Azyle
L’enfant terrible
NYCHOS
The White Rabbit Project
Hood
Belleville Zoo
NUMéRO 0 - MARS 2013
Edito l
PARIS SOUS LES BOMBES
Directeur artistique 25 bld de la Villette Aartur Gassure 75019 Paris gassure@pslb-mag.fr 06 58 87 22 56 www.parissouslesbombes.fr Maquette Emile Moray Directeur publication moray@pslb-mag.fr Hugo 3000 Journalistes hugo3000@pslb-mag.fr ZLatan Ibrahimovic Rédactrice en chef Lucas Moura Laura Brossard Stagiaire lbrossard@pslb-mag.fr Kevin Le fevre Reporter Diffusion Kosni Smith MLP ksmith@pslb-mag.fr
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e graff, n’est ni plus ni moins que de la typographie peinte sur un mur. L’adrénaline, la peur et l’interdit en plus. C’est en tout cas une expression moderne, quoi que légèrement datée (on pense aux 70’s à New York) d’un art ancestral. On trouve trace (si je puis dire) de graffitis dans la Grèce Antique et dans l’Empire Romain. C’est aussi un grand n’importe quoi où le très bon croise le parfaitement horrible. D’après la SNCF, un des terrains de jeu de ces typographes en bombe, en 2009, les graffs ont coûté 2 millions en entretien à la vénérable institution. Juste pour réparer les dégâts en région parisienne - soit 30% de plus dépensé par rapport à l’année précédente. Le phénomène est donc exponentiel. La SNCF, légèrement énervée, a même créée une cellule spécialisée dans la chasse anit-taggueurs qui a déjà « serré » plus d’une vingtaine d’artistes en flag, depuis l’année dernière. Toujours d’après la SNCF, 30 m2 de graff coûtent de 1 500 à 4 000 Euros de préjudice. Et c’est sans compter sur les risques d’électrocution et autres désagréments liées aux lignes à haute tension propres aux trains et autres métros. Parmi cette population réunie en « posses » aux noms improbables, on croise des individus pour le moins singuliers...
Publication bimestrielle Prix de vente : 5, 50€ Édité par les Éditions du Plâtre SAS au capital de 10000€ siège social : 1 rue du plâtre 75015 Paris R.C.S : 523 032 381 / ISSN : 21
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NOV 2012
SOMMAIRE
6 Azyle
Quelque chose de « dérangé » et de troublant dans la démarche de cet artiste qui porte le « blaze » qui va bien et qui prend des risques avec son art nous a poussé a lui consacrer notre rubrique l’ancien avec le récit exclusif de l’arrestation de l’ex détenu qui nous en apprend beaucoup sur ce personnage énigmatique et ses activités nocturnes. Depuis qu’il a été arreté, il n’a jamais été autant salué par les sphères graffiti franciliennes et nous profitons de sa sortie de taule pour lui rendre hommage.
10 flow 17 r o i d 24 H OOD Nychos est un graffeur et illustrateur autrichien originaire de Vienne. Il a développé ses peintures et dessins autour d’un concept “The Eye Rabbit Movement ”, illustré par son emblématique personnage de lapin, qui a fait la renommée de Nychos à ses débuts, décliné des murs aux artoys, cet artiste a part entière réponds a nos question dans notre rubrique flow, rincez vous l’oeil!
Une belle trouvaille artistique d’AllCity du côté de l’artiste Roid (MSK) qui nous vient directement de Londres. Une gourmandise en street art qui n’a pas mis long feu à trouver ses fidèles fans dans ses diverses créations mais aussi collaborations, dont on soulignera celle avec Topsafe, une excellente dénicheuse de talent et boutique en matière de street art…
Dénoyez est devenu un lieu plus ou moins “toléré”, permettant à une scène de graffeurs en recherche de lieux intermédiaires (pas du vandale mais pas du musée) de pratiquer sans avoir à finir au poste. C’est pourquoi nous nous sommes interessé plus sérieusement à ce spot en dénichant les meilleures fresques de ses deux dernières années.
20 L artiste
TANC VAO le graffeur parisien ouvre les portes de son atelier pour nous accorder une interview exclusive et nous montrer ses dernières pieces.
28 PLAYLISt
Ce mois ci c’est Kastwa qui se colle a l’immense tache de nous faire bouger avec sa playlist de « 15 sons de légendes » qui vous fera découvrir son univers sonore ainsi que quelques unes de ses productions visuelles. « Knowledge Reign Supreme Over Nearly Everyone »
30 test
Paris Sous Les Bombes teste pour vous les dernieres sorties du shop, en l’occurence la CLASH qui fait beaucoup parler d’elle depuis sa sortie. Notre équipe l’a meme testée sur le terrain comme quoi on risque notre peau pour vous donnez des infos.
AZYLE
Métro parisiens violés « Y’a pas une seule once de hip hop dans ce que je fais, rien à voir.
C’est pas influencé par l’Amérique, c’est vraiment un truc français, parisien. » Azyle
L ancien
D
es individus singulier que l’on trouve dans le graffiti Azyle (du Crew B.A.K) en fait partie. Il pratique la saturation et la punition. Son truc à lui c’est de signer et de superposer jusqu’à créer des motifs abstraits. Il utilise tout ce que la palette du graffeur lui offre : Baranne, Posca, bombe, encres de chine et quelques gouttes d'acide... Dans son cas, on parle de « punition » parce lorsqu’il s’attaque à une rame de métro ou à un Concorde (authentique) il détruit tout sur son passage. Paradoxalement, cette violence fait complètement partie de sa démarche artistique. Il est d’ailleurs sidérant de l’entendre parler de façon hyper-construite et réfléchie de son art de la destruction. Azyle est devenue une star dans les milieux spécialisés depuis un documentaire que Canal Plus a diffusé en 2006. En juin 2007, il a été arrêté (en même temps qu’un autre acharné « Vices »). Les deux ont été mis en examen avec 54 graffeurs lors du fameux « Procès de Versailles ». Les graffeurs ont été amnistiés et le procès civil a du avoir lieu en janvier dernier. Azyle, lui, a plaidé la folie et est resté en prison un bon moment. C’est du moins les quelques maigres informations que j’ai pu trouver. La Folie, oui certainement, car il y a quelque chose de radicalement « dérangé » dans le fait de signer avec autant d’acharnement le mot « Azyle ». Comme un appel symbolique à se faire interner ? (mais là, je suppute). Quelque chose de « dérangé » et de troublant dans la démarche de cet artiste qui porte le « blaze » qui va bien et qui prend des risques avec son art. En sortant de chez moi, ce matin, je suis tombé sur un de ses tags (voir la photo du sommaire). Je songeais tout juste à écrire sur ce singulier personnage. Est-ce vraiment un hasard ? À méditer…
L ancien
P
orte de la Chapelle, lundi 25 juin. Le jour de lève quand Sylvain et Vincent sortent du métro. Alors qu’ils s’apprêtent à monter en voiture, trois policiers les braquent avec des pistolets et les plaquent à terre. Leur tort : avoir réalisé 250 tags sur des wagons, des murs et des tunnels du métro et du RER parisiens. Dans le milieu, on les connaît sous les noms d’Azyle et Vices, leurs signatures. Ce duo infernal fait enrager la RATP depuis des mois. Le montant des dégâts s’élève a 600 000 € - une estimation officielle, bien en dessous du préjudice réel qui pourrait atteindre le million d’euros.
ciation sera fatale. Cet ancien adepte du tag en solo augmente sa cadence de travail. Dix a quinze fois par mois, ils arpentent les dépôts et leurs tags, notamment à l’acide ou sous forme de gravure sur les vitres des wagons, ne passent pas inaperçus. Toutes les semaines, leurs noms reviennent dans les plaintes que la RATP dépose.
pour échapper à la police, allant même jusqu’à se faire passer pour des policiers auprès des maîtres chiens afin de connaitre leur itinéraire. Après une analyse minutieuse des plans du métro, Azyle, passioné d’informatique et bon bricoleur, joue les MacGyver : il désactive les bornes infrarouges, les alarmes, démonte les bips des portes... et tague les caméras La cellule anti-graffiti de la police de surveillance. Dans sa voiture, les des transports, créée en 2006 par le policiers retrouveront tout le matécommandant Jean-Christophe Merle, riel du parfait cambrioleur : pieds de se lance sur leur piste. Un jeu du biche, grappins, clous... chat et de la souris commence. En reprenant les videos de surveillance Sylvain, alias Azyle, a un profil atypique. du métro, les policiers finissent par Depuis plus de quinze ans, ce sosie repérer deux personnes qui filment du footballeur Ludovic Giuly menait Azyle et Vices sont considérés et prennent régulièrement des pho- une véritable double vie. Le jour, il comme des légendes vivantes dans le tos de wagons - une méthode utili- était Sylvain, jeune père de famille milieu du tag. Cette arrestation signe sée par les tagueurs pour immortali- divorcé et cadre dans l’industrie autola fin de leur carrière. Mis en examen ser leur oeuvre. Ensuite, un contrôle mobile. La nuit, Azyle, un accro au tag pour «dégradations en réunion», d’identité dans le métro permet aux toujours à l’affut d’une rame vierge. ils risquent en théorie cinq ans de policiers de les identifier et de les filer Après une heure de sommeil dans prison. Les deux compères se sont pendant plusieurs jours. Une camion- sa voiture, il reprenait l’apparence de connus dans le métro un an aupara- nette «sous-marin» aurait même été Sylvain pour aller assurer des formavant. quand Azyle, 32 ans, rencontre placée devant le domicile d’Azyle. tions aux salariés de son entreprise. Vices, 28 ans, il sait que cette asso- De leur côté, les tagueurs rusent De retour de sa garde à vue au
commissariat de Gare du Nord, il à dû avouer ses activités illicites à son patron. Sa réputation d’employé modèle l’a sauvé. «Si cela n’affecte pas votre travail, je n’y vois pas d’inconvénient», lui a dit son patron. Tagueur depuis le début des années 90, Azyle a toujours eu un faible pour le métro, un lieu où l’on peint sous adrénaline. «Je m’y sentais bien, je trouvais ça magique... il fait chaud, tu sues, le contact avec la matière, savoir que ton nom va être colporté», raconte Azyle dans un magazine de graffiti, en 2004. Son style est passé de la «punition» (tags répétés en ligne) à la «saturation» (tags qui se chevauchent). «Il faisait toujours le même mouvement de bras, en rythme avec le pschitt de sa bombe», explique un de ses amis, «Pas étonnant qu’il ait pris Azyle comme pseudo, son oeuvre est un truc de fou!» D’ailleurs, le psychologue de la police l’a classé dans la catégorie «maniaque». Autre délire d’Azyle : les endroits insolites. En 2001, il se lance dans un nouveau défi : taguer le Concorde, en exposition sur le tarmac d’Orly. (cidessous) Après repérage, il grimpe à l’aube sur l’aile, à plus de 8m du sol et peinturlure le mythique avion de rouge, de noir et de bleu, avant de filer, les vigiles à ses trousses. L’inter« Moi j’ai fait toute les lignes, seul ou avec du monde, et, à dit fait partie de son oeuvre. Devant chaque fois que j’étais « accompagné », de près ou de loin, la justice, il compte plaider «la déça a fait des histoires… à cette époque-là, j’avais un respect marche artistique». Si possible avec le profond pour les dépôts, tu ne m’aurais jamais vu mettre spécialiste des causes indéfendables, un tag dedans, pour ne pas griller l’endroit. Et forcément maître Jacques Vergès. En attendant, quand tu y vas avec du monde, il y a toujours quelqu’un pour Azyle et Vergès devront peut-être foutre un tag où il ne faut pas. ça m’a toujours saoulé… » passer par la case prison puisque le parquet de Paris vient de faire appel de la première décision de remise en liberté. Leur sort sera scelé d’ici quelques jours.
NYCHOS
N
ous avons rencontré le graffeur Nychos qui a fait le tour de la toile avec ses fresques afin de lui poser quelques questions et de mieux le connaitre à l’occasion de son exposition à la Pure Evil Gallery, à Londres. Nychos y parle de la génération Nintendo et du gore. Voici la version française. PSLB : Salut Nychos, avant tout qui es-tu et que fais-tu ? Nychos : Salut, je suis Nychos. Je suis un illustrateur qui a développé 70% de son style sur les murs. Je dessine depuis que je suis gamin, mais j’ai vraiment développé mon style actuel bien plus tard. Tout ce que j’ai fait c’est travailler mon style comics. A 19 ans j’ai vécu des expériences étranges causées par des miroirs de circulation, s’est ensuivie une crise d’épilepsie puis un accident de voiture. Depuis, je sais dans quelle direction aller et j’ai pris conscience de la mission de ma vie. Le concept du Eye Rabbit Movement (mouvement de l’œil du lapin) est le résultat de ces expériences. Je vis à Vienne ce qui signifie que je suis rarement chez moi.
N
ychos est un graffeur et illustrateur autrichien originaire de Vienne. Il a développé ses peintures autour d’un concept “The Eye Rabbit Movement”, illustré par son emblématique personnage de lapin, qui a fait la renommée de Nychos à ses débuts, décliné des murs aux artoys. Inspiré par la culture skate, les jeux vidéo des années 80, les films “gore” et les dessins animés de ce qu’il nomme “la génération Nintendo”, Nychos a sans cesse su faire évoluer son style pour porter son message trés critique sur la société de consommation et en particulier sur l’abrutisssement des masses par la télévision et la propagande qui y est associée. Mais Nychos n’est pas un artiste compliqué pour autant. Il préfère prêcher par l’absurde pour nous renvoyer à nos propres contradictions tout en sachant nous divertir. Nychos aime surtout s’amuser et cet ame d’enfant se traduit dans toute les expositions qu’il organise un peu partout en Europe.
PSLB : Bravo à toi pour ton expo à la Pure Evil Gallery à Londres. Peux-tu nous expliquer le thème principal de ton travail, quelles sont tes inspirations ? Nychos : L’idée de cette expo fait partie d’un plus grand concept sur lequel je travaille. De nombreuses pièces récentes et de ces dernières années s’articulent autour d’un plus gros truc. Une histoire que je raconte au public. Elle parle des sacro-saints médias et de la manière dont ils nous niquent le cerveau. Tu peux voir beaucoup de choses recyclées dans mon travail, elles viennent toutes de mon enfance. Des trucs que j’aimais gosse comme les Tortues Ninjas ou les symboles de skate comme la main hurlante de Santa Cruz skateboards. Notre génération connait ces références car nous
Flow
avons passé notre enfance à regarder la télévision. Enfin, c’est ce qui m’est arrivé. Mais je pense que nous ne peindrions pas comme nous le faisons sans l’influence médiatique du pop art. Je nomme notre génération, la génération Nintendo. Des artistes connus se contentent de peindre des têtes très graphiques avec des points à la place des yeux. Je viens du monde des comics et je suis un produit des Disney, Marvel, Cartoon Network, Nickelodeon, mais je m’en fous. J’utilise ces références tout en restant critique à leur égard mais je ne peux rien faire sans. J’ai vu dans mon enfance beaucoup de choses brutales, je viens d’une famille de chasseurs des fôrets de Styrie. Je n’ai jamais eu de problème à tuer un animal, j’ai grandi avec ça. Ce qui ne veut pas dire que j’aime ça. Je me souviens avoir trouvé un agneau mort dévoré par les asticots, cette vision reste ancrée dans ma mémoire. En tant que produit de la télévision, j’ai toujours aimé regardé des films violents, mais en réalité je suis trés critique et je ne crois pas à
ce que les médias nous racontent. Je viens de me débarasser de ma télé parce qu’il n’y a rien d’autre que des émissions foireuses sur des top modèles. Ou sont passés tous les dessins animés ? Je suis aussi absolument contre les végétariens qui ne mangent que du poisson pour sauver de pauvres porcs… Le vert est pour moi la couleur la plus intéressante sur Terre et je pense que nous ne pouvons pas exister sans. Notre monde devient de plus en plus gris et nous ne pouvons rien y faire. L’utilisation du vert citron dans mes pièces choque les gens parce qu’ils ont perdu le sens de la nature…D’un autre côté, ce vert est la couleur de Horror Splatter Mutation and Poisen (le poison et la mutation de l’éclaboussure de l’horreur) qui s’accorde parfaitement à mon propos. Je l’utilise comme partie de mon concept depuis deux ans et je peux dire que je suis connu pour ça ainsi que pour le Rabbit Eye Movement. Ne vous inquiétez pas, il y a beaucoup de nouvelles choses à venir.
Flow PSLB :Tu es très occupé avec de nombreuses expos partout en Europe. Comme tu nous l’as dit, chaque expo est un élément d’un concept plus large, qu’y a-t-il de spécial/différent dans celle-ci ? Nychos : C’est une grosse expo solo. Je travaille dessus depuis Mars, j’ai rempli 3 sketchbooks et peins de nombreux murs. Ca ne m’arrive que pour les expos solo, j’en ai heureusement qu’une par an sur cette planète. Je vais développer de nouveaux concepts, vert ou pas vert, telle est la question. PSLB : Dernière question mais pas la moindre, comment s’est passée ta collaboration avec l’équipe de Pure Evil, qu’as-tu pensé du vernissage et de ton séjour à Londres ? Pure Evil est un gars génial. Je pense que nous avons plein d’idées en commun et c’est quelqu’un de désorienté comme moi. Mais il a une manière complètement différente de travailler. Son logo est un lapin et il aime le métal punk rock. Il joue dans un groupe de krautrock, ce qui est particulièrement débile mais nous aimons tous les deux ce qui est idiot. Nous avons fait écouter pendant une semaine à son assistante Iron Maiden et depuis elle est devenue fan !
Flow
Flow
S
ince I’ve been dissecting characters humans or animals I came up with loads of different ideas. I normally study the skeleton anatomy and deform it so it fits to the shape of my style of the character I add the animal. For example, I did an illustration with owls for a customer and so I had to draw loads of owls. I reduced shapes so it would look like a simple cartoon character for kids t-shirts. While drawing I came up with the idea to dissect the owl as well and just show the skeleton. At this point of dissection concept I mainly painted skeletons and veins.The original was hand drawn and inked, then colored with Photoshop and the print was prepared with Illustrator. Nychos
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« There’s too much metal for one hand. » Nychos
Brain new
ROID X MTNI
U
ne belle trouvaille artistique d’AllCity du côté de l’artiste Roid (MSK) qui nous vient directement de Londres. Une gourmandise en street art qui n’a pas mis long feu à trouver ses fidèles fans dans ses diverses créations mais aussi collaborations, dont on soulignera celle avec Topsafe, une excellente dénicheuse de talent et boutique en matière de street art… Et cette fois-ci, c’est une autre figure de Londres qui fait appel à Roid, le grand magasin Liberty bien connu dans la capitale. Aussitôt proposé, aussitôt fait, Roid s’est attelé à la tâche pendant les froides heures de novembre dernier sous l’œil attentif de Kieran Gee-Finch. Le travail fourni autant que le résultat ont le don de nous donner des frissons assez facilement. Membre à part entière des MSK, Roid a beaucoup voyagé et sa peinture a réellement évolué avec le temps. Il est aujourd’hui dans ce qu’on pourrait appeler l’apogée de sa création et enchaine les partenariats, expos et autres évênements de renommé internationale.
Brain new
N
é en 1982, Roid est un writer originaire de Bristol au RoyaumeUni qui a commencé sa carrière en 1999. Il a passé la majorité de ces dix dernières années à développer un style d’AvantGarde axé autour de l’innovation et la prouesse technique. Inspiré par la science-fiction et plus particulièrement l’espace (Asteroid), l’œuvre de Roid mêle les codes du Graffiti traditionnel avec une imagerie issue des dernières tendances du Computer Design. Grace à ses combinaisons de couleurs et ses impeccables combinaisons, Roid pousse l’art un peu plus loin dans des endroits qui n’ont jamais vu des oeuvres aussi poussées et pointues. Ses fresques commes ses graffs sont soignés avec un soucis extrême du détail ce qui produit un rendu incroyable pour les néophytes. Membre de longue date des Heavy Artillery (Aroe, Gary…) avec qui Roid a fait ses armes, il a intégré depuis quelques années le légendaire crew californien MSK (Revok, Saber, Rime…) avec lesquels il peint à travers toute la planète et expose régulièrement Outre-Atlantique. Suite à sa première exposition solo More Than Ever durant l’été 2012, Roid est désormais basé à Londres où il officie en tant qu’artiste et Directeur de Création de son propre studio dans le sud de la capitale. Le design de la bombe inspiré de ses dernières productions murales est lithographié, c’est-à-dire imprimé directement sur le métal et non pas apposé sur une simple étiquette papier. Ce modèle est produit en série limitée à 500 exemplaires estampillés par l’artiste. Chaque bombe est vendue dans une boîte vitrée en bois, de quoi satisfaire les collectionneurs les plus exigeants.
L artiste
TANCI
S
on art fréquentiel s’appui sur l’écoute de la musique sérielle. Rester dans l’immanence du trait c’est rester au plus près de la vitesse de l’écoute. Mais cette écoute se veut déjà digérée et formée. Cette mémoire qui ne se retourne pas pour exister, devient instinct et ne se réalise qu’au travers du trait et de l’acte mécanique du tracé. Là est surement l’enjeu esthétique des derniers travaux de TANC : le dévoilement de la vérité de l’écoute doit passer par l’immanence du signé. En d’autres termes, le signifié est le signé, le trait lui-même. L’exécution des œuvres comprenant une technique à la bombe sur toile, une saturation de couleurs ainsi qu’une sérialité de la composition, répond au désir d’activer la création depuis un
TANC, projette une vision qui se consume par sa technique. En effet la trace immémorielle des fréquences sur toile constitue le trait même de l’artiste, sa signature.Travaillant ses toiles comme des partitions, depuis la création et l’écoute de sa propre musique électronique, il crée l’espace de l’image acoustique, on pourrait parler de “flash memory”.
plan préfiguré. Qui du son ou de la couleur l’emporte? Peu importe, TANC a déjà tracé ! Après avoir fait des tags et des graffitis sur les murs de Paris durant son adolescence, Tanc se concentre à présent sur une pratique sur toile dans laquelle il laisse toute la couleur le conquérir, avec force. Quand il peint, on a l’impression qu’il danse. Par projection et jamais directement sur la toile, il envoie la couleur de façon aussi spontanée que possible : “ Il émane une grande liberté de mouvement et de geste du fait de ne pas toucher la toile, qui est importante pour moi. C’est presque une performance. Ma peinture est très liée à l’humeur. Le mouvement de mon coeur est comme
un métronome qui actionne mon bras. Si je suis énervé ou excité, je vais remplir d’avantage ma toile. A chaque fois, cet état se renouvelle et chaque toile en appelle une autre. Au final, j’arrête quand je décèle un équilibre dans la composition, sinon je continue jusqu’à ce que mon œil circule dans la toile
d’une manière qui me semble cohérente ” Tanc se nourrit de l’ensemble de sa vie, de ses voyages, d’images observées… mais aussi des nuits, des musiques et des lumières. Cette matière évanescente l’habite sans qu’il n’essaie de la contrôler. Puis quand il est devant sa toile, il se lance : “Mon choix des couleurs est totalement spontané. Parfois, je prévois des tons, mais en général une couleur en appelle une autre. Petit à petit je compose, avec une prédilection pour les chromes et les cuivres qui jouent beaucoup avec les lumières. J’aime les couleurs qui changent selon les éclairages.” Les formats sont imposants, s’étirant jusqu’à deux mètres cinquante. On pense alors à l’action painting ou même à l’abstraction d’un Pierre Soulages. Ses couleurs remplissent la toile. Horizontalement, verticalement ou en diagonale. Le trait s’étire. Il se hisse d’un bout à l’autre des limites du tableau. Parfois il se confronte autour d’une ligne centrale. Le trait peut aussi s’avérer nerveux, un peu saccadé, rappelant des réminiscences du tag de rue. La peinture de Tanc délivre, à qui sait la lire, une grande part de son autobiographie, tout en laissant une ouverture d’interprétation. Dans cette logique, il ne met pas de titre pour que chacun puisse y apposer le sien : “ Ma peinture est une manière de décliner ma vie et, j’espère, celles des autres… ”
“Ma peinture est une manière de décliner ma vie et, j’espère, celles des autres…”
L artiste Que signifie Tanc ? D’où vient ce nom ? TANC : Le mot Tanc ne signifie, pour moi, que ma personne. Il n’est que l’abréviation de mon prénom: Tancrède. Cependant, si on fait une recherche sur Internet pour TANC, on trouve la définition : Théorie algorithmique des nombres pour la cryptologie. L’idée que mon nom soit associé à un projet de cryptage est très intéressante car mon travail à été basé sur «l’aboutissement du nom dans son abstraction». En gros, que la forme du logo ou que la gestuelle du trait suffise à reconnaître mon nom dont les lettres auraient disparu. Comment définis tu ton travail ? TANC : Mon travail est une recherche sur la synthèse. D’abord de mon nom, puis de celle des tags en général, puis des personnes, de la musique, et pour finir de mon sujet préféré : la vie. Essentiellement basé sur le trait, mon travail ne cherche pas à être parfait mais plutôt spontané. C’est l’état dans lequel je suis qui va définir sa densité et sa rigueur. Mon rythme cardiaque actionne mon bras à la manière d’un métronome, je ne dois pas essayer de contrôler ce flux mais juste de comprendre la composition qu’il fait apparaitre, en équilibre entre mon conscient et mon inconscient. La rue est un endroit récurrent pour tes interventions artistiques ? Pourquoi choisir cet espace pour tes œuvres ? TANC : J’ai choisi la rue car c’est le seul musée où je vais tous les jours. Mélange d’architecture de graphisme de mode. Il est le plus riche en contenu, et en plus il est gratuit. J’essaye par la rue d’être le plus accessible possible. Quelle est ta relation avec le Street Art et son histoire des années 70 à aujourd’hui ? TANC : Je suis né dans les années 70. Donc j’ai grandi avec le Street Art. Cela m’a tout de suite intéressé, mais j’ai pris mon temps pour m’y mettre. Je voulais me démarquer. Le résultat, à mes yeux, était bien plus important que l’action. Avec le temps, je finirai par changer d’avis, il ne faut jamais oublier que le Street Art est un art éphémère. Aujourd’hui, que signifie pour toi intervenir dans la rue ? TANC : Surtout rester libre ! Pouvoir
intervenir où je le désire et fuir parfois l’enfermement d’une salle d’exposition trop exiguë. Qu’envisages-tu avec l’insertion des œuvres issues de l’abstraction géométrique dans la réalité concrète de l’espace ? TANC : L’espace dans mon travail sert au mieux à immiscer le spectateur dans l’oeuvre. Il doit être le plus neutre possible. À l’image de «16issant», l’oeuvre que j’ai projeté sur la muraille de Philippe Auguste lors de la Nuit Blanche 2007, je préfère que l’oeuvre soit visible sur l’ensemble des murs, cela laisse au spectateur plus de facilité à plonger dans mon univers. Fais-tu référence à la philosophie des pères de l’art abstrait, notamment de l’art concret qui se voulait présent dans la vie de tous les jours ? TANC : Sur certains points oui, mais à l’encontre de l’art concret je considère ma peinture comme abstraite. Elle me semble plus proche de l’expressionnisme abstrait et de l’»action painting». Quelle est la réaction des personnes face à tes œuvres dans l’espace public ? TANC : En général, je ne m’y intéresse pas. Elle est d’ailleurs le plus souvent bonne, ce qui ne me fait pas avancer. La critique est, je trouve, plus constructive. La réaction que provoquent les tags est pour moi très intéressante. L’idée que l’action soit plus importante que le résultat, de ne pas savoir si l’auteur est un terroriste ou un héro, un vandale ou un artiste, cette idée me plait. Quelles sont tes références dans l’art contemporain ? TANC : Comme je l’ai dit plus haut, quasiment tous les expressionnismes abstraits comme Rothko, Pollock, Newman, Reinhardt, Hartung et surtout Franz Kline, mais aussi Malevitch, Klein, Soulages et Lee U-fan pour ne citer qu’eux. Quels sont les artistes actuels dont tu te sens proche ? TANC : Question difficile. J’ai du mal à me sentir proche de quelqu’un si je ne le connais pas personnellement. Alors je devrais dire ZEVS, L’Atlas, Yaze... mais je vais plutôt parler de ceux qui m’ont le plus interpellé ces derniers temps comme Bernard Frize pour sa peinture
proche de l’aérosol, George Rousse pour sa facilité à s’approprier des espaces gigantesques, Dan Flavin ou encore Richard Box pour leurs installations lumineuses. Mais rien ne m’a plus touché que la «Dream Machine» de Brion Gysin, même si elle est plus contemporaine qu’actuelle. Que signifie pour toi les différents médiums que tu emploie (la lumière, la peinture, la craie...) dans un registre toujours abstrait ? TANC : Cela signifie que tout est permis ! Qu’il n’y a pas de media plus noble qu’un autre. Que l’on peut faire de l’art n’importe où, avec n’importe quoi. Tu es musicien et artiste :Y a-t-il une relation entre ces deux pratiques ? TANC : Au début, je ne la voyais pas. J’ai produit ma musique bien plus tard que ma peinture. La musique m’avait toujours attiré, mais n’ayant aucune base de solfège, j’ai dû attendre de tomber sur les bonnes machines pour réellement m’exprimer. Aujourd’hui, le lien est constant par mon mode de vie (entre mon atelier, ceux de mes amis et les clubs et afters où je côtoie d’autre DJ’S) et par la forme qu’a prise ma peinture, comme dans mon exposition «Variations» au Studio 55 où mon geste oscille entre la précision de la répétition et la violence de la spontanéité. Comment définis-tu ta musique ? TANC : Elle est expérimentale. Elle navigue entre une musique électronique minimale «dansante» et de longues balades ambiantes. En concert, elle est comme ma peinture: spontanée. Est-ce que les formes géométriques et colorées suivent les pulsions de la musique ? Etait-ce le cas dans par exemple «16issant» ? TANC : Cela dépend de l’oeuvre. C’était le cas pour «16issant», où l’oeuvre visuelle était synchronisée avec la musique. Cela ne l’était pas pour «TNT» et «Variations» où la musique
était figée par la peinture. Quels sont tes projets futurs ? TANC : Continuer mes recherches sur la forme, le trait, la couleur et la musique à l’aide de médias différents. Je compte aussi concevoir des systèmes électroniques pour synchroniser des néons et des lumières à mes boites à rythmes et synthétiseurs, afin de faire correspondre des couleurs à des sons et de créer ainsi des «peintures» sonores.
HOOD
RUE DENOYEZ De Belleville Ă Belleville zoo
D
es fois je rêve. Qui sait, un jour, les pouvoirs publics prendront peut-être conscience de la formidable richesse artistique de la scène francilienne de graffeurs - dessinateurs - peintres urbains et, sans tomber dans une institutionnalisation que d’aucun dans le graff ne souhaite, les laisseront au moins en paix pour pratiquer sur les murs “repérés” et reconnus comme des lieux importants de cette contreculture graffique. Pourtant, le temps de la discussion paraît encore loin. À l’apparition des graffs à Dénoyez, les services municipaux tentaient encore de repeindre le mur... générant ainsi un recouvrement jubilatoire par les graffeurs (non pas pour défier la mairie mais pour le bénéfice du fond propre). Puis ils ont cessé et la rue Dénoyez est devenu un lieu plus ou moins “toléré”, permettant à une scène de graffeurs en recherche de lieux intermédiaires (pas du vandale mais pas du musée) de pratiquer sans avoir à finir au poste (déjà qu’ils dépensent leur salaires dans les bombes) et en s’insérant comme des acteurs de la vie culturelle du quartier de Belleville. Mais la rumeur dit qu’ici, ‘ on peut poser tranquille’ . ‘ Il y a une galerie là. Des fois, il y a des graffeurs qui exposent’ . Et réalisent des performances en ‘ live’ . Il indique du doigt un local de la rue Dénoyez, à la devanture bleue.
HOOD
L
es touristes sont de plus en plus nombreux à arpenter les rues de Belleville à Paris (xxe), appareils photo en bandoulière. Il n’y a pourtant pas beaucoup de monuments à contempler dans ce quartier populaire de l’Est parisien. Ce qui les attire, ce sont les œuvres qui peuplent les murs : graffitis, pochoirs, mosaïques ou collages. « C’est comme un musée à ciel ouvert en perpétuel renouvellement », s’enthousiasme Christian, un Parisien de 53 ans, féru de street art. Comprenant qu’elle avait une carte à jouer, la mairie d’arrondissement a décidé d’encourager cette pratique longtemps assimilée à du vandalisme. Après avoir créé des murs d’expression, elle s’apprête à mettre en place un véritable parcours touristique avec audioguide. « Quand on pense que, pendant des années, on a été relégués dans les terrains vagues », s’amuse Seth, un artiste qui vient de réaliser, à la demande de la municipalité, une fresque sur l’amphithéâtre du parc de Belleville. Signe qui ne trompe pas, des sociétés privées se sont engouffrées dans la brèche. Fondée par un journaliste anglais, Underground Paris organise jusqu’à trois visites guidées par semaine autour de Ménilmontant. « Au départ, nous faisions cela pour les étrangers mais depuis le mois dernier, nous proposons aussi des sorties en français, commentées par l’artiste Thomas Schmitt, le cofondateur du mur de la rue Oberkampf », détaille une porteparole de l’entreprise.
D’ici à quelques semaines, la municipalité donnera aussi le coup d’envoi des travaux d’un centre d’animation en partie dédiée au graff, rue Buzenval. Les élus ont pris conscience de l’intérêt qu’il y avait à soutenir cet art en partie grâce à l’expérience menée jusqu’à l’an dernier dans l’ancien dépôt de bus de la rue des Pyrénées. Pendant deux ans, la RATP a autorisé les graffeurs à taguer les murs de ce site voué à la démolition. « Ce spot a très vite acquis une renommée mondiale et participé à l’attractivité de notre territoire », se félicite Frédérique Calandra, la maire (PS) du xxe . Si ce soutien n’est pas toujours du goût des purs et durs, la plupart des graffeurs apprécient de ne plus voir le moindre coup de bombe effacé. Cette tolérance a permis à la rue Dénoyez, près du boulevard de Belleville, de devenir un lieu unique dans la capitale. Les artistes, à qui l’on avait laissé au départ un simple pan, se sont approprié ces 150 m de voie pavée. « Il faut bien reconnaître que ça attire du monde », s’étonne le gérant du bistrot Au Vieux Saumur, dont la terrasse, tout comme celle des Folies, en face, ne désemplit plus. Les petits commerces de la rue, les personnes âgées du foyer logement,ou encore le gérant de l’hôtel du même nom semblent s’accomoder de voir l’artère transformée en atelier d’artistes à ciel ouvert.Pourtant, la mairie de Paris lance inlassablement ses ‘dégraffiteurs’ recouvrir le travail des graffeurs.
R
uelle pavée reliant la Belleville chinoise à la Belleville juivetunisienne, la rue Dénoyez symbolise le nouvel engouement des artistes et de la jeunesse branchée pour ce vieux quartier populaire et cosmopolite. Elle doit son nom à un bal qui y était organisé lorsque Belleville n’était encore qu’un village aux portes de Paris, où les parisiens montaient faire la fête dans les nombreux bals et guinguettes qui servaient un vin local. La rue est aujourd’hui un spot de graffitis connu des graffeurs de tout Paris quelques ateliers d’artistes et des galeries s’y sont installés.
Playlist
C
KAstwa krs
haque mois Paris Sous Les Bombes demande a un street artist de créer une playlist musicale de 15 sons autour d’un thème, en lui permettant de montrer quelques oeuvres de sa composition. Ce mois-ci, Kastwa, (Kstoa - Kstwa) jeune graffeur de belleville vous balance sa selection de tracks de légendes ; focalisée Hip-Hop cette playlist très street montre les influences du graffeur et nous plonge dans son univers sonore. Kastwa nous dit écouter constament de la musique, surtout lorsqu’il produit ou qu’il graff. De Tupac à Alborosie, le fil rouge de cette playlist est le groove, et va sûrement vous ambiancer si ce n’est déjà fait.
15 Tracks de Legende 01. Juicy Notorious B.I.G Ready To Die (1994)
02. All Eyes On Me 2pac All Eyes On Me (1996)
03. C.R.E.A.M WU tang Clan Enter The Wu-Tang (36 Chambers) (1993)
04. Da joint EPMD Back in Business (1997)
05. Shook Ones Part II Mobb Deep The Infamous (1995)
06. Break Ya Neck Busta Rhymes Genesis (2001)
07. Guess Who’s Back Rakim The 18th Letter (1997)
08. Work Gang starr Moment Of Truth (1998)
09. Drop The Pharcyde Labcabincalifornia (1996)
10. 99.9 Per Cent jeru the damaja Heroz4Hire (1999)
11. The Sound Of Da Police K.R.S O.N.E Return Of The Boom Rap (1993)
12. Nuthin’ But a G Thang Snoop Dogg Feat DR. DRE The Chronic (1992)
13. Chief Rocka LOrds of the underground Here Come The Lords 1993
14. Hip-Hop Dead prez Let’s Get Free (2000)
15. Simon Says pharoahe monch Internal Affairs (1999)
TEST
clASH SPRAY
D
es teintes parfaitement opaques qui recouvrent au premier trait, y compris le chrome frais. Un nuancier soigneusement étudié pour un dégradé de couleurs cohérent. La sélection des meilleurs pigments pour un fini opaque et mat. Des matérieux de base sont de première qualité ce qui fait que la CLASH ne coule pas. Une valve souple spécialement étudiée pour que le graffeur ait un contrôle total du tracé. La Clash est équipée d’un Skinny Clash pour une parfaite précision du trait, les teintes chromées sont systématiquement équipées d’un Fat Clash. On vous laisse tirer vos conclusions.... sachez que la CLASH repasse instantanément les teintes chromées ( or, chrome, bronze ), résiste à de très hautes températures et aux intempéries...!
✂
BONUS
COLORIAGE
SHOP
SHOPPINGI X 2
c
e mois ci la selection shopping s’interesse aux markers et plus précisement aux markers remplis d’encre. Invisible dans le Stealth ink (1), Très résistante dans les Molotows, et coulante à souhait dans le Krink Mop (4) et le Squeezer XL de GROG. Il y en a pour tous les goûts du cutter au baranne, du 15 biseauté au 60 mm Masterpiece. Pour le rapport qualité/prix je vous conseille le Transformer 455 tf de chez Molotow avec sa meche de 30 mm et la possibilité de le remplir par l’arrière, il est vraiment pratique et il envoi un vrai flow d’encre.
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1. STEalth INK Caligraff Marker 3 € 2. Molotow 440 pp 4,90 € 3. GROG Squeezer 25 bpi 7 € 4. KRINK Mop 12,90 € 5. molotow 760 pi 10,60 € 6. molotow Transformer 455 tf 4,80 € 7. grog Cutter 08 6,50 € 8. OTR 084 Calligraffiti prix