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Janvier > FĂŠvrier 2012


ARTVERTISING AGENCY *

* Artvertising : Concept de communication basé sur la création artistique. Au même titre que la publicité est un art, l’art devient publicité et appelle à la sensibilité du consommateur. www.redmakizart.com


Bon Anniversaire ! Votre webzine souffle là sa première bougie : 1 an déjà ! C’est aussi l’occasion de souhaiter à tous nos lecteurs une très Bonne Année ! Mais je sens déjà poindre la question : vous ne faites pas un numéro spécial ? Eh bien non ! Mais le meilleur reste à venir car nous organiserons à une date encore tenue secrète un événement réunissant la plupart des artistes parus dans nos pages ! Alors restez à l’écoute !!! AS de PIXEL a décidément de bien belles cartes dans sa manche, nous vous livrerons en effet des portraits d’artistes qui sont de plus en plus nombreux à nous rejoindre, toujours présentés de manière décalée, toujours avec leurs travaux de grande qualité ! 2012 sera sous le signe du Pixel !

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Rune P/06 Guneriussen

HUB

P/18

ChILL BUMP P/30

PELEG DESIGN

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LE P/52 GROUPUSCULE

DIANE CABASSE

P/66

JEF AÉROSOL

P/78

Goudemalion P/90 À LIRE ! P/100 À ÉCOUTER ! P/101 À ; ) ! P/102 AS de PIXEL #07

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PHOTO / Rune Guneriussen


Rune Guneriussen Artiste et photographe norvégien de 34 ans, Rune Guneriussen a été formé en Grande-Bretagne au Surrey Institute of Art and Design. Depuis quelques années, il est retourné dans son pays et plus particulièrement dans sa ville de Drammen, près d’Oslo, où il a repris contact avec la nature en y plongeant des objets récupérés : téléphones, livres, tables, chaises, tout est bon pour articuler son travail si poétique dans un cadre naturel sauvage. Ses installations sont immortalisées grâce à la photographie ; « poésie » est un mot qui pourrait résumer à lui seul le travail de Rune Guneriussen. Site internet : www.runeguneriussen.no

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Quelle pourrait-être votre devise ?

« Pensez plus, travaillez plus et ça finira par payer »

Un artiste connu qui vous inspire :  Ce n’est pas tellement de l’inspiration, c’est de l’admiration. Joseph Beuys et Gustav Vigeland. Un artiste moins connu qui mérite de le devenir : Karl Gundersen Une personne qui a beaucoup compté pour vous : Maman et Papa Une personne connue que vous admirez :  Gro Harlem Brundtland, l’ancien Premier ministre de Norvège. SUITE… 8

PHOTO / Rune Guneriussen


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PHOTO / Rune Guneriussen


…SUITE

Une phrase culte : «A finely tempered nature longs to escape from the personal life into the world of objective perception and thought.» Albert Einstein (Une nature finement tempérée désire ardemment pour s’échapper de la vie personnelle au monde de la perception objective et de la pensée.) Un film : « Delicatessen » de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro Un livre : « Sannhetens kår » (l’état de la vérité) de Christian Borch Une chanson : « The times they are A-changin’ » de Bob Dylan Un voyage : Les îles Lofoten en Norvège et Stockholm en Suède Un rêve : Mes rêves sont privés. Un cauchemar :  La fin du monde Une cause à défendre :  La protection de la Terre

L’art doit pouvoir parler par lui-même. Voilà pourquoi je fais de l’art.

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Vous pouvez retrouver toutes ses photos dans la galerie et ici : www.rgalerie.com/galerie-fr/

Noms des photos : 1/ Unprepared winter scenario, 2009, edition of 5+1, 110cmx172cm, c-print/aluminium 2/ Basic Object Oriented Knowledge Systems , 2008, edition of 5+1, 115cmx164cm, c-print/aluminium 3/ A parasitic gesture 2011207cm x 150cm c-print/ aluminium/ laminate Edition de 5 + 2 AP 4/ Along with the weather they came 2008 124x84 c-print/aluminium Edition de 5 + AP 5/ There is no earthly explanation, 2008,

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edition of 5+1, 125cmx218cm, c-print/aluminium 6/ Evolution # 04, 2005, edition of 5+1, 124cmx170cm, c-print/aluminium 7/ En lampe på bordet brenner 2011189cmx150cm c-print/aluminium/ laminate Edition de 5 + 2 AP 8/ Evolution # 03 2005 124x170cm, c-print/aluminium Edition de 5 + AP ç/ It´s common knowledge, 2009, edition of 5+1, 187cmx150cm, c-print/aluminium 10/ A charged meadow, 2009, edition of 5+1, 174cmx125cm, c-print/aluminium

PHOTO / Rune Guneriussen


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Okko - Le baiser des Kumo

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illustration ILLUSTRATION / Hub


HUB Hub, de son vrai nom Humbert Chabuel, est une pointure que les amateurs de bande dessinée connaissent bien ! Arrivé à Paris en tant que designer, il travaillera notamment sur le film « Le cinquième élément » réalisé par Luc Besson puis cotoiera le talentueux illustrateur Moebius. Depuis tout petit, Hub a toujours voulu faire de la bande dessinée, il y trouve une vraie liberté d’expression et deviendra l’auteur de la BD à succès Okko, éditée chez Delcourt, qui raconte l’histoire de chasseurs de démons dans un Japon médiéval et fantastique. La série est prévue en dix albums autour des cinq éléments, deux albums par élément : L’Eau, la Terre, le Feu, le Vent et le Vide. Son premier tome, intitulé «Le Cycle de l’eau I» et publié en 2005, s’est écoulé à plus de 50 000 exemplaires. Le tome 7 «Le Cycle du feu I», sorti en octobre dernier, a de beaux jours devant lui ! Site internet : okko.editions-delcourt.fr

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Quelle pourrait-être votre devise ?

C’est-à-dire tout mettre en œuvre (dans la mesure du respectable) pour tenter d’atteindre un objectif, un rêve... Bon ce n’est pas vraiment une devise mais c’est le seul truc qui me vient à l’esprit... SUITE…

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illustration / Hub


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illustration / Hub

Okko - La Marionnettiste


Okko - La Mauvaise Vie

… SUITE Un artiste connu qui vous inspire :  Difficile de ne donner qu’un nom... terrible dilemme... bon puisqu’il faut trancher... je citerais Hayao Miyazaki, ce génie de l’animation nippone. J’aime sa sensibilité et ses multiples degrés de lecture. Sa vision des choses complexe et loin d’être manichéenne. Un artiste moins connu qui mérite de le devenir : En musique, je citerais The Legendary Pink Dots, un vieux groupe qui a fêté cette année ses 30 ans d’existence mais qui n’a pas, à mon avis, vraiment rencontré le succès qu’il méritait. Une personne qui a beaucoup compté pour vous : Mr Delolme, mon professeur de philosophie, l’année de mon bac. Déterminant je pense. Une personne connue que vous admirez :  Là, je ne vois pas... Sorry... Ah si, Roger Federer, le tennisman. Sans doute l’un des plus grands sportifs de tout les temps, j’aime sa classe dans le jeu et en dehors des terrains, sa simplicité aussi... Fabuleux !!! Une phrase culte :  « Plus je connais les hommes, plus j’aime les animaux »... Je la cite mais je la déteste, il n’y a pas de raison de parler que des choses que l’on apprécie... et pourtant j’aime vraiment les animaux... SUITE… AS de PIXEL #07

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illustration / Hub


Un film : Marathon man Un rêve : Depuis la création et la de John Schlesinger. sortie du premier album de la série Un film génial réalisé en 1976, je ne Okko, j’ai justement l’impression m’en lasse pas, un des ces petits de vivre en quelque sorte un rêve bijoux de cette période faste du éveillé, car c’est un rêve de gosse cinéma... Mais j’aurais aimé en citer qui se réalise... Autant dire que je tant d’autres... suis pleinement conscient de la Un cauchemar : chance que j’ai. Un Un livre :  Azteca de Gary Jennings cauchemar : mon baccalauréat et je sèche Facile. Je repasse totalement, vivant un grand un livre épique qui à marqué mon U n cauchemar :  Facile. Je grand repasse Facile. Jede repasse monCe baccalauréat sèche totalement, vivant moment solitude... cauchemar et estjerécurrent et en dit long surun mon amour adolescence et a aiguisé davantage mon baccalauréat et je sèche totamoment de solitude... Cemes cauchemar récurrent et enFort dit long sur mon amour et le souvenir que j’ai de tendres est et chères études. heureusement j’ai eu ma passion pour les civilisations lement, vivant un grand moment et le souvenir que j’ai debac mesettendres et chères études. Fort j’aideeu (miraculeusement) mon je ne serai donc pas obligé deheureusement subir de nouveau précolombiennes. Une magnifique solitude... Ce cauchemar est récur(miraculeusement) mon bac et je ne serai donc pas obligé de subir de nouveau cette épreuve. invitation au voyage. rent et en dit long sur mon amour et cette épreuve. Une cause à défendre : Une Une chanson : «Lent» le souvenir que j’ai de mes tendres cause à défendre avant : Sauver les dinosaures qu’il ne disparaissent... des Legendary Pink Dots et chères études. Fort heureusement Sauver les dinosaures avant qu’il ne disparaissent... Un voyage : L’Italie, et la ville j’ai eu (miraculeusement) mon bac et de Matera, une cité troglodyte, je ne serai donc pas obligé de subir incroyable… de nouveau cette épreuve. Je vous invite à la découvrir par Une cause à défendre :  vous-mêmes vous ne serez pas déSauver les dinosaures avant çus, enfin je l’espère. qu’il ne disparaissent...

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Okko - Fortune des 7 Vents du Sud

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illustration / Hub


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Couverture du tome 7 de la sĂŠrie Okko

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illustration / Hub


Je viens de sortir en octobre le septième album de ma série. OKKO, le nom d’un des personnages en est le titre. Au final cette série comportera dix albums. Elle se composera de 5 cycles symbolisés par l’eau, la terre l’air, maintenant le feu et bientôt en conclusion viendra l’élément ultime, le vide... Okko est une sorte de Japon féodal fantasmé où évolue un groupe de chasseurs de fantômes et autres créatures issues du folklore nippon. Okko le rônin (samouraï sans maître) est le chef de cette fameuse petite bande. Il est accompagné de Noburo, fidèle compagnon, c’est un géant qui cache son identité derrière un masque rouge et de Noshin, un moine burlesque et alcoolique qui possède les prières lui permettant de parler avec les kamis (esprit de la nature)... Pour le reste je vous invite sur les routes dangereuses de l’Empire du Pajan et que les kamis vous protègent...

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musique / Chill Bump


ChILL BUMP Chill Bump, duo tourangeau lancé depuis début 2011 a décidé de faire dans le hip-hop de qualité. Et c’est plutôt réussi. En très peu de temps, le groupe est arrivé à faire parler de lui avec la sortie de leur premier titre « Lost In The Sound » brillamment mis en image par Benoît Dogniez. On y découvre un Miscellaneous habile au micro sur un sample bien travaillé de son compère Bankal. Membre des groupes Fumuj et Rythmétix pour l’un, DJ vicechampion de France DMC avec la Team 3D pour l’autre, les deux camarades de collège ne semblent pas s’être trouvés par hasard. Et nos oreilles s’en réjouissent ! Site internet : www.chill-bump.com Photos : Benoît Dogniez Par Arnaud Joseph

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Quelle pourrait-être votre devise ?

Un artiste connu qui vous inspire :  Misc : Big Pun (R.I.P) Bank : Nosaj Thing Un artiste moins connu qui mérite de le devenir :  Dees Chan & Dj Fan (un duo hip-hop de Tours) Une personne qui a beaucoup compté pour vous :  Le grand spécialiste Québécois en traduction littérale d’argot noir Américain : Le Roi. Une personne connue que vous admirez :  Misc : David Icke... Quoique, Georges Carlin est moins reptilien. Bank : J’hésite entre Tony Vairelles et Lebron James… Je vais choisir Lebron James. SUITE…

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musique / Chill Bump


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Visuels extraits du clip «Lost in the sound» Réalisation : Benoît Dogniez

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musique / Chill Bump


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musique / Chill Bump


...SUITE Une phrase culte : « D’où venons-nous? Où allons-nous? J’ignore de le savoir. Mais ce que je n’ignore pas de le savoir, c’est que le bonheur est à deux doigts de tes pieds et que la simplicité réside dans l’alcôve bleu et jaune et mauve et insoupçonné de nos rêveries mauves et bleues et jaunes et pourpres et paraboliques et vice et versa» Tranxen 200 . Un film :  Misc : «Lock, stock & Two Smoking Barrels» de Guy Ritchie Bank : «Anchorman, the Legend of Ron Burgundy» d’Adam McKay Un livre : Misc : «La Trilogie des Fourmis» de Bernard Werber (je ne te parle pas de ce qu’il a fait après !) Bank : «Sentences, the life of MF Grimm» de Percy Carey et Ronald Wimberly Une chanson :  «I’ll come running back to you» d’Edan Un voyage :  Stockholm ou New York ou Buenos Aires ou l’Amazonie ou Auxerre. Un rêve : Chill Bump feat. Eyedea, Big Pun, Biggie & Big L Un cauchemar : Larusso feat. B-Real Une cause à défendre :  Que Skyrock et Pitbull ne soient plus jamais associés au terme «rap».

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musique / Chill Bump


Visuels extraits du clip « Lost in the sound » Réalisation : Benoît Dogniez

Début 2012 : Sortie du EP (4 titres), « Starting From Scratch » accompagné de deux nouveaux clips. Date officielle du premier concert : 29 et 30 juin 2012 au « Potager électronique » à Tours. www.facebook.com/ChillBumpSound

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Wine Holder

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design / Peleg Design


PELEG DESIGN Shahar Peleg est un passionné de magie. Plus jeune, ce designer de Tel Aviv va même se faire un peu d’argent en faisant des spectacles en tant qu’illusionniste, ce qu’on retrouvera dans deux éléments phares de son travail : l’humour et l’illusion. Fonctionnels, esthétiques et souvent très épurés, ces objets nous font sourire, nous étonnent, jouent avec nos sens et nous amènent à regarder différemment nos objets du quotidien. Il joue avec les matières et les méthodes pour créer des objets reproduits à différente échelles : allant de la fabrication en usine à l’objet numéroté fait main. Un succès mérité pour cet artiste qui préfère se concentrer sur ces objets et qui laisse le soin à pas moins que les MoMA de NewYork et San Francisco ou le Guggenheim de Berlin de vendre ses créations. Site internet : www.peleg-design.com Propos recueillis et traduits de l’anglais par Cécile Cette

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design / Peleg Design

iSpy


Quelle pourrait-être votre devise ? «Créer des produits qui fassent sourire les gens»

Un artiste connu qui vous inspire :  M.C. Escher Un artiste moins connu qui mérite de le devenir :  Menashe Kadishman Une personne qui a beaucoup compté pour vous : Mon père Une personne connue que vous admirez :  Santiago Calatrava Une phrase culte : « Anything that won’t sell, I don’t want to invent.» - Thomas A. Edison (« Ne jamais perdre du temps à inventer des choses que les gens ne seraient pas susceptibles d’acheter. ») Un film : « Pulp Fiction » de Quentin Tarantino Un livre : « Blink » de Malcolm Gladwell Une amie de lycée qui sort son premier roman ce mois-ci ! Une chanson : « Comfortably Numb » des Pink Floyd Un voyage : Mandalay en Birmanie Un rêve : De m’engager sur les choses qui me tiennent à cœur. Un cauchemar : Je suis quelqu’un d’optimiste, je n’ai pas de cauchemards. Une cause à défendre : La liberté d’esprit et la créativité AS de PIXEL #07

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Jeu de morpions avec miroir ÂŤXOÂť

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design / Peleg Design


«Arrow», flèches aimantées

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design / Peleg Design


Jeu de morpions avec miroir «XO»

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Reflective Bookend

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design / Peleg Design


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Reflective Clock

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design / Peleg Design


Nous avons lancé récemment notre nouvelle page facebook Peleg design et nous vous invitons à la rejoindre si vous voulez garder contact avec nous, recevoir des news concernant les nouveaux produits, nos expositions, etc. Et nous allons commercialiser trois nouveaux produits vers mi-février.

Around the Clock

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motion / Le Groupuscule


LE GROUPUSCULE Agence de production audiovisuelle basée à Paris, le Groupuscule est la preuve qu’on est plus forts à plusieurs. Association de producteurs, réalisateurs et graphistes (Florent Cornier, Christophe Dias, François Devulder, Guillaume Boczkow, Jean Turner, Benjamin Lourenço, Thibaut Garnier, Vladimir MK, Julien Baret et Arnaud Baudry), ils ont réalisé un des clips qui font partie des plus gros coups de cœur d’AS de PIXEL tant en matière d’esthétique qu’au niveau musical, c’est aussi leur premier clip, celui qui a lancé cette belle aventure : « Jimmy » du groupe Moriarty. Forts de cette première expérience, les projets se sont enchaînés pour les 10 membres du Groupuscule : des courts-métrage, des publicités, des clips musicaux, notamment celui du groupe belge Girls in Hawaii. Une chose est sûre, ces gars-là ont des idées à revendre et plus d’un tour dans leur sac. Site internet : www.legroupuscule.com

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SUITE…

LA FEMME A CORDES Sébastien, un jeune homme d’une vingtaine d’année, entre dans un petit théâtre sur les conseils d’un inconnu. Gogol l’invite à regarder son Show. Ce dernier s’amuse à malmener une femme devant un parterre fanatique. Sébastien s’interpose, sans connaître les règles du jeu.

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motion / Le Groupuscule

Réalisation & D.A. : Vladimir MK Co-écrit avec Marie Amachoukeli Produit par Caïmans productions, La Boîte Productions / Digit Anima et ARTE France Superviseur des effets visuels: Jean-Christophe Levet Musique: Rone (Infiné Music) France/15mn/ 2011


Quelle pourrait-être votre devise ? Pas évidente, celle la. Disons qu’il faut savoir garder confiance en soi, quoi qu’il arrive, meme si Jean-Pierre Pernaud te demande de réaliser son premier clip ?

Un artiste connu qui vous inspire : Allez petit clin d’oeil à Eduardo Kac, un bon repousseur de limites de l’art transgénique américain qui gagnerait à être connu dans nos musées. Un artiste moins connu qui mérite de le devenir : Jean Turner et Benjamin Lourenço. Deux personnes bourrées de talent. Que Dieu les garde. Une personne qui a beaucoup compté pour vous :  Que serions-nous tous, graphistes, animateurs, réalisateurs et producteurs, sans tous ceux qui croient en nous, tous ceux qui nous aiment, nous écoutent et nous supportent sans broncher ? Nos amis, nos familles, nos amours, collaborateurs de talents, professeurs plus ou moins technocrates, blogueurs néoconspirationnistes et autres musiciens squelétiques perdus dans leurs câbles. AS de PIXEL #07

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MORIARTY - « JIMMY » Premier clip du Groupuscule pour la maison de disque Naïve dans le cadre de l’album « Gee Whiz But This Is A Lonesome Town » de Moriarty.

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motion / Le Groupuscule


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Image extraite du clip «Jimmy» de Moriarty

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motion / Le Groupuscule


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motion / Le Groupuscule


…SUITE

WALLS ARE DANCING Le Géometrique rencontre l’Organique. Dépasser la captation d’une performance artistique et faire décoller la peinture de ses murs respectifs. Dans le cadre de l’évènement Let’s Color Project à l’initiative de Dulux Valentine, en collaboration avec MWM et Mr Mr. Un film réalisé pour l’agence BETC EURO RSCG. Walls Are Dancing a reçu le Grand Prix des stratégies de Communication Evénementielle 2010.

Une personne connue que vous admirez :  Pas évidente non plus, celle-là... Allez disons Dave Portner (éminent membre d’Animal Collective) qui repoussera toujours (espérons-le) les limites de la musique, électronique comme organique. Une phrase culte :  « Visions are worth fighting for. Why spend your life making someone else’s dreams? » Un film :  «Ed Wood» de Tim Burton Un livre :  « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley Une chanson :  ERDE 80 de Christof Glowalla Un voyage :  Mars. Indéniablement. Très agréable en cette saison. Un rêve :  Faire de la fiction musicale augmentée ? Partir sur Mars pour tourner des drames psychologiques avec Michelle Rodriguez et Jessica Alba ? Un cauchemar :  Faire un clip pour Nadine Morano Une cause à défendre :  La lutte anti-drogue !

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motion / Le Groupuscule


ASSASSIN’S CREED RETRO Pitch, storyboard et graphisme : Arnaud Baudry et Julien Baret Cette animation a été créée pour la conférence de presse d’Ubisoft.

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Girls in Hawaï – « This Farm Will End Up In Fire » Voyage halluciné au cœur d’un vortex cathodique. Le groupe belge Girls In Hawaï confie au Groupuscule la réalisation du clip « This farm will end up in fire », extrait de son deuxième album « Plan your escape ». Un film d’animation réalisé pour la maison de disque Naïve.

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motion / Le Groupuscule


Le Groupuscule prépare une fiction musicale avec le groupe Blind Digital Citizen. A venir aussi une belle publicité pour un alcool très classe ! AS de PIXEL #07

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mode / Diane Cabasse


DIANE CABASSE Diane a une seule fois hésité : devait-elle devenir archéologue et vivre dans le passé, ou s’accomplir dans le métier de styliste et choisir de vivre dans le présent ? Pour cette jeune femme de 23 ans, qui aime s’inspirer de la mode de la rue, le choix a été évident… Diplômée de la chambre syndicale de la couture parisienne, son amour pour l’histoire de la mode et du costume en général l’ont poussé à aller de l’avant et à développer son univers à travers ses propres collections… des pièces intemporelles, des lignes pures, une sensibilité des coupes et une recherche continuelle du détail qui ont confectionné de fil en aiguille des silhouettes affirmées qu’elle aime vêtir de touches sensuelles, parfois japonisantes et surtout toujours très élégantes… Site internet : www.wix.com/dianecabasse/fashiondesign Photos : Camille Collin

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mode / Diane Cabasse


Quelle pourrait-être votre devise ? Cela pourrait être :

les Shadoks

Un artiste connu qui vous inspire :  Trop de personnes, de styles différents : je ne peux pas en ressortir un en particulier. Je pense que c’est cela être styliste : savoir mélanger tout ce qui vient et tout ce qu’on voit… Par exemple, je peux aussi bien citer l’artiste Yayoi Kusama car j’adore son travail sur les points, que le travail de Louise Bourgeois, que je trouve à la fois effrayant et sublime… Dans un autre style, j’aime beaucoup l’univers coloré et dérangeant des fleurs et des petits personnages de Takashi Murakami… J’admire également les travaux de Kubin… pleins de choses, trop de choses… SUITE…

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Un artiste moins connu qui mérite de le devenir : Mon amie Carlotta Saracco qui est illustratrice. Ses réalisations sont vraiment très belles. Elle était à l’école avec moi et puis elle a laissé de côté la mode pour se consacrer à différents projets, dont l’illustration. Dernièrement, nous avons réalisé une séance photo en collaboration mêlant photo et illustration, le résultat est vraiment très réussi. Une personne qui a beaucoup compté pour vous : Camille Collin, une photographe avec qui je travaille très souvent ! Jusqu’à ce que je la rencontre, je faisais les choses dans mon coin : je réalisais des modèles et les laissais dans mon placard… C’est Camille qui m’a aidé à valoriser mes créations. Depuis maintenant 3 ans que nous collaborons ensemble, nous avons évolué l’une avec l’autre et j’ai pu m’épanouir dans mon travail. J’ai ainsi appris à faire des choses plus nettes et plus visuelles et c’est un réel plus pour moi. Une personne connue que vous admirez : Je suis incapable de dire : « j’aime telle ou telle personne ». Je pourrais aussi bien adorer une Lady Gaga parce qu’elle ose tout et en même temps admirer un Karl Lagerfeld parce que c’est un bosseur incroyable ! Ou me passionner pour un Marc Jacobs parce qu’il arrive toujours à se renouveler… Mais ce ne sont pas les personnes en elles-mêmes que j’admire, c’est leur travail qui m’intéresse. Quand ils font de la merde, peu importe qui ils sont, c’est de la merde, point. SUITE…

Photos : Camille Collin

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mode / Diane Cabasse


…SUITE Une phrase culte :  Il y a Jean Cocteau qui disait : « On croit que le style est une façon compliquée de dire des choses simples, alors que c’est une façon simple de dire des choses compliquées » et pour ma part je trouve cette phrase est très juste et j’essaye le plus souvent de m’y tenir. Un film : « Lola Rennt » de Tom Tykwer, en français je crois que c’est « Cours Lola, cours » ! J’aime la façon dont c’est filmé, dont le sujet de la destinée est traité. Un livre : Sans hésiter, « L’écume des jours » de Boris Vian ! Un livre magnifique, avec ce côté très poétique et pas gnangnan non plus ! Une ambiance incroyable… Une chanson : En ce moment - parce que je change régulièrement de chansons c’est « Video Games » de Lana del Rey, que j’écoute en boucle ! SUITE…

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mode / Diane Cabasse


…SUITE Un voyage : Londres, tout simplement ! Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de beaucoup voyager, d’être allée très loin. Mais Londres, à chaque fois que je m’y rends, je me dis qu’il faut que ce soit là que j’habite un jour. J’aime le fait que chaque quartier soit différent, qu’il y ait plein de petits villages dans une seule et même ville. C’est complètement différent de Paris où quoiqu’il arrive, quel que soit l’endroit où l’on se tient, il se dresse les immeubles haussmanniens. Par exemple, tu vas à Notting Hill c’est quelque chose, tu vas à Camden c’est autre chose, j’aime cette ambiance… Un rêve :  Je pense que c’est le rêve de tout styliste : monter sa boîte ! Mais je ne cantonne pas cela à un rêve, j’espère que cela sera une réalité très bientôt. Pour le moment, j’attends… Je ne veux pas faire comme tous les créateurs qui bricolent une boîte : faire mon petit atelier et vendre trois pièces dans mon coin, cela ne m’intéresse pas ! J’ai un vrai projet, mature et réfléchi. J’ai l’envie de monter quelque chose en collaboration avec des gens qui m’apportent énormément, et surtout, avant tout, je veux me constituer une solide expérience, travailler dans une maison de luxe, rencontrer de nouvelles personnes… J’ai encore beaucoup à apprendre. Un cauchemar :  Je pense que perdre la vue, pour une styliste, ce serait affreux : Si je ne vois plus les couleurs, tout de suite, tout va devenir beaucoup plus compliqué ! SUITE… AS de PIXEL #07

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… SUITE Une cause à défendre :  Essayer de rendre la mode plus éthique, car à l’heure actuelle, quand on voit tous les produits chimiques – chrome, sulfate - que l’on met dans les teintures ! Je ne pointe personne du doigt, je suis évidemment la première à vouloir faire de belles couleurs lumineuses, à avoir l’envie de faire des fringues élégantes que l’on a envie de mettre pour aller au travail ou pour sortir en soirée. Et le problème, c’est qu’il y a beaucoup moins de possibilités et de choix avec les tissus « éthiques ». Techniquement c’est plus compliqué, et au niveau du coût aussi. C’est un point sur lequel le monde de la mode va devoir bosser dans les prochaines années.

En ce moment, j’ai beaucoup de projets en cours qui se mettent peu à peu en place. Mon agenda se remplit très vite ! Je peux déjà vous dire que je travaille sur un nouveau site internet pour présenter mon travail en tant que styliste photo, car je n’avais pas encore d’endroit pour le faire. Je serai présente du 23 au 25 janvier au Who’s Next pour présenter la nouvelle collection Hiver 20122013 de Dress Gallery, marque pour laquelle je travaille en styliste freelance, et début mars au Tranoï. Je commence également à préparer le concours du festival d’Hyères 2013 pour lequel je devrais présenter une collection et un univers très construit. C’est un très long travail. Véritable tremplin, ce concours offre une grande visibilité, alors il ne faut pas se louper !

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mode / Diane Cabasse


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portrait / Jef AĂŠrosol


JEF AÉROSOL Est-il encore vraiment nécessaire de présenter Jef Aérosol ?! En tout cas, si vous ne connaissez pas son nom, vous avez sûrement déjà croisé ses pochoirs que ce soit dans les rues de la capitale ou un peu partout en France, voire même à l’étranger. Le travail de Jef Aérosol est omniprésent, il a même bombé son désormais légendaire « Sitting kid » sur la Grande Muraille de Chine. Issu de la première vague de street art des années 80 en France, ses pochoirs sont aujourd’hui visibles sur différents supports, les murs bien sûr, mais aussi les livres, les expositions, les vidéos, films et reportages. Auteur depuis peu d’un autoportrait géant en plein centre de Paris, un des plus grands pochoirs jamais réalisés, Jef Aérosol est bel et bien entré dans une autre dimension. Site internet : www.jefaerosol.com

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Rue de l’Arbalète - Paris 5ème

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portrait / Jef Aérosol


AS de PIXEL : Bonjour Jef Aérosol, vous êtes issu de la première vague de «street art» des années 80, par quelles influences vous êtes-vous lancé dans l’art du pochoir ? Jef Aérosol : Je faisais des images bien avant de faire des pochoirs. Quand j’ai bombé mon premier pochoir, en 1982, je n’en avais vus que sur les chemises du groupe Clash et c’est à peu près tout… Avant 82, je faisais du copy-art, des polaroïds, du dessin, des collages, etc… J’étais très influencé par le travail de Bazooka et par la figuration narrative (Erro, Fromanger, Rancillac, Monory, Messac, etc.) ainsi que par les graphismes de Roman Cieslewicz. Auparavant, dans les années 70, j’ai été très marqué par Warhol, Jasper Johns et par le Pop Art en général. L’art psychédélique californien (Rick Griffin, Mouse, etc) a également beaucoup compté. Et puis, plus tard, il y a eu la figuration libre qui m’a intéressé aussi : Di Rosa, Combas, Boiron, Blanchard… La représentation de l’humain par Bacon ou Lucian Freud me touche aussi beaucoup, de même que l’abstraction de Motherwell ou Soulages. En ce qui concerne l’art « in situ », je peux citer trois artistes que j’admire énormément : Georges Rousse, Ernest Pignon-Ernest et Gérard Zlotykamien. Dans les années 60 et 70, ce sont eux qui ont inventé un nouvel idiome dans lequel nous puisons encore énormément aujourd’hui. Mais l’art « in situ » n’est pas nécessairement « urbain » et j’adore le « land art » de Goldsworthy ou de Nils Udo.

AS de PIXEL : Vous avez à votre tour influencé de nombreux artistes plus jeunes, cette nouvelle génération vous inspire-t-elle en retour ? J. A. : Bien entendu, je me nourris de tout ce que je vois et qui m’interpelle. Dans cette jeune génération, certains sont incroyablement talentueux et maîtrisent des techniques qui n’existaient pas encore quand j’ai démarré. Ils ont l’énergie et les idées, ils sont nés avec le street-art et en repoussent les limites. S’il faut citer quelques noms parmi les acteurs de cet « art urbain » d’aujourd’hui, je mentionnerais Blu, Vhils, Rero et Roa dont les travaux m’impressionnent énormément. AS de PIXEL #07

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portrait / Jef AĂŠrosol


Rue de l’Espérance dans le 13ème arrondissement de Paris

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S de PIXEL : J’imagine que vous avez vu le film A «Faites le mur» du street artiste anglais Banksy dans lequel on aurait pu également retrouver vos oeuvres, quel regard avez-vous porté sur ce film ? J. A. : J’admire le travail de Banksy, son sens du contexte et de l’à-propos, et je mesure l’impact qu’il a eu sur l’art de rue et la reconnaissance dont nous jouissons désormais, mais je n’ai rien pigé à ce film, pour être honnête ! Le propos est tellement décalé et à prendre à je ne sais quel degré : on touche à un certain élitisme qui me dérange un peu. Certains ont trouvé le film humoristique, mais j’avoue qu’il ne m’a pas vraiment fait rire… Je suis peut-être trop vieux, je ne sais pas, mais je ne vois pas bien quelle était l’intention de Banksy avec ce film, en fait ! C’est trop branché pour moi, je pense… AS de PIXEL : Vous avez désormais votre autoportrait géant sur la place Igor Stravinsky à Paris, à côté de Beaubourg, c’est l’un des plus grands pochoirs jamais réalisé. Est-ce un point d’honneur à votre brillante carrière artistique ou au contraire le début d’un défi encore plus grand ? J. A. : Ni l’un ni l’autre. Je n’utilise guère ces termes : honneur, défi… Ils appartiennent à un lexique que je n’aime pas trop. Pour moi, la chance de pouvoir peindre ce mur, c’était d’avantage de l’ordre du rêve, de l’aventure humaine, de la performance poétique, de… l’art, quoi ! Une marque sur le tissu urbain parisien dont la réalisation m’a beaucoup ému. AS de PIXEL : Chacune de vos œuvres est signée de cette mystérieuse flèche rouge, a-t-elle un sens particulier ? J. A. : Oui, une flèche qui n’a pas de sens, ce n’est pas une flèche ! C’est un signe simple et fort qui donne du « sens » dans tous les « sens » du terme… Je n’en dirai pas plus !

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portrait / Jef Aérosol


Rue Biot - Paris 18ème

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portrait / Jef AĂŠrosol


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À VOIR / Goudemalion


Goudemalion

Jean-Paul Goude , une rétrospective Les Arts Décoratifs présentent la première exposition rétrospective de Jean-Paul Goude à Paris. L’un des plus brillants « faiseurs d’images » de la création contemporaine propose une vision à la fois rétrospective et créative de son œuvre à travers tous les champs d’intervention : de la mode à la photo, de la publicité au spectacle vivant. Artiste-précurseur, manipulateur d’images, tour à tour illustrateur, directeur artistique, photographe, réalisateur, JeanPaul Goude travaille aussi bien pour la presse, la musique que la publicité. Il est avant tout un créateur qui a su inventer un style, un univers, et peut être même comme l’évoque avec humour le titre de l’exposition, une mythologie personnelle. Site internet : www.lesartsdecoratifs.fr

Grace, portrait, huile sur photo et ruban adhésif, New York, 1982

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ean-Paul Goude a conçu cette invitation comme une grande installation : c’est tout son parcours depuis plus de 40 ans que retrace l’exposition, mêlant dessins, objets, images photographiées ou filmées, présentés dans un parcours rythmé d’espaces intimes et de séquences plus théâtrales à l’image de ce qu’a pu être le défilé du Bicentenaire de la Révolution Française. Évocation symbolique du Bicentenaire, la locomotive qui ouvrait le défilé de 1989, occupera le centre de la Nef, encadrée d’une galerie de portraits photographiques des différents groupes ethniques qui le composaient. Avant cela, les visiteurs seront accueillis dans le vestibule par l’une des valseuses qui firent sensation lors du Bicentenaire. Dans la galerie des Tuileries, une évocation « introspective » de l’œuvre de Goude guidera le public depuis ses débuts à SaintMandé, jusqu’à ses travaux les plus récents. Évoquant ses rencontres, les influences qui l’ont marqué et ses souvenirs, ce parcours chronologique sera rythmé par des créations originales de l’artiste. Il révélera ce qu’est l’univers de Jean-Paul Goude, mélange d’influences multiculturelles, de souvenirs d’enfance, de rencontres, le tout saupoudré d’une dose d’humour et d’ironie. « Ses images sont toujours au service d’un propos, d’un point de vue, et ne se préoccupent pas du politically cor-

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À VOIR / Goudemalion

rect, mais sont des prises de position. Les plus fondamentales sont celles d’un respect de la différence et de la quête permanente d’un fait que peu savent nommer aujourd’hui : la beauté » Christian Caujolle, fondateur de l’agence et de la galerie Vu. Affiche Coco parfum Chanel, 1991

Dans les pièces alcôves de la rue de Rivoli, seront montrées six installations destinées à réactiver les séquences les plus fortes de sa vie et de son œuvre : Toukie, Les Galeries Lafayet-

te, Grace Jones, les ektas découpés, le mobilier-néon et Chanel. « Depuis plus de trente ans, s’exprimant à travers le dessin, l’affiche, la photo, le cinéma, la vidéo ou l’événement, Jean-Paul Goude a impressionné notre imaginaire. Des « minets » des années 1960 au mythique Esquire de la décennie suivante, du New York de Warhol et des cultures métissées à Grace Jones, dont il fut le « pygmalion », de l’éclatant défilé du bicentenaire à la célébration du « Style Beur » de Farida, des publicités Kodak ou Chanel aux variations sur Laetitia Casta, il a su chaque fois devancer l’air du temps et en donner une expression définitive. Ce que l’on sait peut-être moins c’est que ce travail par nature de « commande » n’est chez Goude que l’autre face d’une aventure profondément individuelle, d’un parcours (marqué en particulier par la rencontre, et l’exaltation, de quelques figures féminines) transmué en une sorte de mythologie personnelle. La vie et l’œuvre sont pour Goude profondément indissociables, ce qui donne obliquement à son travail un cachet très particulier, et l’élève au-dessus de la simple imagerie. (P. Mauries) Si, souvent, le terme de pygmalion a été utilisé en parlant de Jean-Paul Goude et de sa relation avec ses modèles et ses muses, Edgar Morin a préféré inventer le terme de Goudemalion, pour expliquer le plus justement possible la démarche de Jean-Paul Goude : « Le Pygmalion légendaire était un roi de Chypre qui sculpta une statue à laquelle Aphrodite donna vie, puis épousa cette créature.


Kodakette en chair et en os, Kodak, Rome, 1984

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Scénographie de l’exposition © Les Arts Décoratifs. Photo : Luc Boegly

Mon travail tourne autour de la beauté. L’attirance que j’éprouve pour les mandarins mystérieux et les princesses africaines remonte à un désir Goudemalion, lui, sculpte une statue à partir de la femme qu’il épouse. Mais il n’en fait pas une statue de pierre, il en fait plus qu’une statue de chair douée d’âme, il en fait un être mythique où se transfigure la substance vivante, sans cesser d’être vivante, en créature de rêve et de légende. Ainsi Goude transforme et transfigure ses fantasmes, qui tournent autour du même trou noir de la Beauté féminine : il les transfigure en mythe » Dans l’univers de Jean-Paul Goude il y a d’abord son enfance, un père qui lui inculquera le goût de l’élégance,

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À VOIR / Goudemalion

une mère américaine danseuse, une passion pour les films musicaux américains des années 1950 et une fascination pour les cultures ethniques. Il y a ensuite ce goût du dessin puis de l’image sublimée qu’elle soit repeinte ou découpée. Il débute sa carrière comme illustrateur pour Marie-Claire, Dim ou encore le Printemps qui en 1964 l’engage pour décorer le magasin Brummel, pour lequel il réalise la frise des « Minets », une immense fresque qui faisait le tour du magasin. En 1969, Harold Hayes, directeur du magazine Esquire, auquel il avait fait parvenir ses dessins, lui commande

un numéro spécial, puis le fait venir à NY pour lui confier la direction artistique du magazine. S’il continue à produire des illustrations mémorables comme celle présentant le président Mao se baignant dans le Yang Tsé en compagnie d’un Donald duck en plastique, il commence à travailler la photographie. En 1976, pour son premier livre Jungle Fever, il photographie les communautés afro-américaines et hispaniques. Suit un numéro d’Esquire intitulé America dances pour lequel Goude réalise un article qui met en image Quatre


inassouvi à la fois enfantin et refoulé de voyages dans des contrées lointaines. »

« C’est dans les gays bars de New York que le disco a vraiment commencé. C’étaient les premiers clubs intégrés où les noirs et les blancs faisaient la fête ensemble. Apparemment être blanc ou noir était beaucoup moins important que d’être homosexuel. Et les premiers à assimiler le feeling black, furent les homos blancs. » (Jungle Fever, 1982)

Correction à la photographie. La French Correction ou « petit guide pour se mettre en valeur », relève de sa volonté ironique de magnifier le corps à l’aide de toutes sortes de prothèses. Il redessine, photographie le corps de ses compagnes, le transforme. « Mon travail tourne autour de la beauté. L’attirance que j’éprouve pour les mandarins mystérieux et les princesses africaines remonte à un désir inassouvi à la fois enfantin et refoulé de voyages dans des contrées lointaines. »

C’est l’époque aussi, où il commence à appliquer les principes de la French

Il commence par « corriger » sa compagne Radiah, qu’il juche sur des

groupes ethniques : blancs, noirs, hispaniques et gays.

chaussures à plateforme, la surélevant ainsi de son 1m72 initial à pratiquement 2 mètres et l‘« africanise » grâce à des scarifications autocollantes de sa fabrication, posées sur son visage. Il poursuit avec Toukie, à laquelle l’exposition consacre une salle dans laquelle sont présentés les moulages miniaturisés et transcendés de son corps. Il lui allonge les jambes et le cou, écarte les épaules, redessine ses seins et ses fesses. Tel un chirurgien-artiste, Goude utilise ses ciseaux comme un scalpel, découpant directement les ektachromes AS de PIXEL #07

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Bicentenaire de la Révolution française, Paris 14 juillet 1989 : URSS : Constructiviste soviétique


Galeries Lafayette : The Queen of Seoul, Paris, 2005

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Photo : Luc Boegly

pour retoucher l’image en la magnifiant. Qu’il s’agisse de l’ex-culturiste Kellie Everts, de Toukie, de Grace Jones, ou encore Farida, il allonge, gomme, étire, démultiplie… Grace Jones, sera sa muse idéale qu’il photographiera, découpera, repeindra, tordra en d’étranges arabesques tout en la mettant en scène dans différents spectacles musicaux d’une sophistication unique, surtout dans le contexte de l’époque. Par ailleurs il lui concevra toutes sortes de costumes tous plus spectaculaires les uns que les autres, dont une incroyable robe de maternité « constructiviste ». Cette période achevée, il retourne en France. La publicité vient à lui et il signe alors certains des plus beaux films publicitaires du moment. D’Egoïste de Chanel en 1990 à

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À VOIR / Goudemalion

Guerlain en 2008 en passant par Lee Cooper 1982, Citroën 1985, la saga des Kodak de 1986 à 1992, Dim 1988, Perrier 1990, etc… Dans sa chronique du Monde, Pierre Georges qualifiera le film Coco de Chanel de « vrai chef-d’œuvre de publicité, un merveilleux petit conte poétique. Ce n’est pas vouloir faire de la pub à cette pub que de le dire. » En 1989, Jack Lang, alors ministre de la Culture de François Mitterrand, l’invite à réaliser le défilé du Bicentenaire de la Révolution française. Avec sa maîtrise de la démesure, son humour et sa poésie, Jean-Paul Goude saura transformer l’austère défilé militaire en un conte de fée joyeux et multi-ethnique. « J’avais envie de faire défiler

ceux qui ne défilent jamais, de jouer avec les codes, les clichés tout en les subvertissant. Le thème central était les droits de l’homme, la multiplicité des ethnies, la mixité sociale ; nous étions au plus fort de l’utopie multiraciale. C’était un défilé très idéaliste, à la gloire de la famille humaine, qui devait se dérouler devant de nombreux chefs d’Etat, et célébrer l’idée de la Révolution en la sublimant » Enfin c’est depuis plus de 10 ans que Jean-Paul Goude et ses affiches incarnées par Laetitia Casta pour les Galeries Lafayette, font le bonheur des usagers du métro parisien et sont devenues un rendez-vous incontournable pour la France entière. Texte : Dossier de presse


Bicentenaire de la Révolution française, Paris, 14 juillet 1989, La France, stylo à bille et feutre sur papier

Mao, photo peinte, Esquire, New York, 1972

Bicentenaire de la Révolution française, Paris 14 juillet 1989 : Costume constructiviste, feutre et ruban adhésif

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La Blanche, Paris, 1983

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À VOIR / Goudemalion

Les Galeries Lafayette : L’Homme, collage, Paris, 2004


Photo : Luc Boegly

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Roman graphique

Le petit livre de la cinquième République Dessinateur : Hervé Bourhis Editeur : Dargaud Imaginez un Petit livre rock dans lequel Elvis serait remplacé par De Gaulle, et Mick Jagger par Pompidou ; c’est Le Petit Livre de la Ve République… 160 pages de renseignements, d’anecdotes, de petites phrases et de grandes affaires qui décryptent cinquante ans de vie politique française. Du putsch d’Alger aux candidatures pour 2012, un panorama très caustique, mais très documenté, pour préparer au mieux une élection présidentielle qui sera fortement animée. Avec le style inimitable d’Hervé Bourhis, son humour pince-sans-rire, mais aussi son chic pour débusquer l’anecdote inconnue, le discours oublié ou pour mettre en perspective des informations. Un ouvrage indispensable pour comprendre la vie politique française.

MAGAZINE

Hey! #8

Direction : Anne & Julien Editeur : Ankama Dans ce huitième numéro, Hey! prend encore une fois les devants en affichant des travaux aussi ludiques que fascinants : la plus grande peintre japonaise directement inspirée par l’animation niponne, Yoko d’Holbachie ; l’américaine Marie Clayton qui met la poupée Barbie au cœur de sa création photographique… Vous découvrirez également comme toujours ses goodies intérieurs qui défient le piratage (16 pages de comics, des stickers inédits, un carton à découper)… car Hey! reste encore et toujours un objet à collectionner ! Source : ankama.com

street art

C215 Préfacé par : Jérôme Coumet Editeur : Pyramid Collection : Design&Designer Artiste pochoiriste dont la notoriété s’est construite hors de nos frontières, Christian Guémy, alias C215, est devenu ces dernières années un élément incontournable de la scène du street art international. Globe-trotter accompli et créatif compulsif, il n’a de cesse de peindre partout où il se trouve – New Dehli, Londres, Instanbul, Fès, Rome, Barcelone, Paris – sans autorisation et à visage découvert. Chaque pochoir est pensé et créé sur place de manière à se fondre dans son environnement, et à interagir avec ses habitants. Sa créativité débordante est en grande partie motivée par sa fille, Nina. Véritables emblèmes et talismans, les yeux de cette dernière sont omniprésents dans son travail. Source : pyramid-editions.com

Source : fnac.com

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À lire ! À ecouter !


Pop / Rock

ROCK

World Music

Lana Del Rey

Stuck in the Sound

Amadou et Mariam

B orn to die arution : 30/01/2012 P Label : Polydor/Universal

B rother arution : 30/01/2012 P

Filola

De ses lèvres façon Julia Roberts, on a

Oui oui, le bon rock français existe en-

Parution : 26/03/2012 EP dés le : 09/01/ 2012 Label : Because Music

beaucoup parlé. De son style fantomatique, on a beaucoup polémiqué. Place maintenant à sa musique, ovni dans le paysage actuel. De son vrai nom Elizabeth Grant, New Yorkaise de 25 ans, elle détient une voix et une prestance hors du commun. Artiste complète, elle est auteur-compositeur-interpréte et effectue ces trois tâches grâce à un don exceptionnel. Son prochain album, Born To Die, sort le 27 janvier 2012, suivi d’une tournée qu’il ne faudra surtout pas manquer. Voilà enfin une artiste à part entière que l’on peut écouter sans se lasser dans toutes les situations du quotidien.

core. Les enragés de Stuck in the Sound le prouvent fort bien. La voix éraillée du chanteur de ce groupe créé il y a déjà 10 ans nous fait retomber dans nos classiques rock comme les Pixies ou encore Led Zeppelin. A l’écoute du premier extrait de ce nouvel album, on peut déjà remarquer une nouvelle maturité et l’abandon d’une certaine frustration artistique qui les empêchait jusque là de se lâcher. Ce nouvel album, à paraitre le 30 janvier, sera suivi d’une série de concerts autour de l’hexagone, avec une date à la Cigale de Paris le 22 mars. N’oubliez pas de jeter un coup d’œil au clip de «Brother», qui vaut vraiment le détour !

Texte : Charlotte Basquin

Texte : Charlotte Basquin

Le nouvel album du couple malien, très attendu cet hiver, nous réserve bon nombre de surprises. Toujours imprégné de leur approche si caractéristique, à la fois mélancolique et dansante, Amadou et Mariam ont fait encore une fois appel à des collaborations surprenantes sur le plan musical. En effet, Bertrand Cantat, leader des ex Noir Désir, a posé sa voix rocailleuse sur le titre « Oh Amadou ». On pourra également retrouver la chanteuse Santigold ou encore le groupe TV on the radio sur cet album, qui promet d’ores et déjà de jolies surprises. L’album paraitra le 26 mars 2012 et la tournée de lancement à déjà commencé, avec 2 concerts totalement dans le noir à la Cité de la musique à Paris les 14 et 15 janvier.

Texte : Charlotte Basquin AS de PIXEL #07

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;) EXPO

CAFÉ / RADIO

Ai Weiwei : exposition au Jeu de Paume

NeedRadio donne naissance à NeedCafé

Gainsbourg a encore des choses à nous dire !

Ai Weiwei est un artiste majeur de la scène artistique indépendante chinoise. Lancé dans l’architecture, il a participé à la réalisation du stade national de Pékin. Artiste généraliste et critique social très persuasif et engagé, il a su introduire de la vie dans l’art et de l’art dans la vie. C’est une figure puissante de l’art contemporain en vue de 2013. Durant ses années, il a suivi une idée : libérer les potentiels et affirmer ses positions grâce à ses photos et de textes diffusés sur son internet. Son art est présenté dans l’exposition “Ai Weiwei : Entrelacs”, première grande exposition en France consacrée à l’artiste, centrée sur ses photographies et vidéos. Une exposition riche qui montre la diversité et la complexité du personnage. Du 21 Février au 29 avril 2012 au Jeu de Paume à Paris.

En 2009, une nouvelle web radio prend place, créée par deux associés mordus de radio : NeedRadio. Ambitieux, les deux associés décident de faire évoluer leur projet et créent NeedCafé, l’association de la radio et de la restauration. Un concept totalement unique qui a pris forme il y a maintenant 3 mois. L’ambiance est jeune, conviviale et dynamique, avec un décor classieux. Le studio de radio est intégré au restaurant. Les clients peuvent donc découvrir le programme de la radio en déjeunant et voir le fonctionnement d’une radio. La restauration est exclusivement le midi et propose une formule entrée, plat, dessert très abordable : 12,50 euro. Le soir, les locaux se transforment en pub offrant des soirées à thème : fermeture entre minuit et 2h (selon les soirées). 37 avenue Maurice Thorez à Ivry-surSeine, 94200.

Le 15 février 2012 sort le documentaire tant attendu : « Je suis venu vous dire… ». Réalisé par Pierre-Henry Salfati, avec à l’affiche, Serge Gainsbourg. Un documentaire autobiographique réinventé, qui laisse la libre expression à Gainsbourg. 1h34min qui retrace sa vie. Ces actes et paroles prennent vie grâce à ce qu’il a pu dire aux uns et aux autres durant toute sa carrière allant de l’édité à l’inédit. Avec le détail de tous ses sous-entendus, passés au crible, en reconstruisant ses mots tout en le laissant se raconter. Le documentaire est à la première personne, ce qui permet de garder toute l’authenticité de Gainsbourg. Un film en forme d’épure, comme il semblait vouloir le faire de son vivant. Rendez-vous dans les salles de cinéma !

Texte : Sandra de Almeida

Texte : Sandra de Almeida

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CINÉMA

À ;) !

Texte : Sandra de Almeida


BOUTIQUE

DANSE

DVD

Waiting For The Sun nous ouvre son univers

Suresnes cités danse 2012 fête ses 20 ans !

Warrior, le film qui met K.O.

La marque française Waiting For The Sun qui fabrique des lunettes en bois, a lancé un nouveau projet : l’ouverture d’une nouvelle boutique à Paris dans le quartier historique du Marais. Le nouvel espace est nommé WAIT. Cette boutique nous transporte dans l’univers particulier des créateurs. Tous nos sens sont en éveil face aux diverses formes et couleurs présentes dans la boutique. Cet univers est présenté à travers du mobilier, des sérigraphies, des livres, des bougies et autres babioles que nous offrent une authenticité des lieux. Une très bonne adresse à découvrir depuis le 8 décembre Boutique WAIT : 5 rue Charlemagne, 75004 Paris

20 ans que Suresnes cités danse offre un spectacle qui laisse sans voix, grâce à un magnifique mélange de genres chorégraphiques. Sur scène, des anciens danseurs déjà produits au festival, mais aussi des talents émergents à découvrir. De nombreux danseurs et chorégraphes ont fait leurs premiers pas sur la scène du théâtre. Le festival a révélé des talents et a aussi permis à certains d’évoluer au niveau national et international. A l’occasion des 20 ans du festival, une présence exceptionnelle est attendue : Robyn Orlin la danseuse/chorégraphe sud-africaine de danse contemporaine et Angelin Preljocaj, le danseur/chorégraphe français.

Texte : Sandra de Almeida

Du 12 janvier au 13 février 2012 au Théâtre Jean Vilar : 16 place Stalingrad 92150 Suresnes

C’est l’histoire d’un ancien Marine brisé. Tommy Conlon, fils d’un ancien boxeur alcoolique, demande à celuici de le préparer à un tournoi d’arts martiaux mixtes qui lui permettrait de gagner une fortune. Mais, le propre frère de Tommy, Brendan, décide lui aussi d’entrer dans la compétition afin de sauver sa famille. Un film sportif dans la tradition des Rocky, The Fighter et The Wrestler avec des personnages en lutte contre le monde avec un combat extrêmement contemporain. Produit par Gavin O’Connor avec pour acteurs, Joel Edgerton, Tom Hardy, Jennifer Morrison. Warrior nous emporte au-delà du ring avec un combat beaucoup plus profond : un combat familial. Il pourrait bien être la preuve qu’on peut faire un cinéma simple et pourtant terrassant. Texte : Sandra de Almeida

Texte : Sandra de Almeida

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19.09.2009

Nord des Aiguilles Rouges « 3° jour de marche. On ne sait plus très bien où on est en réalité.»

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L’ESCAPADE D’HUGO


Une Aspiration des Lointains, correspondances d’espaces.

Photos : Hugo Hébrard

02.03.2011 : «Toronto ! pour l’instant sa périphérie : McCorowan. direction South. Progress avenue. Grands espaces + buildings plantés au milieu de nulle part. Ciel voilé. 4 pm. On s’enfonce progressivement dans le coeur de la ville...»

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www.asdepixel.com Directeur de la publication : Romain HACQUARD romain@asdepixel.com Directeur artistique : Jean-Noël GAUTHIER jn@asdepixel.com Maquette : Joachim NADA Romain HACQUARD Jean-Noël GAUTHIER Webmaster : Mathias FREY Rédacteurs : Charlotte BASQUIN Cécile CETTE Sandra DE ALMEIDA Arnaud JOSEPH Mélanie LAUNAY

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ours + remerciements

Couverture : iSpy par Peleg Design Artistes AS de PIXEL n°7 : Rune Guneriussen, Hub, Chill Bump, Le Groupuscule, Jef Aérosol, Peleg Design, Diane Cabasse, Exposition Goudemalion. Remerciements :  Mathias Frey, Joachim Nada, Laure Ségalen, Mélanie Launay, Ex’Céterra, Cécile Cette, Arnaud Joseph, Sandra De Almeida, Charlotte Basquin, Poursuite, Red Makizart, Julien Bellot, Clément Duquenne, Olivier Chabaud, Aline Paumard, Excuse my French, Netta Margulies, Emmanuel Hacquard, Jun-Yi Zhao, Florence Rosello, Florian Adam, Hugo Hébrard, Guillaume Boczkow, Sophie Uliana, Nicolas Guinvarch, Galerie Mélanie Rio, Sandrine Hacquard, Jean-Bernard Chardel. AS de PIXEL est publié tous les 2 mois et est généré sur issuu.com. Tous les droits d’auteur appartiennent exclusivement aux artistes. Les visuels présentés dans ce magazine ne seraient pas utilisés sans permission. AS de PIXEL n’est pas responsable des droits d’auteur des œuvres présentées. Aucun visuel ou texte, ou tout autre contenu, ne peut être altéré ou modifié. Tous droits réservés. © AS de PIXEL 2011


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