Force animale

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Force Animale

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Force Animale Œuvres de Paul Jouve, Gaston Suisse, Roger Godchaux, Hélène Arfi…

3 Mars - 28 Avril 2018

Aubert-Jansem Galerie Rue Saint-Victor, 11 - 1227 Carouge - Genève Suisse 1


was able to draw on both assets. This, in addition to her brilliant academic record enables her to embody a holistic approach, a crucial element within the expression of art she seeks to embody. She balances self-awareness with openness to others. From both the tests and gifts life has given her, Lorraine renounces nothing and transforms everything. This formula affords her a lucid perspective, empowering her as a woman, a mother and a daughter. To comprehend Bruno, picture a family constellation consistently influenced by a strong moral sense, cross-culturalism and the arts. This has proven fertile ground for curiosity, high expectations and a passion for travel. Intuitively, Bruno draws his knowledge and experience from diverse fields such as languages, law and art. He cultivates an astute mix of intellectual rigor and creativity. This empowers Bruno to distinguish himself in the worlds of art expertise and brokerage. Complementary to this, is his inherent passion for travelling very much off the beaten track. By uniting his deep spiritual sense and connection to nature, Bruno works for preservation through art and charity. Different pathways, common values, one passion for art. Lorraine and Bruno honor their roots and their hearts. They exemplify the ability to choose the movement and its magnitude. For one, it is about creating her space, for the other it is about exploring his. But for both, innovation goes hand in hand with lineage. This duo of adventurers inspires those who know the past, live the present and build the future.

To appreciate Lorraine’s and Bruno’s mindset, read between her hand lines and see his like the many borders he has crossed. To recognize their realizations, see with their eyes. "History doesn’t repeat itself but it does rhyme" said Mark Twain, so let’s read and rhyme. Lorraine, heir of an illustrious family whose history illuminates her life’s path. With a genealogy populated by notorious and recognized personalities, she is a woman who simply must diverge from inherited expectations. She endorses the values she believes in, expresses them through her passion for the arts, and hands them carefully to the next generation. This is her contribution to the continuing legacy. These deep roots nourish and expand the branches of her Tree of Life. With a mother favoring a quiet, inner life which fed Lorraine’s interest for arts and esthetics, and with a gregarious father with a very public life, she

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non seulement en tant que femme, mais aussi en tant que mère et fille. Pour comprendre Bruno et son caractère, imaginez une famille constamment influencée par un sens moral extrêmement fort, l’inter-culturalisme et les arts, sources parfaites pour développer sa curiosité, inciter de hautes attentes et vivre sa passion du voyage. Intuitivement, Bruno tire son savoirfaire et son expérience de différentes sphères comme le droit, l’art et la culture. Il cultive un mélange astucieux de rigueur intellectuel et de créativité. Ce qui lui permet de se distinguer dans le monde de l’expertise et du courtage. Sa connaissance de la nature lui a également permis de se dédier à la conservation et la bienfaisance à travers l'art, à l'instar de sa passion inhérente du voyage loin des sentiers battus. Des parcours de vie différents, des valeurs et une passion de l’art communes - Lorraine et Bruno honorent leurs racines et leurs cœurs. Ils illustrent la capacité de choisir le mouvement et sa dynamique. Pour tous deux, l’innovation va de pair avec la lignée. Ce duo d’aventuriers inspire ceux qui connaissent le passé, vivent dans le présent et créent l’avenir.

Pour apprécier et comprendre le mode de pensée de nos deux galeristes, on doit lire entre les lignes des mains de Lorraine Aubert et voir celles de Bruno Jansem comme les frontières qu’il a traversées. Pour reconnaître leurs réalisations, vous devez voir à travers leurs yeux. "L’Histoire ne se répète pas, elle rime" dit Mark Twain. Allons donc rimer. Lorraine, héritière d’une brillante famille dont l’histoire illumine son parcours de vie. Avec sa généalogie remplie de personnalités reconnues, elle se veut fixer sa propre ligne de vie tout en s'appuyant sur des valeurs ancestrales en les exprimant par sa passion pour l’art et en s’efforçant de les transmettre, avec beaucoup de soin, aux générations suivantes. Telle est sa contribution à son héritage permanent, des racines profondes qu'elle enrichit par son expérience. Sa mère qui privilégiait une vie tranquille et intime suscite chez Lorraine l’intérêt pour l’art et l’esthétique ; son père, extraverti, sociable et jouissant d’une riche vie publique, transmet à Lorraine son sens de l’entregent. La combinaison de ce double héritage, alliée à une solide formation académique lui a permis de concrétiser une approche holistique, un élément fondamental de l’expression artistique qu’elle veut incarner. Elle maintient un équilibre parfait entre la conscience de soi et l’ouverture aux autres. Lorraine sait toujours tirer le meilleur des épreuves et des cadeaux de la vie – elle ne renonce à rien et transforme tout. Ce principe lui permet d’avoir un point de vue lucide en la renforçant

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FORCE ANIMALE Les expositions universelles de la fin du XIXe et du début du XXe siècle sont à l'origine d'un engouement nouveau du grand public pour une faune exotique jusquelà méconnue. Ces grandes manifestations internationales donnent naissance à de nombreux parcs zoologiques européens  : Berlin, Londres, Anvers, Budapest, etc. La capitale française elle, abrite déjà l'un des plus anciens zoos du monde : le Jardin des Plantes, créé en 1793 suite au transfert des animaux de la ménagerie royale de Versailles. Au Jardin des Plantes, une faune variée, alors seulement connue du grand public au travers de livres, prend ainsi vie sous les yeux ébahis des familles. De très nombreux artistes en quête de modèles vivants s'y pressent également, plantant leurs chevalets face aux enclos pour de longues heures d'observations minutieuses. Au XIXe siècle, les pensionnaires du Jardin furent Delacroix et Barye, pour ne citer que les plus célèbres. Mais c'est au début du XXe siècle que naît, avec la création d'une exposition annuelle dédiée aux animaliers, une véritable cohésion entre les artistes qui travaillent au Jardin des Plantes. Ces hommes et femmes guidés par une même passion, observent et étudient la faune, se critiquent, s'échangent des travaux, se les offrent souvent, s'encouragent, pour enfin exposer ensemble. Au fil des ans va naître un véritable groupe, composé de personnes animées d'une passion commune pour le monde animal et dans lequel se cristallisent des amitiés fortes et durables. L'école du Jardin des Plantes, cette "école buissonnière", sans règles, n'est fondée que sur l'amitié et l'émulation. La considération de l'animal est désormais au cœur de cette école, en ce qu'elle échappe aux vieux poncifs et questionne le rapport de l'homme à l'animal voire de l'animal à l'homme. L'homme a de tout temps entretenu un rapport ambigu avec la bête, souvent féroce, parfois mystique, mais jamais considérée pour elle-même. Saisir sur le motif, que ce soit au jardin des plantes, aux zoos ou lors des voyages souvent exotiques qu'entreprendront certains artistes animaliers à l'instar

de Jouve, Sandoz ou Suisse, inverse cette tendance et participe à cette nouvelle forme d'interrogation. L'animal désormais intégré en tant que sujet dans l'œuvre, peut se libérer du joug millénaire du symbole pour exister par lui-même. Alors on peut observer ses expressions, ses postures, s'instruire de ses mouvements, de sa force, l'animal a repris sa place dans la nature et l'artiste celle de l'observateur. Le premier Salon des Artistes Animaliers se tient en 1913 à la Galerie de la Boétie à l'initiative d'Armand Dayot, propriétaire de la revue "L'art et les artistes". À rebours de la sculpture animalière du XIXe siècle souvent dramatique et mettant l'accent sur la férocité des bêtes, ce salon tend à réunir des artistes capables de retranscrire l'harmonie et l'émotion régnant dans le monde sauvage. Cette initiative regroupe sur quatorze éditions (jusqu'en 1932) des artistes comme Georges Gardet, Roger Godchaux ou encore Paul Jouve. En 1927 naît à l'initiative de Edouard-Marcel Sandoz une nouvelle exposition annuelle d'animaliers à la galerie Edgard Brandt, célèbre ferronnier ayant ouvert sa propre galerie suite à l'Exposition des Arts Décoratifs et Industriels de 1925. Cette seconde manifestation annuelle de l'art animalier s'ouvre aux artistes étrangers contrairement à celle de Dayot. Rachetée par Sandoz et rebaptisée galerie Malesherbes en 1933, ce lieu accueillera la manifestation jusqu'à l'aube de la seconde guerre mondiale. Très éprouvés par le conflit, les artistes du groupe des animaliers se reforment en 1948 et exposent désormais au Cercle Volney jusqu'en 1957. "L'art animalier est difficile du fait qu'il sera toujours un heureux compromis entre la véracité des proportions et des formes, et la libre interprétation qui est le droit et le devoir de l'artiste. C'est dans l'esprit de la main de l'animalier que le conflit entre l'objectivité du scientifique et la sensibilité de l'homme de l'art devient le plus aigu." Jean Dorst de l'académie des sciences, extrait de l'article Georges-Lucien Guyot, Le Club Français de la Médaille, n° 68, 1980.

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ANIMAL FORCE The World Fairs from the end of the 19th and the beginning of the 20th century caused new infatuations in the general public because, until then, exotic wildlife remained widely unknown. These large international displays gave rise to numerous zoological gardens all over Europe: Berlin, London, Antwerp, Budapest, etc. The French capital itself is already home to one of the oldest zoos in the world: the Jardin des Plantes, created in 1793 after the animals from the royal menagerie of Versailles were transferred there. In the Jardin des Plantes, a new and different wildlife, known to most people only through books, is brought to life before the amazed eyes of the general public. A great number of artists in search of life models rushed in, setting their easels in front of enclosures where they stayed for long hours observing every detail with thorough care. In the 19th century, the residents of the Jardin des Plantes were Delacroix and Barye, to name only most famous among them. The beginning of the 20th century allowed for a true cohesive community to emerge among the artists working in the Jardin des Plantes thanks to the establishment of an annual exhibition dedicated to animals. These men and women shared the same passion, observed and studied wildlife, critiqued each other, exchanged and often gifted each other their work, encouraged one another, and eventually exhibited together  ; their association was fueled by their solid frienship. The School of the Jardin des Plantes, a school where one could "play hooky", where no rules applied, was based solely on friendship and emulation. From its onset, the animal itself dictated the tenets of this school and thus freed itself from cliché ideals. In doing so, this way of thinking allowed for the questioning of the relationship between man an animal, even reversing it to challenge the primacy of man in this rapport. Throughout time, men have entertained an ambiguous philosophical exchange with animals. This relationship was ferocious, sometimes mysterious, but never did it inherently focus on the animal itself.

This new type of artistic inquiry was deployed by Jouve, Sandoz, or Suisse who captured their subjects in the Jardin des Plantes, in zoos, or during exotic trips. They reversed the paradigmatic way of using animals as metaphorical tropes in works of art and freed them from the yoke of symbolism – in these works, animals existed as their own selves. Finally, artists and viewers could observe these creatures for their expressions, their postures, learn about their movements, their power and allow the animal, as an animate being, to reclaim its place in the natural world. In 1913, Armand Dayot, owner of the journal L'art et les artistes, inaugurate the first Salon des Animaliers (wildlife artists) in the Boétie Gallery. Looking back at how sculptures of animals from the 19th century often relied on dramatic narratives and focused on the ferocity of animals, this salon aimed instead to gather artists who emphasized harmony and the depth of emotion that ruled wildlife. In its fourteen editions (until 1932) this initiative gathered artists like Georges Gardet, Roger Godchaux and even Paul Jouve. In 1927 Edouard-Marcel Sandoz launched another annual exhibit of wildlife painters in Edgard Brandt’s gallery, a famous metalworker who opened his own gallery after the International Exhibition of Modern Industrial and Decorative Arts in 1925. Unlike the exhibit initiated by Dayot, the second exhibit of wildlife art opened its doors to foreign artists as well. After being bought by Sandoz and renamed Gallery Malesherbes in 1933, it welcomed exhibits until the beginning of the Second World War. Deeply affected by the war, these wildlife artists waited to gather again until 1948  ; after then and until 1957, they continued to exhibit their work in the Volney Circle. "The art of representing animals is difficult because it will always be a fortunate compromise between authenticity of proportions and forms, and free interpretation, which is the right and the duty of an artist. It is in the soul of the animalier’s hand that the conflict between scientific objectivity and artistic sensibility becomes most acute." Jean Dorst from the Academy of Sciences, extract from the article Georges-Lucien Guyot, Le Club Français de la Médaille, n° 68, 1980.

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PAUL JOUVE 1878-1973

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À une époque où l'école des BeauxArts et les académies officielles ou particulières prônent l'étude du modèle humain, Paul Jouve s'intéresse très tôt à l'étude des animaux, encouragé par son père, Auguste Jouve, paysagiste et portraitiste réputé. Ce dernier l'emmène dès son plus jeune âge dans les musées parisiens, Jardin des Plantes et d'Acclimatation. À l'âge de 16 ans, alors que Paul Jouve apprend l'art de la gravure et de la lithographie chez Henri Patrice Dillon parallèlement à ses études d'art, il présente au célèbre Salon des Artistes Français de 1894 un dessin des Lions d'Abyssinie. Ces fauves, offerts par l'Empereur d'Éthiopie au Président de la République sont saisis sur le motif par l'artiste au Jardin des Plantes, ainsi qu'il le fera tout au long de sa carrière, visitant également zoos et abattoirs, ainsi qu'à l'occasion de ses nombreux périples. Il est dès lors remarqué par Renée Binet, l'architecte en charge de la construction de nombreux bâtiments à l'Exposition Universelle de 1900, qui lui commandera à cette occasion une importante frise réalisée en grès par Alexandre Bigot pour en orner la porte monumentale, ainsi que deux groupes de lion. Il lui consacrera également en 1903 un article élogieux de 10 pages dans "Art et Décoration" et dira de son œuvre  : "Jouve savait, par une rare intuition, dégager ce qu'il y a d'architectural dans les grands fauves, son dessin n'était pas la copie naïve de l'effet de la crinière ou du pelage de ces beaux animaux. Son œil ne voyait pas ces détails  ; la construction seule l'intéressait, la nature en passant son crayon prenait l'aspect d'un bronze, d'un bronze assyrien ou égyptien". Voilà de quoi asseoir un début de carrière déjà très prometteur. Le soutien de la Galerie Bing chez qui il expose en 1905 lui permet de financer ses voyages en Europe et Algérie. Ses nombreux périples entrepris tout au long de sa vie au gré des bourses octroyées en Algérie (1907-1909), en Afrique équatoriale (1931) ou en Extrême-Orient (Angkor, Inde du Sud en 1922-1923)  ; ou d'évènements historiques, telle la Grèce

Gaston Suisse et Paul Jouve caressant la panthère du Jardin des Plantes vers 1960

- Mont Athos et Salonique - pendant la 1re guerre mondiale, lui permettent de rapporter de nouveaux vocabulaires et de nombreux répertoires graphiques et animaliers que son talent de dessinateur, illustrateur, graveur et sculpteur met admirablement en scène. Après deux ans passés comme pensionnaire de la villa Abd-El-Tiff, à Alger, l'équivalent de la villa Médicis à Florence, Paul Jouve revient à Paris et expose en 1911 à la Galerie des Artistes Modernes plus de cent trente dessins et quatre sculptures dont le Singe à la statuette. Quelle énigmatique œuvre que cette sculpture mettant en scène un cynocéphale assis, arborant une expression indéfinissable lorsqu'il tient dans sa main une statuette momifiée d'un singe, également cynocéphale, qui n'est autre que la représentation du dieu Thot. Dieu des écrivains, Thot préside à la scène du jugement dernier ou l'on pèse dans les balances divines les bonnes et mauvaises actions de l'âme du défunt. Et quelle maîtrise d'avoir pu transcrire, par le biais de la sculpture, avec autant de justesse et de finesse l'expression intriguée et fascinée, presque humaine, de ce singe se faisant face dans une représentation anthropomorphique d'un autre temps où certains animaux étaient alors élevés à la noble condition de passerelle entre les hommes et les dieux. La presse est unanime et salue la force contenue et l'architecture de ses figures, la fermeté de ses modelés et son sens précis des formes  ; l'œil de Jouve

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va même au-delà du visible et saisit l'instantané, le fugitif, le silence parfois ; l'animal sort des lignes du dessin, se plaira-t-il à dire. Unanimes, la presse, les critiques et les collectionneurs le sont tout autant en 1921, lorsque le groupe des Quatre, réunissant les talents de Paul Jouve, Jean Goulden et François-Louis Schmied sous la direction de Jean Dunand, se crée pour exposer à la Galerie Georges Petit, chaque année jusqu'en 1933, du mobilier et objets d'art, des peintures, des reliures et des émaux. Quatre ans avant l'exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925, cette association donnera déjà l'intonation à ce qu'on appellera, conséquemment à l'exposition, les Arts Déco. Parallèlement, Paul Jouve expose régulièrement avec les artistes animaliers dont il devient chef de file, à la galerie Brandt dès 1929, rebaptisée Galerie Malesherbes lorsqu'elle est reprise par EdouardMarcel Sandoz vers 1933, puis, après la guerre, à la galerie Art vivant et enfin, de 1948 à 1957, au cercle Volney, également acquis par Sandoz. Par ailleurs, il co-préside avec Pompon le groupe des Douze artistes animaliers de 1931 à 1933. La carrière de Jouve est jalonnée de commandes prestigieuses, pour le Pavillon du Cambodge de l'Exposition Coloniale de 1931, le Paquebot Normandie en 1935, ou l'Exposition Internationale des Arts et Techniques de 1937 pour laquelle il exécute une immense tête de taureau qui ornera la cascade des jardins du Trocadéro. Ce succès qui ne se démentira pas, est ponctué et relayé par les ouvrages qu'il illustrera tout au long de sa carrière  : Le livre de la jungle de Kypling en 1919, Un pèlerin d'Angkor de Pierre Loti en 1930, Paul Jouve de Charles Terrasse en 1948, Le Roman de Renard de Maurice Genevoix en 1959 pour n'en citer que quelques-uns. Les années suivant la seconde guerre mondiale voient de belles rétrospectives de son Œuvre et les dernières années de sa vie, Paul Jouve bien que moins sollicité par la commande demeure un

artiste prolifique, entouré de ses grands amis animaliers Edouard Marcel Sandoz et Gaston Suisse. Sa vie durant, Jouve met à profit ses multiples dons au service de l'animal, du dessin, de la statuaire, sans jamais se trahir ou se départir de sa virtuosité. Le grand voyageur qu'il était, des tentes des bédouins à Angkor, accorde à son œuvre une richesse unique, faite de lumière, d'architecture, d'expressions et d'un imaginaire à nul autre pareil. Cet œuvre unique, sans compromission, et la pluridisciplinarité de l'artiste explique la rareté de ses sculptures, lesquelles, une fois le modèle créé, étaient réalisées au gré des commandes  ; ainsi, pour chacun de ses modèles, on ne connaît que quelques rares exemplaires, qui se comptent souvent à moins de dix ou quinze, tout aussi recherchés aujourd'hui qu'ils étaient admirés à l'époque. "Depuis l'époque magdalénienne, la bête occupe tout autant la sculpture sinon plus que la figure humaine. En fait l'homme s'est souvent dérobé derrière elle, et plus souvent encore, le dieu, de sorte qu'elle nous offre les caractères les plus primitifs des types et des espèces. Soit à l'état d'attribut, soit à l'état de totem, nous sommes près de la considérer comme la plus puissante des créatures. Souvenez-vous des contes populaires. Les bêtes y sont organisées par familles sacrées  ; chacune d'elles appartient à une société hiérarchisée, et possède tout ou partie du pouvoir magique. Elle a plus de science que l'homme. Elle le doue à volonté. Lui-même a sans cesse recours à elle. On dirait qu'elle fait partie d'un monde antérieur au nôtre, et plus fort. Le pouvoir qu'elle distribue est, d'ailleurs, indépendant des dieux, qui n'apparaissent pas auprès d'elle. C'est ce pouvoir animal que représentent les fétiches des sauvages et la sculpture d'Égypte. Les Assyriens, en qualité de conquérants, nous en donnent une image brutale. Le Christianisme, enfin, le rattache au symbolisme de l'esprit. Ainsi de tout temps la statuaire a répondu à une mystérieuse intelligence de l'animal." Emmanuel de Thibert, Art et Décoration, 1920

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PAUL JOUVE 1878-1973

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In the time when the School of Fine Arts and official or special academies promote the study of human model, Paul Jouve, influenced by his father, prominent landscape painter and portraitist, shows more interest in study of animal models. Since his childhood, his father took him to Paris museums, to Jardin d’Acclimatation et Jardin des Plantes. At the age of 16, simultaneously with his art studies, Paul Jouve learns the art of gravure and the lithography at Henri Patrice Dillon and also exhibits his drawing of Lions of Abyssinia in famous Salon of French Artists in 1894. These wild creatures that the Emperor of Ethiopia offered to the President of the Republic are captured as a motive by this artist while in Jardin des Plantes. In search of live models, he will keep coming his entire career in Jardin des Plantes, also visiting zoos and slaughterhouses or observing wildlife during exotic trips. He was then noticed by Renée Binet, the architect in charge of the construction of many buildings at Universal Exhibition in 1900, who for this occasion ordered Jouve to decorate the monumental gateway, which he did with a significant frieze in sandstone made by Alexandre Bigot. In 1903 he dedicated to the artist one glowing article of 10 pages in Art and Decoration where he said the following about his work : "Using his unique intuition, Jouve knew how to make visible the architectural aspect of big cats, his drawings weren’t a naive reproduction of the impression made by mane or fur of these beautiful animals. His eye didn’t pay attention to these details ; he was only interested in the structure, the nature expressed by his crayon took the form of bronze, of Assyrian or Egyptian bronze". This is a tremendous basis for the start of already promising career. The support of the Gallery Bing where he exhibited his work in 1905 enables him to finance his travels to Europe and Algeria. Numerous trips he undertook during his life thanks to awarded scholarships (Algeria (1907-1909), Equatorial Africa (1931) or Far-East (Angkor, South India

Gaston Suisse and Paul Jouve caress the panther in the Jardin des Plantes around 1960

in 1922-1923))  ; or historical events, like those in Greece - Mount Athos and Thessaloniki - during the First World War, enabled him to record new terminology and numerous graphic and animaliers repertoires that his talent of drawer, illustrator, engraver and sculptor fantastically depicts. After two years he spent as a resident of villa Abd-El-Tiff, in Alger, equivalent of villa Medicis in Florence, Paul Jouve comes back to Paris and exhibits in 1911 in the Gallery of Modern Artists over one hundred thirty drawings and four sculptures, one of which being "Singe à la statuette". A strong composition grounds this enigmatic sculpture of a seated dogfaced baboon whose facial expression is inscrutable and who is holding a statue of a mummified baboon in its hand. The mummified dog-faced baboon represents the god Thot who, as a deity associated with writers, presided over the last judgment where the weight of the deceased’s soul’s good and evil actions were measured on a divine scale. The mastery of the artist is evident through his exquisite sculptural rendering of this monkey’s intrigued and mesmerized expression, one that is almost human. As the monkey observes an anthropomorphic version of his own self, we are invited to reflect upon a time when some animals were so revered that they served as a bridge between men and gods. The press is unanimous and acknowledges

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the contained force and the architecture of his figures, constancy of his models and his precise meaning of forms ; Jouve’s eye sees beyond visible and catches what is sudden, fugitive, and sometimes silent ; the animal comes out from the lines of the drawing, he liked to say. The press, the critique and the collectors are also unanimous when in 1921 the Group of Four was created, gathering talents like Paul Jouve, Jean Goulden and François-Louis Schmied under the leadership of Jean Dunand. Every year until 1933, the group exhibited in the Gallery Georges Petit, different pieces of furniture, works of art, paintings, book covers and enamels. Four years before the International exhibition of Modern Decorative and Industrial Art in 1925, this association already introduces what will be after the exhibition called Art Deco. Simultaneously and on a regular basis, Paul Jouve, now leader of the animaliers, exhibits with them in the gallery Brandt. In 1929 it was renamed Gallery Malesherbes and later around 1933, it was taken over by Edouard-Marcel Sandoz. After the war the group exhibited in the gallery Art vivant and eventually, from 1948 to 1957, in circle Volney, also purchased by Sandoz. Furthermore, together with Pompon he is co-president of the group Twelve animaliers from 1931 to 1933. Jouve’s career is marked by prestigious orders, from the Cambodian Pavilion at the Colonial Exhibition in 1931, the Ocean liner Normandie in 1935, to the International Exhibition of Arts and Techniques in 1937 for which he made a huge bull’s head that decorated the waterfall of Trocadero garden. His undeniable success was also marked and spread by the literary work he will illustrate during his career  : Jungle book by Kypling in 1919, Un pèlerin d'Angkor by Pierre Loti in 1930, Paul Jouve by Charles Terrasse in 1948, Le Roman de Renard by Maurice Genevoix in 1959 are among the most prominent. In years after the Second World War some beautiful retrospectives of his work took place, and even though with

fewer orders during the last years of his life, Paul Jouve remains a prolific artist, surrounded by his good friends animaliers - Edouard Marcel Sandoz and Gaston Suisse. All his life he dedicated his multiple talent to animal, drawn and statuary character of his work, without ever betraying or leaving his virtuosity. Being a great traveler, from Bedouin tents to Angkor, he gave to his work an incomparable and unique diversity made of light, architecture, expressions and imagination. This unique work without compromise, marked by the multidisciplinary character of the artist, explains the rarity of his sculptures which, once the model was created, were made for the purpose of the order  ; thus, for each one of his models there are only few known examples, often less than ten or fifteen, that are sought-after now just like they were admired then. "Since the Magdalenian period, the animal figure occupies the world of sculpture even more than the human one. Actually, a man often hided himself behind it, and even more often, he worshipped it, so that it provides us with the most primitive characters of types and species. Whether it represents a characteristic, whether a totem, we can almost consider it as the most powerful creature. Just remember the folktales. In them, the animals are organized in sacred families  ; each one of them belongs to a hierarchical society and entirely or partially possesses a magic power. The animal is smarter than man. It endows him at will. The man continuously runs to it. It seems like the animal belongs to some other, stronger world. Besides, the power it gives is independent from Gods who do not come to it. This animal power represents the fetish of savage and the Egyptian sculptures. The Assyrians, as the conquerors, gives us a rather brutal image of it. However, the Christianity relates it to the symbolism of the spirit. Thus, for most of its history, the statuary represented a mysterious intelligence of the animal." Emmanuel de Thibert, Art and Decoration, 1920

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GASTON SUISSE 1896-1988

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Né en 1896 dans une famille d'artistes, son père Georges est un ami proche du galeriste Siegfried Bing. Grand amateur d'art Japonais et bibliophile, il transmet son goût pour l'art à son fils qu'il emmène fréquemment dessiner au Jardin des Plantes. Vers 1910, Gaston Suisse fait la connaissance de Paul Jouve, alors de 18 ans son aîné. Le jeune homme qui n'a pas encore intégré d'école artistique reçoit les conseils de cet artiste d'expérience et déjà célèbre. À 17 ans il intègre l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs où il suit les enseignements de Paul Renouard. Guidé par sa bonne connaissance et son amour pour l'art du Japon, il choisit la spécialité de laqueur. Sa pratique de cette matière noble et exigeante fut très remarquée et appréciée, de sorte qu'il fut récompensé par deux médailles d'or en 1913 et 1914. Mobilisé durant la guerre, il part pour l'armée d'Orient à Salonique où il retrouve son ami Jouve. Au sortir du conflit il termine ses études à l'Ecole des Arts Appliqués afin de parfaire sa formation. Il apprend notamment les techniques de dorure et d'oxydations des métaux. Les premières productions de Gaston Suisse, des meubles et des objets en laque de Chine décorés de motifs géométriques rencontrent instantanément le succès. Pour preuve, il sera nommé sociétaire du Salon d'Automne l'année même de sa première exposition en 1924. Considéré comme artiste-décorateur, son amitié sincère et profonde avec Jouve le lie parallèlement aux groupes des animaliers du Jardin des Plantes. Il est également un ami proche de Edouard-Marcel Sandoz. Lors de voyages au Maghreb et au MoyenOrient entre 1923 et 1925, il rapporte nombre de dessins d'antilopes, singes et fennecs jugés de très bonne qualité par ses pairs animaliers. C'est sous l'incitation de Jouve qu'il participe pour la première fois à l'exposition des animaliers à la galerie Brandt en 1927, il y présente paravents, panneaux de laque et écrans de cheminées à décor d'oiseaux dont on salue "l’éclat et le rythme". Gaston Suisse traite poissons

Gaston Suisse et Paul Jouve dans l'atelier de ce dernier, rue Lebouis vers 1936

et oiseaux à la manière des maîtres de l'Extrême-Orient dont les œuvres ont nourri son éducation artistique dès l'enfance, tandis qu'il représente les mammifères dans un pur style Art Déco, utilisant des fonds structurés parfois géométriques, dont l'effet décoratif est indéniable. L'artiste passe le plus clair de son temps à l'atelier et n'accorde que peu d'entretiens aux journalistes acclamant pourtant son œuvre. Seule sa passion pour les animaux l'amène à quitter l'atelier pour les étudier sur le terrain, ou tout du moins ceux qu'il n'élève pas déjà à son domicile, puisqu'il possède oiseaux, serpents, mangoustes et autres animaux exotiques. Le musée des années 30 de BoulogneBillancourt conserve aujourd'hui l'immense composition réalisée pour l'Exposition Internationale des Arts et Techniques de 1937, tandis que ses créations à décor d'animaux sont, quant à elles, disséminées dans le monde entier, aux États-Unis et en Amérique du Sud notamment. Artiste au succès mondial, le musée de Vernon a organisé en 2000 une exposition rétrospective exclusivement consacrée à son œuvre animalière.

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GASTON SUISSE 1896-1988

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Born in 1896 in a family of artists  ; his father Georges was a close friend of the gallery owner Siegfried Bing. As a huge lover of Japanese art and a bibliophile, he passed his passion for art to his son who he often took to the Jardin des Plantes for drawing. Around 1910, Gaston Suisse met Paul Jouve, who was 18 years older. The young man who hasn’t yet entered the artistic school receives advices from this already famous and experienced artist. When he was 17, he entered the National School of Decorative Art where he followed the lessons of Paul Renouard. Thanks to his knowledge of the Japanese art and the love he had for it, he chose lacquer work as his specialty. His works in this noble and very demanding form of art were quickly noticed and very well received, he was even awarded with two gold medals in 1913 and 1914. During the war he was mobilized and joined the army to Thessaloniki where he found his friend Jouve. After the war ended, he finished his studies in School of Applied Arts in order to get his education to perfection. In particular, he learned the gilding technique and patina and metals oxidation techniques. The first works of art of Gaston Suisse, cabinets and objects painted with the Chinese lacquer technique with geometric decoration, had an immediate success. As proof, he was appointed as member of Salon d'Automne in 1924, the same year he had his first exhibition. Since he was considered as artist-decorator, his sincere and strong friendship with Jouve linked him also with groups of animaliers of the Jardin des Plantes. He was also a close friend of EdouardMarcel Sandoz. When travelling to Maghreb and Middle-East between 1923 and 1925, he produced numerous drawings representing antelopes, apes and fennec foxes that his peers from the circle of animaliers considered to be of a good quality. With the encouragement of Jouve he participated for the first time in animaliers exhibition in Brandt gallery in 1927 where he presented folding screens, lacquer panels and fireplace screens decorated with birds and was acclamed for the "brightness and rhythm"

Gaston Suisse and Paul Jouve in the studio of the latter, rue Lebouis vers 1936

that was displayed in his work. Gaston Suisse treats fishes and birds the same as the Far-East artists did and whose works of art inspired and nourished him during his childhood and artistic education. Unlike his role models, he presents mammals in a purely Art Deco style by using structured, sometimes even geometric backgrounds with an undeniable decorative effect. Most of the time the artist was in his atelier and rarely gave interviews to journalists who, however, cheered his work. Only his passion for animals would make him leave his atelier to go to study them on the field, at least those animals that he didn’t have in his house where he already possessed birds, snakes, mongooses and other exotic animals. Today the Museum of 1930s in BoulogneBillancourt has a huge composition made for the International Exhibition of Arts et Techniques in 1937, while his designs of animal decor are spread all over the world, especially in the United States and South America. Since he was a worldwide known artist, the museum in Vernon organized in 2000 one retrospective exhibition exclusively dedicated to his animalier work.

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ROGER GODCHAUX 1878-1958

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Né à Vendôme d'une mère musicienne et d'un père antiquaire, Roger Godchaux entre en 1896 à l'Académie Julian où il suit les enseignements de Jules Adler. Il devient par la suite l'élève de JeanLéon Gérôme à l'Ecole des Beaux-Arts qui déclare à son propos être "très content de ses aptitudes et de ses progrès". Ses moyens modestes ne lui permettant pas de voyager, c'est au Jardin des Plantes qu'il trouvera comme nombre d'animaliers de son temps, tous les modèles nécessaires à son bestiaire. Un travail de recherche avancé sur l'anatomie animale le conduit non loin au Museum d’Histoire Naturelle ou encore dans les coulisses des cirques. Son premier envoi au salon date de 1905. Son travail est immédiatement apprécié et il ne cessera dès lors d'exposer dessins, plâtres, statuettes de cire et bronzes. Artiste travailleur et constant, ses participations annuelles aux salons restent néanmoins discrètes, de sorte qu'il ne reçoit sa première médaille de bronze qu'en 1922 au Salon des Artistes Français. À la différence des autres animaliers, Godchaux travaille l'animal dans une veine naturaliste, essentiellement mû par son amour des bêtes, et plus particulièrement des éléphants et des fauves. À rebours de ses pairs qui usent et abusent parfois d'éléments décoratifs et exotiques, Roger Godchaux s'emploie à représenter l'animal pour lui-même, dans des attitudes presque toujours pacifiques. Ses sculptures sont modelées en cire ou en argile, et c'est par adjonction de matières que Godchaux signifie les détails anatomiques tels les griffes, les muscles saillants ou les yeux. Technique tout à fait classique, le rendu final l'est parfois moins, l'artiste ne jugeant pas toujours opportun de lisser et de ciseler la pièce afin de lui donner son aspect "fini". En effet, sur beaucoup de ses créations apparaissent encore les petites boules de terre et marques de modelage, rendant ainsi compte de la vigueur et de la spontanéité de sa première inspiration. La confirmation du succès de ses sculptures intervient en 1925 lors de l'Exposition des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, où il reçoit une

Roger Godchaux dans son atelier vers 1920

médaille d'argent, puis une seconde en 1928 au Salon des Artistes Français. Cette même année, l'État lui achète un éléphant en bronze puis un pigeon en 1929. Son adhésion à la Société des Artistes Animaliers date de cette même décennie. Il en sera d’ailleurs le trésorier remplaçant Jacques Nam. La complicité et l'amitié avec les autres membres seront durables. On peut citer parmi ses plus proches compagnons Georges Gardet son voisin d'atelier, Henri Valette, Gaston Suisse, Edouard-Marcel Sandoz et Paul Jouve, amis dont les œuvres lui sont régulièrement offertes et ornent son appartement de la rue Boileau. Sa formation classique lui vaut également d'être un immense admirateur et collectionneur d’Antoine-Louis Barye, dont il possède une quarantaine de pièces. Marquée par un souci permanent de reproduire avec le plus d'exactitude possible le caractère et la psychologie de l'animal, l'œuvre naturaliste de Roger Godchaux s'impose d'elle-même, intemporelle, juste et équilibrée.

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ROGER GODCHAUX 1878-1958

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Born in Vendôme of a mother who was a musician and a father who was an antique dealer, Roger Godchaux enters in 1896 the Julian Academy where he follows the lessons of Jules Adler. He enters then the Ecole des Beaux-Arts where he becomes student of Jean-Léon Gérôme who said about him "I am very satisfied with his skills and his improvement". Since his modest resources do not allow him to travel much, he found numerous animaliers of his time in the Jardin des Plantes, together with all necessary models in its bestiary. His research on anatomy of animals takes him to the Museum of Natural History and even in the circus backstage. In 1905 he exhibits in one of the salons for the first time. His work was immediately recognized and he will continue to exhibit drawings, plaster sculptures, statuettes in wax and bronze. As a working and solid artist, his annual presence in exhibits was however discrete, and he was waiting until 1922 to receive his first bronze medal award in Salon of French Artists. Unlike other animaliers, Godchaux has a naturalistic approach in his art work where he is basically motivated by his love for wildlife and animals, especially elephants and wild animals. Contrary to his peers who use and sometimes abuse decorative and exotic elements, Roger Godchaux tries to represent the animal as it is, in its almost always peaceful behavior. His sculptures are made in wax or clay, and using the addition of materials Godchaux emphasize the anatomic details like claws, prominent muscles or eyes. The technic is classic, the final result not so much, where the artist doesn’t find appropriate to polish and chisel the piece in order to give him the “final” touch. Moreover, on numerous sculptures small traces of dirt and shaping marks still can be seen, which reflects the vigour and spontaneous character of artist’s first inspiration. The confirmation of success of his sculptures comes in 1925 during the Exhibition of Modern Decorative and Industrial Art, where he received his first silver medal, and in 1928 the second one in Salon of French Artists. The same

Roger Godchaux in his atelier around 1920

year the State buys his elephant in bronze and after that, in 1929 a pigeon. He entered the Society of Animaliers in that decade where he will be a treasurer replacing then Jacques Nam. The bond and friendship with other members will last for a very long time. Among his closest friends we can mention Georges Gardet his neighbour from the atelier, Henri Valette, Gaston Suisse, EdouardMarcel Sandoz and Paul Jouve, friends whose works of art are offered to him and which decorated his apartment in Boileau street. His classical education made him a huge admirer and collector of AntoineLouis Barye, since he possessed nearly forty pieces from this artist. The constant concern to reproduce with the greatest possible precision and the animal psychology marked the naturalistic work of Roger Godchaux which is selfevident, timeless, precise and balanced.

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HÉLÈNE ARFI (Née en 1957)

"J'observe la nature et je laisse place à l'imaginaire pour révéler la beauté animale à travers les moments captés  : immobilité dans l'attente ou dynamique du mouvement" "I observe the nature and leave place for the imagination to reveal the animal beauty through captured moments: the motionlessness of expectation or dynamic of movement" Hélène Arfi

The obvious simplicity of Hélène Arfi work unveils an energetic modelé as a result of passionate and penetrating observation. Her sculptures represent the postures that are always in tension or the striking expression of movement. Rising above the static reality of the animal she transforms its beauty leaving room for its psychology and character, alternately facetious, vigilant, proud, erratic or sometimes even clumsy. Hélène Arfi was born in 1957 in France. She lives and works in Paris After finishing her education at Duperré Applied Arts School in Paris, she joins the School of Fine Arts in Paris in the atelier of direct proportion of Jean Cardot, and after that in the department of morphology lead by Jean-François Debord. In 2015 she was awarded the Evariste Jonchère prize of Taylor Foundation. In 2015 she won Sandoz Prize. Her work is exhibited both in France and abroad, and it is also worth mentioning that some of the pieces figure as a part of collection of Leigh Yawkey Woodson (WI) Art Museum, Wausau, USA.

La simplicité apparente du travail d’Hélène Arfi révèle un modelé énergétique résultant d'une observation passionnée et pénétrante. Son travail aboutit à des postures toujours en tension ou à une expression saisissante du mouvement. Le dépassement de la réalité statique de l'animal transfigure sa beauté pour laisser apparaître sa psychologie et son caractère, tour à tour facétieux, alerte, fier, d'humeur vagabonde, ou même maladroit. Hélène Arfi est née en 1957 en France. Elle vit et travaille à Paris Formée à l'Ecole Supérieure des Arts Appliqués Duperré à Paris, elle a ensuite rejoint l'Ecole des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de taille directe de Jean Cardot puis dans le département de morphologie de Jean-François Debord. Lauréate du prix Evariste Jonchère de la Fondation Taylor en 2015. Lauréate du Prix Sandoz en 2015. Ses œuvres sont exposées en France et à l'étranger et figurent notamment dans les collections du Leigh Yawkey Woodson (WI) Art Museum, Wausau, USA.

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JACQUES CARTIER 1907-2001

Jacques Cartier was born in Arles in 1907 in a notable family. His uncle, Eugene Cartier, painter and sculptor, encouraged him to develop this rare talent for drawing and sculpting which he discovered at his early age. The early death of his father in 1916, obliged Jacques Cartier and his mother, later his uncle as well, to go to Paris where he will receive meticulous and proper education. He started his education in the National School of Decorative Arts together with Edouard-Marcel Sandoz, and then continued in the atelier of Paul Jouve, who will profoundly influence his artistic choice and career as animalier. In 1922, when he was only 15, in the Salon des Arts Français, he had a promising start and received then and later many awards, among which certainly most prestigious the award Rosa Bonheur. Known for animal illustrations in Petit Larousse, and illustrations of novels of Maurice Genevoix, Jacques Cartier will be regularly awarded for his paintings and sculptures that he will continue to exhibit until the Second World War. Since 1920s he has definitely settled in Clamart where he bonded with ceramists Edmond and Raoul Lachenal and foundryman Eugene Rudier, his regular collaborator.

Jacques Cartier naît à Arles en 1907 au sein d'une famille de notables. Son oncle Eugène Cartier, peintre et sculpteur, encouragera son neveu à développer ce rare talent de dessinateur et sculpteur qu'il devina très tôt chez lui. Le décès prématuré de son père en 1916, conduira Jacques Cartier et sa mère, puis son oncle, à Paris ou il recevra une éducation soignée et protégée. Il commencera sa formation à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs avec Edouard-Marcel Sandoz, puis à l'atelier de Paul Jouve, ce qui influencera profondément ses choix artistiques et sa carrière d'artiste animalier. En 1922, à seulement 15 ans, il est reçu au Salon des Arts Français, débuts prometteurs qui ne cesseront de s'affirmer, avec notamment le prestigieux prix Rosa Bonheur. Également connu pour ses animaux du Petit Larousse illustré, et ses illustrations des romans de Maurice Genevoix, Jacques Cartier sera régulièrement médaillé pour les tableaux et sculptures qu'il présentera aux salons jusqu'à la deuxième guerre mondiale. Il s'installera définitivement à Clamart dès les années 20 où il côtoiera les céramistes Edmond et Raoul Lachenal et le fondeur Engène Rudier avec qui il collaborera régulièrement.

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ŒUVRES

1/ Paul Jouve (1878-1973) Panthère marchant de profil, circa 1914 Eau-forte et aquatinte sur papier Japon Signée et justifiée "épreuve d'artiste" en bas à droite Porte le cachet sec de l'artiste à la tête de panthère en bas à droite Dim  : 55 x 90 cm (à vue)

An etching with aquatint on Japon paper Signed and with artist's stamp Numbered Artist's proof. 21

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x 35

3/8

in.

Bibliographie Cécile Ritzenthaler, Les animaliers, Editions Van Wilder, Paris, 1999, reproduit p. 131 Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, référencé p. 360 et reproduit pp. 77 en couleur et 360 Expositions Amiens, Hôtel du logis du Roy, Paul Jouve, 29  juin au 7 juillet 1935, n° 40 Paris, Musée de la France d'Outre-Mer, Paul Jouve, 16 avril au 8 mai 1955 Paris, Cercle Volney, Paul Jouve, 13 décembre 1955 au 5 janvier 1956 Collections Musée A.G.Poulain de ville de Vernon, France, inventaire n° 85.12.1

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2/ Hélène Arfi (née en 1957) Panthère au repos Épreuve en bronze à patine brune Fonte d'édition faisant partie du tirage original par la fonderie Godard Cachet de fondeur, Justificatif de tirage, numérotée EA II/IV Signée. Haut. 22,5 cm

A patinated bronze Stamped with foundry mark Godard and numbered EA (for artist's proof) II/IV Signed. Height. 8

7/8

in.

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3/ Paul Jouve (1878-1973)

Amsterdam, Musée Van Gogh, Les origines de l'Art nouveau, 2004, reproduit p. 277 du catalogue de l'exposition (un autre modèle reproduit) Amsterdam, Musée Van Gogh, Fierce friends Artists & Animals, 1750-1900, du 26 novembre 2004 au 27 février 2005, reproduit p. 142 du catalogue de l'exposition (un autre modèle reproduit) Munich, Museum Villa Stuck, du 17 mars 2005 au 31 juillet 2005 Barcelone, Fundacion Caixa, du 6 septembre 2005 au 28 février 2006 Bruxelles, Musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles, du 17 mars 2006 au 23 juillet 2006

Le cynocéphale dit aussi Singe à la statuette, 1905 Épreuve en bronze à patine noire nuancée Fonte d'édition d'époque Inscrit "P. Jouve" et daté 05 Haut. 34,5 cm

A patinated bronze Signed Jouve and dated 1905 Conceived in 1905, cast at a later date during Paul Jouve lifetime. Height. 13

5/8

in.

Cette sculpture mettant en scène un cynocéphale assis, arbore une expression indéfinissable alors qu'il regarde une statuette momifiée qu'il tient dans sa main, cynocéphale également, une des représentations du dieu Thot. Dieu des écrivains dans la mythologie égyptienne, Thot préside à l'audition des morts au Tribunal d'Osiris. On comprend mieux alors l'expression intriguée et fascinée, presque humaine, de ce singe se faisant face dans une représentation anthropomorphique d'un autre temps où certains animaux étaient alors élevés à la noble condition de passerelle entre les Hommes et les Dieux.

Historique Nous ne connaissons à ce jour que douze exemplaires de cette sculpture dans ces dimensions.

To this day we know only twelve copies of this sculpture in this size. Bibliographie Charles Terrasse, Paul Jouve, Editions du Livre de Plantin, Paris, 1948, reproduit pp. 39 et 139 (un autre modèle reproduit) Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, modèle référencé pp. 36, 43, 340 et reproduit pp. 37, 43 en couleur et 340 (un autre exemplaire reproduit) Jours de chasse, n° 34, Hiver 2008, reproduit p. 131 (un autre exemplaire reproduit) Nicolas Maier, L’Art de la médaille en France, 1870-1940, Munich, 2010, reproduit p. 101 (un autre exemplaire reproduit) L'Art Décoratif, n° 138, mars 1910, reproduit p. 100 (un autre exemplaire reproduit)

A strong composition grounds this enigmatic sculpture of a seated dog-faced baboon whose facial expression is inscrutable and who is holding a statue of a mummified dog-faced baboon in its hand. The mummified baboon represents the god Thot who, as a deity associated with writers, presided over the last judgment where the weight of the deceased’s soul’s good and evil actions were measured on a divine scale. The mastery of the artist is evident through his exquisite sculptural rendering of this monkey’s intrigued and mesmerized expression, one that is almost human. As the monkey observes an anthropomorphic version of his own self, we are invited to reflect upon a time when some animals were so revered that they served as a bridge between men and gods.

Expositions Paris, Galerie Marcel Bing, Paul Jouve, 1905, n° 3 Paris, Salon de la Nationale des Beaux-Arts, 1905 Paris, Galerie Danthon, 27 avril au 28 mai 1914 Paris, Galerie Danthon, 8 mai au 7 juin 1922 Mulhouse, Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, février 1926

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4/ Paul Jouve (1878-1973)

Pour cette édition seulement trois exemplaires sur parchemin ont été réalisés. Ce dessin sera repris dans le portfolio édité par Apollo vers 1931, l'artiste y ajoutant un second tigre.

Tigre au repos, 1922 Eau-forte sur parchemin Signée et justifiée 1/3 en bas à gauche Remarque à l'aigle bas à droite 29 x 36 cm (à vue)

Very few etchings of this model (only three) have been printed on vellum due to the cost of vellum of this size. This work was the model for the one etched in 1931 for the album 'Paul Jouve', then depicted with a second tiger.

An etching on vellum Signed and with eagle artist's stamp Numbered 1/3 11

3/8

x 14

1/8

in.

Historique Le parchemin offre une qualité de reproduction incomparable, mais son prix élevé de revient le réservait à de rares tirages de luxe.

Bibliographie Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, référencé et reproduit p. 363

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5/ Hélène Arfi (née en 1957) Tête d'Aigle Royal Épreuve en bronze à patine brune nuancée Fonte d'édition faisant partie du tirage original par la fonderie Rosini Cachet de fondeur, Justificatif de tirage, numérotée 2/8 Signée Haut. 24 cm

A patinated bronze Stamped with foundry mark Rosini and numbered 2/8 Signed. Height. 9

1/2

in.

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6/ Hélène Arfi (née en 1957) Tête de vautour Épreuve en bronze à patine brune Fonte d'édition faisant partie du tirage original par la fonderie Landowski Cachet de fondeur, Justificatif de tirage, numérotée 2/8, datée 2012 Signée Haut. 22,5 cm

A patinated bronze Stamped with foundry mark Landowski and numbered 2/8 Signed and dated 2012. Height. 8

7/8

in.

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7/ Paul Jouve (1878-1973)

8/ Hélène Arfi (née en 1957)

Panthère noire, 1943 Lithographie originale réalisée à l'occasion du vernissage de l'exposition Paul Jouve qui tint lieu du 23 octobre au 6 novembre 1943 à la galerie l'Art Français, 24, rue de la Paix, Paris et qui accompagne l'invitation. Exemplaire n° 444 Au verso, liste des œuvres exposées À l’intérieur, le carton d'invitation en lettres d'or

Secrétaire Épreuve en bronze à patine noire nuancée Fonte d'édition faisant partie du tirage original par la fonderie Godard Cachet de fondeur, Justifcatif de tirage, numérotée 5/8 Signée Haut. 35 cm

A patinated bronze Stamped with foundry mark Godard and numbered 5/8 Signed

21 x 54 cm

A lithograph on paper realized by Paul Jouve for the Opening of the Paul Jouve exhibition that took place from the 23rd of October to the 6th of November 1943 at the Galerie l'Art Français, 24 rue de la Paix in Paris. The lithography is offered with the invitation to the Opening. To the back, the list of the works offered at the exhibition. Inside, the invitation with gilded letters. 8

1/4

x 21

1/4

Height. 13

3/4

in.

Bibliographie Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, reproduit en couleur p. 274 Le Monde animal dans l'Art Décoratif des Années 30, Editions BGO, Paris, 2007, reproduit p. 106

in.

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8

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9/ Paul Jouve (1878-1973) Chameau, 1909 Épreuve en bronze à patine brune nuancée Fonte d'édition d'époque par Valsuani Fondeur Cachet de Fondeur Inscrit "P. Jouve" Haut. 30 cm

A patinated bronze Stamped with foundry mark Valsuani Fondeur Signed Jouve Conceived in 1909 and cast at a later date during Paul Jouve lifetime Height. 11

3/4

in.

Historique L'épreuve en plâtre de cette édition fut réalisée en 1908/1909 lors du séjour de l'artiste en Algérie, alors qu'il était pensionnaire à la Villa Abd-El-Tiff, l'équivalent à Alger de la villa Médicis à Florence. Paul Jouve s'était en effet vu octroyer la bourse des orientalistes par le gouvernement général de l'Algérie. À ce titre Paul Jouve fut le 1er pensionnaire de la Villa à l'instar de Léon Cauvy. Il y demeura de 1907 à 1909 avant de revenir à Paris.

The plaster sculpture of this edition was made in 1908/1909 while the artist was in Alger, as resident of the Villa Abd-El-Tiff, the Algerian equivalent for villa Medicis in Florence. As a matter of fact Paul Jouve was being granted the orientalist scholarship from the Algerian government. For this reason Paul Jouve was one of the first two residents of the Villa with Léon Cauvy. He stayed there from 1907 to 1909 before coming back to Paris Bibliographie Plaquette d'exposition Paul Jouve, Cercle Volney, Paris, 1955-1956 (non photographiée) Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, modèle référencé p. 344 et reproduit pp. 56 en couleur et 344 (un autre exemplaire reproduit) Expositions Anvers, Société royale de zoologie, Paul Jouve, 24 juin au 12 juillet 1954, n° 3 Paris, Cercle Volney, Paul Jouve, 13 décembre 1955 au 5 janvier 1956, (section sculpture non numérotée) Paris, Galerie Tedesco, Paul Jouve, Asie et Afrique, 3 au 18 mai 1961

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10/ Jacques Cartier (1907-2001) Lion assis Sculpture en plâtre Inscrit "Jacques Cartier" Haut. 34 cm environ

A plaster sculpture Signed Height. 13

3/8

in.

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11/ Gaston Suisse (1896-1988) Panthère noire, 1926 Gravure sur bois sur papier Japon nacré Lavis d'encre de Chine, rehauts d'or jaune, vert et rose Signée et datée 26 en bas à droite 25 x 24 cm (à vue) Épreuve rehaussée par l'artiste

A handcolored woodcut on Japon nacré paper Signed and dated 9

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x 9

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in.

Bibliographie : Emmanuel Bréon, Gaston Suisse splendeur du laque art déco, éditions Somogy, Paris, 2013, modèle décrit et reproduit p. 104 (un autre exemplaire).

"(…) des panthères, au pas tranquille, déambulent majestueusement dans des forêts de bambous dont l'ombre portée se résume à des triangles et des carrés noirs ou hachurés (...)" "(...) panthers, at a quiet pace, stroll majestically in bamboo forests whose shadow is summarized in triangles and squares black or hatched (...)" Emmanuel Bréon, Gaston Suisse splendeur du laque art déco, Somogy, Paris, 2013, p. 105.

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12/ Paul Jouve (1878-1973)

Bibliographie Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, modèle référencé p. 349 et reproduit pp. 202 en couleur et 349 (un autre exemplaire reproduit)

Jeune panthère, dite aussi Jeune Ocelot, 1934 Épreuve en bronze à patine noire nuancée Fonte d'édition d'époque par Valsuani Fondeur Cachet de fondeur Inscrit "P. Jouve"

Expositions Amiens, Hôtel du logis du Roy, Paul Jouve, 29  juin au 7 juillet 1935, n° 40 Paris, Musée de la France d'Outre-Mer, Paul Jouve, 16 avril au 8 mai 1955 Paris, Cercle Volney, Paul Jouve, 13 décembre 1955 au 5 janvier 1956, section sculpture (non numérotée)

Haut. 37 cm environ

A patinated bronze Stamped with the foundry mark Valsuani fondeur Signed Conceived in 1934 and cast at a later date during Paul Jouve lifetime Height. 14

5/8

in.

Collections Musée des Années Trente, espace Landowski, Boulogne-Billancourt, France (un autre exemplaire)

Historique Cette sculpture fut éditée en quelques exemplaires seulement au gré des commandes effectuées auprès de l'artiste. Ainsi que deux épreuves d'artiste numérotées, dont l'une fait partie des collections du Musée des Années trente, à Boulogne-Billancourt. La panthère illustrée ici s'appelle Marraghem, originaire du Tchad. Il s'agit, avec Toumba, originaire du Gabon, d'une des deux panthères que Jouve posséda et éleva dans son atelier. Elles furent ainsi ses modèles dans la réalisation de sculptures.

"Jouve savait, par une rare intuition, dégager ce qu'il y a d'architectural dans les grands fauves, son dessin n'était pas la copie naïve de l'effet de la crinière ou du pelage de ces beaux animaux. Son œil ne voyait pas ces détails  ; la construction seule l'intéressait, la nature en passant son crayon prenait l'aspect d'un bronze, d'un bronze assyrien ou égyptien". Renée Binet, Art et Décoration, 1903. "Using his unique intuition, Jouve knew how to make visible the architectural aspect of big cats, his drawings weren’t a naive reproduction of the impression made by mane or fur of these beautiful animals. His eye didn’t pay attention to these details ; he was only interested in the structure, the nature expressed by his crayon took the form of bronze, of Assyrian or Egyptian bronze". Renée Binet, Art et Décoration, 1903

Very few casts of this model has been made only upon the requests made to the artist himself. So as the two numbered artist’s proofs, one of which belonging to the collections of the Musée des Années trente, in Boulogne-Billancourt. The panther illustrated here is called Marraghem, and originates from Tchad. Together with Toumba, coming from Gabon, this is one of the two panthers that Jouve kept in his atelier. They were also his models for the sculptures he made.

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13/ Paul Jouve (1878-1973) Panthère noire assise, circa 1935 Techniaue mixte, huile, encre et estompe sur papier Signée en bas à gauche 23,5 x 18,5 cm (à vue)

A mixed media, oil, ink and estompe on paper Signed 9

1/4

x 7

1/4

in.

Bibliographie Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, à rapprocher du modèle au crayon gras et encre de Chine à l'estompe sur papier reproduit en couleur p. 185

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14/ Hélène Arfi (née en 1957) Tête de Panthère Épreuve en bronze à patine brune nuancée Fonte d'édition faisant partie du tirage original par la fonderie Godard Cachet de fondeur, Justificatif de tirage, numérotée 4/8 Signée Haut. 28 cm

A patinated bronze Stamped with foundry mark Godard and numbered 4/8 Signed Height. 11 in.

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15/ Georges-Lucien Guyot (1885-1973) Lion et tigre Huile sur carton Non signée 25,2 x 31 cm

An oil on board Not signed 9

7/8

x 12

1/4

in.

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16/ Roger Godchaux (1878-1958) Panthère Épreuve en bronze à patine brune nuancée Fonte postmortem faisant partie de l'édition originale réalisée par La fonderie Godard Justificatif de tirage, numérotée EA I/IV Cachet de fondeur Inscrit "Roger Godchaux" Haut. 23 cm - Terrasse  : 24 x 13 cm

A patinated bronze Stamped with foundry mark Godard Numbered EA (for artist's proof) I/IV Signed Conceived circa 1929, cast at a later date Height. 9 in. - Base : 9

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x 5

1/8

in.

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17/ Roger Godchaux (1878-1958) Éléphant Épreuve en bronze à patine verte nuancée Fonte postmortem faisant partie de l'édition originale réalisée par La fonderie de la Plaine Justificatif de tirage, numérotée 4/8 Cachet de fondeur Inscrit "Roger Godchaux" Haut. 21 cm - Terrasse  : 24 x 12 cm

A patinated bronze Stamped with foundry mark La Plaine Numbered 4/8 Signed Conceived circa 1930, cast at a later date Height. 8

1/4

in. - Base : 9

1/2

x 4

3/4

in.

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18/ Hélène Arfi (née en 1957) Deux guépards Épreuve en bronze à patine brune Fonte d'édition faisant partie du tirage original par la fonderie Rosini Cachet de fondeur Justificatif de tirage, numérotée 2/8 Signée Haut. 18 cm - Terrasse  : 85,5 x 20,5 cm

A patinated bronze Stamped with foundry mark Rosini Numbered 2/8 Signed Height. 7

1/8

in. - Base : 33

5/8

x 8

1/8

in.

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Comment saisir le vol d'un oiseau ou la course d'un félin ?

Eadweard Muybridge (1830-1904) cat in motion

L'œil humain est limité, il ne peut embrasser l'ensemble du mouvement et doit le décomposer. Comment l'analyser et le reproduire  ? Pour l'artiste, le représenter est une véritable prouesse. Reconstitution du mouvement animal  : Les techniques de la photographie offriront aux artistes des possibilités nouvelles au XIXe  siècle : Vers 1870, Etienne-Jules Marey (18301904), médecin et physiologiste Français et Eadweard Muybridge (18301904), photographe anglais, utilisent la photographie pour décomposer le mouvement des êtres vivants. En 1882, Etienne-Jules Marey invente la chronophotographie : Cette technique, encore utilisée de nos jours, consiste à prendre des instantanés sur plaque de verre enduite. En 1893, Muybridge publie un ouvrage constitué de planches chronophotographiques : Études de Physiologie artistique, qui bouleversera la représentation du cheval au trot ou au galop. Grâce à ces séquences, ils obtiennent avec précision les images de ce qu’on ne peut percevoir à l’œil nu. En arrêtant le temps et le mouvement, ils réussissent à voir l’invisible. Rodin, Bouguereau et Whistler notamment seront très impressionnés par ces travaux, Degas s'en inspirera grandement dans sa recherche du mouvement.

Jusqu'alors la représentation de la course d'un animal posait de multiples problèmes et la course n'était figurée bien souvent que "les quatre fers en l'air". L'instantané était invisible  : quelle est l'attitude de l'animal pendant les différentes étapes de la course, quelles sont ses tensions musculaires, les quatre pattes n'étant pas toujours au sol, comment rendre cette tension dans une sculpture Meissonnier modifiera toutes ses compositions historiques de batailles, Degas se jouera d'un équilibre tout en tension pour ses danseuses et ses chevaux. Plus tard, la vitesse deviendra avec Filippo Marinetti (1876-1944) et les futuristes un sujet par elle-même, dotée de sa beauté propre. Pour les artistes animaliers, l'étude de la "Machine animale" prendra alors un tout autre sens. Il s'agira de dépasser les attributs de la bête et sa beauté physique. Le mouvement avec Hélène Arfi n'est plus un état mais une qualité propre de l'animal au même titre que sa beauté statique ou son caractère. Nos deux guépards filent. Ils semblent jouer comme issus d'un même mouvement, bien loin des décompositions photographiques de Marey et Muybridge. Leur course est une expression de leur vie.

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DR

How to catch the flight of a bird or the running of a cat ?

Eadweard Muybridge (1830-1904) cat in motion

Human eye has limited possibilities and it can’t embrace the entire movement, so it needs to break it down into sequences. How to analyze and reproduce it then  ? For the artist, this representation is a true exploit. The reconstitution of the animal movement : In 19th century, the techniques of photography will provide artists with new possibilities : Around 1870, Etienne-Jules Marey (18301904) French doctor and psychologist and Eadweard Muybridge (1830-1904) English photographer used the photography to decompose the movement of living beings. In 1882, Etienne-Jules Marey invents the chronophotography : This technique, still used today, consists of taking pictures of the moments on a coated glass panel. In 1893, Muybridge publishes a work composed of chronophotographic plates  : Etudes de Physiologie artistique (Study of Artistic Psychology) that will revolutionize the representation of a horse in trot or gallop. Thanks to these sequences, they are able to get the pictures of a great precision which can’t be perceived with a naked eye. By stopping the time and the movement, they have managed to see the invisible. Rodin, Bouguereau and Whistler were particularly impressed by these works, and Degas took most of the inspiration for his research of movement.

Until that time the representation of a running animal posed numerous problems and the running was often presented in rather awkward and comic manner. The snapshots were not visible  : the attitude of an animal during different stages of the running process, the muscle tensions, the four paws that are not always on the ground  ; there was a problem how to express these movements and tensions on a sculpture Meissonnier will modify all of his historical compositions of the battles, Degas will play with the balance within the tension of his ballerinas and horses. Later on, Filippo Marinetti (1876-1944) and the futurists will use the speed, having its own beauty, as an exclusive subject for some of their works. For animaliers, the study of the "Animal machine" will then have a completely different meaning. The aim will be to surpass the characteristics and the physical beauty of the animal. With Hélène Arfi the movement is no longer a state, but a unique quality of the animal just like its static beauty or its character. Two cheetahs in a run They seem to play as a result of the same single movement, far from the photographic decompositions of Marey and Muybridge. Their running is an expression of their existence.

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19/ Hélène Arfi (née en 1957) Grand éléphant Épreuve en bronze à patine brune nuancée Fonte d'édition faisant partie du tirage original par la fonderie Rosini Cachet de fondeur Justificatif de tirage, numérotée EA I/IV Signée Haut. 39,5 cm

A patinated bronze Stamped with foundry mark Rosini EA (for artist's proof) I/IV Signed Height. 15

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in.

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Paul JOUVE par Charles TERRASSE

Historique Les cinq œuvres référencées sous les numéros 20 à 24 font partie d'une série de dix lithographies réalisées spécialement par Paul Jouve pour le livre que Charles Terrasse éditera en 1948 sur l'oeuvre de ce dernier. C'est Paul Jouve d'ailleurs qui en réalisera la mise en page. Les dix lithographies sont réparties comme suit  : 5 en noir, 2 en couleurs, et 3 à double-page en deux tons, De ces trois derniers nous en présentons deux  : Les deux jaguars et L'éléphant et python, ainsi que Panthère branchée, Jaguar noir assis et Aigle Royal faisant partie des cinq lithographies en noir. L'ouvrage terminé, Paul Jouve tira à part chez l'imprimeur Lucien Détruit, une trentaine d'épreuves d'artiste d'artiste sur papier Japon impérial ou sur Japon nacré et quelques exemplaire sur Chine. Chaque épreuve fut cachetée, signée et justifiée par l'artiste.

These five works are part of a series of ten lithographs made by Paul Jouve specifically for the book edited by Charles Terrasse in 1948. In fact, it is Paul Jouve who designed the layout for it. The ten lithographs are as follows : 5 printed in black, 2 printed in color, and 3 printed on double-page spread in two tones. Of these latter, two are included in our exhibition, Two Jaguars and The Elephant and the Python, as well as Panther on a Branch, Seated Black Jaguar and Royal Eagle as part of the series of five lithographs printed in black. After the publication of his illustrated volume, Paul Jouve decided to call on famed printer Lucien Détruit to have about 30 proof sheets printed on Japon impérial paper, on Japon nacré paper, and to have a few more printed on Chine paper. Each work is stamped, signed and numbered by the artist.

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20/ Paul Jouve (1878-1973)

21/ Paul Jouve (1878-1973)

Les deux jaguars, 1948 Lithographie originale, en couleurs en deux tons Épreuve d'artiste sur papier Japon impérial Signée et justifiée "épreuve d'artiste" en bas à droite Porte le Cachet sec de l'artiste à la tête de panthère en bas à droite

Éléphant et python, 1948 Lithographie originale, en couleurs en deux tons Épreuve d'artiste sur papier Japon impérial Signée et justifiée "épreuve d'artiste" en bas à droite Porte le Cachet sec de l'artiste à la tête de panthère en bas à droite

35,2 x 50 cm

35,2 x 50 cm

A two tones colored lithograph on Japon impérial paper Signed and with artist's stamp Numbered Artist proof

A two tones colored lithograph on Japon impérial paper Signed and with artist's stamp Numbered Artist proof

13

13

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in.

Bibliographie : Charles Terrasse, Paul Jouve, Editions du Livre de Plantin, Paris, 1948, reproduit en frontispice de l'ouvrage Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, modèle référencé p. 375 et reproduit pp. 285 en couleur et 375

7/8

x 19

3/4

in.

Bibliographie : Charles Terrasse, Paul Jouve, Editions du Livre de Plantin, Paris, 1948, reproduit en double page pp. 182,183 Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, modèle référencé et reproduit p. 375

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22/ Paul Jouve (1878-1973) Panthère branchée, 1948 Lithographie originale Épreuve en noir sur papier Japon nacré Signée et justifiée épreuve d'artiste en bas à droite Cachet sec de l'artiste à la tête de panthère en bas à droite 28 x 22,5 cm

A lithograph on Japon nacré paper Signed and with artist's stamp Numbered Artist proof 11 x 8

7/8

in.

Bibliographie : Charles Terrasse, Paul Jouve, Editions du Livre de Plantin, Paris, 1948, reproduit p. 163 Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, référencé p. 375 et reproduit p. 376

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23/ Paul Jouve (1878-1973) Aigle Royal, 1948 Lithographie originale Épreuve en noir sur papier Japon nacré Signée et justifiée épreuve d'artiste en bas à droite Cachet sec de l'artiste à la tête de panthère en bas à droite 28 x 22,5 cm

A lithograph on Japon nacré paper Signed and with artist's stamp Numbered Artist proof 11 x 8

7/8

in.

Bibliographie : Charles Terrasse, Paul Jouve, Editions du Livre de Plantin, Paris, 1948, reproduit p. 145 Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, référencé p. 375 et reproduit p. 376 Jours de Chasse n° 34, Edition Vamonde SA, Paris, 2008, reproduit p. 130

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24/ Paul Jouve (1878-1973) Jaguar noir assis, 1948 Lithographie originale Épreuve en noir sur papier Japon impérial Signée et justifiée épreuve d'artiste en bas à droite Cachet sec de l'artiste à la tête de panthère en bas à droite 28 x 22,5 cm

A lithograph on Japon impérial paper Signed and with artist's stamp Numbered Artist proof 11 x 8

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in.

Bibliographie : Charles Terrasse, Paul Jouve, Editions du Livre de Plantin, Paris, 1948, reproduit p. 127 Paul Jouve, Vie et Œuvre, Félix Marcilhac, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2005, référencé p. 375 et reproduit p. 376 Jours de Chasse n° 34, Edition Vamonde SA, Paris, 2008, reproduit p. 136

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Remerciements Pr Touba Ghadessi, PHD Steve de Bonvoisin Art Carouge Crédits Photos ©Stéphane Briolant Design ©CBC communication Nous remercions les ayant-droits de Paul Jouve, Gaston Suisse et Roger Godchaux de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité des œuvres présentées dans l'exposition ainsi que pour l'aide qu'ils nous ont apporté dans la rédaction des notices du catalogue.

We would like to thank the Paul Jouve's, Gaston Suisse's and Roger Godchaux's ayant-droit for having confirmed the authenticity of the works described in this catalogue and their assistance with the cataloguing of it. Les photographies du catalogue n'ont pas de valeur contractuelle

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