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L’INDUS Le journal de l'APIEP

Dossier La réforme de la charte de la visite médicale

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N° 17


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Actu, législation, formation, question "Moniteur Expert", annonces d’emploi et de transaction 2

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L’INDUS N° 17 > Sommaire

Sommaire novembre 2016 p. 5

Édito.

p. 4

DR.

Dossier : La réforme de la charte de la visite médicale Explication de la charte p. 5 Qu’est-ce qu’un référentiel ? p. 7 La promotion du médicament, une diversité de métier p. 10 Interview p. 12

Portrait :

p. 19

Frédérique Pothier

p. 14

Actus Le cœur artificiel de Carmat®, une prouesse technologique pour pallier aux problématiques de la greffe cardiaque p. 16

Rendez-vous p. 21

DR.

2API L’Assemblée Annuelle des Étudiants p. 19

Actus Linkedin p. 20 Le monde des start-up, une excellente opportunité pour les étudiants en pharmacie p. 21

p. 29

Retours de Stage et Student Exchange Programs p. 24

DR.

News in Brief p. 27 Tests p. 29

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DR.

Édito

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C’est pour le 31e Forum de l’Industrie Pharmaceutique que nous publions notre 17e édition du Journal L’Indus. Vous savez tous que le monde pharmaceutique possède de nombreuses exigences réglementaires, tant au niveau national, européen, qu’international, pour pouvoir assurer la production de nos produits de santé de la meilleure qualité possible. Mais vous êtes-vous déjà intéressés à la manière dont ces exigences étaient établies ? Elles nous sont enseignées pour que nous puissions exercer correctement la pratique de notre métier de professionnel de santé. Mais ces règles sont pensées pour pouvoir justement être applicables et garantir la conformité. Ainsi, dans ce 17e numéro, nous avons choisi de vous expliquer ce travail de réflexion, en prenant pour exemple la réforme de la charte de la visite médicale, un travail de plusieurs années effectué par différentes institutions publiques et des professionnels de santé, et qui a été abouti récemment. Nous expliquons le principe de cette charte, les métiers qui sont concernés par cette dernière, et nous revenons aussi sur la méthode pour l’établir.

Vous retrouverez aussi nos traditionnelles brèves écrites dans la langue d’outre-manche, en plus des tests du TAGE-MAGE® qui vous permettront de vous entrainer à ses exercices. Pour avoir accès à de nombreuses informations qui pourraient compléter vos connaissances sur le monde de l’industrie pharmaceutique, vous pouvez retrouver nos précédentes éditions de l’Indus sur notre site apiep.net. Nous sommes bien évidemment toujours à votre disposition pour d’éventuelles questions, avis et réflexions dans notre rubrique « Contact ». C’est grâce à l‘investissement et la motivation de nos réL’INDUS Numéro 17 dacteurs, étudiants comme professionnels, que notre InEP embre 2016 • Publication de l’API dus continue d’exister et d’évoluer tous les ans. Mais c’est Nov Sud 11 arisité P ivers lté de Pharmacie - Un labry y-Ma aussi grâce à vous, lecteurs, toujours plus nombreux, que Facu tena  Châ 2290 t • 9 men . Clé 5, rue J-B nos projets perpétuent. C’est pourquoi je vous remercie e-mail : apiep.pharma@gmail.com • www.apiep.net ntin Spohr tous pour cette collaboration. Directeur de la publication : Vale

Ours :

Avant de conclure, je souhaiterais remercier plus personnellement Adel Bensalem, qui m’a beaucoup aidé à préparer et comprendre ce dossier, en plus de ma prédécesseure Estelle Barbat, pour tous les conseils qu’elle a pu m’apporter. Enfin la dernière personne que je tiens à remercier est notre info-graphiste, toujours là jusqu’au bout pour vous préparer ce beau journal. Très bonne lecture à vous. Valentin Spohr Rédacteur en Chef de L’Indus.

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charte de la visite  Rédacteurs : Dossier La réforme de la hie  Grenouilleau,  e-Sop Ann ,  médicale  :  Adel  Bensalem it : Frédérique  ortra e – P bood  Elle riam r, My  Spoh Valentin ordan Geroniel: J rtific ur a Pothier, Valentin Spohr – Cœ –  Article  l’entreacq  Bars s  Jule :    edin Link le  dis  –  Artic I : Steven Jordan,  prenariat : Daniel  Dollé – Article 2AP e Foux, Céline  orin e : L stag r de  etou t – R raul Pauline B News in brief:  m –   lie Sa  Émi aele, Jadat, Caroline Pertseig : FNEGE  ests  n – T uiba ent H Clém ard,  uint Megan Q Couverture : Nathan Blaise Partenariats : Oriane Jouhet r aide, Merci aux relecteurs pour leu our leur confiance es p nair arte os p us n ’à to ainsi qu ée. tout au long de l’ann es : Conception & réalisation graphiqu : 2114-7388 ISSN  N° in  • uent er-Q Nadine Gauti


L’INDUS N° 17 > Dossier : Charte & Référentiel

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en mars 2016 le nouveau référentiel de l’information promotionnelle par démarchage. Ce texte concerne de nombreux domaines de l’industrie pharmaceutique auxquels vous vous destinez. Les principaux sont : les affaires réglementaires/pharmaceutiques, l’assurance qualité, le marketing et plus particulièrement les métiers de l’information médicale, de la promotion et de la vente (MSL : Medical Science Liaison, Visiteurs Médicaux, Délégués Pharmaceutiques, KAM : Key Account Manager…). Par Adel Bensalem, Étudiant en 6e année de pharmacie à la faculté de Paris-Saclay

C’EST EN DÉCEMBRE 2004 que la  première  charte  de  la  visite  médicale  a  été  signé  entre  le  LEEM  (les  entreprises  du  médicament)  et  le  CEPS  (le  Comité  Économique  des  Produits  de  Santé).  Son  objectif  est d’encadrer et renforcer le  rôle de la visite médicale dans  le  bon  usage  et  la  qualité  de  l’information.  En  somme,  il  s’agit  de  définir  avec  précision  le  travail  des  visiteurs  médicaux, les règles de qualité et normes de conduite. Elle  traite principalement de trois  grands thèmes :  1.  Les  missions  du  visiteur  médical  2.  Les règles assurant la qualité  de  l’information  délivrée  et  les  moyens  pour  y  parvenir 3.  Les règles de déontologie

Une  nouvelle  charte  a  été  signée  en  octobre  2014.  Les  principales  modifications  sont :

• L’extension de son champ d’application : les principales  idées à retenir sont : –  La nouvelle charte concerne  les  activités  d’information  promotionnelle  s’adressant  à  tous  les  professionnels  de  santé  prescrivant,  dispensant  ou  utilisant  des  médicaments et en tout lieu  suggérant  l’application  de  cette charte pour des visites  médicales  qui  pourraient  se  réaliser  par  téléphone,  vidéoconférence,  ou  lors  de  congrès par exemple.  –  Nous  sommes  passés  du  «  référentiel de certification à  la visite médicale » au « référentiel  de  certification  de  l’activité  d’information  par  démarchage ou prospection  visant  à  la  promotion  des  médicaments  ».  Ce  changement  de  nom  est  représentatif  de  l’idée  que  maintenant  ce  sont  bien  tous  les  métiers  ayant  une  mission  d’information  promotionnelle  sur  le  médicament

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C’est quoi cette charte ? On vous explique.

qui  sont  concernés.  Selon  les laboratoires, ces métiers  peuvent être plus ou moins  nombreux.  Par  exemple  les  délégués  pharmaceutiques  peuvent  ne  faire  que  de  la  vente  en  pharmacie  et  ne  pas  être  concernés  par  la  charte  ;  en  revanche  s’ils  présentent  le  médicament,  leur  activité  sera  «  chartée    ».  Même  chose  pour  les  MSL  :  s’ils  présentent  les  indications  AMM  d’une  spécialité, c’est de la promotion. Cela dépend de la fiche  de poste. • Une place plus grande est donnée aux entreprises et à leur personnel, au sujet du bon usage du médicament notamment son utilisation hors AMM :  l’idée  est  ici  de  faire  de  la  personne  chargée  de  l’information  promotionnelle  un  relais  du  bon  usage  du  médicament,  dans  le  respect  de  l’AMM  accordée  par  les  autorités. Par exemple en cas


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L’INDUS N° 17 > Dossier : Charte & Référentiel

d’usage  hors  AMM,  les  autorités  pourront  alors  demander aux laboratoires la diffusion  de  messages  auprès  des  professionnels  de  santé  pour  rappeler le cadre de prescription de ce médicament. • Une volonté de renforcer la formation et l’évaluation continue de tous les professionnels de santé concernés par la promotion : l’apport de  cette nouvelle charte est l’établissement  de  parcours  de  formations  individualisées.  Ces  formations  comprendront  des  connaissances  réglementaires  et  scientifiques  spécifiques aux médicaments.  Elles seront évaluées annuellement de façon aléatoire par  l’entreprise  pour  contrôler  le  niveau  de  connaissances  de  ses délégués. • La définition de nouvelles règles  concernant  l’organisation des visites au sein des  établissements de santé. • Des règles plus précises concernant les cadeaux (interdits),  les  repas  (qui  peuvent  être  offerts  exceptionnelle-

ment) et la remise aux professionnels de santé. • La mise en place d’un observatoire de l’information promotionnelle (ONIP) :  qui  aura  pour  vocation  de  mesurer  chaque  année  la  qualité  des pratiques de promotion à  partir de critères objectifs, vérifiables et transparents. Cependant,  la  charte  de  la  visite  médicale  est  un  texte  court  (environ  15  pages)  qui  reste donc succinct et qui ne  peut  pas  expliciter  en  détails  toutes  les  pratiques  d’une  profession. D’autre  part,  un  référentiel  de  certification  est  élaboré  par la HAS afin de formaliser  de  façon  plus  précise  l’organisation  de  l’entreprise  pour  maîtriser  sa  communication  promotionnelle  par  démarchage.  Ce  référentiel  va  servir de document de base pour  permettre  une  application  et  un contrôle de cette charte au  sein des laboratoires pharmaceutiques.

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Il  va  donc  concerner  la  pratique  courante  des  visiteurs  médicaux  (et  depuis  peu  des  autres  personnes  ayant  une  activité  de  promotion  de  médicament)  en  faisant  particulièrement  attention  aux  supports  qu’ils  vont  utiliser  ou  remettre,  le  discours  qu’ils  vont  tenir  ou  encore  leur  comportement  au  sein  de  structures  destinées  à  accueillir  les  malades.  Pour  cela,  les  laboratoires  et  plus  particulièrement  le  Pharmacien Responsable, les services  d’Affaires  Réglementaires,  et  les  personnes  en  charge  de  l’assurance  qualité  vont  établir  des  procédures  internes  traduisant les exigences de ce  référentiel et la mise en place  d’outils de suivi. Le  référentiel  de  mars  2016  distingue  trois  grands  domaines  d’action  pour  atteindre et contrôler les objectifs fixés par la charte : 1.  Politique de l’entreprise en  matière  d’information  promotionnelle


L’INDUS N° 17 > Dossier : Charte & Référentiel

2.  Formation  des  personnes  exerçant cette activité 3. Déontologie. Deux  chapitres  complémentaires  décrivent  l’organisation  en  cas  de  co-promotion  d’une  même  spécialité  par

deux  entreprises  exploitantes, et en cas de sous-traitance de l’information promotionnelle à un prestataire. Par  sa  volonté  de  renforcer  l’information et le bon usage  du  médicament  et  par  son

application  concrète,  le  référentiel  de  certification  a  un  impact  considérable  sur  de  nombreux  secteurs  de  l’industrie  pharmaceutique.  Mais c’est aussi un sujet d’actualité  nécessitant  un  véritable suivi.

Qu’est ce qu’un référentiel ?

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Anne-Sophie Grenouilleau, Chef de projet pour la HAS, nous explique :

Qu’est-ce qu’une certification ? Un référentiel ? Les certifications sont des démarches d’amélioration de la qualité, le plus souvent volontaires. L’une des plus connues  est  probablement  la  certification  ISO  9000.  Quand  une  entreprise  veut  être  certifiée,  elle s’adresse à un organisme  de certification qui va mener  un ou des audits externes (observations indépendantes) au  vu  desquels  il  attribuera  (ou  pas) un certificat attestant de

la  conformité  du  produit,  du  service  ou  de  l’organisation  de  l’entreprise  à  un  référentiel ou une norme. Un référentiel de certification  est  un  document  technique  qui définit : -  les caractéristiques que doit  présenter un produit industriel,  un  service  ou  une  organisation  d’un  système  de  management ; -  les modalités du contrôle de  la  conformité  à  ses  caractéristiques. Chaque  référentiel  a  un  champ  d’application  déterminé  dont  dépend  le  périmètre  du certificat.

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Certification de l’activité d’information par démarchage ou prospection visant à la promotion des médicaments, de quoi s’agit-t-il ? Le législateur a prévu : -  qu’une charte de qualité des  pratiques  professionnelles  des personnes exerçant cette  activité soit signée entre les  entreprises  du  médicament  représentées par le LEEM ; -  que la procédure permettant  de  certifier  les  entreprises  du médicament ayant signé  une  convention  (de  prix)  avec  le  CEPS  serait  rédigée  par la HAS.


L’INDUS N° 17 > Dossier : Charte & Référentiel

cas  d’écart  aux  exigences,  ce  qui peut remettre en cause la  convention  de  prix  que  l’entreprise a passée avec le CEPS.  L’enjeu est donc double : qualitatif et commercial.

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Qui s’en sert ?

Cette  certification  est  donc  bien  une  démarche  de  qualité,  mais  elle  est  rendue  obligatoire  par  la  loi  aux  entreprises  ayant  signé  une  convention  avec  le  Comité  pour  au  moins  un  médicament pris en charge par l’assurance  maladie,  et  qui  ont  une activité de promotion par  démarchage  (essentiellement  sous  forme  de  visite  médicale  mais  d’autres  formes  de  promotion sont aussi concernées). Il ne s’agit pas d’une certification de l’information promotionnelle elle-même (il faudrait  pour  cela  analyser  un  échantillon  représentatif  des  contacts des représentants de  l’entreprise  avec  les  professionnels de santé) mais d’une certification du système de management de la qualité de  l’activité  d’information  promotionnelle de l’entreprise. Le référentiel ne décrit pas ce  qu’est une rencontre de qualité, mais les points clés de l’organisation de l’entreprise qui  devraient  garantir  que  les  rencontres soient de qualité.

Pourquoi un référentiel en plus de la charte ? Comme  cela  est  prévu  par  la  loi, la charte est signée entre le CEPS et le LEEM.  Il  s’agit  d’un  texte  négocié  dans  le  contexte  d’un  accord  cadre  prévu  notamment  pour  la  maîtrise  des  dépenses  liées  au  médicament.  La  HAS  n’y  participe pas. La HAS élabore la procédure de certification c’est-à-dire le référentiel  qui  décrit  à  la  fois  la  démarche  de  certification  (le  temps  d’audit,  leur  fréquence, la durée de validité  du  certificat,…),  les  points  d’organisation  auxquels  l’entreprise  doit  satisfaire,  et  les  modalités  d’audit  (grilles  d’audit). Ce  référentiel  a  pour  but  de  rendre  effectifs  et  auditables  les  principes  définis  par  les  signataires  de  la  charte.  Il  permet aussi de soutenir ceux  qui  dans  l’entreprise  portent  cette  démarche  d’amélioration continue de la qualité des  pratiques promotionnelles. C’est  sur  cette  base  que  les  certificats  sont  attribués.  Ils  peuvent aussi être retirés, en

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Les  organismes  de  certification  et  leurs  auditeurs  et  les  entreprises  auditées  sont  les  principaux  utilisateurs  :  les  entreprises  exploitant  un  médicament  (le  pharmacien  responsable,  les  affaires  réglementaires,  les  forces  de  ventes)  et  les  entreprises  proposant  l’activité  d’information  promotionnelle  sur  le  médicament  en  sous-traitance. Le nouveau référentiel pousse  à  ce  que  la  politique  qualité  portée  par  la  charte  et  la  certification  implique davantage les différents secteurs de l’entreprise, et notamment  la  direction  de  l’entreprise,  la  compliance,  l’information  médicale  et  scientifique  ainsi  que le marketing.

La HAS certifie-t-elle elle-même les laboratoires ? Non, dans le cas de cette certification,  les  audits  sont  réalisés  par  des  organismes  de  certification privés accrédités  par le COFRAC (Comité français d’accréditation). Ce sont ces organismes qui attribuent les certificats qui assurent  la  maîtrise  suffisante  des opérations pour atteindre  des objectifs de qualité.


L’INDUS N° 17 > Dossier : Charte & Référentiel

Pour  élaborer  un  référentiel  la HAS doit tenir compte : •  de  la  réglementation  en  vigueur.  Pour  l’activité  d’information  promotionnelle,  il  faut  considérer  les  règlementations  de  la  publicité,  du  démarchage  et  de  la  prospection  (pour  l’organisation  des  contacts)  et  des  pratiques  de  remise  de  cadeaux et d’avantages. •  des normes de certification,  des normes sur l’audit, etc… •  de ses propres méthodes de  travail  (gestion  des  conflits  d’intérêt,  indépendance  de  l’expertise, …). Pour le référentiel de l’activité  d’information promotionnelle,  nous avons d’abord consulté des professionnels de santé et des professionnels de l’industrie  du  médicament  exerçant  différents  métiers  dans  des  laboratoires  de  structures  variées  et  dans  des  entreprises  prestataires.  L’objectif  était  de  bien  comprendre  les  différentes formes de contact promotionnel  et  l’organisation  des  entreprises  en  termes  de  formation,  de  séparation  des  activités de promotion et d’information,  etc.  Nous  avons  cherché  à  réunir  le  plus  de  points de vue possible. Quand il nous a semblé avoir  réuni  les  éléments  nécessaires,  nous  avons  écrit  un  projet  de  document  que  nous  avons  soumis  aux  «  parties  prenantes » concernées (syndicats  professionnels,  administrations, conseils de l’ordre,…)  Les pharmaciens par exemple  ont  été  consultés  à  la  fois  en  tant que pharmaciens respon-

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Comment élabore-t-on un référentiel ? Quelle est la méthode de travail ?

sables de l’industrie (section B  du Conseil National de l’Ordre  des Pharmaciens), et comme «  cibles » de la promotion : pharmaciens  hospitaliers  et  pharmaciens d’officine (sections H  et A). Dans  une  volonté  de  transparence,  la  HAS  a  publié  un  rapport d’élaboration du référentiel.

Quelles sont les autres certifications HAS ? La  plus  connue  est  certainement  la certification des établissements de santé  qui  est  gérée  de  bout  en  bout  par  la  HAS  qui  élabore  le  manuel  de  certification,  envoie  ses  experts  visiteurs  auditer  les  établissements,  et  émet  ellemême la décision. La HAS est  ici  à  la  fois  prescripteur  et  certificateur. Elle élabore aussi des référentiels  pour  la certification des logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation  des  médicaments. Il s’agit dans ce  cas d’une certification de produit,  dite  par  essai  de  type,  c’est-à-dire  que  le  certificateur s’assure à l’aide de tests

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que  les  logiciels  mettent  à  la  disposition  des  professionnels  de  santé  les  fonctions  correspondant  aux  critères  du référentiel.

La HAS mène-t-elle d’autres travaux sur l’information promotionnelle ? Oui,  depuis  2010  la  HAS  a  décidé  de  travailler  sur l’accompagnement des établissements et des professionnels de santé en matière d’information promotionnelle. À  ce  titre,  elle  propose  des  guides  et  des  outils  pour  les  sensibiliser  aux  enjeux  de  l’activité  d’information  promotionnelle  sur  les  produits  de santé (dispositifs médicaux  inclus) et à les aider à organiser sa réception, par exemple  en connaissant les règles que  l’industrie  doit  respecter  et  en  leur  proposant  d’autres  sources d’information.


L’INDUS N° 17 > Dossier :  Différents métiers

Cette nouvelle charte modifie donc les façons de travailler de différents démarcheurs au sein des industries de santé. Mais qui est concerné par ces nouvelles règles ? Lorsque l’on pense aux démarcheurs, on a tendance à associer ce métier aux visiteurs médicaux. Pourtant, il y a beaucoup d’autres spécialisations qui sont en rapport avec l’activité d’information par démarchage ou prospection visant à l’information et la promotion des médicaments. Voici donc une liste1 de métiers , avec une courte présentation pour distinguer leurs différentes responsabilités, qui vont bien évidemment varier selon l’organisation des laboratoires…

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La promotion du médicament, une diversité de métiers

Par Valentin Spohr, Rédacteur en Chef de L’Indus

13 029 : c’est le nombre de visiteurs médicaux

Le Délégué Pharmaceutique Il a pour principales missions  la  négociation  et  la  vente  en  officine.  Il  est  également  chargé  d’informer  et  de  promouvoir  les  produits  d’automédication ou de prescription  en fonction de la réglementation  pharmaceutique  et  des  lignes  directrices  données  par la direction.  Ce  métier,  rarement  effectué  par  des  pharmaciens,  est  essentiellement commercial.

Le Visiteur Médical Aussi appelé Délégué Médical,  il  assure  l’information  médicale et du médicament auprès

en France en 2014, majoritairement des femmes (73,5%). www.leem.org/article/statistiques-de-visite-medicale

des  professionnels  de  santé  en ville ou à l’hôpital. L’aspect  principal  de  son  métier  reste  la promotion « du bon usage »  d’un  produit  dans  le  respect  de  l’éthique  et  dans  le  cadre  de  la  réglementation  établie  par  les  autorités  de  santé.  Il  peut  s’agir  de  divers  produits  génériques,  biosimilaires,  thérapies  plus  complexes,  ainsi  que des produits de santé où le  pharmacien d’officine est amené  à  former  le  patient  (AVK,  Diabète…).  En  règle  générale,  le visiteur médical ne communique  que  sur  des  produits  de  santé  qui  ont  obtenu  leur  AMM, et qui sont, ou vont être,  rapidement commercialisés.

Mais  il  peut  aussi  être  amené à parler de la qualité d’un  produit au pharmacien, pour  proposer  le  passage  d’une  commande, surtout si le prescripteur  a  montré  un  intérêt  pour ce produit. Ce métier est aussi rarement effectué par le pharmacien, mais  plutôt  par  des  commerciaux,  ayant  parfois  une  formation  scientifique ou biologique.

Le Directeur Régional Aussi  appelé  Responsable  promotion des ventes, Chef de  vente ou Directeur de zone, il  a  de  nombreuses  missions  à

1.  Liste établie selon le travail du « GT2 » du projet de modification de la charte. Cette liste est consultable  dans la certification du référentiel de certification disponible sur :  http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1099663/fr/certification-de-l-activite-d-information-promotionnelle

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L’INDUS N° 17 > Dossier : Différents métiers

sa charge. Il doit mettre en œuvre une stratégie commerciale de l’entreprise afin de développer une région donnée en fonction de l’analyse de l’environnement. Il entretient des relations avec les partenaires institutionnels et médicaux, en plus des leaders d’opinions. Un des autres rôles importants du directeur régional, est d’animer et de développer une équipe de visiteurs médicaux. C’est un manager, un « coach » permettant aux visiteurs médicaux de s’exprimer avec les professionnels de santé. Et si le directeur régional est concerné par le renouveau de la charte, c’est à propos de cette dernière mission. En effet, avec ce rôle de manager, il peut avoir une activité occasionnelle dans l’activité d’information par démarchage ou prospection. Par exemple, il va, en accompagnant un visiteur médical, vérifier la bonne transmission du message et l’utilisation des outils afin de mettre en place des actions correctrices ou partager les bonnes pratiques lors de réunions de régions. De plus, il existe des sociétés externes qui proposent des visiteurs médicaux temporaires ou permanents aux entreprises afin de couvrir un besoin, comme

76 % c’est l’augmentation du rôle des MSL depuis 2005. http://www.themsls.org/what-is-an-msl/

lors d’un lancement de produit ou pour assurer la promotion dans des zones particulières (DOM-TOM par exemple). Mais il peut être amené à présenter seul un produit, lors de congrès notamment où il testera de nouveaux messages promotionnels, ou simplement en remplacement d’un visiteur médical absent.

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Le Key Account Manager (KAM) C’est un métier encore en relation avec les professionnels de santé, mais dont la mission est particulière. Tout d’abord, il faut savoir qu’il est gestionnaire grands comptes (littéralement : « comptes clés »). Il ne travaille pas avec un pharmacien d’officine ou médecin de ville, mais directement avec des groupements d’achats, des établissements de santé... La mission du KAM est donc de développer une relation commerciale avec ces « grands comptes », en vue d’établir des contrats, de reconduire et de développer ces derniers. Il va donc essayer de fidéliser son client pour gérer et accroître son portefeuille. D’autre part, il met en place un plan d’action qui doit garantir l’accès au marché des spécialités du laboratoire, en plus de réaliser une veille de marché, de l’environnement de travail, et de la concurrence. Il peut aussi être habilité par le laboratoire dans des missions de promotion, mais ce n’est pas sa mission première.

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Il est intéressant de préciser que lorsqu’il gère des comptes d’un niveau international, on l’appellera Global Account Manager.

Le Medical Science Liaison (MSL) et le Médecin Régional Ces deux métiers ont des rôles équivalents, les MSL pouvant être en plus de médecins, des pharmaciens, des biologistes... Et leur rôle s’intensifie depuis ces dernières années. Ce métier est spécifique des industries de santé. C’est un expert scientifique, il s’assure que le produit est correctement utilisé, dans les conditions recommandées. C’est une vraie communication médicale qu’il entreprend, et sera régulièrement en contact avec les responsables du pôle Essais Cliniques. Il organise des réunions de formations médicales et scientifiques. Il a pour mission de gérer l’image, la notoriété scientifique du laboratoire. Il répond aux questions d’ordre scientifique auxquelles le visiteur médical ne peut ou n’a droit de répondre. Il peut communiquer sur les essais cliniques, commenter les résultats de façon toujours objective, et parler de la concurrence. Il doit aussi travailler avec les Key Opinion Leaders : médecins reconnus par leurs pairs influents, grandes institutions académiques… Il doit les identifier et établir une relation professionnelle avec eux.


L’INDUS N° 17 > Interview

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Interview de Madame Myriam Elleboode Chef de projet en Affaires Réglementaires

Quel est votre métier au sein des Affaires Réglementaires ? Je m’occupe de médicaments qui sont déjà enregistrés auprès des autorités de santé. J’ai la  gestion  d’un  portefeuille  de  produits  cardiovasculaires ayant déjà une AMM obtenue soit  en procédure centralisée, ou en procédure de  reconnaissance  mutuelle,  soit  en  procédure  nationale. Je m’occupe de la maintenance des  AMMs  de  ces    médicaments.  En  effet,  cette  autorisation  de  mise  sur  le  marché  n’est  pas  définitive,  elle  doit  être  renouvelée  au  bout  de  cinq  ans.  Mais  elle  doit  être  aussi  mise  à  jour  régulièrement  pour  y  inclure  toutes  les  connaissances  acquises  sur  le  médicament  depuis  son  enregistrement  (notamment  en  terme  de  safety),  mais  aussi  toutes  les  améliorations  pouvant  se  produire  sur  l’identification,  le  contrôle,  et  la  stabilité  du  produit.  Ces  modifications  sont  déposées  auprès  des  autorités  de  santé  via  des  dossiers  de  variations.    Le  contenu  de  l’AMM  est  aussi  modifié  tout  au  long  de  son  cycle  de  vie  pour  se  conformer  à  l’évolution  permanente  des  exigences de la législation sur le médicament (règlement sur les données pédiatriques, gestion  du risque…). Toute modification de l’enregistrement nécessite la mise en place d’une stratégie réglementaire afin  d’être en conformité  avec la législation en vigueur et assurer ainsi  la  recevabilité  et  l’approbation  du  dossier  de  variation  par  les  autorités  de  santé.  Comme  cité précédemment, la législation pharmaceutique  est  en  constante  évolution,  ce  qui  fait  que le métier en Affaires Réglementaires est  en perpétuel changement, ce qui le rend particulièrement intéressant.

Comment s’organise votre département ? Je travaille au sein de  la maison mère de ma  société.  Le  département  Affaires  Réglementaires  y  gère  à  la  fois  les  produits  qui  sont  en  développement  (pré-AMM)  et  les  produits  ayant déjà obtenu leur AMM (post-AMM).   En  effet,  les  Affaires  Réglementaires  travaillent  sur  tout  le  cycle  de  vie  du  médicament  :  dès  le début du développement, phase où sont réalisées toutes les études chez l’animal et chez  l’homme  et  pendant  toute  la  durée  de  vie  du  produit  après  l’obtention  de  son  enregistrement.    Le  département  Affaires  Réglementaires est en relation constante avec les autres  départements  :  pharmacovigilance,  médical,  pharmacocinétique,  préclinique,  industriel…  Nous  sommes  garants  du  respect  des  exigences réglementaires concernant le médicament. Nous sommes aussi le point de contact  avec les autorités de santé. Et quels sont vos rapports avec les différents secteurs ? Le  mot  clef  pour  décrire  notre  travail  avec  les  autres  départements  est  la  coordination, nous  sommes  des  chefs  de  projet.  Il  n’y  a  pas  de  rapports  hiérarchiques  entre  nos  différents  départements,  chacun  à  une  mission  bien  précise  et  apporte  son  expertise  au  sein  d’un  projet.  Par  exemple,  lorsque  nous  réalisons  un  dossier  de  variation  d’une  AMM,  après soumission de ce dossier auprès des autorités, ces dernières peuvent nous poser des  questions  complémentaires.  Les  Affaires  Réglementaires vont alors constituer une équipe   avec les différents champs de compétences de  l’entreprise  en  fonction  du  sujet  (pharmacovigilance, médical, pharmacocinétique, préclinique, industriel, …) pour analyser ces ques-

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L’INDUS N° 17 > Interview

tions et y répondre dans les délais impartis. Concernant  le  rôle  des  Affaires  Réglementaires  par  rapport  à  la  taille  de  la  société,  le  principe  reste  identique  car  la  même  législation  pharmaceutique  s’applique  de  la  même  façon  à  tout  médicament,  indépendamment  de la taille de la société. Ce qui peut changer,  c’est le périmètre d’activités d’un chef de projet  Affaires  Réglementaires  qui  sera  moins  tronçonné dans le cas d’une plus petite société, du fait d’un effectif plus réduit. Quelle est la différence entre un pharmacien en Affaires Réglementaires et un Pharmacien Responsable ? Le Pharmacien Responsable sera obligatoirement présent dans le cadre d’un établissement  pharmaceutique.  Une  maison  mère  n’est  pas  obligatoirement un établissement pharmaceutique et la présence d’un Pharmacien Responsable  n’est  donc  pas  requise.  Le  Pharmacien  Responsable  est  souvent  en  charge  d’un  département Affaires Réglementaires (filiale).

Quels peuvent être les rôles des AR au sein du marketing ? Dans la phase de développement d’un produit  (pré-AMM),  le  marketing  est  très  important.  Il permet de positionner le produit vis-à-vis de  ses  futurs  concurrents  et  de  faire  les  études  nécessaires en conséquence. Dans la phase post-AMM, le marketing reste  présent et peut amener à envisager des améliorations  de  formulation  (diminution  de  la  taille des comprimés, amélioration du goût du  médicament,..),  des  extensions  d’indications  thérapeutiques  si  de  nouvelles  données  cliniques le permettent.   Les Affaires Réglementaires dans les filiales  ont  des  contacts  étroits  avec  le  marketing,  notamment  pour  tout  ce  qui  concerne  le  contrôle de la publicité, la promotion des médicaments, …

En conclusion : Des modifications de la méthode de fonctionnement  des  industries  de  santé  est  un  réel  travail  de  plusieurs  années.  Il  ne  s’agit  pas  seulement  de  proposer  des  idées,  il  faut  aussi  vérifier  qu’elles  soient  réalisables  et  applicables.  Un  document  d’une  dizaine  de  pages  cache donc des années de recherche, plusieurs  dossiers  bien  plus  longs,  et  énormément  de  professionnels  pour  aboutir  à  un  travail  de  qualité.

La collaboration de tous les services d’une industrie pharmaceutique est primordiale pour  améliorer  les  performances  de  l’entreprise.  Cette  charte  a  surtout  pour  but  d’améliorer  la qualité de la promotion pour le marketing.  Mais c’est aussi le travail des Affaires Réglementaires, des Essais cliniques, etc. Le travail sur cette charte nous a donc montré  l’imbrication des différents secteurs pharmaceutiques, et leurs capacités à faire évoluer le  monde du médicament.

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L’INDUS N° 17 > Portrait

Portrait Frédérique Pothier DR.

Pharmacienne chargée de mission à la DSSIS du ministère des affaires sociales et de la santé par Valentin Spohr, Rédacteur en Chef

Études suivies : 1981 – 1982 : Faculté de Pharmacie de Nancy. 1983 – 1985 : Faculté de Pharmacie de l’université Paris Sud : Diplôme d’Etat de Docteur  en Pharmacie. 1985  –  1986  :  D.E.A.  de  Pharmacotechnie  et  Biopharmacie à l’université Paris Sud. 1986 – 1989 : Interne en pharmacie à l’Assistance  Publique  -  Hôpitaux  de  Paris  (Hôpital  Saint-Antoine,  Hôtel-Dieu,  Pharmacie  Centrale des Hôpitaux Paris et Nanterre). Expériences précédentes : 1989 : Guerbet (1 an) Responsable recherche galénique  1990 : Bristol-Myers Squibb (3 ans) Manager  Quality-GMP  en  R&D  :  gestion  Assurance  Qualité  et  logistique  internationale  d’essais cliniques dans le sida. 1993 : Ciba-Geigy (3 ans) Pharmacien Affaires Réglementaires 1995 : Fujisawa (6 ans) Pharmacien  responsable  :  participation  à  la  création  de  la  filiale  française,  organisation  de la pharmacovigilance. 2001 : Fournier Pharma (4 ans) Directrice  pharmaceutique,  pharmacien  responsable intérimaire. 2005 : Haute Autorité de Santé (5 ans) Chef  du  service  Accréditation  des  médecins  puis du service Evaluation & amélioration des  pratiques. Conception  et  déploiement  de  l’accréditation  des  médecins,  dispositif  national  de  gestion  des  risques  médicaux  en  établissements  de  santé  publics  et  privés  visant  à  réduire  le  nombre et la gravité des accidents médicaux.  Accompagnement des professionnels de santé  pour sa mise en œuvre, à l’origine d’un véritable changement culturel. 2010 : Conseil national de l’ordre des pharmaciens (1 an)

Directrice de l’Exercice Professionnel 2012 à aujourd’hui : Ministère des affaires sociales et de la santé (4 ans 8 mois) Chargée de missions à la Délégation à la stratégie des systèmes d’information de santé (DSSIS) Autres fonctions (engagement associatif, social ou professionnel) : Collectif Interassociatif Sur la Santé. Quels sont les enjeux et les fonctions exercées de votre poste ? La délégation à la stratégie des systèmes d’information de santé dépend du secrétariat général  des  ministères  chargés  des  affaires  sociales. La  délégation  a  six  missions  spécifiques,  fixées par décret : -  Assurer la maîtrise d’ouvrages stratégiques  des  systèmes  d’information  de  santé  et  du  déploiement  des  technologies  numériques  appliquées à la santé. -  Participer  aux  organes  de  pilotage  mis  en  place au niveau national en matière d’informatisation de la santé, de contribuer à la préparation de leurs délibérations et décisions. -  Préparer les décisions du Conseil national de  pilotage des ARS en matière de système d’information et de veiller à leur mise en œuvre. -  Coordonner les actions des services de l’État  et  de  tout  organisme  intervenant  dans  le  domaine  de  la  santé,  en  vue  de  la  mise  en  œuvre de la politique nationale d’informatisation du système de santé et médico-social. -  Assurer la tutelle sur le groupement d’intérêt public « ASIP Santé ». -  Orienter et coordonner l’action à l’échelle européenne  et  internationale  des  services  des  ministères sociaux ainsi que des organismes  placés sous leur autorité, dans les domaines  des technologies numériques et des systèmes  d’information.

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L’INDUS N° 17 > Portrait

Comment se compose votre équipe de travail ? En  tant  que  délégation,  nous  travaillons  avec  une structure plus légère que celle des grandes  directions  du  ministère  de  la  santé.  Nous  sommes une douzaine de personnes, avec un délégué et son adjoint, et une dizaine de chargés  de  missions.  Notre  équipe  est  principalement  constituée  de  profils  ingénieurs,  dont  3  ayant  fait Polytechnique. Il y a aussi deux professionnels  de  santé,  un  médecin  et  un  pharmacien,  pour  diversifier  nos  champs  de  compétences.  Plus  précisément,  la  moitié  des  collaborateurs  sont des fonctionnaires, et les autres viennent  du  secteur  privé.  Mais  nous  sommes  tous  des  professionnels avec beaucoup d’expérience. Quelles sont les qualités requises pour votre poste ? Il faut avoir une très bonne connaissance du  système de santé français : son organisation,  son  fonctionnement  et  ses  acteurs  (institutionnels,  patients,  professionnels,  établissements, assurance maladie, industriels du secteur des SI…). Vous avez passé l’Internat, est-ce une possibilité pour travailler dans l’Industrie Pharmaceutique ? Oui, j’ai réussi le concours et ai effectué 3 ans  d’Internat  en  pharmacie  à  l’AP-HP,  pensant  devenir pharmacien hospitalier, mais comme  il  y  avait  très  peu  de  postes  à  pourvoir  dans  les hôpitaux, je suis partie dans le secteur privé industriel avant la fin de mon Internat. Et je pense que ça été une très bonne initiative.  L’Internat  apporte  énormément  d’expérience  et  est  très  responsabilisant.  Par  exemple,  la  gestion  de  gardes,  avec  des  délivrances  à  effectuer,  amène  à  avoir  beaucoup  de  responsabilités.  Pour  des  étudiants  souhaitant  accéder  à  des  postes  industriels  en  Recherche,  Recherche et Développement ou Pharmacovigilance par exemple, l’Internat peut être une  excellente formation. Et  puis  ça  m’a  aussi  permis  de  mieux  comprendre  la  logique  des  études  de  pharmacie.  Préparer  l’Internat  m’a  permis  d’assembler  toutes « les pièces du puzzle ». De plus, c’est  une formation continue, on a toujours des enseignements  en  même  temps,  ce  qui  est  une

très  bonne  chose  pour  le  pharmacien  et  ses  missions futures. Que conseillerez-vous aux étudiants voulant travailler dans les institutions ? Il  y  a  deux  manières  de  travailler  dans  les  institutions  :  la  fonction  publique  ou  la  voie  contractuelle : -  Les concours de la fonction publique (pharmacien inspecteur de santé publique notamment) sont ouverts à tous et les modalités de  recrutement sont publiées au JO. -  La  voie  contractuelle,  beaucoup  de  postes  en  institution étant ouverts aux contractuels, en  CDI ou en CDD d’une durée maximale de 6 ans. Tout  d’abord  pour  les  professionnels  déjà  en  exercice,  on  peut  recevoir  des  offres,  de  la  part  de  chasseurs  de  têtes.  Mais  pour  ça  il  faut connaître des gens et se faire connaître.  C’est très important de se faire un réseau actif  dans le monde professionnel. Mais attention,  c’est  aussi  un  réel  investissement  en  temps.  Il  ne  faut  pas  se  limiter  à  créer  une  relation  virtuelle via LinkedIn par exemple, mais faire  plus, et créer un vrai lien avec les personnes  de son réseau. Après,  pour  les  étudiants  ou  les  personnes  désirant  travailler  dans  les  institutions,  il  y  a  de  nombreux  postes  à  pourvoir.  Les  offres  d’emploi  dans  l’administration  sont  publiées  dans  la  bourse  interministérielle  de  l’emploi  public*  ou  vous  pouvez  également  consulter  la banque de données de santé publique.**  Il faut ensuite savoir répondre à la demande.  Mais il ne faut pas avoir de complexes, et être  demandeur.  Et  c’est  une  excellente  chose  de  montrer une adaptabilité dans notre métier, de  savoir changer de lieux de travail et de fonction  pour  acquérir  de  nombreuses  connaissances.  Mais  cela  signifie  aussi  qu’il  faut  savoir prendre des risques, et même quelquefois  se mettre en danger pour avoir les postes qui  nous intéressent. Pour conclure : Je continue de recommander la pharmacie aux  jeunes.  C’est  un  métier  passionnant  et  multifacettes,  un  peu  comme  celui  d’ingénieur,  où nous pouvons accéder à une multitude de  postes  différents  et  à  de  nombreuses  responsabilités, tout au long de notre carrière.

* www.fonction-publique.gouv.fr/biep/bienvenue-sur-la-bourse-interministerielle-de-lemploi-public ** www.bdsp.ehesp.fr/Emploi/

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L’INDUS N° 17 > Actus

Le cœur artificiel de Carmat®, une prouesse technologique pour pallier au problème de la greffe cardiaque Depuis quelques années, le cœur artificiel est le sujet de nombreux articles dans les revues scientifiques. Par Jordan Gerondis, étudiant en pharmacie à la faculté de Paris-Saclay

À l’origine C’est  en  1993,  que  le  professeur et chirurgien cardiaque  Alain  Carpentier,  reconnu  mondialement  pour  ses  travaux  sur  les  prothèses  valvulaires,  recherchait  un  partenaire  industriel  afin  de  développer  un  cœur  artificiel.  Or  les  ingénieurs  en  aéronautique  et  spatial  sont  spécialisés  dans  la  concep-

tion  de  systèmes  embarqués  en  milieux  extrêmes,  c’est-àdire à dire des dispositifs miniaturisés  et  d’une  fiabilité  optimale. Cette  alliance  a  permis  la  création  du  premier  «cœur  embarqué»  grâce  à  la  maîtrise  et  l’intégration  de  composants  et  polymères  «aussi  complexes que ceux des satellites ».

Une prouesse technologique Depuis  des  dizaines  d’années,  les  recherches  sur  les  différents  organes  artificiels  se  sont  heurtées  à  de  nombreuses  difficultés.  Les  exigences  pour  mettre  au  point  un  tel  dispositif  médical  sont  nombreuses.  Suite  à  15  années  de  recherche,  la  société  Carmat®  a  relevé  certains  dé-

Les Essais Cliniques

Mai 2013

Sept. 2013

Déc. 2013

Mai 2014

Juillet 2014

Août 2014

Janv. 2015

Avril 2015

Phase 1: Etude de Fiabilité

Critère succès = survie à 30j + récupération fonctionnelle

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Survie de 9 mois

Mai 2015

Sept. 2015


fis  qui  se  présentaient  à  eux,  à savoir: •  Une  meilleure  hémocompatibilité  pour  limiter  le  risque de thrombose. Ce qui  est  devenu  possible  grâce  au  travail  sur  l’hémodynamique  pour  maintenir  le  bon  écoulement  du  sang,  ainsi  que  le  développement  de  biomatériaux  garantissant  une  surface  parfaitement lisse et hydrophobe. •  L’importance  d’adopter  la  forme  du  cœur.  En  effet  si  le  dispositif  pèse  trop  lourd,  il  écraserait  les  autres  organes  internes.  Les  ingénieurs  sont  parvenus  à  un  dispositif  pesant 900g pour un volume de  0,75L. La forme est compatible  pour 65% des patients. L’aspect  des  cavités  et  le  mouvement  des  injections  sont  optimisés  pour  rivaliser  avec  les  performances d’un «cœur naturel» •  Le  travail  s’est  aussi  porté  sur  les  besoins  physiologiques  des  receveurs,  ce  cœur dispose de 3 capteurs  à pressions, 2 à ultrasons et  d’un accéléromètre.

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L’INDUS N° 17 > Actus

•  Enfin il est indispensable de  vérifier  son  efficacité  lors  d’essais  cliniques  à  l’aide  de  simulations  et  modélisations  conçues  à  cet  effet.  Ces  tests  indiqueront  aussi  la durée de vie du dispositif,  dont  l’objectif  actuel  est  de  5 ans.

Un intérêt économique L’insuffisance  cardiaque  est  un  problème  de  santé  pu-

Phase 2: Etude Pivot

20 patients pendant 6 mois  Soumission marquage CE

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blique  majeur.  Il  est  estimé  qu’environ 21 millions de personnes  souffriraient  de  problèmes cardiaques en Europe  et aux États-Unis qui pour la  plupart leur seront fatals. Les  coûts  engendrés  par  ces  pathologies  sont  énormes:  frais  d’hospitalisations,  remboursements des traitements,  arrêts maladies... Il  est  envisagé  qu’en  2030  le  nombre  de  ces  insuffisances  cardiaques augmente de 25%  et  que  les  coûts  directs  seraient triplés. Grâce  au  cœur  Carmat®,  les  dépenses  seraient  considérablement diminuées. Les coûts  d’une greffe de cœur artificiel  sont  moindres  comparé  à  celui  d’un  cœur  biologique.  Il  permet  également  une  récupération  plus  rapide  permettant  au  patient  de  diminuer  les jours d’hospitalisation. Par  ailleurs  la  qualité  de  vie  post  greffe  est  améliorée,  la  prise  d’anticoagulant  n’est  plus  nécessaire  et  les  modulateurs de l’immunité ne sont  plus à prendre à vie.


Ecole des Mines d’Albi (MINES ALBI) Placée sous la tutelle du Ministère en charge de l’Industrie, Mines-Albi, école d’Ingénieurs généralistes de l’Institut Mines-Telecom forme des ingénieurs capables de manager des projets complexes, et disposant également d’une spécificité en génie des procédés des solides divisés. Elle propose notamment au niveau Master un domaine d’enseignement « Bio-Santé-Ingénierie » (BSI) recouvrant les options Pharma-Bio-Santé et Agro-Bio-Santé, et un domaine axé sur le Génie Industriel (GIPSI). Mines-Albi associe missions d’enseignement, de recherche, et de développement économique, menées dans un cadre régional, national et international. Active en recherche partenariale notamment avec les industries du médicament, grâce au centre RAPSODEE (UMR CNRS 5302) Mines-Albi est porteuse d’une plate-forme de galénique avancée (GALA), en relation avec plusieurs partenaires académiques de Midi-Pyrénées, labellisée par le pôle Cancer-Bio- Santé (CBS), et qui dispose aujourd’hui d’un plateau pilote pouvant accueillir des recherches partenariales menées conjointement avec des industriels du secteur pharmaceutique situés en région, en France comme à l’international.

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L’INDUS N° 17 > Rendez-vous

Assemblée Annuelle de la Pharmacie Industrielle Par l’équipe de la 2API Pauline Brault et Steven Jourdan, Co-présidents de la 2API et étudiants respectivement des facultés de pharmacie de Caen et Rouen

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medi.  Ceux-ci  ont  été  pensés  pour répondre à vos attentes,  quel  que  soit  votre  profil,  et  seront  présentés  par  des  intervenants  spécialistes  de  divers  domaines  du  monde  pharmaceutique. LE TEMPS D’UN WEEK-END, les étudiants  de  toutes  les  facultés  de pharmacie sont invités à se  rassembler à Rouen lors de la  10ème édition de l’Assemblée  Annuelle de la Pharmacie Industrielle (2API2017). Ce  rassemblement  s’articulera autour du thème « s’adapter au monde de demain : l’évolution de la pharmacie industrielle »  qui  a  pour  objectif  de  vous  informer  sur  les  missions  que  vous  serez  amenés  à  accomplir  et  ainsi  mieux vous y préparer. Afin de clarifier les parcours  et  les  débouchés  offerts  par  cette  filière,  des  conférences  et  des  ateliers  riches  et  interactifs  seront  organisés  tout  au  long  de  la  journée  du  sa-

Ce  condensé  de  rencontres  entre étudiants et professionnels  vous  permettra  de  recueillir des éléments clés pour  la  réussite  de  votre  orientation et de votre carrière. Au  cours  du  weekend,  vous  pourrez  également  découvrir  les  formations  (masters,  écoles,  MBA)  et  les  programmes  (graduate  programs,  VIE)  proposés  en  fin  d’études  et  comme  en  début  de parcours professionnel. Enfin, la 2API est un moment  privilégié  de  rencontre  entre  les  étudiants  en  pharmacie  au  cours  duquel  ils  peuvent  partager  leurs  expériences  et  leurs  idées  dans  une  ambiance conviviale.

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Rendez-vous  à  Rouen  les  3,  4  et  5  mars  2017.  Inscription  en  ligne  dès  à  présent,  lien sur notre page Facebook  @2API2017


L’INDUS N° 17 > Actus

LinkedIn À l’ère d’une société connectée et Internet-dépendante, les modes de vie et les comportements évoluent. C’est pourquoi, les stratégies de recrutement se basent de plus en plus sur des réseaux sociaux professionnels, les RSP. C’est le cas de LinkedIn et d’autres exploitants de ce nouveau marché de cyber-demandes et offres d’emplois. Les modalités des processus de recrutement actuels font de LinkedIn un incontournable outil pour les recruteurs et pour les personnes utilisant les RSP. Par Jules Barsacq, étudiant en pharmacie à la faculté de Paris-Saclay

Quels intérêts à s’inscrire sur LinkedIn ? Aujourd’hui, il est en pôle position  sur  la  recherche  de  talents sur le net. Le RSP créé en  2003,  comptait  en  août  2015  près  de  400  millions  d’utilisateurs  dans  plus  de  200  pays  et à chaque mois 100 millions  d’utilisateurs  actifs.  La  plupart des utilisateurs exploitent  LinkedIn  comme  un  dépôt  d’annonces, espérant ainsi une  mise en relation pour un éventuel stage ou emploi. Il permet  aussi  de  construire  un  carnet  d’adresse informatique. Les  recruteurs  aussi  ont  su  prendre  le  virage  de  l’ère  numérique.  Ils  pensent  à  56%  que  leur  métier  a  évolué.  En  effet, une étude menée à l’Institut  CSA  sur  les  évolutions  du métier de RH à l’heure des  RSP montre que 7 RH inscrits  sur LinkedIn sur 10 l’utilisent  plus  d’une  fois  par  semaine,  dont 20% quotidiennement. De  plus,  70%  des  professionnels RH sondés affirment que  LinkedIn a un fort impact sur  le recrutement. Cependant, le  reste  des  RH  le  considèrent  plus comme un « complément  » à leur démarche.

Avec 2 nouveaux membres par seconde sur LinkeIn, comment se démarquer ? Une  étude  réalisée  pas  Odoxa  et  publiée  par  le  gérant  du RSP nous a révélé que les  offres concernant les métiers  de  l’industrie  pharmaceutique,  comme  celle  de  l’automobile ou les finances étaient  à  «  cibler  intelligemment  »  :  les annonces y sont en grand  nombre  mais  la  concurrence  y est très présente. Pour tenter de se démarquer,  de plus en plus de personnes  se  tournent  vers  le  «  Personal  Branding  ».  C’est  une  pratique  encore  peu  connue  pour se connaître (définir ses  objectifs, ses talents et ce que  vous  voulez  mettre  en  avant  de  votre  personnalité),  se  faire  connaître  (savoir  communiquer  et  se  présenter)  et  se faire reconnaître (gérer sa  visibilité  sur  le  web  et  développer sa notoriété).  Sur  LinkedIn,  l’application  première de ce concept est de  réaliser  un  CV  original  basé  sur  son  pouvoir  créatif.  En  effet,  certains  redirigent  les  personnes  consultant  leur

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profil vers des « CV vidéo »  (de  plus  en  plus  nombreux  sur  Youtube) ou encore vers des «  CV site internet » pouvant parodier, ou non, des sites déjà  existant  (tels  que  Yahoo  ou  Google).  Ces  pratiques  sont  de  plus  en  plus  appréciées  par les RH, notamment dans  le domaine du Marketing. Le  but  d’un  RSP  est  de  construire  puis  de  développer  son  réseau  professionnel  en  fonction  de  ses  propres  intérêts.  Un  RSP  mal  géré  peut nuire, in fine, à son utilisateur car trop peu attractif  ou non actualisé. Il faut donc  construire  son  profil  avec  stratégie  et  efficacité,  solidifier son «  Socially Sell », afin  que cet outil ne nuise pas aux  perspectives de carrière.


L’INDUS N° 17 > Actus

La monde des start-up, une excellente opportunité pour les étudiants en pharmacie Le monde des entreprises est en pleine mutation, et le secteur de la santé n’y échappe évidemment pas. Les start-up, ces petites structures dynamiques qui émergent de partout, sont une mine d’or pour nous, étudiants en pharmacie. Daniel Dollé, étudiant en 4e année de pharmacie à la faculté de Paris-Saclay

CES

START-UP

ONT

BESOIN

D’UN

CONTINUEL RENOUVEAU,  d’une  perpétuelle réflexion sur leur  développement  et  surtout  d’une  main  d’œuvre  flexible  et  dynamique  permettant  de  se  passer  d’un  employé  qualifié  à  plein  temps  car  c’est  souvent trop cher et trop risqué. Il faut bien sûr en profiter car trouver un stage dans  une  start-up  est  en  général  plus  facile  qu’en  «  big-pharma  »  et  peut  être  bien  plus  intéressant  et  beaucoup  plus  formateur  :  tout  va  très  vite,  les  projets  et  les  innovations  s’enchaînent,  le  perpétuel  échange  d’idées  et  de  compétences  fait  que  chaque  jour  est différent.

Il  n’y  a  d’ailleurs  pas  que  le  stage qui pourrait nous faire  profiter  de  la  richesse  des  start-up. Il est possible de négocier  un  emploi  étudiant  à  plus long terme pour profiter  de  façon  continue  des  oppor-

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Polyvalence,  dynamisme,  travail  en  équipe  ou  encore  aisance  à  l’oral,  toutes  ces  compétences  sont  mises  à  l’épreuve  au  quotidien.  Tra-

vailler  en  start-up  c’est  être  vite  responsabilisé  pour  des  missions  très  importantes  pour le développement de l’entreprise.  Il  est  très  motivant  de sentir que l’on compte sur  nous et que notre travail aura  un résultat d’une importance  significative  et  observable.  Il  est  très  facile  d’imposer  sa  valeur  ajoutée  vis-à-vis  de  l’équipe en apportant son réel  potentiel. Le résultat de cette  expérience aura une réelle valeur  pour  notre  avenir.  D’ailleurs, la case « start-up » est  très  bénéfique  pour  trouver  un  stage  ou  un  emploi  ultérieur.

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tunités que cela apporte, sans  parler  d’une  rémunération  qui  peut  être  agréable  pour  un étudiant. Il est évident que  c’est  un  réel  investissement  de  temps,  mais  l’apprentissage est bien là. J’ai  la  chance  de  pouvoir  en  profiter  au  quotidien  depuis  plus d’un an, chez Satispharma,  où  je  suis  maintenant  chef  de  projet.  Ayant  débuté  par  un  petit  emploi  annoncé  par  la  Junior  Entreprise  (AJE)  de  la  faculté  de  Châtenay,  j’avais  au  début  la  charge de faire du relationnel  avec  des  pharmacies  clientes  de l’entreprise. Il n’y avait au  début que le fondateur et moi  qui  travaillions  sur  la  mise  en place des projets. Puis très  vite,  l’entreprise  décrochant  de  nouveaux  contrats,  tout  s’est  accéléré  et  de  nouvelles  missions  ont  émergé.  J’ai  pu


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comité de pilotage de renom, qui ont réussi à regrouper 150 personnes autour de projets prometteurs.

apprendre énormément dès la 3e année de pharmacie, et ce encore maintenant, en 4e année, où je continue d’y travailler presque quotidiennement. Il ne faut donc pas hésiter à se créer des opportunités en rencontrant de nouvelles personnes et en découvrant de nouveaux projets. S’informer et saisir autour de soi les projets qui peuvent nous être proposés, même minimes au début, peuvent déboucher sur une expérience extraordinaire. Sortir, s’informer, rencontrer, discuter, voici les clés des portes qui peuvent nous être ouvertes au quotidien.

Le vendredi soir, chaque porteur de projet a pu présenter son idée. D’une initiative à une start-up déjà plus avancée, tous ces projets ont pour but de trouver de nouvelles compétences et de nouvelles rencontres permettant d’accélérer et de faire évoluer leur structure. Médecins, pharmaciens, ingénieurs, développeurs et étudiants ont pu se rassembler, discuter, et développer les projets proposés en apportant leurs compétences de tous les horizons. Le travail y est intense pendant trois jours, on ne dort pas beaucoup et l’excitation nous permet de nous donner la motivation nécessaire pour mener au mieux le développement des projets et se rapprocher de plus en plus du concret. On y apprend énormément, les rencontres sont formidables et l’énergie dégagée est impressionnante.

Le dimanche, différents prix sont remis aux projets ayant séduit le jury lors des brefs « speechs » de quatre minutes permettant de présenter le travail effectué pendant le weekend : aide financière, coaching et opportunités à la clé ! En tant qu’étudiant en pharmacie, j’ai longuement hésité à participer, ne pensant pas trouver ma place dans toutes les compétences présentes. Puis au dernier moment, j’ai décidé de me lancer et je n’ai pas été déçu. On est tout de suite séduit par un projet, on discute, et le travail se met en route. Notre polyvalence et nos connaissances du monde de la santé sont une réelle valeur ajoutée à apporter lors de ces évènements. J’en garde un souvenir incroyable, beaucoup de rencontres et une expérience hors du commun. Les hackathons dans le domaine de la santé sont largement répandus, donc si l’opportunité se présente, il ne faut surtout pas hésiter à y participer.

Les Hackathons santé, l’étudiant en pharmacie a sa place

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Du 16 au 18 septembre derniers, a eu lieu en banlieue parisienne sur tout le weekend un hackathon sur le thème des maladies respiratoires. Il a été organisé en partie par des étudiants en pharmacie (master « marketing pharmaceutique » de Châtenay-Malabry et des étudiants en double cursus avec l’INSEEC) et un

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L’INDUS N° 17 > Retours de stages et SEP

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Retours de stages et SEP

Émilie Sam 6e année de Pharmacie Filière Industrie, Spécialisation Market Access et Évaluation médico-économique. Dans  le  but  de  valider  la  5e année  de  Pharmacie  Filière  Industrie,  j’ai  eu  la  chance  d’effectuer  mon  stage  au  Ministère  de  la  Santé,  à  la  Direction Générale de l’Offre de  Soins (DGOS), au Bureau Innovation  et  Recherche  Clinique  (PF4).  Durant  cette  période,  j’ai  été amenée à travailler sur  les  différents  dispositifs  de  soutien  à  l’innovation  et  à  la  recherche  appliquée  en  soins  mis  en  place  par  le  Ministère  de la Santé. Les sujets s’entrecroisant relevaient de l’économie  de  la  santé,  de  l’accès  au  marché,  de  l’innovation  et  de  la recherche. Le  bureau  Innovation  et  Recherche  Clinique  soutient  notamment l’innovation dans les  établissements de santé via  des  dispositifs  d’accès  précoce  ou  de  diffusion  encadrée.  D’une

part,  trois  piliers  de  l’innovation permettent l’accès précoce  : les autorisations temporaires  d’utilisation (ATU) pour les médicaments  en  attente  de  leur  agrément, le forfait innovation  pour les dispositifs médicaux et  les actes innovants et enfin, le  référentiel des actes innovants  hors  nomenclature  (RIHN)  pour  les  actes  innovants  de  biologie médicale et d’anatomocytopathologie.  D’autre  part,  trois  modalités  complémentaires peuvent encadrer la diffusion  :  l’article  L.1151-1  du  CSP, les études post-inscription  et la procédure de hiérarchisation et de tarification accélérée  des actes innovants. La DGOS promeut les missions  d’enseignement, de recherche,  de  référence  et  d’innovation  (MERRI)  dans  le  champ  des  missions  d’intérêt  général  exercées par certains établissements  de  santé.  Elle  organise  chaque année des appels à projets dans le cadre de cinq programmes de recherche.  Les  résultats  de  ces  projets   sont ensuite utilisés dans une  logique d’évaluation des technologies et des organisations  de  santé  à  des  fins  d’intérêt  général. La  diversité  des  missions  du  bureau  m’a  permis  de  mieux  comprendre le fonctionnement  du  système  de  santé  français,  le  parcours  pour  l’accès  aux

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soins  et  ses  enjeux.  Une  des  meilleures  expériences  était  de pouvoir assister à plusieurs  CNEDiMTS  (Commission  nationale d’évaluation des dispositifs  médicaux  et  des  technologies  de  santé)  à  la  HAS  en  tant qu’observatrice.  Travailler  en  milieu  institutionnel requiert certaines compétences  :  un  regard  critique  essentiel, une connaissance approfondie,  une  appropriation  rapide  des  sujets,  une  organisation  permettant  de  jongler  entre  missions  ponctuelles  à  délai  court  (ex  :  demande  urgente  émanant  du  cabinet)  et  missions  principales  de  fond.  De  plus,  les  sujets  étant  très  complexes  et  nécessitant  des  consultations  externes,  l’interaction  avec  différents  acteurs  (ex  :  établissements  de  santé,  industriels,  autres  institutions,  etc.)  et  l’ouverture  à  la  consultation  sont  primordiales.  Enfin,  le  milieu  de  la  santé  est  un  domaine  dynamique jalonné de recherche et  d’innovation  constante.  Il  est  donc fortement conseillé d’être  à la pointe de l’actualité. J’encourage  les  étudiants  à  multiplier les stages dans les  différents  secteurs  (institutionnel,  académique,  industriel, consulting) afin de comparer les différents enjeux, de  trouver leur propre voie et de  foncer !


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L’INDUS N° 17 > Retours de stages et SEP

de Santé (HAS) et au  Comité Economique  des Produits de Santé (CEPS). D’autres  types  de  missions nous furent  confiés comme la rédaction  de  rapports  de  faisabilité  :  ces  derniers  consistent  à analyser l’environnement  du  DM  étuCéline Jadat et Lorine Foux dié  (la  stratégie  des  concurrents, les proStage de 5e année en Market Access (5 mois) grammes  gouvernementaux en vigueur, s’il existe  Présentation de l’entreprise un  acte…)  et  proposer  difféMediTech  Access  est  un  cabinet  de  conseil  spécialisé  en  rentes  stratégies  d’accès  au  market access des dispositifs  remboursement des dispositifs  médicaux  (marché  de  ville  ou  médicaux.  L’entreprise  apporte  des  solutions  d’accès  hospitalier, titre de la LPP…). au  marché  (remboursement,  Nous  avons  également  eu  prix, financement) en France,  l’occasion  de  mettre  en  place  en  Belgique,  en  Suisse  et  des  rencontres  précoces  avec  travaille  en  partenariat  avec  la  HAS,  mais  aussi  d’étudier  d’autres  sociétés  d’accès  au  l’environnement  des  dispomarché  pour  couvrir  cette  sitifs  médicaux  (synthèses  thématique  sur  toute  l’Eude  rapports  institutionnels,  rope.  Cette  jeune  entreprise  veille de l’actualité des dispoen  plein  développement  rassitifs  médicaux,  fiches  dessemble  aujourd’hui  7  percriptives  du  système  de  remsonnes, dont 4 pharmaciens. boursement français). Nos missions Une  de  nos  missions  fut  d’élaborer un dossier de remboursement  en  vue  d’une  inscription  à  la  LPPR  (Liste  des  Produits  et  Prestations  Remboursables). Il s’agit d’un  argumentaire démontrant  l’intérêt clinique et/ou économique du produit et qui s’appuie  sur  l’analyse  de  la  littérature,  des  essais  cliniques,  des  rapports  de  matériovigilance, etc. Ce dossier est, par  la suite, présenté à la CNEDiMTS  (Commission  Nationale  d’Évaluation  des  Dispositifs  Médicaux et des Technologies  de Santé) de la Haute Autorité

Notre expérience Pourquoi  choisir  les  dispositifs médicaux ? Ce secteur est aujourd’hui en  pleine  croissance  :  des  produits très innovants voient le  jour,  le  marché  se  structure  au  travers  de  nombreuses  fusions-acquisitions  d’entreprises  et  le  cadre  réglementaire se met progressivement  en place. Pourquoi se diriger vers le consulting ? Le  consulting  permet  d’interagir  avec  différents  interlocuteurs,  aussi  bien  des  grands  laboratoires  interna-

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tionaux  que  des  start-up  en  devenir,  ou  encore  des  KOL  (Key Opinion Leader), des institutionnels  (HAS,  Ministère  de la Santé…). Cette diversité  peut être également appréciée  au  travers  des  missions  et  des  produits  que  nous  avons  traités.  En  effet,  durant  nos  5  mois,  nous  avons  balayé  de  multiples  aires  thérapeutiques  :  cardiologie,  neurologie, chirurgie, orthopédie…  Si  vous  souhaitez  des  responsabilités,  de  l’autonomie  sur  un  projet,  faire  partie  d’une  équipe  dynamique  et  le  consulting  est  fait  pour  vous ! Quelles compétences ? Si  l’anglais  est  une  compétence  indispensable,  il  vous  sera  également  nécessaire  d’avoir des qualités rédactionnelles  et  de  synthèse.  Vous  devrez acquérir une méthodologie  de  recherche  documentaire  rigoureuse,  savoir  exploiter des données cliniques  avec un regard critique, mais  aussi présenter des aptitudes  relationnelles. Et après ? Notre volonté de nous spécialiser  dans  ce  domaine  s’est  confirmée  au  cours  de  ce  stage.  Ainsi  nous  intégrons  le  master  2  Market  Access  et  Évaluation  Médico-Économique  de  la  faculté  de  pharmacie  de  Châtenay-Malabry  et  nous  avons  la  chance  de  poursuivre  notre  expérience  professionnelle  en  apprentissage au sein de MediTech Access !


Caroline Peirtsegaele Étudiante en 5e année de Pharmacie à Paris-Saclay Le  Student  Exchange  Program  est  un  programme  d’échange  étudiant  organisé  par  l’IPSF  (International  Pharmaceutical Students’ Federation) et l’ANEPF (Association  Nationale  des  Etudiants  en  Pharmacie  de  France).  Ce  programme  permet  chaque  année  à  des  centaines  d’étudiants de partir en stage d’été  à  l’étranger  en  choisissant  entre  les  filières  officine,  industrie ou PHBMR. J’ai  eu  la  chance  d’effectuer  un  stage  à  l’Université  des  sciences médicales de Téhéran  l’été dernier durant un mois.  Ce  stage  se  déroulait  au  département  de  pharmaco-économie  et  d’administration  de  la  santé  de  la  faculté  et  était  constitué  de  cours  et  de  rencontres  professionnelles.  J’ai  pu assister à une trentaine de  cours de pharmaco-économie,  pharmacovigilance  ainsi  que  sur le marché du médicament  iranien  et  du  Moyen-Orient.  J’ai  également  rencontré  de  nombreux  professionnels  de  santé  notamment  de  l’admi-

nistration  de  la  santé  d’Iran  (Iranian  FDA)  ainsi  que  des  chercheurs  en  épidémiologie  au  centre  de  recherche  national  iranien.  Au  delà  d’une  expérience  professionnelle  très  enrichissante,  ce  stage  m’a  permis  d’en  apprendre  davantage  sur  une  culture  orientale  totalement  méconnue, une langue étrangère incroyable, des rencontres avec  des  étudiants  en  pharmacie  mais aussi des locaux et surtout des lieux et des paysages  à couper le souffle.

tout n’était pas gagné, le port  du  voile,  la  barrière  de  la  langue  et  les  coutumes  parfois  improbables  m’ont  valu  quelques fous rires. Cependant,  je  vous  recommande  vivement  d’effectuer  un  stage  à  l’étranger  et  particulièrement  dans  des  pays  auxquels  personne  ne  pense.  Ces  stages  vous  permettront  une  ouverture  d’esprit,  un  gain d’autonomie et l’acquisition  d’une  expérience  qu’aucun  stage  ne  vous  apportera  en France.

Je  suis  partie  un  mois,  mon  visa ne me permettant pas de  partir  plus  longtemps,  pendant  lequel  j’ai  eu  des  cours  en anglais à la faculté de Téhéran. J’ai également pu visiter le sud (Isphahan et Shiraz)  et l’est de l’Iran (Masshad). Je  logeais  dans  une  résidence  universitaire  qui  était  en  réalité  un  dortoir  pour  filles  où je partageais ma chambre  avec  une  étudiante  en  pharmacie  des  Pays-Bas  qui  était  d’origine  iranienne.  Cette  expérience  fut  très  enrichissante pour vraiment s’imprégner de la culture locale mais  aussi  de  l’esprit  étudiant  de  Téhéran.

N’hésitez pas à me demander  des conseils si vous souhaitez  partir en SEP, et particulièrement en Iran.

La  principale  difficulté  que  j’ai pu rencontrer au cours du  stage a été la demande de visa.  En  effet,  il  est  très  difficile  d’obtenir  un  visa  pour  l’Iran  sans  avoir  aucune  origine  iranienne ni de famille vivant  là-bas.  Après  quatre  tentatives  et  de  longues  heures  à  l’ambassade  d’Iran,  j’avais  enfin en main un simple bout  de  papier  qui  me  permettrait  de  vivre  une  expérience  unique. Sur place également,

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L’INDUS N° 17 > Retours de stages et SEP


L’INDUS N° 17 > News in brief

News in brief…

By Clément Huiban and Megan Quintard

Post-Mortem Insemination

L’Oréal  turned  heads  during  the  Cannes  festival  with  its  MakeupGenius app which allows  consumers  to  try  a  virtual makeover of L’Oréal products on their smartphone. MakeupGenius  is  especially  popular  with  young  women  on  social  networks.  The  app  uses technology from the California-based animation specialist, Image Metrics. L’Oréal has not disclosed sales as yet, but they  must be pretty satisfying : the firm is launching  a new version of the app dedicated to nail polish. www.loreal-paris.fr/makeup-genius.aspx

Post-mortem insemination A young Spanish woman lost  her 30 year old husband who  died  from  lymphoma  in  Paris.  The  husband,  aware  of  the risk of sterility, had his gametes frozen before starting chemotherapy, Since his death, the woman has fought to obtain  her husband’s sperm to conceive a child posthumusly  in  Spain.  The  French  Council  of  State  finally  accepted  to  extradite  the  sperm,  as  the  procedure is legal in Spain but not in France. Le Monde, October 10th 2016

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Virtual Make Up

Split’s Pfizer

A brand to reduce skin damage

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Noxidoxi  is  the  first  French  brand designed to reduce skin  damage  caused  by  smoking.  Aware  of  this  untapped  market, Soumya Tahiri launched  Noxidoxi. This cream targets  7 million women in France, 56 million in Europe and 300 million worldwide. www.usinenouvelle.com/article/noxidoxisoigne-la-peau-des-fumeurs.N273257

After  2  years  of  negotiation,  Pfizer has given up on its project  to  split.  Some  investors  interpret  this  decision  as  the  kick off of a new phase of growth that would  allow the company to stock up on its portfolio  of medicines. A split could have disrupted activities  at  Pfizer  and  created  additional  costs  without increased tax benefits. Usine Nouvelle, September 27th 2016

How do you protect your children in the beach

Link between finger and sense of direction

Seeing that children are reluctant to apply sunscreen, (and  insensitive to warnings about  skin  cancer),  Nivea  has  revealed an original experiment  conducted on a South African  beach : « Nivea Sunslide » makes protection enjoyable as well as useful, sunscreen is applied  to the skin as kids glide down the slide. www.adweek.com/adfreak/nivea-made-waterslide-applies-sunscreen-kids-so-parentsdont-have-do-it-171778

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For a woman, it seems there  is  a  link  between  the  size  of  her fingers and the her sense  of direction. A woman whose  index  finger  is  shorter  than  her  ring  finger  has  a  better  sense  of  spatial  awareness. This is explained by the fact that in  utero a longer ring finger is the sign of high  exposure to testosterone, a real determinant of  spatial awareness. 20 minutes.fr, October 18th 2016

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L’INDUS N° 17 > News in brief

Prevent the surgery

The  Chan  Zuckerberg  Initiative  has  just  announced  a  3  billion  dollar donation to overcome  diseases.  The  1st  step  would  be  the  construction of a « Biohubb » in San Francisco.  This center will gather researchers and engineers  stemming from the surrounding prestigious universities, Mark Zuckerberg wants technology to  be the heart of future medical discoveries. Techcrunch, September, 21th 2016

The medical field needs  to  test  blood-clotting  to  test  the  reaction  of  an  anticoagulant  on  a  patient or before a surgical operation. To do this, it is necessary to detect any anomalies of haemostasis in connection  with stopping haemorrhages. Emosis positions  itself  in  the  market  of  in  vitro  diagnoses.  This  start-up, created in 2015 is going to propose a  series of tests, indeed the first one, to be marketed  in  Europe  before  March  2017,  will  be  used  to  confirm  the  diagnosis  of  heparin-induced  thrombocytopenia. www.alsace-biovalley.com/fr/emosis-leve-1-million-deuros-pour-lancer-un-premier-test-de-diagnostic-in-vitro-sur-le-marche-europeen/

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Big Donation

World reference of medical formation Invivox,  a  new  start  up  from  Bordeaux,  were inspired by Airbnb in its bid to renew  medical  training.  Its  goal  is  to  become  a  global reference for medical training. It intends to group doctors, surgeons and specialists  in  medical  stimulation  centers  or  directly  in  operating rooms. The idea is simple : with an English interface, the physician can seek medical expertise but can also explore the skills of other colleagues who open their operating rooms to them. www.usinenouvelle.com/article/invivox-s-inspire-d-airbnb-pour-revisiter-la-formation-medicale.N437902

A  small  revolution  is  happening in the world of pharmacy. The Lafayette group have  a  new  sales  proposition,  fix  very  low  prices  to  bring  as  many  customers  as  possible  into pharmacies to make big  profits  thanks  to  high  sales  volumes.  This  strategy  is  not  new  but  in  this  highly regulated profession it certainly is. A “lowcost”  pharmacist  explained  that  selling  medications has no economic future and that two thirds  of his turnover was not prescription drugs.

Ultrasonic Device

Capillary Solution

The  French  start  up  Carthera  has  received  5.7  millions  euros  to  create an innovative device to help treat brain  pathologies Sono Cloud, an ultrasonic device, is  implanted in the skull and activated just before  a medecine is injected. This device enables drugs  which  are  normally  blocked  by  the  blood-brain  barrier to pass through the barrier to the brain. w w w. l e s e c h o s . f r / 1 5 / 0 6 / 2 0 1 6 / l e s e c h o s . f r / 0211033348825_carthera-revolutionne-la-chimiotherapie-des-tumeurs-cerebrales.htm

L’Oréal  have  signed  a  research  contract  lasting  a  little  more  than  2  years  on  the  bio-printing  of  hair  with the French startup : Poietis. They aim to find a solution to hair  loss,  a  challenge  which  makes  many  manufacturers dream. The objective is to be able to  functionally  reproduce  the  small  organ  that  produces hair, the human hair follicle. La tribune, September, 29th 2016

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Selling in large quantities


L’INDUS N° 17 > Tests

S'entraîner au TAGE MAGE En partenariat avec la FNEGE

1. Compréhension Les  entreprises  doivent-elles  avant  tout  faire  du  profit  ?  Ou  bien  ont-elles  une  responsabilité  sociale  ?  Le  débat  n’est  pas  nouveau.  Mais  à  la  faveur  de  la  crise  financière  et  écologique,  il  connaît une deuxième jeunesse. L’intérêt de l’ouvrage Vers une nouvelle gouvernance des entreprises,  clair  et  pédagogique,  est  d’en  rappeler  utilement  les  enjeux,  en  exposant  les  aspects  théoriques  de  la  controverse  et  en  s’appuyant  sur des cas réels d’entreprises aux « bonnes pratiques » exemplaires. Le  concept  de  «  parties  prenantes  »  de  l’entreprise  pose  problème,  remarquent  d’emblée  les  deux  auteurs,  un  spécialiste  de  l’audit  social  et  un  professeur  dans  un  Institut  d’administration  des  entreprises.  Le  mot  anglais  correspondant,  « stakeholder », jeu de mots sur « stockholder »  (porteur d’actions) est intraduisible en français. Et  pour cause. Il recouvre deux visions antagonistes.  D’un  côté  les  libéraux  friedmaniens,  pour  qui  la  raison d’être de la firme est de dégager un surplus  pour  les  actionnaires.  De  l’autre,  ceux  pour  qui  l’entreprise  a  une  responsabilité  sociale  globale,  en matière d’emploi, de formation, de création de  richesses, de santé, d’environnement, etc. La  thèse  centrale  des  auteurs  est  que  l’émergence de nouvelles interrogations sociales et environnementales  offre  une  opportunité  inédite  de  réfléchir  à  une  nouvelle  gouvernance.  «  La  question qui sera posée avec une acuité de plus  en  plus  importante  par  la  société  civile  aux  entreprises, et essentiellement aux grandes entreprises multinationales, est celle de leur légitimité  ou, si l’on veut, de leur acceptation par le corps  social. », écrivent-ils. Volontairement optimistes,  ils pronostiquent que l’objectif de développement  durable devrait logiquement contribuer à une «  inclusion  »  de  plus  en  plus  grande  des  parties  prenantes dans l’élaboration de la stratégie d’entreprise. En rognant un peu sur les appétits des  actionnaires...

3.  Faire apparaître le soubassement théorique  du débat. A. 1 + 2 B. 1 + 3 C. 1 + 2 + 3 D. Ni 1, ni 2, ni 3 E. 2 + 3

2. Calcul  Une salle contient des tables toutes identiques. Un groupe de personnes désire  occuper cette salle afin d’y tenir une réunion.  Si cinq personnes s’installent par table, il  reste une table vide. Mais si quatre personnes  s’installent par table alors cinq personnes  devront rester debout. Quel est le nombre de  tables contenues dans cette salle ? Quel est en pourcentage la réduction de la  superficie ? A. 10 B. 8 C. 11 D. 9 E. 12

3. Raisonnement / Argumentation Il est courant d’entendre un enseignant  se plaindre du fait que les élèves ne retiennent pas les savoirs. On a beau leur  répéter inlassablement mais les informations semblent traverser leur cerveau sans  s’y arrêter. Mais tout ceci, c’est oublier que  l’appropriation d’un savoir nécessite d’être  actif et non un récepteur passif sans motivation. Parmi ces cinq propositions quelle est celle  qui défend le mieux le point de vue ci-dessus  ? A. C’est en admirant le maître que l’on acquiert son savoir. B. Le savoir n’est pas un sédiment, il est  vivant, il est comme un organisme, il est  spécifique à chaque individu.

Question : Quels sont les points forts de l’ouvrage Vers une nouvelle gouvernance des entreprises ? 1.  Rappeler  ce  qu’il  y  a  à  gagner  et  à  perdre  dans ce débat. 2.  Faire  la  part  de  la  réalité  vécue  dans  certaines entreprises.

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L’INDUS N° 17 > Tests

C.  L’enseignant compétent est l’enseignant  instruit, s’il maîtrise bien un savoir il  saura bien le transmettre. D.  L’école est un endroit démotivant, les  élèves y perdent le goût d’apprendre. E.  Il n’y a pas de mauvais élèves, il n’y a  que des enseignants qui renoncent.

A.  On ne parie plus sur la cogestion. B.  L’obéissance passive n’est plus ce que l’on  souhaite. C.  Le  patron  ne  se  considère  plus  comme  indétrônable. D.  Le patron ne se considère plus comme infaillible. E.  La règle n’est plus l’exigence de soumission.

4. Conditions Minimales Le problème qui suit comporte une question et  deux  informations  étiquetées  (1)  et  (2).  Vous  devez  décider  si  ces  informations  sont  suffisantes pour répondre à la question. Vous répondrez : A.  Si l’information (1) permet à elle seule de  répondre à la question, et si l’information  (2) à elle seule ne permet pas de répondre  à la question. B.  Si l’information (2) permet à elle seule de  répondre à la question, et si l’information  (1) à elle seule ne permet pas de répondre  à la question. C.  Si les deux informations (1) et (2) ensemble  permettent  de  répondre  à  la  question,  et  aucune séparément ne le peut. D.  Si chaque information permet séparément  de répondre à la question. E.  Si les deux informations ensemble ne permettent pas de répondre à la question.

6. Logique Quel chiffre remplace le point d’interrogation ? 72 94 50 56

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?

74

65

61 A. 95 B. 74 C. 83 D. 21 E. 48

Le  TAGE  MAGE  est  une marque déposée  par la FNEGE.

Pierre possède des billes vertes et bleues. Après  avoir affronté un camarade il a perdu 13 billes.  Combien de billes lui reste-t-il ? (1)  Son nombre de billes vertes a diminué de 16  unités. (2)  Son nombre de billes bleues a augmenté de  3 unités.

Plus de d’informations sur : www.tagemage.fr La  préparation  en  ligne  officielle  du  TAGE  MAGE : www.prepmyfuture.com/tagemage

5. Expression Choisissez  la  reformulation  dont  le  sens  se  rapproche le plus du passage souligné. Si l’art du management est bien celui de la gestion des hommes, un bon manager sera à coup  sûr celui qui parviendra à motiver son équipe  pour arriver à un but précis, en optimisant la  participation  de  chacun.  Pour  ce  faire,  on  ne  travaille plus dans les entreprises comme il y  a 30 ans : la légitimité hiérarchique ne suffit  plus, la coercition n’est plus de mise.

Solutions : 1. C / 2. A / 3. B / 4. E / 5. E / 6. C

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