Visions du Réel 2016

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Pendant les repas, les apéros, le brunch et j'en passe, le sang coulait à flots. A tous ceux qui ont été sacrifiés sur l'Autel du réel, je vous souhaite bien du courage et de peut être un jour, enfin (re)descendre de la table.



































- Visions du Réel Vanessa Bonjour - Bonjour Madame, je vous appele au sujet du film trading paradize qui est projetté le 17 avril. je n'arrive pas à prendre de billets en ligne. Pourtant il est clairement décrit qu'il reste la moitié des places de disponible. Je ne comprends pas. - .... - C'est pour la séance du 17 avril - Monsieur, le Festival est terminé... - .......ha oui..... oui oui...... 17 avril .... j'ai cru 17 mai.... je me sens ridicule. Pour ne pas dire très bête. Vraiment, je me sens con.... d'autant plus que l'on ne se connait pas. Bon ben, je vais vous laisser alors....









Le gros est déjà passé chez vous?



















Greenaway en liberté

Mardi 19 avril, j’ai accompagné notre Maître du Réel jusqu’à Vevey en voiture, pour un plateau télé. Il faisait beau et doux ce jour-là mais, malgré les conditions météo, je me sentais tendue. Le chauffeur roulait de façon brusque, tardant à freiner lorsque le trafic se densifiait. Greenaway était assis sur la banquette arrière. De temps en temps, je jetais un regard dans le rétroviseur pour voir si tout allait bien. Il avait l’air content et fixait la campagne bordant l’autoroute avec un sourire en coin. Ce sourire, je l’avais déjà remarqué depuis son arrivée la veille: un mélange de flegme teinté de quelque chose d’inquiétant. Bref, le sens profond de ce rictus était un mystère pour moi –et continue à l’être aujourd’hui… Après une quinzaine de minutes de route, le cinéaste s’est adressé à moi. Pointant les champs de colza de son index, il m’a demandé comment s’appelait cette plante en français. Je lui ai répondu, satisfaite de bavarder enfin avec lui. Il a souri avant de me lancer, l’air narquois : « In English these are called rape.» Immédiatement, j’ai replongé dans l’atmosphère morbide, violente et cruelle de ses films…

















































Iceberg, un festival, c’est en somme l’histoire d’un iceberg. Qu’on se rassure, il ne s’agit pas de raconter l’histoire du Titanic, ni même de parler d’un naufrage, bien au contraire. Un festival, c’est un iceberg en effet, car si on n’y prend pas garde, on n’en voit que la partie émergée. Cette partie émergée qui brille, quand il fait soleil, cette partie émergée qui nous éblouit. La partie émergée, ce sont les films bien sûr, ce sont les ateliers, les focus, le marché, bref ce qui fait le succès public d’un festival. D’ailleurs sans films que serait un festival ? Bien sûr ! Mais, pour qu’il y ait partie émergée, il faut qu’elle soit soutenue, qu’elle soit poussée vers le haut par la partie immergée, ce qu’on ne voit pas, mais qui est tout aussi essentiel. Et c’est de cette partie immergée que j’aimerais vous parler. C’est toute l’ organisation, toute l’infrastructure et surtout toutes les personnes qui animent cette organisation, le staff, les bénévoles, nos mandataires. Car sans eux, on ne pourrait pas visionner de films, sans eux on ne serait pas informé des divers événements, sans eux, on n’aurait même pas à boire, ni à manger. Permettez-moi de citer pêle-mêle le secrétariat général, la production, les responsables de salle, les caissiers et les comptables, la Green Team, les responsables des accréditations, de l’hospitalité et de l’information, les chauffeurs, les organisateurs d’événements, le service de communication, les attachés de presse, les photographes, les vidéastes, le comité de sélection, les coordinateurs du programme, les secrétaires de jurys, les techniciens, les décorateurs, les chargés d’infrastructure, les projectionnistes, les coordinateurs du marché et des activités du DOCM, les programmateurs musicaux, les disc-jockeys, les musiciens, les informaticiens, sans oublier le catering, les cuisiniers, les serveurs, les nettoyeurs, les chargés de sécurité ou encore, on les ignore trop souvent, ceux qui travaillent sous terre dans les caves de la Salle communale à rédiger en flux tendu tous les sous-titres qui nous permettent de découvrir en français ou en anglais les dialogues des films. J’en oublie peut-être. Direction, staff et bénévoles compris, ils sont plus de 230. Ce sont là les auteurs et les acteurs du succès d’un festival. Sans eux, rien ne serait possible. Et tout cela s’est passé avec le sourire dans un esprit d’accueil et d’ouverture qui été souligné par nos hôtes. C’est aussi ce qui conduit au succès. Merci à chacun.



Visions du RĂŠel 2016 Images & Design : Antigoni Papantoni Texts & Scans: Pauline Cazorla, Aurelien Maroelli, Claude Ruey, Caroline Stevens, Vanessa Tribet



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