STEREOLUX MAGAZINE 04

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NUMÉRO QUATRE MAI - AOÛT 2012


Concert - Gojira Mercredi 2 maI - Salle Maxi Pour sa première date étiquetée metal, Stereolux s’offre une référence de la scène mondiale du death metal : GOJIRA. Né des cendres de Godzilla, le quatuor LandAIs est aujourd’hui incontournable et son histoire se rapproche sensiblement de celle du monstre nippon du même nom. / Jérôme Taudon

Il mesure entre 50 et 100 mètres de haut, il est la conséquence d’essais nucléaires américains et, réveillé de son sommeil, il veut détruire Tokyo. Voici l’histoire initiale du monstre Godzilla, ou plutôt « Gojira » en japonais. Dans la trentaine de films dont il est le héros, il parcourt le globe pour combattre des monstres extra-terrestres, des mutants et autres joyeusetés gluantes.

L’histoire du groupe originaire des Landes est un peu à l’image du monstre japonais : le quatuor « mesure » dorénavant entre 1 000 et 80 000 spectateurs par concert, il est la conséquence directe des essais de death-trash metal américains (Metallica, Morbid Angel et Death en tête) et il détruit tour à tour les clichés du metal autant que les oreilles sensibles. Formé il y a seize ans, sous le nom de Godzilla, mais devenu Gojira en 2001 pour des questions de droits vis-à-vis des films, le quatuor présente aujourd’hui, partout dans le monde, sa musique froide particulièrement technique. Invité par Metallica pour de prestigieuses premières parties en Europe et aux États-Unis, mais aussi par In Flames ou encore Slayer, Gojira a pris la roue des « grosses machines » et, de passeur de bidons, le groupe s’est hissé aujourd’hui en tête du peloton. Joseph Duplantier, guitariste-chanteur de Gojira, en véritable boulimique de travail, a quant à lui accepté, en 2007, d’assurer la basse pour

Cavalera Conspiracy, le All-Star Band des frères Cavalera (Sepultura, Soulfly). Musiciens hors pair, ils ont brisé les chaînes du death metal mélodique et permis la reconnaissance d’une scène française étouffée jusqu’alors par le poids prégnant des mastodontes anglo-saxons. C’est donc à une date exceptionnelle qu’ils nous convient, troisième soir d’une longue tournée qui les mènera par-delà l’Europe et l’Atlantique. L’occasion pour eux de présenter quelques morceaux de leur nouvel album, L’Enfant sauvage, disponible le 25 juin 2012 chez Roadrunner Records. Cet opus vient d’être enregistré et produit à New York par Greg Fidelman (Slayer, Slipknot). Mais avant cela, le 12 mai 2012, soit dix jours après leur date à Stereolux, ce sera au Stade de France qu’ils joueront en première partie de Metallica.

En concert Salle Maxi le 2 mai à 20h.

Résidence.- NLF3 / du 19 au 21 mai le concept du ciné-concert a le vent en poupe. On ne peut cependant pas suspecter NLF3 de surfer sur l’effet de mode tant sa musique sied parfaitement à l’exercice. Petit discours de la méthode en compagnie de Nicolas Laureau, l’un des membres du trio rock expérimental parisien. / Damien Le Berre

s’attaque à un monstre « Il nous paraît avant tout important de servir le film », précise Nicolas d’entrée. Quand on repense à certains ciné-concerts dans lesquels musique et images semblent complètement déconnectés, le propos est rassurant. Déjà remarqué pour son interprétation de Que viva Mexico !, le film inachevé de Sergueï Eisenstein, NFL3 décline sa méthode : « En général, nous regardons le film, nous le mémorisons, puis nous commençons à composer en pensant aux types de mélodies, de rythmes et de sons que nous devons chercher. Ensuite nous jouons en nous confrontant au film en direct pour ajuster et trouver les subtilités. » Un travail de longue haleine pour des musiciens qui se revendiquent amateurs de cinéma au sens large. « Oui, nous aimons tout le cinéma, de la série Z aux films anciens, en passant par les documentaires ou les fictions actuelles. Tout comme nous aimons écouter toutes sortes de musiques, précise le porte-parole d’un groupe souvent loué pour son éclectisme naviguant entre kraut, rock, électro et psyché – et par ailleurs fondateur du label Prohibited Records.

C’est sur Le Golem, film expressionniste allemand des années 20 signé Paul Wegener, que s’est cette fois porté le choix de NLF3, qui a invité pour l’occasion un ami de longue date, le guitariste finno-américain Erik Minkinnen, spécialiste des guitares préparées. L’histoire tourne autour d’une tradition populaire juive selon laquelle ce « Golem », un être artificiel à forme humaine censé protéger le ghetto de Prague, aurait échappé au contrôle de son créateur. « Nous choisissons souvent des films méconnus du début de l’histoire du cinéma, qui présentent un intérêt esthétique tout en offrant un certain dépaysement pour le spectateur. Le principal étant que notre univers musical puisse s’y accorder, avec un travail de loops et de textures proche de la musique électronique, mais principalement jouée avec des instruments organiques », explique Nicolas. Le Golem est un film grave, techniquement étonnant, mêlant fantastique et historique. Et c’est l’un des premiers films de « monstres » ! Gageons que NLF3 saura l’apprivoiser.

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Concert - Cabadzi / Mardi 15 mai - Salle Micro

À l’origine compagnie de nouveau cirque, Cabadzi est aujourd’hui un groupe aux frontières de la chanson et du hip hop. Retour en compagnie de Lulu, au chant et aux textes, sur ce phénomène indé. / Arnaud Bénureau Si cet été vous ne croisez pas Cabadzi qui sera sur les routes pour défendre son premier album Digère et recrache, c’est que vous devez certainement vivre sur une autre planète. En à peine deux ans d’existence, le groupe installé du côté de Clisson est en train de tout rafler sur son passage. Ils enchaînent les concerts comme Lionel Messi les passements de jambe. «  Depuis 2009, nous avons fait plus de 150 concerts. Ce qui, pour un jeune groupe comme le nôtre, est beaucoup. Nous avons joué trois fois dans les bars et ensuite enchaîné les scènes. » À peine le temps de dire « ouf » – l’album est sorti fin février – que Cabadzi se retrouve déjà playlisté sur Radio France. «  Pour un premier album, c’est la classe. » Un opus indé de la première à la

dernière note. «  C’est bien beau d’être un groupe indé, mais ça bouffe du temps qu’on ne peut pas passer à créer. Même si c’est dur à tenir, car nous n’avons pas la trésorerie d’une grosse boîte, on est libres. » Libres de faire ce qu’ils veulent, de communiquer comme ils veulent, de s’entourer des gens qu’ils veulent, de jouer où ils veulent… Pourtant, ce n’est pas là que Lulu va chercher les raisons de ce « petit succès ». « Nous n’aurions pas pu faire cet album en 2008 et encore moins en 2016. Digère et recrache est une photographie de 2012, le disque d’une époque. On l’a sorti au bon moment. » Et aujourd’hui, le public est en train d’en faire son hymne. En concert Salle Micro le 15 mai à 20h30.

Arts & Technologies

Faisant suite au travail d’expérimentation de l’artiste Bérenger Recoules sur les interfaces neuronales, le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux prépare un temps fort sur ce thème au mois de mai. Une journée pour découvrir les technologies et usages liés à ces interfaces de communication entre le cerveau et un dispositif externe comme un ordinateur ou un système électronique, mais aussi les différents acteurs du territoire qui s’intéressent à cette thématique : entreprises, artistes, chercheurs, étudiants ou encore amateurs éclairés. Présentations de projets, démos et workshops : programme à venir sur : www.stereolux.org. Pour tout renseignement ou toute proposition de projet, contacter : lucile.colombain@stereolux.org — Patching Circles Pure Data Chose promise, chose due ! Nous vous avions promis, pendant les Journées PURE (creative) DATA des 29-30 mars derniers, d’organiser des Patching Circles pour ceux qui souhaitaient continuer à découvrir le code créatif, et plus particulièrement les langages de programmation visuelle (Pure-Data, Max/MSP et vvvv, pour ne citer qu’eux). Venez partager vos connaissances, découvrir de nouvelles techniques tous les mardis de 19 à 21h, à partir du 10 avril. Les débutants sont les bienvenus !

la LANGUE SULFUREUSE

web2day Stereolux accueille les 31 mai et 1er juin prochains l’édition 2012 du Web2day, événement annuel dédié à l’innovation web et numérique. Atlantic 2.0 l’association organisatrice qui anime la Cantine Numérique de Nantes, investira une grande partie du bâtiment pour des conférences, tables rondes, workshops et autres présentations de projets. Programme et inscriptions : www.web2day-nantes.org — Semaine européenne de l’Open Data Stereolux coorganise avec plusieurs partenaires (Fing, LiberTIC, ePSIplatform, Université de Nantes, Polytech Nantes, LINA) la Semaine européenne de l’Open Data, événement soutenu par la Région Pays de la Loire, le conseil général de Loire-Atlantique et Nantes Métropole. Des ateliers participatifs proposés par les acteurs locaux auront lieu du 21 au 23 mai, tandis que Stereolux accueillera le 24 mai une conférence nationale et le lendemain une conférence internationale, ainsi qu’une conférence scientifique. Pré-programme : www.opendataweek.org

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DRIVER : PAS GO… Le 29 mars, deux jours avant la soirée électro de Berlin:Go, nous recevons un mail laconique de l’agent allemand de Jan Driver nous disant que l’artiste ne viendrait pas à Nantes, pour raison personnelle. Malgré nos demandes, aucune autre explication plus détaillée ou valable ne nous sera envoyée (le DJ avait sans doute oublié qu’il avait piscine ce samedi-là...). Billets d’avion et de train payés et envoyés en amont sont évidemment le dernier des soucis de ce cher DJ. Ras-le-bol de ces DJs qui manquent de respect, décident sur un coup de tête d’annuler des dates au dernier moment, se moquant complètement du public qui les attend, des frais engagés et de leur engagement certifié au préalable. Boycottons ces Dave Clark, DJ Hell, Jan Driver (ils sont malheureusement plus nombreux que ces trois-là) coutumiers du fait : ils auront ainsi tout le loisir de passer leurs week-ends à patauger...

comme à la maison Il en est en revanche qui ne vont pas à la piscine et qui apprécient le fait de jouer à Stereolux. L’artiste s’étant produit le plus souvent chez nous se nomme Thibaud Vanhooland. Le sympathique bassiste a en effet joué deux fois avec Rhum For Pauline (Rockeurs ont du Cœur et Tournée des Trans) et trois fois avec Elephanz (inauguration, Rockeurs ont du Cœur, Nuit Zébrée). Sans compter qu’il a prêté son instrument au bassiste de Baxter Dury pour son concert nantais!


Concert - Charlotte Gainsbourg / Connan Mockasin Jeudi 10 mai - Salle Maxi

¢ Autumn de Wilde

Elle avait 13 ans quand un certain Serge a composé pour elle. Depuis, Air ou encore Beck ont suivi. une sacrée bonne étoile a toujours veillé sur la carrière musicale de Charlotte Gainsbourg. Pour accompagner sur scène son dernier album, l’heureux élu se nomme Connan Mockasin. Alors Connan, elle est comment Charlotte ? / Damien Le Berre « Pour être franc, je ne connaissais pas grandchose de Charlotte avant de la rencontrer. Je savais juste qu’elle était actrice et qu’elle avait sorti des bons albums. », avoue Connan Mockasin, le Néo-Zélandais, Londonien d’adoption, qui a affolé la planète pop en 2011 avec son deuxième album Forever Dolphin Love. Un petit travail d’orfèvre ès mélodies et arrangements qui n’a pas échappé à la Française : elle a « séquestré » Mockasin pendant deux jours en studio pour enregistrer le titre Out of Touch, qui figure sur son dernier album, Stage Whisper. Le résultat est un délicieux morceau de pop aérienne, la voix évanescente de Gainsbourg semblant littéralement glisser sur la composition subtile de Mockasin.

Pourtant, entre ces deux personnalités dont, doux euphémisme, l’expansivité est loin d’être le principal trait de caractère, cela n’était pas gagné d’avance. « Au début, nous étions un peu empruntés à cause de notre timidité naturelle. Malgré cela, je pense que le résultat est bon, confie Connan le Modeste. Et cela a pris un moment avant d’apprendre à nous connaître. Mais nous avons passé plus de temps ensemble après la sortie de l’album, lorsqu’elle m’a proposé d’accompagner ses chansons avec mon groupe. Nous avons ainsi eu l’opportunité de partager du bon temps et de nous raconter nos histoires respectives lors des répétitions pour le live. C’était très drôle de voir mon groupe devenir

progressivement le sien. Et plus nous travaillons ensemble, plus nous nous apprécions. J’ai vraiment hâte que la tournée commence ! » Une collaboration que Mockasin se verrait bien prolonger après l’expérience de la scène. « Nous envisageons de continuer à travailler ensemble dans le futur. Maintenant que nous nous connaissons, je sais que cela sera complètement différent de la manière dont cela s’est passé jusqu’à présent. Je crois vraiment que plus je connais Charlotte, plus elle m’inspire pour son prochain album. C’est une personne charmante, mais tellement plus que cela ! Et je voudrais parvenir à le faire ressentir au travers de sa musique. »

En concert Salle Maxi le 10 mai à 20h.

Concert - Bordeaux Grand Cru Mercredi 16 mai - Salle Micro

On savait Nantes, Rennes ou Clermont places fortes du rock et de la pop hexagonales. après un passage à vide, bordeaux est à nouveau au centre des débats, grâce notamment au collectif Iceberg, qui pose ses valises à Stereolux. / François Blanc

Il est bien loin l’Âge d’or de Noir Désir, quand la France rock n’avait que Bordeaux en tête, mais l’espoir est à nouveau permis. Tout ça grâce à un collectif, ou plutôt, selon l’un de ses éminents membres Monsieur Crane alias Micka, « une bande de néo et pré-trentenaires bordelais dépressifs, musiciens, dessinateurs, alcooliques et résolument positifs ». Iceberg est né au milieu des années 2000 dans la cave du El Inca, un bar à concerts fermé fin 2008 et tenu alors par Milos, membre du collectif ainsi que du groupe Milos and the Broken Arrow, véritable terrain de jeu créatif d’une bande d’amis musiciens. C’est là que se tiennent les premières soirées Iceberg, promues par des affiches conçues et sérigraphiées par les dessinateurs du collectif, et que sont distribuées des compilations sur CD-R collant à des thèmes plus ou moins loufoques (reprises, signes zodiacaux, sciencefiction…). Depuis les membres se multiplient et les frontières du collectif se troublent, chacun jouant un peu chez tout le monde. Loin de l’espace confiné et anonyme de l’Inca, certaines de ces entités commencent à percer, tirées vers les sommets par le succès croissant de Frànçois & The Atlas Mountain, dont le leader fut un temps exilé à Bordeaux. Ces groupes éparpillés parviennent malgré tout à se réunir encore occasionnellement sous l’étendard de Crane Angels, supergroupe vitrine du collectif réuni par ce même Monsieur Crane. « C’est le groupe le plus difficile à gérer du monde, affirme-t-il, une bande de potes se prenant pour une chorale et qui fait du bruit, des collègues d’Icerberg partageant la même passion pour la luxure éthylique. » Le résultat est un joyeux bordel pop grandiose, à la puissance émotionnelle ébouriffante. Voilà pour le groupe mère, les

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groupes fils ne sont pas moins passionnants. Il y a Petit Fantôme, le projet de pop avant-gardiste, entre pop-folk psychédélique et production hip hop, de Pierre Loustaunau, grand ami du fameux Frànçois et membre de son groupe. On trouve aussi Botibol, la formation de Vincent Bestaven, portée par un folk orchestral lumineux. J.C. Satan, groupe porté notamment par Arthur Meatard, lui-même membre des Crane Angels, joue plutôt la carte d’une garage-pop noisy et psychédélique bourrée de sexe et d’un seizième degré irrésistible. Le folk électrique hanté et pénétrant de nunna daul isunyi en fait également l’un des plus brillants membres d’Iceberg. La liste pourrait continuer longtemps, tant chaque mois révèle une nouvelle perle insoupçonnée d’un trésor qui, on l’espère, ne restera plus caché longtemps. À Bordeaux il n’y a pas qu’Iceberg. Au-delà de la bande de l’Inca, c’est tout Bordeaux qui refait surface et s’embrase. L’électro-punk ravageuse du duo Kap Bambino n’y est pas pour rien, son dernier album Devotion lui assurant une place de tête d’affiche pour la future saison festivalière. Pendentif et sa pop naïve bourrée d’harmonies solaires trouve une place de choix à côté des cousins rémois de The Bewitched Hands. Kid Bombardos a lui sa place parmi la relève rock hexagonale. Enfin, plus noir et psychédélique, le rock de Mars Red Sky est un témoin brillant de la résurrection passionnante de la région bordelaise.

En concert Salle Micro À 20h30. Crane Angels, J.C. Satan, Nunna Daul Isunyi, Mars Red Sky.


My Brightest Diamond : Les Femmes S’en Mêlent

Wunderkammer : une pure merveille ! Spectacle de cirque contemporain, le Grand T / Nantes – mercredi 28 mars 2012

Stereolux – le 22 mars 2012

On ressort de Wunderkammer* en disant « whouaou » !!! Durant 1h30, on reste sous le charme des sept acrobates de la compagnie australienne CIRCA : ils sont émouvants, talentueux, drôles, beaux et sensuels. Un spectacle —  pas forcément spectaculaire  — pour petits et grands mettant l’humain et le corps à l’honneur. Un show efficace où les numéros s’enchaînent sans répit et où on oublie le temps qui passe... Trapèze, strip-tease, acrobatie, contorsion, hula hoop... Les chorégraphies sont admirablement exécutées sur une musique omniprésente, allant de la pop à l’électronique en passant par le tango...

Après une prestation un peu fade de l’Allemande Dillon (malade certes, mais naturellement désagréable sur et en dehors de la scène), voici venir la souriante Shara Worden qui, dès les premières minutes, sait diffuser au public un rayonnement qui ne faiblira pas. Avec un voix hors du commun, elle n’en fait jamais trop, touchant dans le mille à chaque morceau, qu’il soit un bricolage néo-classique ou une pop-noise enlevée. Accompagné d’un batteur de haut niveau, elle s’amuse, échange, offre quelques reprises très personnelles, prend du plaisir et surtout nous en donne énormément. Délicieuse.

* Wunderkammer, c’est la « chambre des merveilles », le lieu où les princes d’Europe centrale conservaient des collections d’objets de toutes sortes qui leur semblaient dignes d’intérêt.

Kiki de Montparnasse (2007)

Catel (dessin) & Bocquet (textes) Éd. Casterman / coll. Écritures

On aurait pu vous parler des Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle parce que, encore une fois, le Québécois a tapé fort  ! Humour, humeurs, capacité d’étonnement face à l’absurde, constituent le fil rouge de ce roman graphique qui se révèle, mine de rien, un puits d’informations. Mais voilà, Les Chroniques a été sacré à Angoulême cette année... On a donc changé notre fusil d’épaule pour parler de Kiki de Montparnasse, autre roman graphique primé à Angoulême —  mais il y a plus longtemps  !  — consacré à Alice Ernestine Prin, plus connue sous le sobriquet «  Kiki de Montparnasse  ». Enfant illégitime, Alice est élevée par sa grand-mère avant de rejoindre sa mère à Paris à l’âge de 12 ans et de travailler comme apprentie. Se rebellant contre les mauvais traitements, elle est renvoyée par ses employeurs et, pour finir, par sa propre mère lorsque celle-ci apprend que sa fille pose nue pour des peintres. Le peintre russe Chaïm Soutine la recueille et lui ouvre les portes du Montparnasse artistique  : Kiki pose pour Modigliani, Foujita, devient l’amante et la muse de Man Ray, rencontre les dadas Tzara et Picabia, les surréalistes Breton, Aragon, Eluard, bref tout ce que le Paris des années 20 compte comme talents. Gouailleuse et joyeuse, dotée d’une gueule mais pas belle —  elle dit d’elle-même que son nez lui vaut le surnom de quart de brie — Kiki écrira, chantera, boira jusqu’à plus soif et tâtera des plaisirs artificiels sans modération. On s’attache à Kiki comme à une bonne copine, forte et fragile à la fois, un peu déglinguée, courageuse, aventureuse, de mauvaise foi, drôle... On s’attache à Kiki parce qu’elle ne lâche rien, ne renonce pas, parce que chacune d’entre nous s’y retrouve un peu.

Cloud Nothings : Attack On Memory

Aucun des trois albums de Cloud Nothings ne sonne comme le précédent (Lo-fi pour le premier, powergarage-pop pour le deuxième), mais à chaque fois Dylan Baldi, à la tête du combo américain, montre l’étendue de son talent de songwriter. Ce troisième essai, qui navigue plutôt vers le grunge-noise, est produit par Steve Albini, incontournable lorsqu’il s’agit de mettre en valeur une certaine esthétique du bruit. Énergie, mélodie, naïveté et rage sont les maîtres-mots du disque, réminiscence d’un Nirvana dont il n’est pas si loin...

Un vrai jeu d’enfant de François-Xavier Dillard

Roman paru en janvier 2012, Éd. Fleuve Noir.

Il est toujours passionnant de découvrir un nouvel auteur prometteur et de le faire savoir, alors c’est parti  ! Lui, c’est François-Xavier Dillard, son premier bébé littéraire s’appelle Un vrai jeu d’enfant. D’ailleurs, le titre reflète parfaitement l’aisance avec laquelle il a écrit ce polar auquel, je vous le promets, vous resterez scotché. Le secret  : une écriture originale qui nous fait vivre l’intrigue vue par chacun des trois protagonistes. Une étudiante fauchée, un ex-taulaurd et un flic en mal de reconnaissance vont croiser leurs destins au cours d’un convoyage de bijoux qui devait n’être qu’un vrai jeu d’enfant... Bref, on s’attache à eux, on veut tourner chaque page encore plus vite, on se retrouve pris dans un tourbillon, le souffle haletant. Un ressenti également éprouvé dans le livre Boys, Boys, Boys de Joy Sorman, qui, sans être un polar, vous donne le tournis. Alors, pour ceux d’entre vous qui aiment les manèges à sensations, allez-y les yeux ouverts.

The Jeffrey Lee Pierce Sessions Project

Deuxième volume des relectures des titres de Jeffrey Lee Pierce (décédé en 1996) n’ayant jamais figuré sur un album, voire n’ayant jamais été terminés, ce disque est un hommage vibrant au leader du Gun Club, par la crème du rock indépendant international. Nick Cave, Debbie Harry, Mark Lanegan, Bertrand Cantat, Lydia Lunch, Mick Harvey, Jim Jones Revue, Hugo Race ou Barry Adamson pour ne citer qu’eux sont de la célébration  ! On en profite pour inciter tous les amateurs à se replonger dans l’œuvre complète du Gun Club (sans qui Noir Désir n’aurait jamais existé) et du magnifique album solo de son chanteur vaudou destroy (Wildweed), dont l’intensité et l’émotion dégagées par la voix sont tout simplement sidérantes.

Sandra Nkaké : Nothing For Granted

Camerounaise d’origine, Parisienne d’adoption, la grande gouailleuse Sandra nous présente avec fierté son deuxième album solo. Après de nombreux concerts avec son collectif funky Push Up, elle s’est longuement posée pour nous offrir ce véritable moment de bonheur. Inspirée par la black music (de Nina Simone au R’n’B actuel), elle remodèle le tout avec un naturel désarmant pour imposer un mélange soul-jazz-rock-funk moderne, original et classieux.

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André Malraux disait du cinéma qu’il était un art et une industrie. C’est également vrai des musiques actuelles, secouées - côté industrie - par la désormais célèbre crise du disque. Cela n’est pas sans conséquences sur l’une des activités principales de Stereolux : les concerts. / Laurent Mareschal

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Depuis dix ou quinze ans, les prix demandés et obtenus par les groupes ont fortement augmenté. Difficile d’étayer ce propos avec des chiffres généraux, mais les exemples parlent d’eux-mêmes. Aux débuts de l’Olympic, à la fin des années 90, le cachet d’une tête d’affiche excédait très rarement 15 000 francs, soit un peu moins de 2 500 €. En 1997, Magma a rempli la salle pour la somme alors faramineuse - à l’échelle de l’Olympic - de 23 000 francs (3 500 € environ). En 2011/2012, les plus gros cachets payés aux artistes jouant à Stereolux avoisinent les 17 000 €. Certes la capacité de la salle a augmenté (1 200 places pour la salle Maxi et 400 pour la Micro à Stereolux contre 800 à l’Olympic). Même si, par une habile règle de trois, on ramène ce prix à la jauge de l’Olympic, on n’en obtient pas moins un montant quatre à cinq fois plus élevé qu’il y a quinze ans. Et cette inflation ne s’applique pas aux seules têtes d’affiche : un groupe qui remplit les 400 places du club se paye entre 1 500 et 2 500 €. Est-ce à dire que les rockeurs se douchent désormais au champagne et fument les cohibas autrefois réservés au patron de leur maison de disques ? Qu’ils alignent leur rémunération sur celles des footballeurs ou des chefs d’orchestre ? Pas vraiment. Le live à la rescousse Pour Christophe Davy, alias Doudou, fondateur en 1989 de Radical Production, tourneur - entre autres - de Herman Dune, Zone Libre, Blonde Redhead, Beck, Placebo, il y a plusieurs explications. « La première est sûrement le retrait des maisons de disques. Lorsque j’ai commencé, dans les années 90, les tournées étaient cofinancées par les labels, qui considéraient - à raison d’ailleurs - le live comme un moyen de promotion. Il fallait jouer dans un maximum de villes et, rapporté au nombre de personnes touchées, à la presse locale obtenue, l’investissement n’était pas très lourd. Un label pouvait couvrir 50 %, voire plus, du prix d’une tournée, quitte d’ailleurs à déduire cet investissement des royalties versées au groupe. » Les ventes de disques se sont mises à diminuer, le montant des tour-supports aussi, les labels ont signé moins de groupes, lesdits groupes ont migré vers des structures moins riches. Il a fallu que les concerts deviennent une activité avec leur propre équilibre financier. « En outre, ajoute Doudou, les difficultés des labels ont eu un impact sur les revenus des artistes : diminution des royalties, puisque celles-ci sont proportionnelles aux ventes de disques, moins ou pas d’avance sur un album, diminution des droits de reproduction mécanique versés aux auteurs. Du coup, les artistes doivent tirer le meilleur parti possible des concerts, souvent devenus leur principale source de revenus.» Signe des temps, les dépenses engagées par les groupes ont été réduites : « On a vu des groupes qui tournaient avec deux tour-bus revenir avec un seul, ceux qui avaient un tour-bus se contenter d’un van... » Parallèlement, le marché du concert s’est élargi. Le genre s’est popularisé, le public s’est développé, le nombre des salles a augmenté, les musiques actuelles ont pris place dans les politiques publiques. Les groupes qui marchent ont plus de choix, peuvent se concentrer sur les villes où ils vendront plus de billets et fixer leur prix en conséquence. Ce qui est vrai à l’échelle de la France l’est aussi à l’échelle internationale. Les groupes vont désormais en Europe de l’Est, au Brésil, en Argentine, en Asie... Ils peuvent faire la tournée des capitales, là où les capacités de public sont plus importantes. Pour Doudou, « les informations disponibles sur Internet ont d’ailleurs déconnecté la notoriété d’un groupe de

ses ventes de disques. Peu importe désormais qu’un disque soit distribué dans tel pays ou dans telle ville. La fréquentation des concerts était autrefois très liée au travail d’un disquaire et à la presse spécialisée. Aujourd’hui, on peut tout savoir d’un groupe partout dans le monde. » Ce que confirment les quelques études existantes, qui mettent en avant non seulement une augmentation de la part des concerts dans les revenus des artistes, mais une augmentation desdits revenus. Dans Portraits des musiciens à l’heure du numérique (2011), Maya Bacache-Beauvallet, Marc Bourreau et François Moreau concluent : « Alors que la vente des disques s’effondrait entre 2000 et 2008, le revenu des artistes musiciens n’a pas été affecté à la baisse ; au contraire, leur revenu moyen a augmenté et celui des stars est resté stable ». Cela ne signifie pas que tous les groupes gagnent de l’argent avec les concerts, pas plus que cela ne signifie qu’avant la crise du disque U2 ou les Rolling Stones tournaient à perte. Le circuit des bars et des petits lieux perdure, où l’on joue pour l’essence, un repas, quelques bières et quelques dizaines d’euros. Mais, globalement, passée une certaine popularité, le live est devenu une activité économique autonome. Phénomène qui se signale évidemment par les cachets proposés par les gros festivals. Selon Doudou, « quand on parle d’un million d’euros pour Springsteen aux Vieilles Charrues en 2009, c’est évidemment énorme. Mais 43 000 billets vendus à 49 € représentent plus de 2 millions d’euros de recettes. Ce n’est pas forcément une mauvaise affaire. Les festivals sont à part. Pour une date donnée, un groupe peut avoir plusieurs propositions dans toute l’Europe. Il va bien sûr au plus offrant. En outre, il n’est pas anormal qu’un groupe prenne plus d’argent quand il joue devant 5, 10 ou 15 000 spectateurs payants, même si ces spectateurs ne sont pas là que pour lui.» Des places plus chères La hausse des cachets affecte le prix des places. Reprenons l’exemple de l’Olympic. En 2000, le prix moyen d’un billet était de 7,77 € pour le détenteur d’une carte et de 11,74 € en location. En 2011, ces prix sont respectivement de 11,39 € et 15,49 €, soit une hausse de 46 % et de 31 %, nettement supérieure à l’inflation (23 % sur la même période). Pour Doudou, « l’augmentation des cachets n’explique pas tout. L’ensemble du secteur s’est professionnalisé. Dans les années 90, l’organisation des concerts reposait beaucoup sur de petites associations et souvent sur le bénévolat. Aujourd’hui les salles sont plus grandes, mieux équipées et leur fonctionnement est confié à des équipes de salariés. Hors le cachet du groupe, les coûts d’accueil (voir ci-dessous) ont augmenté ». Proposer des places à des prix aussi accessibles que possible est une préoccupation constante de l’équipe de Stereolux. « Il y a une fourchette de prix au-delà de laquelle nous refusons d’aller, entre 25 et 30 €, explique JeanMichel Dupas, le programmateur musical. Toute la qualité d’une programmation tient dans la capacité à proposer la meilleure qualité et la plus grande diversité possibles à un prix acceptable. Acceptable pour le public, acceptable au regard du fait que nous sommes subventionnés et donc dépositaires d’argent public et, enfin, acceptable du point de vue de notre propre équilibre financier, très sensible aux recettes de billetterie qui représentent 50 % environ de notre budget annuel. »

L’herbe est-elle plus verte chez les autres ?

Qui paye quoi Le coût d’un concert ne se limite pas au salaire des artistes. En général, le producteur ou le tourneur paye le groupe, l’équipe technique (son, lumière, montage de l’éventuel décor...), les charges sociales afférentes, le transport de tout ce petit monde. C’est l’ensemble de ces dépenses que l’on appelle ici « cachet ». À quoi s’ajoute la commission du tourneur, aux alentours de 15 % du prix de cession, commission qui couvre ses frais de structure et rémunère son travail. Il encaisse le prix de la cession du spectacle, qui peut comprendre un minimum garanti plus une part des recettes de billetterie. L’organisateur, de son côté, paye le prix convenu avec le producteur et fournit la salle en état de marche, une équipe technique à même de monter les systèmes de son et de lumière, prend en charge l’hébergement et les repas des artistes et des techniciens, assure l’accueil du public, communique sur la date. À quoi s’ajoutent la contribution à la SACEM et la taxe parafiscale (au total 10% du prix du billet). Ses recettes comprennent la billetterie et le bénéfice du bar. À Stereolux, en moyenne, les dépenses artistiques représentent la moitié du coût réel d’une date dans la grande salle, une proportion légèrement inférieure dans le club.

L’économie d’un projet comme celui de Stereolux n’a pas grand-chose à voir avec les montants annoncés pour les têtes d’affiche mondiales, en mesure de réunir des dizaines de milliers de spectateurs. À Stereolux, les prix démarrent à 5 € (avec la carte d’abonné) et les 27 € pour le récent concert de Justice font pâle figure à côté des 100 à 200 € qu’il faut débourser pour voir Metallica au Stade de France. Et on notera que, pour des salles de capacité équivalente à celle de Stereolux, les rémunérations des chefs d’orchestre (dixit Le Figaro du 15 janvier 2011) s’échelonnent de 8 000 à 50 000 euros, orchestre non compris. Le coin des spécialistes

Pour en savoir un peu plus sur les revenus des musiciens à l’heure du numérique, on pourra utilement se reporter aux 94 pages de l’étude du Centre pour la recherche économique et ses applications, étude fondée sur une enquête réalisée auprès de 800 musiciens professionnels. Le texte est là : www.cepremap.ens.fr/depot/opus/OPUS22.pdf Par ailleurs, un très éloquent graphique compare les revenus tirés des différents supports musicaux, du CD autoproduit à l’écoute en streaming. C’est ici: korben.info/revenus-des-artistes.html

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Concert & Exposition / Grems Mercredi 6 juin - Salle Micro

Michael Eveno alias Grems est diplômé de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux. Rappeur, graffeur et graphiste, il ne mélange jamais la passion et le business. Échanges en toute franchise avec un rappeur francophone exilé à Londres. / Marie Gallic

“Je ne mélange jamais art et travail” Tu multiplies les projets (Grems, La Fronce, Deephop Panel, Hustla, sans oublier le graff et le graphisme) et les collaborations... Avec quelle formation te produiras-tu à Nantes ?

Sous le nom de Grems, accompagné de Blackkenpouperz, Entek et Starlion, je pense.

N’as-tu pas peur de te disperser ou de désorienter ton public avec tous ces différents projets ?

Pourquoi aurais-je peur ? J’ai un métier et une passion qui sont deux choses séparées depuis le début. Ça me permet d’être libre. Je ne vais pas vers les gens, ce sont eux qui viennent à moi car je sème continuellement. Je n’essaie pas d’entrer dans une mode préétablie, je crée mon propre système et m’adapte au monde. Je suis designer, je mange avec ça. Avec le rap, je rends mon mal positif.

Mais, par exemple, n’as-tu pas peur de la confusion entre le TER Crew et ton travail pour la campagne Imagin’R de la RATP ? TER Crew est un collectif de graffeurs qui n’a rien à voir avec la RATP ! La RATP, c’est mon métier. Quand je fais une campagne pour eux, je travaille pour un client. Je ne fais pas l’artiste, je fais de l’argent. TER, ce sont des potes qui graffent le dimanche. Là encore, je ne mélange pas. Le graff, c’est pour moi ; le design, c’est pour vivre.

Penses-tu qu’il soit plus difficile de s’imposer en France en tant que rappeur maintenant que les gros labels désertent ce terrain musical ?

Je ne sais pas. Je ne suis pas dans le système car cela ne m’intéresse pas. Je ne fais pas de commerce mais bien de la musique. Les labels ou majors, je n’ai jamais eu besoin d’eux pour exister. Donc je pense que, oui, c’est facile de s’imposer si on a plus envie que les autres.

Pourquoi le hip hop a-t-il une si mauvaise image auprès du grand public, image que tu sembles corroborer ?

Je ne fais pas de hip hop, je fais du Grems. Je suis issu du hip hop certes, mais le hip hop s’est donné cette mauvaise image tout seul : ses protagonistes ne disent que de la merde. Le hip hop, ce n’est plus ce que c’était hélas ! Le rap, c’est ta vie, ton cœur, ton honneur ; pour rien au monde ce ne sont des insultes gratuites, des défilés chez H&M ou de la pose de faux gangsta. Les jeunes ne savent même pas d’où vient le hip hop mais prétendent le contraire, ça n’a ni queue ni tête ! Mon rôle, dans le hip hop français, c’est d’être la bête noire parce que je suis entier et que je dis des vérités qui n’arrangent pas tout le monde… Et j’aime ce poste, j’aime les gens, j’aime le partage avec toutes les cultures, les âges et les genres. Je viens défendre l’amour. Le reste, je n’en ai absolument rien à foutre. Le commerce de la musique ou les revendications sans queue ni tête, ce ne sont pas mes histoires…

Concernant ce système que tu crées, peux-tu expliquer ce qu’est le « broka » que tu as inventé ? Pourquoi ce besoin d’imaginer de nouveaux styles à l’intérieur du rap ?

Le broka, c’est simplement mon rap sur du « broken beat ». J’aime donner des noms aux mélanges que je fabrique. Le rap, c’est la première musique qui ne s’intéresse plus à rien. Les rappeurs passent leur temps à reprendre des codes de « beaufs » inutiles. Leur créativité tourne en rond car leur tolérance est limitée, donc, je ne m’intéresse pas à ce rap de débiles mentaux. Le rap, c’est pas ça !

Est-ce pour cela que tu t’es exilé à Londres ? La culture hip hop étant arrivée très tard chez les Britanniques, la trouves-tu plus innovante de l’autre côté de la Manche ? La musique froide est à la mode en France, c’est une histoire de culture. Or, moi, j’aime la musique de Détroit et la musique anglaise. Plus généralement, j’aime la musique deep très très chaude… Mais la véritable raison de mon départ à Londres, c’est que, politiquement parlant, je n’accepte pas ce qui se passe en France.

En concert Salle Micro le 6 juin à 20h30.

Grems investit LVL et Stereolux

En parallèle au concert du 6 juin à Stereolux, l’Espace LVL –  qui fait, depuis avril 2011, la part belle aux artistes à la lisière entre l’art contemporain et le graphisme  – présentera un échantillon du travail plastique de Grems. Cette ancienne boutique reconvertie en galerie exposera, sous la série d’enseignes lumineuses produite par Grems, une rétrospective des produits de la marque Usle, créée par le rappeur. Un T-shirt spécial sera mis en vente pour l’occasion. Et, pour faire le pont entre graphisme et musique, Grems fera également des tirages géants de ses pochettes de disques qui seront affichés dans le hall de Stereolux. Grems : Usle – le S.A.V., du 7 au 30 juin à Espace LVL, 01, rue du Bâtonnier Yves Guinaudeau - Nantes

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P RO G RAMME 2 > août 201 Mai

03 MAi

09 MAi

Retrouvez toute la programmation (photos, vidéos, musique, etc) sur : stereolux.org Spectacles organisés par Stereolux : Spectacles organisés par des assos nantaises :

Th’ Legendary Shack Shackers

Avec la carte Stereolux = trois concerts gratuits : 1 place achetée = 1 place offerte :

02

GOJIRA METAL

GOJIRA (FR) : Le 5e album des Landais est l’un des plus attendus sur la scène metal internationale. Le groupe a su adopter et refondre tous les codes du death metal : une technicité chirurgicale, l’humilité, la cohésion et l’authenticité. Leur musique écrasante et saccadée aime se jouer des rythmes, expérimentale et mélodique à la fois : une grande leçon de classe... One-Way Mirror : Groupe réunissant le chanteur de Mnemic, les guitaristes de Lyzanxia, le batteur de T.A.N.K et le bassiste de General Lee, ce combo au CV impressionnant propose un condensé de ce qui se fait de mieux en matière de metal dopé aux hormones et samples indus bien sentis.. (FR)

20h – Salle Maxi Carte 19 €  /  Loc. 23,60 €  / Guichet 24 €

03 MAi

Steve Buchanan & Charlie Mars FREE SAUSAGE

ROCK’N’ROLL PUNK

Spectacles organisés par des producteurs privés :

MAi

12 MAi

Th’ Legendary Shack Shackers (US) : Dernier grand frontman du rock, selon le chanteur des Dead Kennedys (qui s’y connaît quelque peu), mais aussi héritier de la tradition musicale et spirituelle du Sud rural des États-Unis, J.D. Wilkes entraîne ses légendaires Shack Shakers dans un grand maelström où se mêlent et s’entremêlent bluegrass, punk ou encore psycho. LSS, c’est un ouragan dévastant les plaines du Kentucky, un torrent impétueux dévalant les flancs des Appalaches, une Apocalypse jouisseuse et bordélique. Hell’s Crack (NANTES) : Le trio nantais est toujours d’aplomb après plusieurs moutures, des breaks et des tempêtes, avec une rage d’en découdre plus présente que jamais. De brûlots speed-heavy rock en attentats punk-garage, les Hell’s Crack assurent toujours un set infernal et sans concession. Entre AC/DC et Motörhead, du hard’n’roll d’enfer ! 20h30 – Salle Micro Carte Gratuit* ou 6 €/ Loc. 9,60 € / Guichet 10 € * cette date vient en bonus des 3 concerts gratuits proposés aux abonnés Stereolux durant la période de validité de leur carte

07 MAi

au théâtre Elabore

Steve Buchanan (US) & Charlie Mars (FR) : Free Sausage : Rencontre improbable entre le vidéaste nantais et un musicien-danseur américain, Free Sausage est un détonnant mélange de live audiovisuel, performance de claquettes numériques, comédie burlesque. C’est une première ! + AUTRE PERFORMANCE À CONFIRMER 20h30 - Salle Micro – Gratuit Créations – premières françaises

10

MAi

LE CINEMA D’ANIMATION CE N’EST PAS QUE POUR LES ENFANTS Ce rendez-vous s’adresse à ceux qui pensent que le cinéma d’animation rime avec enfantillage ! Les participants sont invités à analyser les différentes facettes du cinéma d’animation. Ou comment le film d’animation s’amuse et détourne les codes et les mythes du Septième Art. Intervenant: Marie-Pierre Groud 14>16h - Salle Multi 1 5 € par adulte - Sur inscription : melanie.legrand@stereolux.org

10 MAi

paradise lost METAL GOTHIQUE

ZONE LIBRE

20h – Salle Maxi – Ciné-concert Carte 9 € / Loc. 13,60 € / Guichet 15 €

ELEKTRA QUARTET : Sarah Elektra au chant, accompagnée de son quartet (guitare, batterie, contrebasse), nous emporte avec une pincée de jazz, une larme de blues et un filet de soul. Le corps entre en vibration continue, plus ou moins intense. CLINIC RODEO : Antonia et Adrien n’ont pas cherché à discuter, ils ont juste sorti la batterie et la guitare. Leur rock puissant réveille les morts ! Une énergie sexuelle et primitive transpire de leurs concerts. Session DJs : La soirée finira par trois battles. Pour mettre tout le monde d’accord, les six DJs vous plongeront dans un métissage de styles aux rythmes funk, balkan beat, latino, hip hop, rock et electro. 21h > 4h - Salle Micro Guichet 10 € Org. Théatre Elabore

15 MAI

CABADZI

charlotte gainsbourg

CHANSON HIP HOP

& connan mockasin POP

CINÉ CONCERT

Zone Libre (FR) revisite 2001 (Stanley Kubrick, USA, 1968, 73’) : Sur l’un des plus grands chefs-d’œuvre de science-fiction, remonté pour la circonstance en une version de 1h13, Zone Libre (Serge Teyssot-Gay, Marc Sens, Cyril Bilbeaud) pose son rock expérimental, tranchant, déterminé. Un défi audacieux pour le trio qui excelle dans cet art et auquel nous irons à coup sûr les yeux… grands ouverts.

Wanted Calamity Jane Soirée de soutien

Paradise Lost (GB)  : Les fondateurs du metal gothique font de nouveau planer leurs ombres maléfiques. Du désormais mythique « Gothic » en 1991 au nouveau « Tragic idol » (sortie avril 2012), Paradise Lost n’a cessé de se renouveler en explorant le doom comme le death metal. En treize albums, le gang anglais est devenu incontournable.

Charlotte Gainsbourg & Connan Mockasin (FR/NZ)  : Entre la pop barrée du Néo-Zélandais et celle sensible et habitée de la chanteuse, les points communs ne manquent pas. Après une collaboration sur le nouvel album de Charlotte, « Stage Whisper », les deux se retrouvent pour une tournée qui Swallow The Sun (FIN) : Grâce à une évolution débutera à Nantes. D’un côté l’onirisme stylistique incroyable de pertinence entre psychédélique de Connan et de son groupe, chaque album studio, à des prestations de l’autre la voix de Charlotte, hypnotique scéniques impressionnantes de maîtrise et aérienne, ou deux façons de faire de la et d’émotion, les Finlandais n’ont jamais pop aussi mystérieuses et décalées que déçu, prouvant qu’ils restaient l’un des touchantes et poétiques. leaders de l’école scandinave du doom  + 1e partie. /death mélodique. 20h00 – Salle Maxi 20h30 – Salle Micro Loc. 23,60 € / Guichet 24 € Organisation Base Productions

Carte 22 € /Loc. 26,60 € / Guichet 27€ Tarif assis balcon Carte 24 €  / Loc. 29,60 €

STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO QUATRE

Cadbazi (NANTES)  : Un combo détonnant et improbable qui redessine les frontières du hip hop, de l’électro et de la chanson, un joyeux bordel qui se fout des codes et des cadres. Cabadzi, c’est un son unique fait de beatbox, de voix et d’instruments classiques (cordes et cuivres) sur un flow d’une liberté sans bornes… Inclassable… donc dérangeant. Elodie Rama (NANTES)  : La jeune Nantaise fabrique des chansons hybrides entre le jazz, le blues, la soul et les rythmes caribéens, où planent les influences d’Erykah Badu, d’Arthur H ou de Billie Holliday. Sur scène, avec Hervé Godard (Hocus Pocus) à la guitare et ShenRoc, beatboxer, elle aura à cœur de prouver qu’elle a tout d’une grande... 20h30 – Salle Micro Carte 7 € / Loc. 11,60 € / Guichet 12 €


16 MAI

23 MAi

bordeaux grand cru GARAGE POP STONER

TRISTESSE CONTEMPORAINE

DIRTY THREE ROCK INSTRU

COLD WAVE POP

Bordeaux grand cru : La scène bordelaise est plus dynamique que jamais. Associations organisatrices actives, labels défricheurs (Platinium,Vicious Circle, Talitres...) et bien sûr une ribambelle de groupes passionnants (Kim, OO8, Kid Bombardos, Magnetix, Botibol...), petit aperçu avec : Crane Angels : Cette chorale pop-rock puissante du collectif Iceberg joue une musique aux relents sixties, aux choeurs prophétiques et aux guitares shoegazes. Elle donne à ses rares lives des allures de messe orgasmique, contaminant les cœurs d’une joie communicative. JC Satan : Emmené par le prolifique Arthur Meatard, accompagné de Paula Horror, une maléfique turinoise, ce combo venu des enfers ne choisit jamais entre le punkgarage et la pop psychédélique, se délectant de tous ces styles avec un bonheur vicieux. Nunna Daul Isunyi : Guitariste des Crane Angels, Sylvain est anti-anti-folk, émo, visceral et punitif. C’est aussi dur que c’est doux, le flocon brûlant du crew Iceberg, phoenix froid et incendiaire, attrape-coeur et chasseur d’angoisse. Mars Red Sky : On retrouve ici Julien Pras, l’homme de Calc, à des années lumières de la pop ciselée. Le trio dépoussière le stoner mélodique version groove psychédélique 70’s, dans sa version lourde et fortement réverbérée. 20h30 – Salle Micro Carte : Gratuit ou 5 € / Loc. 8,60 € / Guichet 9 €

30 MAI

28 MAI

Tristesse Contemporaine (JAP/Sue/GB) : C’est l’histoire d’un Anglais, d’une Japonaise et d’un Suédois atterris à Paris pour y former Tristesse Contemporaine. De soirées select en concerts VIP, le trio-triade fait parler de lui avant même la sortie de son premier album éponyme. On sait maintenant qu’on peut mêler aux meilleurs éléments cold et krautrock des fantaisies groove et pop sans que le tout parte en sucette. Ewert & The Two Dragons (EST) : L’Estonie est un beau pays de vastes étendues, de cités médiévales, de lacs profonds, de sombres forêts. C’est aussi l’un des endroits d’où viendra le salut de la pop, grâce à Ewert, qui la libère de ses carcans et nous ouvre les yeux sur sa force d’émerveillement et de réenchantement du monde. pillow pilots (NANTES) : Le duo nantais propose une synthèse musicale idéale, allant du blues à l’indie-rock en passant par l’électro ou le néo-psyché. Une formule guitare/ batterie étayée de machines qui construit une « psyché - dance » se nourrissant du passé pour mieux inventer le futur. 20h30 – Salle Micro Carte 7 € (1 place achetée  = 1 offerte) Loc. 11,60 € / Guichet 12  €

PERFORMANCE

Dirty Three (AUS) : Le violon de Warren Ellis (Nick Cave, Grinderman), la batterie de Jim White (Cat Power, PJ Harvey), la guitare de Mick Turner (Bonnie Prince Billy) sculptent ce rock instrumental, fait de virtuoses improvisations. Conservant sa superbe au fil des années (sept ans se sont écoulés avant la sortie de « Toward The Low Sun »), le trio australien nous a habitués à de rares apparitions toujours lumineuses, trop rares pour passer à côté. Chausse-Trappe (NANTES) : La musique du bien nommé quatuor, lové dans l’écurie Kythibong, est un post-trans-kraut-noise quelque chose. C’est armés de cordes (basse, guitare, violon) et d’une batterie, qu’ils tissent ce piège fascinant, qui se referme sur les animaux sauvages que nous sommes, envoûtés par leurs incantations instrumentales. 20h30 – Salle Micro Carte 9 € / Loc. 13,60 € / Guichet 14 €

Bernhoft  : Le Norvégien, groupe à lui tout seul, nous offre de véritables bijoux pop soul sublimés par des mélodies funk 70’s et servis par une voix suave digne des plus grands soulmen, montrant une gamme vocale qui semble illimitée. Polyinstrumentiste, Bernhoft nous prouve que l’homme-orchestre a tout de l’âme orchestre.

02 JUIN Visite de Stereolux

Thee Oh Sees POP multi

Breton (GB) : Ce collectif multimédia londonien expérimente autant le son que l’image. Adeptes des collisions de formes et de styles, ils percutent sons naturels et artificiels sur des morceaux schizophrènes où pop, math-rock, électro, hip-hop, dubstep et rock se mélangent ou se superposent d’une manière alambiquée mais qui semble pourtant très naturelle.

Thea Hjelmeland (NOR) : Perçue par certains comme le nouveau joyau de la couronne des chanteuses scandinaves, la multi-instrumentiste Thea Hjelmeland vient de sortir son premier album « Oh, the third ». Accompagnée par un ou plusieurs instruments - mandoline, banjo, guitare, ukulélé, piano et percussion, sa voix aérienne reste au cœur de ses compositions.

Trailer Trash Tracys (GB) : Un son qui leur vaut d’être comparé à My Bloody Valentine ou aux Cocteau Twins, des références aux ambiances de David Lynch, le quatuor londonien s’engouffre sur de grandes étendues aux harmonies minimales et aux basses profondes, zébrées de réverbs ou de larsens et sur lesquelles se pose la voix de Suzanna Aztoria. TTT construit une cohérence sonique ingénieuse.

20h30 – Salle Micro Carte 13 € / Loc. 17,60 € / Guichet 18 €

20h30 – Salle Micro Carte 9 € / Loc. 13,60 € / Guichet 14 €

11h  >  12h30 – Gratuit 25 personnes max. Inscription : melanie.legrand@stereolux.org

05 juin

breton

soul pop folk

(NOR)

19h30 – Salle Micro - Accès libre

24 MAi

MAi

Bernhoft

Masaki Fujihata (JAP) : Précurseur dans le domaine des arts numériques géolocalisés (utilisant les positions GPS), Masaki Fujihata propose une intervention artistique dans le cadre d’Estuaire, produite sur le canal de la Martinière et diffusée sur le Net. Durant le mois de juin, le public est invité à y contribuer en parcourant un circuit à vélo, y dessinant autant de traces numérisées. À Stereolux, il déclinera ce travail en une présentation et projection stéréoscopique, puis une exposition dans la plateforme intermédia (cf 10 juillet). www.fujihata.jp www.field-works.net Collaboration École des Beaux-Arts de Nantes / Estuaire / Voyage à Nantes.

29 MAi

GARAGE PUNK

22

Masaki Fujihata

Thee Oh Sees (US) : Entre garage-rock noisy à la reverb venimeuse, sous influences Stooges et groove psyché sulfureux où plane l’ombre dérangée de Syd Barrett, le combo de San Francisco emmené par le gourou John Dwyer propose un trip sonique carburant au LSD, puissant et halluciné. Iceage (DAN) : Le jeune quatuor danois (18 ans en moyenne) met toute l’énergie et la frustration de sa post-adolescence dans cette émulsion de punk-garage-hardcorenoise rageuse et urgente. Enchaînant les ruptures et les accélérations sans reprendre son souffle, avec un son crade et dissonant, il pratique le sabotage en beauté.

beach house Dream pop

The Spits (US) : Ces laser-punks de Seattle restent toujours ces branleurs nihilistes aux riffs crétins, aux claviers primitifs, à la réverb dégoulinante et à la voix mongoloïde. Ils jouent vite et violemment. Sur scène, avec leurs costumes et leurs bizarreries, sales et méchants, ils font peur aux enfants.

Beach House (US) : Le duo de Baltimore reste un fantôme de la pop moderne. Victoria Legrand et Alex Scally offrent des arrangements fantastiques, avec ces collisions sonores (cordes, synthés, boîtes à rythmes) au psychédélisme raffiné, dans lesquelles Victoria déverse ses rêveries tordues. Un pouvoir ensorceleur : le maître étalon de la dream pop. + 1e partie.

20h30 – Salle Micro Carte 8 € / Loc. 12,60 € / Guichet 13 €

20h30 – Salle Micro Carte 14 € / Loc. 18,60 € / Guichet 19 €

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12 juin

06 juin

Grems

29 juin > 19 AOÛT

Duchess Says Electro-punk-noise

PARTICLES EXPOSITION

HIP HOP

Grems (FR) : Graphiste, plasticien, rappeur , Grems expose à travers le monde (Mexico, Pékin, Londres, New York...). Après trois albums solo, le fondateur du collectif La Fronce est devenu une figure incontournable de la scène rap underground. Il innove, mélange rap, house, broken beat ou techno de Détroit pour élaborer son propre style qu’il nomme « Deepkho ». Une musique protéiforme et sans limites par un rappeur pertinent... + 1e partie. 20h30 – Salle Micro Carte 7 € / Loc. 11,60 € / Guichet 12 €

07

juin

Papa M

10 > 18 juilleT

Masaki Fujihata EXPOSITION

Duchess Says (CAN) : Le quatuor québécois est une arme fatale sur scène, balançant ses torpilles électro-punk propulsées par des rythmiques synth-wave, des claviers cheap, des guitares aux riffs dissonants et de méchantes saturations. Le tout commandé par Annie-Claude, chanteuse-cascadeuse qui hurle, râle ou gémit, avec sa voix de petite fille psychopathe. Papier Tigre (NANTES) : Les Nantais ont puisé leur savoir-faire dans la scène noise/punk/indie américaine (ShellacFugazi-Don Caballero) en y ajoutant une touche expérimentale. Leur troisième album, «  Recreation  », alterne frénésies immédiates, transes, ruptures, coups de grâce et explosions free. Des morceaux contorsionnistes qui prouvent que le trio est loin d’être dompté. Vaginatown (NANTES) : Ce trio nantais rock garage radioactif pratique l’apologie de la luxure et du bon-mauvais goût. On pense aux Stooges pour l’énergie animale, aux Buzzcocks pour l’efficacité des mélodies, aux Cramps pour l’outrance.

Particles / D. Manabe & M. Ishibashi (JAP)  : Plongées dans l’obscurité, 150 balles lumineuses, interconnectées, parcourent une structure de rails, telle un toboggan dessinant des spirales sur huit étages. La descente en continu et le clignotement synchronisé des balles créent un nuage de particules en mouvement perpétuel. Sortie des cerveaux fous de Daito Manabe et de Motoi Ishibashi, Particles est une forme vivante, organique et fascinante, dont les tableaux sélectionnés sur une dalle tactile et le design sonore sculptent l’espace et plongent le spectateur dans un « voyage » contemplatif. http://particles.ycam.jp/en Production : labo. Rhizomatiks et 4nchor5 La6, avec le soutien du Yamaguchi Center for Arts and Media de Tokyo.

20h30 – Salle Micro Carte 5 € / Loc. 9,60 € / Guichet 10 €

Première française. Exposition du 29 juin au 19 août, de 10h à 18h30 (tous les jours sauf le lundi). Salle Maxi – accès libre

14 juin

19 > 23 SEPT

Masaki Fujihata (JAP) : Précurseur dans le domaine des arts numériques géolocalisés (utilisant les positions GPS), Masaki Fujihata propose une intervention artistique dans le cadre d’Estuaire, produite sur le canal de la Martinière et diffusée sur le Net. Durant le mois de juin, le public est invité à y contribuer en parcourant un circuit à vélo, y dessinant autant de traces numérisées. À Stereolux, il déclinera ce travail en une présentation et projection stéréoscopique, puis une exposition dans la plateforme intermédia. http://www.fujihata.jp http://www.field-works.net Plateforme intermédia de 10h à 18H30 - accès libre

FOLK LO-FI

ben kweller Papa M (US) : David Pajo, pour certains, n’est pas loin de la légende vivante. Mais une légende de l’ombre : Tortoise, Slint, Will Oldham, Mogwaï, Stereolab ne sont qu’un échantillon de ses collaborations. C’est ici avec son projet le plus dépouillé qu’il délivrera son folk mélancolique aux arpèges lumineux, à la voix feutrée, que l’on rapprochera d’un Elliot Smith ou d’un David Grubbs. Fairy Tales In Yoghourt (NANTES) : Tout en tension et mélancolie, le Nantais serait comme un Nick Drake bricolo avec une pointe d’expérimentation à la Sonic Youth. Attaché à l’évidence de mélodies ciselées, de textures de guitares spleeniennes, mais toujours à demi saturées, il emprunte à la musique pop lo-fi ses fondements intimistes et nostalgiques pour construire un monde mélangeant cynisme et naïveté. 20h30 – Salle Micro Carte 5€ / Loc. 9,60€ / Guichet 10€

pop

Ben Kweller (US) : En son temps, Corneille l’assurait déjà : la valeur n’attend pas le nombre des années. Le même constat s’applique à Ben Kweller : à 12 ans (nous sommes alors dans les 90’s), ce natif de San Francisco fondait son premier groupe de rock grungy, Radish, avant de prendre son envol en solo. Son cinquième album, « Go fly a kite », renoue avec ses anciennes amours, et dresse haut le flambeau d’une power pop aux accents lo-fi, inspirée et ingénue. + 1e partie. 20h30 – Salle Micro Carte 8 € / Loc. 12,60 € / Guichet 13 €

FESTIVAL SCOPITONE : À l’heure où nous bouclons ce numéro, la programmation du festival est en pleine élaboration, le visuel est en cours de réalisation... Mais ce qui est certain, c’est que Scopitone reprend ses quartiers en septembre, que Stereolux sera de nouveau le cœur du festival et que de nouvelles surprises sont concoctées pour voyager pendant quelques jours au rythme des arts numériques et des cultures électroniques ! Les infos et actus régulières sont à suivre de près dès la fin du mois de mai sur : www.scopitone.org Du 19 au 23 septembre 2012

STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO QUATRE


ATELIERS Stereolux proposera à la rentrée 2012-2013 deux ateliers qui se dérouleront toute l’année. Le premier, un atelier photo qui vous permettra de maîtriser parfaitement votre appareil. Le second s’adressera aux enfants : La récré Numérique les invitera chaque mercredi matin à découvrir tous les secrets de la création numérique. Infos et inscription : melanie.legrand@stereolux.org sonia.navarro@stereolux.org

Atelier Photo avec Jérôme Blin et Gaëtan Chevrier (Bellavieza) L’objectif de cet atelier est de maîtriser les appareils photo numériques (Reflex et Bridge), d’appréhender la prise de vue et les cadrages, la vitesse, de transformer les photographies à l’aide de logiciels appropriés, de jouer avec les couleurs, de mettre en ligne pour que tout le monde puisse consulter l’album. Voici le programme des samedis matins destinés à utiliser au mieux les nouvelles techniques numériques liées à l’image. > Public : 20 adultes débutants > Dates : 24 rendez-vous le samedi matin de 10h à 13h du 8 septembre 2012 au 13 avril 2013 > Tarif : 150 € l’année par personne > Sur inscription / Contact : melanie.legrand@stereolux.org / 06 22 03 72 66

L’image en question

La Récré Numérique Créer un film d’animation, jouer avec une palette graphique, enregistrer, monter, mixer des sons, s’amuser avec un appareil photo ; détourner des jeux vidéos. Redonner vie à des objectif avec la technologie Arduino... et bien d’autres choses encore ! Voici le programme de cette récré artistique et numérique. > Public : 15 enfants de 10 / 11 ans > Dates : 34 rendez-vous le mercredi matin de 10h à 12h30 du 5 septembre 2012 au 26 juin 2013 (sauf vacances scolaires et ponts) > Tarif : 180 € l’année par personne > Sur inscription / Contact : melanie.legrand@stereolux.org / 06 22 03 72 66

Documentariste et intervenant en éducation à l’image, Vincent pouplard se questionne autour des notions de droit à l’image, de droit à l’oubli. Depuis 2011, il travaille sur le projet avoir 20 ans en 2015 où le metteur en scène wajdi mouawad invite 50 jeunes à travailler à l’écart des réseaux sociaux habituels et les invite à réfléchir à la frontière entre espace intime et espace public.

Premiers jours, je ne sais pas bien dire qui sont les êtres qui me regardent me photographient, je préfère dormir. J’ai 5 ans, boutique souvenirs du zoo, mon père m’offre un appareil photo en plastique, l’œil droit dans le viseur je déclenche et observe lions et antilopes qui défilent, il y a de la magie dans cet objet, une biche, un loup prêt à mordre, je prends peur et trahis moi-même l’illusion du Safari. J’ai 6 ans, nous partons en vacances dans le coffre de la voiture le caméscope de mon père. J’ai 10 ans maintenant, j’ai patienté pour voir, je découvre sur le téléviseur du salon, un dimanche, qu’il avait filmé mes frères, des ombres, des silhouettes au soleil mais préférait filmer les oiseaux des marais. J’ai 13 ans, mon second voyage de classe, j’emporte un appareil automatique Nikon, une option permet d’afficher précisément date et heure, sur un cliché Karl M à 9h32 le matin du 7 février 1994 pose devant une caméra de surveillance de la ville de Munich et fait mine de pleurer. J’ai 16 ans, M. Bruel dans son magasin développe les images mémoire que je lui confie, les pochettes bleues reçues en retour emplissent les boîtes à chaussures de ma mère qui y glisse parfois précieusement certaines images de nous ensemble, de moi enfant.

J’ai 18 ans, je suis amoureux, mon père me lègue son appareil reflex et l’émotion est d’une densité inconnue jusqu’alors quand je fige nos mouvements d’abandon, décisive conscience que dorénavant déclencher reviendra à chercher, je cherche, je retombe amoureux et elle m’apprend que photographier est une micro expérience de la mort et du désir, tout est là. J’ai 22 ans, les boîtes à chaussures deviennent valises que je trimballe lorsque je déménage comme un trésor, je les cache, je commence à photographier des inconnu(es, d’abord à distance puis certain(e)s de face à face en rencontre on me demande pour qui je travaille, ce que je trouve de beau ce que je vais en faire, méfiance et maîtrise de sa propre image sont enjeux, trop d’exemples de supercherie, d’abus, d’usages pervers démoniaques et détournés, entendus dans le voisinage et ailleurs. Aujourd’hui invitation à écrire. C’est une question, combien nous disposons de l’image de l’autre, combien une image qui circule triste ou heureuse pourrait bien être un artifice c’est une question, parce que j’enregistre, je filme, je transforme le réel et l’intime parce que je montre je publie je partage ou tiens secrets mes bonheurs mes déboires mes oublis et ceux des autres c’est une question, la responsabilité que nous portons.

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Performance / Masaki Fujihata - Mercredi 30 mai - Salle Micro Du local au global

Les technologies issues du domaine militaire sont systématiquement reconquises pour un usage civil puis détournées à des fins artistiques… Ce fut le cas pour Internet. C’est AUSSI la règle pour le système GPS (Global Positioning System) qui a engendré une nouvelle forme d’art, dit géolocalisé. Masaki Fujihata, l’un des pionniers dans ce domaine, présente Voice Of Aliveness dans le cadre d’Estuaire. / Laurent Diouf Avec Voice Of Aliveness, Masaki Fujihata proposera cet été une sorte de «visite téléguidée» du canal de la Martinière. Ce projet est commandité par l’école des Beaux-Arts de Nantes dans le cadre de l’édition 2012 de la biennale Estuaire, axée autour d’un parcours d’œuvres sur l’estuaire de la Loire. Pour autant, l’artiste japonais n’en proposera pas une carte abstraite, mais une vue panoramique, presque panoptique : son installation filmographique est basée sur plus de 300 prises de vues — une vision détaillée, très précise dans les espaces et temporalités isolées (géolocalisation des captations oblige). Un dispositif en traduira aussi la géographie humaine : les riverains du canal seront mobilisés pour participer à cette cartographie et invités à s’exprimer — au sens plein du terme (paroles, chant, cris, rires…) — afin de préserver la «mémoire vive» du fleuve. «Locative art» Masaki Fujihata est l’un des pionniers du « locative art », ce terme employé pour désigner ces expérimentations qui, à partir d’un parcours dans le monde réel, créent des motifs, des graphismes ou remodélisent un espace dans le monde virtuel de nos écrans. Des « lignes de fuite » qui redessinent les contours d’endroits que l’on croyait pourtant déjà bien balisés nous offrent à voir une sorte de réalité parallèle révélée par les pixels des récepteurs GPS. Il s’agit d’une réalité augmentée par la transcription stylisée d’émotions, la cristallisation d’instants uniques, la fixation du mouvement. Des œuvres reposant sur la

mobilité, le corps spatialisé, la trace et le paysage… Des créations graphiques rehaussées d’éléments audio et vidéo… Des pièces réinventant la notion d’interactivité… On le constate avec Jeremy Wood (Traverse Me, My Ghost), Daniel Belasco Rogers (The Drawing of my life), Esther Polak (NomadicMilk) et Christian Nold (cf. East Paris Emotion Map), sans oublier le « trio » Janez Janša qui s’est « signalé » par sa déambulation pour le moins très controversée en marge du festival Transmediale 2008 (Signature Event Context)… Ce process a été expérimenté au départ par l’artiste japonais Masaki Fujihata, en 1992-1994, avec la série Impressing Velocity : le projet redessinait le célèbre Mont Fuji en agglomérant le suivi des grimpeurs, le rendu du relief étant décalqué, point par point, sur leurs temps et accidents de parcours. Masaki Fujihata a ensuite étendu cette procédure à d’autres paysages au travers de ce qu’il nomme ses Field-Works.

L’artiste Masaki Fujihata sera accueilli par Stereolux le 30 mai à 18H30, Salle Micro, pour une présentation du projet Voices of Aliveness, une projection d’un film en stéréoscopie. Puis du 10 au 18 juillet pour une exposition à la Plateforme Intermédia (de 10H à 19H – fermé le lundi – accès libre). Le public est invité à participer à l’œuvre les 23 et 24 juin à l’entrée du canal de la Martinière avec un grand pique-nique pour tous (inscription sur : www.esba-nantes.fr).

RÉZO SOSSIO Eh bien, chantez maintenant ! Les cœurs et les voix des Nantais(es) soufFLeront les 20 bougies de la Cité des congrès les 6, 7 et 8 juillet prochains. Urban Voices est une invitation adressée à l’ensemble des habitants, à participer à une création chorale collective. Urban Voices est née en 2011 de l’initiative de Karim Ammour, auteur-compositeur-interprète nantais qui connaît aussi bien les quartiers de La Havane ou de Jacksonville que ceux de Nantes. L’idée est de réunir les amateurs de chant, originaires des quatre coins de la ville. «  L’utilisation du chant et du rythme, dans des esthétiques diverses mais universelles, permet de «  relier  » les Nantais de toutes origines. » Après que chaque quartier aura répété séparément, ils se réuniront sur la scène de la Cité pour trois concerts exceptionnels. Les répétitions seront encadrées par des artistes venus d’Algérie, de Cuba et des États-Unis. Ceux-ci proposeront aux Nantais d’interpréter un réper-

toire de leur pays d’origine (musiques traditionnelles de Cuba, d’Algérie, rythm’n’blues, gospel, blues, etc.). En septembre dernier, Urban Voices a réuni 220 choristes dans la cour du Château des Ducs de Bretagne. Cette année, combien seront-ils  ? 600  ? 800  ? Plus ? «  Le chant en groupe, c’est un soin, du bien-être, un amusement et un partage », déclare Karim Ammour. Nul doute qu’ils seront très nombreux à partager son avis.

Répétitions pour le quartier Ile de Nantes, les lundis de 18h à 21h30  : 30 avril, 14 et 28 mai, 11 et 25 juin. Renseignements et inscription pour Urban Voices : www.leadinternational.fr

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L’Olympic fermait ses portes il y a quasiment un an ! Que vous a apporté Stereolux ? Hélène Humbert Thebault  : Très bonne acoustique. Et j’adoooooooooooore le barboudin sur lequel je peux m’échouer comme une grosse baleine ! Alice Battais : La session Plane Scape à la salle Micro pendant la soirée des organisateurs et bénévoles de Scopitone avec Kelly Jouanny, Chloé Vd et les autres. Meilleur souvenir. Romain Glbt : Je retiens de Stereolux ma rencontre avec une charmante Sarah lors du passage de Wu Lyf à Nantes. Et depuis ce concert une harmonieuse amitié est née entre nous. Donc de Stereolux je dirais que c’est un lieu de rencontre, également avec les artistes (car on n’est pas non plus sur Meetic), que je trouve plus accessible et convivial que l’Olympic.


Depuis trois ans, des élèves du collège Aristide Briand réalisent, au sein de ce magazine, un cahier spécial intitulé « Backstage ». Cette année, c’est la classe de 6e A qui s’y colle...

Aperture

Les yeux mécaniques Du 22 mars au 8 avril, Stereolux présentait la plateforme intermedia « Aperture ». Reportage et interview en version originale des créateurs allemands Frederik et Dominik. Aperture est constitué d’objectifs d’appareils photo. C’est une exposition que l’on peut voir, mais aussi tester : quand une ombre passe devant l’œuvre, les objectifs se ferment et de petits bruits les accompagnent. Aperture nous fait penser à l’Institut du monde arabe à Paris, créé par l’architecte Jean Nouvel. Le principe est presque le même mais à l’Institut du monde arabe les diaphragmes s’ouvrent et se referment grâce à l’ensoleillement. Les créateurs de l’œuvre sont basés à Berlin. Ils sont designers, électrotechniciens et programmateurs. Cela leur permet de penser et de réfléchir, de créer dans ce qui est espace, art, design, technologie. En 2005, ils ont fait des recherches sur les surfaces intelligentes. Ce qui les a vraiment intéressés était la

perméabilité et ce qui les a le plus inspirés était la peau. Les pores changent selon les conditions et les besoins. Ceci était la base pour Aperture : comment peut-on travailler sur la perméabilité de surface ? Les iris permettent en fait une ouverture circulaire et variable. Du coup, ils ont assemblé une multitude de ces iris sur un panneau, 130 exactement. Chaque module est constitué d’un iris avec un moteur et des capteurs de lumière. Le fonctionnement est le même que pour nos yeux: quand il y a beaucoup de lumière, les iris se referment. Et quand il y en a peu, ils s’ouvrent. Chine et Ruby

«Es öffnet eine neue Welt» Was bedeutet Aperture  ? Aperture ist ein technischer Name aus die Fotographie für dieses Blend, für diese Blende ; es ist sozusagen für dieses Fotoapparat, (es gibt das Wort auf französich) die Öffnungen, es gibt ein Projektor, die die Licht machen. Sie geht in diese kleine Zelle und regelt die Öffnung. Wir haben diesen Projekt selbst entwickelt und selbst gebaut. Für alles gibt es ein Computer das regiert. Mit welcher Technik arbeiten Sie  ? In dieser Arbeit, ist der“Aperture“ der wichtigste. Es gibt auch eine Platine. Alle Elemente sind mit anderen verbunden, und sie öffnen, wenn dir Portokal in dem Computer will. Es gibt ein Program und in Prinzip können wir wie ein Video ausspielen. Wie ist die Idee von Aperture gekommen ? Es ist wie ein Auge von Mensch. Wenn wenig Licht auskommt öffnet es sich, und wenn viel kommt schließ es sich. The Green Eyl, genau, das ist. Wir haben ein Studio zusammen, so ein Büro, und wir sind vier Leute sozusagen als, „associés“, und danach haben wir noch andere Leute, mit denen wir arbeiten. Und danach, …

das ist unser Name, The Green Eyl. Und, als The Green Eyl haben wir schon verschiedene Ausstellungen gemacht, aber das ist unser erstes Projekt mit diesem System. Das haben wir noch nicht ausgestellt, das ist das erste Mal. Was ist Ihre Arbeit  ? Wir sind, euh, Designer, sagen wir. Sind Ihre Ausstellungen immer gleich  ? Nein. Die Stadt oder was sehen wir  ? Wenn man da rein schaut dann sieht man den Turm und deine eigenen Augen die da oben sind. Im Endeffekt hat den Haus dein Gesicht gekriegt. Also es war eine Projektion von innen, wo man die Augen projektiert hat .Es war ganz einfach. Seit wann arbeiten Sie  ? Seit 2005. Wir sind eine Gruppe von 5 Leuten,wir haben im Studium an der Universität zusammen in verschiedenen Konstellationen gearbeitet. Und seit 2009 haben wir einen richtigen Beruf. Warum kommen sie nach Nantes  ? Wir wurden von Stereolux eingeladen. Und sie haben uns ermöglicht, dieses Projekt von 2005 endlich mal zu

realisieren. Sie haben auch uns einen Ort dafür gegeben. Warum stellen Sie das vor  ? Wir haben über Oberflächen nachgedacht. Und dann haben wir gedacht, das ist auch eine Oberfläche und es gibt diese Poren. Sie lassen zum Beispiel Wasser, die Transpiration nach außen und im Endeffekt war das die erste Inspiration und dann sind wir auf die Irisbände gekommen. Uns hat interessiert dieser Aspekt dass wir sozusagen eine Oberfläche transparent machen können. Es gibt sozusagen eine wirkliche Öffnung. Und es ist ein Element aus dem Fotoapparat. Es ist so als wenn ich ganz viele Fotoaparate, so ganz viele Augen hätte. Wie lange bleiben Sie noch  ? Bis zum Wochenende. Aber die Ausstellung geht bis Mitte April. Sind ihre Ausstellungen immer gleich  ? Wir haben viele andere Ausstellungen gemacht. Für «  Aperture  » ist sie die erste. Oskar, Lars, Johanne, Théo.


JD BEAUVALLET

“ À 6 ans, je voulais faire tintin ”

JD Beauvallet a trouvé sa vocation en lisant Tintin ! Journaliste aux Inrockuptibles depuis 25 ans, il poursuit sa grande aventure : découvrir les groupes de demain. D’où vous est venue cette passion pour la musique ? Elle est venue très tôt, car j’ai toujours été entouré par la musique  : mon père était musicien de jazz. Malheureusement je n’ai jamais aimé le jazz, mais c’est ce qui m’a donné le goût de la musique. Avez-vous toujours eu envie de faire du journalisme ? Je suis devenu reporter grâce à Tintin  ! J’ai lu toutes les BD et trouvais ce métier génial  : il voyage tout le temps, ne paie jamais rien et vit dans un magnifique château. Dès l’âge de 6 ans, je savais que je voulais faire pareil. Votre magazine a 25 ans  : quels changements majeurs y avez-vous apportés depuis sa création  ? Ça a été une évolution constante. On y travaille encore et toujours d’ailleurs. On se demande toujours si le journalisme ne vieillit pas. Et, surtout, comment ne pas s’y ennuyer. C’est la question qui nous taraude  : on a peur de s’ennuyer, de tomber dans une routine. Il faut en permanence se donner de nouveaux défis pour renouveler le style et imaginer, créer de nouvelles rubriques, de nouvelles séquences. La solution : apporter du sang neuf, donc de nouveaux et jeunes journalistes, tout le temps. Les jeunes de 20 ans ont des idées, des envies. C’est ça l’idée  : ne jamais suivre une ligne droite…

Pensez-vous qu’internet, et plus particulièrement la musique en ligne, ont changé votre manière de travailler ? Complètement oui  ! Mais pour le meilleur  ! Beaucoup de journalistes de rock, un peu de la vieille école, se plaignent de trouver trop de choses sur Internet. Moi je me plaindrais s’il y en avait moins... Alors oui cela demande beaucoup plus de boulot aujourd’hui car la musique est absolument partout. Avant c’était simple, cinq ou six maisons de disques seulement faisaient émerger des artistes (et avant même d’être produits, cela coûtait très cher aux artistes d’accéder à la production). Elles étaient maîtresses de leur marketing et vendaient ou achetaient au gré de leurs choix. Le choix était limité. Ces maisons fonctionnaient avec un certain nombre de critères, ce qui donnait peu de place aux idées novatrices. Les jeunes musiciens sortaient tant bien que mal leur disque par leurs propres moyens, et avaient beaucoup de mal à les commercialiser puisque personne n’en parlait. Aujourd’hui, les jeunes musiciens sont quasiment tous sur un pied d’égalité car tous bénéficient du même accès aux outils de production et de communication. Des clips de qualité ont été produits pour trois euros six sous et visionnés dix millions de fois sur YouTube  ! Certains, dont personne n’aurait autrefois entendu parler, se retrouvent à faire des tournées internationales.

Quelle émotion cela vous procure-t-il encore de rencontrer des artistes  ? J’ai toujours ce même trac, comme au début. Actuellement je suis sur un petit groupe de Manchester qui vient de sortir sa première chanson sur Internet. Une musique qui m’a bouleversé… Donc je vais les interviewer. Cela dit, je ne pourrais pas aller au rendez-vous en me disant  : «  j’m’en fous  ». Je prépare mes interviews pendant des heures et des heures. Ça demande beaucoup de boulot, mais je ne pourrais pas faire autrement  : faut y aller en étant super préparé. Quelle interview avez-vous préféré faire depuis le début de votre carrière ? J’en ai fait des milliers donc c’est un peu difficile de répondre. Je dirais David Bowie. A votre âge j’en étais fan  ! Alors quand 10 ou 15 ans plus tard vous vous retrouvez en tête-à-tête avec votre idole, qui répond merveilleusement à toutes les questions que vous lui posez, c’est juste génial  ! Ce jour-là, je crois que j’ai fait une petite danse de joie à l’issue de l’interview  ! Votre émission de radio s’appelait « Harmonie Négative  », votre fanzine « Paresse Eprouvante ». Pourquoi utilisez-vous souvent des oxymores  ? Hallucinant  ! Je n’avais jamais réalisé que j’avais employé des oxymores... C’est pourtant bien vrai  ! Je vais mettre ça sur Twitter  ! Youna, Emma Guillotreau, Angélique, Sam, Léopold, Chine.

Anita besnier

Anita Besnier a commencé à la billetterie de l’Olympic il y a 17 ans ! Autant dire qu’elle a suivi toute l’aventure jusqu’au déménagement à la Fabrique. Et ce n’est pas tout : elle est aussi à l’origine des « Rockeurs ont du cœur », association qui récolte des jouets pour des enfants défavorisés. Histoire d’un parcours… Combien de fois vous êtes–vous fait interviewer ? Avec les Rockeurs ont du cœur, souvent. J’ai fait beaucoup de plateaux télé dans toute la France. Mais à l’Olympic et à Stereolux, ce sont plutôt les programmateurs et le directeur, étant donné leurs activités, qui se font interviewer.

“On ne s’ennuie jamais” Ont également collaboré à ce numéro : Samaria, Paul, Dalva, Lubin, Léo, Katell, Noémie, Charline, Héloïse, Salomé.

En quoi consiste votre métier  ? Je suis responsable d’un club d’entreprises. Je dois conclure des accords avec des entreprises, pour des échanges d’argent, de présence sur le site ou d’invitations.

d’une radio, à Trempolino et maintenant dans une salle de spectacle. La musique, et maintenant la peinture aussi, sont une véritable passion. Avez-vous un emploi du temps à respecter  ? Il faut avoir un emploi du temps rigoureux quand on organise des spectacles… Il faut vérifier que tout soit prêt en temps et en heure. Pour faire mon métier, il faut être « couche-tard, lève-tôt » ! Pourquoi être restée fidèle à l’Olympic et Stereolux après dix-sept ans  ? Vous ne vous ennnuyez jamais ? Non, on n’a pas le temps de s’ennuyer car les spectacles sont tous différents. Chaque artiste a un style, sa personnalité.

Aimez-vous votre travail  ? Évidemment. Mon parcours, depuis que j’ai quitté le lycée, a toujours tourné autour Danyele, Georges, Emma Giraudeau, Tess, de la musique. J’ai travaillé au sein Hannah, Théo.


Toute la vie sera pareille à ce matin, aux couleurs de l'été indé. / Laurent Mareschal L’été arrive et avec lui les grands festivals européens, rassemblements géants qui alignent sur leurs affiches des dizaines de noms. Sous les caractères gras des têtes d’affiche, à partir de la troisième ou quatrième ligne, en lettres plus ou moins grosses selon leur notoriété, on trouve une kyrielle de formations indés, perdreaux de l’année, chouchous de la presse spécialisée, valeurs sûres du live, aspirant au succès grand public, qu’une chanson fera peut-être décoller... Ce sont eux qui font le sel d’une programmation. La saison venue, ils sillonnent les routes

européennes, entre deux, trois, quatre festivals de tailles diverses. À l’expérience toujours un peu formatée du festival (le temps est compté, l’heure de passage n’est pas toujours adéquate, la taille du site non plus), on peut préférer le confort, la proximité et l’intimité d’un club. ça tombe bien : entre The Great Escape (Brighton, jauge 15 000 personnes) et Primavera (Barcelone et Porto, jauge 150 000 personnes ), voici une jolie liste de groupes qui feron halte à Stereolux (Nantes, jauge 400).

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Tristesse Contemporaine / Ewert & The Two Dragons / Pillow Pilots / 23 mai

Beach House / 5 juin

Tristesse Contemporaine (un chouette nom) a beau se référer à Van Gogh (« La tristesse durera toujours ») et au spleen du XIXe siècle, son inquiétante étrangeté est dansante et entêtante. Basée à Paris (where else ? avec de telles références), la formation renvoie l’auditeur et le spectateur à une musique que l’on dira allemande, tant elle semble découler des premiers pas de la musique électro, Deutsche Americanische Freundschaft en tête. Leur premier album est sorti en mars. Les Estoniens de Ewert & The Two Dragons font, eux, dans la pop orchestrée, délicate et joyeuse, et parcourent avec goût et talent les multiples chemins tracés par les Smiths (entre autres). Pour leur côté spread the love, on les verrait bien dans le même tour-bus que nos Da Brasilians nationaux.

« Fantôme de la pop moderne », disait Magic à la sortie du troisième album des Baltimoriens de Beach House. Lequel album les a placés sur une trajectoire indéniablement ascendante. Courez vite à Stereolux, avant qu’ils ne se produisent dans des salles de 2 000 places.

Papa M / Fairy Tales in Yoghourt / 7 juin

Papa M est l’un des noms de scène de David Pajo, leader de feu Slint et dont la longue liste de collaborations comprend Will Oldham, Tortoise, les Yeah Yeah Yeahs ou Interpol. Une figure incontournable de l’indie américain et par conséquent de la musique. Le Nantais Fairy Tales in Yoghourt joue seul (avec des guitares) de la folk délicate.

Breton / Trailer Trash Tracys / 24 mai

Les Anglais de Breton (André, pas le magazine) sont un collectif multimédia, aussi doués pour les images (mouvantes ou pas) que pour la musique. Arty, sérieux : un futur Wu LYF ? Les Trailer Trash Tracys naviguent bizarrement entre pop yéyé (des lignes de basse que l’on pourrait avoir déjà entendues dans des chansons de Françoise Hardy ou de Gigliola Cinquetti) et psychédélisme embrumé. Leur premier album est sorti en janvier.

Duchess Says / Papier Tigre / Vaginatown / 12 juin

Dirty Three / Chausse Trappe / 28 mai

Depuis 1992, les trois Australiens triturent folk, rock et musique de chambre pour fabriquer des instrumentaux sombres et puissants. Leur nom de western italien, comme leur musique, évoquent de violentes histoires. Difficile de ne pas penser à Nick Cave. D’autant plus que Warren Ellis — le guitariste/violoniste de Dirty Three — est un compagnon de longue date du crooner à la triste figure, dans les Bad Seeds et dans Grinderman.

Ben Kweller / 14 juin

Enfant du grunge, Ben Kweller a formé son premier groupe, Radish, à l’âge de douze ans, puis s’est lancé dans une carrière solo ponctuée de cinq albums (le plus récent, Go Fly A Kite, est sorti en février). Allant chercher du côté de Weezer, voire de Cracker, comme, à l’occasion, de la country, Ben Kweller illustre avec talent un trait de la musique populaire américaine : au-delà des genres, c’est un territoire continu.

Portées par une éléctro foutraque, les prestations scéniques des Montréalais de Duchess Says sont à la limite du happening. On aime à imaginer que le nom du groupe fait référence au personnage des Aristochats, comme Holly Golightly tire son nom de Breakfast at Tiffany’s. Le raffinement et la noblesse jusque dans le bazar, c’est ça le rock’n’roll. Doit-on présenter les locaux de Papier Tigre ? Grand groupe de scène et très beau dernier album Recreation, point. Autre groupe nantais, Vaginatown regarde avec insistance vers ce que le garage a produit de mieux : Cramps, Stooges et MC5.

Thee Oh Sees / The Spits / Iceage / 29 mai

Quiconque a vu Thee Oh Sees sur scène en redemande. Leur énergie primitive leur a donné une grosse crédibilité garage, mais la transe tendue et sans merci de leur musique évoque plutôt le Talking Heads des débuts. Groupe on ne peut plus punk de Seattle, les Spits chantent des choses comme : « I know things will get better / as soon as I can forget her / but tonight she sleeps with you », avec des voix qui ne peuvent que renvoyer aux Ramones. Difficile de croire que les Danois de Iceage ont vu le film d’animation du même nom. Mais leur enthousiasme à faire de la musique en tapant sur des trucs n’est pas sans rapport avec l’excitation des enfants.

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Installation Daito Manabe & Motoi Ishibashi Du 30 juin au 19 août - Salle Maxi

Stereolux accueille cet été une nouvelle installation de daito manabe. Réalisée en collaboration avec motoi ishibashi, Particles constitue un véritable hommage à l’art cinétique. à découvrir dans le cadre du voyage à nantes. / Dominique Moulon

C’est en 2008 que Daito Manabe se fait connaître du grand public, à l’international, en déposant une vidéo de test sur YouTube. On l’y découvre aussi concentré que « connecté », prenant sa respiration avant de lancer la musique qui contrôle les muscles de son visage. Car les sons électroniques stridents composant cette musique sont synchronisés avec le courant qui active ses muscles faciaux via des électrodes. Depuis, il ne cesse de parcourir le monde avec la performance Face Visualizer qu’il donne généralement accompagné. Ce qui lui permet notamment de contrôler les émotions faciales de ses partenaires en pratiquant le copier/coller de ses propres réactions aux partitions électriques d’une musique électronique. Daito Manabe aime les collaborations autant qu’il s’intéresse aux visages et c’est avec l’artiste programmeur Zachary Lieberman qu’il a conçu une nouvelle performance dont témoigne une autre séquence vidéo. Intitulée Face Projection, elle s’articule aussi autour de l’idée d’interaction avec un visage en temps réel. Il s’agit tout d’abord de redessiner les contours de la figure du « cobaye » se prêtant à l’expérience. L’artiste, une fois que la face du sujet a été détourée dans l’image vidéo projetée qui augmente sa figure, y dépose des points de lumière. Ces mêmes particules, étant soumises aux lois de la physique virtuellement reconstituées, s’écoulent et rebondissent aléatoirement pour s’entasser en formant un portrait que l’on pourrait qualifier de pointilliste. Il arrive que Daito Manabe répète ses collaborations avec un même artiste ou programmeur comme c’est le cas avec Motoi Ishibashi. Ils collaborent ensemble au sein de diverses entités associant l’art et le design à la recherche et à l’innovation, une véritable « tendance » au Japon. Avec Points, il est encore question de particules, bien réelles cette fois-ci. Les images des sujets capturés sont converties en autant de séquences de tir à la carabine. Numériquement contrôlée, la carabine à air comprimé dresse ainsi des portraits en perforant des cadres de papier à l’aide de particules, ou billes de plastique. Mais plutôt que de suivre le contour du portrait à rendre, la carabine robotisée semble tisser un maillage entre points opposés. Le tissage qu’elle a en mémoire est d’ailleurs aussi intéressant que le résultat, si ce n’est plus. Ce qui est le cas chez ceux qui savent penser les images que jamais ils ne parviendront à fixer. Les particules sont également à l’honneur dans l’installation grâce à laquelle Daito et Motoi ont récemment été distingués par les festivals Japan Media Art et Ars Electronica. Intitulée Particles, elle constitue un véritable hommage à l’art cinétique, à l’ère du numérique. Dans l’obscurité, des particules de lumière semblent littéralement flotter dans l’espace en dessinant des courbes. Ce sont, en réalité, des balles équipées de diodes électroluminescentes guidées par des rails durant leur descente. Une sorte de grand huit aux multiples spirales pour sphères de lumière contrôlées numériquement. Car il est des passages obligés, des portes qui permettent à la machine de contrôler leurs mouvements comme de calculer leurs positions. Quant au public, c’est au travers d’une interface qu’il peut opter pour différents motifs. Cette performance donnée par des sphères semi contrôlées, puisque soumises aux lois de la pesanteur comme aux excitations des spectateurs, offre le spectacle d’un flux incessant de particules. Il est des tableaux plus chaotiques, aux rythmes accélérés des clignotements. Des moments de grâce où l’on croit voir des verres luminescents en migration sur des chemins invisibles. Sans omettre les sons ou musiques qui accentuent les effets générés par ces systèmes de particules exprimant tant le mouvement des atomes que les courbures des trajectoires d’objets soumis, dans l’espace, aux croissances et décroissances des forces d’attraction planétaires. Particles. Première française. Du 30 juin au 19 août / Salle Maxi. Accès libre et gratuit de 10h à 18h30 tous les jours (sauf lundi) Production : laboratoires Rhizomatiks et 4nchor5 La6, avec le soutien du Yamaguchi Center for Arts and Media [YCAM] de Tokyo Présentation dans le cadre du Voyage à Nantes

¢ DR

Daito Manabe : http://www.daito.ws Zachary Lieberman : http://thesystemis.com Motoi Ishibashi : http://www.motoi.ws Particles : http://particles.ycam.jp STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO QUATRE


IN F OS P RATIQUES

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Internet : plus simple et plus rapide, achetez et imprimez vos billets chez vous ! Rendez-vous sur www.stereolux.org Accueil billetterie Stereolux : du lundi au samedi de 12h30 à 18h30, 4 Bd Léon-Bureau – 44200 Nantes. Tél.: 02 40 43 20 43 - Pas de réservation téléphonique, merci de votre compréhension. Magasins à Nantes : Melomane, 2 quai de Turenne – Nantes, du lundi au samedi de 11h à 19h30. Offices de tourisme, librairie Forum Privat, O’CD Nantes. Partout ailleurs : Ticketnet : magasins Virgin Megastore, E.Leclerc, Auchan, Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant, La Poste, Réseau Bimédia (Tabac Presse). Au guichet : le soir des spectacles, dans la limite des places disponibles. Savoir si un concert est complet : wwww.stereolux.org Pour toute information relative à la billetterie (points de vente, tarifs…) : billetterie@stereolux.org

CARTE STEREOLUX

Plein d’avantages à prix réduit ! La carte Stereolux, ce sont des réductions sur l’ensemble des concerts et spectacles produits par l’association, trois concerts gratuits durant la période de validité de votre carte (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux. org par ce picto : ), trois concerts 1 place achetée = 1 place offerte (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux.org par ce picto : ), des réductions au Pannonica, VIP, Chabada, Ubu, Fuzz’Yon, 6PAR4… et dans toutes les salles Fédurok.

> Point de vente de la carte : en vente uniquement à Stereolux, 4 Bd Léon-Bureau Nantes – Merci de vous munir d’une photo d’identité et de vos éventuels justificatifs. > Points de vente billets au tarif réduit : billetterie Stereolux, Melomane, offices de tourisme, librairie Forum Privat, O’CD Nantes et sur stereolux.org, sur présentation de votre carte. Plus de renseignements sur www.stereolux.org

Les concerts Stereolux reçoivent l’aide de :

WEST COAST MUSIC CLUB

Le West Coast Music Club ce sont 9 salles de concerts : Stereolux, Le Vip, L’Antipode, Le Pannonica, Le Fuzz’yon, L’Echo Nova, Le Chabada, Le 6PAR4 et L’Ubu. En achetant une carte dans l’une de ces salles, profitez aussi du tarif réduit* dans toutes les autres, ainsi que de nombreux concerts gratuits : têtes d’affiche et découvertes, rock, chanson, pop, electro, hip hop, jazz, métal, world… *Ces cartes donnent aussi accès au tarif réduit dans plus de 50 autres salles en France. www.la-fedurok.org

PLAN D’ACCèS

Stereolux est membre des réseaux :

Stereolux reçoit le soutien de :

La carte Stereolux est valable 1 an, de date à date. Plus d’infos sur www.stereolux.org

Stereolux reçoit le mécénat de : 1

> Tarifs : -Gratuite pour les Pass Culture & Sport 2011 - 2012 en échange du chèque spectacle. -9 € pour les demandeurs d’emploi. (sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois) -14,50 € pour les étudiants à partir de 16 ans. (sur présentation d’un justificatif) -18 € pour les salariés et tous les autres. -29 € La « carte DUO » destinée à deux personnes domiciliées à la même adresse (personnes mariées, pacsées, concubins, frères et sœurs, colocataires...). Un justificatif de domicile sera demandé aux 2 personnes et ils devront avoir la même adresse. -32 € pour les familles. Vous pouvez bénéficier de la carte famille selon les conditions suivantes : 1 adulte + enfants de 6 à moins de 16 ans 2 adultes + enfants de 6 à moins de 16 ans Offre limitée à deux adultes et six enfants maximum.

3

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La Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s) : 4-6 bd Léon-Bureau 4200 Nantes 1 Stereolux / Apo 33 2 Trempolino 3   le Jardin de Mire

Stereolux est un projet de l’association Songo accueilli à la Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s)

BAR / BRASSERIE :

Ouvert du lundi au samedi de 10 à 18h30. Pour réserver : 02.53.46.32.00

ATTENTION !

Attention à vos affaires. De nombreux lieux culturels sont actuellement victimes de pickpockets.

Direction : Éric Boistard, Davy Demaline Administration & comptabilité : Véronique Bernardeau, Caroline Coste, Céline Imari Pôle Musique : Jean-Michel Dupas, Pauline Schopphoven Pôle Arts Numériques : Cédric Huchet, Yeliz Ozen, Lucile Colombain Action culturelle : Mélanie Legrand, Sonia Navarro Exploitation et technique : Christophe Godtschalck, Nicolas Chataigner, Floriane Réthore, Maël Pinard, Simon Bitot Communication / commercialisation / partenariats : Marieke Rabouin, Anita Besnier, Rémi Bascour, Vincent Loret, Sophie Crouzet Bar / restaurant : Olivier Padiou, Sébastien Dugast, Ludo Dutertre, Gino, Sarah Jardy, Renaud Chambre, Mélanie Main, Gwen Pommier, Boris Vilallobos, Christelle Huby, Olivia Blanchard.

Directeur de publication : Éric Boistard. Comité de rédaction : Éric Boistard, Marieke Rabouin, Jean-Michel Dupas, Cédric Huchet, Mélanie Legrand, Laurent Mareschal, Sylvain Chantal. Rédacteurs : Marie Gallic, Arnaud Bénureau, Laurent Diouf, Damien Le Berre, François Blanc, Dominique Moulon, Vincent Pouplard. Mise en page : Gregg Bréhin. Impression : Imprimerie Allais / Tirage : 20 000 exemplaires. Songo à La Fabrique - 4, boulevard Léon-Bureau- 44 200 Nantes. Tél. : 02 51 80 60 80 - info@stereolux.org

STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO QUATRE

Stereolux remercie ses partenaires médias :



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