communiqué La voie du Tao, un autre chemin de l’être 31 mars – 5 juillet 2010
Galeries nationales Grand Palais Entrée Clemenceau Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux et le musée national des Arts asiatiques Guimet.
Ouvertes à tous les champs de la création et en particulier aux grandes civilisations, les Galeries nationales, en coproduction avec le musée national des Arts asiatiques Guimet, consacrent pour la première fois en Europe une grande manifestation au taoïsme. L’exposition La voie du Tao, un autre chemin de l’être familiarise le public occidental avec un mode de pensée et une conception de l’homme dans l’univers qui lui sont fondamentalement étrangers. Bien sûr, beaucoup ont déjà entendu parler du taoïsme, du yin et du yang, avec son élégant symbole graphique ou encore du qigong, cette gymnastique du souffle que l’on pratique en plein air… Mais tout ceci, en dépit de son charme, reste très mal connu. Les différents thèmes abordés et illustrés dans cette exposition, permettront au visiteur des Galeries nationales de comprendre les démarches philosophiques, poétiques, religieuses et scientifiques qui font du taoïsme « une autre façon de vivre », dont le souci ultime s’apparente à la recherche d’un accord harmonieux et pérenne entre l’homme et l’univers.
Avec près de 240 œuvres très diverses, de la peinture à la sculpture, de la céramique à l’art du bronze ou du textile, l’exposition permet de « voir » comment le taoïsme s’est exprimé au fil des siècles à travers quelques grands thèmes fondateurs, et dévoile de façon transversale et inédite les plus beaux objets des collections du musée Guimet, d’Europe, des Etats-Unis et de Taiwan. Souvent méconnues ou bien détournées de leur véritable contexte, ces œuvres retrouveront ici leur sens plein et entier.
Le taoïsme n’est pas une religion au sens où nous l’entendons généralement, à savoir, inféodée à un dieu unique et créateur, mais plus simplement un mode de vie, un état d’esprit autorisant une pluralité d’attitudes et, par conséquent, d’écoles. Le taoïsme est un mode de pensée qui exalte la vie et fait le pari du bonheur des êtres sur terre et au-delà. Il offre à l’appui de ses théories, l’image de la joie rayonnante qui illumine le saint de l’intérieur et se propage à l’extérieur, accessible à tous sans exception.
Le souverain des régions pourpres et le génie au visage courroucé (détail), époque Ming, vers 1600, peinture liturgique, encre et couleurs sur soie, 216 x 103 cm, musée national des Arts asiatiques Guimet, Paris, © Rmn / Thierry Ollivier
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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Les fondements philosophiques du taoïsme étaient déjà présents dans la société chinoise longtemps avant que ne fut établi un « taoïsme religieux » à la fin du IIe siècle de notre ère, structuré comme une véritable religion, avec un panthéon, des textes sacrés, une prêtrise, une organisation en paroisse, des temples et des adeptes se réclamant de cette école. C’est le développement ultérieur du confucianisme, puis l’intrusion du bouddhisme, qui liés à d’autres aléas historiques – ont largement occulté aux yeux de l’Occident l’omniprésence religieuse et culturelle du taoïsme en Chine. La réédition et la diffusion des textes sacrés du canon taoïste en 1926, alors menacés de disparaître, a permis que s’engage un effort de traduction, d’analyse et d’interprétation qui permet d’inscrire à nouveau le taoïsme dans le concert des religions du monde. ............................ commissariat général et scientifique de l’exposition : Catherine Delacour, conservateur en chef au musée national des Arts asiatiques Guimet ............................ scénographie : agence Mostra ............................ ouverture :
audioguides :
contact presse :
tous les jours (sauf le mardi) de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h. Fermé le 1er mai.
français, anglais, allemand, 5 €
Rmn 49 rue Etienne Marcel 75039 Paris, cedex 01
publications Rmn : prix d’entrée : 11 €, tarif réduit 8 € (13-25 ans, familles nombreuses,) gratuité pour les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires du Rsa
• catalogue de l’exposition : 360 p, 286 ill., 45 € • album de l’exposition, 9 € • petit journal, 3,50 €
renseignements et achat des billets sur www.rmn.fr
Elodie Vincent 01 40 13 47 61 elodie.vincent@rmn.fr
• Les coloriages de L’art, Chine, 6,50 €
accès : M° 1, 9, 13 : Franklin-Roosevelt Champs-Élysées-Clemenceau
Florence Le Moing 01 40 13 47 62 florence.lemoing@rmn.fr
ou
• DVD La voie du Tao, par Yves de Peretti, 59 mn, 22 €, coédition Rmn /ARTE. Diffusion sur ARTE le 5 avril 2010 à 00h05
L'exposition est réalisée grâce au soutien de la Macif
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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sommaire
communiqué
p.1
press release
p.4
公告
p.6
chronologie événementielle du taoïsme
p.8
textes pédagogiques
p.13
extrait de l’introduction du catalogue
p.24
la scénographie de l’exposition
p.27
une muséographie éco-responsable
p.29
liste des œuvres exposées
p.31
quelques notices d’œuvres
p.46
le catalogue de l’exposition
p.57
autres publications
p.59
DVD « La voie du Tao, le taoïsme ou l’art de l’immortalité » par Yves de Peretti
p.60
programmation culturelle à l’auditorium
p.62
visite-atelier pour enfants
p.66
informations pratiques
p.67
visuels disponibles pour la presse
p.68
la Macif soutient l’exposition
p.80
partenaires media de l’exposition
p.81
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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press release
Tao, Another Way of Being 31 March – 5 July 2010
Galeries nationales Grand Palais Clemenceau entrance An exhibition organised by the Réunion des Musées Nationaux and the Musée national des Arts Asiatiques Guimet.
Interested in all forms of creation and particularly open to the great civilisations, the Galeries nationales, in conjunction with the Musée des Arts asiatiques Guimet, are preparing Europe’s first great exhibition on taoism. Tao, Another Way of Being will introduce a western public to a mode of thought and conception of mankind in the universe which are fundamentally foreign to them. Certainly, many have already heard of taoism, or yin and yang with its elegant graphic symbol, or the open air gymnastics and breathing exercises known as qi gong. But despite its charm, taoism remains obscure. The topics explored in this exhibition will give visitors an opportunity to understand the philosophical, poetic, religious and scientific approaches which make taoism “another way of being”, whose ultimate aim is akin to the search for a harmonious, durable rapport between man and the universe. With an array of 250 works – painting, sculpture, ceramics, bronze and textiles – the exhibition traces the expression of taoism over the centuries through a few founding themes and presents the most beautiful items from the Musée Guimet, and other collections in Europe, the United States and Taiwan in an unusual, transversal display. Often unfamiliar or used out of their proper context, these works take on their full meaning in the exhibition.
Taoism is not a religion in the usual sense, that is, subservient to a single god and creator, but more simply a life style, a state of mind which accepts many different attitudes and schools. Taoism is a mode of thought which exalts life and gambles on the happiness of beings on earth and beyond. It supports its theories with the image of the radiant joy that illuminates the saint from within and beams out to all beings. The philosophical foundations of taoism were already laid in Chinese society long before “religious taoism” developed in the late 2nd century AD. It was structured like a real religion, with a pantheon, sacred texts, a priesthood, organised parishes, temples and followers.
Mirror with the twelve signs of the zodiac and four animals, bronze, early 7th century, Musée Guimet, Paris © Musée Guimet. Dist. Rmn / Jean-Yves and Nicolas Dubois.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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It was the later development of Confucianism, then the intrusion of Buddhism, combined with other historic events, which prevented Europeans from seeing the religious and cultural importance of taoism in China. The reprinting and distribution of the sacred texts of the taoist canon in 1926, at a time when it seemed doomed to disappear, launched a major effort of translation, analysis and interpretation which brought taoism back into the concert of the world’s religions. ............................ curated by: Catherine Delacour, chief curator, musée national des Arts asiatiques Guimet, Paris ............................ designed by: Mostra ............................ open:
audioguides:
Press contacts:
Every day (except Tuesdays) from 10 am to 8 pm, late night on Wednesdays until 10 pm. Closed on 1 May.
French, English, German, € 5
Rmn 49 rue Etienne Marcel 75039 Paris, cedex 01
admission:
• exhibition catalogue: 360 p, 286 ill., € 45 • exhibition album, € 9
€ 11, concession € 8 (visitors aged 13-25, large families) informations and tickets: www.rmn.fr Access: Metro 1, 9, 13: Franklin-Roosevelt or Champs-Élysées-Clemenceau
Rmn publications:
• petit journal, € 3.50
Florence Le Moing 01 40 13 47 62 florence.lemoing@rmn.fr Elodie Vincent 01 40 13 47 61 elodie.vincent@rmn.fr
• Colouring books, € 6.50 • DVD La voie du Tao, by Yves de Peretti, 59 min, € 22, Rmn/ARTE copublication. To be shown on ARTE on 5 April 2010.
The exhibition is supported by Macif
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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公告 道家之道, 另一种生活方式 2010年3月31日-7月5日
大皇宫 国家美术馆 Clemenceau入口 此次展览由法国国家博物馆联合会和国立集 美亚洲艺术博物馆联合举办。
国家美术馆与集美亚洲艺术博物馆携手在欧洲举行首次道家文化展览活动,展示众多艺术杰作,尤其是来自伟大文明的杰 作。 《道家之道,另一种生活方式》展览将使西方观众接触到一种全新的思维方式和人生哲学。当然,很多人已经听人谈论过 道家文化,阴与阳,及其雅致的图形符号,或者气功,一种在户外进行的呼吸锻练法……尽管这些都魅力非凡,却仍不为 人所熟知。本次展览涉及各类主题,可以使来到国家美术馆的参观者以哲学、诗歌、宗教和科学的视角对道家文化所蕴含 的“另一种生活方式”有所了解,并最终找到人与宇宙间的永恒和谐。
本展览将展出各类艺术品近250件,从绘画到雕塑,从陶瓷到青铜器及纺织品,使人“领略”到千百年来道家文化是如何通过 各种题材表现自我的。此外,它还集中展示了出自集美博物馆、欧洲、美国及中国台湾的其他博物馆的精美馆藏。届时, 一些不为人知的或是被人们误解的艺术品将在此次展览中恢复它们的真正面目。 道家并不完全是我们通常所理解的由某个至高无上的神明和造物主主宰万物的宗教,而是一种生活方式,一种兼容并蓄的精 神状态,因此,它也是一个学派。 道家文化是一种思维方式,它力图使生活更完美,使世人生活更幸福。在其理论的支撑下,它以象征内圣的快乐形象向外 广为传播,触及到了大众的心灵。
《玉皇大帝与天神》 x 103厘米,国立集美亚洲艺术博物馆,巴黎 © Rmn / Thierry Ollivier 玉皇大帝与天神》(局部),明代,十七世纪,水彩绢本宗教画,216 与天神》
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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道家的基本哲学思想在早先的中国社会就已经出现,它比创始于公元二世纪末的“道教”要早一些。如同真正的宗教一样,道 教也有自己的众神、经文、道士、教区、道观和信众。 是日后兴起的儒家思想和佛教的传入(以及其他历史事件)使西方人忽视了道家思想在中国的普及性以及在宗教和文化上的 分量。1926年,再版和发行了面临失传的道教经文。这些经文得以译注、分析和阐释,使道教重新在宗教世界大放异彩。
............................ 展览负责人: 展览负责人: 技术主管: :Catherine Delacour,国立集美亚洲艺术博物馆馆长 技术主管 ............................ 展览设计: 展览设计:Mostra公司 ............................ 开放时间: 开放时间:
语音解说:
新闻联络: 新闻联络:
每日10时至20时(周二闭馆),周三至22
法语、英语、德语
Rmn
时。5月1日闭馆。
5欧元或3欧元
入场票价: 入场票价:
地址:49 rue
登录www.rmn.fr网站下载 Rmn出版物 出版物: 出版物:
11欧元,优惠价8欧元(13-25岁青少年、待业 人员、多子女家庭) 网上咨询和购票: 网上咨询和购票:www.rmn.fr 路线: 1、9、13号地铁线:Franklin-Roosevelt站或
Etienne Marcel 75039 Paris, cedex 01 Florence Le Moing
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艺术展作品集,360页,45欧元
电话:+33 (0)1 40 13
●
艺术展画册,9欧元
47 62 florence.lemoing@r mn.fr
●
小报,3.50欧元
Elodie Vincent
●
《艺术的色彩,中国》6.50欧元
Champs-Élysées-Clemenceau站 Rmn//ARTE联合制作 联合制作: 联合制作: ●
电话:+33 (0)1 40 13 47 61 elodie.vincent@rmn .fr
《道家之道》DVD Y. de Peretti,59分钟,22欧元,2010年5月4 日ARTE发行。
此次展览由Macif公司大力赞助
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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chronologie événementielle du taoïsme
VIIIe siècle av. J.-C. : première compilation du texte du Yijing, ou Livre des Mutations. À
la
fois
manuel
de
divination
et
ouvrage
cosmologique,
il
servira
de
base
au
confucianisme et au taoïsme. 531 av. J.-C. : date présumée de la mort de Lao zi, considéré comme le père fondateur du taoïsme. Avant de se retirer du monde, il aurait rédigé le Daode jing [Le Livre de la Voie et de son Pouvoir], aussi connu sous le nom de Lao zi. 479 av. J.-C. : date présumée de la mort de Confucius, considéré comme le fondateur de la doctrine qui porte son nom. Il aurait rendu visite à Lao zi. 332 ou 300 av. J.-C. : dates proposées pour la tombe de Guodian (Hubei), découverte en 1993, qui recelait le plus vieil exemplaire du Daode jing, inscrit sur fiches de bambou. 350-300 av. J.-C. : dates présumées de Zhuang zi, Maître Zhuang, auteur du Zhuang zi, autre texte fondateur du taoïsme. 268 av. J.-C. : tombe n°3 de Mawangdui (Hunan), découverte en 1973, qui contenait deux exemplaires du Lao zi sur fiches de bambou. 220 av. J.-C. : l’Académie Jixia, au Shandong, propose la version « définitive » du Lao zi. 221-209 av. J.-C. : l’empereur Qin Shihuangdi met beaucoup d’énergie et de moyens au service de sa quête d’immortalité. Le taoïsme est alors connu sous le nom de « V oie de Huang di et Lao zi ». 141-87 av. J.-C. : règne de l’empereur Wu, dynastie des Han. Le confucianisme devient religion d’État, et les autres écoles de pensée sont interdites. L’empereur se présente cependant comme taoïste, ce qui ne l’empêche pas de persécuter le prince de Huainan, auteur du Huainanzi (139), ouvrage considéré comme une encyclopédie du taoïsme. 77-76 av. J.-C. : rédaction du Liexian zhuan, premier recueil de biographies d’immortels. 32-7 av. J.-C. : première présentation à la cour de l’empereur Cheng du Taiping jing [Le Livre de la Grande paix], ouvrage messianique prophétisant l’apparition d’un « saint » qui sauvera le peuple élu du désastre annoncé et proposant des techniques de
méditation
et de longue vie pour en faire partie, ainsi que des moyens divers pour se soustraire aux maux hérités des ancêtres. 3 av. J.-C. : au Shandong, c’est Xiwangmu, divinité féminine suprême, que l’on imagine être le sauveur annoncé qu’il faut rencontrer. S’ensuit un mouvement populaire auquel son ampleur a valu d’être noté dans les annales dynastiques.
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142 : Lao zi apparaît à Zhang Daoling, conclusion du pacte de l’Un orthodoxe, zhengyi meng, fondement du mouvement des Cinq boisseaux de riz, Wudoumi Dao, ou Voie des Maîtres célestes, Tianshi Dao. 166 : un culte est rendu à Lao zi par l’empereur Huan (146-167). Une inscription est gravée, qui officialise cette divinisation de Lao zi. 184 : soulèvement populaire des Turbans jaunes, attribué à un mouvement religieux se réclamant de la Voie de la Grande paix. Durement réprimé, il contribue à la chute de la dynastie, mais aussi à la diffusion du taoïsme communautaire. 191-215 : Zhang Lu, petit-fils de Zhang Daoling, établit son « Église » à Hanzhong (Sichuan) selon les principes des Maîtres célestes, Tianshi, et l’organise sur le modèle de l’administration impériale. 215 :
Cao
Cao,
le
fondateur
de
la
dynastie
des
Wei,
reconnaît
officiellement
le
mouvement, mais le déstructure en expatriant ses membres vers le nord. Ils y feront de nombreux adeptes. 250-380 :
naissance
et
développement
de
l’école
du
Mystère,
Xuanxue,
courant
philosophique d’exégèse portant sur les Analectes de Confucius mais aussi et surtout sur les ouvrages taoïstes et cosmologiques du Daode jing, du Yijing (par Wang bi) et du Zhuang zi (par Guo Xiang). 364-370 : révélation des écrits Shangqing, « de la Haute pureté », à Yang Xi au Mao Shan. Ces écrits intériorisent les pratiques antérieures de longue vie, et la méditation y est très développée. Ils sont au coeur du mouvement taoïste du même nom et de ce qui deviendra l’alchimie intérieure. 397-401 : révélations des écrits Lingbao [livre du Joyau sacré], inspirés du taoïsme des Maîtres
célestes
et
de
celui
du
Shangqing,
et
qui
incorporent
aussi
des
notions
bouddhistes. Le Shangqing restera néanmoins longtemps préféré à cette nouvelle approche. 320-330 : Ge Hong achève la rédaction du Baopu zi neipian [Le Maître qui embrasse la simplicité], portant sur les techniques d’alchimie opératoire, et celle du Shenxian zhuan [biographies des divins immortels]. 424-448 : Kou Qianzhi rénove le Tianshi dao, obtient de l’empereur des Wei du Nord de faire du taoïsme la religion d’État et prescrit de faire des images. Cette prescription et l’institution qu’il créa consistant à procéder à l’investiture taoïste de chaque nouvel empereur seront essentielles dans l’histoire du taoïsme. 456-536 : Tao Hongjing collecte et réunit les écrits du Shangqing, s’adonne à l’alchimie et rédige deux ouvrages majeurs, le Zheng’ao [Déclaration des Parfaits] et le Dengzhen yinjue [instructions secrètes pour s’élever jusqu’à la perfection].
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471 :
présentation
du
premier
canon
taoïste
à
l’empereur
Mingdi
(456-472),
Sandong
jingshu mulu [catalogue du canon des Trois grottes], compilé par Lu Xiujing (406-477), lequel réforme aussi le Tianshi dao du Sud. 581-681 : dates présumées de Sun Simiao, auteur de la première encyclopédie de pratique clinique, le Beiji qianjin yao fang [Prescriptions valant mille onces d’or] et du premier code de déontologie médicale. Vénéré comme dieu de la médecine, on lui attribue aussi la rédaction d’un manuel de méditation, le Cunshen lianqi. 647 : l’empereur Taizong des Tang ordonne de faire traduire le Daode jing en sanscrit. 647-735 : Sima Chengzhen, prêtre taoïste influent à la cour des Tang, obtient de faire entrer les divinités du Shangqing dans les cultes d’État consacrés aux pics sacrés. Il est célèbre pour son manuel de méditation, le Zuo wang lun [Traité de l’assise en oubli], inspiré,
entre
autres,
du
traité
précurseur
de
Sun
Simiao,
Visualiser
l’esprit
et
raffiner le souffle. 712-756 : règne de l’empereur Xuanzong, adepte du taoïsme. Il ordonne que des temples soient construits dans toutes les grandes villes de l’empire. Le Daode jing est intégré aux Classiques et enseigné. 748 : commande impériale d’une nouvelle version du canon taoïste. 850-933 : Du Guangting, quatrième patriarche du Shangqing, taoïste de cour et auteur prolifique. On lui doit, entre autres, le Taishang huanglu zhai yi [manuel liturgique pour la retraite du Registre jaune] et une biographie de Xiwangmu, qu’il place au sommet de la hiérarchie des divinités féminines. 920-989 : Chen Tuan, le « reclus du Hua shan », inventeur probable du premier taiji tu, diagramme du Faîte suprême, et à l’origine du syncrétisme néoconfucéen lixue (mêlé de taoïsme et de bouddhisme) du début des Song. 960-1279 : durant les périodes Song du Nord et Song du Sud, très favorables au taoïsme, naissent plusieurs écoles et de nouveaux officiants, les fashi, maîtres exorcistes, qui intègrent au panthéon taoïste des divinités locales tutélaires par l’intermédiaire des liturgies qu’ils leur consacrent. 1119 : compilation du Dasong tiangong baozang, premier canon taoïste imprimé. 1116 : première mention dans les annales historiques du mouvement Shenxiao, le « Divin empyrée », associant des éléments du taoïsme, de la religion populaire et des rites du tonnerre, leifa. De nature majoritairement exorciste, il est absorbé par le courant Zhengyi et contribue largement au nouveau canon de 1119. 1159 : création de l’école du Quanzhen, « école de la Perfection totale », par Wang Zhe, adepte de l’alchimie intérieure. Il en fait la base de son enseignement, impose le célibat et organise ses disciples (hommes et femmes) en communauté monastique. Avec le Zhengyi des Maîtres célestes, ce sont les deux principales écoles du taoïsme, toujours en activité aujourd’hui, en Chine et à Taiwan.
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1192 : compilation du plus important canon taoïste jamais imprimé, le Xuandu baozang, durant la dynastie des Jin. 1197 : reconnaissance officielle de l’école du Quanzhen par la dynastie Jin. 1222 : Qiu Chuji (1148-1227), patriarche du Quanzhen, rencontre Gengis Khan, qui l’a invité à Samarkand. Il obtient la clémence du khan envers la Chine et la direction des affaires religieuses. 1127-1279 : période des Song du Sud. Au XIIIe siècle, création de l’école Jingming, d’obédience Zhengyi, dont le patriarche, Xu Xun (239-374), était un fonctionnaire à qui sa piété filiale et ses qualités de médecin exorciste valurent d’être divinisé. 1281 : à la suite de polémiques répétées entre taoïstes et bouddhistes – des polémiques initiées par ces derniers –, Kubilai Khan finit par trancher en faveur des bouddhistes et décrète la destruction du canon taoïste. Le mouvement Zhengyi retrouve alors la faveur impériale et permet au Quanzhen de ne pas disparaître. 1295 : l’empereur mongol Chengzong monte sur le trône et fait accomplir un rite taoïste d’accession au trône par le maître céleste Wu Quanjie. 1368-1644 : dynastie chinoise des Ming, période de tolérance mutuelle entre les trois courants de pensée, confucéen, taoïste et bouddhiste. Déclin du Quanzhen au profit du Zhengyi. 1445 : publication d’un nouveau canon taoïste, le Zhengtong daozang. 1607 : compilation et publication d’un complément au Zhengtong daozang, le Wanli xu daozang [supplément au canon taoïste du règne de Wanli]. 1656 : Wang Changyue, abbé du Baiyun guan, temple taoïste des Nuages blancs, à Pékin, revivifie l’école du Quanzhen sous le nom de « branche de Longmen » et retrouve auprès des Mandchous, favorables aux communautés monastiques aisément contrôlables, le soutien perdu sous les Ming. 1742 : méfiant, l’empereur Qianlong rétrograde les officiels taoïstes, leur interdit de participer aux rites dans la capitale et de recruter de nouveaux adeptes. 1849 : destruction des temples taoïstes pendant le soulèvement populaire des Taiping. 1860 : les Alliés (Anglais et Français) entrent à Pékin et détruisent les dernières planches à imprimer du Daozang conservées au Da guangming dian, temple de la Grande lumière, dans la zone ouest de la ville. 1898 : politique de destruction systématique des temples taoïstes menée par l’empereur Guangxu des Qing pendant la réforme des Cent jours. 1912 : les temples taoïstes sont détruits pour créer des écoles.
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1919 : le président de la République, Xu Shichang, décide de reconstituer le Daozang. 1926 : le Daozang reconstitué est diffusé à toutes les bibliothèques sinologiques de par le monde. 1957 : création de l’Association taoïste. 1966 : l’association est dissoute, les temples sont fermés et/ou réquisitionnés, de nombreux textes sacrés sont détruits. 1978 : réouverture progressive des temples taoïstes et reconstructions. 1980 : le président Deng Xiao Ping reconstitue l’association, qui siège désormais au temple des Nuages blancs à Pékin. 1990 : l’association fonde l’Académie chinoise du taoïsme. 1995 : publication du Grand dictionnaire du taoïsme chinois [Zhonghua daojia dacidian].
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textes pédagogiques par Catherine Delacour, commissaire de l’exposition * : cf. glossaire page 21
INTRODUCTION
L’exposition qui est présentée en ces lieux est la première de son genre en Europe. Ce n’est donc pas sans une certaine fierté que le musée Guimet et la Réunion des musées nationaux invitent le public à découvrir la religion de la Chine. Elle est philosophique, poétique, mais aussi pragmatique, mystique et superstitieuse tout à la fois. C’est à cet ensemble de comportements et de croyances conjuguant tous les arts du vivre et du nonmourir que l’on donna un jour, et bien longtemps après qu’il eut commencé d’exister, le nom de taoïsme. Le mot vient du caractère chinois Tao (prononcé maintenant dao), lequel à l’origine signifie « voie », « chemin », « techniques », « pratiques ». Le sens abstrait de « réalité ultime » qui fonde toute la pensée taoïste lui fut donné dans deux textes essentiels, écrits entre le
IV
e
et le
III
e
siècle avant notre ère : le
Zhuang zi et le Lao zi. Depuis lors, le taoïsme n’a cessé d’évoluer, de s’enrichir en explorant toutes sortes de chemins, mais n’a jamais dévié de cette voie maîtresse qui est la sienne : comment vivre en société sans blesser ni se blesser, comment transcender la vie tout autant que la mort. La réimpression, en 1926, des mille cinq cents textes du canon taoïste, détruit au cours du
XIX
e
siècle, et leur diffusion à l’ensemble du monde savant, ont enfin permis de le
faire renaître au jour et de lui rendre une parole trop longtemps confisquée. Parole qui ne se limite pas à l’écrit, mais qui s’exprime également au travers des arts plastiques, dont elle utilise tous les vocabulaires et qu’il est temps de redécouvrir. Plutôt que de s’essayer à une chronologie illustrée, les objets rassemblés dans cette exposition ont été regroupés par thèmes principaux qui seront présentés au public tout au long du parcours. C’est ainsi que l’on pénètre dans l’exposition par la cosmologie, puis que l’on découvre Lao zi et Xiwangmu et après eux l’assemblée des dieux. Qu’ensuite vient le tour de la quête de longue vie et qu’enfin on parle des rites.
COSMOLOGIES / COSMOGONIES
Né de l’indifférencié, l’univers s’est déployé de l’Un au multiple sans intervention extérieure, selon un schéma que l’on peut rapprocher de celui présenté par le Lao zi : du dao à l’Un, de l’Un au deux, du deux au trois et du trois à l’infinité des êtres. De ce principe de cosmogénèse et de l’observation du ciel est née une conception de l’homme dans l’univers qui structure toute la pensée chinoise et à partir de laquelle se sont construites les doctrines ultérieures du confucianisme et du taoïsme. Le ciel, ses astres et leurs mouvements sont en relation étroite, non seulement avec le
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déroulement du temps et la succession des saisons, mais aussi avec le destin fondamental de chacun. Au centre du ciel, la Grande Ourse et l’étoile Polaire distribuent le souffle primordial yuanqi*, dont la polarisation se mue en énergies yin et yang, opposées et complémentaires, à l’origine de toutes les transformations. Les groupes de constellations réparties dans les quadrants Sud, Nord, Est et Ouest du ciel sont sous la protection d’une divinité tutélaire symbole de chaque Orient*. Sur terre, l’empereur, au centre, est assimilé à la divinité de l’étoile Polaire et les Orients célestes sont matérialisés par quatre montagnes. La cosmologie corrélative, qui établit en se fondant sur l’alternance du yin et du yang un lien d’engendrement entre cinq éléments, métal, bois, eau, feu et terre, les directions de l’espace et d’autres correspondances, dresse un schéma numérique binaire de la totalité des transformations du monde. Elles sont résumées en huit figures de trois lignes superposées de traits alternativement continus et discontinus, les Huit trigrammes*.
Cosmologie et taoïsme Dans le taoïsme, la constellation de la Grande Ourse est associée au destin de chacun et donc à la détermination du temps de vie qui lui est alloué. De ce fait, elle est aussi une protection majeure contre les atteintes du mal et sert par ailleurs de repère spatial à l’adepte qui médite. Deux
des
quatre
animaux
des
Orients,
le
Tigre
de
l’Ouest
et
le
Dragon
de
l’Est,
respectivement yin et yang, symbolisent également les plus puissants ingrédients de l’alchimie, le plomb et le mercure. Les montagnes des Orients et leurs divinités sont à la fois protectrices et redoutées car elles sont affiliées aux cours infernales du pic de l’Est. Le
souffle
est
principe
de
vie,
que
l’on
apprend
à
réguler
et
maîtriser
afin
de
transformer en soi les énergies yin et yang et de leur faire faire retour à l’union originelle. Enfin, les trigrammes sont représentés selon deux configurations que l’on dit du ciel antérieur – avant la création du monde – et du ciel postérieur, le monde créé. Puisqu’ils sont le schéma selon lequel s’ordonnent les mutations du yin et du yang, l’adepte, en utilisant les pratiques de la méditation intérieure, cherchera à faire basculer ces énergies vers la configuration du ciel antérieur, celui de l’union avec le dao.
La théorie du yin yang et des Cinq éléments/phases La cosmologie corrélative Le couple yin-yang, prototype de toutes les dualités, est solidaire, l’un ne pouvant opérer
sans
l’autre.
Ainsi
le
yang
en
supériorité
n’exclut-il
jamais
le
yin,
et
inversement – c’est le principe exprimé par le diagramme du taiji ou Faîte suprême.
Par ailleurs, cette alternance a été combinée avec cinq phases qui alternent cycliquement en allant du yang croissant (bois-feu) puis décroissant (feu-terre) au yin croissant (métal-eau), puis décroissant (eau-bois), engendrements auxquels on a fait correspondre toutes sortes de concepts, spatio-temporels d’abord, Orients, saisons, planètes, puis de couleurs et de tons musicaux, puis des viscères et des saveurs, etc.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
14
Phases
Orients
Couleurs
Saisons
Viscères
Planètes
Saveurs
bois
Est
vert
printemps
foie
Jupiter
aigre/acide
rouge
été
cœur
Mars
amer
(Dragon) feu
Sud (Phénix)
terre
Centre
jaune
septembre
rate
Saturne
doux
métal
Ouest
blanc
automne
poumons
Vénus
âcre
noir
hiver
reins
Mercure
salé
(Tigre) eau
Nord (Guerrier noir)
Note sur les estampages chinois C’est une technique de reproduction sur papier d’un texte ou d’un dessin gravé sur une surface dure, en général la pierre. Une feuille de papier mince et humide est appliquée sur la surface de la pierre. Après qu’elle a séché, elle est tamponnée avec un chiffon trempé d’encre noire ou parfois vermillon. Les creux épargnés par l’encre restent blancs. La feuille est ensuite délicatement décollée de la surface. L’importance accordée en Chine au pinceau qui trace les caractères et les images explique aisément que l’on ait eu l’idée de les graver sur de la pierre. Outre sa qualité esthétique, la précision extrême d’un estampage chinois en fait, d’un côté, un document archéologique essentiel, et, de l’autre, le véhicule et le précieux témoin d’un original parfois perdu.
LAO ZI 老子 L’existence du personnage est loin d’être assurée, mais le texte qu’on lui attribue, Le Livre de la Voie et de sa Vertu, est bien réel. Œuvre de divers compilateurs des III III
IV
e
et
e
siècles avant notre ère, il n’a pas toujours eu l’unité que lui confère le texte du
e
siècle qui nous a été transmis, mais c’est cette dernière version qui sert depuis de
référence. En premier lieu à tous les religieux taoïstes, qui en ont fait leur canon et le connaissent par cœur. Aucun texte en tout cas n’a été autant traduit et commenté. Hormis ce livre, la divinisation dont Lao zi fit l’objet en 166 et le texte d’hommage qui fut rédigé et gravé sur une stèle à cette occasion furent source d’un grand nombre de récits exaltant son caractère cosmique et les multiples aspects sous lesquels il apparut en notre monde. D’un autre côté, la légende s’est emparée du personnage à la suite de la courte biographie que lui consacra Sima Qian* au
II
e
siècle avant notre ère et le fit
voyager jusqu’en Inde après que, déçu par le déclin de la dynastie des Zhou au
VI
e
siècle,
il eut quitté la cour où il exerçait la fonction d’archiviste et devin. La divinisation qui en fit une hypostase* du dao eut aussi pour conséquence la naissance d’une image de culte, jusque-là rendue vaine par l’impossibilité énoncée de définir et plus encore de donner une forme au dao. Énoncé pourtant constamment bafoué par les textes fondateurs, qui, du Zhuang zi (IVe siècle avant notre ère) au Huainan zi (IIe siècle avant notre ère) en passant par le Liezi (IIIe siècle avant notre ère), ne cessent d’en faire mention. Mais ce n’est là qu’un des paradoxes du taoïsme.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
15
Le canon taoïste, Daozang 道藏 Le canon taoïste est divisé en trois « grottes », qui correspondent aux Trois originels, ou souffles primordiaux dont sont issues les écritures divines ainsi que le cosmos. Cette répartition est due à Lu Xiujing (406-477), qui compila le premier canon en réunissant dans chaque grotte les textes du Shangqing*, révélés au début du
III
e
siècle, ceux du
Lingbao*, révélés à la fin du même siècle, et un ensemble d’autres textes antérieurs ou de la même époque, dont ceux des Maîtres célestes*. Cette structure ne changea guère au fil des siècles, mais de nouveaux textes s’y ajoutèrent régulièrement, si bien que chaque dynastie commanda au moins une nouvelle compilation jusqu’à l’époque Ming. À la fin du XIX
e
siècle, les planches servant à imprimer cet ouvrage disparurent dans les flammes. En
1926, les rares exemplaires papier subsistants furent récupérés et l’on procéda à une nouvelle impression, qui fut alors diffusée à l’ensemble du monde savant.
XIWANGMU 四王母
La croyance en l’existence d’immortels est attestée dès le
IV
e
siècle avant notre ère,
bien avant celle d’un élixir de longue vie, voire d’immortalité. Ce fut d’abord, au III
e
siècle avant notre ère, le fait d’un groupe de fangshi* très actif dans la province
du Shandong, qui imagina qu’au large des côtes trois îles* abritaient de tels êtres et qu’ils possédaient l’élixir* de longue vie. Puis, aux environs de notre ère, la rumeur populaire attribua ces mêmes pouvoirs à une ancienne divinité, maîtresse des épidémies, Xiwangmu, la « reine mère de l’Occident ». Elle résidait sur une montagne entourée d’eau, le mont Kunlun, mais au cœur des terres inhospitalières de l’Ouest. Axe du monde, ce mont Kunlun,
avec
son
palais
et
son
verger
de
pêchers,
offrit
de
nouveaux
espoirs
aux
aspirants à l’immortalité. Un culte fervent fut voué à Xiwangmu, bien que son aspect ne fût pas très engageant : hirsute, affublée d’une queue de léopard, parée de dents de tigre, elle excelle à siffler, explique le Shanhai jing*. Assise sur un trône à tête de tigre et dragon affirmant son caractère de démiurge cosmique, elle est entourée de nombreux acolytes, dont le plus célèbre est le lièvre qui pile l’élixir d’immortalité. Mais cette rudesse finit par s’estomper et ses attributions se sont élargies à d’autres domaines, en particulier celui, fondamental pour le taoïsme, de la transmission des textes sacrés. Le plus fameux exemple est celui de la visite qu’elle rendit à l’empereur Han Wudi (141-87 av. notre ère). Enfin, dans la tradition alchimique, elle est le symbole de la réalisation du dao dans le champ de cinabre supérieur* et le guide des femmes taoïstes de l’école du Quanzhen*.
LES SYMBOLES DE L’IMMORTALITÉ
En Chine, les symboles associés à la quête de longue vie et aux notions concomitantes de bonheur, richesse et vaste descendance sont nombreux et très présents dans les arts. En premier lieu, la pêche d’immortalité, associée à la déesse Xiwangmu et à son paradis et dont le bois de l’arbre est aussi l’un des plus anciens démonifuges attestés. Le lingzhi, ou amadouvier*, a acquis très tôt sa réputation en qualité d’ingrédient de l’élixir. De plus, la stylisation dont il a fait l’objet, qui le confond avec l’image du souffle qi, a fait sa fortune dans le monde de l’art.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
16
La calebasse, simple cucurbitacée, est devenue l’un des attributs les plus courants des immortels, surtout parce que de nombreux récits en ont fait la porte étroite qui ouvre sur un monde parallèle enchanteur. Le crapaud, symbole de longévité, évoque aussi la lune, qu’il habite, et l’élixir que s’appropria indûment Chang’E, condamnée pour cela à ne plus quitter cet astre. Par ailleurs monture de l’immortel Liu Haichan, il symbolise la richesse, car son insatiable appétit pour les sapèques* sert d’appât pour le ramener au travail. La chauve-souris, dont le nom, fu, est homophone du mot « bonheur », est très étroitement associée à cette notion. Le sceptre, ruyi*, est un talisman à lui seul, mais il peut cumuler les symboles : tige en forme de tronc d’arbre s’épanouissant en corolle de lingzhi, il s’orne d’une chauvesouris, ou encore de l’image des Huit immortels en relief et de celle de Shoulao, dieu de la longévité, entouré de deux animaux associés à la même idée, le cerf et la grue, véhicule des immortels, le phénix étant réservé aux immortelles, et bien sûr à Xiwangmu, la première d’entre elles.
L’ASSEMBLÉE DES DIEUX
En fonction de leur nature, les dieux appartiennent soit au ciel antérieur, soit au ciel postérieur. Les
premiers
existaient
avant
la
création
du
monde
et
relèvent
des
Trois
souffles
originels du ciel, de la terre et de l’homme. Ce sont les Trois purs* : au ciel de la Pureté de jade, le Vénérable céleste du Commencement originel ; au ciel de la Clarté suprême, le Vénérable céleste du Joyau précieux ; et au ciel de la Grande clarté, le Vénérable céleste de la Voie et de la Vertu. Ils sont accompagnés d’un cortège de divinités secondaires. Une autre triade relève également du ciel antérieur, celle des Trois officiels, du ciel, de la terre et de l’eau. Gardiens des registres des actes humains, ils décident du sort réservé à chacun après la mort. Pour cette raison, ils sont présentés dans la dernière partie de l’exposition. Les dieux du ciel postérieur sont de loin les plus nombreux et en continuelle expansion. Ils sont tous à l’origine des êtres humains. Certains, parvenus à l’immortalité du fait de leurs pratiques, ont passé en cette qualité de nombreuses années ou de nombreux siècles jusqu’à ce qu’un jour leur soit signifié l’ordre de rejoindre leur poste dans la bureaucratie céleste. Les autres se sont distingués tout au long de leur vie par des comportements vertueux, civils ou militaires, furent divinisés et souvent titrés post mortem par un empereur. Tous cependant ont rejoint leur poste sur le mode de l’ascension, spectaculaire ou discrète, qui les sépare à jamais du contact matériel avec le monde des humains, sauf en cas de faute professionnelle, auquel cas ils sont renvoyés sur terre afin d’y purger leur peine au service des êtres humains. L’empereur de Jade préside et dirige ce panthéon.
Les Trois étoiles du bonheur, sanxing 三星 Shouxing, le dieu de la longévité, Fuxing, le dieu du bonheur, et Luxing, le dieu de la prospérité, constituent un groupe de divinités particulièrement appréciées par l’ensemble de
la
population
chinoise.
Le
premier,
qu’on
appelle
aussi
le
Vieil
homme
de
la
constellation du Sud, par contraste avec la constellation du Nord, associée à l’idée de
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
17
la mort, est le plus anciennement attesté. C’est un personnage au crâne démesurément allongé, qui tient une crosse noueuse et une pêche. Luxing aurait servi le fondateur de la dynastie des Han. Il se reconnaît à sa coiffe à ailettes et à son sceptre ruyi, symbole de réussite sociale. Fuxing, en bonnet de mandarin, est souvent accompagné d’un enfant, symbole d’une nombreuse descendance. Cette iconographie populaire diffère de celle,
beaucoup
plus
rare
et
plus
ancienne,
qui
les
représente
comme
des
prêtres
taoïstes.
LA QUÊTE DE LONGUE VIE
Cette quête est au cœur du taoïsme et ce qui, à l’origine, ne fut peut-être qu’un souci très pragmatique de vivre longtemps et d’écarter les maladies et divers maux de l’âge, s’est très tôt mué en attitude philosophique. Certes, les vieillards font volontiers figure de sages dans tous les pays du monde, mais cette sagesse est celle de l’expérience acquise, tandis qu’en Chine elle ne résulte pas d’années de vie accumulées mais est précisément ce par quoi ce résultat est atteint. Cette sagesse est celle d’une quête de l’esprit, qui fait entrer le sage en résonance avec l’univers entier. Le non-agir* s’y révèle dans toute sa complexité et ses apparents paradoxes, car rien ne peut se faire qu’on ne l’ait longuement et méticuleusement préparé. Dès l’idée jetée du non-mourir, de l’existence et des capacités hors normes d’êtres qui sont au-delà du temps et de l’espace, commence l’exploration de tous les chemins « à rebours » que leur qualité « inverse » qualifie presque automatiquement pour cette quête. Elle comporte deux aspects principaux : l’action sur le corps et l’action sur l’esprit, qui cependant ne s’excluent jamais complètement l’une l’autre. Sans entrer dans de plus amples détails, on se contentera ici de préciser que, pour l’essentiel, le premier aspect appartient au domaine de l’alchimie extérieure ou opératoire, waidan, et le second à celui de l’alchimie intérieure, ou neidan.
L’alchimie extérieure, waidan 外丹 Trois techniques ont été élaborées très tôt, que leur bon sens premier a étroitement liées
à
la
médecine
traditionnelle
chinoise :
exercices
gymniques,
diététique
et
techniques du souffle. La première entretient le corps et nourrit le principe vital en favorisant la circulation du souffle. La seconde, celle des équilibres alimentaires, prend pour les adeptes un aspect plus rigoureux : l’abstinence des céréales, censées pourrir le corps. Le terme cependant fait plus généralement allusion aux principes des jeûnes rituels. Cela dit, cette notion a développé un savoir pionnier sur les vertus de nombreux végétaux et autres types de substituts alimentaires. La dernière s’intéresse à la façon de bien respirer. La conduite du souffle à travers le corps, dirigée par l’adepte, deviendra par la suite l’une des composantes majeures de l’alchimie intérieure. Par ailleurs, le cinabre de couleur vermillon, un sulfure de mercure que l’on trouve à l’état naturel dans le sol, a séduit les chercheurs de longue vie, qui ont imaginé qu’il résultait de la transformation naturelle de l’or dans la nature au fil du temps. Ainsi les
gouttelettes
évaporation
des
de
mercure
vapeurs
de
qui soufre
se
déposent
au
fond
représentaient-elles
d’un à
creuset
leurs
yeux
chauffé un
or
après
potable
résultant d’une inversion provoquée du temps, un concentré d’énergie yang susceptible de régénérer celui qui l’absorberait. Ce fut le principe de base de l’alchimie opératoire,
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
18
jusqu’à ce que les difficultés de la pratique, la cherté des ingrédients et les effets souvent dramatiques de la prise de cet élixir laissent place à une autre méthode.
L’alchimie intérieure, neidan 內丹 Entre les recommandations de Zhuang zi préconisant l’assise en oubli et le jeûne de l’esprit pour obtenir l’union mystique avec le dao qui est le propre du saint taoïste et l’alchimie intérieure dont le but est le même, tout un chemin de pratiques pour y mener s’est lentement constitué. L’expérience de l’alchimie extérieure fut déterminante et c’est dès lors par la méditation, la concentration et la visualisation que l’adepte, en fermant tous les orifices de ce corps réplique de l’univers, en fait aussi le creuset de l’alchimiste.
À
l’intérieur
de
ce
corps
paysage,
aussi
hermétiquement
clos
que
le
chaudron de l’alchimie extérieure, son esprit se fait le régulateur du principe igné et conduit les transformations successives du yin et du yang, véhiculés par le souffle qi. Dans
cette
nouvelle
configuration,
mentalement
entouré
des
trigrammes
et
des
corps
célestes, l’adepte parvient à la maîtrise du temps et peut opérer la régression qui donne naissance à l’embryon d’immortalité. Nourri pendant dix mois grâce à la respiration embryonnaire qui est assimilée à celle du fœtus dans le ventre de sa mère, celui-ci se transforme en esprit de lumière, shenguang, immortel et radieux, conforme à la nature originelle de l’adepte.
Taoïsme et peinture En chinois, le nom des immortels s’écrit avec le caractère de l’homme accolé soit à celui de la montagne, soit à celui qui indique l’envol. La longévité dont on dit qu’ils jouissent et les pouvoirs étonnants qui leur sont associés, en particulier celui de se déplacer en chevauchant les nuages et de se nourrir en aspirant le vent, ont exercé une fascination profonde et durable sur les esprits. Les textes fondateurs, par ailleurs, ont un caractère envoûtant auquel on ne peut échapper, pas plus qu’à la poésie qui les imprègne. La rumeur, aussi, qui fait de toutes les montagnes et de leurs entrailles des lieux propices, sinon à la rencontre d’immortels, du moins à la cueillette d’herbes ou de minéraux d’immortalité ainsi qu’à la méditation solitaire et à la fabrication du divin élixir, a donné naissance à une rare littérature poétique et n’a cessé d’inspirer la peinture de paysage. Ce poids du taoïsme dans la peinture est fondamental et mérite d’être souligné.
Les immortels Tous ceux qui sont parvenus aux grades les plus élevés de l’immortalité, terrestre ou céleste, ont d’abord été de simples mortels. Leur accès à cet autre état de l’être fait d’eux de futurs fonctionnaires de l’administration céleste et ils recevront un jour une convocation leur enjoignant de rejoindre leur poste. En attendant, ils ont toute latitude de s’ébattre à leur gré où bon leur semble, mais ont néanmoins le devoir impératif de se rendre utiles aux humains. Le
groupe
qui
s’est
constitué
aux
environs
des
XII
e
-XIIIe siècles,
formé
de
huit
personnages qui furent bien réels et résument la diversité des êtres et de leur statut social, fonctionne comme un élixir d’espoir. Ils sont célèbres en Chine, où nul ne les ignore, même aujourd’hui : - Lü Dongbin, l’alchimiste. Maître du fondateur de l’école du Quanzhen et lettré élégant,
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
19
il porte l’épée avec laquelle il pourfend les démons.
- He Xiangu, jeune et belle disciple de Lü. Elle tient une tige de lotus.
- Zhongli Quan, ancien militaire, alchimiste, maître de Lü Dongbin. Bedonnant, il tient un éventail avec lequel il redonne vie à qui l’a perdue.
- Zhang Guolao est un maître taoïste. Monté sur un âne, il tient un instrument à percussion. Il est le patron des peintres et des calligraphes. Il est parfois remplacé par
Liu
Haichan,
ancien
ministre,
alchimiste
et
maître
du
fondateur
de
l’école
du
Quanzhen, qui a pour animal fétiche un crapaud amateur de sapèques.
- Cao Guojiu a du sang impérial dans les veines. Il porte un habit de cour et tient une tablette de rang ou des claquettes de jade.
- Li Tieguai est un mendiant boiteux. Il marche avec une canne et réside dans une calebasse.
- He Xiangzi est un jeune lettré, joueur de flûte et patron des musiciens.
- Lan Caihe est un excentrique, ou l’idiot du village. Il n’a qu’une chaussure et se promène avec un panier de fleurs.
RITES ET LITURGIES
Au
II
e
siècle de notre ère, Lao zi se manifesta de nouveau sur terre et conclut avec Zhang
Daoling un pacte de pureté, le chargeant de faire connaître et suivre la règle des Trois cieux afin de délivrer le monde de la décadence provoquée par les Six cieux pernicieux précédemment honorés. Ce fut la Voie des Maîtres célestes, Tianshi dao. Son organisation très structurée, ses préceptes et ses rites n’ont depuis lors cessé de protéger la communauté et ses individus en renouvelant pour elle et pour eux les liens, promesses et devoirs du pacte originel. La
naissance
au
XII
e
siècle
d’une
autre
école
taoïste
organisée,
mais
à
tendance
monastique, n’a en rien modifié cette relation privilégiée avec les divinités, et les rituels de nouveau pratiqués de nos jours sont probablement très proches de ce qu’ils furent avant les événements historiques de 1966. Le prêtre, au service de la communauté qu’il sert, est l’instrument de la communication avec les dieux. Avant toute chose, il crée et purifie l’aire sacrée, puis l’installe. Toute cérémonie, qui peut durer plusieurs heures voire plusieurs jours, commence par l’allumage du brûle-parfum et se clôt par son extinction. Récitation, musique et danse rituelle animent l’aire sacrée d’où seront envoyées la pétition et/ou les offrandes. La robe de cérémonie crée une autre aire sacrée à l’abri de laquelle le prêtre visualise son propre retour au dao, qui le rend apte à accomplir les rites. Ceux-ci sont de deux types, mais, de nos jours, le plus souvent le zhai, rituel de jeûne pour les défunts, est inclus au sein du jiao, le rituel d’offrandes.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
20
petit glossaire : amadouvier : champignon parasite des troncs d’arbres.
champ de cinabre supérieur : nom donné à la tête dans l’alchimie intérieure. La zone du cœur est le champ de cinabre médian et celle de l’abdomen, le champ de cinabre inférieur.
élixir : produit de la fusion d’ingrédients minéraux divers, obtenu après de nombreuses cuissons dans un chaudron hermétiquement fermé. L’élixir représente l’essence cachée qui anime la matière, le moment hors le temps éternel où le dao engendre l’existence.
Fangshi : littéralement, « hommes à techniques ». Sortes de marginaux spécialisés en astrologie, magie, médecine, divination, géomancie, méthodes de longévité et randonnées extatiques. On dit que Lao zi aurait pu être l’un d’eux. Bien que marginaux, ils étaient très écoutés.
huit trigrammes : conception mathématique binaire des transformations de l’univers. Le trigramme
a
pour
origine
le
trait
plein
du
yang
et
le
trait
brisé
du
yin.
Les
combinaisons possibles par les transformations en alternance sont au nombre de quatre, qui forment les quatre figures du grand yang, 太 陽 , deux traits pleins superposés ; du petit yin, 少 陰 , trait du bas plein, du haut brisé ; du petit yang, 少 陽 , trait du bas brisé,
du
haut
plein ;
et
du
grand
yin,
太 陰 ,
deux
traits
brisés.
Les
mêmes
transformations, avec un trait supplémentaire, forment les Huit trigrammes, où, par conséquent, le grand yang est figuré par trois traits pleins superposés, qian, 乾 et le grand yin par trois traits brisés superposés, kun, 坤. Ordonné selon un schéma circulaire ou octogonal, ils figurent toutes les phases spatio-temporelles de l’univers. Le schéma positionnant
le
grand
yang
au
sud
et
le
grand
yin
au
nord
correspond
au
« ciel
antérieur » de Fuxi (a). Le grand yang au nord-ouest et le grand yin au sud-ouest correspondent au « ciel postérieur » du roi Wen (b).
a
b
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
21
hypostase. : entité séparée mais procédant de la même substance.
iles des immortels : à l’origine, elles étaient cinq, mais un géant pêcha les tortues qui les soutenaient et deux d’entre elles s’abîmèrent dans les eaux. Celles qui restent sont Penglai, Yingzhou et Fanghu.
lingbao : « Joyau précieux », nom de l’école formée après les révélations de la fin du III
e
siècle.
Vaste
compilation
de
textes
taoïstes
anciens,
de
textes
de
l’école
du
Shangqing avec intégration de plusieurs notions venant du bouddhisme.
maîtres célestes : « Tianshi dao », nom donné à la doctrine que le taoïste Zhang Daoling fut chargé de faire appliquer au nom de Lao zi, qui conclut un pacte avec lui en 142 afin de sauver les êtres qui le suivraient de la décadence du monde. On la nomme aussi le Zhengyi, « l’Un orthodoxe ». Elle est toujours en activité de nos jours, avec celle du Quanzhen.
non-agir : Wuwei, expression fondamentale dans le taoïsme, qui qualifie l’action, le mode d’agir des saints et des sages. Non pas une absence de faire, mais une adaptation aux circonstances, qui permet d’anticiper et de s’abstenir de toute action non pesée.
orients : nom donné aux quatre directions cardinales, symbolisées en Chine par le Tigre blanc pour l’Ouest, le Dragon vert pour l’Est, le Guerrier noir (une tortue enlacée par un serpent) pour le Nord et l’Oiseau vermillon pour le Sud. On y ajoute toujours le Centre, qui est jaune, sans symbole animal, mais qui représente la terre.
quanzhen :
école
taoïste
fondée
par
Wang
Chongyang
au
début
du
XII
e
siècle.
Son
enseignement est fondé sur l’alchimie intérieure. La tendance y est monastique et le célibat y est obligatoire, au contraire de ce qui se passe pour les Maîtres célestes. Mais les nonnes y sont nombreuses alors qu’aucune femme n’est maître céleste. Comme le Tianshi dao, le Quanzhen est toujours en activité aujourd’hui et, de plus, il est « officiellement » agréé.
ruyi :
l’un
des
emblèmes
de
dignité
portés
par
les
fonctionnaires
impériaux,
les
divinités et les immortels. Son usage se généralise sous les Qing, où il est censé être aussi un porte-bonheur. Il est constitué d’une assez longue tige qui se termine en forme de nuage, lequel est une stylisation de la corolle de l’amadouvier. Le mot ruyi signifie « selon vos désirs ».
sapèque :
nom
ancien
des
pièces
de
monnaies
chinoises.
Rondes
à
trou
carré,
elles
évoquent le ciel et la terre, forme qui en fera l’un des supports privilégiés des amulettes.
shangqing : courant taoïste fondé sur des textes révélés au début du
III
e
siècle sur le
mont Maoshan et qui furent mis en ordre par Tao Hongjing (456-536). Cette « école de la Grande
pureté »
fonde
son
enseignement
sur
la
méditation,
la
visualisation,
la
respiration et la gymnastique. Elle est le grand précurseur des techniques postérieures de l’alchimie intérieure.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
22
shanhai jing : le Livre des Monts et des Mers, géographie mythique de la Chine, fut rédigé par plusieurs auteurs entre le
V
e
et le
IV
e
siècle avant notre ère.
Sima Qian : dit le « Grand historien », Taishi gong (145-86 av. notre ère), il a écrit la première histoire de la Chine, des origines jusqu’à son époque. L’ouvrage comporte cent trente volumes, dont soixante-dix consacrés aux biographies de personnages importants.
trois purs. : chinois sanqing, la triade suprême du taoïsme. Le Vénérable céleste du Commencement originel est Yuanshi tianzun, celui du Joyau précieux, Lingbao tianzun, et celui de la Voie et de sa Vertu, Daode tianzun.
Yuanqi : souffle originel. Concept essentiel de la cosmogénèse et de la vie. Ni matière ni esprit, il est antérieur au monde. Le qi représente le dynamisme principiel des immensités vides du dao, dont il initie les transformations sur le rythme binaire de la respiration – inspiration, expiration. Énergie qui se polarise en forces opposées du yin et du yang, le qi est présent en toutes les parcelles du monde et de notre corps.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
23
extrait de l’introduction du catalogue
par Catherine Delacour, commissaire de l’exposition
Le taoïsme, daojia, l’« enseignement de la Voie », est une appellation donnée après coup à une réalité complexe associant un courant religieux venu plus tard au poids d’une philosophie et d’un ensemble de pratiques liées à la quête de longue vie qui l’avaient précédé de plusieurs siècles. On peut donc parler tout autant d’un courant philosophique et
religieux
aux
multiples
facettes
que
d’un
art
de
vivre
et
d’un
état
d’esprit.
Aucunement dogmatique, il permet à chacun de choisir ce qui convient le mieux à sa nature et se décline en une pluralité d’attitudes et par suite en une pluralité d’écoles. Sans s’inféoder à aucune en particulier, l’adepte peut aussi bien choisir d’appartenir à l’une ou à l’autre, ou bien de s’adonner en solitaire à l’ascèse du retour ou de l’union au dao ; lent processus de fusion avec « l’unité primordiale d’avant toute distinction et à laquelle il faut revenir pour pouvoir renaître » en cet autre état de l’être, but ultime
auquel
purification,
aspire qui
tout
s’exprime
taoïste. par
C’est
diverses
cette
renaissance,
expressions
en
cette
chinois,
transformationdes
expressions
qu’impuissants nous traduisons toutes par « immortalité ». Le mot tao lui-même – que l’on transcrit maintenant dao – a plusieurs sens, dont les plus courants sont ceux de « voie », « chemin », « méthode ». Pris au sens noble, il en est venu à nommer une religion qui en a fait son principe suprême. Le dao est le chaos indifférencié ou encore l’Un primordial riche de toutes les potentialités et que l’on ne peut définir que de manière apophatique, autrement dit, par ce qu’il n’est pas. Le début de l’hymne au dao du premier chapitre de l’encyclopédie du taoïsme dirigée par le prince de Huainan au IIe siècle avant notre ère s’engouffre telle une bourrasque dans l’immensité du champ sémantique ouvert par ce mot : Le dao ! Il couvre le ciel et porte la terre. Il s’étend dans les quatre directions et s’ouvre jusqu’aux huit extrêmes. Sa hauteur est inaccessible, sa profondeur insondable ; il embrasse le ciel et la terre et fait advenir les êtres à partir du sans forme. Source jaillissant du creux, peu à peu il remplit tout ; flot limoneux et turbide, peu à peu il se clarifie. Dressé il comble l’espace entre le ciel et la terre, répandu, il recouvre les quatre mers. Mis en œuvre, jamais il ne s’épuise, et ne connaît ni aurore ni crépuscule. Déroulé, il enveloppe les six conjonctions du monde, enroulé, il ne remplit même pas le creux de la main… (Huainan zi, chap. 1, traduction Michel Blanc et Rémi Mathieu) Cette conception rend bien entendu caduque toute notion de représentation du dao et, dès lors, pose la question légitime de l’art taoïste. En fait, la divinisation de Lao zi, en 166, puis les injonctions du maître céleste Kou Qianzhi, au IVe siècle, prescrivant
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
24
l’utilisation d’images afin de faciliter aux adeptes l’accès au dao, ont tout changé. Dès lors,
peintres
et
artisans
travaillent
aussi
bien
sur
des
sujets
bouddhistes
que
taoïstes. Quant à la peinture de paysage, elle plonge depuis les origines ses racines les plus profondes dans la philosophie taoïste. En un mot, donc, l’art taoïste se confond avec
l’art
chinois
et
seule
l’iconographie
spécifique
à
chaque
vénérable
dit
son
appartenance à tel ou tel courant religieux. Né aux environs du IVe siècle avant notre ère avec le Daode jing [livre de la Voie et de son
Pouvoir]
et
le
Zhuang
zi,
organisé
en
Église
au
IIe siècle
par
Zhang
Daoling,
fondateur de la Voie des Maîtres célestes, Tianshi dao, il n’a cessé d’évoluer et de s’enrichir avec le temps. Il est cependant mal connu en Occident, où l’on ne dispose que depuis peu de l’ensemble des textes du canon taoïste, lequel n’a été mis qu’en 1926 à la disposition de l’ensemble du monde savant. Les planches à imprimer, conservées au temple de la Grande lumière, Da guangming dian, à Pékin, avaient en effet été détruites en 1860 par les « alliés », et ce n’est qu’en 1919, à l’initiative du président de la république Xu Shichang, qu’a été entrepris le travail de reconstitution. Ainsi, contrairement au bouddhisme, dont le canon est depuis longtemps accessible, et au confucianisme, doctrine d’État représentée dans les annales historiques et par les classiques, son enseignement officiel, le taoïsme est resté largement ignoré, entaché qui plus est de l’opprobre jeté sur une religion vilipendée par la révolution culturelle et dépossédée de ses temples et de ses trésors pour construire des écoles. Aujourd’hui, cependant, le gouvernement chinois reconstruit les temples et l’association taoïste, créée en 1957, dissoute en 1966, reconstituée en 1980, a ses bureaux au temple des Nuages blancs à Pékin, le Baiyun guan, siège du taoïsme monastique de l’école du Quanzhen, « de la Parfaite réalisation ». Par ailleurs, des centres d’études spécialisées créés à Pékin, Shanghai, dans les provinces du Sichuan et du Jiangsu, se consacrent exclusivement au taoïsme et à son histoire. Ainsi, en Chine comme ailleurs et plus particulièrement au Japon et en France, les savants travaillent à lire, interpréter et dater ce corpus d’un bon millier de textes. Rituels, ouvrages de médecine, d’alchimie, de méditation,
écrits
philosophiques,
poétiques
et
littéraires,
ils
révèlent
un
monde
foisonnant et confus ainsi qu’une histoire tumultueuse. Toujours en rivalité sinon en contradiction avec le confucianisme, qui respecte les « esprits » mais ne saurait les associer à la conduite de l’empire, souvent supplanté auprès de l’empereur par les bouddhistes, dont le mode de vie monastique ne pouvait se passer de l’octroi de subsides, le taoïsme fut surtout connu à travers les polémiques suscitées
par
les
disputes
« théologales »
avec
les
bouddhistes
ou
les
troubles
politiques qu’on l’accusait d’avoir fomentés ou inspirés. Il fut d’autant plus craint par les autorités qu’il était très largement communautaire et, par conséquent, considéré par ceux qui lui étaient hostiles comme source de rébellions populaires toujours possibles. Or, les travaux d’Anna Seidel sur les apocryphes – textes ésotériques de l’époque Han interprétant les classiques et les présages par le biais des théories cosmologiques – comme ceux de John Lagerwey sur le taoïsme et la politique ont mis en évidence les liens quasi organiques qui unissent les « trésors impériaux », autrement dit les signes et manifestations de bon augure, gages du mandat céleste consenti à un empereur, et les sacrements du taoïsme. C’est ainsi qu’à partir du maître céleste Kou Qianzhi (365-448), taoïste de cour sous Taiwu, des Wei du Nord (311-535) et jusqu’aux Qing (1644-1911), à quelques notables exceptions près, le taoïsme est resté indissociable du mandat céleste. Significative de cette emprise des liturgies cosmiques sur la fonction impériale est la célébration d’un rite taoïste d’accession au trône demandé par l’empereur Chengzong
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
25
(1295-1307),
alors
d’interminables destruction d’abord proclamé
fait le
de
que
son
polémiques l’ensemble
ordonner
prédécesseur, entre
du
canon
taoïste
bouddhisme
puis
tantrique
dans
un
bouddhistes taoïste. avait
De
retiré
religion
accès
et
de
colère
taoïstes,
même son
d’État,
dû
venait
en
l’empereur
Qianlong
soutien
clergé
mais
au
sans
pour
partie
d’ordonner
à la
s’était-il après
autant
avoir rompre
définitivement avec le taoïsme. Par ailleurs, sans vouloir rien ôter à l’originalité et à la profondeur du bouddhisme, c’est bien grâce à la philosophie taoïste, objet de savantes discussions de la part de l’élite intellectuelle chinoise aux IIIe et IVe siècles, que le bouddhisme, religion étrangère, put s’implanter durablement en Chine. La sinisation alors entamée atteignit ensuite son apogée avec le bouddhisme chan - zen au Japon -, dont on sait tout ce qu’il doit au taoïsme. Pourtant, en dépit des désaccords doctrinaux, ce sont les enrichissements mutuels qui ont prévalu et cette tolérance religieuse, propre au monde chinois, a donné lieu, à partir du XIIIe siècle environ, au système des Trois religions, sanjiao, taoïsme, confucianisme et bouddhisme. Il fut favorisé par l’absence de concept monothéiste de dieu créateur et par la séduction qu’exerçait la quête de longue vie aussi bien sur les moines bouddhistes que sur les lettrés confucéens. Cependant, si ce concept a servi de pierre angulaire aux discours politiques, dans la réalité des faits, il n’a été qu’une cause typiquement taoïste. On le voit donc, l’étude du taoïsme offre un champ de recherches particulièrement vaste. À l’heure actuelle, il est devenu une spécialité à part entière et un sujet d’étude en pleine expansion. L’exposition
sera
l’occasion
pour
le
public
occidental
de
se familiariser
avec
une
religion qui place l’harmonie entre l’homme et la nature au centre de sa réflexion – selon le principe du non-agir, wuwei, qui, loin d’être inaction, est action réfléchie et adaptée – et conduit l’adepte par toutes sortes de méthodes sur le chemin du retour au dao, principe suprême, à la fois immanent et transcendant. Il appartenait donc au musée des Arts asiatiques – Guimet de présenter pour la première fois en Europe un ensemble de pièces relevant du taoïsme. De formats et de matériaux divers, ces pièces n’ont pas été réunies selon un ordre chronologique, mais en fonction de six domaines qui s’y rapportent et se succèdent tels quels dans l’exposition […].
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
26
la scénographie de l’exposition
La voie du Tao, un autre chemin de l'être est l’exposition d'une collection mais aussi celle d’un savoir. A travers la mise en scène des objets et le parcours sensible qui permet de les découvrir, entre dispositifs textuels et symboliques qui les accompagnent, il s'agit de faire connaître et comprendre une religion à la base de la pensée chinoise. L'exposition est articulée en 6 thèmes précédés d’une introduction destinée à donner au public les clés de compréhension d’un discours a priori complexe. Ces thèmes sont répartis sur 850 m2 dans les Galeries nationales, Grand Palais, accordant une
place
importante
au
thème
de
la
quête
de
la
longue
vie,
dans
un
parcours
nécessairement décloisonné pour laisser circuler le dao et son souffle le qi. Le découpage thématique reste néanmoins perceptible, souligné par le jeu du son, des couleurs, des éclairages et par la mise en œuvre de perspectives. Progressant de l’une à l’autre, le visiteur accomplit le parcours comme un voyage, vers le final consacré aux rites et à la liturgie. Ainsi la scénographie propose un rythme de visite jouant du yin et du yang, du vide et du plein. Contrastes et complémentarités apparaissent dans le traitement de chacune des salles mais aussi dans leur succession. Si les œuvres se concentrent sur de grands plateaux flottant au centre des espaces, les murs ou cimaises périphériques jouent le vide, restant plus libres par contraste. Dans la salle suivante, le rapport s’inverse. Pour renforcer cette dichotomie qui donne tout son rythme au parcours, un grand soin a été porté aux associations et à la symbolique des couleurs. Pour la salle consacrée à Laozi, le centre rayonne dans une tonalité de jaune s’entourant d’un vert tendre (que l’on
pourrait
qualifier
d’anis)
en
périphérie.
Dans
l’espace suivant
consacré
à
la
déesse-mère Xiwangmu, le contraste de l’harmonie colorée s’inverse comme celle du vide et du plein : cœur de jade et mur rayonnant. La voie du Tao, un autre chemin de l’être
27
Les éléments récurrents ou dispositifs scénographiques qui participent au jalonnement du parcours sont : •
des
rideaux
de
son
qui
délimitent
les
espaces
en
diffusant
quelques
phrases
musicales (musique taoïste) via des haut-parleurs directionnels. •
des grands textes animés : pour chaque thème le texte d’introduction est projeté (vidéo
projection)
sur
une
cimaise
et
défile
lentement
avec
un
effet
de
disparition sous le titre.
La scénographie de l’exposition a été conçue par l’Agence Mostra : Jean-Jacques Bravo & Sophie Roulet (www.mostra.fr)
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
28
une muséographie éco-responsable
En prise avec les problématiques de son époque, la Rmn partage sa volonté d’inscrire les dimensions
sociétales
et
écologiques
dans
son
développement.
A
l’occasion
de
la
présentation au public de l’exposition « La voie du Tao, un autre chemin de l’être », la Rmn a souhaité mettre en application de manière concrète cette réflexion. En s’associant dans un partenariat constructif et innovant avec des entreprises sensibles à ces problématiques et désireuses de développer des solutions répondant aux contraintes muséographiques, mais respectueuses des contraintes environnementales, la Rmn a souhaité que la scénographie de l’exposition soit pensée et conçue de manière écologiquement responsable. Des solutions ont été élaborées en lien et avec le soutien des entreprises INVIA
et
Transpalux
pour
réduire
l’empreinte
carbone
générée
par
l’installation
et
l’exploitation d’une exposition temporaire. scénographie Un travail d’ingénierie mené par la société INVIA a permis de mettre en place pour l’exposition des cimaises dont la structure en aluminium modulable a été conçue pour être réutilisée
sur
plusieurs
années.
Grâce
à
cette
innovation,
la
construction
de
la
scénographie génère seulement 10 % de déchets sur la quantité totale de bois utilisé, les panneaux de surfaces pouvant être réutilisés jusqu’à 10 fois. éclairage La société Transpalux a mis en place de nouvelles technologies telles que la LED pour l’éclairage des vitrines et des cartels de l’exposition. Pour une qualité esthétique proche de celle des projecteurs à incandescence, l’emploi de ce nouveau type d’éclairage va réduire par 22 la consommation électrique. La LED affiche notamment une durée de vie jusqu’à 15 fois supérieure et dégage une chaleur négligeable. Ces innovations technologiques engendrent un effet vertueux : -
moins de maintenance ;
-
moins de déchets ;
-
le « dégagement de chaleur » diminue le recours à la climatisation nécessaire au maintien des conditions température / hydrométrie indispensable à la conservation des œuvres exposées.
matériaux « éco-responsables » En outre, une attention particulière a été portée sur la traçabilité des produits et matériaux utilisés, ainsi que sur leur potentiel de recyclage : -
mobilier en panneaux agglomérés certifiés PEFC (« Pan european forest certification ») ;
-
peintures sans solvant ;
-
revêtement de sol en PVC respectueux de l’environnement ;
-
vitrines en verre de synthèse non polluant et 100% recyclable.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
29
L’investissement en recherche et développement par ces entreprises en lien étroit avec les professionnels de la Rmn a été endossé sous forme de mécénat. Leaders respectifs dans la construction de décors pour la télévision et la location de matériel
d'éclairage
cinématographique,
s’engager
davantage
Mécènes
l’exposition,
de
dans INVIA
le et
INVIA
monde Transpalux
et de
Transpalux l’Art
déploient
souhaitent
et pour
de la
aujourd’hui
la
réalisation
Culture. de
cet
événement un savoir-faire et une compétence qui s’est nourrie d’une réflexion engagée et qui s’inscrit sur le long terme.
Née en 2007, INVIA regroupe la compétence de Maximilien Berlincourt (pavillons français des Expositions Internationales de Tsukuba, Osaka et Hanovre) et d’Alain Schmit (plus de 30 expositions au Grand palais et Pavillon français à la Biennale de Venise). INVIA est aujourd’hui leader dans la fabrication de décors pour la télévision. contact : Alain Schmit, 01 58 34 90 90
Créée en 1950 et présidée par Didier Diaz, Transpalux est le leader de la location de matériel d'éclairage cinématographique. A l'écoute de l'évolution technologique et pour garantir une perfection des services, Transpalux recherche pour ses clients les produits les plus récents et les plus innovants. contacts : Alain Droual, 01 47 99 03 33, alain.droual@transpalux.com
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
30
liste des œuvres exposées (233)
Les régents des onze
Sept obturateurs (deux
luminaires : le soleil, la
cigales, cinq tampons)
Grande tablette de
lune et les Cinq planètes
placés sur la dépouille
cérémonie
dynastie Ming, période
afin d’éviter la fuite du
dynastie Qing, XVIIIe s.
Jingtai, daté 1454
souffle vital
jade, support bois
encre, or et couleurs sur
dynastie Han
Paris, musée des Arts
soie, Paris, musée des
jade et pierres dures
asiatiques Guimet, don
Arts asiatiques Guimet
Paris, musée des Arts
INTRODUCTION
Gieseler, 1932
asiatiques Guimet, don Miroir aux « étoiles et
COSMOGONIE
Gieseler, 1932
nuages » dynastie Han, IIe s. av.
Les empereurs des Cinq
Le souverain des régions
notre ère
directions et le grand et
pourpres et le génie au
bronze, Paris, musée des
sage empereur du mont
visage courroucé
Arts asiatiques Guimet
Changbo
dynastie Ming, vers 1600
dynastie Ming, période
or, encre et couleurs sur
Carte du ciel
Jingtai, daté 1454
soie, Paris, musée des
Traité des astres et des
encre, or et couleurs sur
Arts asiatiques Guimet
météores
soie, Paris, musée des
Dunhuang, dynastie Tang,
Arts asiatiques Guimet
Les vingt-huit divinités
début du VIIIe s.
des mansions célestes
encre et couleurs sur
L’oiseau vermillon,
dynastie Ming, période
papier, Angleterre,
symbole du sud
Jingtai, daté 1454
Londres, The British
dynastie des Han
or, encre et couleurs sur
Library
antérieurs (206 av. notre
soie, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet
ère – 9 de notre ère) Embout de tuile : le
estampage d’un embout de
dragon vert de l’est
tuile, Republic of China
Les vingt-huit divinités
dynastie des Han, environs
(Taiwan), Taipei, National
des mansions célestes
de notre ère
Museum of History
dynastie Ming, période
terre cuite moulée, Paris,
Jingtai, daté 1454
musée des Arts asiatiques
Embout de tuile : l’oiseau
or, encre et couleurs sur
Guimet
vermillon du sud
soie, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet
dynastie des Han, environs Le dragon vert, symbole de
de notre ère
l’est
terre cuite moulée, Paris,
Les régents des onze
dynastie des Han
musée des Arts asiatiques
luminaires : le soleil, la
antérieurs (206 av. notre
Guimet
lune et les Cinq planètes
ère – 9 de notre ère)
dynastie Ming, période
estampage d’un embout de
Deux panneaux de
Jingtai, daté 1454
tuile, Republic of China
sarcophage au tigre et au
encre, or et couleurs sur
(Taiwan), Taipei, National
dragon
soie, Paris, musée des
Museum of History
dynastie des Wei du Nord
Arts asiatiques Guimet
ou de l’Ouest, 1ère moitié du VIe s., calcaire La voie du Tao, un autre chemin de l’être
31
France, collection
Fragment de dalle gravée
Miroir aux douze signes du
particulière
de volutes matérialisant
zodiaque
le qi où évoluent des
dynastie Sui, début du VIIe
Le tigre blanc, symbole de
animaux fantastiques et
s., bronze étamé, Paris,
l’ouest
des immortels
musée des Arts asiatiques
dynastie des Han
dynastie des Han
Guimet, legs Curtis, 1950
antérieurs (206 av. notre
postérieurs, Ier –IIIe s.
ère – 9 de notre ère)
grès sombre, Paris, musée
Les régents des douze
estampage d’un embout de
des Arts asiatiques Guimet
palais du zodiaque avec
tuile, Republic of China
leurs attributs
(Taiwan), Taipei, National
Animaux du zodiaque : rat,
occidentaux
Museum of History
bœuf, tigre, lièvre,
dynastie Ming, période
dragon, serpent, cheval,
Jingtai, 1454
Deux vases archaïsants
mouton, singe, coq, chien,
encre, or et couleurs
ornés du taiji, symbole de
cochon
vives sur soie, Paris,
la fusion du yin et du
dynastie des Wei du nord
musée des Arts asiatiques
yang, entre deux
(386-534), vers 525
Guimet
trigrammes sur chaque face
terre cuite et traces de
dynastie Qing, période
polychromie
Les sept étoiles de la
Qianlong (1736-1796)
Etats-Unis, Cleveland, The
Grande Ourse (au registre
grès à couverte céladon
Cleveland Museum of Art,
inférieur)
Paris, musée des Arts
The Norweb Collection
dynastie des Han
asiatiques Guimet
postérieurs, 151 de notre Fuxi et Nüwa
ère, estampage du Wuliang
Chaudron archaïsant orné
divinités symboles des
ci, chapelle funéraire
des Huit trigrammes
forces jumelles du yin et
Paris, musée des Arts
dynastie Qing, période et
du yang (au registre
asiatiques Guimet
marque Qianlong (1736-1796)
inférieur)
grès à couverte céladon
dynastie des Han
Page d’un manuel pour
Paris, musée des Arts
postérieurs, 151 av. notre
diagnostiquer les maladies
asiatiques Guimet
ère, estampage du Wuliang
liées aux étoiles de la
ci, chapelle funéraire
Grande Ourse
Fuxi assis et les Huit
Paris, musée des Arts
Dunhuang, dynastie Tang ou
trigrammes
asiatiques Guimet
Cinq dynasties, IXe-Xe s.
dynastie Song
papier, encre noire et
encre et couleurs sur soie
Miroir de type TLV avec
rouge, Paris, Bnf,
Republic of China (Taiwan),
les quatre animaux, dragon,
département des Manuscrits
Taipei, The National
tigre, oiseau, tortue-
Palace Museum
serpent
Miroirs de la dynastie
dynastie des Han
Tang avec les Huit
La tortue noire enlacée
antérieurs, environs de
trigrammes
par un serpent, symbole du
notre ère, bronze, Paris,
1752, réédition de la
nord
musée des Arts asiatiques
dynastie des Qing, ère
dynastie des Han
Guimet
Qianlong, d’après
antérieurs (206 av. notre
l’édition révisée de l’ère
ère – 9 de notre ère)
Xuanhe (1119-1124)
estampage d’un embout de
illustration du Bogu tu lu,
tuile, Republic of China
« catalogue illustré
(Taiwan), Taipei, National
d’antiquités », Paris, Bnf,
Museum of History
département des Manuscrits La voie du Tao, un autre chemin de l’être
32
Miroir des « Perpétuels
LAOZI
printemps », trigrammes et Grande Ourse
Lao zi sur le buffle
Lao zi et Sun Wugong, le
dynastie Yuan ou Ming
dynastie Ming, période
singe taoïste
bronze inscrit, Paris,
Xuande (1426-1435)
dynastie Qing, XIXe s.
musée des Arts asiatiques
grès émaillé, Paris, musée
pierre composite, Paris,
Guimet
des Arts asiatiques Guimet
musée des Arts asiatiques Guimet
Miroir orné avec deux
Lao zi et Yin Xi, le
phénix, un cercle symbole
gardien de la Passe :
du ciel et un carré
transmission du livre de
Daode jing, influence des
évoquant la terre
la Voie et de la Vertu (au
maîtres célestes
dynastie Tang (618-907)
revers, les trois dieux du
dynastie des Wei du Nord,
bronze, Etat-Unis,
bonheur)
début du VIe s., encre sur
Cleveland, The Cleveland
dynastie Qing, période
papier, Angleterre,
Museum of Art, don de
Daoguang (1821-1851)
Londres, The British
Thomas et Martha Carter en
porcelaine à émail rouge
Library
hommage à Sherman E. Lee
de fer, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet
Commentaire Xiang’er du
Le Classique de la voie de Lao zi, (Daode jing) et
Les deux configurations des trigrammes : ciel
Zhang Lu (v.1490- v.1563)
son commentaire par
antérieur (avant la
Lao zi sur le buffle
l’empereur Xuanzong des
création), ciel postérieur
dynastie Ming
Tang
(ce monde-ci)
encre et couleurs légères
dynastie des Tang, 23e
édition du XVIIIe s.
sur papier, Republic of
année de l’ère Kaiyuan
classique des mutations,
China (Taiwan), Taipei,
(735)
ou, mutations des Zhou,
The National Palace Museum
scribe, Chen Chen des Tang,
Yijing / Zhou yi
encre sur papier, Paris,
Paris, Bnf, département
Lao zi assis
Bnf, département des
des Manuscrits
dynastie Ming
Manuscrits
bronze doré, Paris, musée Grands généraux des
des Arts asiatiques Guimet
Texte reconstitué de
friches, génies des eaux,
La rencontre de Confucius
l’inscription sur stèle de
de la terre, de l’air et
et Lao zi
Lao zi e
de la végétation
dynastie Ming, XVI s.
stèle érigée par
dynastie Ming, période
histoire illustrée de
l’empereur Huan en 166.
Jingtai, daté 1454
Confucius, estampages
Lao zi compte dès lors
encre, or et couleurs sur
montés en rouleau, Paris,
parmi les dieux,
soie, Paris, musée des
musée des Arts asiatiques
photographie extraite de
Arts asiatiques Guimet
Guimet
La divinisation de Lao
Dieux des murs et des
Jiang Xun (1764-1821)
Han, par Anna K. Seidel,
fossés, de toutes les
Lao zi à la passe de Hangu
1969.
commanderies
dynastie Qing
et dieux du sol de tous
feuille d’album, encre et
les districts
couleurs légères sur soie
dynastie Ming, Vers 1600
Paris, musée des Arts
encre, or et couleurs sur
asiatiques Guimet
Tseu dans le taoïsme des
papier, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet La voie du Tao, un autre chemin de l’être
33
Laojun, ou seigneur Lao,
Les transformations de Lao
Frontispice du Daozang,
et deux serviteurs
zi
canon taoïste, Les Trois
dynastie des Wei du Nord,
Lao zi incarnation du dao
Purs en majesté
vers 520
apparaît à diverses
dynastie Ming
stèle inscrite en grès
époques.
planche à imprimer
Allemagne, Cologne, Museum
Dunhuang, dynastie
Angleterre, Londres, The
für Ostasiatische Kunst
Sui/Tang, 612, encre sur
British Library
papier, feuilles montées Triade buddho-taoïste
en rouleau
Frontispice du Daozang,
témoin du mélange entre
Angleterre, Londres, The
Les Trois Purs en majesté
les des deux religions
British Library
canon taoïste de l’ère Zhengtong (1436-1450),
dynastie des Wei du Nord, 532, stèle inscrite, Paris,
Wang Liyong (actif 1120-
réimpression de 1598
musée des Arts asiatiques
apr. 1145)
frontispice d’un des
Guimet
Les transformations sans
fascicules, Paris, Bnf,
fin de Lao zi
département des Manuscrits
e
Laojun avec l’accoudoir à
texte du XI s.
trois pieds et le chasse-
illustrations : dynastie
L’Ecrit du vide parfait et
mouches
des Song du sud, début du
de la suprême vertu
dynastie des Zhou du Nord,
XIIe s.
canon taoïste de l’ère
564, stèle inscrite en
encre et couleurs vives
Zhengtong (1436-1450),
calcaire, États-Unis,
sur soie, Etats-Unis,
réimpression de 1598
Boston, Museum of Fine
Kansas City, The Nelson-
attribué à Liezi, fin IIIe
Arts, Special Chinese and
Atkins Museum of Art,
– début IVe s., Paris, Bnf,
Japanese Fund
purchase : William
département des Manuscrits
Rockhill Nelson Trust Laojun, « le seigneur
Confucius interroge Rong
Lao », et deux serviteurs
Livre illustré des quatre-
Qiqi (anecdote n° 5 du
dynastie Sui, 587
vingt-une transformations
Liezi)
stèle inscrite en calcaire
de Laozi
dynastie Tang, IXe ou Xe
Etats-Unis, Boston, Museum
Transformation n° 15 :
s., miroir, bronze
of Fine Arts, Special
Laozi est Guang Chengzi
Saint-Denis, musée d’art
Chinese and Japanese Fund
non daté, dynastie Ming ou
et d’histoire, en dépôt au
Qing, reproduction
musée des Arts asiatiques
Lao zi divinisé,
photographique de
Guimet
« Laojun »
l’ouvrage original
dynastie Tang, fin du VIIee
Australie, Canberra, The
L’écrit véritable de la
début du VIII s.
Australian National
floraison méridionale de
calcaire sombre
University (avec l’aimable
Zhuangzi
Allemagne, Cologne, Museum
autorisation et
XIe – XIIIe s.
für Ostasiatische Kunst
participation de la
Paris, Bnf, département
(acquisition rendue
bibliothèque de
des Manuscrits
possible par le ministère
l’université)
des Affaires culturelles
Les vastes et brillantes
de Westphalie du Rhin-Nord,
explications [du maître]
l’Association des amis du
de Huainan
musée et un donateur privé
XVIe s.
anonyme)
Paris, Bnf, département des Manuscrits
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
34
XIWANGMU
Carter en hommage à
des Arts asiatiques Guimet
Sherman E. Lee Xiwangmu sur un trône
Xiwangmu
mixte tigre et dragon,
Boîte lian en forme de
dynastie Qing, période
entourée d’animaux
brûle-parfum
Yongzheng (1723-1735)
mythiques (lièvre, renard,
dynastie des Han
gourde bianhu, porcelaine
corbeau, crapaud…).
postérieurs (22-220)
famille rose, Paris, musée
dynastie des Han
céramique à glaçure
des Arts asiatiques Guimet
postérieurs, estampage
plombifère, Paris, musée
d’une brique funéraire
des Arts asiatiques
Yuan Jiang (1670-1755)
Republic of China (Taiwan),
Guimet, legs Curtis, 1950
L’île Penglai des immortels
Taipei, National Museum of History
Plat rond orné du palais
dynastie Qing, 1723
de Xiwangmu
encre et couleurs sur soie
Xiwangmu et sa cour au
dynastie Qing, XVIIIe s.
Facsimilé, Angleterre,
registre supérieur
porcelaine à émaux sous et
Londres, The British
dynastie des Han
sur couverte (doucai),
Museum
postérieurs (25-220)
France, Paris, musée des
Wen Jia (1501-1583)
estampage d’une paroi
Arts asiatiques Guimet
Yingzhou, île des immortels
murale, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet,
Brûle-parfum
dynastie Ming er
collection Edouard
dynastie des Han, I
Chavannes
av. - Ier s. de notre ère,
papier, Republic of China
pied en forme d’immortel
(Taiwan), Taipei, The
Xiwangmu coiffée du sheng
chevauchant une chimère,
National Palace Museum
et le roi Mu des
couvercle en forme de
Zhou.
s.
encre et couleurs sur
dynastie des Han
montagne surmonté d’un
Wen Boren (1502-1575)
postérieurs (25 - 220)
oiseau symbole du ciel
Fanghu, île des immortels
estampage, Paris, musée
bronze, Paris, musée des
dynastie Ming
des Arts asiatiques Guimet
Arts asiatiques Guimet
encre et couleurs sur papier, Republic of China
Xiwangmu et Dongwanggong,
Brûle-parfum au couvercle
(Taiwan), Taipei, The
le seigneur de l’Est
en forme de montagne des
National Palace Museum
dynastie des Han
immortels
postérieurs, 151 de notre
dynastie des Han
ère, estampage du Wuliang
antérieurs,
ci, chapelle funéraire
notre ère, bronze, Etats-
dynastie des Han
registre médian, partie
Unis, Cleveland, the
antérieurs, IIIe – Ier s.
haute, Paris, musée des
Cleveland Museum of Art,
av. notre ère, bronze,
Arts asiatiques Guimet,
fonds d’acquisition
Paris, Collection Ph. et
collection Chavannes
Severance et Greta
Eliane Wahl
Immortel agenouillé
IIe s. av.
portant une lampe
Millikin Miroir aux images de
Xiwangmu reçue par
Dongwanggong et Xiwangmu
Immortels chevauchant
l’empereur Wu des Han
dynastie des Han
respectivement un dragon
dynastie Qing, XVIIIe s.
postérieurs, fin IIe-début
et un tigre
porcelaine « famille
IIIe s., bronze, Etats-
dynastie des Han e
verte », Paris, musée des e
Unis, Cleveland, The
postérieurs, II -III s.
Cleveland Museum of Art,
feuille d’or, filigrane et
don de Thomas et Martha
incrustations, Paris, musée
Arts asiatiques Guimet
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
35
Xiwangmu probablement
Xiwangmu et trois
- noire avec gouttelettes
accompagné de l’empereur
servantes portant une
imitant de l’argent
Wu des Han
pêche, un panier de fleurs
- brune à coulures noires
dynastie Qing, période
et une coupe à libation.
imitant un laque
Kangxi (1662-1722)
dynastie Qing, période
- rouge de cuivre maculé
porcelaine wucai « aux
Kangxi (1662-1722)
de gouttelettes
cinq couleurs », Paris,
porcelaine famille verte à
- « poussière de thé »
musée des Arts asiatiques
émaux sur couverte, Paris,
imitant le bronze
Guimet
musée des Arts asiatiques
décor de feuilles et
Guimet
courges en feuilles d’or et d’argent, marque
Assistante de Xiwangmu dynastie Qing, période
Qiu Ying (1494-1552)
Qianlong en caractères
Kangxi (1662-1722)
Rassemblement des
dorés incisés sous la base
porcelaine monochrome
immortels à la fête des
blanche à décor incisé
pêches dans le verger de
Chen Mengyin
Paris, musée des Arts
Xiwangmu
dynastie Qing, XVIIIe s.
asiatiques Guimet
dynastie Ming, encre et
deux coupes en forme de
couleurs sur soie,
demi-pêches évidées
Xiwangmu et Cao Guojiu
Republic of China
décor en relief de
tout juste libéré par les
(Taiwan), Taipei, The
branches, feuilles et
génies des eaux
National Palace Museum
fruits grès de Yixing, technique
dynastie Qing, période Qianlong (1736-1796)
L’immortel Dongfang Shuo,
« boccaro » : terre brun-
porcelaine à décor rouge
ministre de Wu des Han et
rouge et camaïeu de beige
de fer et bleu de cobalt
voleur de pêches
Paris, musée des Arts
sous couverte, Paris,
dynastie Qing, XIXe s.
asiatiques Guimet
musée des Arts asiatiques
grès émaillé, aubergine et
Guimet
turquoise, Paris, musée
Phénix assis tenant une
d’Ennery
branche de pêcher chargée
Xiwangmu sur un phénix et
de fruits
Shoulao sur une grue.
Les Huit immortels rendent
fin de la dynastie Ming ou
début de la dynastie Qing,
hommage à Xiwangmu et
début de la dynastie Qing,
XVIII s.
Shoulao
XVIIe s., jade clair teinté
à droite, sur la terrasse
dynastie Qing, période
de manganèse, Paris, musée
de jade, les Huit
Kangxi (1662-1723)
des Arts asiatiques Guimet
immortels, à gauche la
porcelaine à émaux de la
déesse Magu, dans une
famille verte, Paris,
Verseuses à alcool en
barque
musée des Arts asiatiques
forme de pêche
soie tissée, technique du
Guimet
Paris, musée des Arts
e
kesi, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet
asiatiques Guimet SYMBOLES DE LONGUE VIE
- dynastie Qing, XVIIIe s. anse se prolongeant en
Xiwangmu accueille ses
Vases en forme de
feuilles et bec verseur en
invités à l’occasion de la
calebasse, attribut
« s », biscuit à
fête des pêches
spécifique des immortels
revêtement monochrome
dynastie Qing, XVII s.
en porcelaine
turquoise ou aubergine
porcelaine famille verte à
monochrome, dynastie Qing,
- dynastie Qing, période
e
e
émaux sur couverte, Paris,
XVIII s.
Kangxi (1662-1722)
musée des Arts asiatiques
Paris, musée des Arts
bec verseur en « s » et
Guimet
asiatiques Guimet
anse se prolongeant en La voie du Tao, un autre chemin de l’être
36
feuilles, porcelaine,
Paris, musée des Arts
réservé à l’autre sexe) et
famille verte dans les
asiatiques Guimet
le cerf, stéatite
Xiangu et le palais des
Coupe libatoire en forme
ASSEMBLEE
immortels de l’île Penglai
de coquillage
survolé par une grue
dynastie Qing, XVIIIe s.
Yuanshi tianzun, le
posée sur des amadouviers,
Vénérable céleste du
une chauve-souris, fu,
commencement originel
réserves, l’immortelle He
Crapaud à trois pattes e
DES
DIEUX
dynastie Qing, XVIII s.
symbole du bonheur par
dynastie Qing, vers 1700
symbole de la lune et de
homophonie avec fu,
encre et couleurs vives
la richesse associé à
« bonheur », apparaît en
sur soie, Paris, musée des
l’immortel Liu Haichan
relief sur la panse,
Arts asiatiques Guimet
pierre vert foncé avec
stéatite, Paris, musée des
inclusions micacées, Paris,
Arts asiatiques Guimet
Guimet
Vases en forme de troncs
Yuanshi tianzun, le Vénérable céleste du
musée des Arts asiatiques Godet à eau pour l’encre
commencement originel
en forme d’un double
dynastie Ming, vers 1500
champignon lingzhi
bronze, Angleterre, e
d’arbres abritant des
dynastie Qing, XVIII s.
Londres, The British
champignons d’immortalité,
calcédoine blanche
Museum
lingzhi
laiteuse et cornaline
porcelaines monochromes,
Paris, musée des Arts
Lingbao tianzu, le
Paris, musée des Arts
asiatiques Guimet
Vénérable céleste du Joyau sacré
asiatiques Guimet - dynastie Qing, période
Sceptres ruyi signifiant
fin de la dynastie des
Qianlong (1736-1796)
« selon vos désirs » ils
Song du Sud ou dynastie
ouverture en forme de
sont l’attribut des
Yuan, vers 1300
lingzhi-nuage, champignons
divinités, immortels et
bronze doré, Paris, musée
au pied monochrome bleu-
hauts dignitaires. La
des Arts asiatiques Guimet
pâle et rouge cramoisi
partie haute évoque
- dynastie Qing, XVIIIe-
toujours la corolle nuage
Daode tianzun
XIX s. monochrome bleu-
de l’amadouvier
Le Vénérable céleste de la
pâle
Paris, musée des Arts
voie et de son Pouvoir, ou
asiatiques Guimet
Lao zi divinisé
e
dynastie Ming, par Chen
Petit godet à eau, ouverture en corolle
dynastie Qing, XVIIIe s.
Yanqing, 1438
lingzhi-nuage
jade vert translucide
bronze doré, Etats-Unis,
dynastie Qing, période
manche orné d’un dragon
New York, The Metropolitan
Qianlong (1736-1796)
chilong (sans corne) et de
Museum of Art, purchase
monochrome, rouge de
lingzhi ; une chauve-
Friends of Asian Art Gifts,
cuivre sous couverte,
souris sur la corolle
1997
dynastie Qing, XVIIIe s.
L’empereur de Jade entouré
les huit immortels sur le
de sa cour.
Coupe libatoire sur pied
manche, sur la corolle le
« Somme des actes
de lingzhi
dieu de la longévité
fondateurs du très haut
dynastie Qing, XVIIIe s.
entouré de symboles de
empereur de Jade »
imite les coupes en corne
longévité, la grue sa
dynastie Qing, période
de rhinocéros, jade vert,
monture (le phénix est
Kangxi, 51e année (1712)
Paris, musée des Arts asiatiques Guimet
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
37
Paris, musée des Arts
Zhenwu, le dieu du Nord
Chang’E, déesse de la lune,
asiatiques Guimet, don Mme
début de la dynastie Ming,
un lièvre dans les bras
e
XV s., terre cuite à
dynastie Ming
glaçures du type cizhou
bronze autrefois doré
La princesse aux nuages
France, collection
Paris, musée des Arts
colorés de l’aube
Allouche
asiatiques Guimet, don Ed.
Paris, 1965
dynastie Ming, XVe s.
Worsch
bronze et traces de
Zhenwu, le dieu du Nord
polychromie, Etats-Unis,
dynastie Qing, fin du
Magu, la dame de chanvre
Chicago, The Art Institute
XVIIIe s.
et son panier
of Chicago, don de Mrs
bronze et traces de
d’ingrédients de longue
Samuel G. Rautbord
polychromie, Paris, musée
vie.
La sainte mère immortelle
des Arts asiatiques Guimet
dynastie Qing, XVIIIe s.
céleste du Pic de l’Est
encre et couleurs vives
dynastie Ming, vers 1600
Zhenwu, le dieu du Nord
sur soie, Paris, musée des
encre et couleurs vives
dynastie Ming, règne de
Arts asiatiques Guimet
sur soie, Paris, musée des
Wanli, 1586
Arts asiatiques Guimet
estampage monté en rouleau
L’Apothéose de Xu Zhenjun,
La mère du boisseau
d’une stèle de Hangzhou
dynastie Ming
(constellation de la
Etats-Unis, Kansas City,
monté au ciel en plein
Grande Ourse)
The Nelson-Atkins Museum
jour, il est reçu par un
dynastie Qing, XVII s.
of Art, Bequest of
fonctionnaire céleste, à
porcelaine monochrome
Laurence Sickman
droite, les Trois
e
blanc à décor incisé
officiels du ciel, de la
Paris, musée des Arts
Guandi à la hallebarde
terre et de l’eau.
asiatiques Guimet
dynastie Ming, vers 1500
double feuille d’album
encre, or et couleurs
montée en rouleau, soie,
La dame de l’Origine
vives sur soie, Paris,
encre et couleurs vives
supérieure et
musée des Arts asiatiques
Paris, musée des Arts
l’impératrice de la terre
Guimet
asiatiques Guimet
dynastie Ming, vers 1600, encre et couleurs vives
Guandi assis
Zhongkui, le lettré devenu e
sur soie, Paris, musée des
dynastie Qing, XVIII s.
pourfendeur de démons
Arts asiatiques Guimet
porcelaine en biscuit à
dynastie Qing
émaux de la famille verte
estampage à l’encre rouge
Wenchang, le dieu de la
Paris, musée des Arts
d’un bas-relief à Longmen
littérature
asiatiques Guimet
Paris, musée des Arts
e
dynastie Qing, XVII s.
asiatiques Guimet
porcelaine monochrome
Tang Yin (1470-1523)
blanc à décor incisé
Chang’E s’est enfuie sur
Zhongkui, pourfendeur de
Paris, musée des Arts
la lune
démons, sur un animal
asiatiques Guimet
dynastie Ming
fantastique
la déesse est nommée dans
dynastie Qing, fin de la
Kuixing, le dieu des
l’inscription : elle
période Kangxi (1662-1722)
examens
demeure à jamais dans la
porcelaine à émaux de la
dynastie Qing, 1862-1874
lune avec son lièvre de
famille verte, Paris,
estampage réalisé au musée
jade, encre et couleurs
musée des Arts asiatiques
des stèles de Pékin
sur papier, Republic of
Guimet
Paris, musée des Arts
China (Taiwan), Taipei,
asiatiques Guimet
The National Palace Museum La voie du Tao, un autre chemin de l’être
38
L’ivresse de Zhongkui
QUETE DE LONGUE VIE
(I)
« Livre des questions élémentaires et du pivot
dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722)
De la gymnastique comme
divin de l’empereur Jaune,
porcelaine à émail or sur
une technique de longue
commentaires de maître
fond rouge corail, Paris,
vie
Zhang de l’ermitage
musée des Arts asiatiques
tombe de l’époque des Han
retiré »
Guimet
antérieurs, 168 av. notre
dynastie Ming, XVIe – XVIIe
ère, planche photo des
s., ouvrage de base de la
Les trois étoiles du
fragments de la soie
médecine traditionnelle
bonheur, Sanxing :
peinte
depuis le Ier s., Paris, Bnf, département des
Shouxing, la longévité,
Manuscrits
Fuxing, bonheur et Luxing,
Reconstitution des images
les émoluments
peintes d’après les
dynastie Ming, règne de
relevés
Deux planches
Jingtai, daté 1454,
planche photo
d’acupuncture, face et dos
encre, or et couleurs sur
extraites de « A propos du
planches extraites d’un
soie, Paris, musée des
Daoyin tu de la soie
exemplaire du Livre de
Arts asiatiques Guimet
inscrite de la tombe Han
l’empereur Jaune, avec
de Mawangdui », Pékin,
notes manuscrites
Les trois étoiles du
Wenwu chubanshe chuban,
dynastie Qing
bonheur, Sanxing :
1979
Allemagne, Berlin, Ethnologisches Museum,
dynastie Qing, fin du XVIIIe s., Shouxing au long
Materia medica, précis de
collection Paul U.
crâne, Fuxing et un petit
pharmacopée, attribué à
Unschuld
serviteur, Luxing sceptre
Shennong
en mains, bois et verre
édition des XVIe- XVIIe s.
Hu Sihui (actif 1314-1330)
coloré, Paris, musée des
commentaires de Miao
« Principes d’une
Arts asiatiques Guimet
Zhongchun (1556-1627).
alimentation correcte »
Shennong, l’un des Trois
édition Ming, 1456
Chen Hongshou (1598-1652)
Augustes souverains de
page illustrée et sa
Shouxing entouré de ses
l’antiquité chinoise
légende : « Ce dont se
assistants
Paris, Bnf, département
nourrissent les
dynastie Ming
des Manuscrits
immortels ». Republic of China (Taiwan), Taipei,
encre et couleurs sur soie Paris, musée des Arts
Li Shizhen (1556-1627)
asiatiques Guimet
Compendium de materia
The National Palace Museum
medica
Li Tang (1049 –apr. 1130)
Shouxing, assis sur des
végétaux utilisés en
Collecte de simples sur le
rochers
pharmacopée et pour leurs
mont des immortels
dynastie Qing, période
vertus insecticides
dynastie des Song du Sud
Kangxi (1662-1722)
dynastie Qing, édition
éventail, encre et
porcelaine à émaux de la
Benlitang, non datée
couleurs sur soie
famille verte sur biscuit
Allemagne, Berlin,
Republic of China
Paris, musée des Arts
Ethnologisches Museum,
(Taiwan), Taipei, The
asiatiques Guimet
collection Paul U.
National Palace Museum
Unschuld
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
39
Quête des simples dans la
Talismans pour entrer dans
montagne
la montagne
dynastie Qing, XVIIIe s.
Chap. 17 du Baopu zi
Ermite dans une grotte
rocher de jade à
neipian de Ge Hong
dynastie Qing, XVIIIe s.
inclusions orangées
réimpression de 1598,
rocher paysage, néphrite
Paris, musée des Arts
Daozang de l’ère Zhengtong
Paris, musée des Arts
asiatiques Guimet
début d’une liste de huit
asiatiques Guimet, don
talismans, Paris, Bnf,
Laporte, 1903
« Prescriptions valant
National Palace Museum
département des Manuscrits QUETE DE LONGUE VIE (II)
mille onces d’or » édition de 1801
Chen Ruyan ( ?1331-1371)
texte de l’immortel Sun
Le bûcheron du mont Luofu,
Lu Zhi (1496-1576)
Simiao avec commentaires,
peut-être Ge Hong
Le champ de jade
grand médecin célèbre de
dynastie Yuan, 1366
dynastie Ming, date 1549
l’époque Tang (581?-682 ?),
encre sur soie, peinture
encre et couleurs sur
sacré « Roi de la
monochrome, Etats-Unis,
papier, Etats-Unis, Kansas
médecine », Paris, Bnf,
Cleveland, The Cleveland
City, The Nelson-Atkins
département des Manuscrits
Museum of Art, don de A.
Museum of Art, purchase :
Dean Perry
William Rockhill Nelson Trust
Sanctuaire votif de Sun Portrait de Tao Hongjing
Simiao e
dynastie Qing, XIX s.
(456-536), maître taoïste
Wen Boren (1502-1575)
assis sur un tigre, il
des Six Dynasties.
Aube de printemps sur la
tient la barbe d’un dragon,
dynastie Yuan, feuille
terrasse de l’élixir
en haut, au centre,
d’album, encre et couleurs
dynastie Ming
Guanyin et deux
légères sur papier
encre et couleurs sur
adolescents ; aux
Republic of China
papier, Republic of China
extrémités, à droite,
(Taiwan), Taipei, The
(Taiwan), Taipei, The
l’empereur jaune, (la
National Palace Museum
National Palace Museum
Shennong (la pharmacopée),
Lu Guang (actif au XIVe s.)
Paysage de la
bois, feuille d’or et
Aube de printemps à la
« circulation intérieure »
polychromie, Allemagne,
terrasse de l’élixir
dynastie Qing, XIXe ou
Berlin, Ethnologisches
dynastie Yuan
début XXe s.
Museum, collection Paul U.
encre sur papier, peinture
illustration des deux
Unschuld
monochrome, Etats-Unis,
poèmes d’alchimie
New York, The Metropolitan
intérieure, de Lü Dongbin,
Ding Yunpeng (1547-1628)
Museum of Art, ex Coll. C.
à gauche : circulations du
Ge Hong, changeant de
C. Wang Family, Edward
yin et du yang et leurs
résidence
Elliott Family Collection,
transformations
dynastie Ming
purchase, The Dillon Fund
successives ; production
encre et couleurs sur
Gift, 1982
finale de l’élixir dans un
médecine) à gauche,
corps paysage, Allemagne,
papier, Republic of China (Taiwan), Taipei, The
Qiu Ying (1494-1552)
Berlin, Ethnologisches
National Palace Museum
Préparation de l’élixir
Museum, collection
dans la grotte de jade
Unschuld
Paul U.
dynastie Ming encre et couleurs sur soie Republic of China (Taiwan), Taipei, The La voie du Tao, un autre chemin de l’être
40
Ma Danyang (1123-1184), le
Unis, Cleveland, The
Ermitage dans la montagne
premier disciple du
Cleveland Museum of Art,
dynastie Qing, XVIIIe –
fondateur de l’école
Fonds John L. Severance
XIXe s., bambou, Paris,
Quanzhen, Wang Zhe
musée des Arts asiatiques
estampage, provenant d’un
Shitao (1642- 1720 ?),
rocher gravé dans la
signé Daoji
province du Shandong
Une visite à la grotte de
Pot à pinceau en forme de
Paris, collection privée
Zhang Gong
tige de bambou
Guimet
dynastie Qing
dynastie Qing, période
Traité illustré d’alchimie
encre et couleurs sur
Daoguang (1821-1850)
intérieure
papier, Etats-Unis, New
biscuit monochrome jaune à
dynastie Ming, période
York, The Metropolitan
décor en relief, Paris,
Wanli, daté 1615
Museum of Art, purchase,
musée des Arts asiatiques
comment faire retour à la
The Dillon Fund Gift, 1982
Guimet
vitales et de la nature
Qiu Ying (1494-1552)
Divins immortels des cinq
innée Angleterre, Londres,
Pavillons dans un paysage
voies et transcendants
The British Library
dynastie Ming
ayant atteint
pureté première des énergies
feuille d’album, encre et
l’immortalité
Tablette taoïste rituelle
couleurs sur soie,
dynastie Ming, règne de
ivoire
calligraphie par Zheng
Jingtai, 1454
Ming, Paris, musée des
encre, or et couleurs sur
Arts asiatiques Guimet
soie, Paris, musée des
dynastie Ming, XV
e
– XVI
e
s.
Allemagne, Munich, Staatliches Museum für
Arts asiatiques Guimet
Völkerkunde München,
Rocher paysage
Abkürzung: SW
dynastie Qing, XVIIIe s.
La montagne de longévité
Lapis-lazuli, Paris, musée
dynastie Qing, XVIIIe s.
des Arts asiatiques Guimet
immortels vaquant à leurs
Les sept Sages de la forêt de bambous
occupations
dynastie Qing, période
Rocher paysage
bloc de néphrite vert
Qianlong, XVIIIe s.
dynastie Qing, fin XVIIIe-
foncé, Etats-Unis, New
e
e
personnages du III s.
début XIX s.
York, The Metropolitan
devenus symboles de
jade vert céladon
Museum of Art, Gift of
liberté d’esprit, du
Paris, musée des Arts
Heber R. Bishop, 1902
mépris des honneurs et du
asiatiques Guimet
retour à la nature
L’immortel Lü Dongbin
écran de table en jade avec
Qiu Ying (1494-1552)
dynastie Yuan, fin du
inscription de Qianlong,
Pavillon dans la montagne
XIIIe-début du XIVe s.
Paris, musée des Arts
des immortels
encre et couleurs sur soie
asiatiques Guimet
dynastie Ming
Etats-Unis, Kansas City,
encre et couleurs sur
The Nelson-Atkins Museum
Liu Du ( ?1630 – 1671)
papier, Republic of China
of Art, purchase : William
La source des fleurs de
(Taiwan), Taipei, The
Rockhill Nelson Trust
pêcher
National Palace Museum
dynastie Qing, daté 1650 inspiré du poème de Tao Yuanming (365-427), contant
L’immortel Lü Dongbin Ermitage dans la montagne e
dynastie Qing, XVIII – e
dynastie Qing, XVIIIe s. porcelaine, émaux de la
la découverte fortuite d’un
XIX s., bambou, Paris,
famille verte, Paris,
lieu paradisiaque, encre et
musée des Arts asiatiques
musée des Arts asiatiques
couleurs sur soie, Etats-
Guimet
Guimet La voie du Tao, un autre chemin de l’être
41
Zhao Qi (actif, fin XVe s.)
Jarre au décor des Huit
Zhou Xun (actif, 2e moitié
L’immmortel Zhongli Quan
immortels
du XVIIe s.)
dynastie Ming
dynastie Qing, période
Zhang Daoling, fondateur
encre et couleurs sur soie
Kangxi (1662-1722)
et premier patriarche de
Etats-Unis, Cleveland, The
porcelaine, émaux de la
la Voie des Maîtres
Cleveland Museum of Art,
famille verte, Paris,
célestes
J.H. Wade Fund
musée des Arts asiatiques
dynastie Qing, période
Guimet
Kangxi, daté 1685
L’immortel Liu Haichan
encre et couleurs sur
dynastie Yuan, XIVe s.
Les Huit immortels et les
papier, fac-similé, Chine,
encre sur soie, Etats-Unis,
Trois étoiles du bonheur
Shanghai, musée national
Cleveland, The Cleveland
dynastie Qing, période
Museum of Art, Fonds
Kangxi (1662-1722)
Messager divin accrédité
Edward L. Whittemore
plat à compartiments,
auprès du monde supérieur
porcelaine à émaux
dynastie Ming, règne de
polychromes, Paris, musée
Jingtai, datée 1454
des Arts asiatiques Guimet
encre, or et couleurs sur
L’immortelle He Xiangu e
fin Ming – début Qing, 2 moitié du XVIIe s.
soie, Paris, musée des
porcelaine monochrome,
Bol couvert à décor
Arts asiatiques Guimet
fours de Dehua, marque du
rapporté représentant les
Messager divin accrédité
potier He Chaozhong, Paris,
Huit immortels
auprès du monde moyen
musée national des Arts
dynastie Ming, période
dynastie Ming, règne de
asiatiques Guimet
Wanli (1573-1620)
Jingtai, datée 1454
porcelaine bleu et blanc
encre, or et couleurs sur
L’immortel Li Tieguai
et biscuit, Paris, musée
soie, Paris, musée des
dynastie Yuan, XIVe s.
des Arts asiatiques Guimet
Arts asiatiques Guimet
Etats-Unis, Cleveland, The
Le combat des Huit
Messager divin accrédité
Cleveland Museum of Art,
immortels et des génies
auprès du monde inférieur
Fonds Edward L. Whittemore
des eaux
dynastie Ming, règne de
dynastie Qing, fin du XIXe
Jingtai, datée 1454
s., peinture populaire,
encre, or et couleurs sur
encre sur soie
L’immortel Li Tieguai e
dynastie Qing, XIX s.
encre et couleurs vives
soie, Paris, musée des
stéatite veinée d’oxyde de
sur papier, Paris, musée
Arts asiatiques Guimet
fer, Paris, musée des Arts
des Arts asiatiques Guimet Charte de la forme
asiatiques Guimet
véritable des Cinq pics
RITES ET LITURGIES
diagrammes ésotériques des
L’immortel Lan Caihe dynastie Qing, période
Ma Lin (actif 1195-1264)
Cinq pics sacrés du
Kangxi (1662-1722)
Les Trois Officiels en
taoïsme, estampage
porcelaine monochrome,
tournée d’inspection
provenant d’une stèle du
fours de Dehua, Paris,
dynastie Song
XVIIe s., Paris, musée des
musée des Arts asiatiques
encre et couleurs sur soie
Arts asiatiques Guimet
Guimet
de haut en bas : l’officiel du ciel, de la terre et de l’eau Republic of China (Taiwan), Taipei, The National Palace Museum
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
42
Règles de Tao Hongjing
Paris, musée des Arts
catégorie à divinité
pour reproduire les
asiatiques Guimet, don
apotropaïque, bronze à
talismans du mont Jin, des
Chavannes, 1908
trou carré, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet
Cinq pics et de la règle des Trois Augustes
Almanach divin pour la
dynastie Tang, Dunhuang,
protection de la maison
Amulette démonifuge
VIIIe s., six feuilles
cinq dynasties, Dunhuang,
protectrice
e
manuscrites montées en
X s., encre sur papier
fonte des IVe –VIe s.
rouleau, Paris, Bnf,
épais, chamois foncé
catégorie « aux quatre
département des Manuscrits
Paris, Bnf, département
esprits », bronze à trou
des Manuscrits
carré, Paris, musée des
Talismans pour les cinq
Arts asiatiques Guimet
directions « Ecrit des
Epée symbolique pour
cinq correspondances unes
chasser les démons
Amulette démonifuge
et véritables du Joyau
dynastie Qing, XVIIIe-XIXe
protectrice
précieux. »
s., pièces de monnaies
catégorie « aux quatre
dynastie Tang, Dunhuang,
assemblées, Allemagne,
esprits », fonte du XIXe s.,
VII – VIII s.
Berlin, Ethnologisches
laiton à trou carré, Paris,
feuilles manuscrites
Museum, collection Paul U.
musée des Arts asiatiques
montées en rouleau, papier
Unschuld
Guimet, don Milhau, 1902
e
e
chamois, Paris, Bnf, département des Manuscrits
Amulette zodiacale
« Registre du commandant
figurant Zhang Daoling
suprême Zhenwu du très
Amulette démonifuge à
fonte de la dynastie Song
haut ciel sombre »
invocation
Bronze, Paris, musée des
dynastie Ming, canon de
dynastie Qing, XVIIIe –
Arts asiatiques Guimet
l’ère Zhengtong,
e
XIX s., à trou rond et
réimpression de 1598
bélière, laiton
Amulette zodiacale
Paris, Bnf, département
Paris, musée des Arts
figurant Zhang Daoling
des Manuscrits
asiatiques Guimet
fonte de la dynastie Song
Amulette démonifuge à
Bronze, Paris, musée des
Amulette démonifuge
Arts asiatiques Guimet
protectrice
invocation dynastie Qing, XVIIIe –
catégorie des Cinq Dessin des épées
venimeux
XIX s., à trou rond,
présentées à l’empereur
bronze, fonte d’époque
laiton , Paris, musée des
Xuanzong des Tang par Sima
Qing, Paris, musée des
Arts asiatiques Guimet,
Chengzhen
Arts asiatiques Guimet
don Chavannes, 1908
« Diagramme des signes
e
cosmiques gravés sur les
Amulette à invocation et
Amulette protectrice
miroirs et épées de la
image d’immortel
zodiacale à trigrammes
Grande Pureté »
fonte d’époque Qing
XIXe s., à trou rond,
dynastie Ming, canon de
laiton, à trou rond
laiton, Paris, musée des
l’ère Zhengtong,
Paris, musée des Arts
Arts asiatiques Guimet
réimpression de 1598
asiatiques Guimet, don
Paris, Bnf, département
Chavannes, 1908
Amulette protectrice
des Manuscrits Amulette à figure
zodiacale à trigrammes e
XIX s., à trou rond,
Amulette démonifuge
d’immortel
laiton et pigment rouge
protectrice
fonte d’époque Qing
fonte d’époque Song
laiton, à trou rond
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
43
Paris, musée des Arts
la transmission des cinq
dynastie Ming, 12e année de
asiatiques Guimet
épurations pour la
l’ère Zhengde (1517)
résurrection des corps »
fonte de fer, inscription
Amulette à figure de
Dunhuang, c. 550 et 628
Paris, musée des Arts
divinité de la richesse
feuilles papier montées en
asiatiques Guimet
fonte d’époque Qing
rouleau, incantations sur
laiton, à trou rond
huit colonnes de huit
Biancheng wang, roi du
Paris, musée des Arts
caractères chacune
sixième enfer
asiatiques Guimet
Paris, Bnf, département
dynastie Ming, 12e année de
des Manuscrits
l’ère Zhengde (1517) fonte de fer, inscription
Le Seigneur de Fengdu et ses six ministres devenus
Texte pour un rituel de
Paris, musée des Arts
immortels
remise de fautes
asiatiques Guimet
dynastie Qing, vers 1600
« Explication triennale de
encre et couleurs vives
la lecture du rituel du
Taishan wang, roi du
sur papier, Paris, musée
registre pourpre »
septième enfer
des Arts asiatiques Guimet
Dunhuang, dynastie Tang,
fin de la dynastie Ming,
décret impérial de 735
XVIIe s., encre et couleurs
Carte de la véritable
rouleau incomplet, papier
vives sur papier, Paris,
image de l’enfer de Fengdu
teinté à l’orpiment
musée des Arts asiatiques
« Rituels unifiés de la
Paris, Bnf, département
Guimet
retraite suprême du
des Manuscrits Dushi wang, roi du
registre jaune » dynastie Ming, canon de
Qinguang wang, roi du
neuvième enfer
l’ère Zhengtong,
premier enfer
fin de la dynastie Ming,
réimpression de 1598
fin de la dynastie Ming,
XVIIe s., encre et couleurs
Paris, Bnf, département
XVIIe s., encre et couleurs
vives sur papier, Paris,
des Manuscrits
vives sur papier, Paris,
musée des Arts asiatiques
musée des Arts asiatiques
Guimet
Les empereurs des Cinq
Guimet
pics sacrés
Jarre funéraire
dynastie Ming ou Qing, e
XVII s., encre et couleurs
Songdi wang, roi du
dynastie des Jin de
troisième enfer
l’Ouest, fin du IIIe s. e
vives sur papier, Paris,
dynastie Ming, 12 année de
grès porcelaineux, décor
musée des Arts asiatiques
l’ère Zhengde (1517)
appliqué, Paris, musée des
Guimet, don Gougé, 1905
fonte de fer, inscription
Arts asiatiques Guimet,
Paris, musée des Arts
don Michel Beurdeley
Jiuku tianzun, le
asiatiques Guimet
Vénérable qui soulage les douleurs
Paire de jarres funéraires Wuguan wang, roi du
au tigre et au dragon
dynastie Qing, XVIII s.
quatrième enfer
dynastie Song, 2e moitié du
bronze, Paris, musée des
fin de la dynastie Ming,
XIIe s., grès porcelaineux,
Arts asiatiques Guimet
XVIIe s., encre et couleurs
type céladon, décor
vives sur papier, Paris,
appliqué, Paris, musée des
Invocations pour accéder
musée des Arts asiatiques
Arts asiatiques Guimet,
au Palais du Sud et
Guimet
acquisition, fonds Michel
e
renaître immortel
Calmann
« Ecrits merveilleux de la
Yanluo wang, roi Yama du
grotte mystérieuse du très
cinquième enfer
Haut pour l’extinction et
Paire de jarres funéraires à décor appliqué La voie du Tao, un autre chemin de l’être
44
dynastie des Song du Sud,
Epée rituelle et son
supérieurs afin d’aider
1ère moitié du XIIIe s.
fourreau
l’état et le peuple »
porcelaine blanc-bleuté de
dynastie Ming, règne de
dynastie Ming, canon de
type Qingbai, Paris, musée
Yongle, datée 1403, acier,
l’ère Zhengtong,
des Arts asiatiques Guimet
or et jade, fourreau,
réimpression de 1598
règne de Qianlong ( ?),
Paris, Bnf, département
XVIIIe s., Allemagne,
des Manuscrits
Brûle-parfum tripode e
dynastie Qing, XVIII s.
Munich, Staatliches Museum
cuivre et émail cloisonné
für Völkerkunde München,
Tablette rituelle
Paris, musée des Arts
Abkürzung: SW
dynastie Qing, XVIIIe s. stéatite, Paris, musée des
asiatiques Guimet Epée rituelle et son
Arts asiatiques Guimet,
Brûle-parfum tripode
fourreau
don Giesele
dynastie Qing, marque et
dynastie Ming, règne de
Les talismans médicinaux
période Qianlong (1736-
Hongzhi, 1500, acier et
1796), porcelaine imitant
cuivre, fourreau, dynastie e
Talisman médicinal :
le bronze, Paris, musée
Qing, XIX s., Allemagne,
quatre invocations aux
des Arts asiatiques Guimet
Munich, Staatliches Museum
forces suprêmes
für Völkerkunde München,
fin du XIXe s. – début du
Abkürzung: SW
XXe s., encre sur papier,
Cloche taoïste
« ces talismans doivent
dynastie Qing, période Qianlong (1736-1796)
Robe de prêtre taoïste,
être écrits avec de
porcelaine imitant le
dite jiangyi, de
l’encre au cinabre et
bronze, Paris, musée des
« descente »
pendant que brûle de
Arts asiatiques Guimet
dynastie Qing, 1650-1700
l’encens »
satin brodé, Angleterre,
Berlin, Unschuld
Cérémonie taoïste
Londres, Victoria and
dynastie Qing, période
Albert Museum, Chester
Talisman médicinal :
Kangxi, vers 1700
Beatty Gift
invocation aux forces yin et yang du boisseau du
feuille d’album, encre et couleurs sur soie
Robe de prêtre taoïste,
Nord (constellation de la
Etats-Unis, Kansas City,
dite daopao, du « dao »
Grande Ourse)
e
The Nelson-Atkins Museum
dynastie Qing, XIX s.
fin du XIXe s – début du
of Art, purchase : the
satin brodé, Angleterre,
XXe s., encre sur papier,
Uhlmann Family Fund
Londres, Victoria and
Berlin, Unschuld
Albert Museum Garniture d’autel
Talisman médicinal : pour
dynastie Qing, période
Statue de prêtre taoïste
le traitement des
Qianlong (1736-1796)
dynastie Ming, période
menstruations irrégulières
cinq pièces en cuivre
Yongle (1403- 1425)
fin du XIXe – début du XXe
émaillé et cloisonné
bronze, Etats-Unis, Boston,
s., encre sur papier,
Paris, musée des Arts
Museum of Fine Arts,
Berlin, Unschuld
asiatiques Guimet
purchased by contribution from William de Krafft
Tapis taoïste
Talisman médicinal : talisman du sceau divin
dynastie Ming
Le “Pas de Yu”
fin du XIXe – début du XXe
soie à motifs polychromes
Yuan Miaozong (actif début
s., encre sur papier
e
Angleterre, Londres,
XII s.)
Victoria and Albert Museum
« Principes secrets pour
Berlin, Unschuld
réunir les Parfaits La voie du Tao, un autre chemin de l’être
45
quelques notices d’œuvres
Laozi et Yin Xi, le gardien de la Passe : transmission du livre de la Voie et de la Vertu vase maillet, porcelaine à email rouge de fer dynastie Qing, période Daoguang (1821-1851) H : 44, 5 cm ; D : 17 cm musée national des Arts asiatiques Guimet
La transmission du Daode jing est un épisode de la légende de Laozi qui fut fréquemment illustré dans l’art chinois des dynasties Ming puis Qing. Le décor de la jarre conservée au musée Guimet et datée du XIXe siècle témoigne de la pérennité de ce thème. On y voit Laozi sur son buffle tenant un rouleau mais cette fois-ci, Yin Xi, le gardien de la passe, est également figuré. Il semble prier le maître de rédiger le Daode jing pour transmettre aux hommes ces enseignements. Un autre personnage aux yeux ronds se tient de l’autre côté de l’animal, peut-être le bouvier. […] Amala Marx * L’immortel Li Tieguai stéatite veinée d’oxyde de fer dynastie Qing, XIXe siècle H. : 50 x 20 x 10 cm musée national des Arts asiatiques Guimet
Contrairement à la plupart des Huit Immortels, Li Tieguai dont l’origine est obscure, ne semble pas posséder d’hagiographie personnelle avant son apparition au sein du groupe. La première mention connue de son personnage provient d’une pièce de théâtre du tout début de la dynastie Yuan. Il sera cependant représenté dès la dynastie Jin sur les bas-reliefs d’une tombe au côté de ses comparses. Certains textes établissent une relation de maître à élève entre Lü Dongbin et Li Tieguai mais la version qui prévaut dans la plupart des ouvrages est que son apprentissage lui fut prodigué par Laozi lui-même. On raconte que, durant ses années de jeunesse, il pratiquait la voie dans les montagnes. Il décida un jour de rendre visite à Laozi par son esprit. Il informa son disciple que s’il n’était pas revenu dans sept jours, il devait brûler son corps. Or le disciple le brûla le sixième jour, laissant l’immortel démuni de son enveloppe charnelle ; il ne trouva alors que la dépouille d’un mendiant dans laquelle il se glissa. C’est ainsi qu’il endossa l’apparence disgracieuse qu’on lui connait. […] Cependant la statuette conservée au musée Guimet le dépeint avec l’ensemble de ses autres La voie du Tao, un autre chemin de l’être
46
attributs traditionnels. Debout, la tête tournée, il s’appuie de ses grandes mains sur sa canne. Son manteau est incisé d’un décor d’une grande finesse, contrastant avec la pauvreté de son vêtement. Sur le socle, les deux caractères de son surnom, « à la canne de fer », tieguai, (Li) ont été grossièrement gravés. D’une belle qualité d’exécution, ce Li Tieguai en pierre devait être destiné à un culte domestique. Réputé pour sa capacité à soigner les maladies, il fut un immortel vénéré. Amala Marx * L’immortel Lü Dongbin rouleau vertical, encre et couleurs sur soie dynastie Yuan, fin XIIIe - début XIVe siècle H. 110, 5 x 44, 4 cm Kansas City, the Nelson Atkins Museum or Art
Lü Dongbin, un maître taoïste semi-légendaire devenu immortel, aurait vécu à la fin de la dynastie des Tang. Nombres d’écrits, biographies et hagiographies des Song, pièces de théâtre et nouvelles de Yuan et des Ming, lui furent consacrés. On rapporte que destiné à une belle carrière de fonctionnaire, il y renonça après un songe où il entrevit toute sa vie, ses réussites et ses échecs. Son culte débuta dès les Song du Nord mais ne se propagea véritablement que sous les Song du Sud. Les sources de cette époque le décrivent comme un maître de l’alchimie intérieure ainsi qu’un calligraphe et poète exceptionnel. C’est également à ce moment là que l’école taoïste Quanzhen, qui voit en l’alchimie intérieure la principale voie vers la salvation, fut fondée par Wang Zhe. La légende rapporte qu’il fut guidé dans sa pratique par les immortels Lü Dongbin, Zhongli Quan et Liu Haichan, que les hagiographies de la fin des Song reconnaissent comme les patriarches du Quanzhen. Le développement du culte de Lü Dongbin sous les dynasties Jin et Yuan doit donc
être
mis
en
relation
avec
l’essor
de
cette
école
qui
emporta
le
soutien
des
empereurs mandchous puis mongoles. Il ne recevra d’ailleurs le titre impérial de Zhenjun, seigneur parfait, que sous la dynastie des Yuan. Seules
les
sources
textuelles
font
références
à
des
portraits
de
Lü
Dongbin
le
représentant débraillé, l’œil rond et échevelé; ceux parvenus jusqu’à nous le dépeignent sous un angle bien différent. En effet la peinture présentée ici montre Lü Dongbin comme un élégant lettré à l’allure désinvolte, détaché des contingences du monde. Vêtu d’une robe brun pâle et d’un chapeau de lettré bleu, il est pourvu d’une petite gourde et de son épée magique qui émerge de sa manche. Il était en effet réputé comme un excellent pourfendeur de démons grâce à sa maitrise du maniement de l’épée, qui devint son attribut principal. A l’origine de nombreux miracle, il fut vénéré autant par les classes lettrées que par le peuple, même si les milieux défavorisés semblent avoir été particulièrement attachés à cette divinité. C’est certainement la raison pour laquelle il fut si présent dans la littérature populaire et qu’il acquit une place prééminente au sein du groupe des baxian ou huit immortels dont il n’était pourtant pas, selon la tradition, le meneur officiel.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
47
Malgré un déclin de la puissance de l’école Quanzhen, le culte de Lü Dongbin, comme celui des huit immortels, continua à se développer sous les Ming et les Qing. Entré dans le panthéon de la religion populaire chinoise, de nombreuses statuettes à son effigie furent alors produites. […] Amala Marx * Shouxing entouré de ses assistants (détail) Chen Hongshou (1598-1652), dynastie Ming encre et couleurs sur soie H. 129 x 68 cm avec le cadre musée national des Arts asiatiques Guimet
Shouxing ou Shoulao, l’étoile de la longévité, apparaît pour la première fois à notre connaissance dans les Mémoires Historiques de Sima Qian. Cette étoile correspondrait dans l’astronomie occidentale à Canopus. Sima Qian associe cette dernière au « vieil homme du pôle sud » lui donnant ainsi une image anthropomorphique. Sa présence apporte la paix au pays et une longue vie au souverain. Mais c’est sous les Tang qu’elle trouvera toute son importance comme l’atteste le décret impérial de 736 qui entérine la mise en place de son culte officiel à la cour. Il semble que ce soit également à cette période que les premières peintures de Shouxing aient été réalisées. Cependant la première représentation connue de cette divinité reste jusqu’ici la peinture du XVe siècle présentée dans cette exposition où il est associé à Luxing et Fuxing, deux autres étoiles personnifiées. Nous avons en revanche un certain nombre d’exemples datant de la fin de la dynastie des Ming dont cette peinture réalisée par Chen Hongshou (1598-1652) qui nous montre Shouxing pourvu d’un crane démesurément allongé et d’une barbe blanche, marque de son grand âge. A la manière des personnages de son album sur la vie d’ermite, Chen Hongshou le représente assis sur un rocher. Derrière lui se tiennent debout ses deux assistants détenteurs de symboles de longévité. L’un tient un vase contenant des champignons d’immortalité tandis que
son
compagnon,
un
vieillard,
porte
un
plateau
empli
de
grenades,
emblèmes
de
fertilité, et de citrons foshou ou main de bouddha. Un jeu de mot par homophonie avec foshou pourrait expliquer leur présence : fu bonheur et shou longévité. L’iconographie de ce personnage semble dès lors fixée : de petite taille, un crane oblongue formant des rides profondes au dessus des yeux, et la barbe blanche. Cependant ces attributs varient, parfois accompagné d’une biche ou d’une grue, tous deux symboles de longévité, on lui associe souvent des pêches d’immortalité. L’intérêt des lettrés puis de toutes les classes de la société pour la célébration de la longévité dès l’époque des Ming fit de Shouxing une divinité très populaire. Tous les medium du plus luxueux au plus ordinaire furent ainsi utilisés pour le représenter. […] Amala Marx
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
48
Laozi sur le buffle Zhang Lu (v.1490 – v.1563) dynastie des Ming rouleau vertical, encre et couleurs légères sur papier H 101.5 x 55.3 cm Taipei, musée National du Palais
Ce rouleau dépeint Laozi, de son véritable nom Li Er, traversant la frontière. Selon la légende, l’instabilité sociale provoquée par l’affaiblissement du pouvoir de la cour impériale des Zhou poussa Laozi à partir vers l’Ouest pour mener une vie d’ermite. Yin Xi, le gardien de la passe Hangu (située au nord-est du district Lingbao au Henan), remarqua un jour l’arrivée par l’est de nuages pourpres annonçant l’apparition d’un sage. Peu après, Laozi, monté sur un buffle noir, arriva doucement vers la passe. Très heureux de sa présence, Yin Xi lui demanda de rester quelques jours afin de l’initier au dao et de coucher son enseignement sur le papier ; ce qu’il fit par la rédaction du Daodejing ou le livre de la Voie et de la Vertu composé d’environ 5000 caractères. Laozi repris son voyage vers l’Ouest et personne ne sait ce qu’il advint. Recueil des pensées savantes et pénétrantes
de
Laozi,
le
Daodejing
compte
parmi
les
classiques
taoïstes
les
plus
importants. Laozi fut révéré par toutes les écoles taoïstes comme leur ancêtre commun et il
fut
divinisé
dès les
Han
orientaux.
Zhang
Ling,
ou
le
Maître
Céleste
Zhang,
à
l’origine de l’école des Maîtres célestes, fut le premier à le considérer comme le fondateur de son école et, afin de rivaliser avec le bouddhisme, à l’élever au rang de dieu sous le nom de Suprême Seigneur Lao (Tai Shang Lao Jun). Grand
penseur
de
la
Chine
antique,
sa
légende
fut
transmise
par
des
générations
d’adeptes et même son image idéalisée devint fondamentale dans la religion taoïste. Dans ce portrait, Laozi, monté sur un buffle, avance doucement, le livre de la Voie et de la Vertu à la main. Le peintre a choisi de laisser l’arrière-plan du tableau quasiment vide, sans représenter la passe Hangu ou la figure de Yin Xi. Dans le coin supérieur gauche du rouleau,
une
chauve-souris
(fu),
qui
par homophonie
symbolise le
bonheur
(fu),
est
figurée en vol. Cette peinture n’a donc pas seulement un usage religieux mais également un rôle propitiatoire. L’artiste l’ayant réalisée, Zhang Lu (env. 1490-1563), fut élève à l’Académie impériale. Préférant la carrière d’artiste, il ne devint jamais fonctionnaire d’état. Réputé pour sa peinture, il est l’une des figures emblématiques de l’école Zhe (Zhe Pai) de l’époque des Ming comme en témoigne le style puissant et net du trait, caractéristique de ce courant.
Chen Jiejin (traduction Shuliu Wang)
*
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
49
La princesse aux nuages colorés de l’aube bronze, traces de polychromie dynastie Ming, XVe siècle H. 96, 5 cm The Art Institute of Chicago, don Mrs Samuel G. Rautboard
Xiwangmu, déesse mère de l’ouest, resta une des divinités féminines majeures du panthéon taoïste ;
cependant
à
partir
des
Song,
des
cultes
voués
à
d’autres
déesses,
se
développèrent. Bixia Yuanjun, la souveraine des nuages de l’aurore, est l’une d’entreelles. Elle fut l’une des divinités les plus populaires à partir des Ming, et plus de cent vingt temples lui étaient dédiés dans le Pékin de la dynastie des Qing. A la fin des Ming, diverses histoires se propagèrent sur son identité. Un écrit de 1635 rapporte que son culte débuta par la découverte de l’empereur Zhenzong des Song (9971022) d’une statue à son effigie. Elle était placée originellement au côté de celle du dieu du Taishan, érigée sur la montagne du même nom au Shandong. Bixia Yuanjun fut alors vénérée comme la fille de ce dieu. Bien qu’elle ne fût jamais officiellement canonisée, son hagiographie fut intégrée au canon taoïste imprimé en 1607. Appelée également la mère divine, elle fut célébrée, et l’est encore aujourd’hui, pour sa bienveillance et sa sollicitude envers les enfants. Comme Xiwangmu elle est la divinité tutélaire des femmes, mais sa protection s’adresse plus particulièrement aux femmesépouses, celles qui vivent hors des liens du mariage se tournant plutôt vers la déesse de l’Ouest. Elle était également réputée pour aider les morts lors de leur passage devant son père, en charge du jugement des âmes. Sa grande popularité engendra une importante production d’œuvres durant les dynasties Ming et Qing. La statuette en bronze, conservée à l’institut d’art de Chicago, était certainement destinée à un autel taoïste. La déesse, assise, forme avec ses mains un geste sacré proche du mudra de l’enseignement. Cependant la position de ces mains est inversée par rapport à la posture bouddhiste. Elle porte une coiffure composée de trois phœnix, élément caractéristique de son iconographie. Elle est vêtue d’une longue robe aux manches évasée
retombant
jusqu’aux
pieds.
Sur
ces
genoux,
deux
minuscules
personnages
sont
représentés debout, évoquant certainement son rôle protecteur envers les enfants nés ou a naître. […] Amala Marx
*
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
50
Rocher de jade, shanzi, à inclusions orangées Quête des simples dans la montagne dynastie Qing, XVIIIe siècle H. 16 cm musée national des Arts asiatiques Guimet
Par la cueillette de simples et la fabrication d’élixirs, les adeptes taoïstes cherchent en soignant le corps et en nourrissant l’esprit à atteindre l’immortalité. La légende raconte que Zhang Daoling (34-156), le fondateur d’une école taoïste de l’époque des Han orientaux, aurait considérablement amélioré ses pratiques taoïstes après avoir maîtrisé les pensées de Lao Zi et de l’empereur Jaune. Il excellait aussi dans l’utilisation d’herbes cueillies dans la montagne pour le soin du corps et des maladies. C’est pour cela que quelques 10 000 hommes, femmes, vieux et jeunes vinrent lui rendre visite et recevoir l’enseignement du dao. […] Liu Fangru (traduction Shuliu Wang) A partir de la dynastie Ming et surtout sous celle des Qing qui à accès au jade de Birmanie et à celui du Xinjiang, la production connait un nouvel essor. Symbole des vertus confucéennes et censée avoir le pouvoir de conférer l’immortalité, la pierre est prétexte à une vaste production de luxe propre à satisfaire une élite avide de faire ainsi état de son bon goût, de sa richesse et de sa culture. Une des plus belles innovations au sein de cette production sera la transposition de la peinture de paysage dans le jade. Quelques un sont monumentaux, mais la plupart répondent à la définition de montagne miniature, shunzi, qui leur est donné par les historiens d’art chinois. C’est précisément le cas de ce tout petit galet de jade précieux veiné d’inclusions orangées, poli et creusé comme une grotte au sein d’une paroi rocheuse. Deux personnages, un vieil homme et son jeune serviteur traversent un pont couvert d’une neige gelée qui pend en stalactites au-dessus de la rivière. Ils transportent les champignons et herbes d’immortalité qu’ils vont sans doute ajouter à leur potager secret installé un peu plus loin sur une sorte de terrasse. Catherine Delacour
*
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
51
Le souverain des régions pourpres et le génie au visage courroucé (détail) peinture liturgique, encre et couleurs sur soie dynastie Ming, vers 1600 H. 216 x 103 cm musée national des Arts asiatiques Guimet
[…] La peinture du musée Guimet présente sur un fond de volutes de nuages aux tons acidulés, deux personnages fort différents dont l’un est un haut dignitaire ou souverain et l’autre une sorte de démon à demi-nu. Deux cartouches les identifie respectivement : zi fu dijun, Seigneur des régions pourpres, et mianran dashi, Génie au visage courroucé. Zifu, est le nom poétique donné à la zone circumpolaire du ciel qui semble englober, outre l’étoile polaire, les constellations de la Grande et de la Petite Ourse. Quant au souverain, dijun, on lui connaît aussi les noms de Seigneur de la ténuité pourpre, ziwei dadi ou encore d’Empereur du Nord, beidi. La vénération dont il fait l’objet remonte à l’antiquité. Son action de régulateur et ordonnateur des mouvements célestes et donc de la nature fut très tôt associée à celle de régulateur et ordonnateur des destinées humaines. Le génie à peau bleue, à ses côtés, rappelle étrangement celui qui dans les scènes d’enfers bouddhiques règne sur les preta et se trouve désigné de la même façon. D’un autre côté, le talisman de l’étoile polaire de Dunhuang présente, à côté de la divinité nommée, un personnage aux mains jointes, très semblable. Son nom, inscrit en chinois, jidu, (Ketu) est celui d’une planète virtuelle du ciel védique. De couleur sombre, elle préside aux destinées humaines et détient en particulier le livre où sont consignés les karma passés et présents de chacun. Ces deux figures que rapprochent leur aspect et leur fonction en font, nous semble-t-il, un parfait compagnon pour le Souverain des régions pourpres qui a les mêmes attributions dans le taoïsme. On notera, aussi, que le génie bouddhique, corps de transformation de Guanyin, devient dans le taoïsme « seigneur du salut universel », pudu gong, corps de transformation de Jiuku tianzun, divinité de salut, qui émergea dans le panthéon taoïste aux environs du VIIe siècle. La présence simultanée de ces deux divinités sur une même peinture, hormis dans le cas particulier
du
talisman
de
Dunhuang,
est
inhabituelle.
Les
quelques
ensembles
peintures liturgiques connus, appartenant au rite bouddhique du shuilu zhai, du
XIV
de e
et
XVe siècles n’en font pas état. Ce peut être donc une évolution iconographique interne au shuilu zhai, ou bien le fait que cette peinture relève d’une autre liturgie, taoïste celle-ci, le pudu, rite de salut universel. Ce rite est en effet au cœur des écrits de l’école du Lingbao qui a choisi, aux environs du VIe siècle, d’ajouter à ses propres codes de salut pour les défunts, la notion bouddhique de renaissance. Catherine Delacour *
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
52
Brûle-parfum tripode
Cloche taoïste (détail)
cuivre et émail cloisonné dynastie Qing, XVIII
e
porcelaine à émaux sur
siècle
couverte, imitant le bronze
H. 42 x D. 36 cm
dynastie Qing, période
musée national des
Qianlong (1736-1795),
Arts asiatiques Guimet
H. 20 x 14 cm musée national des Arts asiatiques Guimet
Depuis les rites sacrificiels de la Chine antique dont les parfums étaient supposés porter jusqu’au ciel les prières des humains, les fumées d’encens sont perçues comme le medium idéal de la communication avec les dieux. Leurs volutes étranges, configurations des
énergies
primordiales
issues
du
corps du
prêtre,
dessinent
des
écrits
célestes
auxquels répondent les divinités ainsi immanquablement attirées vers l’autel. Le rite de l’espace sacré de la Voie, dao chang, le plus important de ceux qui constituent le rituel d’offrande jiao, comporte des hymnes murmurés par le prêtre avant qu’il ne place des bâtons d’encens dans le brûle-parfum, xianglu, de l’autel : « Encens parfait de la Voie et de son pouvoir Du non agir et de la quiétude, merveilleux et solennel Il emplit le royaume de la Loi Et monte en spirales au plus haut des cieux Signe de bon augure, il pénètre dans le royaume des Trois Purs Portant avec lui la fumée des neuf énergies. Garçons d’or et filles de jade Le transmettent aux Grands êtres Parfaits
»
« …les spirales de fumée forment des caractères de sceaux Et pénètrent dans le vide suprême… » Présent tout au long des différentes phases du rituel, il est aussi et surtout celui par lequel s’initie le rite lorsqu’on allume le brûle-parfum, falu, et celui par lequel il se clôt, lorsqu’on l’éteint, fulu. Enfin, ce sont les cendres qu’il contient qui sont transportées et reversées dans le brûle-parfum d’un nouveau lieu de culte qu’ainsi elles sanctifient par le rite du partage de l’encens fenxiang, A partir de la dynastie Ming, les brûle-parfums s’inspirent du ding, chaudron tripode en bronze de l’antiquité avec certaines variantes. Le brûle-parfum en cuivre émaillé est de ce type, avec trois pieds bulbeux dans la meilleure tradition, une belle panse arrondie, mais deux anneaux pris dans la geule d’un mascaron léonin au lieu des anses dressées et un couvercle plat au lieu d’être bombé. Au-dessus des eaux et des îles des immortels, dans un vaste ciel aux nuages en forme de lingzhi, évoluent des animaux mythiques et des chauve-souris tenant un ruban qui retient le caractère shou de la longévité ou bien des cornes de rhinocéros, symboles de protection et de bonheur. Le plat du couvercle est ajouré à motifs de dragons qui délimitent quatre pétales émaillés ornés d’une chauvesouris. Les mêmes volatiles s’inscrivent dans les découpes du bouton de préhension. Nettement plus orthodoxe, le grand vase à encens en porcelaine repose sur trois pieds à tête de barbare atlante. Les émaux qui imitent le bronze dessinent des dragons et chauvesouris se détachant sur un fond de leiwen, imitant de la malachite. Le col est orné de dragons kui, à l’antique. Le couvercle est en bois et l’anse de préhension en jade. Ces La voie du Tao, un autre chemin de l’être
53
motifs qui font tous allusion à la longue vie et au bonheur sont trop largement répandus pour que l’on puisse, en l’absence d’autres éléments plus caractéristiques, établir une appartenance nette au confucianisme ou bien au taoïsme. La cloche, de même facture que le brûle-parfum, est de type bo, autrement dit, avec un corps en forme de tambour et bouche unie et convexe. Ornée des trigrammes dans la configuration du ciel postérieur et du taiji, elle pourrait être taoïste. Cependant, dans le rituel elles servent surtout à annoncer, une fonction qui demande pour être exercée, un matériau d’une autre nature, généralement le bronze et une taille plus conséquente. A moins, que ce ne soit une cloche de feu, huoling, ou cloche d’or liquide, liujin huoling, objet rituel mythique, censé écarter et/ou maîtriser les démons et esprits, dont la lumière imprègne les huit directions, emplit le vide et élimine les démons et dont le son est entendu jusqu’au palais du grand faîte, le taiji gong. Catherine Delacour * L’immortel Dongfang Shuo, ministre de Wu des Han et voleur de pêches dynastie Qing, XIXe siècle grès émaillé, aubergine et turquoise H: 39 cm; l: 18 cm Paris, Musée d’Ennery / musée des Arts asiatiques Guimet, Paris
Xiwangmu, littéralement la déesse mère de l’ouest, est mentionnée dès le IIe millénaire avant notre ère sur des os servant à la divination. Mais ce n’est que durant l’époque des Royaumes Combattants (475-221 av. J.-C.) que des textes la définiront de façon plus précise […] Durant les Six dynasties, un ouvrage nous livre la première version de sa rencontre
avec
l’empereur
Wu
des
Han
et
introduit
son
nouvel
emblème,
la
pêche
d’immortalité. Un autre personnage qui participe à la légende de cette fameuse visite est fréquemment illustré à cette période. Dongfang Shuo, un ministre de l’empereur, déroba à la déesse des pêches d’immortalité. L’histoire raconte qu’il voyagea par la suite vers l’est sur l’île des immortels et qu’il devint l’un d’entre eux. Cette statuette le représente
débout
tenant
entre
ses
mains
une
des
pêches
volées,
un
large
sourire
éclairant son visage. Favoris de l’empereur Wu, il était réputé pour être extravagant et burlesque. Son vêtement défait laisse apparaitre son torse émacié, témoignant ainsi de son statut d’immortel. Selon le Zhuangzi, ces êtres ayant transcendé le yin et le yang et rejoint le dao ne se nourrissaient que de vent et de rosée. Amala Marx *
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
54
Reconstitution des images peintes d’après les relevés original couleur sur soie dynastie des Han Occidentaux, 168 av. J.-C découvert dans la tombe n° 3 de Mawangdui, Hunan photographie H : 60 x 108 cm original H : 51 x 133 cm photographie de la reconstitution de la peinture à partir de son relevé, H : 60 x 108 cm Lors de sa découverte, ce manuscrit était placé dans une boîte en laque située sur le flan du défunt de la tombe n° 3 de Mawangdui à Changsha (Hunan), dans le centre sud de la Chine. Le mort fut identifié comme un parent de la fameuse marquise de Dai et de Li Cang, marquis haut placé dans la classe dirigeante du royaume de Changsha sous la dynastie des Han Occidentaux. Il serait mort en 168 avant notre ère. Sa sépulture renfermait un matériel funéraire précieux composé de laques, d’armes en bronze, des peintures et manuscrits sur soie dont des écrits majeurs comme le Daode jing, un des textes fondateur du taoïsme. L’œuvre présentée ici, le Daoyin tu, associe à des illustrations de mouvements gymniques, un texte court non reproduit sur la photographie ou le relevé présentés ici. Appelé daoyin littéralement « guidé et étiré», cette gymnastique est évoquée dès le IVe siècle avant notre ère dans le Zhuangzi, autre texte essentiel dans la pensée taoïste. Elle est alors considérée comme un moyen temporaire permettant d’allonger la vie mais est décrite comme inférieure aux pratiques méditatives. Cependant cette peinture exhumée à Mawangdui est l’un des premiers documents à en dévoiler la technique plus que la théorie. Nous pouvons observer grâce au relevé réalisé à partir des fragments de la peinture, la représentation de quarante quatre personnages dans différentes postures disposés sur quatre rangées horizontales. Ces hommes et ces femmes de tous âges portent des costumes divers,
témoins
de
leurs
origines
sociales :
les
personnages
pieds
et
torses
nus
appartiennent à une classe sociale inférieure à ceux portant tunique longue, pantalon bouffant et chaussures pointues. Il semble donc qu’il y ait eu une volonté de l’artiste, ou du commanditaire, de montrer que cette gymnastique était ou devait être pratiquée par tous sans distinction. Devant chaque personnage une inscription révèle soit l’indication thérapeutique de la posture, soit l’origine animale du mouvement. Le thème animalier eut toujours une grande importance dans les cultes et rites chinois. C’est pourquoi certains ont émis l’hypothèse que le daoyin avait pour origine les anciennes danses exorcistes. Cette gymnastique aurait donc à la fois un but thérapeutique, mais aussi une valeur apotropaïque, chassant les mauvaises influences et faisant circuler le souffle à l’intérieur et autour de soi. Ce type de pratiques, nullement réservées aux taoïstes, étaient répandues dans la société chinoise à l’époque des Han. Cependant le daoyin fut inclut aux techniques liées à la recherche
d’immortalité
et
une
mythologie
l’associant
à
des
maîtres
immortels,
qui
devinrent des modèles en la matière, apparut dès les Han. Nous pouvons citer Chisongzi et Wang Ziqiao à qui fut attribuée la tradition des pratiques macrobiotiques menant à l’immortalité. Nous retrouvons encore aujourd’hui des traces du daoyin dans la pratique du qigong. Amala Marx *
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
55
Apothéose de Xu Zhenjun Double feuille d’album montée en rouleau Soie, encre et couleurs vives Dynastie Ming H. 30, 8 x 64, 2 cm musée national des Arts asiatiques Guimet
[…] La carrière de Xu Xun ou Xu Zhenjun n’est pas moins curieuse. Personnage énigmatique, qui
aurait
vécu
plus
de
cent
ans
(239-374),
il
est
au
centre
d’une
littérature
hagiographique qui en fait un protecteur de la province du Jiangxi, un pourfendeur de dragons, un guérisseur et champion de la piété filiale. En 668, une forme de rituel lingbao fut remis à l’honneur, le xiaodao, ou « Voie de la piété filiale » dont on lui attribua la fondation. Au XIIIe siècle, considéré comme patriarche de l’école de la Pure et claire Voie de la loyauté et piété filiale, jingming zhongxiao dao, il fut confirmé dans son rôle de guardien de l’empire et son temple rebaptisé Yulong wanshou gong, par décret impérial en 1116. La double feuille d’album dont le colophon indique clairement que la scène représente l’ascension de Xu Zhenjun en plein jour avec toute sa maisonnée, témoigne de l’ampleur de son culte à l’époque Ming. Ce rouleau en effet (à l’origine un album de neuf, 3x3) double feuilles) est intitulé « Images anciennes des trois enseignements, confucéen, bouddhiste et taoïste ». La partie taoïste comporte trois double feuillets densément peuplés, chacun voué à une entité principale, Laozi, les Trois Purs et Xu Zhenjun. Le peintre a choisi d’illustrer l’arrivée de Xu dans l’empyrée. Il est descendu de son char magique et un fonctionnaire céleste vient l’accueillir avec tous les siens. A terre ceux qui sont restés le saluent une dernière fois tandis que l’ensemble de la scène est dominé par les Trois Officiels du ciel, de la terre et de l’eau. Catherine Delacour
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
56
le catalogue de l’exposition
catalogue sous la direction scientifique de Catherine Delacour 360 pages, 286 illustrations, 45 € graphisme : Mateo
Dans
les
essais,
rédigés
par
des
spécialistes
du
taoïsme
et
les
commissaires
de
l’exposition, différents thèmes sont abordés: la cosmologie chinoise, les talismans, les temples taoïstes modernes, l’alchimie etc. Chacune des six parties du catalogue est dévolue
à
un
champ d’expression
particulier
du
taoïsme,
à l’exception
peut-être
du
premier, la cosmologie, qui est cependant essentiel dans la mesure où la façon dont l’homme se conçoit au sein de son univers en Chine conditionne tous les systèmes de pensée ultérieurs. Les
personnages
détentrice
de
mythiques
la
liqueur
et
fondateurs
d’éternité,
de
sont
Laozi ensuite
et
de
la
évoqués
Reine avant
mère la
de
l’Ouest,
rencontre
avec
l’assemblée des dieux, très nombreux, qui sont des fonctionnaires célestes ou bien des principes ou des héros divinisés. La quête d’immortalité permet de prendre connaissance des diverses méthodes préconisées pour faire retour au Tao, des plus simples comme des exercices de gymnastique ou le respect d’un régime diététique équilibré, aux plus sophistiquées, comme l’ascèse et la méditation intérieure. Que l’on ait ou non des « os d’immortels », la pratique en effet s’impose
car
même
si l’on
a
eu
la chance
de
bénéficier
d’une
inscription
sur
les
registres de longue vie à la naissance, ce bien s’épuise au fil des ans s’il n’est pas alimenté par une vie d’homme sage et respectueux du Tao. Devenir immortel permet de parcourir l’univers tout entier sous toute forme que l’on souhaite y compris humaine. Ces notions ont eu un impact puissant sur les arts, que ce soit la littérature, la peinture – de
paysage
en
particulier
-
et
les
arts
plastiques.
Ce
dont
l’exposition
témoigne
largement. La dernière partie du catalogue s’intéresse aux rites, liturgies très théâtrales, d’une organisation minutée avec précision, destinées à aider tout un chacun sur ce difficile chemin
vers
l’immortalité,
en
traitant
petits
et
grands
maux
de
la
vie
par
l’intermédiaire du prêtre qui interpelle les esprits ou divinités concernées et les somme de rétablir l’équilibre.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
57
sommaire : - « Un hymne au présent vivant. La pensée chinoise à la lumière du Dao (La Voie) » par Jacques Giès - L’art taoïste, préface par Kristofer Schipper Introduction, par Catherine Delacour - L’émergence de l’icône taoïste, essai d’histoire de l’image cultuelle par Alain Arrault et Wang Yucheng - Le taoïsme et la peinture de paysage en Chine par Catherine Delacour - L’élixir d’immortalité, l’élixir de longue vie par Catherine Despeux - Les temples centraux et la diffusion de la culture taoïste en Chine moderne par Vincent Goossaert - La cosmologie traditionnelle en Chine par Marc Kalinowski - Le rituel taoïste par John Lagerwey - Ecrits saints et talismans : mythe et pratique par Christine Mollier
catalogue
des
240
œuvres
exposées
avec
des
notices
correspondant
à
des
groupements
d’œuvres : -
Cosmogonies, cosmologies
-
Lao Zi
-
Xiwangmu, la reine mère de l’ouest
-
L’assemblée des dieux
-
La quête de longue vie
-
Rites et liturgies
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
58
autres publications
éditions papier :
album de l’exposition
par Catherine Delacour 48 pages, 9 €
- Rmn éditions
petit journal
par Catherine Delacour 3,50 € - Rmn éditions
édition jeunesse :
Les coloriages de l’art, Chine
par Jack Garnier, auteur illustrateur 32 pages, 22 illustrations, 6,50 € Rmn éditions Découvrir l’univers de l’art de la Chine, par le biais de la peinture, du dessin et de la céramique.
L’enfant
dessine
un
dragon
inspiré
des
céramiques, peint
le
Portrait de
Guandi, dieu de la guerre, cherche des erreurs à partir d’une sculpture ou termine le dessin de la déesse Mazu.
co-édition :
Le taoïsme
par Vincent Gossaert et Caroline Gyss Découvertes Gallimard / Rmn éditions, 96 pages + 32 pages
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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DVD « La voie du Tao, le taoïsme ou l’art de l’immortalité »
Un film d’Yves de Peretti durée 59 mn, français - anglais édition © 2010 – Rmn / Arte coproduction Arte France / Idéale Audience / Rmn prix: 22 €
Quand on réfléchit sur l’art, on ne peut manquer de trouver un jour ou l’autre le taoïsme en travers de son chemin. C’est par la peinture chinoise et les innombrables récits qui énoncent le mystère de la création (comment l’art devient la vie) qu’Yves de Peretti a rencontré le taoïsme. Qu’est-ce que le taoïsme : la recherche mystique de la Voie ? Le mouvement dialectique du yin et du yang ? Un penchant vers la nature que célèbrent ensemble calligraphie et peinture chinoise ? En tout cas, un savoir très ancien qui ne semble pas aller de pair avec le matérialisme de la Chine moderne. Or, depuis la libéralisation amorcée par Deng Xiaoping à la fin des années 70, le taoïsme est en pleine renaissance en Chine. « La voie du Tao » propose un chemin attractif vers le taoïsme, prélude pour certains à une vraie rencontre. Le film s‘aventure à la rencontre de cette tradition vivante qui est d’abord une philosophie de la vie et un art d’initiés. Avec comme viatique, les textes des vieux Maîtres et la peinture de paysage, Shitao en tête. Pour cela il nous fallait un guide : c’est une jeune Française qui a pour nom taoïste Jing Xiu. Elle a tout quitté pour vivre l’éthique taoïste et s’initier en Chine auprès des Maîtres. Ensemble, nous allons circuler de temple en temple, de montagne sacrée en montagne sacrée, à la rencontre de Maîtres et d’ermites qui aspirent au Tao, ou “quête de l’immortalité”. Ils nous feront ressentir de l’intérieur les principales dimensions du taoïsme. En contrepoint, en découvrant la piété des fidèles dans les lieux de dévotion, nous nous questionnerons sur cette religion qui s’ancre au cœur de la société chinoise. De Pékin, au Temple des Nuages Blancs, centre officiel du taoïsme en Chine, labyrinthe de pavillons et de cours où les fidèles viennent brûler de l’encens et déposer des offrandes et où se croisent toutes les facettes du taoïsme, le film nous emmènera au centre de la Chine, dans les montagnes, là où Jing Xiu a été initiée au taoïsme. Au hasard des rencontres,
nous
découvrirons
des
pratiques
ancestrales
qui
ont
su
s’adapter
à
la
modernité.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
60
Tout au long du film, la beauté mystérieuse de l’art chinois, la magie des paysages et des temples, la poésie des aphorismes révèlent la relation harmonieuse de l’homme avec la nature qui est au cœur du taoïsme et font découvrir la force d’inspiration inégalée que représente le taoïsme pour les Chinois depuis près de 3000 ans.
ce film sera diffusé sur ARTE le 05 avril 2010 à 00h05
Yves de Peretti : né en 1952, il est réalisateur de nombreux films documentaires, principalement autour de l’art, la musique et les civilisations. principales réalisations pour la télévision : 2007 - Allons enfants de Camopi (Gédeon Programmes/Ushuaïa TV/Parc de la Villette) 2004 - Joan Miro, l’homme qui renverse la peinture (Les Films d’Ici/Centre Pompidou/France 5/TV Catalunya
2002 – Tu es, je suis … ou l’invention des Jivaros (Gédéon Programmes/ARTE France/ RAI) Prix de la Création et Prix du Meilleur documentaire au Festival "Présence autochtone" de Montréal (2003)
2000 – Les Andalousies de Damas à Cordoue (Les Films d’Ici/I.M.A./La Cinquième/Paris Première/Canal Sur TV)
1999 – Une fenêtre à Tanger (Le Maroc de Matisse) (Tanguera Films/ I.M.A / Paris Première) - Plus près de la terre (Tanguera Films/ La Cinquième /2M) Primé au XVIIIe Festival International du Film sur l’Art - Montréal - Mars 2000
1998 – Lisbonne existe-t-elle ? (Les Films d’Ici /Paris Première) 1997 -
Les héritiers de Champollion (Palette Production / Musée du Louvre / ARTE France) Pour l’amour du Louvre (Les Films d’Ici /Musée du Louvre/Paris Première /La Cinquième)
1996 – Tabu, dernier voyage (Solera films/Films de l’Observatoire/ RFO / RTBF / NDR / ARTE) Mention spéciale FIPRESCI Festival du Film Locarno 1996 Meilleur documentaire - Festival de Barcelone - 1997 Prix spécial du Jury - Premier Festival du Film Insulaire - Groix 2001
- Blues d’en France (Bleu Krystal Media / France 3) Sélection FIPA 1997 / Sélection Prix Italia 1997
1988 - L’ange et le barbare (FR3/La SEPT) Primé au Festival du Film du Patrimoine – Paris 1989
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
61
programmation culturelle à l’auditorium
entrée libre, accès prioritaire sur présentation d’une invitation à retirer aux comptoirs d’accueil à compter de 7 jours avant la date de la manifestation.
•
Les conférences : Les rendez-vous du mercredi soir – auditorium entrée Champs-Elysées - 18h30
7 avril : « Avoir des os d’immortels » et « Monter au ciel en plein jour » par Catherine Delacour, conservateur au musée Guimet et commissaire de l’exposition. Ces deux formulations admirables résument une quête à laquelle s’adonnent depuis toujours les fervents du dao quelles que soient les méthodes de chacun pour arriver à ce but. Mais pour saisissants qu’ils soient, ces raccourcis ne peuvent prétendre rendre compte d’une pensée qui, née aux environs du IVe siècle avant notre ère, n’a cessé d’évoluer en cherchant à se parfaire et continue de le faire. Le but de cette conférence sera de mettre le taoïsme face à l’histoire et à son histoire pour lui rendre une parole trop longtemps confisquée au sein du grand concert des religions du monde ; puis de suivre la trace
de
cette
quête
de
longue
vie
à
travers
autant
d’exemples
éclairant
ce
lent
apprentissage vers un autre chemin de l’être.
14 avril : Une vision des chemins de l’après-vie par Elisabeth Rochat de la Vallée, directrice de l’enseignement à l’Ecole Européenne d’Acuponcture. En 1972, des archéologues découvrent une peinture sur soie, en forme de bannière, posée sur le cercueil intérieur d’une tombe fermée en 168 av. J-C. La défunte y figure, avec ses âmes Hun et Po, dans son double devenir céleste et terrestre. La bannière funéraire de Mawangdui exprime ainsi la croyance en une survie pour ceux qui savent prendre soin de leur
vie.
Sorte
de
talisman
et
d’invocation,
elle
représente
la
vie
invisible
de
l’univers et les forces, telles le Yin Yang, les Esprits de la Terre et du Ciel… à l’œuvre pour faire apparaître la vie et guider dans les chemins de l’après-vie, résonnant avec quantité de textes de la même période et les idées qu’on peut leur supposer.
5 mai : Les statuettes de la province du Hunan par Alain Arrault, Ecole Française d’Extrême-Orient. Dans les années 1990 apparaissent massivement sur les marchés des antiquités de Chine de petites statuettes, sorte d’effigies « portables » représentant l’ensemble des divinités vénérées dans la région du Hunan, des plus importantes aux plus humbles. Elles ont une particularité : elles contiennent dans une cachette creusée dans leur dos des documents écrits
appelés
d’informations
yizhi,
sorte
précieuses
et
de
certificats
inédites
sur
les
de
consécration
pratiques
et
mine
religieuses
considérable
concrètes
d’une
population.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
62
12 mai : Musiques, sons et liturgie dans la tradition taoïste du centre de Taïwan par Fañch Thoraval, enseignant en musicologie, spécialisé dans l'étude des musiques rituelles, Université de Paris-La Sorbonne. Comme toute autre activité rituelle, les pratiques musicales et sonores des prêtres taoïstes (dàoshì 道 士 ) sont intimement liées à l'organisation de la liturgie. Chant ou lecture,
cri
ou
murmure,
musique
ou
bruit,
chaque
manifestation
sonore
du
rituel
s'inscrit dans un système global que l'on ne peut comprendre sans considérer l'ensemble de la tradition liturgique, son espace idéal et symbolique et la cosmogonie sur laquelle elle repose. En présentant les principaux aspects des rituels classiques du taoïsme du centre de Taïwan, cette conférence propose la découverte de la dimension sonore d'une tradition dont les acteurs, spécialistes d'une liturgie complexe, sont par ailleurs de brillants musiciens.
19 mai : La pensée taoïste, philosophie et religion par Rémi Mathieu, directeur de recherches au CRNS. Fondée par Laozi, la doctrine taoïste s’édifie en réaction à l’orthodoxie confucianiste. Privilégiant la conformité au dao, « la voie », elle est spontanéiste, naturaliste, non dogmatique. Incorporant des éléments de la religion populaire, elle organise son système cultuel au début de notre ère. Elle se préoccupe de techniques d’immortalité, vénère des dieux spécifiques et devient l’un des trois « enseignements » de la Chine avec le confucianisme et le bouddhisme. Ses pratiques perdurent de nos jours.
•
Les lectures Les rendez-vous du vendredi – studio Clemenceau, entrée Clemenceau – 12h
28 mai : L’île des immortels par Sophie de Meyrac, conteuse. Le
groupe
des
Huit
Immortels
forme
une
assemblée
hétéroclite
dont
les
aventures
mouvementées sont connues de tous les Chinois. Extrêmement populaires, ils sont devenus les emblèmes du bonheur, de la gaîté, de la fête et de la multiplicité des voies vers l’immortalité. Les pérégrinations de ces personnages hauts en couleur et les étapes de leur ascension spirituelle ont inspiré un nombre incalculable de légendes. Cette lecture propose quelques récits particulièrement réjouissants qui permettent de se familiariser avec les concepts fondamentaux du taoïsme.
4 juin : Le Daodejing par Sophie de Meyrac, conteuse. La légende raconte que Laozi (Lao-tseu) se retirant du monde partit vers l’Ouest. En arrivant à la passe de Hangu, arrêté par un douanier, il rédige à sa demande l’essentiel de sa doctrine qui tient en 5000 caractères et la lui laisse : le Daodejing. Une lecture de quelques passages de ce texte mythique sera proposée par Sophie de Meyrac, ainsi
que
le Chant de la Grande Voie composé par Cao Wenyi, première femme taoïste célèbre.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
63
•
Ciné-midi Les rendez-vous du vendredi – studio Clémenceau, entrée Clemenceau – 12h
11 juin : Three times de Hou Hsiao Hsien, 2004, VO sous-titrée en français, 2h . Avec Shu Qi, Chang Chen, Mei Fang. En Chine, trois temps, trois histoires, 1911, 1966, 2005, incarnées par le même couple de comédiens. Dans ce film à la beauté hypnotique et fascinante, le cinéaste Hou Hsiao-hsien saisit l’essence d’une époque à chaque fois différente.
18 juin : Still life de Jia Zhang ke, 2007, VO sous-titrée en français, 1h50. Avec Han Sanming, Zhao Tao, Huang Yong. Lion d’or au festival de Venise en 2006, le film de Jia Zhang Ke raconte à travers l’histoire d’un homme et d’une femme à la recherche de leur passé les mutations de la Chine aujourd’hui.
25 juin : Les Sculptures rupestres de Dazu de Daniel Tragarz, 2002, 52 min. Documentaire consacré aux extraordinaires statues et hauts-reliefs de Dazu, dans la province du Sichuan. Le professeur Guo, historien de l’art rupestre chinois, se bat pour la conservation de ces fresques monumentales sculptées entre le IXe et le XIIIe siècle.
•
Documentaires et fictions
du 24 février au 24 mai : Auditorium Champs-Elysées – entrée Champs Elysées du 26 mai au 5 juillet : Studio Clemenceau – entrée Clemenceau
La Voie du Tao, Le taoïsme ou l’art de l’immortalité. d’Yves de Peretti, 2009, 52 min tous les jours à 15h30
Le taoïsme archives INA, présenté par Jean Delumeau, 1996, 15 min suivi de : Chine, l’ile des derniers mandarins archives INA, de Vanessa Guillemot, 1995, 15 min lundi à 14h
Le Maître de Wudangshan Taoïsme et arts martiaux internes chinois de Ulla Fells, 2004, 52 min mercredi à 16h30
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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Huang Shan, la forteresse des brumes reportage Montagne, 1994, 30 min jeudi à 14h
Tigre et dragon de Ang Lee, 2001, avec Chow Yun Fat, Michele Yeoh, Chang Chen 35 mm, VO sous-titrée en français, 1h55 « Nous avons choisi le genre le plus populiste, sinon le plus populaire : le film d’arts martiaux
de
Hong
Kong,
puis
nous
l’avons utilisé
pour
explorer
l’héritage
culturel
traditionnel de la Chine. Nous l’avons réinvesti et marié aux arts martiaux que les grandes
écoles
taoïstes
d’initiation
au
combat
et
à
la
réflexion
transmettent
de
génération en génération. » Ang Lee vendredi à 16h30
Le Bouddhisme dans la Chine actuelle avec Catherine Despeux, 2003, 15 min archives INA Émissions Des religions et des hommes suivi de : Confucius et le confucianisme présenté par Jean Delumeau, 1996, 15 min vendredi à 18h30
La Carte céleste du Dunhuang de Jérôme Blumberg, 2009, 20 min samedi à 14h
Impression de montagne et d’eau et autres histoires… pour les petits et les grands, six merveilleux films d’animations des Studios de Shanghai (entre 5 et 20 min chacun). Les réalisateurs Te Wei, Ah Da, Zhou Keqin et Hu Jin Qing utilisent l’encre de chine et l’aquarelle. Très peu connu en Occident, le lavis animé inventé par Te Wei est à découvrir absolument. dimanche à 16h30
Un souffle sur la soie Paysages dans la peinture de l’ancienne Chine Archives INA, de Jean-Noël Delamarre, 1991, 30 min Dimanche à 18h30
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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visite-atelier pour les enfants
Un zeste céleste ! (8 – 12 ans)
La visite–atelier dure 2 heures et se déroule en deux temps : - une visite de l’exposition (45 minutes) - un atelier pratique (1h15)
Mais qu’est ce que le Tao ? Dans les salles de l’exposition les enfants partent avec leur guide à la découverte d’un univers insolite. Ils observent les objets précieux, les sculptures, les parchemins, les soieries et très vite l’imagination s’en mêle… On grimpe à dos de dragon sur un pic sacré, on se rend sur l'Île des immortels et l'on fait connaissance avec des personnages de légende… On croise Laozi sur son buffle, on chemine avec un mendiant entre ciel et terre, on goûte les pêches de longue vie et puis, en atelier, avec un beau pinceau et de l’encre de Chine on apprend à dessiner comme le Grand Maître Vénérable.
Avec le soutien des marques Canson® et Pébéo.
Tous les mercredis et les samedis à 14h30, du 7 avril au 3 juillet 2010 (hors jours fériés). Tarif unique : 9 €, en vente sur www.rmn.fr dans la limite des places disponibles, seuls les enfants participent à la visite.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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informations pratiques
•
l’audioguide :
disponible en français, anglais, allemand prix : 5 € sur place ou 3 € en téléchargement sur www.rmn.fr •
la visite contée :
pour les petits et les grands une visite en salle accompagnée d’extraits savoureux de contes et légendes taoïstes. durée : 1h, les samedis 29 mai, 5 juin, 12 juin, 19 juin, 26 juin 2010 à 15h30 plein tarif : 16 € - Tarif réduit (- de 13 ans) : 8 € - Abonné Sésame : 7 € •
la visite guidée :
visite générale animée par un conférencier de la Rmn. durée 1h30, du 7 avril au 5 juillet 2010 (hors jours fériés) : les lundis, jeudis, vendredis et samedis à 15h, les mercredis à 19h. tarif unique : 16 € - abonné Sésame : 7 € dans la limite des places disponibles, en vente sur www.rmn.fr •
ouverture :
tous les jours (sauf le mardi) de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h. fermé le 1er mai. •
accès :
Galeries nationales, Grand Palais 3 avenue du Général Eisenhower, 75008 Paris (entrée Champs-Elysées) M° ligne 1 : arrêt Champs-Elysées Clemenceau informations : 01 44 13 17 17 (serveur vocal) •
tarifs : (visite sans réservation)
11 €, TR 8 € (13-25 ans, familles nombreuses) gratuité pour les demandeurs d’emploi et bénéficiaires du Rsa •
comment réserver ?
- www.rmn.fr : achetez et obtenez vos billets sans vous déplacer. Pour les visites simples, les visites guidées et les ateliers enfants, imprimez vos billets ou téléchargez-les sur votre mobile. - chez nos revendeurs : Fnac, Francebillet, Digitick, Ticketnet - en magasins : Auchan, Carrefour, Cultura, Fnac, Galeries Lafayette, Géant-Casino, Intermarché, Le Bon Marché, Leclerc, Magasins U, Virgin.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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visuels disponibles pour la presse autorisation de reproduction uniquement dans le cadre d’articles faisant le compte-rendu de l’exposition
Cosmogonie
Miroir aux douze signes du zodiaque dynastie Sui, début du VIIe siècle bronze étamé, diamètre 21,5 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris musée Guimet, Paris, Dist Rmn / Jean-Yves et Nicolas Dubois
Les régents des Onze luminaires : le soleil, la lune et les Cinq planètes dynastie Ming, période Jingtai, 1454 rouleau vertical, encre, or et couleurs sur soie, deux peintures, hauteur 141 x 80 cm chaque musée des Arts asiatiques Guimet, Paris Rmn / Thierry Ollivier
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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Dieux des murs et des fossés de toutes les commanderies et dieux du sol de tous les districts dynastie Ming, vers 1600 rouleau vertical, encre, couleurs et or sur papier, 214 x 103 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Le souverain des régions pourpres et le génie au visage courroucé (détail) dynastie Ming, vers 1600 peinture liturgique, encre et couleurs sur soie, 216 x 103 cm sans le montage musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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Laozi
Laozi et Yin Xi, le gardien de la Passe : transmission du livre de la Voie et de la Vertu dynastie Qing, période Daoguang (1821 – 1851) vase maillet, porcelaine à émail rouge de fer, hauteur 44, 5 cm ; diamètre 17 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris Rmn / Thierry Ollivier
Laozi sur le buffle Zhang Lu (v.1490 – v.1563) dynastie Ming rouleau vertical, encre et couleurs légères sur papier hauteur 101,5 x 55,3 cm musée national du Palais, Taipei The National Palace Museum, Taipei, Taiwan
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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Xiwangmu
Les Huit immortels rendent hommage à Xiwangmu et à Shoulao (détail) dynastie Qing, période Kangxi (1662 – 1723) porcelaine à émaux de la famille verte, hauteur 45 cm ; diamètre 18.9 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris Rmn / Thierry Ollivier
Immortels chevauchant respectivement un dragon et un tigre dynastie des Han postérieurs, IIe-IIIe siècles feuille d’or, filigrane et incrustations, 2.5 x 4 cm chacune musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier L’immortel Dongfang Shuo, ministre de Wu des Han et voleur de pêches dynastie Qing, XIXe siècle grès émaillé, aubergine et turquoise, 39 x 18 cm musée d’Ennery / musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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La quête de longue vie
L’immortel Li Tieguai dynastie Qing, XIXe siècle stéatite veinée d’oxyde de fer, hauteur 50 x 20 x 10 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris Rmn / Thierry Ollivier
Quête des simples dans la montagne dynastie Qing, XVIIIe siècle rocher de jade à inclusions orangées hauteur 16 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris Rmn / Thierry Ollivier
L’immortel Lü Dongbin dynastie Yuan, fin XIIIe – début XIVe siècle rouleau vertical, encre et couleurs sur soie, hauteur 110,5 x 44,4 cm The Nelson Atkins Museum of Art, Kansas city © The Nelson-Atkins Museum of Art, Kansas City, Missouri. Photograph by Mel McLean.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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Ermite dans une grotte dynastie Qing, XVIIIe siècle rocher paysage, néphrite 12, 5 x 10 x 19 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Franck Raux
Reconstitution des images peintes d’après les relevés extraites de « A propos du Daoyin tu de la soie inscrite de la tombe Han de Mawangdui », Pékin, Wenwu chubanshe chuban, 1979 original couleur sur soie photographie, 60 x 108 cm original, 51 x 133 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn Fang Zhou Du Liu Combat des Huit immortels et des huit génies des eaux dynastie Qing, fin du XIXe siècle peinture populaire, encre et couleurs vives sur papier, montée en rouleau, 146 x 60, 5 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, Dist. Rmn / Ghislain Vanneste
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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Pot à pinceau en forme de tige de bambou dynastie Qing, période Daoguang (1821 – 1850) biscuit monochrome jaune à décor en relief, hauteur 13 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Pavillon dans un paysage Qiu Ying (1494/95 – 1552), dynastie Ming feuille d’album, encre et couleurs légères sur soie, peinture du type « bleu et vert » avec calligraphie de Zheng Ming, 29 x 28 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, Dist Rmn / Thierry Ollivier
La voie du Tao, un autre chemin de l’être
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L’assemblée des dieux
La princesse aux nuages colorés de l’aube dynastie Ming, XVe siècle bronze, traces de polychromie, hauteur 96,5 cm The Art Institute of Chicago, don Mrs Samuel G. Rautboard The Art Institute of Chicago
Wenchang, le dieu de la littérature dynastie Qing, XVIIIe siècle porcelaine
monochrome blanc à décor incisé,
hauteur 34 cm x 13, 4 x 9, 2 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Guandi assis dynastie Qing, XVIIIe siècle porcelaine en biscuit à émaux famille verte, hauteur 29 x 12, 5 x 6,5 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
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Apothéose de Xu Zhenjun dynastie Ming double feuille d’album montée en rouleau, soie, encre et couleurs vives, 30,8 X 64,2 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, dist. Rmn / Thierry Ollivier
Shouxing entouré de ses assistants (détail) Chen Hongshou (1598-1672) dynastie Ming encre et couleurs sur soie, 129 x 68 cm avec le cadre musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, Dist. Rmn / Ghislain Vanneste - © Musée Guimet, Paris, Dist. Rmn / Thierry Ollivier
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Rites et liturgies
Brûle-parfum tripode dynastie Qing, XVIIIe siècle cuivre et émail cloisonné, hauteur 42 cm, diamètre 36 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris Rmn / Thierry Ollivier
Les empereurs des Cinq pics sacrés (détail) Wuyue Shangdi dynastie Ming ou Qing, XVIIe siècle rouleau vertical, encre et couleurs vives sur papier, 220 x 109 cm sans montage musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Deux amulettes démonifuges protectrices, catégorie des amulettes aux « quatre esprits » fonte de bronze, IVe-VIe siècle ; laiton, XIXe siècle bronze et laiton, diamètre 3 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
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Cloche taoïste (détail) dynastie Qing, période Qianlong (1736-1795) porcelaine à émaux sur couverte, imitant le bronze, hauteur 20 x 14 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Messager accrédité auprès du monde supérieur dynastie ming, règne de Jingtai, datée 1454 rouleau vertical, encre, or et couleurs sur soie, 140 x 90 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
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affiche de l’exposition © Rmn
couverture du catalogue de l’exposition sous la direction scientifique de Catherine Delacour 368 pages, 342 illustrations, 45 € Rmn éditions
couverture du DVD « La voie du Tao, le taoïsme ou l’art de l’immortalité »
d’Yves de Peretti édition © 2010 – Rmn / Arte coproduction Arte France/Idéale Audience/ Rmn
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Macif soutient l’exposition Macif : la culture pour tous
A l’occasion de l’exposition La voie du Tao, un autre chemin de l’être aux Galeries nationales, Grand Palais, la Macif s’associe pour la première fois à la Réunion des musées nationaux en soutenant cette exposition dans le cadre de son projet « Macif : la culture pour tous ».
La Macif considère que la production culturelle et l’accès à la culture constituent des enjeux clés favorisant
le
lien
social
et
le
développement
des
valeurs
universelles
l’épanouissement de l’individu. Aussi, la mutuelle est particulièrement
indispensables
à
fière de s’associer à la
Rmn avec laquelle elle partage des valeurs de solidarité et de responsabilité sociétale.
La Macif développe depuis 15 ans, via sa Fondation, un mécénat social et solidaire axé sur la lutte contre l’exclusion, l’insertion par l’activité économique et l’innovation sociale. Avec le projet « Macif :
la
culture
pour
tous »,
le
groupe
Macif
a
notamment
pour
objectif
de
favoriser
l’accessibilité aux expositions à des catégories de personnes traditionnellement exclues de la culture et ce, partout en France.
Dans le cadre de « Macif : la culture pour tous », la Mutuelle financera deux dispositifs :
Pendant toute la durée de l’Exposition les demandeurs d’emploi pourront accéder gratuitement à l’exposition, permettant ainsi de concrétiser ce souhait commun d’une culture accessible à tous.
Par ailleurs, la Macif, en collaboration avec la Rmn, organisera 3 journées de visites privilèges dédiées à un public en situation de précarité. Ces visites, encadrées d’un conférencier, auront lieu les mardis, jour de fermeture au public de l’Exposition.
A propos de la Macif :
Le groupe Macif couvre les besoins de ses 4,754 millions de sociétaires en assurances de biens, assurances de personnes, épargne, crédit, assistance, services à la personne. Gérant plus de 16 millions de contrats au 1er
janvier 2010, la Macif est la première société d’assurance automobile et
deux-roues en nombre de véhicules assurés. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 4,9 milliards d’euros en 2008. Organisé autour de 11 directions régionales, le groupe compte 532 points d’accueil physiques et 44 points d’accueil téléphoniques en France.
Entreprise socialement responsable portée par des valeurs de partage, d’humanisme et de solidarité, la
Macif
place
intermédiaire,
la
le
lien
Macif
social
est
une
au
cœur
entreprise
de
ses
préoccupations.
d’économie
sociale
qui
Mutuelle se
d’assurance
distingue
par
son
sans mode
d’organisation : sans capital à rémunérer, la Macif n’appartient ni à des actionnaires, ni à l’Etat, mais à ses sociétaires qui élisent leurs délégués régionaux qui, à leur tour, élisent les membres du conseil d’administration.
Contact presse : Valérie IMPARATO, responsable RP, 01 55 31 63 85, vimparato@macif.fr
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partenaires média de l’exposition
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