Programme 2011/2012

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sommaire

édito

4 En écho 5 Itinérance en Auvergne 6 Johanny Bert

metteur en scène associé, portrait

7 L’Opéra du dragon théâtre 8 Jan Karski théâtre 9 Gardenia danse 10 Il Diluvio universale musique 11 L’Histoire terrible… théâtre 12 Quatuor Béla, portrait 13 Bach-Hus musique 14 Uprising + In Your Rooms danse 15 Le Bal de la Comédie danse 16 Tartuffe théâtre 17 Murmures des murs théâtre-cirque 18 Pardi} danse 19 Le Lac des cygnes danse 20 The Escape musique 21 Kronos Quartet musique 22 Hamlet théâtre 24 Affiche 2011-2012

« J’avais pensé que ma passion du théâtre ressemblait à l’état amoureux. Être spectatrice, suspendue à la magie d’un texte et d’une présence, n’est-ce pas ce qui advient entre deux êtres qui se rencontrent et s’aiment en un instant ? N’est-ce pas semblable à ce qui nous entraîne hors du monde et dans sa vérité la plus secrète ? N’est-ce pas le même ineffable bonheur que procurent les mots portés par la musique d’une voix lorsque, par magie, celle-ci fait oublier l’impuissance de certains jours ? » Michèle Lesbre, La Petite Trotteuse

26 Affiche TDMC 28 Affiche Jean-Louis Fernandez 30 Affiche Antoine+Manuel 32 Affiche Calendrier 43 Robert Plankett théâtre 44 L’Art du quatuor musique 45 Roméo et Juliette théâtre 46 Vertical Road danse 47 Bullet Park théâtre 48 Jean-Claude Gallotta, portrait 49 Daphnis é Chloé danse 50 Le Sacre du printemps danse 51 Temps théâtre 52 My Secret Garden théâtre 53 Children

+ A Few Minutes of Lock danse

54 Amore e carne théâtre musical 55 Fantaisies musique 56 Les Pieds dans les nuages théâtre 57 Coproductions 58 Abonnements 59 Billetterie + Citéjeune, infos

pratiques, lieux des représentations

60 En complicité

ette année, confrontés comme beaucoup d’autres à un contexte assez difficile, notre priorité a été de protéger le projet artistique et culturel, afin d’inscrire cette programmation dans la ligne des précédentes et de poursuivre l’histoire écrite ici entre les artistes et les publics. Quand les subventions stagnent ou régressent – même si l’un des partenaires apporte un soutien accru, même si l’enthousiasme nous gagne à la perspective de la construction de notre théâtre – il arrive qu’un point limite soit atteint. Il s’impose alors de faire des choix, parmi lesquels la suppression des soirées de présentation de saison, la diminution du nombre de spectacles et de représentations, la modification des documents de communication pour réduire les coûts de conception comme de fabrication… À la Comédie de Clermont-Ferrand, on sait depuis longtemps s’accommoder de conditions délicates. Seule scène nationale parmi les soixante-dix installées sur le

territoire français à ne pas avoir de lieu identitaire, nous ne connaissons aucune des facilités ou des conforts qu’offre un chez soi. Nous avons néanmoins prouvé tous ensemble, saison après saison, que cela ne nous empêchait pas de développer un projet ambitieux et ouvert, encouragé par votre fidélité et votre adhésion. Nous souhaitons encore le démontrer avec le programme de cette saison. Je tiens à remercier chaleureusement les artistes engagés à nos côtés, l’équipe dévouée, passionnément investie de la Comédie et les graphistes Antoine+Manuel, qui depuis dix ans maintenant nous font bénéficier très généreusement de leurs grands talents. Tous ont, malgré les circonstances, accepté, au lieu de baisser les bras, de relever le défi de la créativité et de la beauté. Il m’a semblé que le temps était venu d’écouter, de regarder de près des œuvres classiques qui ont traversé les siècles et qui conservent une dimension actuelle, tout en nous reliant à l’histoire de la création et à celle de l’humanité.

61 Bulletins d’abonnement 63 Équipe de la Comédie,

coordonnées

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Le temps est aussi venu de garder une grande curiosité pour ceux qui inventent de nouvelles écritures scéniques, de nouvelles manières de nous raconter, à partir de leurs songes. Le temps encore de continuer à explorer d’autres horizons, d’autres mondes connus ou inconnus à travers les œuvres, les langues. Et trouver ainsi les connivences, l’universel au-delà des différences ou peutêtre grâce à elles. Toujours temps et nécessité d’interroger les mystères de l’humain, ses aspirations, ses défaillances, ses modes d’expression. J’ai voulu que nous retrouvions des artistes qui ont déjà laissé de profondes empreintes à Clermont-Ferrand et vous en présenter d’autres, aussi enchanteurs et puissants. J’ai rapproché des œuvres qui par la force de leurs gestes artistiques, de leurs paroles, de leurs points de vue, peuvent nous amener hors de nous-mêmes, le temps d’une représentation, ou même changer durablement nos existences. Jean-Marc Grangier


en écho maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

itinérance en auvergne maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

En Écho

Itinérance en Auvergne

Autour des spectacles

Site internet

Retournez les miroirs

Les Provisoires

L’Opéra du dragon

Je suis armée d’une incroyable patience

Les Bulles chorégraphiques

Comme chaque saison, nous organisons, avec la complicité des équipes artistiques, des rendez-vous multiples et réguliers en écho aux spectacles présentés. Ces moments privilégiés peuvent prendre la forme de rencontres, de conversations après les spectacles, de répétitions publiques, de conférences, ou encore de visites des cintres et dessous de scène qui, des coulisses aux loges, en passant par le plateau et la régie technique, permettent de découvrir l’envers du décor de la création contemporaine. Nous continuons, par ailleurs, à confier des cartes blanches aux artistes, par le biais de lectures ou de projections de films et de documentaires. Une manière précieuse d’approcher leurs inspirations, de partager leurs coups de cœur. Des stages, des ateliers et des masterclasses, dirigés par les artistes lors de leur venue, vous sont également proposés. À cet égard, deux projets fédérateurs vous permettent d’aller plus loin dans votre pratique de spectateur , l’un conduit par Rachel Dufour, Retournez les miroirs, et l’autre par Johanny Bert, Les Provisoires. Ils vous sont présentés ci-après.

Rendez-vous sur www.lacomediedeclermont.com, vous y trouvez des vidéos de spectacles, des extraits sonores, des photographies, des entretiens avec les artistes, des articles de presse régulièrement mis en ligne, des liens utiles, ainsi que toutes les propositions de stages et de rencontres avec les équipes artistiques de la saison sur notre page « Actualités », régulièrement mise à jour.

En partenariat avec le Service université culture, Rachel Dufour, directrice artistique des Guêpes rouges-théâtre, accompagnée de la comédienne et vidéaste Chrystel Pellerin, propose aux spectateurs un atelier pour le moins original : rendre compte théâtralement de leur parcours dans cette nouvelle saison de la Comédie. Ce passionnant chantier s’articule autour de six spectacles. Les participants, qu’ils aient ou non une expérience artistique, s’engagent à assister à au moins quatre parmi ceux-là. Tel un journal intime théâtral, chacun est alors amené à exprimer librement et de façon très personnelle ses impressions de spectateur en devenant lui-même acteur. Plusieurs modes sont induits et proposés par Rachel Dufour : l’écriture scénique comme libération d’une parole, la mise en jeu du corps et l’enjeu chorégraphique, la vidéo tel un témoignage plus direct et immédiat de son point de vue et bien sûr un travail de plateau appelant différentes traversées des spectacles. Une manière de retourner le miroir théâtral.

« Un personnage éphémère en papier kraft, dont la tête est fabriquée avec un nœud de papier qui se manipule à vue. » C’est là le point de départ d’un projet fédérateur au long cours mené par Johanny Bert. Le principe de cet atelier est de réunir des amateurs de tous horizons, qu’ils viennent d’ateliers théâtre, d’options scolaires ou d’associations, autant que des spectateurs individuels. Lors d’une première séance de travail, le metteur en scène initie à la construction et à la pratique de cette forme marionnettique. À partir d’un élément commun – même matière et même procédé de montage – l’idée est de laisser libre cours à l’inspiration et à la vision de chacun. Il s’agit ensuite, chez soi, seul ou en groupe, de faire vivre ces personnages de manière intuitive et personnelle, d’imaginer une histoire en expérimentant des outils aussi différents que la vidéo, des travaux photos, l’écriture de textes, des installations plastiques, en vue de rassembler toutes ces réalisations dans une performance collective et publique.

Jouer un spectacle hors d’un théâtre n’est pas une proposition nouvelle mais toujours nécessaire et stimulante. La saison dernière en fut un merveilleux témoignage grâce au projet d’itinérance de L’Opéra du dragon élaboré en complicité avec Johanny Bert. Depuis sa création à Laveissière dans le Cantal en septembre 2010, ce spectacle a arpenté les communes et communautés de communes de la région, en recueillant à chaque date un accueil enthousiaste et chaleureux tant de la part des habitants que des partenaires. L’aventure se poursuit cette saison et l’équipe du Théâtre de Romette continue à faire partager ce théâtre de poésie et d’impertinence en un spectacle techniquement autonome, capable de s’adapter à tous les lieux, équipés ou non. Avant l’arrivée de la compagnie, les Boîtes à dragon, fabriquées en collaboration avec l’association d’arts plastiques Formes et couleurs de Beaumont sont dispersées dans les communes d’accueil comme un cabinet de curiosités, un avant-goût du spectacle. Des rencontres impromptues sont également proposées avec l’équipe, ainsi qu’une exposition de photographies sur les coulisses de la création, signées JeanLouis Fernandez, photographe associé à la Comédie. Cette démarche singulière implique au plus près les habitants, les associations et les relais locaux dans la préparation du projet, Johanny Bert faisant le choix d’un théâtre fédérateur qui favorise la rencontre et donne au public une place essentielle. Voir présentation du spectacle page 7

Voici deux saisons que la Comédie a instauré un échange privilégié avec le lycée agricole de Rochefort-Montagne dans le cadre d’une convention de jumelage et a inauguré la présentation annuelle d’un spectacle hors les murs. Riche du compagnonnage mené avec Johanny Bert, le lycée a déjà accueilli Histoires post-it puis la saison dernière L’Opéra du dragon, ouvrant ses portes autant aux élèves qu’au tout public. Cette année, le lien avec le Théâtre de Romette se prolonge et c’est Julien Geskoff, comédien de la compagnie, qui présente sa création Je suis armée d’une incroyable patience, signée d’une jeune auteure contemporaine, Émilie Beauvais. En cercle autour des acteurs, le spectateur est convié au repas d’une famille réunie après l’enterrement du père, une famille où les êtres s’aiment et ne savent plus se le dire, oublient presque, se déchirent à défaut de se prendre dans les bras. Complice muet, il assiste à l’intimité de ces êtres, entre rires et larmes, tendresse et violence.

Un nouveau projet s’inscrit également dans l’itinérance en Auvergne, né de l’engagement des territoires du Cantal et de leurs relais culturels fortement impliqués au sein des communautés de communes, du Théâtre d’Aurillac et de l’agence de développement musical et chorégraphique du conseil général du Cantal – Cantal Musique et Danse. Ce réseau solidaire et dynamique, baptisé Scènes en partage, a souhaité associer le chorégraphe Yan Raballand à son désir de faire circuler le plus largement possible la danse contemporaine dans le département. Ainsi naissent Les Bulles chorégraphiques, alternant solos, duos et quatuors, comme autant de bulles légères et effrontées. Tel un récital de chansons d’amour traversant les âges et les styles – de Léo Ferré à Brigitte Fontaine, de Tino Rossi à Benjamin Biolay – Yan Raballand a imaginé une réjouissante fantaisie chorégraphique destinée à investir les lieux de patrimoine chargés d’âme et d’histoire : des châteaux, une chapelle, des jardins ou les places de villages. La Comédie accompagne ces petites formes en tournée dans le Cantal dès leur création en juin 2011 puis les entraîne à la rencontre d’autres territoires et d’autres publics de la région.

Visites des cintres et dessous de scène autour des spectacles : • Murmures des murs samedi 10 décembre à 15:00 • Le Lac des cygnes mercredi 11 janvier à 11:00 • Temps mercredi 4 avril à 15:00 accès libre – réservation indispensable auprès de Laure Canezin : l.canezin@lacomediedeclermont.com t. 0473.170.180

Newsletter Chaque mois, retrouvez par email un récapitulatif des spectacles ainsi que le détail des rendez-vous « En écho », autour des spectacles. Tout ce que vous ne trouverez pas dans le Journal de saison – dernières informations, surprises et inédits – y est annoncé ! Si vous ne nous avez pas encore laissé votre adresse mail, vous pouvez vous inscrire sur notre site.

Facebook Rejoignez notre Fan Page La Comédie de Clermont ! Vous êtes en permanence tenus informés des événements de la saison – spectacles, cartes blanches, ateliers… – et des dernières-minutes. Vous pouvez également suivre la saison à travers les albums souvenirs des spectacles, des coulisses et des rencontres avec les artistes, réalisés par Jean-Louis Fernandez, photographe associé à la Comédie.

Les spectacles concernés Gardenia des ballets C de la B • Tartuffe par Éric Lacascade • Hamlet par Thomas Ostermeier • Robert Plankett du collectif La Vie brève • Bullet Park par le collectif Les Possédés • My Secret Garden par Stanislas Nordey et Falk Richter

Goûtons voir ! Bien des vins gagnent à être connus en Auvergne ! Aussi, pour la première fois en complicité avec la Fédération viticole du Puy-de-Dôme, nous perpétuons le rituel du verre offert en toute convivialité à l’issue de chaque représentation et partagé en compagnie des artistes. L’occasion de découvrir la richesse et la diversité d’un terroir volcanique unique en goûtant notamment – et quelquefois en présence du viticulteur – les premières cuvées certifiées Appellation d’Origine Contrôlée, dont le label vient d’être obtenu après plus de vingt ans de démarches. Celuici s’appliquera aux Côtes d’Auvergne dès la rentrée 2011.

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• première rencontre sous forme de conférence-spectacle, ouverte à tous les amateurs et les curieux  samedi 14 janvier à 18:30 maison de la culture, salle Boris-Vian • deuxième phase de travail samedi 28 avril atelier de 10:30 à 18:00 maison de la culture

Le calendrier

Participation aux ateliers gratuite.

Huit rendez-vous sont fixés les samedis et un dimanche, de 13:00 à 19:00, répartis d’octobre à mai, ainsi que deux week-ends de préparation à une présentation publique, tout le travail se déroulant à la maison de la culture. — les après-midi • samedi 15 octobre • 12 novembre • 10 décembre • 28 janvier • 3 mars • 31 mars • 7 avril • dimanche 29 avril — les week-ends • samedi 5 mai de 13:00 à 19:00 et dimanche 6 mai de 14:00 à 18:00 • samedi 12 mai de 13:00 à 22:00 et dimanche 13 mai de 10:00 à 22:00 — présentation publique  dimanche 13 mai à 19:00 maison de la culture, salle Boris-Vian entrée libre Tarif unique de 25 euros pour l’intégralité de l’atelier (hors spectacles) Renseignements et inscriptions auprès de Laure Canezin : 0473.170.180 ou l.canezin@lacomediedeclermont.com

• présentation publique samedi 28 avril à 19:00 salle Jean-Cocteau entrée libre Renseignements et inscriptions auprès de Laure Canezin : 0473.170.180 ou l.canezin@lacomediedeclermont.com

mardi 20 mars à 20:30 lycée agricole de Rochefort-Montagne (Puy-de-Dôme) réservation au 0473.65.82.89

Calendrier dimanche 18 septembre à 16:30 rocher de Ronesque, Cros-de-Ronesque (Cantal) communauté de communes Cère et Goul-enCarladès réservation au 0471.47.89.03

Calendrier

vendredi 23 septembre, horaire à définir rendez-vous devant le théâtre, Aurillac (Cantal) Théâtre d’Aurillac réservation au 0471.45.46.04

vendredi 9 mars à 20:30 (sous réserve) salle Laurent-Grillet, Dompierre-sur-Besbre (Allier) mairie de Dompierre-sur-Besbre réservation au 0470.34.50.72

dimanche 25 septembre à 16:00 rendez-vous près de l’église, Usson (Puy-de-Dôme) Pays d’Issoire Val d’Allier Sud réservation au 0473.55.90.48 ou 0473.89.15.90

dimanche 25 mars à 15:00 salle polyvalente de Cayres (Haute-Loire), communauté de communes des Pays de Cayres Pradelles – réservation au 0471.57.88.00

samedi 26 mai à 20:30 La Chaise-Dieu (Haute-Loire) communauté de communes du Plateau de la Chaise-Dieu réservation au 0471.00.01.16

vendredi 30 mars à 20:30 (sous réserve) salle polyvalente Le Rouget (Cantal), communauté de communes Cère et Rance en Châtaigneraie réservation au 0471.49.32.30 jeudi 5 avril à 20:30 salle André-Raynoird, Romagnat (Puy-de-Dôme) mairie de Romagnat – réservation au 0473.62.67.83

dimanche 27 mai La Grange des Vachers, hameau de Blanhac, Rosières (Haute-Loire), association La Chalaye réservation au 0471.57.91.13

vendredi 27 avril à 20:30 salle de la Briqueterie, Saint-Dier-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), communauté de communes Billom Saint-Dier, en partenariat avec l’association Do Mais en Corps et la commune de Saint-Dierd’Auvergne – réservation au 0473.68.39.85

date et horaire à définir en juin Saint-Diéry (Puy-de-Dôme) communauté de communes du Massif du Sancy réservation au 0473.65.35.55

dimanche 29 avril à 18:00 salle de l’Agora, Commentry (Allier) espace culturel La Pléiade et association OMPAC réservation au 0470.64.40.60 ou 0800.004.600 vendredi 4 mai à 20:30 La Passerelle, Le Pont-de-Menat (Puy-de-Dôme) communauté de communes du Pays de Menat réservation au 0473.85.53.72 5


METTEUR EN SCÈNE ASSOCIÉ

johanny bert

héritage. Au fil de cette constante exploration, d’une rare exigence artistique, Johanny Bert ne cesse de se confronter à de nouveaux textes avec le réel souci d’une parole engagée, singulière, et s’entoure à chaque création de nouveaux collaborateurs – plasticiens, auteurs, musiciens, chanteurs, chorégraphes. La marionnette peut parler de tout, là où on ne l’attend pas. Spectacle après spectacle, cet artisan de la scène le démontre et questionne ses représentations, sa forme autant que sa portée symbolique, ainsi que son rapport avec le manipulateur, acteur à part entière. Il s’en saisit pour réveiller l’imaginaire et notre pouvoir d’interprétation tout en cultivant la légèreté de l’instant et l’évidence poétique. En témoigne L’Opéra du dragon de Heiner Müller, qui ouvre la saison fin septembre et poursuit sa tournée en version itinérante dans différents lieux de la région. Johanny Bert propose également au cours de la saison un projet au long terme destiné aux amateurs, Les Provisoires.

Fruits d’un généreux compagnonnage, les rendezvous élaborés en complicité avec Johanny Bert, artiste associé à la Comédie depuis la saison dernière, se poursuivent. Ce jeune metteur en scène s’est rapidement imposé parmi les créateurs les plus prometteurs et talentueux de sa génération par un travail profondément original et personnel autour de la forme marionnettique. Désormais salué et programmé partout en France, il est repéré dès 2004 dans « À suivre… », festival de la jeune création en Auvergne initié par la Comédie, il crée alors Les Pieds dans les nuages, spectacle tous publics à (re)découvrir en clôture de cette saison. Il est ensuite suivi de près au fil des programmations avec sa trilogie Histoires éphémères – Histoires postit, Parle-moi d’amour et Krafff – puis avec L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, Ceux d’ailleurs et enfin L’Opéra du dragon de Heiner Müller – créé en septembre 2010 à Laveissière dans le Cantal. Formé aux ateliers de la Comédie de Saint-Étienne et auprès d’Alain Recoing du Théâtre aux mains nues, Johanny Bert fonde sa compagnie, le Théâtre de Romette, en 2000 au Puy-en-Velay. Il imagine pour chacun de ses projets un langage visuel et dramatique inédit, renouvelant la marionnette, ses types, ses traditions, ses codes, tout en s’appuyant sur son

— L’Opéra du dragon : 29, 30 septembre, 1er, 3, 4, 5 octobre (p. 7) et en tournée en Auvergne (p. 5) Les Provisoires : 14 janvier, 28 avril (p. 4) Les Pieds dans les nuages : 22, 23, 24, 25 mai (p. 56)

jeudi 29, vendredi 30 SEPTEMBRE, SAMEDI 1ER, LUNDI 3, mardi 4 et MERCREDI 5 OCTOBRE à 20:30 maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

Après l’avoir créée puis présentée dans la région Auvergne en version itinérante, Johanny Bert ouvre la saison avec cette dernière création. En un dialogue réjouisssant et ingénieux entre mots, sons et gestes, ses marionnettes nous content une histoire sur le pouvoir avec ironie et légèreté.

La pièce de Heiner Müller impressionne par sa sobriété incisive et son inventivité constante. Si elle fut à l’origine un livret d’opéra, elle est ici utilisée comme un texte théâtral à part entière qui, sous l’apparence du conte, démonte les ressorts de l’oppression. Elle évoque l’histoire d’un peuple vivant sous la tyrannie d’un dragon et acceptant chaque année, avec reconnaissance, le sacrifice d’une jeune fille. Jusqu’à ce qu’un homme, Lancelot, refuse ce rituel devenu loi et l’incite à se libérer. Entre l’homme au pouvoir et l’ambition révolutionnaire de Lancelot, la foule, elle, ne sait que penser. Lorsque Johanny Bert confie aux acteurs et aux marionnettes, cette parole engagée, on est autant saisis par la portée d’une pensée aux échos parfaitement actuels que séduits par le plaisir de la fable. Personnages manipulés à vue, têtes articulées et silhouettes masquées par un grand tissu : la métaphore fait ouvertement sens. Quatre comédiens, dont une récitante, leur insufflent avec une rare habilité mouvement, voix et présence, tandis que le musicien Thomas Quinart, à la fois DJ et homme-orchestre, les accompagne de son insolite ménagerie sonore. Les scènes sont menées d’un souffle, entre trouvailles, détournements astucieux et humour tendre.

n o g a r d u d a r é p o ’ l Müller r e n i e H de

mise en scène J ohanny Bert

d’hui. ujour rgit. a t s e u emain n en s lent, d a révolutio pas. » u o r c l s’é rs orte, murs remie « Des s déclarée m u fait ses p ragon ea foi ud Trois omme nouv L’Opéra d e h d L’ ue prolog

Échappée lyrique

Le travail de Johanny Bert rencontre l’adhésion et le soutien de nouveaux partenaires, tel que le Centre lyrique Clermont-Auvergne qui lui propose la création d’un opéra pour chanteurs, acteurs et formes marionnettiques. Il met ainsi en scène Hänsel und Gretel (8, 9 février), un conte musical de Engelbert Humperdinck, et présente Phi-Phi, (12 mai) opérette en trois actes de Henri Christiné qu’il a créé en 2010 pour la compagnie Les Brigands. 6

mise en scène Johanny Bert assisté d’Antoine Truchi / dramaturgie Julie Sermon / avec Maïa Le Fourn, Pierre-Yves Bernard, Maxime Dubreuil, Christophe Noël / création musicale et interprétation en scène Thomas Quinart / scénographie Kristelle Paré / formes marionnettiques Judith Dubois / régie générale et vidéo Stephen Vernet / création lumières Guillaume Lorchat durée 1 heure 10 théâtre — à partir de 14 ans 7


jeudi 13 et vendredi 14 octobre à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

Il est l’un des grands héros du XXe siècle. Jan Karski est « L’homme qui a tenté d’arrêter l’Holocauste », témoin majeur de l’abandon des Juifs d’Europe par les Alliés. L’écrivain français Yannick Haenel s’est saisi de son incroyable parcours dans un roman qu’Arthur Nauzyciel adapte aujourd’hui pour la scène.

« Le théâtre est par essence le lieu du mystère, de ce qui échappe, de l’évocation des morts, du revenant. » Arthur Nauzyciel

Jan Karski

(mon nom est une fiction) d’après le roman de Yannick Haenel adaptation et mise en scène Arthur Nauzyciel

Varsovie, 1942. Jan Karski est un messager de la Résistance polonaise. Témoin de l’extermination radicale des Juifs, il traverse l’Europe en guerre, alerte les Anglais puis le président Roosevelt en Amérique. En vain. Trente-cinq ans plus tard, après s’être résigné au silence, il raconte sa mission dans Shoah de Claude Lanzmann. Yannick Haenel lui redonne voix en 2009 dans un roman construit en trois temps : celui de la parole filmée qu’il retranscrit, celui de l’autobiographie de Karski et, enfin, celui de l’imaginaire de l’écrivain qui fait parler le héros au présent. Comment cet homme, hanté et habité par son message, a vécu à l’intérieur de ce silence ? Conservant le dispositif passionnant du roman, le metteur en scène perpétue la parole de celui qui fut aussi un Juste. Il s’entoure d’artistes qui viennent de France, de Belgique, de Pologne, de Suisse, d’Autriche et des États-Unis. Ils sont le voyage de Karski. Parmi eux : l’un des plus grands plasticiens européens, Miroslaw Balka et le musicien Christian Fennesz, figure majeure de la scène électro internationale. Arthur Nauzyciel est quant à lui sur scène aux côtés du comédien Laurent Poitrenaux et de la danseuse Alexandra Gilbert. Alors que la génération des témoins disparaît, il est de ceux qui s’approprient l’Histoire pour en transmettre à leur tour quelque chose de fondamental.

jeudi 3 et vendredi 4 novembre à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

« On continue à espérer quand on est vieux et on espère de mieux en mieux, de plus en plus fort. » Vanessa Van Durme

L’éblouissante actrice transsexuelle Vanessa Van Durme a eu l’idée de rassembler d’anciens amis de cabaret travestis et transsexuels puis de confier ce casting hors du commun au chorégraphe Alain Platel et à l’artiste multicarte Frank Van Laecke, duo gantois de haut vol.

GARDENIA

PAR LES BALLETS C DE LA B mise en scène Alain Platel et Frank Van Laecke sur une idée de Vanessa Van Durme

Gardenia est un cabaret de travestis qui ferme ses portes, éteint ses lumières, remballe ses malles de costumes. Mais un dernier tour de piste s’impose. Ils sont neuf sur scène, dont Vanessa Van Durme en impériale meneuse de revue. Six hommes entre 55 et 67 ans, devenus ce que la vie a voulu qu’ils soient – garçon de café, fonctionnaire, employé, infirmier – certains étant devenus des dames depuis. Ils sont accompagnés de l’actrice Griet Debacker et du danseur Hendrik Lebon, dont l’éclatante jeunesse contraste avec leur vécu mais porte bel et bien une même violence, un même chagrin. Séances de maquillage, d’effeuillage et d’habillage… Les acteurs se tiennent devant nous sans cacher la maladresse de leurs corps fatigués, le passage sur leur visage de toutes les solitudes, et c’est magnifique de les voir quitter peu à peu leurs costumes cravates pour revêtir les robes à fleurs, les lamés, strass, plumes et perruques de stars à la Marlène Dietrich, Dalida, Liza Minnelli… Les prunelles s’éclairent en même temps que les silhouettes se rehaussent, le chagrin change de peau, la perruque devient auréole. Au milieu des paillettes et pacotilles surgissent grandeur, dignité et élégance autant qu’une fringante effronterie, une force neuve et contagieuse, bouleversante.

avec Alexandra Gilbert, Arthur Nauzyciel, Laurent Poitrenaux et la voix de Marthe Keller / vidéo Miroslaw Balka / musique Christian Fennesz / décor Riccardo Hernandez / regard et chorégraphie Damien Jalet / son Xavier Jacquot / costumes José Lévy / lumière Scott Zielinski

avec Vanessa Van Durme, Griet Debacker, Timur Magomedgadzhiev (remplacé par Hendrik Lebon), Andrea De Laet, Richard « Tootsie » Dierick, Danilo Povolo, Gerrit Becker, Dirk Van Vaerenbergh, Rudy Suwyns / musique Steven Prengels / scénographie Paul Gallis / costumes Marie « costume » Lauwers

durée estimée 2 heures théâtre 8

durée 1 heure 45 danse 9


mardi 8 novembre à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

VENDREDI 18 NOVEMBRE à 20:00 maison de la culture salle jean-cocteau

Il diluvio universale

«Le théâtre a charge de représenter les mouvements de l’âme, de l’esprit, du monde, de l’histoire.» Ariane Mnouchkine

de Michelangelo Falvetti par La Cappella Mediterranea et le ChœOEur de Chambre de Namur direction Leonardo Garcia Alarcon

À la tête des excellents ensembles que sont la Cappella Mediterranea et le Chœur de Chambre de Namur, Leonardo García Alarcón livre une lecture puissante de ces pages. Illustrant l’un des épisodes les plus connus et tragiques de l’Ancien Testament, le Déluge, la partition se distingue par la variété de son inspiration et l’expressivité de ses airs – duos, chœurs et récitatifs. Le ténor Fernando Guimarães incarne Noé par son chant habité, son héroïsme tendre. Tel un nouvel Adam, il intercède avec ardeur auprès de la justice divine pour déjouer la fatale destinée de l’espèce humaine. À ses côtés, la soprano Mariana Flores éblouit par sa clarté, sa force lumineuse, dans l’interprétation de Rad, épouse de Noé. Sous la direction enjouée du jeune maestro argentin, la relève des tempéraments baroques se trouve là, d’autant plus captivants qu’ils sont au service d’une œuvre gorgée de métissages, à la mesure de la Sicile, terre recueillant les chants d’Orient et d’Occident. Dix-sept instrumentistes, dont le percussionniste iranien Keyvan Chemirani, neuf solistes et six choristes ressuscitent cet oratorio méconnu et en vivent chaque inflexion émotionnelle, atteignant ce cœur palpitant de la musique baroque entre exaltation du collectif et délicate intimité.

Leonardo García Alarcón, artiste phare de la nouvelle génération de chefs d’orchestre, révèle un oratorio de Michelangelo Falvetti, écrit en 1682, à Messine. Un drame sacré où se joue le salut de l’humanité, véritable consécration au Festival d’Ambronay 2010.

« Une partition oubliée depuis trois siècles, d’une originalité sans pareille dans l’histoire de l’oratorio italien. » Leonardo García Alarcón

L’histoire de Norodom Sihanouk est celle du peuple khmer pris dans les tourments du XXe siècle. Cet admirable récit théâtral et musical adapté en khmer par le Théâtre du Soleil plus de vingtcinq ans après sa création est incarné par une magnifique troupe de trente acteurs et musiciens cambodgiens.

L’Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge d’Hélène Cixous re-création en khmer d’après la mise en scène d’Ariane Mnouchkine avec 25 acteurs et 4 musiciens de l’École des Arts Phare Ponleu Selpak mise en scène Georges Bigot et Delphine Cottu

En 1985, Ariane Mnouchkine crée cette vaste pièce au cœur de l’histoire chaotique d’un pays pris dans le cyclone politique mondial, piétiné, bombardé de toutes parts, dévoré par les siens, déchiqueté par ses voisins. Jamais création théâtrale ne fut si chargée d’urgences et de responsabilités. Un pacte de solidarité, une alliance secrète et même sacrée, s’établirent alors entre le Théâtre du Soleil, petite communauté portée par les forces du rêve et de l’engagement dans le monde, et le peuple cambodgien. Ariane Mnouchkine retourne dans le pays en 2007 et y rencontre les élèves circassiens de l’École des Arts Phare Ponleu Selpak à Battambang.

Bouleversée par la puissance de vérité, la beauté d’évocation, le talent prodigieux de ces « commençants » déjà géants, elle confie la re-création à Georges Bigot, qui déjà interprétait le Roi Sihanouk dans la mise en scène originelle et qui, durant des années, a tenu les plus grands rôles de la compagnie, ainsi qu’à Delphine Cottu, comédienne au Théâtre du Soleil depuis 1997. Au fil d’une passionnante recherche collective à Battambang, en lien étroit avec Hélène Cixous, auteur de la pièce et dramaturge pour le Théâtre du Soleil depuis plus de vingt ans, naît une expérience inouïe : la renaissance d’une culture, revenant à elle-même, grâce à l’élan de ses nouveaux artistes.

concert proposé avec le soutien de la Caisse d’Épargne / avec Keyvan Chemirani, zarb, udu, daf, tambourin / solistes Fernando Guimarães (ténor), Mariana Flores (soprano), Evelyn Ramirez Munoz (contre-alto), Fabián Schofrin (contre-ténor), Caroline Weynants (soprano), Magali Arnault (soprano), Peter de Laurentis (ténor), Benoît Giaux (basse), Matteo Bellotto (basse)

traduction Ang Chouléan / décors Everest Canto de Montserrat / costumes Marie-Hélène Bouvet d’après les costumes originaux / assistante à la mise en scène Sophie Piollet / interprète Rotha Moeng / direction linguistique Ashley Thompson / avec 25 acteurs et 4 musiciens de l’École des Arts Phare Ponleu Selpak

durée 1 heure 40 avec entracte musique 10

durée estimée 3 heures / spectacle en khmer surtitré théâtre 11


portrait

mardi 22 novembre à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

Bach-Hus par le Quatuor Béla

« L’art pour l’art ou l’art destiné à rassembler la communauté ? » Quatuor Béla

Quatuor Béla

Découverte la saison passée lors d’un remarquable concert en hommage à György Ligeti, cette jeune et talentueuse formation lyonnaise est accueillie à trois reprises au cours de cette saison, trois rendez-vous à la mesure de son approche panoramique et passionnée de la musique. Les violonistes Frédéric Aurier et Julien Dieudegard, l’altiste Julian Boutin et le violoncelliste Luc Dedreuil, créent l’ensemble en 2003. Issus des conservatoires nationaux supérieurs de musique de Paris et de Lyon, ils se forment à la discipline ancienne du quatuor, pour laquelle les compositeurs ont livré depuis deux siècles et demi leurs pages les plus expérimentales et les plus intimes. Dans la lignée de ces ensembles francs-tireurs que sont le Kronos Quartet ou l’ensemble Ictus, ils font exister le quatuor avec la même vivacité et la même audace que par le passé mais avec une ambition nouvelle : faire entendre la musique contemporaine dans le sens le plus ouvert du terme. S’ils se nourrissent de la fréquentation continuelle du répertoire de la fin du XXe siècle, ils l’enrichissent de musiques électroacoustiques, improvisées, actuelles et traditionnelles. Ils jouent aussi bien les œuvres de George Crumb, György Ligeti, John Cage, György Kurtág, Kaija Saariaho, Béla Bartók, Steve Reich,

Henri Dutilleux qu’ils créent des pièces inédites et spécialement composées pour eux. Ils se plaisent aussi à cultiver les rencontres au long cours avec des artistes issus d’horizons multiples tels que les chanteurs hors pistes Albert Marcœur et Fantazio, le griot malien Moriba Koïta, le violoniste improvisateur JeanFrançois Vrod, la compagnie de théâtre d’objets Les Rémouleurs. Convaincu que l’expression savante contemporaine se doit de jouer un rôle primordial et fédérateur auprès de toutes les musiques vivantes, le quatuor n’hésite pas à fondre les styles avec vision et exigence. Pour témoigner de cette démarche, les trois programmes confrontent aussi bien les œuvres de Jean-Sébastien Bach et de Walter Hus, que celles d’Henri Dutilleux et de Béla Bartók en regard des jeunes compositeurs Frédéric Aurier et Sylvain Marty, tandis que le Quatuor se fait quintette en compagnie de l’éminent altiste Garth Knox lors du dernier concert. — Bach-Hus : 22 novembre (p. 13) L’Art du quatuor : 6 mars (p. 44) Fantaisies : 14 mai (p. 55)

L e s musiques de JeanSébastien Bach et de Walter Hus ont été composées en des temps bien éloignés et en des circonstances fort différentes. Le premier inspire un perpétuel renouvellement à la musique baroque – inventions, fugues, cantates – la portant à son apogée par son stupéfiant sens architectural et son art inégalable du contrepoint. Le second construit une œuvre contemporaine multiple tant vocale qu’orchestrale, pour la scène comme pour le cinéma. Il est le co-fondateur de l’emblématique groupe Maximalist avec les compositeurs Peter Vermeersch et Thierry De Mey, dont l’esthétique radicale franchit dans les années 80 les frontières stylistiques pour s’associer aux têtes de file de la danse belge tels qu’Anne Teresa De Keersmaeker, Wim Vandekeybus et Jan Lauwers.

Le jeu de mot du titre est à l’image de leur musique, envisagée autant avec pertinence que dans la convivialité. Premier rendezvous avec les instrumentistes hors pair du Quatuor Béla qui font cohabiter en un même programme le maître absolu de la musique baroque et un compositeur belge d’avant-garde.

Entre le minimalisme ultra-rythmique de son quatuor Five to Five écrit pour un défilé de mode et la savante simplicité de L’Art de la fugue du maître de Weimar, érigée aujourd’hui au panthéon des plus grandes œuvres, s’impose une même efficacité dans l’utilisation d’un matériau musical rudimentaire. Outre ces deux quatuors à cordes, l’ensemble choisit de confronter trois autres pièces de chacun des compositeurs et de mettre en évidence leur commune volonté, modeste et noble, de rendre à la musique sa portée quotidienne et populaire.

• L’Art de la fugue (extraits) Jean-Sébastien Bach, transcription pour quatuor à cordes • Müürwerk Walter Hus, pour trio à cordes • Cadenza Walter Hus • Gavotte Jean-Sébastien Bach • Variations Goldberg (extraits) Jean-Sébastien Bach, pour trio à cordes • Five to Five Walter Hus, pour quatuor à cordes

avec Julien Dieudegard (violon), Frédéric Aurier (violon), Julian Boutin (alto), Luc Dedreuil (violoncelle) 12

durée 1 heure 10 musique 13


jeudi 24 novembre à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

vendredi 25 novembre à 20:00 HALLE DU JEU DE PAUME – VIC-LE-COMTE

« La danse comme une production d’adrénaline qui se répand dans les veines. » Hofesh Shechter Nouvelle figure de la danse contemporaine issue de la renommée Batsheva Dance Company à TelAviv, Hofesh Shechter est également compositeur et percussionniste. Ce jeune artiste de trente-six ans fonde sa propre compagnie en Angleterre en 2008 et développe un style tout en fulgurance, qui sait instantanément capter le regard.  Dans Uprising – créée en 2006 – sept hommes émergent de l’ombre. La pièce explose alors sans retenue : éclairages tranchés, beat industriel et profusion de décibels. Portrait survolté d’une tribu urbaine, le masculin s’y exprime dans son impétuosité comme dans sa vulnérabilité, sur un rythme contagieux de percussions, composé par Hofesh Shechter lui-même.

Le chorégraphe anglais d’origine israélienne, Hofesh Shechter, vient d’imposer en un temps record sur les scènes internationales une danse

Dans In Your Rooms – commande conjointe en 2007 des trois lieux de danse les plus prestigieux à Londres, The Place, The Southbank Centre et Sadler’s Wells – le chorégraphe confie sa partition à cinq musiciens présents sur scène. Au rythme d’une pulsation envoûtante, onze interprètes femmes et hommes, telle une déferlante d’énergie, fusionnent en des lignes tendues à l’extrême ou dans des effets d’unisson proches de la transe. Un monde éclaté, palpitant et désordonné à l’image de celui dans lequel nous vivons, confrontant l’individu au groupe, à l’humanité. Or celui qui en imagine le mouvement ne porte autre que le nom d’Hofesh, « liberté » en hébreu.

tellurique, brute et intense, à la fois jouissive et militante, hautement addictive. Les deux pièces qui l’ont révélé sont à découvrir en une même soirée.

Le Bal de la Comédie « Chacun peut s’y engager à sa manière, légèrement ou sérieusement, voire intensément. » Éric Champion

Uprising / In your rooms chorégraphie Hofesh Shechter Hofesh Shechter Company

On la tourne en dérision, on la caricature ou on la vénère, quoi qu’il en soit on y prend goût  et le Bal de la Comédie, qui se déplace cette année à Vic-le-Comte en complicité avec le festival Traces de Vies, le prouve. La bourrée, danse caméléon, emblématique du Massif Central, s’enrichit de toutes les influences, en résonance avec l’époque traversée, le pays qui l’abrite, les artistes qui la pratiquent. Elle se réinvente chaque jour. C’est cette force vive qui a nourri la rencontre entre le danseur et chorégraphe Sidi Graoui et les musiciens, chanteurs, danseurs, Éric et Didier Champion, célèbres collecteurs des musiques et danses traditionnelles d’Auvergne et membres fondateurs de l’association Les Brayauds.

En une soirée qui perpétue l’art populaire du bal où toutes les générations se côtoient et prennent plaisir à danser ensemble, ils donnent à eux trois la cadence. Ils débutent par un trio chorégraphié par Sidi Graoui qu’ils interprètent avec amusement, grâce et invention, telle une invitation à entrer dans la marche. Car ensuite, le parquet nous appartient. La danse contemporaine, transmise par le chorégraphe, croise scottish, polka et bourrée à deux temps, enseignées par les frères Champion et accompagnées en direct par les plus fins connaisseurs du répertoire. Et comme chaque année, les amateurs pourront s’initier avant l’heure grâce à des stages gratuits et ouverts à tous.

C’est à un surprenant pas de deux entre danse contemporaine et bourrée auvergnate que nous entraînent le chorégraphe Sidi Graoui et les incontournables figures de la musique et de la danse traditionnelles, Éric et Didier Champion. Place à une danse énergique, spontanée et ludique. musique Hofesh Shechter / avec les danseurs et musiciens de la Hofesh Shechter Company Uprising musique additionnelle Vex’d / In Your Rooms directeur musical Nell Catchpole durée 1 heure 25 avec entracte danse 14

avec Sidi Graoui, Éric et Didier Champion, Isabelle Franques musique Trio Bardane et autres formations des Brayauds danse 15


mardi 29, mercredi 30 novembre et jeudi 1er décembre à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

mercredi 7, jeudi 8, vendredi 9, samedi 10 décembre à 20:30 et dimanche 11 décembre à 15:00 maison de la culture salle jean-cocteau

« L’image raconte aussi bien que le langage. » Victoria Thierrée-Chaplin

Éric Lacascade, qui a laissé le souvenir d’un inoubliable Platonov, quitte ses auteurs fétiches Tchekhov et Gorki. Il se tourne pour la première fois vers Molière et œuvre en toute liberté au cœur des alexandrins pour susciter un nouvel et intense plaisir de théâtre. Le metteur en scène s’est attaché à fidéliser, depuis de nombreuses années, un groupe d’acteurs devenu le fondement de son art. Avec eux, il impulse une démarche chorale et spectaculaire portée par l’esprit de troupe, l’énergie du collectif autant que par la maestria confondante d’aisance et d’élégance de chacun des comédiens. Tous offrent la rare et intense impression d’abolir l’artifice théâtral. Le spectacle de la vie fuse, éclate, par le bonheur d’une mise en scène fluide et raffinée. C’est dans la droite ligne de cette inspiration qu’Éric Lacascade s’empare de la fascinante et exigeante matière de travail qu’offre Molière. Il se lance le défi de l’une de ses grandes œuvres, de celles,

irréductibles, qui nous constituent, nous survivent, dépassent les époques tout en s’incarnant dans un réel parfaitement immédiat. Il y décèle de puissantes passions humaines. Derrière la farce et la bouffonnerie de la pièce, la famille est un champ de bataille, un champ de guerre, où stratégie, ruse, attaques soudaines et coups d’éclat se succèdent. C’est dans ce paysage qu’apparaît Tartuffe, hypocrite à son tour manipulé par ceux qu’il croit avoir en son pouvoir. Son passage comble les non-dits, révèle les antagonismes, exacerbe les tensions, laissant finalement chacun face à une vie nouvelle, où les masques sont à terre.

Murmures des murs conception et mise en scène Victoria ThiErrée-Chaplin AVEC Aurélia ThiErrée

Tartuffe

de Molière mise en scène Éric Lacascade

« Je suis sous influence de la vie, c’est elle la grande inspiratrice. » Éric Lacascade

Elle est une enfant de la piste, celle d’une famille prodige, touchée par l’enchantement. Fille de Victoria Chaplin et de JeanBaptiste Thierrée, fondateurs du Cirque Invisible, Aurélia fait vivre un cirque merveilleux, ravissement pour tous les âges.

Son premier spectacle L’Oratorio d’Aurélia a déposé dans les mémoires l’empreinte de la fantaisie et de l’imaginaire. Avec cette deuxième création, Aurélia Thierrée se fond de nouveau dans les rêveries d’une Alice échappée du pays des merveilles. Et dans cet univers qui n’appartient qu’à elle, les objets s’animent, les murs ont des âmes, les lieux livrent leurs histoires. Débute un fabuleux voyage dans une cité abandonnée qui vit au rythme de ses humeurs. Aurélia l’arpente dans une fuite éperdue. Insaisissable, elle traverse des murs énigmatiques et de hautes façades, les escalade, les explore, les détourne avec une grâce inouïe. Sur le fil ténu entre rêve et réalité, elle déambule

dans un monde en trompe-l’œil traversé par deux complices loufoques et imprévisibles. Comme sortis de son imagination fantasque, ils enchaînent esquisses de tango, échappées de claquettes et chutes acrobatiques tandis qu’elle s’abandonne de leurs bras à la houle de la mer. D’étranges êtres les accompagnent nés de l’invention de Victoria Thierrée-Chaplin qui signe la mise en scène ainsi que les décors, les costumes et la chorégraphie. D’un tissu flottant comme d’un geste anodin, cette magicienne de la métamorphose a l’art de façonner des mystères insondables d’où surgissent des apparitions fantastiques, des moments d’extravagance et de délicatesse.

avec Jérôme Bidaux, David Botbol, Arnaud Chéron, Simon Gauchet, Christophe Grégoire, Stéphane E. Jais, Norah Krief, Éric Lacascade, Daria Lippi, Millaray Lobos, Laure Werckmann collaboration à la mise en scène Daria Lippi / assistant à la mise en scène David Botbol / scénographie Emmanuel Clolus

avec Aurélia Thierrée, Jaime Martinez, Magnus Jacobsson ou Antonin Maurel / décor Victoria Thierrée-Chaplin, réalisé par Étienne Bousquet et Gerd Walter / costumes Véronique Grand, Jacques Perdiguez, Monika Schwarzl et Victoria Thierrée-Chaplin, réalisés par Sophie Bellin et Aurélie Guin / chorégraphie Victoria Thierrée-Chaplin et Armando Santin

durée ESTIMÉE 2 heures 30 théâtre 16

durée 1 heure 15 – À partir de 10 ans cirque-théâtre 17


mardi 13, mercredi 14 et jeudi 15 décembre à 20:30 maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

mardi 10 ET mercredi 11 janvier à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

Joyau de l’école russe, ce ballet intemporel – le premier composé par Tchaïkovski – est l’un des chefs-d’œuvre du répertoire classique, un drame lyrique, pur et spirituel, qui a ému et ébloui des générations de spectateurs. Il est interprété dans son intégralité par le majestueux Ballet de Perm, dont la venue est un véritable événement.

Bérengère Fournier et Samuel Faccioli manient la danse comme une histoire intime, malicieusement détournée. [oups] + [opus] dessinaient le fragile chemin d’une rencontre amoureuse. [oups] se jouait de la maladresse des débuts quand [opus] déjouait les vicissitudes d’une fin annoncée. Telle une issue retrouvée, Pardi} est un au-delà, une vision onirique du paradis. Est-ce une arche, une île, une parenthèse, un instant suspendu ? C’est quoi qu’il en soit un lieu de renouveau, où tout se recompose à la mesure de nos rêves. Sur scène un trio organique : les deux danseurschorégraphes et le multi-instrumentiste Gabriel

Fabing mixant sur le vif une musique inspirée des chants polyphoniques du XVe siècle et nourrie des sons provenant du plateau – souffles, corps et voix – comme autant de mues successives entre classique et électro. Au rythme de ce bruitage savant, des superpositions de voix et de mélodies, les corps jouent à se réinventer dans l’étrange et le ludique. Ils façonnent toutes les nuances de la relation à deux : de l’apprivoisement à la révolte, jusqu’à trouver un équilibre, si éphémère soit-il. Le duo s’amuse des contrastes et des métamorphoses  en une danse libre, alerte, réglée au fil d’une imparable mécanique de dérision.

« Nous rendrons au quotidien sa singularité. Et puis nous n’aurons pas peur du beau, ni du laid. » Bérengère Fournier et Samuel Faccioli

Pardi }

création La Vouivre conception et chorégraphie Bérengère Fournier et Samuel Faccioli

Petits bijoux mêlant facétie et légèreté, [oups] + [opus] avaient révélé en 2009 les jeunes chorégraphes de la compagnie La Vouivre, installée en Auvergne. Après avoir été salué aux Hivernales d’Avignon et en tournée nationale, l’inséparable duo présente en création le dernier volet du triptyque.

avec Bérengère Fournier et Samuel Faccioli / Julie Robard-Gendre (mezzo-soprano) / musique Gabriel Fabing / lumières Gilles de Metz / vidéo Marine Drouard et Florian Martin durée non annoncée danse 18

Le Ballet de l’Opéra national Tchaïkovski de Perm, créé en 1925 dans la ville qui a vu naître Diaghilev, vient d’être découvert en France avec une première tournée au succès considérable et incontesté. Il est l’autre perle de Russie, aux côtés des prestigieux Ballets du Théâtre Mariinski à Saint-Pétersbourg – devenu l’illustre Kirov sous Leningrad – et du Bolchoï à Moscou. Sa nouvelle version du Lac des cygnes est chorégraphiée et dirigée par Natalia Makarova dans la plus pure expression des grands Ballets russes. Celle qui fut l’Étoile du Kirov a, durant des années, subjugué par son interprétation du rôle d’Odette, la princesse métamorphosée en cygne

blanc, et d’Odile, son double noir entrainant la perte du jeune prince Siegfried. Cinquante-cinq danseurs donnent vie et âme à la destinée de cet amour éternel. Étoiles, solistes et danseurs du corps de ballet rivalisent de rigueur, d’exigence et de précision, rompus à toutes les subtilités des mouvements. Les corps aux lignes parfaites et effilées s’élancent avec élégance, fraîcheur et une grâce infinie, entre pas de deux et grands ensembles, entre costumes fastueux, chatoyants et épure blanche et raffinée. Ils offrent une occasion unique de pouvoir admirer la prouesse technique autant que la sensibilité de l’école classique russe, à son plus haut niveau.

« Après Le Lac des cygnes, la ballerine sera cygne à tout jamais, dotée d’ailes et de plumes. » Marie-Christine Vernay, Libération

Le Lac des Cygnes par le Ballet de l’Opéra national Tchaïkovski de Perm

ballet en trois actes chorégraphie Natalia Makarova d’après Marius Petipa et Lev Ivanov musique Piotr ILITCH Tchaïkovski et Riccardo Drigo livret Vladimir Begichev et Vladimir Geltzer durée 2 heures 30 avec entracteS – À PARTIR DE 12 ANS danse 19


JEUDI 19 janvier à 20:30 maison de la culture salle JEAN-COCTEAU

samedi 14 janvier à 20:30 coopérative de mai

Kronos Quartet The Escape

un concert de The Delano Orchestra

Le jeune groupe clermontois The Delano Orchestra est désormais reconnu unanimement sur les scènes françaises. Dans cette création originale, il réorchestre ses compositions pour un ensemble de musique de chambre, et fait redécouvrir, tout en épure et en splendeur, ses mélodies des grands espaces.

Formé de six musiciens, de guitares puissantes, d’un violoncelle, d’une trompette, The Delano Orchestra s’est très vite imposé comme un groupe à part sur la scène folk par sa démarche indépendante et artisanale, son refus des poses et des modes, son audace mélodique comme son romantisme forcené et lumineux. Fort d’un troisième album salué par l’ensemble de la presse nationale, le groupe clermontois déploie au fil de ses compositions une orchestration élégante et toujours plus ample, beauté mélancolique à fleur de peau.

« Ma musique raconte une histoire d’amour depuis le début. » Alexandre Rochon

Il crée ici l’évén e m e n t , lors d’une soirée unique en partenariat avec la Coopérative de Mai, et réarrange les principaux thèmes de ses titres pour une version purement instrumentale confiée à un ensemble de musique de chambre de huit solistes – quatuor à cordes, piano, hautbois, trompette. Croisant rock indé et musique savante, cette nouvelle aventure, intitulée The Escape, dépeint des moments de vie, de vastes paysages, des sentiments intimes. Elle est une véritable invitation au rêve, suivie en deuxième partie des chansons de The Delano Orchestra présentées avec d’autres pièces des musiciens de l’ensemble. Enregistrée en live, la création donnera lieu à la sortie d’un album distribué internationalement par Kütu Folk Records, incontournable label créé en 2006 par un jeune collectif d’artistes basé à Clermont-Ferrand, dont Alexandre Rochon, chef de file de The Delano Orchestra.

avec The Delano Orchestra  orchestre de chambre (distribution en cours) compositeur Alexandre Rochon / arrangeur Guillaume Bongiraud durée ANNONCÉE 1 HEURE 45 musique 20

Avec un répertoire immense, une discographie dont l’éclectisme défie l’imagination, le Kronos Quartet non seulement raconte mais crée l’histoire de la musique, celle de son temps. De Steve Reich aux jeunes compositeurs d’aujourd’hui, toutes les pièces de ce programme lui sont dédiées.

« J’ai toujours voulu que le quatuor à cordes soit vital, énergétique, dérangeant et cool. » David Harrington

Chaque concert du Kronos Quartet relève de la performance et de l’aventure. David Harrington, premier violon, fondateur et pilote de l’emblématique quatuor depuis 1973, a toujours voulu défendre une musique vivante, ouverte sur le monde, qui parle au cœur autant qu’à l’intelligence. Aucun préjugé, aucune frontière n’arrêtent ces musiciens explorateurs, ces dévoreurs de musiques nouvelles. Particulièrement sensibles aux métissages, aux rencontres imprévisibles, aux mixages inédits, ils expérimentent les sons électroniques et sont constamment à la recherche de nouveaux musiciens. Chaque pièce interprétée par eux est le fruit d’un coup de foudre pour un compositeur et son univers.

• Steve Reich, WTC 9/11 1. 9/11/01 2. 2010 3. WTC • Bryce Dessner, Tenebre • Nicole Lizée, Death to Kosmische programme en cours d’élaboration

C’est le cas avec l’immense inspirateur Steve Reich. Alors que son œuvre et sa renommée sont directement rattachées à la ville de New York, il signe pour le Kronos, dix ans après les événements du 11 septembre 2001, une pièce sous tension inspirée de l’attaque terroriste sur le World Trade Center. La suite du programme, réservant encore des surprises, fait notamment découvrir deux jeunes compositeurs, dont l’approche originale et expérimentale des intruments a le don de créer de captivantes atmosphères : le new yorkais Bryce Dessner, également guitariste du groupe The National, et l’artiste du son et claviériste montréalaise Nicole Lizée.

avec David Harrington (violon), John Sherba (violon), Hank Dutt (alto), Jeffrey Zeigler (violoncelle) durée NON ANNONCÉE musique 21


jeudi 9 et vendredi 10 février à 20:00 maison de la culture salle jean-cocteau

« J’ai eu envie de me mettre en colère contre Hamlet parce qu’il n’agit pas. » Thomas Ostermeier

Hamlet

de William Shakespeare dans une nouvelle traduction de Marius von Mayenburg mise en scène Thomas Ostermeier

Ici, pas de demi-mesure, le théâtre passe avec fulgurance du rire à l’effroi, côtoie sans triche ni tabou une violence réaliste, une trivialité franche et clownesque. Sur le devant de la scène, la terre brune, épaisse, recouvre toute chose. Au loin, clou de l’enterrement du roi défunt, père d’Hamlet empoisonné par son propre frère, une grande table de banquet nappée de blanc célèbre les noces entre la reine Gertrude et Claudius, le frère du roi. Hamlet, lui, décide de passer pour fou jusqu’à se perdre dans le labyrinthe de sa paranoïa. Au cœur de cette mise en scène, l’éblouissant Lars Eidinger restera un des grands Hamlet de l’histoire du théâtre. Titan brisé à la rage dévastatrice, il campe un bouffon tragique, un inadapté maladif et replet, aux antipodes du héros romantique. Caméra au poing il filme en temps réel l’action, cadre en gros plans les visages, scrute l’hypothétique vérité. Les cinq autres acteurs, au jeu précis, physique et d’une rare intensité, se partagent les rôles de onze personnages, exacerbant la stratégie du double-jeu. Gertrude, la mère, devient ainsi la fiancée Ophélie en un simple glissement de perruque. Dans cette œuvre shakespearienne par excellence, adaptée avec acuité par le dramaturge Marius von Mayenburg, Thomas Ostermeier creuse la folie jusqu’à l’os, pointant l’impossibilité, pour une jeunesse désorientée, de trouver sa place et les moyens d’agir dans un système corrompu.

Directeur artistique de la Schaubühne de Berlin et figure parmi les plus passionnantes de la scène européenne, le metteur en scène Thomas Ostermeier signe un Hamlet du XXIe siècle à la beauté cinglante et radicale. En une vision décapante et ultracontemporaine, son théâtre d’acteurs ose tout.

avec Urs Jucker (Claudius, Le Fantôme), Lars Eidinger (Hamlet), Judith Rosmair (Gertrude, Ophélie), Robert Beyer (Polonius, Osrik), Sebastian Schwarz (Horatio, Güldenstern), Stefan Stern (Laertes, Rosenkranz) / scénographie Jan Pappelbaum / costumes Nina Wetzel / musique Nils Ostendorf / dramaturgie Marius von Mayenburg / vidéo Sébastien Dupouey / lumières Erich Schneider / chorégraphie du combat René Lay / surtritage Uli Menke durée 2 heures 45 – spectacle en allemand surtitré théâtre 22

23


mardi 19, mercredi 20 et jeudi 21 avril à 20:30 maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

affiche 3 dix ans JMG en photos JLF

avec Idio Chichava, Frank Micheletti, Naa Ayele (distribution en cours), musique Rémi Aurine-Belloc, Romain Kronenberg durée ?? minutes danse 24

25


CALENDRIER

septembre

octobre

J1

S 1 L’Opéra du dragon

V2

D2

S3

L 3 L’Opéra du dragon M 4 L’Opéra du dragon M 5 L’Opéra du dragon théâtre – 20:30

D4 L5 M 6

Ouverture de la billetterie individuelle pour tous les spectacles 12:30

J 3 Gardenia V 4 Gardenia danse – 20:30

V2

M3

S3

M4

S5

D4

J5

J6

D6

L5

V6

V7

L7

M6

S7

S8

M 8 Il Diluvio universale musique – 20:30

M 7 Murmures des murs J 8 Murmures des murs V 9 Murmures des murs S 10 Murmures des murs théâtre-cirque – 20:30

D8

L 10

V9

M 11

S 10

M 12

D 11

J 13 Jan Karski V 14 Jan Karski théâtre – 20:30

M 14

S 15 Retournez les miroirs atelier Rachel Dufour (p. 4)

J 15

D 16

V 16

L 17

S 17

M 18

D 18 Les Bulles chorégraphiques danse en itinérance (p. 5)

M 19

M 20 M 21 J 22 V 23 Les Bulles chorégraphiques danse en itinérance (p. 5) S 24 D 25 Les Bulles chorégraphiques danse en itinérance (p. 5) L 26 M 27 M 28

janvier D 1 Jour de l’an L2

J8

L 19

décembre J 1 Tartuffe théâtre – 20:30

D9

M 13

novembre M 1 Toussaint M2

M7

L 12

CALENDRIER

J 20 V 21 S 22 D 23 vacances L 24 scolaires M 25 du M 26 22 octobre J 27 au V 28 2 novembre S 29 (toussaint) D 30 L 31

M9 J 10 V 11 Armistice 1918 S 12 Retournez les miroirs atelier Rachel Dufour (p. 4) D 13

S 10 visite des cintres et des sous de scène (p. 4) S 10 Retournez les miroirs atelier Rachel Dufour (p. 4) D 11 Murmures des murs théâtre-cirque – 15:00

L 14

L 12

M 15 M 16 J 17 V 18 L’Histoire terrible de Norodom Sihanouk… théâtre – 20:00 S 19 D 20 L 21 M 22 Bach-Hus musique – 20:30 M 23 J 24 Uprising/In Your Rooms danse – 20:30 V 25 Le Bal de la Comédie danse – 20:00

L9 M 10 Le Lac des cygnes danse – 20:30 M 11 visite des cintres et dessous de scène (p. 4) M 11 Le Lac des cygnes danse – 20:30 J 12 V 13

M 13 Pardi} M 14 Pardi} J 15 Pardi} danse – 20:30

S 14 The Escape musique – 20:30 S 14 Les Provisoires, atelier Johanny Bert (p. 4)

V 16

D 15

S 17 D 18 L 19 M 20 M 21 vacances J 22 scolaires V 23 du S 24 17 décembre D 25 Noël au 2 JANVIER L 26 (noël) M 27 M 28 J 29 V 30 S 31

L 16 M 17 M 18 J 19 Kronos Quartet musique – 20:30 V 20 S 21 D 22 L 23 M 24

FÉVRIER M1

MARS J 1

J2

Robert Plankett théâtre – 20:30

V2

V3

S 3 Retournez les miroirs atelier Rachel Dufour (p. 4)

S4 D5

D4

L6

L5

M7

M 6 L’Art du quatuor musique – 20:30

M8

M 3 Temps M 4 Temps théâtre – 20:30 M 4 visite des cintres et dessous de scène – 15:00 J 5

Temps théâtre – 20:30 L’Opéra du dragon théâtre en itinérance (p. 5)

V 9 L’Opéra du dragon théâtre en itinérance (p. 5)

S 7 Retournez les miroirs atelier Rachel Dufour (p. 4)

S 10

L 27 M 28 Robert Plankett M 29 Robert Plankett théâtre – 20:30

L 12 M 13 Roméo et Juliette M 14 Roméo et Juliette J 15 Roméo et Juliette théâtre – 20:00 V 16 S 17 Vertical Road danse – 20:30 D 18 L 19 M 20 Je suis armée d’une incroyable patience théâtre en itinérance (p. 5) M 20 Bullet Park M 21 Bullet Park J 22 Bullet Park V 23 Bullet Park théâtre – 20:30 S 24

J 26

L 26

L 28

V 27

M 27

M 29 Tartuffe M 30 Tartuffe théâtre – 20:30

S 28 Retournez les miroirs atelier Rachel Dufour (p. 4)

M 28 Daphnis é Chloé danse – 20:30

26

S2

S 11 D 12 L 13 M 14 M 15 J 16 V 17 S 18 D 19 L 20 M 21 M 22 J 23 V 24 S 25 D 26

D 27

M 31

M 2 My Secret Garden théâtre – 20:30

V6

M 25

L 30

L2

J8

S 26

D 29

V1

M7

D 11

J 29 V 30 Le Sacre du printemps danse – 20:30 S 31 Retournez les miroirs atelier R. Dufour (p. 4)

JUIN

M 1 Fête du travail

J 9 Hamlet V 10 Hamlet théâtre – 20:00

vacances scolaires du 11 au 26 février (hiver)

MAI

D1

J 5

D 25 L’Opéra du dragon théâtre en itinérance (p. 5)

J 29 L’Opéra du dragon V 30 L’Opéra du dragon théâtre – 20:30

AVRIL

J 3

Children/ A Few Minutes of Lock danse – 19:30

J 3 My Secret Garden – 21:00 V 4 My Secret Garden théâtre – 20:30 V 4 L’Opéra du dragon théâtre en itinérance (p. 5) S 5 D 6

Week-End Retournez les miroirs atelier Rachel Dufour (p. 4)

D3 L4 M5 M6 J7 V8 S9 D 10 L 11

L7

M 12

D8 L 9 Pâques M 10 M 11 vacances J 12 scolaires V 13 du 7 au 22 S 14 avril D 15 (PRINTEMPS) L 16 M 17 M 18 J 19 V 20 S 21 D 22 L 23

M 8 Victoire 1945

M 13

M 9 Amore e carne J 10 Amore e carne théâtre musical – 20:30

J 14 Lancement saison 2012-2013 V 15 Lancement saison 2012-2013

M 24 My Secret Garden M 25 My Secret Garden J 26 My Secret Garden V 27 My Secret Garden théâtre – 20:30

M 15

J 21

M 16

V 22

J 17 Ascension

S 23

V 27 L’Opéra du dragon théâtre en itinérance (p. 5)

V 18

D 24

S 19

L 25

S 28 My Secret Garden théâtre – 20:30

D 20

M 26

L 21

M 27

M 22 Les Pieds dans les nuages M 23 Les Pieds dans les nuages (+18:00) J 24 Les Pieds dans les nuages V 25 Les Pieds dans les nuages théâtre – 20:30

J 28

S 28 Les Provisoires atelier Johanny Bert (p. 4) D 29 L’Opéra du dragon théâtre en itinérance (p. 5) D 29 Retournez les miroirs atelier Rachel Dufour (p. 4) L 30

V 11

S 16 S 12 Week-end Retournez les miroirs D 17 D 13 atelier Rachel Dufour + présentation publique L 18 (p. 4) M 19 L 14 Fantaisies M 20 musique – 20:30

S 26 Les Bulles chorégraphiques D 27 Les Bulles chorégraphiques danse en itinérance (p. 5)  L 28 Pentecôte M 29 M 30

27

J 31

V 29 S 30


mardi 19, mercredi 20 et jeudi 21 avril à 20:30 maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

affiche 3

Graphistes et designers à la renommée internationale, Antoine et Manuel créent depuis dix ans l’identité graphique de la Comédie – programmes, affiches, site… – laissant l’empreinte durable et toujours innovante d’un style reconnaissable entre tous. Antoine Audiau et Manuel Warosz commencent à travailler ensemble au début des années 1990 et fonde à Paris leur atelier de création. Curieux de tout, l’un et l’autre imaginent des expressions visuelles singulières et personnelles, parfois chacun de leur côté, souvent en les combinant. Comme d’autres tandems mythiques – Gilbert et George, Pierre et Gilles –, ils ont su se forger une identité propre très forte et déjà reconnue par les grandes institutions culturelles, en témoigne l’exposition carte blanche que leur confie le Musée des Arts Décoratifs en 2009.

Pendant l’été 2010, la galeriste clermontoise Claire Gastaud leur a ouvert son lieu pour une carte blanche présentant leurs œuvres, retravaillées et personnalisées, pour la première fois au sein d’une galerie d’art contemporain.

étiquettes d’école, des griffonnages au stylo et des collages, des figures échappées d’un kaléidoscope imaginaire. Cette exubérance généreuse a le sens de la mise en scène et sert souvent d’autres causes. Leur œuvre caméléon s’amuse à révéler l’univers de la danse contemporaine pour le centre chorégraphique national de Tours puis d’Angers, les expositions de la Collection Lambert en Avignon, la haute couture selon Christian Lacroix. Ce dernier les définit d’ailleurs volontiers en ces termes : « Ils sont toujours ailleurs, mieux et plus loin que ce qu’on attend. Ils écrivent bien les balbutiements du troisième millénaire, esthétique exacerbée hype avide, auto création. Mais aussi candeur “ cybernaïve ”, jeux d’enfance, caprices hypercréatifs. » Ils se passionnent également pour le mobilier et revisitent le quotidien en créant des meubles et des aménagements intérieurs qui allient intimement volume, design et graphisme.

Antoine+Manuel

Premiers francs-tireurs de l’ordinateur, ces virtuoses de l’ère virtuelle associés à la « french touch » s’approprient images, dessins, typographies pour mieux les transgresser. Il y a des éclaboussures d’enfance dans cet art, de la gouache et des

28

avec Idio Chichava, Frank Micheletti, Naa Ayele (distribution en cours), musique Rémi Aurine-Belloc, Romain Kronenberg durée ?? minutes danse 29


mardi 28, mercredi 29 février et jeudi 1er mars à 20:30 maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

« Comme ` des scientifiques, nous avons abordé une question chère à Vitez : peut-on faire du théâtre de tout? » Jeanne Candel

Robert Plankett une création du collectif La Vie Brève mise en scène Jeanne Candel

Robert Plankett est le personnage principal de la pièce : jeune metteur en scène, il s’en est allé brusquement, terrassé par un accident vasculaire cérébral, laissant une bande d’amis désarmés par le deuil. Face à cette mort prématurée et scandaleuse, tous se retrouvent chez lui pour vider la maison, mettre de l’ordre dans les souvenirs et les sentiments. Des livres en piles et des notes en pagaille, des factures en souffrance, des chagrins d’amour, un poulet congelé. Les cartons se remplissent des objets du défunt, parfois les fonds craquent et les proches aussi, livrant des fragments intimes où l’on rit plus qu’on ne pleure. Entre situations réalistes peintes avec pudeur et

vérité, et moments de folie douce et loufoque, la jeune metteuse en scène Jeanne Candel pratique l’art de la « griffure », du haïku scénique, du léger décalage. Aussi demande-t-elle à ses neuf comédiens de réinventer le présent. Acteurs-auteurs du spectacle, ils l’ont construit entièrement à partir de leurs improvisations et de fragments de textes de leur choix. Inspirés autant par Jean-Luc Godard, Le Titien ou Rossini que par le papier kraft, une cervelle de veau et le maïs grillé, le collectif fait feu de tout matériau avec une joyeuse inventivité. Il renouvelle le théâtre autant qu’il nous renforce, tant son énergie exalte le goût de la vie.

Un premier spectacle comme une révélation. Le collectif La Vie Brève, jeune bande d’expérimentateurs passionnés et audacieux, se livre à une écriture originale composée par tous, un théâtre d’assemblage qui circule entre concret et métaphore, servi par de savoureuses trouvailles.

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écriture collective et jeu Marie Dompnier, Lionel Dray, Sarah Le Picard, Laure Mathis, Hortense Monsaingeon, Juliette Navis-Bardin, Jan Peters, Jeanne Sicre, Marc Vittecoq / dramaturgie Samuel Vittoz / création lumière Sylvie Mélis / scénographie Lisa Navarro / direction musicale Jeanne Sicre durée 1 heure 25 théâtre 31


mardi 6 mars à 20:30 polydôme

mardi 13, mercredi 14 et jeudi 15 mars à 20:00 maison de la culture salle jean-cocteau

L’ART DU QUATUOR QUATUOR BÉLA

« Nous prenons à cœur de réussir ce grand écart permanent entre tradition et modernité. » Quatuor Béla

Riche de ces heures passées en compagnie des pages les plus diverses et antagonistes, le Quatuor Béla offre pour ce deuxième rendez-vous un programme dont il a le secret : un voyage résolument contemporain, bigarré et surprenant, entre grandes figures du XXe siècle et jeunes talents de nos jours.

C’est avec l’énergie vitale de Béla Bartók que s’ouvre ce concert aux multiples passerelles. Le compositeur hongrois, dont les six quatuors à cordes représentent un sommet de son œuvre, repense le genre pour en imaginer une forme originale, totalement sienne. En témoigne son troisième quatuor concentrant une maîtrise absolue de son style. Autre œuvre phare, celle d’Henri Dutilleux, honoré en 2005 par le Prix Ernst von Siemens, considéré comme le Nobel de la musique. Au cœur d’une œuvre organique tout entière marquée par la clarté poétique, son unique quatuor Ainsi la nuit induit un impressionisme raffiné d’une très grande beauté. En regard de ces éminents créateurs et au cœur du concert, s’affirment le talent et la singularité de deux jeunes compositeurs, à commencer par Frédéric Aurier, violoniste du Quatuor Béla et membre fondateur du renommé Quatuor Satie accueilli en 2009. Il présente l’une de ses dernières pièces dans laquelle il évoque ses propres impressions d’Afrique en s’inspirant de rituels imaginaires, à l’instar de Raymond Roussel dans son livre éponyme. Fait suite l’abstraction colorée du premier quatuor à cordes de Sylvain Marty, compositeur clermontois dont le travail d’écriture abouti se distingue également dans l’improvisation. Conçue comme un flux de matière instrumentale, sa pièce révèle avec nuance et minutie des points de forces à jamais soumis à l’éphémère et à la logique du mouvement.

S’ils s’aiment, ces deux amants sublimes, c’est parce que leur amour est impossible. Revenu au texte original pour y chercher autre chose, Olivier Py en a la conviction : ce n’est pas malgré le monde, la société, les préjugés, l’hostilité entre leurs deux familles ou leurs propres penchants qu’éclate le coup de foudre entre Roméo et Juliette : c’est bien plutôt à cause de tous ces obstacles. C’est comme si tout se déchirait, tous les garde-fous, tous les filets composant ce qu’on appelle le monde, d’où jaillit une liberté sauvage et vertigineuse, celle que les amants délivrent l’un pour l’autre, tel « un éclair avant la mort ». C’est cette vision, bien plus que la fatalité

d’une course à l’abîme, qui a retenu l’attention du dramaturge : chaque amant est pour l’autre une porte sur l’infini. Pour rendre sensible la vitesse de ces vies consumées passant de l’enfance au néant en quelques jours, celui qui occupe une place unique et brillante dans le théâtre français a fait le pari de la concentration, de la simplicité et de la fraîcheur. Il confie le couple des amants aux jeunes et talentueux acteurs Matthieu Dessertine et Camille Cobbi. Autour d’eux, une demi-douzaine de comédiens, parmi les plus fidèles et charismatiques camarades de troupe, se partagent les rôles. Tous donnent à entendre de ce sommet de la tragédie, la clarté lyrique d’un envol.

Pour sa première approche d’un maître qu’il admire entre tous, Olivier Py s’empare du drame des amants de Vérone. Il traduit, adapte et met en scène une version qui réinvente l’énergie percutante et elliptique, le flamboyant état d’urgence de la langue shakespearienne.

« Qui a les réponses ? Personne. Qui pose les questions ? Le théâtre. » Olivier Py

Roméo et Juliette de William Shakespeare traduction, adaptation et mise en scène Olivier Py

• Béla Bartók Quatuor n°3 • Frédéric Aurier Impressions d’Afrique • Sylvain Marty Quatuor n°1 • Henri Dutilleux Ainsi la nuit

avec Julien Dieudegard (violon), Frédéric Aurier (violon), Julian Boutin (alto), Luc Dedreuil (violoncelle)

avec Olivier Balazuc, Camille Cobbi, Matthieu Dessertine, Mathieu Elfassi, Quentin Faure, Philippe Girard, Frédéric Giroutru, Mireille Herbstmeyer, Benjamin Lavernhe, Barthélémy Meridjen / décor et costumes Pierre-André Weitz / lumière Bertrand Killy

durée ESTIMÉE 1 HEURE musique 32

durée non annoncée théâtre 33


samedi 17 mars à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

mardi 20, mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 mars à 20:30 maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

Ici et maintenant, telle est l’évidence de leur théâtre dopé à l’instinct. C’est avec l’énergie spontanée du collectif et sa liberté de ton, que Les Possédés explorent de nouveau les défaillances humaines en adaptant l’admirable roman de l’écrivain américain John Cheever.

Après avoir travaillé avec l’actrice Juliette Binoche, la danseuse Sylvie Guillem, le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui ou encore l’écrivain Hanif Kureishi, Akram Khan provoque une nouvelle rencontre singulière, creuset d’origines et de vécus. Né à Londres d’une famille bangladaise, le chorégraphe a toujours été nourri par la diversité culturelle. Dès ses débuts, il croise la tradition kathak, style classique indien qu’il apprit enfant, et les lignes abstraites d’une écriture innovante, étourdissante de vélocité. Son geste, puissant, martial, tranche l’air en caresses aussi précises que délicates. Torsions, vitesse, brusques arrêts, sa danse dompte la technique jusqu’à laisser affleurer l’émotion et le frémissement d’un mystère. La chorégraphie devient un rite à part entière, scandée par la musique magnétique de Nitin Sawhney, fidèle collaborateur. Contre l’accélération forcenée de l’époque, qui toujours progresse à rebours du sens et refoule l’humain, le chorégraphe s’engage sur la trace furtive des anges. Il puise son inspiration dans les mythes universels comme dans la pensée du poète et philosophe soufi, Rumi. Tel un chœur vibrant, les danseurs tracent le chemin de cette quête spirituelle et portent la danse à son point d’incandescence.

Vertical Road

Akram Khan Company direction artistique et chorégraphie Akram Khan

Bullet Park

d’après l’œœoeuvre de John Cheever Collectif Les Possédés création dirigée par Rodolphe Dana

« Le théâtre doit être absolument l’endroit de vérité. » Rodolphe Dana

Après Oncle Vania de Tchekhov, Le Pays lointain de Jean-Luc Lagarce, Merlin ou la Terre dévastée de Tankred Dorst, Rodolphe Dana se saisit de la causticité tendre et lucide de celui que l’on surnomme « le Tchekhov des banlieues ». John Cheever, observateur aigu des mœurs de son temps et infatigable peintre d’une middle-class d’après guerre, nous fait basculer de l’autre côté du miroir américain, là où les mythes se renversent. À Bullet Park, vit la famille Nailles, véritable publicité ambulante pour l’american way of life des années Kennedy. Et pourtant… Le jeune Tony ressent une

« Être connecté non seulement spirituellement mais aussi verticalement. » Akram Khan

tristesse qui le cloue au lit, sa mère semble irrémédiablement détachée des réalités de l’existence et le père absorbe des tranquillisants pour se rendre au bureau. C’est alors que s’installe un nouveau voisin, un certain Paul Hammer, qui s’est trouvé une raison de vivre : crucifier le rêve américain. Au sein du collectif, huit comédiens s’emparent de ces situations comme les morceaux d’un puzzle à inventer pour le théâtre. S’inspirant des Desperate Housewives comme des films de Cassavetes ou encore des banlieues pavillonnaires d’aujourd’hui, ce nouvel univers laisse advenir le miracle du vrai et de l’inattendu en un jeu aussi irrévérencieux que stimulant où tout se fabrique à vue.

Acclamé sur la scène internationale, le chorégraphe anglais Akram Khan réunit dans sa dernière pièce huit danseurs exceptionnels venus d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient. Une danse d’ivresse à l’audace fonceuse, autant qu’une odyssée mystique à la croisée des mondes et des cultures. avec Eulalia Ayguade Farro, Konstandina Efthymiadou, Salah El Brogy, Ahmed Khemis, Young Jin Kim, Yen-Ching Lin, Andrej Petrovic, Elias Lazaridis / compositeur Nitin Sawhney / décors conçus par Akram Khan, Kimie Nakano, Jesper Kongshaug / conception lumière Jesper Kongshaug / conception des costumes Kimie Nakano durée 1 heure 10 danse 34

avec David Clavel, Rodolphe Dana, Françoise Gazio, Katja Hunsinger, Antoine Kahan, Nadir Legrand, Christophe Paou, Marie-Hélène Roig / adaptation Rodolphe Dana, Katja Hunsinger / conseiller à la dramaturgie Laurent Mauvignier / scénographie Julia Kravtsova / lumière Valérie Sigward durée ESTIMÉE 1 heure 45 théâtre 35


portrait jean-claude gallotta

jean-claude gallotta

mercredi 28 mars à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

Rarement la profondeur se sera unie avec tant de bonheur à la joie des sens. Ils sont trois jeunes danseurs, une fille et deux garçons, à redonner saveur à cette danse rayonnante. Ivresse des courses, jeux des corps et des regards, petits pas et gestes désinvoltes et délicats, tout le « style Gallotta » est là, épris de liberté. Ils sont indifféremment Daphnis, Chloé ou le dieu Pan, personnages nés d’un roman pastoral grec et venus jusqu’à nous par la musique de Maurice Ravel écrite en 1912 pour les Ballets russes. Lorsque Jean-Claude Gallotta présente sa propre version en 1982, il en propose une vision totalement nouvelle.

Il l’interprète alors aux côtés de Mathilde Altaraz et de Pascal Gravat, accompagnés par le piano et la présence d’Henry Torgue. S’attachant moins à la fable mythologique qu’à l’énergie, la douceur et la violence de la joute amoureuse, le mouvement fuse allègrement entre le classique et le contemporain. Aujourd’hui, juste avant que les danseurs n’entrent sur scène, Jean-Claude Gallotta décide d’y revenir, seul. Il raconte la genèse de ce Daphnis é Chloé, ne retient ni ses souvenirs ni son souffle : Faut qu’je danse ! comme un élan irrépressible, comme un acte de fidélité à la danse, indéfectible.

« J’ai le rêve un peu fou de reprendre toutes mes pièces. » Jean-Claude Gallotta

Daphnis é Chloé Après sa formation aux Beaux-Arts de Grenoble, Jean-Claude Gallotta commence à expérimenter des spectacles éclatés faisant intervenir comédiens, musiciens, danseurs et plasticiens. Après un séjour à New York en 1978, il découvre notamment le travail de Merce Cunningham et sa liberté de construire l’espace, le temps et les mouvements de sa danse. À son retour, il fonde avec Mathilde Altaraz le Groupe Émile Dubois, sa tribu, avec laquelle il investit lieux publics, brasserie désaffectée, appartements… Va naître alors « le style Gallotta » hors de toute convention : des rêveries chorégraphiques ouvertes à toutes les inventions, des rythmes à la Fred Astaire détournés par le contemporain et d’inimitables petits gestes alliant la vivacité à une intériorité profonde, une vibrante pensée. Ces « fous généreux » promènent librement leur travail jusqu’à occuper, en 1981, la maison de la culture de Grenoble dont la direction est confiée à Jean-Claude Gallotta de 1986 à 1990. Il devient ainsi le premier chorégraphe à la tête d’une scène nationale. Le Groupe Émile Dubois devient quant à lui en 1984 centre chorégraphique national. Après une soixantaine de créations présentées sur tous les continents, Jean-Claude Gallotta continue à revivifier un projet aux valeurs éminemment humanistes. Il s’agit de rendre hommage au vivant

36

sous toutes ses formes pour répondre aux menaces du monde. Dès ses débuts, cette éminence joyeuse de la danse contemporaine française a fondé son originalité, sa pratique et son éthique sur cette idée que la danse peut naître de tout, et partout, à partir de n’importe quel silence, de n’importe quel lieu, de n’importe quel corps fut-il non-danseur. Il s’est ouvert ainsi un champ chorégraphique infini. Profondément, métaphysiquement, irrévérencieusement, quotidiennement poète, il est l’auteur d’une danse qui réveille et qui révèle. Après avoir présenté au fil des saisons Trois Générations, Cher Ulysse, Des Gens qui dansent et L’Homme à tête de chou en hommage à Bashung et Gainsbourg, l’indispensable chorégraphe revient avec deux nouvelles pièces très attendues : la re-création de Daphnis é Chloé, précédée du solo Faut qu’je danse, interprété par le chorégraphe lui-même, et sa toute nouvelle création Le Sacre du printemps, présentée avec deux courts avant-programmes Tumulte et Pour Igor, à la mémoire de Stravinsky. — Daphnis é Chloé : 28 mars (p. 49) Le Sacre du printemps : 30 mars (p. 50)

chorégraphie Jean-Claude Gallotta musique Henry Torgue

prologue Faut qu’je danse ! chorégraphié et interprété par Jean-Claude Gallotta

Près de trente ans après sa création, cette emblématique pièce de Jean-Claude Gallotta nous revient comme un enchantement. Un pas de trois intime et libre, sensuel et ludique, sauvage et espiègle, introduit par un solo du chorégraphe qui danse comme il respire, au plus près de la vie.

Faut qu’je danse : avec Jean-Claude Gallotta / Daphnis é Chloé : avec Nicolas Diguet, Sébastien Ledig, Francesca Ziviani / assistante à la chorégraphie Mathilde Altaraz / costumes Jacques Schiotto et Marion Mercier (d’après Jean-Yves Langlais pour Daphnis é Chloé) / dramaturgie Claude-Henri Buffard durée 1 heure 30 danse 37


vendredi 30 mars à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

mardi 3, mercredi 4 et jeudi 5 avril à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

Une fois les lumières éteintes, les danseurs de Jean-Claude Gallotta n’en ont jamais fini, prêts à s’endiabler à nouveau. Le Sacre du printemps les appelle. C’est de cette ardeur que le chorégraphe fait naître un prologue en deux temps : le premier investi par le silence brut de la danse qui précède la déflagration musicale à venir, le second en hommage à Igor Stravinsky, tutoyé comme un dieu que l’on remercie. De cette œuvre fondatrice dans l’histoire de la musique, dont se sont nourris nombre de compositeurs et de chorégraphes, Jean-Claude Gallotta choisit la première version, dirigée et enregistrée par Igor Stravinsky lui-même. C’est à peine adolescent qu’il entend pour la première fois sur un vieux tourne-disque Teppaz son orchestration riche, brute et sans complaisance, son souffle rythmique exceptionnel. Assoupi sur son banc de pensionnat, il « s’enrêve » aussitôt. Les images l’emportent. Il s’en souvient encore : des figures séraphiques, des ombres sensuelles, des corps tourmentés, des éveils interdits, des émois inexpliqués, des palpitations troublantes. Il rassemble aujourd’hui ces visions en une chorégraphie qui prolonge le diptyque commencé avec L’Homme à tête de chou , dont on retrouve les quatorze mêmes danseurs, l’énergie sauvage emportée par la musique, la lumière lunaire, l’élégance souveraine.

Chaque chorégraphe porte un Sacre en lui. Pour Jean-Claude Gallotta, cette mythique pièce composée par Igor Stravinsky ne fut autre qu’une matrice, un élan originel pour s’inventer. D’un prélude en deux temps, au ballet pour quatorze danseurs, il fait jaillir une danse de l’instant, sincère et spirituelle.

Temps

Le Sacre du printemps

texte et mise en scène Wajdi Mouawad

musique d’Igor Stravinsky précédé de I – Tumulte et II – Pour Igor chorégraphie Jean-Claude Gallotta

« Le temps, qu’il soit mythique ou historique, pose toujours la question du mal. » Wajdi Mouawad

« Débarasser la danse de ses fards et de ses feintes. » Jean-Claude Gallotta

Après l’impressionnante épopée Le Sang des promesses accueillie au fil des saisons avec Littoral, Incendies, Forêts puis Ciels, cette nouvelle création de Wajdi Mouawad tient du pari fou. Une pièce hypnotique plus douce, pas moins bouleversante, qui agit comme une révolution dans son langage théâtral. avec Matthieu Barbin, Ximena Figueroa, Ibrahim Guétissi, Mathieu Heyraud, Georgia Ivès, Cécile Renard, Eléa Robin, Gaetano Vaccaro, Thierry Verger, Stéphane Vitrano, Béatrice Warrand, Thalia Ziliotis / assistante à la chorégraphie Mathilde Altaraz / costumes Jacques Schiotto et Marion Mercier / dramaturgie Claude-Henri Buffard / musique de Igor Stravinsky Le Sacre du printemps / musique additionnelle de Strigall durée 1 heure 20 danse 38

Rien n’est su au premier jour des répétitions : ni les thèmes, ni la trame, ni le titre. Simplement la conviction d’aller au plus loin dans l’intensité avec de fidèles comédiens et artistes passionnés. Wajdi Mouawad a entièrement construit cette nouvelle fable dans l’improvisation, dans un processus créatif résolument neuf et encore plus personnel. La pièce trouve ancrage dans la ville minière de Fermont, au Canada, une ville protégée de la furie des vents par un mur-écran, soumise à la rigueur du froid, à la désolation et à l’étrange invasion d’une horde de rats. Après quarante ans de séparation, Noëlla, sourde et muette,

renoue avec ses frères, Edward, le soldat canadien de retour d’Afghanistan, et Arkadiy, venu de Russie, afin de partager l’héritage de leur père sur le point de s’éteindre. Sublime et douloureuse, leur histoire est celle d’une survivance. De ces fragiles retrouvailles d’humains unis par le sang mais désunis par la vie, surgissent la tragédie et le châtiment, la chair et la mémoire, la violence enfouie, l’impossibilité de dire. Les thèmes chers au dramaturge sont puissamment à l’œuvre, intimement incarnés par huit comédiens. Tous conjuguent nuance, abandon et présence avec la noblesse du mythique et l’évidence d’une parole épurée.

avec Marie-Josée Bastien, Jean-Jacqui Boutet, Véronique Côté, Gérald Gagnon, Linda Laplante, Anne-Marie Olivier, Valeriy Pankov, Isabelle Roy / assistance à la mise en scène Alain Roy / conseil artistique François Ismert / dramaturgie Charlotte Farcet / scénographie Emmanuel Clolus durée 2 heures 10 théâtre 39


mardi 24, mercredi 25, jeudi 26, vendredi 27, samedi 28 avril, mercredi 2, vendredi 4 mai à 20:30 ET jeudi 3 mai à 21:00 maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

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Children A Few Minutes Of Lock chorégraphie Nigel Charnock

chorégraphie Édouard Lock

« Nous sommes tous des enfants. Nous voulons que quelqu’un entre dans nos vies et que tout aille mieux. » Nigel Charnock

texte Falk Richter mise en scène Stanislas Nordey et Falk Richter

Sur une proposition de Stanislas Nordey, Falk Richter se saisit du journal intime qu’il tient depuis de nombreuses années et recompose une autofiction joyeusement désabusée. Tous deux l’adaptent à la scène tandis que l’acteur français l’interprète. Intellectuel, moral, sensible, grave et drôle, ambitieux, ce matériau-texte plonge dans la mémoire sans quitter un instant le présent. Sujet de sa propre pièce, le dramaturge allemand se raconte et livre une parole personnelle autant que politique. Il est un créateur bien d’aujourd’hui, poète en tumulte, qui reconstitue le puzzle de sa vie éclatée : souvenirs d’une enfance glacée, poids du passé de l’Allemagne, impasses amoureuses, emprise du théâtre. Falk Richter y distille colère, résistance et énergies révolutionnaires face à l’invasion pernicieuse du capitalisme, qui se substitue à toute forme de pensée. Mais plus que la férocité, c’est une douleur qui éclate, immense, transfigurée par le jeu de Stanislas Nordey, à la présence irradiante, tout en intensité et d’une infinie précision. Rejoint par deux formidables interprètes, Laurent Sauvage – complice de longue date du comédien – et la performeuse allemande, Anne Tismer – également actrice de Thomas Ostermeier – Nordey se fond en Richter lui-même, à la fois sa voix et son double, dans une partition à trois bouleversante de légèreté et de vitalité.

jeudi 3 mai à 19:30 maison de la culture salle jean-cocteau

Une rencontre fraternelle et rare entre deux grands artistes : l’auteur et metteur en scène allemand associé à la Schaubühne de Berlin, Falk Richter, et le metteur en scène et comédien français Stanislas Nordey. Une captivante expérience théâtrale où l’intime se mêle au fracas du monde.

avec Stanislas Nordey, Laurent Sauvage, Anne Tismer / collaboration artistique Claire-Ingrid Cottanceau / traduction Anne Monfort / collaboration à la dramaturgie Jens Hillje / musique Malte Beckenbach / lumière Philippe Berthomé / scénographie d’après un projet de Katrin Hoffmann / vidéo Martin Rottenkolber durée 1 heure 45 théâtre 40

Louise Lecavalier aime se mesurer à un partenaire, le séduire, le pousser à bout, le défier dans des mouvements toujours plus extrêmes. Children est de cette force-là. Signé du chorégraphe britannique Nigel Charnok, enfant terrible et impénitent du théâtre physique, ce premier duo partagé avec le danseur Patrick Lamothe expose le paradis et l’enfer d’une relation au bord de la rupture. Un couple s’y lie et délie avec des impatiences d’enfants, tandis que les voix de Leonard Cohen, Maria Callas, Billie Holiday ou encore Richard Desjardins retracent leur vie d’amants. Ils se cherchent et s’interpellent, se chamaillent, s’affrontent jusqu’à se perdre. Entre

passion et rage, jeu et émotion, la danse se fait aussi explosive qu’imprévisible. Suivent trois autres duos, scandés par la musique incantatoire d’Iggy Pop. Ils sont extraits des mythiques pièces 2 et Exaucé/Salt d’Édouard Lock. La danseuse, rejointe par Keir Knight, renoue avec les gestuelles fulgurantes du chorégraphe canadien, indélébilement inscrites en elle. Ce qui se joue devant nos yeux, c’est alors l’inouïe beauté d’un corps aspiré par le mouvement, tout en puissance et en abandon, et dont, quinze ans plus tard, la fougue et la virtuosité demeurent intactes.

Danseuse au feu inextinguible sacrée icône de la danse contemporaine, Louise Lecavalier livre un programme de duos intenses, signés par deux chorégraphes incontournables de la scène internationale, Nigel Charnock et Édouard Lock dont elle fut l’égérie pendant près de vingt ans.

Children : avec Louise Lecavalier, Patrick Lamothe / musique Puccini (Maria Callas), Yasar Akpence, Leonard Cohen, Miles Davis, Billie Holiday, Terry Snyder, Sonny Terry et Brownie McGhee, Richard Desjardins, Janis Joplin, Michael Nyman / A Few Minutes of Lock : recréation des danses France Bruyère, Louise Lecavalier / avec Louise Lecavalier, Keir Knight, Patrick Lamothe / musique Iggy Pop durée 1 heure 15 danse 41


mercredi 9 et jeudi 10 mai à 20:30 maison de la culture salle jean-cocteau

Cette création hors du commun est née d’une rencontre, celle du metteur en scène italien avec le violon. Ce fut d’abord celui dont jouait son père, le soir, quand il rentrait du travail, et dont la famille imaginait un lien présumé avec Niccolò Paganini, compositeur et violoniste de génie du XIXe siècle. Puis le violon fut vendu et se tut. C’est en écoutant Alexander Balanescu que Pippo Delbono redécouvre les notes qui, tels des cris de l’âme, ne le laissaient pas dormir la nuit quand il était petit. Le violon du démon le rattrape alors, il décide d’associer sa voix au son unique du compositeur roumain. Tandis qu’Alexander Balanescu, accompagné d’autres musiciens, fait résonner la mémoire des exils et des orgueils d’un peuple, le chant de sa terre belle et amère, Pippo Delbono convoque la parole de ses maîtres, les poètes ardents. Leurs vibrantes pensées agissent telle une conscience lucide et profonde de la vie, prompte à répondre, selon les propres mots de Pier Paolo Pasolini, « de la sauvage douleur d’être hommes ». S’y ajoutent les mots de Rimbaud, Walt Whitman, T. S. Eliot, tissant ces fils secrets et magiques qui relient les hommes au-delà des différences, des nations, des langues. Au-delà aussi de ceux déjà partis, pour mieux étreindre la vie.

lundi 14 mai à 20:30 polydôme

C’est dans la forme inattendue d’un concert que nous retrouvons Pippo Delbono. Lors de deux dates uniques en France, il revient sur scène aux côtés du compositeur et violoniste Alexander Balanescu dont les bouleversantes partitions illuminaient déjà la saison dernière, interprétées par son quartet.

Fantaisies par le Quatuor Béla

Pour ce troisième concert, le Quatuor Béla s’associe à l’un des musiciens les plus inter­ nationalement reconnus, l’altiste Garth Knox, qui signe ici la création d’une pièce inédite. Ils dévoilent en quintette tout un pan de la musique britannique et des noms brillants de son histoire contemporaine.

« La musique est ce récit secret qui relie et qui donne de l’harmonie aux choses. » Pippo Delbono

Amore e Carne (D’Amour et de chair) par Pippo Delbono et Alexander Balanescu

avec Pippo Delbono et Alexander Balanescu (distribution en cours) durée non annoncée théâtre musical 42

« Rien de plus naturel que de vouloir jouer la musique de son temps. » Quatuor Béla

S u r l’invitation de Pierre Boulez, Garth Knox fut membre de l’Ensemble Intercontemporain en 1983, puis de 1990 à 1997, devint l’altiste du prestigieux Quatuor Arditti, collaborant avec la plupart des grands compositeurs de ce siècle : Ligeti, Kurtág, Berio ou encore Stockhausen. Cet explorateur insatiable, d’origines écossaise et irlandaise, déploie désormais sa virtuosité depuis les musiques médiévales et baroques jusqu’au répertoire contemporain et à l’improvisation, en passant par la musique traditionnelle. C’est de la complicité entre Garth Knox et les virtuoses interprètes du Quatuor Béla qu’est né ce programme totalement original, pour lequel ils forment un quintette à deux altos. C’est aussi l’occasion pour le Quatuor de commander à ce musicien de plus en plus engagé dans l’écriture, un nouveau quintette, qu’il imagine d’après le livre The Weaver’s Grave (Le Tombeau du tisserand) de l’irlandais Seumas O’Kelly. Ils interprètent, par ailleurs, deux autres admirables quintettes signés des compositeurs les plus importants de la musique anglaise du XXe siècle, l’un de Benjamin Britten, l’autre de Ralph Vaughan Williams. Le concert se clôt alors sur une pièce pour deux altos du contemporain britannique George Benjamin, dont chacune des créations est attendue et célébrée comme un témoignage majeur de la musique de notre temps. • Ralph Vaughan Williams Phantasy Quintet • Benjamin Britten Phantasy Quintet • Garth Knox The Weaver’s Grave • George Benjamin Viola, viola

avec Julien Dieudegard (violon), Frédéric Aurier (violon), Julian Boutin (alto), Luc Dedreuil (violoncelle) et Garth Knox (alto) durée ESTIMÉE 1 HEURE musique 43


mardi 22 à 20:30, mercredi 23 à 18:00 et 20:30, jeudi 24 et vendredi 25 mai à 20:30 maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

coproductions et créditS photo maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

Coproductions e de du voyag , « Imagesr la Terre : naître s, su l’homme et semer des idée grandir envies… » des er t Johanny B

Les Bulles chorégraphiques coproduction Cantal Musique et Danse – la Comédie de Clermont-Ferrand – SN Depuis 2010, la compagnie Contrepoint est étroitement associée au Théâtre d’Aurillac grâce à un compagnonnage mené autour de son travail artistique. Depuis janvier 2011, Yan Raballand est artiste en résidence à l’Opéra-théâtre de Saint-Étienne. Je suis armée d’une incroyable patience production Théâtre de Romette création en 2008 dans le cadre d’une commande du Théâtre du Puy-en-Velay résidence de recréation en 2010 au Festin – CDN de Montluçon

Les Pieds dans les nuages pièce po r un pianiste et un acteuu mise en scèner marionnettiste et inte Johanny Berrtprétation

e ppé e a h éc tit ne te pe sée u t e s l e Tel ue, c n’a ce tout q r i e t a e poé form luée p Créé l . a e sa rance festiv y r t ê d’ en F au hann o te 04 20  », J résen s n e … e vre rt la p ultim s. i u s Be rs d’ ation r « À t lo le ici résen envo ur rep de s’ ois s l e f n sio velle ve, qu e. a c u c g ê L’o ne no du r tre â o s u aile it n les ue so q

Sur un platea u tournant : u n piano à qu sistant. Tout eue, un pianis commence co te et son asmme un récita ment du mon l de piano, le de. Mais voilà plus sérieuseque s’échappe des ronflemen nt des cordes ts persistants. de l’instrumen Les deux hom découvrent u t mes soulèven n petit peupl t le couvercle e de dormeu L’un d’eux se rs nichés au cr et réveille et ou eux de leurs vre les yeux su explorer l’aille rêves. r le monde. P urs, et pour ce ar la s’envoler, le tir à sa conqu ver un moye ête, n de s’élever petit homme n’a de cesse d dans les airs . autant de déc e trouIl imagine, b ollages que d idouille et ex e chutes. Sur prennent peu périmente les notes du à peu forme. pi an o, pourtant, Telle une bo ses rêves îte à malice, le piano à qu vertures, trap eue devient d pes et autres écor et castel astuces. Johan jeu et manipu et avec ouny Ber t l’uti le lui-même av lise comme es ec tendresse et avec l’imagin pace de doigté ce peti aire. Il tire le s ficelles d’un t homme aux quelques gro e histoire san prises mmelots de s paroles, po bricolo, puisan muets, de Mél nctuée de t autant dans iès à Buster K l’univers des eaton, que dan tographe plas films s l’œuvre surr ticien américai éaliste du pho n Rober t Parke de douce fanta Harison. Et d isie, avoir les pi ans ce monde eds dans les n de mieux vivr uages est auss e sur terre. i un moyen

musique et interprétation Didier Klein / construction technique Carl Simonetti et René Delcourt / dramaturgie Chantal Péninon / marionnettes et accessoires Nadia Espaignet / lumières Nicolas Simonin / assistant à la mise en scène Maxime Dubreuil / costumes Marielle Viallard durée 55 minutes théâtre — tout public À PARTIR DE 8 ANS 44

L’Opéra du dragon coproduction Théâtre de Romette, la Comédie de Clermont-Ferrand – SN, L’Arc – SN du Creusot, centre culturel Le Polaris – Corbas avec le soutien de la ville de Cournon-d’Auvergne et la Communauté de communes du Pays de Murat Jan Karski (mon nom est une fiction) production CDN Orléans/ Loiret/Centre coproduction Festival d’Avignon, Les Gémeaux – SN de Sceaux, CDDB Théâtre de Lorient – CDN, maison de la culture de Bourges – SN, la Comédie de Reims – CDN, Festival Reims Scènes d’Europe avec le soutien de la région Centre, de l’Institut polonais à Paris et de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New settings avec la participation de l’Institut français avec l’aide du Théâtre TR Warszawa et de l’ambassade de France en Pologne Le décor a été construit dans les ateliers de la maison de la culture de Bourges – SN. Gardenia production les ballets C de la B coproduction NTGent, la Rose des Vents – SN de Villeneuve d’Ascq, TorinoDanza (Turin), Biennale de la danse de Lyon, Tanz im August – Berlin, Théâtre national de Chaillot – Paris, Brighton festival, Centro cultural Vila Flor Guimarães (Portugal), La Bâtie – Festival de Genève, Festival d’Avignon distribution Frans Brood Productions remerciements Kryolan België – professional make-up, Marie-Jo & PrimaDonna – lingerie avec l’appui des autorités flamandes, de la ville de Gand, de la province de la FlandreOrientale Il Diluvio universale concert proposé avec le soutien de la Caisse d’Épargne Leonardo García Alarcón est en

résidence au Centre culturel de rencontre d’Ambronay. Le disque de ce concert sera disponible chez Ambronay Éditions à l’automne 2011 (il a été soutenu par la Fondation Orange). Le Chœur de chambre de Namur bénéficie du soutien de la communauté française WallonieBruxelles (service de la musique et de la danse), de la Loterie nationale, de la ville et de la province de Namur. La Cappella Mediterranea bénéficie du soutien de la Fondation Orange. L’Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge coproduction Théâtre du Soleil, Festival Sens Interdits – Célestins, Théâtre de Lyon en coréalisation avec l’École des Arts Phare Ponleu Selpak représentations en France rendues possibles grâce au soutien de l’Institut Français, du ministère de la Culture et de la Communication, de la région Rhône-Alpes Bach-Hus La saison du Quatuor Béla reçoit le soutien de la Sacem. Uprising avec le soutien de Robin Howard Foundation Commission 2006, Arts Council England, Jerwood Changing Stages Choreolab at Dancexchange In Your Rooms In Your Rooms est une commande de The Place, Southbank Centre et Sadler’s Wells. avec le soutien de Arts Council England et la collaboration de The Point, Eastleigh, Dance South West, Gloucestershire Dance et Take Art Somerset Le Bal Trois, un, deux, le labyrinthe des origines est une création soutenue par la ville de Clermont-Ferrand, la ville de Bellerive-sur-Allier, la Drac Auvergne – ministère de la Culture et de la Communication avec le concours du centre départemental des musiques et danses traditionnelles du Puy-deDôme – Les Brayauds Tartuffe production Théâtre de VidyLausanne coproduction Théâtre national de Bretagne – Rennes, Les Gémeaux – SN de Sceaux, Cie Lacascade avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication, de la Drac Rhône-Alpes et du conseil général de l’Ardèche Murmures des murs production Compagnie des Petites Heures coproduction Théâtre de Carouge – Atelier de Genève, Les Théâtres de la ville de Luxembourg, Cirque-Théâtre d’Elbeuf, La Coursive – SN de La Rochelle, Grand Théâtre de Provence – Aix-en-Provence,

SN de Sénart, la Comédie de Clermont-Ferrand – SN, Théâtre de l’Archipel – Perpignan, El Canal Centre d’arts scéniques (Salt-Girona) – Scène Catalane Transfrontalière (ECT-SCT), Théâtre de Caen, ville de Saint-Quentin (Picardie), Le Rive Gauche – scène conventionnée pour la danse, Théâtre de Villefranche – scène conventionnée, L’AvantSeine – Théâtre de Colombes, Crying Out Loud – Londres en association avec Arts Council England, Corn Exchange, Newbury et New Greenham Arts remerciements à Damien Bricoteau, Albert Gérier pour La Rue s’allume, Nasser Hammadi, James Thierrée Pardi} production La Vouivre coproduction la Comédie de Clermont-Ferrand – SN, Le Pacifique – CDC de Grenoble, CCN Ballet du Rhin, La Rampe – scène conventionnée d’Echirolles avec le soutien de l’Arcal, compagnie nationale de théâtre lyrique et musical Le Lac des cygnes production Ballet de l’opéra national Tchaïkovski de Perm (Russie) The Escape coproduction La Coopérative de Mai, la Comédie de ClermontFerrand – SN The Delano Orchestra reçoit le soutien de la Drac Auvergne. Kronos Quartet production Kronos Quartet Hamlet production Schaubühne – Berlin coproduction Hellenic Festival – Athènes, Festival d’Avignon Robert Plankett production La Vie Brève coproduction Théâtre de Vanves – scène conventionnée avec l’aide à la création du centre national du théâtre et le soutien artistique du Jeune Théâtre National accueil en résidence Théâtre de Vanves, Théâtre-Studio d’Alfortville création au Théâtre de Vanves en mars 2010 L’Art du quatuor La saison du Quatuor Béla reçoit le soutien de la Sacem. Roméo et Juliette production Odéon – Théâtre de l’Europe Vertical Road sponsorisé par COLAS coproduction Adach (Abu Dhabi Authority for Culture and Heritage), Curve Theatre (Leicester), Sadler’s Wells – Londres, Théâtre de la Ville – Paris, National Arts Centre – Ottawa, Mercat de les Flors – Barcelone créé en résidence au Curve, à Leicester et DanceEast, Ipswich (Royaume-Uni) 45

avec le soutien d’Arts Council England remerciements spéciaux à Assis Carreiro, Paul Kerryson, Alistair Spalding, Béatrice Abeille Robin, Isadora Papadrakakis, Jayne Stevens, Su-Man Hsu, Paul Zivkovich, Hua Fang Zhang, Nicola Monaco, Shanell Winlock, Mr and Mrs Khan, Ruth Barclay, Vicki Jacobs, Rachel Farrer, Tia-Monique Pilgrim and Ottilie Robin Akram Khan Company est représentée en France par Sarah Ford/Quaternaire. Bullet Park production Collectif Les Possédés Daphnis é Chloé précédé de Faut qu’je danse Faut qu’je danse production CCN-Grenoble coproduction Théâtre de la VilleThéâtre des Abbesses – Paris avec le soutien de la MC2 – maison de la culture de Grenoble Le CCN-Grenoble est financé par la Drac Rhône-Alpes – ministère de la Culture et de la Communication, la ville de Grenoble, le conseil général de l’Isère, la région Rhône-Alpes et soutenu par l’Institut français pour les tournées internationales. Daphnis é Chloé production CCN-Grenoble coproduction Théâtre de la VilleThéâtre des Abbesses – Paris avec le soutien de la MC2 – maison de la culture de Grenoble Le Sacre du printemps production CCN - Grenoble coproduction Théâtre national de Chaillot – Paris avec le soutien de la MC2 – maison de la culture de Grenoble Le CCN - Grenoble est financé par la Drac Rhône-Alpes – ministère de la Culture et de la Communication, la ville de Grenoble, le conseil général de l’Isère, la région Rhône-Alpes et soutenu par l’Institut français pour les tournées internationales. Temps production Abé Carré Cé Carré – Québec, Au Carré de l’Hypoténuse – France, compagnies de création coproduction Théâtre du Trident – Québec, Théâtre d’Aujourd’hui – Montréal, Théâtre français du Centre national des Arts – Ottawa, Théâtre national de Chaillot, GrandT – scène conventionnée Loire-Atlantique, la Comédie de Clermont-Ferrand – SN et la Schaubühne – Berlin collaboration le Grand Théâtre de Québec My Secret Garden production Festival d’Avignon coproduction compagnie Nordey, Théâtre national de la Communauté française Bruxelles, La Comédie de Reims – CDN, Festival Reims Scènes d’Europe, Théâtre des Quartiers d’Ivry, Festival Perspectives – Sarrebruck avec le soutien de la région Îlede-France et du CENTQUATRE – Établissement artistique de la

ville de Paris L’Arche Éditeur est agent théâtral du texte représenté. Children + A Few Minutes of Lock production Fou glorieux coproduction Festival Oriente Occidente – Rovereto, Tanzhaus nrw – Düsseldorf, Festival TransAmériques – Montréal, l’Usine C – Montréal, Atmo Productions – North Hatley, Fonds de création du réseau CanDance, Centre national des Arts – Ottawa, Harbourfront Centre – Toronto, Brian Webb Dance Company – Edmonton, Dance Victoria – Victoria avec le soutien du Service de la danse du Conseil des Arts du Canada Amore e carne production Compagnia Pippo Delbono organisation Christian Leblanc Fantaisies La saison du Quatuor Béla reçoit le soutien de la Sacem. La pièce de Garth Knox est une création commande du festival Les Nuits d’été. Les Pieds dans les nuages production Théâtre de Romette coproduction la Comédie de Clermont-Ferrand – SN, Le Bief – centre culturel d’Ambert SN = scène nationale CDN = centre dramatique national CDDB = centre dramatique de Bretagne CDC = centre de développement chorégraphique CCN = centre chorégraphique national

CRÉDITS PHOTO Illustrations des pages réalisées à partir des photographies de Jean-Louis Fernandez (p. 6, p. 7, p. 12, p. 28, p. 48, p. 54) ; DR, Miroslaw Balka – Winterreise, 2003 (p. 8) ; Luk Monsaert (p. 9) ; Everest Canto de Montserrat (p. 11) ; Ben Rudick, Andrew Lang (p. 14) ; Grégory Robin (p. 15) ; DR, Céline Nieszawer, Mario Del Curto (p. 16) ; Richard Haughton (p. 17, p. 46) ; Marine Drouard, PF (p. 18) ; Francette Levieux, Anton Zavyalov (p. 19) ; Arno Declair (p. 22) ; Charlotte Corman (p. 43) ; DR (p. 45) ; collectif Les Possédés (p. 47) ; Guy Delahaye (p. 49) ; Fondation Stravinsky (p. 50) ; Vincent Champoux (p. 51) ; Christophe Raynaud de Lage – Festival d’Avignon (p. 52) ; André Cornellier, Massimo Chiarradia (p. 53) ; Rémi Boissau (p. 56)


abonnements maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

billetterie maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

BILLETTERIE

ACHAT DES BILLETS

citéjeune

infos pratiques

Si vous ne souhaitez pas vous abonner, vous pouvez réserver vos places, à partir du 6 septembre à 12:30, quel que soit le spectacle.

sur internet nouveau !!! Vous pouvez dorénavant acheter vos billets sur notre site www. lacomediedeclermont.com

Le dispositif de la ville de Clermont-Ferrand en direction des 12-27 ans nouveau fonctionnement

sur place • aux horaires d’ouverture de la billetterie, du mardi au vendredi de 12:30 à 18:30 • 45 minutes avant le début du spectacle, sur le lieu de la représentation • la billetterie est également exceptionnellement ouverte de 12:30 à 18:30 lors des représentations en dehors des jours indiqués ci-dessus.

Vous venez régulièrement ? Abonnez-vous dès le 20 juin. Pour les 100 premiers abonnés, abonnement à 4 spectacles au tarif spécial de 20 € au lieu de 24 €, soit 5 euros la place. Au-delà, le tarif est de 6 € la place + bénéficiez d’une « place ami » à 6 € (voir page précédente).

placement À partir de l’heure indiquée pour le début du spectacle, le placement est libre. Par respect du public et des artistes, les retardataires ne pourront prétendre à leur place réservée. Ils seront placés dans la salle selon les disponibilités, à un moment qui ne perturbe pas le spectacle et si l’équipe artistique le permet. Quelques spectacles ont une capacité d’accueil limitée, ceci en accord avec le projet artistique. Aussi, une partie de la salle peut ne pas être occupée.

abonnez-vous ! à partir du 20 juin à 12:00

avantages des abonnements

TARIFS EN BILLETTERIE INDIVIDUELLE

1. Choisissez au minimum 4 spectacles

accès prioritaire aux spectacles Prem’s jusqu’au 5 septembre, vous avez la priorité de réservation sur l’ensemble des spectacles.

plein 25 € réduit 20 € * particulier 10 € * spécial 6 € *

Plus vous prenez de spectacles, plus le prix de la place diminue.

2. CHOISISSEZ VOTRE MODE d’abonnement

tarifs avantageux c’est moins cher ! 16 € la place à partir de 4 spectacles 14 € la place à partir de 7 spectacles 12 € la place à partir de 10 spectacles 6 € la place à partir de 4 spectacles pour les bénéficiaires du tarif particulier * Et un tarif préférentiel pour Le Lac des cygnes. Voir tarifs ci-après.

— sans bouger de chez vous nouveau ! Vous pouvez dorénavant vous abonner sur notre site internet www.lacomediedeclermont.com. Possibilité de payer en CB en 3 fois sans frais à partir de 50 €. Fermeture des abonnements en ligne du 14 juillet au 5 septembre.

gardez votre tarif abonné toute l’année sortez plus ! Tout au long de la saison, vous pouvez compléter votre abonnement en achetant des places pour d’autres spectacles, tout en gardant le tarif de votre abonnement (dans la limite des places disponibles).

— par correspondance En nous adressant votre formulaire d’abonnement accompagné de votre règlement par chèque(s) bancaire(s) à l’ordre de la Comédie de Clermont-Ferrand. Les abonnements par correspondance sont traités dès réception.

sortez accompagné place ami Une fois dans la saison, vous pouvez inviter une personne à vous accompagner à un spectacle pris dans votre abonnement, au tarif de 12 € ; deux fois dans la saison si vous êtes abonné à 10 spectacles et plus. C’est aussi l’occasion de faire découvrir la Comédie. (sauf pour Le Lac des Cygnes, le Bal de la Comédie, le concert The Escape).

Pour tout abonnement au tarif particulier, veuillez joindre impérativement un justificatif actualisé. — sur place à la billetterie • du 20 juin au 13 juillet du lundi au vendredi de 12:00 à 18:00 lundi 20, jeudi 23 et mardi 28 juin, ouverture jusqu’à 20:00. Si vous souhaitez obtenir des renseignements supplémentaires, être conseillé dans le choix de vos spectacles, être aidé pour remplir vos bulletins, les faire valider, ou simplement les déposer sur place, l’équipe de la Comédie vous accueille pendant toute cette période au 4e étage de la maison de la culture, salle Vialatte.

facilités de paiement ouf Vous pouvez régler votre abonnement en plusieurs fois, y compris l’abonnement en ligne. un empêchement ? Joker Vous pouvez à tout moment effectuer un changement dans votre abonnement (dans la limite des places disponibles), à condition qu’il soit effectué avant la représentation. Dans le cas contraire, votre billet ne pourra être repris. à partir de 4 spectacles : 1 joker à partir de 7 spectacles : 2 jokers à partir de 10 spectacles : 3 jokers

Pour vous aidez dans vos choix, vous pouvez également voir une courte présentation vidéo de la saison par Jean-Marc Grangier. Bulletins d’abonnement à découper p. 61 ou à télécharger directement sur notre site internet. • à partir du 14 juillet, fermeture au public : les abonnements reçus continuent cependant d’être traités.

avantages partenaires allez voir ailleurs ! Vous bénéficiez de tarifs réduits dans d’autres structures culturelles de la région sur présentation de votre carte d’abonné : les Amis de la musique, La Baie des singes – Cournon, La 2deuche – Lempdes, le centre lyrique Clermont-Auvergne, La Coopérative de Mai, Les Escales, Le Festin – CDN de Montluçon, l’Orchestre d’Auvergne, Le Petit Vélo, la saison culturelle de Riom, la saison culturelle de Cournon-d’Auvergne, le Centre national du costume de scène de Moulins (voir conditions auprès des structures).

• le 6 septembre, réouverture de la billetterie : du mardi au vendredi de 12:30 à 18:30 Quel que soit le mode choisi et ce dans un sincère souci d’équité, aucun abonnement ne sera traité avant le 20 juin à 12:00. Vous pouvez vous abonner à tout moment de l’année. Des formulaires d’abonnement supplémentaires sont disponibles en téléchargement sur www.lacomediedeclermont.com.

autour des spectacles à vous de jouer ! Vous bénéficiez d’un tarif préférentiel pour tous les stages de pratiques artistiques proposés par la Comédie, pour les séances de cinéma programmées en complicité avec le cinéma d’art et essai Les Ambiances et pour d’autres événements encore à découvrir dans notre Newsletter mensuelle.

attention : tout bulletin incomplet retardera l’enregistrement de l’abonnement et de tous ceux qui l’accompagnent. modes de règlement : espèces, carte bleue, chèque bancaire ou chèques vacances (nous ne rendons pas la monnaie), bons CE (voir conditions en billetterie)

* tarif particulier applicable sur présentation d’un justificatif actualisé, aux moins de 27 ans, intermittents du spectacles, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA. Les justificatifs de vos réductions pourront vous être demandés à l’entrée des salles.

3. retirez votre abonnement

À partir du 6 septembre, récupérez vos billets pour la saison auprès de la billetterie rue Abbé-de-l’Épée, ou le soir de votre premier spectacle.

Le Lac des cygnes, le Bal de la Comédie et le concert The Escape ne peuvent être inclus dans votre abonnement, mais peuvent être pris en même temps (voir tarifs ci-après). 46

* tarif réduit : groupes de 10 et +, comités d’entreprise, carte Cezam, inscrits, adhérents ou abonnés de : pass Amathea, les Amis de la musique, Auvergne Mutualiste, La Baie des singes – Cournon, La 2deuche – Lempdes, le centre lyrique Clermont-Auvergne, La Coopérative de Mai, Les Escales, Le Festin – CDN de Montluçon, Centre national du costume de scène de Moulins, l’Orchestre d’Auvergne, Le Petit Vélo, la saison culturelle de Riom, la saison culturelle de Cournon-d’Auvergne, Travail et Culture, Fal 63, école municipale de danse de ClermontFerrand, carte VIP * tarif particulier : moins de 27 ans, intermittents du spectacle, carte Citéjeune * tarif spécial : demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RMI et du RSA.

SPECTACLES HORS ABONNEMENT* • Le Lac des cygnes plein 25 € réduit 20 € particulier 15 € • Le Bal de la Comédie tarif unique 6 €

Vous voulez découvrir ? Suivez l’un de nos parcours à travers la saison et bénéficiez d’un tarif à 8 € par place (au lieu de 10 € en billetterie). Vous pouvez réserver la totalité de vos places dès le 6 septembre • Parcours « Découverte » L’Opéra du dragon p. 7, Murmures des murs p. 17, Daphnis é Chloé p. 49 • Parcours « Pour aller plus loin » Uprising/In Your Rooms p. 14, Kronos Quartet p. 21, My Secret Garden p. 52

par téléphone • règlement par carte bancaire : validation immédiate de la réservation • règlement par chèque bancaire (à l’ordre de la Comédie de ClermontFerrand), chèques vacances, bons CE (nous ne rendons pas la monnaie) : validation de la réservation à réception des chèques. attention Les réservations non confirmées par l’envoi du règlement sous 48 h seront remises en vente ainsi que les réservations effectuées dans les quatre jours précédant la représentation et non réglées au plus tard une demiheure avant le début du spectacle.

Et aussi • En vente chaque début de mois Un nombre limité de places vous est réservé sur les spectacles du mois en cours, pour lequel vous bénéficiez d’une réduction de 2 € par rapport au tarif particulier  (sauf Le Bal de la Comédie et The Escape). • Des actions, des stages et des rencontres autour des spectacles sont organisés tout au long de l’année, vous en êtes informés et pouvez ainsi y participer.

à l’espace victoire pour certains spectacles à la maison du tourisme, place de la Victoire, du lundi au samedi de 10:00 à 12:30 et de 13:30 à 18:00 par téléphone au 0473.426.058 ou par e-mail : msaget@ville-clermont-ferrand.fr

Pour bénéficier de ces avantages, présentez-vous directement à la billetterie de la Comédie. Renseignements • billetterie t. 0473.290.814 • www.lacomediedeclermont.com. • www.clermont-ferrand.fr/-Jeunes-. html • www.facebook.com/citejeune

• Concert The Escape plein 12 € particulier 6 €

ATTENTION : les justificatifs actualisés (moins de 6 mois) de vos réductions peuvent vous être demandés à l’entrée des salles.

non admis dans les salles Les appareils de photographie, les caméscopes, les magnétophones, la nourriture, les boissons et les animaux ne sont pas autorisés dans les salles. échange Les billets ne sont ni repris ni échangés. Seuls les abonnés détenteurs d’un joker ont la possibilité de procéder à l’échange d’un billet, dans la limite des places disponibles, au plus tard à 18:30 (fermeture de la billetterie) le jour de la représentation. modification de programme La programmation étant établie longtemps à l’avance, la Comédie se réserve le droit de modifier le programme, la distribution, les dates et les horaires, le lieu de représentation et les places en cas de nécessité impérieuse indépendante de sa volonté. Ces changements ne pourront donner lieu à aucun remboursement.

lieux des représentations

* tarif réduit : abonnés de la Comédie, groupes de 10 et + * tarif particulier : moins de 27 ans, carte Citéjeune, intermittents du spectacle, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RMI et du RSA

personnes à mobilité réduite Nous vous conseillons d’effectuer votre réservation par téléphone, afin de nous permettre de vous renseigner et de mieux vous accueillir.

moins de 27 ans • 10 € la place en billetterie (sauf pour Le Lac des cygnes  : 15 €, le Bal de la Comédie et The Escape  : 6 €) • 6 € la place pour un abonnement à partir de 4 spectacles • tarifs encore plus bas pour les détenteurs de la carte Citéjeune (cf. ci-dessus)

47

à Clermont-Ferrand • maison de la culture – salle Boris-Vian, entrée rue Abbé-de-l’Épée – salle Jean-Cocteau, entrée bd François-Mitterrand • Polydôme place du 1er mai • La Coopérative de Mai rue Serge-Gainsbourg à Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) Halle du Jeu de Paume place de la République


en complicité maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

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L’Abonnement en 4 ÉtAPes

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En complicité Les scolaires Tout au long de l’année, la Comédie s’engage aux côtés des établissements d’enseignement afin de sensibiliser les publics scolaires et étudiants à la démarche artistique et de leur faciliter l’accès au spectacle vivant. Nous restons à l’écoute et à la disposition des équipes pédagogiques pour les accompagner dans leur projet de classe  en proposant des choix de spectacles et de parcours de spectateurs, une mise à disposition de dossiers d’accompagnement, l’organisation de rencontres avec les équipes artistiques, des visites des cintres et dessous de scène et la découverte des métiers de la culture. Un programme spécifique est notamment élaboré sur l’ensemble de la saison en partenariat avec les options théâtre et danse des lycées, telle une « école du spectateur » formant le regard et la sensibilité par l’expérience des spectacles en même temps que par la pratique artistique. Nous nous associons également au service université culture, au conservatoire à rayonnement régional et à l’école municipale de danse, devenus d’étroits partenaires, pour régulièrement mettre en œuvre des stages. renseignements auprès de Laure Canezin : 0473.170.180 ou l.canezin@lacomediedeclermont.com

Associations et comités d’entreprise L’équipe de la Comédie se rend disponible à tout moment pour aller à la rencontre des groupes, des associations ainsi que des comités d’entreprise afin de présenter l’ensemble de la saison ou certains spectacles en particulier. Ce lien privilégié s’accompagne d’une communication suivie mettant à disposition des dossiers plus complets sur les spectacles, des vidéos ainsi que la constitution d’un point relais de programmes de saison et d’affiches. Vous pouvez, de plus, souscrire à un abonnement en le confiant directement à votre comité d’entreprise sans avoir à vous déplacer à la Comédie. N’hésitez pas à le suggérer à votre CE afin qu’il prenne contact auprès de la billetterie. Renseignements auprès de Juliette Beltramo : 0473.290.814 ou billetterie@ lacomediedeclermont.com

Traces de Vies

La Coopérative de Mai

Depuis plusieurs saisons, la Comédie propose des rendez-vous en commun et en connivence avec le festival du film documentaire Traces de Vies. Une complicité qui se renforce d’autant plus cette année, la 21e édition du festival mettant à l’honneur le thème de la danse. Nous avons donc imaginé plusieurs passerelles d’une programmation à l’autre, à commencer par le traditionnel Bal de la Comédie qui sera partie prenante du festival et accueilli à Vic-le-Comte. D’autres propositions concernant le choix de documentaires en lien avec les artistes accueillis devraient encore voir le jour et sont en cours d’élaboration. Festival Traces de Vies du 21 au 27 novembre 2011

Autre partenaire privilégié de cette saison, la Coopérative de Mai, structure phare des musiques actuelles à Clermont-Ferrand, à laquelle nous nous associons une nouvelle fois pour un concert programmé conjointement. The Escape du groupe clermontois The Delano Orchestra fait l’événement avec la création d’une version purement orchestrale de ses titres, réarrangée pour un ensemble de musique de chambre et enregistrée en vue d’un album. voir page 20.

Semaine de la poésie Chaque année, la Semaine de la Poésie convie parmi ses invités un poète étranger qui fait entendre ses propres textes. Pour sa 25e édition, la manifestation ouvre cet espace à la chorégraphe Carolyn Carlson et à son art de donner instantanément corps à la magie du verbe dit. La Comédie se joint à l’accueil de ce rendez-vous intitulé Poetry Event. L’artiste américaine et directrice du centre chorégraphique national de Roubaix lira une sélection de ses poèmes en anglais, composés de fragments inédits et tirés du recueil Brins d’herbe, paru chez Actes Sud dans une traduction de Jean-Pierre Siméon, cedernier assurant la lecture en français. samedi 3 mars à 18:00, lieu à confirmer. Semaine de la poésie du 3 au 10 mars 2012

Cultures du Cœoeur L’association Cultures du Cœur a pour vocation de lutter contre l’exclusion et d’agir en faveur de l’insertion sociale des familles et des jeunes les plus démunis. Elle propose notamment un accès gratuit à la culture par le biais de relais sociaux. Nous réaffirmons cette saison notre engagement aux côtés de Cultures du Cœur en ouvrant les portes du spectacle vivant à tous les publics, y compris les plus fragilisés et les plus isolés, pour leur faire découvrir la richesse et la diversité de la création contemporaine, sur scène et en coulisses. Une démarche semblable auprès des Restos du cœur a également été mise en place depuis décembre 2010.

France Culture À l’occasion des 20 ans des scènes nationales, un partenariat a été mis en œuvre entre France Culture et certaines structures parmi celles-ci, dont la Comédie de Clermont-Ferrand. Une nouvelle émission verra le jour à la rentrée de septembre. Quotidienne, curieuse et éclectique, elle s’intéressera à l’actualité des scènes nationales partenaires. Nous vous tiendrons informés dans notre Newsletter de septembre.

Ce bulletin est individuel. Merci de le remplir très lisiblement. Si vous êtes plusieurs et si vous souhaitez obtenir des places contiguës, merci de nous transmettre vos bulletins ensemble. Des bulletins supplémentaires sont disponibles en téléchargement sur notre site internet www.lacomediedeclermont.com ou sur simple demande. Les abonnements sont traités dans l’ordre de leur réception, y compris pendant la période de fermeture estivale.

1. Choisissez vos sPeCtACLes Au verso

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2. vos CoordonnÉes

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Tél. portable :

Tél. domicile :

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E-mail :

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merci d’indiquer au minimum un numéro de téléphone ou une adresse e-mail pour que nous puissions nous contacter en cas de besoin. [ ] J’accepte de recevoir la newsletter de la Comédie, principal document d’information des nouveaux rendez-vous programmés autour des spectacles.

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3. votre Abonnement

3. votre Abonnement

Tarifs*

Normal

Particulier 1

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Normal

Particulier 1

à partir de 4 spectacles

... x 16 €/place = ......

... x 6 €/place = ......

à partir de 4 spectacles

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à partir de 7 spectacles

... x 14 €/place = ......

... x 6 €/place = ......

à partir de 7 spectacles

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à partir de 10 spectacles

... x 12 €/place = ......

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à partir de 10 spectacles

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Spectacles hors abonnements Le Lac des cygnes Bal de la Comédie

[ ] 20 € abonnement à ce tarif [ ] 6€

[ ] 15 € [ ] 6€

The Escape

[ ] 12 €

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Spectacles hors abonnements Le Lac des cygnes Bal de la Comédie

[ ] 20 € abonnement à ce tarif [ ] 6€

[ ] 15 € [ ] 6€

The Escape

[ ] 12 €

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une seule place par

6€

48

une seule place par

6€

* Plus vous prenez de spectacles, plus le prix de la place diminue. 1. tarif particulier : moins de 27 ans, intermittents du spectacle, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RMI ou du RSA, carte Citéjeune. Joindre un justificatif d’identité ou de situation actualisé

* Plus vous prenez de spectacles, plus le prix de la place diminue. 1. tarif particulier : moins de 27 ans, intermittents du spectacle, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RMI ou du RSA, carte Citéjeune. Joindre un justificatif d’identité ou de situation actualisé

4. votre rÈgLement

4. votre rÈgLement

Tarif de votre abonnement ………

+

« place ami » n° 1 – 12 € ………

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« place ami » n° 2 – 12 € ………

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« place ami » n° 1 – 12 € ………

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Places hors abonnements ………

(pour les abonnés à 10 spectacles et +)

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Places hors abonnements ………

= Votre règlement ………………………………………

= Votre règlement ………………………………………

mode de rÈgLement

mode de rÈgLement

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] Espèces ] Carte bancaire ] Chèque(s) à l’ordre de la Comédie de Clermont-Ferrand (vous pouvez payer en plusieurs fois) ] Bons CE, chèques vacances *

date : ……../……../........

tout savoir, tout écouter franceculture.com

Prénom :

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*voir modalités en billetterie

France Culture aime et soutient le spectacle vivant, la création et votre Scène nationale !

Ce bulletin est individuel. Merci de le remplir très lisiblement. Si vous êtes plusieurs et si vous souhaitez obtenir des places contiguës, merci de nous transmettre vos bulletins ensemble. Des bulletins supplémentaires sont disponibles en téléchargement sur notre site internet www.lacomediedeclermont.com ou sur simple demande. Les abonnements sont traités dans l’ordre de leur réception, y compris pendant la période de fermeture estivale.

] Espèces ] Carte bancaire ] Chèque(s) à l’ordre de la Comédie de Clermont-Ferrand (vous pouvez payer en plusieurs fois) ] Bons CE, chèques vacances *

*voir modalités en billetterie

signature : …………………….........

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PAr LA Poste

PAr LA Poste

Bulletin à retourner accompagné d’un ou plusieurs chèques bancaires, chèques vacances ou bons CE adressé à : La Comédie de Clermont-Ferrand, billetterie, rue Abbé-de-l’Épée, 63000 Clermont-Ferrand Attention, les bulletins incomplets retarderont la prise en compte de votre abonnement.

Bulletin à retourner accompagné d’un ou plusieurs chèques bancaires, chèques vacances ou bons CE adressé à : La Comédie de Clermont-Ferrand, billetterie, rue Abbé-de-l’Épée, 63000 Clermont-Ferrand Attention, les bulletins incomplets retarderont la prise en compte de votre abonnement.

sur PLACe

sur PLACe

Vous pouvez aussi déposer votre formulaire à la billetterie : à la maison de la culture, rue Abbé-de-l’Épée • du 20 juin au 13 juillet, du lundi au vendredi de 12:00 à 18:00 (4e étage) lundi 20, jeudi 23 et mardi 28 juin, ouverture jusqu’à 20:00 • fermeture au public du 14 juillet au 5 septembre • à partir du 6 septembre, du mardi au vendredi de 12:30 à 18:30 (3e étage)

Vous pouvez aussi déposer votre formulaire à la billetterie : à la maison de la culture, rue Abbé-de-l’Épée • du 20 juin au 13 juillet, du lundi au vendredi de 12:00 à 18:00 (4e étage) lundi 20, jeudi 23 et mardi 28 juin, ouverture jusqu’à 20:00 • fermeture au public du 14 juillet au 5 septembre • à partir du 6 septembre, du mardi au vendredi de 12:30 à 18:30 (3e étage)

retrAit des Abonnements

retrAit des Abonnements

Les places d’abonnement sont à retirer en billetterie à partir du 6 septembre aux horaires ci-dessus ou le soir de votre premier spectacle.

Les places d’abonnement sont à retirer en billetterie à partir du 6 septembre aux horaires ci-dessus ou le soir de votre premier spectacle.

Conformément à l’article 34 de la loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de modification et de suppression des données vous concernant.

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BULLETIN D’abonnement

BULLETIN D’abonnement

équipe maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

Choisissez votre spectacle en cochant la case 1er choix pour votre date préférée. Pour les spectacles jouant plusieurs fois cochez la case 2e choix indiquant ainsi votre date de remplacement. Si vous souhaitez choisir dès maintenant votre « place ami », cochez la case « place ami » correspondant au spectacle de votre choix : une par abonnement ou deux pour les abonnés à 10 spectacles et + (sauf pour les spectacles hors abonnement). Choisissez votre formule d’abonnement à partir de 4, 7 ou 10 spectacles (tarif normal ou particulier) et calculez le montant de votre règlement au recto.

Choisissez votre spectacle en cochant la case 1er choix pour votre date préférée. Pour les spectacles jouant plusieurs fois cochez la case 2e choix indiquant ainsi votre date de remplacement. Si vous souhaitez choisir dès maintenant votre « place ami », cochez la case « place ami » correspondant au spectacle de votre choix : une par abonnement ou deux pour les abonnés à 10 spectacles et + (sauf pour les spectacles hors abonnement). Choisissez votre formule d’abonnement à partir de 4, 7 ou 10 spectacles (tarif normal ou particulier) et calculez le montant de votre règlement au recto.

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Septembre

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L’Opéra du dragon

cho ix cho ix pla ce am i

SPECTACLES HORS ABONNEMENT Le spectacle Le Lac des cygnes et le concert The Escape ainsi que le Bal de la Comédie ne peuvent pas être inclus dans votre abonnement, mais peuvent être pris en même temps.

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SPECTACLES HORS ABONNEMENT Le spectacle Le Lac des cygnes et le concert The Escape ainsi que le Bal de la Comédie ne peuvent pas être inclus dans votre abonnement, mais peuvent être pris en même temps.

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Octobre

Jan Karski

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Novembre Gardenia Il Diluvio universale L’Histoire de Norodom Sihanouk Bach-Hus Uprising/In Your Rooms Le Bal de la Comédie hors abonnement Tartuffe

jeu. ven. mar. 20:00 ven. mar. jeu. 20:00 ven. mar. mer.

Novembre Gardenia Il Diluvio universale L’Histoire de Norodom Sihanouk Bach-Hus Uprising/In Your Rooms Le Bal de la Comédie hors abonnement Tartuffe

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Décembre Murmures des murs

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Pardi}

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The Escape hors abonnement Kronos Quartet

Murmures des murs

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Robert Plankett

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Janvier Le Lac des cygnes hors abonnement The Escape hors abonnement Kronos Quartet

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Février Hamlet Robert Plankett

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Mars L’Art du quatuor Roméo et Juliette

20:00 20:00 20:00

Vertical Road Bullet Park

Daphnis é Chloé Le Sacre du printemps

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My Secret Garden

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L’Art du quatuor Roméo et Juliette

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Children/A Few Minutes of Lock Amore e carne

19:30

Fantaisies Les Pieds dans les nuages 18:00

BLG Toul, juin 2011 Papier : LWC Ultramag 60 grammes

Mai 21:00

Children/A Few Minutes of Lock Amore e carne

19:30

Fantaisies Les Pieds dans les nuages 18:00

Antoine+Manuel assistés de Pauline Ricco antoinetmanuel.com composé en ITC Galliard et en Bro Black

impression

Avril Temps

Mai 21:00

création visuelle et dessins Mars

Avril Temps

Accueil téléphonique et secrétaire de communication Isabelle Jourdy com@lacomediedeclermont.com Équipe de la billetterie Juliette Beltramo, responsable et Djanina Duchesne billetterie@lacomediedeclermont.com — Directeur technique Julien Brunhes j.brunhes@lacomediedeclermont.com Nicolas Roy, régisseur général n.roy@lacomediedeclermont.com Christophe Battut, régisseur son Frédéric Fanget, régisseur plateau Pascal Jovin, régisseur plateau — Pendant la saison, la Comédie est accompagnée, pour la technique et l’entretien, par le personnel municipal de la maison de la culture, que nous tenons à remercier, ainsi que les nombreux intermittents du spectacle auxquels nous faisons appel tout au long de la saison et l’équipe des vacataires de la ville de Clermont-Ferrand, qui nous aide à vous accueillir les soirs de spectacle.

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Février Hamlet

Directeur Jean-Marc Grangier contact@lacomediedeclermont.com — Administratrice Christiane Belot c.belot@lacomediedeclermont.com Nicole Huyghe, comptable principale et Clotilde Rivière, comptable compta@lacomediedeclermont.com — Secrétaire générale, Camille Maistre c.maistre@lacomediedeclermont.com Christelle Illy, responsable de l’information c.illy@lacomediedeclermont.com Céline Gaubert, chargée des relations avec les médias c.gaubert@lacomediedeclermont.com Laure Canezin, chargée des relations publiques l.canezin@lacomediedeclermont.com —

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Janvier Le Lac des cygnes hors abonnement

équipe de la comédie

pour leur soutien, nous tenons à remercier

la Caisse d’Épargne Auvergne et Limousin les hôtels Kyriad Centre, Kyriad Prestige et Océania la Fédération viticole du Puy-de-Dôme Manganelli, ingénierie audiovisuelle, événementiel, location, vente n° licence diffuseur : 146287 n° Siret : 413 893 140 000 17 code APE: 9001 Z

la comédie de clermont-ferrand www.lacomediedeclermont.com direction Jean-Marc Grangier maison de la culture rue Abbé-de-l’Épée 63000 Clermont-Ferrand billetterie : 0473.290.814 billetterie@lacomediedeclermont.com accueil, information, réservation du mardi au vendredi de 12:30 à 18:30 administration ouverte du lundi au vendredi de 9:30 à 12:30 et de 14:00 à 18:00 t : 0473.170.180 contact@lacomediedeclermont.com f : 0473.170.196

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