Article le parcours dans les musées

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LE PARCOURS DANS LES MUSÉES

Vigneron Anaïs Mémoire dans le cadre du cours M1VEC3 Initiation à la recherche Enseignante Catherine Maumi Lundi 5 janvier 2015


SOMMAIRE

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INTRODUCTION

PAGE 4-5

CHAPITRE 1 : LA PARCOURS COMME INITIATEUR

PAGE 6-21

CHAPITRE 2 : UNE MULTIPLICITÉ DE PARCOURS

PAGE 22-41

CHAPITRE 3 : UNE IDÉE POUR PARCOURS

PAGE 42-63

CONCLUSION

PAGE 64-65

CORPUS DES MUSÉES

PAGE 66-67

BIBLIOGRAPHIE

PAGE 68-69

Photo de couverture Musée Guggenheim de New York prise par Anaïs Vigneron le 28 novembre 2013.


Sommaire

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Photo des escaliers du musée Jumex à Mexico, au Mexique, prise par Anaïs Vigneron le 10 juin 2014.


INTRODUCTION

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ans cet article je vais traiter la question du parcours dans les musées, le pays dans lequel ils se trouvent, leur époque et le sujet de leur d’expositions ne sont pas des donnés qui influent sur mon analyse ainsi que les choix et désirs des architectes, pour leur bâtiment. Ce qui sera analysé dans cet article est la notion de parcours à proprement parlé. Tout d’abord pour cerner le sujet il est question de donner la définition des deux mots clefs qui sont : le musée et le parcours. D’après le dictionnaire le Larousse, Le musée est un « lieu, un édifice où sont réunies, en vue de leur conservation et de leur présentation au public, des collections

d’œuvres d’art, de biens culturels, scientifiques ou techniques »*1, le parcours selon le dictionnaire le Larousse est l’action de «se déplacer en suivant une direction plus ou moins déterminée, aller dans une ou plusieurs ou toutes les parties d’un espace»*2. Le principe du parcours dans un musée amène le visiteur à déambuler, scruter, apprécier les expositions mais aussi l’espace soit l’architecture du lieu et le paysage qui l’entoure. D’après la définition de cette notion on comprend assez rapidement qu’il y a plusieurs catégories de parcours et que chacun l’interprète à sa manière. Cette analyse des parcours nous amène à nous poser la

*1 D’après le site internet des Éditions Larousse, URL : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ musée/53378. *2 D’après le site internet des Éditions Larousse, URL : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ parcours/58092.

question de quel est le lien entre les dispositifs architecturaux et le principe de parcours, en quoi sont ils liés ou non? Pour entâmer une réponse il était nécessaire de faire l’analyse du parcours dans les musées en choisissant un échantillon. j’ai donc dans un premier temps lister les musées que je connaissais, puis j’y ai ajouté des musées intéressants par leur volumétrie ou par leur simple apparence. Après cette sélection aléatoire je me suis concentré sur une vingtaine de musées en choisissant des lieux que j’avais visité pour pouvoir mieux les analyser, avoir une vision bien personnelle du parcours, cette sélection a été affiné par la recherche des documents à l’échelle qui m’a permis de finalement conserver six musées à tra-

vers le monde et les époques. Ces musées ont été sélectionné et classé en trois grandes catégories où ils ont tous des caractéristiques intéressantes par rapport à leur parcours. Après cette sélection, c’est une analyse bien personnelle des musées et de leur parcours que j’ai mise en place à partir d’une charte graphique et d’une grille d’analyse faites avec des schémas liés au parcours, tel que les entrées et les sorties, les circulations verticales, les espaces de circulation, les espaces d’exposition et les différents parcours. Chaque documents reçoit la même analyse qui passe par le recueille et la mise en page des plans, puis l’ensemble des schémas d’analyse à partir du rez-de-chaussé et d’un


Introduction

étage courant. Cet article va donc s’organiser en trois parties accompagnées à chaque fois des schémas d’analyse de chacun d’eux. Ces trois parties correspondent à des manières différentes d’apprécier le parcours, les six musées sélectionnés deviennent des exemples de principes de parcours qui peuvent se retrouver dans de nombreux autres musées.

cours. Un schéma qui indique les espaces de circulation et d’exposition et pour terminer les différents parcours possibles. Ces cinq schémas sont traités avec des remplissages de couleurs et des fléchages, ce sont des schémas assez simples mais qui résument très bien le principe de parcours dans ces musées. Comme l’est cet article, les schémas sont personnelles et réalisés à partir de ma compréhension du Pour analyser ces parcours musée, soit lors de mes visites soit j’ai établie cinq schémas, il s’agit par la lecture des plans et coupes d’indiquer les entrées et les sor- et par le visionnage de vidéos. ties du bâtiment, les circulations verticales de types : escaliers, as- Chaque chapitre comcenseurs et rampes. Ensuite les mence par une introduction de espaces intérieurs et extérieurs celui-ci avec une courte présentadu musées, qui révèle là aussi tion des deux musées choisis pour beaucoup sur le principe du par- l’analyse. Il y a ensuite les cinq

schémas à partir du rez-de-chaus- est l’impact du dispositif sur les sée et d’un étage courant puis des parcours? photographies de l’intérieur des musées pour une meilleure compréhension du parcours. Après l’analyse graphique vient l’analyse écrite d’après les schémas. Chaque chapitres suivent donc ce modèle d’analyse graphique puis écrit. Cette analyse en trois chapitres est finalement très ouvertes et non exhaustives, d’autres catégories auraient puent être envisageables, cette analyse permet de répondre en partie à la problématique posée de quels sont les liens entre les dispositifs architecturaux et le parcours dans les musées, en quoi le parcours est lié à un dispositif? On pourra se demandé quel

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1 - LE PARCOURS COMME INITIATEUR

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ans un premier temps cette analyse révèle que le parcours peut être initiateur du musée, il est à la base du dessin des plans, il est le dispositif architectural du bâtiment. C’est par son principe de parcours particulier que le musée à été pensé de cette façon. Dans ce premier chapitre ce sont deux musées construits à partir d’un dispositif architectural qui est la rampe, ces deux musées ont une dynamique très forte de par ces rampes qui permettent de faire des espaces avec des courbes, très organiques et donc un parcours entraînant jusqu’au

bout des expositions. Ces deux musées ont des points communs mis à part le principe de la rampe, tout deux poussent le visiteur vers le haut pour atteindre un dernier étage baigné dans la lumière naturelle, sous une magnifique verrière. Tout d’abord nous verrons le musée d’art Soumaya à Mexico city au Mexique, un musée très organique et sculptural où la rampe accompagne le visiteur dans son parcours, il a été conçu par les architectes Fernando Romero et Mauricio Ceballos en 2011. Le second musée est bien plus célèbre, lui aussi pour sa rampe, il est en revanche plus ancien, c’est le musée Guggenheim de New York aux USA de Franck Lloyd Wright conçu entre 1943 et

1959. Ce chapitre est tout d’abord le lieu d’une analyse personnelle à partir des plans de ces deux musées et par la réalisation de cinq schémas. Ces schémas m’ont permis de classer ces musées dans la même catégorie, selon moi ces parcours sont très semblables, ils sont tous deux établit à partir d’un dispositif architectural fort et place en second plan les autres façon de monter dans les étages, le parcours est aussi important que l’exposition voir plus c’est lui qui donne la dynamique de l’exposition. Ces rampes permettent un vrai mouvement à l’intérieur du musée mais ne sont pas pour autant si positif pour l’exposition, la rampe nécessite une courbure

dans ces deux projets et rend donc les murs et parois entourant ces rampes inaptes à supporter les œuvres d’art tel que les tableaux. Des artifices comme les cloisons mobiles, ou simplement l’exposition de sculpture permettant de répondre à ces inconvénients.


Le parcours comme initiateur

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Photographie du musée Soumaya à Mexico, au Mexique, prise par Anaïs Vigneron le 10 juin 2014.

Photographie du musée Guggenheim de New York aux États-Unis d’Amérique du nord. Source : D’après le site internet Archdaily, URL : http://www.archdaily.com/60392/ad-classics-solomon-r-guggenheim-museum-frank-lloyd-wright/scottnorsworthy/


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Plan du rez-de-chaussée du musée Soumaya à Mexico city au Mexique. Échelle 1/500 eme. Schéma des entrées et des sorties du musée. En rose pâle l’entrée, en gris la sortie. On remarque très vite qu’il n’y a qu’un accès au publique ce qui canalise déjà le parcours depuis la rue lorsqu’on monte les escaliers qui eux sont tout autour du musée.


Le parcours comme initiateur

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Plan du rez-de-chaussée du musée Soumaya à Mexico city au Mexique. Échelle 1/500 eme. Schéma des circulations verticales avec les flèches en jaune. On remarque que ces accès sont en second plan, ils sont plutôt là pour desservir les services ou pour les employés. Mise à part les escaliers monumentaux de l’extérieur.


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Plan du rez-de-chaussée du musée Soumaya à Mexico city au Mexique. Echelle 1/500 eme. Shéma des espaces intérieurs et extérieur du musée. En rose l’intérieur du musée et en vert l’espace extérieur du musée. L’espace extérieur est important car ce sont les esaliers monumentaux qui permettent d’accéder à l’entrée du musée et on retrouve aussi une roserai qui marque la limite du

musée dans l’espace publique. Le parcours commence déjà par cet espace extérieur en limite de l’espace publique.


Le parcours comme initiateur

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Légende

Plan du second étage du musée Soumaya à Mexico city au Mexique. Echelle 1/500 eme. Shéma des espaces d’exposition et des espaces de circulation du musée. En rose les espaces d’exposition et en bleu les espaces de circulation conprenant les esacaliers ainsi que les rampes. On comprend rapidement que la circulation dans ce musée soit le parcours est aussi important que

ce qui y est exposé. Les espaces sont très lié entre eux et la limite est plus complexe que le montre ce shéma, on ressent bien avec ce schéma la dynamique des espaces avec toutes les courbes.


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utilisé pour les services, les employés et les personnes à mobilité réduite. Plan du second étage du musée Soumaya à Mexico city au Mexique. Échelle 1/500 eme. Schéma des axes de parcours, les flèches bleues indiquent les différents passages ou parcours possibles. Les parcours sont multiples mais un est privilégié par les rampes et les escaliers qui se confondent et suivent les formes courbes du bâtiment. Les autres parcours sont plutôt secondaire et

Source des plans ci-dessus : D’après le site internet Archdaily, URL : http://www.archdaily. com/452226/museo-soumaya-fr-ee-fernando-romero-enterprise/


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Photographie de l’intérieur du musée Soumaya à Mexico city au Mexique. la rampe. Source : D’après le site internet Archdaily, URL : http://www.archdaily.com/452226/museo-soumaya-fr-ee-fernando-romero-enterprise/52954382e8e44e809a000015_museo-soumaya-fr-ee-fernando-romero-enterprise_08_soumaya_image_by_adam_weisman_16-jpg/


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Plan du rez-de-chaussée du musée Guggenheim de New York aux USA. Échelle 1/500 eme. Schéma des entrées et des sorties du musée. En rose pâle l’entrée, en gris la sortie. On remarque très vite qu’il n’y a qu’un accès au publique ce qui canalise déjà le parcours depuis la rue.


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Plan du premier étage du musée Guggenheim de New York aux USA. Échelle 1/500 eme. Schéma des circulations verticales avec les flèches en jaune. On remarque que ces accès sont en second plan, ils sont plutôt là pour desservir les services ou pour les employés.


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Plan du rez-de-chaussée du musée Guggenheim de New York aux USA. Échelle 1/500 eme. Schéma des espaces intérieurs et extérieur du musée. En rose l’intérieur du musée et en vert l’espace extérieur du musée. L’espace extérieur marque la limite entre la rue et l’entrée du musée, c’est un espace de rencontre, de contemplation, un premier tracé au sol indique l’esprit organique du musée

par ces courbes.


Le parcours comme initiateur

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Plan du premier étage du musée Guggenheim de New York aux USA. Échelle 1/500 eme. Schéma des espaces d’exposition et des espaces de circulation du musée. En rose les espaces d’exposition et en bleu les espaces de circulation comprenant les escaliers ainsi que la grande rampe. On comprend rapidement que la circulation dans ce musée soit le parcours est réellement mêlée à

l’exposition, en effet l’exposition se fait tout autour de la rampe, le visiteur circule sur la rampe dans l’objectif d’atteindre le haut de celle-ci et durant son parcours elle contemple l’exposition. Ce parcours est semé de petit plateforme plane où le visiteur passe observe les œuvres et retourne sur la rampe pour continuer sa visite. Le schéma indique deux espaces distincts mais finalement la rampe est autant un espace de circulation que d’exposition.


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Plan du premier étage du musée Guggenheim de New York aux USA. Échelle 1/500 eme. Schéma des parcours possible à cet étage représentés par les flèches bleues. On observe que le parcours principal est la rampe qui va distribuer une salle ou un escalier ou une terrasse ou ascenseur. Le parcours principal est donc la rampe et on retrouve des parcours secondaire qui sont destinés

aux employés, aux personnes à mobilité réduite. Ces parcours secondaires sont utiles aussi pour raccourcir sa visite, on les retrouve à tous les étages et sont très bien dissimulé dans l’architecture du bâtiment pour laisser à la rampe toute son importance dans ce projet.


Le parcours comme initiateur

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Photographies Musée Guggenheim de New York prise par Anaïs Vigneron le 28 novembre 2013. Photographies de l’intérieur du musée qui montrent bien la rampe, les courbes de ce parcours célébre, qui nous permet d’observer, d’être observer tout en contemplant l’exposition.


1 - LE PARCOURS COMME INITIATEUR

Ces

deux musées ont pour caractéristique principale leur rampe. En effet, ici le parcours est initiateur du projet, c’est ce dispositif architectural qui crée le parcours et guide le visiteur. D’après le premier schéma qui représente les entrées et les sorties des musées, on voit qu’il 20 n’y a qu’une seule entrée et au même endroit la sortie, ce principe repris dans le musée Soumaya à Mexico et le musée Guggenheim à New York, montre à quel point le parcours est déjà important, guidé, orienté. Le fait que l’entrée et la sortie soit au même endroit reprend le principe de la boucle,

la courbe de ces deux musées qui signifie qu’il n’y a pas vraiment de début et de fin. Ce schéma des entrées et sorties s’accompagne avec le schéma des espaces extérieurs et intérieurs des musées. On voit que dans ces deux projets qu’il y a un vrai seuil avant de pénétrer dans le musée. En effet, le parcours commence déjà dans la rue, où le bâtiment accroche les regards, le sol est différent, un porche marque l’entrée pour le musée de New York et un escalier monumental pour celui de Mexico. L’extérieur n’est pas un espace imposant par sa taille mais par son travail méticuleux du parcours. Le musée Soumaya a une partie de son bâtiment sous terre ce qui nécessite des escaliers pour re-

joindre l’entrée quelques mètres plus haut, c’est l’occasion de faire un espace de repos, de rencontre de passage qui est bien relié à la rue par sa petite roseraie. Un porche marque l’entrée du musée, une fois en dessous le parcours intérieur peu commencer. Le musée Guggenheim lui conserve son entrée au niveau de la rue, le parcours extérieur est donc mêlé à la rue, ces courbes généreuses invitent à entrer dans le musée. Ces deux schémas en lien avec la rue et le musée montrent à quel point le parcours est déjà présent dans la rue, l’environnement proche, le seuil et l’entrée doivent être traités avec finesse pour inviter le visiteur au parcours. Le schéma des circulations

verticales montre dans les deux cas qu’il est nécessaire avec des musée dont le parcours est initiateur du projet, où la rampe est le parcours principale du bâtiment, que en réalité d’autres parcours sont présents mais reste bien secondaire, ils sont parfois même dissimulés, placé dans des bloque de services proches des sanitaires et sont pour la plupart utilisé par les employés ou les personnes à mobilités réduites. Les circulations verticales du Guggenheim mise à part sa rampe sont totalement dissimulé derrière les courbes, ils sont en second plan et sont rarement utilisés. Dans le musée Soumaya la rampe est mêlé à des escalier qui finalement accompagne parfaitement la rampe et son parfois des es-


Le parcours comme initiateur

paces d’exposition sur un pallier plus long. Dans ce projet les escaliers ont tout de même plus d’importance que dans le musée de New York mais reste en second plan par rapport à la rampe qui suit les courbes du volume général du musée. Les escaliers et ascenseurs secondaires sont eux aussi dissimulés et utilisés pour les employés ou pour raccourcir les visites. Le quatrième schémas analyse les espaces d’exposition et de circulation, ces schémas sont simplifié par rapport à la réalité mais montre tout de même un élément fort de ces deux musées et du fait que le parcours est l’initiateur du projet, qu’il est l’élément fondateur du musée. En effet, il y pratiquement autant d’es-

pace de circulation que d’espace d’exposition, de plus ces espaces sont pour les rampes des espaces multifonctionnels ce sont des circulation mais ce sont tout autant des espaces d’exposition avec leur qualités et leur inconvénients. Dans ces deux musées les espaces de circulation sont très importants et sont le lieux d’un travail architectural remarquable, les visiteurs déambulent autant autour des œuvres que sur ces rampes monumentales où l’on a des points de vues magnifiques sur le musée et ses œuvres. On remarque que dans ce musée la muséographie n’est pas toujours très bien pensée, dans le musée mexicain les œuvres sont disposé dans cet immense surface plane les paliers entre les escaliers sont parfois

aménagés d’une sculpture, on comprend rapidement que l’espace d’exposition est en second plan avec l’espace de circulation. Pour le musée New-yorkais l’espace de circulation principale c’est à dire la rampe est aussi l’espace d’exposition où s’ajoute d’autres petits salles accessibles depuis la rampe. Pour terminer le cinquième schéma représente les différents parcours possible, on comprend par les précédents schémas que le parcours principal est celui emprunté par la rampe. Il y a ensuite tous les parcours secondaire des escaliers dissimulé, mais le principal parcours des deux musée est d’arriver par la rue rentrée prendre les escalier où passer sous le porche, prendre l’unique entrée

du musée puis monter la rampe jusqu’en haut vers la lumière zénithale offerte par la verrière, ce chemin est perturbé par la présence de terrasses, salles annexes qui enrichissent le parcours. D’après ces schémas on comprend que le lien entre le dispositif architectural qui est ici la rampe est l’initiateur du parcours, il guide et dirige le visiteur du début à la fin et il ne peut échapper à ce parcours principal qui n’a pas seulement la fonction de circulation mais aussi d’espace d’exposition. Le dispositif de la rampe n’est pas seulement le lieu du parcours c’est aussi ce qui représente le musée, on le caractérise par ce principe, le Guggenheim est célèbre pour sa rampe.

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2 - UNE MULTIPLICITÉ DE PARCOURS

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e chapitre est un peu particulier il regroupe plusieurs types de parcours qui ne se ressemble pas mais on tous pour principe d’avoir plusieurs parcours ou un pas vraiment définissable. Le lien entre le parcours et le dispositif architectural est bien plus particulier ici. Les deux mu22 sées choisi sont radicalement différents dans leur taille, leur structure, leur plan etc. Nous allons voir dans cette partie un projet de Ludwig Mies Van Der Rohe à Berlin en Allemagne, c’est la neue nationalgalerie1 construite entre 1965 et 1968. Le second projet est le musée d’art

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Nouvelle galerie nationale de Berlin.

moderne Lousiana à Fredensborg au Danemark, réalisé par l’architecte Jorn Utzon en 1988. Ces deux musées traite du parcours aléatoire, multiple, le visiteur dans ces deux musées fait le choix de son orientation et n’est pas guidé par un élément architectural fort comme précédemment la rampe qui indique le chemin à suivre. Dans ces deux exemples le parcours à un lien fort avec son environnement, soit celui créé autour de ce bâtiment soir celui lointain comme le paysage, le parc, l’eau, la nature. Dans ce cas le dispositif architectural n’est plus mis en avant, il ne représente pas le musée. Les dispositifs architecturaux ici sont multiples et permettent d’avoir plusieurs parcours.

En effet, pour la Neue nationalgalerie La structure célébre de Mies Van Der Rohe permet d’obtenir un très bel espace sans limite et largement ouvert sur l’extérieur les salles d’exposition sont un niveau en dessous du rez-de-chaussée ce qui poussent les visiteur vers les deux escaliers unique élément de parcours dans le hall. Au sous sol on retrouve toujours cette structure qui libère les parois et par la même occasion libère les visiteur d’un parcours obligatoire. Cette galerie pose réellement la question du parcours, il y en a t-il vraiment un ou plusieurs aléatoire qui dépendent des envies du visiteur? Pour le musée d’art moderne au Danemark c’est tout autre chose, le parcours est tracé mais multiple, le visiteur est guidé

mais a toujours le choix suivant à nouveau les envies du visiteur. Le dispositif architectural novateur dans ces quatre exemples de parcours est le parcours double, intérieur, extérieur et celui depuis l’intérieur vers l’extérieur, le parcours n’est plus vraiment visible il se fait à distance, ce n’est plus le corps tout entier qui déambule dans un parcours mais l’esprit qui s’échappe jusque dans le paysage.


Une multiplicité de parcours

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Photographie de la Neue Nationalgalerie à Berlin en Allemagne, prise par David Chipperfield en 19968. Source, site internet URL : http://www.baunetz.de/meldungen/Meldungen-Intervention_in_der_ Neuen_Nationalgalerie_in_Berlin_4054975.html

Photographie du musée d’art moderne de Lousiana à Fredensborg au Danemark et prise par MJ Wells le 15 novembre 2011. Source, site internet URL : http://studiomiscellaneous.blogspot.fr/2011/11/unit-2-study-trip.htmlh


2 - UNE MULTIPLICITÉ DE PARCOURS

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Plan du rez-de-chaussée de la galerie Neue Nationalgalerie à Berlin en Allemagne. Échelle 1/200 eme. Schéma des entrées et des sorties du musée. En rose pâle l’entrée, en gris la sortie. Avant d’atteindre

l’entrée de la galerie il faut faire le tour de la promenade entourant le bâtiment. Il y a deux entrées et deux sorties au même endroit placées au centre, tout le rez-de-chaussée est un hall d’entrée où il y a exceptionnellement des expositions.


Une multiplicité de parcours

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Plan du sous sol de la galerie Neue Nationalgalerie à berlin en Allemagne. Échelle 1/200 eme. Schéma des circulations verticales indiqué par les flèches jaunes. On observe que comme les entrées

et sorties il y a deux escaliers pour accéder à l’exposition. Le parcours se réduit à ces deux escaliers ce qui simplifie vraiment la circulation et donc le parcours.


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Plan du sous sol de la galerie Neue Nationalgalerie à Berlin en Allemagne. Échelle 1/200 eme. Schéma des espaces extérieurs en vert et intérieur en rose. On voit que dans ce projet l’architecte a bien pensé les espaces extérieurs avec d’abord une promenade pour accéder au rez-de-chaussée, le hall, puis au niveau du sous sol on trouve un espace arboré avec des assises, un petit parc direc-

tement en lien avec les salles d’exposition, la structure fait qu’il n’y a pas vraiment de limite entre l’intérieure et l’extérieur du bâtiment.


Une multiplicité de parcours

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Plan du rez-de-chaussée de la galerie Neue Nationalgalerie à Berlin en Allemagne. Échelle 1/200 eme. Schéma des espaces de circulation en bleu et d’exposition en rose. Le rez-de-chaussée est uniquement un grand hall d’entrée, la circulation logique est l’espace de l’entrée et sorties puis les deux escaliers mais en réalité l’espace de circulation est très libre, cette grande salle n’a pas de vraie fonc-

tion, le visiteur a le choix de déambuler dans cet espace ou d’aller directement au sous sol, dans l’espace d’exposition. En ce qui concerne l’espace d’exposition il est rare qu’il y est des exposition mais à certaine occasion le hall d’entrée se transforme et trouve une nouvelle fonction. Cet espace n’a pas non plus de limite et aucun support pour une exposition mise à par les deux gros murs structurels.


2 - UNE MULTIPLICITÉ DE PARCOURS

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Plan du sous sol de la galerie Neue Nationalgalerie à Berlin en Allemagne. Échelle 1/200 eme. Schéma des espaces de circulation en vert et d’exposition en rose. Ce bâtiment est fait de tel manière que la circulation se confond avec l’espace d’exposition mise à part la circulation verticale qui n’a d’autres fonctions que la circulation. Le sous sol et le rez-de-chaussé sont bâti sous le même modèle, un grand espace sans vraie limite avec l’extérieur et ou le visiteur est totalement libre, il n’y a pas

d’espaces bien délimité avec des fonctions précises. Il y a une grande liberté de circulation et donc d’exposition.


Une multiplicité de parcours

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Plan du rez-de-chaussée de la galerie Neue Nationalgalerie à Berlin en Allemagne. Échelle 1/200 eme. Schéma du parcours possible indiqué par les flèches bleues. On comprend rapidement qu’il n’y pas de vrai parcours, celui ci est aléatoire et existe uniquement selon les désirs des visiteurs, le parcours

est donc libre et orienté uniquement par les entrées et sorties, les escaliers, les deux murs de structures et la muséographie lorsqu’il y a une exposition.


2 - UNE MULTIPLICITÉ DE PARCOURS

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Plan du rez-de-chaussée de la galerie Neue Nationalgalerie à Berlin en Allemagne. Échelle 1/200 eme. Schéma du parcours possible indiqué par les flèches bleues. Comme le modèle du rez-de-chaussée, on comprend rapidement qu’il n’y pas de vrai parcours, celui ci est aléatoire et existe uniquement

selon les désirs des visiteurs, le parcours est donc libre et orienté par les entrées et sorties, les escaliers, les deux murs de structures et la muséographie de l’exposition. A ce niveau on retrouve tout de même des salles d’exposition avec de vraie limites pour avoir des support d’exposition.


Une multiplicité de parcours

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Photographie de l’intérieur de la Neue Nationalgalerie à Berlin en Allemagne. Source: d’après le site internet URL: http://www.albert-videt.eu/photographie/carnet-de-route/berlin_02-2005/neue-nationalgalerie_01.php On peut voir les escalier ainsi que les cloisons légère qui délimite les points d’accueil et les escaliers pour structurer l’espace sans vraiment le délimiter. On aperçoit aussi la structure avec les poteaux et les deux gros murs.


2 - UNE MULTIPLICITÉ DE PARCOURS Plan du rez-dechaussée du musée d’art moderne de Lousiana à Fredensborg au Danemark. Échelle 1/500 eme

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Schéma des entrées et des sorties du musée. En rose pâle l’entrée, en gris la sortie. L’entrée et la sortie sont dans le même bâtiment mais pas au même endroit, l’entrée est plus grandiose et est annoncée par une cour entourée de deux bâtiments. La sortie est redirigée vers cette cour.


Une multiplicité de parcours Plan du rez-dechaussée du musée d’art moderne de Lousiana à Fredensborg au Danemark. Échelle 1/500 eme Schéma des circulations verticales indiqué par les flèches jaunes. Le musée est rempli d’escaliers et de rampes ce qui anonce déjà un parcours multiple et complexe.

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2 - UNE MULTIPLICITÉ DE PARCOURS Plan du rez-dechaussée du musée d’art moderne de Lousiana à Fredensborg au Danemark. Échelle 1/500 eme

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Schéma des espaces extérieurs en vert et intérieur en rose. Ce musée se trouve dans un parc qui fait partie intégrante du musée et où sont exposés de nombreuses sculptures. le parcours est donc autant à l’intérieur que à l’extérieur et surtout l’exposition intérieur est en lien avec l’extérieur. Le musée n’est pas juste dans un parc mais au milieu d’un immense paysage où l’eau est présente tout autour des visiteur. Ce musée n’est pas un simple bâtiment il fonctionne aussi avec le paysage.


Une multiplicité de parcours Plan du rez-dechaussée du musée d’art moderne de Lousiana à Fredensborg au Danemark. Échelle 1/500 eme Schéma des espaces de circulation en bleu et d’exposition en rose. Dans ce musée la circulation comme on peut l’observer dans ce schéma est autant intérieur que extérieur. Il y a tout un parcours qui entre et sort du musée, le parc est un vrai espace de circulation. Les salles d’expositions sont nombreuses et occupent même les couloirs et le parc.

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2 - UNE MULTIPLICITÉ DE PARCOURS Plan du rez-dechaussée du musée d’art moderne de Lousiana à Fredensborg au Danemark. Échelle 1/500 eme

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Schéma du parcours possible indiqué par les flèches bleues. Le parcours est très particulier dans ce musée, il forme une sorte de boucle que l’on emprunte soit d’un côté soit de l’autre, il y a de nombreux escalier ce qui rend le parcours complexe et aléatoire, il y a plusieurs pièces qui donnent accès à d’autres ce qui mélange circulation et exposition. Le parcours est autant intérieur que extérieur, il y a une vraie exposition dans la nature. Le parcours est multiple mais il suit tout de même un sens, une boucle traversée par de petits chemins extérieurs.


Une multiplicité de parcours

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Photographie de l’intérieur du musée d’art moderne Lousiana au Danemark prise par MJ Wells le 15 novembre 2011 http://studiomiscellaneous.blogspot.fr/2011/11/unit-2-study-trip.htmlh


2 - UNE MULTIPLICITÉ DE PARCOURS

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es deux musées ont été choisi pour leur multiplicité de parcours, mais aussi par le fait que leurs parcours en plus d’être nombreux ne se correspondent pas du tout. Le premier musée, en Allemagne a un parcours multiple car 38 il est aléatoire selon les visiteur et leur façon de déambuler, de se déplacer dans un espace immense et vide, sans limite. Le second musée au Danemark a plusieurs parcours par son architecture et son lien fort avec l’environnement. Si l’on observe le premier schéma des entrées et des sor-

ties pour le cas de la galerie elles sont au même endroit, se trouvent au bout de la promenade après avoir monté les escaliers donnant depuis la rue. Le parcours commence donc depuis l’extérieur car l’architecte à pensé sont projet entouré d’une promenade minérale mettant en retrait la galerie et son entrée. Le visiteur peut déjà observer le bâtiment et l’intérieur depuis cette promenade tout en se dirigeant vers l’entrée. Pour le musée Lousiana l’entrée et la sortie se font dans le même bâtiment entouré d’une cour, l’entrée est distincte de la sortie ce qui montre que le musée a une taille assez importante et donc un long parcours. En ce qui concerne les schémas des circulations verticales

pour la galerie de Berlin c’est très simple il y a deux escaliers proche de l’entrée dans le hall signalés par deux grandes cloisons, c’est le seul dispositif architectural qui indique le parcours, cette simplicité montre paradoxalement la complexité du parcours car le visiteur à une vraie liberté de déplacement dans ce grand espace sur deux niveaux. La simplicité et la radicalité sont donc synonyme de grande liberté et finalement d’une certaine complexité. Pour le musée d’art moderne au Danemark c’est l’opposé mais qui finalement à aussi un parcours complexe, en effet, il y a plusieurs rampes, beaucoup d’escaliers tout ceci sur un grand terrain quelque peu vallonné, le musée à un ni-

veau et l’architecte à joué sur ces différences de niveaux pour complexifier le parcours. Le visiteur est à chaque pièce dans le doute, il a le choix de sa direction. Ce qu’on comprend avec ces deux schémas c’est que les circulations verticales jouent un rôle important dans le parcours mais leur nombre n’influent pas réellement sur la complexité du parcours ils sont pour ces deux exemples un facteur de multiplicité de parcours parmi d’autre tel que le grand nombre de pièces, un espace sans limite grâce à une structure poteaux dalle. Le troisième schémas sur les espaces extérieur et intérieur du musée est très important dans ce chapitre car il joue un rôle de parcours lui aussi en lien avec l’in-


Une multiplicité de parcours

térieur. Pour la Neue Nationalgalerie Il est question d’un effet de trompe l’œil, depuis la rue on pense que la galerie n’a qu’un rez-de-chaussée, au contraire celle-ci a un niveau inférieur et un petit parc en lien direct avec le sous-sol, ce qui permet au visiteur d’entamer un véritable parcours extérieur avant de pénétrer dans la galerie. Cet espace extérieur avec la promenade et le petit parc entoure totalement la galerie ce qui crée une boucle, c’est la encore le lieu d’un parcours complexe sans début ni fin, il y a donc une multiplicité de parcours avec l’extérieur et l’intérieur. Pour le musée d’art moderne l’espace extérieur représente une plus grande partie du musée que l’in-

térieur avec sont grand parc et son paysage au bord de la mer. Le parc est lui aussi organisé pour la circulation et l’exposition ce qui donne au parc une importance égale à celle du bâtiment du musée. Les schémas des espaces d’expositions et de circulation ont été complexes à définir comme pour les musées du premier chapitre en ce qui concerne la galerie en Allemagne. Il n’y a pas différence entre espace d’exposition et espace de circulation, cette complexité rend le parcours très aléatoire et dépend du visiteur et de ses envie sur le moment. Pour le musée Lousiana c’est plus simple car le musée est construit sur une boucle avec des extension, les espaces d’exposition sont pra-

tiquement tous traversé par l’espace de circulation du fait de ce principe de visite dans une boucle. Dans ce musées les espaces d’exposition et de circulation sont tout de même très particulier car il y a un jeux entre l’intérieur et l’extérieur, la visite se fait à l’intérieur avec les œuvres exposées à l’intérieur mais il y a aussi une exposition dans le parc ce qui propose un double parcours, celui dans le parc où le visiteur déambule entre les sculpture mais peuvent également observer les œuvres à l’intérieur du musée, c’est le même principe pour l’extérieur, le parcours est donc multiple car il est intérieur, extérieur, mêlé avec les deux espaces, le corps et les yeux peuvent avoir un parcours différent.

Le dernier schéma est complexe à réalisé et ne montre pas vraiment tous les parcours car ils sont trop nombreux et trop personnels, une orientation des parcours possible est représentable mais c’est quelques exemple parmi d’autres possible. Pour la Galerie un parcours définit n’existe pas, il y a seulement le passage par les circulations verticales qui est envisageable et là encore il y a deux escaliers similaires donc deux choix possible. C’est par sa simplicité que le projet de Mies Van Der Rohe est très complexe comme beaucoup d’autres de ces projets. Le parcours est donc indéfinissable par sa multiplicité. Pour le musée d’art moderne le parcours est à double sens et forme une sorte de boucle si l’on

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2 - UNE MULTIPLICITÉ DE PARCOURS compte le parcours extérieur, il y a tout un lien entre ces deux parcours. À ces principes se rajoute toutes les circulations verticales et les chemins dans le parc, il y a donc un choix de parcours très aléatoire qui est envisageable dans ce musée. Comme on peu le voir avec le schéma des espaces extérieur et intérieur il y a tout un grand parc et un vrai paysage qui entoure le musée, le parcours commence aussi par la visite du parc qui se 40 perd ensuite dans la mer. Dans ce chapitre on comprend que les dispositifs architecturaux tel que la création d’un espace extérieur, la structure du bâtiment qui libère des murs et donc supprime les limites, ou encore la multiplicité des circulations verticales permettent d’avoir un

parcours complexe et multiple. Avec ces deux exemples il y a un paradoxe car ils ont tous les deux plusieurs parcours envisageable mais il n’ont pas du tout les même dispositifs architecturaux, l’un est un espace simple avec une volumétrie peut de circulation verticale et des espaces sans limites, le second est bien plus grand avec un de nombreux escaliers, un parc et a tout de lui aussi de nombreux parcours possible. Le lien est donc compliqué entre les dispositifs architecturaux et les parcours, il y a beaucoup de facteurs qui rentre en jeux pour expliquer pourquoi le parcours à ses caractéristiques.


Une multiplicité de parcours

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Photographie de la Neue Nationalgalerie à Berlin en Allemagne. Source : Site internet Tumblr, URL : http://thomortiz.tumblr.com/image/36946602219

Photographie du musée d’art moderne de Lousiana à Fredensborg au Danemark. Source : site officiel du musée d’art moderne Lousiana, URL : http://www.louisiana.dk/uk/Menu/Visit+Louisiana/The+museum+and+architecture/The+architecture


3 - UNE IDÉE POUR PARCOURS

C

e chapitre est particulier car il se repose sur le fait que les dispositifs architecturaux qui permettent de mettre en place un ou des parcours peut être établit à partir d’une idée, d’un principe, d’une histoire, d’une pensée présente ou future. Les deux musées 42 choisis sont célèbres pour leur parcours, célèbre pour l’intensité de la représentation de ce parcours. Il y a tout d’abord le très impressionnant musée juif de Berlin en Allemagne réalisé par Liebeskind entre 1993 et 1998, l’architecte à pensé ce projet à partir du parcours, mais celui des

juifs en Allemagne, il y a donc beaucoup de symbolique dans ce musées et surtout à travers les différents parcours. Le second musée est celui jamais réalisé du Corbusier, le Musée à croissance illimitée, Sans lieu, datant de 1939. Ce musée se base sur l’idée de réaliser un bâtiment à partir du principe de l’infini, un musée en constante évolution. L’analyse par les schémas est la aussi plus complexe car pour le premier bâtiment je vais utiliser plusieurs plans établit sur le principes des parcours, pour le deuxiéme musée il y a seulement des photographies de maquette et un plan. Ce troisième et dernier chapitre montre comment traduire une idée par des dispositifs

architecturaux, ceux ci donnant lieu à des parcours. Chaque espaces du musée juif est «construit sur un forte base idéologique, sur le vrai parcours historique des juifs»1 Le parcours est donc plus qu’un chemin à suivre, un espace de circulation où le visiteur déambule, l’architecte a voulu que les espaces exprime le parcours que les juifs ont subit. Pour le musée du corbusier c’est différent, le parcours est donné par rapport à l’avenir du bâtiment, par rapport à l’idée qu’un musée expose le passé, le présent et que ces lapse de temps change, le musée est donc construit sur le principe que l’exposition va s’agrandir et qu’il faut penser à ce changement. C’est par des dispositif architecturaux tel que

la construction du bâtiment sur le principe de l’enroulement avec une structure simple que le volume prend forme. Ce musée est toujours une idée car il n’est dés lors toujours pas construit, c’est un projet théorique, basé sur une idée, un parcours infini, illimité.

Extrait de la vidéo arte sur le musée juif de berlin. Source, site internet youtube, URL : https://www. youtube.com/watch?v=Di4jNMakcUE 1


Une idée pour parcours

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Photographie du musée juif de Berlin en Allemagne, source site internet Aroots, URL : http://www.aroots.org/ notebook/article114.html

Photographie de la maquette du projet de musée à croissance illimité réalisé par le Corbusier, Musée à croissance illimitée, sans lieu, Lucien Hervé, © FLC/ADAGP source site internet officiel de la fondation le corbusier, lien URL : http://www.fondationlecorbusier.fr/corbuweb/morpheus.aspx?sysId=13&IrisObjectId=6064&sysLanguage=fr-fr&itemPos=129&itemSort=fr-fr_sort_string1%20&itemCount=217&sysParentName=&sysParentId=65


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Plan du rez-de-chaussée du musée juif de Berlin en Allemagne, réalisé par Daniel Liebeskind en 1998. Échelle 1/500 eme Schéma des entrées et des sorties du musée. En rose pâle l’entrée, en gris la sortie. L’entrée n’est pas dans le bâtiment de Liebeskind mais elle est dissimulé l’édifice baroque existant juste à côté. L’entrée dans le bâtiment nouveau se fait sous terre en empruntant un escalier qui descend jusqu’à 12 mètres sous terre.


Une idée pour parcours

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Plan schématique du niveau sous terre du musée juif de Berlin en Allemagne, réalisé par Daniel Liebeskind en 1998. Échelle 1/500 eme Schéma des circulations verticales indiquées par les flèches jaunes. Ce schéma montre clairement qu’il n’y a que deux escaliers plus un autre dans les étages courants, ils ont tous les deux une forte symbolique et sont mis en valeur suivant ce qu’il représente, l’un s’enfonce sous terre, il représente la

descente au enfer et l’autre remonte à la surface, il est très haut, pentue les murs sont étroits au début et se dilates de plus en plus comme la lumière de l’extérieur qui se fait de plus en plus forte.


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Plan schématique de l’étage courant du musée juif de Berlin en Allemagne, réalisé par Daniel Liebeskind en 1998. Échelle 1/500 eme Schéma des circulations verticales indiquées par les flèches jaunes. Ce schéma montre l’escalier nouveau à l’étage courant dans les salles d’exposition il y a un escalier pour rejoindre les niveaux au dessus.


Une idée pour parcours

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Plan schématique du niveau sous terre du musée juif de Berlin en Allemagne, réalisé par Daniel Liebeskind en 1998. Échelle 1/500 eme Schéma des espaces extérieurs en vert et intérieur en rose. Comme cet espaces est en sous sol il n’y a pas vraiment d’espace extérieur, c’est un espace de passage, clos, froid, tel une épreuve à passer. On retrouve le jardin de l’exile qui n’est finalement pas ouvert sur l’extérieur et est entouré de mur, c’est

une impasse.


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Plan du rez-de-chaussée du musée juif de Berlin en Allemagne, réalisé par Daniel Liebeskind en 1998. Échelle 1/500 eme Schéma des espaces extérieurs en vert et intérieur en rose. Ce musée n’a pas vraiment d’espace extérieur en rapport avec la ville, c’est le contraire les seuls espaces donnant sur l’extérieur sont totalement clos ou alors une impasse, un jardin qui ressemble à une forteresse. Il y a à nouveau une symbolique derrière ces espaces clos, celui de l’Holocauste et de l’exile. Pour l’espace intérieur il se résume au

nouveau bâtiment en éclair comme l’appelle les Allemands, une dorme qui semble aléatoire mais qui ne l’est pas non plus.


Une idée pour parcours

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Plan schématique du niveau sous terre du musée juif de Berlin en Allemagne, réalisé par Daniel Liebeskind en 1998. Échelle 1/500 eme Schéma des espaces de circulation en bleu et d’exposition en rose. Dans ce musée les espaces ont une fonction bien précise suivant leur symbolique. L’axe de la continuité comme son noms l’indique il a pour fonction de n’être que une circulation, on avance vers quelque chose on continue. Pour les axes de l’Ho-

locauste et l’axe de l’Exile ce sont des espaces d’exposition en rapport avec leur noms, la symbolique donne la fonction au lieux. Ce sont aussi des lieux de passage car ils mènent à des impasses.


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Plan du rez-de-chaussée du musée juif de Berlin en Allemagne, réalisé par Daniel Liebeskind en 1998. Échelle 1/500 eme Schéma des espaces de circulation en bleu et d’exposition en rose. Dans tous les niveaux au dessus du sol, les étages courants, la circulation et les expositions sont ensemble il l’y a plus de couloir ou d’escaliers c’est un long espace rythmé par des ouvertures aléatoire sur l’extérieur. Seul les passage entre les tours du vide en béton sont uniquement des espaces de circulation, sombres et étroits, où l’on observe

le vide, l’absence.


Une idée pour parcours

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Plan schématique du niveau sous terre du musée juif de Berlin en Allemagne, réalisé par Daniel Liebeskind en 1998. Échelle 1/500 eme Schéma du parcours possible indiqué par les flèches bleues. Comme expliqué précédemment il y a trois parcours possible qui sont organisé à partir du parcours des juifs, soit la continuité, soit l’holocauste soit l’exile.


3 - UNE IDÉE POUR PARCOURS

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Plan du rez-de-chaussée du musée juif de Berlin en Allemagne, réalisé par Daniel Liebeskind en 1998. Échelle 1/500 eme Schéma du parcours possible indiqué par les flèches bleues. Comme indiqué sur le plan le parcours dans les étages courants est simple il suffit d’aller tout droit dans le long serpentin.


Une idée pour parcours

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Photographie intérieur du musée juif de Berlin en Allemagne, Source site internet URL : http://www.nouvellecritique.com/?p=363


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Plan du rez-de-chaussée du musée à croissance illimitée de Le Corbusier réalisé en 1939. Échelle 1/500 eme Schéma des entrées et des sorties du musée. En rose pâle l’entrée, en gris la sortie. Les entrées doivent être accessible même si le bâtiment augmente en surface, il a donc dessiner une entrée sur chaque façade du bâtiment.


Une idée pour parcours

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Plan du rez-de-chaussée du musée à croissance illimitée de Le Corbusier réalisé en 1939. Échelle 1/500 eme Schéma des circulations verticales indiqué par les flèches jaunes. Les circulations verticales permettent de changer de niveau mais elles n’ont pas de réelle importance dans l’idée de base du projet.


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Maquette vue du dessus du musée à croissance illimitée de Le Corbusier réalisé en 1939. Schéma des espaces extérieurs en vert et intérieur en rose. L’extérieur n’est pas non plus traité mise à part des chemin direct vers la rue car cet espace et menacé de disparaître sous la croissance du musée


Une idée pour parcours

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Plan du rez-de-chaussée du musée à croissance illimitée de Le Corbusier réalisé en 1939. Échelle 1/500 eme Schéma des espaces de circulation en bleu et d’exposition en rose. L’espace d’exposition se confond totalement avec l’espace de circulation, le dispositif architectural de l’enroulement permet d’avancer dans le musée jusqu’au bout de la boucle tout en observant l’exposition.


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Plan du rez-de-chaussée du musée à croissance illimitée de Le Corbusier réalisé en 1939. Échelle 1/500 eme Schéma du parcours possible indiqué par les flèches bleues. Le parcours est toujours le même il faut suivre la boucle et aller jusqu’au bout, il est très simple et évolue avec la croissance du musée.


Une idée pour parcours

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Photographie de la maquette ouverte sans la toiture du projet de musée à croissance illimité réalisé par le Corbusier, Musée à croissance illimitée, sans lieu, Lucien Hervé, © FLC/ADAGP source site internet officiel de la fondation le corbusier, lien URL : http://www.fondationlecorbusier.fr/corbuweb/morpheus.aspx?sysId=13&IrisObjectId=6064&sysLanguage=fr-fr&itemPos=129&itemSort=fr-fr_sort_string1%20&itemCount=217&sysParentName=&sysParentId=65


3 - UNE IDÉE POUR PARCOURS

C

e dernier chapitre qui traite du lien entre les ou les parcours et les dispositifs architecturaux mis en place par rapport à une idée, une histoire, une idéologie. Les deux musées choisis ne date pas de la même époque et son ra60 dicalement différents par rapport à leur principe constructif, à leur plan et aussi par rapport à l’idée de départ pour laquelle le musée à été réalisé ou seulement imaginé. Les deux musées en revanche sont donc parties d’une idée forte celle du parcours des juifs en Allemagne et celle d’un parcours

illimité, deux idées qui s’opposent mais partent de la même base pour penser le musée. Tout d’abord le musée juif de Berlin réalisé par Daniel Liebeskind est surement l’un des musées où l’espace raconte réellement quelque chose et où chaque angle, hauteurs, escaliers ou couloir ont une signification. En ce qui concerne le schéma des entrées et des sorties du musée c’est assez original car contrairement à ce qu’on peut croire l’entrée n’est pas dans le bâtiment de Liebeskind mais elle est dissimulé l’édifice baroque juste à côté, en effet, l’architecte explique que pour lui «l’histoire juive se passe sous terre» et force donc le visiteur à s’enfoncer sous terre, en empruntant un escalier

sombre entouré de murs épais de béton pour marquer cette entrée. Les visiteurs doivent donc descendre sous terre pour accéder au bâtiment d’exposition et à ce moment là le parcours commence vraiment. Pour le musée à croissance illimité du Corbusier nous sommes réellement sur un projet théorique, sur l’étude d’une idée, le principe de l’illimité. L’architecte à voulu étudier un bâtiment qui vit avec le temps, qui évolue avec les expositions disponible, c’est une sorte d’idéalisation de l’architecture d’imaginer qu’un bâtiment évolue avec le temps. Pour le schéma des entrées et des sorties le Corbusier à du penser à une entrée accessible même si le bâtiment augmente en surface,

il a donc dessiner une entrée sur chaque façade du bâtiment, elles sont reliées par de petits chemins eux même relié à la rue. Il n’y a pas de symbolique derrière ces quatre entrée mais simplement le fait que le bâtiment est à tout moment accessible. Le second schéma représente les circulation verticales, pour le musée juif ces circulations ne sont pas nombreuse mais sont très importante dans la symbolique du parcours, ils sont là pour représenter l’idée à partir de laquelle le musée à été pensé, le parcours des juifs. Ces escaliers sont donc le point clef du parcours de ce musée. Pour le musée du Corbusier les escaliers sont en second plan, il permettent de changer de niveau


Une idée pour parcours

mais n’on pas de réelle importance dans l’idée de base du projet. Le schéma de l’espace intérieur par rapport à l’espace extérieur est très différent des projets précédents du deuxième chapitre, le rapport avec l’extérieur est traité différemment. Pour le musée juif l’extérieur, les abords du musées n’entre pas vraiment en jeux dans l’idée de base du musée, les seuls espaces extérieur réalisé sont refermé sur eux même et n’ont pas de lien avec la ville ou le paysage, c’est un extérieur très intérieur. Pour le musée à croissance illimitée l’extérieur n’est pas non plus traité mise à part des chemin direct vers la rue car cet espace et menacé de disparaître sous la croissance du musée, ce n’est

donc pas un facteur important pour la réalisation du musée. Le schéma des espaces d’exposition et de circulation est intéressant car les deux musées se ressemble. Le musée juif a une particularité c’est que dans les étages, les niveaux au dessus du sol la circulation et l’espace d’exposition se confonde il ne font qu’un sauf autour des tours du vide de la mémoire qui sont très exigus et sombres et sont simplement des passages. En revanche, au niveau du sous-sol les fonctions sont réparties précisément suivant le symbole du parcours, du couloir, car Liebeskind a tracé quatre axes qui sont des parcours à proprement parlé et d’un point de vue idéologique. Il y a un couloir qui

n’a que la fonction de passage et deux autres qui sont des espaces d’exposition et où l’on circule donc aussi car ce sont tout d’abord des couloirs. Les expositions sont en lien directe avec l’image de l’axe, la représentation du parcours des juifs. Ces couloirs mènent l’un à la tour de l’holocauste et l’autre au jardin de l’exil, de ces deux endroit on ne peut que y arriver par ces couloir il n’y a pas d’autres issue, on ne peut que revenir en arrière pour suivre un autre parcours. Il y a donc une symbolique dans chaque espace. Pour le musée du Corbusier l’espace d’exposition se confond totalement avec l’espace de circulation, le dispositif architectural de l’enroulement permet d’avancer dans le musée jusqu’au bout de

la boucle tout en observant l’exposition, ici le lien entre le dispositif architectural et l’idée du parcours est très lié et correspond au principe d’un parcours sans limite. Le dernier schéma correspond au parcours, ils sont encore une fois non exhaustif et simplifié. En ce qui concerne le musée juif le parcours est peut être l’un des plus étudié par son lien avec le parcours réelle dans l’histoire des juifs en Allemagne. Ce musée est établit à partir de quatre axes, qui sont toutes des grandes lignes droites, des couloirs poursuivie par une grandes ligne droite lumineuse. Ces axes ont une signification, une fonction et un nom, il y a tout d’abord l’axe de la continuité, l’axe de l’exile, celui de la mort et celui de l’absence. Les expositions,

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3 - UNE IDÉE POUR PARCOURS le parcours, leur lumière, leur tailles, leur fin à quoi ils mènent son traité par rapport à ces quatre thèmes qui relate le parcours des juifs. Au sous-sol le parcours est simple, guidé et divisé en trois parcours, deux mènent à un cul de sac et un vers des escaliers, vers la lumière et tout le reste du bâtiment hors de terre. Le quatrième parcours est très symbolique et n’est que du vide il ne se traverse qu’un seul endroit, c’est la mémoire de 62 l’absence, du vide. Pour le musée à croissance illimité le parcours est toujours le même il faut suivre la boucle et aller jusqu’au bout, le parcours si le musée croisse est plus long, il suit la logique de l’idée d’un parcours illimité. Ce parcours est beaucoup plus

simple et par d’une étude, c’est un projet théorique et donc beaucoup moins étudier symboliquement que le musée juif, mais en revanche cette étude s’est beaucoup inspirée de la nature et de ce principe de l’infini, de l’illimité. Le Corbusier a pris l’exemple des coquillage, des escargots qui on une coquille qui suit une boucle qui elle même peut avoir une croissance illimitée. Pour conclure sur ce chapitre, le lien entre les dispositifs architecturaux et le parcours sont parfois en second plan et sont le facteur une idée. C’est à partir de cette idée que le lien entre s’opère et parcours imaginé trouve un ou des dispositifs qui peuvent répondre au principe de parcours. Par exemple l’idée de faire un

musée à croissance infinie, soit un parcours infini correspond parfaitement le dispositif architectural de l’enroulement, de la boucle. Pour le musée juife le parcours est plus symbolique il faut donc travailler sur les mots, leur sens et l’espace que par exemple le vide crée il représente l’absence. Les parcours utilise donc toujours plus ou moins un dispositif architectural pour exprimer un concept, une idée.


Une idée pour parcours

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Photographie intérieur du musée juif de Berlin en Allemagne, la tour de l’holocauste baignée dans le noir. Source site internet URL : https://www.google.fr/search?q=mus%C3%A9e+juif+berlin&safe=off&biw=1280&bih=657&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=gH2qVPXPE83Y7AbvuoGYDg&sqi=2&ved=0CAYQ_AUoAQ

Photographie intérieur du musée juif de Berlin en Allemagne, une des tours du vide, de l’absence. Source site internet URL : https://www.google.fr/search?q=mus%C3%A9e+juif+berlin&safe=off&biw=1280&bih=657&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=gH2qVPXPE83Y7AbvuoGYDg&sqi=2&ved=0CAYQ_AUoAQ


CONCLUSION

C

et article tente de répondre à la problématique suivante, de quels sont les liens entre les dispositifs architecturaux et le parcours dans les musées. J’ai tenté, par six exemples de musées choisis à travers le monde et les époques, de définir le lien entre un ou des dispositifs architecturaux et 64 le principe du parcours. Selon moi il y a trois grandes catégories de liens, tout d’abord lorsque le dispositif architectural est la base du projet c’est à dire que le parcours représente le musée et ça grâce au dispositif architectural fort. C’est donc l’exemple de la rampe qui est le symbole du

musée Guggenheim ou du musée Soumaya. On dit que le parcours est l’image du musée, il est initiateur du projet. Le visiteur n’a d’autre choix et de plus il a lui même le désir d’emprunter ce parcours, c’est une expérience corporelle et visuelle. Dans plusieurs musées on retrouve des espaces d’exposition qui sont aussi des circulations, dans cette catégorie ce lien fort est pratiquement obligatoire car le parcours, qui est finalement un espace de circulation, a une seconde fonction qui est d’exposer. Ce qui est interessant de noter dans le lien entre un ou des dispositifs architecturaux et le principe du parcours, c’est que la dynamique du parcours dépend du dispositif architectural, par

exemple dans les musées Guggenheim et Soumaya, la rampe crée une courbe qui elle même donne une vraie dynamique au parcours, tout est donc lié. Le lien entre les dispositifs architecturaux et le parcours dans les musées existe aussi lorsque les parcours sont multiples, pourquoi sont ils nombreux? Parce que pour organiser ce parcours il a été necessaire d’utiliser plusieurs dispositifs architecturaux. En effet, le fait d’allier promenade extérieur, structure poteaux/dalle crée tout à coup une grande liberté de circulation et donc un choix aléatoire de parcours. Le principe d’allier l’extérieur à l’intérieur permet au visiteur d’organiser lui même son parcours. On peut dire que l’utilisation de pusieurs dispositifs crée

une liberté de déambulation et donc de parcours. Une liberté de parcours est complexe à obtenir et il faut une grande force architectural dans le choix des dispositifs architecturaux. Un troisième lien entre les dispositifs architecturaux et le parcours dans les musées existe il est lui bien plus symbolique, il s’organise à partir d’une idée, d’un pricipe, d’une idéologie. Les espaces traduisent des concepts et le parcours est l’idée générale du musée. Le parcours utilise différents dispositifs architecturaux pour exprimer une idée, par exemple l’idée de l’infinie, de l’illimité est traduite par le dispositif de l’enroulement, l’idée de la continuité amène à créer un esapce long


Conclusion

tel qu’un couloir, où l’on arrive à un nouveau couloir une grande rampe d’escalier. L’esapce peut traduire une idée qui va pouvoir exprimer un ressentit. Ce lien est pour moi une vraie qualité qu’a l’architecture, elle permet d’exprimer un sentiment, l’espace peut dévelloper une sensation au visiteur lui faire ressentir ce parcours térrible des juif par exemple dans le musée de Berlin. Cet article m’a permis de comprendre comment exprimer une idée, donner du dynamisme à un espace comment l’architecture est par l’utilisation bien réfléchie d’un ou de plusieurs dispositifs architecturaux , il est possible de donner du sens à un espace. Comment le parcours peut être le transmetteur d’un sentiment,

d’une idée, d’un concept architectural. Cet article traite des parcours dans les musées pour avoir un support précis, mais cette question du lien entre les dispositifs architecturaux et le parcours ou même simplement l’esapce est une question à la base de la conception architectural que chaque architecte tente de résoudre, c’est le principe même de l’architecture que d’exprimer quelque chose par un dispositif architectural. La problématique est donc une question ouverte à laquelle il n’y a pas de réponse précise mais autant de réponse qu’il y a de personnes voulant trouver la solution.

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CORPUS DES MUSÉES CHAPITRE 1 : LA PARCOURS CHAPITRE 2 : UNE MULTIPLICITÉ CHAPITRE 3 : UNE IDÉE POUR COMME INITIATEUR DE PARCOURS PARCOURS ° 1 Musée Guggenheim à New York aux USA réalisé par Franck Lloyd Wright conçu entre 1943 et 1959. ° 2 Musée d’art contemporain soumaya de mexico city conçu par les architectes Fernando Romero 66 et Mauricio Ceballos en 2011.

° 3 Musée d’art moderneLouisia- ° 5 Musée juif de Berlin en Allena à Fredensborg au Danemark, magne réalisé par Liebeskind réalisé par l’architecte Jorn Utzon entre 1993 et 1998. en 1988. ° 4 La neue nationalgalerie Ludwig Mies Van Der Rohe à Berlin en Allemagne, construite entre 1965 et 1968.

° 6 Musée à croissance illimitée sans lieu, la spirale, de Le Corbusier conçu en 1939, mais jamais réalisé.


Corpus des musées

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Photographie prise par anaïs vigneron le 11 juin 2013 à Helsinki en Finlande dans le musée Kiasma d’art contemporain (Nykytaiteen Museo).


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