Indus 18

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Le journal

L’INDUS Le journal de l'APIEP

Dossier Les révolutions dans le traitement du cancer

Portraits Actus News in brief

N° 18


&

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L’INDUS N° 18 > Sommaire

Sommaire mars 2017 Édito.

p. 4

Dossier : Les révolutions   dans le traitement du cancer p. 7

DR.

Le cancer, un mal de la santé publique p. 5 Les multiples acteurs et possibilités p. 7 Le diagnostic du cancer p. 9 Des problématiques se posent p. 10

Actus : Le nouveau classement des laboratoires pharmaceutiques dans le monde p. 13 p. 18

Portraits : David Crepelle p. 14 Caroline Podoroski p. 16

Actus : Politique & Santé

p. 18

News in Brief p. 27 p. 27

DR.

Tests p. 29

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DR.

Édito

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Chers lecteurs, À l’occasion du dixième anniversaire de la 2API, l’Assemblée Annuelle de la Pharmacie Industrielle, nous avons l’opportunité de publier notre nouvelle édition. Cet évènement, toujours aussi important pour les étudiants qui se destinent à s’orienter vers les études d’industrie, permet d’approfondir ses connaissances sur le sujet, et d’échanger avec les différents étudiants de toutes les facultés de pharmacie de France. C’est donc toujours un plaisir de pouvoir participer à cet évènement, qui cette année, est co-organisé par nos amis des facultés de Caen et Rouen. Permettant la diffusion d’informations et d’échanges avec des professionnels de l’Industrie Pharmaceutique, quoi de mieux qu’un week-end où se retrouvent des étudiants motivés par ce milieu. Pour cette nouvelle édition, nous avons décidé de traiter des innovations autour de la cancérologie. En effet, ce secteur médical est le plus concerné par l’évolution et l’innovation. De nouveaux traitements voient le jour tous les ans, et reçoivent des AMM quotidiennement, comme en attestent tous les produits d’Immunothérapie. Ces produits révolutionnent la prise en charge de certains cancers. Mais ces innovations ne s’arrêtent pas là, tant au niveau diagnostic, qu’au niveau thérapeutique. Ainsi, nous avons décidé de vous présenter quelques unes de ces innovations, en écrivant aussi sur les problématiques de prix qu’elles engendrent. En cette période importante d’élection présidentielle, nous avons choisi de vous faire un aperçu de cet évènement qui ne se présente que tous les 5 ans. Le 23 avril 2017 aura lieu le premier tour des élections 2017 pour la présidentielle. Ainsi, nous avons réuni quelques idées de différents candidats qui se rapportent au domaine de la santé. Vous trouverez aussi nos différentes pages quotidiennes de l’Indus, à savoir la rubrique « Portrait », qui pour ce numéro a L’INDUS Numéro 18 eu l’occasion de recueillir l’intervention de deux professions 2017 • Publication de l’APIEP nels de l’Industrie Pharmaceutique. Vous trouverez aussi nos Mar s-Sud 11 lté de Pharmacie - Université Pari abry -Mal brèves en anglais, ainsi que des exercices pour vous entraîner Facu enay Chât 0 9229 • ent Clém 5, rue J-B. .apiep.net www • m il.co au Tage Mage. e-mail : apiep.pharma@gma r Spoh ntin Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à Directeur de la publication : Vale Spohr, ntin cette édition. Nous sommes toujours agréablement sur- Rédacteurs : Dossier Oncologie : Vale classecle Arti • et Jouh ne pris de voir à quel point les professionnels sont volontaires Lucas Diradourian, Oria• Portraits : David Crepelle, oode Elleb ent Vinc t : pour nous aider et nous les en remercions. Je tiens aussi men r • Articles : ÉlecCarine Podoroski, Valentin Spoh à féliciter tous mes rédacteurs, ainsi que mes responsables tion Présidentielle : Jules Barsacq, Valentin Spohr • communication et partenariat, qui ont réussi à faire leur Test : FNEGE originale de ure : Nathan Blaise. Création travail dans des délais très courts. Pour terminer, je remer- Couvert com Vilmosvarga - Freepik. cie nos lecteurs, sans qui notre journal ne pourrait exister. Partenariats : Oriane Jouhet e pour la rédaction Très bonne lecture à vous. Merci aux étudiants de 2 année leur aide,

Ours :

s pour des News in Brief, aux relecteur leur confiance tout ainsi qu’à nos partenaires pour au long de l’année. es : Conception & réalisation graphiqu  : 2114-7388 ISSN N° • ntin Que tierGau Nadine

Valentin Spohr Rédacteur en Chef de L’Indus.

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L’INDUS N° 18 > Dossier : L’oncologie

Le cancer,  un mal de la santé publique

Aujourd’hui, le cancer, quelle que soit la partie de l’organisme touchée, représente un enjeu majeur dans le domaine de la santé. Des enquêtes épidémiologiques menées en 2012 par l’OMS montrent que cette maladie était la cause de 8,2 millions de décès dans le monde. Ce chiffre évolue vers une augmentation, avec une estimation de 13,1 millions de décès en 2030. L’enjeu est donc important et conséquent dans tous les domaines. Par Valentin Spohr, Rédacteur en Chef de l’Indus et étudiant à la Faculté de Pharmacie de Paris-Saclay

Pour la santé publique, la préoccupation autour du cancer est très importante. Elle concerne tous les pays, cette maladie touchant toutes les populations du monde, sans distinction de région ou de richesse. En France par exemple, le cancer est la première cause de mortalité ; représentant environ 26.0% des décès. L’incidence est plus importante chez les hommes que chez les femmes, mais touche ces dernières un peu plus tôt dans la vie (64 ans pour les femmes contre 67 ans chez les hommes). Mais au sujet de la mortalité, le chiffre le plus fâcheux est que le cancer représente 40% des décès à un âge où la personne est encore active, c’est-à-dire moins de 65 ans, même s’il est important de préciser qu’en France la mortalité diminue mais l’incidence augmente. Et ceci grâce à la prévention, les dépistages précoces (notamment du sein, de la prostate

ou même du col de l’utérus) et un nombre important de traitements.

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En termes d’investissement, la recherche et le développement sur le cancer sont des


L’INDUS N° 18 > Dossier : L’oncologie

ceutiques pour tester de nouvelles combinaisons, qu’elles soient entre un nouveau produit et un ancien, ou entre deux nouvelles molécules.

La recherche permet de soigner plus de populations

plus conséquents. Le magazine Forbes explique selon une étude de l’IMS health qu’en 2014, pas moins de 100 milliards de dollars ont transité sur le marché de l’oncologie. Et les investissements devraient continuer de s’accroître, avec une augmentation pouvant s’élever à 147 milliards de dollars dans 4 ans. Les fusions dans l’Industrie Pharmaceutique ont été nombreuses ces dernières années, le domaine de l’oncologie y étant pour beaucoup. Fin juillet 2016, on estimait que 20% des 63 milliards de dollars investis dans les fusions concernaient la cancérologie. De plus en plus de grands laboratoires secteur

très prometteur en innovations, leur permettant de relancer leur croissance, ce qui va transformer le paysage pour les fournisseurs, les patients… Mais il y a plus de 200 types de cancers répertoriés. Cependant de nouvelles classes de traitements pourraient voir le jour, permettant d’augmenter la durée de vie des patients de plusieurs années, et même avoir un effet potentiellement curatif. En 2015, plus de 600 thérapies cellulaires faisaient l’objet d’essais cliniques, dont une majorité en oncologie. Mais ces études sont très longues, et lors de l’arrivée de nouvelles molécules, de nouveaux essais sont réalisés par les producteurs pharma-

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La recherche dans le domaine de l’oncologie est toujours très importante, comme en témoigne le nombre de potentielles combinaisons qui pourraient voir le jour en 2021. Mais ce n’est pas tout. De plus en plus de recherches se font dans le domaine pédiatrique, là où elles étaient peu présentes dans le passé. Il était en effet compliqué d’avoir des traitements chez les enfants, où la plupart de ces « nouveaux traitements » étaient des molécules déjà présentes chez l’adulte. Mais de plus en plus d’essais sont menés : certains ont montré des premiers résultats très positifs comme en révèle un traitement par immunothérapie de deux bébés contre une leucémie aiguë lymphoblastique. Concentrons-nous sur ces innovations.


L’INDUS N° 18 > Dossier : L’oncologie

Les multiples acteurs et possibilités dans les innovations médicamenteuses contre le cancer Deuxième cause de décès dans le monde derrière les maladies cardiovasculaires, le cancer est au centre des attentions de santé. En parallèle des traitements standards que sont la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et l’hormonothérapie, la recherche en cancérologie se développe et reste actuellement la plus dynamique et la plus innovante de l’Industrie Pharmaceutique. Par Lucas Diradourian, étudiant à la Faculté de Pharmacie de Paris-Saclay

La

tendance dans le domaine

est celle d’une thérapie de plus en plus personnalisée et se développe avec des traitements davantage individualisés qui mènent à une segmentation des patients en fonction de leur profil génétique ou de leur profil biologique. Si l’on prend l’exemple du myélome multiple, des essais cliniques sont en cours de réalisation sur des médicaments concernant essentiellement des patients réfractaires aux traitements déjà existants et qui ont été confrontés à plusieurs rechutes importantes. Ces traitements innovants dits ciblés sont pour une très grande partie issus des biotechnologies et il faut savoir que la France est bien placée dans ce domaine.

De nombreuses start-up françaises très prometteuses Plusieurs grandes trajectoires de traitements anticancéreux sont exploitées par de jeunes start-up françaises et parmi celles-ci nous pouvons citer Hybrigenics spécialisée

dans le traitement des maladies prolifératives. Cette dernière produit l’Inécalcitol, une molécule optimisée pour accroître la puissance des effets antiprolifératifs de la vitamine D sur la multiplication des cellules cancéreuses. Cette molécule est entièrement dédiée aux patients ne pouvant recevoir de chimiothérapie et pour lesquels le nombre d’alternatives thérapeutiques reste limité à ce jour. Empêcher la prolifération des cellules cancéreuses fait également partie des priorités de la société Erytech qui a pour objectif d’ « affamer » les tumeurs en les privant de nutriments essentiels à leur division rapide et leur croissance anormale. Le produit GRASPA se base sur l’utilisation d’une enzyme spécifique : la L-asparaginase attribuée à la dégradation systémique de l’asparagine, un acide aminé essentiel au développement et à la survie des cellules cancéreuses. Parmi ces biotechnologies, il existe également des traitements couplés à des techniques déjà connues. C’est le cas du produit NBTXR3, de

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la start-up Nanobiotix, un super amplificateur de radiothérapie à base de nanoparticules. L’inconvénient avéré de la radiothérapie est l’impossibilité de délivrer la dose de radiation suffisante pour éradiquer la tumeur, sans atteindre les tissus sains. Nanobiotix travaille donc sur des nanoparticules capables d’absorber fortement les rayons X et ainsi déposer localement une dose d’énergie importante au cœur même des cellules cancéreuses. Avec les innovations médicamenteuses citées précédemment, la technique d’immunothérapie, en plein développement, est considérée comme l’avancée la plus prometteuse dans le domaine de la cancérologie. L’activation de l’immunité s’avère être un élément clé dans le cas des cancers qui peuvent échapper au système immunitaire lorsque ce dernier, ne reconnaissant plus la tumeur comme un élément étranger, y devient tolérant. L’objectif est alors d’améliorer certaines caractéristiques du système immunitaire, lui offrant la capacité de combattre les cel-


DR.

L’INDUS N° 18 > Dossier : L’oncologie

lules tumorales de façon plus efficace. En tant que société à la pointe des thérapies géniques contre le cancer, Cellectis crée des cellules dites « CAR-T » qui ne sont autres que des lymphocytes T modifiés après introduction d’une molécule chimérique appelée « CAR » qui va se positionner à la surface du globule blanc et jouer le rôle de radar à cellules tumorales. La startup française a pris le parti d’utiliser une approche allogénique en injectant chez le malade des cellules modifiées provenant de donneurs sains ce qui rendrait le traitement plus efficace et industrialisable à un coût plus abordable. En matière de stratégie immunologique, il est également possible de citer Innate Pharma, société de biotechnologie spécialisée dans la création d’anticorps inhibiteurs de points de contrôle immunitaire. On peut alors citer deux produits précurseurs de cette technique, l’irilumab et le monalizumab qui déjouent les mécanismes de défense des tumeurs censés stopper l’action des cellules immunitaires et permettent

ainsi de rétablir une réponse anti-tumorale médiée par les cellules immunitaires T et NK. Cependant, il faut savoir que ces découvertes en immunothérapie ne sont efficaces que chez des patients dits répondeurs qui représentent souvent moins de la moitié des patients.

Des recherches pour une prévention collective Face à tous ces procédés innovants qui ciblent de plus en plus des populations spécifiques, souvent non répondantes aux traitements classiques, est-il insensé de penser à un traitement unique pour tout type de cancer et tout type de patient ? Le groupe pharmaceutique allemand BioNTech travaille actuellement sur un « vaccin anti cancer » : un traitement innovant, testé en phase pré-clinique ainsi que sur trois patients atteints d’un mélanome à un stade avancé. Ce vaccin parviendrait, grâce à une stimulation très efficace du système immunitaire, à éradiquer les

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tumeurs. L’idée est de créer pour le système immunitaire une alerte spécifique curieusement semblable à celle normalement déclenchée par une infection virale afin qu’il parvienne à rejeter la tumeur. Il faut pour cela élaborer des nanoparticules chargées de lipides et d’ARN codant pour des antigènes spécifiques aux cellules cancéreuses. Un vaccin dit universel pour combattre tout type de cancer serait donc en théorie possible mais pour cela il faudrait avoir identifié pour chaque tumeur la combinaison optimale d’antigènes tumoraux. Malgré cette avancée prometteuse, les cancérologues internationaux se sont montrés intéressés mais sceptiques. Certains se demandent comment ce vaccin pourrait être applicable à tous types de cancers et en particulier les cancers métastatiques. En outre, de nombreux projets de vaccins ont été abandonnés en cours de route en raison des difficultés de production et faute d’avoir su démontrer une efficacité convaincante et reproductible. En effet, en cancérologie, la transposition des résultats précliniques en résultats cliniques est très aléatoire : ce qui est prouvé chez l’animal est difficilement reproductible chez l’humain. Devant cette tendance d’une santé spécialisée et devant toutes ces nouvelles biotechnologies qui pour la plupart ne sont pas encore commercialisées, se pose la question de l’économie. Quel coût pour ces nouvelles molécules dans l’optique où elles ne seraient dédiées qu’à une population restreinte de patient ?


L’INDUS N° 18 > Dossier : L’oncologie

Le diagnostic du cancer aussi à l’honneur   dans la recherche Aujourd’hui, on se base sur les symptômes évocateurs et les examens biologiques pour établir le diagnostic d’un cancer. Mais bien souvent, la majorité des cancers se développe plusieurs années avant les premiers symptômes et lorsque, suite à l’examen biologique, on annonce le cancer, il est déjà à un stade critique. Cependant, les recherches ont permis de mettre en évidence la présence de marqueurs universels pour tous les cancers et de marqueurs spécifiques Par Oriane Jouhet, étudiante à la Faculté de Pharmacie de Paris-Saclay d’un type de cancer.

De la conception à la réalisation : la naissance d’un TEST Rappelons que lorsqu’une tumeur primaire se forme, elle va produire des Cellules Cancéreuses Circulantes ou CCC, qui peuvent circuler dans le sang et aller s’implanter dans un autre organe pour former une métastase. Le Dr Patrizia Paterlini Bréchot est parti du fait que les CCC sont plus grandes que les cellules sanguines. Elle a donc mis en place le test ISET (isolement par taille des cellules tumorales) qui consiste à faire passer à travers une membrane possédant des pores de 8 microns du sang prélevé chez un patient à risque. Toutes les cellules sanguines vont pouvoir passer la membrane tandis que les CCC seront retenues. On pourra donc dire que tel patient à risque est en train de développer une tumeur primaire. Ensuite, le principe est d’étudier les marqueurs biologiques à l’intérieur des cellules retenues pour connaître leur origine. Par exemple, la protéine PSA est un marqueur d’une tumeur pancréatique. Tous les inconvénients de ce test, hormis le coût, n’ont pas encore

été trouvés car trop récent. En tout cas, c’est un examen médical qui permet de détecter et de caractériser les CCC, avant que le cancer ne soit visible par scanner ou IRM. D’autre part, il est aujourd’hui possible d’identifier un cancer par la présence d’une molécule dans le sang. Par exemple, en temps normal, le récepteur de la FSH (Follicle Stimulating Hormone) n’est présent que sur les cellules cibles des ovaires et des testicules et en très faible quantité sur les vaisseaux sanguins de ces organes. Les biologistes français ont recherché ce récepteur dans les biopsies prélevées chez 1336 patients atteints de 11 types de cancers différents. Chez tous ces patients, le récepteur à la FSH a été retrouvé au niveau de la surface des cellules endothéliales qui tapissent la paroi interne des vaisseaux sanguins tumoraux. En revanche, il n’apparaît jamais dans les tissus sains à l’exception des organes de la reproduction. Cette découverte pourrait constituer un marqueur universel pour le dépistage des cancers et une source pour des médicaments dirigés contre ce récepteur.

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Soufflez, vous êtes diagnostiqués ! Des chercheurs de l’école polytechnique fédérale de Lausanne ont inventé un appareil portable doté de capteurs très sensibles qui permettraient de détecter un cancer de la gorge en analysant l’haleine des patients. Ils ont testé ce dispositif auprès de plusieurs malades en cours de traitement et sur des patients sains. Le principe repose sur la disposition du capteur. Chaque capteur se compose d’un disque en silicium, recouvert d’un polymère et suspendu par quatre minuscules « ponts ». Lorsqu’on souffle sur le capteur, le polymère absorbe certaines molécules déformant le disque. La déformation est captée par les quatre ponts, qui génèrent un signal électrique dépendant du type de gaz initial. L’astuce consiste à utiliser des polymères différents sur chaque capteur, afin d’obtenir une vue d’ensemble de la composition du gaz émis. À savoir qu’un souffle de patient atteint de cancer est différent d’un souffle de personne saine. Ces méthodes sont aujourd’hui en phase de développement et nous ne savons pas encore quel sera le revers de la médaille.


L’INDUS N° 18 > Dossier : L’oncologie

Mais ces nouveaux traitements posent un gros problème au niveau des prix. Même si l’efficacité des nouveaux traitements d’Immunothérapies a été démontrée, leur prix de vente est mal accepté, que ce soit par les autorités ou bien la communauté de médecins.

DR.

Des problématiques se posent   pour ces thérapies innovantes

Par Valentin Spohr, Rédacteur en Chef de L’Indus et étudiant à la Faculté de Pharmacie de Paris-Saclay

Les médecins américains « renoncent » à ces traitements Ils estiment que même en dernier recours, le praticien peut renoncer à prescrire un traitement peu efficace. Ce changement d’attitude est dû à deux choses : • L’acharnement thérapeutique vis-à-vis du patient • La difficulté des collectivités à assumer le coût des soins

Au sujet des coûts Les nouveaux traitements anticancéreux font partie des traitements les plus chers mis sur le marché : plusieurs milliers de dollars par patient et par an. Or ces traitements n’ont pas encore certifié une guérison : par exemple pour le Keytruda®, indiqué dans le mélanome métastatique, les études n’ont pas pu témoigner de l’éradication du cancer, celle-ci étant jugée sur de nombreuses années (environ

10 ans). On parle alors juste de rémission, mais cela signifie que le cancer peut très bien réapparaître après plusieurs années. Ce traitement a pour le moment montré qu’il pouvait prolonger la durée de vie des patients de trois ans. Mais ce n’est pas une généralité, d’autres nouvelles molécules vont prolonger la durée de vie des malades de manière moins importante. Il y a aussi le fait que ces nouveaux traitements ne soient pas efficaces à 100 %, même si des améliorations de ces pourcentages sont entreprises, notamment grâce aux combinaisons d’anticancéreux qui sont nombreuses en essais cliniques. Aux États-Unis, ce pricing power avait fait parler pendant les débats présidentiels, où les candidats (en particulier Hilary Clinton) avaient haussé le ton contre le prix des médicaments. La question est toujours à l’ordre du jour pour le président Donald Trump, qui a rencontré fin janvier les patrons de plusieurs gros

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laboratoires pharmaceutiques (Novartis, Merck & Co…). Les relations entre ces différents acteurs se sont apaisées au fil des mois. En effet, après son élection, le président américain dénonçait les laboratoires qui « agissaient en toute impunité » et promettait de faire « chuter le prix des médicaments ». Il annonçait même la possibilité que ce soit l’état qui fixe le prix des médicaments. Aujourd’hui, Donald Trump conserve sa position sur la réduction des prix, mais est revenu sur son idée de modification. Même s’il n’a pas d’idée précise pour arriver à ses fins, il a estimé qu’une compétition accrue ferait descendre les prix. Mais en règle générale, les propositions du président ont plu aux Big Pharma. Il faut dire qu’elles sont très avantageuses pour les industries. Citons par exemple les baisses de taxes d’imposition, la possibilité de donner des AMM précoces, c’est-à-dire durant les phases I/II, aux molécules innovantes…


L’INDUS N° 18 > Dossier : L’oncologie

La question de l’acharnement thérapeutique

très conséquentes. Mais ce sont des questions très éthiques, auxquelles donner une réponse universelle n’est pas possible. Il est bon de rappeler que la majorité des chimiothérapies sont des traitements palliatifs et non curatifs. Il est alors difficile d’établir cette notion générale de « survie » : Quand sera la dernière chimio ? Est-ce les deux derniers mois de la vie ?

Indiqué dans le CSP, la loi précise qu’il ne faut pas poursuivre les pratiques médicales avec une « obstination déraisonnable ». Les traitements peuvent « être suspendus ou ne pas être entrepris » si le seul objectif est le « maintien artificiel de la vie ». Autrement dit, l’acharnement thérapeutique n’est pas approuvé par les autorités, mais il n’est pas réprimandé, laissant la décision aux médecins et/ou à la famille. Pourtant, en France, selon un rapport de l’Inspection des affaires sociales, des traitements thérapeutiques très agressifs ou des diagnostics invasifs sont encore « trop » souvent réalisés, alors qu’une amélioration clinique n’est plus envisageable. Même si les mentalités ont tendance à changer, la priorité de « survie » de l’individu est souvent plus importante qu’une fin de vie plus courte, mais où le patient préserve son intimité (pour le fonctionnement du système de santé). Il est également nécessaire de dire que le coût de la fin de vie représente des dépenses

En France, la menace de la licence d’office Plus haut, nous disions que Donald Trump évoquait la possibilité que l’État outre atlantique puisse fixer le prix de ses médicaments. Mais l’idée n’est pas unique à ce président. En pleine campagne pour les élections françaises, un candidat a brandi la menace de la licence d’office contre les laboratoires pharmaceutiques. Une menace régulièrement faite par la ministre de la santé Marisol Tourraine. Une arme de destruction massive en quelque sorte pour les industries du médicament. Pour le moment, les menaces sont principalement dédiées au fabricant du Solvadi®, le nouveau traitement de l’hépatite C. Mais les nouvelles immunothérapies vont très rapidement être concernées par les menaces.

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Qu’est-ce qu’une licence d’office ? Les licences d’office sont des actes de la puissance publique : elles permettent de mettre sous licence accordée par l’Etat l’exploitation de

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brevets lorsque l’intérêt de la défense nationale, l’intérêt de l’économie nationale ou l’intérêt de la santé publique le justifient. Elles incluent les médicaments comme les dispositifs médicaux à visée thérapeutique ou diagnostique, des méthodes de diagnostic ex vivo, ainsi que les procédés et produits nécessaires à l’obtention de ces dispositifs. Les cas dans lesquels une licence d’office peut être octroyée — quantité ou qualité insuffisante ou prix anormalement élevés — ont été élargis au cas de l’exploitation dans des conditions contraires à l’intérêt de la santé publique ou constituant des pratiques déclarées anti-concurrentielles par une décision administrative ou juridictionnelle. Toutefois, la nouvelle rédaction de l’article L. 61316 issue de la loi bioéthique a rendu cumulative deux conditions qui étaient alternatives dans le code, et qui sont également alternatives dans le présent projet de loi et dans les accords ADPIC de l’Organisation Mondiale du Commerce. Ainsi, les licences d’office doivent pouvoir être prises dans l’intérêt de la santé publique, soit si la quantité des produits ou procédés visés est insuffisante, soit si leur qualité est insuffisante.


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L’INDUS N° 18 > Actus

Le nouveau classement   des laboratoires pharmaceutiques dans le monde En 2015, le classement des 10 plus grands laboratoires pharmaceutiques du monde basé sur leur chiffre d’affaires montre un équilibre entre les laboratoires américains et européens. À eux seuls, ils représentent près du tiers du chiffre d’affaires global de l’Industrie Pharmaceutique grâce une croissance due à l’innovation. Par Vincent Elleboode, étudiant à la Faculté de Pharmacie de Paris-Saclay

Classement

Laboratoires

Chiffre d’affaires global 2016 (en milliards d’€)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Pfizer (USA) Novartis (Suisse) Roche (Suisse) Sanofi (France) Merck&Co (USA) Gilead (USA) J&J (USA) GSK (UK) AstraZeneca (UK) Abbvie (USA)

43,57 35,70 34,92 34,54 31,34 29,41 28,32 24,64 22,26 20,60

Le géant américain Pfizer pense, à l’heure actuelle, à une véritable révision de sa stratégie après les échecs successifs de son projet de fusion en 2014 avec AstraZeneca puis plus récemment avec Allergan. Le but de ces fusions était de réaliser une « inversion fiscale » afin de profiter d’un taux d’imposition plus faible. Cependant, devant la hausse considérable d’exils fiscaux, le département du Trésor américain a édicté de nouvelles règles qui font perdre tout son intérêt fiscal à la fusion. Pfizer envisage donc une nouvelle stratégie par scission de ses activités avec d’une part les « produits innovants » et d’autre part les « produits établis ». De plus

avec l’achat d’Hospira, Pfizer se place comme un acteur majeur du marché des spécialités injectables ainsi que sur le marché des biosimilaires où Sandoz se place comme leader depuis 10 ans. Le deuxième du classement, Novartis se place comme le pionnier dans le développement des thérapies cellulaires et a ainsi créé un groupe de recherche dédié à l’immuno-oncologie. Une douzaine de soumissions est prévue d’ici 2018. Pour Roche, le focus se fait aussi sur l’oncologie avec 63% de ses ventes dans ce domaine en 2015. Le groupe suisse s’oriente vers la fabrication de petites molécules pour des médicaments de spécialités et sur le développement de ses capacités de production de biotechnologies. En parallèle, Roche continue de maintenir la recherche au cœur de ses priorités avec le taux de R&D le plus élevé du monde de l’Industrie Pharmaceutique avec 17% de son chiffre d’affaires. A l’heure actuelle, le groupe compte près d’une quinzaine de molécules en développement dans son portefeuille. Le seul laboratoire français de ce classement, Sanofi a modifié sa stratégie pour se ba-

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ser sur 4 piliers : la refonte du portefeuille, la réalisation de grands lancements, le maintien de l’innovation dans la R&D et la simplification de l’organisation. Afin de développer son portefeuille, l’entité Genzyme qui était spécialisée jusqu’à maintenant dans le domaine des maladies rares et de la sclérose en plaque, s’occupera également d’oncologie et d’immunologie. Le groupe Gilead, figure pour la deuxième année consécutive dans le top 10 des laboratoires de l’Industrie Pharmaceutique en se positionnant comme le leader dans le traitement de l’Hépatite C avec Sovaldi et Harnovi. De nombreuses innovations et modifications de stratégie entrainent une évolution du top 10 des laboratoires pharmaceutiques chaque année. L’immuno-oncologie reste un des domaines les plus prometteurs et des plus explorés par les laboratoires. Avec les possibilités de fusion et de scission des activités des différents groupes, les cartes du paysage pharmaceutique promettent d’être encore largement rebattues dans les années à venir.


L’INDUS N° 18 > Portrait

Portrait David Crépelle

Directeur Achats chez Roche (Bâle, Suisse)  DR.

par Valentin Spohr, Rédacteur en Chef de l’Indus et étudiant à la Faculté de Pharmacie de Paris-Saclay

Études suivies : 1988 – 1996 : Faculté de Pharmacie de l’Université Paris Sud : 6e année Pharmacie validée (thèse non soutenue) 1995 – 1996 : Faculté de Droit de l’Université Paris Sud : Master Droit de la Responsabilité Médicale et Pharmaceutique 1997 – 1999 : Université Paris Sorbonne (IAE Paris) : Certificat d’Aptitude à l’Administration des Entreprises / Master of Business Administration Expériences précédentes : 1994: Rhône-Poulenc Rorer (5 ans) Chef de Projet R&D (études cliniques) 1999: Aventis (5 ans) Acheteur Recherche & Développement 2004-aujourd’hui : Roche (13 ans) Directeur Achats Recherche & Développement (10 ans) Directeur Achats Généraux (3 ans))

uels sont les enjeux et les fonctions Q exercées de votre poste ? Je suis Directeur Achats chez Roche. Plus précisément, les équipes que je dirige ont la mission d’acheter au nom de notre entreprise, et dans les meilleures conditions de qualité et de coût, des biens et des services pour soutenir l’activité de notre entreprise dans divers domaines, par exemple la Recherche et Développement, les services juridiques, ou des ressources humaines. C’est un métier plutôt orienté Business. J’ai travaillé pendant de nombreuses années dans ce rôle, en soutien de la R&D de Roche. Comme vous devez le savoir, la Recherche et le Développement de nouvelles molécules de

médicaments font appel à une multitude de métiers et d’expertises. Les laboratoires pharmaceutiques sous-traitent certains de ces métiers et expertises. C’est là que mon service intervient. Notre mission est d’identifier de potentielles sociétés sous-traitantes ayant l’expertise requise, pour que nous puissions leur déléguer des activités de R&D en garantissant le plus haut degré de qualité. Une fois cette qualité assurée, nous négocions les meilleures conditions juridiques et financières. Sur le long terme, nous établissons des partenariats stratégiques avec des sociétés sous-traitantes ou des universités. Les compétences scientifiques acquises durant mes études sont donc très utiles dans mon métier, en plus des compétences business propres au métier des achats.

ue vous ont apporté vos précédentes Q expériences pour votre poste actuel ? Beaucoup de choses ! J’ai travaillé comme chef de projet R&D. Je mettais en place et conduisais des essais cliniques. Lorsque j’ai évolué vers les achats, cette expérience opérationnelle m’a permis de bien comprendre les enjeux de l’achat R&D.

uelles sont les qualités requises pour Q votre poste ? Avant tout un bon esprit analytique. Ensuite une compréhension intime de la structure interne de mon entreprise, et en particulier de sa façon de prendre des décisions. Cela permet de faciliter les prises de décision en matière de sous-traitance. Un solide réseau est également un plus, avant

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L’INDUS N° 18 > Portrait

tout interne à son entreprise (pour se forger un réseau d’alliés qui aident la prise de décisions), et également externe afin de travailler en réel partenariat avec nos fournisseurs stratégiques.

Comment se composent votre équipe ? Elle est très internationale et pluridisciplinaire. Dans une équipe d’une cinquantaine de collaborateurs, on compte une douzaine de nationalités différentes et des profils aussi divers que des pharmaciens, des scientifiques issus de la recherche, des juristes, d’anciens laborantins, des financiers, etc. C’est là que le leadership est une compétence clé en tant que chef d’équipe. Dans ce rôle, il convient d’identifier les talents, de les développer, et de les soutenir pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Il est fondamental de valoriser leur expertise et de récompenser leur engagement. C’est la partie de mon travail qui me motive le plus.

ue conseillerez-vous à un étudiant Q voulant faire ce travail ? Je conseille vraiment de faire plusieurs cursus d’études complémentaires, par exemple pharmacie et gestion. Il faut également effectuer plusieurs stages, si possible dans des domaines différents et à l’étranger, ce qui permet de montrer un intérêt réel pour l’international. Dans le monde pharmaceutique industriel, à forte culture anglo-saxonne, on est beaucoup moins regardant du diplôme obtenu qu’en France. En revanche, les recruteurs sont surtout attentifs à votre profil, à votre personnalité, aux ambitions que vous montrez, aux expériences que vous avez acquises et aux risques que vous êtes prêts à prendre. Il faut prendre des risques, il faut montrer qu’on en veut, qu’on est prêt à faire ses preuves, qu’on est plus intéressé par l’impact qu’on peut avoir que par la recherche de son propre confort. Et cherchez à continuer de toujours apprendre, tout au long de votre carrière. Si l’occasion se présente, n’hésitez pas à faire une année de césure pour travailler dans l’Industrie Pharmaceutique, dans une ONG, dans un laboratoire de recherche. Cela permet d’avoir un bagage professionnel intéressant et de se distinguer des autres.

Enfin, gardez à l’esprit que votre vie professionnelle sera longue et riche, y compris en rebondissements : ne vous mettez pas une pression excessive pour décrocher le « meilleur » premier job. Cela restera un premier pas, et beaucoup d’autres suivront, qui vous donneront l’opportunité d’orienter votre parcours différemment si vous le souhaitez. Les évolutions de carrière sont multiples, et non rectilignes. Pour finir, j’aimerais parler de la thèse d’exercice. Dans mon cas, je ne l’ai jamais soutenue à la fin de mes études, ayant commencé ma vie professionnelle très tôt. Rapidement, il m’est apparu difficile de consacrer du temps à ma thèse car je me donnais à fond à mes responsabilités professionnelles. Personnellement, et parce que je n’ai jamais eu besoin d’exercer ma responsabilité pharmaceutique, cela ne m’a pas empêché de m’épanouir dans ma vie professionnelle. Néanmoins, je conseille sans ambiguïté d’y consacrer le temps nécessaire afin de la soutenir le plus rapidement possible

n conclusion E Je suis très heureux d’avoir suivi des études de pharmacie industrielle. Elles sont polyvalentes et forment de professionnels scientifiques qui ont également une grande capacité d’adaptation à des carrières variées. Je continue de conseiller ceux qui comme moi ont une passion réelle pour la santé et qui veulent contribuer à inventer et créer des médicaments qui sauvent des vies humaines à effectuer des études de pharmacie.

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Portrait Carine Podoroski

Pharmacienne, Regulatory Site Officer chez Sanofi  DR.

par Valentin Spohr, Rédacteur en Chef de l’Indus et étudiant à la Faculté de Pharmacie de Paris-Saclay

Études suivies : 1998-2005 : Faculté de Pharmacie de l’Université Paris Sud : Diplôme d’État de Docteur en Pharmacie, étude de pratique toxicologique et de toxicovigilance. 2004-2005 : Faculté de Médecine de l’Université Paris VI : Master en Santé Publique et Management de santé spécialisé en pharmacologie clinique. Expériences précédentes : 2003 : Guerbet (3 mois) / Assistante Pharmacovigilance. 2004 : Hôpital Henri Mondor (6 mois) / Assistante Pharmacovigilance. 2005 : Sanofi-Aventis France (8 mois) / Assistante Pharmacovigilance. 2005-2007 : Sanofi-Aventis R&D (1 an et 8 mois) Évaluateur médical post commercialisation de cas individuel de PV. 2007-2011 : Sanofi-Aventis R&D (4 ans et demi) cadre réglementaire. 2011-2013 : Sanofi Affaires Industrielles (1 an et 3 mois) / Responsable Assurance Qualité et Production. 2013-Aujourd’hui : Sanofi Affaires Industrielles (4 ans) / Chargée de documentation réglementaire. Expliquez-nous votre parcours professionnel J’ai eu l’occasion de commencer tôt mon expérience professionnelle, par l’intermédiaire d’un stage, que j’ai effectué avant les années d’études spécialisées. Il s’agissait d’un poste en pharmacovigilance chez Guerbet, que j’ai fait pendant 3 mois durant les vacances d’été. C’était vraiment enrichissant comme première expérience. Même s’il est difficile de trouver un stage durant ces années, à cause d’une durée de stage assez courte, c’est vraiment une opportunité à avoir pour découvrir le monde du travail. Ça m’a aussi permis d’acquérir de

l’expérience pour les entretiens, la rédaction de CV et de lettres de motivation. Ensuite, j’ai fait un autre stage dans le cadre de mon M2, toujours en Pharmacovigilance, au sein de la filiale France de Sanofi. n quoi consiste ce métier ? E À recueillir des déclarations d’effets indésirables sur des médicaments en post-commercialisation. En l’occurrence, j’ai principalement travaillé sur des produits en phase IV. La déclaration peut s’effectuer par des patients ou des professionnels de santé (médecins, pharmaciens). Mais le travail en PV ne consiste pas simplement à recevoir un appel téléphonique de leur part. Il est important d’avoir un maximum d’informations sur l’événement déclaré : en termes de gravité (caractère bénin, grave, inattendu...), d’informations sur le patient (traitement médicamenteux, passé médical, son âge, son sexe...), de la manière de prise (posologie, possible overdose, mésusage, informations sur la prescription...). L’objectif étant d’avoir le plus d’informations possible et faire une évaluation de l’imputabilité du produit. Nous sommes souvent amenés à recontacter les personnes nous ayant fait la déclaration, pour obtenir ces informations. Ensuite, toutes ces informations collectées sont rentrées dans une base de données internationales, pour rassembler toutes les informations. omment êtes-vous arrivée à votre poste C actuel ? Après ces six années à différents postes en Pharmacovigilance, j’ai eu envie de changer de métier pharmaceutique, motivée par cette envie d’apprendre. J’aurais pu partir travailler dans un autre laboratoire de plus petite taille, et monter en responsabilité. Mais j’ai préféré

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L’INDUS N° 18 > Portrait

prendre un risque en essayant de trouver un autre poste différent en interne. Ce n’était pas forcément évident, on est très vite rangé dans des cases mais avec de la persévérance et de la motivation, on m’a donné ma chance pour un poste en Affaires Industrielles. Je suis donc allée sur un site de production de principes actifs de Sanofi près d’Avignon, car souhaitant un poste opérationnel, avec 3 activités : extraction de molécules dans des plantes, synthèse de molécules organiques, et production de biotechnologies. J’ai d’abord commencé comme manager d’équipe pour la première fois en Assurance Qualité et Production, ce qui a été un très gros challenge du point de vue du changement d’environnement professionnel, ma nouvelle mission de management d’équipe. Après un an et demi, je me suis orientée vers un métier technico-réglementaire, toujours sur le même site. Et je suis donc devenue ce que je fais actuellement: Regulatory Site Officer. uels sont les fonctions et enjeux exercés Q par votre poste ? Je fais partie du service technico-réglementaire qui va s’occuper de la rédaction de la partie 3.2S du module Qualité de l’AMM, et principalement de la mettre à jour. On trouve aussi ces fonctions sur un site pharmaceutique, qui s’occupe alors de rédiger la partie 3.2P de l’AMM. Nous n’avons pas une fonction Globale (comme les Affaires Réglementaires, Qualité...), nous dépendons du service Qualité du site. Nous travaillons à la fois avec les fonctions globales, mais surtout avec les différentes fonctions sur le site, comme le Contrôle Qualité, l’Assurance Qualité, la Production et le service Logistique. Une de nos principales missions est de mettre à jour les dossiers d’AMM quand des modifications sur le site ont un impact dessus. Des modifications ont fréquemment lieu, que ce soit au niveau de la production, ou de l’analyse qualité du produit.Notre service utilise des données brutes, qui sont des documents fournis par les services demandeurs. Il est donc indispensable d’avoir une lecture critique de ces documents, afin de pouvoir comprendre et justifier auprès des autorités de santé compétentes les demandes de modifications.

uelles sont les qualités requises pour Q votre poste ? La rigueur est indispensable pour tous métiers en relation avec la Qualité et les Affaires Réglementaires. Il est également très important d’avoir un esprit critique vis-à-vis des modifications proposées. Une bonne communication est fondamentale avec nos différents interlocuteurs et avec les fonctions globales d’Affaires Réglementaires et Qualité. Cela passe donc par les mails, les entretiens téléphoniques, les réunions... Enfin, être curieux, aimer les AR, l’aspect rédactionnel du métier sont des éléments importants pour pouvoir s’épanouir dans son métier. Comment se compose votre équipe de travail ? Quand j’étais en pharmacovigilance, l’équipe était principalement composée de médecins et pharmaciens, ainsi que d’assistants. Certains postes étaient exclusifs aux médecins, d’autres étaient pour les deux professions. Sur le site de production, comme il s’agit d’un site de PA, le nombre de pharmaciens est anecdotique sur les 800 personnes qui le composent. Il y a surtout des chimistes et des ingénieurs. Notre présence n’est pas indispensable vu que nous libérons des PA et non des médicaments comme sur un site pharmaceutique. Quand j’étais manager en Assurance Qualité, j’avais huit personnes à diriger. À la différence de mes fonctions en R&D, la population sur site est principalement composée de non cadres, mais plutôt d’opérateurs production ou de techniciens de laboratoire. Un conseil pour les étudiants ? Reformulation:Si au bout de quelques années à votre poste, vous avez l’envie de changer d’activité, n’hésitez pas à prendre des risques et à postuler en interne ou en externe de votre entreprise. Les turn-overs sont fréquents, car un certain nombre de personnes cherche à continuer à apprendre, donc les postes se libèrent fréquemment (tous les 3-5ans). En conclusion Le diplôme est à la fois très général et polyvalent. Mais ça ne suffit pas, il faut montrer sa motivation dans son travail. L’expérience est aussi importante. Mais beaucoup de choses sont possibles, alors profitez-en.

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L’INDUS N° 18 > Actus

Politique & Santé En cette année d’élection présidentielle, nous avons décidé de vous présenter les différents candidats favoris pour la future présidence. Ainsi, nous avons essayé de vous regrouper selon différents axes, leurs propositions en rapport avec le domaine de la santé. En rassemblant leurs différents points de vue, vous pourrez vous forger une opinion plus importante sur ces différents candidats. Par Jules Barsacq et Valentin Spohr, étudiants à la Faculté de Pharmacie de Paris-Saclay

Marine Le Pen Front National

DR.

Au sujet des soins pour la population « Ma première proposition est d’abord un engagement de fond : il s’agit de garantir à chaque français un accès aux soins optimal, grâce à un système de Sécurité Sociale qui respecte le principe fondamental de solidarité nationale. » > S’engage à une « santé de qualité » pour toutes les classes sociales, à ne pas réduire sa prise en charge par l’Assurance Maladie, et s’oppose à une privatisation des dépenses de soins. > Pas favorable à ce que l’on revienne sur la loi Léonetti au sujet de l’euthanasie. > Contre un déremboursement de certains soins (optique, dentaire…).

En ce qui concerne les professionnels de santé « L’un des problèmes majeurs rencontrés par les français en matière de santé est la difficulté de l’accès aux soins, qui s’est déjà fortement dégradé et qui ne devrait pas s’améliorer au cours des mois à venir. […] Les nombreux départs à la retraite attendus au cours des prochaines années laissent entre-

voir une pénurie de médecins, notamment généralistes, alors que les besoins augmentent du fait du vieillissement de la population. » > Recruter plus de médecins en augmentant le Numerus Clausus. > Instaurer un stage d’internat dans un désert médical pour les jeunes médecins. > « Redonner le goût de l’exercice libéral », en réduisant les contraintes.

À propos de l’économie de la santé « Je propose depuis plusieurs années de supprimer l’AME […] dont moins d’un dixième concerne des soins urgents. […] Je ferai également de la lutte contre la fraude une priorité. ». > Supprimer l’Aide Médicale d’État et créer à la place une aide restreinte, exclusivement réservée aux soins d’urgence vitale. Elle interviendra aussi pour que les créances des ressortissants étrangers soignés en France soient recouvertes. > Punir les abus du système de protection, combattre les arrêts maladie de complaisance, et créer de nouveaux dispositifs pour rendre ces abus plus difficiles. Elle veut aussi que les données de l’Assurance Maladie soient mieux analysées par des équipes anti-fraude.

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> Créer une nouvelle Carte Vitale biométrique, combinée à la Carte d’Identité Nationale. > Enfin, elle souhaite lutter contre le trafic de médicament en imposant la vente de médicaments à l’unité.

Sur l’innovation et son financement « Pour optimiser la gestion du système de santé, et améliorer la prise en charge des patients, les ingénieurs et les entreprises innovantes françaises doivent être mises à contribution. » > Développer et utiliser plus de dispositifs de santé connectés, d’instruments de télé-assistance et de télé-surveillance pour réduire les coûts de complications et de mieux veiller sur les personnes âgées. > Contrôler le prix des médicaments innovants et « accélérer et faciliter » le générique. > Créer « un fond d’investissement pour l’innovation en santé en partenariat avec la BPI, et les subventions aux start-up innovantes seront là, conditionnées à un engagement pour l’entreprise de rester sur le sol français et de ne pas revendre les technologies à une entreprise étrangère pendant 10 ans ». > Réévaluer à la hausse les financements de la recherche.


L’INDUS N° 18 > Actus

François Fillon Les Républicains

DR.

Au sujet des soins pour la population « Le tiers payant généralisé est non seulement inutile mais déresponsabilisant pour les assurés. Je me suis engagé à y mettre fin. Je propose d’introduire une franchise universelle qui remplacerait le ticket modérateur et les franchises actuelles. Elle serait calculée en fonction des revenus de l’assuré dans la limite d’un seuil et d’un plafond et pourrait être prise en charge par les complémentaires. C’est un mécanisme de responsabilisation. » > Responsabiliser le patient sur le coût de la santé. > Ne pas légaliser l’euthanasie, sans revenir sur la loi Léonetti. > La Sécurité Sociale prendrait en charge les affections graves ou de longue durée. L’optique et les soins dentaires seraient pris en charge par les complémentaires. > Création d’un Dossier Médical Personnel informatisé accessible au patient et à tous les professionnels de santé. > Consulter les patients grâce à des débats organisés par le Comité National du Débat Public sur des questions de santé publique.

En ce qui concerne les professionnels de santé « Le médecin traitant doit être l’acteur central du parcours

de soins. Il doit être le coordinateur de l’organisation des soins, en lien avec les spécialistes. Je n’oppose pas les uns aux autres, ni l’hôpital à la médecine de ville. Jouons la complémentarité. » > Faire du médecin traitant le pivot du parcours de soins. > Augmenter les rémunérations complémentaires des professionnels de santé notamment la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique. Création d’un honoraire de dispensation pour le pharmacien officinal. > Favoriser les rapports pharmacien/patient en vue d’une acceptation des soins et d’une meilleure observance. > Diminuer les tâches administratives pour les professionnels de santé. > Lutter contre les déserts médicaux en créant des incitations financières à l’installation et en regroupant les professionnels dans des maisons médicalisées. Décentralisation du système de santé. > Autoriser la vente en grande surface des médicaments non remboursés tout en conservant le monopole du pharmacien.

À propos de l’économie de la santé « Il faut redéfinir les rôles respectifs de l’Assurance Maladie et de la complémentaire santé. Le système actuel se caractérise de plus en plus par la confusion des rôles. » > Favoriser les soins en ambulatoire pour diminuer les hospitalisations et donc les dépenses liées à celles-ci. > Créer des plans nationaux

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de santé pour définir des stratégies sur le long terme. > Remplacer l’AME par une aide de santé limitée aux urgences et aux maladies graves et contagieuses sous couvert d’une évaluation de la situation de séjour de l’immigré. > Déplacer les remboursements des affections à faible risque de la Sécurité Sociale vers les mutuelles et assurances complémentaires. Adapter les remboursements aux revenus des patients. Créer un organisme de tutelle des mutuelles évitant les dérives dues à leurs nouvelles attributions. > Une franchise universelle remplacerait le ticket modérateur et les franchises actuelles.

Sur l’innovation et son financement «Favorisons l’accès au marché des produits innovants c’est-à-dire l’accès au remboursement par une concertation avec la Haute Autorité de Santé et par un accroissement des Autorisations Temporaires d’Utilisation (ATU).» > Favoriser les start-up et le développement de produits innovants en soutenant la recherche dans le domaine médical. > Mettre en relation les laboratoires, les sociétés innovantes, les CHU et les GHT pour créer des pôles de recherche. Faire de l’université et des instituts de recherche le fer de lance de l’innovation avec la création effective de partenariats publics-privés. > Renforcer le crédit d’impôt recherche.


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EMMANUEL MACRON En marche

DR.

Au sujet des soins pour la population « La génération française qui naît aujourd’hui, sera la première génération sans tabac. C’est un objectif que nous pouvons atteindre en formant, en incitant, non pas en punissant. » > Couverture à 100% des soins optiques, auditifs et dentaires par l’Assurance Maladie et les mutuelles d’ici 2022. Ceci serait rendu possible par la baisse des prix des soins dans ces domaines d’activité due à une augmentation de la concurrence et de la transparence. > En finir avec le diesel, c’est un enjeu écologique mais aussi de santé publique et sociale. > Revenir sur le décret de François Fillon datant de 2011 en remboursant de nouveau à 100% certaines affections qui étaient alors sorties des ALD. > Lancer le débat public sur la légalisation du cannabis car il y a des avantages mais aussi des précautions à prendre. > Améliorer l’hygiène de vie des français en faisant la promotion de celui qui ne fume pas, du SAM en soirée et du sportif. > Renforcer la couverture vaccinale et le dépistage précoce qui sont les meilleurs moyens de faire des économies. > Mieux accompagner le vieillissement.

En ce qui concerne les professionnels de santé

« Je veux créer un service sanitaire […] Ce service sanitaire sera intégré dans les maquettes pédagogiques et, à terme, il pourra concerner plus de 40.000 étudiants chaque année. C’est une force de frappe formidable. Ça ne coûte pas un euro de plus. » > Instaurer pour tous les étudiants en santé un service sanitaire obligatoire de trois mois pour relayer les plans de prévention. > Axer la politique de santé sur la prévention en densifiant le réseau de professionnels et en faisant intervenir les étudiants (du service sanitaire) dans les écoles et les lieux de travail. > Décentraliser la prévention en permettant aux ARS de lancer elles-mêmes des appels à projet en fonction de leurs besoins locaux. Favoriser les actions de terrain plutôt que les plans nationaux inadaptés. > Revaloriser le professionnel de santé en rémunérant leurs actes de prévention. > Confier à d’autres que les médecins les tâches administratives en créant de nouveaux emplois. « La vente de produits de santé à l’unité […] C’est un impératif sanitaire, une nécessité économique et une évidence environnementale [...] Une expérimentation a déjà été lancée. Mais il faut aller beaucoup plus vite » > Diminuer les dépenses de la Sécurité Sociale en luttant contre le gâchis notamment celui des médicaments. Pour ce faire, il préconise de mettre en place un système de vente de médicaments à l’unité. > Lutter contre les déserts

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médicaux en regroupant les professionnels de santé. Il souhaite donc doubler le nombre de maisons de santé d’ici 2022. > Réformer l’hôpital, vers un système mêlant les secteurs privés et publics ce qui permettrait de décloisonner ces secteurs d’activité. Cette réforme s’accompagnerait d’une refonte des tarifications.

À propos de l’économie de la santé « Il faut préserver des boucliers, des protections pour chacune et chacun [...] et donc je m’engage ici à ce que sur la santé on ne modifie rien, on ne retranche aucun droit, on ne dérembourse aucun soin ». > Ce qui est important à retenir c’est qu’en matière d’assurance maladie, il ne préconise pas de refonte du système de santé. > Supprimer les cotisations maladie et chômage payées par le salarié et faire financer les frais anciennement couverts par la Cotisation Sociale Généralisée. > Conserver l’Aide Médicale d’État qui est un des piliers des valeurs de la France.

Sur l’innovation et son financement > Refonder l’Objectif National D’Assurance Maladie pour permettre de construire une stratégie pluriannuelle en matière d’investissement dans l’innovation. > Financer l’innovation en France. Conserver le crédit impôt recherche et simplifier les procédures d’innovation (investissement, production…) pour ne pas freiner celle-ci.


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BenoÎt Hamon Parti Socialiste

DR.

Au sujet des soins pour la population « Aujourd’hui, 10 millions de personnes sont atteintes de maladies chroniques. […] Elles sont liées à nos modes de vie : la façon dont on mange, dont on bouge ou bouge pas et à notre cadre de vie (la pollution).» > Interdire l’importation de perturbateurs endocriniens (pesticides principalement). Fin du diesel en 2025. > Porter un droit à « la santé universelle », indépendamment du statut professionnel ou personnel. Ne pas se reporter sur les mutuelles complémentaires. > Rembourser les activités physiques prescrites par un médecin par l’Assurance Maladie, pour les personnes atteintes d’une affection chronique. Développer aussi l’accès au sport au travail. > Améliorer la prise en charge des maladies professionnelles. Augmenter le remboursement de certains traitements (auditif, dentaire, optique). > Revenir sur la loi Léonetti en évoluant le droit à une « véritable aide à mourir […] au moment où elles [les personnes] le souhaitent ». > Légaliser le cannabis et encadrer sa distribution.

En ce qui concerne les professionnels de santé « Je lutterai contre les déserts médicaux en retirant le conventionnement aux médecins qui s’installent en zone surdotée. »

> Faciliter l’installation des jeunes médecins dans les déserts médicaux sans remettre en cause le principe de liberté d’installation. Etudier la question avec ces professionnels (distribution prioritaire vers ces régions ?, obligation d’installation ?...) > Conditionner le conventionnement des médecins à l’installation selon ces zones : qu’ils ne soient plus conventionnés par l’Assurance Maladie dans les zones où leurs confrères sont déjà présents. Comme le modèle des pharmaciens (conventionnement sélectif), ils ne pourraient s’y installer que si un confrère quitte le territoire (retraite, départ…). > Création d’une mission nationale d’accès aux soins pour informer, coordonner et faciliter l’installation des médecins dans les zones en demande. > Désengager les médicaments de confort de la Sécurité Sociale

À propos de l’économie de la santé « J’ai voté le PLFSS mais au fond, j’ai une principale critique : que l’hôpital soit considéré comme une « entreprise ». […]. Les hôpitaux publics manquent de moyens, sont soumis à la concurrence du privé, à la faible rémunération d’un certain nombre d’activités… Les efforts demandés à l’hôpital public sont excessifs. » > Revoir la T2A, pour que l’hôpital ne soit plus « une machine à produire », et inciter la coopération et non la concurrence entre les établissements de santé. > Revoir les allégements de cotisations pour financer des politiques de santé et de

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prévention. > Création d’un nouveau régime d’Assurance Maladie avec un statut social unique de l’actif. > Modifier la répartition de l’aide à l’accès aux complémentaires santé : les aides publiques actuelles doivent concerner tout le monde (fonctionnaires, étudiants, retraités…). « Après la mise en place du Revenu universel », une partie des aides servira au financement de la Sécurité Sociale. > Lutter contre la fraude aux cotisations et prestations, réduire le coût des traitements inutiles et des hospitalisations injustifiées.

Sur l’innovation et son financement « Ces médicaments innovants sont une formidable chance pour les malades et leurs familles […]. Je refuse cependant le présupposé qui voudrait que la France soit obligée d’accepter les prix scandaleux demandés par certains industriels… » > Soutenir les innovations dans le domaine de la santé et maintenir une protection sociale importante. > Obtenir une baisse de prix, et augmenter la transparence sur ces négociations. Si certains laboratoires s’y opposent, recourir à la licence d’office. > Renforcer les moyens des agences qui évaluent. > Créer une commission permanente sur les enjeux éthiques et sociaux liés aux avancées scientifiques et à la révolution numérique. > Lancer une grande conférence nationale Écologie-Prévention-Protection-Santé.


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Jean-Luc mélenchon Parti de Gauche

DR.

Au sujet des soins pour la population « Toute maladie doit être soignée et il faut donner les moyens de la guérir. » « Si on ne soigne pas ceux qui sont malades, ils rendent malades les autres. Donc il faut soigner tout le monde ! » > Soigner tout le monde, quelle que soit la maladie. > Augmenter les allocations pour les handicapés au montant du SMIC. > Augmenter à 100% le remboursement par la Sécurité Sociale de certains soins comme les soins dentaires, optiques ou auditifs. Baisser aussi le prix des lunettes. > Créer un plan de santé environnemental pour lutter contre la pollution, les pesticides… > Eradiquer les maladies chroniques liées à l’alimentation, (obésité, malbouffe...). Mieux contrôler l’industrie agroalimentaire au sujet des abus de sel, graisses, sucres. > Améliorer l’éducation pour la santé auprès des plus jeunes en renforçant la médecine scolaire. > Imposer un plan de lutte et de prévention contre les MST. Promouvoir les politiques de santé sexuelles et reproductives.

En ce qui concerne les professionnels de santé « Pour faciliter l’accès aux

soins, il ne suffit pas de mieux les rembourser. Il faut encore les rendre physiquement accessibles. C’est-à-dire combler les déserts médicaux. » > Suppression des dépassements d’honoraires chez les médecins. > Créer une médecine publique avec des médecins fonctionnaires. > Interdire l’accès libre aux visiteurs médicaux dans l’hôpital public. > Créer des centres de santé pratiquant le tiers payant, avec des médecins fonctionnaires, généralistes ou spécialistes. > Les étudiants en médecine seraient rémunérés pendant leurs études, pour lutter contre les déserts médicaux.

À propos de l’économie de la santé « La Ministre de la santé a donc demandé mercredi 11 janvier aux hôpitaux de « reporter les opérations non urgentes ». Pourquoi ? Pour soulager les urgences face au pic de grippe. Mme Touraine explique ainsi que les urgences sont « aux limites de leurs capacités ». […] Diantre, les urgences hospitalières de la sixième économie du monde sont mises en tension maximale par une simple grippe ! » > Création d’une Sécurité Sociale intégrale : suppression des complémentaires, leur mission revenant à la Sécu. > Supprimer le RSI pour que les indépendants puissent rejoindre le régime général. > Reconstruire le service public hospitalier, mis à mal

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par l’austérité et la T2A. > Engager un plan pluriannuel de recrutements des médecins, infirmiers, aides-soignants, pour revenir sur la suppression de personnel des dernières années. Assurer la pérennité des moyens pour le financement de l’insertion professionnelle.

Sur l’innovation et son financement « 47 milliards de bénéfices en 2015 pour les 5 firmes pharmaceutiques les plus riches. Nous proposons la création d’un pôle public du médicament pour baisser les prix du médicament et protéger la recherche médicale. » > Faciliter l’égal accès aux soins en créant un pôle public du médicament. > Protéger la recherche de la finance et supprimer l’influence des entreprises privées dans les activités médicales et hospitalières.

Conclusion Vous pourrez retrouver les programmes de santé des différents candidats sur leur site de campagne : • marine2017.fr • fillon2017.fr • en-marche.fr • benoithamon2017.fr • jlm2017.fr Le LeeM a aussi créé son comparateur de programme de santé entre les différents candidats : lasantecandidate.fr. Ainsi, n’oubliez pas d’aller voter les 23 avril et 7 mai 2017 prochains.


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L’INDUS N° 18 > News in brief

News in brief… Self Medication:   a market that works !

Since a while now, more and more people adopt a free gluten diet (without any presence of gluten). However this “fashion or way of life” has nothing to do with the intolerance for gluten that we estimate affecting about 1 person over a hundred in Europe and in the USA. Only defined in 2011, hypersensitivity for gluten must be differenced to intolerance: The patients that don’t present any antibodies characteristic to these ones, suffer nevertheless of the same symptoms, but their health gets considerably better when they decide to exclude gluten from their alimentation and meals. A good organization in these patient’s lives is essential. You have to constantly get information on the constitution of each and any food product that you can buy. Le point.fr, January, 23th 2016

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The market of free gluten

Fecal transplantation questions Fecal transplantation, a new hospital preparation…? Fecal transplantation is a new therapeutic idea that could possibly regenerate intestinal flora effected by the introduction of fecal waste coming from a healthy subject, in the alimentary canal of a recever. Therefore these questions persist on the way to proceed and in particular on the interest of the use of frozen fecal waste than the use of fresh fecal waste.

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Did you know that the GMO (Genitically Modified Organism) analysis that we eat aren’t analyzed enough? Indeed, a GMO is considered as similar as it’s equivalent unmodified as its said by “the principals of equivalence in substance”, they aren’t completely analyzed and aren’t as advanced as it would be preferred before their marketing. Some studies were done in that manner, as it was done with NK602 corn presenting in fact many differences with it’s unmodified complementary corn: it would unfortunately present great amount of molecules with toxic effects on our health. But as it is shown by a study from the Scientific Reports, these molecule differences between GMO plants and the unmodified organisms don’t necessarily create any biological and toxicological modifications. But we are today in the obligation to progress our studies on these GMO because of certain health consequences that are not determined yet. Le Monde.fr, December, 19th 2016

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According to the results of the pharmaceutical producers providing medication without prescription, the French population is known for consuming more and more drugs nowadays. Indeed, a study explains that the sales of drugs without any prescription and therefore without any refund, have nearly increase for about 33% in the year 2016, a fact that can generally be explained by a rise of 4,8% of the self medication market (3,9 billion euro in other terms). The two main leaders of this market are without any surprise Boiron, specialized in homeopathy and the Sanofi labs. This development of self medication could, as they said, economize about 1,5 billion euros, for the collectivity. They deplore however the absence of this kind of subject in the health policy, especially in the context of presedential campain. http://www.usinenouvelle.com/article/lesmedicaments-sans-ordonnance-toujours-engrande-forme.N497054

GMO Analysis


A Raise of Vaccination

Insulin continues to produce great revenue to the Big Pharma(s). An accusation was presented to the Massachusets state federal court. Three major American pharmaceutical laboratories were accused of “price fixing”, the goal being the over enrichment on insulin consumers. It was declared that the three accused gathered together and decided to increase the detailed price of insulin, whereas the prize of its production and insurance policy and taxes is kept consistent or decreases. For instance, we observe that the insulin prizes produced by different companies have increased at the same time. www.chemrar.ru

As the year 2017 has started, influenza episodes have increased considerably. Indeed, nearly 784000 people have consulted for flu symptoms according to Sentinelles-Inserm, in the period of a mounth. Not it being bad news for pharmaceutical companies. Even though it has been intensely criticized, vaccination has skyrocketed in terms of numbers. The three main anti influenza vaccine producers (Sanofi, Mylan and Pierre Fabre) have seen their sales and revenues raise up, first it being the effect of the health staff self vaccination in one hand, followed by the population in another, considering vaccination as a well founded idea. Could this bring the country of France towards an implantation of vaccination, still weakened nowadays? http://www.lemonde.fr/sante/article/2017/01/13/ l-epidemie-de-grippe-du-pain-benit-pour-l-industrie-pharmaceutique_5061926_1651302.html?xtmc=industrie_pharmaceutique&xtcr=10* 13/01/17

As its already known, pollution has an important impact on the health of populations. According to a study organized in diverse cities in about 91 countries, only 12% of Men breath in official normal standards of air according to the WHO’s guide. In France, 9% of mortality is due to pollution. Short term exposition (in terms of hours and days) causes or aggravates patients affected by asthmatic issues or breathing difficulties. Long term exposition makes the issue more problematic because it aggravates chronicle diseases such as cancer and diabetes. However, there are inequalities of exposition to air pollution (social, economic but also sensitivity). The reduce of these inequalities to exposition and the improvement of the air quality are therefore intersectoral and can bring beneficial solutions for the population. http://social-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/air-exterieur/article/effets-sur-la-santede-la-pollution-de-l-air-300914

A friendly settlement

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Air pollution : principal environmental risk

Accused of anti-concurrence for associating diverse vaccines against Menactra meningococcal infections with other pediatric vaccines, the Sanofi Pasteur pharmaceutical company decided the put an end to their lawsuit against the United States. Nonetheless, the French pharmaceutical group continues to contradict all the allegations on certain irregularities that are subject in this case. However, to avoid continuing the loss of time and money spending, Sanofi Pasteur decided to accept a “friendly settlement” by signing a 61 million dollar deal. h t t p : / / w w w. l e m o n d e . f r / e n t r e p r i s e s / a rticle/2017/02/01/vise-par-une-action-de-groupeaux-etats-unis-sanofi-pasteur-debourse-61-5millions-de-dollars_5072844_1656994.html

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Insulin’s market

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L’INDUS N° 18 > News in brief


L’INDUS N° 18 > Tests

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1. Compréhension/Expression Indiquez la formulation la plus correcte et la plus claire pour exprimer le sens du passage souligné. Le choix A reprend la formulation initiale. Note de service : Le service « Informatique» se permet de vous rappeler qu’il est absolument interdit d’utiliser des logiciels provenants d’Internet, quelque soit les contenus.

. Raisonnement / Argumentation 3 A la caisse d’un supermarché trois clientes attendent pour régler leur achat. Elles ont toutes les trois la même robe mais de couleur différente. Une dame porte un chapeau et une autre des lunettes. La dame blonde porte une robe rouge. La dame à lunettes est brune. La dame rousse est en deuxième position. La dame qui porte une robe verte n’est pas entre les deux autres. La dame qui porte un chapeau est en première position.

A. Le service « Informatique » se permet de vous rappeler qu’il est absolument interdit d’utiliser des logiciels provenants d’Internet, quelque soit les contenus. B. Le service « Informatique » se permet de vous rappeller qu’il est absolument interdit d’utiliser des logiciels provenants d’Internet, quelques soient les contenus. C. Le service « Informatique » se permet de vous rappeler qu’il est absolument interdit d’utiliser des logiciels provenant d’Internet, quelques soient les contenus. D. Le service « Informatique » se permet de vous rappeller qu’il est absolument interdit d’utiliser des logiciels provenants d’Internet, quels que soient les contenus. E). Le service « Informatique » se permet de vous rappeler qu’il est absolument interdit d’utiliser des logiciels provenant d’Internet, quels que soient les contenus.

Quelle conclusion peut-on tirer ? A. La dame brune est en première position. B. La dame au chapeau est blonde. C. La dame aux lunettes ne porte pas la robe verte. D. Les couleurs des robes sont le bleu, le vert et le rose. E. La dame en troisième position porte la robe bleue.

4. Conditions Minimales Cet énoncé comporte deux informations étiquetées (1) et (2). Vous devez décider si ces informations sont suffisantes pour répondre à la question. Vous cocherez : A. Si l’information (1) permet à elle seule de répondre à la question, et si l’information (2) à elle seule ne permet pas de répondre à la question. B. Si l’information (2) permet à elle seule de répondre à la question, et si l’information (1) à elle seule ne permet pas de répondre à la question. C. Si les deux informations (1) et (2) ensemble permettent de répondre à la question, et aucune séparément ne le peut. D. Si chaque information permet séparément de répondre à la question. E. Si les deux informations ensemble ne permettent pas de répondre à la question.

. Calcul 2 Dans une industrie pharmaceutique, la production de 1997 a été de 15% supérieure à celle de 1996 et celle de 1998 est de 10% inférieure à celle de 1997. Quel pourcentage de la production de 1996 fut-il réalisé en 1998 ? A. 97,3 B. 108 C. 105 D. 103,5 E. 98,5

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L’INDUS N° 18 > Tests

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Quelle est la valeur de x ? (1) x est un multiple de 7. (2) x est un multiple de 11 et x est inférieur à 100.

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5. Expression Choisissez la reformulation dont le sens se rapproche le plus du passage souligné. Si l’art du management est bien celui de la gestion des hommes, un bon manager sera à coup sûr celui qui parviendra à motiver son équipe pour arriver à un but précis, en optimisant la participation de chacun. Pour ce faire, on ne travaille plus dans les entreprises comme il y a 30 ans : la légitimité hiérarchique ne suffit plus, la coercition n’est plus de mise. A. On ne parie plus sur la cogestion. B. L’obéissance passive n’est plus ce que l’on souhaite. C. Le patron ne se considère plus comme indétrônable. D. Le patron ne se considère plus comme infaillible. E. La règle n’est plus l’exigence de soumission.

6. Logique Quel nombre remplace le point d’interrogation ? 72 94 50

56 29 ? 74

65

61 A. 95 B. 74 C. 83 D. 21 E. 48

Solutions : 1. E / 2. D / 3. B / 4. C / 5. E / 6. C

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*Les termes «Cycle Mastère Professionnel» désignent un titre de niveau I de fin d’études RNCP à Bac+4/5 - Code NSF 331 n, enregistré au RNCP par arrêté du 31 août 2011, JO du 7 septembre 2011


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