Negotiating Traditional Governance in Gespe’gewa’gi during the late 1800’s (Part One) Négocier la gouvernance traditionnelle vers la fin du 18e siècle. (Première partie)
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“As regard to the idea that they should sell a portion of their land…. they will not consent, their answer was that this land is their living – them and their children, they would not sell it or surrender it for any consideration” “Quant à l’idée qu’ils devraient vendre une partie de leurs terres... ils n’y consentiront pas, ils disent que cette terre est leur gagne-pain – pour eux et pour leurs enfants, et qu’ils ne la vendront pas sous aucun prétexte”
The following summary (part one) is based on the Mi’gmawei Mawiomi Secretariat research report entitled, “Negotiating Traditional Governance in Gespe’gewa’gi during the late 1800’s. (Part One)” The full report is available online at www.migmawei.ca.
Part One – Negotiating Governance: Colonial Imposition
Introduction In 1867 Canada became an independent nation. As a new nation, Canada was experiencing widespread change;
for example, a national railway was being built and there was a push by the government for settlement and
Le texte suivant est la première partie d’un résumé du rapport de recherche du Secrétariat Mi’gmawei Mawiomi intitulé “Négocier la gouvernance traditionnelle vers la fin du 18e siècle. (Première partie)” Le rapport complet est disponible sur Internet à l’adresse www.migmawei.ca.
Première partie – Négocier la gouvernance: Imposition Coloniale
Présentation Le Canada est devenu une nation
grands changements, notamment la
indépendante en 1867. En tant que nation, le Canada vivait de
construction d’un chemin de fer national. Le gouvernement
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agriculture. And, at the same time, the government was developing national policies, such as the Indian Act. The Indian Act was enacted in 1876. This legislation (along with other pieces of legislation (laws, bills) leading
favorisait la colonisation et l’agriculture. Au même moment, le gouvernement préparaient des politiques nationales, tels la Loi sur les Indiens. La Loi sur les Indiens a été promulguée en 1876. Cette loi (et les autres lois qui l’ont précédée) ont donné
up to its creation) provided the federal government with sole authority to legislate (pass laws) over Aboriginal peoples and their lands. The Indian Act, which was imposed upon Aboriginal people, brought changes in many different areas - education, health,
au gouvernement fédéral l’autorité absolue de légiférer (adopter des lois) les peuples autochtones et leurs terres. La Loi sur les Indiens, qui a été imposée aux peuples autochtones, a apporté beaucoup de changements dans différents domaines – l’éducation, la santé et la gouvernance notamment. La loi
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and governance, for instance. The Act was built based on the desire and belief that Aboriginal peoples could be assimilated or ‘absorbed’ into Euro-Canadian society. Among the many changes brought about
by the Indian Act, for the Mi’gmaq living in Gespe’gewa’gi there were regulations regarding governance, as well as how the Mi’gmaq managed and used the forests and waters of Gespe’gewa’gi.
a été écrite selon le souhait et la croyance que les autochtones pouvaient être assimilés ou « absorbés » par la société eurocanadienne. Parmi les nombreux changements
provoqués par la Loi sur les Indiens chez les Mi’gmaq du Gespe’gewa’gi, il y avait la règlementation de la gouvernance, de même que la gestion et l’usage de la forêt et des eaux du Gespe’gewa’gi.
Indian Act and Mi’gmaq Governance The writings of missionaries, explorers, and – at a later date Indian agents describe Aboriginal ways and oral processes for governance. However, through its Indian Act, the federal government
imposed guidelines on Aboriginal governance processes. For instance, there were rules about the terminology that could be used for leadership. Mi’gmaq words such Saqamaw, Ge’ptin, Putus, and Saya were
La Loi Sur les Indiens et la Gouvernance Mi’gmaq Les écrits des missionnaires, des explorateurs et plus tard des agents indiens relatent les coutumes autochtones et le processus oral de gouvernance. Toutefois, avec la Loi sur les Indiens, le
gouvernement fédéral pouvait imposer des lignes directrices au processus de gouvernance autochtone. Par exemple, il avait des règlements sur la terminologie qu’on permettait 5
replaced with English words - Chief and Councilors. There were other changes too. Under the new electoral system women could not vote or be elected as chief; numerous ceremonies and protocols were either dismissed as insignificant (i.e., gift exchanges), or
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d’utiliser pour nommer les leaders. Les mots Mi’gmaq tels «Saqamaw», «Ge’ptin», «Putus» et «Saya» ont été remplacés avec les mots anglais Chief and Councillors (Chef et conseillers). Il y avait d’autres changements également. Avec le nouveau système
they were outlawed (i.e., sweat-lodge and gatherings); the length of term for an elected chief could not be longer than three years; and officials (either the missionaries or Indian Agent) were required to document (in writing) that an election had taken place.
d’élection, les femmes n’avaient pas le droit de vote et ne pouvaient pas se faire élire chef, plusieurs cérémonies étaient soit exclues parce qu’on les trouvait insignifiantes (ex. l’échange de cadeaux), soit interdites (ex. la tente à suer et les rassemblements) ; la durée du mandat
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These changes highlight how the Canadian government imposed its values and beliefs about governance onto Aboriginal peoples and their lands. In fact, over the years, the official response from the Department of Indian Affairs to Mi’gmaq peoples’
requests to have their political processes respected was an insistence that the imposed Indian Act bureaucratic protocols be respected and maintained. Nevertheless, despite the new rules and regulations of the Act, the Mi’gmaq people continued to
d’un chef était limité à trois ans; et les autorités (les missionnaires ou les agents indiens) devait documenter (par écrit) le déroulement de l’élection. Ces changements montrent comment le gouvernement canadien imposait ses valeurs et ses croyances sur les peuples autochtones
et leurs terres. Au fil des ans, le peuple Mi’gmaq demandait au Ministère des Affaires indiennes de respecter son processus politique. Mais la réponse officielle était d’insister que la Loi sur les Indiens (imposée) et ses protocoles bureaucratiques soit respectée et maintenue.
“unanimously elect” leaders. A letter written in 1873 to the Department states that, “through verbal processes, the Mic Mac Indians [of Listuguj] had elected Louis Caplin as their Chief.” Indeed, the community had selected one Chief, Louis Caplin; and two
captains, Polycarpe Martin and Noel Basque. Mi’gmaq laws, customs and traditions – consensus decision- making, verbal processes, and Chiefs and Captains – continued to guide governance in Gespe’gewa’gi.
Néanmoins, malgré les nouvelles provisions de la Loi, le peuple Mi’gmaq a continué à « élire à l’unanimité » ses leaders. Dans une lettre écrite en 1873 par le Ministère, on peut lire que « grâce à un processus verbal, les indiens Mic Mac (de Listuguj) ont élu Louis Caplin chef ». En effet, la communauté
avait choisi un chef, Louis Caplin, et deux capitaines, Polycarpe Martin et Noel Basque. Les lois, les coutumes et les traditions Mi’gmaq – les décisions par consensus, le processus verbal, et les chefs et les capitaines ont continué à guider la gouvernance au Gespe’gewa’gi. 11
MANAGING THE FORESTS OF GESPE’GEWA’GI In addition to its attempts to regulate governance, the Federal government (through its Department of Indian Affairs) also wanted to control Mi’gmaq peoples’ use and access to
natural resources of the territory, in particular the forests of Gespe’gewa’gi. The Department of Indian Affairs - along with the newly imposed council system – regulated who was cutting and where; the quantity
GÉRER LES FORÊTS DU GESPE’GEWA’GI En plus d’essayer de règlementer la gouvernance, le gouvernement fédéral (au moyen du ministère des Affaires indiennes) voulait aussi contrôler l’accès et l’usage des ressources naturelles 12
par les Mi’gmaq, en particulier aux forêts du Gespe’gewa’gi. Le ministère des Affaires indiennes, de concert avec le nouveau système imposé de conseils, déterminait qui pouvait abattre des arbres, où ils
and quality of the timber being cut; and the reasons for which timber was being used. At this time, letters from the Department to Indian Agents stated concern over the “irregular and unauthorized cutting of timber” by the Mi’gmaq. For example,
a letter written in 1898 to the Indian Agent in Listuguj captures the government’s aim to regulate Mi’gmaq rights to this resource: I have to request you to call a meeting of the Indians…and to explain to them that under the Indian Act they have no right to cut any timber on their Reserve for sale
pouvaient les abattre, la quantité et la qualité du bois qu’ils pouvaient récolter et les raisons qui permettaient cette récolte. À cette époque, les
autorisées de bois » par les Mi’gmaq. Par exemple, une lettre écrite en 1898 à l’agent indien de Listuguj illustre le désir du gouvernement de règlementer l’accès
lettres du ministère adressées aux agents indiens exprimaient une inquiétude à l’égard « des coupes irrégulières et non
des Mi’gmaq à cette ressource : «Je dois vous demander de réunir les Indiens... et leur expliquer que selon la Loi sur les Indiens,
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without the consent of the Superintendent General of Indian Affairs… “Timber,” stated the Department, could be cut “for buildings, fences, and fuel.” However, any timber cut for sale required “proper authorization” and
stumpage fees needed to be paid. (Stumpage is the fee paid to the government for harvesting timber.) Backed by the Indian Act, the role of the Department of Indian Affairs was to solely manage the lands on behalf of the Mi’gmaq peoples.
ils n’ont pas le droit de couper de bois sur leur réserve et de le vendre sans le consentement du Surintendant général des affaires indiennes...» « Le bois, » déclare le ministère, pouvait être récolté « pour des bâtiments, des clôtures et le chauffage. » Toutefois, le bois récolté pour la vente nécessitait
une «autorisation en règle» et le paiement de droits de coupe (le droit de coupe est payé au gouvernement pour pouvoir récolter des arbres). Appuyé de la Loi sur les Indiens, le rôle du ministère était de gérer exclusivement les terres au nom des Mi’gmaq.
CONCLUSION When Canada was formed, legislation was drafted (such as the Indian Act), through which the Government of Canada could impose its laws and regulations onto Aboriginal people and their lands.
Yet, despite the new laws, the Mi’gmaq advocated to live, govern, and use the land - in accordance with Mi’gmaq values, principles, and beliefs. In the early 1900s, Mi’gmaq leadership unequivocally stated that, “the land would
CONCLUSION Lorsque le Canada a été formé, des lois ont été adoptées (tels la Loi sur les Indiens) qui permettaient au gouvernement du pays d’imposer ses lois et ses règlements aux peuples autochtones et leurs terres. Pourtant, malgré ces nouvelles lois, les
Mi’gmaq demandaient de vivre, de gouverner et d’utiliser la terre selon les valeurs, les principes et les croyances Mi’gmaq. Au début des années 1900, les leaders Mi’gmaq ont déclaré sans équivoque que « la terre ne serait pas cédée ni vendue. »
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not be surrendered or sold.” The land was Mi’gmaq land, it was their living, “…As regard to the idea that they should sell a portion of their land … they will not consent, their answer
Cette terre était la terre Mi’gmaq, et elle était leur gagne-pain. « Quant à l’idée qu’ils devraient vendre une partie de leurs terres... ils n’y consentiront pas, ils disent que cette terre est leur gagne-
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was that this land is their living- them and their children, they would not sell it or surrender it for any consideration” (Letter to the Department of Indian Affairs. December 13, 1903).
pain – pour eux et pour leurs enfants, et qu’ils ne la vendront pas sous aucun prétexte » (lettre du ministère des Affaires indiennes, le 13 décembre 1903).
Credits / Crédits Contributing writers / Collaborateurs Fred Metallic, Amy Chamberlin Production coordinator / Coordinateur de production: Andrew Lavigne Editing Team / Équipe de rédaction: Laura Vicaire-Johnson, Terri Lynn Morrison Chastity Mitchell-Vicaire, Philippe LeBlanc, Andrew Lavigne Design and layout / Conception et mise en page: Rick Hutchinson (PLC Info) Printing / Impression: Convince Graphics Translation / Traduction: Florian Levesque, Lisa Guérette, Jeanne-Mance Paul, Philippe LeBlanc Photos: MMS Archives On the back cover is one of the Mi’gmawei Mawiomi Secretariats Honored Elder. Each year, the Annual General Assembly through each respective Leadership provides the MMS with a name of an Elder who will be honored for their outstanding contributions towards the development of the Mi’gmaq Nation.
À l’endos on retrouve l’Aîné à l’honneur du Secrétariat Mi’gmawei Mawiomi. Chaque année, l’Assemblée générale annuelle, à l’aide de ses leaders respectifs, donne le nom d’un Aîné qui sera honoré pour sa contribution exceptionnelle au développement de la nation Mi’gmaq.
In 2002, MMS began this special honoring of our elders in collaboration with the leaderships of Gesgapegiag, Gespeg and Listuguj.
En 2002, le SMM a lancé cette pratique spéciale pour rendre hommage à nos Aînés avec la collaboration des leaders de Gesgapegiag, Gespeg et Listuguj.
© 2010 Mi’gmawei Mawiomi Secretariat