CNDCjournal N°20

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Claudia Triozzi, artiste associée au CNDC Une saison diptyques 10 Diptyque 1 - Anne Teresa De Keersmaeker 14 Diptyque 2 – Japon 20 Diptyque 3 - Jérôme Bel 22 Diptyque 4 – Si, Viaggiare/(M)imosa 24 Diptyque 5 - Raimund Hoghe 26 Schools 2011 : étudiants-artistes en action ! 28 École supérieure du CNDC : deux nouvelles promotions d’étudiants 30 Artistes en résidence 31 Cette saison au service éducatif et des publics 35 Emmanuelle Huynh en tournée 36 Productions et partenaires 37 Abonnements, tarifs 38 L’équipe du CNDC 39 Informations pratiques 40 Les rendez-vous publics de la saison 2011-2012 3 Claudia Triozzi, associated artist 8 A season of diptychs 10 Diptych 1 - Anne Teresa De Keersmaeker 14 Diptych 2 – Japan 20 Diptych 3 - Jérôme Bel 22 Diptych 4 - Si, Viaggiare/(M)imosa 24 Diptych 5 - Raimund Hoghe 26 Schools 2011: students and artists in action! 28 École supérieure du CNDC: two new classes of students 30 Artists in residence 31 This year in the educational service 35 Emmanuelle Huynh on tour 36 Productions and partnerships 37 Subscriptions, prices 38 the staff of the CNDC 39 Practical Information 40 Public rendez-vous of the 2011-2012 season

artiste associée au CNDC Claudia Triozzi est depuis septembre 2011 artiste associée au CNDC. En 2011-2012, elle sera en résidence de recherche pour le projet Pour une thèse vivante, enseignera à l’École supérieure du CNDC (formation Essais), présentera le spectaSince September 2011, Claudia cle Ni vu ni connu dans le cadre Triozzi has been associate artist at du festival Jours étranges (22 CNDC. In 2011-2012, she will be in resiet 23 mai 2012). Elle intervient aussi dans le cadre de pludency for research for the project For a living sieurs projets du service thesis, she will teach at the École supérieure du éducatif. CNDC (Essais) and present her last production Ni vu ni connu in the frame of Jours étranges festival, on May 22 and 23. She will also lead workshops projects with the educational service.

associated artist at the CNDC SOMMAIRE | CONTENTS

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Claudia Triozzi


Pour une thèse vivante Comment penser la recherche en art dans une action qui voudrait privilégier la pratique? En tissant des liens avec des savoir-faire de tout horizon, il a été souvent question pour moi de chercher la raison de mon obstination à la scène. Créer des changements permanents pour radicaliser une posture, cela peut paraître contradictoire, comme par exemple se montrer capable de faire une chose qu’on affirme ne pas savoir. Je voudrais parler d’un corps traversé, composé par une multiplicité d’énergies et qui se joue du choix. Un art de l’assemblage. Cette réflexion a ouvert une série de dialogues que je vous propose de suivre en invitant Sophie Delpeux, historienne de l’art et Arnaud Labelle-Rojoux, artiste, essayiste et historien de la performance.

Claudia Triozzi

La liberté est une expérience Ce titre emprunté à Witold Gombrowicz figure dans son petit ouvrage posthume Cours de philosophie en six heures un quart au chapitre consacré à Jean-Paul Sartre. Il sent le sujet de dissertation, mais il claque comme un drapeau. Je m’en suis souvenu très précisément au moment d’écrire sur Claudia Triozzi. S’il ne saurait être expliqué, il se comprendra j’imagine aisément… On aimerait d’emblée préciser : danseuse ? chorégraphe ? chanteuse ? « Touche à tout » ? L’expression ne convient pas, hélas : elle caractérise en effet des artistes, des écrivains, des penseurs, que leurs talents multiples ou l’éclectisme de leurs curiosités identifient comme superficiels ou dispersés. Ils cumulent en effet à peu près tous les handicaps présumés du dilettantisme. On se souvient du mot cinglant de Gide à propos de Cocteau, proclamant que son « légume préféré » était le « mange-tout », au prétexte que celui-ci, faux dandy mais véritable esthète, sautait allègrement de la poésie au théâtre, du cinéma au dessin, des Ballets Russes au Bœuf sur le Toit, pour finir glorieusement à l’Académie française. Il s’agissait en réalité d’un procès fait à la facilité dans tous les domaines visités, sans apprentissage préalable, et bien sûr à l’irrépressible désir de plaire de Cocteau qui le poussait à la mondanité et aux traits d’esprit flûtés. Cocteau, autodidacte « surdoué » et virtuose, demeure à jamais le « Paganini du violon d’Ingres », non parce que ses œuvres manqueraient de profondeur ou d’invention, mais parce que leur auteur apparaît

comme frivole, ne recherchant à aucun moment la mise en crise de ses pratiques multiples. On pourrait en appeler à la rescousse Nietzsche (« Quiconque a sondé le fond des choses devine sans peine quelle sagesse il y a à rester superficiel »), souligner ses liens avec les avantgardes libératrices, évoquer la figure cousine de Picabia, rien n’y fait : Cocteau ne parvient pas à se débarrasser d’une réputation de dilettante ravi de ses trouvailles désencombrées de savoir-faire appris. Ce n’est pas l’éventail de ses dons qui est en cause, mais les limites qu’il s’impose en prétendant les franchir lorsqu’il bifurque avec brio d’un domaine à l’autre. Picabia plus insolent ambitionnait de « dépasser » les amateurs en étant plus amateur que les amateurs : « je suis le sur-amateur ; les professionnels sont des pommes à merde » disaitil provocateur, par principe opposé à toute étiquette (celle de Dada comprise), discipline et officialité. Le « sur-amateurisme » de Picabia correspond en effet à un dépassement : celui de la compétence reconnue ou légitimée (du « professionnel » ; du « spécialiste » ; du « diplômé ») pour atteindre, tous freins lâchés, à une sorte d’impureté créatrice, fondée sur le désir de faire, par plaisir ou par vocation, sans compte à rendre à quiconque. Peu d’artistes ont comme lui à ce point incarné cette « liberté libre ». Une femme peut-être, Claude Cahun, restée longtemps méconnue, « sans doute pénalisée par sa trop grande indépendance et liberté, mais aussi par son caractère “touche à tout”, à la fois écrivain, femme de théâtre, plasticienne et photographe » nous dit bien informé Wikipedia.

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Si le terme de « touche à tout », teinté on l’a vu Riche. Et complexe. Mais à quoi se réfère dans l’imagid’ironie péjorative, semble inadéquat concernant naire de Claudia Triozzi son désir de connaissance ? Je Claudia Triozzi, il est clair que sa pratique s’inscrit soupçonne un positionnement radical : une manière de dans une « transdisciplinarité » dont les enjeux sont s’inscrire en faux contre une certaine scène de la danse moins la synthèse des arts (le modèle wagnérien du assujettie à une vision du corps paresseusement autoGesamtkunstwerk) que l’élargissement aventureux centré (le « refuge » dont parle Dominique Frétard), des disciplines. La « transdisciplinarité », comme le doublé d’un défi intuitif consistant à vouloir à tout prix préfixe « trans » l’indique, est un passage « à traprouver qu’il y a de la pensée aussi. Et de fait, il y en vers » et « au-delà ». On ne retiendra cependant pas avait à Versailles, de la pensée, d’abord noyée dans le davantage ce vocable trop peu seyant, mais l’idée est flux d’un bavardage de bon ton faussement anecdolà, avec l’option d’une coloration vécue, qui pourtique. Car on sut bientôt tout sur le cheval. Et sur la rait, à maints égards, rapprocher ses spectacles femme. Et sur la femme et le cheval. La jeune écuyère récents des formes conçues dans les années 60 instruisait les gestes : mains plus hautes, buste droit, par Allan Kaprow (Happenings ; Activities), grand épaules dégagées, regard loin devant ; l’histoire se délecteur on le sait de L’Art comme expérience de roulait par la voix douce d’une femme plus âgée, elle John Dewey. « Même une expérience grossière, assise : dressage, amazones, califourchon… Les mots si elle est authentiquement une expérience, est résonnaient soudain autrement. Claudia Triozzi posait plus apte à donner une idée de la nature intrindes questions en rafales. S’étonnait. Huit cavaliers sur sèque de l’expérience esthétique que ne l’est un dix sont aujourd’hui des cavalières ? Tiens donc… Ce objet déjà écarté de n’importe quel autre mode sont ces déplacements vifs, jeux de sens, dissonances d’expérience ». C’est Kaprow qui a souligné furtives, sollicitations fantasmatiques qui justifiaient à cette phrase. Mais il a aussi griffonné sur le eux seuls l’expérience de la monte. Car Claudia Triozzi, côté de la page, un brin perplexe : « Qu’estélève attentive, ne recherchait pas la maîtrise pour la ce qu’une expérience authentique ? ». Dans le maîtrise, mais une expérience de liberté, visant au décas de Claudia Triozzi, les choses sont sans passement de la compétence légitime, dans une jouisambiguïté : il s’agit d’éprouver publiquement sance singulière. un ou plusieurs savoirs et savoir-faire sur le Arnaud Labelle-Rojoux mode de la contrainte, mais une contrainte librement choisie. Ce qui en résulte vaut dès Avec Pour une thèse vivante, Claudia Triozzi se propose de lors autant pour ce qui est donné à voir et construire une réflexion sur sa pratique qui soit sa pratique à entendre, que pour l’expérience réalisée. même, autrement dit un doctorat performé. Elle rend ainsi Ainsi, on a pu assister en septembre dernier, plus incertaine la distinction entre divers qualificatifs asau Potager du Roi de Versailles, dans le cadre sociés à la recherche, que l’on dit souvent (et trop rapidedu festival Plastique danse flore, à une leçon ment) académique ou pratique — comme si le geste n’était d’équitation consciencieusement suivie par pas source de savoir, comme si le théoricien n’était pas assis Claudia Triozzi, cavalière novice, équipée quelque part. Arlette Farge l’a très subtilement décrit dans comme il se doit d’une bombe, de bottes, et Le Goût de l’archive : il y a de très bonnes places et d’autres d’une cravache. Formation éclair ? Du tout ! très médiocres dans les bibliothèques ; les chercheurs se font Mais performance assurément : il s’agissait des guerres quotidiennes et sans merci pour les occuper. Il y pour elle d’accomplir (en anglais to perform), a un usage du corps et des espaces spécifiques aux gens qui en quelque sorte, un désir de connaissance cherchent. En faisant coïncider cette dramaturgie avec celle que l’on qualifiera de physique, dans l’espace d’un spectacle, sa Thèse, Claudia Triozzi met en évidence sur et dans le temps d’un spectacle avec public. le plateau qu’il n’y a pas d’endroit pacifié et que les nécessiBelle idée, le cheval ! Combien de millions tés sont toujours vitales. d’années ? Il est là, sur les parois des grottes, Pour chaque chapitre, l’artiste va assembler son matériau déjà. Assaut de citations : « Le cheval, la (en sciences humaines, on dit corpus) : extraits et citations plus noble conquête de l’homme » (Buffon) ; de ses travaux passés (rejoués ou projetés), discussion avec « La plus noble conquête du cheval, c’est la des invités artistes, théoriciens ou professionnels, regard sur femme » (Jarry). Et Sartre : « le “cheval abdes performances historiques et sur l’histoire de la représensolu”, tel qu’on pourrait en définir l’essence tation. Elle sera ainsi un chercheur comme tous les autres, après coup, n’existe pas. Le cheval est en de ceux qui se débattent avec le passé, le présent et le futur perpétuelle évolution au cours des temps, il de leur investigation, mais aussi avec leurs automatismes n’était pas identique à aujourd’hui il y a un et leurs limites — mais elle aura l’audace de se livrer à cet million d’années. Il y a encore quatre milléexercice en public. naires, on ne pouvait pas définir un cheval Sophie Delpeux comme une créature susceptible de porter un homme ». Le cheval est un mythe, donc.

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For a living thesis How can I think about research in art using an action focused on the practical aspect? By creating links to a range of different sources of knowledge, I have often had to question my obstinacy relative to the stage. By creating permanent changes to radicalise a posture, which may seem contradictory, for example showing my ability to do something I do not actually know how to do. I speak of a body composed of a multiplicity of energies, making its choice. The art of combining, bringing together. This reflection is the beginning of a series of dialogues which I invite you to follow by inviting Sophie Delpeux, an art historian, and Arnaud Labelle-Rojoux, artist, essayist and historian of performance, to join me. Claudia Triozzi

Freedom is an experience The title, borrowed from Witold Gombrowicz, belongs to a small posthumous work, A Guide to Philosophy in Six Hours and Fifteen Minutes, specifically the chapter on Jean-Paul Sartre. It sounds rather like a dissertation subject, loud and proud. Somehow when I began writing about Claudia Triozzi, I thought of this title – if it cannot easily be explained it can still be understood… First, it would be nice to be able to classify her, as a dancer? Choreographer? Singer? “Jill of all trades”? The expression doesn’t fit, alas, it tends to characterise artists, writers and thinkers, whose multiple talents or the eclecticism of their interests make them seem either superficial or scattered, burdened by all the presumed handicaps of dilettantism. Remember Gide’s scathing comment about Cocteau, proclaiming that his favorite vegetable was the “mange-tout” (literally: “eat all,” an untranslatable pun on the word for snap pea), using the pretext that Cocteau, the faux dandy but true aesthete, would jump from poetry to theatre, from film to drawing, from the Ballets Russes to the Bœuf sur le Toit and then with great ceremony to the Académie française. He was attacking Cocteau’s facility in all these domains, without previous training, as well as the man’s irrepressible desire to please, which made him a social butterfly and a man of wit. Cocteau, the super-talented auto-didact and virtuoso, will always be known as the Paganini of

the violon d’Ingres (a French colloquialism meaning a secondary pastime), not because his works lack depth or creativity, but because their creator appeared frivolous, never questioning or examining in depth his many activities. Perhaps we need to ask Nietzsche to step in: “Whomever has delved to the bottom of things can guess without difficulty how wise it must be to remain superficial,” or mention Cocteau’s links to liberating avant-garde tendencies, his relationship to Picabia – nothing works, Cocteau cannot escape his reputation as a dilettante thrilled by his own ideas, unencumbered by acquired knowledge. It is not the extent of his talents which is being questioned, but the limits he imposed upon himself while pretending to go beyond them, when jumping gracefully from one domain to another. Picabia more insolently wanted to outdo the amateurs by being more of an amateur than they were, “I am the super amateur; the professionals are shit apples,” said he provocatively, in principle opposed to all labels, including that of Dada, and to both discipline and officialdom. Picabia’s “super-amateurism” is actually about surpassing the recognised or legitimatised skill of the professional, the specialist, the degree holder, in order to drive toward a sort of creative impurity, based on the desire to do something, for pleasure or as a vocation, not answering to anyone. Few other artists have embodied this idea of “free freedom.” One woman, perhaps, Claude Cahun, who remained undeservedly unrecognised for a long

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time, “probably penalised by her great independence and freedom as well as her being a jack-of-all-trades, being a writer, a woman of the theatre, plastician and photographer,” according to Wikipedia. While the term “jack-of-all-trades” is generally perceived as pejorative, the term seems inadequate when applied to Claudia Triozzi. It is clear that her work is “transdisciplinary,” and that the stakes for her are less a synthesis of the arts (the Wagnerian Gesamtkunstwerk), than a daring expansion of the disciplines in question. The idea of transdisciplinarity, with the prefix “trans,” is the idea of going through and beyond. The syllable is a bit clunky but the idea is there, and it can be used to link her more recent works with formats conceived in the 60’s by Allan Kaprow (Happenings, Activities), a reader of John Dewey’s Art as experience. “Even a crude experience, if it is authentic – is more likely to give one an idea of the intrinsic nature of the aesthetic experience than an object separated from any other form of experience.” Kaprow underlined that sentence, while also scribbling in the margin: “What exactly is an authentic experience?” In the case of Claudia Triozzi, there is no ambiguity whatsoever: it’s about experiencing publicly one or several kinds of knowledge and/or savoir-faire with a certain constraint, one freely chosen. And what then results is valued as much for what can be seen or heard as for the actual experience. For example, last September, I observed at the Potager du Roi de Versailles, under the auspices of the Plastique danse flore Festival, a riding lesson conscientiously undertaken by Claudia Triozzi, a novice rider, fully equipped, with both riding boots and a whip. Instant expertise? No. But a true performance nonetheless, as manifested through her desire for physical knowledge, acquired in the time and space required for a performance in front of an audience. And using a horse! How many millions of years has the horse been around, on the walls of the ancient caves? Quotes galore: “The horse, the most noble conquest of Man.” (Buffon); “The most noble conquest of the horse is the woman.” (Alfred Jarry). And Sartre: “The ‘absolute horse,’ as we might define it – does not exist. The horse continues to evolve, the horse of today does not resemble the horse of a million years ago. Four thousand years ago we did not yet define a horse as being able to carry a man.” The horse is therefore a myth. Rich, complex. But what in the mind of Claudia Triozzi is expressing this desire for knowledge? I suspect it is a radical positioning: a way of strongly condemning a certain sector of dance whose vision of the body is idle, self-centered (the “refuge” evoked by Dominique Frétard), coupled with an intuitive refusal of wanting to prove at any cost that thinking exists also. At Versailles there was indeed thinking, submerged in the tasteful, faked anecdotal chitchat. Because we learned everything about the horse. And the woman. And the woman and the horse. The young riding instructor giving corrections, “hands a bit higher,

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torso upright, shoulders apart, look straight ahead.” Along with a history lesson from a seated older woman, her soft voice talking about dressage, the Amazons, riding positions … then there was a change. Claudia Triozzi began asking questions, a slew of them, amazed, “Eight out of ten riders today are female?” Really? These quick changes, plays on words, furtive dissonances and fantasied solicitations change the experience completely. Because Claudia Triozzi, the extremely attentive student, is not looking for mastery itself, rather the experience of freedom, aiming to go beyond mere competence toward a singular kind of joy. Arnaud Labelle-Rojoux

For a living thesis research residence With her piece Pour une thèse vivante (For a living thesis), Claudia Triozzi has asked herself to construct a reflection on her own work while actually performing that work, in other words, a performed doctorate, blurring the lines distinguishing certain qualifications associated with research, which too often are categorised as academic or practical — as if the movement is not the source of knowledge, or the theoretician not sitting down somewhere. Arlette Farge described it quite subtly in Le Goût de l’archive (The Taste of the Archive): there are both good and mediocre seats in libraries; researchers fight over them bitterly every day. The body and space are used quite specifically for people who are doing research. By intercutting this dramaturgy with that of a performance, her Thesis, Claudia Triozzi shows us onstage that there are no safe, peaceful places and that necessities are always vital. In each chapter, the artist will assemble her material (in the humanities this is called a corpus): excerpts and quotes from her previous work (restaged or projected), discussions with guest artists, theoreticians or professionals, perspectives on historical performances and the history of the performance. She will be a researcher like so many others, those who struggle with the past, the present and the future of their investigations, as well as with their automatisms and their limits — and she has the audacity to do all of it in public. Sophie Delpeux

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La saison danse 2011-2012 du CNDC au Quai est une « saison diptyques ». Sept diptyques, sept temps forts de programmation la composent : il s’agit à chaque fois de deux spectacles autour de l’œuvre d’un artiste ou de formes communes. Invitation à des artistes majeurs de la scène chorégraphique contemporaine, cette saison fait la part belle à des pièces phares dans l’histoire de la danse contemporaine, en présentant une pièce du « répertoire » et une des dernières créations. Après avoir interrogé à l’occasion de la première édition de Schools en 2009 « quels sont nos classiques aujourd’hui ? », le CNDC en présente quelques uns cette saison avec Anne Teresa De Keersmaeker, deux chorégraphes japonais – Ko Murobushi et Tanaka Min – Jérôme Bel, Raimund Hoghe, Emmanuelle Huynh, Hervé Robbe et le sculpteur Richard Deacon, et un diptyque consacré à la dimension collective dans la création chorégraphique : (M)imosa par Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Trajal Harrell, Marlène Monteiro Freitas et Si, Viaggiare par huit performeurs autour de Marco Berrettini. Autour de chaque diptyque de spectacles qui composent la saison danse 2011-2012, une rencontre avec l’artiste ponctue la double programmation. Proposées entre les deux spectacles du diptyque, ces conversations avec les artistes sont modérées par Christophe Wavelet, critique et chercheur – il a également été directeur artistique du LiFE à SaintNazaire (Lieu international des formes émergentes). Le CNDC, centre chorégraphique national et École supérieure de danse contemporaine, se définit à la fois comme un lieu de fabrique de la danse et un lieu de transmission, dans une dialectique constante de création et de réflexion. Cette saison, le CNDC a souhaité aller plus loin dans sa vocation à être lieu de partage des savoirs et de la pensée, où l’on aborde la notion de critique avec les spectateurs, où la création est mise en débat avec les publics. Ainsi, chaque diptyque donnera lieu à un temps d’échange, souvent accompagné de la projection d’un film, suivi d’une discussion avec l’artiste invité, animée par Christophe Wavelet, connaisseur de la création contemporaine dans les domaines du spectacle vivant et des arts visuels. À l’image d’une collection, ces rencontres composeront ainsi en quelque sorte la face cachée de la programmation, pendant essentiel des œuvres pour une approche de l’histoire de l’art chorégraphique contemporain. Telle une université populaire, le CNDC met en partage l’art chorégraphique, son histoire, son contexte artistique, son environnement politique, économique et social. Les diptyques 6 (Emmanuelle Huynh) et 7 (Hervé Robbe et Richard Deacon) seront évoqués dans le CNDCjournal 21, à paraître en mars 2012.

SAISON DIPTYQUES

Saison danse 2011-2012 saison diptyques saison 2011-2012 danse Saison diptychs a season of season: dance The 2011-2012

The 2011-2012 dance season: a season of diptychs

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The 2011-2012 dance season at the CNDC at the Quai theatre will be a season of diptychs. Seven diptychs, seven strong programming choices: in each case there will be two pieces based on the work of one artist or using similar approaches, styles or shapes. The CNDC is inviting major choreographers to participate, and the works that will be staged will involve major works from contemporary dance history, as well as one of their latest creations. Having posed the question, “What are our classics of today?” at the 2009 edition of the Schools Festival, the CNDC will now be presenting some of them: Anne Teresa De Keersmaeker, two japanese choreographers –Ko Murobushi and Tanaka Min– Jérôme Bel, Raimund Hoghe, Emmanuelle Huynh, Hervé Robbe and the sculptor Richard Deacon, as well as a diptych dealing with collective choreographic creation: (M)imosa by Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Trajal Harrell, Marlène Monteiro Freitas and Si, Viaggiare, by eight performers at Marco Berrettini’s side. Along with each diptych of performances in the 2011-12 dance season, there will also be an encounter with the artist: these public conversations are scheduled in between the two performances, moderated by Christophe Wavelet, a critic and researcher and former director of LiFE (International Venue for Emerging Forms) in Saint-Nazaire. The CNDC, national choreographic center and institution of higher learning in contemporary dance, defines itself as both a place for the creation of dance and as a venue for performing, constantly interrogating creative and reflexive thought. This season the CNDC decided to augment its vocation as a place for sharing knowledge and reflection, introducing critical thought and discussions of the creative process to its audiences. Each diptych will encourage exchange: the conversations will often be supplemented with the screening of a film, followed by a discussion with the guest artist, led by Christophe Wavelet, a connaisseur of contemporary creation in live performance and the visual arts. These encounters present the other side of creation, the stuff we never get to see, an essential component for understanding contemporary choreographic history. A sort of people’s university, this new event at the CNDC will help audiences to share the choreographic arts, its history, its artistic context and its political, economic and social environments. Diptych 6 (Emmanuelle Huynh) and 7 (Hervé Robbe and Richard Deacon) will be evoked in CNDCjournal 21, to be published in March 2012.

A SEASON OF DIPTYCHS


Mélancolie répétée

D i p tyq u e 1

Un diptyque composé de pièces séparées par plus de vingt ans appellerait forcément à l’historicisation, voire à une approche évolutive de la création chorégraphique d’Anne Teresa De Keersmaeker. Seulement les chorégraphies en question, Rosas danst Rosas (1983) et En Atendant (2010), si elles se différencient, ce n’est pas dans le sens d’une progression. Entre ces deux pièces, des tensions de l’histoire sont à l’œuvre, mais de l’histoire telle qu’elle déborde l’historicité des objets, styles ou symboles, pour évoquer les dynamiques temporelles actuelles et passées.

Anne T e r es a De K ee r sm a eke r

Pièce souvent considérée comme charnière pour la chorégraphe comme pour la danse contemporaine en Europe, Rosas danst Rosas se définirait comme une expérimentation éloquente avec les médiums : geste, son, espace, image, film, dans une certaine économie du signe. Les danseuses déploient une gestuelle prise dans la structure de la répétition de mouvements simples, organisés en séquences élaborées et entremêlées à des images du comportement banal, quotidien : une main qui caresse les cheveux, l’ajustement du tee-shirt, des croisements des jambes. Au delà des contrastes entre rythme rapide et lent, saccadé et lié, ou encore « quotidien » ou « abstrait », une matrice de découpage fait apparaître le corps, d’abord comme une forme, mais surtout comme une organisation du flux. L’inspire et l’expire sont toujours en léger décalage avec la motilité, en produisant des apnées, des suspensions et des arrêts. Ce découpage particulier de la gestuelle par le souffle serait responsable de la surface de cette danse, paradoxalement associant la stase dans l’élan au libre échange des signes. Rosas danst Rosas évolue sur la fine ligne de la production d’un corps qui disparaît derrière le signe de sa beauté, de sa jeunesse ou de sa féminité et son potentiel de transgression par le simple fait qu’il nous place devant la transparence du processus qui fixe la gestualité dans le visuel. En Atendant serait seulement apparemment un retour vers le déploiement pur de la sensation et de l’énergie du geste dansé. De Keersmaeker évoque l’attrait pour l’ars subtilior et la complexité raffinée de cette musique intellectuelle du XIVe siècle qui est en désarticulation par rapport au chaos macabre de son époque. Il n’est pas difficile d’apercevoir que face à la vitesse fulgurante de consommation contem-

La chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker The Belgian choreoginvente depuis presque trente ans un vocabulaire rapher Anne Teresa De chorégraphique radical, emprunt à la fois de Keersmaker has for nearly traits géométriques et expressifs, mathémathirty years created her own tiques et tellement humains. Ce premier dipradical choreographic vocabulary, tyque de la programmation 2011-2012 du filled with geometric, expressive, CNDC lui est consacré et met en regard mathematical and very human figures. le spectacle fondateur de sa compaThis first diptych of the 2011-2012 season gnie, Rosas danst Rosas (1983) et of the CNDC will be about her and will exsa création 2010, En Atendant. amine the iconic founding work of her company, Rosas danst Rosas (1983) as well as her 2010 creation, En Atendant.

ANNE TERESA DE KEERSMAEKER

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poraine de signes et d’affectes, En Atendant introduit la lenteur d’une temporalité elliptique, presque en suspension. Ici, les danseurs sont visiblement porteurs des paysages perceptifs différenciés et singuliers qui se rencontrent sur les bords de leur marche ou de leurs regards, fabriquant un espace commun toujours en transformation. Chrysa Parkinson, qui semble être accueillie par l’espace qu’elle forme comme un bain haptique, effleure un Bostjan Antoncic tranchant et multidirectionnel, rencontre le regard explorateur de Carlos Garbin. La chorégraphie se génère comme un tissage infini, sans essayer de se resserrer autour de l’intrication mathématique de l’ars subtilior. Elle s’accroche à la musique là où on n’est plus en mesure de suivre le labyrinthe partitionnel, elle y trouve souffle et irrégularité, elle y trouve silence surtout. Elle est comme guidée par la pure force matérielle de l’expiration du musicien qui ouvre En Atendant, en cherchant le canal de la flûte pour se re-manifester transformée. La succession des simples moments de marche et des configurations ornementées à la fois individuelle et de groupe évolue dans un rythme contemplatif, souvent reposant sur la musicalité intérieure, singulière de chaque danseur. Leur danse semble ne jamais s’arrêter et pourtant, l’assemblage particulier de cette chorégraphie produit un mouvement de la quiétude. Enveloppée de crépuscule puis de l’obscurité totale, cette danse fait vivre ce que l’historienne de la danse Laurence Louppe évoque comme le refus chorégraphique de thésauriser le visible qu’elle produit. La mélancolie musicale rencontre la mélancolie du geste fuyant, pour défier tout deuil, pour ouvrir, en s’en allant, un espace de retrait, un retour mémoriel qui se renouvellerait sans cesse. Ainsi ces deux chorégraphies seraient dans le temps de façon différente. L’une fait date, se marque de son temps au point d’en devenir une référence. L’autre regarde en arrière, mais seulement pour explorer la potentielle force du geste de retrait, qui désarticulerait l’imparable machine temporelle actuelle. Leur actualisation simultanée alors fabriquerait des nouvelles mémoires dans la durée qu’elles activent. Bojana Bauer, chercheuse en danse, dramaturge

ANNE TERESA DE KEERSMAEKER


Melancholia, Repeated

Rosas danst Rosas

A diptych made by works separated by more than twenty years, seem to call for historicisation, a progressive evaluation of the choreographic creations of Anne Teresa De Keersmaeker. However the two pieces in question, Rosas danst Rosas (1983) and En Atendant (2010), if they may be differentiated from each other, may not be differentiated progressively. There are historical tensions, history which overflows the historicity of the objects, styles or symbols evoking the dynamics of the times of nowadays and past. A pivotal work for the choreographer as well as for contemporary dance in Europe, Rosas danst Rosas can be defined as an eloquent experiment with different media: movement, sound, space, image, film, in an economy of gesture. The dancers move inside a structure of repeated simple movements organised in sequences laid out and intercut with images of everyday, normal behavior: a hand touching the hair, adjusting a tee-shirt, crossing the legs. Going beyond the contrasts between rapid and slow rythm, staccato and flowing, everyday or abstract movements, a matrix of sectioning reveals the body, first as a shape, then as an organisation of flow. The breathing in and out are slightly out of sync with the sensation, producing moments of breathlessness, suspensions and stops. This sectioning of the movement by the breath explains the surface of this dance, paradoxically associating the stasis in the impulse with the free exchange of signs. Rosas danst Rosas produces bodies which diminish behind representations of their beauty, youth, femininity and potential for transgression, because we see the transparency of the process which fixes their gestalt in the visual plane. En Atendant seems to be a return to the choreographer’s purest use of sensation and energy in the danced movement. De Keersmaeker evokes the appeal of the musical movement of Ars Subtilior and the refined complexity of this intellectual music of the 14th century, which is in complete opposition to the macabre chaos of that time. Faced with the astonishing speed of the current contemporary consommation of signs and affects, En Atendant introduces us to the slowness of a nearly suspended, elliptical temporality.

The dancers carry within them unique, differentiated perceptive landscapes which meet each other at the edges of their steps, their gazes, creating a constantly evolving common space. Chrysa Parkinson, who seems to be absorbed into the space she creates, like a tactile bath, brushes against a sharp, multi-direction Bostjan Antoncic, then meets the exploratory gaze of Carlos Garbin. The choreography seems to generate itself, infinitely weaving, without trying to grapple with the mathematical complexities of Ars Subtilior. It conforms to the music in places where we cannot follow the labyrinth, finding breath and irregularity and especially silence there. It seems guided by the pure material force of the exhaled breath of the musician who opens En Atendant, using the flute to remanifest itself, transformed. The succession of simple walking movements and individual and group ornamental configurations takes place in a contemplative rythm, often tuned to the interior musicality of each dancer. The dance seems never to stop, yet the combined weight of this piece creates a sensation of peacefulness. Enveloped in twilight, later in complete darkness, the dance creates what Laurence Louppe calls a choreographic refusal to categorise the visible elements it produces. Musical melancholia meets the melancholia of the fugitive gesture, defying the idea of mourning, in order to open – by leaving it, a space for retreat, a memorial return constantly replenishing itself. The two pieces have their places in time, differently. One was a landmark, changing and marking its field from its first performance. The other looks back, but only to explore the potential strength of a movement of retreat, dislocating the inexorable time machine we face every day. Their simultaneous updating will create new memories during the period of their activation. Bojana Bauer

chorégraphie Anne Teresa De Keersmaeker dansé par Sandra Ortega Bejarano, Tale Dolven, Elizaveta Penkova, Sue-Yeon Youn créé par Anne Teresa De Keersmaeker, Adriana Borriello, Michèle Anne De Mey, Fumiyo Ikeda musique Thierry De Mey, Peter Vermeersch enregistrement Thierry De Mey, Walter Hus, Eric Sleichim, Peter Vermeersch lumière Remon Fromont décors Anne Teresa De Keersmaeker costumes Rosas techniciens Wannes De Rydt, Michael Smets et Jan Herinckx durée 1:45 T900 mercredi 30 novembre 2011 à 19:30 Wednesday November 30 at 7:30 PM

En Atendant chorégraphie Anne Teresa De Keersmaeker créé avec et dansé par Bostjan Antoncic, Carlos Garbin, Cynthia Loemij, Mark Lorimer, Mikael Marklund, Chrysa Parkinson, Sandy Williams, Sue‑Yeon Youn musique ...L(ÉLEK)ZEM..’ Istvan Matuz, En Atendant, souffrir m’estuet (ballade) Filippo da Caserta, Estampie Tre Fontane anonyme, Estampie En Atendant 2 (2010) Bart Coen, Sus un’ Fontayne (virelai) Johannes Ciconia, Je prens d’amour noriture (virelai) œuvre anonyme, Esperance, ki en mon coeur œuvre anonyme flûte Michael Schmid ensemble cour et cœur, direction musicale et flûtes à bec Bart Coen vièle An Van Laethem chant Els Van Laethem scénographie Michel François costumes Anne-Catherine Kunz directrice des répétitions Femke Gyselinck assistante à la direction artistique Anne Van Aerschot conseil musicologique Felicia Bockstael coordination de la production Johan Penson assisté de Tom Van Aken techniciens Wannes De Rydt, Michael Smets et Jan Herinckx durée 1:50 T900 vendredi 2 décembre 2011 à 20:30 Friday December 2 at 8:30 PM Conversation publique entre l’équipe artistique d’Anne Teresa De Keersmaeker et Christophe Wavelet le jeudi 1er décembre à 18:00 A public conversation between Anne Teresa De Keersmaeker’s artistic team and Christophe Wavelet on Thursday December 1 at 6:00 PM

dance researcher, dramatist

Laurence Louppe: dance historian, critic, theorist, writer

ANNE TERESA DE KEERSMAEKER

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ANNE TERESA DE KEERSMAEKER


Entretien avec Ko Murobushi

D i p tyq u e 2 japon Ko Murobushi | Tanaka Min

Le deuxième diptyque de la saison présente deux chorégraphes japonais : Ko Murobushi et Tanaka Min.

The second diptych of the season presents two Japanese choreographers, Ko Murobushi and Tanaka Min.

Ko Murobushi est une des figures les plus reconnues du butô, cette « danse des ténèbres » née au Japon dans les années soixante. C’est auprès du maître Tatsumi Hijikata qu’il a appris à penser le corps dans ses limites les plus radicales, jusqu’à ressentir le « corps mort » ou le « corps neutre ». Murobushi entretient une relation particulière avec le Centre national de danse contemporaine à Angers, où il enseigne régulièrement à l’École supérieure ; il y a présenté son solo Quick Silver en 2006, puis créé Contorsions en 2010.

Ko Murobushi is one of the most well-known figures of butoh, this “dance of the shadows” which came out of Japan in the 60’s. He worked with the master Tatsumi Hijikata, with whom he learned to push his body to its most radical limits, to the point of feeling the “dead” or “neutral” body. Murobushi has a special relationship with the CNDC, having taught regularly at the École supérieure. He also presented here his solo Quick Silver in 2006 and then created the piece Contorsions in 2010.

Tanaka Min, artiste hors catégorie, a également travaillé auprès de Tatsumi Hijikata, puis s’est clairement distingué du butô. Danseur d’avant-garde et expérimental, il a fait ses débuts sur la scène internationale en France, en 1978, dans le cadre de « Temps-Espace de Japon », au Festival d’Automne à Paris (avec l’architecte Arata Isozaki et le compositeur Toru Takemitsu). Depuis, il a présenté des spectacles en solo et de groupe dans le monde entier et n’est que rarement revenu en France.

Tanaka Min is a unique artist. He too worked with Tatsumi Hijikata, but later chose to move away from butoh. He is known as an avant-garde, experimental dancer, and made his debut on the international scene in 1978, dancing in France at the Autumn Festival in Paris, in “Temps-Espace de Japon,” with the architect Arata Isozaki and the composer Toru Takemitsu. Since then he has presented solo and group works all over the world, but has quite rarely returned to France.

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Triade est une rencontre entre trois artistes : vous, Ko Murobushi, le compositeur Julio Estrada et le percussioniste Olaf Tzschoppe : quand est-ce que cette rencontre a eu lieu et comment avez-vous eu cette idée de performance collective?

provisations. C’est ce que j’ai fait dans Murmullos del Paramo. Julio Estrada s’intéresse aussi à cette idée de mélanger la danse avec la voix, avec son propre corps. Nous pensons aller plus loin, explorer cette relation plus en profondeur.

En décembre 2000, j’étais à Paris, quand Julio Estrada était directeur du Centre Xenakis. À l’époque je dansais dans une pièce de Bernardo Montet au Théâtre de la Ville. Julio m’a invité à dîner chez lui, et m’a dit : « tu es le meilleur danseur fou de bûto! ». Il m’a demandé de danser dans sa nouvelle production, opéra expérimental et fou, Murmullos del Paramo (d’après le roman de l’écrivain mexicain Juan Rulufo, Pedro Paramo). On a dû attendre un peu mais nous avons finalement monté cet opéra en 2006, dans lequel je dansais des rôles de fantôme et d’animal. Ensuite, nous nous sommes revus, une fois à Tokyo et plusieurs fois au Mexique. Il m’a invité dans sa belle maison de Cuernavaca, où nous avons parlé longuement de la vie et de la mort. Nous avons décidé que nous pourrions encore créer ensemble, et Julio pensa à d’autres musiciens. Olaf Tzschoppe fut l’un des premiers appelés.

Votre travail évoque souvent des idées de chaos et désordre, avec des références nietzschéennes. Cette recherche sera-t-elle présente dans les langages musicaux de Julio Estrada et Olaf Tzschoppe ?

Cette nouvelle collaboration avec Julio Estrada et Olaf Tzschoppe est-elle une nouvelle orientation dans votre recherche chorégraphique, explorant la relation entre danse et musique ? Oui, une des choses les plus importantes dans ma façon de danser a été de choisir ma propre musique. J’aime écouter toutes sortes de musiques, mais lorsque je danse je n’en ai pas besoin, mon corps et ma danse deviennent « rythme/musique », ensemble avec le public et l’espace. Parfois je fais des bruits avec mes mouvements, avec ma voix, parfois je parle dans des im-

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Ce que le chaos et le rythme ont en commun est l’entredeux, entre deux milieux, le rythme-chaos ou le « chaosmos ». Selon Julio Estrada, le « plan d’immanence » de Deleuze est le mot le plus important de cette rencontre, de ce processus-événement et de création live. Je pense au « Retour éternel » de Nietzsche et à son « devenir », le plan qui devient notre nouveau plan. Ensuite le plan doit être détruit, toujours. Parce que ce plan est en mouvement constant, il est en devenir. Il est vivant dans la mort. « Zarathoustra n’est que vitesse et lenteurs, et l’éternel retour, la vie de l’éternel retour, c’est la première grande libération du temps non-pulsé. En fait, l’opposition que l’on devrait établir entre les deux plans est celle entre deux pôles abstraits : par exemple, au plan transcendant et organisationnel de la musique occidentale fondée sur les formes acoustiques et leur développement, nous opposons le plan immanent de la cohérence de la musique orientale, composé de vitesse et lenteurs, mouvements et repos ». (in Deleuze et Guattari : Mille Plateaux, Capitalisme et schizophrénie).

Ko Murobushi le 23 septembre, Tokyo

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Tanaka Min en quelques mots

Interview with Ko Murobushi Triade will be a meeting of three artists, you, Ko Murobushi, the composer Julio Estrada and the percussionist Olaf Tzschoppe: when did that happen and how did you come up with the idea of collective performance?

sometimes I speak in improvisations. That’s what I did in Murmullos del Paramo. Julio Estrada is also interested mixing dance with voice, with his own body. We will attempt to go farther and deeper.

In December of 2000, I was in Paris, as was Julio Estrada, he was the Director of the Xenakis Center. I was performing at that time in Bernardo Montet’s piece at the Théâtre de la Ville. Julio invited me to dinner at his apartment, saying, “You are the best crazy butoh dancer!” after which he asked me to dance in his new production of an experimental, crazy opera, Murmullos del Paramo (based on the novel by the Mexican writer Juan Rulufo, Pedro Paramo). It took awhile but finally in 2006 we did the opera, in which I danced as a ghost and as an animal. We met each other in Tokyo once, and several times in Mexico. He invited me to his beautiful house in Cuernavaca, where we talked about life and death. We realised that we could continue creating, and Julio began thinking of more musicians. Olaf Tzschoppe will be one of the first.

Your work often evokes ideas of chaos and disorder, referring sometimes to Nietzsche. Will this research also be present in the musical languages of Julio Estrada and Olaf Tzschoppe?

Is this new collaboration with Julio Estrada and Olaf Tzschoppe a new orientation in your choreographical research, exploring the relationship between dance and music? Yes, always, one of the most important things in my dancing was selecting my music. I enjoy listening to all kinds of music, but when I dance, I feel I don’t need music, my body and my dancing become “rhythm/music,” together with the audience and the space. Sometimes I make sounds with my movements, with my voice,

What chaos and rhythm have in common is the inbetween –between two milieus, the rhythm-chaos or the “chaosmos.” Julio Estrada says that Deleuze’s “plan d’immanence” is the most important word in this meeting, process-event and live creation. I think of Nietzsche’s Eternal Return and its becoming, the plan becoming our new map. Then the plan must be destroyed, always. Because the plan is always moving and becoming. It is alive in death. “Zarathustra is only speeds and slownesses, and the eternal return, the life of eternal return, is the first great concrete freeing of nonpulsed time. In fact, the opposition we should set up between the two planes is that between two abstract poles: for example, to the transcendent, organizational plane of Western music based on sound forms and their development, we oppose the immanent plane of consistency of Eastern music, composed of speed and slownesses, movements and rest.” (Deleuze and Guattari: A Thousand Plateaus, Capitalism and Schizophrenia).

Ko Murobushi September 23, Tokyo

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« On l’a poussé, il est tombé, mais il est resté là, posé par terre : c’est de cette émotion-là qu’est né Tanaka Min. Et dans cette émotion, le monde lui-même, taisant son sempiternel respir, a trouvé à renaître ». Ainsi Hijikata Tatsumi présentait-il le danseur en 1984, à l’occasion d’une pièce qu’il crée spécialement pour lui, une pièce de « danse-amour », ou plus littéralement de « butô-amour ». Quand il rencontre le fondateur du butô, Min danse depuis près de vingt ans. En 1977, il arpente l’archipel de long en large, se produisant chaque jour ailleurs. Cette expérience fondatrice de l’hyperdance le mène dans pas moins de cent-cinquante lieux différents. L’année suivante, le Festival d’Automne à Paris le fait découvrir en Europe. Min choisit à cette occasion d’entrer au Musée, celui des Arts décoratifs, et d’investir son escalier au ras duquel il effectue une glisse sidérante : nu, ocre, yeux clos, progressant de trois marches en trois-quart d’heure. Une sorte de plongée en apnée dans l’espace, qu’à force de ralentissements, il traverse à la vitesse de la lumière – pour reprendre un mot de Félix Guattari avec qui il signe un livre d’entretiens au Japon. Il ne cessera par la suite de tourner en Europe, en pionnier de cette nouvelle vague japonaise qui déferle alors et à laquelle on l’associe. Min n’a cependant pas attendu le butô et sa collaboration avec Hijikata pour tracer son singulier chemin. Et s’il revendique assurément l’influence du père du butô, il se voit aussi bien en fils spirituel de la chorégraphe américaine Anna Halprin. Au début, il nommait sa pratique butai « danse-état » ; en 1980, il élabore la notion de shintai-kishô, qui fit fortune par la suite en Europe sous le vocable de Body Wheather : « corps-météo ». De jeunes danseurs affluent bientôt de partout pour travailler avec lui, en son « Body Wheather Laboratory » qu’il déménage dans la campagne de Hakushû en 1985. La quête du « corps-météo » suppose de jeter loin les ancrages psychologiques, narratifs ou politiques du corps, pour s’exercer à « danser des deux côtés de la peau ». Un programme qui s’accompagne d’une réex-

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ploration des gestes séculaires du travail de la terre, et qu’il poursuivra avec sa compagnie Maijuku durant près de vingt ans, mais aussi dans d’innombrables solos. Il ne descend de sa montagne que pour participer à de très régulières tournées internationales qui désormais le conduisent plus souvent à Prague, Amsterdam, New York et Moscou qu’à Paris. Il monte des opéras, travaille avec des artistes comme Richard Serra, Jessye Norman, Karel Appel, Cecil Taylor, Susan Sontag, Derek Bailey. Trois fois, il remettra Le Sacre du Printemps sur l’établi. Notamment lors d’une édition du festival estival de Hakushû qu’il crée en 1988 et qu’il n’a cessé de développer par la suite. Il y invite plasticiens, philosophes, cinéastes, romanciers, anthropologues, acteurs de nô, artisans de métiers rares, autant que des chorégraphes comme Simone Forti, des fêtes antiques du Japon profond, ou les danseurs de Kutiyattam avec lesquels il travaille dans le sud de l’Inde. En 2006, il s’éloigne des salles de spectacles, pour se consacrer désormais au locus-focus, fidèle à son axiome de toujours, selon lequel on ne danse pas « dans » le lieu, car on « danse le lieu » (ba-odori). De la décharge publique à l’hôpital psychiatrique ou au champ de fouille du néolithique, il est en effet peu de lieu qu’il n’ait investi. Cela ne l’a pas empêché d’entamer récemment une carrière d’acteur de cinéma, de s’engager dans des actions de protection de la forêt indonésienne, mais ce dont il est le plus fier, ce sont ses rizières, le thé, les courges ou les olives de ses plantations. Sa danse ne serait pas sans la culture de la terre, sans la vie de fermier qu’il n’a jamais cessé de mener depuis plus d’un quart de siècle. Ainsi, dit-il, reste-t-il au plus près d’une des étymologies possibles du mot « odori » – le terme le plus commun pour dire la « danse » en japonais – qui désignerait le léger battement à la surface des fontanelles du nouveau-né.

Patrick De Vos professeur à l’université de Tokyo

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Tanaka Min à l’École supérieure du CNDC et au festival Premiers Plans

“Someone pushed him, he fell down, but he stayed there, lying on the ground: it was from this emotion that Tanaka Min was born. And inside this same emotion, the world itself stopped its regular breathing –and also was reborn.” This is how Hijikata Tatsumi presented the dancer in 1984, the occasion being a piece he’d created specially for Min, a “dance-love” piece, or literally a “butoh-love” piece. When he first met the founder of butoh, Min had been dancing for more than twenty years. In 1977 he was travelling throughout Japan, presenting his work in a different place every day. This experience of what he called hyper-dance took him to more than 150 different venues. The following year, the Autumn Festival in Paris introduced him to Europe. Min chose for that occasion the Museum of Decorative Arts, stepping onto its stairway and performing an amazing downward slide, during which he was naked, painted ochre, his eyes closed, taking 45 minutes to slither down three steps. “It was a kind of underwater dive through space, with incremental decelerations, making it seem he was travelling at the speed of light,” – here quoting Félix Guattari, with whom Min published a book of interviews in Japan. He continued to perform in Europe, a pioneer of this Japanese new wave sweeping through the continent, with which he was then identified. Of course Min did not wait for butoh and his collaboration with Hijikata to follow his singular path. Along with proclaiming the influence of the father of butoh on his work, he also considers himself the spiritual son of Anna Halprin. At the beginning, he used to call his dance butai (“dance state”); then in 1980, he laid out the idea of shintai-kishô, which was known in Europe as Body Weather. Many young dancers came to work with him at his “Body Weather Laboratory”, which he moved into the country, to Hakushû, in 1985. The quest for the “body weather” implied a rejection of the psychological, narrative and political tetherings of the body, attempt-

ing instead to “dance on both sides of the skin.” A programme accompanied by a re-exploration of the secular movements of working the earth, which he continued with his company Maijuku for nearly 20 years, as well as in countless solos. He did not come down from his mountain except for regular international tours which would take him rather to Prague, Amsterdam, New York, Moscow than Paris. He staged operas and worked with major artists such as Richard Serra, Jessye Norman, Karel Appel, Cecil Taylor, Susan Sontag and Derek Bailey. He worked on The Rite of Spring three times, notably at a summer festival in Hakushû which he created in 1988 and which he has continued to develop ever since, inviting plasticians, philosophers, filmmakers, writers, anthropologists, Nô actors, craftsmen and artisans working in rare crafts, as well as choreographers such as Simone Forti, the antique festivals of provincial Japan, and the Kutiyattam dancers with whom he worked in southern India. In 2006, he decided to step away from performance venues, concentrating instead on what he called the locus-focus. His axiom has always been that we do not dance “in” a place, that instead we “dance the place,” (ba-odori). The places he has chosen to dance include a public dump, a psychiatric hospital, and even a neolithic archeological dig. He has also recently begun acting in films and become an activist protecting the Indonesian forest, but he is most proud of his rice paddies and the tea and olives from his plantations. His dance would not be the same without his culturing of the earth, his life as a farmer, a life he has led for a quarter of a century. This is how he stays close to the etymological meaning of the word odori, the most common word for dance in Japanese –which also means the soft pulse we feel when touching the soft spot on the head of a newborn child. Patrick De Vos Professor at Tokyo University

A few words about Tanaka Min

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Tanaka Min est invité à intervenir pour le premier semestre de la formation Essais de l’École supérieure du CNDC, entre octobre 2011 et janvier 2012. Il sera également au cœur de la programmation de la soirée CNDC dans le cadre du festival Premiers Plans d’Angers 2012. Le Samouraï du crépuscule, réalisé par Youji Yamada, 2002 dimanche 22 janvier aux cinémas Les 400 coups à 19:30 Le festival Premiers Plans d’Angers et le CNDC présente une autre facette de cet artiste inclassable : audelà de sa démarche de danse in situ, Tanaka Min s’est également distingué ces dix dernières années, comme acteur au cinéma et à la télévision. Pour sa prestation dans The Twilight Samurai, un long métrage important dirigé par Youji Yamada, Tanaka a reçu le prix du meilleur espoir ainsi que le prix pour le meilleur second rôle, de l’une des associations importantes de cinéma au Japon. Plus récemment, il a aussi travaillé dans des programmes de fictions et documentaires de NHK TV, en tant que narrateur et acteur. (programmation sous réserve)

Tanaka Min at École supérieure du CNDC and at festival Premiers Plans Tanaka Min is invited to teach during the first semester of the Essais programme at École supérieure du CNDC, between October 2011 and January 2012. He will be at the core of the CNDC’s programmation CNDC with Premiers Plans Festival in Janurary 2012.

Triade

Ko Murobushi, Julio Estrada, Olaf Tzschoppe création chorégraphie, danse, voix Ko Murobushi composition musicale, voix Julio Estrada percussions Olaf Tzschoppe studio de création jeudi 8, vendredi 9, samedi 10 décembre à 20:30 Conversation publique avec Ko Murobushi à l’issue de la représentation du 8 novembre Thursday 8, Friday 9, Saturday 10 December at 8:30 PM A public conversation avec Ko Murobushi after the performance on Thursday November 8

Locus Focus

Tanaka Min création chorégraphie, danse Tanaka Min conseil artistique Shiho Ishihara studio de création

lundi 9 et mardi 10, mercredi 11 janvier 2012 à 19:30 Conversation publique entre Tanaka Min et Patrick De Vos le jeudi 3 novembre à 19:00 Monday 9, Tuesday 10, Wednesday 11 January at 7 PM A public conversation between Tanaka Min and Patrick De Vos on Thursday November 3 at 7PM

The Twilight Samurai, by Youji Yamada, 2002 Sunday January 22 at cinémas Les 400 coups at 7:30 PM Festival Premiers Plans and CNDC present another side of the unclassifiable artist Tanaka Min : besides his approach of site specific dance, Tanaka Min has also been distinguished to play as an actor in numerous films and TV programs in the past decade. For his performance in “The Twilight Samurai “, an important film directed by Mr. Youji Yamada, Tanaka was awarded the Best Debutant Actor Award and the Best Supporting Actor’s Award by one of Japan’s leading cinema associations. More recently he has further expanded his scope of activities in the popular media including the National NHK TV documentary and drama programs as narrator and actor. (programme liable to change)

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D i p tyq u e 3 j é r ô me b e l Jérôme Bel interroge la danse contemporaine en déjouant les attentes du public et en l’invitant à poser un autre regard sur l’espace de la représentation chorégraphique et ce qui s’y joue. Il a très largement participé à la remise en cause des codes de la représentation et de la virtuosité technique. Son œuvre – de 1994 à 2005 – est documentée par le catalogue raisonné produit par les Laboratoires d’Aubervilliers en 2007. (www.catalogueraisonne-jeromebel.com)

Jérôme Bel asks questions of contemporary dance by hijacking the audience’s expectations, inviting them to look differently at the space in which choreography is performed as well as what happens there. He is responsible for deconstructing and questioning the codes of performance and of technical virtuosity. His body of work – from 1994 to 2005 – is documented in the catalogue raisonné produced by the Laboratoires d’Aubervilliers in 2007. (www.catalogueraisonne-jeromebel.com)

Avec ce diptyque, le CNDC présente le Jérôme Bel provocateur, recycleur pop du Show Must Go On, mais aussi l’entremetteur génial, l’historien de la danse à travers la collection des autobiographies dansées dont fait partie Cédric Andrieux.

In this diptych, the CNDC presents the provocateur Jérôme Bel, the pop recycler of The Show Must Go On, as well as the genius intermediary, the dance historian and his collection of danced autobiographies, one of which is Cédric Andrieux.

The Show Must Go On

concept Jérôme Bel de et par Cédric Andrieux

Norman Gimbel et Charles Fox, J. Horner, W. Jennings, Mark Knopfler, John Lennon et Paul Mac Cartney, Louiguy, Galt Mac Dermott, George Michael, Erick «More» Morillo et M. Quashie, Édith Piaf, The Police et Hugh Padgham, Queen, Lionel Richie, A. Romero Monge et R. Ruiz, Paul Simon interprétation Éric Affergan, Cédric Andrieux, Sonja Augart, Chantal Bideau, Matthias Breitenbach, Pierrick Brunard, Muriel Corbel, Dina Ed Dik, David Fischer, Gilles Gentner, Marie-Louise Gilcher, Emmanuel Greffet, Gaspard Guilbert, Mirabelle Le Boulicault, Myriam Lecoq Vinagre, Thumette Léon Henrique Neves, Johannes Sundrup, Hester Van Hasselt. assistants Frédéric Seguette, Olga de Soto casting Barbara Van Lindt et Jérôme Bel direction technique Gilles Gentner administration Sandro Grando durée 1:30/ T900

avec des extraits de pièces de Trisha Brown (Newark), Merce Cunnigham (Biped, Suite for 5), Philippe Tréhet (Nuit fragile), Jérôme Bel (The Show must go on) répétiteurs Jeanne Steele (Merce Cunningham) et Lance Gries (Trisha Brown) administration Sandro Grando durée 1:20 T900

mardi 17 janvier à 19:30 Tuesday January 17 at 7:30 PM

saison diptyques

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Cédric Andrieux

conception et mise en scène Jérôme Bel musique Leonard Bernstein, David Bowie, Nick Cave,

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jeudi 19 janvier à 20:30 Conversation publique entre Jérôme Bel et Christophe Wavelet le mercredi 18 janvier à 18:00 Thursday January 19 at 8:30 PM A public conversation between Jérôme Bel and Christophe Wavelet on Wednesday January 18 at 6:00 PM

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D i p tyq u e 4 Si, Viaggiare/(M)imosa Les deux spectacles de ce quatrième diptyque de la saison sont réunis par le fait qu’ils posent comme enjeu de travail la création collective. Pour Si, Viaggiare, Marco Berrettini s’est entouré de huit performeurs, vidéastes, sonorisateurs. Ensemble, ils ont exploré la question de la rencontre avec l’autre, en s’inspirant de la pensée du philosophe Peter Sloterdijk. Neuf cosmonautes réunis par hasard sur la planète Lena, enquêtent sur les comportements humains. Comment communiquer quand les modes de communication sont saturés et les données sur les individus ultra-paramétrées ?

(M)imosa est le troisième volet d’une série initiée par le chorégraphe américain Trajal Harrell intitulée « Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church ». Trajal Harrell s’est associé à trois artistes : le duo Cecilia Bengolea/François Chaignaud et Marlène Monteiro Freitas, pour inventer chacun à leur façon le personnage de Mimosa. Chaque performeur interprète tour à tour son Mimosa, dans une surenchère de métamorphoses de soi directement inspirées du voguing, mouvement new-yorkais dans les communautés gays afro-américaines et latinos des années 60 et 70.

The two works involved in this fourth diptych of the season are linked by the fact that they deal with collective creation. For Si, Viaggiare, Marco Berrettini has chosen to work with eight performers, videographers and sound persons. Together they explored the idea of the encounter with another person, inspired also by the tenets of the philosopher Peter Sloterdijk. Nine cosmonauts meet by chance on the Planet Lena, investigating human actions. How can they communicate when the lines of communication are always saturated and individual data has all been categorised?

(M)imosa is the third section of a series initiated by the American choreographer Trajal Harrell, called Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church. Trajal Harrell is working with three artists: the duo Cecilia Bengolea/François Chaignaud and Marlène Monteiro Freitas, and all of them will be inventing their own version of the character of Mimosa. Each will perform his or her Mimosa, in an escalating metamorphosis of selves directly inspired by voguing, a style of movement found in the Afro-American and Latin gay communities in New York in the 60’s and 70’s.

Si, Viaggiare

idée et chorégraphie Marco Berrettini co-écriture, interprètes, vidéastes, sonorisateurs Marco Berrettini, Jean-Paul Bourel, Sébastien Chatellier, Laëtitia Dosch, Bruno Faucher, Katy Hernan, Vanessa Le Mat, Antonio Pedro Lopes, Samuel Pajand idée décor Marco Berrettini son Samuel Pajand et Marco Berrettini lumière *MELK PROD régie lumière et générale Denis Faure réalisation décors Acte II (Marseille) costumes Sylvia Faleni, Ella Abbonizio production et diffusion PLATÔ, Séverine Péan, Carine Hily durée 1:30 T400

(M)imosa Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church (M) conception et interprétation Cecila Bengolea, François Chaignaud, Trajal Harrell, Marlene Monteiro Freitas lumière Yannick Fouassier complice pour les costumes La Bourette régie lumière Sylvain Rausa régie son Enora Le Gall durée 1:20 T400 mercredi 8 février à 19:30 Conversation publique entre Marco Berrettini, l’équipe artistique de (M)imosa et Christophe Wavelet, le mercredi 8 février à l’issue de la représentation. Wednesday February 8 at 7:30 PM

mardi 7 février à 19:30 Tuesday February 7 at 7:30 PM

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A public conversation between Marco Berrettini, the artistic team of (M)imosa and Christophe Wavelet on Wednesday February 8 at the end of the performance.

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D i p tyq u e 5 Raimund Hoghe Si je meurs laissez le balcon ouvert, créé pour l’édition 2010 du festival Montpellier Danse – un an après la disparition de Merce Cunningham et de Pina Bausch – est une pièce essentielle dans le parcours du chorégraphe Raimund Hoghe, qui fut pendant dix ans le dramaturge de Pina Bausch. Pièce rendant hommage à l’immense chorégraphe que fut Dominique Bagouet, fondateur du festival Montpellier Danse, c’est également à la mémoire de tous les grands chorégraphes disparus que les neuf interprètes – dont Raimund Hoghe lui-même – dansent dans cette véritable épopée chorégraphique de trois heures. Si je meurs laissez le balcon ouvert, created for the 2010 Festival Montpellier Danse –one year after the deaths of Merce Cunningham and Pina Bausch– is an essential work in the choreographic journey of Raimund Hoghe, who for ten years was the dramaturg for Pina Bausch. This piece is also an homage to the great choreographer Dominique Bagouet, the founder of the Festival Montpellier Danse –in memory of all these choreographers, the nine dancers, including Raimund Hoghe himself– dance together in this three hour choreographic epic.

Si je meurs laissez le balcon ouvert

concept et chorégraphie Raimund Hoghe collaboration artistique Luca Giacomo Schulte décor, costumes Raimund Hoghe lumière Raimund Hoghe, Dimitar Evtimov son Silas Bieri

avec Ornella Balestra, Marion Ballester, Astrid Bas, Lorenzo De Brabandere, Emmanuel Eggermont, Raimund Hoghe, Yutaka Takei, Takashi Ueno, Nabil Yahia-Aïssa textes Federico Garcia Lorca, Johann Wolfgang von Goethe, Hervé Guibert, Marguerite Duras, Heinrich Heine, Matthias Claudius musiques Jean-Sébastien Bach, Henry Purcell, Camille Saint-Saëns, Luigi Boccherini, Charlie Chaplin, chants traditionnels d’Espagne et d’Italie, musiques populaires musiques et textes interprétés par Kathleen Ferrier, Elly Ameling, Peggy Lee, Klaus Nomi, Michael Jackson, Frank Sinatra, Mina, Violeta Parra, Judy Garland, Dusty Springfield, Pablo Casals, Andres Segovia, Marlène Dietrich, Maria Callas, The Doors, Dalida, Serge Reggiani, Pier Angeli, Gigliola Cinquetti, Anna Magnani, Domenico Modugno, Victoria de los Angeles, Hervé Guibert, Elisabeth Flickenschildt et Oskar Werner production Arnaud Antolinos

durée 3:00 avec entracte T900 mardi 28 février à 19:30 Tuesday February 28 at 7:30 PM

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L’Après-midi est une adaptation libre par Raimund Hoghe de la pièce L’Après-midi d’un faune créée en 1912 par Nijinski d’après le poème de Mallarmé Prélude à l’après-midi d’un faune sur la musique de Claude Debussy, œuvre radicale emblématique de la modernité en danse. Dans ce solo créé spécialement pour le danseur Emmanuel Eggermont – également interprète de la pièce Si je meurs laissez le balcon ouvert – Raimund Hoghe convoque, à son habitude, gestes et rituels ordonnés dans un espace-temps singulier. Raimund Hoghe’s L’Après-midi (The Afternoon) is a free adaptation of the famous piece by Nijinski, Afternoon of a Faun, created in 1912 and based on the poem by Mallarmé, Prélude à l’après-midi d’un faune, to music by Claude Debussy. This was an emblematic, radical work of modernity in dance. In this new solo created specially for the dancer Emmanuel Eggermont – also performer in Si je meurs laissez le balcon ouvert (If I die leave the balcony open) – Raimund Hoghe brings together –as usual– movements and rituals ordered in a singular space and time.

L’Après-midi

un solo pour Emmanuel Eggermont conception et chorégraphie Raimund Hoghe interprétation Emmanuel Eggermont collaboration artistique Luca Giacomo Schulte lumière Raimund Hoghe son Frank Strätker musique Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy et Lieder de Gustav Mahler durée 1:15 T900 vendredi 2 mars à 20:30 Conversation publique entre Raimund Hoghe et Christophe Wavelet le mercredi 29 février à 18:00 Friday March 2 at 8:30 PM A public conversation between Raimund Hoghe and Christophe Wavelet on Wednesday February 29 at 6:00 PM

DYPTIQUE 5 | raimund hoghe


Schools 2011 : étudiants-artistes en action !

travail hors de la scène. Lors Du 14 au 18 juin dernier, le des deux temps de discusCNDC organisait la 2e édition de Schools, rencontre intersion, artistes et chercheurs nationale des écoles de danse. ont fait état d’une pratique Seize écoles ou formations protéiforme ré-agençant les 2 e édition 1 en Europe et aux États-Unis liens entre art et espace puont pris part à cette semaine blic, art et social, art et soin. intense et riche d’échanges Ces différents témoignages entre étudiants, membres des équipes pédagogiques, ont éclairé les allers-retours fructueux entre le travail chercheurs, professionnels et publics. du plateau et des expériences qui lui sont extérieures. Tout particulièrement, la participation active et généPour cette seconde édition, Yvane Chapuis, historienne reuse des cent cinquante étudiants à tous les moments de l’art, aura animé ces discussions avec beaucoup de de la manifestation a contribué à la réussite de cette perspicacité et de réactivité, permettant ainsi une mise édition et à ce que l’ambition Performer son école s’inen perspective des différentes interventions. carne joyeusement. À l’instar de la première édition, les journées ont été rythmées par les cours du matin propoL’ensemble de la manifestation aura agi comme une formidable caisse de résonnance des points de vue essés par les pédagogues/artistes associés aux différentes thétiques et pédagogiques à l’œuvre dans les différentes écoles, les ateliers de l’après-midi où les étudiants « s’enformations en art chorégraphique. Les profonds chanseignent » mutuellement, les discussions de 18:00 et les gements du contexte professionnel, les façons de se présentations des travaux d’écoles jusque tard le soir. projeter aujourd’hui en tant qu’artiste chorégraphique Plus qu’à une juxtaposition des projets d’écoles, la fluiauront été autant de thématiques mettant à jour le lien dité et la perméabilité entre ces moments ont permis entre l’école et son environnement artistique, culturel, une véritable mise en commun de pratiques puisant social et politique. à des projets pédagogiques pluriels. Ces échanges entre écoles se Au-delà de l’évènement, Schools a représenté pour tous ses partipoursuivront sous la forme cipants une expérience forte, pod’une coopération pérenne et sant les bases d’interactions prorégulière, proposant un autre metteuses, d’inventivité dans les rythme de rencontre que ceéchanges et de collaborations à lui du temps de la biennale. venir entre ces jeunes artistes. Un réseau Schools a ainsi été constitué. Ouvert à toutes Schools a aussi été partagée les formations supérieures par un public venu en nombre en danse contemporaine en (4000 spectateurs) qui, chaque France et à l’international, il soir, s’est montré d’une grande a pour objectif de faciliter la disponibilité et curiosité circulation des informations pour découvrir les premiers entre écoles. Le parti-pris travaux de jeunes artistes est, dans un premier temps, chorégraphiques. d’engager ce travail de coopération à partir des ressources Cette deuxième édition a porté de chacun et de porter une une attention particulière à la mise en œuvre de la réattention toute particulière à l’accompagnement de forme LMD (licence/master/doctorat) qui opère un rapl’émergence. Cela se traduit, par exemple, par la mise prochement entre écoles d’art et universités. Les deux en ligne de cours, ainsi partagés entre les différentes premières discussions des 18 :002 intitulées « Artistes/ formations. chercheurs : pourquoi faire la distinction ? » ont perUn groupe de travail plus restreint a été créé, dont l’obmis d’exposer les bénéfices attendus de cette réforme jectif est de mener un travail prospectif et transversal sur européenne (mobilité facilitée, gain social pour l’artiste les questions de formation dans le champ chorégraphique grâce à l’acquisition d’un diplôme de valeur universiaujourd’hui. Ce groupe est constitué de cinq formations taire) et les questions qu’elle soulève (capacité à préeuropéennes : Forum Dança, Lisbonne ; École supéserver la spécificité de la recherche en art et des façons rieure du CNDC Angers ; HZT Hochschulübergreifendes de l’évaluer). Zentrum Tanz Berlin ; PARTS/Performing Arts Research La seconde question proposée au débat, « Quelles ouverand Training Studios, Bruxelles ; TheaterSchool – Master tures pour l’art chorégraphique », s’est intéressée à la of Choreography, Amsterdam. façon dont les artistes chorégraphiques engagent leur

festival schools 2011

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From June 14 -18, 2011, the CNDC hosted the week-long second edition of the Schools Festival, an international encounter for European and second American dance schools. Sixteen schools and training programmes1 participated in this intense, rich week of exchanges between students, pedagogues and members of their staffs, researchers, professionals and audiences. The active, generous participation of the 150 students in attendance throughout the event contributed to the success of this edition, as well as to the enthusiastic execution of the concept Performer son école (Perform your school). As in the first edition, the mornings were spent in classes taught by the pedagogues and artists associated with the different schools, and the afternoons in workshops consisting of the students “teaching” each other. Then there were the 6:00 PM discussions, and finally the presentations of the students’ and schools’ work, lasting until very late at night. This was much more than a mere juxtaposition of school projects: the fluidity and openness characterising these moments helped to create a pool of common ideas and practices drawn from many different pedagogical styles and programmes. Beyond the event, Schools was for all its participants an intense experience, laying the foundations of promising interactions, invention during exchanges and future collaborations between these young artists. And the experience was shared by more than 4000 people who attended the presentations, an audience interested and invested in discovering the first works of these young choreographic artists.

manifestations can the choreographic sphere create?” had to do with the ways choreographic artists work when not onstage. The artists and researchers Edition spoke of using multi-faceted approaches repurposing links between the arts and public spaces, the arts and social entities, the arts and the caring professions. These discussions made us aware of the continuing and useful interchanges between stage work and exterior work. For this second edition, Yvane chapuis, historian of art, moderated the 6 PM discussions with a lot of shrewdness and reactivity, allowing prospective relationships between the different interventions. The entire event was like a giant sounding board for the different aesthetic and pedagogical points of view prevailing in schools and programmes focused on the choreographic arts. Important changes in professional contexts and new ways of being a choreographic artist were also themes discussed, and revealed the links between schools and their artistic, cultural, social and political environments.

Schools 2011 : students artists in action !

This second edition was also focused on the implementation of the LMD reform (bachelor’s/master’s/doctoral degrees) which is meant to bring art schools and universities closer together. The first two 6:00 PM discussions2, entitled “Artists/ researchers: why make the distinction?” revealed the expected benefits of this European reform: better mobility, value added for the artists in possession of university degrees – as well as the questions it nonetheless engenders: preserving the specificity of artistic research and the ways it may be evaluated. The second question discussed at 6:00 PM, “Which other

It was decided that these exchanges will be maintained on an ongoing and regular basis, a continuous contact going far beyond the biennial Schools festival exchanges: a Schools network was created, open to all institutions of higher learning in contemporary dance in France and internationally. Its objective is to facilitate the circulation of information between schools. The initial plan is for each participant to use its own resources and to focus particularly on issues involved with emerging artists. This pedagogical cooperation will be put in a concrete form by courses files shared on the websites, that the different formations could download, for example. A smaller working group on pedagogical issues has also been created, its objective is to develop a prospective work being in the choreographic field of today. This group is composed of five european schools: Forum Dança, Lisbonne; École supérieure du CNDC Angers; HZT Hochschulübergreifendes Zentrum Tanz Berlin; PARTS/Performing Arts Research and Training Studios, Bruxelles; TheaterSchool – Master of Choreography, Amsterdam.

1- Bennington College, Vermont (USA) ; École supérieure du CNDC Angers ; Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon ; Université de cirque et danse, Stockholm (Suède) ; Ecole supérieure des beaux-arts de Nantes-métropole ; Ex.e.r.ce, centre chorégraphique national de Montpellier ; Extensions, centre de développement chorégraphique de Toulouse ; École supérieure des beaux-arts d’Angers TALM ; Forum Dança, PEPCC, Lisbonne (Portugal) ; Hochschulübergreifendes Zentrum Tanz Berlin (HZT) / Tanzplan Berlin, (Allemagne) ; PARTS/ Performing Arts Research and Training Studios, Bruxelles (Belgique) ; SEAD/Salzburg Experimental Academy of Dance, Salzburg (Autriche) ; SNDO/School for New Dance Development, Amsterdam (Pays-Bas) ; TheaterSchool – Master of Choreography, Amsterdam (Pays-Bas) ; Trinity Laban Conservatoire of Music and Dance, LABAN, Londres (Royaume-Uni) ; Université Mimar Sinan, Istanbul (Turquie).

2- Les débats de 18:00 sont en ligne sur le site cndc.fr/schools/1800.html The 6:00 PM discussions are available on CNDC’s website cndc.fr/schools/1800.html

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festival schools 2011


École supérieure du CNDC deux nouvelles promotions d’étudiants

École supérieure of the CNDC: two new classes of students

2011-2013

2011-2013

Les étudiants des deux promotions FAC et Essais ont fait leur rentrée à l’École supérieure du CNDC en septembre 2011.

FAC

The students of the two programmes, FAC and Essais, began their studies at the École supérieure of the CNDC in September 2011.

ESSAIS

FAC

ESSAIS

Formation d’artiste chorégraphique DNSPD et licence

master danse, création, performance

(Dance Artist programme) DNSPD and bachelor’s degree

Master Dance, creation, performance

Les étudiants de la Formation d’artiste chorégraphique, cursus de deux ans du CNDC Angers, obtiennent un diplôme national supérieur reconnu par l’État de niveau licence (DNSPD) et peuvent conjointement obtenir une licence en arts du spectacle chorégraphique, en partenariat avec l’université Paris 8 Saint-Denis. Cette promotion traversera, cette première année, l’œuvre de Trisha Brown, un travail de création avec la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues et rencontrera différents artistes et enjeux chorégraphiques avec Julie Nioche, Marion Ballester, Loïc Touzé, Sylvain Prunenec, Manuel Coursin et Éric Didry, notamment.

La première promotion de la formation Essais devenue master « danse, création, performance » a fait sa rentrée en septembre. Ce master est en partenariat avec l’université Paris 8 Saint-Denis et l’école des beaux-arts d’Angers ESBA-TALM. Douze étudiants-artistes menant une recherche personnelle en lien avec le mouvement et les questions de corps et de représentation, issus de la danse, du théâtre ou des arts visuels, composent cette promotion 2011-2013. Le programme pédagogique d’Essais renouvelle ses invitations à des artistes de renommée internationale et maintiendra les temps de recherche personnelle et de mobilité hors cadre de l’École. Son objectif est d’inventer le cadre d’une recherche théorique en prises avec les enjeux de la création. Les quatre semestres universitaires correspondent à leur quatre « essais », menés par un artiste : essai 1 : Tanaka Min essai 2 : A Constructed World - Jaqueline Riva et Geoff Lowe (essai proposé par l’école des beaux-arts d’Angers) essai 3 : mobilité des étudiants-artistes essai 4 : Christian Rizzo. À la fin de chaque essai a lieu une école ouverte où les étudiants présentent au public leur recherche.

The students of the FAC programme, a two-year programme at the CNDC Angers, will earn a national degree, recognised by the French government as a Bachelor’s level (DNSPD); they may also earn a Bachelor’s degree in performance arts in partnership with Université Paris 8 Saint-Denis. This year, the students will be studying intensively the œuvre of Trisha Brown, working on a creation with the Brazilian choreographer Lia Rodrigues, and will encounter many different artists and choreographic situations, among others Julie Nioche, Marion Ballester, Loïc Touzé, Sylvain Prunenec, Manuel Coursin and Éric Didry.

Première école ouverte les vendredi 10 et samedi 11 février 2012 à 19:00 aux studios CNDC Les Abattoirs.

With support of Institut français - ministère des Affaires étrangères et européennes and Institut français du Mali.

The first new class of the Essais programme, which has become a master’s degree programme in dance, creation and performance – began its studies in September. This master’s degree is administered in partnership with the Université Paris 8 Saint-Denis and the École des beauxarts of Angers ESBA-TALM. The 2011 class consists of twelve student artists doing personal research dealing with movement and interrogations of body and representation, coming from dance, theatre or the visual arts field. The pedagogical programme of Essais continues to invite internationally renowned artists, maintaining time for personal research and facilitating mobility outside the École. It aims at creating the framework for theoretical research grappling with the demands of creation. For the students the four university semesters equal four “essais,” each led by an artist: - - essai 1: Tanaka Min essai 2: A Constructed World - Jaqueline Riva and Geoff Lowe (an essai proposed by the École des beaux-arts d’Angers) essai 3: artists-students’s mobility essai 4: Christian Rizzo. At the end of each essai a showing called an école ouverte is offered where the students publically present their research.

L’artiste japonais Bunpei Kunimoto, lauréat du prix de l’ambassade française de la Yokohama Dance Collection 2011, est en résidence au CNDC Angers de juillet à décembre 2011, et auditeur libre au sein de la Formation d’artiste chorégraphique. Mariko Kakizaki, Eiji Takeda, Kae Ishimoto sont également auditeurs libres dans le cadre du partenariat avec Air Kyoto, compagnie de danse contemporaine à la direction artistique de Hot summer, International Dance Workshop Festival à Kyoto. Avec le soutien de l’Institut français - ministère des Affaires étrangères et européennes et de l’Institut français du Mali.

FAC : 16 étudiants issus de cinq pays Daphné Achermann, 22 ans, française, suisse, canadienne Amalia Alba Vergara, 22 ans, colombienne Lucie Collardeau, 21 ans, française Zoé Courel, 18 ans, française Côme Fradet, 21 ans, français

Sonia Garcia, 20 ans, française Théo-Mogan Gidon, 19 ans, français Rémi Hollant, 20 ans, français Milena Keller, 22 ans, suisse Bruno Lafourcade, 27 ans, français Blandine Laignel, 20 ans, française

The Japanese artist Bunpei Kunimoto, winner of the French Ambassador Prize of the Yokohama Dance Collection 2011, is doing a residency at the CNDC Angers from July to December 2011, and is auditing the classes of the FAC programme. Mariko Kakizaki, Eiji Takeda, Kae Ishimoto are also auditing the FAC programme in the frame of our partnership with Air Kyoto, contemporary dance company directed by Hot summer, International Dance Workshop Festival in Kyoto.

The first école ouverte will take place Friday and Saturday February 11-12, 2012 at 7:00 PM in the studios of the CNDC Les Abattoirs.

Essais : 12 étudiants issus de huit pays Aikaterini-Sofia Andreou, 29 ans, grecque Cédric Cherdel, 29 ans, français Volmir Gionei Cordeiro 24 ans, brésilien Olga Dukhovnaya, 26 ans, ukrainienne

Alma Lomax, 21 ans, française Lisa Miramond, 21 ans, française Ludivine Mirre, 18 ans, française Annabelle Pirlot, 21 ans, française Tidiani N’Diaye, 22 ans, malien

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Anna Gaïotti, 26 ans, française Margot Joncheray, 25 ans, française Anne-Lise Le Gac, 25 ans, française Amaël Mavoungou, 29 ans, gabonais

Ali Moini, 37 ans, iranien Mahmoud Rabiey, 24 ans, égyptien Luiza Moares, 28 ans, brésilienne Ana Rita Teodoro, 28 ans, portugaise

école supérieure de danse contemporaine


Artistes en résidence

Cette saison au service éducatif et des publics

Artists in residence

Une quinzaine de companies sont accueillies en résidence au CNDC dans le cadre de l’accueil studio au cours de la saison 2011-2012. Toutes ces résidences représentent une étape de travail vers la création : la plupart s’achèvent par une ouverture studio permettant aux artistes de se confronter à un public et aux spectateurs de découvrir un travail en cours ou achevé.

Thierry Bae \ France Je cherchais dans mes poches en résidence du 3 au 7 octobre 2011 création le 3 décembre 2011 au Théâtre Durance, Château Arnoux (04) Dominique Brun \ France Sacre # 197 en résidence en octobre 2011 et en mai 2012 création en décembre 2012 Danya Hammoud \ Liban Mahalli en résidence du 3 au 18 octobre 2011 création à Bonn (Allemagne) le 25 novembre 2011 Sylvie Giron \ France Le Roi des bons en résidence du 3 au 18 octobre 2011 spectacle créé en 1989 par la compagnie Bagouet / chorégraphie Bernard Glandier pour huit danseurs – recréation Sylvie Giron, compagnie Balades. présenté au Grand R, scène nationale de La Roche-surYon, le 24 janvier 2012

During the 2011- 2012 season, the CNDC will host fifteen company residencies, under the auspices of the accueil-studio programme. The open studio events –for which admission is free– are an opportunity for the audience to learn more about the creations in development, the various stages of works or finished pieces, as well as the interactions possible between the audience and the performers.

Amala Dianor \ France Cross Road en résidence du 24 octobre au 18 novembre 2011 Basile Doganis \ Grèce Encounters within en résidence du 5 au 9 décembre 2011 Alain Buffard \ France Baron Samedi en résidence du 12 au 22 décembre 2011 création les 24 et 25 avril 2012 au Théâtre de Nîmes Yaïr Barelli \ Israël en résidence du 23 au 29 janvier 2012 Latifa Laâbissi \ France Ecran somnambule et distraction en résidence du 23 janvier au 2 février 2012 création en mars 2012 dans le cadre du festival 360° à La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc Marlène Monteiro Freitas \ Cap vert Paradis en résidence du 20 au 24 février 2012

résidences

Johan Maheut \ France C’est donc cela que nous faisons qu’on appelle vivre ? en résidence du 20 au 24 février 2012

Le service éducatif et des publics du CNDC mène chaque année une cinquantaine de projets en direction de tous les publics : projets éducatifs fondés sur la pratique de la danse en direction du milieu scolaire et universitaire, et de tous les publics avec des structures socio-éducatives, socio-culturelles, avec des professionnels de la santé, avec le CHU d’Angers, avec la maison d’arrêt d’Angers… Pratique de la danse pour amateurs et professionnels, conversations publiques autour de chaque diptyque de la saison danse, de multiples rendez-vous sont proposés au public pour découvrir ou approfondir la culture chorégraphique.

Lieu de ressources sur la culture chorégraphique, le CNDC met à disposition du public des vidéos de ses archives en ligne sur cndc.fr (« L’histoire en ligne »), ainsi que sur numeridanse.tv Un dossier pédagogique et critique sur la pièce Cribles d’Emmanuelle Huynh, réalisé grâce au Pôle de recherche en éducation artistique du Quai, sera prochainement en ligne sur le site du CNDC. Le CNDC dispose d’un fonds documentaire important dont la liste des ouvrages est consultable également sur notre site. N’hésitez pas à contacter le service éducatif et des publics du CNDC pour mettre en place un projet avec votre structure éducative ! Renseignements au 02 44 01 22 66.

PRATIQUE DE LA DANSE

Trajal Harrell \ USA Twenty Looks or Paris is Burning at the Judson Church (L) en résidence du 19 au 30 mars 2012 ouverture studio le 21 mars 2012, studio CNDC au Quai Hélène Iratchet \ France création 2012 en résidence du 9 au 13 avril 2012 DD Dorvillier \ USA Danza permanente en résidence du 1er avril au 2 mai 2012 création les 11 et 12 mai 2012 au STUK à Leuven (Belgique) présenté les 15 et 16 mai 2012 dans le cadre des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

Les ouvertures studios sont en entrée libre sur réservation au 02 44 01 22 66.

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JOURNÉE DE PRATIQUE ET DE RÉFLEXION « CRÉATION CONTEMPORAINE LES MARDIS DU CNDC : ET ACCUEIL DES FOLIES » COURS DANS TOUS LES STUDIOS ! samedi 14 janvier 2012 Trois groupes d’ateliers ont lieu tous les mardis de la saison (hors vacances scolaires) dans les studios CNDC Le 21 mai 2011, le CNDC organisait la première journée au Quai : deux groupes d’atelier danse contemporaine et de pratique et de réflexion « Création contemporaine un groupe d’atelier Feldenkrais \ danse contemporaine. et accueil des folies », en collaboration avec Patrice Ces ateliers, ouverts à tous, débutants et confirmés dans Lambert, psychanalyste et maître de conférences assola pratique de la danse, sont menés par des artistes et cié à l’université d’Angers, à partir de l’idée que les espaces de création contemporaine travaillent autour de praticiens intervenant au CNDC et des artistes invités. la même matière que les lieux de soin pour la pensée. Des questions identiques s’y posent, des mouvements CYCLE DE FORMATION PROFESSIONNELLE équivalents s’y tentent. Rencontre entre deux mondes Le CNDC propose avec le conseil général de Maine-etcréatifs, cette journée fut l’occasion de faire émerger des Loire un cycle d’ateliers de pratique de la danse à destinacroisements possibles, des chemins de traverses... tion de professionnels, professeurs de danse ou danseurs. Une deuxième journée de pratique et de réflexion sur Ce cycle a lieu d’octobre à décembre 2011, encadré par ce thème aura lieu le samedi 14 janvier, en présence de Olivia Grandville et Loïc Touzé, artistes chorégraphiques. l’artiste japonais Tanaka Min : renseignements et inscriptions auprès du service éducatif et des publics du ASSOCIATION DES HABITANTS CNDC au 02 44 01 22 66. DU HAUT DES BANCHAIS, ANGERS Le débat de la première journée, samedi 21 mai 2011, Après avoir mené un projet sur trois années avec le est en ligne sur le site du CNDC. centre Jean-Vilar au quartier de la Roseraie, en partenariat avec la Charte culture et solidarité de la ville d’AnPRATIQUE DE LA DANSE gers, le CNDC s’implante à partir de cette saison dans le À L’OCCASION DU CARNAVAL D’ANGERS quartier du haut des Banchais pour un nouveau projet samedi 31 mars 2012 de sensibilisation à la danse en partenariat avec l’assoPour la deuxième année, à la demande de la ville d’Anciation des habitants du haut des Banchais à Angers. Ce gers, le CNDC est invité à chorégraphier le final du carprojet s’articulera entre autre autour d’une transmisnaval. Ce projet se construit en étroite collaboration sion de la pièce Cribles d’Emmanuelle Huynh, dont le avec le service action culturelle de la ville d’Angers, les motif central est la figure de la ronde, à des personnes professeurs de danse des maisons de quartiers et la comde tous âges, pour un Cribles intergénérationnel. pagnie Lez’Arts vers.

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service éducatif et des publics


LE CNDC VERS TOUS LES PUBLICS CHU Un projet de sensibilisation à la danse contemporaine débute cet automne avec le service addictologie du Centre hospitalier universitaire d’Angers. Des ateliers Feldenkrais hebdomadaires sont destinés à l’équipe soignante et des patients ; une exposition de photographies de danse sera présentée dans le service, accompagnée d’un atelier du regard sur la pièce Cribles à partir de ces photos. Une compagnie viendra également en résidence dans le service à partir de mars 2012. Vidéodanse y prendra également ses quartiers avec la projection de films de danse en juin 2012. CASIA (Centre d’accueil et de soins intersectoriel pour adolescents) Lautaro Prado, danseur, mène un atelier de pratique de la danse toute l’année dans les studios du CNDC, à destination de jeunes accompagnés par le CASIA, structure rattachée au CESAME (Centre de santé mentale angevin). Les adolescents pratiquent la danse et découvrent des spectacles tout au long de l’année. MAISON D’ARRÊT D’ANGERS L’Association de soutien et de développement socioculturel et sportive (ASDASCS) mène chaque année des projets culturels avec des détenus. Depuis quelques années, l’ASDASCS collabore avec le CNDC pour la mise en place d’ateliers danse à la prison. Cette saison, un projet fondé sur la pratique de la danse et sur la découverte de la culture chorégraphique aura lieu avec Vidéodanse en juin 2012. DISPOSITIF CHARTE CULTURE ET SOLIDARITÉ DE LA VILLE D’ANGERS Le CNDC propose à tous les publics, par le biais des associations d’Angers liées à la Charte culture et solidarité, des tarifs très réduits à 2 €. Des spectacles, des rencontres avec les artistes, des ateliers ou des visites du théâtre sont proposées à toutes les associations partenaires. HANDICAP Le CNDC participe, avec dix structures culturelles angevines, à un projet à destination de spectateurs déficients visuels, autour du spectacle Cédric Andrieux : une journée de pratique du mouvement le 19 janvier 2012.

This season in the educational service

DÉCOUVERTE ET PRATIQUE DE LA DANSE EN MILIEU SCOLAIRE

Le CNDC sensibilise chaque année des élèves d’écoles élémentaires, collèges, lycées et universités (classes en immersion au CNDC, ateliers de pratique, parcours artistiques et culturels…), et propose des formations pour enseignants et futurs enseignants. Les parcours avec le milieu scolaire sont menés en collaboration avec l’inspection académique de Maine-et-Loire, le rectorat de Nantes, Délégation à l’action culturelle. STAGE DE FORMATION POUR ENSEIGNANTS Stage « lecture d’une œuvre chorégraphique », Plan académique de formation, rectorat de Nantes : « Regards sur l’œuvre d’Anne Teresa De Keersmaeker » 1er et 2 décembre 2011, autour du diptyque Anne Teresa De Keersmaeker (Rosas danst Rosas/En Atendant). Conférences pédagogiques départementales optionnelles (CPDO) Avec l’inspection académique de Maine-et-Loire. Ces conférences s’inscrivent dans un cycle annuel de conférences qui s’adressent aux professeurs des écoles du premier degré et s’articulent avec les projets danse en classe. DANSE AU COLLÈGE en partenariat avec le conseil général de Maine-et-Loire. Pour la deuxième année, le CNDC propose à six classes de collèges du Maine-et-Loire de s’engager dans un parcours annuel danse axé sur la découverte de spectacles, des temps de pratique, des rencontres et ateliers avec les étudiants de l’École supérieure du CNDC, un temps d’immersion de plusieurs jours dans les studios du CNDC au Quai.

CULTURE CHORÉGRAPHIQUE

Les conversations publiques avec les artistes sont modérées par Christophe Wavelet, critique, chercheur (entrée libre, sur réservation). Projections de films et discussions seront mêlées : rejoignez-nous dès 18:00 ou plus tard pour la discussion. Tanaka Min le jeudi 3 novembre à 19:00 équipe artistique d’Anne Teresa De Keersmaeker le jeudi 1er décembre à 18:00 Ko Murobushi à l’issue de la représentation de Triade le jeudi 8 décembre Jérôme Bel le mercredi 18 janvier à 18:00 Diptyque 4 : à l’issue de la représentation de (M)imosa le 8 février Raimund Hoghe le mercredi 29 février à 18:00 Emmanuelle Huynh le mercredi 4 avril à 18:00 Hervé Robbe et Richard Deacon le mercredi 25 avril à 18:00

service éducatif et des publics

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Each year, the educational service of the CNDC offer fifty different projects targeted to all audiences: educational projects using dance in the schools and universities, in community centers, working with healthcare professionals and patients at the CHU of Angers, as well as detainees in the prison in Angers…These events in the school systems are held in collaboration with the academic inspectors from Maine-et-Loire, the education board of Nantes, delegation for cultural action. The project “Dance in the middle schools” is undertaken in partnership with the General Council of Maine-et-Loire. As the venue for major resources of choreographic culture, the educational service proposes public conversa-

DANCE AT THE CNDC TUESDAYS AT THE CNDC: CLASSES IN ALL STUDIOS! Year round There are workshops every Tuesdays at the Quai in the CNDC studios: two contemporary dance workshops and one workshop studying Feldenkrais/ contemporary dance. The workshops are led by artists and practitioners from the CNDC as well as guest artists. Cycle of professional classes October-December This cycle consists meant for professionals, dance teachers, dancers and choreographers, running from October - December 2011, led by Olivia Grandville and Loïc Touzé, choreographic artists. Association of the inhabitants of the quartier du haut des Banchais, Angers Having led a three-year project with the quartier la Roseraie, in partnership with the culture and solidarity charter of the city of Angers, the CNDC will begin this a new project increasing awareness of dance season in the quartier des Banchais for in partnership with the association of the residents of Les Banchais in Angers. A major component of the project this season will be the setting of Emmanuelle Huynh’s landmark piece Cribles, whose central theme is the cercle. It will include people of all ages, an intergenerational version of Cribles.

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tions with the artists of each performance evening, as well as the streaming of the videos in its archives, available at cndc.fr (“history on line”), as well as at numeridanse.tv. A pedagogical and critical dossier on Emmanuelle Huynh’s piece Cribles, produced through the research in arts education section of Le Quai, will also be available on the CNDC’s website. The CNDC has a database of other documents and media, a list of the works available is on the website. Feel free to contact the educational service of the CNDC to set up or discuss a project at your institution, for information please call 02 44 01 22 66.

Day of practice and reflection, “Contemporary creation and crazy thoughts” Saturday January 14, 2012 On May 21, the CNDC organised its first day of practice and reflection, “Contemporary creation and crazy thoughts,” in collaboration with Patrice Lambert, psychoanalyst and lecturer associated with the University of Angers, based on the idea that creative contemporary spaces work with the same materials as those promoting thought. Identical questions may be asked, equivalent movements tried out. The day is like a meeting between two different worlds, revealing possible points of crossing, as well as discussions about the journey… The next day of practice and reflection in this series, “Contemporary creation and crazy thoughts” will take place on Saturday January 14, with the renowned Japanese artist Tanaka Min : please call for information and registration, 02 44 01 22 66. The discussion that took place during the first day, Saturday May 21, 2011, is available online at cndc.fr. Dance at the Carnival of Angers Saturday, March 31, 2012 For the second year in a row, the city of Angers commissioned the CNDC to make the final’s choreography of the 2012 Carnival. The project will be organised in close collaboration with the cultural action section of the city of Angers, the dance teachers from the city community centers and the company Lez’Arts vers.

service éducatif et des publics


THE CNDC AND COMMUNITY OUTREACH CHU A project promoting awareness of contemporary dance began this fall with the Service for Addiction of the University Hospital Centre (CHU) of Angers. Weekly Feldenkrais worshops are held for the personnel as well as for the patients; an exhibition of dance photographs will be presented on the service floor, accompanied by a workshop examining the work Cribles based upon these photos. A dance company will also do a residency in this service beginning in March 2012. Vidéodanse will also be present in June 2012, through projections of dance film for patients. CASIA (Reception center and intersectorial care for teenagers), Lautaro Prado, dancer, leads a workshop which runs throughout the entire year in the studios of the CNDC for teenagers of the CASIA, a structure attached to the Mental Health Center of Angers (CESAME). The young people practice dance and discover dance performances. prison in Angers The Association for support and social-cultural and sports development (ASDASCS) organises each year various cultural projects for its detainees. For several years, the ASDASCS has collaborated with the CNDC, establishing dance workshops at the prison. A project including dance and the discovery of choreographic culture, with Vidéodanse -- will begin in the spring. The initiative for a Charter for culture and solidarity with the city of Angers The CNDC and the associations of Angers affiliated with the Charter for culture and solidarity, is offers audiences an initiative to improve awareness of contemporary dance, including encounters with artists, visits to the Quai, and workshops before or after performances. Thanks to this initiative, extremely reduced ticket prices as low as 2 € will be available for audiences affiliated with the partner associations of the CNDC. HANDICAP CNDC takes part in a project, with 10 other cultural structures from Angers, for visually impaired people : a day of movement practice in connection with the performance Cédric Andrieux, on January 19, 2012.

Emmanuelle Huynh en tournée

DISCOVERY AND DANCE IN THE SCHOOLS

CNDC increase awareness of contemporary dance of students of different ages, from primary schools to university (through immersion in CNDC; dance workshops, artistic and cultural courses). CNDC has also education programmes for teachers and teachers in training. These projects are led with inspection académique de Maine-et-Loire and rectorat de Nantes, Délégation à l’action culturelle. TRAINING WORKSHOPS FOR TEACHERS AND FUTURE TEACHERS Workshop: “deciphering a choreographic work” Academic training plan created in collaboration with the board of education of Nantes: “Looking at the œuvre of Anne Teresa De Keersmaeker” December 1-2, 2011, on the occasion of the Diptych Anne Teresa De Keersmaeker (Rosas danst Rosas/En Atendant) Optional pedagogical departmental conferences (CPDO) with the academic inspectors of Maine-et-Loire. These conferences are part of an annual cycle of conferences meant for elementary school teachers, with projects using dance in class. DANCE IN MIDDLE SCHOOL in partnership with the General Council of Maine-et-Loire. For the second year, the CNDC is offering six classes of middle schools in the Maine-et-Loire to participate in an important dance project focused on discovering performances, trying out dance classes, encounters and workshops with the students of the École supérieure of the CNDC, an immersion of several days at the studios of the CNDC at the Quai.

Emmanuelle Huynh on tour

Joute chorégraphique chorégraphie et interprétation Emmanuelle Huynh et Akira Kasai 20, 26, 29, 30 octobre 2011 à Tokyo, Morishita studio (Japon) saison.or.jp/studio/ english/directions.html 3 février 2012 à Mons – Maison folie (Belgique) maisonfoliemons.be

CHOREOGRAPHIC CULTURE

Public conversations with the artists will be moderated by Christophe Wavelet, critic and researcher. Admission is free, reservations required. Projections and conversation will be mixed: join at 6 PM or later for the discussion. Tanaka Min, Thursday November 3 at 7:00 PM the artistic staff of Anne Teresa De Keersmaeker, Thursday December 1 at 6:00 PM Ko Murobushi after the performance of Triade, Thursday December 8 Jérôme Bel, Wednesday January 18 at 6:00 PM Diptyque 4: after the performance of (M)imosa, Wednesday February 8 Raimund Hoghe, Wednesday February 29 at 6:00 PM Emmanuelle Huynh, Wednesday April 4 at 6:00 PM Hervé Robbe and Richard Deacon, Wednesday April 25 at 6:00 PM

service éducatif et des publics

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Cribles / Live

Création 2012

Múa

chorégraphie Emmanuelle Huynh musique Iannis Xenakis fabrication et interprétation Jérôme Andrieu, Yaïr Barelli, Nuno Bizarro, Aline Landreau, Marlène Monteiro Freitas, Johann Nöhles, Emmanuelle Huynh, Madeleine Fournier, Lenio Kaklea, Marie Orts, Betty Tchomanga. Avec les Percussions Rhizome. assistante Fanny de Chaillé lumière Yannick Fouassier scénographie Jocelyn Cottencin 17 janvier 2012 au LIFE, programmation du Fanal, scène nationale de Saint-Nazaire lefanal.fr 19 janvier 2012 au Grand R, scène nationale de La Roche-sur-Yon legrandr.com

conception Emmanuelle Huynh assistant Pascal Quéneau interprétation Nuno Bizarro, Talia De Vries, Yoann Demichelis, Madeleine Fournier, Corinne Garcia, Christophe Ives, Johann Nöhles, Ayse Orhon, Betty Tchomanga lumière Yannick Fouassier dispositif scénographique et costumes Nadia Lauro conseiller Alexandre Del Perugia du 27 au 30 mars 2012 création au CNDC, Le Quai à Angers 4 et 5 mai 2012 à la MC 93, Bobigny Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis rencontreschoregra phiques.com

conception Emmanuelle Huynh forme pour immobilité Emmanuelle Huynh obscurité Yves Godin silence Kasper T.Toeplitz transparence Christian Rizzo violoncelle Fabrice Bihan du 2 au 6 avril au CNDC, Le Quai à Angers lundi, mardi, jeudi, vendredi à 19:30 et à 21:00

TOUR


Productions et partenaires Productions and partnerships

Abonnements, tarifs

Rosas danst Rosas production 1983 Rosas, Kaaitheater (Bruxelles) coproduction 2011 Rosas, Sadler’s Wells (Londres) pièce créée le 6 mai 1983 au Théâtre de la Balsamine, Bruxelles - Présentation Kaaitheaterfestival. Bessie Award pour la chorégraphie, New York (1987), Bessie Award pour les éclairages, New York (1987)

soutiens département de la culture de la ville de Genève, département de l’Instruction publique de la République et Canton de Genève, Pro Helvetia - fondation suisse pour la culture et avec le soutien de la Cie Gilles Jobin (accueil studio). Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles Îlede-France - ministère de la Culture et de la Communication, avec l’aide à la diffusion d’Arcadi

En Atendant production Rosas coproduction De Munt / La Monnaie (Bruxelles), Festival Grec (Barcelone), Grand Théâtre de Luxembourg, Théâtre de la Ville (Paris), Festival d’Avignon, Concertgebouw (Bruges)

(M)imosa production VLOVAJOB PRU, avec Le Quartz – scène nationale de Brest coproduction Le Quartz - scène nationale de Brest, Théâtre national de Chaillot, Centre de développement chorégraphique – Toulouse, The Kitchen – New York, Bomba Suicida, FUSED – French US Exchange in Dance. avec le soutien de la Ménagerie de verre – Paris et des Laboratoires d’Aubervilliers. Cecilia Bengolea et François Chaignaud sont artistes associés à la Ménagerie de Verre – Paris. Remerciements à Sarah Michelson, DD Dorvillier, Ben Pryor, Lasseindra Ninja, Alex Mugler, Rumi Missabu, Pascal Quéneau, Archie Burnett, Javier Madrid, Matthieu Bajolet, Donatien Veismann, Miguel Bengolea, Marianne Chargois, Joao Figueira, Rio Rutzinger, Emmanuelle Huynh, Jessica Trossman. La compagnie Vlovajob Pru remercie tout particulièrement Matthieu Banvillet. VLOVAJOB PRU est subventionné par la Drac Poitou-Charentes et reçoit l’aide de l’Institut français pour ses projets à l’étranger.

Triade production Ko Murobushi, ministère des affaires culturelles japonais. Locus Focus production Tanaka Min The Show Must Go On production Théâtre de la Ville (Paris), Gasthuis (Amsterdam), Centre chorégraphique national Montpellier LanguedocRoussillon (Montpellier), Arteleku Gipuzkoako Foru Aldundia (San Sebastián), R.B. (Paris) création à Paris, 4 janvier 2001, Théâtre de la Ville R.B. Jérôme Bel reçoit le soutien du ministère de la Culture et de la Communication, Drac Île-de-France, au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique conventionnée, et de l’Institut français, ministère des Affaires Étrangères, pour ses tournées à l’étranger. Pièce inscrite au répertoire de la Deutsches Schauspielhaus de Hambourg (2000-2005) avec 30 représentations, et au répertoire du ballet de l’Opéra de Lyon (2007-2014). Jérôme Bel a reçu un Bessie Award pour les représentations de The Show Must Go On à New York en 2005. Cédric Andrieux coproduction Théâtre de la ville (Paris), Festival d’Automne (Paris), R.B. Jerôme Bel (Paris) avec le soutien de Centre national de la danse (Paris), La Ménagerie de Verre (Paris) dans le cadre des Studiolabs, Baryshnikov Arts Center (New York) remerciements Thérèse Barbanel, Trevor Carlson et Yorgos Loukos R.B. Jérôme Bel reçoit le soutien de la Drac Île-de-Franceministère de la Culture et de la Communication - en tant que compagnie chorégraphique conventionnée, et l’Institut français - ministère des Affaires Étrangères - pour ses tournées à l’étranger. Si, Viaggiare coproduction Impulstanz – Vienna International Dance Festival, Festival d’Automne/Paris, Centre national de danse contemporaine Angers, la Bâtie-Festival de Genève. coréalisation Théâtre de la Bastille, Festival d’Automne à Paris.

L’Après-midi production Cie Raimund Hoghe co-production festival Montpellier Danse 2008, Théâtre Garonne (Toulouse), Theater im Pumpenhaus (Münster), coréalisation Théâtre de la Cité internationale / Festival d’Automne à Paris, dans le cadre de la saison France-NordrheinWestfalen 2008-2009. avec le soutien du Land de Rhénanie, du Nord-Westphalie, du centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort dans le cadre de l’accueil studio / ministère de la Culture et de la Communication. Si je meurs laissez le balcon ouvert production Cie Raimund Hoghe (Düsseldorf-Paris) coproduction Festival Montpellier Danse 2010 ; Culturgest (Lisbonne) ; centre chorégraphique national de FrancheComté à Belfort dans le cadre de l’accueil-studio ministère de la Culture et de la Communication / Drac Franche-Comté et de la convention CulturesFrance / Conseil Régional de Franche- Comté ; Centre national de danse contemporaine Angers ; Le Vivat, scène conventionnée d’Armentières ; Tanzhaus NRW (Düsseldorf) ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris. avec le soutien de Kulturamt der Landeshauptstadt Düsseldorf et de La Ménagerie de Verre (Paris) dans le cadre de Studiolab. en association avec le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie spectacle créé les 30 juin et 1er juillet 2010 au Théâtre de Grammont dans le cadre du festival Montpellier Danse 2010.

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L’abonnement et les places à l’unité : au Quai, forum des arts vivants

les abonnements Abonnement « tout public » : 5 spectacles 15 € la place pour tous (au lieu de 23 €) Abonnement réduit, demandeurs d’emploi et moins de 30 ans : 5 spectacles 11 € la place (au lieu de 15 €) Abonnement « très réduit » : 3 spectacles 5 € la place pour les bénéficiaires du RMI, de la CMU ou les porteurs de la carte « partenaires » délivrée par la ville d’Angers (au lieu de 8 €) Formule spéciale « bons plans étudiants » : 3 spectacles dont au moins une création 8 € la place (au lieu de 15 €)

places à l’unité 23 € plein tarif 18 € tarif réseaux, pour les porteurs de la carte Cézam, les groupes de plus de 10 personnes, les abonnés des structures culturelles partenaires 15 € tarif réduit, pour les moins de 30 ans et les demandeurs d’emploi 8 € tarif très réduit, pour les moins de 18 ans, les bénéficiaires du RMI, de la CMU ou les porteurs de la carte « partenaires » délivrée par la ville d’Angers tarifs particuliers 15 € tarif plein /11 € tarif réduit / 8 € tarif très réduit pour les spectacles Múa, Je suis un metteur en scène japonais, Ni vu ni connu 5 € pour le plateau hip-hop des 13 et 15 mars Les abonnements et les places à l’unité sont en vente : au guichet du Quai, forum des arts vivants, cale de la Savatte, du mardi au samedi de 13:00 à 19:00 par téléphone au 02 41 22 20 20, du mardo au samedi de 13:00 à 19:00 par internet sur www.lequai-angers.eu billetterie partenaire : Grand Théâtre d’Angers, place du Ralliement, du mardi au samedi de 12:00 à 19:00 Détail de la programmation danse dans la brochure du Quai, disponible à l’accueil ou sur simple demande Bande-annonce des spectacles de la saison 2011-2012 sur lequai.tv

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CNDCCARTE Pour 10€ elle donne droit : à l’abonnement « spécial danse » au Quai : tous les spectacles de la saison danse à 8 € la place, obligation de prendre tous les spectacles de la saison Diptyques (hormis le diptyque Japon, complet) au tarif réduit à 15 € sur les places à l’unité au Quai, sur tous les spectacles à la priorité de réservation aux conversations publiques, ouvertures studios, écoles ouvertes, projections à l’information régulière et prioritaire sur les activités du CNDC par la biais de la newsletter mensuelle et à l’abonnement au CNDCjournal à des invitations à des évènements Elle permet d’accéder à l’atelier hebdomadaire de danse au tarif de 250 € par an (24 séances). Elle est valable toute la saison. Remplir un bulletin par personne à déposer ou à renvoyer accompagné de votre règlement de 10 € à CNDC 17, rue de la Tannerie BP 50107 49101 Angers cedex 02 Nom, prénom Adresse

Code postal, ville Téléphone e-mail

en remplissant ce bulletin, vous recevrez les programmes du CNDC et du Quai. Renseignements au 02 44 01 22 66, contact@cndc.fr


L’équipe du CNDC Direction Emmanuelle Huynh, directrice. Aymar Crosnier, directeur adjoint. Administration Coralie Mainguy, assistante de direction, chargée de projets. Nathalie Bourgès, assistante de direction, chargée de projets. Sylvie Richard, chef comptable. Production, diffusion Arnaud Hie, directeur de production et de diffusion Kevin Boagno, stagiaire. Communication, relations publiques, sensibilisation, accueil Jasmine Lebert, secrétaire générale (jusqu’en décembre 2011) – à partir de décembre 2011 : Caroline Gonce. Gildas Esnault, responsable du service éducatif et des publics. Anne-Marie Page, responsable de l’accueil. Sandra Bony, chargée des résidences d’artistes. Alice Pinier, stagiaire. École Anne Kerzerho, directrice pédagogique. Raïssa Kim, coordinatrice de l’administration et des productions. Sophie Lessard, professeur principale. Mélanie Papin, coordinatrice pour l’université Paris 8 Saint-Denis. Technique François Le Maguer, directeur technique. Alain Cherouvrier, régisseur. Augustin Sauldubois, régisseur. Numérisation Marina Gallet, chargée de numérisation Aurore Lamilhau, chargée de la gestion des droits. Toutes les activités proposées par le CNDC sont réalisées grâce à l’intervention et la collaboration d’intermittents du spectacle : artistes, techniciens, administrateurs de production. Leur précarisation grandissante fragilise le renouvellement des idées et des formes artistiques ainsi que leurs productions et diffusions dans les institutions culturelles telles que le CNDC.

Informations pratiques

Collaborateurs Direction artistique de l’identité visuelle Antoine+Manuel

Réservations pour les spectacles

CNDCproductions en tournée Esther Welger-Barboza tél. + 33 (0)1 71 18 60 17 \ + 33 (0) 6 20 53 88 27 esther.wb@neuf.fr

réservations au Quai, forum des arts vivants cale de la Savatte, du mardi au samedi de 13:00 à 19:00 par téléphone au 02 41 22 20 20 sur www.lequai-angers.eu

Les directeurs du CNDC depuis sa création

pour les ouvertures studios, les conversations publiques, les ateliers, les projections

Alwin Nikolais (de septembre 1978 à juillet 1981) Viola Farber (de septembre 1981 à juillet 1983) Michel Reilhac (de mars 1984 à décembre 1987) Nadia Croquet (de mars 1988 à décembre 1991) Joëlle Bouvier et Régis Obadia (de janvier 1993 à juin 2003) Emmanuelle Huynh (depuis février 2004)

renseignements et réservations au CNDC par téléphone au 02 44 01 22 66 par mail à contact@cndc.fr sur www.cndc.fr

Lieux des représentations et des activités Le Quai, forum des arts vivants cale de la Savatte

Étudiants de l’École supérieure Formation d’artiste chorégraphique Formation Essais 2011-2013 voir page 28-29

Studios CNDC Bodinier 28, rue Bodinier Studio CNDC Les Abattoirs, 56, boulevard du Doyenné, Angers

Crédits photos Illustrations d’après les photos de : page 03 : Laurent Pailler ; page 10 : Anne Van Aerschot ; page 14 : DR Tanaka Min ; page 20 : Marco Caselli Nirmal et Mussacchio Laniello ; page 22 : DR et DR *MELK PROD ; page 24 : Rosa Frank ; page 26 : Delphine Perrin

Cinémas Les 400 Coups 12, rue Claveau Grand Théâtre, Place du Ralliement, Angers

Conseil d’administration André Ladousse, président. Monique Ramognino et François Chopin, vice-présidents. Annie Thomas, trésorière. Marianne Prodhomme, secrétaire.

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CNDC Centre national de danse contemporaine Angers Centre chorégraphique national École supérieure de danse contemporaine Direction Emmanuelle Huynh accueil et adresse postale 17, rue de la Tannerie BP 50107 \ 49101 Angers cedex 02 tel +33 0244 01 22 66 fax +33 0244 01 22 11 contact@cndc.fr Horaires d’ouverture de l’accueil du lundi au vendredi de 9:00 à 12:30 et de 14:00 à 17:30

CNDCJOURNAL 20

Directrice de la publication : Emmanuelle Huynh Conception visuelle : Antoine+Manuel Coordination : Jasmine Lebert Textes : Bojana Bauer, Patrick De Vos, Sophie Delpeux, Anne Kerzerho, Arnaud Labelle-Rojoux, Jasmine Lebert, Ko Murobushi, Claudia Triozzi. Traductions : Sara Sugihara. Achevé d’imprimer en novembre 2011 Impression : Setig Palussière, Angers Programme sous réserve de modifications. Le CNDC est une association loi 1901 subventionnée par l’État – préfecture des Pays de la Loire, ministère de la Culture et de la Communication Drac des Pays de la Loire, la ville d’Angers, la région Pays de la Loire et le département de Maine-et-Loire. Le CNDC reçoit le soutien de l’Institut français pour ses tournées et projets à l’étranger. La saison danse est présentée avec le soutien de l’Onda (Office national de diffusion artistique) et en partenariat avec l’hebdomadaire Les Inrockuptibles. Le CNDC reçoit le soutien de Fused (French US Exchange in Dance). Wonderful World est présenté par l’EPPC Le Quai, le NTA et le CNDC. Je suis un metteur en scène japonais est une résidence croisée danse \ théâtre du NTA – centre dramatique national des Pays de la Loire et du CNDC. Siret 31423921100035 APE 9001Z FR59314239211 licences 2-1024122 /3-1024123


Les rendez-vous publics de la saison 2011-2012 diptyque 1 Anne Teresa De Keersmaeker 30 novembre à 19:30 Rosas danst Rosas 1er décembre à 18:00 Conversation avec l’équipe artistique 2 décembre à 20:30 En Atendant

diptyque 2 Japon du 8 au 10 décembre Triade (création) Ko Murobushi du 9 au 11 janvier Locus Focus (création) Tanaka Min 14 janvier Journée de pratique et de réflexion Création contemporaine et accueil des folies 22 janvier à 19:30 Projection dans le cadre du festival Premiers Plans The Twilight Samurai de Youji Yamada, en présence de Tanaka Min, aux cinémas Les 400 Coups

diptyque 3 Jérôme Bel 17 janvier à 19:30 The Show Must Go On 18 janvier à 18:00 Conversation avec Jérôme Bel 19 janvier à 20:30 Cédric Andrieux

diptyque 4

LES AUTRES RENDEZ-VOUS

7 février à 19:30 Si, Viaggiare, Marco Berrettini

12 novembre à 18:30 et 20:00 Performance par Bunpei Kunimoto au musée Jean Lurçat

8 février à 19:30 (M)imosa, Bengolea, Chaignaud, Harrell, Monteiro Freitas

diptyque 5 Raimund Hoghe 28 février à 19:30 Si je meurs laissez le balcon ouvert 29 février à 18:00 Conversation avec Raimund Hoghe 2 mars à 20:30 L’Après-midi

diptyque 6 Emmanuelle Huynh du 27 au 30 mars Création 2012 4 avril à 18:00 Conversation avec Emmanuelle Huynh du 2 au 6 avril à 19:30 et 21:00 Múa

diptyque 7 Hervé Robbe Richard Deacon 25 avril à 18:00 Conversation avec Richard Deacon et Hervé Robbe Vernissage de l’exposition New Bases, Richard Deacon au forum, Le Quai (du 25 au 28 avril) 26 avril à 20:30 Un terrain encore vague Hervé Robbe, au Grand théâtre

18 novembre à 20:15 Shining de Stanley Kubrick, vu par Emmanuelle Huynh, aux cinémas Les 400 coups 24 et 25 novembre à 20:30 Wonderful World, Nathalie Béasse 10 et 11 février à 19:00 École ouverte Essais aux studios CNDC Les Abattoirs 13 et 15 mars Plateau hip-hop avec Initiatives d’artistes en danses urbaines 21 mars à 19:00 Ouverture studio Trajal Harrell Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church (L) Dans le cadre de Jours étranges 22 et 23 mai Ni vu ni connu Claudia Triozzi 24 et 25 mai à 20:30 Je suis un metteur en scène japonais Fanny de Chaillé du 4 au 15 juin Vidéodanse avec le Centre Pompidou aux studios CNDC Bodinier 9 juin à partir de 19:00 Bal moderne Michel Reilhac


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