L’ENTRETIEN OLIVIER ROELLINGER CUISINIER CORSAIRE « PARTIR, C’EST GRANDIR UN PEU. »
Magazine voyageur – www.ar-mag.fr
TOURISTA
Nous n’irons plus jamais à Tombouctou
MIAM-MIAM
Mangez avec élan au Québec
L’IRAN QUAND ÇA VOUS PREND LE CHARME INATTENDU DES LETTRES PERSANES
RUSSIE ÉTERNELLE
LE TEMPS RETROUVÉ À ROSTOV-LA-GRANDE
SALVADOR DE BAHIA
HEUREUX QUI COMME Rencontre avec Priscilla Telmon
PÉTAOUCHNOK L’île du Lapin au Cambodge
ALLER RETOUR N°06 — mai / juin 2011
WEEK-END EN FRANCE POUR RESPIRER LOIN DE LA FOULE
VOYAGE AU CŒUR DE LA PERLE NOIRE DU BRÉSIL
DURABLE DE VIENNE LA BIO AU PARC YELLOWSTONE : 16 PAGES POUR PARTIR AUTREMENT
LL 13134 -6- F:- 5,50 e - RD 13134 6 - F: 5,50
€ - RD
4 — A/R magazine voyageur / carnet
SOMMAIRE MAI / JUIN 2011
Regards :
006
Baptiste de Ville d’Avray & Lola Reboud 009 — 031
Carnet Actus :
012 Nouvelles printanières Bric-à-Brac : 014 Bons baisers de Russie Passe à ton voisin : 016 Des adresses France et monde L’entretien : 018 Olivier Roellinger Culture : 024 La Terre vue de chez moi
L’entretien : Olivier Roellinger P.18
Agenda : Martin Parr P.30
Russie : le temps retrouvé à Rostov P.50
Brésil : noir Brésil P.64
033 — 079
Partir Brive-la-Gaillarde Pays de Buëch Iran : Voyager sans Coran Russie : Le temps retrouvé à Rostov Brésil : Noir Brésil mai — juin 2011/ N°06
034 036 040 050 064
Illustrations : Guillume Reynard
Week-end :
6 — A/R magazine voyageur / carnet
081 — 097
Durable Actus :
082 Nouvelles fraîches mais durables Les adresses de Viatao : 084 Paris De l’air : 085 Petites distances, grands plaisirs Parc National : 086 Yellowstone / USA C’est quelqu’un ! : 092 Emmanuel Hussenet Passage à l’acte : 094 Vienne, capitale bio
Parc National de Yellowstone P.86
Vienne capitale bio P.94
Tourista : Adieu Tombouctou P.101
Heureux qui comme : Priscilla Telmon P.106
099 — 114
Bazar Pétaouchnok :
100 L’île du Lapin / Cambodge Tourista : 101 Adieu Tombouctou Miam-Miam : 102 Québec Heureux qui comme : 106 Priscilla Telmon Photo : 108 Nouveautés, techniques, regards Le guide du queutard : 112 En Afrique, c’est pas que du fric Carnettiste : 113 Samuel Chardon Je vous écris de : 114 Patrick Bard au Texas
Contributeurs :
Quelques reportages
Patrick Bard (PB), Samuel Chardon (SC), Elena Chernyshova (EC), Gaël de Crevoisier (GC), Marc Delhaye (MD), Pascale Desclos (PD), Laurent Delmas (LD), Jean-Luc Eyguesier (JLE), Antonio Fischetti (AF), Lucas Lahargoue (LL), Jean-François Mallet (JFM), Mathieu Mouillet (MM), Anne-Cécile Perrin (ACP), Valéry Poulet (VP) Matthieu Raffard (MR), Guillaume Reynard (GR), Camille Rustici (CR), François Salomon (FS), Léopoldine Solovici (LS), Albert Zadar (AZ).
Iran L’Iran fait du pied aux touristes français. À l’occasion d’un voyage de presse destiné à une dizaine de journalistes de tourisme, Christophe nous fait parvenir ses lettres persanes : Téhéran, Kachan, Ispahan, Shiraz, Persépolis …
mai — juin 2011/ N°06
Russie L’été dernier quand Moscou cerné par les incendies suffoquait, certains Moscovites dont Elena prenaient la tangente, filaient en train vers le nord jusqu’à la ville de Rostov Veliky. Brésil Dans un Brésil à près de 10 % de croissance par an, le peuple de l’État de Bahia se réchauffe encore à des traditions millénaires venues d'Afrique. Christophe est parti, tout de blanc vêtu, se frotter aux dieux du candomblé.
8 — A/R magazine voyageur / carnet
REGARDS DE PHOTOGRAPHES —
Bamako, Mali
Baptiste de Ville d’Avray —
Les travaux de Baptiste, photographe autodidacte et indépendant, se veulent à la fois une recherche documentaire et esthétique où se côtoient humour, douceur et décalage. En 2006, il participe à la création d’Afrique in visu, plate-forme d’échanges autour du métier de photographe en Afrique. Ce projet lui permet alors de voyager de Bamako à Oujda en passant par Dakar, Saint-Louis, Nouadhibou ou encore Rabat. C’est de ce voyage que sont nées ses premières séries. Il partage actuellement son temps entre son travail photographique (publications, expositions, atelier…) et la coordination du projet Afrique in visu. www.baptiste-dva.fr mai — juin 2011/ N°06
carnet / A/R magazine voyageur — 9
Saint Domingue
Lola Reboud —
Née à Marseille en 1982, Lola a étudié aux Beaux Arts de Cergy puis à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Elle part en 2008 aux États-Unis pour un stage à l’Agence Magnum Photos, puis sera assistante des photographes Elliot Erwitt et Alec Soth. En 2010, A journey in Iceland, les climats, a été exposé au Cent Quatre et récemment nominé au prix HSBC pour la photographie. Il sera exposé en juin 2011 au Musée de la Mer de Reykjavik. Elle travaille aujourd’hui comme photographe freelance entre Paris et Tanger tout en continuant une démarche photographique personnelle, documentaire et liée au portrait. www.lolareboud.com N°06 / mai — juin 2011
34 — A/R magazine voyageur / partir
Week-end / Brive-la-Gaillarde
BRIVE DE COMPTOIR EN CORRÈZE Des oreilles boursouflées comme un cèpe, le nez qui divague au milieu de la figure, pas de doute, cet homme a joué ou joue encore au rugby. Quoi de plus naturel à Brive ! Des gaillards comme lui, on en croise quelques uns dans la vieille cité du Limousin où l’accent du midi chante déjà. Des gaillards élevés au confit d’oie, au magret de canard et au foie gras. Des gaillards qui sur un terrain font honneur à la réputation de bravoure acquise par Brive dès le XIVe siècle et qui lui vaut d’accoler à son nom d’origine, cet épithète : gaillarde. Texte : Albert Zadar
Paris
Brive-la-Gaillarde
01 FOIRE GRASSE
Il était un foie — En Corrèze, une oie dotée d’un minimum de beauté, de talent et d’ambition ne rêve pas de monter en dandinant du croupion les marches du Palais des Festivals à Cannes. Non, en Corrèze une oie de cette trempe là, rêve d’exhiber son foie gras, ses magrets, ses manchons et ses cuisses sur un étal disposé sous la halle Georges Brassens pendant une des foires grasses qui se tiennent entre décembre et mars. Pour atteindre ce but ultime, la donzelle est prête à s’empiffrer de grains de maïs pendant une quinzaine de jours sous le regard attendri de son imprésario qui n’hésite pas à lui masser délicatement le gosier lorsqu’elle fatigue. En vérité le succès de l’entreprise repose sur leur complicité. Le jour de gloire étant venu, elle n’hésite pas à lui confier son cou afin qu’il le coupe. Je parle d’une oie mais un canard ferait la même chose. Maintenant, elle est pour ainsi dire nue, exposant à la convoitise des regards sa peau d’albâtre. Au premier chaland qui en exprime le désir, elle cède volontiers pour 3,50 € le kilo sa demoiselle et son paletot. Se saisissant alors d’un couteau, son Pygmalion, sépare la carcasse (au nom étrange de demoiselle), de son enveloppe de chair (le paletot). Ainsi présentée, elle n’a jamais été si belle. En voiture, en vélo, en train, les gourmets viennent de toute la région pour l’admirer elle et ses semblables. Moi, je biche car je les adore ces palmipèdes sous la forme de macchabées bien gras. www.brive-tourisme.com
« EN CORRÈZE UNE OIE RÊVE D’EXHIBER SON FOIE GRAS, SES MAGRETS, SES MANCHONS ET SES CUISSES SUR UN ÉTAL DISPOSÉ SOUS LA HALLE GEORGES BRASSENS. »
MANGEZ DU FOIE
— Petit, petit, petit…
mai — juin 2011/ N°06
36 — A/R magazine voyageur / partir
Week-end / Buëch
JOURNÉE BIEN REMPLIE EN PAYS DE BUËCH Agenda surchargé, engorgement de rendez-vous, horaires à rallonge, le temps de rien, pas même de vous gratter, vous vous dites « Tiens je vais faire un break dans le sud des Hautes-Alpes ». Mauvaise pioche. Les campagnes ondulantes du Pays de Buëch cachent dans leur manche des rythmes de yuppies cocaïnés. Texte et photos : Christophe Migeon
Paris
Pays de Buëch
DU POLLEN PLEIN LES NARINES — Petit rail bio
mai — juin 2011/ N°06
01 10H : CUEILLETTE & DISTILLATION
Premier sniff de lavande — À plus de 500 virages de Montélimar, voici enfin le village de Rosans, ses toits à tuiles vernissées et sa grande tour sarrasine, un austère donjon du XIIIe, bien moins avenant que ses joueurs de boules à casquette qui lancent le cochonnet sur la placette ombrée de tilleuls centenaires. La Méditerranée s’invite bien volontiers au cœur de ce pays charnière entre Alpes et Provence, où les adrets se couvrent de garrigue tandis que les chamois au sabot agile batifolent sur les versants nord. Le mistral délivre par intermittence les premières bouffées de lavande. Au-dessus du village, Jean-François Roussot fait un métier à peu près aussi répandu que joueur de viole de gambe. Il est cueilleurdistillateur, arpente 26 hectares de landes où il récolte – à la faucille s’il vous plaît – des plantes sauvages pour en tirer eaux florales et huiles essentielles. Un chapeau de paille enfoncé jusqu’aux yeux, il enfourne des brassées de bleuets dans un engin qui si on lui mettait des roues pourrait passer pour un fardier de Cugnot modèle 1771. « La lavande est une plante généreuse » dit-il avec un sourire de chat de Chester. Il en faut quand même 120 kg pour faire 1 litre d’huile essentielle. Fleurs de lavande, tilleul et boutons de rose sèchent, étalés sur des claies, sous une pancarte où le maître des lieux a inscrit cette bienveillante et lumineuse recommandation du Dalaï-Lama « Soyez doux avec la Terre ». POUR EN SAVOIR PLUS : Démonstration de distillation d’huiles essentielles les jeudis en juillet et août à La Rivière des Arômes, Tél. : 04-92-66-60-93.
50 — A/R magazine voyageur / partir
Rostov la Grande
LE TEMPS RETROUVÉ ÉPARPILLÉES ENTRE MOSCOU ET LA VOLGA, LES VILLES DE L’ANNEAU D’OR CHUCHOTENT UNE HISTOIRE ANCIENNE ET FABULEUSE. PARMI ELLES, ASSOUPIE AU BORD D’UN LAC, ROSTOV LA GRANDE QUI, COMME LES AUTRES, A SUBI QUELQUES AVANIES AU COURS DES SIÈCLES. DÉAMBULER À TRAVERS SES RUES OÙ CHANCÈLENT DE PETITES ISBAS, C’EST REMONTER AUX SOURCES DE LA RUSSIE, PLONGER DANS SON ÂME ET SE CONFRONTER À SES DÉMONS.
Texte : Gaël de Crevoisier Photos : Elena Chernyshova
mai — juin 2011/ N°06
64 — A/R magazine voyageur / partir
Bahia / Brésil
NOIR BRÉSIL TEXTE & IMAGES : CHRISTOPHE MIGEON
AU NORD-EST DU BRÉSIL, DANS L’ÉTAT DE BAHIA, LÀ OÙ VIENT MOURIR EN ROULEAUX RUGISSANTS LA LONGUE HOULE DE L’ATLANTIQUE, L’AFRIQUE, SES DIEUX ET SES TRADITIONS FROTTÉES AU BOIS D’ÉBÈNE COUVENT ENCORE COMME DES BRAISES ENDORMIES SOUS LA CENDRE. CES DERNIERS TEMPS, UN VENT DE PROGRÈS ET DE LIBERTÉ A RESSUSCITÉ LA FLAMME D’UN NOIR BRÉSIL.
mai — juin 2011/ N°06
partir / A/R magazine voyageur — 65
Au pays de Ronaldo
Même dans les rues du village de Djogo, perdu sur la côte bahianaise, le futebol est roi et se pratique dans un décor de façades décrépites.
C’
est vendredi, le jour d’Oxala. Jour du poisson chez nous autres. À Santo-Amaro, à une centaine de kilomètres au nord de Salvador, on pense plutôt à Oxala (prononcez ochala s’il vous plaît) l’une des plus grandes des divinités du candomblé. Car ce dieu de la création, souvent assimilé à Jésus, a pour habitude de venir visiter ses protégés ce jour-là, un peu comme d’autres règlent leurs affaires courantes avant de partir en week-end. Jefferson, 20 ans, vient donc tous les vendredis dans ce terreiro (un « temple » candomblé) offrir une assiette d’ignames ou de papayes à son dieu totémique, en espérant qu’il veuille bien l’honorer d’un petit coucou. Voilà seulement deux mois qu’il a été initié par le patron du terreiro, le pèrede-saints Pai Pote, ce qui ne l’empêche nullement de demeurer catholique. Le candomblé, syncrétisme malin de catholicisme propre sur lui et de rites animistes africains importés dans les cales putrides des navires négriers, a longtemps permis de dissimuler les orixas, ces dieux de la nature africaine, sous les traits de saints bien catholiques. Omulu, l’orixa des maladies et de la mort, était par exemple vénéré sous les traits du très respectable St Lazare ou de St Roch, patron de la peste. Les curés ont longtemps fermé les yeux sur ces petits accommodements sauce animiste qui, il faut bien le dire, ont facilité grandement l’évangélisation des esclaves, fût-elle que de façade. Pendant ce temps-là, le Père Pote, alias José Raimondo Chaves, haut perché sur des sandalettes blanches à talons et les avant-bras
couverts de bracelets en argent destinés à éloigner les forces maléfiques, lance quelques incantations bien senties et se met à chantonner comme une vieille bouilloire. Sacré père-de-saints ! Et voilà soudain notre Jefferson qui se met à trémuler à la façon d’un Parkinsonien en phase terminale, avec une étonnante agitation épileptique de la tête semblable à celle d’un moineau prenant son bain. Il semblerait qu’il ait de la visite, à moins qu’il ne se soit mis les doigts dans la prise. Tout en poursuivant sa danse de St Guy, le possédé est conduit dans la salle des offrandes et s’agenouille front contre terre. Un initié lui recouvre la nuque d’une étole blanche et après avoir allumé quelques bougies, frappe dans ses mains. Oxala s’en va, Jefferson retrouve ses esprits et l’usage exclusif de son corps. Il part en sautillant et revient aussi sec, pendu à son portable. Où comment la téléphonie sans fil détrône le spiritisme. Peut-être est-ce Oxala qui a oublié quelque chose … « Le candomblé est un moyen de revendiquer ses origines africaines, d’affirmer sa négritude dans un pays demeuré très raciste » précise Xavier Vatim, ethnologue à l’université de Cachoeira. « Pendant longtemps ces pratiques ont été stigmatisées par la bonne société brésilienne. Actuellement, les églises évangélistes sont les plus virulentes à l’encontre du candomblé et n’hésitent pas à le diaboliser. Le paradoxe, c’est que ces nouvelles églises sont surtout fréquentées par des noirs. » Le Brésil, pays raciste ? Le mythe de la démocratie raciale où chacun a ses chances de réussite quelque soient ses origines aurait-il vécu ? Sans aucun doute pour Xavier Vatim : « Il y a encore 20 ans quand je suis arrivé à l’université, il n’y avait que des blancs dans les amphis, alors que Bahia est l’état le plus noir du pays. Aujourd’hui, grâce à une politique de quotas, les choses ont changé, et la majorité des élèves est désormais noire ou métisse. Mais les préjugés racistes persistent. Quand un enfant naît au Brésil, les parents doivent déclarer sa couleur. Ils ont un choix très limité : blanc, noir, « gris » (métis), indien ou asiatique, alors qu’au milieu du XXe siècle, les ethnologues avaient recensé plus de 60 phénotypes différents correspondants à différents degrés de métissage. Le Brésil, influencé par l’exemple américain, tend désormais vers une société biraciale. » La présidence de Lula a pu tout de même gommer les injustices les plus flagrantes, par exemple l’existence de deux types d’ascenseurs dans les résidences de luxe, l’un pour les locataires, l’autre pour les employés de maison, forcément noirs. Il s’était engagé à résoudre le problème de la faim au Brésil et il a tenu promesse … même si ses détracteurs – il y en a quand même – lui reprochent d’avoir du coup complètement négligé l’éducation pendant tout son mandat. Il a contribué au dévelopN°06 / mai — juin 2011
102 — A/R magazine voyageur / bazar
MIAM-MIAM Goûts & saveurs venus d’ailleurs
01. Poutine Frites, fromage et sauce à la viande … fallait y penser 02. Casse-Croûte 204 Une adresse au charme local 03. Sous-marins Sandwiches à la viande fumée 04. Les fèves au lard du restaurant La Binerie 05. Montréal
Images: Jean-François Mallet
Québec —
Avec sa façon de brasser les cultures, la métropole québécoise a des airs de petit New York. On y parle français et anglais, mais aussi une trentaine d’autres langues. Ce cosmopolitisme se retrouve dans la cuisine fondée sur une solide base française mâtinée d’une tradition typiquement québécoise, celle des colons et des trappeurs où le sirop d’érable est à l’honneur. Dans de petits bistros authentiques, on peut se délecter des incontournables fèves au lard (haricots blancs et lard fumé cuits plusieurs heures avec du sirop d’érable) ou de pouding chômeur (voir recette). D’inspiration beaucoup plus récente, la poutine (frites, fromage et sauce à la viande) fait figure de plat national. Servie sans chichis dans les snacks, elle reçoit le renfort de foie gras poêlé dans les grands restaurants gastronomiques. Changement de goûts dans le quartier sino-vietnamien de Montréal où l’on trouve des nouilles sautées, des bouillons odorants et des sous-marins (sandwich au Québec) garnis de porc grillé et de coriandre. La viande fumée qu’il ne faut pas confondre avec le pastrami ou le corned-beef est aussi une spécialité de la ville (voir adresse Schwart’z).
01
mangez avec élan
—
Les petits plaisirs du Grand Nord
02
mai — juin 2011/ N°06
bazar
/ A/R magazine voyageur — 103
Les adresses de Jean-François Schwartz’s Delicatessen qui sert des sandwichs garnis de viande cuite préalablement marinée et fumée. La recette n’a pas changé depuis 1928. 3895, boulevard Saint-Laurent Tél. : 514 842 4813 La Banquise Le temple de la poutine qui est le plat national du Québec. La classique est une portion de frites croustillantes recouverte de tomme râpée et de sauce à la viande, mais on peut choisir entre 25 recettes. Le restaurant est ouvert la nuit. 994, rue Rachel Est Tél. : 514 525 2415 La Binerie Mont-Royal Bistro avec un comptoir typiquement québécois où l’on déguste entre autres : fèves au lard, soupe aux pois et lard salé et le pouding chômeur. 367, avenue du mont Royal Est Tél. : 514 285 9078 Fairmount Bagel En 1919, Isadore Shlafman ouvre la première boulangerie de bagels à Montréal. Depuis, sa famille est toujours aux commandes. Ici, les bagels sont façonnés à la main et cuits au four à bois. 74, Fairmount Ouest Tél. : 514 272 0667 03
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N°06 / mai — juin 2011
110 — A/R magazine voyageur / bazar
CONCOURS PHOTO Bravo ! Ils ont gagné le concours jaimelevoyage.com
N°1 LAURÉAT DU JURY — Bravo !
« AU MOMENT OU J’AI SORTI MON APPAREIL PHOTO, UN COURANT D’AIR A EMPORTÉ LA BARBE DU SÂDHU, ET SES YEUX ONT SUIVI LE MOUVEMENT. »
FABIEN ASTRE
Kashi la lumineuse À 26 ans, Fabien Astre travaille l’été au Club Med en Corse. L’hiver, il bourlingue autour du monde à la recherche d’instants à immortaliser. En 2009 il est à Vârânasî (Bénarès) au nord de l’Inde, sur les rives du Gange. La photo a été prise avec un Nikon D50 assorti d’un objectif de 300mm. Evaneos et illicotravel lui offrent un voyage pour deux personnes, d’une valeur de 3500 euros, à l’endroit de son choix. Photo prise avec un Nikon D 50 mai — juin 2011/ N°06
Le réseau des voyageurs
NOS PARTENAIRES : illicotravel.com Evaneos.com
NOTRE PARRAIN :
Jean-François mallet Major de l’École Supérieure de Cusine, Jean-François a travaillé avec les plus grands chefs. Il est aujourd’hui photographe de voyage et il aborde la gastronomie avec la maîtrise d’un grand reporter. Jean-François publie dans chaque numéro d’A/R les pages cuisine de la partie Bazar.
PRIX DES INTERNAUTES:
1 Lucie Rigaud : 1 semaine de ski à Arêches-Beaufort pour 4 pers. (valeur 1000 $) 2 Isabelle Pradeilles : 1 semaine en gîte en Lozère (valeur 700 $) 3 Nicolas Magny : 1 week-end gourmand à Brive-la-Gaillarde (valeur 470 $)
bazar
/ A/R magazine voyageur — 111
SOUVENIR DE GEISHAS — L’instant décisif
LAURENCE PIGEYRE J’aime l’inattendu / Japon « Au bout d’une ruelle de Kyoto, par une fin de journée hivernale, je suis attirée par des chuchotements. Des geishas sortent d’une maison pour se photographier. Le tout très vite et discrètement. » Photo prise avec un Canon EOS MKII
PHOTO DINGO
— Il fallait y être !
MATHIEU MOUILLET J’aime la reine des Mandingos / Cap Vert « Posté sur le muret du Centre culturel français de Mindelo, je guette les troupes de mandingos qui se préparent pour le défilé du carnaval. Ils sont grimés en noir pour se moquer des colons qui avaient des préjugés sur les esclaves. » Photo prise avec un Nikon D 80
N°06 / mai — juin 2011