médiation du Directeur général de l’ANAC pour un aboutissement heureux de cette crise.

Il convient de rappeler que la plateforme revendicative du syndicat des contrôleurs aériens porte sur dix- neuf (19) points dont les essentiels sont les questions liées à l’effectif des contrôleurs aériens, de ceux liés à la formation, au reclassement et aux conditions de vie des travailleurs.

A la une 7
Salimata Guiro, stagiaire
stock.adobe.com: ,Photos:
LE DG ANAC ET LE DANAS, M. SIA LAWANKILIA
ÉCOUTANT
LE SG DU SYNDICAT DES CONTRÔLEURS AÉRIENS, M. FULBERT BAMBEMBA
M. AZAKARIA TRAORE, DG
ANAC
(CHEMISE PAGNE) EN
ENTRETIEN
AVEC M. MAXIME
D.
TOE, DG AIR BURKINA

CARNET D’AUDIENCES :

Le nouveau Directeur général de Air Burkina auprès de ses partenaires –Hausse des vols internationaux à partir de Bobo Dioulasso

Suite à la nomination de M. Maxime C. Dipina TOE à la tête de Air Burkina, la volonté de la relance de cette compagnie est mise au goût du jour. Cette relance passe par une forte implication et un accompagnement incisif des acteurs et partenaires. Le nouveau directeur général de Air Burkina et sa délégation sont allés à la rencontre de ses partenaires pour mener à bien ce processus de relance.

Dans l’agenda des audiences, le premier hôte a été le Délégué aux activités aéronautiques nationales et son équipe. Ensuite, le deuxième entretien a eu lieu avec le superviseur général de la Régie administrative chargée de la gestion de l’assistance en escale (RAGGAE) et son

staff, deux partenaires incontournables. C’était dans la matinée du mercredi 27 juillet 2022.

Cette visite avait pour but premier de prendre attache avec les premiers responsables de ces structures et de leur exprimer sa volonté à travailler en toute synergie avec eux afin de pouvoir faire face à toutes les difficultés auxquelles la compagnie est confrontée. Ayant la lourde tâche de redresser la situation de la compagnie Air Burkina, le nouveau Directeur général est allé partager avec le délégué du directeur général de l’ASECNA et du superviseur général de la RACGAE la nouvelle vision qu’il entend imprimer à la compagnie à travers la mise en place de nouveaux

dispositifs et surtout de nouvelles stratégies plus adaptées affinées.

Il sied de rappeler que la compagnie Air Burkina, au vu des évènements passés peu reluisants , entend se positionner dans une perspective de développement afin de regagner la confiance de ses clients et leur proposer des services à la hauteur de leurs attentes. En sus, la compagnie a une capacité très réduite et la situation socio-politique sécuritaire du pays est également un obstacle considérable au déroulement normal de ses activités.

Le délégué aux activités aéronautiques nationales, Dr Thomas COMPAORE en charge de la gestion de l’aéroport et son

LE
DÉLÉGUÉ AUX
ACTIVITÉS AÉRONAUTIQUES NATIONALES, DR THOMAS COMPAORÉ REMETTANT UN PRÉSENT AU DG AIR BURKINA, MAXIME D. TOE
RÉUNION DE TRAVAIL ENTRE LE DG AIR BURKINA ET LE SUPERVISEUR GÉNÉRAL DE LA RACGAE, GOAMA NIKIEMA
8 Publicom

Anna Om

équipe ont salué cette belle initiative du nouveau directeur. Ils ont profité de l’occasion pour faire des recommandations qui vont de pair avec la vision du nouveau patron de la compagnie qui est de reconstruire un Air Burkina nouveau. Par ailleurs, le délégué a invité le directeur à prendre de nouvelles mesures pour relever le challenge. Ensuite, M. TOE a mis le cap chez le superviseur général de la Régie administrative chargée de la gestion de l’assistance en escale, la RAGGAE, M. Goama NIKIEMA, l’un des partenaires stratégiques qui accompagne Air Burkina depuis belle lurette. Le premier responsable de la RACGAE, pour sa part, entend poursuivre ce bel élan de coopération et apporter tout son soutien au nouveau directeur afin de redonner vie à la compagnie nationale qui bat de l’aile depuis bon nombre d’années.

Le nouveau directeur d’Air Burkina a tenu à saluer les acteurs de l’aéronautique pour leur combat quotidien. Il a également remercié les autorités pour l’appui financier dont sa structure a bénéficié pour la relance de ses activités. M. TOE a rassuré les différents acteurs que bon nombre de mesures sont mises en place pour pallier toutes ces difficultés.

Après la série d’audiences à Ouagadougou, le nouveau directeur général du fleuron national, M. Maxime D. TOE, accompagné du directeur marketing et

communication, M. Franck SOW, a mis le cap sur la ville de Bobo- Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso le mardi 16 Aout 2022.

Cette mission visait à être à l’écoute des acteurs économiques de Bobo Dioulasso et de solliciter l’accompagnement de ses hôtes dans le processus de relance de la compagnie. M. Djendjenaba Barro, l’un des tout premiers opérateurs et ancien président de la chambre économique de la ville de Sya a reçu, le premier, la délégation de Air Burkina. Il a tout d’abord tenu à saluer cette initiative. Au cours de cette audience, M. Barro a profité pour prodiguer des conseils à la jeune équipe et a pris l’engagement de l’accompagner dans la réussite de sa mission.

La délégation de la compagnie Air Burkina a été ensuite reçue par le premier Vice-président de la chambre de commerce, M. Siaka COULIBALY. Au cours de cet entretien, le premier Vice-président de la chambre de commerce a soumis quelques préoccupations des acteurs économiques. La doléance principale a porté sur l’augmentation des vols internationaux à partir de Bobo- Dioulasso et la redynamisation de son aéroport international. La chambre de commerce a promis, à cet effet, son accompagnement à Air Burkina.

Publicom 9 stock.adobe.com: Sam,
Seydatou DRABO M. NIKIEMA ET SES COLLABORATEURS AVEC LA DÉLÉGATION DU DG AIR BURKINA LA DÉLÉGATION AIR BURKINA AVEC LA CHAMBRE DE COMMERCE LA DÉLÉGATION AIR BURKINA AVEC L’ANCIEN PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE, M. DJENDJENABA BARRO

AÉROPORT INTERNATIONAL OUAGADOUGOU-DONSIN :

« Que chacun des acteurs continue à accompagner franchement le projet … » dixit le nouveau Directeur général, Tamoussi BONZI

Le Colonel-major Tamoussi BONZI est désormais le nouveau Directeur général de la Maitrise d’Ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD) à la suite du Conseil des ministres en sa séance ordinaire du 06 avril 2022. Celui qui prend les rênes de la MOAD, est un officier supérieur du Génie Militaire. M. BONZI a obtenu un diplôme d’ingénieur de conception en génie mécanique à l’Ecole Polytechnique de Thiès en 1986. En outre, au cours de ses 36 ans de carrière, il a bénéficié de formations complémentaires et d’expériences professionnelles. Ces atouts indéniables lui donnent la possibilité d’apporter aujourd’hui sa contribution à la réalisation du projet de construction de l’aéroport de Donsin.

A travers cette interview, le Directeur général de la MOAD donne des informations sur l’évolution des travaux de l’aéroport Ouagadougou-Donsin et apprécie le processus de la convention de concession.

Quel est l’état des lieux du processus de construction de l’aéroport international

Ouagadougou-Donsin, en termes d’évolution physique et du taux de réalisation globale ?

Le projet de construction de l’aéroport de Donsin comporte trois composantes majeures :

- un plan de gestion environnemental et social (PGES) qui consiste à déplacer, réinstaller et indemniser les populations affectées par le projet ;

- l’aménagement, la construction et l’équipement de la plateforme aéroportuaire ;

- la réalisation des voies d’accès à l’aéroport.

En termes d’évolution physique, les taux de réalisation sont les suivants :

- déplacement, réinstallation et indemnisations des populations (PGES) : 98%

- voies d’accès : 33% :

- bretelles reliant l’aéroport aux routes RN3 et RN22 longues de 24 km en 1 x 2 voies : 100% ;

- voie d’accès principale longue de 25 km en 2 x 2 voies : 0% ;

- plateforme aéroportuaire

- les ouvrages en cours réalisés en maîtrise d’ouvrage publique : 50% ;

- les ouvrages à réaliser par le partenaire

AERIO dans le cadre de la convention de concession : 0%.

Le taux global de réalisation physique du projet de construction de l’aéroport de Donsin peut être estimé en début août 2022 à environ 40%.

La remise en cause de la signature de la convention de concession de l’aéroport international OuagadougouDonsin est l’actualité dominante. Quels sont les enjeux et les défis à relever à ce stade ?

Permettez-moi d’abord de situer le contexte. Après un long processus d’identification, de sélection d’un partenaire et de négociations, qui a débuté en 2012, une convention de concession d’une durée de trente (30) ans a été conclue le 12 Octobre 2021, entre le Gouvernement et la Société d’économie mixte de droit burkinabè AERIO.

Selon cette convention, AERIO doit contribuer à la construction de l’aéroport à hauteur de cent quarante-quatre milliards (144 000 000 000) F CFA sur les trois (3) premières années avant d’exploiter ledit aéroport sur les vingtsept (27) ans restants.

10 Publicom
POUR LE DG MOAD, TAMOUSSI BONZI, CHAQUE ACTEUR DOIT FRANCHEMENT ACCOMPAGNER LE PROJET DE CONSTRUCTION DE L’AÉROPORT DE DONSIN

Une disposition de la convention prévoit qu’au plus tard un mois après sa signature, la date de démarrage de sa mise en œuvre soit consacrée par un décret pris en Conseil des Ministres. Ce décret qui devrait intervenir au plus tard le 12 novembre 2021, n’est toujours pas pris.

A l’heure actuelle, un processus de relecture de la convention est en cours en vue de s’assurer qu’elle est suffisamment équilibrée entre les intérêts des deux parties (l’Etat burkinabè et le partenaire AERIO). Ce processus de relecture implique plusieurs acteurs des ministères en charge du transport et des finances et du partenaire AERIO. Il n’a pas pour objectif à priori de remettre en cause la convention. A mon avis, il convient d’attendre la fin du processus et les conclusions consensuelles qui en découleront pour savoir si la convention est remise en cause ou pas. Après avoir situé le contexte, je dirais que les enjeux et les défis à relever sont liés aux objectifs visés à travers la signature de la convention, à savoir : - mobiliser les fonds nécessaires à l’achèvement des travaux de construction et d’équipement de l’aéroport ; - assurer la mise en service de l’aéroport dans les meilleurs délais ; - assurer une exploitation efficace et efficiente de l’aéroport à travers une privatisation autorisée par une loi.

Si le processus que vous évoquez aboutit à une remise en cause de la convention, quel impact cela va avoir sur l’évolution du projet ? S’il y a une remise en cause qui signifierait renonciation à la convention,

VISITE DE CHANTIER PAR LE MINISTRE ZAMPALIGRÉ

cela aura forcément un impact sur plusieurs aspects du projet tels que le coût, le délai de réalisation et les relations avec certains partenaires dont l’accompagnement avait été conditionné par la signature et la mise en œuvre diligente de ladite convention. Mais nous n’en sommes pas encore là, et moi j’espère que les parties trouveront un terrain d’entente à l’issue du processus de relecture.

Un plan B a-t-il été envisagé au cas où il y aurait une remise en cause de la convention ?

Pour le moment nous n’avons pas connaissance de l’existence d’un plan B. La position hiérarchique de la MOAD fait qu’il ne lui revient pas de prendre l’initiative de concevoir un plan B dans ce cas précis. Néanmoins, nous avons attiré l’attention des autorités compétentes sur le fait qu’il faut nécessairement avoir ne serait-ce que l’esquisse d’un plan B crédible et réellement plus avantageux, avant d’envisager une remise en cause de la convention signée avec AERIO.

Quels messages avez-vous à l’endroit des acteurs et des partenaires de la MOAD ?

Les acteurs et partenaires de la MOAD sont multiples. Ce sont principalement : les populations affectées par le projet ; - plusieurs composantes de l’administration publique ; - plusieurs partenaires techniques et financiers ; - plusieurs entreprises et autres prestataires de services ; etc.

Je voudrais avant tout les remercier

tous, pour leurs contributions à la réalisation du projet. Mon souhait est que chacun de ces acteurs continue à accompagner franchement le projet de construction de l’aéroport Ouagadougou Donsin afin que nous puissions offrir au peuple burkinabè cet aéroport tant attendu, en 2025. Cet objectif est techniquement réalisable si nous en avons la volonté et si tout le monde joue franchement sa partition.

Votre mot de fin ?

Je voudrais rendre hommage à tous ceux qui ont œuvré et qui œuvrent depuis le démarrage du projet pour que cet aéroport puisse voir le jour.

J’encourage l’équipe de la MOAD et tous ceux qui nous accompagnent dans la mise en œuvre du projet à redoubler d’effort afin que nous puissions achever dans les meilleures conditions l’œuvre entamée par nos devanciers.

Je voudrais enfin remercier l’équipe de ANAC NEWS, pour l’intérêt que vous portez au projet et surtout souhaiter longue vie à votre revue qui donne de la visibilité au secteur de l’aviation civile du Burkina Faso.

Pour conclure, je réaffirme qu’au stade actuel, il est techniquement possible de mettre en service l’aéroport de Donsin avant la fin de l’année 2025. Mon souhait est que toutes les parties prenantes s’engagent résolument et concrètement afin que cet objectif raisonnable soit réalisé. L’équipe de la MOAD est mobilisée et engagée pour ce faire, mais elle a besoin d’un accompagnement sincère des autres parties prenantes.

VUE DE L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES TRAVAUX

Publicom 11
VUE DE L’ENTRÉE DE L’AÉROPORT DE DONSIN OUAGADOUGOU

SESSIONS DE FORMATION SUR LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE :

La RACGAE à l’école de l’anticipation et de l’excellence

Les membres du comité de gestion et du comité de direction élargi aux chargés de mission et aux chefs de service de la RACGAE ont bénéficié de deux sessions de formation sur la planification stratégique. Ces sessions ont été organisées par l’Académie internationale pour la gouvernance et le leadership économique (AIGLE) du 13 au 16 juin 2022 et du 04 au 07 juillet 2022 à l’hôtel Sopatel Silmandé.

Au total, ce sont 35 agents de cette structure de handling qui ont pris part aux sessions de formation qui a été dispensée par Hamidou YONABA, consultant et spécialiste qui cumule des dizaines d’années de formation dans la

planification stratégique. Le contenu de la formation a été conçue à la spécificité de la RACGAE et suivant les termes de référence validé par celle-ci. Les modules suivants ont constitué le contenu de la formation. Il s’agit de :

- la compréhension de la planification stratégique, enjeux et défis pour l’entreprise orientée vers les résultats de la performance ;

- les principales phases d’un processus de planification stratégique ;

- le plan de gestion de changement ;

- les principaux outils de la mise en œuvre (outils de programmation opérationnelle et stratégie de mise en œuvre) ;

- l’importance du cadre de mesure

pour la performance pour les administrateurs ;

- savoir évaluer la performance en entreprise ;

- la gestion des priorités.

Afin de garantir une bonne assimilation et meilleure appropriation de cette formation aux participants, le formateur a privilégié une approche interactive à travers des mises en situation et des exercices sur des cas concrets. En outre, il a aussi privilégié un encouragement au dialogue entre les participants avec à la clé une mise en pratique des compétences acquises dans les vies professionnelles diverses. Les échanges entre les participants ont

REMISE D'ATTESTATION DE PARTICIPATION AU SUPERVISEUR GÉNÉRAL M GOAMA NIKIEMA PAR LE PRÉSIDENT DU COMITÉ DE GESTION DE AIGLE M. TERTUIS ZONGO REMISE ATTESTATION À M. DOMINIQUE ELOLA PAR LE SUPERVISEUR GÉNÉRAL DE LA RACGAE, GOAMA NIKIEMA
12 Publicom

permis de tirer des conclusions et de formuler des recommandations.

Au terme de cette formation, les participants ont convenu que la planification stratégique est le résultat d’une double analyse non seulement de la pertinence et de la cohésion mais également de l’efficacité, de l’efficience et de la durabilité dans la mesure où elle engage l’entreprise dans le long terme. Ils se sont en outre mis d’accord que la focalisation des choix stratégiques sur les bénéficiaires et la création des valeurs sont à encourager. Ils ont en outre insisté sur la prise en compte du processus de planification stratégique dans la mise en place de l’environnement et des instruments requis pour piloter et contrôler avec succès la mise en œuvre. La nécessité de gérer le changement dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique en vue de préparer l’organisation a été fortement mise en exergue.

Des échanges, les participants ont convenu de mobiliser les compétences

et de faciliter la transition tout en assurant une intégration de changement.

Les participants ont conclu aussi de la nécessité d’annoncer au plan stratégique le cadre de mesure de la performance afin de faciliter le suivi de la mise en œuvre et de l’évaluation du plan stratégique et la gestion axée sur les résultats.

Les recommandations auxquelles les participants ont convenu sont les suivantes :

- s’assurer de la prise en compte dans le plan stratégique de la totalité de l’ensemble des domaines de l’entreprise ;

- s’assurer une homogénéité de la compréhension de l’impact attendu du plan stratégique entre les collaborateurs. Ceci devrait se traduite du contrat d’objectifs ou lettres de missions

- assurer le suivi du plan stratégique par la nomination d’un responsable du plan stratégique

- renforcer le plan managérial en redessinant le plan de formation ou le coaching ;

- assurer le maintien de l’enthousiasme

vis-à-vis du plan en créant un environnement propice au changement ;

- assurer une transition harmonieuse entre les anciennes et les nouvelles manières de faire en mettant en place un plan d’action de gestion de changement ;

- construire une bonne image de l’organisation en élaborant un plan de communication adéquat ;

- assurer une cohésion d’équipe à travers une formation du personnel

- œuvrer à élever le niveau du rapportage à l’adresse du comité de gestion en présentant des rapports de performance en lieu et place des rapports d’activité.

En ce qui concerne les administrateurs de la RACGAE, la forte recommandation est le renforcement des compétences nécessaires pour assurer avec davantage de professionnalime leur rôle de contrôle des comptes, d’information, de mandataire social et d’architectes de la stratégie d’entreprise dans l’optique d’une gouvernance d’entreprise davantage renforcée. Les participants ont salué cette session de formation.

Publicom 13
REMISE D'ATTESTATION DU CONSEILLER JEAN VICTORIEN TOE À M. OUSMANE BAGAYAN, SUPERVISEUR ADMINISTRATION ET FINANCES REMISE DE L'ATTESTATION DE PARTICIPATION À MME CLAIRE OUEDRAOGO PAR M. EMMANUEL YODA , DGA DE LA CHAMBRE DE COMMERCE

ATTERRISSAGE DU VOL INAUGURAL DE BRUSSELS AIRLINES

Brussels Airlines reprend du service à Ouagadougou

Après avoir été absente du marché à la suite de la pandémie du coronavirus, la compagnie aérienne Brussels Airlines a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou, le samedi 11 juin aux environs de 15h16 mn en heure locale. Ce vol inaugural a connu la présence effective de deux membres du Gouvernement, en l’occurrence le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, M. Mahamoudou ZAMPALIGRE, de Mme la Ministre de la communication, du Tourisme et des Arts, Mme Valérie KABORE et de l’am bassadeur de Belgique au Burkina Faso, M. Jean Jacques QUAIRIAT.

Pour le ministre en charge des trans ports, le fait que Brussels Airlines atter risse de nouveau à l’aéroport interna tional de Ouagadougou est à saluer et

un réel plaisir pour le Gouvernement et pour le peuple burkinabè. Ce retour s’explique par le fait que Ouagadou gou est le centre de l’Afrique de l’Ouest et Bruxelles est le centre de l’Europe. Ces axes sont stratégiques pour les échanges économiques, culturels et touristiques. Selon le ministre burkina bè, c’est la preuve que le Burkina est la destination à ne pas manquer. Il a ex horté ceux qui hésitent encore à venir à le faire, car aux Pays des hommes in tègres, il y a la vie.

Interrogé par la presse, M. Jean–Jacques QUAIRIAT, ambassadeur de Belgique au Burkina Faso s’est confié en disant qu’après un break de deux années d’absence, il y a aujourd’hui toutes les raisons que Ouagadougou et Bruxelles confirment leurs relations d’amitié

14 Publicom
LES MINISTRES ZAMPALIGRÉ ET KABORÉ ACCOMPAGNÉS DE LEURS PROCHES COL LABORATEURS ACCUEILLANT LES PREMIERS PASSAGERS À LEUR DESCENTE D’AVION
stock.adobe.com: Sam

et de travail. Elles sont étroites entre le Burkina Faso et l’Europe puisque Bruxelles accueille plusieurs de ses institutions, ainsi qu’une pléthore d’organisation internationales. Ce rétablissement des relations bilatérales par les airs vise à renforcer les échanges déjà évoqués par le ministre burkinabè des Transports, surtout à travers l’important flux du trafic par les vols cargos. L’ambassadeur reste persuadé que la vie à Ouagadougou s’améliore à travers le rétablissement de cet axe qui permettra de la rendre encore meilleure. Désormais, Brussels Airlines propose trois vols par semaine entre Ouagadougou et Bruxelles, la capitale de l’Europe.

« Nous sommes très heureux d’étendre à nouveau notre position sur notre continent le plus important. Revenir à Ouagadougou et étendre nos activités à l’Afrique de l’Ouest est une étape importante pour notre entreprise. La demande croissante nous a donné l’occasion de nous développer à nouveau et nous croyons fermement au potentiel

de ce marché. Nous avons pu réembaucher un grand nombre de nos anciens employés, ce qui signifie que nous disposons immédiatement de l’expérience nécessaire pour relancer notre liaison directe entre deux importantes capitales : Ouagadougou, et notre base Bruxelles. Il s’agit d’une étape importante qui confirme une fois de plus notre rôle majeur de passerelle entre l’Europe et l’Afrique », confirme Philippe Saeys- Desmedt, Head Sales Sub Sahara Africa pour Brussels Airlines et Lufthansa Group.

Les vols entre Bruxelles et Ouagadougou seront assurés par un Airbus A330 les lundi, jeudi et samedi. L’arrivée matinale à Bruxelles offre des possibilités de connexion à l’ensemble du réseau Brussels Airlines en Europe et aux Etats –Unis.

Publicom 15
LA DÉLÉGATION GOUVERNEMENTALE AVEC L’ÉQUIPAGE DE BRUSSELS AIRLINES ET LES PASSAGERS DU VOL INAUGURAL
stock.adobe.com: dampoint

Un centre de formation professionnel pour les utilisateurs de drones

La loi portant gestion et exploitation des drones est une disposition normative qui règlemente l’univers des drones tout en mettant de l’ordre dans la vente et dans l’exploitation tous azimuts par les usagers. Cette loi entend créer un environnement plus assaini et une gestion et exploitation sûres, sécurisées et efficaces. Pour une meilleure mise en œuvre de cette norme législative, la formation des utilisateurs demeure une nécessité impérieuse. C’est dans cet univers que M. Apollinaire Agnan KONKOBO, à l’instar des autres acteurs, joue sa partition à la grande satisfaction des apprenants.

M. KONKOBO est le dirigeant et l’instructeur de la structure Lwili Drone Solutions (LDS) SARL. En vue de savoir davantage sur cette entreprise, la rédaction du magazine ANAC NEWS est allée à la rencontre du promoteur.

Pourquoi avez-vous mis en place un centre de formation sur les drones ?

Lwili Drone Solutions a pour objectif de

former des télépilotes de drones professionnels. C’est un métier innovant et complexe dans lequel nous accompagnons nos clients dans l’intégration de la robotique autonome dans leurs activités par des conseils avec des solutions drones en tenant compte de leurs besoins. Nous apprenons aux futurs télépilotes les bases du Crew Ressources Management (CRM), c’est-àdire les compétences non techniques : la conscience de la situation, la prise de décision avec de la communication, du leadership, du management bien sur la gestion du temps. Le but étant de reproduire des situations quasi réelles de façon qu’ils puissent se mettre en condition pour limiter les effets de surprise si jamais un jour cela leur arrivait en vol.

Avant tout propos pouvez-vous nous dire qu’est-ce qu’un drone ?

Un drone est un aéronef ou véhicule aérien inhabité sans pilote humain, ni passager à l’intérieur qui peut voler de façon autonome ou être contrôlé à distance depuis le sol.Le mot « drone »

provient du terme anglais désignant l’abeille mâle ou « faux bourdon ». Depuis 2015, il est commémoré une journée internationale des drones. Cette journée est célébrée chaque année le premier samedi du mois de mai avec pour objectif de promouvoir l’usage des drones dans tous les secteurs d’activité.

Quel est l'état des lieux de l'utilisation du drone au Burkina ?

L’industrie des drones ou véhicules aériens sans pilote (UAV) au Burkina Faso prend son envol et se transforme en une entreprise de grande envergure. L’évolution de cette industrie est stimulée par une reconnaissance croissante de ses nombreux avantages que ce soit à des fins commerciales ou non.

Le spectrum d’utilisation des drones est extrêmement large avec plusieurs applications. Les drones peuvent être utilisés à des fins de loisirs, tout comme à des fins professionnelles. Les grands utilisateurs de drones sont les particuliers, les sociétés minières, les bureaux d’études, les cabinets de géomètres experts, les

16 Sécurité et Sûreté
LOGO DE LWILI DRONE SOLUTIONS

agriculteurs, les structures étatiques ain si que les forces de défense et de sécurité.

Les drones ont révolutionné la façon de travailler de tous les secteurs d’ac tivité en permettant d’accéder à des endroits difficilement inaccessibles de nos jours.

Prenons en exemple les pylônes hautes tensions, qui sont difficilement accessibles pour vérifier la qualité ou la fixation des boulons. Le drone permet sans risque de vérifier précisé ment la partie recherchée.

Il est important de respecter le code de l’air, sans cela, le risque de se retrou ver dans une anarchie aérienne future ira grandissant.

La réglementation sur l’utilisation des drones étant peu connue au Burkina Faso, pour pallier cela, nous invitons l’ANAC à se doter de moyens pour com muniquer ces informations, ainsi que toutes les personnes intéressées à s’in former auprès de l’ANAC. Nul n’est censé ignorer la loi.

Pourquoi avez-vous mis en place une structure de formation au pilotage de drone ?

Piloter un drone, que cela soit pour un usage récréatif ou professionnel nécessite de respecter quelques règles encadrées par la législation. La légis lation recommande la formation dans un centre agréé par l’aviation civile. Le métier d’instructeur ne s’improvise pas, il faut aimer passer un message, et pour cela, il faut le comprendre soimême. La formation est un métier, mais avant tout un art et une passion, elle permet la transmission des compé tences et du savoir. Pour transmettre ce savoir, il faut avoir des aptitudes :

être à l’écoute, savoir communiquer, connaître la manière de passer un mes sage. Transmettre un savoir et savoir le transmettre sont deux compétences totalement différentes. Être formateur, instructeur passe par des compétences pédagogiques qu’il faut acquérir avant de prétendre transmettre un savoir. En matière de drone aérien, une bonne formation permet d’apprendre la règle mentation qui est un gage de sécurité, notamment par la connaissance du res pect des règles établies en matière de partage de l’espace aérien, du respect de la vie privée, de la protection des personnes et des biens.

Ensuite, la connaissance pratique du télépilotage qui intervient avec des problématiques majeures : Comment réagir en cas de situation anormale, critique ou dangereuse ? Comment faire face à une perte potentielle ou totale du contrôle de l’aéronef ? Comment réagir quand un accident intervient ?

Il y a l’arrêté du mai 2019 qui définit les compétences requises et attendues d’un point de vue règlementaire avec un ensemble de compétences théoriques et pratiques (Appendice 6 et 7). Il faut tenir compte de la loi N° 028- 2021 / AN portant régime juridique applicable aux drones civils au Burkina Faso qui a été mise en place pour répondre à l’aspect juridique concernant la fabri cation, l’assemblage, la modification, le commerce, l’acquisition, l’importation, l’exportation, l’exploitation des drones civils, de leurs pièces détachées et de leurs accessoires, de toutes autres com posantes spécifiées dans la conception de type ainsi que toute opération ou activité se rapportant aux drones civils, tout comme la protection des données

à caractère personnel sont régies par cette loi en vigueur au Burkina Faso.

Quelles sont les règles d'utilisation : l'aspect législatif et judiciaire ?

Les drones peuvent largement bénéfi cier à l’industrie et à la société en géné ral, cependant un encadrement de leur utilisation s’avère indispensable. La première raison évidente est la néces sité de garantir la sécurité de l’espace aérien et de limiter tout risque de dom mage matériel ou corporel. Les télépi lotes de drones sont soumis aux mêmes règles que les pilotes d'avion et doivent se soumettre aux « règles de l'air » (le code de la route mais dans les airs).

Les utilisateurs des drones au Burkina Faso sont soumis à un arrêté N°20190013 portant conditions techniques d’exploitation des systèmes aéronefs télépilotés civils et la loi N°028-2021 portant régime juridique applicables aux drones civils au Burkina Faso. L’ac quisition d’un drone est soumise à une autorisation préalable d’achat du Mi nistère de la sécurité.

Pour piloter un drone, il faut être âgé de dix-huit (18) ans révolus, réussir à une formation théorique et pratique, avoir une licence télépilote de drone délivrée par l’ANAC, être détenteur d’un certifi cat médical de classe 3 aéronautique, le drone devra être immatriculé à l’ANAC ainsi qu’être assuré de la responsabi lité civile auprès d’une compagnie et rédiger un manuel d’exploitation qui est en fait un document de référence à valeur légale détaillant, entre autres, les procédures générales avant, durant et après vol.

Ce manuel comprend également un for mulaire d’analyse de risque qui permet à l’exploitant de déterminer les différents risques pendant une activité drone. Les infractions commises dans le cadre des activités de télépilotage sont :

Le droit pénal général : la mise en danger de la vie d’autrui, les risques d’atteinte à la vie privée (filmer, enregistrer et trans mettre l’image d’une personne se trou vant dans un lieu privé sans son consen tement), le vol des données, le piratage.

Le droit pénal aérien : violations des règles de sécurité, l’entrave à la na vigation et à la circulation aérienne (évoluer avec un drone à proximité d’un aéroport sans autorisation préalable),

Sécurité et Sûreté 17
COURS PRATIQUE DE L’UTILISATION DES DRONES EN PRÉSENCE DE M. ARMEL KI, INSPECTEUR NAVIGABILITÉ ANAC

le survol d’une zone interdite.

En outre, il faut respecter la hauteur maximale de vol qui est de 150 mètres, le pilote doit toujours avoir son aéronef en vue directe.

En cas de non-respect, il a des peines d’emprisonnement allant d’un (01) mois à cinq (05) ans et des amendes de deux cent mille (200 000) à cinquante millions (50 000 000) francs CFA qui s’appliquent aux contrevenants.

Que fait l'ANAC pour une meilleure gestion et exploitation de ces appa reils volants au Burkina Faso ?

Le développement ainsi que le trans fert rapide des nouvelles technolo gies, l’usage de drones civils devient de plus en plus courant dans de nombreux domaines tels que l’indus trie minière, la sécurité, l’agriculture, l’environnement, la télévision etc. C’est pourquoi, l’ANAC a élaboré des textes règlementaires qui complètent le Code de l’Aviation Civile de 2019 pour une préservation de la sécurité de l’aviation civile en général et de la sécurité des avions de ligne en parti culier, conformément aux exigences de l’OACI.

Le Burkina Faso fait partie des quelques pays africains qui ont décidé d’autori ser l’exploitation des drones civils. Ce pendant leur utilisation se fait dans un cadre bien organisé, précisé par l’auto rité de l’aviation civile du Burkina Faso.

Il est important de savoir qu’il existe une règlementation sur l’utilisation des drones. Le drone n’est pas un jouet, c’est un engin qui peut causer des dégâts importants. Un drone qui vole très haut

peut rencontrer un avion, en cas de col lision avec un avion, les conséquences sont inimaginables. De même un drone qui vole en ville sans autorisation peut causer d’énormes dégâts.

Tout cela, est bien régi dans un cadre règlementaire qui a été construit par l’ANAC, qui est l’autorité nationale de l’aviation civile qui, elle-même est en relation avec l’OACI, organisme des Nations unies qui a fixé les grands prin cipes régissant les règles d’une exploi tation sécuritaire, efficace et régulière des services aériens. L’OACI a établi des normes et pratiques recommandées sous forme d’annexes, puis chaque pays les adapte à ses spécificités locales.

C’est le Règlement aéronautique du Faso (RAF) 06. RPAS qui définit les conditions d’exploitation des aéronefs télépilotés. Les règles, les procédures, les démarches à faire pour immatriculer les drones, ainsi que pour être autorisé à utiliser un drone, les altitudes autorisées (maximales minimales), les zones inter dites de survol (aéroports, les camps mi litaires, Présidence du Faso, les prisons, etc.) sans autorisation préalable du Mi nistère de la Sécurité, du Ministère de la Défense Nationale et de l’ANAC.

Y a-t-il un suivi particulier sur les té lépilotes quand on sait aujourd'hui qu'au-delà d'autres missions, le drone est un appareil de luxe et donc utilisé par une certaine classe ?

Les télépilotes bénéficient d’un suivi particulier avec la veille règlementaire qui leur permet d’être informés des différents changements concernant la règlementation des drones. Le but de

cette réglementation est d’établir un cadre légal composé de droits et obli gations, pour permettre aux pilotes de drones de voler en toute sécurité.

L’objectif principal est d’assurer la sécu rité des individus aussi bien au sol que dans les airs.

- Le drone est peut être considéré comme un appareil de luxe par une certaine catégorie de personnes, surtout pour un particulier le prix du drone peut paraitre élevé, mais pour des professionnels, à mon avis, c’est un moindre mal. Les drones permettent de gagner de l’efficacité, de la rapidité ainsi que de la précision pendant leurs utilisations. Les drones conçus pour les professionnels sont extrêmement polyvalents et performants. Nous faisons le maintien des compétences des télépilotes de drones en ce qui concerne la sécurité en leur apprenant les bonnes attitudes en tant que télépilotes de drones.

Votre mot de fin ?

Je voudrais remercier le magazine Anac News pour le cadre d’expression qui nous a été offert. Nous voudrions inviter tous ceux qui veulent utiliser des drones dans leurs activités, à nous contacter pour avoir les informations nécessaires pour une utilisation règlementaire des drones. Nous sommes détenteur d’un agrément, donc habilité à dispenser la formation de télépilotés de drones pro fessionnels au Burkina Faso.

PHOTO DE FAMILLE DU PROMOTEUR AVEC LES STAGIAIRES
18 Sécurité et Sûreté

MUSÉE NATIONAL :

La mine Essakane valorise l'habitat de ses communautés hôtes

La ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Madame Valérie KABORE a présidé la cérémonie de coupure de ruban des habitats traditionnels, mardi 31 mai 2022 au Musée national en présence de plusieurs partenaires techniques et financiers dont IAMGOLD Essakane SA représentée par son Directeur Pays, Tidiane BARRY.

Ce projet de reconstitution des habitats traditionnels du pays, au musée national a pour but de magnifier la diversité culturelle burkinabè. Il est porté par la réalisatrice et cinéaste burkinabè, Apolline TRAORÉ, désignée ambassadrice du musée. Le projet vise la reconstitution des habitats de différentes ethnies. Il s'agit entre autres des habitats Mossi, Sénoufo, Lobi, Markas, Bobo, Peulh ...

Ce sont 11 habitats traditionnels représentants les 11 principaux groupes ethniques du pays qui ont été présentés officiellement. Parmi ces habitats, la confection d’une hutte Peulh. Les Peulh sont un des groupes ethniques sahéliens, membre des communautés hôtes de la mine Essakane. La société minière IAMGOLD Essakane SA s'est investie

financièrement pour la réalisation de l’habitat Peulh (une hutte); la demeure d’une des principales communautés de sa région d'accueil, le Sahel.

A en croire la promotrice du projet, Le coût global du projet est estimé à environ soixante-dix millions (70.000.000) de francs CFA, et IAMGOLD Essakane a pris en charge les frais liés à la construction de l’habitat Peulh. Ces chefsd’œuvre architecturaux locaux sont désormais la propriété du ministère en charge de la culture.

La culture, un ciment de la cohésion sociale …

L'ambassadrice du musée national a requis l'appui du ministère en charge de la culture et l'équipe du musée national pour l'entretien du site. « Les cases ont été faites à base de terre dans l'optique de garder leur authenticité. Nous sommes en saison pluvieuse et nous aurons encore des diffi cultés pour les entretenir », a-t-elle soutenu. En réponse, la ministre en charge de la culture, Valérie KABORÉ a pris l'engagement de soutenir le musée pour l'entretien du joyau. « Aucun effort ne sera de trop, aucun sacrifi ce

ne sera vain pour la valorisation et la promotion des valeurs culturelles de nos terroirs », a-t-elle déclaré.

L’ambassadrice du musée national a souligné qu’il est important, au regard de la situation nationale, de parler de cohésion sociale, d'amener toutes les communautés à se donner la main pour avancer, d'où l'idée d'initier la construction d'un petit village dans le musée national. « Le projet sur les habitats du Faso regroupe d'autres volets dont la sortie d'un album musical de compilation de onze titres » a ajouté Apolline TRAORÉ.

La ministre Valérie KABORE a par ailleurs invité toute la jeunesse et les amoureux de la culture à visiter massivement le musée national, temple de la culture burkinabè. Le musée possède désormais une collection intéressante d’habitats traditionnels du Burkina Faso. Cet établissement culturel est situé dans la capitale, Ouagadougou, au bout de l’avenue Charles-de-Gaulle, face à l’hôpital pédiatrique.

Publicom 19 stock.adobe.com: Sam,
COUPURE DE RUBAN PAR LA MINISTRE VALÉRIE KABORE

Le PDG d’Air SARADA International franchit le pas

Le Président directeur général de la compagnie aérienne Air SARADA international, Rasmané Daniel SAWADOGO a soutenu avec brio son mémoire de fin de formation en Master Option gouvernance politique : Médiation, conflit, culture, et paix, au siège du Swiss Umef University Burkina Faso, le 30 juillet 2022.

La soutenance du Président directeur général de la compagnie aérienne Air SARADA international, Rasmané Daniel SAWADOGO avait pour thème : « La médiation privée dans la résolution privée des conflits miniers au Burkina Faso : cas des conflits de la société Bissa Gold dans les communes de Mané et de Sabcé ». A travers cette thématique, l’impétrant Sawadogo s’est interrogé si la médiation privée est susceptible de venir à bout des conflits miniers au Burkina Faso.

Le choix de ce thème est d’une actualité très brulante et mérite l’attention du politique, des responsables des collectivités décentralisées et surtout des organisations des structures d’exploitation minière opérant au Burkina Faso.

Au regard de la montée en puissance des conflits miniers que subit le pays hommes intègres, il est tout à fait indiqué de lancer un regard crique sur cette problématique.

Travail de réflexion originale dont l’impétrant nous plonge dans un univers dont les enjeux et les défis ne sont pas des moindres. Le patron de la compagnie Air Sarada international a expliqué ses choix de recherche par le fait de la multiplication des conflits opposant les sociétés minières aux populations de la plupart des communes ou sont installées les sociétés minières au Burkina Faso.

Un choix jugé pertinent par son directeur de mémoire du professeur Vincent ZAKANE de l’université Thomas Sankara, ancien ministre de la Fonction publique. Il s’est réjoui du bon travail et des efforts de recherche et surtout du scrupuleux travail abattu par l’impétrant.

M. SAWADOGO a expliqué que les conflits dans le secteur s’articulent autour des acteurs que sont les industries extractives, les propriétaires terriens, les

orpailleurs et l’Etat. Ces conflits constituent une entrave au déroulement normal des activités minières et cela est un frein pour le dynamisme de l’activité économique attendu dans ce secteur. Le constat qui se dégage aux dires de l’impétrant est que la résolution de ces conflits par la justice classique n’est pas toujours efficace, d’où une nécessité de recourir à des modes alternatifs de résolution de conflits, parmi lesquels la médiation privée.

Après avoir répondu avec brio aux questions d’information et aux préoccupations posées par le jury, celui-ci a attribué à M. Rasmané Daniel Sawadogo la mention très honorable avec la note de 17/20. Il est à souligner que ce diplômé décerné au Président directeur général d’ Air Sarada est le premier diplôme que délivré cette université suisse au Burkina Faso. Désormais, de l’aviation civile à la médiation privée, M. Rasmané Daniel Sawadogo franchit le pas.

Félicitations à l’impétrant Sawadogo !

20 Publicom
EXPERTISE EN MÉDIATION : LE PDG D’AIR SARADA INTERNATIONAL TITULAIRE EN MASTER OPTION GOUVERNANCE POLITIQUE
L’IMPÉTRANT SAWADOGO AVEC LES MEMBRES DU JURY
stock.adobe.com: simbos

JOURNÉE INTERNATIONALE DE L’ENFANT AFRICAIN 2022 :

IAMGOLD ESSAKANE SA au rendez-vous de sa commémoration

Jeudi 23 juin dernier, IAMGOLD ESSAKANE SA et ses partenaires Giants of Africa, la Commune de Ouagadougou, le Forum RSE et l’association AKB3N ont célébré en différé, à Ouagadougou, la journée Internationale de l’enfant africain commémorée chaque 16 juin. En effet, cette journée instituée par l'Union africaine en 1990 vise à rendre hommage aux enfants de Soweto qui en 1976 ont subi de la violence par le régime de l'Apartheid quand ils manifestaient pour réclamer leur droit à l’éducation.

C’est pour saluer l’engagement et la lutte de l’enfant africain pour son épanouissement que Giants of Africa, un organisme à but non lucratif qui utilise le basketball comme un outil d’éducation des jeunes en Afrique, s’est engagée à célébrer cette journée à partir de 2020. Ainsi chaque année, les enfants sont à l’honneur sur l’ensemble des

plateaux sportifs implantés par Giants of Africa en collaboration des avec les partenaires locaux, dont l’objectif est de plaider pour l’accès à une éducation de qualité.

Au Burkina Faso, la présente édition a été portée par IAMGOLD Essakane SA et la mise en œuvre assurée par le Forum RSE et de l’association AKB3N sur le thème de la « protection des enfants en situation d’urgence ».

Cette activité qui a mobilisé plus de 400 enfants de la ville de Ouagadougou vise à renforcer une prise de conscience et un changement positif sur la situation des enfants dans le contexte humanitaire actuel du Burkina Faso. Plus spécifiquement, il s’est agi de donner un cadre d’expression et récréatif aux enfants de la ville de Ouagadougou. En outre, cette activité a permis de sensibiliser les jeunes et

les enfants sur le civisme, la cohésion sociale et le vivre ensemble.

La présente célébration a été ponctuée par les interventions du représentant de l’autorité communale de Ouagadougou, du Président de l’association AKB3N, du représentant d’IAMGOLD ESSAKANE SA et du mot des enfants. Elle s’est poursuivie par des prestations artistiques, un match de gala de basketball et la sensibilisation sur le thème de la journée avec les U-reporters de l’Unicef.

Sensibilisation sur les droits et les devoirs de l'enfant, conscientisation sur la nécessité constante d’améliorer l’éducation des enfants vivant en Afrique, des sketchs et des jeux de société ont été les grandes articulations de cette commémoration.

stock.adobe.com: Alexander Limbach
LES ENFANTS RECONNAISSANTS ENVERS ESSAKANE LES ENFANTS RECONNAISSANTS EXPRIMANT LEUR JOIE LES PARENTS D’ENFANTS ET LE COMITÉ D’ORGANISATION LORS DE LA CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN
Publicom 21

LE PRÉSIDIUM À LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

Insécurité, sûreté et privatisation de l’aéroport international Ouagadougou-Donsin

A l’entame du 14e congrès du Syndicat Unique de la Météorologie de l’Aviation civile et Assimilées (SUMAC), tenu le vendredi 24 juin 2022, M. Ahmed LAMIZANA, secrétaire général dudit syndicat fait le bilan du 13e congrès et projette les préoccupations qui seront les leurs au cours des trois années à venir à travers le thème « Sûreté et insécurité dans un contexte de privatisation de l’aéroport international Ouagadougou-Donsin : enjeux, défis et perspectives pour l’aviation civile ».

Interrogé sur le bilan du 13e congrès, le secrétaire général du SUMAC note avec satisfecit que le bilan de son équipe est positif. En effet, au cours de son mandat, le bureau exécutif national du SUMAC a défendu et représenté valablement les travailleurs à toutes les instances de négociations. Le SUMAC a, en sus, conduit des missions de revendication

dans toutes les structures où ses militants travaillent. Ces revendications ont permis d’améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs.

Au-delà des questions de revendications, le SUMAC a mis un point d’honneur sur la formation à travers la mise en place de programmes de formation au profit de ses militants de base. A ce niveau, les militants du SUMAC de chaque structure ont compris la nécessité des valeurs cardinales que sont la solidarité, l’entraide et l’engagement pour la réussite et l’aboutissement de toute lutte. Dans cette dynamique de renforcement du degré de militantisme, le SUMAC a exhorté ses militants à une appropriation des textes de loi régissant la vie de leur entreprise et de ceux régissant la bonne pratique du syndicalisme. Sur ce point relatif au syndicalisme, le militant doit connaitre ses droits et devoirs dans

l’entreprise. C’est sur ces éléments qu’il pourra améliorer la qualité des textes qui le régissent.

La principale revendication du SUMAC au cours de son mandat qui s’achève est la récurrente et préoccupante question de la concession de l’aéroport internationale de Ouagadougou-Donsin. A ce niveau, malgré toutes les stratégies déployées par l’équipe dirigeante du SUMAC, le contrat de convention de concession a été signé au forceps par le gouvernement d’alors. Toutefois, la justesse de la lutte menée par le SUMAC a été entendue par le Gouvernement de la Transition qui aujourd’hui est en train de prendre des mesures pour la réviser. S’agissant particulièrement du dossier de Air Burkina, le SUMAC suit de près la mise les conclusions du comité chargé de faire des propositions pour la relance de la compagnie aérienne

22 Vie associative stock.adobe.com: candy1812, Matthias Enter
14E CONGRÈS DU SUMAC :

LES MILITANTS DU SUMAC ÉCOUTANT ATTENTIVEMENT LES ALLOCUTIONS DES DIFFÉRENTS INTERVENANTS

Air Burkina. Le syndicalisme du Burkina Faso étant exemplaire a été sanctionné par des résultats satisfaisants au point que le secrétaire général du SUMAC a été porté à la tête du Bureau du collectif des représentants des travailleurs (BCRT) des pays membres de l’ASECNA. Abordant les enjeux majeurs du 14e congrès, les participants ont suivi les exposés sur les thématiques suivantes : - Concession du chemin de fer du Burkina : analogie avec la concession de l’Aéroport International de Ouagadougou Donsin, prononcée par Mme SANGARE Nestorine, PhD Experte en Sociologie du développement Coordonnatrice du Consortium Burkina 2050 ; - La résilience du secteur de l’aviation civile face à la pandémie de la Covid 19 prononcée par le camarade Bayla Sow Secrétaire Régional Adjoint ITF – Afrique ; - Sûreté et insécurité dans un contexte de privatisation de l’aéroport international de Ouagadougou-Donsin : enjeux, défis et perspectives pour l’aviation civile burkinabè prononcée par Mme SALAMATO DOUMOUNIA ;

- Privatisations des secteurs régaliens au Burkina : nécessité ou fuite en avant de l’Etat Burkinabè, prononcée par le camarade OUEDRAOGO Guy Olivier, Secrétaire Général de la Confédération Syndicale Burkinabè (CSB).

Le secrétaire général Ahmed Lamizana a précisé que les concepts de sûreté et d’insécurité dans un contexte de concession sont les réalités vivaces de l’heure, et chaque militant doit s’approprier les enjeux et les défi s que recouvrent ces différents concepts. Pour le premier responsable du SUMAC, la convention de concession de l’aéroport international de Ouagadougou-Donsin a été signée. Dans cette convention, le gouvernement d’alors avait décidé que le nouveau concessionnaire va récolter 80% des recettes de la sûreté. A cet égard, la sûreté tombe dans le giron de la privatisation. Cependant, force est de constater que la sûreté est un domaine régalien et cela ne saurait être acceptée par le SUMAC.

A l’issue des travaux du 14e congrès, le secrétaire général sortant Ahmed Lamizana a été reconduit dans ses fonctions et a formé une nouvelle équipe du bureau exécutif national qui n’a pas connu de changement majeur. Prenant devant les congressistes l’engagement de la consolidation des acquis du SUMAC et d’élargir les assises de cette organisation syndicale, le nouveau secrétaire général a remercié les concrétistes pour la confiance placée en la nouvelle équipe et leur mobilisation, toute chose ayant permis de gagner le pari du 14e congrès. Toutefois, le secrétaire général du SUMAC a invité les militantes et militants à se mettre en ordre de bataille parce que la lutte ne fait que commencer.

Vie associative 23
NB stock.adobe.com: ,Photos:
PHOTO DE FAMILLE DU BUREAU DU SUMAC AVEC LES ANCIENS
Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: +226 50 31 45 44 Mise en page du magazine: www.schaff enskraft .de stock.adobe.com: LP Design « Lisez et faites lire le magazine d’information de l’aviation civile du Burkina »

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.