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FÉDÉRATION NATIONALE DES PSYCHOLOGUES PRATICIENS D’ORIENTATION PSYCHANALYTIQUE DE BELGIQUE

Lettre d’information

Editeur responsable : Francis Martens

Adresse : rue du Président, 53 1050 Bruxelles

Editorial Colloque de la Commission des Psychologues du 4 mars 2016 • p. 2 : Compte rendu de Laura Nils Apport au débat • p. 4 : Intervention de Francis Martens • p. 5 : Rapport du Centre fédéral d’expertise des soins de santé Quel avenir pour l’APPPsy ? • p. 6 : Matinée de réflexion-débat suivie de l’Assemblée Générale annuelle le 28 mai au Bouche à Oreille Annonces • p. 7 : Activités proposées ou organisées par nos membres

n°2/2016 avril-mai-juin

Editorial Chèr(e)s Collègues, chèr(e)s Ami(e)s, Veuillez trouver ci-dessous le compte rendu du Colloque de la Commission des Psychologues le 4 mars dernier, par Lara Nils, nouvellement membre effective. Il est suivi du texte que Francis Martens, notre président, a présenté lors du débat. Ce colloque a eu une large audience et notre stand – avec ses posters, son fascicule de présentation de l’APPPsy et les nombreux ouvrages de nos membres – n’est pas passé inaperçu ! Vous pourrez prendre connaissance du Modèle d’organisation et de financement des soins psychologiques en Belgique… en cliquant sur le lien du KCE Vous trouverez ensuite une invitation à notre matinée de réflexion-débat du 28 mai prochain, au ”Bouche à Oreille”, autour de la question Quel avenir pour l’APPPsy ?, suivie de l’Assemblée Générale annuelle. Enfin, vous trouverez les annonces d’activités auxquelles participent certains de nos membres ou organisées par eux dans divers contextes institutionnels. Nous vous souhaitons bonne lecture de ce deuxième numéro de notre Lettre d’information. Pour le Bureau Ria Walgraffe


Colloque de la Commission des Psychologues, le 4 mars 2016 Compte rendu Le sujet du colloque de la Commission Belge abordait la situation actuelle et les perspectives d’avenir relatives au statut, aux droits et devoirs du Psychologue, et, plus précisément, du Psychologue Clinicien. Les aspects légaux y ont été rappelés afin de repréciser, à tous, l’évolution de ces dernières années, en cette matière, mais également, d’informer les professionnels et le public, à propos des projets de législation, en cours, soutenus par notre nouveau Gouvernement. Introduction Il s’agit, d’une part, de poursuivre un souhait de communication à propos du rôle des psychologues et de repréciser la distinction relative à leurs différentes spécialisations (psychologue clinicien, psychologue du travail, orthopédagogues, neuropsychologues…). D’autre part, il s’agit également de promouvoir une lisibilité des droits et devoirs de la profession ainsi que d’ancrer la notion de responsabilité professionnelle. Ensuite d’informer les professionnels et le public des mesures qui en découlent, notamment, en situation de non-respect du code et du droit des patients (ex: secret professionnel…) Enfin de confirmer que la Chambre des Recours et/ou du Conseil Disciplinaire traitera ses premiers dossiers à partir de mai 2016. A ce sujet, notons deux points importants qui ont été traités. Le premier, relatif à cette notion de secret professionnel, est présenté par madame Adélaïde Blavier (Prof. en psychologie à Liège, ULg). La thématique éthique relative à l’évolution de cette notion de secret, en secret professionnel partagé,

notamment dans les dispositifs de travail en réseau, est également encore à préciser pour les professionnels. Il ne faudrait pas oublier qu’il s’agit d’une matière relevant de l’Ordre Public, du respect de la Vie privée, et donc, par là même, du Pénal (Article 458). Notons qu’entre cet article, qui interdit toute communication à un tiers, et le code de déontologie, qui sanctionne toute entrave à l’optimalisation du travail de soin, une certaine tension peut exister entre des logiques parfois antagonistes. Celle-ci est donc à penser, en fonction de chaque situation concrète et de l’intérêt exclusif du bénéficiaire. Les repères tels que « le péril grave actuel et réel », « ne pas avoir porté secours » et « la volonté de non secourir » (abstention volontaire, injustifiée et consciente) sont à garder au centre de nos considérations. Le second concerne les précisions à porter à la connaissance des professionnels concernant les mesures d’avertissement, de suspension (et d’expulsion) qui seraient envisagées par notre Conseil Disciplinaire. Ce dernier s’aligne t-il sur un consensus de pratiques européennes ou des pratiques belges autonomes seraientelles envisagées? Enfin, cette démarche vise aussi à s’aligner sur une portée Européenne de Reconnaissance de la spécialisation et une certaine uniformité des formations et des pratiques (EFPA : Fédération Européenne des Psychologues). Petit Rappel - 93/94 : Protection du titre de Psychologue - 96 : Autorisation de port du titre - 97/98 : Arrêté Royal, Règlement d’ordre intérieur de la Commission - 2013 : Code de déontologie - 2014 : Election des organes disciplinaires (Conseil) et nomination par les ministres - 2016 : Considération des dossiers disciplinaires. 2


Actuellement, le Psychologue Clinicien En tant que psychologue, ayant opté pour la spécialisation clinique, dans notre pratique professionnelle, nous dépendons du Ministère de la Santé Publique, actuellement Madame Maggie De Block. Toutefois, si ce dernier exerce une activité indépendante, il dépend également du Ministre des Indépendants et des Classes Moyennes, actuellement Monsieur Willy Borsus (Ministre de tutelle de la Commission des Psychologues). Septembre 2016 C’est l’objectif temporel d’aboutissement du début du processus législatif pour « Une réforme approfondie du secteur de la Santé mentale » visé par notre Ministre, madame De Block. Après la sixième réforme de l’Etat et la concertation avec les mutuelles, les listes d’inscription des numéros d’entreprises des indépendants, le souhait exprimé, outre la protection des bénéficiaires et la protection des actes en matière de soins psychologiques, concerne la « vérification de la conformité des actes et une attention particulière pour la surconsommation ». La santé mentale s’avère une partie importante de la santé publique. Les études montreraient qu’un belge sur trois rencontre des difficultés psychologiques dans son parcours de vie. Le souhait de Madame De Block serait de « lever les tabous », en cette matière, et, de favoriser la rapidité des interventions en encourageant « un soin dans des délais rapides », mais également, de « renforcer la professionnalisation » de ce secteur. Mais encore, d’envisager le remboursement INAMI. Puis, la réforme serait encore « à étendre »… Par exemple, les « prescriptions de ces soins » seraient eux aussi « en voie de législation »… En 2015, la psychologie clinique est reconnue comme matière de Santé Publique, et la mise en pratique de cet agrément, en tant que soin autonome, serait prévue pour septembre 2016.

En outre, la pratique de la psychothérapie serait incluse dans cette mouture législative pour devenir « un traitement réservé aux Psychiatres, Psychologues clinicien, et, aux orthopédagogues ». Sans en dire plus, sans donner de plus amples précisions, madame la Ministre poursuit, expliquant cependant que cette mouture est actuellement soumise au Conseil d’Etat. Par contre, sont mentionnés : une « Commission Professionnelle Provinciale » qui viserait à « contrôler les mesures de transitions pour la reconnaissance » des formations en psychothérapie (« sous supervisions éventuelles ») ( ?) et, selon « des conditions strictes » à suivre. Pour conclure, Maggie De Block est fière de nous faire savoir qu’elle « prend le taureau par les cornes ». Pour le reste, quant à l’issue de la corrida… C’est la Surprise !

Débat Les questions devaient être préalablement posées par écrit et étaient choisies pour le débat par le président de la Commission. Monsieur Martens, président de l’APPPsy, regrettait ne pas avoir été reçu par le comité de travail désigné par la ministre, afin d’y être entendu. En tant que représentant de l’approche psychopathologique et psychodynamique, il déplorait que le seul référent, qui semble avoir été pris en compte, dans cette mouture, repose sur une épistémologie médicale et symptomatique des difficultés psychologiques. Il évoquait, conjointement avec Madame Bazan (docteur en psychologie et en biologie à l’ULB) que la pratique de la relation clinique et psychothérapeutique repose, également, sur un autre référentiel épistémologique, à savoir, le développement existentiel et singulier de la souffrance, de la répétition des dynamiques relationnelles et des processus inconscients, ayant une certaine tendance à se chronifier. 3


Si les difficultés psychologiques peuvent être envisagées comme des symptômes, à traiter en fonction de certains protocoles et avec certains outils pragmatiques, d’autres formes de souffrances sont à entendre et à travailler dans un espace dont la durée est préalablement indéfinie, afin qu’un processus de transformation plus global puisse se réaliser. Ils rappellent, de concert, qu’en tant qu’intervenants, psychologues et/ou médecins, nous supportons une part d’impuissance devant l’ampleur de l’impact des décompensations de nos bénéficiaires, que les garanties de l’autonomie de nos patients restent au cœur de notre déontologie et que la guérison appartient aussi au mystère du désir de l’être malade. La relation clinique et médicale est-elle bien à sa place uniquement dans le champ des Sciences Exactes ? N’étaitce pas une plainte, jadis, émise par le corps médical : ces patients résistants à la médication, ces maux de la relations, ces effets placebo, la lourdeur des actes de soins en psychiatrie médicale… Avons-nous oublié que l’effet thérapeutique serait plus que la somme des parties ? Parce qu’en effet, la question est posée : Qui prescrira ? Combien de séances ? Pour quel diagnostic ? Posé par qui ? Qui assumera la responsabilité des traitements des conventions définies ? Qui sera sanctionné si la Guérison n’arrive pas ? Qui pourrait être interpellé pour « Surconsommation » ?... Enfin, sans réponse, la question de savoir si les quatre différents courants de la spécialisation en psychothérapie seront maintenus, dans ce processus de reconnaissance, ou s’il serait « sérieusement » envisagé de confondre toutes ces épistémologies dans un référentiel basé sur les modèles d’intégration, telle une de « Psychothérapie Intégrée » ? Pas un mot, en outre, à propos des psychothérapeutes non-psychologues, des coach d’entreprises, des « spécialistes »

burn-out, de la psychomotricité, de la psychanalyse, des conseillères conjugales, des infirmières psychiatriques… A intégrer, à suspendre, à exclure de la Santé Publique ? Ceci est peut-être le souci d’un autre ministère ? Lara Nils 12 mars 2016

Apport au débat Intervention de Francis Martens En tant que Président de la Fédération Nationale des Psychologues Praticiens d'Orientation Psychanalytique (APPPsy), je souligne, aux plans clinique et conceptuel, la position de complémentarité et d'égalité des psychologues par rapport à leurs collègues médecins, dans le cadre général des professions des soins de santé (AR 78). Le chantier n'était certes pas terminé, mais près d'une vingtaine d'années de débats, aux plans politique et scientifique, avaient progressivement fait place à la spécificité des psychologues cliniciens et des psychologues psychothérapeutes. Un nombre considérable de recherches cliniques et expérimentales attestent l'importance du facteur relationnel dans tout processus thérapeutique. Son impact est essentiel sur la santé tant personnelle que budgétaire. Il importe d'en tenir compte. Si notre ministre de tutelle (PME, Classes Moyennes) l’a bien perçu, la ministre actuelle de la santé balaie tout cela d'un revers de la main. Sans réelle concertation et sous couleur de donner aux psychologues une place dans le concert des professions de la santé (ce que de facto ils avaient déjà), elle opère un radical retour en arrière qui assujettit les psychologues à une place de sous-traitants dans une logique administrative et scientifique purement médicale. C'est notre identité même qui est ici remise en cause. La «bonne nouvelle» semble 4


être un accès à des codes INAMI. Mais il s'agit d'un leurre, car cet accès est plus que limité et se paie d'une méconnaissance des modalités propres de formation, d'évaluation et d'organisation requis par la spécificité scientifique de la psychologie. Les souffrances psychiques ne peuvent être traitées, il est clair, sur le même mode que des affections organiques. Quelques séances de psychologie remboursées comme des séances de kinésithérapie ne répondent pas à la nécessité d'un accompagnement à ce niveau.

Rapport du Centre Fédéral d’Expertise des soins de santé Nous vous invitons également à prendre connaissance du rapport de synthèse de la KCE présentant le Modèle d’organisation et de financement des soins psychologiques en Belgique… http://kce.fgov.be/sites/default/files/ page_documents/KCE_265Bs_Psychoth erapy_synthese.pdf

Le danger est que de jeunes psychologues aux abois, vu la dureté du marché de l'emploi, soient prêts à accepter n'importe quoi. Trop souvent déjà, ils sont maltraités et apparaissent comme les «petites mains» des médecins : le psychiatre prescrit, le psychologue exécute. Il s'agit d'une paramédicalisation de fait. Les premières mesures urgentes et réalistes (qui rencontreraient les nécessités sociales tout en respectant la spécificité de chacun) seraient de créer et d'étoffer des services de psychologie dans les hôpitaux ainsi que d'augmenter substantiellement le cadre de psychologues des Services de Santé Mentale (SSM). La question du remboursement à l'acte est importante mais n'a pas été abordée de façon satisfaisante par le cabinet de la santé – aussi bien faute de budget que de réelle concertation. Ne nous laissons surtout pas acheter pour un plat de lentilles, la digestion en serait amère.

Francis Martens 4 mars 2016

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? Quel avenir pour l’APPPsy ? Matinée de réflexion-débat suivie de l’Assemblée Générale

Samedi 28 mai de 10:00 à 13:00 Au Bouche à Oreille Rue Félix Hap 11 1040 Bruxelles Cette matinée est l’occasion de faire plus ample connaissance et de faire part de vos souhaits et attentes à l’égard de notre association. Ils nous importent pour la suite du devenir de l’APPPsy, compte tenu des différents enjeux auxquels nous sommes confrontés : - la mobilisation par rapport à la future loi psychothérapie, - notre représentation à la Commission des Psychologues et celle auprès du ministère des classes moyennes - comment renforcer nos rangs et susciter l’intérêt des jeunes psychologues ? … C’est aussi le moment où les mandats des administrateurs viennent à échéance et où le Bureau devra être renouvelé. Nous comptons sur vos idées et votre énergie pour dynamiser notre association. Au plaisir de vous y rencontrer nombreux !

Inscription Comme un « café » d’accueil et une pause rafraîchissante sont prévues, merci de vous inscrire auprès de : contact@apppsy.be La convocation à l’AG avec l’ordre du jour et une procuration vous parviendront très prochainement. 6


Annonces Activités organisées par nos membres • Les 5-6-7 mai : XXVIe Séminaire du CEDEP organisé par le Comité Européen Droit Ethique &Psychiatrie avec la collaboration de la LBFSM : Nouvelles formes d’exclusions, microfascismes et lignes de fuite De 18h le 5 mai à 19h le 7 mai Inscriptions : Eric Messens , LBFSM, lbfsm@skynet.be • Vendredi 13 mai 2016 : conférence organisée pas l’Ecole Belge de Psychanalyse La psychanalyse avec les adultes et la psychanalyse avec les enfants et les bébés font-elles bon ménage ? Albert Ciccone de 20h30 à 22h30 1170 Bruxelles, Au repos des Chasseurs, avenue Charle-Albert 11 Informations sur : http://www.bsp-ebp.be • Samedi 21 et dimanche 22 mai 2016 : Journées organisées par l’Association Lacanienne Internationale (ALI) et l’Association Freudienne de Belgique (AFB) Que porte une mère aujourd’hui ? 1050 Bruxelles, Maison des Associations internationales, rue de Washington 40 Journées ouvertes à tous. Inscription obligatoire avant le 16 mai auprès de : l'AFB secretariat@association-freudienne.be Informations utiles :

AfB-Journée mères-Mai 2016-affichette (recto)... et

AfB-Journée mères-Mai 2016-affichette (recto)... • Samedi 21 mai : conférence organisée par Espace analytique de Belgique eab DEVENIR SUJET Patrick DE NEUTER Conférence de 10h00 à 12h30 – Séminaire restreint de 14h00 à 15h30 Namur, Salle de séminaire – Hôtel des Tanneurs, Rue des Tanneries 13 Inscription indispensable : cfronville@hotmail.com ou 0496 97 11 11 • Les 26-27-28 mai : Groupe d’étude théorico-clinique sur le travail psychanalytique dans les groupes : L’émergence de diverses sources et formes de la violence dans les groupes René Kaës & Guy Gimenez 13100 Aix-en-Provence, Maison de la psychologie, 14A Cours Mirabeau de 14h le 26 mai à 15h15 le 28 mai, 16 participants. Inscriptions et informations auprès de Guy Gimenez : guygimenez@me.com (tél 06 09 673 334)

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• Samedi 28 mai : Conférence organisée par l’Association pour la Psychothérapie Psychanalytique de Couple et de Famille – APPCF Rupture de lien adolescent- parent dans les familles séparées Martine Goffin Une ligature au sein du couple ? Martine Lagarrigue de 9h15 à 12h30 Bruxelles, Le Méridien, Rue du Méridien 68 Inscription : appcfcol@gmail.com Renseignements : 02 347 11 11 • Psyclimède – Formation 2016-2017 : Formation à la Psychothérapie psychanalytique enfants – adolescents – adultes Programme complet à l’adresse www.psyclimede.be Information : formationpsyclimède@skynet.be Téléphone : Jean-Pierre Petit : 0486.845.847

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