MAGANAC 45

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No. 45 Avril/Mai/juin 2020

MAGANAC Le Magazine de l‘ANAC

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Mesures de relance pour l’aviation africaine :

L’Union africaine se saisit du dossier

Sondage : A quelles conditions les Gabonais reprendront-ils l’avion ?

Presque 1000 Gabonais rapatriés de l’étranger !


DANS CE NUMÉRO:

MAGANAC Magazine bimestriel de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) BP 2212 Libreville / Gabon Tél.: +241 (0) 11 44 46 54 / 44 46 58 Site : www.anacgabon.org Email : contact@anac-gabon.com Directeur de la publication : Arthur NKOUMOU DELAUNAY Directrice de la Rédaction et Rédactrice en Chef : Ingrid AOUANE Collaboration (par ordre alphabétique) : 1. Rédacteurs/-trices permanent(e)s : Ingrid AOUANE (ia) Reine Stella MENGUE (rsm) Arthur NKOUMOU DELAUNAY (and) 2. Ont collaboré à ce numéro : Ingrid AOUANE (ia) Reine Stella MENGUE (rsm) Arthur NKOUMOU DELAUNAY (and) 3. Maquette/Mise en pages : Agence SCHAFFENSKRAFT www.schaffenskraft.de

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A LA UNE Mesures de relance pour l’aviation africaine : l’UA se saisit du dossier

A LA UNE Rapatriement de presque 1000 Gabonais : une success story

A LA UNE Sondage : Quand les vols redémarreront, reprendriez-vous l’avion spontanément ?

ANAC L’ANAC récompense ses médaillés de bronze

ANAC Nomination du Chef de service Facilitation

GABON NAG : Un nouvel exploitant aérien dans le ciel gabonais

GABON Flux passagers France-Afrique : le Gabon à la 2ème place en Afrique centrale

AFRIQUE ASECNA : Baisse de 70% du trafic aérien et nouveau PCA

DOSSIER « L’APRÈS-CRISE » : • Initiatives, suggestions, solutions pour l’aviation africaine 17 • Appel pour soutenir aérien et tourisme en Afrique 18 • Ghana : Plan Marshall pour l’Afrique 20 • Conseil de l’OACI : Un expert africain membre de l’Équipe spéciale sur la relance après le COVID-19 21

INTERNATIONAL Cabines d’avion : Comment voyagera-t-on « après » ?

BRÈVES

INSOLITE


A quoi s’attendre après « la crise » ? CHÈRES lectrices, chers lecteurs, En l’espace de quelques semaines, tout a changé. Arrêt total au lieu de croissance record du trafic, ciel bleu au lieu de traînées de condensation, licenciements et chômage technique au lieu d’une pénurie de personnel : l’aviation connaît la plus grande crise de son histoire avec le déclenchement de la pandémie de Covid-19.

un certain temps. Un exemple : en Chine, le trafic aérien intérieur est de nouveau opérationnel depuis la mi-février. Mais quoi qu’il y ait maintenant deux fois moins de vols qu’à l’époque pré-Corona, il n’y a pas de demande. Les compagnies aériennes proposent donc des billets à des prix de dumping.

Il est évident qu’il ne s’agit pas d’une phase courte et difficile, mais d’un tournant. Même après la fin de la crise, le secteur sera différent. La majorité des compagnies aériennes ne s’attendent pas à une normalisation de la demande avant 2022. Et là, la question se pose : qu’est-ce qui sera « normal » ?

Même s’il y aura au départ une évolution similaire dans les autres pays, à moyen et long terme, nous devons nous attendre à une hausse des prix des billets. D’une part, ce sera dû au fait que l’offre sera plus petite car certaines compagnies auraient fait faillite, et puis les aéronefs deviendront plus petits.

Déjà au cours des premiers mois de la crise, il s’est avéré que les compagnies qui luttaient financièrement auparavant sont désormais en grand danger. Quelques-unes ont déjà dû jeter l’éponge. Cela ne s’arrêtera pas là. Il est même tout à fait possible qu’il y ait plus de faillites après la fin de la crise. Car même si certaines compagnies aériennes parviennent encore à trouver des liquidités pour passer à travers la phase creuse, le redémarrage sera difficile et nécessitera de la persévérance. Et c’est là que ne sortiront victorieuses que celles qui étaient bien positionnées avant et qui avaient mis en place des réserves.

Comme après le 11 septembre, de nouvelles normes pourraient apparaître après cette crise. Après les attaques contre le World Trade Center, c’étaient les contrôles de sécurité renforcés et les cockpits verrouillés, cette fois-ci, il s’agira d’hygiène. Des gants, des désinfectants et des masques faciaux, réglementations de nettoyage plus strictes … tout cela coûte de l’argent.

Lorsque l’offre de vols augmentera à nouveau, la première devise sera « l’essentiel est que les avions soient pleins ». Il devrait donc être possible de voler assez bon marché pendant

En particulier, les vols long-courriers pourraient être moins bon marché qu’auparavant à cause de l’offre réduite. Certaines compagnies aériennes prévoient qu’en 2022, la demande atteindra les niveaux d’avant-crise. C’est assez optimiste, car de nombreuses personnes ont perdu et perdront encore leur emploi et ne pourront tout simplement plus se permettre les billets.

Une baisse de la demande est également attendue pour les voyages d’affaires. De nombreuses institutions et entreprises se rendent compte actuellement que certaines réunions peuvent également se tenir par vidéoconférence. Dans le nouveau monde de l’aviation après le virus corona, probablement moins de destinations seront proposées qu’auparavant. Si les compagnies aériennes augmentent à nouveau progressivement leur offre, elles se concentreront sur les liaisons lucratives à marges élevées. Les compagnies aériennes liées par des alliances avec d’autres compagnies aériennes auront désormais un avantage car, grâce à leurs partenariats, elles pourront continuer à proposer un grand nombre de destinations. Et l’environnement ? L’aviation deviendra-t-elle plus respectueuse du climat ? Probablement. Le fait qu’en général il y aura moins de vols réduirait également les émissions. En plus, de nombreuses compagnies aériennes retirent les anciens modèles de leurs flottes plus tôt que prévu, ce qui pourrait également avoir un petit effet sur les émissions de CO2. Mais une chose est claire : les gens voleront toujours. Parce que l’envie et aussi la nécessité de prendre l’avion ne diminueront pas, même en cas de postcrise. Mais au lieu d’une évidence, ce sera peut-être plutôt un privilège ?

Arthur NKOUMOU DELAUNAY Directeur Général de l’ANAC

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L’AVIATION CIVILE AFRICAINE APRÈS LA COVID-19 :

Les mesures drastiques que les États étaient obligés de prendre pour contenir la propagation rapide et catastrophique du virus ont littéralement paralysé le transport aérien. Les opérateurs aériens ont immobilisé leur flotte au sol, ce qui fait que leurs sources de revenus se sont totalement asséchées. En conséquence, tout le secteur de l’aviation civile a été et est toujours affecté, certaines entreprises ont déjà commencé à fermer leurs portes, tandis que d’autres licencient leurs employés ou les ont mis au chômage technique. Le secteur de l’aviation civile africaine pourrait connaître des difficultés pour redécoller après la crise COVID-19, et cela entravera le reste de l’économie africaine, sans une aide financière facilitée par l’intermédiaire de la Commission de

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l’Union africaine (CUA), des États africains et des partenaires. Afin de définir une batterie de mesures de relance appropriées pour l’aviation civile africaine, il fallait analyser les données disponibles et déterminer l’impact économique et financier pour évaluer la valeur monétaire de l’assistance qui sera nécessaire à la reprise des activités du secteur de l’aviation civile africaine. A cette fin, des initiatives pour positionner le secteur africain de l’aviation civile sur une base solide pour la reprise étaient de mise.

secteur africain de l’aviation civile se maintienne financièrement à flot, a élaboré un plan d’activités avec des échéances clairement définies. Cette stratégie de riposte globale et les plans d’action alimenteront et seront également alimentés par des travaux d’autres Task Forces mondiales créées à cette fin, y compris le groupe spécial sur le rétablissement de l’aviation du Conseil de l’OACI (CART) par l’intermédiaire de son président et les groupes de travail régionaux correspondants, le cas échéant.

Ainsi, une Task Force de haut niveau (voir encadré) a été créée qui, après avoir recueilli et analysé les données afin de déterminer l’impact du COVID-19 sur l’industrie africaine de l’aviation civile ainsi que la valeur monétaire de l’aide qui sera nécessaire pour que le

La direction de la Task Force est assurée par la CUA, tandis que la CAFAC est chargée de la coordination des travaux du secrétariat. Les résultats des réflexions de la Task Force sont, entre autres, alimentés par et alignés sur les recommandations du sous-comité STC de l’UA.

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Stratégies de redressement


en collaboration avec celui-ci et les parties prenantes qui appellent les États membres de l’UA et les partenaires à prendre en compte la situation critique de l’aviation civile africaine et à inclure le secteur dans l’action de relance continentale.

Etant donné que le plan d’activités est un document très volumineux impossible à reproduire ici, nous avons interrogé M. Tefera Mekonnen Tefera, SG de la CAFAC, pour nous en donner les détails les plus importants : Monsieur le Secrétaire général, la CAFAC a élaboré un Projet de Plan, une proposition d’assistance ciblée visant à remettre l’aviation civile africaine sérieusement touchée par la pandémie de Covid-19 sur les rails. Le document que vous avez soumis est très volumineux, il compte 13 pages au total. Je vous remercie d’avoir accepté de répondre à mes questions sur son contenu. Ce plan sera soumis à l’Union africaine pour examen et suite. Est-ce l’UA qui vous a chargé d’élaborer cette proposition, ou est-ce une initiative prise par la CAFAC ? A la suite du COVID-19, il a été constaté que l’ampleur de la pandémie affectera la plupart, sinon la totalité, des institutions stratégiques et des piliers qui déterminent la contribution du transport aérien à l’économie africaine, les autorités de l’aviation civile, les compagnies aériennes, aéroports, navigation aérienne et autres prestataires de services. Par conséquent, la CAFAC a proposé des mesures immédiates à destination du président de la CUA. Par la suite, un plan a été élaboré

Il est question de l’adoption et de la mise en œuvre d’un ensemble complet de mesures de stimulation post-COVID-19 pour le maintien de l’industrie de l’aviation civile et visant à une croissance durable du marché africain de l’aviation. Quelles sont les principales mesures dans ce contexte ? Immédiatement après l’appel à des mesures immédiates, la CUA a convoqué une réunion du Comité technique spécialisé (CTS), le Sous-comité des transports de l’UA. Le CTS, tout en examinant son projet de déclaration ministérielle, a convenu à l’unanimité que l’aide financière était essentielle pour permettre à l’aviation civile africaine de se remettre de l’impact du COVID-19. Le Sous-Comité a en outre soutenu l’adoption d’une approche africaine commune pour garantir que l’aviation, vu ses nombreux liens avec les économies nationales, régionales et mondiales, joue un rôle de premier plan en tant que catalyseur économique pour permettre à l’Afrique de reconstruire son secteur de l’aviation. La stratégie et les interventions proposées pour la mise en œuvre des actions de relèvement telles que détaillées dans le plan de relance africain COVID-19 dirigé par l’UA, proposé par elle et ses institutions spécialisées (CDC et CAFAC) sont en cours de discussion par le sous-comité du CTS. Il a également été convenu de créer un fonds continental de relance qui sera complété par des dons pour soutenir les plans de relance de l’industrie du transport aérien à court, moyen et long terme tout en appelant toutes les institutions financières multilatérales et partenaires, y compris la BAD, la Banque mondiale et d’autres à contribuer au fonds.

Vous recommandez de « Poursuivre le plaidoyer sur les avantages de la Décision de Yamoussoukro (DY), de la politique africaine commune de l’aviation civile (AFCAP), du MUTAA etc. ». C’est-à-dire, faciliter la mise en place d’un plan de relance à l’échelle du continent pour favoriser le développement de la connectivité aérienne et de la fluidité des voyages sur le continent africain, comme le prévoient la Décision de Yamoussoukro (DY) et le marché unique du transport aérien africain (MUTAA). Il faut reconnaître que ces initiatives, en particulier la DY, traînent depuis longtemps. Pensez-vous que les circonstances actuelles donneront vraiment un coup de pouce à leur mise en œuvre accélérée, pour ne pas dire immédiate ? Nous pensons qu’il existe des opportunités inhérentes qui pourraient être exploitées malgré les impacts négatifs monumentaux que la pandémie a causé à notre industrie. Et une façon de le faire, est de repositionner notre industrie pour la reprise en faisant avancer l’initiative MUTAA. Il peut vous intéresser de noter qu’en Afrique, le processus de redémarrage devrait d’abord commencer par des opérations nationales et par la suite, il est prévu que le trafic intra-africain débutera de sorte que les États commenceront à lever les restrictions de voyage. Ceci est similaire au processus de récupération après COVID-19 dans d’autres régions où il est également prévu que les marchés intérieurs (par exemple, le trafic intérieur américain ou intra-UE), se rétabliront plus rapidement que les segments internationaux. Par conséquent, en Afrique, la pleine mise en œuvre de la décision de Yamoussoukro (DY) dans le cadre du MUTAA définira le rythme auquel le transport aérien se remettra des effets du COVID-19. De plus, un retard continu dans la récupération de compagnies africaines postCOVID ouvrira davantage la porte aux transporteurs tiers au détriment de nos compagnies, ce qui mettra en péril la connectivité intra-africaine et l’élan de la mise en œuvre de la MUTAA. Par conséquent, nous

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Dans un paragraphe, il est question de créer un fonds de relance continental d’un montant pas encore spécifié qui sera complété par des dons pour soutenir les plans de relance à court, moyen et long terme, et dans un autre chapitre, vous exhortez les États africains, en coopération et en coordination avec la CUA, les communautés économiques régionales (CER) africaines, la CAFAC, la BAD, la CEA, la Banque mondiale, les CDC africains, l’OMS, l’AFRAA, les partenaires internationaux et les autres parties prenantes à contribuer à la mise en place d’une enveloppe financière de xxx USD pour protéger la relance à court et long terme de l’industrie aéronautique africaine. Est-ce qu’il s’agit-là d’une même cagnotte ou est-ce que ce sont deux pots financiers différents ? Et la grande question : qui va gérer cela ?

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Votre proposition se termine par un Projet de résolution pour adoption

par les ministres africains responsables de l’aviation civile qui débouchera dans une déclaration ministérielle sur la relance de l’aviation civile africaine après la maladie à coronavirus (COVID-19). Quand ce projet de résolution sera-t-il soumis aux ministres, et puisqu’on y est, quand pensez-vous soumettre le Plan dans sa totalité à l’UA ? Le projet de résolution est déjà approuvé par le sous-comité du STC et suivra le processus d’approbation de l’UA. La CAFAC a annoncé vouloir créer une plateforme des Directeurs généraux de l’aviation civile (DGCA) avec d’autres parties prenantes clés, qui se réunira virtuellement chaque semaine pour échanger des expériences sur la gestion de la pandémie de COVID-19. Est-ce qu’elles ont lieu déjà ? La CAFAC a assisté chaque semaine aux réunions de coordination virtuelles animées par le Bureau du transport aérien de l’OACI. Les réunions ont également rassemblé l’OACI (siège et bureaux régionaux), des organisations internationales (OMS et autres), des organisations régionales (UA, UE, CEEAC etc.) et des partenaires industriels (ACI, IATA et autres). L’objectif de ces réunions était la création d’une plateforme de discussions visant à faciliter la coordination et la coopération des différents acteurs de l’aviation pour la gestion du COVID-19 et la relance de l’industrie aéronautique. D’autre part, les bureaux régionaux de l’OACI, en coordination avec la CAFAC, ont convoqué une réunion virtuelle d’urgence des directeurs

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devons aider l’industrie en Afrique tout au long du processus de relance, car cela contribuera à conserver les gains que nous avons réalisés jusqu’à présent et à renforcer l’élan de la mise en œuvre du MUTAA et d’autres initiatives de l’Agenda 2063 de l’UA et leur durabilité. À cet égard, la crise COVID-19 pourrait servir de catalyseur à la matérialisation progressive du marché unique du transport aérien africain, soutenue par la création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Sous la direction de la CUA, un groupe de travail de haut niveau, une Task Force a été mise en place et travaille sur les différentes composantes du secteur de l’aviation civile africaine. L’objectif de ce groupe de travail est d’harmoniser et de superviser la mise en œuvre des différentes initiatives mises en place pour atténuer l’impact de la pandémie afin de positionner l’industrie de l’aviation civile africaine sur une trajectoire solide de reprise pendant et après la COVID-19. Cela devrait remplir deux objectifs : la protection des intérêts des différentes parties prenantes contre l’assaut du COVID-19 et un développement durable du transport aérien en Afrique. À cet égard, l’un des principaux rôles de la Task Force est de renforcer la coopération internationale pour soutenir l’industrie aéronautique en Afrique et d’assurer le suivi auprès des États et des institutions financières internationales et partenaires pour garantir que l’industrie aéronautique ne soit pas uniquement prise en compte dans les programmes d’aide financière, mais que les plans de stimulation mis en œuvre soient suffisants pour protéger les emplois, la continuité des affaires ainsi que la durabilité du secteur de l’aviation en Afrique. Le montant requis par le secteur est toujours en cours de consolidation par la Task Force, et la gestion du fonds doit être décidée par l’UA par le biais du STC.


généraux des autorités de l’aviation civile des États membres les 8 et 9 avril 2020. Le but était de faire en sorte que les directeurs généraux de l’aviation civile soient tous au courant des travaux de l’OACI, de suivre les récentes lettres adressées aux États par l’OACI, d’évaluer la situation prévalant dans les États respectifs et de discuter de toute autre question d’intérêt commun liée au COVID-19. Enfin et surtout, le groupe de travail de haut niveau a été établi par la CAFAC sur la base des recommandations formulées par les directeurs généraux africains dans le but d’une approche harmonisée et de veiller à ce qu’il n’y ait pas de duplication des efforts des différentes parties prenantes dans la conduite de leurs actions, plans et stratégies de rétablissement après la COVID-19.

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Une question à part qui me tient à cœur : à travers l’Association du transport aérien international IATA, les compagnies aériennes demandent à l’OACI la révision de l’accord mondial visant à réduire les émissions de carbone de l’aviation, le CORSIA, car il imposerait un « fardeau économique inapproprié » aux opérateurs déjà aux prises avec l’impact du Covid-19. Le Conseil international de l’aviation d’affaires (IBAC), dont l’Association

des compagnies aériennes africaines (AFRAA) est membre, lui emboîte le pas. L’IATA menace que les compagnies aériennes pourraient se retirer du programme à moins qu’il ne soit modifié dans le sens que les exploitants aériens ne seront tenus de payer pour compenser la croissance annuelle des émissions qu’au-dessus du niveau de référence de 2019 et non selon le plafond actuel qui est fixé aux émissions moyennes des années 2019 et 2020. Leur donnez-vous raison ou est-ce que les opérateurs ne chercheraient-ils qu’à exploiter la crise pour échapper à leurs responsabilités, comme le leur reprochent les militants pour le climat ? La pandémie a eu un impact négatif sur l’activité de l’aviation, entraînant une réduction du trafic, ce qui a presque mis le secteur de l’aviation au point mort. Alors que ces impacts sur l’aviation continuent d’être analysés, l’un des principaux programmes mondiaux de protection de l’environnement, le programme de réduction des émissions de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA), aura un impact négatif. La situation actuelle avec la réduction du trafic qui en résulte jusqu’à présent en 2020 signifie donc que la détermination de la ligne de base en utilisant les émissions réelles de 2020 sera beaucoup plus faible qu’elle ne l’aurait été dans un scénario sans COVID-19. Compte tenu de cela, la CAFAC est en discussion avec les experts africains du Comité de la protection de l’environnement en aviation (CAEP) afin d’élaborer de nouvelles propositions sur le CORSIA. (+++)

Au final, citons Tiebilé Dramé, Ministre malien des Affaires Etrangères qui a dit dans une interview accordée à RFI : « Je crois que rarement on a vu, face à une menace comme celle engendrée par la Covid-19, une mobilisation africaine aussi ordonnée, aussi coordonnée. Cela se passe au niveau continental, et régulièrement, mais également au niveau des différentes sous-régions du continent, pour harmoniser nos réponses, faire en sorte que l’Afrique agisse ensemble, que l’Afrique parle d’une même voix ». On ne peut que souscrire à cette affirmation ! (ia)

La composition de la Task Force

CUA - Commissaire/Directeur des infrastructures et de l’énergie (Président) CAFAC - Président et vice-présidents du Bureau OACI - Directeurs régionaux (WACAF, ESAF, MID, EUR/NAT) AFRAA - Secrétaire général IATA-Afrique - Affaires gouvernementales, envoyé spécial pour l’Afrique ACI-Afrique - Secrétaire Général CANSO-Afrique - Directeur UNECA - Président de l’organe de surveillance de la DY Représentants africains au sein du Groupe Afrique auprès de l’OACI Représentants des Communautés économiques régionales (CER-AU) Responsable des Centres africains de contrôle des maladies (CDC-Afrique) CAFAC - (Secrétariat)

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Le MAE a remercié le DG de l’ANAC pour le travail accompli

L’équipe de Global Airways attendant les passagers

RAPATRIEMENT DE PRESQUE 1000 GABONAIS :

La success story d‘une action concertée

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Ces rapatriements constituaient un énorme défi à l’ANAC également, efforts que le MinAE a expressément reconnus. En remerciant toutes les parties prenantes, il a précisé : « … l’Agence Nationale de l’Aviation Civile dont le Directeur Général, Monsieur Arthur NKOUMOU DELAUNAY, a eu un rôle déterminant dans le choix des compagnies aériennes et des aéronefs en fonction du nombre de passagers à transporter et du type de fret à embarquer.

C’est également lui qui a négocié et finalisé tous les contrats avec ces compagnies aériennes. » « En effet », explique ce dernier, « nous avons travaillé avec beaucoup de compagnies aériennes africaines (Air Sénégal, Air Burkina, Nouvelle Air, Global Airways). La compagnie gabonaise Afrijet a démarré l’opération par les vols sous-régionaux. Elle a réagi rapidement : « Afrijet au service du Gabon : sollicitées samedi, les équipes d’Afrijet se sont immédiatement mobilisées pour réaliser des vols spéciaux affrétés par le Ministère des Affaires Étrangères et rapatrier les Gabonais du Cameroun, du Congo, de République Démocratique du Congo et de Côte d’Ivoire. Bon retour à eux », déclare la compagnie sur sa page facebook.

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L’opération a coûté 862,74 millions de francs CFA à l’État, montant qui n’inclut pas le coût du remboursement des tickets de train et d’hébergement de 90 personnes à Paris ni les autres

coûts consolidés des dépenses des autres pays préalablement validés, comme l’a précisé Alain-Claude BilieBy-Nze. Dans ce contexte, il faut souligner que de nombreux autres pays de par le monde ont bien sûr ramené leurs compatriotes chez eux également - mais à leurs propres frais !

Photos:

Grâce à la décision prise par le Président de la République et sa mise en oeuvre en février et mars 2020, 997 Gabonais ont pu rentrer chez eux et regagner leurs familles, malgré une fermeture des frontières quasi mondiale – c’est le bilan des actions de rapatriement que le Ministre des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a dressé lors d’une conférence de presse à Libreville le 26 mai 2020. Une opération qui a été une grande première pour notre pays et pour l’ensemble des équipes qui y ont travaillé.


Embarquement à Paris/Roissy

Arrivée de Sénégal Airlines

Photos: screenshot Gabon24 · stock.adobe.com:

Pour l’ANAC, il s’agissait de mettre en œuvre un programme de vols tenant compte de la répartition et du nombre de ressortissants tout en considérant les coûts et contraintes techniques et administratives. Il est important de noter que, dans son ampleur, cette opération est la première réalisée par la République Gabonaise. Sa réalisation a mis en jeu une parfaite synergie entre les différentes entités de l’Etat (Cabinet du Présidence de la République, le Ministère des Affaires Étrangères, le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Défense Nationale, le Ministère de la Santé, le Ministère de l’Economie et des Finances, l’Agence Nationale de l’Aviation Civile, le Trésor Public et le Comité de Pilotage de la riposte à la pandémie de Coronavirus). Mais elle a également relevé un travail exceptionnel du Ministère des Affaires Etrangères avec ses différentes représentations diplomatiques avec ces homologues des différents états d’où ont été rapatriés nos ressortissants et qui nous ont accompagnés dans cette vaste opération et ont ouvert leurs frontières, mobilisé leurs services de police, ouvert leurs aéroports et parfois, offert des moyens de locomotion

pour que nos compatriotes puissent se rendre à l’aéroport. Les vols opérés ont également permis à certains Etats (Afrique du Sud, Togo, Bénin, Tunisie et République Démocratique du Congo), toujours par les voies diplomatiques, de rapatrier certains de leurs ressortissants immobilisés à Libreville suite à la suspension des vols de passagers. L’opération s’est déroulée en deux phases, et en dernier lieu, il s’agissait de rapatrier de France 234 personnes venues de 24 villes de l’hexagone (voir liste des villes d’origine). « Même s’il y a eu quelques manquements que nous allons analyser en vue d’apporter des corrections utiles au cas où nous devrions être

emmenés à revivre l’expérience », le ministre a salué que « ces manquements ne doivent pas occulter les belles synergies qui se sont dégagées aussi bien entre des différentes administrations et des services extérieurs de l’État, que l’élan de solidarité au sein des communautés gabonaises. » En guise de conclusion, il a ajouté que « nous savons atteindre de bons résultats lorsque nous mettons en commun nos efforts avec pour seule ambition : servir l’État et les concitoyens », en remerciant le Président de la République d’avoir permis à près de 1000 gabonais de rentrer chez eux et de regagner leurs familles. (ia)

Arrivée à Libreville

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SONDAGE :

Quand les vols redémarreront, reprendriez-vous l’avion spontanément ?

Premier constat parmi les plus de 1.300 clicks : les Gabonais – parmi eux, pas mal d’employé/es du secteur désirent ardemment la reprise des vols, mais à quelques rares exceptions près, à des conditions bien précises :

Ergy T. : Moi, je reprendrai l’avion immédiatement ! On a tous envie d’être aux côtés de nos parents ! Mais je crois que tous les passagers devraient être testés avant même d’arriver dans les bâtiments.

Kingbell L. : Je voudrais ajouter un point : tous les passagers qui veulent voyager devraient faire un test avant de rentrer dans la salle d’embarquement.

Anne N. : Moi, j’ai hâte de reprendre le boulot, avec toutes les précautions nécessaires bien sûr.

Raga O. : On a tous hâte de re voyager, avec les mesures barrières. Masque le plus important pour tout le monde, voyageurs et personnels compagnies. Tant pis pour les collations !

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Se remettre dans un avion, avec des gens qui viennent de partout, pour aller n’importe où dans le monde, retrouver des gens qui eux-mêmes reviennent de n’importe où dans le monde dans un aéroport, quasiment un bassin de culture pour se contaminer, les Gabonais s’y lanceraient-ils en toute confiance ? Sinon, ils reprendraient l’avion à quelles conditions ? Nous avons effectué un sondage auprès de nos lecteurs et lectrices – voici les résultats.


Lily M.N. : Immédiatement ! Tout en gardant à l’esprit le respect des mesures barrières pour plus de sécurité, limiter le nombre de passagers par vol, alors pourquoi pas ?

Peg A : Ce qui est le plus probable à faire : passagers et personnel navigant doivent avoir obligatoirement un masque. Le gel hydroalcoolique doit être mis à la disposition des passagers avant le service de collation à bord pour un vol long-courrier. Pour des raisons de coût, les passagers devront eux-mêmes se procurer des masques.

Stéphane G. : Je reprendrais l’avion immédiatement. De plus, l’air de l’avion est recyclé et filtré en permanence. A chaque escale un avion est nettoyé, donc quasiment pas de risque de contagion.

Harry M. : Moi je prendrais l’avion uniquement s’il y a un siège vide entre chaque passager pour respecter la distanciation sociale. Sinon non, car ce serait trop risqué.

Abel A. : Si c’est AFRIJET sans doute et avec plaisir. Une équipe de professionnels jusqu’au bout !

Larissa M. : Mon boulot me manque énormément, si les conditions sont réunies, pourquoi pas ?

Arlène D. : Tant que les mesures barrières sont respectées (port de masque, gels hydroalcooliques, réduction du nombre de passagers ...) je reprendrai l’avion sans hésitation.

Aristide O. : Pour moi, l’avion est l’un des endroits les plus aseptisés. Déjà avant cette pandémie, et je pense que ça le sera encore plus après ... sans hésiter ... je suis dedans avec mon masque plus le gel hydroalcoolique, éventuellement.

Alya P. : Coincée à Port-Gentil, je veux juste rentrer chez moi à Libreville ! Premier avion, je saute dedans !

Maryline K. : Tant que les mesures barrières et les conditions sont favorables, pourquoi pas ?

Jean G. : Un passeport sanitaire pour tous serait une bonne solution. Comme ça, seules les personnes immunisées du coronavirus pourraient prendre l’avion et on sera sûr de ne pas se retrouver à côté d’une personne infectée.

Ursule N. : Non, moi je me méfie. J’attendrais au moins 2 mois avant de reprendre l’avion pour voir si c’est sûr. Paul M. : J’ai hâte que ca redémarre. Mais j’ai peur des files d’attente à l’enregistrement, au contrôle police. Faudra trouver un moyen de checker tout le monde avant.

Tatiana A. : Actuellement, nous avons tous envie de reprendre le boulot, nous devons respecter juste les mesures barrières et de sécurité pour notre bien, celui de la compagnie et des passagers - tant pis pour les repas et les collations.

Conclusion : la mise en œuvre de mesures susceptibles de renforcer la confiance lors d’une reprise du trafic aérien constituera un véritable défi aussi bien pour les aéroports que pour les compagnies, car les passagers de demain seront beaucoup moins crédules !

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L’ANAC récompense ses médaillés de bronze L’édition 2020 de la fête du travail, a été célébrée cette année sans ses traditionnelles activités retraçant la lutte des droits des travailleurs et les hommages qui leur sont rendus. La crise sanitaire causée par la pandémie de la Covid-19 interdisant toute manifestation collective pour protéger la population contre la propagation du coronavirus. C’est dans ce contexte inédit, où le port du masque est obligatoire, qu’Arthur NKOUMOU DELAUNAY, le Directeur général a rendu un vibrant hommage à 8 employés de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile, qui comme lui, fêtent leurs 10 années d’ancienneté et d’expérience. Ils ont à juste titre été récompensés pour le travail accompli, les efforts fournis,

dans des périodes qui n’étaient pas toujours favorables. Ils ont également reçu des lettres d’encouragements.

professionnelle chargé du dialogue social a été reportée quant à elle à une date ultérieure.

Dans le domaine professionnel, 10 ans d’ancienneté correspondent à un temps de maturité où le travailleur doit s’auto-évaluer, pour une meilleure projection sur les prochaines années. « C’est en effet l’occasion de faire un bilan et savoir où on veut aller. Avoir de l’ambition, travailler pour arriver à ses fins. Et je vous encourage à vous développer pour que vous puissiez donner le meilleur de vous-mêmes », a renchéri le Directeur général.

Les récipiendaires de la médaille de bronze sont : • BEKALE née OBIANG Bioliss • EDOU ONDO née DEVEDY IBIKA Mauricette Marlyne • ELINGOU Aurélie Flore • IGNANGA MBOKOSS Stéphanie • MALI OVOUNGOU Victor • NKOUMOU DELAUNAY Arthur • NGUEMA Samuel Steeve Parfait • RENAMY MORGHEN née KOUEREY NGOZOLO Huguette

La cérémonie de remise des médailles de bronze pour leur mérite par le Ministère de l’emploi, de la fonction publique, du travail et de la formation

Nomination du Chef de service Facilitation Par Décision n°024/2020/ANAC/ DG/DF du Directeur général de l’ANAC, M. Arthur Nkoumou Delaunay en date du 15 avril 2020, prise en application des dispositions de l’article 18 des Statuts de l’ANAC, Monsieur Jean Benoît NZE NGUEMA,

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cadre Facilitation à la Direction de la Sûreté et de la Facilitation, est nommé Chef de service Facilitation. La présente décision a pris effet à compter du 1er mai 2020.

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ANAC :


NATIONALE AIRWAYS GABON :

Un nouvel exploitant aérien dans le ciel gabonais Bonne nouvelle pour les usagers du secteur du transport aérien. La Nationale Airways Gabon (NAG) fait son entrée. La nouvelle compagnie aérienne vient d’obtenir la Licence d’exploitation et le Certificat de Transporteur Aérien (CTA), sésame lui permettant de mener des activités commerciales dans le ciel gabonais.

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Le 18 mai dernier, Arthur Nkoumou Delaunay, le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), a remis officiellement les deux documents au Directeur général adjoint, Charlie Chemaissani, en présence des collaborateurs des deux parties. Le Certificat de Transporteur Aérien est établi à l’issue d’un processus de certification qui comporte cinq phases : • La pré-candidature ; • La présentation officielle de la demande ; • L’évaluation des documents ; • La démonstration et l’inspection ; • Et enfin la délivrance du Certificat, dont la validité est de deux ans.

C’est un nouvel opérateur supplémentaire qui vient s’ajouter dans un marché local, où les compagnies aériennes Afrijet et Solenta Aviation Gabon effectuaient depuis près de deux ans des vols domestiques. Arthur Nkoumou Delaunay a été très clair avec les responsables de NAG : « Professionnalisme et respect de la législation gabonaise en vigueur » ont été les maîtres-mots de ses instructions. Il les a invités à immatriculer au plus vite leurs avions au registre gabonais dans les délais impartis. Au micro de MAGANAC, M. Chemaissani, DGA de la compagnie, nous en dit plus : A quand le démarrage ? Tout d’abord je tiens à vous remercier, aux noms du Président du Conseil d’Administration, Mme Rosette MOUKETOU, et de l’Administrateur Dirigeant Responsable M. MBOUMBOU Bertin Patrick que j’ai l’honneur de représenter, pour l’occasion qui nous est offerte d’annoncer à tous le retour de la

Nationale Airways Gabon. Le démarrage se fera le plus rapidement possible, en respectant les recommandations de l’autorité de régulation qu’est l’ANAC. Nous avons déjà anticipé la reprise, en faisant plusieurs simulations, avec nos différentes équipes et partenaires aéroportuaires. Nous sommes fin prêts.

La pandémie de COVID-19 a des répercussions désastreuses dans le secteur aérien. Beaucoup de compagnies aériennes ont perdu leur chiffre d’affaires, tandis que d’autres risquent de faire faillite. C’est dans ce contexte que vous démarrez vos activités. Ne craignez-vous pas de ne pas pouvoir tenir ? Nous nous appuyons sur un marché que nous connaissons, nous avons une idée de ce que le marché Gabonais génère en termes de chiffre d’affaire annuel, du nombre de passagers transportés sur les lignes domestiques, sous régionales, continentales, et inter continentales. Maintenant, il est vrai que la pandémie du covid-19 nous plonge dans une incertitude, parce qu’il nous est difficile aujourd’hui d’évaluer comment se passera la reprise.

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Nous nous attendons donc à une fréquentation mitigée de la part des passagers dans les premières semaines. A cela, il faudra certainement prendre en compte des mesures sanitaires. Le marché du transport aérien Gabonais a été très impacté par cette pandémie, au même titre que d’autres pays. Cependant, il nous faudra le relever ce défi qui se présente à nous, il en va également de l’économie de notre nation. Nous comptons aussi sur la reprise des vols internationaux qui pourraient nous ramener des passagers en connexion sur les lignes domestiques et sous- régionales. En résumé, malgré la pandémie, nous nous appuierons sur un marché traditionnel, connu, cela dès que le gouvernement lèvera l’interdiction des vols. Le Gabon a justement pris des mesures de restriction, notamment l’arrêté n°022/2020 portant suspension des vols nationaux et internationaux sur son territoire. Comment comptez-vous payer vos charges, alors que toute activité commerciale est suspendue ?

Avez-vous prévu une organisation particulière pour lutter contre la propagation du virus et garantir un niveau de sécurité sanitaire lors de vos futurs vols ? Effectivement, nous prévoyons à bord de nos aéronefs des mesures basiques pour un « confort sanitaire » des passagers, à travers le port des masques, la mise à disposition de gels hydroalcooliques et le respect des gestes barrières. A ces mesures s’ajoutera le nettoyage avec des produits appropriés de la cabine passagers à chaque escale par les agents de bord et le service d’entretien. L’impact sera certainement un temps d’escale plus long entre chaque vol, ce que nous ne manquerons pas de communiquer aux passagers en adaptant nos horaires de départ et d’arrivée. A cela, s’ajouteront les mesures prises par l’Aéroport International de Libreville en la matière.

cas d’un passager malade, ou qui serait pris d’un quelconque malaise. Il est nécessaire qu’un agent de bord lui administre des soins de premiers secours, qu’on ne peut lui refuser même s’il présentait des symptômes de covid-19. D’où, la nécessité de mettre des mesures de contrôle efficaces à l’entrée des aéroports gabonais, pour ramener au chiffre zéro, le nombre de personnes infectées par la Covid-19 prenant nos vols, diminuant ainsi le risque de contamination des occupants a bord de l’aéronef. Quels sont vos types d’avions, vos dessertes, vos effectifs ? Actuellement nous opérons avec 2 Embraer EMB 120, de 30 places chacun. Nous envisageons très vite de faire l’acquisition de nouveaux types d’appareils pour mieux nous adapter aux différents marchés que nous nous fixons d’atteindre. Dans un premier temps, nos destinations en vols commerciaux seront Port-Gentil, Franceville et Oyem, au départ de Libreville. S’agissant des affrètements, nous sommes prêts à répondre à toutes les demandes de la clientèle. Concernant l’effectif de la compagnie, il se chiffre à 120 employés. (rsm)

Comme vous le savez sûrement, il peut arriver qu’en plein vol, il y ait une intervention physique dans le

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La mesure n°022/2020 interdit les vols passagers à l’exception des vols d’évacuation sanitaires, de fret et affrètement. C’est sur cette base que nous comptons payer

nos charges. A l’instar de toutes les compagnies en difficultés dans le monde, la Nationale Airways Gabon espère recevoir le soutien du gouvernement tel que recommandé par l’association du transport aérien international (IATA).

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FLUX DE PASSAGERS ENTRE LA FRANCE ET L’AFRIQUE EN 2019 :

Le Gabon à la 2ème place en Afrique centrale

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L

a Direction générale de l’aviation civile (DGAC) de France a rendu public fin mai le bulletin statistique du trafic aérien commercial pour l’année 2019. Ainsi l’année dernière, 20,54 millions de passagers ont été comptabilisés sur les vols entre la France et les dessertes africaines, soit une hausse de 5,15% en glissement annuel.

avec 6,89 millions de passagers, suivies de celles vers l’Algérie (4,35 millions), la Tunisie (3,45 millions) et l’Egypte (639 096).

les plus significatifs ont été répertoriés sur les vols vers l’Ile Maurice (526.087 passagers), l’Afrique du Sud (335.833) et Madagascar (233.635).

Vers l’Afrique de l’Ouest, c’est le Sénégal qui a capté le plus grand flux de passagers avec la France, soit 461.065 voyageurs en 2019. Il est suivi par la Côte d’Ivoire (423.063) et le Mali (215.150).

La DGCA fait par ailleurs remarquer une hausse, respectivement de 9,5% et 0,8%, du nombre de passagers des aéroports français d’Outre-Mer vers Madagascar (220.120 passagers) et l’Ile Maurice (633.979).

Sur ce total, 8,69 millions soit 42% ont été transportés par des compagnies françaises. Le reste par des compagnies aériennes étrangères dont des transporteurs africains notamment Air Algérie (2,86 millions), Royal Air Maroc (1,72 millions), Tunisair (1,39 millions), Air Mauritius (577 966) et Air Arabia Maroc (512 895). Sur la même période, le trafic fret entre la France et l’Afrique a bondi de 4,96% pour s’établir à 0,2 millions de tonnes.

Avec ses 230.032 voyageurs aériens, c’est le Cameroun qui a enregistré le plus important flux de passagers en Afrique centrale, suivi du Gabon (130.974 passagers) et du Congo (117 849).

Cependant, le flux de voyageurs entre la France et le Nigeria, première puissance économique d’Afrique, a été modeste et connu une contraction. En 2019, seulement 18.761 passagers ont été enregistrés sur ce couloir, soit une baisse de 13,3 % en glissement annuel.

C’est vers le Maroc que les liaisons ont été les plus importantes en 2019

Entre la France métropolitaine et l’Afrique Australe, les flux de passagers

En Afrique de l’Est, le Kenya avec ses 263.442 passagers et l’Ethiopie avec 212.227 passagers constituent les plus importants marchés pour les vols commerciaux avec la France.

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ASECNA :

Baisse de 70% du trafic aérien et nouveau PCA

En situation régulière, le fournisseur de services aériens gère 1000 à 1800 vols par jour. Mais depuis la fin janvier, la tendance a drastiquement chuté du fait des mesures de restrictions aux frontières imposées par les États. « A l’heure actuelle, dans les 17 pays africains où nous assurons les services, seul le Bénin n’a pas fermé ses aéroports aux vols réguliers », explique-t-il.

« Le Covid-19 affecte durement l’ASECNA car l’agence n’a pas de ressources autres que les redevances aéronautiques », reconnaît Mohamed Moussa, rappelant que l’institution communautaire qui emploie près de 6000 employés ne bénéficie plus des financements des États membres depuis 1997. « Je suis confiant. Nous sommes en capacité de rendre nos services et de sécuriser notre personnel », rassure le patron de l’agence, qui rappelle le soutien de plusieurs partenaires multilatéraux. Dans ce nouveau contexte marqué par la chute du trafic aérien, l’ASECNA a mis sur pied un mécanisme de gestion de ses effectifs pour assurer le suivi des différents postes de travail d’autant plus qu’elle continue « d’assurer la sécurité de la navigation aérienne au bénéfice des vols d’évacuations, des vols sanitaires, des cargos et des vols spéciaux ».

Mohamed Moussa

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En réponse aux plaidoyers de l’Association internationale du transport aérien (IATA), l’institution a accordé un différé de paiement des factures pour les compagnies aériennes

régulières qui survolent son espace aérien. « Nous sommes en train de travailler de sorte que cette pandémie fasse le minimum de dégâts possibles dans notre secteur, rassure le DG. Jean Lamy nouveau PCA Le 20 avril, à Bissau, l’Agence a désigné le nouveau président de son conseil d’administration. Chef de la délégation européenne auprès du Burkina Faso et de l’Uemoa de 2015 à 2019, l’ancien ambassadeur de France Jean Lamy a pris le 1er mai, et pour trois ans, la présidence du conseil d’administration de l’Agence. Cette décision a été avalisée le 20 avril à Bissau lors d’un comité des ministres des Transports, consultés à distance. Il succédera à Jean-François Desmazières, luimême également ancien ambassadeur de France, qui était en poste depuis 2017. Conseiller au sein de la mission permanente française au siège de l’ONU, à New York, depuis octobre 2019, Jean Lamy a été, entre 2010 et 2013, ambassadeur à Bujumbura, puis coordinateur pour la relance des actions de coopération à Bangui. (ia)

Photos: ia, linkedin

La pandémie de Covid-19 actuelle affecte le secteur de l’aviation africaine en raison des suspensions et annulations massives de vols. Dans une interview accordée à Ouest TV le 20 mars, le directeur de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa, estime la baisse du trafic aérien enregistrée par l’Agence à 70%.


« L’APRÈS-CRISE » :

Initiatives, suggestions, solutions pour l’aviation africaine En complément de notre article principal à la une sur le Projet de Plan de Relance élaboré par la CAFAC pour l’Union africaine, nous vous présentons plusieurs initiatives et suggestions relatives à la relance de l’aviation africaine.

Selon M Berthé pour que les économies africaines se redressent, une industrie aéronautique dynamique s’avère cruciale au regard du rôle important que joue le secteur en matière de développement économique et social.

L’AFRAA élabore un plan de relance pour l’industrie du transport aérien en Afrique

Un certain nombre d’experts en la matière ont fait des présentations sur la manière dont les compagnies aériennes africaines peuvent créer et mettre en œuvre leurs plans de relance dans des domaines tels que le repositionnement de la flotte et du réseau, les questions de financement et de trésorerie, les tendances en matière de carburant et les mesures d’efficacité énergétique, entre autres.

En soutien à ses membres dans ces circonstances exceptionnelles de la pandémie COVID-19, l’AFRAA a organisé un webinaire dans le cadre des actions urgentes, immédiates et cohérentes visant la survie de l’industrie.

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Le webinaire, qui avait pour thème « Naviguer en pleine pandémie COVID-19 et se préparer à la reprise d’après-crise », a permis à l’AFRAA de documenter les précieuses contributions des compagnies aériennes qui font partie du plan de reprise de l’AFRAA pour la relance de l’industrie aérienne. D’après le communiqué reçu, le Secrétaire général de l’AFRAA, M. Abderahmane Berthé, a déclaré : « Le monde subit les effets néfastes de la pandémie du Coronavirus (COVID-19) et l’industrie aéronautique se trouve être l’un des secteurs les plus touchés. L’Association des compagnies aériennes africaines est solidaire avec le reste du monde dans ses efforts de collaboration visant à soutenir l’industrie du transport aérien en ces temps difficiles. »

Depuis le début de la crise, l’AFRAA a pris diverses initiatives à ce jour et travaille en étroite collaboration avec les principaux partenaires et institutions du transport aérien afin de trouver des solutions pratiques pour assurer la résilience du secteur à la pandémie et pour entreprendre les efforts de rétablissement après la crise. En collaboration avec la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), l’AFRAA a également mené une enquête pour quantifier l’impact du COVID-19 sur les compagnies aériennes africaines. Les résultats feront partie des contributions aux efforts de lobbying de l’AFRAA visant à obtenir un soutien financier de la part des gouvernements aux compagnies aériennes africaines.

Les compagnies aériennes et les parties prenantes au webinaire ont souligné la nécessité de mener des efforts coordonnés et d’avoir une approche collaborative pour assurer la durabilité du secteur du transport aérien dont les opérations ont été gravement touchées par la pandémie. Le webinaire s’est achevé avec l’élaboration d’un plan plan de relance qui a défini un cadre d’actions devant être menées par l’AFRAA en collaboration avec les différentes parties prenantes. Pour rappel, l’Association des compagnies aériennes africaines, également connue sous l’acronyme AFRAA, est une association professionnelle de compagnies aériennes des États membres de l’Union africaine (UA). Fondée à Accra (Ghana) en avril 1968 et ayant son siège à Nairobi (Kenya), l’AFRAA a pour mission de promouvoir et servir les compagnies aériennes africaines ainsi que de défendre les intérêts du secteur de l’aviation en Afrique. Les 45 compagnies aériennes membres de l’AFRAA proviennent de l’ensemble du continent et englobent tous les principaux opérateurs intercontinentaux africains. Les membres de l’Association représentent plus de 85% du trafic international total transporté par les compagnies aériennes africaines.

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AÉRIEN ET TOURISME :

Un appel urgent à la communauté internationale pour soutenir le secteur des voyages et du tourisme en Afrique, frappé de plein fouet par la pandémie de Covid-19, a été lancé par cinq organismes internationaux, l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), l’Association des compagnies aériennes d’Afrique australe (AASA), l’IATA, l’OMT et le WTTC. Selon une étude effectuée en 2019 par l’agence panafricaine de voyage en ligne Jumia Travel, la situation du tourisme africain allait de mieux en mieux. Malgré son faible niveau en comparaison avec d’autres régions, le constat d’une augmentation sensible des visiteurs était encourageant : le chiffre, en hausse de 7 % par rapport à 2017, faisait de l’Afrique la deuxième région du monde où la croissance du secteur est la plus forte, après l’Asie-Pacifique.

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L’appel lancé le 6 mai 2020 s’adresse aux institutions financières internationales, aux partenaires de développement des pays et aux donateurs internationaux afin qu’ils soutiennent le secteur des voyages et du tourisme en Afrique, qui emploie quelque 24,6 millions de personnes sur le continent africain. Sans financement d’urgence, la crise de la COVID-19 va provoquer un effondrement de cette industrie en Afrique, entraînant la perte de millions d’emplois. L’industrie apporte 169 milliards $ à l’économie africaine, ce qui représente 7,1 % du PIB du continent selon leur communiqué commun. Les organisations précitées « unissent leurs voix » pour demander l’aide de la communauté internationale par les moyens suivants : - Aide financière de 10 milliards $ pour soutenir l’industrie des voyages et du tourisme et protéger

les moyens de subsistance de ceux qui en dépendent directement et indirectement. - Accès à autant de subventions et d’aide au financement que possible, pour injecter des liquidités et assurer un soutien ciblé aux pays gravement touchés. - Mesures financières susceptibles de réduire les perturbations en matière de crédit et de liquidités au sein des entreprises. Cela com prend le report d’obligations finan cières existantes ou de rembourse ments de prêts. - Mesures faisant en sorte que tous les fonds soient dirigés immédia tement vers les entreprises qui en ont besoin d’urgence, en allégeant autant que possible le processus de demande et en éliminant les obstacles normalement rencon trés dans le processus normal de prêt, comme la solvabilité.

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Appel pour soutenir la colonne vertébrale de plusieurs économies africaines


Touristes du monde entier à la découverte de Nyonié/Gabon

Photos: Ingrid Aouane · stock.adobe.com: Bernard BAILLY

Certains gouvernements d’Afrique « tentent de fournir un soutien ciblé et temporaire aux secteurs très durement touchés comme le voyage et le tourisme », rappelle le texte. Toutefois, plusieurs pays n’ont « pas les ressources nécessaires » pour aider l’industrie à traverser la crise et soutenir ces moyens de subsistance. La situation est devenue « critique » : les compagnies aériennes, les hôtels, les gîtes, les chalets, les restaurants, les lieux de réunions et les entreprises connexes accumulent les pertes. Typiquement, le secteur des voyages et du tourisme est formé de 80% de petites et moyennes entreprises (PME). Pour maintenir les liquidités, plusieurs compagnies aériennes ont déjà commencé à placer leur personnel en congé sans solde. Selon Abdérahmane Berthé, secrétaire général de l’AFRAA, « le transport aérien est essentiel au développement économique et à l’intégration du continent africain. En ce sens, le soutien de l’industrie aérienne va faciliter une reprise économique plus rapide. La fin des activités des compagnies aériennes africaines engendrerait une série de conséquences financières sérieuses, et remplacer le service aérien fourni par ces compagnies serait difficile et coûteux. Des mesures urgentes, immédiates et cohérentes sont nécessaires pour la survie et la reprise de l’industrie ». Le directeur général de l’AASA, Chris Zweigenthal, ajoute : « L’impact de la COVID-19 en Afrique demeure brutal. Les voyages

aériens et le tourisme sont pratiquement arrêtés. Plus que jamais, les pays du monde doivent unir leurs efforts pour aider ces communautés parmi les plus vulnérables. La survie de notre industrie et des secteurs alliés a une portée considérable pour l’ensemble du système de transport aérien de l’Afrique ». L’impact de l’épidémie de Covid-19 « se fait sentir dans l’ensemble de la chaîne de valeur des voyages et du tourisme. Le secteur est particulièrement exposé, puisqu’il constitue le moyen de subsistance de millions de personnes dans le monde, en particulier dans les communautés vulnérables soutenues par cette industrie. Le soutien financier international est essentiel pour que l’industrie des voyages et du tourisme puisse diriger la reprise économique et sociale dans ces communautés », a déclaré Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l’OMT. Le PDG de l’IATA Alexandre de Juniac ajoute : « Les compagnies aériennes sont au cœur de la chaîne de valeur de l’industrie des voyages et du tourisme, qui crée des emplois de qualité pour 24,6 millions de personnes en Afrique. Leurs moyens de substance sont en jeu. L’endiguement de la pandémie est au sommet des priorités. Mais sans bouée de sauvetage pour maintenir en vie le secteur des voyages et du tourisme, la dévastation économique de la COVID-19 pourrait faire reculer le développement de l’Afrique de dix ans ou plus. L’aide financière dès aujourd’hui est un investissement

essentiel pour l’avenir de millions d’Africains après la pandémie ». Pour Gloria Guevara, présidente et directrice générale du WTTC, le secteur des voyages et du tourisme « lutte pour sa survie, alors que la crise de la COVID-19 a fait perdre plus de 100 millions d’emplois dans le monde, dont près de huit millions en Afrique seulement. Cette industrie est la colonne vertébrale de plusieurs économies d’Afrique, et son effondrement affecterait les moyens de substance de centaines de millions de personnes et créerait une énorme pression financière dans les années à venir. Maintenant, plus que jamais, il est essentiel que les gouvernements collaborent à une approche coordonnée à l’échelle mondiale en vue d’une rapide reprise et d’un soutien permanent à l’industrie des voyages et du tourisme ». A bon entendeur ! Car ce soutien aura un double effet : il aidera non seulement le tourisme africain à survivre, mais également à garantir que les touristes du monde entier amoureux de l’Afrique n’aient à se passer de visiter leur continent préféré dans l’avenir ! (ia)

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Joseph Kofi Adda

Equipe d’Africa World Airlines

GHANA :

Plan Marshall pour l’Afrique

Au cours de cette rencontre, le ministre Adda a proposé l’élaboration d’un plan Marshall pour l’industrie aéronautique. Pour lui, ce plan se reposera sur le soutien continu aux efforts de développement des États membres, en particulier de l’Afrique. « Tous les différents acteurs de l’industrie, allant des autorités de l’aviation civile, les sociétés de gestion des aéroports, les compagnies aériennes, aux prestataires de services auxiliaires comme les transitaires, et les entreprises de développement des infrastructures doivent être soutenus » a-t-il déclaré. Il a estimé qu’un programme aussi

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complet contribuerait à redynamiser le secteur pour propulser le développement économique dans le monde des affaires, le tourisme et même les ménages après la pandémie de Covid-19. Par ailleurs, il rete très optimiste : malgré l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le secteur aérien, les autorités ghanéennes ont décidé de continuer les démarches devant conduire à la création d’une compagnie nationale. Lors d’une interview accordée à la chaîne africaine Business24, le ministre Adda a déclaré : « En ce qui concerne le transporteur national, j’ai l’intention de poursuivre l’initiative et d’engager les investisseurs, avec un peu de chance, à conclure un accord d’ici la fin de l’année afin que nous puissions décoller, sinon d’ici là, peut-être au cours de l’année à venir » a-t-il affirmé. « Les défis posés par la pandémie nous donnent l’occasion de montrer la voie dans la sous-région et de soutenir la vision définie par le président et, plus important encore, de faire profiter au pays des nombreux avantages que l’aviation apporte. » En décembre 2018, le gouvernement a jeté son dévolu sur Ethiopian Airlines dans le cadre d’un partenariat

public privé (PPP) pour le démarrage de la nouvelle compagnie nationale. En marge du Dubaï Air Show de novembre 2019, Joseph Kofi Adda et les représentants de Boeing ont signé un protocole d’entente pour l’acquisition de trois Boeing 787-9, au prix catalogue de 875,5 millions de dollars. Parallèlement, une lettre d’intention a été signée avec le constructeur De Havilland Canada pour l’achat de six appareils Dash 8-400. Le Ghana ne possède plus de transporteur national, depuis la faillite de Ghana Airways (créée en 1958) qui a cessé ses opérations en 2004. Ghana International Airlines, qui a suivi en 2005 pour porter le pavillon, avec l’aide de partenaires privés, ne résistera pas plus de cinq ans. Aujourd’hui, les vols intérieurs sont opérés par des opérateurs privés dont les principaux sont Africa World Ailines (AWA) et Passion Air.

Photos: Ministère de l‘Aviation, AWA · stock.adobe.com:

Le ministre ghanéen de l’aviation civile Joseph Kofi Adda propose la mise en place d’un plan Marshall pour la relance du secteur de l’aviation africaine. Il l’a fait savoir récemment au cours du sommet régional virtuel sur l’industrie du transport aérien en Afrique. Organisée par l’Association internationale du transport aérien (IATA), cette rencontre virtuelle a été suivie par 97 experts de 13 pays pour recueillir les contributions des parties prenantes sur la nécessité d’assurer un redémarrage en douceur.


CONSEIL DE L’OACI :

Un expert africain membre de l’Équipe spéciale sur la relance de l’aviation après la COVID-19 Enfin, sur le plan international, les Représentants des 36 États membres du Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ont créé une Équipe spéciale sur la relance de l’aviation après la COVID-19, afin de faire face aux incidences de l’épidémie pour l’ensemble du secteur et de répondre à la nécessité d’une large coordination entre les gouvernements et l’industrie en vue de rétablir la mobilité mondiale.

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La nouvelle Équipe spéciale du Conseil a pour tâche de recenser et de recommander des priorités et des politiques stratégiques pour les États et les exploitants du secteur de l’aviation. L’Équipe spéciale utilisera toutes les données dont disposent les gouvernements et l’industrie pour trouver des solutions aux défis immédiats que doit relever l’ensemble du secteur et les priorités à adopter pour redémarrer le réseau dans un monde après-COVID et, par la même occasion, le rendre plus résilient et plus réactif. « Comme nous le savons, la connectivité aérienne est cruciale pour le développement économique et durable de chaque région du monde. C’est pourquoi une reprise effective

du transport aérien international est essentielle pour soutenir la relance économique mondiale après la pandémie de COVID-19 », a noté le Président du Conseil de l’OACI, M. Salvatore Sciacchitano, lors de la première réunion de l’Équipe spéciale. « Il ne s’agit pas ici de rétablissement après une crise du transport aérien international. Le transport aérien international a fait face à plusieurs crises par le passé, et il a été capable de se remettre en selle grâce à des initiatives opportunes de l’OACI. Les progrès de décennies entières pourraient être complètement effacés si le transport aérien international ne reprend pas bientôt et de façon efficace. »

comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) y participent également, de même que les dirigeants de plusieurs administrations nationales et régionales de l’aviation. En tant que président du Comité du transport aérien du Conseil, M. Philippe Bertoux, Représentant de la France au Conseil de l’OACI, a été invité par M. Sciacchitano à présider l’Équipe spéciale. Aspect positif pour l’aviation africaine : un expert originaire du continent en fait partie, le Directeur du transport aérien de l’OACI, le Nigérien Boubacar Djibo, agira comme Secrétaire de l’Équipe spéciale.

« En cette période d’incertitude marquée par des circonstances exceptionnelles, l’OACI est appelée à se porter au secours du transport aérien international et à faciliter le rétablissement des opérations », a souligné M. Sciacchitano devant l’Équipe spéciale. La nouvelle Équipe spéciale du Conseil comprend des membres du Conseil et des représentants de haut niveau de l’industrie aéronautique, notamment les Directeurs généraux de toutes les principales associations de l’industrie du transport aérien. Des organisations des Nations Unies

Boubacar Djibo, Secrétaire de l’Équipe spéciale

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CABINES D’AVION :

Comment voyagera-t-on « après » ? Les compagnies membres de l’IATA ont mandaté l’association pour qu’elle tente d’harmoniser les nouvelles règles qui pourraient être mises en place pour tenter d’éviter la propagation d’épidémies comme celle du Covid-19 à l’avenir. Mais certaines ont déjà pris des mesures pour respecter les règles de distanciation sociale, comme laisser vacant le siège du milieu à bord. Le designer italien Aviointeriors propose des solutions d’aménagement de l’espace en cabine pour « l’après ». Le problème se pose particulièrement en classe économique, où la densité est importante. « Nous avons étudié de nouvelles solutions qui tiennent compte de la distance sociale entre les passagers assis sur le même type de siège en classe économique, où la densité est plus élevée, mais avec des caractéristiques qui restent applicables

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même dans les classes à faible densité comme la classe économique supérieure ou la classe affaires », indique la société italienne.

Aviointeriors précise que la paroi côté couloir peut être abaissée pour faciliter l’accès des personnes à motricité réduite.

La première s’appelle Janus. Avec ce produit, Aviointeriors propose d’installer le siège du milieu dos à l’avant, tandis que les fauteuils en hublot et couloir restent dans le sens du vol. Les trois passagers peuvent ainsi être séparés les uns des autres par un haut panneau à trois parois plus ou moins transparent et facile à désinfecter, celui assis en couloir étant ainsi également isolé des personnes se déplaçant durant le vol. Le siège du milieu a été conçu pour occuper le même espace que les autres et ne nécessite pas d’aménagement particulier au niveau du pitch, des sorties de secours ou des équipements intégrés au dossier du siège (tableau, pochette de littérature etc.).

Cependant, au vu de la situation actuelle et de l’impérieuse priorité des compagnies de préserver leurs liquidités le plus longtemps possible, Aviointeriors est conscient que ses clientes ne pourront peut-être pas investir tout de suite dans une nouvelle configuration cabine. La société propose donc une autre solution, un kit qui s’adapte sur les fauteuils déjà en service : Glassafe. Là encore, il s’agit d’installer une sorte de coque plus ou moins transparente et facile à désinfecter qui avance de chaque côté de la tête du passager (avec des ouvertures au niveau des épaules) pour créer un espace isolé des projections éventuelles des autres passagers.


Le panneau peut pivoter pour laisser les passagers s’installer. Plusieurs types de fixations du panneau au fauteuil sont disponibles pour s’adapter aux différents choix des compagnies et afin de faciliter l’installation et le retrait. « Nous pensons que nous pouvons offrir notre contribution au marché au travers de solutions déjà conçues et industrialisées, qui peuvent être fournies aux clients très rapidement, même avec des éléments de personnalisation si besoin », annonce la société.

Economy. Lufthansa avait pris une décision similaire dès le mois de mars et easyJet envisage d’agir de même à la reprise de ses vols. Cela ne devrait pas poser de problème aujourd’hui et dans les semaines à venir, étant donné les mesures généralisée de confinement et le niveau dérisoire de la demande, mais pourrait faire peser une lourde menace à l’avenir sur la capacité des compagnies à rentabiliser leurs vols avec un remplissage amputé de 30% dès le départ, sauf à « augmenter de 50% le prix des billets », juge Alexandre de Juniac, directeur général de l’IATA. « Si ce type de distanciation sociale est imposé à bord, c’en est fini du voyage pas cher pour un moment. »

la distance de deux mètres n’est pas respectée et qu’elle ne pourra de toute façon pas être mise en place avant l’embarquement, notamment dans les transports en commun amenant les passagers à l’aéroport. Lui se prononce davantage en faveur de protections individuelles, comme le port du masque, et les tests de température avant l’embarquement. (ja)

Ryanair a d’ailleurs exclu cette idée, Michael O’Leary la considérant « folle », trop coûteuse et « désespérément inutile », puisque même ainsi

Mais certaines compagnies n’ont pas attendu les solutions d’Aviointeriors pour introduire des mesures permettant de respecter les règles de distanciation sociale. Delta Air Lines, par exemple, qui réalise encore des vols domestiques aux Etats-Unis, a modifié le processus d’embarquement afin de faire monter les passagers assis à l’arrière de ses appareils en premier depuis le 10 avril et laisse désormais vacant le siège du milieu dans ses cabines économique et Premium

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MUTAA :

«Avec cet appui de 6,85 millions de dollars, le Fonds africain de développement, guichet de prêt à taux concessionnel du groupe BAD supporte 89,5% du coût global du projet, estimé à 7,65 millions de dollars, le reste (10,4%) étant cofinancé par la CAFAC», explique l’institution panafricaine.

Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé mi-mai 2020 un don de près de 7 millions de dollars à la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC) pour la mise en œuvre du marché unique du transport aérien africain (MUTAA).

Rappelons que le MUTAA a été créé en janvier 2018 comme premier projet phare de l’Agenda 2063 de l’Ua qui fixe l’objectif ambitieux de porter la croissance du commerce intra-africain de 10% en 2012 à environ 50% à l’horizon 2045. Il devrait améliorer l’accès des Africains au transport aérien, favorisant ainsi l’intégration régionale et stimulant le commerce et le tourisme entre les pays du continent.

LES 100 MEILLEURS AÉROPORTS EN 2020 SELON SKYTRAX :

4 aéroports africains distingués Le classement Skytrax des meilleurs aéroports du monde est de nouveau dominé par celui de Singapour, devant Tokyo-Haneda et Doha. Munich reste le meilleur en Europe. Quant aux aéroports africains, l’Afrique du Sud est championne : le meilleur est celui de Cape Town (place 23, – 1 par rapport à 2019), Durban (place 32, pour la première fois dans le Top 100) et Johannesburg (place 36, – 3). S’y ajoute Maurice à la place 92 qui a gagné 2 par rapport à 2019). L’enquête annuelle et la finalisation des classements ont toutes été achevées cette année en mars, précise Skytrax dans son communiqué, mais

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en raison de Covid-19 la cérémonie de remise des prix prévue pour le 1er avril à Paris a été annulée. Après avoir différé l’annonce des prix pendant près de six semaines, « nous avons estimé qu’il était maintenant temps d’essayer de donner de la joie à l’industrie aéroportuaire en ces temps difficiles », conclut Edward Plaisted.

ETHIOPIAN AIRLINES / 737MAX :

Boeing pourrait indemniser la compagnie d’ici fin juin Ethiopian Airlines espère trouver un accord de compensation avec Boeing d’ici fin juin. La compagnie déclare avoir perdu d’énormes revenus suite au crash mortel du 737 MAX qui a eu lieu en mars 2019 et l’échouement de ses quatre unités actuellement en flotte. « Nous avons invité Boeing à discuter d’une indemnisation. C’est une compensation pour le MAX cloué au sol ... il y a aussi une compensation pour le retard de livraison du MAX qui était censé venir et la perte de revenus », a déclaré Tewolde Gebremariam (photo) dans une interview accordée à Reuters. Boeing a déclaré dans un communiqué qu’ils ne commentent pas leurs accords avec des clients particuliers mais qu’ils continueront à travailler étroitement avec Ethiopian Airlines et d’autres compagnies « pour parvenir à un résultat juste et raisonnable.» Ethiopian Airlines, a décidé de ne pas poursuivre en justice Boeing pour le crash du 737 MAX. Dans un rapport préliminaire publié le 10 mars 2020, le Bureau d’enquêtes accidents (BEA) éthiopien a blâmé le constructeur américain Boeing, soulignant une défaillance de conception de l’avion et une formation des pilotes « jugée inadéquate » sur les avions Max. Cet incident impliquant l’avion Ethiopian Airlines s’est produit moins de six mois après qu’un avion du même modèle a été impliqué dans un accident mortel similaire en Indonésie. Le crash de Lion Air, le 29 octobre 2018, avait fait 189 morts. Pour Tewolde Gebremariam, le règlement avec Boeing pourrait se faire sous forme d’argent ou de fourniture de pièces d’avion. Aucune précision n’a toutefois été donnée sur le montant de l’indemnisation souhaitée par la compagnie.

Photos: OACI, Ron2K(flickr

Don de 7 millions de dollars de la BAD à la CAFAC


AIR BURKINA :

QATAR AIRWAYS :

Chômage technique du personnel pour une période de 3 mois

80 destinations visées en juin – dont 6 en Afrique

Vu l’impact du Coronavirus sur la situation financière de la compagnie, le personnel d’Air Burkina a été mis en chômage technique partiel depuis le 15 mai pour une période de trois mois. Ainsi, le transporteur national du Burkina Faso, qui est à l’arrêt depuis le 29 mars, ne reverra sans doute pas les airs avant août 2020. En crise de liquidités, Air Burkina « versera à chaque employé une indemnisation correspondant à 70% de son salaire brut », précise son DG Blaise Sanou. « Pendant la période de chômage technique, le personnel est tenu de rester à la disposition d’Air Burkina », précise Blaise Sanou, rappelant que « la présente décision annule toute disposition antérieure contraire, notamment la mise en congé de certains salariés ». Dans une précédente circulaire en date du 17 avril, le patron d’Air Burkina

se montrait déjà pessimiste quant à la reprise des opérations. « Aucun vol commercial n’est prévu entre avril et juin. De plus, les ouvertures de lignes sur Libreville et Abuja prévues pendant cette période sont reportées à des dates ultérieures », déclarait-il. Ces trois mois supplémentaires de suspension d’activités permettront vraisemblablement à Air Burkina d’accélérer les négociations en cours avec l’investisseur américain, African Global Development, pour sa reprise partielle. Dans une interview accordée à Jeune Afrique le 30 avril, Blaise Sanou révélait que si les négociations « déjà très avancées » aboutissent, la dette estimée à 23 millions de dollars serait apurée. Le repreneur américain s’engage également à renforcer la flotte d’Air Burkina avec l’apport de nouveaux avions, dont un Airbus 220, dans un délai de 60 à 90 jours.

La compagnie aérienne Qatar Airways annonce une reprise progressive de ses vols réguliers, avec pour objectif de desservir 80 villes d’ici la fin juin. Le tout sous réserve de levée des restrictions de voyage et de réouverture des frontières. Selon son communiqué, Qatar Airways se poserait alors, « sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires », dans 23 aéroports en Europe, six en Afrique dont Tunis, 14 au Moyen-Orient, 33 en Asie-Pacifique et quatre en Amérique. Liste des destinations africaines desservies par Qatar Airways d’ici la fin du mois de juin (d’autres destinations « devraient être ajoutées » d’ici là ») : Addis-Abeba (ADD), Le Cap (CPT), Johannesburg (JNB), Lagos (LOS), Nairobi (NBO) et Tunis (TUN).

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SAS SCANDINAVIAN : MALAYSIA AIRLINES : UNE HÔTESSE LICENCIÉE …

pour un surpoids de quelques 430 grammes Malaysia Airlines ne plaisante pas avec l’indice de masse corporelle de son personnel navigant. Elle a licencié, en septembre 2017, une hôtesse de l’air pour un surpoids dérisoire de 430 grammes.

L’hôtesse a porté plainte contre Malaysia Airlines pour « licenciement abusif », mais elle a perdu son procès le 14 février dernier devant le Tribunal du travail malaisien : le juge a statué en faveur de Malaysia Airlines, estimant qu’elle avait tout à fait le droit d’édicter ses propres règles concernant le poids des membres d’équipage.

Mis au chômage partiel en raison de la pandémie de coronavirus, un groupe d’hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne SAS Scandinavian Airlines a suivi une formation pour renforcer les équipes des hôpitaux de Stockholm.

« Avec cette politique mise en place, la compagnie aérienne verra un équipage de cabine en meilleure santé qui projettera une image digne de celle du meilleur personnel de cabine du monde ainsi que pour assurer la sécurité des passagers en cas de besoin », a déclaré Malaysia Airlines, ajoutant que l’hôtesse de l’air n’avait pas été licenciée du jour au lendemain : elle avait eu 18 mois pour perdre ses 430 grammes en trop et avait reçu l’aide d’un médecin du travail. (aj)

A 16 ans, il livre du matériel médical par avion aux hôpitaux dans le besoin TJ Kim, un jeune pilote américain de 16 ans, met à profit ses compétences pour livrer du matériel médical aux hôpitaux éloignés des grandes villes, oubliés par les médias mais guère épargnés par l’épidémie de coronavirus, nous apprenait Associated Press le 7 avril. Cet adolescent américain profite ainsi de ses cours de pilotage pour transporter diverses fournitures, notamment des gants, des masques et des blouses, dans de petits hôpitaux éloignés des grandes villes. Il a effectué sa première livraison le 27 mars dans un hôptal de 25 lits à Luray, dans

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Après une formation gratuite de trois jours aux tâches hospitalières de base comme la stérilisation ou la fourniture d’informations aux patients et à leurs proches, fournie par le Sophiahemmet University Hospital dans la capitale suédoise, les PNC de la compagnie scandinave ont intégré des hôpitaux débordés. La réponse à cette initiative a été « écrasante » selon la présidente de l’hôpital universitaire Johanna Adami : « Nous avons maintenant une longue, longue liste de fournisseurs de soins de santé qui ne font que les attendre ». La dirigeante a souligné que les PNC étaient particulièrement aptes à aider dans le secteur des soins de santé : « Ils ont reçu une éducation de base en santé grâce à leur travail. Ils sont également très expérimentés pour être flexibles et penser à la sécurité et aussi pour gérer des situations compliquées », a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à Reuters. (aj) témoigne Kim. « Tous les hôpitaux ont du mal à s’approvisionner, mais ce sont les hôpitaux ruraux qui se sentent les plus oubliés », poursuit-il.

l’État de Virginie où il a été applaudi pour ses efforts. « Ils m’ont fait comprendre qu’ils se sentaient vraiment oubliés. Tout le monde veut envoyer des dons aux hôpitaux des grandes villes »,

Lors de son dernier vol, Kim a transporté 3 000 gants, 1.000 couvrestête, 500 protections pour chaussures, 50 masques, 20 paires de lunettes de protection et 10 bouteilles de gel hydroalcoolique vers un hôpital de Woodstock, dans l’État de New York. L’adolescent espère plus tard entrer à l’académie navale et devenir pilote à part entière.

Photos: screenshot CBS News, SAS

Ina Meliesa Hassim, 25 ans, pesait alors 60,30 kilos (pour 157,5 cm) au lieu des 59,87 kilos exigés (soit 430 grammes de trop) dans le règlement interne de la compagnie aérienne malaisienne. Un règlement basé sur l’IMC, l’indice de masse corporelle adopté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) .

Des PNC en renfort dans les hôpitaux


BRUSSELS AIRLINES :

Comment s’envoler gratuitement pour New York …

10 FOIS PLUS SOLIDE QUE L’ACIER :

Un avion fabriqué et propulsé par du chanvre

stock.adobe.com: fotokitas

Hempearth, l’entreprise canadienne spécialisée dans le cannabis, a conçu le premier avion au monde fabriqué et propulsé par du chanvre, le membre non psychoactif de la famille du cannabis, dix fois plus résistant que l’acier. Il est intéressant de noter que les sièges, les ailes, les parois de l’avion et même les coussins sont en chanvre. L’avion, d’une envergure de 11 mètres, peut accueillir un pilote et quatre passagers. De plus, il fonctionne entièrement avec de l’huile de chanvre ! Le chanvre est plus léger que les matériaux aérospatiaux traditionnels (tels que l’aluminium et la fibre de verre) et nécessite donc beaucoup moins de carburant pour atteindre une altitude élevée. Plus important encore, le chanvre est non toxique, durable, nécessite beaucoup moins d’eau et de terre pour pousser que le coton et, comparé à l’acier ou à la fibre de carbone, n’a presque aucun impact sur l’environnement.

Derek Kesek, le PDG de Hempearth, déclare : « Ce projet d’avion est notre première expérience avec le chanvre industriel, et nous prévoyons d’explorer de nombreuses autres utilisations. Une fois que nous aurons établi les tests et les informations structurels de ce projet, nous l’appliquerons à d’autres types de construction. C’est le genre d’avenir que nous voulons tous ici sur Terre. Le ciel n’est peutêtre pas la limite. » Hempearth développe également des composites à base de chanvre à Montréal, qui pourraient remplacer toute la fibre de verre dans l’aviation et d’autres industries – comme la construction. La société a récemment refusé l’offre de Dupont car « elle ne signe pas et ne travaillera jamais avec des sociétés fascistes associées à l’armée, aux Rockefeller, aux Rothschild ou au complexe militaro-industriel ». (buzzpanda.fr)

Un hacker a réussi à pirater la compagnie aérienne Brussels Airlines afin de s’envoler gratuitement à destination de New York. Cet homme de 25 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de Malines pour sabotage informatique. Le prévenu a piraté un système de billetterie en ligne de Brussels Airlines afin de se rendre gratuitement à New York avec deux amis. La compagnie aérienne s’est portée partie civile et réclame environ 20.000 euros de dédommagements. L’homme n’en était pas à son coup d’essai, il avait déjà piraté des systèmes informatiques de Lufthansa, Thalys, Mobistar et Proximus. En 2017, les tribunaux de Malines et de Bruxelles lui avaient accordé une suspension probatoire. Les faits reprochés dans le dossier Brussels Airlines remontent à l’automne 2016. « L’homme a acheté plusieurs billets via une application spéciale uniquement destinée aux employés, les a annulés afin de récupérer son argent, mais a ensuite manipulé l’URL du ticket pour pouvoir l’utiliser, a expliqué le procureur Karel Berteloot. Par ailleurs, il a réussi à réserver trois billets en classe affaires pour un vol à destination de New York, soit près de 6.000 euros par billet. L’homme ferait mieux d’utiliser ses talents de manière légale, je demande une absorption de la peine dans les condamnations antérieures, avec conditions de probation », rapporte L’Echo.

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AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE BP 2212 Libreville, Gabon Tél.: +241 (0) 11 44 46 54 / 44 46 58

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Site: www.anacgabon.org Email: contact@anac-gabon.com


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