"Acheter du neuf c'est pas très économique ni écologique mine de rien. Il y a pas besoin de créer des nouvelles choses si on veut faire des esthétiques nouvelles on peut totalement se resservir de ce qui a déjà exister. Ça serait le mot d'ordre de ma création."
Lauren Raconte nous qu’est ce qui te définis en 5 mots. Création, innovation…j'essaie de voir par rapport à ma démarche créative, je dirais précision, upcycling, écoresponsable.
Quelles sont tes inspirations du moment ? Je suis très inspirée par la mode des années 90, la mode que portait ma mère, j’aime cette esthétique là même au niveau de l'image je trouve ça intéressant c'était encore la période argentique à cette époque et c'est un truc qui est entrain de revenir. La période année 2000 aussi, la période où je suis née même si il y a des trucs vraiment dégeu y’a une sorte de vine un peu vintage mais pas trop et j'essaye de l’a mettre dans ma façon où je m'habille et au niveau de mes créations en upcycling en tout cas dans les vêtements que je refais.
Tes deux artistes préférés et en quoi ils t’inspirent ? Je vais dire une marque de surf française qui s'appelle Soöruz, pour moi c'est la marque la plus innovante dans son domaine, parce qu'au niveau des matériaux qu'elle utilise, elle essaye toujours de s'améliorer, de trouver des nouvelles alternatives plus écologiques. Elle est assez pionnière dans son domaine et en France particulièrement. Et Tom Combhard qui détourne des combinaisons pour faire des vestes que tu pourrais porter dans la vie de tous les jours, je trouve que ça change de l’upcycling de néoprène. C'est le premier que j’ai vu réutiliser autant cette matière. J'aime bien son univers graphique. Quel est ton univers ? Il se base beaucoup autour du surf parce que c'est un sport que j’aime pratiquer, photographier. Dont les valeurs me correspondent. Il y a une certaine volonté d'être en accord avec la nature, de la respecter et c'est ce que j’ai envie de faire à travers mes projets. Et tous ce qui est de l'univers des sports et sports nautiques qui m'intéressent beaucoup car je pense qu'il y a des choses à faire et à améliorer.
Quelles sont les valeurs que tu veux transmettre dans tes conceptions et pourquoi ? Du minimalisme car pourquoi s'encombrer d'objets inutiles, même si on est dans une société de consommation on peut pas s'en échapper. De la débrouille, au niveau de la création sur comment je pourrais réparer, améliorer sans acheter du neuf, faire les choses soi-même.
Quelle est ta démarche globale en tant que futur designer ? Elle serait uniquement basée sur de l’upcycling, il y a pas besoin de créer des nouvelles choses, faire du neuf on en a plus besoin on a tellement de choses qui existent partout sur Terre maintenant si on veut faire des esthétiques nouvelles on peut totalement se resservir de ce qui a déjà exister. J'aimerais l'appliquer au domaine du surf et je le mets déjà en pratique dans ma vie car je suis une grosse consommatrice de seconde main. Acheter du neuf c'est pas très économique ni écologique mine de rien. Ça serait le mot d'ordre de ma création.
Est ce que tu peux faire le lien avec ton projet nu-pied par rapport à ces valeurs ? Pour ce projet j’ai utilisé que des matériaux qui existent déjà et que j'avais sous la main. Des choses usées qui servaient plus. J’ai fait ça dans une démarche écologique créer une nouvelle sandale avec de la matière qui n'a pas forcément de lien avec les chaussures. Le Néoprène vient d'une combinaison que je possédé et qui était déjà
sais pas trop sa résistance dans le temps mais vu la corde ça devrait résister. J’ai réussi à créer une chaussure qui n'est pas juste un objet décoratif, utopiste c'est fonctionnel.
usé j'ai récupéré ce qui était récupérable la corde c'est plein de petits bouts de cordes qui viennent notamment de l'univers nautique et même au niveau de la colle je me suis débrouillé à faire une recette de colle. J'ai pas pu l'utiliser car je manquais de matière mais sur les échantillons que j'ai pu faire ça a marché. Qu’est-ce que le projet nu-pied t’a appris ? J’ai appris que si on se débrouillait bien on pouvait avoir tout ce qu'on avait besoin à portée de main, qu'il fallait juste chercher quand on avait une idée et l’a poussé au max. Par exemple, dans la région où je viens il y a pas mal de pins, c'est galère de récolter de la sève. J'aurais bien aimé contacter des gens dont c'est le métier qui font du gemmage mais j’ai pas eu le temps malheureusement. Donc j’ai dû le faire moimême. Tout est réalisable et possible, je pensais pas forcément que ça serait un objet viable, après l’avoir réalisé et que je l’ai moimême essayé c'est une chaussure qui est confortable. Ça remplit certains critères, je l’ai pas porté sur la durée donc je ne
Quelles sont les opportunités que tu voudrais saisir après ton diplôme ? Peut-être que je vais continuer les études pour plus me spécialiser dans l'univers des textiles du sport, commencer ma carrière professionnelle chez une marque qui me plaît (exit les multinationales genre Quiksilver) notamment au niveau des valeurs, déjà en tant que salariée pour voir comment fonctionne le milieu, sans avoir trop de responsabilités mais pouvoir bien observer avant de me lancer. Dans l'idéal pour le futur, créer ma propre marque.
Veux-tu travailler dans le monde du surfwear et qu’est-ce que tu comptes apporter ? Du renouveau parce que c'est un domaine qui se modernise légèrement au niveau de ses techniques de production, les matériaux qu'ils utilisent car souvent il y a de nombreuses matières pétrochimiques qui polluent. J’aimerai amener une façon de produire plus locale, parce qu'en général tout est délocalisé. À terme j'aimerais créer une marque qui produise dans les pays occidentaux avec la notion d’upcycling et d'essayer voir qu'est-ce qui peut être recyclé pour créer des produits. Et proposer des combinaisons inclusives pour tous les types de morphologies.