Patrimoine : entre nature et histoire

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entre nature et histoire


Sommaire

Aperçu historique L’église Notre-Dame-dels-Prats et son clocher Les remparts Le château et la chapelle Vicomtale de Taxo d’Avall Le château de Pujol Les dolmens La chapelle Saint-Laurent-du-Mont L’ermitage Notre-Dame-de-Vie et la chapelle Saint-Jérôme La chapelle Saint-Ferréol-de-la-Pave Le château d’Ultrera et l’ermitage Notre-Dame-du-Château Le château de Valmy La tour de la Massane Suggestions pour des balades en famille à la découverte du patrimoine naturel d’Argelès

Remerciements

L’Office Municipal du Tourisme d’Argelès-sur-Mer remercie le musée « La Casa de les Alberes » qui a participé à la réalisation de ce document.

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Aperçu historique d’Argelès

Cité catalane historique du Roussillon, Argelès est aujourd’hui l’une des plus importantes stations touristiques du sud de la France.

Origine de son nom

La ville d’Argelès doit son nom à la terre argileuse sur laquelle elle est construite. Première mention connue en 879 : « Villa de Argilariis », le nom est ensuite repris au 10e siècle sous les formes « Argelarium, Argelaria, Argileria ». Il existe deux explications possibles pour ce nom : > Lieu planté de genêts épineux (en catalan argelac ou argelaga). Cette étymologie, qui apparaît dans les armoiries de la ville, ne résiste ni à l’analyse linguistique, ni à la comparaison avec les nombreuses localités qui portent des noms identiques ou similaires. > Lieu argileux (du latin argila : argile). C’est visiblement la bonne explication, qu’il convient d’adopter définitivement.

Son territoire

La commune est implantée sur un territoire qui couvre 5867 hectares et qui s’étend des plus hautes crêtes de la montagne, au niveau de la frontière espagnole, à la rivière Le Tech, en plaine. Son point culminant, le Pic des Quatre Termes, se situe à 1156 m.

Son histoire

Elle est riche d’un long passé, qui remonte selon la légende, aux temps préhistoriques. Sa tradition touristique, plus récente, date tout de même du 19e siècle. La menace sarrazine éloignée, le Roussillon connaît un essor politique, religieux, et intellectuel considérable. Cette prospérité permet, entre autres, l’édification d’une multitude de chapelles dans toute la province. Argelès se trouve ainsi placée au cœur du mouvement qui imagine et fonde les beaux édifices romans de son territoire. Avec la montée progressive de la féodalité, une autre forme architecturale s’impose, celle des forteresses. Les environs d’Argelès n’échappent pas à la règle, on y construit les châteaux de Taxo d’Avall et de Pujol. A la fin du 12e siècle, notre ville, propriété des comtes du Roussillon, est léguée, avec toute la province, aux comtes de Barcelone, qui étaient depuis peu roi d’Aragon. Argelès restera en leur possession jusqu’en 1276. Argelès fait alors partie du royaume de Majorque, qui n’est en réalité qu’un petit état pris entre deux puissances beaucoup plus considérables, la France et l’Aragon. La chaîne des Albères en constitue la frontière méridionale. Afin de protéger ses terres d’éventuelles attaques venues du Sud, Jacques II de Majorque fortifie les crêtes de cette montagne. Il y édifie de puissantes tours comme celle de la Massane qui domine Argelès. Désormais située dans la zone frontalière, notre ville occupe une position stratégique très importante, elle s’enferme dans d’imposants remparts (dont il reste encore aujourd’hui quelques vestiges) et devient une des principales places fortes de la région. Au cours de cette période, sont édifiés l’église fortifiée et son clocher tour qui s’élèvent toujours au centre du vieux village. En 1344, l’éphémère royaume de Majorque, disparaît à jamais dans les remous de l’histoire. Notre ville revient à l’Aragon comme l’ensemble de la province ; elle sera d’ailleurs régulièrement attaquée par les troupes françaises et espagnoles qui se disputent le territoire qu’elle défend. Avec le traité des Pyrénées (1659), le Roussillon est définitivement rattaché à la France. Argelès perd alors toute son importance stratégique au profit d’autres villes mieux placées. Toutefois, le déclin de la cité n’est que militaire. L’économie traditionnelle basée sur l’agriculture, l’élevage et l’artisanat se maintient jusqu’au début du 20e siècle, avant d’être progressivement évincée par les activités liées au tourisme. Au cours de ces quarante dernières années, avec la mode des vacances d’été, Argelès a connu un développement extraordinaire. De simple bourgade rurale, la ville est devenue un des plus grands complexes touristiques de la région, qui attire les vacanciers en provenance de toute l’Europe.

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L’église Notre-Dame-dels-Prats et son clocher Situation L’Eglise paroissiale dédiée à Notre-Dame-dels-Prats était, à l’époque, située à l’intérieur des remparts, vers l’angle sud-ouest de l’enceinte. Cet édifice date du 14e siècle. Son imposant clocher-tour permet de le reconnaître de loin. Les textes mentionnant la construction de l’édifice datent de 1341. Elle est dédiée à la vierge, qui porte ici le charmant nom de Nostra-Senyora-delsPrats (Notre-Dame-des-Prés). L’Eglise, sans doute déjà mentionnée en 920, fut presque entièrement reconstruite au 14e siècle, dans un style gothique assez rare chez nous. Argelès est l’exemple roussillonnnais de cette architecture gothique, adaptée à la Méditerranée par les ordres mendiants : > un vaste vaisseau central, apte à la prédication, > neuf chapelles latérales, favorables à l’émergence de l’individualité de la bourgeoisie et à la multiplication du culte des Saints, > l’austérité d’une construction sacrifiant, à l’extérieur, le décor à la pureté de lignes architecturales.

Descriptif L’Eglise est flanquée d’un superbe clocher de style roman, culminant à 34 mètres de haut, classé monument historique. Bien que sa construction n’ait pas été achevée, c’est un des campaniles les plus élevés du Roussillon. C’est ce qui lui a permis d’être à la fois successivement tour à (signaux) et de vigie, (beffroi communal), donjon et clocher. Il compte trois étages : trois belles salles voûtées d’ogives et la partie réservée aux cloches. Le rez-de-chaussée, auquel on accède par une porte aménagée dans la paroi de l’édifice a longtemps servi de prison. Une tour, attenante au clocher, renferme un escalier à vis, qui dessert les salles des deux premiers étages. Au pied du donjon, la place des St-Côme et St-Damien, Patrons d’Argelès, recouvre l’ancien cimetière, qui occupait encore au début du 19e siècle l’espace compris entre le rempart et le mur extérieur de la nef. A l’intérieur de l’église, le style gothique est omniprésent. Cette technique de construction était à la mode dans nos régions au 14e siècle. Toutefois, le portail d’entrée de l’édifice, voûté en plein cintre et soutenu par deux chapiteaux sculptés de décors floraux, témoigne encore d’un style roman, dont il est difficile de se séparer. Au fil du temps, cet édifice a subit de nombreuses transformations. Au 17e siècle et 18e siècle, l’édifice est remanié. La porte gothique est déplacée à son emplacement actuel (est). Les pierres de taille en granit de l’abside du 14e siècle, sont réemployées. Une surélévation permet de voûter le vaisseau. La voûte et la toiture ont été rénovées à la fin du 18e siècle.

Restauration de l’église Reconstitution de la charpente médiévale Restauration des rétables


Les remparts d’Argelès Histoire

Les remparts d’Argelès sont cités dans les textes à la fin du 13e siècle au temps des rois de Majorque. Tout au long de son histoire, Argelès dut faire face à de nombreuses agressions : assiégée par le roi d’Aragon le 6 juin 1344, occupation du Roussillon par Louis XI, libération de la ville par Jean II d’Aragon. Un fossé en avant du rempart est cité vers 1390. Un acte de 1397 porte mention du portail d’Elne et du portail «del battle» par lequel on allait au château de Pujol. Le troisième portail s’ouvrait vers Collioure. Au sein des remparts, se dressent l’église et le clocher édifiés au 14e siècle. Les murailles de la ville ont été souvent endommagées. Les habitants d’Argeles se réunissent, par exemple, en 1566, pour mener à bien la réparation du rempart donnant sur la mer. Une partie de l’enceinte et des tours quadrangulaires subsiste encore. La courtine est réalisée en galets et les angles des tours en granit taillé, dont la patine dorée caractérise bien les monuments d’Argelès. Il est possible de découvrir les vestiges des remparts en se promenant dans les rues du vieux village : > la rue du 14 juillet (restauration de la tour Jalabert) > l’avenue de la libération > la route nationale (où sont visibles deux tours quadrangulaires) > la rue Blanqui > la rue des remparts

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Le château et la chapelle vicomtale

de Taxo d’Avall Situation

Les vestiges du château et de la chapelle de Taxo d’Avall se situent au nord d’Argelès, en bordure de la RN 114. Pour y accéder en partant du village, suivre la route d’Elne et l’avenue d’Hürth en direction de Perpignan. Avant la double voie, au sens giratoire, suivre Taxo d’Avall.

Histoire

Le site serait d’origine romaine, mais il n’est mentionné pour la première fois qu’en 897 sous le nom de « Tacione ». A l’époque médiévale, le château de Taxo fut le berceau d’une famille titulaire du titre de Vicomte du Roussillon. Il est cité entre 1085 et 1087, date d’un serment que prêta le vicomte Ramon Udalgar au Comte Guilabert 1er.

Descriptif

Le Château présente encore aujourd’hui d’importants vestiges. Il subsiste une partie du mur d’enceinte crénelé datant du 11e siècle, ainsi que deux tours d’angles semi-circulaires édifiées postérieurement. On observe également une tour de guet, probablement en relation avec les tours à signaux de la Massane et de Madeloc. Au centre de l’enclos fortifié se dresse une étonnante chapelle dédiée à Saint-Martin et à la Sainte-Croix. Cet édifice n’est mentionné pour la première fois qu’en 1145, mais sa construction remonte certainement au début du 11e siècle, comme le prouve son architecture caractéristique du premier art roman en Roussillon, mais plusieurs modifications ont été apportées au cour des âges. La chapelle de Taxo est un édifice unique de par son plan qui présente deux nefs de dimensions égales pour une abside unique ; elle est également remarquable de par la complexité de la voûte que l’architecte médiéval a déployé pour assurer la stabilité de l’édifice. L’ajout de deux chapelles, au nord et au sud, jouxtant la travée du choeur, a modifié le plan initial sans toucher à l’édifice du 11e siècle. La chapelle sud a conservé sa voûte en ogive alors que celle du nord est actuellement occupée par une maison d’habitation et n’a conservé de l’époque que l’arc de communication et la base des murs. Le plan de l’ensemble est désormais en forme de croix. Après la révolution française, l’église perd son rôle de lieu de culte et est transformée en bergerie. Le bâtiment gardera cette vocation agricole jusque dans les années 1980. Plusieurs ouvertures avaient été percées dans les murs extérieurs pour servir de portes ou de fenêtres, dans un début de restauration, elles ont été refermées. La toiture fut aussi récemment restaurée pour mettre l’édifice et les bâtiments le jouxtant à l’abri de l’eau.

Restauration

Les travaux de restauration ont été effectués ces dernières années.


Le château de Pujol Situation

Le Château de Pujol se situe à 1 km au nord d’Argelès, en bordure du chemin de la salanque. Pour y accéder en partant du village suivre la direction de Plage Nord ; au rond-point de Pujol, suivre le chemin de Neguebous. Tout de suite après le sens giratoire, prendre à droite au premier carrefour vers le chemin de la Salanque.

Histoire

Les origines de ce château sont mal connues. Les spécialistes pensent qu’il a été édifié à la fin du 11e siècle sur une petite colline naturelle. C’était un bâtiment important que les comtes de Roussillon inféodèrent à la famille vicomtale de Taxo d’Avall, titulaires du Vicomté du Roussillon à partir du XIe siècle. En 1145, ces deux partis entrèrent en conflit armé au sujet de « l’honneur de Pujol ». Le comte de Roussillon, vainqueur, récupéra son bien. A la fin du 12e siècle, notre province est léguée par testament au royaume d’Aragon dont le comte-roi Alphonse Ier est le souverain. Ce dernier devint automatiquement le maître de Pujol. Il semble que ce soit lui qui ait cédé le château à l’abbaye cistercienne de Fontfroide (Aude). Les moines transformèrent l’édifice en une importante grange. En 1344, lors du conflit entre Pierre IV d ‘Aragon et Jacques Ier de Majorque, Pujol subit un très long siège . Malgré une défense héroïque, le château finit par plier sous les coups des assaillants. Il semble que Pujol soit resté sous l’autorité de Fontfroide jusqu’au 16e siècle. Le château fut, par la suite, concédé à des particuliers. Il a été racheté par la commune d’Argelès il y a quelques années. N’ayant jamais été abandonné, le monument présente encore d’importants vestiges médiévaux. Le plus remarquable est la grande tour carrée restée pratiquement intacte, qui servait à l’origine de donjon. Ce bâtiment offre des qualités architecturales exceptionnelles, notamment deux escaliers de pierre inclus dans l’épaisseur du mur. A noter également la présence, non loin de la tour, d’une très belle fontaine couverte en caïrou, dite « d’en Caldava ». Cette fontaine alimentait en eau les environs du château et sans doute le château luimême. Le château de Pujol est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1956.

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Les dolmens

Situation

Pour y accéder au départ d’Argelès village, prendre aux feux tricolores direction Collioure puis à droite Valmy, laisser le véhicule au pied du château, contourner l’enceinte du château, prendre à gauche et suivre le balisage N°3 (fléchage jaune). Après environ 30 minutes de marche, vous atteignez le premier dolmen, « le Dolmen de la Cova de l’Alarb ». Les dolmens sont les plus vieux monuments de notre région. Ce sont des ossuaires, des tombes collectives qui peuvent être datées du premier âge des métaux (période comprise entre 2500 et 1500 avant J-C). Les spécialistes en ont recensé au moins une centaine dans le massif des Albères. Le territoire d’Argelès en compte deux : > L e dolmen de la « Cova de l’Alarb » : bien conservé et de taille modeste, il a été édifié avec des matériaux trouvés sur place. Il se compose de plusieurs dalles plantées dans le sol et d’une dalle de couverture. Ce «coffrage» de pierre qui constitue la chambre funéraire était sans doute à l’origine recouvert d’un tumulus. >U n peu plus haut à environ 15 minutes de marche, se trouve à gauche du chemin, sur une petite butte, le dolmen du « Collet de Cotlioure », privé de sa table qui gît à proximité. Ces vestiges présentent aujourd’hui un grand intérêt scientifique. Classés monuments historiques depuis 1958. Ils restent les précieux témoins d’un passé peu connu. Ils sont tous les deux situés sur les pentes de la montagne, au-dessus de Valmy.


La chapelle

Saint-Laurent-du-Mont Situation

L’église romane de Saint-Laurent-du-Mont est sans doute l’un des plus beaux trésors architecturaux que possède la montagne d’Argelès. Pour y accéder depuis le centre d’Argelès, prendre la route de Valmy. Avant d’atteindre la première enceinte du château de Valmy, prendre à droite une route qui se transforme peu après en piste. Laissez de préférence votre voiture à cet endroit. Après 2 km, un embranchement vous conduit à la chapelle.

Histoire

Bâtie d’une seule traite dans le courant du 12e siècle, Saint-Laurent consacrée en 1164 par Artal, évêque d’Elne, devint église paroissiale et desservait les nombreux mas blottis sur les collines alentour. A la fin de l’ancien régime, Saint-Laurent, qui était devenue une simple chapelle rurale, fut vendue comme bien national au Général d’Empire François de Palmarole (aristocrate catalan habitant Argelès et Maire de Perpignan sous Napoléon 1er), qui voulait empêcher qu’elle ne soit détournée de sa fonction religieuse. Par la suite, la chapelle fut plus ou moins abandonnée. En 1939, le bâtiment servit d’abri aux réfugiés espagnols fuyant la guerre. Un temps, elle fut reconvertie en bergerie. Elle a été entièrement restaurée depuis peu et fut classée monument historique en 1994.

Descriptif

Bâtie selon un plan très simple comme la plupart des églises romanes, la chapelle de Saint-Laurent se révèle être un monument d’une grande sobriété, entièrement construit en pierre de taille. Seuls quelques éléments décoratifs, placés à l’extérieur, viennent briser l’austérité de l’ensemble. Le haut de l’abside s’orne d’une frise de style lombard. On y distingue une série d’arcatures aveugles complétées, au-dessus, par une frange de dents d’engrenage. Le seul élément sculpté de cet édifice est un visage aux traits grossiers qui orne le linteau de la porte. Ce linteau est composé d’une seule pierre de belles dimensions taillée à deux pentes, appelée linteau « en batière ». La chapelle de Saint-Laurent, si chère au coeur des Argelèsiens a retrouvé vie récemment. Ce site très accueillant est un excellent but de promenade. La chapelle a été cédée en bail emphytéotique à l’association des Ermitages d’Argelès.

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L’ermitage Notre-Dame-de-Vie et Saint-Jérôme - 1069 Situation

Pour accéder à l’ermitage en partant d’Argelès village, prendre la direction de Sorède aux feux tricolores de la route Nationale, passer sous le pont de chemin de fer, longer le cimetière sur la droite (route « Notre-Dame-de-Vie »), emprunter le chemin « Sainte-Madeleine » et passer sous le pont de la RN 114. Continuer tout droit. A 200 mètres à gauche, suivre la direction de Notre-Dame-de-Vie. L’ermitage Notre-Dame-de-Vie, entouré d’une forêt de chênes verts et chênes lièges, est situé en haut d’un promontoire qui offre un très beau point de vue sur la plaine du Roussillon.

Descriptif

Le bâtiment principal comporte au rez-de-chaussée un sanctuaire dont on ignore la date de construction et à l’étage le logement de l’ermite (aujourd’hui transformé en appartement privé). Le mur sud de l’édifice est bâti sur le rocher. Dans son épaisseur est taillée une chapelle qui abrite une statue de Sainte-Madeleine qui a donné son nom au territoire avoisinant. A proximité, s’élève un petit monument de style roman qui est consacré à Saint-Jérôme. Ce bâtiment composé d’une nef unique de plan quadrangulaire, terminée par une abside semi-circulaire, aurait été édifié au 10e siècle. A la fin de l’ancien régime, plusieurs familles d’Argelès se partagèrent les édifices écclésiaux. Il y a quelques années, Notre-Dame-de-Vie fut rachetée et restaurée par l’association des ermitages d’Argelès, qui en assure la pérennité. Aujourd’hui, la chapelle est ouverte au public, les alentours ont été aménagés pour accueillir les visiteurs.


La chapelle

Saint-Ferreol-de-la-Pave - 1286 Situation

Au départ d’Argelès village, prendre aux feux tricolores la direction de Sorède (D2), suivre la route pendant environ 4 km, puis tourner à gauche vers le hameau de Lavail. Continuer sur environ 1 km. Se garer dans une ancienne carrière à droite, où démarre un chemin qui conduit à la chapelle.

Descriptif

L’ermitage de Saint-Ferréol-de-la-Pave est composé de deux parties facilement identifiables, édifiées à des époques différentes. La partie la plus ancienne est une chapelle d’origine préromane qui se compose d’une nef unique terminée par une abside, dont le plan au sol ressemble à un fer à cheval. C’est une chapelle de transition entre le préroman et le roman datée du 10e siècle, et dédiée à l’origine à Saint-Alexandre. Le chemin, qui conduit à la Pave est un tronçon du très ancien chemin, qui permettait de franchir les Albères en remontant la vallée de la Massane. C’est cet itinéraire qu’emprunta Philippe le Hardi en 1285 lors de la croisade contre Pere el Gran d’Aragon. La chapelle ne devint propriété d’Argelès qu’en 1858, la même année où elle fut consacrée à Saint-Ferréol. Elle est inscrite depuis 1991 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

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Le château d’Ultrera L’ermitage Notre-Dame-du-Château - 1681 Situation

Les ruines de la forteresse d’Ultréra se dressent en haut d’un impressionnant piton rocheux qui domine à plus de 530 mètres d’altitude, le hameau de « La Pave ». Pour y accéder depuis le centre d’Argelès village, prendre aux feux tricolores la direction de Sorède (D2). A l’entrée de Sorède, avant de franchir le pont qui mène vers Laroque-des-Albères, tourner à gauche et suivre la rue du Campet jusqu’à la place du Christ. Ensuite, prendre à gauche la rue de N-D d’Ultréra. Cette route se poursuit par une piste carrossable menant à un parking. Laisser la voiture et continuer à pied jusqu’à l’ermitage (environ 5 minutes de marche). Notre Dame du Château est un ancien ermitage et sanctuaire dédié à la Vierge Marie situé dans le massif des Albères dans la commune de Sorède. Le sanctuaire est toujours un lieu de pélerinage auquel les habitants de la région avoisinante restent très attachés. A pied par le sentier ou en voiture par la piste carrossable, l’ermitage de Notre Dame du Château est incontournable, rendez-vous des pélerins mais aussi magnifique balade à réaliser en famille avec possibilité de piquenique à l’ombre des châtaigniers, vous bénéficierez d’une une vue exceptionnelle sur toute la côte méditerranéenne.

Histoire

Au 5e siècle, après avoir mis Rome à sac, les Wisigoths se replient en Gaule méridionale. Argelès et le Roussillon font partie de la Septimanie. De cette période marquée par de nombreux conflits internes et luttes religieuses, il nous reste les vestiges d’une citadelle qui domine tout notre territoire ; le château d’Ultréra (d’origine wisigothe), étymologiquement «castrum vulturarium» du nom latin « château des vautours ». Ultréra est mentionné pour la première fois dans les textes en 673, date à laquelle le roi wisigoth Wamba, venant d’Espagne, entreprit de traverser les Albères pour venir mater la rébellion d’un de ses lieutenants. Cependant, les romains, déjà avaient dû fortifier ce défilé qui mettait en communication la Gaulle avec la péninsule ibérique. A la fin du moyen-âge, Ultréra faisait partie de la seigneurie de Sorède. Le château et l’église furent détruits en 1675 par les troupes françaises. C’est Jeanne de Villaplana, seigneuresse de Sorède, qui fit détruire la citadelle d’Ultréra afin de s’assurer qu’elle ne serait pas dominée par l’archidiacre de la ville. François de Villeplanne (frère de Jeanne et chanoine d’Elne) ordonnera en 1681 la reconstuction de l’ermitage. La Vierge fut intronisée dans sa nouvelle demeure le 7 septembre 1681. D’Ultréra, il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges principalement regroupés sur la partie la plus haute du piton. Dans ce secteur, on devine une ancienne citerne voûtée ainsi que les ruines de la chapelle, dont les murs s’intégraient à l’époque dans l’enceinte fortifiée. De style roman, elle se composait d’une nef terminée par une abside en forme de fer à cheval. Depuis les années 1970, l’ermitage, qui appartient à la municipalité de Sorède est géré par une association qui vise à sa maintenance et à sa restauration. En 2003, Notre Dame du Château est réouverte au public, surveillée et entretenue par un gardien qui continue avec l’association à faire vivre cet ermitage. Des messes y sont encore célébrées le lundi de Pâques, le lundi de Pentecôte, le weekend du 8 septembre (nativité de la Vierge) et des pessebres ont lieu à la chapelle de l’ermitage le 28 décembre.


Le château de Valmy Situation

A 3 km au Sud du village d’Argelès, non loin de la RN 114, sur une colline basse, s’élève le majestueux Château de Valmy, entouré de son parc et et de ses vignes étagées en terrasses.

Histoire

Ce monument a été édifié à la fin du 19e siècle au milieu du domaine viticole du Mas de Vallmaria, dont il tire sans doute son nom. Il est l’œuvre de l’architecte danois Viggo Dorph-Petersen dont les réalisations étaient très appréciées des riches familles roussillonnaises de l’époque. Le chantier fut ouvert en 1888 sur l’initiative de l’industriel Pierre Bardou, propriétaire des usines de papier à cigarettes JOB. La construction de l’édifice demanda d’importants travaux de terrassement. Il fallut raser le Mas Vallmaria et le mamelon qui le portait, pour créer la terrasse et les murs qui soutiennent les bâtisses. Le château fut achevé dans les années 1900 et a toujours gardé son aspect initial. A noter une particularité importante : sa couverture de tuiles rouges décorées de céramiques repose sur une structure en béton armé, fait exceptionnel pour l’époque. Valmy acquit une très grande renommée lorsque le gendre de Pierre BARDOU, Jules PAMS, devint propriétaire des lieux. Il y reçut tous les plus grands personnages du début du siècle, dont le Maréchal Joffre. Jules PAMS fut une des personnalités les plus marquantes de la vie politique de la 3e République, il fut plusieurs fois ministre de l’agriculture. A son décès, Victor PEIX acheta le château et ses dépendances. Il augmenta la production des vins de VALMY en agrandissant le domaine et créa les marques VALMY, VALMYA. Ces crus de qualité acquièrent vite un grand renom. En 1989, les vignes de Valmy furent arrachées et les terrasses laissées en friche. Depuis quelques années, le domaine revit. Vingt hectares ont été replantés en cépages de qualité, qui donnent un cru comparable, voire supérieur, à son ancêtre le « Valmya ». Aujourd’hui, le château n’est pas ouvert au public. Par contre, le magnifique parc de cinq hectares a été aménagé récemment. Véritable balcon sur le littoral catalan, le Parc de Valmy vous propose une invitation à la flore et aux paysages des Pyrénées méditerranéennes. C’est un lieu de détente et de divertissement avec ses cascades et fontaines, ses aires de pique-nique et ses jeux d’enfants.

Parc Municipal de Valmy Maison du Parc - sortie n°12 Tél/Fax : 04 68 81 47 25 Accueil-valmy@orange.fr Le parc est ouvert toute l’année : du 1er au 31 octobre tous les jours de 14 h à 18 h ; > du 1er novembre au 30 avril de 14 h à 18 h les mercredi, samedi et dimanche, jours férié et vacances scolaires toutes zones (les week-ends pour les vacanes de Noël) > en mai tous les jours de 10 h à 19 h > du 1er juin au 30 septembre tous les jours de 10 h à 19 h . Tarifs : 2 €/adulte – 1€ jusqu’à 15 ans - gratuité pour les enfants - 6 ans Chèques vacances acceptés et accueil groupes.

Visite guidée du Parc de Valmy Une visite guidée et commentée en français dédiée à la valorisation du patrimoine naturel, historique et culturel de la ville vous invite à la découverte sur un circuit d’interprétation du territoire par une balade 100 % naturelle de 1 h 30 le mardi matin. Départ : Point accueil de Valmy à 10 h Tarif entrée : 4 € - gratuité pour enfant – 13 ans accompagné d’un adulte Réservation : Maison du Parc – Valmy - Tél. 04 68 81 47 25 Parcours sonore MP3 Ecoutez en musique les confidences des anciens et partez à la découverte du patrimoine ethnologique : les gens d’ici, des témoins, des écrivains vous font revivre l’ambiance d’autrefois dans le massif des Albères sur le sentier du Château de Valmy à la chapelle St Laurent du Monts. Un parcours de 3 h au départ du Parc de Valmy (Prêt du MP3 gratuit (carte d’identité exigée) vous est proposé : > du 1er au 31 octobre tous les jours de 14 h à 18 h ; >d u 1er novembre au 30 avril de 14 h à 18 h les mercredis, samedi et dimanche, jours fériés et vacances scolaires toutes zones (les week-ends pour les vacances de Noël) ; > en mai : tous les jours de 14 h à 19 h sauf le 1ermai ; > du 1er juin au 30 septembre : tous les jours de 10 h à 19 h.

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La tour de la Massane 1293 Situation

Située à près de 800 mètres d’altitude, la Tour de la Massane offre un panorama fabuleux sur toute la plaine du Roussillon et nos rivages méditerranéens. Pour y accéder depuis Argelès village, prendre direction Collioure, puis à droite Valmy. Se garer au parking au pied du château, contourner l’enceinte du château et prendre à gauche le chemin du « Mas Peyrot » qui se transforme en piste. Arrivé à une intersection, laisser le mas à votre droite et prendre à gauche le sentier fléché en jaune qui s’élève en lacets (3 h de temps).

Histoire

Le monument actuel a été construit à la fin du XIIIe siècle sur l’ordre de Jacques II de Majorque. La Tour fut édifiée entre 1285 et 1293 par le Roi de Majorque après le passage de l’armée des croisés du Roi de France Philippe le Hardi, qui parvint à surprendre le Roi d’Aragon en passant avec plus de 100 000 hommes par la vallée de SantMarti-de-Montbram devenue aujourd’hui Vallée de Lavail et par les cols de la Massane, alors que le roi d’Aragon l’attendait aux cols du Perthus et de Panissars, et le Comte d’Empuries au Col de Banyuls. La première mention de la Tour de la Massane date de 1293 et elle porte alors le nom catalan de « Torre de Perabona », soit de bonne pierre. Une citation de 1325 nous confirme que la tour de Massane fut édifiée pour surveiller et garder les cols de la Massane et c’est vraisemblablement pour cette raison qu’on lui a donné ce nom, car l’exploit militaire de Philippe le Hardi avait vivement frappé les imaginations. A noter que la construction de la Tour fut difficile sur une étroite crête rocheuse, qui exigea l’édification d’un mur de 8 mètres de hauteur. La tour conserva longtemps son rôle de vigie. En 1728, sa garnison campait à la place d’Armes et les soldats se relayaient derrière ses meurtrières et au poste de guet du sommet. Il est dit qu’en 1935 un orage d’une rare violence a provoqué l’effondrement de la partie haute de la tour. Peu à peu, elle s’effritera et ses pierres rouleront une à une sur le sol.

Descriptif

La tour comptait à l’époque, deux pièces couvertes qui étaient sans doute surmontées, comme celles de sa jumelle Madeloc (du territoire de Port-Vendres), d’une terrasse crénelée. Le rez-de-chaussée, encore intact, présente une remarquable porte d’entrée surmontée d’un linteau sur doubles corbeaux. Les murs de cette pièce sont percés de six meurtrières, un étroit passage assure la communication avec l’étage.

Restauration

La Tour de la Massane continua petit à petit à se détériorer jusque dans les années 1980 où une équipe de bénévoles décida de la restaurer. « L’association de restauration de la Tour de la Massane », sous la direction d’un architecte également bénévole, entreprit la restauration de l’édifice. Bientôt, les auteurs de cette restauration, après 7 ans de travaux toujours difficiles, fréquemment dangereux, présenteront leur oeuvre aux habitants d’Argelès. 700 ans après sa construction, la Massane, symbole d’Argelès et témoin de son passé, veille toujours sur la quiétude de ses habitants.


Suggestions pour des balades en famille à la découverte du patrimoine naturel d’Argelès

La Réserve naturelle nationale

du Mas Larrieu Situation

Au nord de la station, à l’embouchure du Tech entre Argelès plage et Saint-Cyprien plage.

Comment s’y rendre ?

Au départ du centre d’Argeles-plage, prendre la direction de Saint-Cyprien et suivre la route du littoral ; passer le premier rond-point à la hauteur du Luna- park, passer devant le camping le littoral puis prendre à droite une route carrossable sur 1 km qui longe le Tech ; suivre la direction du Mas larrieu pour accéder à la zone parking et pique-nique. Créée en 1984, la Réserve naturelle du Mal Larrieu fait partie des rares réserves sablonneuses de Méditerranée ; c’est l’un des derniers sites sauvages de la plaine et du littoral du Roussillon. Entre eaux douces et salées, la Réserve naturelle du mas Larrieu se révèle un espace naturel préservé d’une beauté sauvage dotée de 145 hectares classés. Situé à 4,5 km de la ville d’Argeles sur mer, ce parcours de promenade libre est aménagé pour tous avec quelques coins boisés en bord de rivière et de petites prairies. C’est un lieu tout à fait ravissant et une découverte pour les amoureux de la nature et les passionnés d’ornithologie. Les dunes du Mas Larrieu sont l’un des derniers massifs du Roussillon. Entrecoupés de boisements épars et de roselières longeant les bras de la rivière Le Tech, la réserve naturelle du Mas Larrieu doit garder intact son aspect naturel ainsi que son unicité sur le plan biologique. Vous y découvrirez des paysages variés composés de 17 habitats présents sur une faible superficie et pourrez y observer de nombreux oiseaux tels le héron cendré, la mouette rieuse, le guêpier d’Europe et le goëland.

Des visites guidées de 2 h vous sont proposées chaque jeudi d’avril à septembre. Départ de l’Office de Tourisme Argeles-plage à 9 h. Tarif : 4 €/personne et gratuité pour enfant - 13 ans accompagné d’un adulte Inscription obligatoire à l’Office du Tourisme d’Argelès Tél. 04 68 81 15 85

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La Réserve naturelle nationale

de la Massane Situation

Située dans la partie centrale du Massif de l’Albéra, occupant la zone supérieure du bassin versant de la rivière de la Massane, la réserve naturelle culmine à 1150 mètres d’altitude. C’est une des plus anciennes réserves du département. Elle fut créée en 1973 et sa superficie est de 336 hectares. La Gestion de ce véritable laboratoire de terrain consiste principalement à étudier les processus naturels d’évolution de la forêt. L’accès est libre dans le respect de la réglementation en vigueur (la faune et la flore sont entièrement protégées) et dans le respect du site (les feux, les dépôts d’ordures, le camping et la circulation des véhicules à moteur sont interdits). La forêt n’est pas exploitée depuis plus de 100 ans. Les processus de vie et de mort se déroulent naturellement et intéressent principalement les scientifiques. Les invertébrés constituent l’essentiel de la biodiversité et leurs petites tailles les rendent pratiquement invisibles au promeneur non spécialiste. En vente à l’office du tourisme d’Argeles sur mer : un topo guide de randonnées pédestres. Pour toutes informations complémentaires, s’adresser au siège de l’association des amis de la Massane, laboratoire Arago de Banyuls-sur-Mer au 04 68 88 05 89.


La pinède

La chapelle Notre-Dame de la Mer La promenade du front de mer

Découverte de la magnifique pinède au centre d’Argeles-plage, verdoyante au printemps et lieu idéal pour les pique-niques tranquilles en famille. Plantée en 1860 à l’initiative de l’Administration des Eaux et Forêts, cette forêt située en bord de mer a très vite renforcé l’attrait touristique de la plage ; riche de 2500 pins maritimes, la pinède est devenue l’emblême de la station et fait l’objet de soins particuliers de la part de la commune. En plein cœur du bois de pins se trouve la Chapelle de la plage dédiée à Notre-Dame de la mer, moderne et sobre, elle sera agrémentée de vitraux signés W. Mucha. Sa construction a commencé en 1950 et s’est terminée en 1956, les fonds provenaient d’une souscription populaire. Rappelons pour l’histoire que l’« ancienne » chapelle était bâtie sur le sable au niveau de l’actuel hôtel Beau Rivage ; elle a été pulvérisée en 1944 par un obus tiré par un canon en position au château de Valmy (le bunker existe encore). La plage d’Argeles sur mer est bordée d’une ravissante promenade aménagée de 2,5 km, fleurie de lauriers roses, palmiers et genêts que vous apprécierez en toutes saisons et qui se révèle un agréable lieu de détente et de flânerie pour tous ; Une piste cyclable aménagée le long de la promenade vous permet aussi d’atteindre Port-Argeles, dernier port de la région Languedoc-Roussillon, où l’on peut découvrir un site exceptionnel au pied du verdoyant massif des Albères et de la pittoresque côte vermeille.

Visites guidées de la plage d’Argeles sur mer « naisssance d’une station balnéaire » Découverte de la plantation protégée du bois de pins (12 ha) et du patrimoine architectural ; évocation de la Retirada, du camp des réfugiés espagnols et de la naissance du tourisme moderne par une balade accompagnée et commentée d’1 h 30 le mardi et le vendredi, d’ avril à septembre. Visites commentées en français, anglais et espagnol Départ à 9 h de l’Office de Tourisme d’Argeles plage Tarif : 4 € par personne – Gratuité pour enfant de - 13 ans accompagné d’un adulte. Inscription obligatoire à l’Office du Tourisme et au musée : Tél. 04 68 81 15 85 et 04 68 81 42 74

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Promenade au Racou Accès à la table d’orientation Découverte du sentier du Racou aux Criques de Porteils Au départ de Port-Argeles, continuer à pied en direction du Racou. Le terme Racou signifie « le recoin » en catalan. Installé à la charnière de la côte rocheuse et de la plage de sable, c’est un des lieux typiques du littoral argelésien. Les premières installations de cabines en bois « démontables » sur la plage du Racou remontent aux années 1920 (1924 premières cabines). Cette plage unique où se rejoignent le sable et la roche, devient vite le lieu de vacances privilégiées de nombreux enseignants, de maraîchers perpignanais et d’industriels. Au cours de la seconde guerre mondiale les troupes d’occupation allemandes détruisent une grande partie des cabines de bois pour se chauffer. Les premières constructions « en dur » apparaissent après la guerre, lors de la reconstruction. Dans les années 1960, le Racou, qui n’est toujours pas alimenté en eau courante ni électricité, compte déjà 3 lignes de maisons. En 1957, les habitants, amoureux de ce lieu à part, créent la « commune libre du Racou », décrètent l’indépendance du hameau et élisent un maire. Cette action d’éclat, qui n’a jamais eu de valeur légale, a malgré tout permis quelques réalisations dont l’attribution de noms catalans aux rues. Plus qu’un simple quartier, ce lieu est presque un village à part entière et a su garder son ambiance familiale. Au travers de ses minuscules ruelles flotte une atmosphère délicieusement rétro ; il y fait bon se baigner ou se promener le long des rochers pour y découvrir de minuscules criques sauvages. Depuis la place des granotes, extrémité du Racou en longeant le bord de mer, vous pourrez prendre le chemin qui vous conduira à la table d’orientation tout en haut du Racou. Dés lors, vous voici sur la côte rocheuse, vous pourrez longer le haut des falaises par le sentier aménagé où vous pourrez jouir d’un panorama exceptionnel. Rencontre du Massif des Albères avec la Méditerranée Découverte du hameau du Racou, des criques de Porteils et de l’Ouille, des falaises maritimes schisteuses qui marquent le début de la côte rocheuse où végétal et minéral se rencontrent en parfaite symbiose par une balade accompagnée et commentée de 2 h le mercredi matin d’avril à septembre.. Tarif : 4 € par personne - gratuité pour enfant - 13 ans accompagné d’un adulte Visite commentée en français. Inscription obligatoire à l’Office du Tourisme – Tél. 04 68 81 15 85


Dolmen Cova de l’Alarb

L’érmitage Notre-Dame-de-Vie

Sentier littoral

Château de Valmy

Chapelle St-Laurent du Mont

Tour de la Massane

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entre nature et histoire

L’église Notre-Dame-delsPrats et son clocher

Chapelle St-Ferreol-de-la-Pave

Château Ultrera

MEDITERRANÉE

Pinède

Château de Pujol

Château de Taxo d’Avall

Mas Larrieu


Office Municipal du Tourisme d’Argelès-sur-Mer Place de l’Europe • F-66700 Argelès-sur-Mer • France Tél. +33(0)4 68 8115 85 • Fax + 33(0)4 68 8116 01 infos@argeles-sur-mer.com

www.argelessurmer.com

- Photos : Ph. Mahé - Juin 2009

entre nature et histoire


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