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artenium ® - 02/2015 - © iStockPhoto

en France ou à l’international

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L’INDUS N°14 > Sommaire

Sommaire novembre 2015 p. 5

Édito.

p. 4

DR.

Dossier : L’ère digitale « Le digital investit le cycle du médicament » Le digital dans les essais cliniques : une autre gestion des données p. 5

p. 15

Portrait : Valwin

p. 8

Marketing digital

p. 10

Communication digitale DR.

e-Reputation

p. 13

p. 15

« La technologie au service de la Santé » À la découverte des incubateurs de santé p. 18

p. 18

Retour de projet : Le Hackathon Innovations technologiques

DR.

Applications Santé

News in Brief p. 30

DR.

3

p. 23

p. 26

Tests p. 28

p. 23

p. 20

Édito

14

C’est à l’occasion de la 30e Édition du Forum de l’Industrie Pharmaceutique que paraît le 14e numéro de notre journal L’Indus. À événement spécial, numéro spécial.

Dans le monde dans lequel nous vivons, la technologie, les smartphones, Internet ou encore les réseaux sociaux prennent une place prépondérante.

L’Industrie Pharmaceutique n’est pas en marge de cette e-transformation et c’est pour cela que ce 14e Numéro de L’Indus sera consacré à la place importante qu’occupe le Digital dans l’Industrie Pharmaceutique.

Nous vous présenterons des expériences et points de vue de professionnels du Digital, dans les domaines des Essais Cliniques, du Marketing, de la Communication, ou encore des Innovations Technologiques, associés à des articles d’actualité.

Vous y retrouverez les tests du TAGE-MAGE, ainsi que nos traditionnelles brèves, repensées dans la langue de Shakespeare.

Conscients de la nécessité d’être, nous aussi, acteurs de ce monde 2.0, nous vous donnons la possibilité de retrouver nos précedents numéros de L’Indus sur notre site Internet apiep.net et acceuillons volontiers vos remarques, avis et partage d’idées dans notre rubrique «Contact».

Cette constante dynamique d’évolution et de mutation de notre journal est permise grâce au travail collaboratif d’une équipe et d’une infographiste, toujours plus motivées.

Ces dernières travaillent chaque jour à faire grandir et perdurer L’Indus, qui ne pourrait renaître chaque année sans leur L’INDUS Numéro 14 aide et leurs conseils, et je les en remercie.

IEP embre 2015 • Publication de l’AP De plus, je tiens à souligner le travail de nos rédacteurs ainsi Nov d 11 s-Su Pari é ersit Faculté de Pharmacie - Univ que l’implication et l’interêt des nombreux professionnels qui 5, rue J-B. Clément • 92290 Châtenay-Malabry participent, chacun grâce à leur expérience, à la variété et à la e-mail : apiep.pharma@gmail.com • www.apiep.net lle Barbat pertinence de nos articles.

Directrice de la publication : Este

Ours :

Enfin, j’adresse un remerciement plus personnel à ma prédécesseure et amie Lorine Foux pour son soutien et ses conseils à l’élaboration de ce numéro.

Estelle Barbat Rédactrice en chef de L’Indus

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investit le cycle du Rédacteurs : Dossier Le Digital , Samir Medjebar, rian dou médicament : Lucas Dira rait : Camille Port • at Barb lle Este ié, Agu Camille nologie au tech La sier Dos Freisz, Estelle Barbat • Sebastien Jousé, Doll iel Dan : té San la de service • Tests : FNEGE • set, Chloé Lahmi, David Sainati i icen Pern the Aga : f brie News in Couverture : Thomas Spoljar Partenariats : Valentin Spohr aide, Merci aux relecteurs pour leur leur confiance pour res enai part nos tous ainsi qu'à tout au long de l’année. es : Conception & réalisation graphiqu : 2114-7388 ISSN N° • ntin Que Nadine Gautier-

L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

Le digital investit le cycle du médicament

DR.

Après les assurances, la grande consommation, les agences de voyage, la transformation digitale a atteint les industries pharmaceutiques malgré une réglementation abondante et contraignante.

En effet, de plus en plus d’industries ont recours aux médias et aux technologies pour penser, concevoir et communiquer sur leurs produits.

Cela repose sur une démarche constante d’innovation et nécessite de nouvelles compétences en la matière, jusqu’alors peu utilisées, pour se diriger vers un cycle du médicament 2.0.

Qu’il se trouve en amont, pour faciliter la phase de recherche clinique, ou en aval lors de la comercialisation et la publicité du produit à travers les réseaux sociaux, le digital prend de plus en plus d’ampleur dans l’industrie pharmaceutique et nécessite une réelle restructuration des industries. par Estelle Barbat Étudiante en Pharmacie Université Paris-Sud Rédactrice en chef de l’Indus

Le digital dans les essais cliniques : une autre gestion des données Le recueil de données sur l’état de santé d’une population a toujours été nécessaire à l’établissement d’une recherche ou d’une découverte pharmaceutique sur des maladies telles que l’asthme, le cancer du sein, les maladies cardiovasculaires ou encore la maladie de Parkinson.

Nous connaissons déjà des appareils électroniques comme celui permettant de récupérer des informations sur la glycémie d’un patient diabétique, mais il existe aujourd’hui des appareils connectés permettant une récupération permanente des données, plus rapide et plus efficace.

En effet, le digital se fait une place grandissante dans le

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par Lucas Diradourian Étudiant en Pharmacie Université Paris-Sud

domaine de la santé notamment par le biais de nouvelles applications que l’on retrouve sur les smartphones ou les tablettes connectées.

« » Il s’agit

de la m-santé.

L’utilisateur peut choisir luimême les tests directement

L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

férentes données. Il est par exemple possible de détecter les incohérences de rythmes, pouvant être liées à une maladie lorsque l’utilisateur tapote sur son smartphone.

Les informations ainsi récupérées grâce à ces applications ou plateformes d’applications sont pour la plupart stockées par des sociétés agréées pour des prestations d’hébergement à des fins médico-so-

ciales, sanitaires ou encore dans le cadre de la recherche et des essais cliniques.

«

Il y a alors une récupération et un partage de données plus simples et plus précis pour les professionnels de santé qui traiteront ces informations.

»

DR.

disponibles à partir de son téléphone portable et choisit également les données qu’il souhaite partager et transmettre aux chercheurs.

Certaines applications fonctionnent en association avec un dispositif particulier, mais elles permettent aussi de saisir les données à la main, sur l’écran du portable.

D’autres utilisent directement les capteurs de l’appareil pour enregistrer les dif-

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L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

Ce traitement de données, appelé dans le milieu des essais cliniques «Evidence-Based Medicine» (EBM ou médecine factuelle), se définit comme l’utilisation consciencieuse et judicieuse des meilleures données actuelles de la recherche clinique dans la prise en charge personnalisée de chaque patient (Sackett, 1996).

De nos jours, l’EBM est révolutionnée par le digital qui devient presque indispensable aux entreprises dans le domaine des essais cliniques.

En effet, il existe des ordinateurs cognitifs qui permettent d’une part la gestion simplifiée des masses de données et d’autre part une orientation rapide des patients vers les essais cliniques qui leur sont appropriés.

«

Ces ordinateurs vont alors donner la possibilité de développer des plans de traitement personnalisés et efficaces dans un objectif de présenter des soins adaptés aux besoins du patient.

»

Grâce aux essais cliniques, les patients ont l’accès à de

nouveaux traitements émergents. Cependant il s’agit de l’un des domaines les plus difficiles de la recherche car il est encore souvent effectué manuellement avec des coordinateurs cliniques. Ces derniers analysent l’historique des patients et les conditions générales pour qu’ils concordent avec les prérequis d’un protocole d’étude donné.

Le but du digital est alors de récupérer ces informations sur le patient et de les comparer avec les prérequis du protocole d’une façon considérablement plus rapide. Il s’agit du «Big Data» qui correspond à l’accès direct d’une base de données conséquente.

Cet accès au «Big Data» permet parfois de trouver des solutions thérapeutiques pour des pathologies en recueillant des informations à partir de cas réels et amène donc une alternative aux essais cliniques, parfois en décalage avec la réalité observée au lit du malade.

Le digital est également utilisé de manière plus importante en ce qui concerne le recrutement des patients pour la réalisation des essais cliniques. Les campagnes de recrutement et de communication sont menées de façon plus simple et plus efficace lorsqu’elles sont directement disponibles sur Internet permettant ainsi de mobiliser les

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patients qui ont une maladie rare et qui ne vivent pas dans le même centre urbain.

Au delà de la gestion de données, le digital est au cœur d’innovations directement impliquées dans les essais cliniques. En effet, il existe des montres dotées de capteurs ou des inhalateurs portant des micropuces qui recueillent les informations de la personne suivant l’essai clinique pour un retour plus rapide qui ne nécessite pas directement un contact entre le patient et le professionnel de santé.

«

De façon générale, on peut observer une véritable révolution de la santé par le digital

avec une récupération accrue des informations grâce aux différentes applications qui ne cessent d’augmenter, ainsi qu’une implantation dans le milieu des essais cliniques.

Le digital va permettre un gain de temps considérable en ce qui concerne le recrutement de patients, la récupération de données et surtout la gestion de celles-ci grâce aux technologies cognitives et à l’apparition du Big Data. Cette efficacité et cette rapidité auront par la suite un impact positif sur le circuit du médicament.

L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

Portrait Camille Freisz Fondatrice de Valwim par Estelle Barbat

Études : 2006 – 2011 Études de Pharmacie à Châtenay-Malabry en filière Officine 2011 Thèse sur le thème « Coordination des professionnels de santé entre l’hôpital et la ville pour les patients atteints de cancer Expériences précédentes : 2006 – 2011 Travail en officine tout au long de mes études : 30h/semaine dans 4 pharmacies différentes.

2010 Missions Junior Entreprises chez Vidal • service commercial : vente du Vidal aux officines • service marketing et communication : vente du Vidal Expert dans les salons • service scientifique : indexation des posologies dans les monographies septembre 2011 – août 2013 Chef de projet pour les logiciels de santé chez Vidal « J’ai été repérée par le directeur commercial qui souhaitait vraiment que je travaille pour lui malgré mes études en filière officine. » • mission : accompagner le changement de technologie API (branchement du Vidal sur les logiciels santé), responsable commerciale du marché libéral, co-marketing avec les éditeurs juin 2013 – octobre 2013 Assistante en officine novembre 2013 Création de Valwin

La start-up : Valwin Valwin est un éditeur de solutions de e-Santé coordonnées novembre 2013 – juin 2013 : Recherche & Développement juillet 2014 : Commercialisation d’ePharma, 1er produit à destination des groupements et des pharmacies, ayant pour but d’améliorer la relation pharmacien-patient.

L’équipe : - Camille Freisz : Docteur en Pharmacie - 2 ingénieurs diplômés de l’école Centrale - 1 commercial diplômé de l’EM Grenoble - 2 développeurs frontend s’occupant du design Procédure de création de la société : Mise en place d’un cahier des charges du 1er produit - Étude de marché - Rencontre de pharmacies Coté administratif : impôts, statuts, greffes – Recherche d’un lieu de travail - Recrutement Contact d’incubateurs (aide au financement de la R&D) - Financement à l’innovation (par BPI France, Centre francilien de l’innovation, Frenchtech, Région Seine et Marne) – Communication - Marketing (réseaux sociaux, plaquette, création du site Internet) ue vous ont apportées vos précédentes Q expériences pour votre poste actuel ?

J’ai travaillé en tout dans une quinzaine de pharmacies : des grosses, des petites, en ville et en campagne. Cela m’a permis de comprendre les typologies de pharmaciens et leurs besoins numériques au quotidien.

Lorsque j’étais chef de projet chez Vidal, j’ai appris à coder pour mieux conseiller mes éditeurs.

En travaillant avec chaque type d’éditeur de logiciels (pharmacies, médecins, hôpitaux…),

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L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

j’ai pu faire des constats sur les besoins en terme de Technologie Santé.

J’y ai également appris la gestion de projet, la communication et le marketing. n quoi votre expérience et vos compéE tences de Docteur en Pharmacie vous ont aidées pour votre poste actuel ? Et quels ont été les points positifs et négatifs de votre expérience en officine dans l’Industrie Pharmaceutique ?

Grâce à ma formation, j’ai une bonne vision du métier, de ce qu’est un pharmacien, et une bonne maîtrise de ce qu’est un médicament, ce qui me différencie par rapport à la concurrence.

Je sais de quoi je parle, je suis sensibilisée à la Santé, en mettant en avant les pharmaciens et l’éducation thérapeutique du patient.

Sortant de la filière officine, mon entrée dans l’industrie pharmaceutique, et notamment chez Vidal n’a pas été facile au début. Mais la formation s’est faite sur le terrain, je me suis rapprochée des équipes techniques de Vidal pour apprendre à développer et mieux comprendre l’ingénierie de santé, et j’ai appris le marketing et la communication en travaillant avec les équipes spécialisées de Vidal.

J’ai également participé à des évènements de formation sur certaines technologies, assisté à des mooc (formations en ligne), et suivi des tutoriels.

En tant que pharmacienne d’officine, j’ai pu constater que les patients étaient de plus en plus sur le Web, cherchant des informations, et j’ai voulu faire en sorte de donner du contenu de qualité aux patients.

De plus, en travaillant sur les différents logiciels médicaux, j’ai constaté des manques en terme d’interfaces et de fonctionnalités, et c’est ainsi que Valwin a été créée. uelles sont les qualités pour fonder une Q start-up ?

• résilience : capacité à rebondir à chaque fois qu’on est confronté à un problème et savoir en tirer parti (les problème peuvent venir des financements, pas évidents à trouver, de mauvais choix de contact, de comptables peu ponctuels, de clients peu conciliants, ou encore des prestataires qui s’approprient vos idées).

« L’important est de construire un réseau comprenant d’autres entrepreneurs, et de pouvoir alors se soutenir en cas de problème. » • ressources humaines : le recrutement est une chose difficile, et c’est pourtant un élément clé pour le bon fonctionnement d’une start-up. Il faut donc se former, apprendre à manager et recruter de façon efficiente.

• envie de travailler, courage, et volonté de toujours apprendre e regard que vous portiez sur l’industrie L pharmaceutique à votre entrée en études de pharmacie a-t-il changé aujourd’hui ?

Et est-il différent de par votre formation officinale ?

Quand je suis rentrée dans les études de pharmacie, je ne voulais pas aller en Industrie, considérant les industriels comme des requins, prêts à écraser les autres pour monter. (j’ai bien conscience que c’était un cliché!)

Cette vision s’est calmée quand j’ai avancé dans les études, et je me suis rendue compte en rencontrant différentes industries que celles-ci sont très réglementées.

Un pharmacien de formation industrielle aura, au début de sa carrière, travaillé pour seulement un ou deux laboratoires ou industries, tandis que grâce à ma création de société, j’ai pu en rencontrer de nombreux, et eu d’autant plus la possibilité de voir les choses de l’extérieur.

Quel regard portez-vous sur le Digital ?

Jusqu’à présent, l’Industrie Pharmaceutique vendait simplement du médicament. Aujourd’hui, ils sont, comme tous les professionnels de Santé, obligés d’aller de l’avant, et deviennent alors aussi vendeurs de service numérique.

Le Digital permet de faire de l’éducation thérapeutique, de mieux former les patients, d’améliorer l’observance et de s’intéresser à autre chose qu’à une AMM d’un produit.

L’industrie Pharmaceutique effectue une expertise sur chaque pathologie ; avec le numérique, tout ce contenu peut être beaucoup plus poussé, et aller plus loin qu’un simple format plaquette présenté aux professionnels de santé.

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L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

Le marketing digital Le marketing digital dans l’industrie pharmaceutique au tout début… certains y voyaient un grand potentiel alors que d’autres y voyaient de nouveaux problèmes. par Samir Medjebar Chief Operating Officer - Ad Scientiam

Quelques

années

plus

tard,

beaucoup de choses ont changé

DR.

dans la vision des industriels, la technologie a changé les règles du jeu, il ne s’agit plus de savoir si l’on veut ou non utiliser un nouvel outil, mais comment tirer parti de cette nouvelle donne. Il y a un an, je suis passé d’un utilisateur du digital dans l’industrie pharmaceutique à celui d’un innovateur en rejoignant Ad Scientiam qui est un leader français dans l’utilisation du smartphone et des objets connectés pour les laboratoires pharmaceutiques.

Dans les années 90, l’essor d’Internet a permis l’avènement du marketing multicanal. Les laboratoires y voyaient un nouveau moyen d’augmenter leur visibilité auprès des professionnels de santé alors que l’époque des blockbusters de médecine de ville touchait à sa fin et que la concurrence était rude. Ces stratégies n’ont que très rarement été couronnées de succès par manque d’adaptation du message. Contenu non adapté, message redondant dans la forme, limitations techniques et réglementaires… les origines de l’échec de ces stratégies sont nombreuses.

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Néanmoins, ce n’est qu’avec les stratégies cross canaux que le marketing digital prend tout son sens. Contrairement au multicanal qui vise à multiplier les modes de connexion, le cross canal favorise un engagement plus fort à travers une expérience homogène indépendamment du canal utilisé. Les années 2000 ont été marquées par de nombreux succès technologiques : réseaux sociaux, smartphones, big data, objets connectés… ce sont autant de facteurs clés dans la maturation des stratégies digitales des laboratoires pharmaceutiques. La connaissance du digital, mais surtout de sa portée et des implications sous-jacentes pour les laboratoires se sont beaucoup améliorées. Les discussions autour de questions comme « Devrions nous utiliser Twitter ou Facebook ? » sont passées à des problématiques comme « Nous avons un objectif, comment utiliser toutes les ressources conventionnelles ou digitales pour l’atteindre ? ». Ce déplacement des problématiques de moyens à des problématiques d’usage ou de résultats continue de transformer la culture du marketing dans l’indus-

L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

long terme devient plus complexe. Les prescripteurs sont demandeurs d’informations accessibles immédiatement au bout de leurs doigts et le temps passé sur internet pour accéder à des informations médicales a quadruplé en moins de 10 ans. De plus, la tendance n’a fait que s’accélérer avec le développement du smartphone. Il deviendra de plus en plus important d’utiliser un mélange de moyens et contenus cohérent sur le long terme pour rééquilibrer l’essor du digital dans les stratégies marketing par rapport aux traditionnels visiteurs médicaux, congrès, etc.

La seconde tendance est encore plus passionnante, il s’agit des relations que les industriels peuvent entretenir avec les patients. Il faut bien distinguer de quelles relations nous parlons, car il n’est pas question ici de promotion directe comme c’est le cas aux États-Unis ou en Nouvelle-Zélande. Il s’agit de relations ayant pour but l’éducation thérapeutique,

la prévention, l’information médicale ou encore l’amélioration du parcours de soin. À l’heure où la majorité des patients consomment de l’information médicale sur internet, deviennent acteurs de plus en plus de décisions concernant leur santé et commencent à se familiariser avec les objets connectés bien-être, de nombreuses opportunités se profilent pour les laboratoires. Ces derniers vont voir leur rôle évoluer, les industriels du médicament se transforment peu à peu en des industriels de la santé.

Par exemple, les premières applications compagnons ayant pour but de faciliter ou d’accompagner l’usage de nouveaux médicaments sont déjà une réalité tout comme la connexion au smartphone de dispositifs d’administration connectés.

Ces deux tendances ont d’ores et déjà quelques success-stories en France, Diabeo de Sanofi, Univadis chez MSD, FreeStyle Libre chez Abbott, Mon Asthme de GSK ou

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trie. Il n’est plus impensable de voir des chefs de produit comparer les retours sur investissement d’une campagne email, d’un site internet, d’une application compagnon voire même de l’utilisation d’objets connectés. Le digital ne change pas uniquement les habitudes du marketing opérationnel, mais également celles du marketing stratégique, parfois très en amont dans le développement des produits. À titre d’exemple, il y a cinq ans j’ai travaillé sur l’utilisation du data mining dans les réseaux sociaux pour influencer des choix de développement, c’était précurseur à l’époque. Maintenant il n’est plus rare de voir ce type d’analyse côte à côte avec une étude de faisabilité clinique et un prévisionnel commercial pour guider les décisions stratégiques.

Ceux qui avaient prédit l’essor du digital dans l’industrie il y a quelques années ne se sont clairement pas trompés. Certains domaines seront particulièrement impactés par les tendances qui se dessinent aujourd’hui. Les changements dans la population des prescripteurs, toujours au centre des stratégies marketing, sont profonds. D’une part l’industrie cible de plus en plus de spécialistes et d’autre part la proportion des prescripteurs nés dans l’âge du digital ne cesse de progresser et ils seront majoritaires dans les prochaines années. Ces transformations poussent les industriels à réévaluer leurs relations avec les médecins.

La création de connexions est plus simple que jamais, mais la construction d’un capital de confiance et de relation de

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Coach Cardinal de Novartis.

Cela ne s’arrête pas là, déjà en 2013 pocket.md avait recensé plusieurs centaines d’applications mobiles créées ou sponsorisées par des laboratoires, principalement à destination des cliniciens, mais avec quelques spécificités par pathologie. Néanmoins derrière certains chiffres très positifs se cachent des disparités importantes. Il y a une forte hétérogénéité entre les laboratoires, en quantité, avec un delta de x4 à 5 parfois pour des laboratoires de taille comparables, mais surtout en qualité. Malheureusement, nous pouvons constater que nous sommes encore trop souvent à l’étape des pilotes lorsqu’il s’agit du digital dans l’industrie et cela est dû à des freins tenaces entravant son développement. Le premier qui vient souvent à l’esprit est la réglementation.

Certes, les autorités de santé sont frileuses à s’engager dans cette voie et la France a tendance à être plus stricte que ses voisins, en particulier en ce qui concerne la collecte de données de santé.

Mais à bien des égards, celleci évolue dans une direction favorable et l’harmonisation européenne arrivant l’année prochaine nous remettra sur un pied d’égalité par rapport à ce qu’il est possible de faire dans des pays plus libéraux comme les États-Unis. Le second frein le plus important vient de la culture des industriels qui est conservatrice. Ce point évolue favorablement, mais c’est celui qui semble le plus résistant au changement. Le troisième vient de la nature même du marketing digital, car il s’agit de la dif-

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L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

ficulté à mesurer un retour sur investissement. En effet, les actions tendent à se supporter les unes les autres, les bénéfices, souvent à long terme, sont généralement indirects, ce qui rend plus complexes les décisions d’investissements.

La dernière tendance à aborder est très récente, encore peu définie, mais pourra transformer profondément l’organisation du market access. Il s’agit de l’impact du digital sur l’enregistrement et les négociations de prix/remboursement. En effet, la plupart des autorités de santé et payeurs dans les pays développés demandent maintenant des données en vie réelle : des preuves du bon usage des produits, de

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leur efficacité concrète, des améliorations de qualité de vie et des bénéfices médico-économiques. Les smartphones et les objets connectés ont transformé ce qu’il était possible de collecter comme information, tant en quantité qu’en qualité, ce qui va entrainer une transformation du modèle de commercialisation de certains produits que l’on voit déjà venir au Royaume-Uni ou en Italie, avec des prix variant selon l’efficacité des produits.

Innovant dans ce domaine avec ma société Ad Scientiam, je suis bien sûr très sensibilisé à cette problématique et je la vois devenir un enjeu clé pour les dirigeants de laboratoires pharmaceutiques, en France et à l’étranger.

L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

La Communication Digitale au service de l’Industrie Pharmaceutique DR.

Aujourd’hui, on peut dire que la communication digitale représente un bouleversement positif et incontestable pour l’industrie par Camille Aguié pharmaceutique.

Chargée de communication interne chez Servier

La Communication Digitale : qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’une nouvelle activité regroupant l’ensemble des actions visant à faire la promotion de produits ou de services, par le biais de canaux de communication tels que le web, les médias sociaux, et les terminaux mobiles, avec l’objectif constant d’atteindre les différentes parties prenantes de l’entreprise. Cette discipline représente la numérisation des supports d’information et allie interactivité, partage, connectivité, ou encore cohésion de groupes entre les différents services d’une entreprise, permettant la transmission des valeurs, la bonne circulation de l’information, et l’évolution des comportements au sein de la société.

De nos jours, il est donc impératif de suivre la dynamique des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) afin de

Le Digital dans le Monde : 7,210 milliards d’utilisateurs dont : • 3,010 milliards sur internet.

• 2,078 milliards sur les réseaux sociaux.

• 3,649 milliards utilisant leurs mobiles.

faire évoluer les mentalités mais aussi les process, méthodes et outils de travail.

La communication digitale a pour but de faire vivre la stratégie globale en la rendant interactive et facile d’accès via des supports utilisés quotidiennement par un grand nombre du public visé : ordinateurs portable ou fixe, tablettes et smartphones.

Quel est l’avenir de la Communication Digitale au sein de l’Industrie Pharmaceutique ?

Cela permet alors de concevoir la communication d’entreprise comme un réel environnement, un écosystème, utilisant différents moyens pour mettre en place et décliner la stratégie globale : via

Le rôle de la communication digitale est principalement de renforcer les liens entre le laboratoire et le patient, mais également et surtout entre le laboratoire et le professionnel de santé, tout en

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une campagne d’e-mailing, un site internet, un blog d’entreprise, des applications mobiles et/ou tablettes, une newsletter, un réseau social d’entreprise…

L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

améliorant les différents enjeux de santé publique avec de réelles innovations techniques et numériques : plus particulièrement au niveau de la prise en charge, du traitement et du suivi du patient, mais aussi avec des tests cliniques à distance ou encore des formations en ligne pour les professionnels de santé.

On peut notamment citer la chaine Youtube « Sanofi TV », créée par Sanofi, proposant des conseils pour les patients diabétiques, ou encore le site web « prochedemalade.com », créé par Novartis, pour accompagner les patients et leurs proches dans la maladie. Le digital doit alors avoir un rôle-clé dans les stratégies marketing des laboratoires pharmaceutiques puisqu’il engendre un meilleur positionnement des produits, développe le volume de ventes et augmente par la même occasion la notoriété de l’entreprise. Les réseaux sociaux, par exemple, favorisent l’actualité corporate ou l’actualité produits en temps réel, créant une vraie communauté interactive autour du laboratoire.

La communication digitale est alors présentée comme un nouveau domaine d’expertise ayant beaucoup d’avenir dans le secteur pharmaceutique : il faut savoir que la santé est l’un des sujets qui génère le plus de recherches et d’échanges sur internet. À titre d’illustration, les internautes sont de plus en plus nombreux à rechercher des informations d’ordre médical sur le web avant même d’en parler à leur médecin ou leur pharmacien, ou encore

Le Digital et l’Industrie Pharmaceutique : + 100 000 applications mobiles de santé Seulement 9 % des entreprises phamaceutiques sont présentes sur les réseaux sociaux.

Cependant, 68 % pensent que c’est un outil de prévention et de résolution de crise.

93 % des pharmaciens, 85 % des spécialistes et 76 % des généralistes utilisent internet dans un contexte professionnel, dont 60 % sur tablettes, 56 % sur applications médicales et 20 % avec les réseaux sociaux.

à utiliser leur mobile pour suivre leur état de santé via les nouvelles applications développées par certains laboratoires. Il paraît donc nécessaire d’intégrer ces acteurs majeurs à la stratégie et de les faire agir puisqu’ils contribuent directement, intentionnellement ou non, au plan média en émettant leur avis, mais aussi pour qu’ils soient plus réceptifs, attentifs aux messages, et qu’ils véhiculent des valeurs positives sur l’entreprise. Enfin, il faut savoir que la transformation digitale représente une réelle opportunité pour les jeunes pharmaciens ayant la capacité de relier leurs compétences pharmaceutiques aux innovations digitales. À l’heure actuelle, le digital modifie le rapport à l’information médicale, et cela oblige les entreprises à plus de transparence et de réactivité afin d’éviter certains risques. N’oublions pas que l’industrie pharmaceutique est un secteur où la réglementation est naturellement

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abondante et complexe, et qu’il est interdit de faire de la publicité auprès du grand public pour les médicaments remboursables par la Sécurité Sociale. Il est donc important qu’une information neutre et de qualité, mise à disposition par le laboratoire, soit disponible sur le web plutôt qu’une information erronée.

Pour conclure, on peut dire que la création d’une stratégie digitale innovante peut grandement contribuer à l’essor et à la pérennité des entreprises du secteur pharmaceutique.

L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

La e-reputation des laboratoires, ou l’importance de gérer son image numérique par Estelle Barbat Étudiante en Pharmacie Université Paris-Sud Rédactrice en chef de l’Indus

Avec l’emergence d’Internet, des réseaux sociaux et autres sites de partages, des forums, des sites de vidéos et encyclopédies communautaires est arrivé un nouveau mode de communication pour leurs quelques 275 millions d’utilisateurs en Europe, sur tous les domaines, que ce soit la mode, la musique, et plus récemment la santé.

Cette possibilité pour tout un chacun de se renseigner, de dialoguer et de donner son avis rend la réputation des laboratoires et entreprises plus vulnérable, et la place en risque majeur puisqu’une grande majorité de la population, médicale ou non, utilise Internet comme source d’informations.

L’industrie du médicament, qui nous intéresse ici n’est pas epargnée puisque médecins, patients et pharmaciens font partie de ces utilisateurs du net.

De ce fait, toute information, rumeur ou actualité (comme récemment l’affaire du Mediator), est amplifiée par le Web. Le patient, anciennement consommateur, est devenu critique et promoteur de tendances, de produits, et donc aussi, de produits médicaux.

DR.

La montée en puissance d’Internet impose une adaptation pour rester visible

On peut citer comme exemple le site meamedica.fr où les internautes peuvent maintenant partager leur expériences avec tel ou tel médicament.

Chaque tentative de communication et action sur le Web pour un laboratoire influence donc sa réputation, puisqu’elle peut être responsable de perception négative sur l’entreprise de la part des patients, partenaires et/ou investisseurs.

Cela engendre une réelle prise de conscience sur l’importance de la e-reputation qui pourra consister en une meilleure transparence, une meilleure information des patients, un engagement dans les politiques de santé publique et une relation accrue aux associations de patients.

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En effet, une réputation positive pour un laboratoire, qu’elle soit réelle ou liée à Internet permet à une entreprise de meilleures relations avec les autorités de santé et une bonne notation des analystes financiers, ce qui favorise l’attirance de nouveaux investisseurs ou partenaires tout en augmentant la fidelité des clients.

Pour construire et conserver une bonne e-reputation, mettre en place un dispositif de veille est essentiel.

Celui-ci permet de récolter, d’identifier et de couvrir tous les contenus et informations agissant sur la réputation de l’entreprise en question ainsi que leurs sources. Elle permet notamment l’amélioration d’un produit et de sa

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L’INDUS N°14 > Dossier : Le digital investit le cycle du médicament

vente. Il est important cependant de relativiser selon la legitimité de la source, qu’elle soit un site institutionnel, un blog très fréquenté ou une page personnelle. Google Alert propose gratuitement un type de veille en fonction des mots clés recherchés.

De plus, si une entreprise souhaite que les informations circulant à son sujet soient véridiques et positives, il ne tient qu’à elle de cultiver et nourrir son identité numérique et partager des informations sur le Net et hors-Net. De plus en plus de laboratoires possèdent d’ailleurs un site Internet, voire un blog ou un profil sur un réseau social.

Enfin, l’établissement d’une stratégie de communication et d’image est nécessaire.

Certains laboratoires se sont adaptés plus facilement

bonne réputation sur le Web ne paraissent cependant pas clairement engagés sur les réseaux sociaux puisque la présence sur un réseau social pour Novartis, Pierre Fabre et Servier n’est pas officielle mais créée par des salariés et seul Biogaran possède une page officielle animée. Les laboratoires sont finalement présents dans la sphère des sites corporate, des sites de patients et d’informations mais peu sur les réseaux sociaux et dans la maîtrise des contenus Wikipédia et autres encyclopédies collaboratives.

Pfizer apparaît en tête, suivi de Novartis et Pierre Fabre, par une bonne maîtrise de leurs contenus, une bonne visibilité (d’après le nombre de liens indexés par Google contenant le nom du laboratoire ou d’un produit) et un bon niveau de recommandation.

On remarque que les laboratoires les plus visibles sont généralement des leaders mondiaux.

Les liens indexés agrémentant la réputation négative d’un laboratoire concernent généralement les risques et effets secondaires liés à un de leur produits (comme le Mediator cité précedemment), les suppressions d’emplois ou autres responsabilités sociales, et les rumeurs de pratiques.

La société Hopscotch, spécialisée dans les relations publiques et la communication digitale a publié récemment les résultats d’une étude sur la e-reputation des laboratoires pharmaceutiques. Ces derniers, s’ils comprennent l’enjeu et l’importance d’une

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Les points négatifs et les risques de cette visibilité numérique Une e-reputation mal maitrisée est plus volatile, vulnérable et exposée aux critiques négatives. Mais une bonne e-réputation n’est pas forcément évidente à mettre en place puisque la communication via le Web n’est pas toujours compatible avec les contraintes et réglementations des laboratoires.

De plus, la présence sur le Net nécessite une vivacité de réaction aux commentaires et d’actualisation de ses informations, impliquant des délais de réaction courts, peu usuels dans le monde de l’Industrie Pharmaceutique.

Ces limites réglementaires sont d’ailleurs seulement partiellement définies puisqu’une charte de recommandations, actualisée en 2010 présente les modalités concernant les informations institutionnelles sur les sites des groupes ou les campagnes publicitaires mais n’évoque pas les médias sociaux.

De plus, l’absence d’activité sur le Web et de gestion de sa e-reputation engendre un risque de perdre le contrôle de son image numérique si un problème survenait sur l’un des produits du laboratoire engendrant une remontée négative de la part notamment de la presse en ligne ou des médias sociaux. Mieux le laboratoire contrôlera les sites et réseaux évoquant ses produits, moins sa réputation sera ébranlée.

Toutefois, la e-reputation ne reste qu’une partie approximative de la réputation globale même si elle tend à prendre de plus en plus d’ampleur.

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L’INDUS N°14 > Dossier : La technologie au service de la Santé

La technologie au service de la Santé

DR.

À l’ère de la technologie, du tout-Internet, des réseaux sociaux, et des smartphones, le domaine de la Santé doit sans cesse s’adapter pour s’insérer dans cette mutation et rester au contact du plus grand nombre.

De toutes nouvelles perspectives de thérapies, de suivi et de communication sont permises par le développement de nouvelles technologies et par le biais d’une réflexion commune de jeunes entrepreneurs et chercheurs.

Se forment alors des groupes de réflexion et de recherche permettant le développement d’innovations technologiques et d’applications de Santé.

Les incubateurs de e-santé par Daniel Dollé Étudiant en Pharmacie Université Paris-Sud

Une idée, voici la petite graine qui peut germer dans un incubateur de e-santé pour y être réalisée.

Le domaine de la santé est bousculé par l’avancée de celui des nouvelles technologies : information, prévention, suivi des maladies chroniques, objets connectés, le domaine de la e-santé connaît un essor phénoménal : près de 100 000 applications déjà créées, sans compter les nombreux outils associés.

En regroupant les compétences de jeunes talents

(ingénieurs, pharmaciens, médecins, chercheurs…), les incubateurs de e-santé permettent de consolider les projets émergents, en donnant aux start-ups les moyens humains, financiers et matériels nécessaires pour concrétiser leurs projets.

Les incubateurs de santé connectée du groupe Paris & Co, nés d’un partenariat des plus grosses entreprises nationales et internationales (Sanofi, Air Liquide, mais aussi la SNCF, Renault,

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Nike…) permettent de fournir des aides multiples aux entreprises prometteuses : hébergement grandissant au rythme de l’entreprise, accompagnements individuel et collectif, accès aux réseaux…

Pour y postuler, des appels à candidature sont régulièrement publiés mais il est possible également de candidater librement. Un dossier de présentation du projet, suivi d’un entretien, permettra à un comité d’experts extérieurs de prendre une décision finale.

DR.

L’INDUS N°14 > Dossier : La technologie au service de la Santé

Parmi eux, de nombreux projets obtiennent déjà des résultats. L’entreprise MonDocteur permet aux patients de prendre facilement rendez-vous en ligne chez le médecin, pour un meilleur accès aux soins. Le projet a été accepté en 2013 et déjà 1500 praticiens sont inscrits.

Il n’y a pas que la région parisienne où de tels projets peuvent se développer. Dans le quartier Pasteur à l’est de Nice, un grand pôle de e-santé ouvrira ses portes en 2020, qui, couplé au nouvel hôpital voisin, permettra le développement de nombreux projets dans ce domaine.

L’incubateur Paris Biotech Santé, fondé en 2000 d’un partenariat entre l’Université Paris Descartes, l’ESSEC, l’École Centrale Paris et l’INSERM, sélectionne et développe 10 projets par an (contrôleurs de flux cardiaques, dispositifs d’assistance cardiaque implantables, mais aussi programmes de e-santé d’accompagnement des patients).

Des évènements à destinée plus large permettent de donner au plus grand nombre l’occasion de développer leurs projets. Les Hackathons dans le domaine de la e-santé se multiplient. Ils rassemblent des développeurs de toutes compétences, qui travaillent plusieurs jours consécutifs sur l’élaboration d’un projet dont les meilleurs seront récompensés par un prix. Le Hacking Health Camp, qui a

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lieu tous les ans en France, propose des prix dans différentes catégories pour les meilleurs projets (production à plus grande échelle des prototype, articles de presse, etc.)

L’INDUS N°14 > Dossier : La technologie au service de la Santé

Retour de projet : Participation au Hackathon

DR.

Par Sébastien Jousset, chef de produit chez Mylan.

Promotion 2014-2015 du M2 Marketing pharmaceutique de Châtenay Malabry.

Toute la promotion 2014-2015 vous le confirmera, ce Master ne laisse pas la santé connectée et le digital de côté !

Avec au programme : un séminaire Digital (développer une campagne de communication principalement axée sur les nouveaux médias), les Magistrales (établir un plan Marketing sur des objets connectés en santé, un travail de plusieurs mois en partenariat avec un des plus grands acteurs de la santé connectée dans le monde : iHealth) et une participation au Hacking Health, nous sommes sortis de ce Master prêts à entrer dans l’univers du Marketing Pharmaceutique en pleine (R) évolution digitale.

Le Hacking Health est un évènement international sur

4 jours regroupant les personnes les plus engagées dans la santé connectée. C’est un évènement qui crée un espace collaboratif entre professionnels de santé, designers, hackers, makers et entrepreneurs. Les 2 premiers jours, des intervenants se succèdent afin de partager leurs connaissances et ouvrir des débats et à partir du vendredi après-midi, le Hackathon commence…

Venus en force, 4 élèves du Master et Caroline Mascret la responsable, nous sommes arrivés sur-motivés. L’idée de notre projet tenait la route et avait un potentiel énorme.

Il fallait juste trouver les bonnes personnes pour nous accompagner.

La première étape du Hackathon consiste à présenter notre idée devant une assemblée de Hackers, de développeurs, de graphistes, de médecins et de pharmaciens prêts à retrousser leurs manches pour un projet et pour une équipe pendant les prochaines 48h.

En effet, 50 projets et seulement une minute par projet, une minute pour convaincre

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les meilleurs participants à rejoindre notre équipe. Au final l’équipe iPIPI comptait 5 pharmaciens, un médecin, 4 développeurs et 2 designers !

48h plus tard l’idée avait bien grandi. Brainstorming, développement, design et recherches scientifiques ont rythmé nos heures. En tant que porteur de projet, ce fut passionnant. Il a fallu prendre des décisions sur la stratégie, les cibles, les messages clés et sur la partie plus opérationnelle comme la répartition des tâches et la coordination des différentes équipes.

Hackers et médicaux, la rencontre du 3e type qui fait des étincelles ! Ces étincelles ont permis à notre idée d’origine de devenir un projet, à ce projet de devenir un produit et à ce produit de devenir une solution.

En 48 h notre équipe a créé une véritable application fonctionnelle et un début de prototype !

L’INDUS N°14 > Dossier : La technologie au service de la Santé

Notre projet : i PIPI

DR.

DR.

iPIPI est un DEVICE et une application permettant un suivi urinaire connecté pour les femmes ayant un désir de grossesse. Il permet de manière fiable et non contraignante de prévoir l’ovulation pour avantager la procréation et permet à la femme enceinte de prévenir l’infection urinaire, la pré-éclampsie, le diabète gestationnel, les mycoses et la rupture de membranes.

Cinq minutes de présentation devant 200 personnes et un jury d’hospitaliers, de pharmaciens, journalistes et devant des investisseurs de renoms (Samsung, iHealth et bpi France en autre…) ont permis à iPIPI de repartir avec 3 prix : le Prix Doctissimo, le Prix du Public et le Prix du Jury, ce qui nous a permis d’avoir de nombreuses retombées médiatiques.

Aujourd’hui iPIPI est en cours de développement et devrait voir le jour en 2016. > www.ipipi.fr

Je conseille et re-conseille de se rendre à la prochaine édition en mars 2016 à Strasbourg. Le Master 2 Marketing pharmaceutique y sera une nouvelle fois représenté et que vous soyez acteur ou spectateur vous entreverrez les possibilités immenses qu’offre l’avenir de la santé connectée.

CAMP

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® : THINK HUMAN est une marque enregistrée. MUN14RES033 – Edition Avril 2014.

Photo : J-L Blérol Réalisation

Mundipharma, engagé aux côtés des pharmaciens pour réimaginer les relations de santé.

* Au cœur de l’humain

www.mundipharma.fr

L’INDUS N°14 > Dossier : La technologie au service de la Santé

Innovations technologiques Alors que le nombre de médicaments mis sur le marché tend à diminuer depuis une dizaine d’années, l’industrie des technologies médicales, secteur au croisement de multiples savoir-faire, est en perpétuelle évolution. Son marché global représente près de 200 milliards d’euros avec une croissance moyenne de 8 %. par Chloé Lahmi Étudiante en Pharmacie Université Paris-Sud

Enjeux

Les technologies pour la santé contribuent aux progrès médicaux : imagerie, diagnostic, robotique chirurgicale, instrumentation et capteurs, implants et prothèses.

Cette volonté de faire face au vieillissement de la population, associée à des patients de mieux en mieux informés sur leur pathologie et donc exigeants, démontre une réelle envie d’améliorer la qualité de vie et peut-être atteindre un Homme amélioré disposant de capacités supplémentaires, déchargé de ses handicaps. Certains mouvements émergent suite à ces innovations comme le quantified self ou la mesure de soi qui regroupe un ensemble de pratiques visant à mesurer et comparer les données de plusieurs personnes entre elles, relatives à leur mode de vie : nutrition, activités physiques, poids, sommeil.

Les technologies de demain pourraient s’attaquer à des dommages plus importants touchant le cerveau ou encore le système cardio-vasculaire.

Tous les pays sont concernés par ces innovations. Ce secteur de l’innovation médicale, est à conquérir tant scientifiquement que géographiquement. Les enjeux et les stratégies à mettre en place vont changer selon les zones géographiques, les pays émergents devenant de plus en plus incontournables. Mindray Médical International, compagnie chinoise spécialisée dans le matériel médical, illustre parfaitement cette situation.

La société consacre 10% de son chiffre d’affaires à la recherche et au développement misant ainsi sur la nouveauté et l’innovation plutôt que des produits à bas prix .

DR.

Objectifs

Cette prise de conscience se retrouve au niveau du gouvernement français avec la filière des dispositifs médicaux faisant partie des 34 plans de « reconquête industrielle » mis en place par Arnaud Montebourg en 2013. Cette reconquête est axée autour de 3 objectifs : • Concentrer les efforts d’in-

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vestissement des pouvoirs publics et des industriels •M ettre en place des accélérateurs spécifiques aux technologies médicales •A ccompagner au travers du CSF Santé ( Crédit Social des Fonctionnaires) la mise sur le marché des nouvelles biotechnologies médicales et des dispositifs médicaux innovants.

Risques Près de 9 français sur 10 sont favorables aux objets connectés dans le domaine de la santé.

Cependant 3 sur 10 craignent pour la sécurité de leurs données de santé.

Il a été découvert en 2011 un moyen de pirater sans fil une pompe à insuline informatisée. Lors d’une interview accordée au Washington Post, Jay Radcliffe a déclaré que « Ces dispositifs sont activement connectés au réseau de l’hôpital – et en fonction de

L’INDUS N°14 > Dossier : La technologie au service de la Santé

la mise en place du réseau, quelqu’un pourrait potentiellement être capable d’y accéder depuis Internet ».

Des hackers sont donc capables d’exploiter ces failles de sécurité, pouvant ainsi changer le dosage délivré par la pompe.

La question de la fiabilité est prédominante et impacte sur le niveau de réglementation associé à ces produits. Certains industriels craignent qu’un renforcement des exigences rende l’accès au marché de plus en plus difficile et provoque un ralentissement

dans les innovations.

Les médecins préfèrent avertir sur les risques potentiels liés à l’anonymisation des données. Cependant ils restent favorables à cette nouvelle ère tournée vers la technologie permettant aux patients de gagner en autonomie et en responsabilité dans la prise en charge de leur maladie.

Conclusion Ces innovations sont une avancée vers un quotidien

plus intelligent et simple. De nombreux progrès sont encore à faire mais ces objets peuvent apporter un véritable appui dans les domaines médicaux ou sociaux. L’Ordre des médecins, favorable à cette révolution numérique, s’est montré favorable au remboursement des objets connectés si leurs bénéfices sur la santé étaient reconnus par des scientifiques.

Il se pose malgré tout la question de la sécurité du fait de la connexion aux réseaux Internet et aux smartphones, le risque zéro n’existant pas.

L’impression en trois dimensions est devenue en quelques années le cœur de la recherche médicale avec une progression de ce marché de 34,7% l’an dernier. Bien souvent qualifiée de technologie révolutionnaire, elle vient aujourd’hui de franchir un pas inédit. En effet, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé la mise sur le marché d’un médicament fabriqué avec une imprimante 3D. Ce médicament soluble a pour but le traitement des crises d’épilepsie et devrait être disponible début 2016. Cette autorisation ouvre la voie à la personnalisation des traitements et donc des médicaments pour satisfaire au mieux les besoins de chaque patient.

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DR.

Imprimante 3D

L’INDUS N°14 > Dossier : La technologie au service de la Santé

Lentille de contact à zoom intégré

DR.

Lors de la conférence annuelle de l’AAS ( American Association for the Advancement of Science), des chercheurs suisses ont présenté leur prototype : une lentille télescopique dotée d’un zoom contrôlable par un simple clignement de l’oeil. En effet, un clignement de l’oeil droit déclenche le zoom tandis que le clignement de l’oeil gauche rétablit la vision normale.

Elles sont destinées aux personnes âgées souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge, la première cause de cécité. Les essais cliniques doivent débuter prochainement.

La pilule connectée

DR.

Des chercheurs ont développé une pilule contraceptive sous-cutanée sous forme de puce. Dotée d’un réservoir de lévonorgestrel, et d’un bouton marche/arrêt, la patiente pourra interrompre à tout moment son traitement à l’aide d’une télécommande. Tant que celle ci est en position « Marche » , la dose d’hormones sera déversée quotidiennement.

Parmi les bénéfices escomptés, on obtiendrait une durée de vie qui avoisinerait les 16 ans et la possibilité de désactiver le dispositif pour tomber enceinte. Cependant ce n’est qu’une question de temps avant que ce type d’appareil ne puisse être piraté.

DR.

Le T-shirt connecté Bien que nous ne sommes qu’au commencement de l’histoire des vêtements intelligents, le tee-shirt connecté est déjà bien avancé : il est capable de connaître de nombreuses informations sur son possesseur. En effet le Polo Tech développé par Ralph Lauren est muni de nombreux biocapteurs, destinés à enregistrer les données des joueurs tels que le rythme cardiaque et respiratoire mais aussi la température ou encore le niveau de stress.

Ce polo est actuellement commercialisé aux Etats-Unis pour la somme de 295 dollars.

Certaines firmes ne cachent plus leurs ambitions en matière de vêtements connectés, prédisant que dans les prochaines années, tous les produits qui seront commercialisés « auront quelque chose d’intelligent ».

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L’INDUS N°14 > Dossier : La technologie au service de la Santé

La santé connectée La santé connectée est un secteur en pleine explosion où pas une semaine ne passe sans la sortie d’une nouvelle application ou d’un nouvel objet connecté.

De nombreuses conférences sont également souvent organisées sur ce sujet.

DR.

par David Sainati

Un secteur pléthorique et prometteur Selon IMS Health, il existe près de 165 000 applications mobiles de santé dans le monde et près de la moitié (46,5 %) ont généré plus de 10 000 téléchargements dont 12 % ont déclenché plus de 100 000 téléchargements.

Il existe environ 300 objets connectés différents proposés à la vente par différents types d’acteurs : magasins spécialisés, sites internet, pharmacies…

«

On estime à plus de 30 le nombre d’objets connectés de tout type présents dans les foyers français en 2020. Au total, 2 milliards d’objets connectés devraient se vendre entre 2015 et 2020 en France !

»

Ces applications et objets connectés sont bénéfiques pour la santé de leurs utilisateurs notamment pour l’amélioration de l’observance, le suivi des pathologies chroniques, le maintien à domicile, l’appropriation de comportements vertueux…

D’ailleurs, les pharmaciens ont plutôt une bonne perception de la santé connectée.

Selon le dernier baromètre sur le Pharmacien connecté, réalisé à l’initiative de Medappcare, Le Moniteur des Pharmacies et Direct Medica, 60% des pharmaciens estiment que les applications mobiles de santé apportent un réel bénéfice pour la santé des patients.

Selon le cabinet PwC, la santé connectée permettrait aussi d’économiser près de 99 milliards d’euros par an sur les dépenses de santé des états de l’Union Européenne d’ici 2017 !

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Président et Fondateur de Medappcare, Docteur en Pharmacie

Un secteur encore peu réglementé Ce secteur naissant et prometteur a besoin d’un cadre pérenne et stable pour se développer. À l’heure actuelle, de nombreux sujets restent assez flous pour les éditeurs d’applications et fabricants d’objets connectés notamment les aspects réglementaires et juridiques relatifs à la protection des données de santé.

«

La protection des données est un enjeu majeur pour le secteur et une attente forte des consommateurs.

»

L’INDUS N°14 > Dossier : La technologie au service de la Santé

Selon une étude OpinionWay-La Poste, ¾ des Français pensent que la sécurité des données personnelles constitue même un frein à l’usage de ces objets connectés.

Des questions se posent aussi sur la qualité et la fiabilité du contenu médical des applications mobiles de santé puisqu’aucune vérification n’est obligatoire avant de déposer une application sur une plateforme de téléchargement (AppStore d’Apple, ou Google Play).

Certaines applications comportent également des logiciels malveillants notamment sur Android qui est un système plus ouvert.

Fort de ce constat, Medappcare a développé la première méthodologie d’évaluation des applications mobiles de santé sur plus de 70 critères d’évaluation (technique, sécurité, protection des données personnelles, fiabilité du contenu, ergonomie, satisfaction des utilisateurs…). La méthodologie d’évaluation est mise en œuvre par des évaluateurs aux différents profils et complémentaires : professionnels de santé, experts sécurité, avocat conseil, et équipe Medappcare.

La grille d’évaluation est placée

sous le contrôle d’un Conseil Scientifique indépendant qui la réévalue périodiquement en fonction des avancées des technologies, de la science et au regard des évaluations réalisées.

Ce Conseil Scientifique est composé de différentes personnalités du monde de la Santé (académiques, représentants d’associations de patients, représentants de société savante, professionnels du droit et de l’éthique, professionnels de santé). À la fin de l’évaluation, les éditeurs des applications évaluées reçoivent un rapport d’évaluation documenté d’une dizaine de pages reprenant les différents critères d’évaluation ainsi que les axes d’amélioration relevés par les évaluateurs. Les applications mobiles de bien-être et de santé ayant satisfait à l’évaluation peuvent ensuite arborer le label Medappcare. Ce label permet au grand public et aux professionnels de santé de s’orienter vers des solutions fiables et sûres.

Medappcare propose directement aux éditeurs de faire évaluer leurs applications. La société travaille également avec des acteurs du monde de l’assurance et des industriels de santé (laboratoires pharmaceutiques, groupements de pharmaciens…) et leur propose un service web de recommandation des meilleures applications mobiles de santé à destination de leurs clients (les assurés, les professionnels de santé, les patients…). Ce service est tout à fait complémentaire avec les applications qu’ils développent par ailleurs et

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qui ne couvrent pas toutes les thématiques de santé.

Medappcare a obtenu le soutien de différents acteurs institutionnels (BPI France, Région Ile de France, Ville de Paris, Fondation de France, France SilverEco, AG2R La Mondiale, Pôle Finance Innovation...) qui crédibilisent son activité structurante et d’intérêt général.

L’INDUS N°14 > Tests

S'entraîner au TAGE MAGE En partenariat avec la FNEGE

1. Compréhension Il est désormais indispensable de transformer profondément le système d’organisation, le modèle et la logique de fonctionnement des entreprises.

Le changement intellectuel est premier. Il n’est certes pas suffisant et entraîne beaucoup de risques, d’illusions rhétoriques et de déceptions. Mais il constitue un premier pas indispensable. Devant les problèmes et les angoisses qu’imposent les transformations du monde, ni les patrons ni les cadres ne se replient sur les certitudes anciennes comme ils le firent si longtemps. La réceptivité nouvelle que l’on rencontre chez eux constitue le meilleur climat de soutien à l’innovation et au développement.

Des innovations existent, qui sont désormais mieux acceptées et mieux comprises. Certaines sont spectaculaires. Elles montrent que les conditions sont là, qui permettent le changement. L’impact des réussites est d’autant plus fort que ces innovations, à la différence des expériences idéalistes anciennes, se développent au cœur même du système marchand et capitaliste, et ne dépendent pas d’une passion sociale et politique exclusive.

D’autre part, il n’existe aucun modèle pré-établi, aucune technique exclusive, aucune formule a priori. Ce qui compte, ce n’est pas l’objectif précis que l’on vise, mais le cheminement, le développement, les voies à ouvrir. Nous sommes au temps de l’aventure, de la patience et du courage : l’époque des modèles sophistiqués de planification et de contrôle est révolue.

Le soutien que les innovateurs ne trouvent plus dans l’idéologie, ni dans les illusions scientistes du management, ils le trouvent dans une philosophie de la confiance et de l’ouverture : confiance dans les hommes, ouverture du système.

Mais ce qui semble marquer le plus, c’est une connaissance plus réaliste des rapports humains et des systèmes qui le conditionnent. On ne peut faire évoluer facilement un système humaine que si l’on s’appuie sur les ressources qu’il offre.

Et on ne peut connaître ces ressources que si l’on est capable de comprendre en profondeur le système à l’intérieur duquel elles se développent.

L’apprentissage du futur ne peut se faire que collectivement. Cette importance que je donne au collectif pourra surprendre de la part de

quelqu’un qui s’est toujours opposé au mythe « collectiviste » qui a profondément marqué nos sociétés occidentales. Nous avons été victimes d’une très dangereuse et fausse conception du collectif. La victoire, en apparence universelle aujourd’hui de l’individualisme, va nous forcer à en prendre enfin conscience. Elle ébranle jusqu’aux citadelles les plus retranchées de l’idéologie collectiviste et du mythe communautaire mais fait redécouvrir l’importance primordiale du tissu social dont l’individu ne peut se passer. C’est un ensemble de relations, d’interactions et d’échanges organisés. Sans lui, l’individu ne peut plus vivre, ni affectivement, ni même dans l’ordre de l’instrumental et du rationnel.

Le collectif ancien était un collectif de défense, essentiellement fondé sur la priorité d’acteurs catégoriels abstraits et sur une conception étroite du pouvoir et de la répartition des ressources. Il conduisait à un jeu somme nulle, dans lequel ce que l’un gagne, l’autre le perd. Seul le progrès technique permettait de donner un peu de respiration à l’ensemble, c’est pourquoi on le valorisait.

C’est pourquoi aussi on célébrait avec une telle ardeur l’investissement matériel, premier devoir de l’Etat et des entrepreneurs. Une autre dérive inéluctable de cette conception de collectif, c’était l’égalitarisme et en même temps, paradoxalement, le maintien d’une société stratifiée et hiérarchisée.

Quelle importance l’auteur donne-t-il au « collectif » dans l’apprentissage du futur ?

A. Il lui a toujours donné de l’importance. Elle est plus forte aujourd’hui qu’hier.

B. Il lui a dénié toute importance dans le passé.

Aujourd’hui, il a changé d’avis.

C. Jadis aucune. Il peut éventuellement reconsidérer sa position aujourd’hui à condition de changer la simplification de ce terme.

D. L’importance du « collectif » est, selon lui, majeure, à condition qu’il renoue avec ses origines collectivistes.

E. Il pense que le « collectif » est aujourd’hui comme hier, la base même de l’apprentissage du futur.

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L’INDUS N°14 > Teste

2. Calcul Calculer en heures et en minutes les deux cinquièmes de 4 h 25 min.

A. 1 h 52 min B. 1 h 56 min C. 1 h 40 min D. 1 h 36 min E. 1 h 46 min

5. Expression Complétez avec la suite la plus cohérente.

Vu le nombre de CV qui sont envoyés pour la moindre offre d’emploi, chacun cherche à se présenter sous son meilleur jour. Certains cherchent à en faire disparaître les périodes de chômage prolongées (car au-delà de 6 mois, mieux vaut mentionner des activités prouvant qu’on est resté dans le coup) en évoquant des missions de conseil assurées comme bénévoles au sein d’associations culturelles, caritatives ou sportives. Mais les cabinets de recrutement mènent leur enquête, accoutumés qu’ils sont à cette sorte de …

A. Contrefaçon B. Camouflage C. Boniment D. Confusion E. Quiproquo

3. Raisonnement/Argumentation Je regarde un portrait et vous me demandez « Qui regardez-vous ? ». Je vous réponds « Le père de l’homme que je regarde est le fils de mon père ». Je n’ai ni frère ni sœur.

Quel est l’homme dont je regarde le portrait ?

A. Moi-même B. Mon fils C. Mon père D. Mon grand-père E. Mon oncle

6. Logique Quelle suite de lettres devrait se trouver à la place du point d’interrogation ?

4. Conditions Minimales Vous cocherez : A. Si l’information (1) permet à elle seule de répondre à la question, et si l’information (2) à elle seule ne permet pas de répondre à la question.

B. Si l’information (2) permet à elle seule de répondre à la question, et si l’information (1) à elle seule ne permet pas de répondre à la question.

C. Si les deux informations (1) et (2) ensemble permettent de répondre à la question, et aucune séparément ne le peut.

D. Si chaque information permet séparément de répondre à la question.

E. Si les deux informations ensemble ne permettent pas de répondre à la question.

GNH OAP JCK UFV ?

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A. IBH B. NDP C. IKJ D. UBA E. QOR

Le TAGE MAGE est une marque déposée par la FNEGE.

Jacques a vendu des journaux de janvier à mai.

Chaque mois, à partir de février, ses ventes ont augmenté de 25 % par rapport au mois précédent. Combien a-t-il vendu de journaux sur l’ensemble des 5 mois ?

(1) Il a vendu 256 journaux en janvier.

(2) Il a vendu 625 journaux en mai.

Plus de questions sur : www.tagemage.fr

Solutions : 1. B / 2. E / 3. B / 4. D / 5. B / 6. C

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by Agathe Perniceni

Virtual cigarettes

Viagra’s little sister is now on the market in the United-States.

This miracle pill is recommanded in cases of hypoactivity sexual desire disorder, affecting women before menopause.

Addyi contains flibanserin and is the first treatment for feminin sexual desire disorder.

Nonetheless, its effectiveness is limited and there are side effects ; interaction with alcohol increases the problems.

This molecule has already been tested in cases of depression without success.

Produced by Sprout Pharmaceuticals, Addyi acts on women’s brain by decreasing the serotonin production and by increasing the dopamine, the pleasure and reward hormone.

Le Monde, September, 2nd 2015

Tobacco addiction is becoming a more and more worrying health problem. A new method of weaning has been tested for 18 months in Marseille, at the Conception hospital.

This clinical trial (the only one in France) uses new technologies: thanks to 3D glasses, smokers face situations that activate the reward circuit, situations in which they have the habit of smoking. They face negative feelings that they have to learn to manage. This therapy targets the candidate’s mind, their willpower.

Its goal is to limit relapses after a smoking cessation. The success of virtual reality has already been proven in the treatment of mental disorders, especially phobias. h t t p s : / / w w w. f r a n c e b l e u . f r / i n f o s / s a n t e sciences/des-medecins-marseillais-innoventavec-une-video-en-3d-pour-en-finir-avec-le-tabac-1436371622

DR.

Sex equality

DR.

News in brief…

Artificial sperm On February 2nd 2015, LEEM launched a video game to enable the understanding of the world of pharmaceuticals. This « serious game » is aimed at generating vocations and to spread awareness of the different career opportunities in this field.

In « Pharma War », the gamer is facing a virulent virus that threatens humanity ; he has to find a treatment quickly, from conception to production. The player can switch from one job to another to visualize the abilities required in every step of the process. http://lecrip.org/2015/02/20/un-jeu-video-ludique-pour-connaitre-lindustrie-pharma-surle-bout-des-doigts/

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DR.

Role play : pharmacist DR.

The startup « Kallistem » based in Lyon (France) is a biotechnology company specialized in spermatogenesis and has succeeded in producing in vitro human spermatozoides ; its research has been validated.

These spermatozoids are obtained thanks to testicular stem cells from « operatory waste ».

The laboratory set up a bioreactor enabling the spermatogenesis in chitosan. These spermatozoids could be useful for men having fertility issues, who are non pubertal due to a gonadotoxic treatment.

Nonetheless, French bioethic law forbids the creation of embryos for research. Kallistem will probably follow up its research in a more permissive country to check the normality of the embryos.

Le Figaro, September, 17th 2015

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VOTRE CONTACT: Kelly Serraille Directrice du Développement de l’IMIS kserraille@groupe-igs.fr 04 72 85 71 87

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facebook.com/ImisLyon 47, rue Sergent Michel Berthet - 69009 LYON Métro ligne D - Station Gorge de Loup

*Les termes «Cycle Mastère Professionnel» désignent un titre de niveau I de fin d’études RNCP à Bac+4/5 - Code NSF 331 n, enregistré au RNCP par arrêté du 31 août 2011, JO du 7 septembre 2011

La découverte et la vie

1er groupe pharmaceutique indépendant français Plus de 21 400 collaborateurs Plus de 3 000 chercheurs y préparent

les médicaments du futur 25 % du chiffre d’affaires consacrés à la recherche et au développement en 2014 29 candidats médicaments actuellement en cours de recherche Une présence sur les 5 continents, dans 146 pays 92 % des médicaments Servier sont prescrits hors de France Un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros pour 2014

Au cœur de l’innovation, Servier croit en votre talent.

Intégrant toutes les étapes de la vie du médicament, nous sommes à même de proposer des opportunités, que ce soit en recherche, développement préclinique ou clinique, affaires réglementaires, production, assurance qualité ou encore marketing France et International.

Si vous avez le sens de l’engagement, de l’enthousiasme, l’envie d’aller de l’avant... parlons ensemble de votre projet !

Campus 15 HP 5015 IF

Pour en savoir plus, allez sur le site www.servier-campus.fr destiné aux étudiants et jeunes diplômés ou bien contactez Mario Squélard, mail.drh.campus@fr.netgrs.com

Servier - 50 rue Carnot - 92284 Suresnes Cedex