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1 Nouvelle étape pour le PLH de l’agglomération grenobloise Point à la une Scot du Gapençais : c’est parti ! 2 Point à la ligne « Dialoguons et expérimentons pour progresser » Entretien avec Jean-Philippe Motte Points de suspension Dis-moi comment tu te déplaces... Brèves 3 Point de mire Vallon de la Morge : la 3D pour décider Stratégie foncière en Pays voironnais Actions multiples pour des quartiers durables Brèves Trois petits points... 4 À lire à l’Agence Le métier : Correspondant institutionnel : humaniser les relations Contrepoint : François Ascher, Grenoblois des années mythiques

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Nouvelle étape pour le PLH de l’agglomération grenobloise Le nouveau programme local de l’habitat de l’agglomération grenobloise est en cours d’élaboration. Avec les communes de l’agglomération et l’ensemble des partenaires professionnels et associatifs, il s’agit de franchir un pas quantitatif et qualitatif dans la politique communautaire de l’habitat. Il y a urgence !

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Scot du Gapençais : c’est parti !

Après plusieurs mois de travail avec les élus de l’aire Gapençaise, soixante-neuf communes ont choisi de se lancer dans l’aventure du Scot, avec le soutien de l’Agence d’urbanisme. Dans la suite logique des rencontres avec les partenaires pour identifier les besoins et les enjeux d’une planification territoriale à grande échelle, toute l’équipe est à pied d’œuvre pour poursuivre l’élaboration d’un schéma de cohérence territoriale ambitieux. Pour 2009, trois séries de travaux sont engagées. Les rencontres avec toutes les communes permettent de recueillir leur vision du territoire et de faire partager les objectifs d’un Scot. La réflexion sur la charte de développement durable du Pays gapençais se donne pour objectif de mettre en adéquation les enjeux portés par le Syndicat mixte du Scot et le Pays gapençais. Enfin, quatre chantiers croisés (environnement, économie, déplacements, accueil résidentiel) doivent poser les jalons d’une connaissance approfondie du bassin de vie gapençais. Quatre années de travail seront nécessaires pour élaborer conjointement un document qui fédère le territoire autour d’un projet partagé. Mise en œuvre prévue : à partir de 2013. Plus d’informations : benoit.parent@aurg.asso.fr et frederic.pontoire@aurg.asso.fr

Le programme local de l’habitat de la communauté d’agglomération Grenoble-Alpes-Métropole (Métro), réalisé en 2004, arrive à son terme. Sa réactualisation a été lancée lors du comité local de l’habitat du 23 janvier dernier. Proposer des logements pour tous

Constat : malgré une croissance démographique positive liée à l’excédent du solde naturel (plus de naissances que de décès), le territoire de l’agglomération grenobloise continue de subir un déficit migratoire de plus en plus important : moins 1700 habitants par an (en comptant les habitants qui arrivent sur le territoire et ceux qui le quittent). Par ailleurs, le rythme de développement de l’habitat ne suit pas celui de l’emploi ; le marché est cher, les ménages sont nombreux à aller s’installer dans les pôles extérieurs de la région grenobloise et la mobilité résidentielle des plus modestes est compromise. « Il s’agit de produire plus, plus vite et de mieux répartir les types d’habitat dans les différents territoires de l’agglomération » exprime Jean-Philippe Motte, vice-président de la Métro en charge de l’habitat (lire page 2). Trois objectifs majeurs fondent l’élaboration du PLH. Construire davantage de logements, construire mieux et pour tous. Intensifier l’effort de requalification du parc existant des années 45-75, avec des enjeux à la

fois sociaux, urbains, environnementaux. Favoriser les parcours résidentiels des ménages et l’accès au logement des personnes en difficulté. Tournée communale et ateliers stratégiques

Ces axes constituent les thèmes des trois ateliers stratégiques qu’ont animé les élus et le service habitat de la Métro, assistés de l’Agence d’urbanisme. Ces ateliers ont permis aux acteurs locaux (institutions, associations, professionnels de la construction et de l’immobilier) de dresser des états des lieux partagés. Ils ont également fait émerger des propositions d’actions pour les prochaines années. Parallèlement, des rencontres ont lieu avec l’ensemble des communes de l’agglomération pour associer chacune d’elle à la définition des objectifs et des engagements partagés de mise en œuvre du PLH (notamment à travers la production de logement et la mixité sociale). « Il s’agit de mobiliser politiquement les communes autour de l’enjeu du logement » explique Jean-Philippe Motte. De son côté, la communauté d’agglomération entend accompagner les communes pour mettre en œuvre des opérations contribuant à l’effort métropolitain (mobilisation foncière, aide en ingénierie, aide à l’opération, etc.). Le projet de PLH devrait être arrêté à la fin de l’année. ■ 1


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ligne « Dialoguons et expérimentons pour progresser »

Rencontre avec Jean-Philippe Motte, vice-président de la Métro délégué à l’habitat.

Quels sont les objectifs du nouveau programme local de l’habitat de l’agglomération grenobloise, en cours d’élaboration ? Nous avons identifié trois axes de travail : produire plus et mieux des logements, amplifier la démarche de requalification durable du parc existant, et favoriser le parcours résidentiel et l’accès au logement. Concrètement, quels critères d’évolution vous fixez-vous ? Sur le premier axe, il s’agit d’accroître la production de logements dans l’agglomération grenobloise de 25 % sur 2010-2015, par rapport au premier PLH (2004-2009). Soit passer d’une production de 2000 à 2500 logements par an, et dans ce volume, passer de 600 à 1000 logements locatifs sociaux par an. Nous souhaitons que cette production se répartisse sur l’ensemble des communes de l’agglomération, en fonction de leurs capacités. Nous

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veillerons à un équilibre du taux de logements sociaux et aidés, c’est-àdire que toutes les communes astreintes aux obligations de l’article 53 de la loi SRU (soit une quinzaine de communes) remplissent leur devoir de construction aidée d’ici 2020. Nous nous donnons donc dix ans pour satisfaire progressivement aux obligations de la loi. Afin de favoriser leur engagement, la Métro vient de mettre en place, à titre expérimental, une aide aux communes sur les opérations satisfaisant à des critères de densité (notamment en lien avec les transports en commun) et de mixité (avec la nécessité de 35 % de logements aidés). Une première convention va être signée cet été. Sur le deuxième axe, nous souhaitons arriver à prendre en charge copropriétés en requalification thermique, soit 2 000 à 3 000 logements, à l’échéance du PLH. Nous fléchons les aides sur les copropriétés des

années 50 à 70 qui représentent 70 % du parc de l’agglomération et qui sont les plus gourmandes en consommation d’énergie. Mais nous gardons aussi la dimension sociale avec le dispositif des copropriétés fragilisées. Sur le troisième axe, la ville de Grenoble et la Métro renforcent leurs interventions sur le parc privé en passant des conventions avec des propriétaires, via des associations et des bailleurs, afin d’assurer des loyers maîtrisés et de proposer un parc privé social. Ensuite, il s’agit de développer différentes formes d’hébergement et de logements transitoires, et de porter à l’échelle de la Métro un lieu d’accueil et d’orientation pour les personnes en situation d’urgence. Enfin, nous allons mettre en place cet automne une commission sociale à l’échelle de l’agglomération, là aussi à titre expérimental, qui doit permettre de se concerter sur les attributions pour

les ménages en difficulté et en quête de logement et d’insertion. La Métro a donné la priorité à l’habitat, comment cet engagement se traduit-il ? En effet, la Métro s’engage très fortement sur l’habitat, l’environnement et le renouvellement urbain. Cet engagement est permis grâce à la fiscalité mixte votée par la Métro et mise en place dès 2009. Le produit de cette taxe additionnelle est fléché tout particulièrement sur cette politique et va permettre de passer progressivement d’un budget de 12,5 à un budget de 25 millions d’euros par an. Cet engagement politique est mobilisateur dans le dialogue avec les communes et permet d’accompagner ces dernières dans leurs décisions, sous forme d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour s’engager dans des opérations permettant un véritable saut qualitatif et quantitatif. ■

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Dis-moi comment tu te déplaces… Qui, quand, où, comment et pourquoi les habitants se déplacent ? L’Enquête ménages déplacements (EMD) permet aux acteurs du territoire, d’obtenir une photographie fidèle des déplacements dans la région grenobloise à un instant T. C’est notamment grâce à cette vision globale que pourront être mis en place des projets de transports et d’aménagement qui correspondent aux pratiques de déplacements et au projet de développement du territoire.

7500 ménages enquêtés 97 secteurs de tirage ont été définis pour obtenir les informations pertinentes à l’échelle du territoire et de chacun des sous-bassins de vie. Dans chaque secteur de tirage sont tirés au sort plus de 160 personnes, appartenant à au moins 70 ménages. EMD 2010 Secteurs de tirage

Une base de données prodigieuse

Cette photographie des déplacements un jour moyen de la semaine est utile à plus d’un titre. Elle sert notamment de support pour les nombreuses études de déplacements des projets d’aménagement, comme les plans locaux d’urbanisme, les plans de déplacements urbains, le schéma de cohérence territoriale, les schémas de secteur, les études prospectives… L’EMD constitue une importante base de données qui alimentera également l’outil de modélisation des déplacements, outil de référence qui permet la simulation et le suivi fin des projets de transport. En dotant les collectivités locales d’indicateurs communs, l’EMD constitue un outil majeur d’observation du territoire et d’aide à la décision et à l’évaluation des politiques publiques de transports. Une méthode très encadrée

Les enquêtes ménages déplacements sont menées auprès d’échantillons représentatifs de la population. En s’appuyant sur des questionnaires élaborés par le Certu, les enquêteurs interrogent à leur domicile toutes les personnes âgées de plus de cinq ans sur leurs déplacements de la veille. Tous les modes de transport sont étudiés : marche à pied, deux roues, transports en commun, voiture particulière. Une

Communauté d’agglomération Grenoble Alpes Métropole 3400 ménages 41 secteurs de tirage

Communauté d’agglomération du Pays voironnais 1450 ménages 19 secteurs de tirage

La réflexion sur le chronoaménagement s’exporte Une délégation de la direction régionale de l’Équipement d’Île-de-France est venue passer une journée sur la stratégie locale de développement durable de Grenoble. À cette occasion, elle a sollicité l’Agence d’urbanisme qui lui a présenté sa réflexion sur le chronoaménagement, comme levier pour nos territoires et outil pour contribuer à la réalisation du facteur 4. Renseignements : maya.vitorge@aurg.asso.fr

La petite graine qui germe… Pays du Grésivaudan 1000 ménages 14 secteurs de tirage

Reste 1650 ménages 23 secteurs de tirage

enquête d’opinion est également réalisée auprès d’un membre de chaque famille.

L’exposition Graines de quartiers, conçue en 2008 par l’Agence d’urbanisme, poursuit ses pérégrinations en Isère et ailleurs. Après avoir mis en germes quelques idées à Grenoble, Voiron, Seyssins et Vizille, elle sèmera son vent pour un quartier durable à Alès, Gap, Gières, Saint-Laurentdu-Pont… Pour sensibiliser tous les habitants de votre territoire aux quartiers durables, vous pouvez, vous aussi, l’accueillir. Renseignements : sylvie.barnezet@aurg.asso.fr

Quelles mobilités à l’horizon 2050 ? De l’élaboration à la publication des résultats

L’ensemble des autorités organisatrices de transports s’associent pour réaliser cette enquête, ainsi que des villes et organismes parapublics. L’assistance à maîtrise d’ouvrage est assurée par le Cete de Lyon. L’Agence d’urbanisme est l’outil partenarial naturel d’accompagnement, tant sur le plan technique que sur la production d’analyses. Après plusieurs mois de préparation, les 7500 ménages désignés seront enquêtés entre novembre 2009 et mars 2010. L'analyse et l'exploitation des données débuteront à partir de l'automne 2010. Quant à la publication des résultats, elle est envisagée en 2011. ■ Contacts AURG : Maya Vitorge et Jérôme Jaunait Partenaire chef de file : Syndicat mixte des transports en commun Plus d’informations : www.smtc-grenoble.org

Mutations des modes de vie et des équilibres économiques, rupture des conditions d’accès aux énergies fossiles et changement climatique interrogent la mobilité des personnes, des biens, des informations. La région Rhône-Alpes assume en partie les responsabilités qui découlent de ces enjeux et s’interroge à l’horizon 2050, date de l’après-pétrole et de l’engagement français sur les émissions de CO2. 2050, c’est demain et on y pense collectivement le 6 juillet à Charbonnière-les-Bains au cours d’une journée de réflexion prospective. Renseignements : maya.vitorge@aurg.asso.fr

Faisons un Scot ! Afin de proposer des orientations stratégiques pour le Scot de la région grenobloise, six communautés d’acteurs se sont réunies d’octobre 2008 à mars 2009. Composés d’élus, techniciens, consulaires, acteurs économiques et associatifs, ces groupes ont abordé six thèmes : espaces naturels et agricoles, cadre urbain, commerce, équilibre des territoires, économie et déplacements. Leurs réflexions sont débattues au sein du comité syndical pour établir les prescriptions et moyens de mise en œuvre du Scot, à l’aune desquels les projets concrets des territoires pourront être travaillés. Renseignements : alain.perron@aurg.asso.fr

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L’Agence d’urbanisme s’est organisée en trois pôles et deux services. Pour ce numéro, le pôle Cadre urbain présente des études en cours et propose une focale sur les quartiers durables qui constituent son axe central de réflexion.

Vallon de la Morge : la 3D pour décider En Bièvre-Valloire, le réseau écologique à la loupe Des friches d’activité, un habitat ancien, une rivière délaissée, un trafic routier important et nuisant, un besoin croissant de logements, une volonté de conjuguer habitat, commerces et bureaux dans un monde où le développement durable devient une préoccupation majeure. Face à ces enjeux croisés, trois communes du vallon Sud Morge se saisissent d’une situation complexe pour construire ensemble un projet urbain, accompagnées par l’Agence d’urbanisme. En complément des traditionnels schémas d’organisation et de fonctionnement que les urbanistes conçoivent, un outil nouveau est exploité, qui permet de simuler en trois dimensions des projets d’aménagement, afin de comparer différents scénarios et d’en évaluer les impacts. Quatre mois de travail en étroite collaboration ont été nécessaires aux communes de Voiron, Coublevie, Saint-Jean-de-Moirans et au Pays voironnais, pour visualiser ce que pourrait être le vallon Sud Morge dans quelques années. Les prospectives urbaines en trois dimensions ont permis aux élus locaux d’appréhender de façon tangible les potentialités de développement, les volumes et hauteurs de construction, les zones d’ensoleillement et d’ombre, les perspectives, les ambiances urbaines et paysagères de sept secteurs stratégiques qui avaient été retenus lors de la phase initiale. Ce type d’approche permet non seulement d’esquisser le visage que pourrait prendre un quartier en recomposant l’espace public, mais également de mesurer les capacités d’accueil d’un site. Les images que produit la simulation en trois dimensions sont parlantes et modulables ; il est possible de faire varier l’implantation, les hauteurs et volumes des bâtiments. Outils de conception, elles peuvent devenir des leviers pour faire évoluer les documents d’urbanisme vers une consommation plus économe de l’espace. Ces maquettes évolutives peuvent également devenir des supports pédagogiques. On peut ainsi imaginer que des porteurs de projets s’en saisissent pour initier des débats citoyens. Une proposition d’aménagement pour chacun des sept secteurs à enjeux du vallon Sud Morge, c’est une vingtaine d’hectares qui pourraient accueillir jusqu’à cinq cents logements et un potentiel de 13 000 mètres carré d’activités, commerces et services. Place maintenant aux approches opérationnelles ! ■ Type d’intervention de l’Agence : Assistance à maîtrise d’ouvrage Partenaires : Voiron, Coublevie, Saint-Jean-de-Moirans, Communauté d’agglomération du Pays voironnais Contact AURG : Jean-Marc Espié

Stratégie foncière en Pays voironnais Un territoire rural et agricole, mais soumis au développement de la périurbanisation, une ville-centre, une importante croissance démographique, le Pays voironnais abrite aujourd’hui près de 92 000 habitants et constitue un des principaux pôles économiques et de services de la région urbaine grenobloise. Comment envisager le développement de ce territoire sur le long terme ? Cette réflexion stratégique passe naturellement par la mise en place d'une politique foncière engagée. La Communauté d'agglomération du Pays voironnais n'est pas dépourvue de cadres : schéma de secteur, programme local de l'habitat, plan de déplacements urbains, plans locaux d'urbanisme communaux sont autant de documents qui peuvent conduire les élus à formaliser un cadre d'action foncière pour les six prochaines années. Comment s'y retrouver dans cette multitude d'outils d'aménagement du territoire ? L'Agence d'urbanisme a pour mission de guider les acteurs en leur apportant d'abord une vision globale. Pour cela, elle se propose de dresser un diagnostic foncier en analysant les documents et les pratiques : volumes de projets, réserves et potentialités foncières, fonctionnement des marchés, logiques d'acteurs... En s'appuyant sur les compétences et outils de la CAPV, elle pourra ainsi amener les élus à définir des priorités et des axes de développement afin de mettre en place des outils performants. Pour que le territoire puisse continuer à accueillir habitants, activités et services tout en conservant le caractère rural qui forge son identité. ■ Type d’intervention de l’Agence : Assistance à maîtrise d’ouvrage Partenaires chef de file : Communauté d’agglomération du Pays voironnais Contact AURG : Hubert Wattiez

En 2007, le réseau naturaliste de l’Isère (Frapna, LPO, Gère vivante, Gentiana), appuyé par le bureau d’études Econat, effectuait l’inventaire des espèces faunistiques et floristiques de Bièvre-Valloire. Cette étude est une pierre d’une démarche expérimentale plus vaste de modélisation des réseaux écologiques, sur laquelle l’Agence d’urbanisme s’est fortement s’investie. Accompagnée par Guy Berthoud, expert international, elle élabore des cartographies du fonctionnement et de la valeur écologique de chaque type d’espace naturel. Un guide méthodologique précisera ces résultats cartographiques et assurera la reproductibilité de la méthode. L’objectif ? Mettre en évidence les richesses naturelles du territoire, les priorités de conservation, les enjeux de maintien ou de restauration des continuités écologiques, afin de permettre au Pays de Bièvre-Valloire de se doter d’un plan d’intervention sur le long terme. Les résultats de l’étude seront aussi largement diffusés et pris en compte dans les documents d’urbanisme et les projets d’aménagement et de construction. Plus d’informations : hugues.merle@aurg.asso.fr

Grenoble : de place en place Dans le cadre de la démarche Cœur de ville cœur d’agglo, la ville de Grenoble souhaite aménager les principales places de son centre. De manière à soutenir et orienter la réflexion de l’architecte-urbaniste en charge d’élaborer le programme, elle a demandé à l’Agence d’urbanisme de constituer des dossiers présentant les atouts et dysfonctionnement de six principales places. Partant du constat que l’usage, l’aménagement et l’environnement d’une place en figent la représentation et empêchent d’imaginer d’autres pistes possibles, les paysagistes ont réalisé une étude historique et une approche paysagère et patrimoniale et une analyse de l’ensoleillement des principales places de Grenoble. Plus d’informations : florence.binet@aurg.asso.fr

Un Schéma de secteur pour l’agglomération grenobloise La Métro se lance à son tour dans un Schéma de secteur. Il s’agit de décliner ou de préciser les axes stratégiques du Scot, à l’échelle de l’agglomération grenobloise, en lien avec les orientations du projet d’agglomération. Pour l’heure, trois « emblèmes fédérateurs » ont été définis : Métropole alpine, ville conviviale et ville solidaire et économe. En 2009, des approfondissements thématiques et territoriaux permettront à la Métro de préciser les grandes lignes de son projet de territoire et de réagir aux orientations du projet d’aménagement et de développement durable (PADD) du Scot. Cette première étape permettra d’élaborer le PADD du Schéma de secteur en 2010 pour une approbation finale fin 2011. Plus d’informations : anne-marie.maur@aurg.asso.fr

Actions multiples pour quartiers durables Ce n’est pas juste un air de printemps qui souffle sur nos villes, mais bien une réalité qui prend racine. L’Agence avait lancé en 2006, à l’occasion de l’accueil de l’exposition Voisins voisines, l’idée d’un appel à projet « quartiers durables » dans la région grenobloise. S’il ne s’est pas concrétisé à cette échelle, la mobilisation des acteurs s’est bien poursuivie et porte aujourd’hui ses fruits. L’exposition Graines de quartiers poursuit avec succès son cheminement territorial dans la région grenobloise et au-delà. Un partenariat durable s’est instauré avec l’Ademe, autour de la promotion des approches environnementales de l’urbanisme (AEU). Ces AEU permettent d’intégrer très en amont des nouvelles opérations d’aménagement, l’analyse des enjeux environnementaux et les questions d’insertion urbaine. Plusieurs communes se sont engagées dans des démarches d’écoquartiers ou de quartiers durables. L’Agence d’urbanisme, au côté de partenaires locaux comme le CAUE, ou l’ALE, et dans le cadre de son programme partenarial, s’engage dès 2009 dans des dispositifs d’accompagnement de projets communaux ambitieux en matière de développement durable. Avec les projets de Gières et de Saint-Égrève notamment, il s’agit de concevoir et d’expérimenter de nouvelles formes de management de projet et de concertation, de promouvoir les échanges d’expériences, de valoriser l’innovation sociale et urbaine, et de contribuer localement à la constitution d’un centre de ressources sur l’urbanisme durable. À l’échelle de la région Rhône-Alpes, au sein du réseau Urba3 des agences d’urbanisme, l’Agence a joué un rôle moteur dans le lancement de l’appel à projet « Quartiers durables en Rhône-Alpes » porté par la Région. Elle reste associée en 2009 et 2010 à l’analyse des candidatures et au suivi des projets lauréats. En 2010, L’Agence se tournera vers les EPCI qui souhaiteront encourager les démarches quartiers durables à travers la mise en œuvre de leur PLH. Et puis la ville ordinaire et le « renouvellement durable » des quartiers existants ne seront pas en reste : engager cette réflexion, tel est le nouveau défi que nous voulons relever au côté des collectivités intéressées. ■ Plus d’informations : anne-marie.maur@aurg.asso.fr et emmanuel.boulanger@aurg.asso.fr

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trois petits points... A lire à l’Agence

Contrepoint

Les documents présentés ici peuvent être consultés au centre de documentation de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise. Le centre est ouvert au public sur rendez-vous les lundis, mercredis et jeudis après-midi. Pour toute demande, vous pouvez contacter Martine Goujon : martine.goujon@aurg.asso.fr ou 04 76 28 86 59 et Sophie Girard-Blanc : sophie.girard-blanc@aurg.asso.fr ou 04 76 28 86 17.

Le défi du chronoaménagement du territoire est de parvenir à un aménagement où désir et raison s’entendent pour limiter l’étalement urbain, où aménagement de l’espace et exploitation des infrastructures de transport concourent à fabriquer « le territoire que nous voulons ». Le chronoaménagement, en croisant réflexions spatiales et approches temporelles, cherche à redonner de la valeur à la proximité et s’inscrit ainsi dans le Grenelle de l’environnement. L’Agence d’urbanisme de la région grenobloise et le Syndicat mixte du Schéma directeur signent, au sein de la collection « Débats » du Certu, un ouvrage de propositions appuyées par des témoignages et débats d’experts. Il constitue un état des lieux réflexif sur quatre années de questionnements, travaux et collaborations avec des élus, des représentants de conseils de développement, des professionnels et des chercheurs de domaines variés. ■ Syndicat mixte pour l’élaboration et le suivi du Schéma directeur de la région grenobloise et Agence d’urbanisme de la région grenobloise. Editions du Certu. 200 pages. Avril 2009. 35 euros.

La relance de l’économie par l’aménagement et la construction Agence d'urbanisme de la région grenobloise, février 2009, 5 p. Cette nouvelle note pratique présente les principales mesures de la loi du 17 février 2009 visant à faciliter la construction. Cette loi constitue le second volet du plan de relance de l’économie par l’aménagement et la construction, après la loi de finances rectificative de 2009. Schéma de secteur du Pays voironnais : la prise en compte du Schéma de secteur dans les plans locaux d'urbanisme Communauté d’agglomération du Pays voironnais, Agence d’urbanisme de la région grenobloise, décembre 2008, 27 p. Ce guide permet de faciliter la prise en

compte du Schéma de secteur du Pays Voironnais dans l’élaboration des Plans locaux d’urbanisme. Suivi des marchés immobiliers et fonciers : un retour à la différenciation entre les marchés Cahier de l’Observatoire de l’habitat 2007-2008, Agence d’urbanisme de la région grenobloise, Métro, septembre 2008, 11 p. Ce cahier présente les données et évolutions 2006-2007 sur : - le prix de vente des logements individuels et collectifs anciens et neufs de l'agglomération grenobloise ; - le prix des terrains à bâtir ; - la location des logements collectifs et individuels.

Le métier Correspondant institutionnel : humaniser les relations L’Agence a, depuis plus de quarante ans, une relation privilégiée et une connaissance fine des territoires de la région urbaine grenobloise. Afin de peaufiner le processus de mise en transparence de l’Agence entamé il y a dix ans et mieux connaître et être à l’écoute de ses 135 membres qui formalisent en programme annuel proche de 200 études et projets, l’Agence s’est réorganisée et a créé une nouvelle fonction : le correspondant institutionnel. Lever le voile sur l’Agence

Le correspondant institutionnel est la personne chargée des relations entre l’Agence et ses membres. Délégué personnellement désigné, il est l’interlocuteur privilégié d’un membre particulier. Une de ses principales missions est de pouvoir répondre à toutes les questions liées au programme d’activité partenarial : élaboration, suivi, bilan et étapes intermédiaires, recueil de nouvelles demandes, etc. De plus, il représente l’Agence dans toutes ses activités et son expertise. Il permet ainsi aux partenaires d’être informés des études réalisées, des publications régulières ou exceptionnelles de l’Agence, de sa participation à des observatoires, des projets nationaux ou internationaux, des événements, etc. Bien que chaque adhérent vienne chercher des réponses à ses questions et problématiques spécifiques, le

correspondant institutionnel est à la fois outil et porteparole d’une capitalisation des réflexions et savoirs, et garant de croisements d’informations, afin que les travaux menés pour l’un des membres de l’Agence profitent à tous. Comprendre les partenaires

De la même façon, au sein de l’Agence, le correspondant institutionnel est la personne qui connaît le mieux le partenaire. Il nous permet de mieux appréhender le fonctionnement institutionnel, le jeu d’acteurs, les évolutions et les problématiques propres à chacun de nos membres. En plus de favoriser un accompagnement et des études plus adaptés aux besoins des partenaires, les connaissances du correspondant institutionnel représentent une source d’informations exceptionnelle pour orienter les outils de veille documentaire et de communication à destination de nos adhérents (Espace PartAge, Espace flux, Dossiers de demain, Point sur l’Y, etc.). Interface à visage humain, le correspondant institutionnel joue ainsi à la fois un rôle de relais, de transmetteur et de médiateur. ■ La liste des correspondants institutionnels est disponible sur www.aurg.org et www.aurg.net.

François Ascher, grand prix national de l’urbanisme 2009, nous a quittés le 8 juin dernier, au terme de ce que notre société appelle pudiquement, les suites d’une longue maladie. Il avait 62 ans. Messin d’origine, Alpin aux prémices de sa carrière, François devint très vite l’un des acteurs qui nourrissaient l’ébullition permanente du chaudron intellectuel grenoblois. Nous étions alors dans ces années d’innovation urbaine et sociale, où autour d’Hubert Dubedout et de Jean Verlac, l’action publique locale s’appuyait sur le triptyque fécond : universités – AURG – SADI ; années mythiques du croisement des cultures et des pratiques professionnelles A 23 ans, économiste de formation initiale, militant d’esprit libre du PCF, militant pragmatique-romantique dirait l’urbaniste Jordi Borja, il fut l’un des premiers assistants de l’UER Urbanisation – Aménagement, qui devint ultérieurement l’Institut d’urbanisme de Grenoble. Enseignant en son sein de 1969 à 1973, ce fut donc à Grenoble qu’il soutint, en 1972, son Doctorat dont la thèse avait pour titre « Contribution à la critique de l’économie urbaine : essai d’analyse économique de la production d’un élément urbain – le cadre bâti ». En avril 1974, il fut l’un des piliers de l’organisation du célèbre colloque « Pour un urbanisme... » organisé par la Nouvelle critique et la Fédération Isère du PCF. Il retrouva Grenoble en 1992, lorsqu’il fut lauréat, avec Pierre Grandvaud, du concours d’urbanisme du futur quartier Vigny-Musset. Nourri de la diversité de son triple cursus de sociologue, d’urbaniste et d’économiste, François Ascher était un infatigable intermédiaire entre les disciplines et les natures d’acteurs. Ses rôles moteurs au Plan Construction, à Europan, au Club Ville Aménagement et, plus récemment, au sein de l’Institut pour la ville en mouvement, témoignent de sa capacité à mettre en relation des mondes étrangers ; celui de la pensée avec celui du faire, celui de la recherche et celui de la sphère privée. Débatteur provoquant et passionnant, sa dernière intervention dans un colloque grenoblois, eut lieu en 2007, lors de la tenue de notre 3e rencontre Communication & urbanisme. Il nous rappela alors combien la quête de ville durable pouvait être antisociale et passéiste, si l’on n’y prenait garde. Il possédait cet immense talent de savoir donner un sentiment propre de grande intelligence à ses lecteurs comme à ses auditeurs, tant il parvenait à rendre ses réflexions aisément accessibles. Ses nombreux écrits nous permettront de conserver de François, une parcelle d’éternité.

droits réservés

Chronoaménagement et autoroute autrement. La proximité au secours du territoire

François Ascher, Grenoblois des années mythiques

13 juin 2009 Jérôme Grange

21, rue Lesdiguières - 38000 Grenoble Tél. : 04 76 28 86 00 - Fax : 04 76 28 86 12 accueil@aurg.asso.fr

Le Point sur l’Y est publié par l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise Président : Michel Issindou Directeur de la publication : Jérôme Grange Crédits photos : Agence d’urbanisme de la région grenobloise, ville en mouvement Conception graphique : Rachel Bernard - Illustrations : Caroline Nocart Imprimé par l’Imprimerie des Eaux-Claires sur papier recyclé Cyclus offset. Dépôt légal à parution N° ISSN 1770-9717

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