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BULLETIN SCIENTIFIQUE 2015 (5) : Guide MeRCI-astb©

Préambule Ce bulletin N°5 a pour principal objectif de présenter le Guide MeRCI-astb© 2016 qui regroupera par la suite l’ensemble des circuits testés et labellisés par l’Association Sport Travail Biologie durant l’année 2015. Cette présentation qui est une réédition revue et corrigée du Bulletin N°2&3 2014 reprend les principales modifications et adjonctions déjà apportées par rapport à 2013 à savoir : - des notions physiologiques simples concernant la bioénergétique de l’exercice et leur application à la marche, notions illustrées par quelques résultats issus des travaux du Laboratoire de la Performance, - un protocole d’auto-calibration à la marche permettant aux intéressés et en particulier aux éducateurs sportifs, spécialisés ou en formation, d’encadrer et de conseiller au mieux à titre individuel ou collectif l’activité les sujets fragilisés ou en post-rééducation, - les références bibliographiques essentielles concernant des publications nationales et internationales des travaux de l’association susceptibles de répondre aux questions des intéressés. - un mode d’emploi du guide pour l’ensemble des fichiers des circuits labellisés comportant : +un répertoire des circuits qui auront été repérés, testés et labellisés en 2015, couplé à une carte de France situant leur emplacement, +une présentation générale du fichier circuit de quatre pages qui a bénéficié de plusieurs améliorations ergonomiques facilitant son utilisation grâce à une note de présentation spécifique en page 1, une meilleure lisibilité des documents photo-guide et plan-guide des pages 2 et 3, enfin une codification plus rigoureuse et plus systématisée de la symbolique de la page 2 et de la page 4 de la Fiche timing, +les tableaux d’équivalence entre vitesses de marche et puissances cibles déterminées sur bicyclette ergométrique, +une notice sur l’enregistrement des témoins de la dépense énergétique, +un protocole d’encadrement de la séance de marche, +une note explicative sur la labellisation. Compte tenu d’une amélioration des techniques de relevé topographique, du fait en particulier de l’utilisation simultanée d’un minimum de trois satellites, une reprise de tous les circuits testés précédemment est en cours de réalisation. Cette amélioration s’accompagne en outre d’une modification de la présentation du plan-guide grâce à l’adjonction du tracé du circuit testé et grâce à un nouvel étiquetage des balises naturelles qui rendent la lecture et le repérage plus aisés. Celle-ci a été appliquée au Bulletin 2015 N°4 ; elle est en cours d’application au Bulletin 2015 N°3 et s’étendra progressivement aux anciens circuits testés précédemment ainsi qu’à tous les nouveaux programmés en 2015.

Guide MeRCI-astb© 2015


Ce Guide est une réédition revue et complétée par les départements Médicosocial et Enseignement de l’ASTB du guide réalisé en 2013 dans le cadre du programme de labellisation des circuits « MeRCI-astb© », à visée de rééducation Métabolique, Respiratoire et Cardio-circulatoire Individuelle. Ce guide s’adresse à tous les marcheurs pratiquant cette activité physique saine et physiologique que représente la marche dans un objectif d’entretien ou d’amélioration de leur aptitude aérobie après une phase de fragilisation ou de réduction d’aptitude, que celle-ci soit liée à un accident, à une maladie, à une hospitalisation ou tout simplement à un processus normal de vieillissement (1,9b,14) Ce guide s’adresse aussi, bien évidemment, à tous les personnels médicaux, paramédicaux, ou d’encadrement des activités physiques et sportives, soucieux d’assister tout un chacun dans nos sociétés industrialisées et sédentarisées dans la prise de conscience et la lutte contre l’augmentation catastrophique et coûteuse des pathologies métaboliques et cardio-respiratoires, obésité, hypertension, diabète, insuffisance cardiaque et respiratoire, le vieillissement précoce, les dégénérescences tissulaires, la dépendance motrice, etc. … Le premier chapitre est consacré à fournir au marcheur et aux personnes qui encadrent cette activité les quelques notions de physiologie ou de bioénergétique de la marche leur permettant de comprendre et d’adhérer au mieux à la méthodologie proposée. Le second chapitre fournit quelques astuces pratiques permettant à l’utilisateur ou aux personnes qui souhaitent les aider de contrôler avec des moyens simples ou rudimentaires l’intensité de leur activité de marche. Le troisième chapitre présente un listing de quelques publications nationales et internationales issues des travaux de l’association sur les thèmes précédents et susceptibles de répondre aux questions des intéressés. La plupart de ces publications sont disponibles soit sur le site www.sport-travail-biologie.com soit sous forme de tirés à part disponibles sur simple demande auprès du secrétariat ASTB. Le quatrième chapitre, mode d’emploi général, débute par le répertoire des circuits labellisés en 2014, suivi du descriptif de chacun des quatre éléments composant le fichier circuit, 1-présentation, 2-photo-guide, 3-plan-guide, 4-fiche timing, complété par l’adjonction des tableaux d’équivalence entre puissances cibles déterminées sur bicyclette ergométrique et vitesses de marche. Cette adjonction ouvre ainsi l’utilisation de ce guide à une population qui ne pouvait jusqu’alors bénéficier de ce réentraînement individualisé. Ce chapitre se termine par une rubrique sur la méthode d’enregistrement des témoins de la dépense dans le Photo-guide, suivi d’une note sur l’encadrement de la séance de marche et une sur la labellisation. Le cinquième chapitre regroupe l’ensemble des fichiers spécifiques des circuits testés et labellisés dans le courant de l’année 2014. CHAPITRE - I -


Quelques rappels de physiologie de l’exercice. Application à la marche Force est de constater que, pour différentes raisons parmi lesquelles les impératifs financiers prennent une place de plus en plus prépondérante, les délais d’hospitalisation ou de prise en charge dans les structures spécialisées ne cessent de fondre comme neige au soleil. Pour les populations pathologiques, défavorisées ou vieillissantes, la marche représente donc bien souvent la seule solution envisageable permettant de poursuivre ou de mettre en place une rééducation correcte susceptible d’améliorer leur aptitude, de retrouver une indépendance motrice, voire de reprendre une activité professionnelle temporairement interrompue. Sans vouloir nier que l’activité physique dite « fractionnée » puisse être d’un intérêt considérable en matière d’entraînement sportif, en particulier pour la préparation des compétitions et des performances de haut niveau dans lesquelles l’aptitude biomécanique représente un groupe de facteurs qui devient prépondérant, encore est-il nécessaire de rappeler que ce type d’entraînement complexe est très souvent mal pratiqué ce qui le rend pourvoyeur de troubles musculo-squelettiques (TMS) et d’accidents cardio-vasculaires. Il est donc à exclure en-dehors d’un encadrement et d’un suivi spécialisé en particulier pour tous les sujets fragilisés (9, 25, 30, 31). La marche doit donc être continue et régulière, sans à-coups (exemple des accidents de terrain), ciblée sur un niveau de dépense énergétique stable permettant de stimuler au mieux les processus adaptatifs enzymatiques cellulaires à l’origine d’un entretien et d’une amélioration de toutes les structures biologiques dédiées aux transferts et transformations énergétiques (vascularisation, puissance contractile du myocarde, échanges gazeux pulmonaires et musculaires, etc. …) (5, 7, 19, 22). Mais l’intensité de cette activité ne doit ni atteindre ni dépasser un seuil individuel spécifique, un niveau de dépense énergétique critique (DEc), dont les processus adaptatifs se caractériseront par une incapacité à compenser des processus anaérobies cumulatifs et délétères à l’origine de troubles musculo-squelettiques (TMS) ou d’accidents cardio-vasculaires. Cette DE critique pour les sujets fragiles ou pathologiques correspond dans la plupart des cas à cette zone de déséquilibre métabolique individuelle que l’on détermine chez les sujets actifs ou sportifs, qualifiée de « seuil anaérobie » ou de « transition aéro-anaérobie » (18, 26). Enfin, comme dans toute activité, le passage d’un niveau faible de DE à un niveau plus élevé nécessite de respecter une phase de transition triangulaire. Cette phase transitoire progressive doit être d’autant plus longue que le sujet présente une aptitude basse ou dégradée accidentellement ou un vieillissement cellulaire lié à l’âge qui réduit considérablement la plasticité tissulaire et allonge les constantes de temps des processus adaptatifs cardio-respiratoires et métaboliques cellulaires. Cette phase dite traditionnellement « d’échauffement », dans laquelle l’élévation de température cellulaire des muscles au travail n’est que l’un des facteurs intéressants, doit donc être obligatoirement respectée (5, 7, 8, 22). Elle a pour objectif de limiter en début d’exercice la participation délétère du métabolisme anaérobie, la production de composés ammoniaqués, l’élévation des protons à l’origine de l’acidité du milieu et donc éviter les lésions musculo-squelettiques et les accidents cardio-respiratoires. En résumé les structures vivantes ne supportent correctement ni les dépenses énergétique élevées ni leurs variations brutales de niveau, et ce, d’autant plus qu’elles sont déjà détériorées et/ou vieillissantes.


En pratique il est donc indispensable de déterminer individuellement un niveau efficace de dépense énergétique cible dont le niveau reste inférieur à celui de la dépense énergétique critique à partir de laquelle vont apparaître des processus pathogènes délétères (10, 13, 27, 29). La détermination et l’indication par une structure spécialisée de cette dépense énergétique cible individuelle est donc indispensable chez les patients devant bénéficier d’une rééducation. Mais pour différentes raisons en particulier budgétaires, la plupart des services spécialisés ne réalisent plus, depuis plusieurs années, de détermination précise du potentiel énergétique par technique directe de mesure des échanges gazeux. De plus les difficultés psychologiques et techniques liées aux épreuves de course ou marche sur tapis roulant la rendent souvent irréalisable endehors d’un laboratoire spécialisé de biologie de l’exercice. Ces éléments incitent donc la plupart des responsables des épreuves d’effort à se limiter à des exercices sur bicyclette ergométrique et à une détermination simple soit d’une puissance critique soit d’une puissance cible à atteindre. Malheureusement l’astreinte énergétique résultant d’une même puissance réalisée sur bicyclette ergométrique dépend fortement de plusieurs facteurs et en particulier des deux principaux : la fréquence de pédalage « ω » et la force résistante mécanique appliquée au niveau du pédalier et donc la puissance « W »; ces deux données sont généralement connues et imposées pour les bicyclettes mécaniques mais souvent non précisées ou non mesurées pour les bicyclettes « électroniques ». Il est donc indispensable de les obtenir auprès des services ayant réalisé cette détermination, soit directement, soit par l’intermédiaire de son médecin. En effet, lorsque ces données sont acquises, il est possible d’avoir une bonne idée de la dépense énergétique équivalente à la marche « DE » en se référant au Tableau 1 joint à la page suivante. Ces tableaux sont fournis par le modèle mathématique ASTRABIO©. Leur lecture en est simple : choisir en premier celui qui correspond au poids du sujet tout équipé ou les deux tableaux qui encadrent cette valeur. Lire à l’intersection de la colonne de cadence ω imposée ou enregistrée lors de l’épreuve d’effort et la ligne de la puissance imposée W, la valeur de DE correspondante à la marche. Par exemple un sujet tout équipé pèse 75kg. Il a réalisé une épreuve d’effort à une cadence de 80 rpm et l’estimation de sa puissance cible est de 100 watt. Les valeurs obtenues dans les tableaux 70kg et 80kg sont respectivement de 26 et 24 ml.min-1.kg-1. La valeur cible retenue sera donc de 25 ml.min-1.kg-1. (23, 32, 34, 35)

Sur bicyclette ergométrique, en l’absence de mesure des échanges gazeux et de DE cible exprimée en ml.min-1.kg-1, il est indispensable d’obtenir l’indication de puissance cible W (watt) couplée à la cadence correspondante ω (rpm).


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19 20 20 21 22 23 24

19 20 21 22 23 24 24


Dans un certain nombre de cas, ni les DE cibles, ni les W cibles ne sont fournies. Les seules indications concernent alors celles de puissance critique à ne pas dépasser. Pire encore, seule apparaît la mention d’un simple diagnostic « tout ou rien » portant sur la présence ou non d’une pathologie avérée, mais sans aucune mention faisant référence au niveau métabolique à l’origine de l’anomalie diagnostiquée. Dans ces conditions il sera indispensable de se faire conseiller par un laboratoire spécialisé de biologie de l’exercice agréé afin d’obtenir une détermination de son potentiel énergétique par technique directe (2, 3, 6, 13, 26, 27, 28, 29). En l’absence d’indication médicale précise il est tentant de se faire une idée de son aptitude aérobie individuelle et donc de sa zone de transition aéro-anaérobie en se référant aux valeurs du Français moyen (Fig. 1). Mais attention, une telle procédure est dangereuse : un individu isolé, même pour une catégorie d’âge donnée, n’a qu’une très faible probabilité statistique d’avoir des valeurs identiques à celles de la moyenne de la population dont il fait partie. Si son aptitude est inférieure, l’imposition d’une vitesse adaptée à celle du Français moyen de même âge risque d’avoir des conséquences délétères. Par ailleurs il faut se souvenir que deux individus de morphologie identique présentant une consommation maximale d’oxygène comparable (VO2max), mettant en jeu les mêmes muscles et pour une activité similaire, peuvent très bien présenter des zones de transition très différentes en fonction de leur patrimoine génétique et de leur type d’entraînement. C’est ainsi que si l’on admet que la zone de transition se situe en moyenne vers 65% de VO2max, pour les grands fondeurs (équipe France de ski de fond, de biathlon, d’aviron, de canoë-kayak, de marathon..) elle dépasse facilement 80% et plus de leur VO2max alors que des sujets pathologiques ou des sportifs soumis à des entraînements fractionnés durs peuvent descendre en-dessous de 50%. En l’absence de toute indication précise permettant de déterminer directement une DEcible précise il est cependant possible d’utiliser certaines techniques indirectes fournissant une estimation de cette grandeur (cf. : Chapitre II). Mais quelle que soit la technique utilisée, y compris pour la technique directe de mesure des échanges gazeux, dès qu’un doute persiste sur la précision de l’information obtenue ou sur la qualité des étalonnages ou des protocoles utilisés, plusieurs précautions devront être systématiquement respectées : vérifier tout d’abord que la valeur de DE cible obtenue est compatible avec les performances et les pratiques habituelle du sujet concerné ; ensuite, envisager de cibler l’astreinte énergétique sur des valeurs volontairement minorées lors des premières séances ; enfin, lors de la séance de marche, respecter scrupuleusement les consignes d’échauffement et en particulier sa progressivité, et de vitesse, en particulier sa stabilité. Les statistiques d’aptitude, surtout étrangères, n’ont que valeur d’orientation. Tout doute sur la détermination de DEcible doit inciter à respecter avec rigueur les consignes d’échauffement et à réduire le niveau de la cible douteuse.


APTITUDE AEROBIE DU FRANCAIS MOYEN MASCULIN V O2m ax = (0,5*Aptitude+5)*(140-âge)/24 100,0 90,0

E X C E LLE NT T R E S B O N B ON A S S E Z B O N MOY E N P A SSA B LE ME D IOC R E MA UV A IS P A T H OL OG IQUE T R E S P A T H O L O G I Q U E

CONSOMMATION MAXIMALE D'OXYGENE (ml/min/kg)

E X C E P T IONNE L

80,0 70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0 0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

AGE (années) Fig.1 :

évolution moyenne de VO2max en fonction de l’âge chez le Français de sexe masculin (3).

DEPENSE ENERGETIQUE (O2 ml/min/kg)

.

120 A VIDE EXP A VIDE CORR SOUS-MAX EXP EFF OPTIMALE ABS MAX EXP SOUS-MAX CORR ABS SSM EXP

110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 0

20

40

60

80

100

120

140

160

CADENCE PEDALAGE (rpm)

Pour une même vitesse de déplacement en vélo (courbe verte), et donc une même puissance, la dépense énergétique est plus élevée pour les cadences de pédalage qui s’éloignent de la cadence -1 -1 d’efficacité optimale voisine chez ce sujet de 85 rpm pour une DE ~ 42 ml.min .kg . Cette courbe d’efficacité optimale (en bleu) recherchée dans un souci de performance pour les activités non naturelles « appareillées » est spontanément obtenue dans les activités naturelles comme la marche. Fig.2 :


CHAPITRE - II Protocole d’auto-calibration à la marche Outre l’acquisition des connaissances physiologiques et bioénergétiques de base évoquées précédemment sur l’activité physique en général et le réentraînement en particulier, il est indispensable que les personnels d’encadrement soient susceptibles de mettre en œuvre des méthodes simples leur permettant de devenir des guides et des référents pour les populations pathologiques, défavorisées ou vieillissantes arrivées en fin de prise en charge spécialisée. Pour ce faire et dans un premier temps les éducateurs spécialisés doivent donc être capables de s’appliquer à euxmêmes ces méthodes simples qui leur permettront de quantifier et de caractériser des connaissances techniques souvent subjectives qu’ils ont de leur propre activité de marche. Devenant eux-mêmes des « écrans de contrôle » ils pourront dans un second temps conseiller, encadrer, et même transmettre ces connaissances théoriques et ces méthodes pratiques. Les caractéristiques physiologiques de la marche qui permettent d’effectuer cette auto-calibration sont rappelées de façon synthétique dans les deux paragraphes qui suivent. Validité de la relation dépense énergétique-vitesse à la marche Contrairement aux activités « appareillées » dont on a vu que les astreintes énergétiques qu’elles imposent sont très dépendantes des options techniques et tactiques utilisées, le caractère naturel et universel de la marche se caractérise par un coût énergétique ne dépendant pratiquement que de la masse déplacée M et de la vitesse de déplacement V. Cette stabilité tient au fait que, lors de l’acquisition de la marche dans l’enfance, le choix tactique d’une cadence et d’une longueur de pas pour une vitesse donnée s’effectue spontanément sur l’option de meilleur rendement. Au cours de la croissance, l’adaptation naturelle progressive respecte cette même règle sauf en cas de déstructuration de la marche par altération biomécanique de l’appareil locomoteur ou de sa commande neuroendocrinienne (4, 10, 11,17, 20, 33). La relation entre la dépense énergétique DE exprimée en ml.min-1.kg-1 de consommation d’oxygène ramenée à la masse transportée M, est donc liée à la vitesse de déplacement par une relation mathématique puissance variant peu d’un individu à un autre de type DE=DEp+Km*V+Kh*V^3 ou DE~DEp+Kmh*V² (Fig.2). Dans une gamme intermédiaire éloignée des vitesses extrêmes (lentes ou rapides) l’incurvation relativement modérée de cette courbe conduit souvent à considérer par simplification que cette relation est presque linéaire DE ~ CE * V et que le coût énergétique de la marche CE est une constante voisine de 3,5 quand V est exprimé en km.h-1. Cette simplification qui permet d’estimer rapidement DE de la marche avec une approximation acceptable doit être manipulée avec prudence. Elle masque en effet des phénomènes physiologiques majeurs : par exemple le rôle des muscles de l’équilibre et de la posture qui imposent une consommation posturale DEp pouvant dépasser, en cas de lésions musculaires, tendineuse ou squelettiques, les 8 à 10 ml.min-1.kg-1 observés lors d’une marche « normale » ; mais elle a aussi tendance à faire oublier que le rendement de toute activité de déplacement diminue non seulement avec la vitesse de déplacement mais aussi avec la stratégie utilisée, en particulier quand on passe d’une activité habituelle et régulière à une activité


inhabituelle, pas chassés, pas latéralisés, recul, ou à une progression irrégulière ou fractionnée (4, 12, 17, 20, 33, 35). Régularité des adaptations de cadence et de longueur de pas à la vitesse Comme déjà signalé dans le paragraphe traitant de la dépense énergétique lors du pédalage, toutes les activités motrices humaines se caractérisent obligatoirement par des cycles de contraction relaxation. Dans les activités de déplacement la vitesse obtenue est le produit de la longueur d’un geste périodique propulsif L par sa cadence ω, inverse de la période T de cette même gestuelle : V = L/T = L* ω Dans les activités appareillées il existe donc en théorie une infinité de combinaisons de L * ω donnant la même vitesse V. En pratique, les caractéristiques biomécaniques et biochimiques des moteurs biologiques limitent quelque peu ces solutions. Une augmentation trop importante de la cadence se traduit par un surcoût anormal de DE pour plusieurs raisons dont les principales sont : d’une part l’augmentation proportionnelle à la cadence de la mise en jeu des forces nécessaires pour vaincre les forces gravitationnelles qui s’appliquent aux masses des membres propulseurs déplacés -soit près de la moitié du poids corporel- et d’autre part l’augmentation des gestes parasites liés à une incapacité du système nerveux à coordonner efficacement les muscles de la locomotion à haute fréquence de contraction. Une réduction trop importante de la cadence se traduit elle aussi par une élévation anormale de DE du fait d’une augmentation proportionnelle et inverse des forces à développer, avec pour conséquence directe la mise en jeu d’un contingent de fibres musculaires de type II, d’une forte participation du métabolisme anaérobie et donc d’une chute du rendement (15, 16). Par voie de conséquence pour toute activité de déplacement à une vitesse ou une puissance donnée, les relations dépense énergétique - cadence sont des courbes à convexité tournée vers le bas (Fig.2) qui traduisent le fait que il existe une valeur de cadence optimale pour laquelle la dépense énergétique est la plus basse et le rendement le meilleur. Mais la recherche de cette cadence d’efficacité optimale, qui est l’une des étapes très difficile et indispensable dans la recherche de performance en préparation de compétition internationale ou de record du monde (14, 21, 24), n’est pas nécessaire pour la marche naturelle tant qu’elle reste peu ou pas appareillée. Lorsque la vitesse de marche augmente, l’option tactique de longueur de pas et de cadence se cale spontanément, pour un individu de morphologie donnée, sur une DE minimum grâce à une augmentation simultanée sensiblement linéaire de la longueur de pas (Fig.3) et curviligne de la cadence (Fig.4). Les caractéristiques structurales individuelles et en particulier la longueur des membres propulseurs associée à la souplesse musculo-tendineuse sont l’un des facteurs qui limitent l’augmentation du pas à une longueur voisine de celle de la hauteur de l’entrejambes ou de la ½ taille individuelle. Au-delà de cette valeur maximale, l’augmentation de cadence se traduit par une stagnation, voir une réduction de la vitesse. Ces adaptations très stéréotypées sont reproductibles pour un même individu et permettent d’établir, si les conditions environnementales sont identiques (équipement, sol, vent, etc….), une relation forte et stable entre la vitesse de marche et la cadence et par voie de conséquence avec la longueur de pas.


Pour un sujet donné, la relation forte et spécifique qui existe à la marche entre sa vitesse de déplacement et sa longueur de pas, permet donc, a contrario, d’estimer sa dépense énergétique par simple mesure de sa cadence de pas. ETALONNAGE IMPOSE 7,00 6,00

y = 13,238x - 4,0254 R2 = 0,9825

VITESSE km/h

5,00 4,00 3,00 2,00 1,00 0,00 0,40

0,45

0,50

0,55

0,60

0,65

0,70

0,75

0,80

LONGUEUR DE PAS m

Figure 3 : la longueur de pas augmente spontanément avec la vitesse de progression selon une relation linéaire jusqu’à un maximum qui dépend des caractéristiques biomécaniques du sujet concerné, en particulier de la longueur de ses jambes et donc de sa taille.

ETALONNAGE IMPOSE 7,00 6,00

y = 0,0003x 2 - 2E-16x R2 = 1

VITESSE km/h

5,00 4,00 3,00 2,00 1,00 0,00 0

20

40

60

80

100

120

140

160

CADENCE DE PAS m in-1

Figure 4 : la cadence de pas augmente spontanément avec la vitesse de progression selon une relation puissance qui dépend des caractéristiques biomécaniques du sujet concerné, en particulier de la longueur de ses jambes et de sa commande motrice nerveuse. Pour des cadences supérieures à environ ½ fois la taille du sujet en centimètres, cette relation peut être assimilée à une relation linéaire.


Matériel et méthode d’auto-calibration de la cadence en dépense énergétique Outils : Cet étalonnage nécessite d’en posséder deux : un outil simple de mesure du temps en secondes, une montre avec trotteuse ou un chronomètre. Le deuxième indispensable est un terrain plat de longueur connue, de quelques dizaines de mètres. Le type de terrain utilisé dans les travaux réalisés par l’ASTB va de la cour de l’école à celle d’une usine, du couloir d’un bâtiment industriel à l’esplanade d’un monument public, d’une piste d’athlétisme au tour d’un terrain de sport, etc.… .Il existe donc de multiples solutions envisageables sous réserve d’être en mesure de matérialiser sur ce terrain par deux bornes ou deux traits une distance fixe mesurée avec une roulette métrique, un vélo muni d’un compteur de distance, un double ou un multi-décamètre. Mais cette matérialisation existe déjà dans un certain nombre de cas, par exemple pour une piste d’athlétisme ou sur certains circuits balisés ce qui est le cas en particulier pour les circuits MeRCI-astb©. Dans ce dernier cas il est donc possible d’utiliser, par exemple, le premier tronçon d’un circuit labellisé. Protocole : il est simple et consiste à réaliser sur le tronçon linéaire précédent 5 à 10 allers et retours en commençant par une vitesse de progression très faible de l’ordre de 2,5 km.h-1, en augmentant la vitesse à chaque palier d’environ 0,5 km.h-1 jusqu’à atteindre environ 5,5 km.h-1. Pour les « experts » qui se connaissent parfaitement bien ce protocole se réalise sans aucune assistance extérieure. Pour les débutants il est préférable d’utiliser un métronome sonore qui leur imposera un cadencement de pas par exemple de 72 min-1 à 120 min-1, avec une progression de 8 min-1 après chaque aller et retour, ce qui leur évite par ailleurs d’avoir à comptabiliser leurs pas. Enregistrements : Il faut noter deux grandeurs à la fin de chaque aller-retour : le temps de parcours et le nombre de pas effectués. Il est aussi possible de mesurer directement la cadence sur un échantillon limité de pas, mais seulement si la vitesse de progression et/ou la cadence sont stables et en mesurant le temps correspondant à un nombre de pas suffisamment important, par exemple 50, en comptant 0 et en déclenchant le chronométrage sur le premier appui et en l’arrêtant sur le 50°. Le nombre de pas réalisés peut aussi se comptabiliser avec un simple podomètre pourvu que sa fixation sur la hanche et son réglage de sensibilité ne s’accompagnent pas de signaux parasites. Les enregistrements se font soit sur une fiche papier, soit sur un enregistreur type dictaphone ou I-Phone par exemple. Il est bien sûr plus aisé pour les non initiés de faire effectuer les mesures par un ou plusieurs aides et de se concentrer uniquement sur la réalisation correcte du protocole. Exploitation : les valeurs de temps de parcours, nombre de pas et cadence recueillies lors des 5 à 10 paliers successifs vont permettre d’établir numériquement et graphiquement, la relation individuelle qui lie la cadence de pas du sujet testé à sa vitesse de déplacement (Tableau 2). -Sur le plan numérique, si l’on est équipé d’une petite calculatrice scientifique ou d’un ordinateur, il est bien sûr possible d’obtenir immédiatement les coefficients de pente et d’ordonnée à l’origine de la régression linéaire entre le carré de la cadence et la vitesse et d’en tirer la formule personnelle reliant ces deux grandeurs. Pour les zones intermédiaires de cadence et de vitesse qui excluent les extrêmes, une simple régression linéaire est suffisante pour fournir une prédiction acceptable. -Pour les réfractaires à l’informatique, aux statistiques, ou ceux qui ne sont pas équipés ou n’en ont pas les moyens, deux solutions subsistent : reporter sur papier


millimétré les valeurs de vitesse contre les valeurs de cadence correspondantes ce qui permet d’obtenir une bonne estimation d’une grandeur à partir de l’autre, fournir à l’ASTB ses résultats afin que le département médical en réalise l’exploitation.


SEANCE ECHAUFFEMENT ET ETALONNAGE VITESSE-CADENCE Protocole pour suivi de rééducation métabolique respiratoire et cardio-circulatoire Baliser en début de circuit labellisé une zone plate d'environ 20 à 50m permettant de faire 100 à 200m avec 2 à 4 allers et retours Se déplacer lentement d'une balise à l'autre à une cadence basse, spontanée ou guidée par un métronome d'environ 50 à 80 pas/min Mesurer le temps mis pour parcourir la distance et comptabiliser le nombre de pas Vérifier la cadence de pas, calculer les moyennes : longueur du pas et vitesse Augmenter légèrement la cadence gestuelle de 5 à 10 pas/min et effectuer les mêmes mesures et mêmes contrôles sur 5 à 10 séquences successives Calculer la relation linéaire ou puissance entre la vitesse de progression et la cadence de pas.

EXEMPLE 1-Introduire dans les cases blanches les données du protocole étalon

étalon

étalon

Aller

Distance

Durée

ωο

m 30 N

m 120 δω

sec 896 Durée

min-1

aller-­‐reto ur

min-1

min

min-2

4

8

14,9

2500

km/h

distance du terrain d'étalonnage en m nombre d'allers et retours/mesure N augmentation de cadence après chaque mesure dω

50 ωο²

2-Introduire dans les cases blanches les résultats des mesures

cadences/tour durée du tour nombre de pas/aller

min-1 ω

sec

N pas

N pas

m

km/h

km/h

temps

/30m

/120m

Lpas

Vmesure

Vpuiss

Vlin

72 80 88 96 104 112 120 128

210 168 140 117 100 86 75 67

60 55 50 46 43 40 38 33

240 218 200 185 171 160 150 132

0,5 0,55 0,6 0,65 0,7 0,75 0,8 0,9

2,06 2,57 3,09 3,69 4,32 5,02 5,76 6,45

2,07 2,56 3,10 3,69 4,33 5,02 5,76 6,55

1,94 2,56 3,17 3,79 4,40 5,02 5,63 6,25

3-Lire les résultats numériques des régressions et de leur représentation graphique

ETALONNAGE VITESSE-CADENCE VITESSE DE MARCHE (km.h-1)

7,00 6,00

y = 0,0004x 2 + 1E-15x - 6E-14 R2 = 1 y = 0,077x - 3,604 R2 = 1,000

5,00

Régression V = w ²/w o²

4,00 3,00

Régression V = Vo+aw

2,00

Polynomial (Régression V = w ²/w o²)

1,00

Linéaire (Régression V = Vo+aw )

0,00 0

20

40

60

80

100 120 140

CADENCE DE PAS (min-1)

Tableau 2 : protocole et exemple d’étalonnage Vitesse-Cadence à la marche.


CHAPITRE - III Bibliographie des travaux ASTB utilisés dans ce guide 1- Eclache JP, Quard S, Flandrois R, Garin JP, Combet F. A propos d’un nouveau cas de maladie de Mac Ardle ; II : aspects bioénergétiques, Lyon Médical, 238(15), 1977 : 151-157. 2- Beaury J, Eclache JP. Aptitude physique et catégorisation des recrues. Etude critique de la méthode de masse utilisée actuellement dans les Armées : à propos de 2000 cas. Médecine et Armées, 5(1), 1977 : 43-48. 3- Eclache JP, Quard S, Beaury J, Flandrois R. Physical work capacity of young French soldiers 20 years old. NATO Proceedings on the RSG4 Physical Fitness Symposium with special reference to military forces, DCIEM, Toronto, 1978 : 59-68. 4- Myles WS, Eclache JP, Beaury J. Self-pacing during sustained repetitive exercise. Aviat. Space Eviron. Med., 50(9), 1979 : 921-924. 5- Eclache JP. Comment reprendre sans risque et à tout âge une activité physique et sportive. Cyclo 2000, 1981 : 28-29 & R.J.M., 1981 : 1-4. 6- Eclache JP, Viret R, Calamel H, Jimenez C, Drut L. La détermination de la zone transitionnelle aérobie-anaérobie à partir de la mesure des échanges gazeux. J. Physiol., 77(8), 1981 : 6A. 7- Eclache JP, Castan R. Les fabuleuses remises en train du docteur Herjième : Examen d’aptitude, choix d’une activité, Forme et intensité d’un réentrainement, Règles simples d’alimentation. La Revue du Jeune Médecin, in : La Vie Médicale, Supp.1, 1982 : 61-64. 8- Eclache JP, Gorostiaga E, Ferret JM, Eclache JP. Influence de trois types d’échauffement progressif sur un exercice sous-maximal. Cinésiologie, 23, 1984 : 131-140. 9- Eclache JP, Gorostiaga E. Importancia de los diferentes factores que modifican la aptitud física. Aplicaciones practicas a la preparación de los deportistas de alto nivel. Archivos de Medicina del Deporte., 2(6), 1985 : 137-145. 10- Eclache JP. La détermination du coût énergétique des activités sportives sur le terrain. Science et Sports, 3, 1988 : 291-301. 11- Broussolle E, Borson F, Eclache JP, Zaidan R, Chazot G. Increased metabolic rate in Parkinson’s disease. Actes, 8th European Winter Conference on Brain Research, Tignes, 1988.


12- Eclache JP. Coût énergétique de la collecte des ordures ménagères : étude d’un secteur non automatisé. Rapport Technique, COURLY, Lyon, 1989 & Bull. Ass. Sport Biol., 3 & 4, 1989 : 1-11. 13- Eclache JP. La détermination de l’aptitude physique : aspects physiologique. In : Les aptitudes motrices. Structure et évaluation. Vigot éd., 1989 : 110-169. 14- Eclache JP. Suivi médical en vue de la préparation d’un record de l’heure cycliste. Cinésiologie, 139, 1991 : 216-220. 15- Eclache JP, Lieupart F, Lamarzelle P. Influence de la cadence gestuelle sur le rendement énergétique du pédalage de bras. Annales de Kinésithérapie, 19(1), 1992 : 3-11. 16- Eclache JP. PCVA : détermination automatisée dans les sports à déplacement des modifications d’efficacité énergétique liées aux choix techniques, tactiques et de matériels. Science et Sports, 7, 1992: 185-186. 17- Eclache JP. Prédiction des temps limites et de tolérance d’une mission opérationnelle en ambiance chimique contaminée avec port de scaphandre étanche. Urgences Pratiques ISIS, Supp., 1994 : 50-51. 18- Trenteseaux JN, Eclache JP. Erreurs liées à l’acquisition, au traitement et au diagnostic automatisé de l’ECG d’effort : fiabilité des paramètres de l’ECG et des critères d’insuffisance coronaire. RBM, 18 (7), 1996 : 198-206. 19- Eclache JP. Optimisation du potentiel opérationnel des pompiers du CERN. Bull. Ass. Sport Trav. Biol., 3, 1998 : 16p. 20- Eclache JP. Le port du cartable chez l’enfant. In : Physiologie de l’exercice Physique, DESS Ergonomie, Université Lyon III, 1995. Bull. Ass. Sport Trav. Biol., 3, 1997 : 1-7. 21- Eclache JP. La préparation médico-scientifique du record du monde de l’heure sur piste de Cathy Marsal. Bull. Ass. Sport Trav. Biol., 4, 1998 : 23p. 22- Eclache JP. L’entraînement scientifique individuel ; la clef d’or du mariage performance et santé. Collection Performance et Santé. ASTB éd., 1999 : 207p. 23- Eclache JP. Adaptations d’un modèle mathématique humain à différents exercices exhaustifs rectangulaires de 50 à 1350% de VO2max. Application à l’analyse des cinétiques adaptatives des filières énergétiques. Actes, VIIIème Congrès International ACAPS. Macolin, Suisse, 1999 : 39-42. 24- Eclache JP, Eclache S, Morelon D, Auclair JM, Saleil X, Trenteseaux JN. Préparation du record de l’heure cycliste. Revue EPS, 278, 1999: 68-70.


25- Eclache JP, Gorostiaga E. Temps de récupération ; prévention des accidents des sports fractionnés. Kinésithérapie Scientifique, 406, 2000 : 23-29. 26- Vallier JM, Bigard AX, Carre F, Eclache JP, Mercier J. Détermination des seuils lactiques et ventilatoires. Position de la Société Française de Médecine du Sport. Science et Sports, 15(3), 2000 : 133-140. 27- Eclache JP, Eclache S, Osmani K, Rebreyend-Colin M, Maquet E. Estimation de la consommation maximale d’oxygène grâce à un interrogatoire normalisé à deux niveaux. Science et sports, 2000, 15(3) : 248-250. 28- Eclache JP, Seveyrat F, Trenteseaux JN, Joyeux P, Mercier-Guyon J, Messonier L, Bourgeois JP. Le dossier électronique Apteval, support de la stratégie ASTB d’évaluation et de suivi de l’aptitude physique. Actes, VIIIème Colloque de la Société de Biométrie Humaine. Paris, 2001 : 10-12. 29- Eclache JP. Dossier médico-scientifique électronique Apteval d’évaluation et de suivi des sujets actifs. Bull. Ass. Sport Trav. Biol., 1, 2001 : 30p. 30- Botton F, Eclache S, Forest M, Eclache JP. Application de l’Entraînement Scientifique Individuel du fichier électronique Apteval à la préparation des records des 50-100m brasse master C5. Abstract, 22ème congrès SFMS. Angers, 2002 : 41. 31- Eclache JP, Forest M and Eclache S. The training of the electronic file Apteval IST (Individual Scientific Training) applied to the preparation of the France records of the 50-100m breaststroke (Master C5). Biomechanics and Medicine in Swimming IX, USE Ed., 2002 : 451-456. 32- Eclache JP, Botton F. Anaerobic energy expenditure of in the field rectangular exercises estimated by a mathematical model. Abstract, Congrès FEPS, Nice, France, 2003 : 41. 33- Botton F, Eclache JP. Dépenses aérobie et anaérobie des activités fondamentales du tennis à partir de la vidéo et d’étalonnages individuels terrainlaboratoire. Application d’une méthode originale. Science et Sports, 22(1), 2007 : 2027. 34- Botton F, Hautier C, Eclache JP. Méthode de détermination des dépenses énergétiques aérobie et anaérobie du tennis à partir de l’utilisation des fonctions d’astreinte et du modèle mathématique bioénergétique Astrabio©. In : L. Crognier & E. Bayle : Le tennis dans la société de demain, AFRAPS éd., Montpellier, 2009 : 283-291. 35- Botton F, Hautier C, Eclache JP. Energy expenditure during tennis play : a preliminary video analysis and metabolic model approach. Journal of Strength and Conditioning Research, 25, 2011 : 3022-3028.


CHAPITRE - IV Utilisation pratique du Guide Que l’activité de marche s’exécute seule ou en groupe, avec ou sans l’assistance de tierces personnes, la démarche à suivre pour optimiser l’intérêt de ce guide dans ses objectifs d’entretien, de restauration ou d’amélioration de l’aptitude physique doit suivre la même chronologie : consultation du « Répertoire », de la « Présentation » du circuit choisi (première page du Fichier circuit), des « Photo-guide » et « Planguide », de la « Fiche timing » et des temps conseillés inscrits dans la colonne correspondant à la dépense énergétique cible, puis leur « Enregistrement » sur le « Photo-guide » et enfin « Réalisation » de la marche de réentraînement. NB : La sélection d’un circuit répond aux objectifs prioritaires précédemment définis, à savoir offrir à tous les publics et en particulier à ceux qui sont fragilisés, un terrain propice à la réalisation d’une activité de marche susceptible de conduire, dans de bonnes conditions de sécurité et de suivi individuel, à une réadaptation physiologique générale de qualité. Ceci aboutit à deux remarques complémentaires : -La labellisation n’a réellement de valeur pour les circuits labellisés que si la méthode préconisée est correctement utilisée et que les conseils fournis dans cette notice sont intégralement lus et appliqués. Certains circuits intéressants, présentent parfois des repères métriques faux. Ces repères non réalisés par l’ASTB ne doivent pas être pris en compte sous peine d’imposer des vitesses de progression délétères. (Voir les précisions sur la labellisation au chapitre « Précisions sur la labellisation »). -A contrario, certains circuits répondant positivement à la plupart des critères de sélection n’ont pu être retenus pour leur labellisation du fait d’anomalies qui ne portaient que sur une zone ou sur un critère isolé. Le descriptif de ces anomalies et/ou les suggestions de solutions rectificatives ont été transmises aux donneurs d’ordre intéressés par cette labellisation. Lorsque ces anomalies sont corrigées les circuits en question sont susceptibles d’être secondairement labellisés et utilisables. Le « Répertoire » des fichiers circuits Le répertoire des circuits qui mentionne leur titre et leur département est le premier document à consulter. Les circuits qui y sont listés ont tous fait l’objet par l’ASTB d’une analyse scientifique permettant de vérifier la conformité de leurs critères sélectionnés par le département médicosocial, suivie de plusieurs essais pour repérages, relevés topographiques et caractérisation photographique des balises « nature », découpage en séquences fonctionnelles et traduction des astreintes énergétiques respectives en termes de vitesse et de timing. La « Présentation » du fichier circuit Chaque circuit fait l’objet d’une petite présentation générale à la première page du fichier de deux feuillets qui lui est consacré. Cette présentation reprend de façon synthétique les caractéristiques et les critères principaux pris en compte pour les labelliser : situation, accessibilité, proximité d’une ville, structure, longueur, qualité du sol, dénivelé, équipements, points d’eau, bancs, WC, signalétique, poteaux et balises, intérêt environnemental, mode d’utilisation, usage réservé ou non, ouverture à différentes activités et pratiques, multi-usages, etc.….


Le « Photo-guide » du fichier circuit La deuxième page du fichier est un photo-guide de clichés permettant de repérer les « balises nature » sélectionnées et la direction à suivre après chaque balise. La progression est ainsi facilitée grâce à la présence sur chaque photo : - d’un sujet témoin pris de dos, équipé d’un gilet de sécurité fluo jaune, ayant parcouru quelques mètres dans la direction souhaitée après cette même balise, - d’une flèche en pointillé jaune placée transversalement sur la voie de progression, et dont la pointe est dirigée sur la « balise nature » désignée nominativement dans la fiche timing (balise parfois référencée de surcroit par la présence d’une affiche temporaire ASTB fluo jaune sur fond noir située à son pied). -d’une flèche pleine rouge indiquant le sens de progression du sujet au-delà de cette balise, flèche droite lorsque la progression doit être poursuivie sans changer de direction, flèche cassée ou infléchie à droite ou à gauche lorsque le sujet doit effectuer un virage à droite ou à gauche, flèche comportant deux pointes en opposition lorsque le sujet doit faire demi-tour au niveau de cette balise. Dans quelques cas particuliers, certains circuits sont maintenant équipés de balises caractéristiques, de structure identique, parfois numérotées, ou nominatives, ou métriques. Dans ce cas le Photo-guide peut être remplacé par une seule photo représentative du type de balise implantée sur le terrain et d’une simple liste mettant en correspondance leur numéro chronologique et leur inscription. Le « Plan-guide » du fichier circuit La troisième page du fichier circuit est un plan permettant de visualiser l’ensemble du circuit, sa situation générale et les moyens d’y accéder, la situation et la numérotation des différentes balises « nature ». Chaque balise est référencée par une étiquette entourée d’un cadre de couleur rouge ; le numéro d’ordre qui y est mentionné correspond à celui référencé sur le photo-guide et la fiche timing. Lorsqu’une partie du circuit est parcourue dans les deux sens et que le passage devant une balise s’effectue deux fois, l’étiquette peut être agrandie et comporter les deux numéros d’ordre. La balise « DEPART » N°1 est donc la plupart du temps confondue avec la balise « ARRIVEE », souvent le N°28. La « Fiche timing » du fichier circuit C’est la 4° et dernière page du fichier. Elle présente maintenant une systématisation de sa symbolique très rigoureuse. Chacun des trois champs situés en regard du N° de chaque balise est subdivisé en deux niveaux : - le premier champ à gauche est consacré à caractériser la séquence de voie empruntée avant la balise de référence, en haut son type et/ou son sol (chemin, sentier, enrobé, terre battue, cailloux, graviers compactés) et en-dessous sa pente ; - le deuxième au milieu à la balise sélectionnée, en haut son type (poteau indicateur, panneau, banc, table, croisement, point haut, point bas,…) et en-dessous une indication complémentaire sur sa caractérisation, sa situation ou son environnement ; - le troisième est consacré à caractériser la direction de la voie à emprunter après la balise de référence, en haut une flèche reproduisant les mêmes symbole que ceux du Photo-guide (tout droit, à droite, à gauche et demi-tour) et en bas l’une des huit directions générales, nord, nord-est, est, sud-est, sud, sud-ouest, ouest, nord-ouest, symbolisées respectivement par les lettres N, NE, E, SE, S, SO, O, NO.


Enregistrement des témoins de la Dépense énergétique cible Comme il l’a été précisé dans le chapitre I l’indication de la dépense énergétique cible à atteindre à la marche pour atteindre efficacement son objectif « santé » doit être obtenu auprès d’un médecin ou d’un service compétent dans le domaine de la bioénergétique de l’exercice. Cette valeur qui correspond à une astreinte bioénergétique stimulante mais non pathogène est parfois fournie en termes de fréquence cardiaque cible (FC). Dans ces conditions il est nécessaire d’obtenir simultanément la relation individuelle entre FC et DE. Dans le cas contraire il sera nécessaire d’utiliser un cardio-fréquencemètre pendant la phase d’échauffement initial progressif de façon à établir cette relation, puis par prudence, en particulier après accident cardio-vasculaire, si possible pendant chaque séance et au minimum pendant les premières. Cette valeur d’astreinte est parfois remplacée par une valeur exprimant la contrainte par exemple la puissance cible restituée au milieu extérieur et imposée par un ergomètre de jambes ou de bras. S’agissant de la bicyclette ergométrique qui est l’outil le plus communément utilisé dans la plupart des services médicaux spécialisés (physiologie de l’exercice, médecine du sport, cardiologie, pneumologie, endocrinologie….), une équivalence qui tient compte du rendement de cette activité en fonction du poids du sujet, de la puissance délivrée et de la cadence de pédalage a été fournie au chapitre 1. Cette équivalence n’a bien évidemment de valeur que dans la mesure où il s’agit d’une bicyclette mécanique de type Monark ou, s’il s’agit d’une bicyclette électronique, que si sa puissance est régulièrement contrôlée et étalonnée avec un système étalon du premier type ou un frein de Prony. En l’absence de toute indication sérieuse, il est fortement conseillé de se faire une idée personnelle de sa propre aptitude en s’aidant d’un interrogatoire normalisé (27) et en réalisant dans une activité habituellement pratiquée un exercice de puissance progressivement croissante, en relevant les paramètres mécaniques imposés (puissance, cadence, vitesse, et en notant ou en enregistrant les critères d’astreinte biologique à chaque palier (DE, FC, métabolites). En dehors d’un service spécialisé il est conseillé de limiter cet exercice au domaine des puissances sous-maximales. Vous pourrez envoyer les résultats numériques obtenus à l’ASTB qui vous fournira en fonction du type d’activité réalisée sur le terrain grâce au modèle mathématique de bioénergétique humaine Astrabio© une estimation de votre potentiel énergétique aérobie et de la DE cible théorique de meilleure efficacité. Les équations d’astreinte utilisées dans ce modèle recouvrent en effet la plupart des activités fondamentales humaines, qu’il s’agisse d’activités qualifiées de « sportives » ou d’activités de « travail » relevant plus d’un emploi professionnel. Une fois la dépense énergétique cible déterminée, il suffit de se reporter à la colonne correspondante de la fiche Timing et de lire pour chaque séquence du circuit sélectionné, donc à chaque ligne, la vitesse et surtout le temps à réaliser entre la balise qui précède et la balise actuelle. Ce temps T, ou la vitesse V s’il existe un aide « lièvre » équipé d’un compteur de vitesse, ou la cadence ω si celle-ci a fait l’objet d’un étalonnage DE-ω, doit être reporté dans le Photo-guide sous la photo de la balise « nature » correspondante dans la case réservée à cet effet. S’il s’agit d’un groupe, les chiffres à reporter seront obligatoirement ceux du sujet présentant l’aptitude la plus faible. La séance sera donc moins efficace pour les plus aptes. Le tableau ayant été conçu pour des personnes fragilisées ou vieillissantes, en cas d’aptitude forte, l’ASTB est en mesure de vous fournir rapidement une extension de ce tableau pour des valeurs de DE plus élevées.


Marche de réentraînement à Dépense Energétique cible Une fois que la fiche timing a été consultée et que les valeurs pertinentes permettant de guider l’activité ont été inscrites sur le Photo-guide, il est utile de consulter le plan guide qui fournit une indication intéressante sur la situation du circuit, sa structure, ses accès et le sens de rotation « horaire » ou « antihoraire ». Mais si les balises « nature » du circuit sont numérotées de façon croissante dans le sens horaire et pour un parcours débutant près de l’accès choisi, il est cependant tout à fait possible de le débuter à partir d’une autre balise. En effet les temps mentionnés entre deux balises sont les délais nécessaires pour parcourir la distance qui les sépare et non des temps cumulés. En revanche, la réalisation du circuit en sens inverse n’est possible que si le terrain est plat ou ne présente que de faibles dénivelés. Après s’être équipé en respectant les règles hygiéno-diététiques classiques et les conseils habituels d’équipement et de protection contre le froid, la chaleur ou le soleil, il faut se rendre sur le lieu sélectionné muni du guide ou d’une copie du fichier spécifique du circuit correspondant tiré de ce même guide. Pour débuter l’activité, plusieurs méthodes sont envisageables selon les caractéristiques du site et la longueur du circuit : soit un échauffement progressif avec plusieurs allers et retours sur le premier tronçon comme décrit précédemment, soit un démarrage immédiat mais à vitesse lente en restant systématiquement audessus des temps indiqués sur les premiers tronçons puis en augmentant progressivement la vitesse jusqu’à se caler sur le timing préconisé. Pour une personne seule ou un groupe de débutants non expérimentés l’assistance d’un accompagnateur spécialisé peut être très intéressante dans la mesure où celui-ci est en mesure de servir de lièvre en calant sa vitesse de progression sur celle préconisée sur la fiche timing de l’individu isolé ou sur celle du sujet le moins apte du groupe. Cet accompagnateur peut d’ailleurs à cet effet s’aider d’un métronome sonore, sous réserve que celui-ci soit muni d’une oreillette de façon à ce qu’il ne soit perçu que par le guide et ne perturbe pas l’activité naturelle de marche des gens qu’il assiste. Comme nous l’avons vu précédemment dans ces conditions la prédiction de dépense énergétique de la marche naturelle reste excellente ; en revanche le fait de vouloir se caler pour une vitesse donnée sur le pas et/ou la cadence d’un sujet de morphologie différente et en particulier de taille différente, par exemple sur celui du « lièvre » conduit systématiquement à un surcoût énergétique préjudiciable (sauf éventuellement pour les sujets d’aptitude supérieure marchant endessous de leur vitesse cible de meilleure efficacité !). Lors du déroulement de cette activité, l’accompagnateur expérimenté se doit d’enrichir son accompagnement par la transmission d’informations concernant trois domaines : l’utilisation correcte du guide, l’intérêt biomédical du circuit mais aussi son intérêt environnemental. Les deux premières conditions sont fondamentales puisque de leur maîtrise dépend directement l’efficacité de la séance encadrée. Mais lorsque l’acquisition de la structure, du contenu et de la signification des symboles de ce guide est terminée, l’accompagnateur est à même de profiter de la séance de marche pour transmettre aux participants des rudiments de biologie de l’exercice leur permettant d’apprendre à mieux se connaître. Parmi les exercices ludiques et utiles il peut par exemple leur proposer de déterminer leur propre cadence par chronométrage d’un nombre de pas fixes, leur demander de vérifier l’incidence du nombre de pas pris en compte sur la qualité de la mesure, les aider à vérifier aussi la qualité d’un podomètre, etc.…….


Précisions concernant la labellisation. Avertissement : la labellisation ne porte actuellement que sur le circuit considéré et uniquement sur le relevé de positionnement des balises « nature » ou « artificielles » en question réalisé par l’ASTB, mais pas sur la validité des mentions ou inscriptions qui y ont été préalablement portées. En effet l’implantation de repères, en particulier de repères « artificiels » ainsi que les inscriptions qui y sont mentionnées ont été réalisées par d’autres organismes et sous leur propre responsabilité ; certaines peuvent comporter des approximations, inexactitudes ou erreurs susceptibles de conduire à des conséquences délétères en matière de rééducation ou d’entraînement. Le risque des terrains pré-balisés est bien illustré dans ce guide par deux exemples de circuits urbains adaptés. Le premier « La voie de la Dombes », réalisé par l’Association AF3V, présente un balisage métrique très satisfaisant inscrit sur des poteaux en bois ; ceci le rend utilisable facilement pour y effectuer des marches de réentraînement. En revanche le second, « Le Tunnel de la Croix Rousse », mode doux, présente plusieurs erreurs métriques ; il faut donc s’affranchir des inscriptions métriques de distance par rapport au Rhône et à la Saône, placées sur le mur à côté du trait vertical de balisage, et ne se référer qu’aux distances mesurées par l’ASTB fournies sur la fiche timing ; dans ces conditions cette voie piétonne peut être elle aussi valablement utilisée comme ergomètre de marche. L’intérêt des terrains pré-balisés n’est donc pas à négliger ; d’autant plus que les conditions particulières qui les caractérisent parfois ne permettent pas, lors du travail de labellisation, l’utilisation de certaines méthodes de mesure et de calcul : tel est le cas par exemple d’un GPS dans un tunnel non équipé qui nécessite d’utiliser une mesure métrique directe. Ces conditions particulières ont donc nécessité d’associer plusieurs méthodes et différents outils de mesure et d’en vérifier la précision et la fiabilité (altimètre, GPS, mètre ruban, roue métrique, logiciels de calculs, …) ; a contrario, l’expérience acquise lors de leur utilisation simultanée et répétitive permet maintenant d’effectuer ce travail de validation dans d’excellentes conditions de fiabilité et dans la presque totalité des situations environnementales même exceptionnelles. Pour faire labelliser un circuit vérifiez tout d’abord que les caractéristiques correspondent a priori aux critères d’accessibilité et d’utilisation « pour tous » retenus par l’ASTB et contactez le secrétariat général (10 rue des Tulipes, 69680, Chassieu – tel : 06 14 39 85 51, mail : sport.trav.biol@gmail.com), ou le secrétaire de votre Club Sport Travail Biologie régional de rattachement, ou tout responsable du CD ou du département Médicosocial de l’ASTB. Nous remercions de leur confiance et de leurs appels les membres de l’ASTB, les responsables des organismes dont les objectifs sont proches de ceux de l’ASTB, en particulier ceux qui améliorent l’équipement et la structure de circuits adaptés ouverts à tous, promenades confort, circuits éco-balisés, etc.…, tous ceux qui nous soutiennent dans le repérage de ces circuits, Offices du Tourisme, Directions de Parcs Nationaux ou régionaux, Associations et Fédérations sportives, Communautés urbaines, ONF… et enfin tous ceux qui ont bien voulu nous faire part de leurs remarques et qui sont souvent à l’origine d’une amélioration du contenu et de la présentation de ce guide.


CHAPITRE - V Fichiers circuits testés et labellisés par l’ASTB en 2015 N°-Département 01-Ain 01-Ain 01-Ain 16-Cher

Localité proche Bourg en Bresse Bourg en Bresse Montrevel en Bresse Vierzon

Dénomination Lac de Bouvent Forêt de Seillon Le Grand Lac La Salamandre

19-Corrèze 26-Drôme 33-Gironde 33-Gironde

Tulle Montelimard Audenge Audenge

Domaine de Sédière Les trois fermes Le Graveyron Domaine de Certes

37-Indre&Loire 37-Indre & Loire 37-Indre & Loire

Tours Tours Chambray

Lac Bergeonnerie Parc Cousinerie Le Bois des Hâtes

38-Isère

Grenoble

L'Ile d'amour

38-Isère

Villard-Bonnot

Le Bois Français

62 - 66

38-Isère

Chapulay

Le Bois Chapulay

non labellisé

38-Isère

Jardin

Bérardier

non labellisé

38-Isère

Prapoutel

Le Pré de l'Arc

66 - 70

38-Isère

Allevard

Le Lac de la Mirande

70 - 74

42-Loire

Bouthéon

L'Etang Sograma

74 - 78

42-Loire

Aveizieux

Passementier2

non labellisé

42-Loire

Aveizieux

Meycillieux2

non labellisé

42-Loire

Aveizieux

Meycillieux3

non labellisé

42-Loire

Saint Etienne

Planfoy

43-Haute Loire

Sarniat

Les Prés

43-Haute Loire

Sarniat

Champagnac

non labellisé

43-Haute Loire

Sarniat

Autour du lac

86 - 90

69-Rhône

Lyon

Le Parc de Parilly

90 - 94

69-Rhône

Lyon

Le Parc de Gerland

94 - 98

69-Rhône

Rilleux

La Voie Verte de la Dombes

98 - 102

69-Rhône

Lyon

Le Tunnel de la Croix Rousse

102 - 106

69-Rhône

Chassieu

Village

106 - 110

69-Rhône

Lyon

Le Berges du Rhône

110 - 114

69-Rhône

Lyon

Le Parc de la Tête d'or

114 - 118

69-Rhône

Lyon

Les Quais de Saône

118 - 122

69-Rhône

Lyon

Le Parc Blandan

122 - 126

71-Saône & Loire

Montceau les Mines

Houillères1

126 - 130

71-Saône & Loire

Montceau les Mines

Houillères2

130 - 134

71-Saône & Loire

Chalon

Le Lac des Laives

134 - 138

71-Saône & Loire

Chalon

Mervans

138 - 142

73-Savoie

Albertville

????

73-Savoie

Culoz

Le Marais de Lavours

73-Savoie

Motz

Sentier ornithologique du Fier

146 - 150

73-Savoie

Aix les Bains

Au fil de l'eau

150 - 154

73-Savoie

Viveirs du Lac

Les Mottets

154 - 158

73- Savoie

St Jean de la Porte

Les Grangettes

158 - 162

74-Hte Savoie

Yvoire

Rovorée

162 - 166

74-Hte Savoie

Yvoire

Nernier

non labellisé

83-Var

Le Lavandou

Le Sentier du Gouron

166 - 170

86-Vienne

Niort

La Boivre

170 - 174

22 - 26 26 - 30 30 - 34 34 - 38 38 - 42 42 - 46 non labellisé 46 - 50 50 - 54 54 - 58 58 - 62 non labellisé

78 - 82 82 - 86

142 - 146 non labellisé


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