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ET MATÉRIAUX BIOSOURCÉS,

La Nouvelle Alliance Pour Nos Villes Du Futur

Revoir la ville pour répondre aux enjeux climatiques et aux envies de ses habitants. Pour s’installer dans les grands enjeux de transition énergétique, de transition écologique, dans la neutralité carbone à 2050, les villes doivent changer de visage. Reprendre des couleurs : plus de végétation au sol, plus de ciel bleu. Et partout une meilleure respirabilité, quelle que soit la saison. Nos bâtiments sont également concernés. De nouveaux termes se font jour : frugalité, économie circulaire. Dans la réhabilitation comme dans les constructions neuves, cela passe par les matériaux bois et biosourcés.

La Ville De Demain

Au fil de l’histoire, les villes ont évolué, se sont étalées, ont grandi en hauteur pour abriter toujours plus de personnes attirées par ses activités, ses services.

EEn France, comme en Europe, la ville de demain est déjà construite en grande partie. Son architecture et son urbanisme, reposent sur des siècles de vécus dont nous pouvons tous lire les histoires au cœur de nos " vieux quartiers ". A chaque époque et à chaque territoire son architecture. Depuis les toits de chaume spécifiques du Moyen-Age aux bâtiments haussmanniens et leurs balcons, qui perdurent dans nos villes. La brique rouge s’impose dans le nord tandis que le granit est la pierre de Bretagne. Il existe autant de territoires que de modes de construction. Les formes architecturales du bâti ont toujours évolué en fonction du climat ambiant, de la composition des sols, mais également des méthodes enseignées localement et par des générations d’anciens. Mais les guerres mondiales ont rebattu les cartes, perdant nombre de savoir-faire dans les tranchées et sur les champs de bataille… Avec les années 60, nos zones urbaines ont gagné en population. Les années 2000 signent la sortie de terre de nouveaux quartiers partout en France. 80 % de la population française vit désormais dans des villes de plus ou moins grandes tailles, soit 20 % de plus qu’en 1960, selon les derniers chiffres de l’ADEME. Aujourd’hui, les villes poursuivent leur mutation, bouleversées par une nouvelle contrainte, celle du changement climatique. Une nouvelle donne pour l’évolution de notre planète… Aucune territoire ne sera épargné par ces phénomènes météorologiques extrêmes. Dans les villes, déjà, l’urbanisation exacerbe les effets de la canicule sur la population, son bien-être, sa santé, avec la multiplication des ilots de chaleur, l’augmentation des pénuries d’eau, les pollutions de l’air. Il en va de même lors des tempêtes, lorsque des déluges d’eau s’abattent en un rien de temps sur des sols incapables d’absorber les pluies, provoquant de plus en plus souvent des inondations, des destructions parfois. De fait, en concentrant les populations, les activités, les richesses et les infrastructures, les villes participent aussi au dérèglement climatique. Selon l’organisme ONU-Habitat, elles comptent pour 78 % de la consommation énergétique mondiale et produisent plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, elles représentent moins de 2 % de la surface de la Terre.

Repenser

la ville

La concentration exponentielle d’individus dans les villes amène les urbanistes à repenser leurs infrastructures, leurs habitats, les mobilités, la gestion des déchets dans le sens de la préservation des ressources et du respect de l’environnement. À l’heure de la prise de conscience de l’urgence climatique – avec déjà un objectif de 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’ici 2030, les villes de demain doivent se mettre au diapason du développement durable et de l’urbanisme écologique, au service de l’humain. Adapter les métropoles, cela passe par la désartificialisation des sols, par une réorientation des moyens de transports, cela passe aussi par le remodelage du paysage urbain et par d’autres façons de concevoir nos lieux de vie. Avec deux tendances sous-jacentes : la lutte vitale contre le réchauffement climatique et le désir des citadins de se réapproprier et de partager l’espace urbain, dans l’optique du bien-être et du bienvivre, conséquences des enfermements vécus pendant la crise sanitaire. En même temps que la ville poursuit sa densification, les murs des quartiers se végétalisent, les friches industrielles deviennent des jardins, les " coulées vertes " irriguent l’espace urbain. Des fermes verticales sortent de terre pour alimenter les citadins et diminuer le coût énergétique du transport des denrées agricoles. Tout est repensé dans le but d’augmenter la capacité des zones urbaines à capter le CO 2 et de réduire l’effet d’îlot de chaleur urbaine.

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