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RETOUR SUR LA ROUTE DE KEROUAC LE BRETON
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je relis Satori à Paris, de Jack Kerouac, l’auteur du mythique Sur la route. La traduction est mauvaise. Il fait beau en Bretagne alors que toute la France enfile ses cirés. J’ai presque de la pitié en lisant la dérive de ce grand auteur américain venu en France en 1965, à la quête de ses racines bretonnes. Je n’ai absolument aucune envie de boire comme lui un demi de bière au réveil. Je ne suis pas du tout dans l’état propice pour partir sur les traces de celui qui se fit appeler, lors de son catastrophique séjour, Jean-Louis Lebris de Kerouac et qui connut un ou plusieurs satori. Pourquoi me suis-je fourré dans cette galère ? Depuis mon adolescence, je voyage toujours avec un but, un thème. Le tourisme m’ennuie. Je suis d’un naturel timide et ces prétextes
m’offrent un excellent alibi, une porte d’entrée pour converser avec mes contemporains. Adolescent, Kerouac m’a donné envie de m’intéresser à mon époque, sa musique, son écriture, son souffle, de la vivre sans filtre. Je cours vers le bateau qui nous relie à la France. La traversée ne dure que dix minutes, mais elles sont amplement suffisantes pour s’imaginer aborder Long Island. En boucle, je tente de définir les objectifs du voyage à venir, qui se confondent avec les chapitres lus. Je ne sais toujours pas quel amer choisir. En quelques jours, je veux aller à l’endroit d’où vient la famille de Jack, tenter de comprendre ce qu’est un « satori » et d’en vivre quelques-uns. Ça a l’air pas mal les satori. C’est une sorte d’éveil ou plutôt d’état où l’on se rend compte de l’éveil. C’est transitoire, mais permanent.
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Satori du gouffre.
Je sors de l’office du tourisme de Huelgoat dépité. J’ai envie de m’allonger sur ces gros blocs de granit qui m’offrent leurs courbes entre deux cascades. « Kerouac ? Ah oui ! Là. Il y a une plaque au coin du pont. Mais sinon, ici il y a la tombe de Segalen. » Victor Segalen (dire « Segalin »), poète, médecin de marine, ethnographe, archéologue, va m’éloigner de mon chemin. Et je ne peux résister au plaisir de dériver dans son histoire. Je prends en rafale quelques photos de la plaque commémorative que les Kirouac-Kerouac
d’Amérique ont apposée sur le pont du « Chaos » le 9 juillet 2000. « En hommage à Urbain-François Le Bihan, sieur de Kervoac, fils du notaire royal François Joachim Le Bihan, sieur de Kervoac, et de Catherine Bizien. Originaire de Huelgoat, il partit en Nouvelle France vers 1721, épousa Marie-Louise Bernier en 1732, à Cap Saint-Ignace, Québec. Il est l’ancêtre de tous les Kerouac, Kirouac et Kerouack d’Amérique. » Le Bihan ? Kervoac ? Je comprends pourquoi Jack est rentré bredouille chez sa mère. Il n’y a pas de Lebris de Kerouac.
© DR
Pour Kerouac, atteindre le « hit », c’est suivre les vertiges des saxophones dans des clubs de be-bop de Harlem ou de Frisco.
Satori kuti. Le port est rempli de vieux gréements,
de Touareg et de Peuls. Paimpol accueille le Festival du chant marin qui met cette année l’Afrique à l’honneur. Au Bateau Livre, Philippe me conseille de relire un ouvrage paru sur la généalogie des Kerouac. Mais je suis déjà dans le voyage. J’ai envie de rencontres, pas d’armoriaux. Il pense que Huelgoat, dans les Monts d’Arée, serait la bonne direction. J’emporte dans mon sac une vieille compilation de textes sur Léonard de Vinci. Sur scène, Annic, Yolande, Bernadette et Françoise, du groupe Femmes de Marin, poussent leur cri de guerre, le poing levé. « Un marin dans chaque port ! » Aux bagads succède Sean Kuti, le fils de Fela, l’inventeur de l’afro-beat. Entourés des musiciens de la grande époque, le Nigérian et ses danseuses font atteindre au public des « hits ». J’ai découvert cette expression dans Sur la route. Pour Kerouac, atteindre le « hit », c’est suivre les vertiges des saxophones, dans des clubs de be-bop de Harlem ou de Frisco. Quitte à approcher son oreille au plus près de l’instrument pour sentir la transe, modifier sa perception. Je suis à la limite du « hit », en quasi communion avec la foule et les musiciens.
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Satori 66.
Impossible de fermer l’œil. Je quitte le vieux gréement pour aller rencontrer des ambiances « beat ». À 3 heures du matin ne restent sur les pontons que quelques punks-à-chiens qui se défoulent sur une darbouka sumérienne. Ravageur pour les dormeurs. Les festivaliers errent dans les rues du vieux Paimpol, jurent en français, berbère et breton contre cette ville qui interrompt leur fête sous un prétexte de santé publique. Je tente une conversation avec Alain, secouriste qui s’ennuie ferme. « Ils tiennent bien… Regarde, pas un coma », me dit-il, l’air désolé. J’évoque la benzédrine que Kerouac et ses compères absorbaient à haute dose, et… j’ai droit à un cours de toxicologie avancée. Heureusement, une jeune femme mal en point me sauve. Elle s’est foulé la cheville en fest-noz. Classique. Un musicien des Souillés de fond de cale, célèbre groupe paimpolais, s’exclame « Ah ouais ! Sur la route 66 . J’ai lu ». Au cours de ce voyage, ils seront au moins une douzaine à me parler de ce bouquin, Sur la route 66. Soit l’éditeur et les ayants droit s’adaptent et acceptent ce nouveau titre. Soit ils communiquent et clament haut que Jack n’a parcouru qu’un quart de miles sur la route 66.
Satori pour un chêne. Il fait enfin mauvais temps.
Comme lorsque Jack a pris le train pour Brest, sans sa valise, partie dans l’avion qu’il a raté pour cause de grosse fatigue imbibée. Je maudis cette nouvelle mode du granit poli qui vole aux cimetières leurs silences. C’est à qui aura la sépulture la plus brillante, glissante, criante. Une vieille dame m’indique la tombe du poète. Au milieu de ce grand jeu de dominos moderne, l’épaisse plaque de pierre impose le temps, l’histoire. Une vraie tombe de poète. Ou de chevalier du Trégor. Les lettres sont à peine lisibles. Trois roses gisent à côté d’une infâme petite plaque polie sur laquelle figurent les identités de deux autres Segalen. Je les redresse, elles sont en plastique. La petite dame me dit, tout bas, « Vous avez vu le chêne ? ». En effet, une branche morte tente la verticalité sous mes yeux. « C’est parce qu’il s’est suicidé, reprend-elle. On leur faisait ça à l’époque aux suicidés dans le pays. Ils n’avaient pas le droit aux sacrements. » Je crois la voir sourire, mais ce sont ses fausses dents qui dépassent et l’obligent à conserver en permanence un rictus. « Vous savez, chaque année il
y a des jeunes filles qui viennent mourir dans le gouffre, là ou on l’a retrouvé mort. » Une professeur de français vient se joindre à nous. Elle m’apprend que le poète est passé par San Francisco, patrie festive de la beat generation. Elle m’indique une nouvelle librairie où je pourrais peut-être avoir des indices pour ma quête de Kerouac. Kervoac ?
Il fait enfin mauvais temps. Comme lorsque Jack a pris le train pour Brest, sans sa valise, partie dans l’avion qu’il a raté pour cause de grosse fatigue imbibée.
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Enfant, le père de Jack disait : « Ti Jean, souviens-toi que tu es breton. » Satori décalé. J’ai eu l’impression de prononcer un gros mot.
Florence et Françoise Yvon m’ont accueilli dans leur galerie-librairie avec douceur et sourire, comme si je les avais vues la veille. Pas une note ne dépasse de la partition esthétique et artistique de cet endroit. On s’y sent bien. Et puis j’ai dit « Jack Kerouac » dans une phrase. Décalé. J’avais pourtant bien noté que leur café s’appelait « Les Stèles », du nom d’un recueil de poèmes en prose écrit par Segalen à Pékin en 1912. Ne laissant pas à un soupçon de déception le temps de s’installer, Françoise me fait signe de l’accompagner « chez un monsieur qui saura ». Traversée à pas de charge de la place centrale de Huelgoat, virages en venelles, et je me retrouve seul avec Monsieur Robert Cadic. Par où commencer ? Je ne sais pas du tout avec qui je vais passer cette fin d’après-midi, mais ce vieil homme a l’air sage et sympathique. Je cherche sur les murs de son bureau, recouverts de photographies an-
ciennes et d’aquarelles locales, quelque indice qui puisse me permettre d’engager la conversation. Une liasse de documents et coupures de presse sur Jack nous permet d’engager l’échange. Pendant une heure et demie, l’ancien correspondant de Ouest France me détaillera son chemin, sa vie, et surtout ses liens avec les Kerouac d’Amérique ! Organisés en association, ces derniers ont, grâce aux travaux de deux généalogistes, retrouvé en 1999 les traces de leur aïeul breton. Les raisons du départ d’Urbain-François Le Bihan de Kervoac pour la Nouvelle France sont dignes d’un mauvais vaudeville. Il semble qu’il ait été associé à une mauvaise affaire de vol susceptible d’entacher la réputation de sa famille pour quelques générations. La solution fut l’exil. Alors que je remercie cordialement mon hôte pour sa disponibilité, je réalise qu’il est la seule personne qui conserve et entretienne une mémoire documentée et archivée de Kerouac à Huelgoat. Qui saura répondre aimablement aux questions de voyageurs dans quelques années ?
Satori barba. Au petit matin, je m’arrête en bord de route près
d’une église foudroyée. Un panneau indique qu’elle se nomme SainteBarbe, Barba en breton. Les catholiques prient sainte Barbe pour se protéger de la foudre, et les pompiers l’ont choisie comme patronne. Comment s’étonner que les Monts d’Arée, cette terre dure d’où provient la famille Le Bihan, aient produit autant de contes et de poètes ? Sur les indications de Jean-Charles, le mari de Florence Yvon, galeriste des Stèles, je prends la direction de Lanmeur. Bien que je sache exactement où je me rends, je ne peux m’empêcher d’aller à la rencontre d’une postière puis des gendarmes. Deux conversations autour de Kerouac pour le plaisir de faire découvrir son œuvre. Quelques minutes plus tard, je regarde paisiblement un tracteur faire le tour du rond-point… Jack Kerouac… à Kervoac, nom de trois lieux-dits ou hameaux, perdus dans une banlieue bien triste. Voilà où mènent les voyages « traces de ».
Satori da Vinci.
En ce jeudi après-midi, les forces vives de la gare de Saint-Brieuc sont en alerte. Je n’ai jamais vu autant d’uniformes SNCF sur les quais d’une gare bretonne. Discrètement, je pénètre dans une salle qui pourrait être le centre stratégique du lieu. Une dizaine de contrôleurs et agents s’agite autour d’une carte et de deux cafetières. Je leur explique sans préface ma démarche et dégaine mon exemplaire de Satori à Paris que je n’ai pas ouvert depuis le départ de mon granit. Là, debout, sans quitter mon sac à dos vert fluo, au cas où il faudrait fuir, je leur lis une scène où Kerouac insulte copieusement le chef de gare de Saint-Brieuc. Dans un état brumeux, Jack n’avait pas du tout apprécié, lors de son passage en 1965, que le chef de gare dise « Saint-Brieu » au lieu de « Saint-Brieuk ». Je referme le livre et attends leur réaction. Ils semblent légèrement surpris par mon intervention. Je leur demande : « Alors, on dit Saint-Brieu ou Saint-Brieuk ? » Pas de réponse. L’un d’entre eux me regarde et me dit : « Nous aussi on a notre Jack l’Américain. » Il se lève et m’emmène vers la salle d’aiguillage. En confiance, je pose mon sac. Jack est roux, barbu, baraqué, et pendant dix minutes, entre deux signaux d’aiguillage, nous parlons de l’autre Jack et de son œuvre Sur la route. Jack est fan des Celtics, porte leur tatouage sur les bras, et part bientôt pour un autre pays… les États-Unis. Là-bas, un de ses descendants sera peut-être écrivain, portera peut-être un nom transformé et cherchera à revenir aux sources sans y arriver. Et puis des années plus tard, un voyageur trouvera que c’est un bon prétexte pour rencontrer ses contemporains de partir avec son livre en poche. P.S. : lors de cette dérive, entre deux escales, j’ai avalé le livre sur Léonard de Vinci. À la page 108, on peut lire : « À ce stade de sa carrière, Léonard connaît un véritable satori. » N
Satori Cadoual. Sur la place d’Huelgoat, Monsieur Cadic me
présente son ami Jean-Marie Le Scraigne, casquette de rappeur sur laquelle est inscrit « granit » vissées sur ses yeux rieurs. Ancien fermier, puis tailleur de pierre, il est aujourd’hui poète et conteur breton reconnu et publié. « Quand j’écrivais en français, ça ne marchait pas, mais depuis que j’écris en breton, on trouve des sous pour m’éditer », me dit-il. Enfant, Jack s’entendait dire par son père, « Ti Jean, souviens-toi que tu es breton. » Au travers de nombreux textes, on perçoit l’attachement de l’écrivain à cette terre qu’il ne connaissait pas. Pourquoi n’est-il resté que quelques jours en Bretagne ? Pourquoi n’a-t-il pas fait le chemin vers le peuple breton et ses conteurs ? Jean-Marie m’apprend
que Kerouac aurait dû venir à Huelgoat. Un fils du pays émigré à New York, Youenn Gwernig, l’avait contacté par l’intermédiaire de la revue littéraire Ever Green. « La première fois qu’il arriva devant la maison de l’écrivain, Youenn cria «Cadoudal», mot de passe convenu pour éviter les importuns. «Tu es grand», lui lança Kerouac avant d’offrir un whisky de bienvenue. » Les deux amis entretiendront le rêve de venir à Huelgoat, que Jack soit le premier de sa famille à revenir sur la terre celte. Jack ne savait pas que sa famille venait des Monts d’Arée. Il ne savait pas non plus que deux de ses ancêtres étaient déjà venus réclamer à Saint-Brieuc le prétendu « Trésor de Kerouac », petite part d’héritage qu’Urbain-François n’avait jamais demandé après son départ.
Je regarde paisiblement un tracteur faire le tour du rond-point… Jack Kerouac… à Kervoac, nom de trois lieux-dits ou hameaux, perdus dans une banlieue bien triste. Voilà où mènent les voyages « traces de ».
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