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Méditation

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Unité pastorale

Unité pastorale

LES UNS LES AUTRES ET TOI ET MOI

ON NOUS DIT D’AIMER DIEU. ET AUSSI, COMME NOUS-MÊMES, NOTRE PROCHAIN. MAIS DE QUEL AMOUR PARLE-T-ON?

Qui est notre prochain? Et de quel amour s’aimet-on soi-même? A s’aimer trop ou trop peu, on risque bien de n’aimer personne. Alors, quelle est la juste mesure? Ces questions apparemment naïves nous ramènent à quelque chose d’essentiel dans notre foi et notre condition humaine: l’amour. Avant tout, vous en conviendrez, nous nous savons aimés de Dieu. Un Amour originel. Aimés en premier par Dieu, nous croyons aussi profondément que notre vie est le champ d’une expérience fondamentale: apprendre à aimer. Bien ou mal, c’est à cela que nous nous essayons, toute notre vie durant.

COMME SOI-MÊME

Un amour de soi ajusté ne saurait faire l’impasse sur Dieu. C’est vers Lui qu’on se tourne et retourne quand on s’est rendu compte de la petite personne insignifiante et faillible que l’on est. Un petit avorton, en somme, qui malgré tout existe, unique, aux yeux de Dieu. Et c’est ainsi, face à un tel Amour, que la Miséricorde nous ouvre peu à peu à l’amour de nous-mêmes. Un amour ajusté. Qui a connu et reconnu son point de rupture. Et qui s’est laissé réconcilier. A l’aune d’un tel effort sur soi, aimer les autres comme soi-même devient alors possible. Ce qui ne veut jamais dire facile. L’amour est toujours un labeur, un vouloir, un croire. Cela va bien plus loin qu’un simple élan du cœur. Il n’y a pas l’Evangile d’un côté et notre vie de l’autre. Nous sommes partie intégrante de Celui qui nous a intégrés en premier. Aimer est œuvre sainte. Et la sainteté se construit.

L’ESPRIT DE FAMILLE

Tous frères et sœurs. Tous invités à nous aimer les uns les autres. Mais oui, nous le savons. Si nous le pratiquons? Heu… mais où voulez-vous en venir? LÀ, justement! Là où l’Amour de Dieu, l’amour de soi et l’amour des autres se conjuguent et portent du fruit. Cela arrive quand notre relation à l’autre, devenue plus ardue, exiguë et agaçante nous oblige à nous positionner. Cela arrive quand la fraternité exige un soudain renoncement, une perte de repères, un changement d’habitudes. Et qu’on doit s’adapter. C’est alors bien là, dans ce sentiment d’intranquillité, hors de notre zone de confort, que cet amour des autres est prêt à s’accomplir et à délivrer tout son sens. Aimer son prochain est à ce prix. Aimer son prochain en vérité, ça coûte quelque chose au cœur; ça le force à l’expansion. En est-on conscients? On ne peut l’aimer, ce prochain, qu’après avoir consenti. Mais à quoi, à quoi donc? Avoir consenti à être parfois bousculés, pris d’assaut, entravés, désemparés et - qui sait? – émerveillés et sanctifiés.

Texte et photo: Christiane Elmer

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