MAITRISER LA LANGUE POUR LES ÉLÈVES ALLOPHONES
dans le cadre de l’aide personnalisée, quelques suggestions
(d’après le groupe maîtriser la langue française pour réussir à l’école) Présenté par Philippe Clauzard, PEMF
Préambule:
Enseigner
Philippe Clauzard, PEMF, 2010
Communiquer, c’est transmettre mais aussi échanger. Pour que la communication s’opère correctement, il faut un émetteur et un récepteur qui agissent en inter-actions. Les situations de communication authentiques prennent appui sur l’environnement connu de l’enfant (ce qui lui est familier, ce qui fait appel à son vécu). Lorsque « la boîte à outils linguistiques » de l’apprenant est suffisamment riche et fonctionnelle, l’élève devient acteur de sa parole et réagit aux sollicitations de l’enseignant
la langue française en situation de communication. Il est indispensable de partir de situations de communication authentiques en utilisant de préférence des actes de langage.
Pour
Philippe Clauzard, PEMF, 2010
y parvenir l’enseignant doit instaurer un climat serein et détendu en recourant à : la pédagogie du détour par un apprentissage ludique (dans un premier temps le détour pédagogique est à privilégier avant une systématisation) ; avec des situations réelles de communication et des situations artificielles de jeux de rôle et de théâtralisation, la pédagogie de la systématisation (dans un second temps afin de développer des automatismes langagiers),
Pédagogie
Philippe Clauzard, PEMF, 2010
du détour et supports attractifs sont destinés à rendre les élèves acteurs de leur apprentissage car : l’enfant n’appréhende pas l’exercice comme une activité scolaire traditionnelle mais plutôt comme une activité ludique, l’apprenant s’implique plus librement car l’aspect ludique dans la phase d’apprentissage lui permet de surmonter les obstacles, la mémorisation du lexique de la langue prend deux formes : elle devient automatique car générée par la situation de communication proposée et la mise en œuvre d’exercices systématiques structuraux, l’enseignant pourra évaluer les acquis des élèves dans les reformulations, les réemplois.
ACTES DE LANGAGE que c’est? C’est… = un travail d’apprentissage lexical et structural, activité proposée: la présentation d’outil de la trousse, introduction du lexique d’abord avec les objets, puis avec des images représentants ces objets. Sous chaque image, écrire le nom précédé de l’article indéfini. « Qu’est-ce que c’est? C’est un stylo. » La question initiale est posée par
Qu’est-ce
Philippe Clauzard, PEMF, 2010
l’enseignant, la réponse est donnée par un élève puis les élève s’interrogent entre eux. Ultérieurement favoriser dans d’autres échanges la segmentation déterminant/nom et le genre des noms
a un sac -> Elle a un sac = pronominalisation du suejt, conjugaison il, elle + avoir, et repérage du sujet remplacé par un pronom personnel
Françoise
Introduction
de la Relative « qui a »:
Philippe Clauzard, PEMF, 2010
Q: Qui est-ce? R: C’est un homme. Q: Il a un chapeau? R: Oui, il a un chapeau. C’est un homme qui a un chapeau. Aller dans, chez + prépositions connues (sur, nous…) Je vais chez + nom, prénom ou pronom Q: Où vas-tu? R: Je vais chez le boulanger/chez Pierre/chez toi Je vais dans (sur, sous) + nom (variante) Q: Où vas-tu R: Je vais dans la classe. Je vais sur la route. Je vais sous la table.
Adjectif
Philippe Clauzard, PEMF, 2010
possessif Q: A qui est (sont) le (la, les)… + adjectif? R: Il(s) (elles) est(sont) à moi (toi, lui, elle) C’est (ce sont) mon (ton, son)… C’est (ce sont) le (la, les) mien(ne)(s), tienne(s), sienne(s)… Partitifs: Présenter ce qu’il y a sur la table (ingrédients pour la réalisation d’un gâteau ainsi que d’autres dont on ne se servira pas obligatoirement) Q: Qu’est-ce que c’est? R: C’est de la (du, de l’…) Impératif présent: Demander à un élève de réaliser une action simple (sous la forme de jeu: Jacques a dit), possibilité d’introduire des verbes d’action nouveaux: se pencher -> penche-toi en avant