L'incident comme mécanique d'aménagement - Alex Roux et Anatole Poirier - ENSAV

Page 1

P22 Lecture sur la ville Alex Roux — Anatole Poirier Encadré par Xavier Brunnquell et Andreï Feraru



Ce livret retrace le processus d’analyses amenant aux hypothèses de projet. Dans un premier temps en s’intéressant à quatre situations représentant des repères dans le territoire. Des repères qui vont devenir le symbole d’appriori urbains à grande échelle. Leurs déconstructions par une approche plus précise vont mener à une seconde partie se concentrant sur le traitement de la couverture de l’A6b. Suturation technique d’une cicatrice qui a séparé la ville de Gentilly avec le Kremlin-Bicêtre, la RD126 ne recoud les tissus qu’en apparence. Malgré un tissu déchiré le tracé tend à se retrouver au centre d’une nouvelle densité de flux amené par le Grand Paris. La linéarité et la complexité de son traitement ne mènent qu’à une continuité des usages déjà présents. La rigueur du tracé permet d’apporter des ouvertures vers la création de nouveaux usages. Détourné, l’aménagement est modifié, les accidents et les inflexions qui le ponctuent offrent un début de solutionnement à son traitement. Dans la continuité de cette analyse, des hypothèses de projets vont se dessiner en assimilant avec plus ou moins d’intensité les caractéristiques qu’elle a déterminée. Ces hypothèses visent a restructurer le recouvrement de l’A6b comme une suture perreine des tissus urbains limitrophes.



PRÉSOMPTIONS


4

P22 Lecture de la ville

Premières impressions La première impression est un patchwork de différent tissu, différente typologie. Un tissu ditirembique sans unité particulière. Certains repères se dessinent, la visite n’est pas géographique ou même inscrite dans un temps précis. Elle coule le long d’une ligne de bâtiment ou de situation remarquable. Des zones de bâtis de grandes et de petites échelles se côtoient tout autant qu’il se mélangent. À cette hétérogénéité s’ajoute une topographie parfois élevée qui vient par moment exacerber la différence de tissu ou en tout cas la souligner. En ressort malgré cette non-unité une impression de continuité, un tissu périurbain courant aux portes de Paris. Quelques symboles se démarquent, mais la traversée de ce milieu s’effectue sans réelle intérractions spatiales.


PrĂŠsomptions

5


6

P22 Lecture de la ville


Présomptions

Parcour linéaire

7


8

ÉSOMPTION P22 Lecture de la ville


Présomptions

Appriories urbain Quatre repères se dessinent. Plus que des repères, ils viennent symboliser des apriories. Des a priori peut être naïfs, mais qui sont presque logiques lorsqu’on s’intéresse à ce territoire à une grande échelle. À une échelle large, ces quatre situations sont les symboles de la vision primaire du territoire. Il incarnent aussi l’imaginaire de la ville vehiculé par notre société. Nous nous intéressons à ces idées préconçues et comment une analyse rapprochée vient déconstruire la vision primaire que l’on a de ces quatre figures et de leurs influences directe sur le territoire. Deux morphologies se démarquent dans ces quatre cas. Deux d’entre eux peuvent être considérés comme des microcosmes, des tissus urbains réduits qui s’intègrent dans un tissu plus large. La cité de la Reine blanche à Gentilly et un quartier de bâtiment pavillonnaire à Arceuil. Les deux autres figures sont d’avantages infrastructurels. Ces installations d’abord techniques viennent transcender le territoire sur lequel elles s’imposent. Le recouvrement de l’A6B et l’impact du pont de l’A6a sur un parc intercommunal.

Cédric ALFONSI Anatole POIRIER Alex ROUX Rachel ROUZAUD

9


10

P22 Lecture de la ville

Sérialité — Appropriation Un grand axe qui est à premier vu au centre de l’intercommunalité. Pendant longtemps cette voie rapide a été une frontière physique, la tranchée de l’A6B séparéait Gentilly et le Kremlin-Bicêtre. Son recouvrement devrait permettre une ouverture entre les deux villes. L’attente est de penser que les frontières entre les communes soient effacées pour améliorer la circulation transversale entre les deux villes. Mais au lieu d’être un centre, ce sont deux extrémités de villes qui se tournent le dos. La majorité des bords de cet axe sont soit des logements (de plus ou moins grande échelle) et des bureaux tandis que l’hôpital tourne lui aussi le dos a cet axe avec une entrée principale à son opposé. Les centres d’intérêt semblent être repoussés par cet axe attirant les personnes vers les centres de leurs villes respectives. En se présentant comme un pont entre les habitants, cette mise en œuvre a finalement creusé plus profondément le fossé entre eux.


Présomptions

Nuisance — Connexion Au premier abord un espace qui se constitue autour d’un pont pourrait être perçu comme en soit un obstacle. En effet la proximité d’une voie rapide a tendance à être répulsive, à être un objet urbain dédié à la connexion de deux espaces et non pas la mise en valeur de l’espace en soi. Ici le pont devient un élément architectural qui crée une couverture propice à l’installation du skatepark dans le Parc des coteaux. La topographie permet de décomposer l’espace verticalement et ainsi de créer des liens visuels et spatiaux entre les différents éléments de la pente : les deux stades, les logements et le skatepark. À très grande échelle, ce complexe et le skatepark en étant à la limite d’Arcueil et Gentilly créent une véritable connexion entre les différentes communes à proximité.

11


12

P22 Lecture de la ville

Sérialité — Appropriation Un quartier pavillonnaire de maisons similaire, deux étages, un jardin. Une unité monotone d’habitation ouvrière banale. La sérialité originale de l’ensemble laisse une part d’unité, mais aussi une base commune pour l’appropriation de chaque maison. Chaque pavillon se différencie par un habillage et une conquête assumée des espaces extérieurs. Les façades et les jardins sont décorés et habités, laissant place aux libertés prises par les habitants. La spatialité du tissu permet une organisation du quartier allant vers la privatisation progressive du chez-soi. De l’avenue à la rue, puis vers une voie collective pour arriver au chemin particulier. Ce plan apôtre un partionnment qui autorise l’individualisation, et un sentiment de village ce crée, microcosme dans le tissu large.


Présomptions

Enclavement — Porosité La Reine blanche se démarque de son tissu proche par une orientation et une échelle différente. Son échelle et les aprioris l’on peut avoir sur « la cité » peuvent amener à la représentation classique de la cité enclavée. C’est pourtant sa forme et son positionnement qui font de la Reine blanche un lieu poreux, traverser par des axes fréquentés, liant continu vers le centre de Gentilly. Sa spatialité, la topographie et le traitement du sol ne l’empêchent pas de se ressentir comme un tissu différent, mélange entre espace privé et public. La cité est un exemple de transversalité et de porosité rare sur le territoire.

13



RD126 PALYMPSTESTE ET RUPTURE


16

P22 Lecture de la ville


rd126 palympsteste et rupture

Le recouvrement de l’A6b L’A6B est une autoroute construite à la fin des années 1960 avec pour objectif principal de connecter le Marché de Rungis avec Paris. Elle se loge dans une tranchée à la frontière de Gentilly et du Kremlin Bicetre. Rapidement les nuisances, principalement sonores, sont trop importantes et commence un processus de recouvrement, sous diverses formes et qui va atteindre en 2007 sa forme contemporaine. Sa dernière apparence est un recouvrement quasi total qui tend à recoudre la cicatrice laissée par 30 ans de séparation physique entre les deux villes. Palimpsteste ineffaçable ,l’image de l’A6B ne parvient pas à disparaitre sous les multiples couches qu’on lui applique. De plus, le tissu urbain qui l’entoure, autrefois déchiré par la tranchée, est encore séparé par les usages et les habitudes des villes limitrophes.

17


18

P22 Lecture de la ville

4.5 - Aiguilleur

Technicité et contrainte Le recouvrement s’étend sur une longueur de près 1,5 km et une largeur de 40 m. Le tracé est dessiné comme le parallèle de l’A6B qu’il dissimule. Un aménagement linéaire affranchit du contexte extérieur qui l’entoure. Malgré des connexions avec les tissus urbains des villes qui le bordent, le tracé semble fonctionner de manière otarcique. Le projet est composé d’une alternance de cinq couvertures lourdes, quatre damiers phoniques et deux couvertures légères aux extrémités. La couverture légère est composée de caissons métalliques horizontaux, contenant de la laine de roche, et supportés par des poutres installées en treillis. Leurs performances acoustiques sont identiques à celles d’une couverture lourde. Le damier phonique est un ensemble d’alvéoles, formé de panneaux verticaux recouverts de laine de roche, supportés par des poutres métalliques installées en treillis. Leurs performances acoustiques sont proches des couvertures lourdes jusqu’aux premiers étages des habitations.

La couverture lourde est des dalles en béton armé reposant sur des poutres et essentiellement destiné à recevoir la RD 126 ou des aménagements urbains et paysagers. L’aération y est gérée grâce à des cheminées qui ponctuent la trajectoire.


rd126 palympsteste et rupture

19


20

P22 Lecture de la ville

Les recouvrements légers et les damiers phoniques restent un obstacle infranchissable entre les deux côtés de la RD126. Sur une centaine de mètres, à quatre reprises, ils partitionnent le tracé en deux parties distinctes et les rendent imperméables l’une de l’autre. Les autres parties du tracé sont traité avec une couverture lourde qui laissent place à des bandes de circulations fragmentées par usages : piétons, cyclistes, motorisé. Malgré un terrain davantage unifié, ces parties continuent de souffrir de la nontransversalité récurrente entre Gentilly et le Kremlin-Bicêtre. La typologie spaciale et les circulations coupés par les obstacles réduisent l’impact que pourrait avoir le recouvrement sur l’union des deux tissus. Les rares lieux qui tendent à créer un lien avec la périphérie de l’A6b sont les cités, insérées perpendiculairement à son tracé. Elles permettent une porosité et une continuité entre le recouvrement et la ville de Gentilly.


rd126 palympsteste et rupture

Recouvrement technique ne signifie pas réunification et l’intention de permettre une multiplicité d’usage produit l’effet contraire. La multimodalité complexifie la clarté du tracé et en complique autant la compréhension que la circulation. En juxtaposant les voies, le recouvrement en devient d’autant plus linéaire et décuple ainsi le mouvement de passage déjà présent.

21


22

P22 Lecture de la ville

Flux et tissus Outre le traitement de l’A6b, c’est aussi le tissu adjacent qui crée cette frontière entre les deux villes. L’infrastructure se trouve entre l’extrémité de deux villes. Le tissu limitrophe de l’A6b est essentiellement composé de logements (de plus ou moins grande échelle) et des bureaux tandis que l’hôpital tourne lui aussi le dos ont cet axe avec une entrée principale à son opposé. Les centres d’intérêt que peuvent entre les écoles, les espaces culturels ou même les centres commerciaux semblent être repoussés tirant les populations vers les centres de leurs villes respectives.

Logements Espaces verts Centres d’intérêt Bureaux et Hôpital


rd126 palympsteste et rupture

En divisant le tracé en tronçons connecté par des carrrefour il est possible d’analyser différemment le recouvrement. Ces deux éléments fonctinnent de manière diametralement opposé tout en étant inclu dans la même matrice.

Ces trois carrefours fonctionnent comme des échangeurs. Ils partitionnent et redistribuent les flux. Ces croisements se retrouvent au coeur du passage, principalement routier. À la fois par leurs petits nombres, mais aussi par la complexité des voies qui les composent ils deviennent des lieux de congestion, ralentissant voir bloquant le transit de la RD126. Les troncons incarne alors des tubes qui propulse le trafic routier entre les carrefours.

23


24

P22 Lecture de la ville P A R I S

Saint-Lazare

ChateletLes Halles

Malgré cette imperméabilité entre les villes de Gentilly et du Kremlin-Bicêtre le tissu urbain auquel ils participent ne reste pas pour autant déconnecté.

Gare de Lyon

Bercy

Gentilly Kremlin-Bicêtre Hôpital

Villejuif-Institut

Vers Robinson

À une échelle plus large, ces deux villes font partie intégrante du futur Grand Paris avec notamment l’extension de la ligne 14 et la gare de Kremlin-Bicêtre Hôpital. La position de cette station de métro au centre du recouvrement, mais aussi entre les deux villes tend à créer un lien direct avec Paris en allant jusqu’à l’aéroport d’Orly. Près de 20 000 passagers sont attendus dans cette gare chaque jour.

Aéroport de Paris - ORLY

RER B

RUNGIS

Ligne 14 Grand Paris Express

Aéroport de PARIS ORLY

Nord : Aéroprt CDG - Mitry Sud : Robinson - St Rémy

Saint-Denis Pleyel - Orly

Via A6

Via A6

ÉCHELLE CAPACITÉ Transports férés Territoriaux RER B

Nord : Aéroprt CDG - Mitry Sud : Robinson - St Rémy

Ligne 14 Grand Paris Express Saint-Denis Pleyel - Orly

Transports routiers Métropolitains BUS 125

Portes d’Orléans - Maisons Alfort

BUS 323

Issy Val de Seine RER Ivry sur Seine-Gambetta

BUS 186

À une échelle plus réduite le tissu est tout de même parcouru par divers réseaux de bus et de transports communaux qui semblent couvrir le territoire. Des morceux de ville restent tout de même isolés.

Fresnes-Rond point Roosevelt Porte d’Italie

BUS 186

Fort du Kremlin-Bicêtre Gare de l’Est

Transports routiers intercommunaux Valouette 6

Kremlin-Bicêtre - Gentilly

Ces réseaux de transport en commune et le trafic routier incarnent alors un des plus gros enjeux du recouvrement et des projets futur. Il s’agit de basculer d’un lieu de passage, transitoire à un lieu parcouru, arpenté.


4.5 - Aiguilleur rd126 palympsteste et rupture

Outre la redynamisation par les nouveaux flux qui vont parcourir le tracé, divers projets d’envergure s’intègrent dans le tissu proche de la Rue Gabriel-Péri. Deja évoqué la nouvelle gare prend place devant l’entrée principale du CHU de Bicêtre et complète l’accessibilité à l’hôpital. Un projet s’accole à la gare qui va accueillir près de 200 nouveaux logements et « L’Hospitalité », un espace combinant restauration et pratiques culturelles. L’ancien collège Pierre Cury est dans l’attente d’un projet de réaménagement, avec pour objectif de créer un centre autour des activités et des commerces locaux. À cela s’ajoute un projet de 66 000 m2 à l’extrémité sud du recouvrement accueillant divers programmes.

25



USAGES ET DÉTOURNEMENTS


28

P22 Lecture de la ville

Détournements En mettant en place une modalité des usages, le tracé se veut linéaire et permettant une multiplicité d’utilisation. Mais cette multiplicité amène rapidement au détournement. La régularité des différentes bandes de circulation ne laisse pas la liberté nécessaire à une modification d’usage même minime. Le recouvrement se ponctue de détournement s’appliquant à différentes échelles, de la place de parking à la dérivation complète du tracé de l’aménagement de la RD126. Des hacks détournent l’utilisation déterminée des aménagements de la RD126 pour créer, pas nécessairement de nouveaux usages, mais de nouvelles façon de les pratiquer. Plus qu’un détournement c’est la démonstration d’autres possibilités d’aménagement directement dictés par les usagers où les problèmes rencontrés dessinent « accidentellement » les nouvelles voies.


Usages et détournements

Chantier de la gare Le chantier de la Gare de Kremlin Biceptre prend place le long d’un recouvrement phonique, condamnant la partie Est des voies. Le tracé est dévié et la bande dédiée aux voitures se trouve repositionné de l’autre coté de l’aménagement. Les deux voies sont séparées par deux bandes piétonnes et piste cyclable qui reste disponible le long des batis. Causé par l’emprise du Chantier, cette modification de la voierie montre que près de la moitié de la largeur du recouvrement peut être libéré si on repartitionne les flux. Les carrefours évoqués précédemment deviennent les exemples fondamentaux de ce changement de réseau en redirigeant le tracé grâce à une modification simple des terre-pleins. Le damier phonique contrainte technique devient une séparation physique entre les deux cotés qui possèdent une temporalité différente.

29


30

P22 Lecture de la ville

Obsolescence des voies parallèles «Une voiture sort d’un parking, prend là-contre allé en sens inverse et rejoins une route transversale» Un exemple direct de l’obsolescence de certaines voies du tracé. Bloqué par des caissons végétalisé empêchant une sortie directe sur la route, les usagers délaissent la voie riveraine jusqu’à transgresser les sens de circulations ou les limites de vitesse. Sur l’ensemble du recouvrement ces contreallées prennent une place considérable et quasi initulisée. Le suréméngement est responsable de l’obsolescence de son propre tracé.


Usages et détournements

L’ensemble du tracé est ponctué d’imprévus, définissant de nouvelle façon de traverser la RD126. Ces accidents, peu importe leurs échelles modifient les flux et les utilisations des aménagements disponibles. Ils leur donnent deux nouveaux usages ou des possibilités de mécanismes pouvant être appliqués aux tracés actuels de manière perreine. Ces accidents semblent tendre vers une simplification du tracé, la plupart d’entre eux réduisant ou négligeant une partie de l’aménagement sans en modifier sa transversalité ou sa gestion de flux complexes.

31



L’ACCIDENT COMME MÉCANIQUE D’AMÉNAGEMENT


34

P22 Lecture de la ville

L’accident comme mécanique d’aménagement L’analyse que nous venons de présenter montre que l’accident peut être un début de mécanique d’aménagement. Se détachent maintenant deux hypothèses pour l’intégration de tels principes. La première approche tend à étudier ces accidents afin de les incorporer à un nouveau dessin du recouvrement. Une approche souple qui s’inspire notamment de la situation actuelle du chantier de la station de métro de la ligne 14 Kremlin-Hopital détournant le flux des véhicules d’un seul coté de l’aménagement. Une bande de circulation unifie trois voies pour les véhicules motorisés. La bande va serpenter entre chaque côté du recouvrement, libérant ponctuellement un large espace. Ces dégagements se positionnent dans la continuité de leurs environnements limitrophes et ainsi étendent l’influence des tissus qui jalonnent le recouvrement de l’A6B. Les étendues libérées non pas nécessitées à être bâtis. Le tronçon de la RD126 se trouve au centre d’un futur flux dense notamment entre la future gare de Kremlin-Bicêtre Hôpital et « Ecotone» et la problématique est tant d’aménager ces espaces que de les préserver. Le recouvrement de l’A6b, point central géographique tend à devenir un point central d’attention àl’echelle territoriale comme locale. Son aménagement doit donc jouer sur un double rythme. Un rythme dense qui va s’inscrire dans une temporalité plus courte issue des nouveaux flux, drainée par les futurs points d’intérêt qui ponctue son tracé, et un rythme doux, mais continu issu du tissu déjà existant principalement des habitants. Se dessinent alors quatre situations alternant entre chaque côté du tracé, plus ou moins aménagé alliant les temporalités et les usages variés.


Rythme INTENSE Rythmes ATTÉNUÉS Parcs — Espaces poreux Grands axes routiers — Repères Plan d’intervention — 1/1000


36

P22 Lecture de la ville

Gare Kremlin Biceptre Hopital La gare de Kremlin-Bicêtre Hôpital va devenir le pôle principal des flux du quartier. L’espace libéré doit permettre aux flux très denses qui vont le parcourir d’être distribué sur l’ensemble du territoire. La place principale prend le rôle d’échangeur, autour de trois axes majeures. L’espace est dégagé et souligné par la topographie des marches et des aménagements existants.


l’accident comme méchanique d’aménagement

Parvis de la Reine blanche La cité de la Reine blanche est un lieu de transition vers le cœur de la ville de Gentilly. Par ailleurs elle reste malgré tout positionnée en bout de parcelle et avec un bâtiment en travers de l’accès direct à son centre. Le détournement des voies libère un espace qui vient déployer l’influence de la cité sur le recouvrement, augmentant la porosité déjà importante de la cité. La frontalité du premier bâtiment est réduite par le large parvis. Des aménagements légers ponctuent le tracé mêlant un rythme d’usage lent à un flux de passant davantage linéaire.

37




38

P22 Lecture de la ville

Collège Pierre Curry L’ancien collège Pierre Curry est dans l’attente d’un projet de réaménagement. .La grande place intérieure permet une aspérité créant un espace de flux stagnant, en parallèle au passage rapide de son parvis. Centré sur des activités locales avec une typologie plus renfermé et un positionnement central sur le tracé cette intervention veut redynamiser le tissu à petite échelle, en s’isolant spatialement du flux rapide transitoire.


l’accident comme méchanique d’aménagement

Rue du 162 Le 162 est une cité ouverte faisant le lien entre la RD126 et le parc des coteaux. Les barres de logement donnant sur les voies ont la particularité de posséder un rez-de-chaussée de commerce. Deux nouveaux bâtiments reprenant cette typologie viennent s’intégrer dans l’espace libéré. Le face à face des bâtis commerciaux créer une rue piétonne, à la fois lieu de passage transitoire vers le quartier « Ecotone » et un espace laissé libre au centre créé une place publique seuil du changement de rythme entre la rue et la cité.

39




42

P22 Lecture de la ville

Assimilation Le recouvrement de l’A6 engage forcément des contraintes techniques sur l’ensemble du tracé. Des sorties de secours et des cheminées d’aération s’ajoutent au différent recouvrement de l’autoroute. Dans la continuité du hack mis en place pour réaménager la circulation de la RD126, ces micro-infrastructures sont détournées en gardant une forme et une dimension existante. Une modification minime de ces architectures permet de leur assimiler des usages nouveaux, nécessaires à l’aménagement de ces espaces libéré. Par l’unité de forme, les installations techniques sont perdues dans la masse d’aménagement qui est disséminé sur l’ensemble du recouvrement. Cet ensemble d’aménagement à la micro-échelle devient le liant des situation plus larges qui ponctue la Rue Gabriel Péri. Une unification antinomique au procéssus de partionnement du tracé mis en place. Un geste nécessaire pour requalifié l’identité générale du tissus fractionné.

Cheminé Sortie de secours

Arrêt de bus simple

Assise couverte

Assise fermée Arrêt de bus double

Stand

Stand

Abris

Assise

Kiosque

Toilettes

Abris



44

P22 Lecture de la ville

Une seconde hypothèse était d’exacerber la possibilité de ces aléas. Simplifié au maximum le recouvrement en faisant disparaitre tout tracé etvv permettre une multiplicité et une mixité d’usage sans limites. Une anarchie offerte aux usagers. Une bande interstitielle neutre permettant une appropriation totale. Plus d’usages directement dictés ou d’espace délimiter. En découle un fonctionnement proche de routes urbaines non occidentales comme à Lagos ou à Dakar. Se mêlent, piétons, voitures, cycliste, terrasses, commerces, etc. Les usages et leurs positionnements se font d’eux-mêmes. Un geste brut qui vient souligner et assumer la cicatrice encore existante de l’A6b. C’est un tracé parallèle parcouru à un rythme totalement différent. L’A6b traverse le territoire dans son long sans y être accroché autrement que par ses extrémités. La RD126 unifié reprend le même tracé, mais vient distiller des flux plus lents, ralentis, et ponctués de divers incidents.



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.