Rapport d'activité 2017

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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2017


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

SOMMAIRE 08

Présentation générale Accompagner

20

Présentation générale Contribuer

32

Présentation générale Sensibiliser

12

L’expérimentation, une démarche volontaire

24

35

Passeurs d'images en Île-de-France innove au Musée de l'Homme

13

L'aide au pré-achat, une expérimentation du service théâtre

Pratiques culturelles des adolescents : Arcadi s’engage dans une recherche-action inédite

36

Lancement de la recherche-action Éducation aux images 2.1

14

Danse : soutenir les actions de territoire

37

Une nouvelle thématique pour Passeurs d’images

15 16

25

Quel futur souhaitable pour les lieux culturels ? Réflexions sur la culture expérientielle

L’émergence à tout âge

26 27

De l’intérêt d’une observation participative et partagée

38

Nouvelles esthétiques, nouvelles pratiques

Médiation culturelle : du temps pour mieux agir

28

39

17

La création musicale contemporaine : une source de vitalité

Naissance d’un nouvel outil numérique : Arcadi Connect

Collaborer avec les acteurs du territoire pour donner à voir, et donner envie

29

40

18 19

La Charte d’aide à la diffusion

Le Fsir, une aide adaptée aux projets singuliers

Rayonnement de la mission Médiateur culturel sur le territoire francilien

30

Les actions de La Collaborative : le dynamisme du collectif

42

270 projets artistiques et culturels accompagnés par les médiateurs

50 52 54 56

Communication Données sociales et organisationnelles L’équipe Le conseil d’administration

Diffuser la danse à l’échelle internationale

BIENNALE INTERNATIONALE DES ARTS NUMÉRIQUES – PARIS / ÎLE-DE-FRANCE

NÉMO

PARTIE 04

LES PUBLICS

SENSIBILISER

PARTIE 03

À LA RÉFLEXION ET À LA RECHERCHE

CONTRIBUER

LES PORTEURS DE PROJET

PARTIE 02

Éditos 2017 en mots et en chiffres Repères de l’année 2017 Données générales budgétaires

ACCOMPAGNER

PARTIE 01

01 02 04 06

44 46

Introduction sur la Biennale

46 47 48

Arts et Sciences

49

Le jeune public aussi !

Une exposition emblématique : Les Faits du hasard Nouveaux lieux Une diversité d’événements, des artistes singuliers

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Directeur de publication : Nicolas Cardou Rédaction et coordination : Gersende Girault, Hélène Thomas et Charlotte Samson Ont collaboré à cette édition : Guillaume d’Abbadie, Anne de Lamberterie, Pierre Martel, Cédric Patrigeon, Maud Soul et toute l’équipe d’Arcadi Île-de-France Articles et interviews : Charlotte Lipinska, journaliste Conception graphique : EFIL - www.efil.fr


ÉDITOS 017 a été une année de pleine activité pour Arcadi Île-de-France. Son équipe s’est en effet mobilisée pour la continuité et le renouvellement des missions qui l’animent. Qu’elle en soit ici sincèrement remerciée ! onner à voir, à comprendre et rendre compte. L’Île-de-France constitue une région dont la denCe rapport est une invitation à vous plonger sité artistique et le dynamisme culturel sont dans l’activité qui a fait notre établissement d’autant plus considérables et incontournables cette année. Elle fut à la fois constituée de pour la France qu’elle oblige à penser et investir dans le continuité, d’adaptation et d’expérimentation : partage de cette richesse auprès des tout ce qui fait un outil de coopération et d’acterritoires et des publics qui en font la tion culturelle comme l’est Arcadi. Continuité, diversité et ne disposent pas nécespar la consolidation des missions qui ont fait Delphine Bürkli sairement des mêmes capacités d’acl’établissement depuis plusieurs années. Adaptation, par Présidente d'Arcadi Île-de-France cès. Répondre à cette ambition, c’est la prise en compte des nouvelles interventions des tutelles, agir avec des formes plurielles qui notamment de la Région (tant sur les enjeux de diversont composées tant des politiques sité territoriale, d’éducation artistique et culturelle que portées par les institutions, que d’un de soutien à la création) ; adaptation aussi et toujours établissement tel que l’est Arcadi. La pour mieux répondre aux réalités des professionnels et Région, principal financeur, s’associe des publics. Expérimentation enfin, par le lancement de à l’État pour permettre de répondre recherches-actions et par la préparation et à des enjeux de terrain et de mener le lancement de Némo, la Biennale interainsi des actions contributives des nationale des arts numériques – Paris/ objectifs de soutien aux artistes et de Île-de-France, qui explore de nouveaux diversification des publics. Les résulregards et de nouvelles formes artistiques tats sont à nouveau significatifs tant en se déployant beaucoup plus largement par le nombre d’équipes accompasur l’Île-de-France. gnées, de projets artistiques diffusés, de nouveaux publics L’accompagnement et le soutien aux jeunes sensibilisés que par le succès d’expérimentations équipes artistiques ont ainsi donné lieu menées ou d’un événement aussi fédérateur que Némo, à de nouvelles approches dans les partela Biennale internationale des arts numériques – Paris/ nariats liés à la diffusion en cherchant à Nicolas Cardou Île-de-France. favoriser le pré-achat, les coproductions et Directeur par intérim La mise en place de nouveaux dispositifs par la Région la coopération territoriale. La contribution d'Arcadi Île-de-France notamment sur l’aide à la création et d’un plan pour l’éduà la réflexion et à l’innovation a ouvert des cation artistique et culturelle ont fait de 2017 une année réflexions prospectives sur les espaces où a été recherchée la complémentarité entre Arcadi et culturels de demain, les pratiques cultuses tutelles. Les membres publics ont d’ailleurs renouvelé relles des jeunes ou des sujets d’intérêt professionnel leur pacte de coopération autour d’un cahier des charges (avec la préfiguration d’une plateforme numérique pour constitué suivant leurs orientations prioritaires. Ainsi, ont la mutualisation des moyens matériels et humains). La été réunies les conditions pour lancer le renouvellement du sensibilisation aux publics a été marquée par l’évolution projet et de la direction autour de quatre axes qui feront de la mission Médiateur culturel, implantée dans de nouévoluer l’établissement d’ici la fin 2018 : le développement veaux lycées avec des objectifs d’action plus territorialisée de l’éducation artistique et culturelle dans les lycées et et par de nouveaux partenariats territoriaux pour l’édules CFA ; l’animation des réseaux, l’ingénierie de projets cation aux images. culturels de territoire ; la diffusion des œuvres ; l’accomCe rapport d'activité souligne combien Arcadi augmente pagnement professionnel des jeunes talents franciliens. les politiques culturelles dans l'esprit et la coopération que Il s'agit de nourrir et faire se rencontrer les énergies des portent ses tutelles. Depuis plusieurs années, le paysage territoires, des artistes et des publics, particulièrement national souligne la mutation qui s'exerce pour interroger des plus jeunes, en favorisant le renouvellement des proles modes de production et de circulation des artistes, jets et des coopérations. les priorités d'action sur les publics et particulièrement Soucieux de cette ambition, des compétences qui comles plus jeunes. posent cet établissement et d’ouvrir en même temps un Ce contexte appelle à de nouveaux défis en mettant en nouveau cycle, il nous importe qu’Arcadi puisse ainsi réseau et en interaction tous ceux qui y sont quotidiennedéployer et renouveler son action au bénéfice du dévement engagés pour mettre l’art et la culture en partage loppement culturel et artistique de l’Île-de-France. comme en désir. Arcadi sera un outil parmi d’autres.


02l 03

ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

2017 EN MOTS… rcadi déploie un projet qui s’articule depuis quatre ans dans une complémentarité d’action autour de l’accompagnement des porteurs de projet artistiques en Île-deFrance, de la contribution à la réflexion et à la recherche en direction des professionnels culturels, et enfin de la sensibilisation des publics. Ces différents volets constituent l’organisation du présent document. L’année 2017 a été marquée par la fin du mandat du directeur, une transition avec une direction par intérim et la constitution d’un nouveau cahier des charges renouvelant la coopération de l’État et de la Région pour les missions de l’établissement.

...proposer de nouvelles façons d'agir, être toujours au plus près des besoins et toujours plus réactifs.  » Arcadi, dans la continuité et la qualification de ses missions a initié cette année un certain nombre d’expérimentations et de recherches-actions afin de proposer de nouvelles façons d’agir, d’être toujours au plus près des besoins et toujours plus réactifs : • expérimentation d’une aide au pré-achat en théâtre qui se manifeste par une aide financière, dès la première saison ; • constitution d’un réseau de coproducteurs lyriques permettant de consolider dès l’amont des projets d’opéra ou de théâtre musical dont l’économie nécessite des engagements en forte anticipation de l’année de création ; • expérimentation d’une aide à la tournée territoriale : plusieurs projets de spectacle vivant ont été identifiés pour leur potentiel en termes de public et la spécificité du format ou du répertoire. Cela a permis d’expérimenter particulièrement en milieu rural et périurbain une démarche de mutualisation des coûts et de coopération territoriale ; • diffusion occasionnelle dans des lieux culturels de proximité : musées, bibliothèques, cafés-culture… Des projets artistiques adaptés (chanson, arts numériques, danse…) y ont été soutenus pour diversifier leur diffusion et se représenter auprès des publics de ces lieux ayant moins l’habitude de la fréquentation des salles de spectacle ; • recherche-action Éducation aux images 2.1 : partage de connaissances, pratiques et expérimentation sur l’éducation aux images en direction des jeunes au regard des nouvelles pratiques liées aux évolutions numériques ; • recherche-action en partenariat avec l’Injep pour étudier jusqu’à la fin 2018 les pratiques culturelles des adolescents issus des quartiers populaires sur des territoires de grande et petite couronnes ;

• Laboratoire des idées prospectif, en partenariat avec l’Ifsttar (Université Paris Est), qui initie des démarches de prospective croisant universitaires et professionnels pour inventer les espaces culturels de demain. Cette année a été bien évidemment marquée par Némo, Biennale internationale des arts numériques – Paris/Île-de-France qui a rencontré un réel succès aussi bien sur la fréquentation grand public (plus de 100 000 spectateurs sur l’ensemble de l’édition 2017/18), que sur le nombre de soirées programmées avec les différents partenaires. Depuis février 2017, la mission Médiateur culturel se déploie dans 33 nouveaux lycées en Île-de-France pour une durée de trois ans. L’évolution de la mission sur de nouveaux territoires s’est faite progressivement en maintenant un lien avec les lycées précédemment accompagnés et en redéfinissant les objectifs portés sur les nouveaux établissements partenaires. Elle s’y inscrit désormais sur un cycle de trois années pour y infuser une habitude de travail dans l’équipe pédagogique autour des projets culturels et de partenariats durables avec des lieux culturels. Cette implantation triennale permettra ensuite un nouveau renouvellement, donc un plus grand nombre de lycées bénéficiaires. Dans le cadre de sa mission de mutualisation, Arcadi a développé un nouvel espace collaboratif qui tend à favoriser la mise en relation des acteurs culturels franciliens qui ont fait le choix de modalités de travail plus solidaires et plus durables : Arcadi Connect. Cet espace proposera des rubriques Actualités, Annonces, Initiatives et Ressources qui permettront de découvrir des informations et initiatives innovantes en matière de mutualisation. Arcadi poursuit sa dynamique d’actions : • continuité d’une réflexion sur la diversification des modes de financement des projets artistiques ; • dynamique accentuée en matière de coopération territoriale avec des projets coopératifs entre petite et grande couronnes ; • renforcement des partenariats réseaux nationaux avec notamment La Collaborative ou le réseau TRAS ; • deux cycles de rencontres-débats interrogeant les nouvelles formes de pratiques artistiques : l’un sur les « cartographies sensibles de la ville » croisant perceptions et visions urbaines de chercheurs et d’artistes et l’autre intitulé « Vers une culture expérientielle ? » avec Pascal Le Brun-Cordier (universitaire et directeur de Vertigo In Vivo), qui explore les démarches artistiques et culturelles plaçant la notion d’expérience du spectateur au cœur de leur projet. Ce rapport d’activité vient ainsi détailler les résultats d’une année où l’équipe d’Arcadi s’est attachée à poursuivre ses missions sans cesser de s’adapter au plus près à ses usagers et à son territoire d’action.


…ET EN CHIFFRES

11 000 e

MONTANT MOYEN DE L’AIDE ATTRIBUÉE DANS LE CADRE DU FONDS DE SOUTIEN À L’INITIATIVE ET LA RECHERCHE

5 697 340 e BUDGET GLOBAL DE L’ÉTABLISSEMENT DONT 72% DÉDIÉS À L’ACTIVITÉ

3 382 e

MONTANT MOYEN DE L’AIDE ATTRIBUÉE EN DIFFUSION

308

ÉQUIPES ES AGNÉ ACCOMP

5

5

ARCADI C

33 9

SOIRÉES OH TAQUET !

FEMM

INSTANTANÉS (CHANSON, DANSE, OP ÉRA, PLURIDISCIPLINAIRE ET AUTOUR DE LA COOPÉRATION TERRITO RIALE) NEM

O17

3 296

ÉTAPE SPECTACL S DE TRAVAIL, E PROFESSIO S ET RENDEZ-VOUS NNELS DE L’ÉQUIPE

3 172

REPRÉSENTATIONS DANS 255 LIEUX DE DIFFUSION FRANCILIENS (75% HORS DE PARIS)

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17 18

BIENNALE NÉMO 2017/18 C'EST PLUS DE

150

ÉVÉNEMENTS DANS 60 LIEUX PARTENAIRES FRANCILIENS (1/3 À PARIS ET 2/3 EN ÎLE-DE-FRANCE)

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22/0

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HOMMES

9/20

17

EUR CULTUREL LA MISSION MÉDIAT SE DÉPLOIE DANS

33

NOUVEAUX LYCÉES FRANCILIENS

6 095

ÉLÈVES T O PAR L’AC UCHÉS MÉDIATE TION DES URS CUL TURELS

6 085

LIERS, UX ATE A ET A S T IPAN NÉM PARTIC OURS DE CI SION DE C F PAR S DE DIF U GES A N ACTIO SEURS D'IM PAS


02

08

11

12 01 04

06 07

03

09 10

13

ARCADI ÃŽLE-DE-FRANCE

04l 05


04

05

2 AVRIL / MUSÉE DE L’HOMME

20 OCTOBRE / ARCADI

Vernissage de l’exposition Nous et les autres - Des préjugés au racisme Avec le film La Ligne de couleur de Laurence Petit-Jouvet, film coproduit par Arcadi dans le cadre de Passeurs d'images en Île-de-France et des ateliers Pocket films de Benoît Labourdette

Première séance du Laboratoire des idées prospectif

21 NOVEMBRE / THÉÂTRE-CINÉMA PAUL ÉLUARD DE CHOISY-LE-ROI Instantané danse

30 NOVEMBRE / ARCADI

11 MAI / ARCADI

900e participant aux Rebonds

Conseil d’administration

1ER DÉCEMBRE / MAINS D’ŒUVRES

21 MAI / ARCADI

Rencontre Vers une culture « expérientielle » ? #3 Atmosphère, atmosphère... : de l’importance des ambiances dans la fabrique de l’expérience culturelle

Fin du mandat du directeur d'Arcadi, Frédéric Hocquard

05

30 MAI / L’ONDE/THÉÂTRE ET CENTRE D’ART DE VÉLIZY-VILLACOUBLAY Instantané opéra

06

11

8, 9 ET 10 JUIN / PARIS ET PANTIN

Parcours danse /musique En partenariat avec l’Institut Français, le festival June Events, l’Atelier de Paris/CDCN et le festival des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis Comité du Fonds de soutien à l’initiative et à la recherche

JANVIER / ÎLE-DE-FRANCE

Arrivée des médiateurs dans les nouveaux lycées accompagnés par la mission Médiateur culturel

19 JUIN / LA LOGE

Dernier concert Oh Taquet !

07

25 JANVIER / CENTRE POMPIDOU

Rencontre  : L’engagement des jeunes dans la culture En partenariat avec l’Injep et le Centre Pompidou

JUIN-JUILLET / ÎLE-DE-FRANCE

Passeurs d'images dans les îles de loisirs Ateliers d’éducation aux images dans le cadre du festival L'Île-de-France fait son cinéma

30 JANVIER / THÉÂTRE DE LA CITÉ INTERNATIONALE

Rencontre : Et si on dansait en ville ? En partenariat avec Nectart et le festival Faits d’Hiver

Cycle de rencontres Cartographies sensibles de la ville Lancement de la saison 5 d’Oh Taquet ! Avec PI JA MA et Fiona Walden

08

Instantané pluridisciplinaire et coopération territoriale

24 FÉVRIER / PARIS

César 2017 du meilleur court métrage pour Vers la tendresse d’Alice Diop Film coproduit par Arcadi dans le cadre de Passeurs d'images en Île-de-France Rendez-vous de Némo #7 Rencontre avec Pierre Bayard

21 MARS / ARCADI

Conseil d’administration

14 SEPTEMBRE / LES PASSERELLES, PONTAULT-COMBAULT 4 OCTOBRE / LE TRIANON

Ouverture de la Biennale Némo 2017/18 Rencontre Vers une culture « expérientielle » ? #2 Secrets de Fabrique : comment les artistes troublent-ils notre rapport au réel ?

10

13

9 DÉCEMBRE / LE CENTQUATRE-PARIS

12 DÉCEMBRE / SACD – MAISON DES AUTEURS

6 OCTOBRE / MAISON DU GESTE ET DE L’IMAGE

16 MARS / MAIF SOCIAL CLUB

Instantané chanson

7 SEPTEMBRE / 88 MÉNILMONTANT

Instantané théâtre

09

7 DÉCEMBRE / LA GRANGE DÎMIÈRE/ THÉÂTRE DE FRESNES

Rendez-vous de La Collaborative au Festival d’Avignon et au Festival des Suds à Arles Festival Kiosquorama Avec Palatine, Louis Piscine, Lisa Portelli, Fiona Walden et Katel, soutenus par Arcadi

13 FÉVRIER / LA LOGE

12

Biennale Némo : vernissage de l’exposition Les Faits du hasard Avec des performances du GK Collective, PLUG, André et Michel Decosterd, Pascal Lièvre et Pixel lent de Élizabeth Saint-Jalmes et Cyril Leclerc

15 JUILLET / AVIGNON ET ARLES

8 FÉVRIER, 27 AVRIL ET 6 JUIN / MAISON DE LA POÉSIE

03

Ouverture du cycle de rencontres Vers une culture « expérientielle » ?

Rencontre Égalité Femmes-Hommes dans les musiques actuelles en Île-de-France En partenariat avec HF Île-de-France, le Rif et Opale/CRDLA

Rendez-vous de Némo #6 Binôme - Le Poète et le Savant

21 FÉVRIER / ARPAJON ET LA NORVILLE

23 JUIN / ÉCOLE BOULLE ET PLACE DE LA NATION

27 JUIN / FGO-BARBARA

26 JANVIER / LE CARREAU DU TEMPLE

02

Biennale Némo : vernissage de l’installation Semi-Senseless Drawing Modules de So Kanno et yang02 En partenariat avec Gares & Connexions

REPÈRES DE L’ANNÉE 2017

15 JUIN / ARCADI

01

5 DÉCEMBRE / GARE DE LYON

7 OCTOBRE / ÉGLISE SAINT-MERRY

La Biennale Némo à la Nuit Blanche Paris Installation À Notre Étoile des Children of the Light

Projection d’Hier ce sera mieux de Philippe Fenwick et Manuel Braun Film coproduit par Arcadi dans le cadre de Passeurs d'images en Île-de-France

14 DÉCEMBRE / LES GRANDS VOISINS Rencontre Vers une culture « expérientielle » ? #4 Visite et discussion

15 DÉCEMBRE / ARCADI

Conseil d’administration

20 DÉCEMBRE / LE CENTQUATRE-PARIS

Rendez-vous professionnel Viz'à'vis Dans le cadre de La Collaborative, avec deux projets soutenus par Arcadi : KRIM de Sandrine Nicolas (compagnie Échos Tangibles) et Change me de Simon Bourgade et Camille Bernon (compagnie Mauvais Sang)


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

06l 07

DONNÉES GÉNÉRALES BUDGÉTAIRES ent

em ionn

ct Fon

5 697 340 E DÉPENSES GLOBALES

%) (28

P ersonnels permanents attachés au fonctionnement 919 665 e (58 %) C harges de structure 553 795 e (35 %) D otations aux amortissements 80 910 e (5 %) C ommunication générale 35 856 e (2 %)

BUDGET DE FONCTIONNEMENT PAR POSTES BUDGÉTAIRES

1 592 231 E

C harges exceptionnelles 2 006 e (0 %)

A ides et dispositifs

Activités

2 241 915 e (54 %) P ersonnels permanents

attachés aux activités

(72 %)

1 711 425 e (42 %)

BUDGET D'ACTIVITÉS PAR POSTES BUDGÉTAIRES

P ersonnels temporaires attachés aux activités 71 892 e (2 %) F rais de missions

4 105 109 E

et de réceptions liés aux activités 31 760 e (1 %) C ommunication

des activités 48 117 e (1 %)

Aides et dispositifs (54 %)

BUDGET D'ACTIVITÉS PAR SERVICES

4 105 109 E

A ccompagner

CHARGE D'ACTIVITÉS PAR TYPE D'AIDES ET DE DISPOSITIFS

1 867 468 e (83 %)

Contribuer 198 471 e (9 %) S ensibiliser 175 9743 e (8 %)

2 241 915 E Médiateur culturel 696 431 e (17 %) Théâtre 687 365 e (17 %) Ressources 622 298 e (15 %) Arts numériques 515 766 e (13 %) Opéra 481 294 e (12 %) Danse 425 775 e (10 %) Passeurs d'images 299 513 e (7 %) Chanson 195 744 e (5 %) Transversal 180 923 e (4 %)

2015 Accompagner

2 398 796 e

2016

2017

84 % 2 071 541 e

84 % 1 867 468 e

83 %

Contribuer

302 015 e

11 %

247 428 e

10 %

198 471 e

9 %

Sensibiliser

145 957 e

5 %

148 953 e

6 %

175 974 e

8 %

Total

2 846 768 e 100 % 2 467 922 e 100 % 2 241  915 e 100 %


CONTEXTE INSTITUTIONNEL ET BUDGÉTAIRE DE L’ANNÉE 2017 RESSOURCES L’ensemble des produits réalisés en 2017 s’élève à 5,718 M€ alors qu’il se situait à 5,799 M€ en 2016. Cette baisse d’activités de 81 k€ tient compte de la baisse de la contribution régionale de 200 k€ qui a atteint 5 M€ en 2017, soit 88 % des ressources, après avoir connu une baisse de 600 k€ entre 2015 et 2016, compensée par des annulations de provisions comptables pour 100 k€. Les subventions de la Drac (6,7 %) s’élevant à 381 k€ restent stables.

ACTIVITÉ DE L’ÉTABLISSEMENT Les graphiques ci-contre développent la répartition des grands postes de dépenses : • le fonctionnement (1,59 M€ soit 28 % du budget) dans lequel sont principalement rassemblés les charges de structure (0,55 M€) et les personnels permanents rattachés (direction générale, direction de services, administration et communication : 0,9 M€) ; • les activités (4,11 M€ soit 72 % du budget) essentiellement constituées des aides et dispositifs (2,24 M€), et des personnels permanents qui les déploient (1,71 M€). Parmi les aides et dispositifs, c’est bien la mission d’accompagnement et de soutien aux équipes artistiques qui constitue le principal poste budgétaire (1,87 M€ soit 83 % : essentiellement les aides à la production, à la diffusion et aux actions artistiques) aux côtés des dépenses liées à la sensibilisation auprès des publics et à l’innovation et la recherche. La répartition des interventions suivant les disciplines est aussi présentée ci-contre

avec des écarts qui sont pour partie liés à l’histoire des missions confiées à Arcadi et aux différences de modèles économiques qui constituent ces secteurs artistiques et leurs modes de production. Les aides financières trouvent par ailleurs sens et pertinence grâce à l’accompagnement qui est porté auprès des projets comme le démontrent les pages à venir, d’où la nécessité de considérer aussi les moyens humains comme des éléments significatifs des aides dont bénéficient les compagnies. Dans un contexte de nouvelle baisse budgétaire, après avoir consommé la presque totalité du fonds de roulement pour n’absorber qu’une partie de la baisse survenue en 2016, ces différents éléments ont conduit à trouver 420 k€ d’économies réparties à la fois sur les dépenses d’activités et sur la masse salariale. Sur ce dernier point, au 31 décembre 2017, 56 k€ d’économies ont pu être réalisées tout en tenant compte de certaines dépenses actées courant 2017 dont la suppression des deux postes en université de la mission Médiateur culturel, le maintien du gel du poste de conseiller accompagnement danse, et les décalages sur des recrutements ayant un impact pour la réalisation de certaines missions. Par ailleurs, une économie a aussi été réalisée à hauteur de 288 k€ sur les activités dont 238 k€ sur les aides et 50 k€ sur des coûts divers d’activité de fonctionnement. Cette économie a été en partie permise par l’annulation des comités d’étude du deuxième semestre 2016. L’effort a donc été autant que possible divisé aux différents endroits de l’établissement et se constate tant sur les activités que sur les bénéficiaires, comme le démontrent les chiffres figurant en annexe.


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

08l 09

RENDEZ-VOUS DE NÉMO

PARCOURS D’ACCOMPAGNEMENT CHARTE D’AIDE À LA DIFFUSION

REBONDS PARTIE 01

SOUTIEN FINANCIER À LA DIFFUSION DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL

MISE EN MARCHÉ, RÉSEAU, VENTE ATELIERS COLLECTIFS TERRITOIRE ET DIFFUSION

ACCOMPAGNER

LES PORTEURS DE PROJET

AVEC

REGARDS CROISÉS

INSTANTANÉS

OH TAQUET ! PLATEAUX SOLIDAIRES

SOUTIEN FINANCIER À LA PRODUCTION

RÉUNIONS DE PRODUCTION

SOUTIEN FINANCIER À L’ACTION ARTISTIQUE

TOURNÉE TERRITORIALE SOUTIEN FINANCIER À LA REPRISE AIDE AU PRÉ-ACHAT POUR LES COMPAGNIES THÉÂTRALES FRANCILIENNES

MISE À DISPOSITION D’ESPACES DE TRAVAIL ACCOMPAGNEMENT SCÉNIQUE


Quintette, Jann Gallois / compagnie BurnOut © Laurent Philippe

A

rcadi Île-de-France agit auprès des équipes artistiques franciliennes afin d’améliorer leurs conditions de création, de renforcer la diffusion des œuvres en Île-de-France, tant en termes de circulation que de durée, de favoriser l’autonomisation des porteurs dans le développement de leurs projets et d’encourager les actions de sensibilisation et d’accès à la culture pour tous. Plus globalement, Arcadi favorise la visibilité des projets ; il est un des maillons essentiels entre les équipes artistiques, les programmateurs et les réseaux professionnels. Dans ce cadre, Arcadi développe un accompagnement tant en direction des équipes artistiques que de leurs projets. Arcadi apporte un soutien financier aux projets par une aide en production, afin d’améliorer les conditions de création ; une aide en diffusion, afin de renforcer celle des projets artistiques et de prolonger la durée de leur exploitation ; et une aide aux actions artistiques, afin de contribuer à l’élargissement des publics. Arcadi expérimente également une aide au pré-achat pour soutenir les équipes en phase de production et les lieux, afin de consolider en amont, par leur diffusion, l’économie des projets. Arcadi propose simultanément un accompagnement aux artistes et à leur équipe, construit à partir de leurs besoins, dans le développement de leur projet et de leur parcours professionnel en Île-de-France. Dans ce sens, le conseil, le principe de « faire avec » et le suivi des équipes dans le temps sont constitutifs de son action et s’inscrivent dans la durée. Cet accompagnement est un axe fondamental et essentiel au soutien des équipes artistiques pour lequel Arcadi a développé des outils et des événements de différentes natures dont : le Parcours d’accompagnement, les ateliers Rebonds, Regards croisés, Némo, Biennale internationale des arts numériques - Paris/Île-de-France, la Mise à disposition d’espaces de travail, les Plateaux solidaires, les Instantanés, la Charte d’aide à la diffusion, les tournées territoriales, la mise en réseau, l'expérimentation et le travail au plateau, etc.


10l 11

ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

1 634 635 e

ACCOMPAGNER

montant des aides versées aux porteurs de projet

L’ADAPTATION ET L’EXPÉRIMENTATION COMME VALEURS

7 212 e

L’accompagnement est consubstantiel du soutien aux équipes artistiques et aux lieux franciliens. Si les aides à la production et à la diffusion sont des socles financiers qui servent directement les conditions de création et de diffusion, Arcadi agit en s’adaptant directement à la réalité, aux besoins et aux objectifs des projets et des professionnels qui les portent. Il faut qu’ils puissent à la fois trouver les conditions de leur développement et de la rencontre la plus large possible avec les publics. Arcadi a encore une fois cette année inventé et expérimenté de nouvelles formes de soutien pour renforcer la viabilité des projets et le lien entre l’établissement, les lieux de diffusion et les équipes artistiques (réseaux de coproduction, pré-achat, résidences croisées…). Arcadi Île-de-France apporte un intérêt tout particulier au(x) public(s). À travers une cinquantaine d’actions artistiques menées sur tout le territoire francilien et de nouveaux partenariats (comme les médiathèques, les musées…), ce sont des publics (enfants, élèves d’écoles ou de conservatoires, éducateurs, parents, spectateurs…) qu’Arcadi accompagne, afin de permettre au plus grand nombre la rencontre avec des artistes et de nouvelles esthétiques.

BUDGET 2017 AIDES ACCOMPAGNER (FINANCIER, NATURE,INDUSTRIE)

2016

moyens d'intervention différents

représentations ont eu lieu dans

2017

743 088 e

34 %

499 572 e

26 %

465 914 e

29 %

48 %

1 063 129 e

56 %

851 584 e

52 %

Actions artistiques

120 897 e

5 %

97 332 e

5 %

91 879 e

6 %

Instantanés

111 291 e

5 %

61 897 e

3 %

61 648 e

4 %

Mutualisation

117 715 e

5 %

98 124 e

5 %

83 501 e

5 %

Charte de diffusion

23 362 e

1 %

39 936 e

2 %

52 673 e

3 %

Développement professionnel

36 647 e

2 %

42 274 e

2 %

27 437 e

2 %

1 902 264 e 100 %

1 634 635 e

100 %

Total

2 204 961 e 100 %

65 2 3 172 250 75 %

ont bénéficié d’au moins

1 051 961 e

Diffusion

134 194

équipes ont été accompagnées

Sur 134 équipes entrées dans le Parcours d’accompagnement,

Diffusion 851 584 e (52 %) Production 465 914 e (29 %) Actions artistiques 91 879 e (6 %) Mutualisation 83 501 e (5 %) Instantanés 61 648 e (4 %) Charte de diffusion 52 673 e (3 %) Développement professionnel 27 437 e (2 %)

2015 Production

3 382 e

montant moyen de l’aide attribuée en diffusion

jours de mise à disposition d’espaces de travail ont été proposés à des équipes accompagnées

BUDGET ACCOMPAGNER

1 634 635 E

montant moyen de l’aide attribuée en production

lieux de diffusion franciliens dont

hors de Paris


Asnières-sur-Seine Bagneux Boulogne-Billancourt Châtenay-Malabry Châtillon Chaville Clamart Clichy-la-Garenne Colombes Courbevoie

* Total des lieux : 250. Ces données comprennent les lieux de diffusion ayant accueilli un ou plusieurs spectacles sur la saison 2016/2017 (toutes disciplines confondues) et/ou un ou plusieurs spectacles de la Biennale Némo.

9 4 Théâtres de ville (37,5 %) 36 Compagnies avec lieux et lieux associatifs, intermédiaires, friches (15 %) 28 Équipements culturels ou socioculturels municipaux (11 %) 25 Salles de musiques actuelles (10 %) 23 Établissements nationaux ou à label national (CDN, SN, CCN) (9 %) 17 Lieux non dédiés à la diffusion de spectacle vivant ou à l'image (lycées, mairies, médiathèques, patrimoine) (7 %) 10 Festivals (4 %) 9 Lieux ou théâtres privés (3,5 %) 8 Lieux dédiés à l'image : cinémas, galeries, musées (3 %)

Chiffres 2017

78 Fontenay-aux-Roses Gennevilliers Issy-les-Moulineaux Malakoff Meudon Nanterre Rueil-Malmaison Saint-Cloud Suresnes Vanves

250 lieux

HAUTS-DE-SEINE (28 lieux)

Magny-les-Hameaux Mantes-la-Jolie Plaisir Rambouillet Saint-Germain-en-Laye Saint-Quentin-en-Yvelines Sartrouville Vélizy-Villacoublay Versailles

LIEUX DE DIFFUSION PARTENAIRES*

Achères Aubergenville Beynes Carrières-sous-Poissy Élancourt Guyancourt Le Chesnay Le Vésinet Les Mureaux

YVELINES (23 lieux)

92

91

75

Athis-Mons Ballainvilliers Brétigny-sur-Orge Corbeil-Essonnes Draveil Étampes Évry Grigny La Norville Les Ulis Marcoussis Massy Méréville Milly-la-Forêt Morsang-sur-Orge Ollainville Orsay Palaiseau Saint-Germain-lès-Arpajon

ESSONNE (23 lieux)

Paris

PARIS (62 lieux)

95

Argenteuil Bezons Cergy-le-Haut Cergy-Pontoise Eaubonne Éragny-sur-Oise Fosses

94

VAL-D'OISE (20 lieux)

93

Aubervilliers Bagnolet Bobigny Clichy-sous-Bois Épinay-sur-Seine L'Île-Saint-Denis La Courneuve Les Lilas Montreuil

Alfortville Arcueil Cachan Champigny-sur-Marne Charenton-le-Pont Chevilly-Larue Choisy-le-Roi Créteil Fontenay-sous-Bois Fresnes Gentilly Ivry-sur-Seine Le Kremlin-Bicêtre Le Perreux-sur-Marne Nogent-sur-Marne Ormesson-sur-Marne Rungis Saint-Maur-des-Fossés Villeneuve-Saint-Georges Villejuif Villiers-sur-Marne Vitry-sur-Seine

77 Bussy-Saint-Georges Bussy-Saint-Martin Chelles Collégien La Houssaye-en-Brie Lésigny Lieusaint Magny-le-Hongre Marne-la-Vallée Meaux Mitry-Mory Nemours Pontault-Combault

SEINE-ET-MARNE (20 lieux)

Noisy-le-Grand Noisy-le-Sec Pantin Rosny-sous-Bois Saint-Denis Saint-Ouen Sevran Stains Tremblay-en-France Villetaneuse

SEINE-SAINT-DENIS (34 lieux)

VAL-DE-MARNE (40 lieux)

Garges-lès-Gonesse Goussainville Gonesse Herblay Persan Pontoise Sannois

PARTIE 01 • ACCOMPAGNER LES PORTEURS DE PROJET


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

12l 13

L’EXPÉRIMENTATION, UNE DÉMARCHE VOLONTAIRE Afin de répondre au mieux aux besoins d’un secteur en perpétuelle mutation, Arcadi s’inscrit résolument dans une démarche d’expérimentation.

arce que le secteur culturel est en évolution permanente, que le contexte économique se tend et que les pratiques évoluent, parce que ce qui était pertinent hier l’est parfois moins aujourd’hui, Arcadi ne saurait se satisfaire d’une modélisation pérenne et immuable dans sa logique d’accompagnement. Pour être au plus près des besoins des usagers d’Arcadi, il faut s’ajuster et s’adapter aujourd’hui, anticiper et

White Dog, d'après Romain Gary, mis en scène par Camille Trouvé / Les Anges au Plafond. © Vincent Muteau

innover pour demain. Garder un état de veille sur le secteur, être en alerte permanente, c’est aussi l’une des missions de service public qui incombe à l’établissement. C’est pourquoi Arcadi s’engage dans une démarche d’expérimentation en proposant de nouvelles façons d’agir, tout en restant dans le cadre des missions imparties. En un mot : il faut savoir s'adapter à son environnement. Et pour cela, conserver une grande proximité avec le terrain et privilégier la réflexion partagée plutôt que les approches descendantes. C’est à ce titre qu’Arcadi a réalisé en 2017 plusieurs expérimentations : une aide au pré-achat* et une aide à la tournée territoriale avec le service théâtre. Expérimentées dans un premier temps à petite échelle, ces nouvelles modalités d’action seront évaluées afin d’en vérifier la pertinence et le besoin. *Voir article page suivante.

Optraken, Création collective / Le Galactik Ensemble. © Philippe Lebruman

© Milan Szypura/Haythman


PARTIE 01 • ACCOMPAGNER LES PORTEURS DE PROJET

My Name Is ?, mis en scène par Marie Ballet / Compagnie Les Filles de l'Ogre. © DR

L'AIDE AU PRÉ-ACHAT, UNE EXPÉRIMENTATION DU SERVICE THÉÂTRE

En déclenchant une aide financière dès la première saison d’exploitation, Arcadi soutient les compagnies et les lieux de diffusion qui prennent des risques.

fin d’améliorer les conditions de production et de diffusion d’une part, et de soutenir les lieux qui prennent des risques d’autre part, Arcadi a expérimenté en 2017 une aide au pré-achat. Pour y prétendre, chaque projet doit être déposé conjointement par une compagnie et une structure d’accueil. Une fois éligible, le projet de création est alors présenté oralement par le « binôme » (porteur artistique/lieu) à d’autres programmateurs franciliens susceptibles de s’y intéresser lors de rencontres conviviales et bienveillantes. Si quatre dates supplémentaires sont obtenues, l’aide financière d’Arcadi est automatique, dans la limite d’une enveloppe globale définie (45 000 €). Pour les compagnies, le soutien financier d'Arcadi viendra compléter le delta entre le coût de cession négocié et le coût de cession réel. Pour la structure accueillante, il permettra

ANNA ACERBIS

Directrice du Centre culturel La Courée à Collégien (77) « Le fait que l’on soit un groupe restreint, dans un cadre un peu informel, favorise beaucoup l’échange avec les équipes artistiques. Et puis, si l’on croit que l’on connaît tous les acteurs culturels de son territoire, on s’aperçoit qu’en fait... non ! C’est formidable de pouvoir se rencontrer, de partager nos inquiétudes, nos joies et nos peines. En février, c’est peut-être un peu tardif dans le sens où nos programmations sont déjà bien avancées mais je connais la complexité de cette temporalité. Pendant le dernier trimestre de l’année, on est tous extrêmement sollicités. Il y a des « plateaux » et des « rencontres » dans tous les sens, on arrive à saturation et on ne voit plus rien. C’est parfois contre-productif. En février, l’esprit est plus disponible et reste ouvert aux coups de cœur... »

de financer un travail de médiation ou d’actions artistiques dans le cadre de l’accueil du spectacle. En 2017, vingt « binômes » ont ainsi été retenus, avec un résultat d’ores et déjà concluant pour certains d’entre eux. Ce dispositif vise également à favoriser la rencontre entre les différents diffuseurs qui ne se connaissent pas forcément (de la MJC à la Scène nationale). Cette expérimentation fera l’objet d’une observation courant 2018 afin de vérifier sa pertinence et s’assurer qu’elle répond à un réel besoin, tant pour les compagnies que pour les structures qui les accompagnaient initialement.


14l 15

ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

DANSE : SOUTENIR LES ACTIONS DE TERRITOIRE Dans l’éventail des modalités de soutien du Parcours d’accompagnement, le service danse met l’accent sur les actions artistiques de territoire.

rcadi soutient les actions artistiques de deux ordres : les actions ponctuelles liées à la diffusion et les actions plus ancrées dans la durée, souvent participatives et liées au territoire. C’est dans ce dernier cadre que l’établissement s’est engagé aux côtés de la compagnie Black Sheep en soutenant plusieurs actions artistiques d'envergure co-organisées par Houdremont (Scène conventionnée de La Courneuve) et l’Espace 1789 (Saint-Ouen) qui tous deux accueillent la compagnie en résidence. Au premier trimestre 2017, 25 participants de tous âges (de sept ans aux seniors), habitants de Saint-Ouen et de La Courneuve, se sont engagés dans une création participative pilotée par Johanna Faye et Saïdo Lehlouh, les chorégraphes et co-directeurs de la compagnie. Au terme de dix ateliers, Danser la ville fut restitué à deux reprises en mars 2017. Dans un second temps, Black Sheep a créé cinq petites formes in situ à destination des publics éloignés de la culture. Des formes hors les murs, tout terrain et tout public déployées dans des lieux non dédiés (université, médiathèque, Maison des femmes...) afin d’aller vers la population et capter l’attention des habitants. Ces Instantanés dansés étaient par ailleurs l’occasion de rassembler les partenaires des ateliers de pratiques artistiques qui donneront lieu à une participation collective de grande ampleur lors du troisième rendezvous : Place en mouvement, qui rassemblera près de 1 300 participants en mai 2018, Place de la Fraternité à La Courneuve. Conçues comme un véritable parcours, avec et pour les habitants, ces actions artistiques menées par une compagnie ancrée durablement sur un territoire permettent d’innover en matière de création chorégraphiée dans l’espace public.

Afastado Em, Johanna Faye et Saïdo Lehlouh / Compagnie Black Sheep. © Lemzotographe


PARTIE 01 • ACCOMPAGNER LES PORTEURS DE PROJET

SuperBravo. © Thomy Keat

L’ÉMERGENCE À TOUT ÂGE Fort de ses années d’expertise, le service chanson est formel : l’émergence demande du temps et, contrairement aux idées reçues, de l’expérience.

émergence est un terme médiatique autant que politique. Mais qu’entend-on réellement par « émergence » dans le secteur culturel ? Parle-t-on de l’artiste ou de ce qu’il produit ? Le service chanson d'Arcadi le conçoit ainsi : l’émergence est ce moment où l’artiste s’accomplit pleinement. Ce qui, à de rares exceptions près, demande du temps. D’où l’importance d’un accompagnement sur la durée. Trois ans est un délai

Vendège, [DÒ]. © Karim C

Sur

134

équipes entrées dans le Parcours d’accompagnement

213

actions d'accompagnement non financiers accomplies en 2017, toutes disciplines confondues

Erik Aliana. © JB Lagrange

raisonnable pour que l’interprète musical puisse franchir chaque étape nécessaire qui le mènera à son accomplissement. Il doit chercher, essayer, chercher ailleurs ou autrement, faillir ou réussir. En un mot, il doit « expérimenter ». L’émergence n’a rien d’un jaillissement, immédiat et spontané. Elle ne peut advenir qu’après une suite d’étapes. Et si chacune d’entre elles demande du temps, elle offre en retour une expérience supplémentaire à celui ou celle qui les franchit. D’où cette double nécessité : prendre le temps et acquérir de l’expérience. Arcadi reste persuadé que l’émergence peut advenir à tout âge.

ARMELLE PIOLINE

Chanteuse du groupe SuperBravo « Outre le soutien financier qui nous permet d’assurer nos concerts avec des moyens visuels et le son qui nous convient, le service chanson nous a présenté la metteure en scène Sarah Llorca avec qui nous avons pu travailler pendant une semaine. Son regard en miroir nous a été très précieux pour approfondir le travail scénique. Et puis on est portés par le fait d’appartenir à “la petite famille d’Arcadi”. On rencontre d’autres artistes, d’autres réseaux, on crée de nouveaux contacts. Les dates de concerts sont relayées et on participe aux Instantanés qui sont un vrai tremplin. C’est institutionnel mais il n’y a rien de clinquant. C’est un accompagnement en profondeur, parfois discret mais très présent, qui nous permet à chaque fois de passer une étape supplémentaire. »


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

16l 17

NOUVELLES ESTHÉTIQUES, NOUVELLES PRATIQUES La recherche de nouvelles esthétiques artistiques et de nouvelles pratiques est un point essentiel de l’activité d’Arcadi, toujours plus à l’écoute des évolutions du secteur.

#Shake_Me, Frédéric Deslias / Compagnie Le Clair obscur. © Quentin Chevrier

i l’émergence artistique peut être une question d’âge et de structuration des équipes, il est également très important d’accompagner le renouvellement des formes esthétiques et, de fait, de ses publics. Cette démarche est entreprise par le service arts numériques, bien armé pour repérer les artistes « technologiquement informés » qui s’engagent dans des formes expérimentales qui convoquent parfois des jauges de public resserrées, avec un modèle économique encore fragile. Trois spectacles coproduits par Arcadi à la croisée des arts numériques et du théâtre ont bénéficié dès 2017 d’une diffusion en Île-de-France (Les Falaises de V. dans cinq

lieux ; #SoftLove dans quatre lieux ; 24/7 dans deux lieux), principalement dans des théâtres de ville. Cela indique une vraie volonté d’ouverture vers le numérique, et une cible de public plus jeune, plus sensible aux technologies numériques et aux nouvelles expériences « augmentées » de spectateurs. Ils ont été proposés à la Gaîté Lyrique en vue de la co-conception d’un festival, Sors de ce corps !, grande nouveauté de la Biennale 2017/2018, véritable espace de recherche et de mise en visibilité de tels projets. En tout, l’événement a rassemblé, en février 2018, 13 spectacles : des nouvelles formes de spectacles vivants « à l’âge du numérique » explorant les mutations du théâtre et de la danse par le prisme des nouvelles technologies, des nouveaux protocoles de la représentation, de l’immersion des spectateurs et de l’interactivité entre spectateurs et interprètes. L’insertion de la robotique, des réalités virtuelles, augmentées et mixtes au plateau y participent également d’une « culture expérientielle », sujet largement traité par Arcadi à travers un cycle de rencontres dédiées.* *Voir article page 26.

Les Falaises de V., Laurent Bazin / Compagnie Mesden. © Quentin Chevrier


PARTIE 01 • ACCOMPAGNER LES PORTEURS DE PROJET

Des Enfants à croquer, Ensemble Justiniana. © Y. Petit

LA CRÉATION MUSICALE CONTEMPORAINE : UNE SOURCE DE VITALITÉ Le théâtre lyrique a besoin de deux pieds pour chanter : le répertoire et la création contemporaine.

l’instar de tous les arts, le théâtre lyrique ne saurait être totalement vivant, innovant et vigoureux s’il ne reposait que sur les œuvres du répertoire. Pourquoi, aujourd’hui, se contenter d’hier ? La discipline a besoin d’œuvres contemporaines, en parallèle de son répertoire. Cela étant dit, les acteurs du secteur s’accordent sur un point : la musique contemporaine souffre d’un déficit de

popularité évident. Et de fait, d’une frilosité des programmateurs. C’est pourquoi Arcadi, soucieux de la vitalité du secteur, tient à soutenir la création d’œuvres nouvelles dont le surcoût de production a besoin d’être particulièrement accompagné. En 2017, parmi les 19 nouveaux projets de création de théâtre lyrique soutenus, la moitié concerne des compositeurs vivants. Outre l’apport financier, il s’agit d’un travail de mise en réseaux et de mise en visibilité. Afin d’élargir les réseaux de diffusion possible, Arcadi cible prioritairement les théâtres de ville et les lieux dont la programmation pluridisciplinaire permet d’accueillir ce type de créations. Le théâtre lyrique, grâce à la valeur ajoutée du travail scénique, est une merveilleuse porte d’entrée pour sensibiliser le public à ces créations musicales contemporaines dont le spectre, trop méconnu, va du néo-classique à la musique électronique. Connaître les œuvres d’hier et pouvoir écouter celles d’aujourd’hui, c’est ainsi que l’on se prépare à celles de demain. Je suis un homme ridicule, Ensemble 2e2m. © S. Gaxie

SÉBASTIEN GAXIE

Compositeur de Je suis un homme ridicule « Sans l’aide d’Arcadi, l’opéra que j’ai composé Je suis un homme ridicule n’aurait jamais vu le jour. Ils ont pris en charge plus de 30 % du coût du plateau, ce qui est énorme car c’était une production considérable avec 18 artistes en scène. Je me sens très chanceux mais je suis aussi lucide sur la réalité du secteur... Le spectacle tournera peu. C’est frustrant car cela représente un an de travail personnel et un effort immense de toute une équipe. Mais il faut se rendre à l’évidence : il y a une inertie du public et des médias pour l’opéra contemporain, qui par ailleurs coûte cher... Sans un soutien institutionnel, on n’y arriverait pas. Est-ce un métier anachronique pour autant ? Je ne crois pas. La composition lyrique est aussi une façon de communiquer avec les gens de son temps. »


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

18l 19

Pauvreté, Richesse, Homme et Bête, de Hans Henny Jahnn, mis en scène par Pascal Kirsch / Collectif 2 PLUS.

Le Jour de la Bête, Aina Alegre / Studio Fictif.

© DR

LA CHARTE D’AIDE À LA DIFFUSION Grâce à un dispositif animé par cinq agences régionales, Arcadi soutient ses équipes au-delà du territoire francilien.

© Patrick Berger

PAR LA CHARTE DEPUIS SEPTEMBRE 2009

84

projets soutenus epuis 2008, cinq agences régionales (Arcadi Île-de-France, l’Oara Nouvelle-Aquitaine, l’Odia Normandie, Réseau en scène Languedoc-Roussillon et Spectacle vivant en Bretagne) et l’Onda se sont fédérées autour d’une Charte d’aide à la diffusion afin d’accompagner les équipes artistiques, toutes disciplines confondues, en dehors de leur région d’origine. Pour Arcadi, ce dispositif est le seul qui permet de soutenir une équipe à l’échelle nationale, en parfaite complémentarité avec les autres modalités du Parcours d’accompagnement. Les équipes sont choisies collectivement par au moins deux agences. Cette expertise concertée s’articule autour de deux critères : l’exigence artistique et le constat que la diffusion nationale est une nouvelle étape qui arrive « au bon moment » pour la compagnie. Une fois « chartée » l’équipe artistique bénéficie d’un soutien à deux endroits : un accompagnement à la structuration interne ainsi qu’un soutien financier à la diffusion (assuré conjointement par l’Onda et l’agence régionale concernée). Ce dispositif s’étend sur 18 mois, soit deux saisons suivant la

PAR ARCADI EN 2017

71

représentations soutenues En souvenir de l’Indien, Aude Lachaise / La Petite Association. © Sarah Oyserman

23

lieux d'accueil

7

régions hors Île-de-France ont accueilli les projets

création, et se destine exclusivement aux lieux qui ne pourraient assumer seuls le coût des représentations. De septembre 2016 à août 2018, sept équipes sont soutenues par Arcadi : Les Merveilleuses (théâtre), La Petite Association (danse), Collectif 2 PLUS (théâtre), Compagnie Théâtre déplié (théâtre), J’y pense souvent (...) (danse), Théâtre de l’argument (théâtre) et Laars & Co (danse), soit plus de 120 représentations qui n’auraient pu voir le jour sans la Charte d’aide à la diffusion.


PARTIE 01 • ACCOMPAGNER LES PORTEURS DE PROJET

CHRISTINE PALY

DIFFUSER LA DANSE À L’ÉCHELLE INTERNATIONALE Associé à l’événement Parcours danse / musique, Arcadi soutient les équipes chorégraphiques franciliennes à l’échelle internationale.

ans le prolongement naturel des liens établis et d’une confiance partagée avec l’Atelier de Paris, Arcadi s’est associé à l’événement Parcours danse / musique, co-organisé par l’Institut Français, le festival June Events, les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis et l’Onda du 8 au 11 juin 2017. Cet événement a concrétisé pour l’établissement une toute première collaboration avec l’Institut Français. Durant quatre jours, de nombreuses compagnies chorégraphiques (dont neuf soutenues par Arcadi) ont pu présenter leurs créations ou projets à venir à une vingtaine de programmateurs étrangers venus du monde entier (Argentine, Finlande, Grèce, Liban, Israël, Japon, USA...). Choisies pour leur potentiel de diffusion internationale, ces équipes ont en commun des créations qui s’articulent autour d’un axe musique-danse.

9 000 Pas, Joanne Leighton  /  WLDN. © Joanne Leighton

JOANNE LEIGHTON Chorégraphe, compagnie WLDN

« Plusieurs programmateurs ont manifesté un intérêt certain suite à l'événenement : la Fabrik de Potsdam en Allemagne, le Taipei Performing Art Center à Taiwan, The Kitchen à New York, Moving in November Contemporary Dance Festival en Finlande. L’objectif de la compagnie WLDN de repositionner son travail comme un projet d’envergure internationale a été atteint. »

Chargée de mission Spectacle vivant / danse à l’Institut Français « Arcadi a de l’expérience dans l’accompagnement des artistes et... ça se voit ! Tous les échanges entre les équipes artistiques et les programmateurs étrangers étaient nourris, intéressants et très bien préparés. Pour l’Institut Français, c’est un partenaire idéal car si de notre côté nous avons une fine connaissance des programmateurs étrangers, Arcadi sait identifier les compagnies franciliennes susceptibles de les intéresser, les accompagne en amont à la présentation orale de leur projet et assure la mise en place technique. Il y a là une complémentarité de savoir-faire absolument idéale pour ce type d’événements. C’était vraiment une aide précieuse. D’ailleurs, ces quatre jours de rencontres ont immédiatement porté leurs fruits pour plusieurs compagnies. Elles vont être programmées à l’étranger... »

Elles étaient présentées sous différentes formes (spectacles finalisés, extraits, maquettes ou présentations orales) et se sont déployées dans différents lieux franciliens (La Cartoucherie à Vincennes, le Centre national de la danse à Pantin, La Commune à Aubervilliers...). En amont de l’événement, les équipes artistiques choisies ont été spécifiquement accompagnées par les services danse et développement professionnel d’Arcadi afin de préparer leurs interventions. En soutenant ainsi les équipes franciliennes à l’échelle internationale, Arcadi s’inscrit dans une démarche d’accompagnement global et sans frontières.


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

20/21

ÉTUDES ALIMENTER LA RÉFLEXION

PARTIE 02

LA COLLABORATIVE PRATIQUES CULTURELLES DES ADOLESCENTS

CONTRIBUER

ART-SCIENCE

LABORATOIRE D’IDÉES PROSPECTIF

EXPÉRIMENTATION

À LA RÉFLEXION INNOVATION ET À LA RECHERCHE COOPÉRATION

RENCONTRES PROFESSIONNELLES

FONDS DE SOUTIEN À L’INITIATIVE ET À LA RECHERCHE

CULTURE EXPÉRIENTIELLE ARCADI CONNECT MUTUALISATION OBSERVATION CULTURELLE

RÉSEAUX


YKIMNAR, GK Collective, dans le cadre du festival Sors de ce corps ! © Quentin Chevrier

A

rcadi encourage la recherche, l’expérimentation et les démarches innovantes, les évolutions et les nouvelles pratiques propres au secteur culturel et artistique, et contribue à l’observation du secteur culturel francilien et à la réflexion sur les problématiques qui le traversent. Les rencontres professionnelles interrogent les principaux enjeux et problématiques du secteur artistique et culturel ainsi que les politiques publiques et aident à la compréhension de l’environnement sociétal. L’établissement questionne le secteur et ses évolutions, met en perspective ses aspects majeurs et ses enjeux essentiels. Elles sont destinées aux acteurs territoriaux, aux professionnels de la culture, aux chercheurs ou étudiants et à tous ceux qui s’intéressent aux mondes de l’art et de la culture ; elles sont au service de l’action. Elles s’appuient sur un principe de coopération régionale, nationale ou internationale, avec divers types de structures, telles que d’autres agences ou structures culturelles, des collectivités territoriales, des organismes associés de la Région Île-de-France et des laboratoires de recherche. La mission d’observation, soumise à l’orientation d’un comité composé de représentants de la Région, de la Drac Île-de-France et d’Arcadi, apporte de nouveaux éclairages sur le secteur et propose des pistes de réflexion. Elle coordonne et réalise des publications destinées en particulier aux acteurs territoriaux et aux professionnels. Ces observations reposent sur des approches diverses (disciplinaires et transversales, régionales et territorialisées, quantitatives et qualitatives) et favorisent les modes de travail en partenariat. Afin de fédérer les acteurs culturels franciliens qui font le choix de modalités de travail plus solidaires et plus durables, Arcadi développe un espace collaboratif de mutualisation, Arcadi Connect. À travers le Fonds de soutien à l’initiative et à la recherche (Fsir), Arcadi vise à encourager les démarches innovantes dans le secteur du spectacle vivant et des arts de l’image, et à contribuer à leur développement ; afin d’anticiper l’évolution du paysage culturel, il s’efforce d’identifier au plus tôt ses nouvelles pratiques. Ces axes de développement permettent à l’établissement d’adapter son offre au secteur culturel en mutation avec une grande précision et une forte réactivité.


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

22l 23

CONTRIBUER

PRENDRE UN TEMPS D'AVANCE AVEC LES ACTEURS Arcadi nourrit la réflexion du secteur culturel sur ses évolutions, met en perspective ses aspects majeurs et ses enjeux essentiels. Par les rencontres, études, expériences, l’établissement s’adresse aux acteurs territoriaux, aux professionnels de la culture et à tous ceux qui s’intéressent aux mondes de l’art pour connaître, anticiper ou renouveler l’action publique pour la culture. Il s’inscrit à des échelles régionale, nationale ou internationale, avec divers types de structures, telles que d’autres agences (La Collaborative) ou structures culturelles, des collectivités territoriales, des organismes associés de la Région Île-de-France, des laboratoires de recherche. Arcadi Île-de-France s’est ainsi mobilisé dans des démarches de prospective croisant universitaires et professionnels pour inventer les espaces culturels de demain, mais aussi de recherche-action avec l’Injep pour étudier l’engagement des jeunes dans la culture. Par ailleurs, cette année a aussi été placée sous le signe de la mutualisation et de la mise en réseau des acteurs culturels franciliens par le développement d’un espace numérique collaboratif  : Arcadi Connect. Un Fonds de soutien dédié à l'initiative et à la recherche permet de nouveau cette année d’accompagner des projets singuliers de coopération ou de déplacement des pratiques artistiques et professionnelles.

198 471 E

484

Fonds de soutien à l'initiative et à la recherche 128 250 e (65 %) Rencontres 41 275 e (21 %) Observation 20 000 e (10 %) Ressources documentaires 8 946 e (4 %)

2015

2016

abonnés au groupe Facebook Arcadi Connect

2017

Rencontres

37 631 e

12 %

42 460 e

17 %

41 275 e

21 %

Observation

11 572 e

4 %

26 635 e

11 %

20 000 e

10 %

0 e

0 %

0 e

0 %

0 e

0 %

240 567 e

80 %

167 550 e

68 %

128 250 e

65 %

12 245 e

4 %

10 784 e

4 %

8 946 e

4 %

247 429 e 100 %

198 471 e

100 %

Coopération territoriale Fonds de soutien à l'initiative et à la recherche Ressources documentaires Total

1 100

spectateurs ont assisté aux différentes rencontres professionnelles

BUDGET CONTRIBUER

BUDGET 2017 AIDES ET DISPOSITIFS CONTRIBUER

11 000 e

montant moyen de l’aide attribuée dans le cadre du Fonds de soutien à l’initiative et la recherche

302 015 e 100 %


PARTIE 02 • CONTRIBUER À LA RÉFLEXION ET À LA RECHERCHE

Délégation générale du Québec à Paris CERLIS, Centre de recherche sur les liens sociaux - Université Paris Descartes

ARCADI COLLABORE À DIFFÉRENTES ÉCHELLES

Mémoires - Histoires en Île-de-France

ÎLE-DE-FRANCE Ville de Paris

Maintenant (Rennes)

RIF - Confédération des réseaux départementaux de lieux de musiques actuelles / amplifiées en Île-de-France

Centre des monuments nationaux

Gares & Connexions Plateforme interrégionale (PFI)

Les Grands Voisins

Diagonale Paris-Saclay

Agence Tetro+(Lyon)

Variation – Art Jaws Media Art Fair

Opale / CNAR Culture

Mirage (Lyon) Ifsttar

Audi Talent Awards

Injep

FRANCE

Digital Week France

Interstice (Caen)

Réunion des opéras de France (ROF) Institut Français

Digital Week France

Césaré - Centre national de création musicale Profedim

Mota (Slovénie)

Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains

Cynetart (Allemagne)

Adami

Music Protokoll (Graz)

Riam (Marseille)

Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative Réseau TRAS

Lev (Espagne)

SNSP

Festival Experimenta (Grenoble)

Fevis

Skanu Mezs (Lettonie)

Scopitone (Nantes)

Les Siestes électroniques (Toulouse)

Les Forces Musicales

Wro (Pologne) Meet Factory (République Tchèque)

Réseau Passeurs d’images national

Google Institute

Rokolectiv (Roumanie)

Art and Technology Archives (New York)

EUROPE

Sonica (Angleterre) Elektra (Montréal)

Pro Helvetia (Suisse) Insomnia (Norvège)

Swiss Life Conseil des arts et des lettres du Québec (Montréal)

Cynetart (Allemagne)

Ambassade Royale de Norvège

Fondation du Japon

CTM (Berlin)

Ambassade du Royaume des Pays-Bas

MONDE

UH (Hongrie)

Digital Choc (Tokyo) Ville de Tokyo Lacma (Los Angeles County Museum of Art)

Mutek (Montréal)

Musée national de Singapour Biennale d'art numérique de Montréal

Skiev (Belgique)


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

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Pocket film festival, La Maison des adolescents de l’Hérault. © DR

PRATIQUES CULTURELLES DES ADOLESCENTS : ARCADI S’ENGAGE DANS UNE RECHERCHE-ACTION INÉDITE

En association avec l’Injep, Arcadi copilote une rechercheaction qui vise à saisir les pratiques culturelles des adolescents issus des milieux populaires.

près le succès d’une journée professionnelle sur la question de l’engagement des adolescents dans la culture coorganisée au Centre Pompidou, Arcadi et l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire) ont souhaité prolonger leur partenariat avec un projet de plus longue durée. Ainsi s’est préfigurée en 2017 une recherche-action sur les pratiques, les goûts et les usages culturels des adolescents (13-18 ans) issus des milieux populaires.

CHANTAL DAHAN

Sociologue, chargée d’études et de recherche à l’Injep « La co-construction de cette étude avec Arcadi était pour nous importante car la question des territoires est fondamentale pour les pratiques culturelles des jeunes issus de milieux populaires. Au-delà de l’étude qualitative sur la palette de leurs goûts - quelles sont leurs playlists ? Quels genres de film vont-il voir au cinéma...? - il faut aussi se pencher sur les équipements. Sont-ils pensés pour eux ? Les jeunes s’en emparent-ils ? Quelle offre leur propose-t-on ? Il faut se poser toutes ces questions pour essayer de mieux connaître leur culture et déterminer si cette dernière leur est spécifique... ou pas. On sait qu’aujourd’hui, la culture des classes dominantes est un mélange de cultures savantes et populaires. Estce le cas aussi dans les milieux populaires ? Cette étude nous le dira... »

S’il existe actuellement des données sur les pratiques des adolescents, aucune recherche n’est spécifiquement ciblée sur les milieux populaires. Arcadi et l’Injep souhaitent donc mener conjointement une étude qualitative afin d’essayer de saisir ce qui nous échappe. Car on ne connaît finalement que ce que les institutions culturelles ou les associations proposent. On ignore les pratiques réelles. Quelles sont-elles ? D’où viennent les influences des adolescents ? Quel est leur rapport à l’œuvre ? Quelle créativité dans la pratique ? Le territoire influence-t-il les pratiques ? Menée sur trois types de territoires (urbain, périurbain et rural), cette étude concerne une centaine d’adolescents (en parité filles/garçons) en lycées professionnels, CFA ou déscolarisés. La méthode d'entretien sera testée en mars 2018 et cette première matière récoltée sera soumise à des chercheurs et des professionnels de la culture et de la jeunesse lors d’un temps de visibilité au printemps 2018.

Rencontre en partenariat avec l’Injep. 25 janvier 2017 au Centre Pompidou. © DR


PARTIE 02 • CONTRIBUER À LA RÉFLEXION ET À LA RECHERCHE

QUEL FUTUR SOUHAITABLE POUR LES LIEUX CULTURELS ? Avec le Laboratoire d’idées prospectif, chercheurs et acteurs culturels réfléchissent ensemble aux enjeux des espaces et des lieux culturels du futur.

uite aux rencontres du cycle Cartographies sensibles de la ville, débuté en 2016, Arcadi et l’Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux) ont eu le désir de prolonger leur collaboration avec un projet dans la durée qui propose, sur une plus longue durée, de réunir chercheurs et professionnels de la culture autour d’une réflexion commune : quels enjeux pour les lieux culturels du futur ? Le projet, débuté en octobre 2017, prend la forme d’un groupe de réflexion transdisciplinaire d’une vingtaine de participants, s’appuyant sur des méthodologies créatives et prospectives, pour constituer un espace d’échanges basé sur le croisement des expertises. Dans un premier temps, la diversité des profils et donc des enjeux a été favorisé ; cette association de chercheurs (sciences dures, sciences humaines et sociales) et d’acteurs culturels nous paraissait pertinente par le partage d’expertises différentes d’une part

et par l’identification des enjeux communs d’autre part. Car lorsque le regard s’ouvre et s’aventure au-delà de son propre secteur, il découvre de nombreux enjeux communs sur les questions de société, de territoire et de médiation des savoirs. À titre d’exemple, lorsqu’un opérateur culturel doit intégrer des problématiques sociétales à son projet, il a tout intérêt à s’enrichir des travaux, observations ou enquêtes menés par les chercheurs sur le sujet. En 2017, deux premières réunions ont permis de mettre en place le LIP et de s’accorder sur la méthodologie à mener. Un blog sera accessible à partir de juin 2018 pour faire état des productions du groupe et des méthodologies utilisées.

PARTICIPANTS AUX DIFFÉRENTES SÉANCES CO-FONDATEURS ET PARTENAIRES : Delphine Martincourt

(responsable des rencontres, Arcadi Île-de-France), Laurent Meyer (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux, direction scientifique).

ACCOMPAGNATEURS ET ANIMATEURS : Clément Bonet (designer Étrange Ordinaire), Marie-Pierre Bouchaudy, Marie-Charlie Pignon (MCP Factory).

RESPONSABLES CULTURELS DE COLLECTIVITÉS : Isabelle Willard

(directrice des Affaires culturelles de Moissy-Cramayel), Laurence Dupouy-Veyrier (directrice des Affaires culturelles de Nanterre), Anne-Flore de Valence (directrice des Affaires culturelles de Villejuif).

ARTISTES : Luca Giacomoni (directeur artistique de Why Theatre), Mathilde Gentil (directrice artistique de la Gosh compagnie).

DIRECTEUR DE LIEUX / FESTIVALS : Mathilde Villeneuve (directrice

des Laboratoires Aubervilliers), Vincent Eches (directeur de La Ferme du Buisson – Noisiel), Nathalie Huerta (directrice Théâtre Jean Vilar – Vitry/Seine), Olivier Meier (Département du Val-de-Marne, Festival de l’Oh), Julien Prost (responsable adjoint, Bibliothèque Louise Michel).

CHERCHEURS : Olivier Bonin (géographe, laboratoire Ville mobilités transports / Ifsttar), Marion Carrel (sociologue), Pierre-Olaf Schut (chercheur en politiques publiques liées au sport), Bruno Tassin (directeur du Labex Futurs Urbains), Roberta Morelli (chercheuse, maître-assistant ENSA Paris-Belleville). PROFESSIONNELS (AUTRES) : Pauline Blonde (chargée de mission démonstrateurs et Campus UPE / COMUE Paris-Est), Christophe Evans (chef du service études et recherche, BPI Centre Pompidou), Élise Chièze (production artistique et thèse sur les théâtres de ville), Paul Citron (directeur de Plateau Urbain) , Clément Postec et Sarah Mallegol (Ateliers Médicis – Clichy-sousBois), Christine Milleron (directrice d’Esopa Productions).


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Ergonomics, Rocio Berenguer. © Quentin Chevrier

RÉFLEXIONS SUR LA CULTURE EXPÉRIENTIELLE

En inaugurant un cycle de rencontres autour de la culture expérientielle, Arcadi décrypte une tendance et accompagne son mouvement ascendant.

i la notion « d’expérience » est de plus en plus présente dans notre société (particulièrement dans le marketing et le voyage), il convient de prendre le temps d’y réfléchir dans le secteur culturel avec la multitude de propositions expérientielles et l’intérêt croissant des réseaux de diffusion pour ces formats singuliers. C’est pourquoi Arcadi, notamment dans le cadre de la Biennale Némo, propose depuis juin 2017 un cycle de rencontres autour des projets artistiques et culturels qui placent l’expérience du spectateur au cœur de leur démarche. En un mot : la culture expérientielle. Cette notion concerne toutes

Workshop réalité virtuelle du collectif INVIVO, dans le cadre du festival Sors de ce corps ! © Quentin Chevrier

LES RENDEZ-VOUS

• Vendredi 23 juin / École Boulle, Paris Ouverture du cycle • Vendredi 6 octobre / Maison du geste et de l’image, Paris Séance 2 : Secrets de Fabrique : comment les artistes troublent-ils notre rapport au réel ? • Vendredi 1er décembre / Mains d’Œuvres, Saint-Ouen (93) Séance 3 : Atmosphère, atmosphère... : de l’importance des ambiances dans la fabrique de l’expérience culturelle • Jeudi 14 décembre / Les Grands Voisins, Paris Séance 4 : Visite et discussion

les disciplines artistiques, des formats divers et éclectiques mais une démarche similaire, celle qui fait appel aux sens du spectateur, qui l’implique et l’interroge. Il peut s’agir d’une œuvre autant que d’un lieu, d’un événement (type friches, tiers-lieux, Burning man...) ou d’une action de médiation : spectacles en réalité virtuelle, œuvres immersives, performances collaboratives. Du point de vue des artistes, ces rencontres permettent d’échanger sur l’écriture des projets, la zone de choix laissée au spectateur et les questions morales ou éthiques. Pour les lieux, il s’agit de mieux appréhender la manière dont on peut créer une expérience singulière. Ces rencontres, conçues en collaboration avec Pascal Le Brun-Cordier (responsable du Master Projets culturels dans l’espace public à la Sorbonne et directeur de l’agence Vertigo In Vivo), se poursuivront jusqu’en juin 2018.


PARTIE 02 • CONTRIBUER À LA RÉFLEXION ET À LA RECHERCHE

DE L’INTÉRÊT D’UNE OBSERVATION PARTICIPATIVE ET PARTAGÉE En s’associant aux observations portées par Arcadi, les organisations professionnelles optimisent la connaissance de leur filière.

L’Ébloui, Le Carrosse d’or et Ars Nova ensemble instrumental. © Arthur Pequin

ans le cadre de sa mission d’observation, Arcadi associe à la mise en œuvre de l’étude des organisations professionnelles du secteur concerné. Ces dernières mènent parfois leurs propres observations mais elles sont circonscrites à l’activité de leurs adhérents. En collaborant avec Arcadi, le regard se décentre, va au-delà et prend de la hauteur. Il englobe l’ensemble de la filière et permet à chaque organisation de mieux se positionner, d’identifier et comprendre les enjeux partagés. Enfin, la co-construction permet de définir collectivement le périmètre et les objectifs de l’étude à réaliser. En 2017, Arcadi a ainsi mis en œuvre une première observation participative et partagée sur le théâtre lyrique en Île-de-France (saisons 2011/2012 à 2015/2016) avec

différents partenaires tels que la Réunion des opéras de France ou le syndicat professionnel Les Forces musicales. L’étude sera achevée à l’automne 2018. Un second chantier a également été amorcé sur les activités culturelles des intercommunalités de grande couronne francilienne. Si la thématique est depuis longtemps une préoccupation pour Arcadi, l’observation ne pouvait démarrer avant la finalisation de la réforme territoriale. C’est aujourd’hui chose faite. En 2017, la préfiguration est donc achevée avec l’étude préliminaire d’un échantillon de 12 intercommunalités franciliennes. À terme, il s’agira de saisir la diversité des places accordées à la culture dans les projets de politiques locales et les différentes manières de les mettre en œuvre.

The Lighthouse, La Grande Fugue. © DR

LAURENCE LAMBERGER-COHEN Directrice de la Réunion des opéras de France

« Cette démarche collaborative correspond tout à fait à notre état d’esprit. Il faut être généreux, mettre en commun. D’abord, on croit que l’on sait de quoi on parle mais en fait... non ! Nos observations internes sont restreintes à l’activité de nos membres. Là, j’ai pris conscience du nombre inouï de lieux qui accueillent du lyrique sur le territoire francilien. 250 ?! Je ne m’y attendais pas du tout. L’étude nous met en lien et fortifie le réseau. Par ailleurs, en élaborant collectivement la méthodologie, des questions auxquelles je ne pensais pas ont été soulevées par d’autres. Par exemple, la question des esthétiques. Jamais je n’aurai eu l’idée d’établir une “cartographie artistique des lieux” pour déterminer qui accueille tel ou tel répertoire, plus ou moins de contemporain... C’est passionnant ! »


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NAISSANCE D’UN NOUVEL OUTIL NUMÉRIQUE : ARCADI CONNECT

Afin de favoriser la mise en relation des acteurs culturels concernés par la mutualisation, Arcadi lance une plateforme numérique collaborative.

rcadi a fait le constat qu’il y avait peu de lieux où s’informer des expériences de mutualisation existantes en Île-de-France. L’écosystème est morcelé, les différents acteurs sont isolés et, dans un contexte économique de plus en plus complexe, les équipes artistiques souffrent d’un sentiment de concurrence. D’où le besoin de créer un espace de convergence pour accompagner l'évolution des pratiques professionnelles. Il n'y sera pas uniquement question de nécessité économique mais avant tout d’un état d’esprit collaboratif, d’une démarche, de la mise en pratique de valeurs solidaires. Arcadi a donc mis en œuvre un espace collaboratif, Arcadi Connect, conçu en association avec des réseaux et acteurs du secteur (RAViV, Lapas, La Fédération des Arts de la rue en Île-de-France ...). Cette plateforme recensera les initiatives de mutualisation existantes ou en cours de concrétisation en Île-de-France et relayera des annonces permettant aux professionnels de partager des ressources. L’ensemble de ces informations sera proposé gratuitement et dans le respect de la Charte de communauté qui exposera les valeurs éthiques, morales et solidaires de l'espace. Arcadi Connect s’envisage donc à trois niveaux : c’est une réponse concrète à un réel besoin, un levier de sensibilisation

des acteurs culturels à la mutualisation et un outil de veille sur le secteur. En amont du lancement prévu au premier trimestre 2018, une page Facebook dédiée a été créée afin de fédérer une communauté autour de la question de la mutualisation. Elle compte à ce jour plus de 480 membres.


PARTIE 02 • CONTRIBUER À LA RÉFLEXION ET À LA RECHERCHE

LE FSIR, UNE AIDE ADAPTÉE AUX PROJETS SINGULIERS

Totalement atypique et innovant à sa création, le Fsir (Fonds de soutien à l’initiative et à la recherche) se révèle une aide pertinente, doublé d’un indicateur précieux des tendances et préoccupations partagées.

u fil des ans, les porteurs de projets et les services d’Arcadi ont su mieux appréhender les notions d’expérimentation et de recherche ; le Fsir a trouvé ses marques et un mode de fonctionnement stable. Quelques prérequis sont établis : il faut prévoir une trace (dont la forme reste libre) et définir un public cible (qu’il s’agisse du public directement concerné par le projet

62

projets aidés depuis sa création en 2014 dont 9 en 2017

11 000 e montant moyen de l'aide en 2017

Basse augmentée avec technologie intégrée, Soluble dans l’Air (Floy Krouchi). © DR

ou des professionnels). Loin de s’inscrire dans une logique de guichet, le Fsir propose un temps d’échanges et d’accompagnement avant le comité annuel de sélection, auquel participent des membres extérieurs tels que des directeurs aux affaires culturelles et des lieux sensibles à la recherche. Une dizaine de projets sont retenus, qui bénéficient d’un accompagnement artistique plus approfondi et d’un soutien financier (5 000 € à 15 000 €). Par ailleurs, l’étude des dossiers reçus est un indicateur pertinent des préoccupations actuelles. En 2017, deux tendances ont ainsi été observées : les enjeux de territoire et la question relationnelle à l’heure du numérique. À titre d’exemple, notons Transmission(s) de la Compagnie Palamente qui aborde la ré-appropriation de l’espace public par et pour les femmes à Montreuil et Vitry-sur-Seine, et la recherche-action Éducation à l’image 2.1* qui vise à harmoniser les nouvelles pratiques liées aux images et au numérique des adolescents avec les lieux traditionnels de diffusion. *Voir article page 36.

Transmission(s), Compagnie Palamente. © DR

Le Code de la déconduite, XTNT. © DR


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Les Déclinaisons de la Navarre, Nicolas Chaigneau et Claire Laureau / Compagnie pjpp soutenu par l’Odia Normandie. © Wilfried Lamotte

LES ACTIONS DE LA COLLABORATIVE : LE DYNAMISME DU COLLECTIF Après une saison de mise en pratique, La Collaborative constate l’efficacité de ses actions liées à la diffusion interrégionale et à l’accompagnement des équipes artistiques.

n 2016, cinq agences régionales (Arcadi Île-de-France, Oara NouvelleAquitaine, Odia Normandie, Réseau en scène Languedoc-Roussillon et Spectacle vivant en Bretagne) ont créé La Collaborative afin d’œuvrer collectivement pour la diffusion interrégionale (notamment via la Charte d’aide à la diffusion*) et l’accompagnement des équipes artistiques. Elle vise essentiellement à valoriser les équipes et partager la réflexion, en coordonnant des présentations de projets (dans le cadre des Instantanés ou du festival Impatience), des publications dans le magazine La Scène, la création d’une page Facebook dédiée, des temps forts lors du festival d’Avignon et des BIS de Nantes... Après une saison de mise en pratique, ces actions ont déjà porté leurs fruits pour plusieurs équipes. Il s’agit par ailleurs de diversifier les moyens d’accompagnement et d’en mutualiser les coûts. Arcadi expérimente ainsi un accompagnement au développement à l’international en s’appuyant sur l’expérience acquise par trois autres agences de La Collaborative.

RENDEZ-VOUS SUR

• www.lacollaborative.fr • Facebook : www.facebook.com/lacollaborative/

Enfin, elle entend mettre en débat des enjeux éthiques liés à la production et à la diffusion en établissant un référentiel commun de bonnes pratiques. Ces questions, ainsi que celles de la diffusion interrégionale et de la qualité de l’accompagnement sont au cœur des missions des agences. Soutenues collectivement (La Collaborative représente 50 % du territoire national), elles n’en sont que plus aisément portées dans le débat public. *Voir article page 18.

People What People ? Bruno Pradet / Compagnie Vilcanota – soutenu par Réseau en scène Languedoc-Roussillon. © Alain Scherer


PARTIE 02 • CONTRIBUER À LA RÉFLEXION ET À LA RECHERCHE

YKIMNAR, GK Collective, dans le cadre du festival Sors de ce corps ! © Quentin Chevrier


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ÎLES DE LOISIRS

LYCÉENS PARTIE 03

HIER CE SERA MIEUX

MUSÉE DE L’HOMME

SENSIBILISER

LES PUBLICS

TERRITOIRE

VERS LA TENDRESSE

FILMS EN COPRODUCTION PASSEURS D’IMAGES

MÉDIATEUR CULTUREL RESTITUTION D’ATELIERS

DIVERSITÉ

NOUS ET LES AUTRES – DES PRÉJUGÉS AU RACISME

ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE

LA LIGNE DE COULEUR ÉDUCATION AUX IMAGES

PUBLICS EXCLUS


Ateliers de réalisation de Pocket films sur le thème des préjugés au Musée de l'Homme. © DR

A

rcadi Île-de-France souhaite favoriser l’égal accès de tous à une grande diversité de projets artistiques et culturels, au-delà des notions d’âge et de handicap, et des barrières culturelles et sociales. L’établissement soutient la mise en place de projets de sensibilisation, de médiation et d’actions artistiques, qui ont pour ambition celle de développer l’ouverture aux formes contemporaines. En 2017, dans le cadre de la politique régionale d’éducation artistique et culturelle en lycée, la mission Médiateur culturel dans les lycées s’est déployée sur 33 nouveaux lycées. L’évolution de la mission sur de nouveaux territoires s’est accompagnée également d’un changement de son organisation. Elle s’inscrit désormais sur un cycle de trois années dans chaque établissement, afin de permettre à un plus grand nombre de bénéficier de son action. Ces trois années correspondent à des étapes qui permettent de soutenir l’implication des équipes éducatives dans la réalisation de projets artistiques et culturels, et de créer des partenariats pérennes avec les acteurs culturels du territoire afin de renforcer la dynamique artistique et culturelle dans les établissements. Les médiateurs contribuent au développement de l’éducation artistique et culturelle dans les établissements et à la diffusion des dispositifs, aides financières et initiatives portés par l’Éducation nationale, la Drac Île-de-France, la Région Île-de-France et les autres collectivités territoriales. Leur action s’inscrit dans une dynamique de territoire, à travers un travail en réseau et des partenariats tissés avec les acteurs culturels locaux et les collectivités territoriales. Par ailleurs, pour répondre à la demande d’un plus grand nombre d’établissements, la mission développe de nouveaux axes de travail en proposant un soutien ponctuel aux demandes d’enseignants d’autres lycées. Depuis 25 ans, le dispositif Passeurs d’images souhaite rendre accessibles des pratiques liées au cinéma et à l’audiovisuel à des publics qui en sont éloignés pour des raisons géographiques, économiques, culturelles ou sociales. Il propose une déclinaison d’actions, de l’éducation au regard à la formation, en passant par les ateliers de pratique audiovisuelle, et place la création partagée au cœur de sa démarche. Leur mise en place en Île-de-France s’appuie sur la mobilisation des acteurs de terrain, porteurs de projet associatifs, collectivités et lieux de diffusion partenaires, notamment autour de film d’ateliers dans des cinémas, structures et collectivités.


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

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SENSIBILISER

MISSION MÉDIATEUR CULTUREL

LA JEUNESSE AU CŒUR DE L'ACTION La mission d’Arcadi pour agir en direction des publics met la jeunesse au cœur de l’action. Mobilisé pour accompagner les lycées dans leurs projets culturels, Arcadi a également contribué à un certain nombre d’initiatives spécifiques à travers des recherches-actions et le dispositif Passeurs d’images, pour explorer les pratiques culturelles des jeunes et leur donner la parole sur la place qu’ils donnent à ces pratiques, et sur les nouveaux modes de médiation à favoriser. La mission Médiateur culturel vise à développer l’art et de la culture au sein des lycées, comme vecteur de construction personnelle et citoyenne, et par conséquent de réussite scolaire. L’action des médiateurs culturels d’Arcadi a été pensée comme une réponse nouvelle apportée au sein des établissements et sur les territoires, dans une relation de proximité avec l’ensemble des acteurs. L’établissement accompagnant depuis plusieurs années les mêmes équipes pédagogiques, 2017 a été l’année de renouvellement des lycées partenaires. En 2017, Passeurs d’images a proposé une nouvelle thématique à tous les porteurs de projets de l’éducation aux images : Les jeunes dans la Cité.

BUDGET SENSIBILISER

175 974 E BUDGET 2017

270

projets accompagnés par les médiateurs

84 %

des projets accompagnés par les médiateurs sont réalisés avec les enseignants (47 d’entre eux bénéficient d’un financement Alycce)

42 %

des projets mêlent des classes de plusieurs niveaux

75 %

des projets accompagnés font l’objet d’un partenariat avec une ou plusieurs structures et/ou équipes artistiques

Médiateur culturel 41 225 e (23 %) Passeurs d'images* 134 749 e (77 %)

6 095

lycéens sont touchés par l’action des médiateurs culturels 2015

2016

Médiateur culturel

43 078 e

30 %

Passeurs d'images*

102 879 e

70 %

Total

145 957 e 100 %

2017

63 565 e

43 %

41 225 e

85 388 e

57 %

134 749 e

77 %

148 953 e 100 %

175 974 e

100 %

* En 2017, Arcadi a accueilli l'opération Des cinés, la vie  ! qui représente 15 % du budget Passeurs d'images.

ÉVOLUTION BUDGET MÉDIATEUR CULTUREL ENTRE 2015 ET 2017 70 000 e 60 000 e 50 000 e 40 000 e 30 000 e 20 000 e 10 000 e 0 e

43 078 e 2015

63 565 e

2016

41 225 e 2017

ÉVOLUTION BUDGET PASSEURS D'IMAGES ENTRE 2015 ET 2017 140 000 e 120 000 e 100 000 e 80 000 e 60 000 e 40 000 e 20 000 e 0 e

23 %

PASSEURS D’IMAGES EN ÎLE-DE-FRANCE

6 085

participants aux ateliers, parcours de cinéma et actions de diffusion de Passeurs d’images

3 371 e 27

montant moyen de l’aide attribuée

villes ou territoires partenaires de Passeurs d'images 102 879 e

85 388 e

2015

2016

134 749 e

2017


PARTIE 03 • SENSIBILISER LES PUBLICS

PASSEURS D’IMAGES EN ÎLE-DE-FRANCE INNOVE AU MUSÉE DE L’HOMME À l’occasion de l’exposition Nous et les autres - Des préjugés au racisme du Musée de l’Homme, Passeurs d’images en Île-de-France a conçu des ateliers créatifs et innovants à destination de tous les visiteurs.

uand le Musée de l’Homme a décidé de présenter le film La Ligne de couleur, coproduit par Arcadi, comme élément constitutif de son exposition Nous et les autres, Passeurs d’images en Île-de-France a voulu prolonger la réflexion en proposant des ateliers aux visiteurs de l’exposition. Ces ateliers se devaient d’avoir une forme innovante, d’être un moyen d’expression du public qui favorise la créativité et l’appropriation des grandes questions soulevées par l’exposition telles que le racisme, la discrimination et les préjugés. Compte tenu du fait que tous les visiteurs du Musée étaient sollicités pour y participer, ils devaient également être tout public, intergénérationnels et particulièrement adaptés aux adolescents éloignés de l’offre culturelle. Conçus en collaboration avec le cinéaste, chercheur et pédagogue Benoît Labourdette et le Musée de l’Homme, ces ateliers se sont tenus à trois reprises durant l’année. Il était

proposé aux participants de découper des images dans des magazines, les assembler et les animer afin de réaliser un film court (environ deux minutes), diffusé immédiatement à l’intérieur du Musée. Les participants avaient par ailleurs accès à leurs créations via internet. Pour Passeurs d’images en Île-de-France, cette première collaboration avec le Musée de l’Homme ouvre une voie nouvelle aux multiples partenariats possibles avec les grandes institutions culturelles franciliennes.

LES CHIFFRES DE L'EXPOSITION

121 415

Ateliers de réalisation de Pocket films sur le thème des préjugés, animés par Benoît Labourdette. © DR

550 participants aux ateliers

plus de

200 Pocket films réalisés

ÉMELINE PARENT

Responsable des actions éducatives du Musée de l’Homme « L’idée de ces Pocket films était parfaite pour mener des ateliers “en marge”, c’est à dire liés thématiquement à l’exposition mais sans que la visite de l’expo soit pour autant nécessaire. L’esprit collaboratif, ludique et créatif a très bien fonctionné à tout âge, et j’avoue que la qualité du résultat m’a vraiment surprise. Il y a plus de 200 films qui, non seulement étaient aboutis esthétiquement, mais qui abordaient vraiment les enjeux de l’exposition. Les participants avaient tous un discours militant et, même réalisés par des enfants, ces films sont de vrais petits manifestes ! L’engagement citoyen qui a traversé ces ateliers correspond parfaitement à celui du Musée. Des liens évidents se sont noués avec Arcadi lors de cette première collaboration. J’espère qu’ils seront vite réactivés... »

visiteurs

Salle de projection du film La Ligne de couleur au Musée de l’Homme pour l’exposition Nous et les autres - Des préjugés au racisme. © DR


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

36l 37

LANCEMENT DE LA RECHERCHEACTION ÉDUCATION AUX IMAGES 2.1 Passeurs d’images en Île-de-France entend conceptualiser de nouvelles formes d’action afin que les lieux de diffusion soient plus en phase avec les usages nés à l’ère du numérique. © Benoît Labourdette Production

a rapidité avec laquelle la jeune génération (12-25 ans) s’est emparée des nouvelles technologies et la diversité des nouveaux usages qui en sont issus ont eu un impact sur la fréquentation des lieux traditionnels de diffusion (cinémas, médiathèques). Bien que leur cœur de métier ne soit pas d’agir sur ces pratiques, ces lieux ont besoin de trouver un point de convergence qui permette d’intégrer les pratiques actuelles pour renouer un lien avec les jeunes. En un mot : être plus

DIDIER KINER

Directeur du réseau Acrif « L’Acrif regroupe une soixantaine de salles associatives et municipales sur sept départements. Notre métier principal est la programmation mais nous avons aussi une mission d’actions culturelles. Cette dernière a besoin d’être repensée car aujourd’hui, tout est nouveau : les outils, les pratiques et les réseaux. Il faut donc s’adapter et renouer avec le public jeune, les enjeux principaux étant la question de la mobilité et la porosité à trouver entre la pratique individuelle des jeunes et la pratique collective. Par ailleurs, nous apportons une réflexion territoriale afin de tendre à un équilibre des actions sur tous les territoires qui ne sont pas tous pourvus équitablement. La forte mobilisation au Forum des images, avec des profils professionnels variés, prouve que l’on touche là un point sensible et convergent... »

concordants avec les nouvelles réalités. Tous les acteurs concernés partagent ce constat, et il apparaissait pertinent de créer un espace et un temps de réflexion communs. C’est chose faite avec Éducation aux images 2.1, soutenu par Arcadi dans le cadre du Fonds de soutien à l'initiative et à la recherche*, coproduit avec le cinéaste Benoît Labourdette et copiloté avec différents partenaires (Acrif, Acap, Forum des Images). Cette recherche-action vise à identifier les nouvelles pratiques liées aux images et au numérique, à conceptualiser de nouvelles formes d’action possibles (avoir une activité hors les murs, diffuser des images autres que les films en sortie, ne pas être uniquement un lieu de diffusion mais aussi de création via des ateliers innovants...) et à en vérifier la pertinence à travers des expérimentations. Préfiguré en 2017, Éducation aux images 2.1 a connu un premier temps d’action en février 2018 au Forum des images avec plus de 140 participants engagés dans un processus participatif. La restitution finale est prévue en décembre 2019. *Voir article page 29.


PARTIE 03 • SENSIBILISER LES PUBLICS

UNE NOUVELLE THÉMATIQUE POUR PASSEURS D’IMAGES Depuis 2017, la thématique Les jeunes dans la cité est proposée à tous les porteurs de projets liés à l’éducation à l’image. Un thème qui permet à la jeunesse, public prioritaire du service, de prendre part à la vie de la cité.

780

participants à des ateliers de pratique

5 050

spectateurs pour les actions de diffusion

près s’être intéressé à la mémoire et aux frontières, Passeurs d’images en Île-de-France propose en 2017 une nouvelle thématique : Les jeunes dans la cité. Le premier aspect, celui de la jeunesse, s’est imposé doublement. D’une part parce qu’il s’agit du public prioritaire du dispositif, d’autre part parce qu’il constitue un axe fort de la politique de la Région. Arcadi a de plus mis en place un groupe de travail interne sur la question du public jeune, préoccupation transversale à tous les services de l’établissement. La présence de la mission Médiateur culturel au sein d’Arcadi est l’occasion pour le dispositif Passeurs d’images de proposer des actions aux lycéens en lien avec les médiateurs. Le second volet de la thématique, « dans la cité », s’avère pertinent dans la perspective du Grand Paris. La nouvelle mobilité va induire d’autres formes d’appropriation et d’identités territoriales. Passeurs d’images souhaitait accompagner les jeunes dans ce nouveau paysage.

Hier ce sera mieux de Philippe Fenwick et Manuel Braun © Manuel Braun

HIER CE SERA MIEUX DE PHILIPPE FENWICK ET MANUEL BRAUN

Dans le centre-ville de Saint-Denis - ville dite de banlieue - il y a l’antenne municipale de la jeunesse et la résidence des retraités. Entre ces deux institutions, une seule rue à traverser : la rue Jean Jaurès, entre ces deux bâtiments 150 mètres et une éternité. Sur le trottoir de droite, « les vieux », ceux qui ont la mémoire mais qui souvent restent seuls ; sur le trottoir de gauche, les jeunes, dont la mémoire se trouve ailleurs, bien loin d’ici. Ces voisins de quartier, qui ne se connaissent pas, qui se croisent sans se voir, que l’on met de côté, qu’on-t-il ensemble à inventer, à échanger ? Qu’ont-ils à s’apprendre et à nous apprendre ? Pour savoir ce qu’ils avaient à se dire, il fallait qu’ils se rencontrent, qu’ils se parlent et traversent, de part et d’autre, la rue Jean Jaurès...

En 2017, plusieurs actions ont débuté : les films courts Métroportraits, portraits filmés d’une personnalité « exemplaire » réalisés par des groupes d’adolescents dans plusieurs villes d’Île-de-France, visant à questionner l’identité territoriale ; et le court métrage documentaire Hier ce sera mieux (26’, coproduit par Passeurs d’images en Île-de-France et l’association Zou) dans lequel, suite à des ateliers, le réalisateur Philippe Fenwick et le photographe Manuel Braun explorent la manière dont les jeunes et les personnes âgées investissent l’espace public à Saint-Denis.


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

38l 39

Les élèves de l'option cinéma du lycée de la Plaine de Neauphle au Musée de l'Homme pour la 36e édition du Festival international Jean Rouch. © DR

MÉDIATION CULTURELLE : DU TEMPS POUR MIEUX AGIR Parce qu’elle repose essentiellement sur un facteur humain et doit se réinventer sur chaque territoire, la médiation culturelle au sein d’un établissement scolaire prend du temps.

n février 2017, la mission Médiateur culturel d’Arcadi s’est déployée dans 33 nouveaux lycées en Île-de-France pour une durée de trois ans. C’est le minimum nécessaire pour atteindre l’objectif final : que le corps enseignant appréhende avec facilité l'ensemble des outils existants pour monter des projets artistiques et que les partenariats conclus avec les structures culturelles environnantes soient pérennes. L’expérience acquise par le service nous a appris que la médiation prend du temps.

DOUNIA HAJOUJI

Professeur documentaliste, référente culture du lycée de Bezons « La médiatrice qui intervient dans notre lycée a vraiment un rôle déterminant de “facilitateur”. Grâce à elle, nous avons pu rencontrer des structures culturelles avec lesquelles nous n’avions jamais, ou très peu, collaboré auparavant comme le Théâtre Paul Éluard et la médiathèque. Son arrivée, concomitante à la mienne, a créé une véritable impulsion dont la dynamique ne faiblit pas grâce à sa présence régulière parmi nous. Elle passe en salle des profs, vient déjeuner ou prendre un café. Les idées viennent lors de ces discussions informelles. Par ailleurs, elle m’aide beaucoup pour la recherche de financements. Comment monter un dossier, quels sont les délais...? Quand ce n’est pas votre métier, cela rebute un peu. Son aide est précieuse pour débroussailler le terrain et y voir plus clair. »

Lorsqu’il arrive dans un établissement scolaire, le médiateur doit comprendre comment ce dernier fonctionne, faire un état des lieux du territoire et des publics, identifier l’ensemble des interlocuteurs (direction, corps enseignant, partenaires culturels...) et tisser avec eux des liens de confiance. Cette notion de confiance est au cœur de toute action de médiation, elle en constitue même un pré-requis. Or la confiance s’acquiert au fil du temps. Par ailleurs, aucun modèle pré-établi n’est duplicable d’un établissement à l’autre. Les réalités sont très différentes, parfois même au sein d’un même département. Il s’agit donc, à chaque fois, d’identifier les questions les plus pertinentes à travailler ici ou là (la citoyenneté, la violence, les relations hommes/femmes...), trouver le mode d’action le plus adéquat et rectifier, si nécessaire, les orientations. Autant de raisons pour lesquelles le service Médiateur culturel insiste sur la nécessité d’ancrer une action dans le temps.


PARTIE 03 • SENSIBILISER LES PUBLICS

COLLABORER AVEC LES ACTEURS DU TERRITOIRE POUR DONNER À VOIR ET DONNER ENVIE Avec l'action des médiateurs culturels, les différentes dynamiques de territoire s'entrecroisent pour créer un cercle vertueux où se multiplient la visibilité des projets et leurs publics.

Élèves du lycée professionnel Antonin Carême de Savigny-le-Temple (77). © DR

Leçon de Littérature animée par Cécile Wajsbrot au lycée Les Pierres Vives de Carrières-sur-Seine (78). © DR

u cours de l’élaboration des projets au sein des établissements d’affectation, les partenaires des médiatrices culturelles sont, dans 53 % des projets, des partenaires de proximité : théâtres, médiathèques, cinémas, centres d’art, équipes artistiques, centres sociaux et associations, services culturel et jeunesse de la Ville... Et ce, pour une raison très simple : la facilité d’accès en transports garantit à la fois la présence des lycéens, qui doivent pouvoir s’y rendre de façon autonome, et celle des équipes éducatives. Tous peuvent voir ou participer aux projets plus aisément, ce qui, de fait, est loin d’être acquis habituellement. Pour le lycée, la possibilité de rencontrer physiquement et simplement les équipes des structures partenaires, et d’échanger avec elles, aide aussi à tisser le lien et permet, d’année en année, de les solliciter plus facilement, dans un rapport de confiance, et de pérenniser les partenariats. Enfin, il est bien entendu à noter que la collaboration avec des collectivités agissant sur un territoire commun permet parfois, en toute logique, d’obtenir des financements pour les projets. Par un effet rebond, cette proximité permet également que les projets menés dans un lycée, comme une exposition ou une scène de théâtre par exemple, puissent aussi être montrés dans la structure partenaire, dans le hall du théâtre ou la scène du lieu par exemple, multipliant les espaces de visibilité et augmentant encore l’effet de résonance... À moyen terme, cela permet également de favoriser la fréquentation individuelle et autonome des structures culturelles par les lycées. Donner à voir permet de donner envie. D’année en année, par ces différentes dynamiques, le nombre des équipes pédagogiques pouvant voir un même projet se multiplie, ce qui déclenche le désir de la part des enseignants de s’y risquer et d’y engager leurs classes. De fait, le nombre de lycéens qui en bénéficient, au fil du temps, se développe d’autant. En 2016, 64 % des partenariats étaient récurrents. En 2017, les médiatrices ayant intégré de nouveaux territoires, ce chiffre est de 40 %. L’effort de développement doit être constant.


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

40l 41

Saint-Ouen-l'Aumône Cergy

Éragny-sur-Oise Les Mureaux

RAYONNEMENT DE LA MISSION MÉDIATEUR CULTUREL SUR LE TERRITOIRE FRANCILIEN

Conflans-Sainte-Honorine

9

Sartrouville

Élancourt

Bois-d'Arcy

Localités des partenaires des projets menés dans les lycées de la mission Médiateur culturel.

PARIS (75) L P-Lycée des métiers Nicolas-Louis Vauquelin Paris 1

1

LGT Bergson Paris

SEINE-ET-MARNE (77) 2

7

8

Combs-la-Ville 4

L PO-Lycée des métiers Frédéric Joliot Curie Dammarie-les-Lys

5

L P-Lycée des métiers Champ-de-Claye

19

ESSONNE (91) 10

LP-Lycée des métiers Nadar Draveil

11

L P-Lycée des métiers Jean Monnet Juvisy-sur-Orge

12

LP André Marie Ampère Morsang-sur-Orge

13

LGT Marcel Pagnol

14

Claye-Souilly

L P-Lycée des métiers Anatole France Colombes

15

LP-Lycée des métiers La Tournelle La Garenne-Colombes

16

LPO Charles Petiet Villeneuve-la-Garenne

17

LGT L’Agora Puteaux

LP-Lycée des métiers Louise Michel Épinay-sur-Seine

21

L PO Condorcet Montreuil

VAL-DE-MARNE (94) 22

LP Armand Guillaumin Orly

23

LGT Guillaume Apollinaire Thiais

24

LPO Gutenberg Créteil

25

LGT Romain Rolland Ivry-sur-Seine

Athis-Mons

HAUTS-DE-SEINE (92)

L PO Voillaume Aulnay-sous-Bois

20

LPO Les Pierre Vives LPO Vincent Van Gogh

LP Aristide Briand Le Blanc-Mesnil

Aubergenville

LPO De la Mare-Carrée L P-Lycée des métiers Jacques Prévert

18

Carrières-sur-Seine 9

Moissy-Cramayel 3

L PO-Lycée des métiers Simone Weil Conflans-Sainte-Honorine

LGT Rabelais Paris

LGT La Plaine de Neauphle

SEINE-SAINT-DENIS (93)

Trappes

LGT Émile Dubois Paris

1

6

L P-Lycée des métiers Hector Guimard Paris

1

YVELINES (78)

7

Aubergenville

Les médiateurs répondent à un enjeu : celui de décloisonner les lycées. Ils créent des liens avec les acteurs du champ culturel, favorisent une synergie entre eux et développent ainsi un maillage territorial. Ils contribuent à faire des lycées de véritables acteurs culturels sur leurs territoires.En 2017, en moyenne 8 partenaires ont collaboré avec chaque établissement.

1

29

VAL-D'OISE (95) 26

L P-Lycée des métiers Virginia Henderson Arnouville

27

LPO Eugène Ronceray Bezons

28

LGT René Cassin Gonesse

29

L P-Lycée des métiers Auguste Escoffier Éragny-sur-Oise

6


PARTIE 03 • SENSIBILISER LES PUBLICS

Gonesse Arnouville

8

15 Nanterre

16

14

Carrières-sur-Seine Bezons

17

5

20

Argenteuil

27

Tremblay-en-France

26

Stains

Houilles

28

Le Blanc-Mesnil

Saint-Denis

18

Villeneuve-la-Garenne Aubervilliers Saint-Ouen

Colombes La Garenne-Colombes

Meaux

Claye-Souilly

19

Villeparisis

Aulnay-sous-Bois

Bobigny

Pantin Le Pré-Saint-Gervais

Puteaux

Rosny-sous-Bois

Suresnes

Bagnolet

1

Chelles

Montreuil

21

Paris

Noisy-le-Grand Charenton-le-Pont

Provins (77)

25 Ivry-sur-Seine

Alfortville Créteil

Le Kremlin-Bicêtre Vélizy-Villacoublay

Pontault-Combault

24

Vitry-sur-Seine

Le Plessis-Robinson Chevilly-Larue

23

Choisy-le-Roi

Bièvres

22 13

Vigneux-sur-Seine

11 Juvisy-sur-Orge

Morsang-sur-Orge

10 3

Combs-la-Ville

12 Lieusaint Moissy-Cramayel

2 Brétigny-sur-Orge Savigny-le-Temple

Verfeuil (30)

4

Dammarie-les-Lys


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

42l 43

01

270 PROJETS ARTISTIQUES ET CULTURELS ACCOMPAGNÉS PAR LES MÉDIATEURS CULTURELS es thématiques travaillées et développées à travers ces projets sont diverses et répondent aux besoins identifiés dans les établissements. ll s’agit principalement de projets portés par les enseignants dans le cadre scolaire (vie éducative), quels que soient leur durée (d’un atelier artistique ponctuel à une résidence d’artiste longue de plusieurs mois) et leur rayonnement (d’un petit groupe d’élèves à l’ensemble de l’établissement). Les projets constituent l’un des aboutissements tangibles des activités effectuées tout au long de l’année par les médiatrices.

ÉDUCATION AUX MÉDIAS

Lycée Joliot Curie, Dammarie-les-Lys (77) Partenaires : Maison de la Radio, Maison des journalistes via l'opération Renvoyé spécial Le projet : Apprenti journaliste aujourd’hui, citoyen. Découverte du fonctionnement d'une rédaction (rédaction de flash info...) et échanges autour de la notion de liberté d'expression avec Remy N'Gono, journaliste camerounais en exil.

PROJET AUTOUR DU CORPS 01 DANS LES LYCÉES PROFESSIONNELS

Lycée de la Mare Carrée, Moissy-Cramayel (77) Partenaires : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis Le projet : Autoportraits dansés. Travail autour des émotions corporelles et réflexion sur les stéréotypes de genre ; ateliers de pratiques artistiques animés par le chorégraphe Thomas Chopin.

UNE STRUCTURE PARTENAIRE COMMUNE SUR PLUSIEURS TERRITOIRES

Lycée Simone Veil, Conflans-Sainte-Honorine (78) Lycée Escoffier, Éragny-sur-Oise (95) - Lycée Les Pierres Vives, Carrières-sur-Seine (78) - Lycée Jean Monnet, Juvisy-sur-Orge (91) - Lycée de la Plaine de Neauphle, Trappes (78) Partenaire : Maison de la Poésie Le projet : Questionner la littérature à travers l’acte d’écriture ou de lecture, ou à travers des thématiques variées telles que l’écriture radiophonique ou poétique. La Maison de la Poésie a pu développer des projets sur-mesure et adaptés aux spécificités de cinq lycées, répartis sur trois départements de la mission Médiateur culturel (rencontre avec des auteurs, ateliers d’écriture, résidence d’écrivain...).

02

COLLABORATION DE PLUSIEURS LIEUX CULTURELS AUTOUR DE PROJETS COMMUNS

Lycée La Tournelle, La Garenne-Colombes (92) Partenaires : Compagnie Le Temps de vivre, Compagnie Rivages et Cinéma l’Hélios Le projet : Comprendre l’exil et la migration à travers les médias et le théâtre. Projet autour de l’immigration et son traitement par les médias et découverte des structures culturelles de leur ville et des communes voisines (l’Avant Seine/Théâtre de Colombes et Cinéma L’Hélios). Ateliers de pratique théâtrale sur la question : comment faire du théâtre à partir de sujets d’actualité ?

ÉDUCATION AUX IMAGES 02

Lycée de la Plaine de Neauphle, Trappes (78) Partenaire : Musée de l’Homme Le projet : De Trappes au Musée de l’Homme : immersion lycéenne au Festival international Jean Rouch. Vivre l’expérience d’un Parcours en Festival : visionnage de plusieurs films et interview d’une réalisatrice, telle une vraie équipe de tournage, pour un projet immersif.

UNE PRÉSENCE ARTISTIQUE LONGUE DURÉE

Lycée de la Plaine de Neauphle, Trappes (78) Le projet : Projet littéraire et artistique in situ. Grâce au dispositif de résidence de la Région, le lycée a accueilli en résidence pour dix mois l’écrivain Vincent Dheygre qui a travaillé l’écriture et son rapport à la littérature, fédéré autour de projets concrets l’option théâtre du lycée et accompagné l’ensemble des volontés pédagogiques autour de projets liés aux lettres. Travail sur une nouvelle forme de pédagogie inversée où les acquis et compétences passent par la rencontre artistique et culturelle.

L’OPÉRA 03

Lycée Armand Guillaumin, Orly (94) Partenaires : la Pop, Compagnie plein jour et Les Bouffes du Nord Le projet : De l’opéra au lycée. Deux projets : découverte de Così fan tutte de Mozart au lycée et implication des élèves qui deviendront les maquilleuses officielles lors de la représentation aux Bouffes du Nord. Le second s’attarde sur les Métamorphoses d’Ovide avec la Pop. D’après les relectures organisées sur la Péniche, travail des élèves en terminale esthétique sur leurs propres visions d’Écho et Narcisse.


PARTIE 03 • SENSIBILISER LES PUBLICS

03

04

05

06

VALORISATION DES FILIÈRES 06

07

Lycée Aristide Briand, Le Blanc-Mesnil (93) Partenaires : Associations Raje et association ZEP Le projet : La web radio : levier d’un apprentissage transversal. Dans le cadre du dispositif régional Alycce, installation d’une web radio par les élèves de seconde des métiers de l’électricité et de ses environnements connectés ; ateliers d’écriture avec une journaliste. Premiers utilisateurs du dispositif, les élèves formeront ensuite les autres élèves. La web radio deviendra un outil pédagogique pour tous les professeurs de toutes les matières et pourra se développer aussi en club. En parallèle de cette action, ateliers d’écriture sur le témoignage par les CAP de cette même filière.

ORALITÉ 07

ARTISTE ACCOMPAGNÉ PAR ARCADI 04

Lycée Hector Guimard, Paris (19) Partenaires : Studio Le Regard du Cygne, CENTQUATREParis et Centre national de danse de Pantin Le projet : Découverte du milieu de la danse par une classe de seconde composée de futurs assistants architectes et économie de la construction. Rencontre des professionnels du spectacle vivant, présence à plusieurs spectacles dans les lieux partenaires et pratiques artistiques avec la chorégraphe Joanne Leighton.

PRÉJUGÉS 05

Lycée Virginia Henderson, Arnouville (95) Partenaires : Association Ethnoart, Musée de l’Homme et Mémorial de la Shoah Le projet : Travail sur la question des préjugés. Observation autour de la ville d’Arnouville, haut lieu de l’immigration arménienne. Ateliers sur la question des préjugés qui mènent au racisme ; enquêtes sur le territoire avec la photographe Célia Pernot, réalisation d’interviews et d’un documentaire photographique du territoire et de sa population.

Les 33 lycées de la mission Le projet : Prendre la parole devant les autres, bien s’exprimer à l’oral grâce des formes et des partenaires multiples. Ateliers slam ou théâtre, création radiophonique, concours d’éloquence... Ces projets permettent aux enseignants de renouveler les pratiques et créent pour les lycéens de nécessaires espaces d’expression.

MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL

Lycée Nadar, Draveil (91) Partenaires : Maison du geste et de l’image, Théâtre de Sénart Le projet : Travailler avec une nouvelle classe. Dès son arrivée dans un nouveau lycée, le médiateur pose avec l'équipe de direction les orientations de travail pour les trois années à venir. Par exemple, réaliser des projets afin de permettre à une classe expérimentale de primo-arrivants (UPE2A), tant de s’ouvrir à la langue et la culture française que de rayonner sur l’établissement. Avec l’enseignant, construction d’un projet de photographie pour la classe s’attachant à la notion du portrait. Intégration de la classe à un projet rassemblant d’autres élèves, carnets de voyage dansés pour une sensibilisation à l’écriture chorégraphique.


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

44l 45

PARTIE 04

NÉMO

BIENNALE INTERNATIONALE DES ARTS NUMÉRIQUES – PARIS / ÎLE-DE-FRANCE


Concert de Ben Frost à l'ouverture de la Biennale Némo 2017/18, le 4 octobre 2017 au Trianon-Paris. © Quentin Chevrier

L

A BIENNALE NÉMO SE PROLONGE ET SE DÉVELOPPE

La deuxième édition de Némo se voulait plus dense, plus riche de partenariats et mieux répartie sur tout le territoire de l’Île-de-France : étendue à six mois, avec plus de 150 événements, elle a réuni une soixantaine de lieux franciliens différents et complémentaires, comme les territoires sur lesquels ils s’inscrivaient, de Paris aux petite et grande couronnes, dans une complicité qui fait qu’aujourd’hui, cet événement majeur de l’Île-deFrance est devenu la plus importante manifestation française dédiée à la création numérique, dont le rayonnement dépasse nos frontières. La diversité d’événements liés à la création artistique à l’âge du numérique se déclinait en concerts audiovisuels, musique contemporaine, improvisée et/ou électronique, expositions d’art contemporain numérique, installations dans l’espace public, performances, spectacle vivant technologique, rencontres sur la place du numérique dans notre société… La Biennale a réuni plus de 100 000 spectateurs sur l’ensemble de sa durée de six mois, dont 50 % était programmée en 2017. Piloté et coordonné par Arcadi, l’ensemble de la programmation s’est élaboré collectivement, avec une co-direction artistique pour certains temps forts (l’exposition Les Faits du hasard au CENTQUATRE-Paris, le festival Sors de ce corps ! à la Gaîté Lyrique et l’exposition L’Origine du monde (numérique) à la Cité internationale des arts). Initialement conçu sur une durée de quatre mois, sa durée fut allongée à six mois, d’octobre 2017 à mars 2018 afin de répondre à la forte demande du public et de pouvoir inclure à la Biennale d’autres événements telles que les rencontres InCité à Saint-Quentin-en-Yvelines. Cette opportunité a en effet permis de jeter les jalons d’un écosystème « arts/sciences » à l’échelle nationale avec de nouveaux partenaires, notamment membres de TRAS (Transversale des réseaux arts-sciences). Les autres principaux enjeux à venir seront le développement des volets « spectacles vivants » et « patrimoine » en collaboration avec la Nuit Blanche, le Centre des monuments nationaux et le Collège des Bernardins.


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

46l 47

Tele-present Wind, David Bowen dans le cadre de l'exposition Les Faits du hasard. © Quentin Chevrier

ARTS ET SCIENCES

Concert Roly Porter + MFO à La Gaîté lyrique. © Quentin Chevrier

UNE EXPOSITION EMBLÉMATIQUE : LES FAITS DU HASARD a grande exposition de la Biennale, coproduite avec le CENTQUATRE-PARIS, s'est tenue pendant trois mois, du 9 décembre 2017 au 4 mars 2018. Cet événement a été construit comme une vitrine de l’art contemporain numérique aujourd’hui, présentant près de 25 installations internationales dans tous les espaces du CENTQUATRE-PARIS. Il se voulait accessible à tous les publics, des plus novices aux spécialistes, avec une place particulière donnée au jeune public qui bénéficiait d’un parcours dédié (voir page 49). L’exposition a accueilli, sur l’ensemble de son exploitation, 23 500 spectateurs dont 6 135 personnes lors du vernissage, le samedi 9 décembre, où une journée entière de performances et concerts était proposée, en entrée libre.

vec les arts plastiques, les musiques aventureuses et le spectacle vivant technologique, la dimension « arts et sciences » de Némo s’est encore accentuée. Tout d'abord par le développement de partenariats avec La Science de l'Art en Essonne, la Diagonale de Paris-Saclay et les Rencontres InCité du Théâtre de Saint Quentin-en-Yvelines. Par la coproduction d'une performance dans l'accélérateur de particules du plateau de Saclay. Enfin, Némo, la Maison de la musique de Nanterre et l’Avant Seine/Théâtre de Colombes se sont réunis pour coproduire et co-programmer des soirées sur la thématique « Objectif Lune ». Némo est également membre du réseau national TRAS (Transversale des Réseaux Arts Sciences) et prévoit une collaboration très active avec le Kube de l’École Normale Supérieure de Paris-Saclay en vue de son inauguration dans le cadre de la Biennale Némo 2019/2020.

Dans l’exposition Les Faits du hasard, ce n’était pas le hasard qui s’imposait aux artistes, mais les artistes qui imposaient le hasard aux spectateurs. Il ne s’agissait pas de hasard accidentel mais bien de hasards organisés par les créateurs. Les œuvres de l’exposition, de technologies parfois assez pointues, impliquaient souvent la programmation informatique. De ce fait, les artistes avaient la possibilité de programmer l’aléatoire ou l’indétermination, et d’utiliser cette fameuse « générativité » grâce au code, qui fait partie de la grammaire et des principaux outils de l’art numérique. Alors, qu’y a-t-on vu ? Une vingtaine d’œuvres appartenant à un art contemporain numérique dont les résultats expérimentaux n’étaient pas toujours reproductibles et qui puisaient dans toutes les esthétiques. Des manifestes du geste artistique et de la personnalité humaine face au règne du numérique et de la satiété technologique. Réalité virtuelle, installations sculpturales, sonores, cinétiques, lumineuses, bio-art, robotique… Ne dit-on pas que « toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie ? »


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

48l 49

_nybble_, Alex Augier devant un accélérateur de particules au Musée Sciences Aco d'Orsay. © Quentin Chevrier

EN 2017

3

mois de Biennale

Des événements quotidiens dans

38

lieux partenaires dont 34 % à Paris et 66 % en Île-de-France

UNE DIVERSITÉ D’ÉVÉNEMENTS, DES ARTISTES SINGULIERS ertains artistes emblématiques d’une esthétique ou d’une recherche ont bénéficié d’un soutien et d’une visibilité accrus : • Julien Desprez, guitariste, en ouverture de la Biennale le 4 octobre, en concert au Générateur à Gentilly le 25 novembre et à La Dynamo à Pantin le 12 décembre, en solo ou avec son groupe Coax ; • Alex Augier, musicien, pour une performance audiovisuelle à Sciences ACO le 10 novembre au cœur de l’université Paris-Saclay ; il bénéficiera d’une autre date à la Philharmonie de Paris le 26 janvier 2018 ;

ALEX AUGIER Artiste

« Les arts numériques, c’est une niche qui a besoin de soutien institutionnel. Regardez aux États-Unis : la culture est financée par les sponsors. Ça ne les intéresse donc pas là-bas, les arts numériques n’existent pas ! Grâce au soutien d’Arcadi j’ai bénéficié d’un temps de résidence pour créer « grandeur nature », ce qui est indispensable. Et puis mon nom circule, je peux montrer mon travail, rentrer dans un réseau. Lors de la Biennale, j’ai présenté mon projet _nybble_ devant l’accélérateur de particules à Orsay, ce qui était passionnant, et joué aussi à la Philharmonie. Mais ce qui est tout aussi important, c’est l’échange que nous avons dès la conception d’un projet. Le service arts numériques me soutient, m’évoque des partenaires potentiels, m’ouvre des possibilités. Je suis en confiance. »

75 000

spectateurs dont 806 à la soirée d’ouverture 35 000 à la Nuit Blanche 300 au Cyclop, Milly-la-Forêt 9 160 à L’Origine du monde (numérique) et Variation – Art Jaws Media Art Fair 6 135 le jour du vernissage de l’exposition Les Faits du Hasard.

• Le collectif PLUG, trois musiciens issus de l’Ensemble intercontemporain dans une nouvelle formation distincte, à la Galerie Julio Gonzalez à Arcueil le 2 décembre puis lors du vernissage de l'exposition Les Faits du hasard au CENTQUATREPARIS le 9 décembre ; • Frédéric Deslias (compagnie Le Clair obscur) avec le spectacle #SoftLove sur l’intelligence artificielle le 21 décembre à la Maison des arts de Créteil et sa version installation en médiathèques durant un mois, à Arcueil puis à Gentilly (suivi d’autres dates et lieux en 2018) ; • Gabriella Cserhati, pour un projet de théâtre participatif lors du vernissage de l’exposition Les Faits du hasard au CENTQUATRE-PARIS le 9 décembre, puis en 2018 à la Gaîté lyrique ; • Laurent Bazin, pour un projet de réalité virtuelle dans les théâtres de ville de l’Avant Seine/Théâtre de Colombes (5-7 octobre), puis en 2018 à la Gaîté lyrique, La Norville, au Théâtre de Châtillon et au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines…



PARTIE 04 • NÉMO • BIENNALE INTERNATIONALE DES ARTS NUMÉRIQUES – PARIS / ÎLE-DE-FRANCE

À Notre Étoile, Children Of the Light dans le cadre de la Nuit Blanche à l'Église Saint-Merry. © Quentin Chevrier

LES TEMPS FORTS DE LA BIENNALE NÉNO 4 OCTOBRE 2017 / Le Trianon (Paris) Soirée d'ouverture

7 OCTOBRE 2017 / Église Saint-Merry (Paris) À Notre Étoile, Children of the Light à la Nuit Blanche

14 OCTOBRE 2017 / Le Cyclop (Milly-la-Forêt)

Light Show de Caty Olive et Laurent Friquet

10 NOVEMBRE 2017 / Sciences ACO (Orsay)

_nybble_ d'Alex Augier devant l'accélérateur de particules

DU 14 AU 25 NOVEMBRE 2017/ Cité internationnale des arts (Paris)

Exposition L’Origine du monde (numérique) & Variation Art Jaws Media Art Fair

25 NOVEMBRE ET 2 DÉCEMBRE 2017 / Gentilly et Arcueil Parcours numériques

5 DÉCEMBRE 2017 / Gare de Lyon (Paris)

Vernissage installation Semi-Senseless Drawing Modules de So Kanno et yang02

9 DÉCEMBRE 2017 / LE CENTQUATRE (Paris)

Vernissage exposition Les Faits du hasard

12 DÉCEMBRE 2017 / La Dynamo de Banlieues Bleues (Pantin) SNAP + Martin Messier

21 DÉCEMBRE 2017 / Maison des arts (Créteil) #SoftLove de Frédéric Deslias

LE JEUNE PUBLIC AUSSI ! Pour l’exposition Les Faits du hasard au CENTQUATRE-Paris, un livret pédagogique pour les 7-12 ans, remis gratuitement lors de l’achat du billet, a été spécialement réalisé par Arcadi. Ludique et didactique, il proposait un parcours dédié sous la forme d’un jeu d’enquête. 10 000 exemplaires ont été édités et distribués.

Chijikinkutsu, Nelo Akamatsu.

© Quentin Chevrier

Aquaphoneia, Navid Navab et Michael Montanaro. © Quentin Chevrier


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

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COMMUNICATION APPORTER À NOS BÉNÉFICIAIRES ET PARTENAIRES UNE VISIBILITÉ ACCRUE ET À NOS USAGERS PLUS DE CONTENUS

1 467

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FACEBOOK ARCADI ET PASSEURS D’IMAGES

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4 544 FOLLOWERS +7 %

L’établissement offre une visibilité aux équipes et artistes accompagnés afin qu’ils bénéficient d’un repérage facilité par les professionnels franciliens (une page dédiée à chaque projet soutenu sur notre site Internet et une newsletter diffusion trimestrielle envoyée aux programmateurs franciliens et nationaux). Arcadi veille aussi à donner la meilleure visibilité possible à ses partenaires institutionnels et professionnels sur tous ses supports de communication print et digitaux. Pour ses usagers, Arcadi a développé des supports pluri-médias (captation des rencontres, mise en ligne des actes, bibliographies, bibles de salle...) qui permettent de voir ou de revoir, d’en savoir plus ou d’approfondir la compréhension des temps de réflexion et de rencontre proposés. Dans un souci de transparence, l’établissement communique de façon quotidienne et détaillée sur son activité, ses actions, événements, aides et les montants redistribués.

LA PART CROISSANTE DU DIGITAL À travers ses supports digitaux, Arcadi présente son actualité ainsi que celle de ses partenaires. L'établissement a développé, cette année, une série de portraits filmés présentant des partenaires institutionnels, lieux ou artistes : Julien Desprez (artiste soutenu en arts numériques), Benoît Labourdette (soutenu dans le cadre du Fonds de soutien à l’initiative et à la recherche et par Passeurs d’images), Laurent Déprez (proviseur du lycée Antonin-Carême à Savigny-le-Temple – 77, accompagné dans le cadre de la mission Médiateur culturel)... Sur les réseaux sociaux, l'un des objectifs était de dévoiler les coulisses des rencontres et des soirées, et d'être au plus près des œuvres et des artistes. L’essor de ces communautés digitales démontre l’intérêt accru des publics envers l'action et les activités d'Arcadi.

NEWSLETTER SITE INTERNET 40 194 UTILISATEURS 163 904 PAGES VUES www.arcadi.fr

12 492 ABONNÉS TAUX D’OUVERTURE : 25,2 %

INVITATIONS ET MAILINGS 71 ENVOYÉS

NEWSLETTER DIFFUSION INSTAGRAM @ARCADI_IDF

330 ABONNÉS

OUVERT FIN 2016

34 VIDÉOS EN LIGNE

5 212 VUES

1 940 ABONNÉS TAUX D’OUVERTURE : 19 %


AFFICHES 2 200 EXEMPLAIRES - 40X60 CM 360 EXEMPLAIRES - 80X12 CM

SACS 1 000 EXEMPLAIRES

SITE INTERNET 10 913 UTILISATEURS 35 740 PAGES VUES

NEWSLETTER 10 537 ABONNÉS TAUX D’OUVERTURE : 20 %

www.biennalenemo.fr

FLYERS ET PROGRAMMES

BADGES

80 000 ET 20 000 EXEMPLAIRES

10 000 EXEMPLAIRES

LA BIENNALE NÉMO : UNE COMMUNICATION ÉVÉNEMENTIELLE La Biennale Némo est le seul événement organisé par Arcadi qui a pour cible principale le grand public. La mission de l'établissement, à travers cette Biennale, est de faire découvrir toutes les formes d’art à l’âge du numérique à travers des installations, concerts, spectacles, performances, rencontres... Pour les rendre visibles auprès d’un large public, Arcadi s’appuie sur son réseau de près de 60 lieux partenaires et sur une communication très variée tant sur le print que sur le web : création d’une identité graphique fluo déclinée dès 2015, année de passage de Némo en événement biennal (vert en 2017), affichage dans le métro et les lieux culturels parisiens, affichages municipaux, diffusion de flyers dans un réseau de lieux franciliens,

LES PARTENAIRES MÉDIAS 30 ENCARTS PUBLICITAIRES

FACEBOOK BIENNALE NÉMO

TWITTER @BIENNALENEMO

INSTAGRAM @BIENNALENEMO

FLICKR BIENNALE NÉMO

ABONNÉS

FOLLOWERS

ABONNÉS

PHOTOS EN LIGNE

+30 %

+18 %

OUVERT FIN 2016

ET 3 507 VUES

5 000 2 100

1 000

teaser d’annonce et vidéo promotionnelle rétrospective, création de contenus photos, vidéos ou visuels pour les réseaux sociaux, partenariats médias, création et diffusion de goodies... À l’occasion de la Biennale Némo, l’équipe est complétée de deux prestataires indépendants : une attachée de presse et un photographe.

746


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

52l 53

38

SALARIÉS TRANCHES D'ÂGE EN CDI 7 SALARIÉS (18 %)

- DE 30 ANS

14 SALARIÉS (37 %)

ENTRE 30 ET 40 ANS

13 SALARIÉS (34 %)

ENTRE 40 ET 50 ANS + DE 50 ANS

DONNÉES SOCIALES ET ORGANISATIONNELLES dont 9 hommes 33 femmes

dont 7 hommes 31 femmes

42 38

SOIT 34,1 ETP 31 DÉCEMBRE 2017

SOIT 38,6 ETP 1ER JANVIER 2017

,91 ANS

ÂGE MOYEN EN CDI

6

,56 ANS

ANCIENNETÉ MOYENNE EN CDI

2 STAGIAIRES 4 mois

< 3 mois

3 CDD PONCTUELS > 3 mois

7 SALARIÉS (18 %)

1 AN

9 SALARIÉS (24 %)

5 ANS

13 SALARIÉS (34 %)

10 ANS 15 ANS > 15 ANS

3 SALARIÉS (8 %) 6 SALARIÉS (16 %)

CADRES ET NON-CADRES CADRES 24 EN CDI NON-CADRES 18 EN CDI

AU 1ER JANVIER 2017

CADRES 22 EN CDI NON-CADRES 16 EN CDI

2

LA VIE DE L’ÉTABLISSEMENT

,83

ÉCART DE SALAIRE

DURANT L’EXERCICE 2017

6 CDD

TRANCHES D'ANCIENNETÉ EN CDI

AU 31 DÉCEMBRE 2017

NOMBRE TOTAL DE SALARIÉS PERMANENTS

38

4 SALARIÉS (11 %)

9 INTERMITTENTS <1 mois

2 INTERMITTENTS >1 mois

La fin de mandat du directeur et la préparation du cahier des charges Au terme de trois mandats entamés en mai 2008, Frédéric Hocquard quitte la direction de l’établissement en mai 2017. Ce départ est le point de lancement d’une intense réflexion entre les partenaires publics d’Arcadi (la Région Île-de-France et l’État) et l’établissement pour le recrutement d’un nouveau directeur. 2017 est une période de transition et d’expérimentation. L’établissement et les tutelles ont échangé à plusieurs reprises, amenant l’équipe à produire une contribution destinée à nourrir le débat et la réflexion sur le devenir des missions, à ce jour toujours portées et développées par l’établissement. L’État et la Région ont abouti à la fin de l’année 2017 à un accord sur le renouvellement du cahier des charges qui a été présenté en conseil d’administration en janvier 2018.


DONNÉES SOCIALES ET ORGANISATIONNELLES

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES En 2017 la contrainte budgétaire a eu un impact sur la composition de l’équipe par le biais de recrutements différés sur six postes, d’un poste gelé, de deux autres restés vacants et de deux postes supprimés. Pour la deuxième année consécutive, l’organigramme établi au 31 décembre 2017 fait apparaître des postes non pourvus dont les recrutements sont actuellement soit gelés faute de financement, soit en attente. Un poste de médiateur en lycée était en cours de recrutement au 31 décembre pour une prise de poste fixée le 24 janvier 2018. Direction Frédéric Hocquard achève son mandat le 21 mai 2017. Son poste reste vacant en l’attente du lancement d’une procédure de recrutement. Nicolas Cardou, jusqu’alors directeur adjoint, se voit confier par le conseil d’administration la mission d’assurer la direction par intérim de l’établissement jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle directrice ou d’un nouveau directeur. Administration Julie Dardé, assistante administrative en CDI, passe à 90 % à compter du mois de septembre 2017. Danse Éléonore Bailly, responsable danse en CDI, quitte l’établissement début juillet 2017. Elle est remplacée par Anne Routin qui prend ses fonctions début septembre 2017. Le poste de conseiller danse étant toujours gelé, c’est Arnaud Koseleff, conseiller accompagnement transversal, qui l’assume à mi-temps avec la responsable danse. Opéra La responsable du service, Maëlle DupontRousse, reprend son poste au terme de son congé sabbatique mi-juin 2017. Elle quitte l’établissement fin octobre 2017. Le poste de responsable reste vacant. Marion Langlois de Septenville, conseillère accompagnement opéra, en CDI à temps partiel, passe à 100 % et assure la continuité de la mission avec la directrice de la coordination des dispositifs de soutien et d’accompagnement. Théâtre Agnès Decour, conseillère accompagnement théâtre en CDI, quitte l’établissement courant mars 2017. Elle est remplacée par Anne Routin en CDD de fin mars à mi-juillet pour assurer la continuité de la mission, notamment sur les comités d’étude. Éliane Pasquero est recrutée sur ce poste et prend ses fonctions début novembre 2017. Dispositif Passeurs d’images Pauline Simon, chargée de production du dispositif Passeurs d’images en CDI, quitte l’établissement début septembre 2017. Nina Descostes assure la transition durant un mois et est recrutée en CDI mi-octobre 2017.

Mission Médiateur culturel Lors du conseil d’administration du 11 mai 2017, les postes de médiateurs culturels en université sont supprimés. À cette date, un poste est vacant depuis l’automne 2016 et le second est alors occupé par Olivier Bruaux. Il a fait l’objet d’un licenciement économique et a quitté l’établissement en novembre 2017. Plusieurs médiatrices culturelles en CDI ont quitté l’établissement durant l’année 2017 : Amanda Castillo, Isadora Karam-Baptistide, Céline Mabilon, Ambre Cassini, et Alissa Wagner. Elles ont été remplacées par Marine Armbruster, Géraldine Aurousseau, Anne Dubois et Hortense Vollaire. Le dernier remplacement était en cours de recrutement au 31 décembre 2017 et a été pourvu le 24 janvier 2018 par Léa Dolivet. Émilie Bonneau, responsable de la coordination des médiateurs culturels en CDI est partie en congé maternité courant octobre 2017. Son poste est laissé vacant. CDD ponctuels, intermittents et stages Pour faire face à l’accroissement d’activité lié à l’organisation de rencontres, et plus précisément en 2017 à Némo, Biennale internationale des arts numériques – Paris/ Île-de-France, ainsi qu’à l’opération Des cinés, la vie ! Arcadi a eu recours à des salariés en contrat à durée déterminée ainsi qu’à des intermittents. Deux stages ont été effectués en 2017 : Nina Descostes au sein du dispositif Passeurs d’images de fin mai à mi-septembre, et Gabrielle Godin au sein du service arts numériques jusqu’au début du mois de mai.

DIALOGUE SOCIAL ET DÉLÉGATION UNIQUE DU PERSONNEL (DUP) Éléonore Bailly, titulaire, ayant quitté l’établissement début juillet 2017, la délégation unique du personnel est assurée par Karen Benarouch et Stéphanie Molinero, titulaires. Leurs mandats arrivant à échéance début mars 2018, de nouvelles élections ont été préparées à compter de décembre 2017. Le dialogue social de l’établissement passe, entre autres, par un échange régulier entre la direction et les instances représentatives du personnel constituées en délégation unique. Au-delà des réunions mensuelles au cours desquelles nombre de sujets sont abordés touchant à l’organisation courante de la vie de l’établissement, des réunions exceptionnelles sont également organisées afin de prendre le temps nécessaire à la gestion de certains dossiers requérant une concertation plus approfondie.

2026

RENDEZ-VOUS PROFESSIONNELS RÉALISÉS

PLUS DE

1270 ÉTAPES DE TRAVAIL VUES

44

MISSIONS INDIVIDUELLES DONT 9 À L’ÉTRANGER ET 4 AU FESTIVAL D’AVIGNON


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

54l 55

DIRECTION

Olivier Moreau Responsable chanson

NN Directeur

Nicolas Cardou Directeur adjoint, directeur par intérim

NN Responsable opéra

Marion Langlois de Septenville Conseillère accompagnement opéra

DISPOSITIFS DE SOUTIEN ET D’ACCOMPAGNEMENT

Arnaud Koseleff Conseiller accompagnement transversal / danse

Karen Benarouch

Claire Gotlibowicz Directrice des dispositifs de soutien et d’accompagnement

Pierre Martel

Responsable du développement professionnel

Assistant de direction

Isabelle Roux Responsable de la mutualisation

Anne Routin Responsable danse

NN Peggy Chazarain

EN DATE DU 31 DÉCEMBRE 2016

L’ÉQUIPE

Responsable théâtre et coopération territoriale

Conseiller accompagnement danse

ARTS NUMÉRIQUES / NÉMO, BIENNALE INTERNATIONALE DES ARTS NUMÉRIQUES PARIS / ÎLE-DE-FRANCE

Éliane Pasquero Conseillère accompagnement théâtre

Amélie Verbeke Assistante théâtre

Gilles Alvarez Directeur de Némo, Biennale internationale des arts numériques – Paris / Île-de-France

Sandra Sturt Administratrice de la Biennale Némo et conseillère accompagnement arts numériques


L’ÉQUIPE

COMMUNICATION & RENCONTRES MISSION MÉDIATEUR CULTUREL DANS LES LYCÉES D’ÎLE-DE-FRANCE Gersende Girault Directrice de la communication

Laura Tanniou Médiatrice culturelle

Responsable des rencontres

Hortense Vollaire Médiatrice culturelle

Nathalie van der Heyden Directrice de la mission

Delphine Martincourt

Émilie Bonneau Responsable de la coordination des médiateurs culturels

Hélène Thomas Chargée de communication

NN

Charlotte Samson Assistante de communication

Médiateur culturel

Marine Armbruster Médiatrice culturelle

Géraldine Aurousseau Médiatrice culturelle

MISSION OBSERVATION CULTURELLE

ADMINISTRATION

Stéphanie Molinero Responsable de l’observation culturelle

Pauline Claude Médiatrice culturelle

Carolina Contreras-Salvo

Anne de Lamberterie

Médiatrice culturelle

Attachée à la direction

DISPOSITIF PASSEURS D’IMAGES EN ÎLE-DE-FRANCE

Cédric Patrigeon Responsable administratif et comptable

Anne Dubois Médiatrice culturelle

Ingrid Étienne

Guillaume d’Abbadie

Médiatrice culturelle

Chargé d’administration

Claudie Le Bissonnais Déléguée régionale du dispositif Passeurs d'images en Île-de-France

Alev Hezer Médiatrice culturelle

Stéphanie Masson Médiatrice culturelle

Nina Descostes Chargée de production du dispositif Passeurs d’images en Île-de-France

Maud Soul Assistante de direction

Julie Dardé Assistante administrative


ARCADI ÎLE-DE-FRANCE

56l 57

CONSEILLERS RÉGIONAUX

PERSONNALITÉS QUALIFIÉES

PRÉSIDENTE

Anne-Louise Mesadieu Conseillère régionale (LRI)

Suppléante Aurélie Gros Conseillère régionale (LRI)

Catherine Primevert

Conseillère régionale (LRI) Suppléante Florence Berthout (LRI)

Anne-Marie Lazarini

Comédienne, metteuse en scène, co-directrice du théâtre Artistic Athévains et membre du Ceser

Pascale Henrot

Directrice de l’Office national de diffusion artistique (Onda)

Delphine Bürkli Conseillère régionale (LR)

Suppléante Manon Laporte-Sieraczek Conseillère régionale (LRI)

VICE-PRÉSIDENTE

Florence Portelli

Conseillère régionale (LRI) Suppléante Hamida Rezeg Conseillère régionale (LRI)

Sandrine Grandgambe Conseillère régionale (AES) Suppléante Vanessa Ghiati (FDG)

Corinne Rufet Conseillère régionale (AES)

Suppléante Juliette Espargilière Conseillère régionale (RCDEC)

Suppléant NN

NN

REPRÉSENTANTE DE LA MAIRE DE PARIS

Philippe Laurent Conseiller régional (UDI)

Steven Hearn

Président de Scintillo, Fondateur de l’agence Le Troisième Pôle

Benoît Marquaille Conseiller régional (E-IdF)

Suppléant Jean-Vincent Placé Conseiller régional (RCDEC)

Nathalie Maquoi

EN DATE DU 31 MARS 2018

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Conseillère de Paris

REPRÉSENTANTS DU PERSONNEL

Aurélien Legrand

Conseiller régional (FN) Suppléante Corinne Berthaud Conseillère régionale (FN)

REPRÉSENTANTS DE L’ÉTAT Émilie Bonneau

Responsable de la coordination des médiateurs, Arcadi Île-de-France Suppléante  Isabelle Roux Responsable de la mutualisation, Arcadi Île-de-France

Nicole Da Costa

Directrice régionale des affaires culturelles d’Île-de-France

Hervé Corriges

Chef du service musique Suppléant et danse, Drac Karine Duquesnoy Île-de-France Directrice régionale adjointe des affaires Suppléant culturelles d’Île-de-France Didier Cormier Chef du service adjoint musique et danse, Drac Île-de-France

Cédric Patrigeon Responsable administratif et comptable, Arcadi Île-de-France

Suppléant Pierre Martel Assistant de direction, Arcadi Île-de-France


Ensemble intercontemporain et Alexander Schubert : Serious Smile. © Quentin Chevrier

Crédits photos pages 4-5 : 1- Projet Mouv in the city avec la radio Le Mouv’ et l’équipe du Good Morning Cefran avec les élèves du lycée Voillaume à Aulnay-sous-Bois (93) © DR • 2 - Concert Oh Taquet !, PI JA MA © Cédric Oberlin • 3 - Alice Diop à la cérémonie des Césars © DR • 4 - Ateliers de réalisation de Pocket films sur le thème des préjugés au Musée de l'Homme. © DR • 5 - L'Ébloui, Ars Nova ensemble instrumental et le Carrosse d'Or © Arthur Pequin • 6 - Monstres / On ne danse pas pour rien, DeLaVallet Bidiefono / Compagnie Baninga © DR • 7 - Les Falaises de V., Laurent Bazin / Compagnie Mesden © Quentin Chevrier • 8 - Carnet de notes, mis en scène par Mariline Gourdon Devaud et Isabelle Turschwell / Compagnie du sans souci © DR • 9 - Concert de Parquet à l'ouverture de la Biennale Némo 2017/18 © Quentin Chevrier • 10 - À Notre Étoile, Children of the Light à la Nuit Blanche © Quentin Chevrier • 11 - Semi-Senseless Drawing Modules, So Kanno et yang02 © Quentin Chevrier • 12 - Le Crapaud au pays des trois lunes, Moïra Conrath © Laurent Meunier • 13 - Exposition Les Faits du Hasard © Quentin Chevrier


Arcadi Île-de-France 51 rue du Faubourg Saint-Denis CS 10106 / 75468 Paris Cedex 10 01 55 79 00 00 / info@arcadi.fr

Arcadi Île-de-France • Avril 2018 Licence entrepreneur du spectacle : 2-1053442 / 3-1053443


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