La Voie du Tao

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communiqué La voie du Tao, un autre chemin de l’être 31 mars – 5 juillet 2010

Galeries nationales Grand Palais Entrée Clemenceau Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux et le musée national des Arts asiatiques Guimet.

Ouvertes à tous les champs de la création et en particulier aux grandes civilisations, les Galeries nationales, en coproduction avec le musée national des Arts asiatiques Guimet, consacrent pour la première fois en Europe une grande manifestation au taoïsme. L’exposition La voie du Tao, un autre chemin de l’être familiarise le public occidental avec un mode de pensée et une conception de l’homme dans l’univers qui lui sont fondamentalement étrangers. Bien sûr, beaucoup ont déjà entendu parler du taoïsme, du yin et du yang, avec son élégant symbole graphique ou encore du qigong, cette gymnastique du souffle que l’on pratique en plein air… Mais tout ceci, en dépit de son charme, reste très mal connu. Les différents thèmes abordés et illustrés dans cette exposition, permettront au visiteur des Galeries nationales de comprendre les démarches philosophiques, poétiques, religieuses et scientifiques qui font du taoïsme « une autre façon de vivre », dont le souci ultime s’apparente à la recherche d’un accord harmonieux et pérenne entre l’homme et l’univers.

Avec près de 240 œuvres très diverses, de la peinture à la sculpture, de la céramique à l’art du bronze ou du textile, l’exposition permet de « voir » comment le taoïsme s’est exprimé au fil des siècles à travers quelques grands thèmes fondateurs, et dévoile de façon transversale et inédite les plus beaux objets des collections du musée Guimet, d’Europe, des Etats-Unis et de Taiwan. Souvent méconnues ou bien détournées de leur véritable contexte, ces œuvres retrouveront ici leur sens plein et entier.

Le taoïsme n’est pas une religion au sens où nous l’entendons généralement, à savoir, inféodée à un dieu unique et créateur, mais plus simplement un mode de vie, un état d’esprit autorisant une pluralité d’attitudes et, par conséquent, d’écoles. Le taoïsme est un mode de pensée qui exalte la vie et fait le pari du bonheur des êtres sur terre et au-delà. Il offre à l’appui de ses théories, l’image de la joie rayonnante qui illumine le saint de l’intérieur et se propage à l’extérieur, accessible à tous sans exception.

Le souverain des régions pourpres et le génie au visage courroucé (détail), époque Ming, vers 1600, peinture liturgique, encre et couleurs sur soie, 216 x 103 cm, musée national des Arts asiatiques Guimet, Paris, © Rmn / Thierry Ollivier

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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Les fondements philosophiques du taoïsme étaient déjà présents dans la société chinoise longtemps avant que ne fut établi un « taoïsme religieux » à la fin du IIe siècle de notre ère, structuré comme une véritable religion, avec un panthéon, des textes sacrés, une prêtrise, une organisation en paroisse, des temples et des adeptes se réclamant de cette école. C’est le développement ultérieur du confucianisme, puis l’intrusion du bouddhisme, qui liés à d’autres aléas historiques – ont largement occulté aux yeux de l’Occident l’omniprésence religieuse et culturelle du taoïsme en Chine. La réédition et la diffusion des textes sacrés du canon taoïste en 1926, alors menacés de disparaître, a permis que s’engage un effort de traduction, d’analyse et d’interprétation qui permet d’inscrire à nouveau le taoïsme dans le concert des religions du monde. ............................ commissariat général et scientifique de l’exposition : Catherine Delacour, conservateur en chef au musée national des Arts asiatiques Guimet ............................ scénographie : agence Mostra ............................ ouverture :

audioguides :

contact presse :

tous les jours (sauf le mardi) de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h. Fermé le 1er mai.

français, anglais, allemand, 5 €

Rmn 49 rue Etienne Marcel 75039 Paris, cedex 01

publications Rmn : prix d’entrée : 11 €, tarif réduit 8 € (13-25 ans, familles nombreuses,) gratuité pour les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires du Rsa

• catalogue de l’exposition : 360 p, 286 ill., 45 € • album de l’exposition, 9 € • petit journal, 3,50 €

renseignements et achat des billets sur www.rmn.fr

Elodie Vincent 01 40 13 47 61 elodie.vincent@rmn.fr

• Les coloriages de L’art, Chine, 6,50 €

accès : M° 1, 9, 13 : Franklin-Roosevelt Champs-Élysées-Clemenceau

Florence Le Moing 01 40 13 47 62 florence.lemoing@rmn.fr

ou

• DVD La voie du Tao, par Yves de Peretti, 59 mn, 22 €, coédition Rmn /ARTE. Diffusion sur ARTE le 5 avril 2010 à 00h05

L'exposition est réalisée grâce au soutien de la Macif

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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sommaire

communiqué

p.1

press release

p.4

公告

p.6

chronologie événementielle du taoïsme

p.8

textes pédagogiques

p.13

extrait de l’introduction du catalogue

p.24

la scénographie de l’exposition

p.27

une muséographie éco-responsable

p.29

liste des œuvres exposées

p.31

quelques notices d’œuvres

p.46

le catalogue de l’exposition

p.57

autres publications

p.59

DVD « La voie du Tao, le taoïsme ou l’art de l’immortalité » par Yves de Peretti

p.60

programmation culturelle à l’auditorium

p.62

visite-atelier pour enfants

p.66

informations pratiques

p.67

visuels disponibles pour la presse

p.68

la Macif soutient l’exposition

p.80

partenaires media de l’exposition

p.81

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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press release

Tao, Another Way of Being 31 March – 5 July 2010

Galeries nationales Grand Palais Clemenceau entrance An exhibition organised by the Réunion des Musées Nationaux and the Musée national des Arts Asiatiques Guimet.

Interested in all forms of creation and particularly open to the great civilisations, the Galeries nationales, in conjunction with the Musée des Arts asiatiques Guimet, are preparing Europe’s first great exhibition on taoism. Tao, Another Way of Being will introduce a western public to a mode of thought and conception of mankind in the universe which are fundamentally foreign to them. Certainly, many have already heard of taoism, or yin and yang with its elegant graphic symbol, or the open air gymnastics and breathing exercises known as qi gong. But despite its charm, taoism remains obscure. The topics explored in this exhibition will give visitors an opportunity to understand the philosophical, poetic, religious and scientific approaches which make taoism “another way of being”, whose ultimate aim is akin to the search for a harmonious, durable rapport between man and the universe. With an array of 250 works – painting, sculpture, ceramics, bronze and textiles – the exhibition traces the expression of taoism over the centuries through a few founding themes and presents the most beautiful items from the Musée Guimet, and other collections in Europe, the United States and Taiwan in an unusual, transversal display. Often unfamiliar or used out of their proper context, these works take on their full meaning in the exhibition.

Taoism is not a religion in the usual sense, that is, subservient to a single god and creator, but more simply a life style, a state of mind which accepts many different attitudes and schools. Taoism is a mode of thought which exalts life and gambles on the happiness of beings on earth and beyond. It supports its theories with the image of the radiant joy that illuminates the saint from within and beams out to all beings. The philosophical foundations of taoism were already laid in Chinese society long before “religious taoism” developed in the late 2nd century AD. It was structured like a real religion, with a pantheon, sacred texts, a priesthood, organised parishes, temples and followers.

Mirror with the twelve signs of the zodiac and four animals, bronze, early 7th century, Musée Guimet, Paris © Musée Guimet. Dist. Rmn / Jean-Yves and Nicolas Dubois.

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It was the later development of Confucianism, then the intrusion of Buddhism, combined with other historic events, which prevented Europeans from seeing the religious and cultural importance of taoism in China. The reprinting and distribution of the sacred texts of the taoist canon in 1926, at a time when it seemed doomed to disappear, launched a major effort of translation, analysis and interpretation which brought taoism back into the concert of the world’s religions. ............................ curated by: Catherine Delacour, chief curator, musée national des Arts asiatiques Guimet, Paris ............................ designed by: Mostra ............................ open:

audioguides:

Press contacts:

Every day (except Tuesdays) from 10 am to 8 pm, late night on Wednesdays until 10 pm. Closed on 1 May.

French, English, German, € 5

Rmn 49 rue Etienne Marcel 75039 Paris, cedex 01

admission:

• exhibition catalogue: 360 p, 286 ill., € 45 • exhibition album, € 9

€ 11, concession € 8 (visitors aged 13-25, large families) informations and tickets: www.rmn.fr Access: Metro 1, 9, 13: Franklin-Roosevelt or Champs-Élysées-Clemenceau

Rmn publications:

• petit journal, € 3.50

Florence Le Moing 01 40 13 47 62 florence.lemoing@rmn.fr Elodie Vincent 01 40 13 47 61 elodie.vincent@rmn.fr

• Colouring books, € 6.50 • DVD La voie du Tao, by Yves de Peretti, 59 min, € 22, Rmn/ARTE copublication. To be shown on ARTE on 5 April 2010.

The exhibition is supported by Macif

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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公告 道家之道, 另一种生活方式 2010年3月31日-7月5日

大皇宫 国家美术馆 Clemenceau入口 此次展览由法国国家博物馆联合会和国立集 美亚洲艺术博物馆联合举办。

国家美术馆与集美亚洲艺术博物馆携手在欧洲举行首次道家文化展览活动,展示众多艺术杰作,尤其是来自伟大文明的杰 作。 《道家之道,另一种生活方式》展览将使西方观众接触到一种全新的思维方式和人生哲学。当然,很多人已经听人谈论过 道家文化,阴与阳,及其雅致的图形符号,或者气功,一种在户外进行的呼吸锻练法……尽管这些都魅力非凡,却仍不为 人所熟知。本次展览涉及各类主题,可以使来到国家美术馆的参观者以哲学、诗歌、宗教和科学的视角对道家文化所蕴含 的“另一种生活方式”有所了解,并最终找到人与宇宙间的永恒和谐。

本展览将展出各类艺术品近250件,从绘画到雕塑,从陶瓷到青铜器及纺织品,使人“领略”到千百年来道家文化是如何通过 各种题材表现自我的。此外,它还集中展示了出自集美博物馆、欧洲、美国及中国台湾的其他博物馆的精美馆藏。届时, 一些不为人知的或是被人们误解的艺术品将在此次展览中恢复它们的真正面目。 道家并不完全是我们通常所理解的由某个至高无上的神明和造物主主宰万物的宗教,而是一种生活方式,一种兼容并蓄的精 神状态,因此,它也是一个学派。 道家文化是一种思维方式,它力图使生活更完美,使世人生活更幸福。在其理论的支撑下,它以象征内圣的快乐形象向外 广为传播,触及到了大众的心灵。

《玉皇大帝与天神》 x 103厘米,国立集美亚洲艺术博物馆,巴黎 © Rmn / Thierry Ollivier 玉皇大帝与天神》(局部),明代,十七世纪,水彩绢本宗教画,216 与天神》

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道家的基本哲学思想在早先的中国社会就已经出现,它比创始于公元二世纪末的“道教”要早一些。如同真正的宗教一样,道 教也有自己的众神、经文、道士、教区、道观和信众。 是日后兴起的儒家思想和佛教的传入(以及其他历史事件)使西方人忽视了道家思想在中国的普及性以及在宗教和文化上的 分量。1926年,再版和发行了面临失传的道教经文。这些经文得以译注、分析和阐释,使道教重新在宗教世界大放异彩。

............................ 展览负责人: 展览负责人: 技术主管: :Catherine Delacour,国立集美亚洲艺术博物馆馆长 技术主管 ............................ 展览设计: 展览设计:Mostra公司 ............................ 开放时间: 开放时间:

语音解说:

新闻联络: 新闻联络:

每日10时至20时(周二闭馆),周三至22

法语、英语、德语

Rmn

时。5月1日闭馆。

5欧元或3欧元

入场票价: 入场票价:

地址:49 rue

登录www.rmn.fr网站下载 Rmn出版物 出版物: 出版物:

11欧元,优惠价8欧元(13-25岁青少年、待业 人员、多子女家庭) 网上咨询和购票: 网上咨询和购票:www.rmn.fr 路线: 1、9、13号地铁线:Franklin-Roosevelt站或

Etienne Marcel 75039 Paris, cedex 01 Florence Le Moing

艺术展作品集,360页,45欧元

电话:+33 (0)1 40 13

艺术展画册,9欧元

47 62 florence.lemoing@r mn.fr

小报,3.50欧元

Elodie Vincent

《艺术的色彩,中国》6.50欧元

Champs-Élysées-Clemenceau站 Rmn//ARTE联合制作 联合制作: 联合制作: ●

电话:+33 (0)1 40 13 47 61 elodie.vincent@rmn .fr

《道家之道》DVD Y. de Peretti,59分钟,22欧元,2010年5月4 日ARTE发行。

此次展览由Macif公司大力赞助

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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chronologie événementielle du taoïsme

VIIIe siècle av. J.-C. : première compilation du texte du Yijing, ou Livre des Mutations. À

la

fois

manuel

de

divination

et

ouvrage

cosmologique,

il

servira

de

base

au

confucianisme et au taoïsme. 531 av. J.-C. : date présumée de la mort de Lao zi, considéré comme le père fondateur du taoïsme. Avant de se retirer du monde, il aurait rédigé le Daode jing [Le Livre de la Voie et de son Pouvoir], aussi connu sous le nom de Lao zi. 479 av. J.-C. : date présumée de la mort de Confucius, considéré comme le fondateur de la doctrine qui porte son nom. Il aurait rendu visite à Lao zi. 332 ou 300 av. J.-C. : dates proposées pour la tombe de Guodian (Hubei), découverte en 1993, qui recelait le plus vieil exemplaire du Daode jing, inscrit sur fiches de bambou. 350-300 av. J.-C. : dates présumées de Zhuang zi, Maître Zhuang, auteur du Zhuang zi, autre texte fondateur du taoïsme. 268 av. J.-C. : tombe n°3 de Mawangdui (Hunan), découverte en 1973, qui contenait deux exemplaires du Lao zi sur fiches de bambou. 220 av. J.-C. : l’Académie Jixia, au Shandong, propose la version « définitive » du Lao zi. 221-209 av. J.-C. : l’empereur Qin Shihuangdi met beaucoup d’énergie et de moyens au service de sa quête d’immortalité. Le taoïsme est alors connu sous le nom de « V oie de Huang di et Lao zi ». 141-87 av. J.-C. : règne de l’empereur Wu, dynastie des Han. Le confucianisme devient religion d’État, et les autres écoles de pensée sont interdites. L’empereur se présente cependant comme taoïste, ce qui ne l’empêche pas de persécuter le prince de Huainan, auteur du Huainanzi (139), ouvrage considéré comme une encyclopédie du taoïsme. 77-76 av. J.-C. : rédaction du Liexian zhuan, premier recueil de biographies d’immortels. 32-7 av. J.-C. : première présentation à la cour de l’empereur Cheng du Taiping jing [Le Livre de la Grande paix], ouvrage messianique prophétisant l’apparition d’un « saint » qui sauvera le peuple élu du désastre annoncé et proposant des techniques de

méditation

et de longue vie pour en faire partie, ainsi que des moyens divers pour se soustraire aux maux hérités des ancêtres. 3 av. J.-C. : au Shandong, c’est Xiwangmu, divinité féminine suprême, que l’on imagine être le sauveur annoncé qu’il faut rencontrer. S’ensuit un mouvement populaire auquel son ampleur a valu d’être noté dans les annales dynastiques.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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142 : Lao zi apparaît à Zhang Daoling, conclusion du pacte de l’Un orthodoxe, zhengyi meng, fondement du mouvement des Cinq boisseaux de riz, Wudoumi Dao, ou Voie des Maîtres célestes, Tianshi Dao. 166 : un culte est rendu à Lao zi par l’empereur Huan (146-167). Une inscription est gravée, qui officialise cette divinisation de Lao zi. 184 : soulèvement populaire des Turbans jaunes, attribué à un mouvement religieux se réclamant de la Voie de la Grande paix. Durement réprimé, il contribue à la chute de la dynastie, mais aussi à la diffusion du taoïsme communautaire. 191-215 : Zhang Lu, petit-fils de Zhang Daoling, établit son « Église » à Hanzhong (Sichuan) selon les principes des Maîtres célestes, Tianshi, et l’organise sur le modèle de l’administration impériale. 215 :

Cao

Cao,

le

fondateur

de

la

dynastie

des

Wei,

reconnaît

officiellement

le

mouvement, mais le déstructure en expatriant ses membres vers le nord. Ils y feront de nombreux adeptes. 250-380 :

naissance

et

développement

de

l’école

du

Mystère,

Xuanxue,

courant

philosophique d’exégèse portant sur les Analectes de Confucius mais aussi et surtout sur les ouvrages taoïstes et cosmologiques du Daode jing, du Yijing (par Wang bi) et du Zhuang zi (par Guo Xiang). 364-370 : révélation des écrits Shangqing, « de la Haute pureté », à Yang Xi au Mao Shan. Ces écrits intériorisent les pratiques antérieures de longue vie, et la méditation y est très développée. Ils sont au coeur du mouvement taoïste du même nom et de ce qui deviendra l’alchimie intérieure. 397-401 : révélations des écrits Lingbao [livre du Joyau sacré], inspirés du taoïsme des Maîtres

célestes

et

de

celui

du

Shangqing,

et

qui

incorporent

aussi

des

notions

bouddhistes. Le Shangqing restera néanmoins longtemps préféré à cette nouvelle approche. 320-330 : Ge Hong achève la rédaction du Baopu zi neipian [Le Maître qui embrasse la simplicité], portant sur les techniques d’alchimie opératoire, et celle du Shenxian zhuan [biographies des divins immortels]. 424-448 : Kou Qianzhi rénove le Tianshi dao, obtient de l’empereur des Wei du Nord de faire du taoïsme la religion d’État et prescrit de faire des images. Cette prescription et l’institution qu’il créa consistant à procéder à l’investiture taoïste de chaque nouvel empereur seront essentielles dans l’histoire du taoïsme. 456-536 : Tao Hongjing collecte et réunit les écrits du Shangqing, s’adonne à l’alchimie et rédige deux ouvrages majeurs, le Zheng’ao [Déclaration des Parfaits] et le Dengzhen yinjue [instructions secrètes pour s’élever jusqu’à la perfection].

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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471 :

présentation

du

premier

canon

taoïste

à

l’empereur

Mingdi

(456-472),

Sandong

jingshu mulu [catalogue du canon des Trois grottes], compilé par Lu Xiujing (406-477), lequel réforme aussi le Tianshi dao du Sud. 581-681 : dates présumées de Sun Simiao, auteur de la première encyclopédie de pratique clinique, le Beiji qianjin yao fang [Prescriptions valant mille onces d’or] et du premier code de déontologie médicale. Vénéré comme dieu de la médecine, on lui attribue aussi la rédaction d’un manuel de méditation, le Cunshen lianqi. 647 : l’empereur Taizong des Tang ordonne de faire traduire le Daode jing en sanscrit. 647-735 : Sima Chengzhen, prêtre taoïste influent à la cour des Tang, obtient de faire entrer les divinités du Shangqing dans les cultes d’État consacrés aux pics sacrés. Il est célèbre pour son manuel de méditation, le Zuo wang lun [Traité de l’assise en oubli], inspiré,

entre

autres,

du

traité

précurseur

de

Sun

Simiao,

Visualiser

l’esprit

et

raffiner le souffle. 712-756 : règne de l’empereur Xuanzong, adepte du taoïsme. Il ordonne que des temples soient construits dans toutes les grandes villes de l’empire. Le Daode jing est intégré aux Classiques et enseigné. 748 : commande impériale d’une nouvelle version du canon taoïste. 850-933 : Du Guangting, quatrième patriarche du Shangqing, taoïste de cour et auteur prolifique. On lui doit, entre autres, le Taishang huanglu zhai yi [manuel liturgique pour la retraite du Registre jaune] et une biographie de Xiwangmu, qu’il place au sommet de la hiérarchie des divinités féminines. 920-989 : Chen Tuan, le « reclus du Hua shan », inventeur probable du premier taiji tu, diagramme du Faîte suprême, et à l’origine du syncrétisme néoconfucéen lixue (mêlé de taoïsme et de bouddhisme) du début des Song. 960-1279 : durant les périodes Song du Nord et Song du Sud, très favorables au taoïsme, naissent plusieurs écoles et de nouveaux officiants, les fashi, maîtres exorcistes, qui intègrent au panthéon taoïste des divinités locales tutélaires par l’intermédiaire des liturgies qu’ils leur consacrent. 1119 : compilation du Dasong tiangong baozang, premier canon taoïste imprimé. 1116 : première mention dans les annales historiques du mouvement Shenxiao, le « Divin empyrée », associant des éléments du taoïsme, de la religion populaire et des rites du tonnerre, leifa. De nature majoritairement exorciste, il est absorbé par le courant Zhengyi et contribue largement au nouveau canon de 1119. 1159 : création de l’école du Quanzhen, « école de la Perfection totale », par Wang Zhe, adepte de l’alchimie intérieure. Il en fait la base de son enseignement, impose le célibat et organise ses disciples (hommes et femmes) en communauté monastique. Avec le Zhengyi des Maîtres célestes, ce sont les deux principales écoles du taoïsme, toujours en activité aujourd’hui, en Chine et à Taiwan.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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1192 : compilation du plus important canon taoïste jamais imprimé, le Xuandu baozang, durant la dynastie des Jin. 1197 : reconnaissance officielle de l’école du Quanzhen par la dynastie Jin. 1222 : Qiu Chuji (1148-1227), patriarche du Quanzhen, rencontre Gengis Khan, qui l’a invité à Samarkand. Il obtient la clémence du khan envers la Chine et la direction des affaires religieuses. 1127-1279 : période des Song du Sud. Au XIIIe siècle, création de l’école Jingming, d’obédience Zhengyi, dont le patriarche, Xu Xun (239-374), était un fonctionnaire à qui sa piété filiale et ses qualités de médecin exorciste valurent d’être divinisé. 1281 : à la suite de polémiques répétées entre taoïstes et bouddhistes – des polémiques initiées par ces derniers –, Kubilai Khan finit par trancher en faveur des bouddhistes et décrète la destruction du canon taoïste. Le mouvement Zhengyi retrouve alors la faveur impériale et permet au Quanzhen de ne pas disparaître. 1295 : l’empereur mongol Chengzong monte sur le trône et fait accomplir un rite taoïste d’accession au trône par le maître céleste Wu Quanjie. 1368-1644 : dynastie chinoise des Ming, période de tolérance mutuelle entre les trois courants de pensée, confucéen, taoïste et bouddhiste. Déclin du Quanzhen au profit du Zhengyi. 1445 : publication d’un nouveau canon taoïste, le Zhengtong daozang. 1607 : compilation et publication d’un complément au Zhengtong daozang, le Wanli xu daozang [supplément au canon taoïste du règne de Wanli]. 1656 : Wang Changyue, abbé du Baiyun guan, temple taoïste des Nuages blancs, à Pékin, revivifie l’école du Quanzhen sous le nom de « branche de Longmen » et retrouve auprès des Mandchous, favorables aux communautés monastiques aisément contrôlables, le soutien perdu sous les Ming. 1742 : méfiant, l’empereur Qianlong rétrograde les officiels taoïstes, leur interdit de participer aux rites dans la capitale et de recruter de nouveaux adeptes. 1849 : destruction des temples taoïstes pendant le soulèvement populaire des Taiping. 1860 : les Alliés (Anglais et Français) entrent à Pékin et détruisent les dernières planches à imprimer du Daozang conservées au Da guangming dian, temple de la Grande lumière, dans la zone ouest de la ville. 1898 : politique de destruction systématique des temples taoïstes menée par l’empereur Guangxu des Qing pendant la réforme des Cent jours. 1912 : les temples taoïstes sont détruits pour créer des écoles.

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1919 : le président de la République, Xu Shichang, décide de reconstituer le Daozang. 1926 : le Daozang reconstitué est diffusé à toutes les bibliothèques sinologiques de par le monde. 1957 : création de l’Association taoïste. 1966 : l’association est dissoute, les temples sont fermés et/ou réquisitionnés, de nombreux textes sacrés sont détruits. 1978 : réouverture progressive des temples taoïstes et reconstructions. 1980 : le président Deng Xiao Ping reconstitue l’association, qui siège désormais au temple des Nuages blancs à Pékin. 1990 : l’association fonde l’Académie chinoise du taoïsme. 1995 : publication du Grand dictionnaire du taoïsme chinois [Zhonghua daojia dacidian].

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textes pédagogiques par Catherine Delacour, commissaire de l’exposition * : cf. glossaire page 21

INTRODUCTION

L’exposition qui est présentée en ces lieux est la première de son genre en Europe. Ce n’est donc pas sans une certaine fierté que le musée Guimet et la Réunion des musées nationaux invitent le public à découvrir la religion de la Chine. Elle est philosophique, poétique, mais aussi pragmatique, mystique et superstitieuse tout à la fois. C’est à cet ensemble de comportements et de croyances conjuguant tous les arts du vivre et du nonmourir que l’on donna un jour, et bien longtemps après qu’il eut commencé d’exister, le nom de taoïsme. Le mot vient du caractère chinois Tao (prononcé maintenant dao), lequel à l’origine signifie « voie », « chemin », « techniques », « pratiques ». Le sens abstrait de « réalité ultime » qui fonde toute la pensée taoïste lui fut donné dans deux textes essentiels, écrits entre le

IV

e

et le

III

e

siècle avant notre ère : le

Zhuang zi et le Lao zi. Depuis lors, le taoïsme n’a cessé d’évoluer, de s’enrichir en explorant toutes sortes de chemins, mais n’a jamais dévié de cette voie maîtresse qui est la sienne : comment vivre en société sans blesser ni se blesser, comment transcender la vie tout autant que la mort. La réimpression, en 1926, des mille cinq cents textes du canon taoïste, détruit au cours du

XIX

e

siècle, et leur diffusion à l’ensemble du monde savant, ont enfin permis de le

faire renaître au jour et de lui rendre une parole trop longtemps confisquée. Parole qui ne se limite pas à l’écrit, mais qui s’exprime également au travers des arts plastiques, dont elle utilise tous les vocabulaires et qu’il est temps de redécouvrir. Plutôt que de s’essayer à une chronologie illustrée, les objets rassemblés dans cette exposition ont été regroupés par thèmes principaux qui seront présentés au public tout au long du parcours. C’est ainsi que l’on pénètre dans l’exposition par la cosmologie, puis que l’on découvre Lao zi et Xiwangmu et après eux l’assemblée des dieux. Qu’ensuite vient le tour de la quête de longue vie et qu’enfin on parle des rites.

COSMOLOGIES / COSMOGONIES

Né de l’indifférencié, l’univers s’est déployé de l’Un au multiple sans intervention extérieure, selon un schéma que l’on peut rapprocher de celui présenté par le Lao zi : du dao à l’Un, de l’Un au deux, du deux au trois et du trois à l’infinité des êtres. De ce principe de cosmogénèse et de l’observation du ciel est née une conception de l’homme dans l’univers qui structure toute la pensée chinoise et à partir de laquelle se sont construites les doctrines ultérieures du confucianisme et du taoïsme. Le ciel, ses astres et leurs mouvements sont en relation étroite, non seulement avec le

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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déroulement du temps et la succession des saisons, mais aussi avec le destin fondamental de chacun. Au centre du ciel, la Grande Ourse et l’étoile Polaire distribuent le souffle primordial yuanqi*, dont la polarisation se mue en énergies yin et yang, opposées et complémentaires, à l’origine de toutes les transformations. Les groupes de constellations réparties dans les quadrants Sud, Nord, Est et Ouest du ciel sont sous la protection d’une divinité tutélaire symbole de chaque Orient*. Sur terre, l’empereur, au centre, est assimilé à la divinité de l’étoile Polaire et les Orients célestes sont matérialisés par quatre montagnes. La cosmologie corrélative, qui établit en se fondant sur l’alternance du yin et du yang un lien d’engendrement entre cinq éléments, métal, bois, eau, feu et terre, les directions de l’espace et d’autres correspondances, dresse un schéma numérique binaire de la totalité des transformations du monde. Elles sont résumées en huit figures de trois lignes superposées de traits alternativement continus et discontinus, les Huit trigrammes*.

Cosmologie et taoïsme Dans le taoïsme, la constellation de la Grande Ourse est associée au destin de chacun et donc à la détermination du temps de vie qui lui est alloué. De ce fait, elle est aussi une protection majeure contre les atteintes du mal et sert par ailleurs de repère spatial à l’adepte qui médite. Deux

des

quatre

animaux

des

Orients,

le

Tigre

de

l’Ouest

et

le

Dragon

de

l’Est,

respectivement yin et yang, symbolisent également les plus puissants ingrédients de l’alchimie, le plomb et le mercure. Les montagnes des Orients et leurs divinités sont à la fois protectrices et redoutées car elles sont affiliées aux cours infernales du pic de l’Est. Le

souffle

est

principe

de

vie,

que

l’on

apprend

à

réguler

et

maîtriser

afin

de

transformer en soi les énergies yin et yang et de leur faire faire retour à l’union originelle. Enfin, les trigrammes sont représentés selon deux configurations que l’on dit du ciel antérieur – avant la création du monde – et du ciel postérieur, le monde créé. Puisqu’ils sont le schéma selon lequel s’ordonnent les mutations du yin et du yang, l’adepte, en utilisant les pratiques de la méditation intérieure, cherchera à faire basculer ces énergies vers la configuration du ciel antérieur, celui de l’union avec le dao.

La théorie du yin yang et des Cinq éléments/phases La cosmologie corrélative Le couple yin-yang, prototype de toutes les dualités, est solidaire, l’un ne pouvant opérer

sans

l’autre.

Ainsi

le

yang

en

supériorité

n’exclut-il

jamais

le

yin,

et

inversement – c’est le principe exprimé par le diagramme du taiji ou Faîte suprême.

Par ailleurs, cette alternance a été combinée avec cinq phases qui alternent cycliquement en allant du yang croissant (bois-feu) puis décroissant (feu-terre) au yin croissant (métal-eau), puis décroissant (eau-bois), engendrements auxquels on a fait correspondre toutes sortes de concepts, spatio-temporels d’abord, Orients, saisons, planètes, puis de couleurs et de tons musicaux, puis des viscères et des saveurs, etc.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

14


Phases

Orients

Couleurs

Saisons

Viscères

Planètes

Saveurs

bois

Est

vert

printemps

foie

Jupiter

aigre/acide

rouge

été

cœur

Mars

amer

(Dragon) feu

Sud (Phénix)

terre

Centre

jaune

septembre

rate

Saturne

doux

métal

Ouest

blanc

automne

poumons

Vénus

âcre

noir

hiver

reins

Mercure

salé

(Tigre) eau

Nord (Guerrier noir)

Note sur les estampages chinois C’est une technique de reproduction sur papier d’un texte ou d’un dessin gravé sur une surface dure, en général la pierre. Une feuille de papier mince et humide est appliquée sur la surface de la pierre. Après qu’elle a séché, elle est tamponnée avec un chiffon trempé d’encre noire ou parfois vermillon. Les creux épargnés par l’encre restent blancs. La feuille est ensuite délicatement décollée de la surface. L’importance accordée en Chine au pinceau qui trace les caractères et les images explique aisément que l’on ait eu l’idée de les graver sur de la pierre. Outre sa qualité esthétique, la précision extrême d’un estampage chinois en fait, d’un côté, un document archéologique essentiel, et, de l’autre, le véhicule et le précieux témoin d’un original parfois perdu.

LAO ZI 老子 L’existence du personnage est loin d’être assurée, mais le texte qu’on lui attribue, Le Livre de la Voie et de sa Vertu, est bien réel. Œuvre de divers compilateurs des III III

IV

e

et

e

siècles avant notre ère, il n’a pas toujours eu l’unité que lui confère le texte du

e

siècle qui nous a été transmis, mais c’est cette dernière version qui sert depuis de

référence. En premier lieu à tous les religieux taoïstes, qui en ont fait leur canon et le connaissent par cœur. Aucun texte en tout cas n’a été autant traduit et commenté. Hormis ce livre, la divinisation dont Lao zi fit l’objet en 166 et le texte d’hommage qui fut rédigé et gravé sur une stèle à cette occasion furent source d’un grand nombre de récits exaltant son caractère cosmique et les multiples aspects sous lesquels il apparut en notre monde. D’un autre côté, la légende s’est emparée du personnage à la suite de la courte biographie que lui consacra Sima Qian* au

II

e

siècle avant notre ère et le fit

voyager jusqu’en Inde après que, déçu par le déclin de la dynastie des Zhou au

VI

e

siècle,

il eut quitté la cour où il exerçait la fonction d’archiviste et devin. La divinisation qui en fit une hypostase* du dao eut aussi pour conséquence la naissance d’une image de culte, jusque-là rendue vaine par l’impossibilité énoncée de définir et plus encore de donner une forme au dao. Énoncé pourtant constamment bafoué par les textes fondateurs, qui, du Zhuang zi (IVe siècle avant notre ère) au Huainan zi (IIe siècle avant notre ère) en passant par le Liezi (IIIe siècle avant notre ère), ne cessent d’en faire mention. Mais ce n’est là qu’un des paradoxes du taoïsme.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

15


Le canon taoïste, Daozang 道藏 Le canon taoïste est divisé en trois « grottes », qui correspondent aux Trois originels, ou souffles primordiaux dont sont issues les écritures divines ainsi que le cosmos. Cette répartition est due à Lu Xiujing (406-477), qui compila le premier canon en réunissant dans chaque grotte les textes du Shangqing*, révélés au début du

III

e

siècle, ceux du

Lingbao*, révélés à la fin du même siècle, et un ensemble d’autres textes antérieurs ou de la même époque, dont ceux des Maîtres célestes*. Cette structure ne changea guère au fil des siècles, mais de nouveaux textes s’y ajoutèrent régulièrement, si bien que chaque dynastie commanda au moins une nouvelle compilation jusqu’à l’époque Ming. À la fin du XIX

e

siècle, les planches servant à imprimer cet ouvrage disparurent dans les flammes. En

1926, les rares exemplaires papier subsistants furent récupérés et l’on procéda à une nouvelle impression, qui fut alors diffusée à l’ensemble du monde savant.

XIWANGMU 四王母

La croyance en l’existence d’immortels est attestée dès le

IV

e

siècle avant notre ère,

bien avant celle d’un élixir de longue vie, voire d’immortalité. Ce fut d’abord, au III

e

siècle avant notre ère, le fait d’un groupe de fangshi* très actif dans la province

du Shandong, qui imagina qu’au large des côtes trois îles* abritaient de tels êtres et qu’ils possédaient l’élixir* de longue vie. Puis, aux environs de notre ère, la rumeur populaire attribua ces mêmes pouvoirs à une ancienne divinité, maîtresse des épidémies, Xiwangmu, la « reine mère de l’Occident ». Elle résidait sur une montagne entourée d’eau, le mont Kunlun, mais au cœur des terres inhospitalières de l’Ouest. Axe du monde, ce mont Kunlun,

avec

son

palais

et

son

verger

de

pêchers,

offrit

de

nouveaux

espoirs

aux

aspirants à l’immortalité. Un culte fervent fut voué à Xiwangmu, bien que son aspect ne fût pas très engageant : hirsute, affublée d’une queue de léopard, parée de dents de tigre, elle excelle à siffler, explique le Shanhai jing*. Assise sur un trône à tête de tigre et dragon affirmant son caractère de démiurge cosmique, elle est entourée de nombreux acolytes, dont le plus célèbre est le lièvre qui pile l’élixir d’immortalité. Mais cette rudesse finit par s’estomper et ses attributions se sont élargies à d’autres domaines, en particulier celui, fondamental pour le taoïsme, de la transmission des textes sacrés. Le plus fameux exemple est celui de la visite qu’elle rendit à l’empereur Han Wudi (141-87 av. notre ère). Enfin, dans la tradition alchimique, elle est le symbole de la réalisation du dao dans le champ de cinabre supérieur* et le guide des femmes taoïstes de l’école du Quanzhen*.

LES SYMBOLES DE L’IMMORTALITÉ

En Chine, les symboles associés à la quête de longue vie et aux notions concomitantes de bonheur, richesse et vaste descendance sont nombreux et très présents dans les arts. En premier lieu, la pêche d’immortalité, associée à la déesse Xiwangmu et à son paradis et dont le bois de l’arbre est aussi l’un des plus anciens démonifuges attestés. Le lingzhi, ou amadouvier*, a acquis très tôt sa réputation en qualité d’ingrédient de l’élixir. De plus, la stylisation dont il a fait l’objet, qui le confond avec l’image du souffle qi, a fait sa fortune dans le monde de l’art.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

16


La calebasse, simple cucurbitacée, est devenue l’un des attributs les plus courants des immortels, surtout parce que de nombreux récits en ont fait la porte étroite qui ouvre sur un monde parallèle enchanteur. Le crapaud, symbole de longévité, évoque aussi la lune, qu’il habite, et l’élixir que s’appropria indûment Chang’E, condamnée pour cela à ne plus quitter cet astre. Par ailleurs monture de l’immortel Liu Haichan, il symbolise la richesse, car son insatiable appétit pour les sapèques* sert d’appât pour le ramener au travail. La chauve-souris, dont le nom, fu, est homophone du mot « bonheur », est très étroitement associée à cette notion. Le sceptre, ruyi*, est un talisman à lui seul, mais il peut cumuler les symboles : tige en forme de tronc d’arbre s’épanouissant en corolle de lingzhi, il s’orne d’une chauvesouris, ou encore de l’image des Huit immortels en relief et de celle de Shoulao, dieu de la longévité, entouré de deux animaux associés à la même idée, le cerf et la grue, véhicule des immortels, le phénix étant réservé aux immortelles, et bien sûr à Xiwangmu, la première d’entre elles.

L’ASSEMBLÉE DES DIEUX

En fonction de leur nature, les dieux appartiennent soit au ciel antérieur, soit au ciel postérieur. Les

premiers

existaient

avant

la

création

du

monde

et

relèvent

des

Trois

souffles

originels du ciel, de la terre et de l’homme. Ce sont les Trois purs* : au ciel de la Pureté de jade, le Vénérable céleste du Commencement originel ; au ciel de la Clarté suprême, le Vénérable céleste du Joyau précieux ; et au ciel de la Grande clarté, le Vénérable céleste de la Voie et de la Vertu. Ils sont accompagnés d’un cortège de divinités secondaires. Une autre triade relève également du ciel antérieur, celle des Trois officiels, du ciel, de la terre et de l’eau. Gardiens des registres des actes humains, ils décident du sort réservé à chacun après la mort. Pour cette raison, ils sont présentés dans la dernière partie de l’exposition. Les dieux du ciel postérieur sont de loin les plus nombreux et en continuelle expansion. Ils sont tous à l’origine des êtres humains. Certains, parvenus à l’immortalité du fait de leurs pratiques, ont passé en cette qualité de nombreuses années ou de nombreux siècles jusqu’à ce qu’un jour leur soit signifié l’ordre de rejoindre leur poste dans la bureaucratie céleste. Les autres se sont distingués tout au long de leur vie par des comportements vertueux, civils ou militaires, furent divinisés et souvent titrés post mortem par un empereur. Tous cependant ont rejoint leur poste sur le mode de l’ascension, spectaculaire ou discrète, qui les sépare à jamais du contact matériel avec le monde des humains, sauf en cas de faute professionnelle, auquel cas ils sont renvoyés sur terre afin d’y purger leur peine au service des êtres humains. L’empereur de Jade préside et dirige ce panthéon.

Les Trois étoiles du bonheur, sanxing 三星 Shouxing, le dieu de la longévité, Fuxing, le dieu du bonheur, et Luxing, le dieu de la prospérité, constituent un groupe de divinités particulièrement appréciées par l’ensemble de

la

population

chinoise.

Le

premier,

qu’on

appelle

aussi

le

Vieil

homme

de

la

constellation du Sud, par contraste avec la constellation du Nord, associée à l’idée de

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

17


la mort, est le plus anciennement attesté. C’est un personnage au crâne démesurément allongé, qui tient une crosse noueuse et une pêche. Luxing aurait servi le fondateur de la dynastie des Han. Il se reconnaît à sa coiffe à ailettes et à son sceptre ruyi, symbole de réussite sociale. Fuxing, en bonnet de mandarin, est souvent accompagné d’un enfant, symbole d’une nombreuse descendance. Cette iconographie populaire diffère de celle,

beaucoup

plus

rare

et

plus

ancienne,

qui

les

représente

comme

des

prêtres

taoïstes.

LA QUÊTE DE LONGUE VIE

Cette quête est au cœur du taoïsme et ce qui, à l’origine, ne fut peut-être qu’un souci très pragmatique de vivre longtemps et d’écarter les maladies et divers maux de l’âge, s’est très tôt mué en attitude philosophique. Certes, les vieillards font volontiers figure de sages dans tous les pays du monde, mais cette sagesse est celle de l’expérience acquise, tandis qu’en Chine elle ne résulte pas d’années de vie accumulées mais est précisément ce par quoi ce résultat est atteint. Cette sagesse est celle d’une quête de l’esprit, qui fait entrer le sage en résonance avec l’univers entier. Le non-agir* s’y révèle dans toute sa complexité et ses apparents paradoxes, car rien ne peut se faire qu’on ne l’ait longuement et méticuleusement préparé. Dès l’idée jetée du non-mourir, de l’existence et des capacités hors normes d’êtres qui sont au-delà du temps et de l’espace, commence l’exploration de tous les chemins « à rebours » que leur qualité « inverse » qualifie presque automatiquement pour cette quête. Elle comporte deux aspects principaux : l’action sur le corps et l’action sur l’esprit, qui cependant ne s’excluent jamais complètement l’une l’autre. Sans entrer dans de plus amples détails, on se contentera ici de préciser que, pour l’essentiel, le premier aspect appartient au domaine de l’alchimie extérieure ou opératoire, waidan, et le second à celui de l’alchimie intérieure, ou neidan.

L’alchimie extérieure, waidan 外丹 Trois techniques ont été élaborées très tôt, que leur bon sens premier a étroitement liées

à

la

médecine

traditionnelle

chinoise :

exercices

gymniques,

diététique

et

techniques du souffle. La première entretient le corps et nourrit le principe vital en favorisant la circulation du souffle. La seconde, celle des équilibres alimentaires, prend pour les adeptes un aspect plus rigoureux : l’abstinence des céréales, censées pourrir le corps. Le terme cependant fait plus généralement allusion aux principes des jeûnes rituels. Cela dit, cette notion a développé un savoir pionnier sur les vertus de nombreux végétaux et autres types de substituts alimentaires. La dernière s’intéresse à la façon de bien respirer. La conduite du souffle à travers le corps, dirigée par l’adepte, deviendra par la suite l’une des composantes majeures de l’alchimie intérieure. Par ailleurs, le cinabre de couleur vermillon, un sulfure de mercure que l’on trouve à l’état naturel dans le sol, a séduit les chercheurs de longue vie, qui ont imaginé qu’il résultait de la transformation naturelle de l’or dans la nature au fil du temps. Ainsi les

gouttelettes

évaporation

des

de

mercure

vapeurs

de

qui soufre

se

déposent

au

fond

représentaient-elles

d’un à

creuset

leurs

yeux

chauffé un

or

après

potable

résultant d’une inversion provoquée du temps, un concentré d’énergie yang susceptible de régénérer celui qui l’absorberait. Ce fut le principe de base de l’alchimie opératoire,

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

18


jusqu’à ce que les difficultés de la pratique, la cherté des ingrédients et les effets souvent dramatiques de la prise de cet élixir laissent place à une autre méthode.

L’alchimie intérieure, neidan 內丹 Entre les recommandations de Zhuang zi préconisant l’assise en oubli et le jeûne de l’esprit pour obtenir l’union mystique avec le dao qui est le propre du saint taoïste et l’alchimie intérieure dont le but est le même, tout un chemin de pratiques pour y mener s’est lentement constitué. L’expérience de l’alchimie extérieure fut déterminante et c’est dès lors par la méditation, la concentration et la visualisation que l’adepte, en fermant tous les orifices de ce corps réplique de l’univers, en fait aussi le creuset de l’alchimiste.

À

l’intérieur

de

ce

corps

paysage,

aussi

hermétiquement

clos

que

le

chaudron de l’alchimie extérieure, son esprit se fait le régulateur du principe igné et conduit les transformations successives du yin et du yang, véhiculés par le souffle qi. Dans

cette

nouvelle

configuration,

mentalement

entouré

des

trigrammes

et

des

corps

célestes, l’adepte parvient à la maîtrise du temps et peut opérer la régression qui donne naissance à l’embryon d’immortalité. Nourri pendant dix mois grâce à la respiration embryonnaire qui est assimilée à celle du fœtus dans le ventre de sa mère, celui-ci se transforme en esprit de lumière, shenguang, immortel et radieux, conforme à la nature originelle de l’adepte.

Taoïsme et peinture En chinois, le nom des immortels s’écrit avec le caractère de l’homme accolé soit à celui de la montagne, soit à celui qui indique l’envol. La longévité dont on dit qu’ils jouissent et les pouvoirs étonnants qui leur sont associés, en particulier celui de se déplacer en chevauchant les nuages et de se nourrir en aspirant le vent, ont exercé une fascination profonde et durable sur les esprits. Les textes fondateurs, par ailleurs, ont un caractère envoûtant auquel on ne peut échapper, pas plus qu’à la poésie qui les imprègne. La rumeur, aussi, qui fait de toutes les montagnes et de leurs entrailles des lieux propices, sinon à la rencontre d’immortels, du moins à la cueillette d’herbes ou de minéraux d’immortalité ainsi qu’à la méditation solitaire et à la fabrication du divin élixir, a donné naissance à une rare littérature poétique et n’a cessé d’inspirer la peinture de paysage. Ce poids du taoïsme dans la peinture est fondamental et mérite d’être souligné.

Les immortels Tous ceux qui sont parvenus aux grades les plus élevés de l’immortalité, terrestre ou céleste, ont d’abord été de simples mortels. Leur accès à cet autre état de l’être fait d’eux de futurs fonctionnaires de l’administration céleste et ils recevront un jour une convocation leur enjoignant de rejoindre leur poste. En attendant, ils ont toute latitude de s’ébattre à leur gré où bon leur semble, mais ont néanmoins le devoir impératif de se rendre utiles aux humains. Le

groupe

qui

s’est

constitué

aux

environs

des

XII

e

-XIIIe siècles,

formé

de

huit

personnages qui furent bien réels et résument la diversité des êtres et de leur statut social, fonctionne comme un élixir d’espoir. Ils sont célèbres en Chine, où nul ne les ignore, même aujourd’hui : - Lü Dongbin, l’alchimiste. Maître du fondateur de l’école du Quanzhen et lettré élégant,

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

19


il porte l’épée avec laquelle il pourfend les démons.

- He Xiangu, jeune et belle disciple de Lü. Elle tient une tige de lotus.

- Zhongli Quan, ancien militaire, alchimiste, maître de Lü Dongbin. Bedonnant, il tient un éventail avec lequel il redonne vie à qui l’a perdue.

- Zhang Guolao est un maître taoïste. Monté sur un âne, il tient un instrument à percussion. Il est le patron des peintres et des calligraphes. Il est parfois remplacé par

Liu

Haichan,

ancien

ministre,

alchimiste

et

maître

du

fondateur

de

l’école

du

Quanzhen, qui a pour animal fétiche un crapaud amateur de sapèques.

- Cao Guojiu a du sang impérial dans les veines. Il porte un habit de cour et tient une tablette de rang ou des claquettes de jade.

- Li Tieguai est un mendiant boiteux. Il marche avec une canne et réside dans une calebasse.

- He Xiangzi est un jeune lettré, joueur de flûte et patron des musiciens.

- Lan Caihe est un excentrique, ou l’idiot du village. Il n’a qu’une chaussure et se promène avec un panier de fleurs.

RITES ET LITURGIES

Au

II

e

siècle de notre ère, Lao zi se manifesta de nouveau sur terre et conclut avec Zhang

Daoling un pacte de pureté, le chargeant de faire connaître et suivre la règle des Trois cieux afin de délivrer le monde de la décadence provoquée par les Six cieux pernicieux précédemment honorés. Ce fut la Voie des Maîtres célestes, Tianshi dao. Son organisation très structurée, ses préceptes et ses rites n’ont depuis lors cessé de protéger la communauté et ses individus en renouvelant pour elle et pour eux les liens, promesses et devoirs du pacte originel. La

naissance

au

XII

e

siècle

d’une

autre

école

taoïste

organisée,

mais

à

tendance

monastique, n’a en rien modifié cette relation privilégiée avec les divinités, et les rituels de nouveau pratiqués de nos jours sont probablement très proches de ce qu’ils furent avant les événements historiques de 1966. Le prêtre, au service de la communauté qu’il sert, est l’instrument de la communication avec les dieux. Avant toute chose, il crée et purifie l’aire sacrée, puis l’installe. Toute cérémonie, qui peut durer plusieurs heures voire plusieurs jours, commence par l’allumage du brûle-parfum et se clôt par son extinction. Récitation, musique et danse rituelle animent l’aire sacrée d’où seront envoyées la pétition et/ou les offrandes. La robe de cérémonie crée une autre aire sacrée à l’abri de laquelle le prêtre visualise son propre retour au dao, qui le rend apte à accomplir les rites. Ceux-ci sont de deux types, mais, de nos jours, le plus souvent le zhai, rituel de jeûne pour les défunts, est inclus au sein du jiao, le rituel d’offrandes.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

20


petit glossaire : amadouvier : champignon parasite des troncs d’arbres.

champ de cinabre supérieur : nom donné à la tête dans l’alchimie intérieure. La zone du cœur est le champ de cinabre médian et celle de l’abdomen, le champ de cinabre inférieur.

élixir : produit de la fusion d’ingrédients minéraux divers, obtenu après de nombreuses cuissons dans un chaudron hermétiquement fermé. L’élixir représente l’essence cachée qui anime la matière, le moment hors le temps éternel où le dao engendre l’existence.

Fangshi : littéralement, « hommes à techniques ». Sortes de marginaux spécialisés en astrologie, magie, médecine, divination, géomancie, méthodes de longévité et randonnées extatiques. On dit que Lao zi aurait pu être l’un d’eux. Bien que marginaux, ils étaient très écoutés.

huit trigrammes : conception mathématique binaire des transformations de l’univers. Le trigramme

a

pour

origine

le

trait

plein

du

yang

et

le

trait

brisé

du

yin.

Les

combinaisons possibles par les transformations en alternance sont au nombre de quatre, qui forment les quatre figures du grand yang, 太 陽 , deux traits pleins superposés ; du petit yin, 少 陰 , trait du bas plein, du haut brisé ; du petit yang, 少 陽 , trait du bas brisé,

du

haut

plein ;

et

du

grand

yin,

太 陰 ,

deux

traits

brisés.

Les

mêmes

transformations, avec un trait supplémentaire, forment les Huit trigrammes, où, par conséquent, le grand yang est figuré par trois traits pleins superposés, qian, 乾 et le grand yin par trois traits brisés superposés, kun, 坤. Ordonné selon un schéma circulaire ou octogonal, ils figurent toutes les phases spatio-temporelles de l’univers. Le schéma positionnant

le

grand

yang

au

sud

et

le

grand

yin

au

nord

correspond

au

« ciel

antérieur » de Fuxi (a). Le grand yang au nord-ouest et le grand yin au sud-ouest correspondent au « ciel postérieur » du roi Wen (b).

a

b

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

21


hypostase. : entité séparée mais procédant de la même substance.

iles des immortels : à l’origine, elles étaient cinq, mais un géant pêcha les tortues qui les soutenaient et deux d’entre elles s’abîmèrent dans les eaux. Celles qui restent sont Penglai, Yingzhou et Fanghu.

lingbao : « Joyau précieux », nom de l’école formée après les révélations de la fin du III

e

siècle.

Vaste

compilation

de

textes

taoïstes

anciens,

de

textes

de

l’école

du

Shangqing avec intégration de plusieurs notions venant du bouddhisme.

maîtres célestes : « Tianshi dao », nom donné à la doctrine que le taoïste Zhang Daoling fut chargé de faire appliquer au nom de Lao zi, qui conclut un pacte avec lui en 142 afin de sauver les êtres qui le suivraient de la décadence du monde. On la nomme aussi le Zhengyi, « l’Un orthodoxe ». Elle est toujours en activité de nos jours, avec celle du Quanzhen.

non-agir : Wuwei, expression fondamentale dans le taoïsme, qui qualifie l’action, le mode d’agir des saints et des sages. Non pas une absence de faire, mais une adaptation aux circonstances, qui permet d’anticiper et de s’abstenir de toute action non pesée.

orients : nom donné aux quatre directions cardinales, symbolisées en Chine par le Tigre blanc pour l’Ouest, le Dragon vert pour l’Est, le Guerrier noir (une tortue enlacée par un serpent) pour le Nord et l’Oiseau vermillon pour le Sud. On y ajoute toujours le Centre, qui est jaune, sans symbole animal, mais qui représente la terre.

quanzhen :

école

taoïste

fondée

par

Wang

Chongyang

au

début

du

XII

e

siècle.

Son

enseignement est fondé sur l’alchimie intérieure. La tendance y est monastique et le célibat y est obligatoire, au contraire de ce qui se passe pour les Maîtres célestes. Mais les nonnes y sont nombreuses alors qu’aucune femme n’est maître céleste. Comme le Tianshi dao, le Quanzhen est toujours en activité aujourd’hui et, de plus, il est « officiellement » agréé.

ruyi :

l’un

des

emblèmes

de

dignité

portés

par

les

fonctionnaires

impériaux,

les

divinités et les immortels. Son usage se généralise sous les Qing, où il est censé être aussi un porte-bonheur. Il est constitué d’une assez longue tige qui se termine en forme de nuage, lequel est une stylisation de la corolle de l’amadouvier. Le mot ruyi signifie « selon vos désirs ».

sapèque :

nom

ancien

des

pièces

de

monnaies

chinoises.

Rondes

à

trou

carré,

elles

évoquent le ciel et la terre, forme qui en fera l’un des supports privilégiés des amulettes.

shangqing : courant taoïste fondé sur des textes révélés au début du

III

e

siècle sur le

mont Maoshan et qui furent mis en ordre par Tao Hongjing (456-536). Cette « école de la Grande

pureté »

fonde

son

enseignement

sur

la

méditation,

la

visualisation,

la

respiration et la gymnastique. Elle est le grand précurseur des techniques postérieures de l’alchimie intérieure.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

22


shanhai jing : le Livre des Monts et des Mers, géographie mythique de la Chine, fut rédigé par plusieurs auteurs entre le

V

e

et le

IV

e

siècle avant notre ère.

Sima Qian : dit le « Grand historien », Taishi gong (145-86 av. notre ère), il a écrit la première histoire de la Chine, des origines jusqu’à son époque. L’ouvrage comporte cent trente volumes, dont soixante-dix consacrés aux biographies de personnages importants.

trois purs. : chinois sanqing, la triade suprême du taoïsme. Le Vénérable céleste du Commencement originel est Yuanshi tianzun, celui du Joyau précieux, Lingbao tianzun, et celui de la Voie et de sa Vertu, Daode tianzun.

Yuanqi : souffle originel. Concept essentiel de la cosmogénèse et de la vie. Ni matière ni esprit, il est antérieur au monde. Le qi représente le dynamisme principiel des immensités vides du dao, dont il initie les transformations sur le rythme binaire de la respiration – inspiration, expiration. Énergie qui se polarise en forces opposées du yin et du yang, le qi est présent en toutes les parcelles du monde et de notre corps.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

23


extrait de l’introduction du catalogue

par Catherine Delacour, commissaire de l’exposition

Le taoïsme, daojia, l’« enseignement de la Voie », est une appellation donnée après coup à une réalité complexe associant un courant religieux venu plus tard au poids d’une philosophie et d’un ensemble de pratiques liées à la quête de longue vie qui l’avaient précédé de plusieurs siècles. On peut donc parler tout autant d’un courant philosophique et

religieux

aux

multiples

facettes

que

d’un

art

de

vivre

et

d’un

état

d’esprit.

Aucunement dogmatique, il permet à chacun de choisir ce qui convient le mieux à sa nature et se décline en une pluralité d’attitudes et par suite en une pluralité d’écoles. Sans s’inféoder à aucune en particulier, l’adepte peut aussi bien choisir d’appartenir à l’une ou à l’autre, ou bien de s’adonner en solitaire à l’ascèse du retour ou de l’union au dao ; lent processus de fusion avec « l’unité primordiale d’avant toute distinction et à laquelle il faut revenir pour pouvoir renaître » en cet autre état de l’être, but ultime

auquel

purification,

aspire qui

tout

s’exprime

taoïste. par

C’est

diverses

cette

renaissance,

expressions

en

cette

chinois,

transformationdes

expressions

qu’impuissants nous traduisons toutes par « immortalité ». Le mot tao lui-même – que l’on transcrit maintenant dao – a plusieurs sens, dont les plus courants sont ceux de « voie », « chemin », « méthode ». Pris au sens noble, il en est venu à nommer une religion qui en a fait son principe suprême. Le dao est le chaos indifférencié ou encore l’Un primordial riche de toutes les potentialités et que l’on ne peut définir que de manière apophatique, autrement dit, par ce qu’il n’est pas. Le début de l’hymne au dao du premier chapitre de l’encyclopédie du taoïsme dirigée par le prince de Huainan au IIe siècle avant notre ère s’engouffre telle une bourrasque dans l’immensité du champ sémantique ouvert par ce mot : Le dao ! Il couvre le ciel et porte la terre. Il s’étend dans les quatre directions et s’ouvre jusqu’aux huit extrêmes. Sa hauteur est inaccessible, sa profondeur insondable ; il embrasse le ciel et la terre et fait advenir les êtres à partir du sans forme. Source jaillissant du creux, peu à peu il remplit tout ; flot limoneux et turbide, peu à peu il se clarifie. Dressé il comble l’espace entre le ciel et la terre, répandu, il recouvre les quatre mers. Mis en œuvre, jamais il ne s’épuise, et ne connaît ni aurore ni crépuscule. Déroulé, il enveloppe les six conjonctions du monde, enroulé, il ne remplit même pas le creux de la main… (Huainan zi, chap. 1, traduction Michel Blanc et Rémi Mathieu) Cette conception rend bien entendu caduque toute notion de représentation du dao et, dès lors, pose la question légitime de l’art taoïste. En fait, la divinisation de Lao zi, en 166, puis les injonctions du maître céleste Kou Qianzhi, au IVe siècle, prescrivant

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

24


l’utilisation d’images afin de faciliter aux adeptes l’accès au dao, ont tout changé. Dès lors,

peintres

et

artisans

travaillent

aussi

bien

sur

des

sujets

bouddhistes

que

taoïstes. Quant à la peinture de paysage, elle plonge depuis les origines ses racines les plus profondes dans la philosophie taoïste. En un mot, donc, l’art taoïste se confond avec

l’art

chinois

et

seule

l’iconographie

spécifique

à

chaque

vénérable

dit

son

appartenance à tel ou tel courant religieux. Né aux environs du IVe siècle avant notre ère avec le Daode jing [livre de la Voie et de son

Pouvoir]

et

le

Zhuang

zi,

organisé

en

Église

au

IIe siècle

par

Zhang

Daoling,

fondateur de la Voie des Maîtres célestes, Tianshi dao, il n’a cessé d’évoluer et de s’enrichir avec le temps. Il est cependant mal connu en Occident, où l’on ne dispose que depuis peu de l’ensemble des textes du canon taoïste, lequel n’a été mis qu’en 1926 à la disposition de l’ensemble du monde savant. Les planches à imprimer, conservées au temple de la Grande lumière, Da guangming dian, à Pékin, avaient en effet été détruites en 1860 par les « alliés », et ce n’est qu’en 1919, à l’initiative du président de la république Xu Shichang, qu’a été entrepris le travail de reconstitution. Ainsi, contrairement au bouddhisme, dont le canon est depuis longtemps accessible, et au confucianisme, doctrine d’État représentée dans les annales historiques et par les classiques, son enseignement officiel, le taoïsme est resté largement ignoré, entaché qui plus est de l’opprobre jeté sur une religion vilipendée par la révolution culturelle et dépossédée de ses temples et de ses trésors pour construire des écoles. Aujourd’hui, cependant, le gouvernement chinois reconstruit les temples et l’association taoïste, créée en 1957, dissoute en 1966, reconstituée en 1980, a ses bureaux au temple des Nuages blancs à Pékin, le Baiyun guan, siège du taoïsme monastique de l’école du Quanzhen, « de la Parfaite réalisation ». Par ailleurs, des centres d’études spécialisées créés à Pékin, Shanghai, dans les provinces du Sichuan et du Jiangsu, se consacrent exclusivement au taoïsme et à son histoire. Ainsi, en Chine comme ailleurs et plus particulièrement au Japon et en France, les savants travaillent à lire, interpréter et dater ce corpus d’un bon millier de textes. Rituels, ouvrages de médecine, d’alchimie, de méditation,

écrits

philosophiques,

poétiques

et

littéraires,

ils

révèlent

un

monde

foisonnant et confus ainsi qu’une histoire tumultueuse. Toujours en rivalité sinon en contradiction avec le confucianisme, qui respecte les « esprits » mais ne saurait les associer à la conduite de l’empire, souvent supplanté auprès de l’empereur par les bouddhistes, dont le mode de vie monastique ne pouvait se passer de l’octroi de subsides, le taoïsme fut surtout connu à travers les polémiques suscitées

par

les

disputes

« théologales »

avec

les

bouddhistes

ou

les

troubles

politiques qu’on l’accusait d’avoir fomentés ou inspirés. Il fut d’autant plus craint par les autorités qu’il était très largement communautaire et, par conséquent, considéré par ceux qui lui étaient hostiles comme source de rébellions populaires toujours possibles. Or, les travaux d’Anna Seidel sur les apocryphes – textes ésotériques de l’époque Han interprétant les classiques et les présages par le biais des théories cosmologiques – comme ceux de John Lagerwey sur le taoïsme et la politique ont mis en évidence les liens quasi organiques qui unissent les « trésors impériaux », autrement dit les signes et manifestations de bon augure, gages du mandat céleste consenti à un empereur, et les sacrements du taoïsme. C’est ainsi qu’à partir du maître céleste Kou Qianzhi (365-448), taoïste de cour sous Taiwu, des Wei du Nord (311-535) et jusqu’aux Qing (1644-1911), à quelques notables exceptions près, le taoïsme est resté indissociable du mandat céleste. Significative de cette emprise des liturgies cosmiques sur la fonction impériale est la célébration d’un rite taoïste d’accession au trône demandé par l’empereur Chengzong

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

25


(1295-1307),

alors

d’interminables destruction d’abord proclamé

fait le

de

que

son

polémiques l’ensemble

ordonner

prédécesseur, entre

du

canon

taoïste

bouddhisme

puis

tantrique

dans

un

bouddhistes taoïste. avait

De

retiré

religion

accès

et

de

colère

taoïstes,

même son

d’État,

venait

en

l’empereur

Qianlong

soutien

clergé

mais

au

sans

pour

partie

d’ordonner

à la

s’était-il après

autant

avoir rompre

définitivement avec le taoïsme. Par ailleurs, sans vouloir rien ôter à l’originalité et à la profondeur du bouddhisme, c’est bien grâce à la philosophie taoïste, objet de savantes discussions de la part de l’élite intellectuelle chinoise aux IIIe et IVe siècles, que le bouddhisme, religion étrangère, put s’implanter durablement en Chine. La sinisation alors entamée atteignit ensuite son apogée avec le bouddhisme chan - zen au Japon -, dont on sait tout ce qu’il doit au taoïsme. Pourtant, en dépit des désaccords doctrinaux, ce sont les enrichissements mutuels qui ont prévalu et cette tolérance religieuse, propre au monde chinois, a donné lieu, à partir du XIIIe siècle environ, au système des Trois religions, sanjiao, taoïsme, confucianisme et bouddhisme. Il fut favorisé par l’absence de concept monothéiste de dieu créateur et par la séduction qu’exerçait la quête de longue vie aussi bien sur les moines bouddhistes que sur les lettrés confucéens. Cependant, si ce concept a servi de pierre angulaire aux discours politiques, dans la réalité des faits, il n’a été qu’une cause typiquement taoïste. On le voit donc, l’étude du taoïsme offre un champ de recherches particulièrement vaste. À l’heure actuelle, il est devenu une spécialité à part entière et un sujet d’étude en pleine expansion. L’exposition

sera

l’occasion

pour

le

public

occidental

de

se familiariser

avec

une

religion qui place l’harmonie entre l’homme et la nature au centre de sa réflexion – selon le principe du non-agir, wuwei, qui, loin d’être inaction, est action réfléchie et adaptée – et conduit l’adepte par toutes sortes de méthodes sur le chemin du retour au dao, principe suprême, à la fois immanent et transcendant. Il appartenait donc au musée des Arts asiatiques – Guimet de présenter pour la première fois en Europe un ensemble de pièces relevant du taoïsme. De formats et de matériaux divers, ces pièces n’ont pas été réunies selon un ordre chronologique, mais en fonction de six domaines qui s’y rapportent et se succèdent tels quels dans l’exposition […].

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

26


la scénographie de l’exposition

La voie du Tao, un autre chemin de l'être est l’exposition d'une collection mais aussi celle d’un savoir. A travers la mise en scène des objets et le parcours sensible qui permet de les découvrir, entre dispositifs textuels et symboliques qui les accompagnent, il s'agit de faire connaître et comprendre une religion à la base de la pensée chinoise. L'exposition est articulée en 6 thèmes précédés d’une introduction destinée à donner au public les clés de compréhension d’un discours a priori complexe. Ces thèmes sont répartis sur 850 m2 dans les Galeries nationales, Grand Palais, accordant une

place

importante

au

thème

de

la

quête

de

la

longue

vie,

dans

un

parcours

nécessairement décloisonné pour laisser circuler le dao et son souffle le qi. Le découpage thématique reste néanmoins perceptible, souligné par le jeu du son, des couleurs, des éclairages et par la mise en œuvre de perspectives. Progressant de l’une à l’autre, le visiteur accomplit le parcours comme un voyage, vers le final consacré aux rites et à la liturgie. Ainsi la scénographie propose un rythme de visite jouant du yin et du yang, du vide et du plein. Contrastes et complémentarités apparaissent dans le traitement de chacune des salles mais aussi dans leur succession. Si les œuvres se concentrent sur de grands plateaux flottant au centre des espaces, les murs ou cimaises périphériques jouent le vide, restant plus libres par contraste. Dans la salle suivante, le rapport s’inverse. Pour renforcer cette dichotomie qui donne tout son rythme au parcours, un grand soin a été porté aux associations et à la symbolique des couleurs. Pour la salle consacrée à Laozi, le centre rayonne dans une tonalité de jaune s’entourant d’un vert tendre (que l’on

pourrait

qualifier

d’anis)

en

périphérie.

Dans

l’espace suivant

consacré

à

la

déesse-mère Xiwangmu, le contraste de l’harmonie colorée s’inverse comme celle du vide et du plein : cœur de jade et mur rayonnant. La voie du Tao, un autre chemin de l’être

27


Les éléments récurrents ou dispositifs scénographiques qui participent au jalonnement du parcours sont : •

des

rideaux

de

son

qui

délimitent

les

espaces

en

diffusant

quelques

phrases

musicales (musique taoïste) via des haut-parleurs directionnels. •

des grands textes animés : pour chaque thème le texte d’introduction est projeté (vidéo

projection)

sur

une

cimaise

et

défile

lentement

avec

un

effet

de

disparition sous le titre.

La scénographie de l’exposition a été conçue par l’Agence Mostra : Jean-Jacques Bravo & Sophie Roulet (www.mostra.fr)

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

28


une muséographie éco-responsable

En prise avec les problématiques de son époque, la Rmn partage sa volonté d’inscrire les dimensions

sociétales

et

écologiques

dans

son

développement.

A

l’occasion

de

la

présentation au public de l’exposition « La voie du Tao, un autre chemin de l’être », la Rmn a souhaité mettre en application de manière concrète cette réflexion. En s’associant dans un partenariat constructif et innovant avec des entreprises sensibles à ces problématiques et désireuses de développer des solutions répondant aux contraintes muséographiques, mais respectueuses des contraintes environnementales, la Rmn a souhaité que la scénographie de l’exposition soit pensée et conçue de manière écologiquement responsable. Des solutions ont été élaborées en lien et avec le soutien des entreprises INVIA

et

Transpalux

pour

réduire

l’empreinte

carbone

générée

par

l’installation

et

l’exploitation d’une exposition temporaire. scénographie Un travail d’ingénierie mené par la société INVIA a permis de mettre en place pour l’exposition des cimaises dont la structure en aluminium modulable a été conçue pour être réutilisée

sur

plusieurs

années.

Grâce

à

cette

innovation,

la

construction

de

la

scénographie génère seulement 10 % de déchets sur la quantité totale de bois utilisé, les panneaux de surfaces pouvant être réutilisés jusqu’à 10 fois. éclairage La société Transpalux a mis en place de nouvelles technologies telles que la LED pour l’éclairage des vitrines et des cartels de l’exposition. Pour une qualité esthétique proche de celle des projecteurs à incandescence, l’emploi de ce nouveau type d’éclairage va réduire par 22 la consommation électrique. La LED affiche notamment une durée de vie jusqu’à 15 fois supérieure et dégage une chaleur négligeable. Ces innovations technologiques engendrent un effet vertueux : -

moins de maintenance ;

-

moins de déchets ;

-

le « dégagement de chaleur » diminue le recours à la climatisation nécessaire au maintien des conditions température / hydrométrie indispensable à la conservation des œuvres exposées.

matériaux « éco-responsables » En outre, une attention particulière a été portée sur la traçabilité des produits et matériaux utilisés, ainsi que sur leur potentiel de recyclage : -

mobilier en panneaux agglomérés certifiés PEFC (« Pan european forest certification ») ;

-

peintures sans solvant ;

-

revêtement de sol en PVC respectueux de l’environnement ;

-

vitrines en verre de synthèse non polluant et 100% recyclable.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

29


L’investissement en recherche et développement par ces entreprises en lien étroit avec les professionnels de la Rmn a été endossé sous forme de mécénat. Leaders respectifs dans la construction de décors pour la télévision et la location de matériel

d'éclairage

cinématographique,

s’engager

davantage

Mécènes

l’exposition,

de

dans INVIA

le et

INVIA

monde Transpalux

et de

Transpalux l’Art

déploient

souhaitent

et pour

de la

aujourd’hui

la

réalisation

Culture. de

cet

événement un savoir-faire et une compétence qui s’est nourrie d’une réflexion engagée et qui s’inscrit sur le long terme.

Née en 2007, INVIA regroupe la compétence de Maximilien Berlincourt (pavillons français des Expositions Internationales de Tsukuba, Osaka et Hanovre) et d’Alain Schmit (plus de 30 expositions au Grand palais et Pavillon français à la Biennale de Venise). INVIA est aujourd’hui leader dans la fabrication de décors pour la télévision. contact : Alain Schmit, 01 58 34 90 90

Créée en 1950 et présidée par Didier Diaz, Transpalux est le leader de la location de matériel d'éclairage cinématographique. A l'écoute de l'évolution technologique et pour garantir une perfection des services, Transpalux recherche pour ses clients les produits les plus récents et les plus innovants. contacts : Alain Droual, 01 47 99 03 33, alain.droual@transpalux.com

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

30


liste des œuvres exposées (233)

Les régents des onze

Sept obturateurs (deux

luminaires : le soleil, la

cigales, cinq tampons)

Grande tablette de

lune et les Cinq planètes

placés sur la dépouille

cérémonie

dynastie Ming, période

afin d’éviter la fuite du

dynastie Qing, XVIIIe s.

Jingtai, daté 1454

souffle vital

jade, support bois

encre, or et couleurs sur

dynastie Han

Paris, musée des Arts

soie, Paris, musée des

jade et pierres dures

asiatiques Guimet, don

Arts asiatiques Guimet

Paris, musée des Arts

INTRODUCTION

Gieseler, 1932

asiatiques Guimet, don Miroir aux « étoiles et

COSMOGONIE

Gieseler, 1932

nuages » dynastie Han, IIe s. av.

Les empereurs des Cinq

Le souverain des régions

notre ère

directions et le grand et

pourpres et le génie au

bronze, Paris, musée des

sage empereur du mont

visage courroucé

Arts asiatiques Guimet

Changbo

dynastie Ming, vers 1600

dynastie Ming, période

or, encre et couleurs sur

Carte du ciel

Jingtai, daté 1454

soie, Paris, musée des

Traité des astres et des

encre, or et couleurs sur

Arts asiatiques Guimet

météores

soie, Paris, musée des

Dunhuang, dynastie Tang,

Arts asiatiques Guimet

Les vingt-huit divinités

début du VIIIe s.

des mansions célestes

encre et couleurs sur

L’oiseau vermillon,

dynastie Ming, période

papier, Angleterre,

symbole du sud

Jingtai, daté 1454

Londres, The British

dynastie des Han

or, encre et couleurs sur

Library

antérieurs (206 av. notre

soie, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet

ère – 9 de notre ère) Embout de tuile : le

estampage d’un embout de

dragon vert de l’est

tuile, Republic of China

Les vingt-huit divinités

dynastie des Han, environs

(Taiwan), Taipei, National

des mansions célestes

de notre ère

Museum of History

dynastie Ming, période

terre cuite moulée, Paris,

Jingtai, daté 1454

musée des Arts asiatiques

Embout de tuile : l’oiseau

or, encre et couleurs sur

Guimet

vermillon du sud

soie, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet

dynastie des Han, environs Le dragon vert, symbole de

de notre ère

l’est

terre cuite moulée, Paris,

Les régents des onze

dynastie des Han

musée des Arts asiatiques

luminaires : le soleil, la

antérieurs (206 av. notre

Guimet

lune et les Cinq planètes

ère – 9 de notre ère)

dynastie Ming, période

estampage d’un embout de

Deux panneaux de

Jingtai, daté 1454

tuile, Republic of China

sarcophage au tigre et au

encre, or et couleurs sur

(Taiwan), Taipei, National

dragon

soie, Paris, musée des

Museum of History

dynastie des Wei du Nord

Arts asiatiques Guimet

ou de l’Ouest, 1ère moitié du VIe s., calcaire La voie du Tao, un autre chemin de l’être

31


France, collection

Fragment de dalle gravée

Miroir aux douze signes du

particulière

de volutes matérialisant

zodiaque

le qi où évoluent des

dynastie Sui, début du VIIe

Le tigre blanc, symbole de

animaux fantastiques et

s., bronze étamé, Paris,

l’ouest

des immortels

musée des Arts asiatiques

dynastie des Han

dynastie des Han

Guimet, legs Curtis, 1950

antérieurs (206 av. notre

postérieurs, Ier –IIIe s.

ère – 9 de notre ère)

grès sombre, Paris, musée

Les régents des douze

estampage d’un embout de

des Arts asiatiques Guimet

palais du zodiaque avec

tuile, Republic of China

leurs attributs

(Taiwan), Taipei, National

Animaux du zodiaque : rat,

occidentaux

Museum of History

bœuf, tigre, lièvre,

dynastie Ming, période

dragon, serpent, cheval,

Jingtai, 1454

Deux vases archaïsants

mouton, singe, coq, chien,

encre, or et couleurs

ornés du taiji, symbole de

cochon

vives sur soie, Paris,

la fusion du yin et du

dynastie des Wei du nord

musée des Arts asiatiques

yang, entre deux

(386-534), vers 525

Guimet

trigrammes sur chaque face

terre cuite et traces de

dynastie Qing, période

polychromie

Les sept étoiles de la

Qianlong (1736-1796)

Etats-Unis, Cleveland, The

Grande Ourse (au registre

grès à couverte céladon

Cleveland Museum of Art,

inférieur)

Paris, musée des Arts

The Norweb Collection

dynastie des Han

asiatiques Guimet

postérieurs, 151 de notre Fuxi et Nüwa

ère, estampage du Wuliang

Chaudron archaïsant orné

divinités symboles des

ci, chapelle funéraire

des Huit trigrammes

forces jumelles du yin et

Paris, musée des Arts

dynastie Qing, période et

du yang (au registre

asiatiques Guimet

marque Qianlong (1736-1796)

inférieur)

grès à couverte céladon

dynastie des Han

Page d’un manuel pour

Paris, musée des Arts

postérieurs, 151 av. notre

diagnostiquer les maladies

asiatiques Guimet

ère, estampage du Wuliang

liées aux étoiles de la

ci, chapelle funéraire

Grande Ourse

Fuxi assis et les Huit

Paris, musée des Arts

Dunhuang, dynastie Tang ou

trigrammes

asiatiques Guimet

Cinq dynasties, IXe-Xe s.

dynastie Song

papier, encre noire et

encre et couleurs sur soie

Miroir de type TLV avec

rouge, Paris, Bnf,

Republic of China (Taiwan),

les quatre animaux, dragon,

département des Manuscrits

Taipei, The National

tigre, oiseau, tortue-

Palace Museum

serpent

Miroirs de la dynastie

dynastie des Han

Tang avec les Huit

La tortue noire enlacée

antérieurs, environs de

trigrammes

par un serpent, symbole du

notre ère, bronze, Paris,

1752, réédition de la

nord

musée des Arts asiatiques

dynastie des Qing, ère

dynastie des Han

Guimet

Qianlong, d’après

antérieurs (206 av. notre

l’édition révisée de l’ère

ère – 9 de notre ère)

Xuanhe (1119-1124)

estampage d’un embout de

illustration du Bogu tu lu,

tuile, Republic of China

« catalogue illustré

(Taiwan), Taipei, National

d’antiquités », Paris, Bnf,

Museum of History

département des Manuscrits La voie du Tao, un autre chemin de l’être

32


Miroir des « Perpétuels

LAOZI

printemps », trigrammes et Grande Ourse

Lao zi sur le buffle

Lao zi et Sun Wugong, le

dynastie Yuan ou Ming

dynastie Ming, période

singe taoïste

bronze inscrit, Paris,

Xuande (1426-1435)

dynastie Qing, XIXe s.

musée des Arts asiatiques

grès émaillé, Paris, musée

pierre composite, Paris,

Guimet

des Arts asiatiques Guimet

musée des Arts asiatiques Guimet

Miroir orné avec deux

Lao zi et Yin Xi, le

phénix, un cercle symbole

gardien de la Passe :

du ciel et un carré

transmission du livre de

Daode jing, influence des

évoquant la terre

la Voie et de la Vertu (au

maîtres célestes

dynastie Tang (618-907)

revers, les trois dieux du

dynastie des Wei du Nord,

bronze, Etat-Unis,

bonheur)

début du VIe s., encre sur

Cleveland, The Cleveland

dynastie Qing, période

papier, Angleterre,

Museum of Art, don de

Daoguang (1821-1851)

Londres, The British

Thomas et Martha Carter en

porcelaine à émail rouge

Library

hommage à Sherman E. Lee

de fer, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet

Commentaire Xiang’er du

Le Classique de la voie de Lao zi, (Daode jing) et

Les deux configurations des trigrammes : ciel

Zhang Lu (v.1490- v.1563)

son commentaire par

antérieur (avant la

Lao zi sur le buffle

l’empereur Xuanzong des

création), ciel postérieur

dynastie Ming

Tang

(ce monde-ci)

encre et couleurs légères

dynastie des Tang, 23e

édition du XVIIIe s.

sur papier, Republic of

année de l’ère Kaiyuan

classique des mutations,

China (Taiwan), Taipei,

(735)

ou, mutations des Zhou,

The National Palace Museum

scribe, Chen Chen des Tang,

Yijing / Zhou yi

encre sur papier, Paris,

Paris, Bnf, département

Lao zi assis

Bnf, département des

des Manuscrits

dynastie Ming

Manuscrits

bronze doré, Paris, musée Grands généraux des

des Arts asiatiques Guimet

Texte reconstitué de

friches, génies des eaux,

La rencontre de Confucius

l’inscription sur stèle de

de la terre, de l’air et

et Lao zi

Lao zi e

de la végétation

dynastie Ming, XVI s.

stèle érigée par

dynastie Ming, période

histoire illustrée de

l’empereur Huan en 166.

Jingtai, daté 1454

Confucius, estampages

Lao zi compte dès lors

encre, or et couleurs sur

montés en rouleau, Paris,

parmi les dieux,

soie, Paris, musée des

musée des Arts asiatiques

photographie extraite de

Arts asiatiques Guimet

Guimet

La divinisation de Lao

Dieux des murs et des

Jiang Xun (1764-1821)

Han, par Anna K. Seidel,

fossés, de toutes les

Lao zi à la passe de Hangu

1969.

commanderies

dynastie Qing

et dieux du sol de tous

feuille d’album, encre et

les districts

couleurs légères sur soie

dynastie Ming, Vers 1600

Paris, musée des Arts

encre, or et couleurs sur

asiatiques Guimet

Tseu dans le taoïsme des

papier, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet La voie du Tao, un autre chemin de l’être

33


Laojun, ou seigneur Lao,

Les transformations de Lao

Frontispice du Daozang,

et deux serviteurs

zi

canon taoïste, Les Trois

dynastie des Wei du Nord,

Lao zi incarnation du dao

Purs en majesté

vers 520

apparaît à diverses

dynastie Ming

stèle inscrite en grès

époques.

planche à imprimer

Allemagne, Cologne, Museum

Dunhuang, dynastie

Angleterre, Londres, The

für Ostasiatische Kunst

Sui/Tang, 612, encre sur

British Library

papier, feuilles montées Triade buddho-taoïste

en rouleau

Frontispice du Daozang,

témoin du mélange entre

Angleterre, Londres, The

Les Trois Purs en majesté

les des deux religions

British Library

canon taoïste de l’ère Zhengtong (1436-1450),

dynastie des Wei du Nord, 532, stèle inscrite, Paris,

Wang Liyong (actif 1120-

réimpression de 1598

musée des Arts asiatiques

apr. 1145)

frontispice d’un des

Guimet

Les transformations sans

fascicules, Paris, Bnf,

fin de Lao zi

département des Manuscrits

e

Laojun avec l’accoudoir à

texte du XI s.

trois pieds et le chasse-

illustrations : dynastie

L’Ecrit du vide parfait et

mouches

des Song du sud, début du

de la suprême vertu

dynastie des Zhou du Nord,

XIIe s.

canon taoïste de l’ère

564, stèle inscrite en

encre et couleurs vives

Zhengtong (1436-1450),

calcaire, États-Unis,

sur soie, Etats-Unis,

réimpression de 1598

Boston, Museum of Fine

Kansas City, The Nelson-

attribué à Liezi, fin IIIe

Arts, Special Chinese and

Atkins Museum of Art,

– début IVe s., Paris, Bnf,

Japanese Fund

purchase : William

département des Manuscrits

Rockhill Nelson Trust Laojun, « le seigneur

Confucius interroge Rong

Lao », et deux serviteurs

Livre illustré des quatre-

Qiqi (anecdote n° 5 du

dynastie Sui, 587

vingt-une transformations

Liezi)

stèle inscrite en calcaire

de Laozi

dynastie Tang, IXe ou Xe

Etats-Unis, Boston, Museum

Transformation n° 15 :

s., miroir, bronze

of Fine Arts, Special

Laozi est Guang Chengzi

Saint-Denis, musée d’art

Chinese and Japanese Fund

non daté, dynastie Ming ou

et d’histoire, en dépôt au

Qing, reproduction

musée des Arts asiatiques

Lao zi divinisé,

photographique de

Guimet

« Laojun »

l’ouvrage original

dynastie Tang, fin du VIIee

Australie, Canberra, The

L’écrit véritable de la

début du VIII s.

Australian National

floraison méridionale de

calcaire sombre

University (avec l’aimable

Zhuangzi

Allemagne, Cologne, Museum

autorisation et

XIe – XIIIe s.

für Ostasiatische Kunst

participation de la

Paris, Bnf, département

(acquisition rendue

bibliothèque de

des Manuscrits

possible par le ministère

l’université)

des Affaires culturelles

Les vastes et brillantes

de Westphalie du Rhin-Nord,

explications [du maître]

l’Association des amis du

de Huainan

musée et un donateur privé

XVIe s.

anonyme)

Paris, Bnf, département des Manuscrits

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

34


XIWANGMU

Carter en hommage à

des Arts asiatiques Guimet

Sherman E. Lee Xiwangmu sur un trône

Xiwangmu

mixte tigre et dragon,

Boîte lian en forme de

dynastie Qing, période

entourée d’animaux

brûle-parfum

Yongzheng (1723-1735)

mythiques (lièvre, renard,

dynastie des Han

gourde bianhu, porcelaine

corbeau, crapaud…).

postérieurs (22-220)

famille rose, Paris, musée

dynastie des Han

céramique à glaçure

des Arts asiatiques Guimet

postérieurs, estampage

plombifère, Paris, musée

d’une brique funéraire

des Arts asiatiques

Yuan Jiang (1670-1755)

Republic of China (Taiwan),

Guimet, legs Curtis, 1950

L’île Penglai des immortels

Taipei, National Museum of History

Plat rond orné du palais

dynastie Qing, 1723

de Xiwangmu

encre et couleurs sur soie

Xiwangmu et sa cour au

dynastie Qing, XVIIIe s.

Facsimilé, Angleterre,

registre supérieur

porcelaine à émaux sous et

Londres, The British

dynastie des Han

sur couverte (doucai),

Museum

postérieurs (25-220)

France, Paris, musée des

Wen Jia (1501-1583)

estampage d’une paroi

Arts asiatiques Guimet

Yingzhou, île des immortels

murale, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet,

Brûle-parfum

dynastie Ming er

collection Edouard

dynastie des Han, I

Chavannes

av. - Ier s. de notre ère,

papier, Republic of China

pied en forme d’immortel

(Taiwan), Taipei, The

Xiwangmu coiffée du sheng

chevauchant une chimère,

National Palace Museum

et le roi Mu des

couvercle en forme de

Zhou.

s.

encre et couleurs sur

dynastie des Han

montagne surmonté d’un

Wen Boren (1502-1575)

postérieurs (25 - 220)

oiseau symbole du ciel

Fanghu, île des immortels

estampage, Paris, musée

bronze, Paris, musée des

dynastie Ming

des Arts asiatiques Guimet

Arts asiatiques Guimet

encre et couleurs sur papier, Republic of China

Xiwangmu et Dongwanggong,

Brûle-parfum au couvercle

(Taiwan), Taipei, The

le seigneur de l’Est

en forme de montagne des

National Palace Museum

dynastie des Han

immortels

postérieurs, 151 de notre

dynastie des Han

ère, estampage du Wuliang

antérieurs,

ci, chapelle funéraire

notre ère, bronze, Etats-

dynastie des Han

registre médian, partie

Unis, Cleveland, the

antérieurs, IIIe – Ier s.

haute, Paris, musée des

Cleveland Museum of Art,

av. notre ère, bronze,

Arts asiatiques Guimet,

fonds d’acquisition

Paris, Collection Ph. et

collection Chavannes

Severance et Greta

Eliane Wahl

Immortel agenouillé

IIe s. av.

portant une lampe

Millikin Miroir aux images de

Xiwangmu reçue par

Dongwanggong et Xiwangmu

Immortels chevauchant

l’empereur Wu des Han

dynastie des Han

respectivement un dragon

dynastie Qing, XVIIIe s.

postérieurs, fin IIe-début

et un tigre

porcelaine « famille

IIIe s., bronze, Etats-

dynastie des Han e

verte », Paris, musée des e

Unis, Cleveland, The

postérieurs, II -III s.

Cleveland Museum of Art,

feuille d’or, filigrane et

don de Thomas et Martha

incrustations, Paris, musée

Arts asiatiques Guimet

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

35


Xiwangmu probablement

Xiwangmu et trois

- noire avec gouttelettes

accompagné de l’empereur

servantes portant une

imitant de l’argent

Wu des Han

pêche, un panier de fleurs

- brune à coulures noires

dynastie Qing, période

et une coupe à libation.

imitant un laque

Kangxi (1662-1722)

dynastie Qing, période

- rouge de cuivre maculé

porcelaine wucai « aux

Kangxi (1662-1722)

de gouttelettes

cinq couleurs », Paris,

porcelaine famille verte à

- « poussière de thé »

musée des Arts asiatiques

émaux sur couverte, Paris,

imitant le bronze

Guimet

musée des Arts asiatiques

décor de feuilles et

Guimet

courges en feuilles d’or et d’argent, marque

Assistante de Xiwangmu dynastie Qing, période

Qiu Ying (1494-1552)

Qianlong en caractères

Kangxi (1662-1722)

Rassemblement des

dorés incisés sous la base

porcelaine monochrome

immortels à la fête des

blanche à décor incisé

pêches dans le verger de

Chen Mengyin

Paris, musée des Arts

Xiwangmu

dynastie Qing, XVIIIe s.

asiatiques Guimet

dynastie Ming, encre et

deux coupes en forme de

couleurs sur soie,

demi-pêches évidées

Xiwangmu et Cao Guojiu

Republic of China

décor en relief de

tout juste libéré par les

(Taiwan), Taipei, The

branches, feuilles et

génies des eaux

National Palace Museum

fruits grès de Yixing, technique

dynastie Qing, période Qianlong (1736-1796)

L’immortel Dongfang Shuo,

« boccaro » : terre brun-

porcelaine à décor rouge

ministre de Wu des Han et

rouge et camaïeu de beige

de fer et bleu de cobalt

voleur de pêches

Paris, musée des Arts

sous couverte, Paris,

dynastie Qing, XIXe s.

asiatiques Guimet

musée des Arts asiatiques

grès émaillé, aubergine et

Guimet

turquoise, Paris, musée

Phénix assis tenant une

d’Ennery

branche de pêcher chargée

Xiwangmu sur un phénix et

de fruits

Shoulao sur une grue.

Les Huit immortels rendent

fin de la dynastie Ming ou

début de la dynastie Qing,

hommage à Xiwangmu et

début de la dynastie Qing,

XVIII s.

Shoulao

XVIIe s., jade clair teinté

à droite, sur la terrasse

dynastie Qing, période

de manganèse, Paris, musée

de jade, les Huit

Kangxi (1662-1723)

des Arts asiatiques Guimet

immortels, à gauche la

porcelaine à émaux de la

déesse Magu, dans une

famille verte, Paris,

Verseuses à alcool en

barque

musée des Arts asiatiques

forme de pêche

soie tissée, technique du

Guimet

Paris, musée des Arts

e

kesi, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet

asiatiques Guimet SYMBOLES DE LONGUE VIE

- dynastie Qing, XVIIIe s. anse se prolongeant en

Xiwangmu accueille ses

Vases en forme de

feuilles et bec verseur en

invités à l’occasion de la

calebasse, attribut

« s », biscuit à

fête des pêches

spécifique des immortels

revêtement monochrome

dynastie Qing, XVII s.

en porcelaine

turquoise ou aubergine

porcelaine famille verte à

monochrome, dynastie Qing,

- dynastie Qing, période

e

e

émaux sur couverte, Paris,

XVIII s.

Kangxi (1662-1722)

musée des Arts asiatiques

Paris, musée des Arts

bec verseur en « s » et

Guimet

asiatiques Guimet

anse se prolongeant en La voie du Tao, un autre chemin de l’être

36


feuilles, porcelaine,

Paris, musée des Arts

réservé à l’autre sexe) et

famille verte dans les

asiatiques Guimet

le cerf, stéatite

Xiangu et le palais des

Coupe libatoire en forme

ASSEMBLEE

immortels de l’île Penglai

de coquillage

survolé par une grue

dynastie Qing, XVIIIe s.

Yuanshi tianzun, le

posée sur des amadouviers,

Vénérable céleste du

une chauve-souris, fu,

commencement originel

réserves, l’immortelle He

Crapaud à trois pattes e

DES

DIEUX

dynastie Qing, XVIII s.

symbole du bonheur par

dynastie Qing, vers 1700

symbole de la lune et de

homophonie avec fu,

encre et couleurs vives

la richesse associé à

« bonheur », apparaît en

sur soie, Paris, musée des

l’immortel Liu Haichan

relief sur la panse,

Arts asiatiques Guimet

pierre vert foncé avec

stéatite, Paris, musée des

inclusions micacées, Paris,

Arts asiatiques Guimet

Guimet

Vases en forme de troncs

Yuanshi tianzun, le Vénérable céleste du

musée des Arts asiatiques Godet à eau pour l’encre

commencement originel

en forme d’un double

dynastie Ming, vers 1500

champignon lingzhi

bronze, Angleterre, e

d’arbres abritant des

dynastie Qing, XVIII s.

Londres, The British

champignons d’immortalité,

calcédoine blanche

Museum

lingzhi

laiteuse et cornaline

porcelaines monochromes,

Paris, musée des Arts

Lingbao tianzu, le

Paris, musée des Arts

asiatiques Guimet

Vénérable céleste du Joyau sacré

asiatiques Guimet - dynastie Qing, période

Sceptres ruyi signifiant

fin de la dynastie des

Qianlong (1736-1796)

« selon vos désirs » ils

Song du Sud ou dynastie

ouverture en forme de

sont l’attribut des

Yuan, vers 1300

lingzhi-nuage, champignons

divinités, immortels et

bronze doré, Paris, musée

au pied monochrome bleu-

hauts dignitaires. La

des Arts asiatiques Guimet

pâle et rouge cramoisi

partie haute évoque

- dynastie Qing, XVIIIe-

toujours la corolle nuage

Daode tianzun

XIX s. monochrome bleu-

de l’amadouvier

Le Vénérable céleste de la

pâle

Paris, musée des Arts

voie et de son Pouvoir, ou

asiatiques Guimet

Lao zi divinisé

e

dynastie Ming, par Chen

Petit godet à eau, ouverture en corolle

dynastie Qing, XVIIIe s.

Yanqing, 1438

lingzhi-nuage

jade vert translucide

bronze doré, Etats-Unis,

dynastie Qing, période

manche orné d’un dragon

New York, The Metropolitan

Qianlong (1736-1796)

chilong (sans corne) et de

Museum of Art, purchase

monochrome, rouge de

lingzhi ; une chauve-

Friends of Asian Art Gifts,

cuivre sous couverte,

souris sur la corolle

1997

dynastie Qing, XVIIIe s.

L’empereur de Jade entouré

les huit immortels sur le

de sa cour.

Coupe libatoire sur pied

manche, sur la corolle le

« Somme des actes

de lingzhi

dieu de la longévité

fondateurs du très haut

dynastie Qing, XVIIIe s.

entouré de symboles de

empereur de Jade »

imite les coupes en corne

longévité, la grue sa

dynastie Qing, période

de rhinocéros, jade vert,

monture (le phénix est

Kangxi, 51e année (1712)

Paris, musée des Arts asiatiques Guimet

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

37


Paris, musée des Arts

Zhenwu, le dieu du Nord

Chang’E, déesse de la lune,

asiatiques Guimet, don Mme

début de la dynastie Ming,

un lièvre dans les bras

e

XV s., terre cuite à

dynastie Ming

glaçures du type cizhou

bronze autrefois doré

La princesse aux nuages

France, collection

Paris, musée des Arts

colorés de l’aube

Allouche

asiatiques Guimet, don Ed.

Paris, 1965

dynastie Ming, XVe s.

Worsch

bronze et traces de

Zhenwu, le dieu du Nord

polychromie, Etats-Unis,

dynastie Qing, fin du

Magu, la dame de chanvre

Chicago, The Art Institute

XVIIIe s.

et son panier

of Chicago, don de Mrs

bronze et traces de

d’ingrédients de longue

Samuel G. Rautbord

polychromie, Paris, musée

vie.

La sainte mère immortelle

des Arts asiatiques Guimet

dynastie Qing, XVIIIe s.

céleste du Pic de l’Est

encre et couleurs vives

dynastie Ming, vers 1600

Zhenwu, le dieu du Nord

sur soie, Paris, musée des

encre et couleurs vives

dynastie Ming, règne de

Arts asiatiques Guimet

sur soie, Paris, musée des

Wanli, 1586

Arts asiatiques Guimet

estampage monté en rouleau

L’Apothéose de Xu Zhenjun,

La mère du boisseau

d’une stèle de Hangzhou

dynastie Ming

(constellation de la

Etats-Unis, Kansas City,

monté au ciel en plein

Grande Ourse)

The Nelson-Atkins Museum

jour, il est reçu par un

dynastie Qing, XVII s.

of Art, Bequest of

fonctionnaire céleste, à

porcelaine monochrome

Laurence Sickman

droite, les Trois

e

blanc à décor incisé

officiels du ciel, de la

Paris, musée des Arts

Guandi à la hallebarde

terre et de l’eau.

asiatiques Guimet

dynastie Ming, vers 1500

double feuille d’album

encre, or et couleurs

montée en rouleau, soie,

La dame de l’Origine

vives sur soie, Paris,

encre et couleurs vives

supérieure et

musée des Arts asiatiques

Paris, musée des Arts

l’impératrice de la terre

Guimet

asiatiques Guimet

dynastie Ming, vers 1600, encre et couleurs vives

Guandi assis

Zhongkui, le lettré devenu e

sur soie, Paris, musée des

dynastie Qing, XVIII s.

pourfendeur de démons

Arts asiatiques Guimet

porcelaine en biscuit à

dynastie Qing

émaux de la famille verte

estampage à l’encre rouge

Wenchang, le dieu de la

Paris, musée des Arts

d’un bas-relief à Longmen

littérature

asiatiques Guimet

Paris, musée des Arts

e

dynastie Qing, XVII s.

asiatiques Guimet

porcelaine monochrome

Tang Yin (1470-1523)

blanc à décor incisé

Chang’E s’est enfuie sur

Zhongkui, pourfendeur de

Paris, musée des Arts

la lune

démons, sur un animal

asiatiques Guimet

dynastie Ming

fantastique

la déesse est nommée dans

dynastie Qing, fin de la

Kuixing, le dieu des

l’inscription : elle

période Kangxi (1662-1722)

examens

demeure à jamais dans la

porcelaine à émaux de la

dynastie Qing, 1862-1874

lune avec son lièvre de

famille verte, Paris,

estampage réalisé au musée

jade, encre et couleurs

musée des Arts asiatiques

des stèles de Pékin

sur papier, Republic of

Guimet

Paris, musée des Arts

China (Taiwan), Taipei,

asiatiques Guimet

The National Palace Museum La voie du Tao, un autre chemin de l’être

38


L’ivresse de Zhongkui

QUETE DE LONGUE VIE

(I)

« Livre des questions élémentaires et du pivot

dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722)

De la gymnastique comme

divin de l’empereur Jaune,

porcelaine à émail or sur

une technique de longue

commentaires de maître

fond rouge corail, Paris,

vie

Zhang de l’ermitage

musée des Arts asiatiques

tombe de l’époque des Han

retiré »

Guimet

antérieurs, 168 av. notre

dynastie Ming, XVIe – XVIIe

ère, planche photo des

s., ouvrage de base de la

Les trois étoiles du

fragments de la soie

médecine traditionnelle

bonheur, Sanxing :

peinte

depuis le Ier s., Paris, Bnf, département des

Shouxing, la longévité,

Manuscrits

Fuxing, bonheur et Luxing,

Reconstitution des images

les émoluments

peintes d’après les

dynastie Ming, règne de

relevés

Deux planches

Jingtai, daté 1454,

planche photo

d’acupuncture, face et dos

encre, or et couleurs sur

extraites de « A propos du

planches extraites d’un

soie, Paris, musée des

Daoyin tu de la soie

exemplaire du Livre de

Arts asiatiques Guimet

inscrite de la tombe Han

l’empereur Jaune, avec

de Mawangdui », Pékin,

notes manuscrites

Les trois étoiles du

Wenwu chubanshe chuban,

dynastie Qing

bonheur, Sanxing :

1979

Allemagne, Berlin, Ethnologisches Museum,

dynastie Qing, fin du XVIIIe s., Shouxing au long

Materia medica, précis de

collection Paul U.

crâne, Fuxing et un petit

pharmacopée, attribué à

Unschuld

serviteur, Luxing sceptre

Shennong

en mains, bois et verre

édition des XVIe- XVIIe s.

Hu Sihui (actif 1314-1330)

coloré, Paris, musée des

commentaires de Miao

« Principes d’une

Arts asiatiques Guimet

Zhongchun (1556-1627).

alimentation correcte »

Shennong, l’un des Trois

édition Ming, 1456

Chen Hongshou (1598-1652)

Augustes souverains de

page illustrée et sa

Shouxing entouré de ses

l’antiquité chinoise

légende : « Ce dont se

assistants

Paris, Bnf, département

nourrissent les

dynastie Ming

des Manuscrits

immortels ». Republic of China (Taiwan), Taipei,

encre et couleurs sur soie Paris, musée des Arts

Li Shizhen (1556-1627)

asiatiques Guimet

Compendium de materia

The National Palace Museum

medica

Li Tang (1049 –apr. 1130)

Shouxing, assis sur des

végétaux utilisés en

Collecte de simples sur le

rochers

pharmacopée et pour leurs

mont des immortels

dynastie Qing, période

vertus insecticides

dynastie des Song du Sud

Kangxi (1662-1722)

dynastie Qing, édition

éventail, encre et

porcelaine à émaux de la

Benlitang, non datée

couleurs sur soie

famille verte sur biscuit

Allemagne, Berlin,

Republic of China

Paris, musée des Arts

Ethnologisches Museum,

(Taiwan), Taipei, The

asiatiques Guimet

collection Paul U.

National Palace Museum

Unschuld

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

39


Quête des simples dans la

Talismans pour entrer dans

montagne

la montagne

dynastie Qing, XVIIIe s.

Chap. 17 du Baopu zi

Ermite dans une grotte

rocher de jade à

neipian de Ge Hong

dynastie Qing, XVIIIe s.

inclusions orangées

réimpression de 1598,

rocher paysage, néphrite

Paris, musée des Arts

Daozang de l’ère Zhengtong

Paris, musée des Arts

asiatiques Guimet

début d’une liste de huit

asiatiques Guimet, don

talismans, Paris, Bnf,

Laporte, 1903

« Prescriptions valant

National Palace Museum

département des Manuscrits QUETE DE LONGUE VIE (II)

mille onces d’or » édition de 1801

Chen Ruyan ( ?1331-1371)

texte de l’immortel Sun

Le bûcheron du mont Luofu,

Lu Zhi (1496-1576)

Simiao avec commentaires,

peut-être Ge Hong

Le champ de jade

grand médecin célèbre de

dynastie Yuan, 1366

dynastie Ming, date 1549

l’époque Tang (581?-682 ?),

encre sur soie, peinture

encre et couleurs sur

sacré « Roi de la

monochrome, Etats-Unis,

papier, Etats-Unis, Kansas

médecine », Paris, Bnf,

Cleveland, The Cleveland

City, The Nelson-Atkins

département des Manuscrits

Museum of Art, don de A.

Museum of Art, purchase :

Dean Perry

William Rockhill Nelson Trust

Sanctuaire votif de Sun Portrait de Tao Hongjing

Simiao e

dynastie Qing, XIX s.

(456-536), maître taoïste

Wen Boren (1502-1575)

assis sur un tigre, il

des Six Dynasties.

Aube de printemps sur la

tient la barbe d’un dragon,

dynastie Yuan, feuille

terrasse de l’élixir

en haut, au centre,

d’album, encre et couleurs

dynastie Ming

Guanyin et deux

légères sur papier

encre et couleurs sur

adolescents ; aux

Republic of China

papier, Republic of China

extrémités, à droite,

(Taiwan), Taipei, The

(Taiwan), Taipei, The

l’empereur jaune, (la

National Palace Museum

National Palace Museum

Shennong (la pharmacopée),

Lu Guang (actif au XIVe s.)

Paysage de la

bois, feuille d’or et

Aube de printemps à la

« circulation intérieure »

polychromie, Allemagne,

terrasse de l’élixir

dynastie Qing, XIXe ou

Berlin, Ethnologisches

dynastie Yuan

début XXe s.

Museum, collection Paul U.

encre sur papier, peinture

illustration des deux

Unschuld

monochrome, Etats-Unis,

poèmes d’alchimie

New York, The Metropolitan

intérieure, de Lü Dongbin,

Ding Yunpeng (1547-1628)

Museum of Art, ex Coll. C.

à gauche : circulations du

Ge Hong, changeant de

C. Wang Family, Edward

yin et du yang et leurs

résidence

Elliott Family Collection,

transformations

dynastie Ming

purchase, The Dillon Fund

successives ; production

encre et couleurs sur

Gift, 1982

finale de l’élixir dans un

médecine) à gauche,

corps paysage, Allemagne,

papier, Republic of China (Taiwan), Taipei, The

Qiu Ying (1494-1552)

Berlin, Ethnologisches

National Palace Museum

Préparation de l’élixir

Museum, collection

dans la grotte de jade

Unschuld

Paul U.

dynastie Ming encre et couleurs sur soie Republic of China (Taiwan), Taipei, The La voie du Tao, un autre chemin de l’être

40


Ma Danyang (1123-1184), le

Unis, Cleveland, The

Ermitage dans la montagne

premier disciple du

Cleveland Museum of Art,

dynastie Qing, XVIIIe –

fondateur de l’école

Fonds John L. Severance

XIXe s., bambou, Paris,

Quanzhen, Wang Zhe

musée des Arts asiatiques

estampage, provenant d’un

Shitao (1642- 1720 ?),

rocher gravé dans la

signé Daoji

province du Shandong

Une visite à la grotte de

Pot à pinceau en forme de

Paris, collection privée

Zhang Gong

tige de bambou

Guimet

dynastie Qing

dynastie Qing, période

Traité illustré d’alchimie

encre et couleurs sur

Daoguang (1821-1850)

intérieure

papier, Etats-Unis, New

biscuit monochrome jaune à

dynastie Ming, période

York, The Metropolitan

décor en relief, Paris,

Wanli, daté 1615

Museum of Art, purchase,

musée des Arts asiatiques

comment faire retour à la

The Dillon Fund Gift, 1982

Guimet

vitales et de la nature

Qiu Ying (1494-1552)

Divins immortels des cinq

innée Angleterre, Londres,

Pavillons dans un paysage

voies et transcendants

The British Library

dynastie Ming

ayant atteint

pureté première des énergies

feuille d’album, encre et

l’immortalité

Tablette taoïste rituelle

couleurs sur soie,

dynastie Ming, règne de

ivoire

calligraphie par Zheng

Jingtai, 1454

Ming, Paris, musée des

encre, or et couleurs sur

Arts asiatiques Guimet

soie, Paris, musée des

dynastie Ming, XV

e

– XVI

e

s.

Allemagne, Munich, Staatliches Museum für

Arts asiatiques Guimet

Völkerkunde München,

Rocher paysage

Abkürzung: SW

dynastie Qing, XVIIIe s.

La montagne de longévité

Lapis-lazuli, Paris, musée

dynastie Qing, XVIIIe s.

des Arts asiatiques Guimet

immortels vaquant à leurs

Les sept Sages de la forêt de bambous

occupations

dynastie Qing, période

Rocher paysage

bloc de néphrite vert

Qianlong, XVIIIe s.

dynastie Qing, fin XVIIIe-

foncé, Etats-Unis, New

e

e

personnages du III s.

début XIX s.

York, The Metropolitan

devenus symboles de

jade vert céladon

Museum of Art, Gift of

liberté d’esprit, du

Paris, musée des Arts

Heber R. Bishop, 1902

mépris des honneurs et du

asiatiques Guimet

retour à la nature

L’immortel Lü Dongbin

écran de table en jade avec

Qiu Ying (1494-1552)

dynastie Yuan, fin du

inscription de Qianlong,

Pavillon dans la montagne

XIIIe-début du XIVe s.

Paris, musée des Arts

des immortels

encre et couleurs sur soie

asiatiques Guimet

dynastie Ming

Etats-Unis, Kansas City,

encre et couleurs sur

The Nelson-Atkins Museum

Liu Du ( ?1630 – 1671)

papier, Republic of China

of Art, purchase : William

La source des fleurs de

(Taiwan), Taipei, The

Rockhill Nelson Trust

pêcher

National Palace Museum

dynastie Qing, daté 1650 inspiré du poème de Tao Yuanming (365-427), contant

L’immortel Lü Dongbin Ermitage dans la montagne e

dynastie Qing, XVIII – e

dynastie Qing, XVIIIe s. porcelaine, émaux de la

la découverte fortuite d’un

XIX s., bambou, Paris,

famille verte, Paris,

lieu paradisiaque, encre et

musée des Arts asiatiques

musée des Arts asiatiques

couleurs sur soie, Etats-

Guimet

Guimet La voie du Tao, un autre chemin de l’être

41


Zhao Qi (actif, fin XVe s.)

Jarre au décor des Huit

Zhou Xun (actif, 2e moitié

L’immmortel Zhongli Quan

immortels

du XVIIe s.)

dynastie Ming

dynastie Qing, période

Zhang Daoling, fondateur

encre et couleurs sur soie

Kangxi (1662-1722)

et premier patriarche de

Etats-Unis, Cleveland, The

porcelaine, émaux de la

la Voie des Maîtres

Cleveland Museum of Art,

famille verte, Paris,

célestes

J.H. Wade Fund

musée des Arts asiatiques

dynastie Qing, période

Guimet

Kangxi, daté 1685

L’immortel Liu Haichan

encre et couleurs sur

dynastie Yuan, XIVe s.

Les Huit immortels et les

papier, fac-similé, Chine,

encre sur soie, Etats-Unis,

Trois étoiles du bonheur

Shanghai, musée national

Cleveland, The Cleveland

dynastie Qing, période

Museum of Art, Fonds

Kangxi (1662-1722)

Messager divin accrédité

Edward L. Whittemore

plat à compartiments,

auprès du monde supérieur

porcelaine à émaux

dynastie Ming, règne de

polychromes, Paris, musée

Jingtai, datée 1454

des Arts asiatiques Guimet

encre, or et couleurs sur

L’immortelle He Xiangu e

fin Ming – début Qing, 2 moitié du XVIIe s.

soie, Paris, musée des

porcelaine monochrome,

Bol couvert à décor

Arts asiatiques Guimet

fours de Dehua, marque du

rapporté représentant les

Messager divin accrédité

potier He Chaozhong, Paris,

Huit immortels

auprès du monde moyen

musée national des Arts

dynastie Ming, période

dynastie Ming, règne de

asiatiques Guimet

Wanli (1573-1620)

Jingtai, datée 1454

porcelaine bleu et blanc

encre, or et couleurs sur

L’immortel Li Tieguai

et biscuit, Paris, musée

soie, Paris, musée des

dynastie Yuan, XIVe s.

des Arts asiatiques Guimet

Arts asiatiques Guimet

Etats-Unis, Cleveland, The

Le combat des Huit

Messager divin accrédité

Cleveland Museum of Art,

immortels et des génies

auprès du monde inférieur

Fonds Edward L. Whittemore

des eaux

dynastie Ming, règne de

dynastie Qing, fin du XIXe

Jingtai, datée 1454

s., peinture populaire,

encre, or et couleurs sur

encre sur soie

L’immortel Li Tieguai e

dynastie Qing, XIX s.

encre et couleurs vives

soie, Paris, musée des

stéatite veinée d’oxyde de

sur papier, Paris, musée

Arts asiatiques Guimet

fer, Paris, musée des Arts

des Arts asiatiques Guimet Charte de la forme

asiatiques Guimet

véritable des Cinq pics

RITES ET LITURGIES

diagrammes ésotériques des

L’immortel Lan Caihe dynastie Qing, période

Ma Lin (actif 1195-1264)

Cinq pics sacrés du

Kangxi (1662-1722)

Les Trois Officiels en

taoïsme, estampage

porcelaine monochrome,

tournée d’inspection

provenant d’une stèle du

fours de Dehua, Paris,

dynastie Song

XVIIe s., Paris, musée des

musée des Arts asiatiques

encre et couleurs sur soie

Arts asiatiques Guimet

Guimet

de haut en bas : l’officiel du ciel, de la terre et de l’eau Republic of China (Taiwan), Taipei, The National Palace Museum

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

42


Règles de Tao Hongjing

Paris, musée des Arts

catégorie à divinité

pour reproduire les

asiatiques Guimet, don

apotropaïque, bronze à

talismans du mont Jin, des

Chavannes, 1908

trou carré, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet

Cinq pics et de la règle des Trois Augustes

Almanach divin pour la

dynastie Tang, Dunhuang,

protection de la maison

Amulette démonifuge

VIIIe s., six feuilles

cinq dynasties, Dunhuang,

protectrice

e

manuscrites montées en

X s., encre sur papier

fonte des IVe –VIe s.

rouleau, Paris, Bnf,

épais, chamois foncé

catégorie « aux quatre

département des Manuscrits

Paris, Bnf, département

esprits », bronze à trou

des Manuscrits

carré, Paris, musée des

Talismans pour les cinq

Arts asiatiques Guimet

directions « Ecrit des

Epée symbolique pour

cinq correspondances unes

chasser les démons

Amulette démonifuge

et véritables du Joyau

dynastie Qing, XVIIIe-XIXe

protectrice

précieux. »

s., pièces de monnaies

catégorie « aux quatre

dynastie Tang, Dunhuang,

assemblées, Allemagne,

esprits », fonte du XIXe s.,

VII – VIII s.

Berlin, Ethnologisches

laiton à trou carré, Paris,

feuilles manuscrites

Museum, collection Paul U.

musée des Arts asiatiques

montées en rouleau, papier

Unschuld

Guimet, don Milhau, 1902

e

e

chamois, Paris, Bnf, département des Manuscrits

Amulette zodiacale

« Registre du commandant

figurant Zhang Daoling

suprême Zhenwu du très

Amulette démonifuge à

fonte de la dynastie Song

haut ciel sombre »

invocation

Bronze, Paris, musée des

dynastie Ming, canon de

dynastie Qing, XVIIIe –

Arts asiatiques Guimet

l’ère Zhengtong,

e

XIX s., à trou rond et

réimpression de 1598

bélière, laiton

Amulette zodiacale

Paris, Bnf, département

Paris, musée des Arts

figurant Zhang Daoling

des Manuscrits

asiatiques Guimet

fonte de la dynastie Song

Amulette démonifuge à

Bronze, Paris, musée des

Amulette démonifuge

Arts asiatiques Guimet

protectrice

invocation dynastie Qing, XVIIIe –

catégorie des Cinq Dessin des épées

venimeux

XIX s., à trou rond,

présentées à l’empereur

bronze, fonte d’époque

laiton , Paris, musée des

Xuanzong des Tang par Sima

Qing, Paris, musée des

Arts asiatiques Guimet,

Chengzhen

Arts asiatiques Guimet

don Chavannes, 1908

« Diagramme des signes

e

cosmiques gravés sur les

Amulette à invocation et

Amulette protectrice

miroirs et épées de la

image d’immortel

zodiacale à trigrammes

Grande Pureté »

fonte d’époque Qing

XIXe s., à trou rond,

dynastie Ming, canon de

laiton, à trou rond

laiton, Paris, musée des

l’ère Zhengtong,

Paris, musée des Arts

Arts asiatiques Guimet

réimpression de 1598

asiatiques Guimet, don

Paris, Bnf, département

Chavannes, 1908

Amulette protectrice

des Manuscrits Amulette à figure

zodiacale à trigrammes e

XIX s., à trou rond,

Amulette démonifuge

d’immortel

laiton et pigment rouge

protectrice

fonte d’époque Qing

fonte d’époque Song

laiton, à trou rond

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

43


Paris, musée des Arts

la transmission des cinq

dynastie Ming, 12e année de

asiatiques Guimet

épurations pour la

l’ère Zhengde (1517)

résurrection des corps »

fonte de fer, inscription

Amulette à figure de

Dunhuang, c. 550 et 628

Paris, musée des Arts

divinité de la richesse

feuilles papier montées en

asiatiques Guimet

fonte d’époque Qing

rouleau, incantations sur

laiton, à trou rond

huit colonnes de huit

Biancheng wang, roi du

Paris, musée des Arts

caractères chacune

sixième enfer

asiatiques Guimet

Paris, Bnf, département

dynastie Ming, 12e année de

des Manuscrits

l’ère Zhengde (1517) fonte de fer, inscription

Le Seigneur de Fengdu et ses six ministres devenus

Texte pour un rituel de

Paris, musée des Arts

immortels

remise de fautes

asiatiques Guimet

dynastie Qing, vers 1600

« Explication triennale de

encre et couleurs vives

la lecture du rituel du

Taishan wang, roi du

sur papier, Paris, musée

registre pourpre »

septième enfer

des Arts asiatiques Guimet

Dunhuang, dynastie Tang,

fin de la dynastie Ming,

décret impérial de 735

XVIIe s., encre et couleurs

Carte de la véritable

rouleau incomplet, papier

vives sur papier, Paris,

image de l’enfer de Fengdu

teinté à l’orpiment

musée des Arts asiatiques

« Rituels unifiés de la

Paris, Bnf, département

Guimet

retraite suprême du

des Manuscrits Dushi wang, roi du

registre jaune » dynastie Ming, canon de

Qinguang wang, roi du

neuvième enfer

l’ère Zhengtong,

premier enfer

fin de la dynastie Ming,

réimpression de 1598

fin de la dynastie Ming,

XVIIe s., encre et couleurs

Paris, Bnf, département

XVIIe s., encre et couleurs

vives sur papier, Paris,

des Manuscrits

vives sur papier, Paris,

musée des Arts asiatiques

musée des Arts asiatiques

Guimet

Les empereurs des Cinq

Guimet

pics sacrés

Jarre funéraire

dynastie Ming ou Qing, e

XVII s., encre et couleurs

Songdi wang, roi du

dynastie des Jin de

troisième enfer

l’Ouest, fin du IIIe s. e

vives sur papier, Paris,

dynastie Ming, 12 année de

grès porcelaineux, décor

musée des Arts asiatiques

l’ère Zhengde (1517)

appliqué, Paris, musée des

Guimet, don Gougé, 1905

fonte de fer, inscription

Arts asiatiques Guimet,

Paris, musée des Arts

don Michel Beurdeley

Jiuku tianzun, le

asiatiques Guimet

Vénérable qui soulage les douleurs

Paire de jarres funéraires Wuguan wang, roi du

au tigre et au dragon

dynastie Qing, XVIII s.

quatrième enfer

dynastie Song, 2e moitié du

bronze, Paris, musée des

fin de la dynastie Ming,

XIIe s., grès porcelaineux,

Arts asiatiques Guimet

XVIIe s., encre et couleurs

type céladon, décor

vives sur papier, Paris,

appliqué, Paris, musée des

Invocations pour accéder

musée des Arts asiatiques

Arts asiatiques Guimet,

au Palais du Sud et

Guimet

acquisition, fonds Michel

e

renaître immortel

Calmann

« Ecrits merveilleux de la

Yanluo wang, roi Yama du

grotte mystérieuse du très

cinquième enfer

Haut pour l’extinction et

Paire de jarres funéraires à décor appliqué La voie du Tao, un autre chemin de l’être

44


dynastie des Song du Sud,

Epée rituelle et son

supérieurs afin d’aider

1ère moitié du XIIIe s.

fourreau

l’état et le peuple »

porcelaine blanc-bleuté de

dynastie Ming, règne de

dynastie Ming, canon de

type Qingbai, Paris, musée

Yongle, datée 1403, acier,

l’ère Zhengtong,

des Arts asiatiques Guimet

or et jade, fourreau,

réimpression de 1598

règne de Qianlong ( ?),

Paris, Bnf, département

XVIIIe s., Allemagne,

des Manuscrits

Brûle-parfum tripode e

dynastie Qing, XVIII s.

Munich, Staatliches Museum

cuivre et émail cloisonné

für Völkerkunde München,

Tablette rituelle

Paris, musée des Arts

Abkürzung: SW

dynastie Qing, XVIIIe s. stéatite, Paris, musée des

asiatiques Guimet Epée rituelle et son

Arts asiatiques Guimet,

Brûle-parfum tripode

fourreau

don Giesele

dynastie Qing, marque et

dynastie Ming, règne de

Les talismans médicinaux

période Qianlong (1736-

Hongzhi, 1500, acier et

1796), porcelaine imitant

cuivre, fourreau, dynastie e

Talisman médicinal :

le bronze, Paris, musée

Qing, XIX s., Allemagne,

quatre invocations aux

des Arts asiatiques Guimet

Munich, Staatliches Museum

forces suprêmes

für Völkerkunde München,

fin du XIXe s. – début du

Abkürzung: SW

XXe s., encre sur papier,

Cloche taoïste

« ces talismans doivent

dynastie Qing, période Qianlong (1736-1796)

Robe de prêtre taoïste,

être écrits avec de

porcelaine imitant le

dite jiangyi, de

l’encre au cinabre et

bronze, Paris, musée des

« descente »

pendant que brûle de

Arts asiatiques Guimet

dynastie Qing, 1650-1700

l’encens »

satin brodé, Angleterre,

Berlin, Unschuld

Cérémonie taoïste

Londres, Victoria and

dynastie Qing, période

Albert Museum, Chester

Talisman médicinal :

Kangxi, vers 1700

Beatty Gift

invocation aux forces yin et yang du boisseau du

feuille d’album, encre et couleurs sur soie

Robe de prêtre taoïste,

Nord (constellation de la

Etats-Unis, Kansas City,

dite daopao, du « dao »

Grande Ourse)

e

The Nelson-Atkins Museum

dynastie Qing, XIX s.

fin du XIXe s – début du

of Art, purchase : the

satin brodé, Angleterre,

XXe s., encre sur papier,

Uhlmann Family Fund

Londres, Victoria and

Berlin, Unschuld

Albert Museum Garniture d’autel

Talisman médicinal : pour

dynastie Qing, période

Statue de prêtre taoïste

le traitement des

Qianlong (1736-1796)

dynastie Ming, période

menstruations irrégulières

cinq pièces en cuivre

Yongle (1403- 1425)

fin du XIXe – début du XXe

émaillé et cloisonné

bronze, Etats-Unis, Boston,

s., encre sur papier,

Paris, musée des Arts

Museum of Fine Arts,

Berlin, Unschuld

asiatiques Guimet

purchased by contribution from William de Krafft

Tapis taoïste

Talisman médicinal : talisman du sceau divin

dynastie Ming

Le “Pas de Yu”

fin du XIXe – début du XXe

soie à motifs polychromes

Yuan Miaozong (actif début

s., encre sur papier

e

Angleterre, Londres,

XII s.)

Victoria and Albert Museum

« Principes secrets pour

Berlin, Unschuld

réunir les Parfaits La voie du Tao, un autre chemin de l’être

45


quelques notices d’œuvres

Laozi et Yin Xi, le gardien de la Passe : transmission du livre de la Voie et de la Vertu vase maillet, porcelaine à email rouge de fer dynastie Qing, période Daoguang (1821-1851) H : 44, 5 cm ; D : 17 cm musée national des Arts asiatiques Guimet

La transmission du Daode jing est un épisode de la légende de Laozi qui fut fréquemment illustré dans l’art chinois des dynasties Ming puis Qing. Le décor de la jarre conservée au musée Guimet et datée du XIXe siècle témoigne de la pérennité de ce thème. On y voit Laozi sur son buffle tenant un rouleau mais cette fois-ci, Yin Xi, le gardien de la passe, est également figuré. Il semble prier le maître de rédiger le Daode jing pour transmettre aux hommes ces enseignements. Un autre personnage aux yeux ronds se tient de l’autre côté de l’animal, peut-être le bouvier. […] Amala Marx * L’immortel Li Tieguai stéatite veinée d’oxyde de fer dynastie Qing, XIXe siècle H. : 50 x 20 x 10 cm musée national des Arts asiatiques Guimet

Contrairement à la plupart des Huit Immortels, Li Tieguai dont l’origine est obscure, ne semble pas posséder d’hagiographie personnelle avant son apparition au sein du groupe. La première mention connue de son personnage provient d’une pièce de théâtre du tout début de la dynastie Yuan. Il sera cependant représenté dès la dynastie Jin sur les bas-reliefs d’une tombe au côté de ses comparses. Certains textes établissent une relation de maître à élève entre Lü Dongbin et Li Tieguai mais la version qui prévaut dans la plupart des ouvrages est que son apprentissage lui fut prodigué par Laozi lui-même. On raconte que, durant ses années de jeunesse, il pratiquait la voie dans les montagnes. Il décida un jour de rendre visite à Laozi par son esprit. Il informa son disciple que s’il n’était pas revenu dans sept jours, il devait brûler son corps. Or le disciple le brûla le sixième jour, laissant l’immortel démuni de son enveloppe charnelle ; il ne trouva alors que la dépouille d’un mendiant dans laquelle il se glissa. C’est ainsi qu’il endossa l’apparence disgracieuse qu’on lui connait. […] Cependant la statuette conservée au musée Guimet le dépeint avec l’ensemble de ses autres La voie du Tao, un autre chemin de l’être

46


attributs traditionnels. Debout, la tête tournée, il s’appuie de ses grandes mains sur sa canne. Son manteau est incisé d’un décor d’une grande finesse, contrastant avec la pauvreté de son vêtement. Sur le socle, les deux caractères de son surnom, « à la canne de fer », tieguai, (Li) ont été grossièrement gravés. D’une belle qualité d’exécution, ce Li Tieguai en pierre devait être destiné à un culte domestique. Réputé pour sa capacité à soigner les maladies, il fut un immortel vénéré. Amala Marx * L’immortel Lü Dongbin rouleau vertical, encre et couleurs sur soie dynastie Yuan, fin XIIIe - début XIVe siècle H. 110, 5 x 44, 4 cm Kansas City, the Nelson Atkins Museum or Art

Lü Dongbin, un maître taoïste semi-légendaire devenu immortel, aurait vécu à la fin de la dynastie des Tang. Nombres d’écrits, biographies et hagiographies des Song, pièces de théâtre et nouvelles de Yuan et des Ming, lui furent consacrés. On rapporte que destiné à une belle carrière de fonctionnaire, il y renonça après un songe où il entrevit toute sa vie, ses réussites et ses échecs. Son culte débuta dès les Song du Nord mais ne se propagea véritablement que sous les Song du Sud. Les sources de cette époque le décrivent comme un maître de l’alchimie intérieure ainsi qu’un calligraphe et poète exceptionnel. C’est également à ce moment là que l’école taoïste Quanzhen, qui voit en l’alchimie intérieure la principale voie vers la salvation, fut fondée par Wang Zhe. La légende rapporte qu’il fut guidé dans sa pratique par les immortels Lü Dongbin, Zhongli Quan et Liu Haichan, que les hagiographies de la fin des Song reconnaissent comme les patriarches du Quanzhen. Le développement du culte de Lü Dongbin sous les dynasties Jin et Yuan doit donc

être

mis

en

relation

avec

l’essor

de

cette

école

qui

emporta

le

soutien

des

empereurs mandchous puis mongoles. Il ne recevra d’ailleurs le titre impérial de Zhenjun, seigneur parfait, que sous la dynastie des Yuan. Seules

les

sources

textuelles

font

références

à

des

portraits

de

Dongbin

le

représentant débraillé, l’œil rond et échevelé; ceux parvenus jusqu’à nous le dépeignent sous un angle bien différent. En effet la peinture présentée ici montre Lü Dongbin comme un élégant lettré à l’allure désinvolte, détaché des contingences du monde. Vêtu d’une robe brun pâle et d’un chapeau de lettré bleu, il est pourvu d’une petite gourde et de son épée magique qui émerge de sa manche. Il était en effet réputé comme un excellent pourfendeur de démons grâce à sa maitrise du maniement de l’épée, qui devint son attribut principal. A l’origine de nombreux miracle, il fut vénéré autant par les classes lettrées que par le peuple, même si les milieux défavorisés semblent avoir été particulièrement attachés à cette divinité. C’est certainement la raison pour laquelle il fut si présent dans la littérature populaire et qu’il acquit une place prééminente au sein du groupe des baxian ou huit immortels dont il n’était pourtant pas, selon la tradition, le meneur officiel.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

47


Malgré un déclin de la puissance de l’école Quanzhen, le culte de Lü Dongbin, comme celui des huit immortels, continua à se développer sous les Ming et les Qing. Entré dans le panthéon de la religion populaire chinoise, de nombreuses statuettes à son effigie furent alors produites. […] Amala Marx * Shouxing entouré de ses assistants (détail) Chen Hongshou (1598-1652), dynastie Ming encre et couleurs sur soie H. 129 x 68 cm avec le cadre musée national des Arts asiatiques Guimet

Shouxing ou Shoulao, l’étoile de la longévité, apparaît pour la première fois à notre connaissance dans les Mémoires Historiques de Sima Qian. Cette étoile correspondrait dans l’astronomie occidentale à Canopus. Sima Qian associe cette dernière au « vieil homme du pôle sud » lui donnant ainsi une image anthropomorphique. Sa présence apporte la paix au pays et une longue vie au souverain. Mais c’est sous les Tang qu’elle trouvera toute son importance comme l’atteste le décret impérial de 736 qui entérine la mise en place de son culte officiel à la cour. Il semble que ce soit également à cette période que les premières peintures de Shouxing aient été réalisées. Cependant la première représentation connue de cette divinité reste jusqu’ici la peinture du XVe siècle présentée dans cette exposition où il est associé à Luxing et Fuxing, deux autres étoiles personnifiées. Nous avons en revanche un certain nombre d’exemples datant de la fin de la dynastie des Ming dont cette peinture réalisée par Chen Hongshou (1598-1652) qui nous montre Shouxing pourvu d’un crane démesurément allongé et d’une barbe blanche, marque de son grand âge. A la manière des personnages de son album sur la vie d’ermite, Chen Hongshou le représente assis sur un rocher. Derrière lui se tiennent debout ses deux assistants détenteurs de symboles de longévité. L’un tient un vase contenant des champignons d’immortalité tandis que

son

compagnon,

un

vieillard,

porte

un

plateau

empli

de

grenades,

emblèmes

de

fertilité, et de citrons foshou ou main de bouddha. Un jeu de mot par homophonie avec foshou pourrait expliquer leur présence : fu bonheur et shou longévité. L’iconographie de ce personnage semble dès lors fixée : de petite taille, un crane oblongue formant des rides profondes au dessus des yeux, et la barbe blanche. Cependant ces attributs varient, parfois accompagné d’une biche ou d’une grue, tous deux symboles de longévité, on lui associe souvent des pêches d’immortalité. L’intérêt des lettrés puis de toutes les classes de la société pour la célébration de la longévité dès l’époque des Ming fit de Shouxing une divinité très populaire. Tous les medium du plus luxueux au plus ordinaire furent ainsi utilisés pour le représenter. […] Amala Marx

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

48


Laozi sur le buffle Zhang Lu (v.1490 – v.1563) dynastie des Ming rouleau vertical, encre et couleurs légères sur papier H 101.5 x 55.3 cm Taipei, musée National du Palais

Ce rouleau dépeint Laozi, de son véritable nom Li Er, traversant la frontière. Selon la légende, l’instabilité sociale provoquée par l’affaiblissement du pouvoir de la cour impériale des Zhou poussa Laozi à partir vers l’Ouest pour mener une vie d’ermite. Yin Xi, le gardien de la passe Hangu (située au nord-est du district Lingbao au Henan), remarqua un jour l’arrivée par l’est de nuages pourpres annonçant l’apparition d’un sage. Peu après, Laozi, monté sur un buffle noir, arriva doucement vers la passe. Très heureux de sa présence, Yin Xi lui demanda de rester quelques jours afin de l’initier au dao et de coucher son enseignement sur le papier ; ce qu’il fit par la rédaction du Daodejing ou le livre de la Voie et de la Vertu composé d’environ 5000 caractères. Laozi repris son voyage vers l’Ouest et personne ne sait ce qu’il advint. Recueil des pensées savantes et pénétrantes

de

Laozi,

le

Daodejing

compte

parmi

les

classiques

taoïstes

les

plus

importants. Laozi fut révéré par toutes les écoles taoïstes comme leur ancêtre commun et il

fut

divinisé

dès les

Han

orientaux.

Zhang

Ling,

ou

le

Maître

Céleste

Zhang,

à

l’origine de l’école des Maîtres célestes, fut le premier à le considérer comme le fondateur de son école et, afin de rivaliser avec le bouddhisme, à l’élever au rang de dieu sous le nom de Suprême Seigneur Lao (Tai Shang Lao Jun). Grand

penseur

de

la

Chine

antique,

sa

légende

fut

transmise

par

des

générations

d’adeptes et même son image idéalisée devint fondamentale dans la religion taoïste. Dans ce portrait, Laozi, monté sur un buffle, avance doucement, le livre de la Voie et de la Vertu à la main. Le peintre a choisi de laisser l’arrière-plan du tableau quasiment vide, sans représenter la passe Hangu ou la figure de Yin Xi. Dans le coin supérieur gauche du rouleau,

une

chauve-souris

(fu),

qui

par homophonie

symbolise le

bonheur

(fu),

est

figurée en vol. Cette peinture n’a donc pas seulement un usage religieux mais également un rôle propitiatoire. L’artiste l’ayant réalisée, Zhang Lu (env. 1490-1563), fut élève à l’Académie impériale. Préférant la carrière d’artiste, il ne devint jamais fonctionnaire d’état. Réputé pour sa peinture, il est l’une des figures emblématiques de l’école Zhe (Zhe Pai) de l’époque des Ming comme en témoigne le style puissant et net du trait, caractéristique de ce courant.

Chen Jiejin (traduction Shuliu Wang)

*

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

49


La princesse aux nuages colorés de l’aube bronze, traces de polychromie dynastie Ming, XVe siècle H. 96, 5 cm The Art Institute of Chicago, don Mrs Samuel G. Rautboard

Xiwangmu, déesse mère de l’ouest, resta une des divinités féminines majeures du panthéon taoïste ;

cependant

à

partir

des

Song,

des

cultes

voués

à

d’autres

déesses,

se

développèrent. Bixia Yuanjun, la souveraine des nuages de l’aurore, est l’une d’entreelles. Elle fut l’une des divinités les plus populaires à partir des Ming, et plus de cent vingt temples lui étaient dédiés dans le Pékin de la dynastie des Qing. A la fin des Ming, diverses histoires se propagèrent sur son identité. Un écrit de 1635 rapporte que son culte débuta par la découverte de l’empereur Zhenzong des Song (9971022) d’une statue à son effigie. Elle était placée originellement au côté de celle du dieu du Taishan, érigée sur la montagne du même nom au Shandong. Bixia Yuanjun fut alors vénérée comme la fille de ce dieu. Bien qu’elle ne fût jamais officiellement canonisée, son hagiographie fut intégrée au canon taoïste imprimé en 1607. Appelée également la mère divine, elle fut célébrée, et l’est encore aujourd’hui, pour sa bienveillance et sa sollicitude envers les enfants. Comme Xiwangmu elle est la divinité tutélaire des femmes, mais sa protection s’adresse plus particulièrement aux femmesépouses, celles qui vivent hors des liens du mariage se tournant plutôt vers la déesse de l’Ouest. Elle était également réputée pour aider les morts lors de leur passage devant son père, en charge du jugement des âmes. Sa grande popularité engendra une importante production d’œuvres durant les dynasties Ming et Qing. La statuette en bronze, conservée à l’institut d’art de Chicago, était certainement destinée à un autel taoïste. La déesse, assise, forme avec ses mains un geste sacré proche du mudra de l’enseignement. Cependant la position de ces mains est inversée par rapport à la posture bouddhiste. Elle porte une coiffure composée de trois phœnix, élément caractéristique de son iconographie. Elle est vêtue d’une longue robe aux manches évasée

retombant

jusqu’aux

pieds.

Sur

ces

genoux,

deux

minuscules

personnages

sont

représentés debout, évoquant certainement son rôle protecteur envers les enfants nés ou a naître. […] Amala Marx

*

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

50


Rocher de jade, shanzi, à inclusions orangées Quête des simples dans la montagne dynastie Qing, XVIIIe siècle H. 16 cm musée national des Arts asiatiques Guimet

Par la cueillette de simples et la fabrication d’élixirs, les adeptes taoïstes cherchent en soignant le corps et en nourrissant l’esprit à atteindre l’immortalité. La légende raconte que Zhang Daoling (34-156), le fondateur d’une école taoïste de l’époque des Han orientaux, aurait considérablement amélioré ses pratiques taoïstes après avoir maîtrisé les pensées de Lao Zi et de l’empereur Jaune. Il excellait aussi dans l’utilisation d’herbes cueillies dans la montagne pour le soin du corps et des maladies. C’est pour cela que quelques 10 000 hommes, femmes, vieux et jeunes vinrent lui rendre visite et recevoir l’enseignement du dao. […] Liu Fangru (traduction Shuliu Wang) A partir de la dynastie Ming et surtout sous celle des Qing qui à accès au jade de Birmanie et à celui du Xinjiang, la production connait un nouvel essor. Symbole des vertus confucéennes et censée avoir le pouvoir de conférer l’immortalité, la pierre est prétexte à une vaste production de luxe propre à satisfaire une élite avide de faire ainsi état de son bon goût, de sa richesse et de sa culture. Une des plus belles innovations au sein de cette production sera la transposition de la peinture de paysage dans le jade. Quelques un sont monumentaux, mais la plupart répondent à la définition de montagne miniature, shunzi, qui leur est donné par les historiens d’art chinois. C’est précisément le cas de ce tout petit galet de jade précieux veiné d’inclusions orangées, poli et creusé comme une grotte au sein d’une paroi rocheuse. Deux personnages, un vieil homme et son jeune serviteur traversent un pont couvert d’une neige gelée qui pend en stalactites au-dessus de la rivière. Ils transportent les champignons et herbes d’immortalité qu’ils vont sans doute ajouter à leur potager secret installé un peu plus loin sur une sorte de terrasse. Catherine Delacour

*

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

51


Le souverain des régions pourpres et le génie au visage courroucé (détail) peinture liturgique, encre et couleurs sur soie dynastie Ming, vers 1600 H. 216 x 103 cm musée national des Arts asiatiques Guimet

[…] La peinture du musée Guimet présente sur un fond de volutes de nuages aux tons acidulés, deux personnages fort différents dont l’un est un haut dignitaire ou souverain et l’autre une sorte de démon à demi-nu. Deux cartouches les identifie respectivement : zi fu dijun, Seigneur des régions pourpres, et mianran dashi, Génie au visage courroucé. Zifu, est le nom poétique donné à la zone circumpolaire du ciel qui semble englober, outre l’étoile polaire, les constellations de la Grande et de la Petite Ourse. Quant au souverain, dijun, on lui connaît aussi les noms de Seigneur de la ténuité pourpre, ziwei dadi ou encore d’Empereur du Nord, beidi. La vénération dont il fait l’objet remonte à l’antiquité. Son action de régulateur et ordonnateur des mouvements célestes et donc de la nature fut très tôt associée à celle de régulateur et ordonnateur des destinées humaines. Le génie à peau bleue, à ses côtés, rappelle étrangement celui qui dans les scènes d’enfers bouddhiques règne sur les preta et se trouve désigné de la même façon. D’un autre côté, le talisman de l’étoile polaire de Dunhuang présente, à côté de la divinité nommée, un personnage aux mains jointes, très semblable. Son nom, inscrit en chinois, jidu, (Ketu) est celui d’une planète virtuelle du ciel védique. De couleur sombre, elle préside aux destinées humaines et détient en particulier le livre où sont consignés les karma passés et présents de chacun. Ces deux figures que rapprochent leur aspect et leur fonction en font, nous semble-t-il, un parfait compagnon pour le Souverain des régions pourpres qui a les mêmes attributions dans le taoïsme. On notera, aussi, que le génie bouddhique, corps de transformation de Guanyin, devient dans le taoïsme « seigneur du salut universel », pudu gong, corps de transformation de Jiuku tianzun, divinité de salut, qui émergea dans le panthéon taoïste aux environs du VIIe siècle. La présence simultanée de ces deux divinités sur une même peinture, hormis dans le cas particulier

du

talisman

de

Dunhuang,

est

inhabituelle.

Les

quelques

ensembles

peintures liturgiques connus, appartenant au rite bouddhique du shuilu zhai, du

XIV

de e

et

XVe siècles n’en font pas état. Ce peut être donc une évolution iconographique interne au shuilu zhai, ou bien le fait que cette peinture relève d’une autre liturgie, taoïste celle-ci, le pudu, rite de salut universel. Ce rite est en effet au cœur des écrits de l’école du Lingbao qui a choisi, aux environs du VIe siècle, d’ajouter à ses propres codes de salut pour les défunts, la notion bouddhique de renaissance. Catherine Delacour *

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

52


Brûle-parfum tripode

Cloche taoïste (détail)

cuivre et émail cloisonné dynastie Qing, XVIII

e

porcelaine à émaux sur

siècle

couverte, imitant le bronze

H. 42 x D. 36 cm

dynastie Qing, période

musée national des

Qianlong (1736-1795),

Arts asiatiques Guimet

H. 20 x 14 cm musée national des Arts asiatiques Guimet

Depuis les rites sacrificiels de la Chine antique dont les parfums étaient supposés porter jusqu’au ciel les prières des humains, les fumées d’encens sont perçues comme le medium idéal de la communication avec les dieux. Leurs volutes étranges, configurations des

énergies

primordiales

issues

du

corps du

prêtre,

dessinent

des

écrits

célestes

auxquels répondent les divinités ainsi immanquablement attirées vers l’autel. Le rite de l’espace sacré de la Voie, dao chang, le plus important de ceux qui constituent le rituel d’offrande jiao, comporte des hymnes murmurés par le prêtre avant qu’il ne place des bâtons d’encens dans le brûle-parfum, xianglu, de l’autel : « Encens parfait de la Voie et de son pouvoir Du non agir et de la quiétude, merveilleux et solennel Il emplit le royaume de la Loi Et monte en spirales au plus haut des cieux Signe de bon augure, il pénètre dans le royaume des Trois Purs Portant avec lui la fumée des neuf énergies. Garçons d’or et filles de jade Le transmettent aux Grands êtres Parfaits

»

« …les spirales de fumée forment des caractères de sceaux Et pénètrent dans le vide suprême… » Présent tout au long des différentes phases du rituel, il est aussi et surtout celui par lequel s’initie le rite lorsqu’on allume le brûle-parfum, falu, et celui par lequel il se clôt, lorsqu’on l’éteint, fulu. Enfin, ce sont les cendres qu’il contient qui sont transportées et reversées dans le brûle-parfum d’un nouveau lieu de culte qu’ainsi elles sanctifient par le rite du partage de l’encens fenxiang, A partir de la dynastie Ming, les brûle-parfums s’inspirent du ding, chaudron tripode en bronze de l’antiquité avec certaines variantes. Le brûle-parfum en cuivre émaillé est de ce type, avec trois pieds bulbeux dans la meilleure tradition, une belle panse arrondie, mais deux anneaux pris dans la geule d’un mascaron léonin au lieu des anses dressées et un couvercle plat au lieu d’être bombé. Au-dessus des eaux et des îles des immortels, dans un vaste ciel aux nuages en forme de lingzhi, évoluent des animaux mythiques et des chauve-souris tenant un ruban qui retient le caractère shou de la longévité ou bien des cornes de rhinocéros, symboles de protection et de bonheur. Le plat du couvercle est ajouré à motifs de dragons qui délimitent quatre pétales émaillés ornés d’une chauvesouris. Les mêmes volatiles s’inscrivent dans les découpes du bouton de préhension. Nettement plus orthodoxe, le grand vase à encens en porcelaine repose sur trois pieds à tête de barbare atlante. Les émaux qui imitent le bronze dessinent des dragons et chauvesouris se détachant sur un fond de leiwen, imitant de la malachite. Le col est orné de dragons kui, à l’antique. Le couvercle est en bois et l’anse de préhension en jade. Ces La voie du Tao, un autre chemin de l’être

53


motifs qui font tous allusion à la longue vie et au bonheur sont trop largement répandus pour que l’on puisse, en l’absence d’autres éléments plus caractéristiques, établir une appartenance nette au confucianisme ou bien au taoïsme. La cloche, de même facture que le brûle-parfum, est de type bo, autrement dit, avec un corps en forme de tambour et bouche unie et convexe. Ornée des trigrammes dans la configuration du ciel postérieur et du taiji, elle pourrait être taoïste. Cependant, dans le rituel elles servent surtout à annoncer, une fonction qui demande pour être exercée, un matériau d’une autre nature, généralement le bronze et une taille plus conséquente. A moins, que ce ne soit une cloche de feu, huoling, ou cloche d’or liquide, liujin huoling, objet rituel mythique, censé écarter et/ou maîtriser les démons et esprits, dont la lumière imprègne les huit directions, emplit le vide et élimine les démons et dont le son est entendu jusqu’au palais du grand faîte, le taiji gong. Catherine Delacour * L’immortel Dongfang Shuo, ministre de Wu des Han et voleur de pêches dynastie Qing, XIXe siècle grès émaillé, aubergine et turquoise H: 39 cm; l: 18 cm Paris, Musée d’Ennery / musée des Arts asiatiques Guimet, Paris

Xiwangmu, littéralement la déesse mère de l’ouest, est mentionnée dès le IIe millénaire avant notre ère sur des os servant à la divination. Mais ce n’est que durant l’époque des Royaumes Combattants (475-221 av. J.-C.) que des textes la définiront de façon plus précise […] Durant les Six dynasties, un ouvrage nous livre la première version de sa rencontre

avec

l’empereur

Wu

des

Han

et

introduit

son

nouvel

emblème,

la

pêche

d’immortalité. Un autre personnage qui participe à la légende de cette fameuse visite est fréquemment illustré à cette période. Dongfang Shuo, un ministre de l’empereur, déroba à la déesse des pêches d’immortalité. L’histoire raconte qu’il voyagea par la suite vers l’est sur l’île des immortels et qu’il devint l’un d’entre eux. Cette statuette le représente

débout

tenant

entre

ses

mains

une

des

pêches

volées,

un

large

sourire

éclairant son visage. Favoris de l’empereur Wu, il était réputé pour être extravagant et burlesque. Son vêtement défait laisse apparaitre son torse émacié, témoignant ainsi de son statut d’immortel. Selon le Zhuangzi, ces êtres ayant transcendé le yin et le yang et rejoint le dao ne se nourrissaient que de vent et de rosée. Amala Marx *

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

54


Reconstitution des images peintes d’après les relevés original couleur sur soie dynastie des Han Occidentaux, 168 av. J.-C découvert dans la tombe n° 3 de Mawangdui, Hunan photographie H : 60 x 108 cm original H : 51 x 133 cm photographie de la reconstitution de la peinture à partir de son relevé, H : 60 x 108 cm Lors de sa découverte, ce manuscrit était placé dans une boîte en laque située sur le flan du défunt de la tombe n° 3 de Mawangdui à Changsha (Hunan), dans le centre sud de la Chine. Le mort fut identifié comme un parent de la fameuse marquise de Dai et de Li Cang, marquis haut placé dans la classe dirigeante du royaume de Changsha sous la dynastie des Han Occidentaux. Il serait mort en 168 avant notre ère. Sa sépulture renfermait un matériel funéraire précieux composé de laques, d’armes en bronze, des peintures et manuscrits sur soie dont des écrits majeurs comme le Daode jing, un des textes fondateur du taoïsme. L’œuvre présentée ici, le Daoyin tu, associe à des illustrations de mouvements gymniques, un texte court non reproduit sur la photographie ou le relevé présentés ici. Appelé daoyin littéralement « guidé et étiré», cette gymnastique est évoquée dès le IVe siècle avant notre ère dans le Zhuangzi, autre texte essentiel dans la pensée taoïste. Elle est alors considérée comme un moyen temporaire permettant d’allonger la vie mais est décrite comme inférieure aux pratiques méditatives. Cependant cette peinture exhumée à Mawangdui est l’un des premiers documents à en dévoiler la technique plus que la théorie. Nous pouvons observer grâce au relevé réalisé à partir des fragments de la peinture, la représentation de quarante quatre personnages dans différentes postures disposés sur quatre rangées horizontales. Ces hommes et ces femmes de tous âges portent des costumes divers,

témoins

de

leurs

origines

sociales :

les

personnages

pieds

et

torses

nus

appartiennent à une classe sociale inférieure à ceux portant tunique longue, pantalon bouffant et chaussures pointues. Il semble donc qu’il y ait eu une volonté de l’artiste, ou du commanditaire, de montrer que cette gymnastique était ou devait être pratiquée par tous sans distinction. Devant chaque personnage une inscription révèle soit l’indication thérapeutique de la posture, soit l’origine animale du mouvement. Le thème animalier eut toujours une grande importance dans les cultes et rites chinois. C’est pourquoi certains ont émis l’hypothèse que le daoyin avait pour origine les anciennes danses exorcistes. Cette gymnastique aurait donc à la fois un but thérapeutique, mais aussi une valeur apotropaïque, chassant les mauvaises influences et faisant circuler le souffle à l’intérieur et autour de soi. Ce type de pratiques, nullement réservées aux taoïstes, étaient répandues dans la société chinoise à l’époque des Han. Cependant le daoyin fut inclut aux techniques liées à la recherche

d’immortalité

et

une

mythologie

l’associant

à

des

maîtres

immortels,

qui

devinrent des modèles en la matière, apparut dès les Han. Nous pouvons citer Chisongzi et Wang Ziqiao à qui fut attribuée la tradition des pratiques macrobiotiques menant à l’immortalité. Nous retrouvons encore aujourd’hui des traces du daoyin dans la pratique du qigong. Amala Marx *

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

55


Apothéose de Xu Zhenjun Double feuille d’album montée en rouleau Soie, encre et couleurs vives Dynastie Ming H. 30, 8 x 64, 2 cm musée national des Arts asiatiques Guimet

[…] La carrière de Xu Xun ou Xu Zhenjun n’est pas moins curieuse. Personnage énigmatique, qui

aurait

vécu

plus

de

cent

ans

(239-374),

il

est

au

centre

d’une

littérature

hagiographique qui en fait un protecteur de la province du Jiangxi, un pourfendeur de dragons, un guérisseur et champion de la piété filiale. En 668, une forme de rituel lingbao fut remis à l’honneur, le xiaodao, ou « Voie de la piété filiale » dont on lui attribua la fondation. Au XIIIe siècle, considéré comme patriarche de l’école de la Pure et claire Voie de la loyauté et piété filiale, jingming zhongxiao dao, il fut confirmé dans son rôle de guardien de l’empire et son temple rebaptisé Yulong wanshou gong, par décret impérial en 1116. La double feuille d’album dont le colophon indique clairement que la scène représente l’ascension de Xu Zhenjun en plein jour avec toute sa maisonnée, témoigne de l’ampleur de son culte à l’époque Ming. Ce rouleau en effet (à l’origine un album de neuf, 3x3) double feuilles) est intitulé « Images anciennes des trois enseignements, confucéen, bouddhiste et taoïste ». La partie taoïste comporte trois double feuillets densément peuplés, chacun voué à une entité principale, Laozi, les Trois Purs et Xu Zhenjun. Le peintre a choisi d’illustrer l’arrivée de Xu dans l’empyrée. Il est descendu de son char magique et un fonctionnaire céleste vient l’accueillir avec tous les siens. A terre ceux qui sont restés le saluent une dernière fois tandis que l’ensemble de la scène est dominé par les Trois Officiels du ciel, de la terre et de l’eau. Catherine Delacour

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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le catalogue de l’exposition

catalogue sous la direction scientifique de Catherine Delacour 360 pages, 286 illustrations, 45 € graphisme : Mateo

Dans

les

essais,

rédigés

par

des

spécialistes

du

taoïsme

et

les

commissaires

de

l’exposition, différents thèmes sont abordés: la cosmologie chinoise, les talismans, les temples taoïstes modernes, l’alchimie etc. Chacune des six parties du catalogue est dévolue

à

un

champ d’expression

particulier

du

taoïsme,

à l’exception

peut-être

du

premier, la cosmologie, qui est cependant essentiel dans la mesure où la façon dont l’homme se conçoit au sein de son univers en Chine conditionne tous les systèmes de pensée ultérieurs. Les

personnages

détentrice

de

mythiques

la

liqueur

et

fondateurs

d’éternité,

de

sont

Laozi ensuite

et

de

la

évoqués

Reine avant

mère la

de

l’Ouest,

rencontre

avec

l’assemblée des dieux, très nombreux, qui sont des fonctionnaires célestes ou bien des principes ou des héros divinisés. La quête d’immortalité permet de prendre connaissance des diverses méthodes préconisées pour faire retour au Tao, des plus simples comme des exercices de gymnastique ou le respect d’un régime diététique équilibré, aux plus sophistiquées, comme l’ascèse et la méditation intérieure. Que l’on ait ou non des « os d’immortels », la pratique en effet s’impose

car

même

si l’on

a

eu

la chance

de

bénéficier

d’une

inscription

sur

les

registres de longue vie à la naissance, ce bien s’épuise au fil des ans s’il n’est pas alimenté par une vie d’homme sage et respectueux du Tao. Devenir immortel permet de parcourir l’univers tout entier sous toute forme que l’on souhaite y compris humaine. Ces notions ont eu un impact puissant sur les arts, que ce soit la littérature, la peinture – de

paysage

en

particulier

-

et

les

arts

plastiques.

Ce

dont

l’exposition

témoigne

largement. La dernière partie du catalogue s’intéresse aux rites, liturgies très théâtrales, d’une organisation minutée avec précision, destinées à aider tout un chacun sur ce difficile chemin

vers

l’immortalité,

en

traitant

petits

et

grands

maux

de

la

vie

par

l’intermédiaire du prêtre qui interpelle les esprits ou divinités concernées et les somme de rétablir l’équilibre.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

57


sommaire : - « Un hymne au présent vivant. La pensée chinoise à la lumière du Dao (La Voie) » par Jacques Giès - L’art taoïste, préface par Kristofer Schipper Introduction, par Catherine Delacour - L’émergence de l’icône taoïste, essai d’histoire de l’image cultuelle par Alain Arrault et Wang Yucheng - Le taoïsme et la peinture de paysage en Chine par Catherine Delacour - L’élixir d’immortalité, l’élixir de longue vie par Catherine Despeux - Les temples centraux et la diffusion de la culture taoïste en Chine moderne par Vincent Goossaert - La cosmologie traditionnelle en Chine par Marc Kalinowski - Le rituel taoïste par John Lagerwey - Ecrits saints et talismans : mythe et pratique par Christine Mollier

catalogue

des

240

œuvres

exposées

avec

des

notices

correspondant

à

des

groupements

d’œuvres : -

Cosmogonies, cosmologies

-

Lao Zi

-

Xiwangmu, la reine mère de l’ouest

-

L’assemblée des dieux

-

La quête de longue vie

-

Rites et liturgies

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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autres publications

éditions papier :

album de l’exposition

par Catherine Delacour 48 pages, 9 €

- Rmn éditions

petit journal

par Catherine Delacour 3,50 € - Rmn éditions

édition jeunesse :

Les coloriages de l’art, Chine

par Jack Garnier, auteur illustrateur 32 pages, 22 illustrations, 6,50 € Rmn éditions Découvrir l’univers de l’art de la Chine, par le biais de la peinture, du dessin et de la céramique.

L’enfant

dessine

un

dragon

inspiré

des

céramiques, peint

le

Portrait de

Guandi, dieu de la guerre, cherche des erreurs à partir d’une sculpture ou termine le dessin de la déesse Mazu.

co-édition :

Le taoïsme

par Vincent Gossaert et Caroline Gyss Découvertes Gallimard / Rmn éditions, 96 pages + 32 pages

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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DVD « La voie du Tao, le taoïsme ou l’art de l’immortalité »

Un film d’Yves de Peretti durée 59 mn, français - anglais édition © 2010 – Rmn / Arte coproduction Arte France / Idéale Audience / Rmn prix: 22 €

Quand on réfléchit sur l’art, on ne peut manquer de trouver un jour ou l’autre le taoïsme en travers de son chemin. C’est par la peinture chinoise et les innombrables récits qui énoncent le mystère de la création (comment l’art devient la vie) qu’Yves de Peretti a rencontré le taoïsme. Qu’est-ce que le taoïsme : la recherche mystique de la Voie ? Le mouvement dialectique du yin et du yang ? Un penchant vers la nature que célèbrent ensemble calligraphie et peinture chinoise ? En tout cas, un savoir très ancien qui ne semble pas aller de pair avec le matérialisme de la Chine moderne. Or, depuis la libéralisation amorcée par Deng Xiaoping à la fin des années 70, le taoïsme est en pleine renaissance en Chine. « La voie du Tao » propose un chemin attractif vers le taoïsme, prélude pour certains à une vraie rencontre. Le film s‘aventure à la rencontre de cette tradition vivante qui est d’abord une philosophie de la vie et un art d’initiés. Avec comme viatique, les textes des vieux Maîtres et la peinture de paysage, Shitao en tête. Pour cela il nous fallait un guide : c’est une jeune Française qui a pour nom taoïste Jing Xiu. Elle a tout quitté pour vivre l’éthique taoïste et s’initier en Chine auprès des Maîtres. Ensemble, nous allons circuler de temple en temple, de montagne sacrée en montagne sacrée, à la rencontre de Maîtres et d’ermites qui aspirent au Tao, ou “quête de l’immortalité”. Ils nous feront ressentir de l’intérieur les principales dimensions du taoïsme. En contrepoint, en découvrant la piété des fidèles dans les lieux de dévotion, nous nous questionnerons sur cette religion qui s’ancre au cœur de la société chinoise. De Pékin, au Temple des Nuages Blancs, centre officiel du taoïsme en Chine, labyrinthe de pavillons et de cours où les fidèles viennent brûler de l’encens et déposer des offrandes et où se croisent toutes les facettes du taoïsme, le film nous emmènera au centre de la Chine, dans les montagnes, là où Jing Xiu a été initiée au taoïsme. Au hasard des rencontres,

nous

découvrirons

des

pratiques

ancestrales

qui

ont

su

s’adapter

à

la

modernité.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

60


Tout au long du film, la beauté mystérieuse de l’art chinois, la magie des paysages et des temples, la poésie des aphorismes révèlent la relation harmonieuse de l’homme avec la nature qui est au cœur du taoïsme et font découvrir la force d’inspiration inégalée que représente le taoïsme pour les Chinois depuis près de 3000 ans.

ce film sera diffusé sur ARTE le 05 avril 2010 à 00h05

Yves de Peretti : né en 1952, il est réalisateur de nombreux films documentaires, principalement autour de l’art, la musique et les civilisations. principales réalisations pour la télévision : 2007 - Allons enfants de Camopi (Gédeon Programmes/Ushuaïa TV/Parc de la Villette) 2004 - Joan Miro, l’homme qui renverse la peinture (Les Films d’Ici/Centre Pompidou/France 5/TV Catalunya

2002 – Tu es, je suis … ou l’invention des Jivaros (Gédéon Programmes/ARTE France/ RAI) Prix de la Création et Prix du Meilleur documentaire au Festival "Présence autochtone" de Montréal (2003)

2000 – Les Andalousies de Damas à Cordoue (Les Films d’Ici/I.M.A./La Cinquième/Paris Première/Canal Sur TV)

1999 – Une fenêtre à Tanger (Le Maroc de Matisse) (Tanguera Films/ I.M.A / Paris Première) - Plus près de la terre (Tanguera Films/ La Cinquième /2M) Primé au XVIIIe Festival International du Film sur l’Art - Montréal - Mars 2000

1998 – Lisbonne existe-t-elle ? (Les Films d’Ici /Paris Première) 1997 -

Les héritiers de Champollion (Palette Production / Musée du Louvre / ARTE France) Pour l’amour du Louvre (Les Films d’Ici /Musée du Louvre/Paris Première /La Cinquième)

1996 – Tabu, dernier voyage (Solera films/Films de l’Observatoire/ RFO / RTBF / NDR / ARTE) Mention spéciale FIPRESCI Festival du Film Locarno 1996 Meilleur documentaire - Festival de Barcelone - 1997 Prix spécial du Jury - Premier Festival du Film Insulaire - Groix 2001

- Blues d’en France (Bleu Krystal Media / France 3) Sélection FIPA 1997 / Sélection Prix Italia 1997

1988 - L’ange et le barbare (FR3/La SEPT) Primé au Festival du Film du Patrimoine – Paris 1989

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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programmation culturelle à l’auditorium

entrée libre, accès prioritaire sur présentation d’une invitation à retirer aux comptoirs d’accueil à compter de 7 jours avant la date de la manifestation.

Les conférences : Les rendez-vous du mercredi soir – auditorium entrée Champs-Elysées - 18h30

7 avril : « Avoir des os d’immortels » et « Monter au ciel en plein jour » par Catherine Delacour, conservateur au musée Guimet et commissaire de l’exposition. Ces deux formulations admirables résument une quête à laquelle s’adonnent depuis toujours les fervents du dao quelles que soient les méthodes de chacun pour arriver à ce but. Mais pour saisissants qu’ils soient, ces raccourcis ne peuvent prétendre rendre compte d’une pensée qui, née aux environs du IVe siècle avant notre ère, n’a cessé d’évoluer en cherchant à se parfaire et continue de le faire. Le but de cette conférence sera de mettre le taoïsme face à l’histoire et à son histoire pour lui rendre une parole trop longtemps confisquée au sein du grand concert des religions du monde ; puis de suivre la trace

de

cette

quête

de

longue

vie

à

travers

autant

d’exemples

éclairant

ce

lent

apprentissage vers un autre chemin de l’être.

14 avril : Une vision des chemins de l’après-vie par Elisabeth Rochat de la Vallée, directrice de l’enseignement à l’Ecole Européenne d’Acuponcture. En 1972, des archéologues découvrent une peinture sur soie, en forme de bannière, posée sur le cercueil intérieur d’une tombe fermée en 168 av. J-C. La défunte y figure, avec ses âmes Hun et Po, dans son double devenir céleste et terrestre. La bannière funéraire de Mawangdui exprime ainsi la croyance en une survie pour ceux qui savent prendre soin de leur

vie.

Sorte

de

talisman

et

d’invocation,

elle

représente

la

vie

invisible

de

l’univers et les forces, telles le Yin Yang, les Esprits de la Terre et du Ciel… à l’œuvre pour faire apparaître la vie et guider dans les chemins de l’après-vie, résonnant avec quantité de textes de la même période et les idées qu’on peut leur supposer.

5 mai : Les statuettes de la province du Hunan par Alain Arrault, Ecole Française d’Extrême-Orient. Dans les années 1990 apparaissent massivement sur les marchés des antiquités de Chine de petites statuettes, sorte d’effigies « portables » représentant l’ensemble des divinités vénérées dans la région du Hunan, des plus importantes aux plus humbles. Elles ont une particularité : elles contiennent dans une cachette creusée dans leur dos des documents écrits

appelés

d’informations

yizhi,

sorte

précieuses

et

de

certificats

inédites

sur

les

de

consécration

pratiques

et

mine

religieuses

considérable

concrètes

d’une

population.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

62


12 mai : Musiques, sons et liturgie dans la tradition taoïste du centre de Taïwan par Fañch Thoraval, enseignant en musicologie, spécialisé dans l'étude des musiques rituelles, Université de Paris-La Sorbonne. Comme toute autre activité rituelle, les pratiques musicales et sonores des prêtres taoïstes (dàoshì 道 士 ) sont intimement liées à l'organisation de la liturgie. Chant ou lecture,

cri

ou

murmure,

musique

ou

bruit,

chaque

manifestation

sonore

du

rituel

s'inscrit dans un système global que l'on ne peut comprendre sans considérer l'ensemble de la tradition liturgique, son espace idéal et symbolique et la cosmogonie sur laquelle elle repose. En présentant les principaux aspects des rituels classiques du taoïsme du centre de Taïwan, cette conférence propose la découverte de la dimension sonore d'une tradition dont les acteurs, spécialistes d'une liturgie complexe, sont par ailleurs de brillants musiciens.

19 mai : La pensée taoïste, philosophie et religion par Rémi Mathieu, directeur de recherches au CRNS. Fondée par Laozi, la doctrine taoïste s’édifie en réaction à l’orthodoxie confucianiste. Privilégiant la conformité au dao, « la voie », elle est spontanéiste, naturaliste, non dogmatique. Incorporant des éléments de la religion populaire, elle organise son système cultuel au début de notre ère. Elle se préoccupe de techniques d’immortalité, vénère des dieux spécifiques et devient l’un des trois « enseignements » de la Chine avec le confucianisme et le bouddhisme. Ses pratiques perdurent de nos jours.

Les lectures Les rendez-vous du vendredi – studio Clemenceau, entrée Clemenceau – 12h

28 mai : L’île des immortels par Sophie de Meyrac, conteuse. Le

groupe

des

Huit

Immortels

forme

une

assemblée

hétéroclite

dont

les

aventures

mouvementées sont connues de tous les Chinois. Extrêmement populaires, ils sont devenus les emblèmes du bonheur, de la gaîté, de la fête et de la multiplicité des voies vers l’immortalité. Les pérégrinations de ces personnages hauts en couleur et les étapes de leur ascension spirituelle ont inspiré un nombre incalculable de légendes. Cette lecture propose quelques récits particulièrement réjouissants qui permettent de se familiariser avec les concepts fondamentaux du taoïsme.

4 juin : Le Daodejing par Sophie de Meyrac, conteuse. La légende raconte que Laozi (Lao-tseu) se retirant du monde partit vers l’Ouest. En arrivant à la passe de Hangu, arrêté par un douanier, il rédige à sa demande l’essentiel de sa doctrine qui tient en 5000 caractères et la lui laisse : le Daodejing. Une lecture de quelques passages de ce texte mythique sera proposée par Sophie de Meyrac, ainsi

que

le Chant de la Grande Voie composé par Cao Wenyi, première femme taoïste célèbre.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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Ciné-midi Les rendez-vous du vendredi – studio Clémenceau, entrée Clemenceau – 12h

11 juin : Three times de Hou Hsiao Hsien, 2004, VO sous-titrée en français, 2h . Avec Shu Qi, Chang Chen, Mei Fang. En Chine, trois temps, trois histoires, 1911, 1966, 2005, incarnées par le même couple de comédiens. Dans ce film à la beauté hypnotique et fascinante, le cinéaste Hou Hsiao-hsien saisit l’essence d’une époque à chaque fois différente.

18 juin : Still life de Jia Zhang ke, 2007, VO sous-titrée en français, 1h50. Avec Han Sanming, Zhao Tao, Huang Yong. Lion d’or au festival de Venise en 2006, le film de Jia Zhang Ke raconte à travers l’histoire d’un homme et d’une femme à la recherche de leur passé les mutations de la Chine aujourd’hui.

25 juin : Les Sculptures rupestres de Dazu de Daniel Tragarz, 2002, 52 min. Documentaire consacré aux extraordinaires statues et hauts-reliefs de Dazu, dans la province du Sichuan. Le professeur Guo, historien de l’art rupestre chinois, se bat pour la conservation de ces fresques monumentales sculptées entre le IXe et le XIIIe siècle.

Documentaires et fictions

du 24 février au 24 mai : Auditorium Champs-Elysées – entrée Champs Elysées du 26 mai au 5 juillet : Studio Clemenceau – entrée Clemenceau

La Voie du Tao, Le taoïsme ou l’art de l’immortalité. d’Yves de Peretti, 2009, 52 min tous les jours à 15h30

Le taoïsme archives INA, présenté par Jean Delumeau, 1996, 15 min suivi de : Chine, l’ile des derniers mandarins archives INA, de Vanessa Guillemot, 1995, 15 min lundi à 14h

Le Maître de Wudangshan Taoïsme et arts martiaux internes chinois de Ulla Fells, 2004, 52 min mercredi à 16h30

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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Huang Shan, la forteresse des brumes reportage Montagne, 1994, 30 min jeudi à 14h

Tigre et dragon de Ang Lee, 2001, avec Chow Yun Fat, Michele Yeoh, Chang Chen 35 mm, VO sous-titrée en français, 1h55 « Nous avons choisi le genre le plus populiste, sinon le plus populaire : le film d’arts martiaux

de

Hong

Kong,

puis

nous

l’avons utilisé

pour

explorer

l’héritage

culturel

traditionnel de la Chine. Nous l’avons réinvesti et marié aux arts martiaux que les grandes

écoles

taoïstes

d’initiation

au

combat

et

à

la

réflexion

transmettent

de

génération en génération. » Ang Lee vendredi à 16h30

Le Bouddhisme dans la Chine actuelle avec Catherine Despeux, 2003, 15 min archives INA Émissions Des religions et des hommes suivi de : Confucius et le confucianisme présenté par Jean Delumeau, 1996, 15 min vendredi à 18h30

La Carte céleste du Dunhuang de Jérôme Blumberg, 2009, 20 min samedi à 14h

Impression de montagne et d’eau et autres histoires… pour les petits et les grands, six merveilleux films d’animations des Studios de Shanghai (entre 5 et 20 min chacun). Les réalisateurs Te Wei, Ah Da, Zhou Keqin et Hu Jin Qing utilisent l’encre de chine et l’aquarelle. Très peu connu en Occident, le lavis animé inventé par Te Wei est à découvrir absolument. dimanche à 16h30

Un souffle sur la soie Paysages dans la peinture de l’ancienne Chine Archives INA, de Jean-Noël Delamarre, 1991, 30 min Dimanche à 18h30

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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visite-atelier pour les enfants

Un zeste céleste ! (8 – 12 ans)

La visite–atelier dure 2 heures et se déroule en deux temps : - une visite de l’exposition (45 minutes) - un atelier pratique (1h15)

Mais qu’est ce que le Tao ? Dans les salles de l’exposition les enfants partent avec leur guide à la découverte d’un univers insolite. Ils observent les objets précieux, les sculptures, les parchemins, les soieries et très vite l’imagination s’en mêle… On grimpe à dos de dragon sur un pic sacré, on se rend sur l'Île des immortels et l'on fait connaissance avec des personnages de légende… On croise Laozi sur son buffle, on chemine avec un mendiant entre ciel et terre, on goûte les pêches de longue vie et puis, en atelier, avec un beau pinceau et de l’encre de Chine on apprend à dessiner comme le Grand Maître Vénérable.

Avec le soutien des marques Canson® et Pébéo.

Tous les mercredis et les samedis à 14h30, du 7 avril au 3 juillet 2010 (hors jours fériés). Tarif unique : 9 €, en vente sur www.rmn.fr dans la limite des places disponibles, seuls les enfants participent à la visite.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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informations pratiques

l’audioguide :

disponible en français, anglais, allemand prix : 5 € sur place ou 3 € en téléchargement sur www.rmn.fr •

la visite contée :

pour les petits et les grands une visite en salle accompagnée d’extraits savoureux de contes et légendes taoïstes. durée : 1h, les samedis 29 mai, 5 juin, 12 juin, 19 juin, 26 juin 2010 à 15h30 plein tarif : 16 € - Tarif réduit (- de 13 ans) : 8 € - Abonné Sésame : 7 € •

la visite guidée :

visite générale animée par un conférencier de la Rmn. durée 1h30, du 7 avril au 5 juillet 2010 (hors jours fériés) : les lundis, jeudis, vendredis et samedis à 15h, les mercredis à 19h. tarif unique : 16 € - abonné Sésame : 7 € dans la limite des places disponibles, en vente sur www.rmn.fr •

ouverture :

tous les jours (sauf le mardi) de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h. fermé le 1er mai. •

accès :

Galeries nationales, Grand Palais 3 avenue du Général Eisenhower, 75008 Paris (entrée Champs-Elysées) M° ligne 1 : arrêt Champs-Elysées Clemenceau informations : 01 44 13 17 17 (serveur vocal) •

tarifs : (visite sans réservation)

11 €, TR 8 € (13-25 ans, familles nombreuses) gratuité pour les demandeurs d’emploi et bénéficiaires du Rsa •

comment réserver ?

- www.rmn.fr : achetez et obtenez vos billets sans vous déplacer. Pour les visites simples, les visites guidées et les ateliers enfants, imprimez vos billets ou téléchargez-les sur votre mobile. - chez nos revendeurs : Fnac, Francebillet, Digitick, Ticketnet - en magasins : Auchan, Carrefour, Cultura, Fnac, Galeries Lafayette, Géant-Casino, Intermarché, Le Bon Marché, Leclerc, Magasins U, Virgin.

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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visuels disponibles pour la presse autorisation de reproduction uniquement dans le cadre d’articles faisant le compte-rendu de l’exposition

Cosmogonie

Miroir aux douze signes du zodiaque dynastie Sui, début du VIIe siècle bronze étamé, diamètre 21,5 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris  musée Guimet, Paris, Dist Rmn / Jean-Yves et Nicolas Dubois

Les régents des Onze luminaires : le soleil, la lune et les Cinq planètes dynastie Ming, période Jingtai, 1454 rouleau vertical, encre, or et couleurs sur soie, deux peintures, hauteur 141 x 80 cm chaque musée des Arts asiatiques Guimet, Paris  Rmn / Thierry Ollivier

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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Dieux des murs et des fossés de toutes les commanderies et dieux du sol de tous les districts dynastie Ming, vers 1600 rouleau vertical, encre, couleurs et or sur papier, 214 x 103 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier

Le souverain des régions pourpres et le génie au visage courroucé (détail) dynastie Ming, vers 1600 peinture liturgique, encre et couleurs sur soie, 216 x 103 cm sans le montage musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier

La voie du Tao, un autre chemin de l’être

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Laozi

Laozi et Yin Xi, le gardien de la Passe : transmission du livre de la Voie et de la Vertu dynastie Qing, période Daoguang (1821 – 1851) vase maillet, porcelaine à émail rouge de fer, hauteur 44, 5 cm ; diamètre 17 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris  Rmn / Thierry Ollivier

Laozi sur le buffle Zhang Lu (v.1490 – v.1563) dynastie Ming rouleau vertical, encre et couleurs légères sur papier hauteur 101,5 x 55,3 cm musée national du Palais, Taipei  The National Palace Museum, Taipei, Taiwan

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Xiwangmu

Les Huit immortels rendent hommage à Xiwangmu et à Shoulao (détail) dynastie Qing, période Kangxi (1662 – 1723) porcelaine à émaux de la famille verte, hauteur 45 cm ; diamètre 18.9 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris  Rmn / Thierry Ollivier

Immortels chevauchant respectivement un dragon et un tigre dynastie des Han postérieurs, IIe-IIIe siècles feuille d’or, filigrane et incrustations, 2.5 x 4 cm chacune musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier L’immortel Dongfang Shuo, ministre de Wu des Han et voleur de pêches dynastie Qing, XIXe siècle grès émaillé, aubergine et turquoise, 39 x 18 cm musée d’Ennery / musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn

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La quête de longue vie

L’immortel Li Tieguai dynastie Qing, XIXe siècle stéatite veinée d’oxyde de fer, hauteur 50 x 20 x 10 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris  Rmn / Thierry Ollivier

Quête des simples dans la montagne dynastie Qing, XVIIIe siècle rocher de jade à inclusions orangées hauteur 16 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris  Rmn / Thierry Ollivier

L’immortel Lü Dongbin dynastie Yuan, fin XIIIe – début XIVe siècle rouleau vertical, encre et couleurs sur soie, hauteur 110,5 x 44,4 cm The Nelson Atkins Museum of Art, Kansas city © The Nelson-Atkins Museum of Art, Kansas City, Missouri. Photograph by Mel McLean.

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Ermite dans une grotte dynastie Qing, XVIIIe siècle rocher paysage, néphrite 12, 5 x 10 x 19 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Franck Raux

Reconstitution des images peintes d’après les relevés extraites de « A propos du Daoyin tu de la soie inscrite de la tombe Han de Mawangdui », Pékin, Wenwu chubanshe chuban, 1979 original couleur sur soie photographie, 60 x 108 cm original, 51 x 133 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn Fang Zhou Du Liu Combat des Huit immortels et des huit génies des eaux dynastie Qing, fin du XIXe siècle peinture populaire, encre et couleurs vives sur papier, montée en rouleau, 146 x 60, 5 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, Dist. Rmn / Ghislain Vanneste

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Pot à pinceau en forme de tige de bambou dynastie Qing, période Daoguang (1821 – 1850) biscuit monochrome jaune à décor en relief, hauteur 13 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier

Pavillon dans un paysage Qiu Ying (1494/95 – 1552), dynastie Ming feuille d’album, encre et couleurs légères sur soie, peinture du type « bleu et vert » avec calligraphie de Zheng Ming, 29 x 28 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, Dist Rmn / Thierry Ollivier

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L’assemblée des dieux

La princesse aux nuages colorés de l’aube dynastie Ming, XVe siècle bronze, traces de polychromie, hauteur 96,5 cm The Art Institute of Chicago, don Mrs Samuel G. Rautboard  The Art Institute of Chicago

Wenchang, le dieu de la littérature dynastie Qing, XVIIIe siècle porcelaine

monochrome blanc à décor incisé,

hauteur 34 cm x 13, 4 x 9, 2 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier

Guandi assis dynastie Qing, XVIIIe siècle porcelaine en biscuit à émaux famille verte, hauteur 29 x 12, 5 x 6,5 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier

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Apothéose de Xu Zhenjun dynastie Ming double feuille d’album montée en rouleau, soie, encre et couleurs vives, 30,8 X 64,2 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, dist. Rmn / Thierry Ollivier

Shouxing entouré de ses assistants (détail) Chen Hongshou (1598-1672) dynastie Ming encre et couleurs sur soie, 129 x 68 cm avec le cadre musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, Dist. Rmn / Ghislain Vanneste - © Musée Guimet, Paris, Dist. Rmn / Thierry Ollivier

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Rites et liturgies

Brûle-parfum tripode dynastie Qing, XVIIIe siècle cuivre et émail cloisonné, hauteur 42 cm, diamètre 36 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris  Rmn / Thierry Ollivier

Les empereurs des Cinq pics sacrés (détail) Wuyue Shangdi dynastie Ming ou Qing, XVIIe siècle rouleau vertical, encre et couleurs vives sur papier, 220 x 109 cm sans montage musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier

Deux amulettes démonifuges protectrices, catégorie des amulettes aux « quatre esprits » fonte de bronze, IVe-VIe siècle ; laiton, XIXe siècle bronze et laiton, diamètre 3 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier

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Cloche taoïste (détail) dynastie Qing, période Qianlong (1736-1795) porcelaine à émaux sur couverte, imitant le bronze, hauteur 20 x 14 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier

Messager accrédité auprès du monde supérieur dynastie ming, règne de Jingtai, datée 1454 rouleau vertical, encre, or et couleurs sur soie, 140 x 90 cm musée des Arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier

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affiche de l’exposition © Rmn

couverture du catalogue de l’exposition sous la direction scientifique de Catherine Delacour 368 pages, 342 illustrations, 45 € Rmn éditions

couverture du DVD « La voie du Tao, le taoïsme ou l’art de l’immortalité »

d’Yves de Peretti édition © 2010 – Rmn / Arte coproduction Arte France/Idéale Audience/ Rmn

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Macif soutient l’exposition Macif : la culture pour tous

A l’occasion de l’exposition La voie du Tao, un autre chemin de l’être aux Galeries nationales, Grand Palais, la Macif s’associe pour la première fois à la Réunion des musées nationaux en soutenant cette exposition dans le cadre de son projet « Macif : la culture pour tous ».

La Macif considère que la production culturelle et l’accès à la culture constituent des enjeux clés favorisant

le

lien

social

et

le

développement

des

valeurs

universelles

l’épanouissement de l’individu. Aussi, la mutuelle est particulièrement

indispensables

à

fière de s’associer à la

Rmn avec laquelle elle partage des valeurs de solidarité et de responsabilité sociétale.

La Macif développe depuis 15 ans, via sa Fondation, un mécénat social et solidaire axé sur la lutte contre l’exclusion, l’insertion par l’activité économique et l’innovation sociale. Avec le projet « Macif :

la

culture

pour

tous »,

le

groupe

Macif

a

notamment

pour

objectif

de

favoriser

l’accessibilité aux expositions à des catégories de personnes traditionnellement exclues de la culture et ce, partout en France.

Dans le cadre de « Macif : la culture pour tous », la Mutuelle financera deux dispositifs :

Pendant toute la durée de l’Exposition les demandeurs d’emploi pourront accéder gratuitement à l’exposition, permettant ainsi de concrétiser ce souhait commun d’une culture accessible à tous.

Par ailleurs, la Macif, en collaboration avec la Rmn, organisera 3 journées de visites privilèges dédiées à un public en situation de précarité. Ces visites, encadrées d’un conférencier, auront lieu les mardis, jour de fermeture au public de l’Exposition.

A propos de la Macif :

Le groupe Macif couvre les besoins de ses 4,754 millions de sociétaires en assurances de biens, assurances de personnes, épargne, crédit, assistance, services à la personne. Gérant plus de 16 millions de contrats au 1er

janvier 2010, la Macif est la première société d’assurance automobile et

deux-roues en nombre de véhicules assurés. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 4,9 milliards d’euros en 2008. Organisé autour de 11 directions régionales, le groupe compte 532 points d’accueil physiques et 44 points d’accueil téléphoniques en France.

Entreprise socialement responsable portée par des valeurs de partage, d’humanisme et de solidarité, la

Macif

place

intermédiaire,

la

le

lien

Macif

social

est

une

au

cœur

entreprise

de

ses

préoccupations.

d’économie

sociale

qui

Mutuelle se

d’assurance

distingue

par

son

sans mode

d’organisation : sans capital à rémunérer, la Macif n’appartient ni à des actionnaires, ni à l’Etat, mais à ses sociétaires qui élisent leurs délégués régionaux qui, à leur tour, élisent les membres du conseil d’administration.

Contact presse : Valérie IMPARATO, responsable RP, 01 55 31 63 85, vimparato@macif.fr

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partenaires média de l’exposition

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