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Le P’tit HEBDO ‫העיתון הבינלאומי לדוברי צרפתית‬ L'hebdomadaire israélien des juifs francophones

No 500 - Hol Hamoed Pessah 23 avril 2011 19 Nissan 5771

”...‫“אז ישיר משה‬ ANNIVERSAIRE Déjà 500? Que le temps passe vite! par Le P’tit Hebdo. p.5

BRAHOT SUR Le P’tit Hebdo fête son numéro 500 à Pessah, qu’avez-vous à lui souhaiter? On lui transmettra... pp.8-9

SUPPLÉMENT EXCEPTIONNEL Spécial Immobiler Pessah 5771

‫בס"ד‬





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Déjà 500? Que le temps passe vite!

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Par Le P’tit Hebdo

Rédacteur en chef Avraham Azoulay

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Rédaction: Coordinatrice: Guitel Ben-Ishay g.benishay@yahoo.com Edition nationale: Nadav Hillel, Martine Fischel, Guitel Ben-Ishay Editions régionales: Yael Bensimhoun (Sud), Gisele Ninio-Grynberg (Centre), Guitel Ben-Ishay (Grand Jérusalem) La rédaction du P’tit Hebdo décline toute responsabilité quant au contenu des textes et des publicités qui n’engage que leurs auteurs.Toute reproduction, même partielle, devra faire l’objet d’une autorisation écrite de la part du journal.

Jérusalem 18:32 19:51 Tel-Aviv 18:52 19:53 Netanya 18:52 19:53 Ashdod 18:52 19:53 Haïfa 18:44 19:54 Paris 20:33 21:44

Hier encore, j’avais vingt semaines, je voyais le temps avancer tout doucement. Me voici arrivé aujourd’hui à mon 500ième et entre nous, en toute humilité, j’ai encore l’impression de n’avoir parcouru que quelques longueurs d’un voyage si enrichissant. Comme on le dit souvent: «La vraie valeur n’est pas tant dans une idée que dans son exécution». Pour me faire renaître toutes les semaines depuis bientôt 10 ans, il a fallu qu’une équipe aujourd’hui composée de plus de 15 personnes dépense beaucoup d’énergie, d’émotion et de pensée. Des dizaines de rabbanim, des plus réputés, aux approches souvent diverses, ont laissé couler l’encre de leurs réflexions sur mes pages alors bleues et blanches. J’ai eu le plaisir aussi de recevoir dans mes cahiers, au travers de rencontres, d’interviews, de témoignages, toutes les franges de la population israélienne... Hommes politiques, personnalités de tous rangs, entrepreneurs, journalistes, innovateurs, femmes et hommes de tous bords. Les années m’ont permis de réunir dans cet univers coloré d’infos en tous genres, les femmes et les hommes qui font l’histoire de ce pays, que dis-je... notre histoire. J’ai la chance, moi le P’tit, moi l’Hebdo, de faire partager, non pas ce qui se lit dans les médias mais ce qui se vit dans les rues d’Israël, dans le cœur de ses habitants, à travers le regard juif de chacun d’entre nous. Je me demande parfois, si celui qui m’a une nuit imaginé dans sa tête, s’attendait vraiment à ce qu’un jour, je fasse partie de sa vie à ce point, j’adopte ses amis, je devienne partie intégrante de son quotidien. Il passe quelques jours parfois, tel un rêveur un peu idéaliste, plus d’heures à me faire grandir qu’il n’en passe avec ses propres enfants. J’ai toujours observé ce «papa» sourire quand on l’appelle par mon nom, comme si c’était le sien... «Ah! C’est vous le P’tit Hebdo?». Ah oui, ce qui me plaît aussi, c’est quand tous veulent me retirer le P’tit de mon nom: je suis grand maintenant, je ne fais plus de bêtises, de folies. Lorsque je croise la pensée d’Avraham sur ce sujet, j’en profite pour lui rappeler, que je tiens à rester ce p’tit journal dans le cœur des lecteurs, que la cour des grands ne m’intéresse pas, trop rangée, elle risque de m’éloigner de cet attachement particulier, cette affection, qui se sont tissés depuis tant d’années entre vous et moi... Et je crois qu’il l’a compris, ces derniers temps, il ne parle plus de me retirer le P’tit. Mais avec lui vous savez... J’ai beau lui dire: «Regarde où on est arrivé ensemble, je suis devenu une p’tite vedette aussi sur Facebook, regarde comment je me développe, je vole, je surfe, je t’chat».... et le voilà qui me répond: «Ce n’est que le début, nous avons tant à faire, tant à donner, tant à transmettre... on en est qu’au début mon P’tit.» Au fond de moi, je préfère quand il me dit ça, ça me rassure, car moi je m’amuse bien, cette aventure pour un p’tit bout de papier est un vrai privilège. C’est vrai, quel bonheur, d’être attendu chaque shabbat dans vos foyers, arraché de mains en mains, quel plaisir d’entendre les confidences de chacun, de contempler vos regards surpris, amusés, ou émus, de surprendre parfois les larmes couler, des mamans conscientes du prix à payer pour que cette terre reste la nôtre. Chaque shabbat qui passe, me voit revêtu de plus beaux habits que la semaine précédente. Toutes ces personnes qui s’activent dans les bureaux, sur le terrain, dans leur maison, n’en ont que pour moi, j’en rougis, tant d’attention, d’amour, d’intérêt... Pourvu que ça ne leur monte pas à la tête et qu’ils ne m’appellent pas un jour le Grand Hebdo... Je suis bien comme ça, à la portée de chaque main, de chaque cœur. Dites le à Gepetto…

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Le P’tit Hebdo fête son 500e numéro! Quels vœux voudriez-vous formuler à votre journal et quels sont vos souhaits pour lui pour l’avenir?

Avi Zana Rav Dov Lumbroso-Roth Rav du Beith Hamidrach Bnei Torah Je tenais à féliciter et apporter mon soutien au travail remarquable entrepris par mon ami Avraham Azoulay pour les services rendus et paroles de torah transmises chaque semaine auprès de la communauté francophone d’Israël. Particulièrement dans le domaine de l’emploi pour les Français arrivés en Israël et qui ont besoin d’aide pour appréhender le marché du travail. Quelle plus belle Mitsva que celle d’aider une famille à s’intégrer et à pourvoir à ses besoins. Qu’Hachem vous aide à continuer de plus belle votre mission. Behatsl’ha.

Rabbin Jacquot Grunewald Journaliste 500 = 1+1+1... et 1 n’est jamais facile. Jamais aucun 1 n’a été ni ne sera facile. Alors recevez mes plus vives et mes plus cordiales félicitations. Continuez... Continuez à «ouvrir» le P’tit Hebdo, afin qu’en l’ouvrant, chaque semaine avec impatience, chacun/chacune découvre son grand Hebdo.

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Directeur de AMI P ’TIT HEBDO DEVIENDRA GRAND!! A l ’o c c a s i o n d e l a parution du no 500 du P’tit Hebdo on peut dire sans se tromper qu’il fait maintenant partie intégrante de notre shabbat. Je reconnais que je ne lis pas seulement les divrei thora, plus encore les informations communautaires et même les pubs sont devenus et c’est ça la force de ce journal le vrai shofar des francophones d’Israël. Que souhaiter à cette équipe formidable si ce n’est de continuer à être aussi proche de ses lecteurs qui le lui rendent bien en attendant avec toujours autant d’impatience la prochaine parution. LE P’TIT HEBDO EST DÉJÀ GRAND.

Philippe Karsenty Adjoint au Maire de Neuilly-Sur-Seine Le P’tit Hebdo est le s e u l m a ga z i n e q u e je conserve. Il est d’actualité mais il est aussi intemporel. Son format est pratique. Ses éditos sont toujours pertinents. Que LPH prospère et continue à nous informer pour toujours. Un seul regret, on ne le trouve pas en France ! Alors, une idée pour un éditeur français: «importer» LPH en France. Succès garanti !


Victor Sasportas Artiste peintre BRAVO: pour les 500 numéros du P’tit Hebdo, qui nous apportent toutes les semaines, tout ce que l’ on peut attendre d’un bon journal....!! BRAVO: à une équipe efficace, compétente et très sympathique. BRAVO: pour les 500 éditoriaux et toutes les rubriques de grande qualité. BRAVO: pour avoir su surmonter toutes les contraintes liées à l’ évolution de votre magazine, et dans un contexte souvent difficile. BRAVOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO!!! et FELICITATIONS......!! Continuez à GRANDIR.... dans cette direction.......... pour le plus grand plaisir des lecteurs.....!!! Avec tous nos vœux de réussite.. On vous souhaite à tous de bonnes fêtes de Pessah. Depuis Paris.

Rav Haim Amsellem Député du parti Shass C’est avec une grande joie que je vous présente mes vœux, à l’occasion de cet heureux événement. Ce journal s’est imposé ces dernières années comme le premier vecteur d’information pour la communauté francophone. Il est devenu le shofar pour toutes les actualités qui intéressent le public français, qu’ils soient anciens ou nouveaux immigrants. Les points de vue exprimés sont fascinants et sont fidèles à notre religion, notre tradition et notre attachement à la terre d’Israël. Tout est conçu dans le respect de chaque tendance et en donnant la parole à chaque représentant de ces nuances qui composent notre peuple. Mes chers amis du P’tit Hebdo: Vous avez réussi! Et avec l’aide de D’ieu, poursuivez sur cette voie et vous continuerez à réussir!

Laurent Levy D i r e c t e u r O p ti c a l Center Je souhaite au P ’tit Hebdo de continuer à influencer chaque Juif à rejoindre sa terre et à accomplir ce que D... attend de nous par la pratique des mitsvot. Il deviendra au cours des prochaines années un des principaux vecteurs de COMMUNICATION de la future alyah française et participera à mieux intégrer ces francophones en Israël. Nous continuerons à le soutenir LE P’TIT HEBDO EST DÉJÀ GRAND.

Guy Mardel Chanteur A mon ami Avraham Azoulay et à toute son équipe du P’tit Hebdo tous mes vœux de réussite pour les 500 prochains numéros! Un grand merci pour tout ce que vous avez apporté aux francophones d’Israël et les liens que vous avez ainsi créés.

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Brahot Facebook

Le P’tit Hebdo

Le P’tit Hebdo fête son numéro 500 à Pessah, qu’avez-vous à lui souhaiter? On lui transmettra...

Chantal Rouhama Dahan Amsellem Encore beaucoup de numéros, encore beaucoup d’infos, de cours, de bonnes adresses... et bien sûr une longue longue suite d’espoir dans ces moments difficiles où toi P’tit Hebdo tu sais nous mettre du baume au cœur!

Benjamin Ifrah Une longue vie au journal, encore 500000000000 numéros, et un grand bravo à Avraham et toutes ses équipes pour avoir amené le P’tit Hebdo là où il en est aujourd’hui: partir d’une «simple feuille» d’information distribuée dans quelques synagogues, à un journal complet, connu, et lu par tous les francophones d’Israël fallait y arriver! CONTINUEZ!!!!

Karine Adda Mazel tov, souhaitons-lui longue vie.... une multitude de numéros à venir...et disons-lui que si pour tout Israélien qui se respecte, pas de shabbat sans pépites...et bien me concernant, impossible d’imaginer mon shabbat sans...mon P’tit Hebdo!!!

Felix Asher Perez Ad mea ve esrim... dizaines !

Samantha Israel Assuli Hanna Isabelle Benhamou Tout d’abord, je lui souhaite longue vie, et qu’il continue à nous livrer d’aussi beaux témoignages, ainsi que des rubriques fort intéressantes. Que dire de plus, si ce n’est qu’il nous est tellement indispensable, il embellit nos lectures de Shabbat. Bravo!

Martine Fischel Je l’ai vu naître (disait la grand-mère...). Le P’tit Hebdo est devenu grand, il diffuse tous azimuts l’amour de la Torah, d’Israël et des créatures. Bravo Avraham! Continue dans ta lancée, avec ton dynamisme et ta sympathique équipe, il y a encore beaucoup à faire...

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Souvent copié jamais égalé!

Sam Kadoch Continuez à être le Shofar et le premier reporter de la communauté francophone toutes tendances confondues! mazal tov.

Hannah Franck Levy Moi je dirais «petit mais costaud»! Bon anniversaire!!!


Edith Bignon Amiot On le lit de Toulouse à Jérusalem en passant par l’Auvergne.....

Sabine Attia Grinfeld Après avoir posé toutes les salades sur la table de shabbat, s’assoir et lire le P’tit Hebdo en attendant mon mari et mes fils revenir du beit aknesset est d’un repos sans égal. Lire les dvar thora, les recettes, les blagues et même les petites annonces est tellement symphatique. C’est pour tout cela que je souhaite une longue vie au P’tit Hebdo et qu’il y ait encore des dizaines de cinq centième.

Sophie Attal Ad meah ve esrim !

Elios Attal P’tit Hebdo, je te lisais avant ma alyah et te considérait comme un copain... Désormais je te lis en homme libre sur ma terre et tu es devenu mon ami! Continue ta route car il te reste des millions de copains qui deviendront tes amis, tes frères...

Sandrine Fitoussi Qu’il continue à être au top!!!

Méir Ben-Hayoun Mabrouk Abraham pour toi qui est identifié à ce périodique qui fait partie intégrante de l’Alyah de France plus que tout autre organe de presse. Le succès c’est quand tu l’éditeras en hébreu, le plus tôt possible avec l’aide de D’ieu.

Alain Sayada Mazal tov, j’attends le 5 000ème et longue vie

Binisti Galith Petit mais très grand !

Elena Arieh Bravo et encore bravo...on râle quand on n’a pas réussi à en avoir un pour shabbat...c’est dire!!!!!!!! Merci Avraham et longue vie au P’tit! Vous voyez on en parle comme si c’était un copain!

Carole Chicha Ouaknine Une fan de la première heure souhaite au grantebdo 1 super anniversaire. Bravo au Yazam et à toute son équipe!

Roland Metzger Longue vie au P’tit Hebdo Ad Elef Matayim (1200)...

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Un regard sur la haftara

Jacques Kohn

Haftarath Chabbath ‘hol ha-moèd Pessa’h La haftara de Chabbath ‘hol hamoèd Pessa’h est empruntée au livre du prophète Ezéchiel, plus précisément à sa vision d’ossements desséchés revenus peu à peu à la vie. Cette vision n’est pas sans rapport avec la fête de Pessa’h, qui a lieu pendant le mois de nissan, mois à propos duquel il est indiqué qu’il sera celui de notre libération définitive (Roch hachana 11a). ‫‏‬Cette vision d’ossements qui reprennent vie répond au découragement des enfants d’Israël exilés en Babylonie qui se lamentent en disant: «Nos os sont desséchés, et notre espoir est perdu (‫)ואבדה תקותנו‬, c’en est fait de nous!» (Ezéchiel 37, 11). ‫‏‬Comment ne pas penser ici à l’hymne national israélien avec les mots ‫«( עוד לא אבדה תקותנו‬Notre espoir n’est pas encore perdu») qui sont la réplique, mot pour mot, de

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ce verset? Les ossements de la vision d’Ezéchiel peuvent être comparés, nous apprend le Midrach (Berèchith rabba 19, 11), à un oiseau dans les mains d’un chasseur. Le chasseur demande: «L’oiseau dans ma main est-il vivant ou mort?» Son compagnon lui répond: «Si tu le désires, il vivra ; et si tu le désires, il va mourir» Le chasseur, dans cette parabole, est certainement conscient de ce qu’il est capable de faire. Le compagnon du chasseur, toutefois, doit évaluer la situation afin d’en tirer la bonne conclusion. Ezéchiel, qui représente dans cette parabole le compagnon du chasseur, fait justement cela. Son évaluation n’est pas une question de la démission de l’homme. Au contraire, il a l’intention de nous apprendre que tous nos efforts en fin de compte doivent être attribués aux bénédictions de Hachem.



Rav Nahum Botschko Enseignant à la yéchiva de Ko'hav Yaacov

‫דבר תורה‬ De Pessah à Chavouot

Nous sommes entrés dans la période du ‘Omer et il convient donc de tenter de comprendre la nature de ces jours que nous comptons de Pessah à Chavouot. La Thora prescrit: «Vous vous compterez, du lendemain du Chabbat… sept semaines entières il y aura, jusqu’au lendemain de la septième semaine, vous aurez compté cinquante jours.» La question couramment posée porte sur la difficulté suivante: si l’on compte sept semaines, on obtient quarante neuf jours et non cinquante! Dans le Deutéronome (chapitre XVI), lors du rappel des trois fêtes dites «de pèlerinage», apparaît une obligation de réjouissance à propos de la fête de Chavouot (verset 11): «tu te réjouiras devant Hachem ton Dieu», à propos de la fête de Souccot (verset 14): «tu te réjouiras lors de

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ta fête», mais non à propos de la fête de Pessah. Quelle en est la raison? Dans le Lévitique (chapitre XXIII), toutes les fêtes sont mentionnées les unes après les autres. La date exacte de chacune y est indiquée, sauf celle de la fête de Chavouot. Au lieu du jour et du mois, figure l’indication suivante: la fête aura lieu au terme d’un décompte de sept semaines ayant commencé «du lendemain du Chabbat», c’est-à-dire du premier jour de Pessah. Pourquoi la date de Chavouot n’est-elle pas clairement formulée? Rabbi Chalom Noah Berezovsky de Slonim, l’auteur du fameux Nétivot Chalom, explique (premier exposé sur la Séfirat Ha Omer): «Le fait qu’il soit dit “vous compterez cinquante jours”


s’explique ainsi: le nombre cinquante comprend aussi le premier jour de Pessah d’où procède la première partie des cinquante [jours] de la Sortie, ensuite procèdent les quarante neuf autres parties, puisque, comme nous l’avons vu, c’est en cela que consiste le décompte du ‘Omer, de sortir chaque jour de l’une de nos scories et de nos impuretés et de pénétrer en contrepartie dans un niveau supplémentaire de la sainteté d’en haut…» Ajoutons un mot pour mieux comprendre ses propos: prenons le cas d’un soldat ayant reçu une mission nocturne. On commence par lancer une fusée éclairante, de sorte que pendant une minute il puisse distinguer tout le terrain et voir l’objectif qu’il doit atteindre. Lorsque la lumière de la fusée s’éteint, il est désormais livré à lui-même et il doit maintenant poursuivre la mission étape par étape par ses propres moyens. Il doit identifier le point où il se trouve, trouver ses repères et déterminer l’orientation de la prochaine étape sur le chemin de l’objectif. Ainsi en est-il de la relation entre Pessah et Chavouot. Au premier jour de Pessah, nous bénéficions de la part de D.ieu d’un formidable éclairage de sainteté qui illumine notre route. Durant les quarante neuf jours suivants, nous devons procéder jour après jour, pas à pas, niveau après niveau, et nous élever, parfaire nos vertus, afin d’être prêts, après quarante neuf jours, à recevoir la Thora à Chavouot. Selon le rabbi de Slonim, les «cinquante jours» du verset comprennent le jour de Pessah avec son éclairage spécifique (initiative d’en haut) et les «sept semaines» se réfèrent uniquement aux jours qui suivent. L’absence de prescription de réjouissance à Pessah est maintenant compréhensible: nous n’en sommes, à ce stade, qu’au tout début du chemin qui conduit à la fête du don de la Thora. Et de même on peut comprendre que la date de Chavouot ne soit pas explicitement formulée: elle n’est pas autonome, dépendant de son commencement propre qui est le jour de Pessah. Les jours du décompte du ‘Omer sont en quelque sorte comme des jours d’un ‘hol hamoëd déployé; Nahmanide écrit à ce sujet (Lévitique XXIII, 36): «Il nous a ordonné pour la fête des Matzot sept jours de sainteté… et Il compte depuis quarante neuf jours… et a sanctifié le huitième jour à la manière du huitième jour de Souccot, et les jours comptés dans l’intervalle comme l’entre deux (‘hol hamoëd) de la fête entre le premier et le huitième qui est le jour du don de la Thora.» Maïmonide écrit, à propos de la nature des jours allant de Pessah à Chavouot (Guide des égarés, III, 43): «La fête de Chavouot est le jour du don de la Thora. Pour magnifier ce jour, on a compté les jours qui y conduisent depuis la première des fêtes, à la manière dont quelqu’un compte les jours et les heures dans l’attente de son meilleur ami.» Ces jours de préparation entre Pessah et Chavouot, à la rencontre du Don de la Thora, sont aussi comme un miroir de l’année entière, comme l’écrit rabbi Chalom Charabi (Nahar Chalom 32c): «Les jours du compte du ‘Omer sont la racine de tous les jours de l’année, et on nous conduit durant le reste de l’année à la manière dont nous nous sommes conduits durant ces jours.» Traduit par Rav E. Simsovic

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Rav Elyakim Levanon

Rav de la moetsa du Chomron

‫דבר תורה‬ Question: Nos parents sont des personnes âgées. Nous sommes tous mariés et pères de famille. Nos parents habitent chez eux, seuls, mais nous sommes inquiets pour leur sort. Ils sont tous deux en mauvaise santé et leur état nécessite des soins médicaux. Ils conduisent encore leur voiture et de nombreuses fois ils ont eu des accidents, vraisemblablement par manque de maîtrise. Nous leur avons demandé d’intégrer une maison de retraite, mais ils refusent obstinément et préfèrent se débrouiller seuls. N’y aurait-il pas un moment où il ne convient plus de prendre en considération leur volonté?

Réponse: Le respect dû aux parents est une mitzva aussi simple que difficile. D’un côté qu’y-a-t-il de plus simple et d’évident que le respect des parents qui nous ont élevés, et ont pris soin de tous nos besoins. Puis arrive le moment où les enfants prennent leur envol et se fraient le chemin de leur vie dans l’indépendance. Quand les parents ont besoin de l’aide de leurs enfants, un conflit peut intervenir entre les voies, celle des parents et celle des enfants. Dans ce cas nous devons adopter deux principes

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dont le premier est le fait que les enfants n’enseignent pas aux parents, et ne leur disent sûrement pas ce qu’il faut faire. La ligne de conduite est celle où les parents enseignent et éduquent leurs enfants et pas le contraire. Ce principe reste valable même si le niveau des enfants est plus élevé que celui des parents, tant sur le plan matériel que sur le plan spirituel. Le midrash, Pirkei de Rabbi Eliezer, chapitre 2, raconte que Rabbi Eliezer ben Horkanos a quitté la maison de son père pour apprendre la Torah chez Rabbi Yochanan ben Zachai. Son père qui n’était pas au courant des faits, monta à Jérusalem et arriva à l’académie de Rabbi Yochanan ben Zachai afin d’ordonner que ce fils qui se soulève n’obtienne pas sa part d’héritage. Rabbi Yochanan ordonna à Reb Eliezer d’entamer un dvar torah. C’est alors que ce dernier se rendit à l’évidence que son père se tenait debout et écoutait. Il lui dit alors «Père assieds-toi car je ne peux dire un dvar torah lorsque tu te tiens debout devant moi». En dépit de la dure considération que le père accordait à son fils, celui-ci n’a pas pu supporter de voir son père debout comme un élève devant son maître. C’est sur la base de ce principe que vous, les fils, serez habilités à proposer à vos parents d’habiter à proximité de chez vous, ou dans une maison de retraite. Tant qu’ils ne le désirent pas, la situation doit rester inchangée. Le deuxième principe à prendre en considération est celui que les parents sont des gens clairvoyants et ils ont le droit absolu de décider de la manière dont ils veulent vivre leurs vieux jours, même si vous, les fils estimez que leur façon de vivre pourrait leur écourter la vie en les mettant en danger de maladie ou d’accident de la route. Ils sont seuls habilités à en décider. Si par exemple, du fait de la pression que vous faîtes sur eux, ils vont vivre en maison de retraite, où les soucis matériaux, comme la maladie ou d’autres



problèmes n’existeraient plus, ils ne s’adapteraient pas à cette nouvelle existence, et la tension mentale due au dépaysement serait la cause de leur dégradation. Vous ne gagnez donc rien à insister. Dans la situation actuelle, il est, au moins, certain que leur santé mentale reste préservée et leurs vies pourraient ainsi se prolonger, même si quelquefois ils sont victimes d’un accident ou d’une maladie. La sentence concernant la meilleure solution à adopter est entre les mains de D’- Maître des destinées. Par conséquent notre rôle consiste à ne rester que des conseillers sans imposer ni d’un côté ni de l’autre. Puisque l’on ne peut rien imposer, il vaut mieux ne rien changer. Un autre principe à prendre en considération est que la mitzva de respecter les parents, qui vous incombe, n’est pas sans limite et à n’importe quel prix. Du point de vue moral comme halachique, la mitzva du respect des parents se limite lorsque par exemple l’un d’entre vous se voit contraint à

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abandonner son travail et sa subsistance pour assister ses parents. Dans ce cas il n’y a pas d’obligation (hormis les soins corporels, comme leur toilette, comme indiqué dans le Choulhan Aroukh Yoré deah 24/5) En tout état de cause, en ce qui vous concerne, il est clair que vous n’avez pas à mettre le monde sens dessus-dessous pour en arriver à ce que vos parents acceptent de quitter leur logis pour un endroit meilleur. Votre obligation se limite à essayer de les amener à penser autrement. Si vous réussissez tant mieux, sinon vous avez à vos côtés l’adage des Rabanim «Celui qui est riche est celui qui est satisfait de son sort». Réjouissez-vous des parents que vous avez, aidez-les selon vos moyens, et soyez en paix avec leur volonté car la volonté de l’homme est son honneur. Traduction: Rav Nissim Attiyas Site: www.elon-more.com Mail: nissimelonmo@gmail.com



Rony Akrich

Professeur d'étude juive Responsable enseignement francophone Machon Tal Midreshet Maamakim

‫דבר תורה‬ Le peuple-nation libéré

Dès que l’on parle de nation on est obligé d’envisager un territoire concret pour celle-ci. La notion d’État suppose antérieurement celui de possession de la terre, propriété justement qu’il s’agit de protéger au nom du droit, droit qui est consacré par l’État. En effet, un individu est parfaitement capable de L’État n’existe vivre sans territoire: il peut qu’à travers être déraciné, désincarné les individus en permanence, tout en continuant de vivre et de se vivants développer. Mais il n’en n’est pas de même pour une nation: une collectivité humaine déracinée cesse quasi automatiquement d’exister. Un État suppose une population, le peuple qui le forme est

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d’ailleurs l’origine même de sa souveraineté. Le peuple est la nation considérée comme une entité juridique et politique à part entière. Pour qu’une nation puisse mener une vie normale et naturelle, trois conditions doivent être réunies: qu’elle réside sur sa terre, qu’elle ait obtenu son indépendance et qu’elle soit réunifiée. Pendant deux mille ans d’exil, nous avons donc été une nation malade et anormale. Certains iront même jusqu’à affirmer que nous étions, de façon de plus en plus évidente durant l’exil, une nation morte. Il est bien plus facile de reporter sur l’autre la responsabilité d’assujettissement pour s’en disculper. D’une certaine manière, le pouvoir est le miroir de la nation. Il reflète la conscience de la nation et cela non


seulement en droit, ce qui est l’essence même de sa légitimité, mais aussi en fait. C’est difficile à dire, mais on a aussi le gouvernement que l’on mérite! Si la conscience du peuple était suffisamment cohérente, éduquée et mûre, si la responsabilité politique n’était pas prise pour un vain mot, nous n’aurions pas d’autoritarisme. Il faut donc apprendre à se libérer de la subordination, apprendre à assumer la liberté sans plus jamais y renoncer dans la soumission à une forme quelconque d’absolutisme. L’État n’existe qu’à travers les individus vivants. Par rapport à l’individu vivant, l’État n’est jamais qu’une abstraction. Si une structure matérielle périclite, c’est parce qu’elle suit la loi d’entropie qui règne dans la Nature. Le socle de charrue abandonné dans le champ se dégrade, les outils délaissés dans l’usine désaffectée rouillent, faute d’une intervention vivante, celle de l’homme. De même, la structure matérielle de l’État est soumise à la loi de l’inertie. Ce qui l’anime, c’est seulement la conscience des individus qui le composent, de sorte que ce que vaut un État, c’est ce que valent les individualités qu’il réunit, ce que valent leur énergie, leur engagement, leur enthousiasme. C’est dans l’État seulement que la liberté devient concrète, au sens où chaque individu reçoit le plein

déploiement et la reconnaissance de ses droits, tout en étant assimilé à un ensemble qui est l’affirmation de la primauté de l’universel. C’est d’une liberté engagée et responsable dont nous avons besoin et pas seulement des élans romantiques généreux d’une belle âme, qui s’enflammerait dans la révolte contre les formes de l’oppression. Pour découvrir l’énergie et l’intelligence constructrice nécessaire pour répondre aux défis d’une époque aussi emmêlée que la nôtre, il faut une appréciation nouvelle. Une nouvelle acuité pour un nouveau Terroir. Mais pour cela, il faudrait d’abord un éclair pour que naisse une vraie passion à la hauteur du sérieux des enjeux. Et c’est bien ce qui manque à une époque qui encourage le plus souvent la tiédeur, la légèreté frivole, l’ évasion ludique et la dérision. Nous sommes tellement superficiels et insignifiants. Nous manquons de clairvoyance et de sérieux, alors même que s’il y a bien une urgence, c’est d’ouvrir les yeux et de remettre les pieds sur Terre. Ouvrir les yeux et comprendre ce qui nous arrive et pour cela l’éducation a un rôle essentiel. Retrouvez ses cours sur: www.Ronyakrich.com http://www.ronyakrich.mymuseum.tv http://www.machonmeir.net

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Dr Michaël Aboulafia Pédopsychiatre

‫דבר תורה‬ Le sacrifice de «Pessa’h» symbole de l’opposition farouche aux influences extérieures

Lorsque le Temple existait, le sacrifice de «Pessa’h» se faisait durant l’après-midi qui précédait le jour de fête. Actuellement, son souvenir est le fondement du «Séder», avec tout ce qui le compose.

Le mot «Pessa’h», enseigne la «Hagada», renvoie au fait que l’Eternel «passa’h», «est passé sur» (a épargné ; Ex. XII, 12) nos maisons, établissant une distinction entre nos ancêtres et les Egyptiens ; de nos jours, entre la conception du monde fondée sur la Torah et celle du «post-modernisme», superficielle, qui cherche à estomper les différences essentielles et qui n’accorde guère d’importance au fait d’être juif, sous prétexte que «Nous sommes tous des hommes». Or, l’Eternel n’accepte pas ce syncrétisme, fait qui s’est dévoilé dans toute sa force lors des dix «Plaies d’Egypte», et dans celle de la mort des premiers-nés (égyptiens uniquement). Voilà la différence entre la psychologie «normale» –pour nous limiter à notre discipline- et la psychologie juive. Parfois, on a l’impression que des vagues submergent l’esprit, qu’on perd pied au point de ne plus savoir où D’ieu se dissimule au

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milieu de cette tempête intérieure. Or la Torah et les Sages qui l’incarnent ont montré la voie à suivre. Ils nous ont enseigné comment extirper de nous les «qlipot» («scories») de l’Egypte et des autres formes d’esclavage qui ont suivi la sortie d’Egypte, afin d’être à même de percevoir l’Eternel que ces «scories» occultaient. Ainsi, de la Délivrance de l’Egypte, on peut tirer des enseignements sur celle de notre époque, les deux Délivrances s’effectuant selon un même modèle. Par «scories», on entend les formes d’opacité spirituelle que Pharaon a mises en nous: l’indisponibilité sous toutes ses formes, l’impatience (au sens étymologique du mot), les «travaux forcés» (également au sens étymologique), la vision étriquée du monde (la racine du mot «Egypte», «tsadé-resh» renvoie à l’idée «d’étroitesse») dépourvue d’idéaux, la peur, l’angoisse, etc. Nous pouvons nous opposer à l’influence de la culture orientale et occidentale, expressions des «scories de l’Egypte», par la volonté et la foi, fondements de toute chose, de l’homme, en particulier, dans ce qu’il a d’essentiel. Ces


deux valeurs échappent à toute domination extérieure. Elles sont le lieu spirituel essentiel de l’homme, le «point crucial immédiatisé (au sens étymologique, «libre de toute médiation») qui précède les enveloppes extérieures du ‘’néfesh», (l’entité spirituelle qui caractérise l’Homme comme tel ; concept inspiré du Zohar et de la Cabala en général), domaine du subconscient. Plus on approfondit les divers contenus de la Torah, plus on fortifie la bonne volonté sous ses différentes expressions, car la Torah extériorise la volonté authentique, l’aptitude à s’opposer aux courants qui submergent nos cœurs et nos esprits. En collaboration avec la Yéchiva du Mahon Meir La Thora d’Erets Israël en ligne http://www.machonmeir.net/french/ Traduit par Maïmon Retbi, en collaboration avec le Makhon Méïr m2126retbi@bezeqint.net

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Rav Shmuel Elyahou Grand Rabbin de Tsfat

‫דבר תורה‬ Que ces paroles de Thora soient pour l’élévation de l’âme du Rav Mordehai Eliahou (z’atsal)

La période du Omer

Pourquoi avons-nous des coutumes de deuil pendant cette période? En raison d’un évènement qui a eu lieu il y a 1800 ans? Malheureusement, le peuple d’Israël a connu de nombreux malheurs et des périodes de deuil n’ont pas été fixées pour autant. L’épisode des disciples de Rabbi Akiva n’a pas encore été complètement réparé. Il nous concerne aussi. Rabbi Akiva avait 12 000 couples d’élèves qui périrent pour s’être mutuellement manqué de respect. Le monde resta désolé jusqu’à ce que Rabbi Akiva prenne les disciples: Rabbi Méir, Rabbi Yéhouda, Rabbi Yossi, Rabbi Shimon et Rabbi Eléazar ben Shamoua qui purent continuer l’enseignement de la Thora, cet enseignement que nous connaissons jusqu’à présent. La bénédiction «chééhyanou» Pendant cette période, on diminue les joies. Certains ont l’habitude de ne pas réciter la bénédiction «chééhyanou» sur un habit, un fruit nouveau ; certains ne récitent la bénédiction que sur les fruits. Il faut faire la différence entre cette période et celle de ben amétsarim, du 17 tamouz au 9 av, période pendant laquelle il est interdit d’acheter quelque chose de neuf et de réciter la bénédiction «chééhyanou» du fait que ce sont des jours redevables. Mais pendant la période de l’Omer, il sera permis de réciter la bénédiction «chééhyanou» sur les fruits et les habits pendant la semaine comme le Chabbat. Les mariages Selon le Choulhan Arouh: il sera permis de se marier le 34ième jour de l’Omer dans la journée et non le soir du 33ième car les disciples de Rabbi Akiva périrent aussi ce

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jour-là. Selon le Rama: seulement le 33ième jour de l’Omer: ils se marient et se coupent les cheveux le 33ième jour dans la journée et non le soir. La musique Le but de ces jours est de réfléchir sur les conséquences de la controverse, de la colère et les possibilités de réparation. Celui qui écoute de la musique pendant cette période, fait erreur en pensant que tout est rentré dans l’ordre. Se couper les cheveux Le Choulhan Arouh dit et ainsi agissent les séfarades, qu’il est de coutume de ne pas se couper les cheveux jusqu’au 33ième jour de l’Omer, du fait que l’épidémie qui avait touché les disciples de Rabbi Akiva cessa à cette date. On se coupera les cheveux seulement le 34ième jour du Omer au matin, sauf si le 33ième jour de l’Omer a lieu vendredi ; auquel cas, il sera permis de se couper les cheveux ce jour-là par respect pour le Chabbat. Il sera permis de se couper les cheveux aussi les jours suivants. Le Rama écrit et ainsi agissent les ashkénazes, de se couper les cheveux seulement le 33ième jour et non les jours suivants. Il mentionne que c’est un jour joyeux pendant lequel on ne récitera pas les tahanounim. Selon le Hari hakadosh, l’interdiction de se couper les cheveux n’est pas liée au deuil mais à une raison mystique. Il enseigne de ne pas se couper les cheveux pendant toute la période de l’Omer, jusqu’à la veille de Chavouot. Le Ben Ich Hay nous enseigne que bien que les femmes Traduit et adapté par Moshé Yenkel Luksenberg Pour recevoir gracieusement le Kol Tsofaih dans votre e-mail, prière de nous contacter à l’adresse suivante: webmaster@ harav.org ou au téléphone: (00972) 546499399





Interview exclusive

Georges-Elia Sarfati Georges-Elia Sarfati est professeur des Universités en Israël et en France, philosophe et linguiste. Fervent défenseur du peuple juif et de ses valeurs historiques, il a fondé l’Université Populaire de Jérusalem. Ce projet éducatif ouvert au plus grand nombre a pour objectif d’enseigner et de rappeler les valeurs de base de notre peuple, de notre culture et de notre État. L’interview qu’il nous a accordée nous permet de mieux le connaître et de mieux comprendre ce qu’est l’Université Populaire de Jérusalem. Lph: Vous avez été victime d’agressions antisémites en France. Les considérez-vous comme des actes isolés ou comme des indicateurs d’une ambiance générale? G-E.S: Je ne pense pas Il y a une nécessité qu’il s’agisse d’actes isolés. de sensibiliser les Ce type d’agressions est jeunes Israéliens au devenu banal en France. Cela est certainement lié sionisme, ainsi qu’aux à la politique française racines de leur propre de laisser-faire de ces histoire d e r n i è re s a n n é e s . L e traitement de l’information en provenance d’Israël joue également, cela sert, en quelque sorte, de monnaie d’échange à l’égard du racisme islamique constamment dénié. Depuis plus de 10 ans, le gouvernement français refuse de qualifier ce type d’actes pour ce qu’ils sont. C’est là qu’intervient le Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme de Samy Gohzlan, à qui je veux rendre hommage. Lph: Qu’est-ce que l’Université Populaire de Jérusalem?

Le P’tit Hebdo: Pouvez-vous nous décrire votre parcours personnel? Georges-Elia Sarfati: En 1993, j’ai fait mon alya. J’ai alors mis à profit ma formation pour enseigner à l’université Les agressions de Tel-Aviv, pendant près de antisémites sont 10 ans.

devenues banales en France

Après être retourné en France pour quelques années, je suis revenu en 2006 pour boucler un cycle d’études hébraïques, en me consacrant notamment à l’étude du moussar du Rav Israël Salanter. J’habite, depuis, à Jérusalem et je continue d’y étudier et d’enseigner.

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G-E.S: Cette université est liée par une communauté de vues au mouvement Im Tirtzu fondée en 2006, par Ronen Shoval, au lendemain de la seconde guerre du Liban. Les membres de ce mouvement se sont aperçus de la nécessité de sensibiliser les jeunes Israéliens au sionisme, ainsi qu’aux racines de leur propre histoire avant 1948. En effet, beaucoup de jeunes dans le pays ignorent, tout simplement, les notions de base. Il y a deux ans, j’ai pris contact avec les membres d’Im Tirtzu et je leur ai proposé de créer une Université qui aurait pour fonction de diffuser nos valeurs dans les universités pour approfondir le travail de sensibilisation qu’ils développent sur les campus, à côté de leurs interventions auprès de la Knesset ou dans la presse. C’est ainsi qu’en 2010 est née l’Université Populaire de Jérusalem. Lph: Comment fonctionne-t-elle? G-E.S: Notre université repose sur une équipe pédagogique mobile, capable d’intervenir rapidement. Nous n’avons pas de bâtiment, nous nous déplaçons vers le public (campus ou salle de conférences). Nos activités


Par Guitel Ben-Ishay

Nous nous plaçons sur le plan de la connaissance et du réarmement spirituel et intellectuel

se concentrent sur les thèmes fondamentaux: l’histoire du peuple juif de la Bible à nos jours, les notions essentielles du judaïsme rabbinique et post-rabbinique, l’histoire de la judéophobie (antijudaïsme, antisémitisme, antisionisme), la critique du discours médiatique. Nous organisons des conférences environ une fois par mois et nous dispensons également un enseignement régulier, comme au Technion de Haïfa grâce à l’accueil bienveillant du Rav Eliahou Zini. Nous préparons également le séminaire d’été en français qui devrait se déroulera du 31 juillet au 7 août à Jérusalem. Lph: A quel public vous adressez-vous? G-E.S: Nous nous adressons à tous les publics: étudiants ou adultes. Les cours et conférences ne sont pas réservés à un public francophone. Notre objectif est de sensibiliser toute la population juive mais aussi les amis non-Juifs d’Israël. Nous projetons, dans cet esprit, d’étendre nos activités à toutes les communautés linguistiques: hébréophone dès la rentrée prochaine, mais aussi anglophone, russophone, etc. Nous souhaitons, par ailleurs, que l’Université Populaire de Jérusalem ait une antenne dans chaque pays et chaque communauté importante de la Diaspora. Notre but est de

former des formateurs capables de faire souche et de dupliquer la formule partout où cela est nécessaire. Lph: Quelle est la philosophie de cette Université? G-E.S: En tant que «populaire», elle se veut fidèle au principe de l’«enseignement pour tous». Nous répondons à la demande de savoir que formulent beaucoup de jeunes et moins jeunes en Israël et dans le monde. Face aux épreuves que traversent notre peuple et notre pays, il existe une réplique politique et militaire. Nous nous plaçons sur le plan de la connaissance et du réarmement spirituel et intellectuel. Notre existence dépend aussi de notre conscience de peuple, en tant que tel. Lph: Comment va évoluer l’Université Populaire de Jérusalem? G-E.S: Nous tenons d’abord à développer nos activités auprès des Israéliens et en Israël, en nous adressant à toutes les communautés qui composent notre pays. D’autre part, nous entamons un travail de rapprochement vis-à-vis des différents responsables communautaires avec lesquels un partenariat est souhaitable. En effet, l’éducation et l’accès au savoir sont fondamentaux, indispensables pour casser les propagandes, rétablir la vérité et redonner confiance. Inscriptions: upj.contact@gmail.com Site internet: www.universitepopulairedejerusalem.com

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POINTS DE VUE Etat palestinien à l’horizon: vigilance et sans panique! Par Freddy Eytan, Le Cape de Jerusalem.org

Tsunami diplomatique». Certains hommes politiques s’affolent en craignant le pire. Le fameux Quartet exerce quotidiennement des pressions. Tous donc se préparent à ce grand événement historique et suivent à la loupe les intentions du gouvernement Netanyahou. Lancera t-il enfin son initiative de paix ? Que va-t-il dire de nouveau dans son prochain discours baptisé Bar Ilan deux. Comment va réagir l’oncle Sam ? Et l’Europe ? La prochaine session de l’Assemblée générale de l’ONU s’annonce donc chaude et houleuse et Jérusalem se prépare d’ores et déjà à contrer la résolution attendue. Dans le tourbillon du ballet diplomatique, le gouvernement Netanyahou devrait réagir avec sagesse, sang froid, vigilance et sans panique.

Depuis plusieurs mois déjà les dirigeants palestiniens se déclarent prêts à proclamer la création de leur propre Etat. Chaque jour la presse en parle et tous les observateurs et éditorialistes nous mettent en garde contre un»

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Rappelons que l’Etat d’Israël a été créé non pas par une simple résolution de l’ONU mais par une proclamation d’indépendance prononcée solennellement par David Ben Gourion le 14 mai 1948. Notre Indépendance et le retour à notre foyer sont intervenus après deux mille ans d’errance en diaspora et suite à des pogromes et la Shoah nazie. Notre Etat a été fondé et construit avec la sueur, les larmes, et le sang des pionniers venus de tous les continents, désirant vivre en paix et en bon voisinage avec tous les peuples de la région. C’est sans doute l’énorme différence qui nous sépare des Palestiniens qui ont publié leur charte en 1964 et depuis rêvent


POINTS DE VUE de toute la Palestine, «du fleuve à la mer»... Quand le 14 novembre 1988, à Alger, Arafat proclame l’Etat palestinien il déclare: «Je fais le serment de poursuivre la lutte armée pour mettre fin à l’occupation». Malgré les accords signés avec eux et la volonté sincère d’aboutir à un compromis, la violence aveugle, le terrorisme contre des femmes, des enfants et des bébés, et l’incitation à la haine véhiculent toujours dans les Territoires. L’ONU qui a pour but de poursuivre et sauvegarder la paix dans le monde votera donc une résolution absurde puisque ce nouvel Etat palestinien a l’intention par la «lutte armée» de chasser les Israéliens de tous les territoires qu’ils occupent depuis 1967. La démarche palestinienne orchestrée par la Ligue arabe et encouragée par des pays comme l’Iran et la Turquie était prévisible de longue date, car toutes les tentatives de l’Autorité palestinienne de lancer une troisième Intifada et des attentats

spectaculaires ont échoué. Au contraire, grâce à Israël, l’économie palestinienne a enregistré une croissance de plus de 9%. La proclamation unilatérale d’un Etat palestinien va à l’encontre des clauses signées dans le cadre des accords d’Oslo et se présente donc comme une provocation préméditée avec la complicité des chancelleries occidentales et des membres de l’ONU. Comment proclamer un Etat sans connaître ses frontières définitives puisque les lignes d’avant juin 1967 sont en réalité les lignes provisoires d’armistice signées en 1949 ? La proclamation d’un Etat palestinien mettra fin au conflit ou au contraire le ravivera de plus belle ? Mahmoud Abbas est t-il capable de se réconcilier avec le Hamas et gouverner l’Etat divisé en deux entités distinctes ? Des questions simples auxquelles la communauté internationale refuse de répondre clairement laissant les Palestiniens faire et en se berçant d’illusion.

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Rencontre avec... Michel Kichka Michel Kichka est un illustrateur israélien, d’origine belge. Son père, rescapé de la Shoa lui a transmis sa passion pour le dessin. Devenu caricaturiste politique, il travaille pour la presse israélienne, juive francophone mais aussi pour TV5 Monde. Nous l’avons interrogé afin d’en savoir davantage sur lui et son métier. Le P’tit Hebdo: Parlez-nous de vous. Quelles sont vos activités? Michel Kichka: Je suis originaire de Belgique, de Liège, plus précisément. Mes parents sont des rescapés de la Shoa. En Belgique, j’ai étudié l’architecture avec dans l’idée de faire mon alya dès la fin de mes études. Finalement, il en a été autrement puisque la guerre de Kippour a joué le rôle de déclencheur: j’ai fait mon alya en 1974. Arrivé en Israël, je me suis inscrit à l’école des Beaux-Arts, Betsalel, où j’ai étudié le graphisme dans le but de devenir Il faut avoir dessinateur de bandes dessinées. suffisamment Je travaille en indépendant de courage pour depuis 1978, en tant revendiquer qu’illustrateur de bandes la liberté d e s s i n é e s , d e l i v re s d’expression pour enfants et comme même au profit caricaturiste. de ceux dont on J’enseigne parallèlement à ne partage pas les Betsalel depuis 1982.

idées

L p h : Vo u s ê t e s u n dessinateur connu et reconnu en Israël et en France. Pourquoi avoir choisi le dessin pour vous exprimer? M.K: Mon but premier en faisant du dessin n’était pas celui de m’exprimer. J’ai choisi cette matière par vocation, par passion. Je savais depuis petit que je voulais être dessinateur. Lph: Vos caricatures politiques sont réputées, est-ce votre principale activité? M.K: En réalité, mon temps est réparti entre

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la bande dessinée, l’illustration de livres, les caricatures et l’enseignement. Je n’ai pas vraiment de domaine de prédilection même si ces dernières années, la caricature J’ai, moi-même, un a pris le dessus. Tout dépend des projets parti-pris puisque je dans lesquels je me suis sioniste lance. Il faut savoir que je ne fais de la caricature que depuis une quinzaine d’années et il est vrai que grâce à internet, on m’associe souvent à ce domaine de mes activités. Lph: On prétend que les dessinateurs israéliens sont trop frileux lorsqu’il s’agit de satire politique. Êtes-vous de cet avis? M.K: Je pense que frileux n’est pas le mot. Ce qui distingue Israël des pays européens et notamment la France, c’est le rapport à l’expression picturale. En effet, la tradition de la caricature en France est ancrée dans la presse officielle et satirique depuis le 19e siècle. Cela explique la plus grande facilité pour les caricaturistes français ou même européens, à aller très loin dans leurs dessins. En revanche, Israël est un pays jeune avec, par conséquent, une jeune tradition picturale. De plus, je vous ferai remarquer que la culture juive ne tourne pas du tout autour de l’image: les représentations sont interdites dans la religion juive. Lph: Pensez-vous que cette tradition tardive est liée à des restrictions que s’imposent ou qui seraient imposées aux dessinateurs? M.K: Nous vivons dans un pays libre, rien n’empêche les caricaturistes de s’exprimer. De même, les différents traumatismes vécus par


Par Guitel Ben-Ishay la population israélienne ne bloquent en rien l’inspiration des dessinateurs israéliens. Lph: Faut-il fixer des limites aux caricaturistes? M.K: Idéalement, il ne faudrait pas. Le dessinateur doit bénéficier d’un grand espace de liberté et d’irrévérence. D’ailleurs, souvent les lecteurs reconnaissent que les illustrations de leur presse, disent tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Mais nous devons être conscients que l’image a un impact très fort et immédiat. Si vous lisez un article qui vous dérange ou vous choque, vous pouvez en arrêter la lecture. Cette attitude est impossible face à un dessin, il s’inscrit tout de suite dans la mémoire visuelle. Je dois aussi préciser que certaines caricatures me choquent, comme ce concours de caricatures antisémites organisé en Iran. Je ne supporte pas que la Shoa soit instrumentalisée. D’ailleurs, je ne m’en sers jamais. Il faut avoir suffisamment de courage pour revendiquer la liberté d’expression même au profit de ceux dont on ne partage pas les idées. Lph: Selon vous, il n’existe pas de ligne rouge à ne pas franchir? M.K: Ce qui est important c’est l’intention derrière le dessin. On peut critiquer sans haine. En tant que Juif nous avons une hypersensibilité par rapport à certains sujets. Je pense que nous devrions essayer de comprendre les critiques. Certaines vont trop loin, d’autres font mal mais sont justes. Lph: Vous appartenez à l’organisation ‘’Cartooning for peace’’. Expliquez nous ce qu’est cette organisation. M.K: Au moment de l’affaire des caricatures de Mahomet, Kofi Annan (alors secrétaire général de l’ONU) a contacté le dessinateur français Plantu. Ce dernier a toujours rêvé de faire dialoguer les parties en guerre à travers le monde par le biais du dessin. Kofi Annan a donc proposé l’ONU comme lieu de rencontres entre dessinateurs pour un débat. La première rencontre a eu lieu en octobre 2006 et a réuni 10 dessinateurs dont je faisais partie. Puis Plantu a organisé d’autres rencontres dans d’autres endroits du monde.

Nous essayons de réunir de grands dessinateurs influents et de toutes les origines. Quatre Israéliens font partie de cette organisation aux côtés de Palestiniens. Nous partons à la rencontre de nombreuses personnes à travers le monde. Par ailleurs, nous apportons un soutien moral à beaucoup de nos confrères qui sont en danger dans leur pays. Lph: Plantu et d’autres anciens journalistes du journal Le Monde ou du Nouvel Observateur font partie de cette association. La ligne éditoriale de la presse française, en général, vis-à-vis d’Israël ne vous pose-t-elle pas de problème? M.K: Vous savez, il n’existe pas de presse objective. Nous devons apprendre à faire avec le parti-pris des autres. J’ai, moi-même, un parti-pris puisque je suis sioniste. Je suis convaincu de la nécessité de rencontrer les gens, d’apprendre à les connaître et de dépasser les étiquettes. Le fait d’avoir rencontré plusieurs confrères occidentaux et arabes m’a permis de mieux prendre conscience de ce qui se passe chez eux et vice-versa. Je pense que de tels échanges permettent, dans un premier temps, de faire évoluer les mentalités individuelles. Et par la suite, il est évident que cela se répercutera sur les dessins de presse.

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Esther Horgen Conseillère conjugale

Coté Psy

Bataille ou construction de l’ego? «Nous percevons chez les autres les mille facettes de nous-mêmes.» Carl Gustav Jung. Cela explique pourquoi le soir du Séder de Pessah est si riche en émotions diverses et variées… Les sentiments positifs contaminent et l’allégresse de la fête enivre et enraille nos pensées récurrentes. Le sourire est l’invité de marque, l’ambiance est à l’altruisme. Mais que se passe-t-il lorsque la tension tranche le fond de l’air? Lorsque quelque chose nous est insupportable chez l’autre, cela exprime une polarité qui nous appartient mais qui nous est intolérable. Nous refusons de le voir et à plus forte raison de le reconnaître. Si nous ne pouvons le tolérer chez autrui, c’est parce qu’il nous renvoie à nous-mêmes. Notre visage caractérise notre identité physique, et malgré cela nous sommes la seule personne à ne jamais l’avoir vu réellement. Le miroir est l’instrument indispensable pour

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voir le reflet de notre visage. De même avec notre identité intérieure: nous avons besoin de la relation à autrui pour nous connaitre réellement. L’autre, particulièrement lorsqu’ il est proche, est l’instrument indispensable pour arriver à la connaissance réelle de soi. Quand nous voyons une personne injuste, cela nous oblige à réfléchir à notre propre justice envers l’autre. Quand nous voyons de l’avarice, et que nous sommes émotionnellement impliqués, cela nous révèle quelque chose sur notre propre générosité. L’autre est le miroir de notre identité intérieure. Notre conjoint tout particulièrement. Celui-ci nous aide à nous connaître réellement, nous permet de nous façonner une image sincère de ce que nous sommes réellement, même si parfois il est douloureux de reconnaître que nous ne sommes pas toujours…. un ange. Au lieu d’accuser nos proches, reconnaissons qu’ils interpellent en nous des aptitudes à parfaire. La notion de hamets, nous enseigne que le mal n’existe pas, il existe en fonction de l’espace que je lui donne, de notre intention. Par exemple lorsque le conjoint fait une remarque, elle peut être interprétée comme une critique ou bien comme une marque d’attention. Elle peut nous agacer, ou elle peut nous éveiller. La différence entre le pain et la Matza c’est la perte de temps. Quand nous laissons nos problèmes prendre du volume, au lieu de les prendre en main, ou de prendre la main de celui qui nous la tend, alors nous laissons le Hamets faire son travail. Nous nous gonflons de négatif, de mal-être. Notre pensée tourne en rond dans notre esprit comme un prisonnier enfermé dans sa cellule. C’est notre ego qui s’exprime. C’est la lutte entre deux ego, c’est une bataille de Lego, et ça fait mal! Si la relation passe régulièrement aux injures, et que vous êtes celui qui ramasse les critiques, perturbant votre fragilité identitaire, c’est qu’il faut rapidement faire appel à une aide psychologique, car vous ne méritez pas cette violence. Lorsque les partenaires apprennent à gérer leurs conflits, ils servent de modèle exemplaire à leurs enfants. La maturité des parents influence directement les générations à venir. Quand nous nous prenons en main activement pour assumer nos différentes personnalités, nous construisons ensemble avec satisfaction, et ce plaisir est catalyseur pour accéder au bien-être promis par Hachem. Pessah Sameah et mature. esther@eshethayil.co.cc site:www.eshethayil.co.cc mob.: 054 9981380



Côté Santé

La podologie du sport

La pratique du sport sollicite d’une manière intensive le corps, ses articulations, ses muscles, ses tendons. Toute anomalie de morphologie du pied peut avoir des conséquences importantes tant au niveau du pied qu’au niveau des étages sus-jacents, en «polluant» le mouvement du sportif, entraînant douleurs ou blessures. Running, basketball, football… Tous ces sports mettent à rude épreuve l’appareil locomoteur: les sportifs qui pratiquent ces disciplines sont amenés à consulter un podologue pour prévenir ou soulager des douleurs aiguës ou récidivantes. Les tendinopathies (douleur au niveau du tendon) sont des blessures qui surviennent périodiquement. Certes, toutes ces affections ne proviennent pas des pieds et d’un appui anormal: mais le pied est la base de l’équilibre du corps et une désaxation, même minime, qui serait sans incidence chez un non sportif, entraînera souvent chez le sportif des problèmes douloureux au niveau du pied mais également au niveau susjacent: genoux, bassin, colonne vertébrale en raison du caractère répétitif du mauvais appui podal: cette anomalie favorisera d’une manière certaine l’apparition de blessures et de douleurs. Si le sportif est sujet à diverses douleurs survenant lors de la pratique de la course, il est nécessaire d’étudier

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son appui podal au sol en statique et surtout en dynamique. La plupart des pathologies peuvent être améliorées par le port d’orthèses plantaires thermo moulées en complément, bien évidemment, d’un traitement médical, d’une kinésithérapie, d’une physiothérapie, d’un repos sportif… Le fait de corriger un axe perturbé, de rétablir une meilleure assise plantaire, de détendre une loge musculaire trop sollicitée, d’amortir avec justesse, est toujours un facteur important d’amélioration. L’examen de podologie réalisé par David Benaroch et Isaac Guetta au Centre de podologie de Ramat Hasharon et de Raanana comporte une étude de la statique du patient ainsi qu’une analyse dynamique durant la pratique sportive. Nous procédons également à une évaluation précise des amplitudes articulaires du sujet avec l’aide du chiropracteur Rudy Aaron. La synthèse de toutes ces constatations permet de confectionner des orthèses individualisées et efficaces: des orthèses plantaires thermo moulées pour sportifs. Les matériaux utilisés ont de grandes qualités: légers, souples ou durs, épais ou fins, confortables, amortissant, lavables et imputrescibles. Ces orthèses sont thermo formables, c’est-àdire moulées à votre pied. Elles sont amovibles et conviennent à toutes les chaussures de même catégorie et de même pointure. Mais ce ne sont pas de simples semelles de confort: elles se doivent d’être correctrices pour être efficaces. Mr Guetta I. Mr Benaroch D. Mercaz Caf haregel Ramat Hasharon Sokolov 48 T: 072 249 08 03 Raanana Medical Center Raanana Hahuza 68 T: 098 85 67 80 054 288 23 95 054 553 28 18



Publi-information

Le père arabe enleva l’enfant et les militants se hâtèrent vers la prochaine opération.

Une requête inhabituelle parvint au centre des urgences de Yad Lea’him: «J’habite un village arabe proche de Beer Sheva. Demain, mon fils aura huit jours. Je suis parvenue à convaincre mon mari musulman de le circoncire en lui promettant que ce serait un médecin qui interviendrait. Pouvez-vous organiser cela?» La réponse fut immédiatement positive. Après l’authentification de tous les détails de cette histoire et en accord avec la famille de la mère de l’enfant, le directeur de Yad Lea’him, le Rav Chalom Dov Lifschitz, annonça que la circoncision aurait lieu, en comité restreint, dans une petite salle de Beer Sheva. Le lendemain, toutes les personnes concernées se réunirent: le Rav Eliyahou Bitton, mohel connu et réputé de Beer Shéva qui avait revêtu pour l’occasion une blouse blanche de médecin, les grands-parents, quelques militants de Yad Lea’him, dont celle qui effectue le travail de soutien et qui est appelée «la mère de la rescapée» ; le bébé et ses parents. Mais quelques secondes avant le début de la cérémonie, le mari musulman, qui jusque-là avait semblé calme et sympathique, se mit en colère. Il prononça quelques paroles furieuses, s’empara inopinément de la poussette, puis s’enfuit. La jeune accouchée affolée se mit à hurler. Elle s’élança à la suite de son mari, le supplia de l’attendre et cria à l’attention des militants de Yad Lea’him: «Je vous en prie, partez! Si vous restez ici, il me prendra mon bébé!» La mère et l’enfant disparurent dans un taxi vers leur village arabe.

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Les militants de Yad Lea’him prirent contact avec elle par téléphone. Mais le père campa sur ses positions et les mit fermement en garde de ne plus jamais reprendre contact avec eux. La «mère de la rescapée» demanda alors au mohel: «Nous ne sommes pas venus jusqu’à Beer Sheva pour rien. Y a-t-il une personne ici qui aurait besoin d’aide?». Le mohel se souvint alors qu’il y a une semaine et demie, il avait effectué dans la ville la circoncision d’un bébé dont la mère était juive et le père arabe. Ils se rendirent alors au domicile de cette jeune maman. A leur arrivée sur les lieux, le mohel entra le premier prétextant qu’il était venu prendre des nouvelles du bébé. Puis «La mère de la rescapée» se présenta et lui exposa le rôle des actions de Yad Lea’him. Bouleversée, la jeune femme lui raconta son histoire et confia qu’elle avait été prise au piège. Elle fit part de sa volonté farouche de mettre fin à sa relation avec son compagnon musulman. La militante de Yad Lea’him lui assura qu’elle se tiendrait à ses côtés. Ainsi, cette jeune mère a participé la semaine dernière au «chabat séminaire» de Yad Lea’him qui a réuni des dizaines de rescapées des villages arabes. Elle a coupé tout contact avec son compagnon musulman, bénéficie du soutien assidu d’une assistante sociale de Yad Lea’him, et progresse pas à pas. Le directeur de Yad Lea’him, Rav Chalom Dov Lifschitz, a déclaré «qu’il est impossible de ne pas s’émerveiller devant la Providence divine qui a engendré la libération de captivité d’une fille d’Israël». Quant à la jeune accouchée et son bébé dont la circoncision fut annulée, Yad Lea’him publiera bientôt l’issue de leur histoire. www.yadleahim.fr/


La recette d’ Arianne

“MINA” ou LASAGNES DE PESSAH Préparation:

Ingrédients: • 8 matsot • Concentré de soupe • 2 oignons • 1 kg de viande hachée • 4 œufs • Sel, poivre

Faites revenir les oignons coupés en dés dans une poêle avec un peu d’huile jusqu’à ce qu’ils deviennent transparents. Faites revenir la viande dans la même poêle et quand elle est cuite la mélanger aux oignons et réserver. Prenez 4 matzot que vous mouillerez légèrement, badigeonnez d’œufs battus sur les deux faces et mettez-les dans la poêle légèrement huilée sur un feu doux, l’une sur l’autre. Mettez viande et oignons et recommencez l’opération avec les 4 matsot restantes. Laissez cuire 10 minutes et avec une assiette retournez la mina pour que l’autre côté cuise. Une fois cuites, imbibez d’un bouillon de soupe, afin de ramollir les matsot. Servir chaud accompagnés d’une salade fraîche.

pessah casher ve-samea’h

Ariane Macaron Catering 054 7726723

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Suivez le Guide

‫‏‬Par David Mansour de Tiyoul-Tov

Hanita, le courage d’aller de l’avant!

Partons aujourd’hui sur l e s t ra c e s d e s p i o n n i e rs d’Israël, qui avec courage et détermination, ont changé le destin du pays lors du mandat britannique en utilisant la tactique du «Homa oumigdal». Cela se passait entre 1936 et 1939. A cette époque, la révolte arabe faisait rage et les sanctions du Livre Blanc interdisaient aux Juifs d’acheter des terres. On se doutait que les Anglais allaient partager la Palestine en deux Etats. Du fait de l’absence de Juifs en Galilée Occidentale, on avait toutes les raisons de craindre que la région ne soit attribuée à l’Etat arabe. C’est alors que les Juifs ont mis sur pied une nouvelle tactique qui se nommait «Homa oumigdal» c’est-àdire «la muraille et la tour», qui consistait à créer en une seule nuit et discrètement un point de localité avec une muraille et une tour de contrôle, destinées à déterminer «des faits sur le terrain» sur la frontière du futur Etat juif! En effet selon la loi anglaise, il était interdit de détruire une bâtisse qui avait déjà au minimum un toit. Les pionniers avaient ainsi trouvé la solution! Et ce sont au total 53 localités juives qui virent le jour à travers le pays, dont Hanita, la première et la plus prestigieuse dans le nord en Galilée occidentale proche du Liban. Le 21 mars 1938 quelques 400 personnes sont venues, cette fois-ci, en plein jour, pour s’implanter et créer Hanita. Cela a fait basculer le destin de cette région lors des plans de partage. Hanita devint par la suite un camp d’entraînement pour les officiers de la Hagana, jusqu’à la guerre d’indépendance! Le nom de Hanita figure pour la première fois déjà dans le Talmud, il y a 1700 ans, dans une liste de villages

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juifs le long de la frontière nord du pays. Le village se trouvait sur la route menant du Liban, le long de la plaine côtière, vers le port d’Ahziv et celui d’Ako. Dans l’Antiquité le village contrôlait le passage vers la vallée fertile aux pieds de la montagne. Avec le temps, il a été abandonné et détruit, mais son nom a été conservé par les Arabes: «Hourvat Hanouta» (Ruines de Hanita). Je vous invite vivement à visiter Hanita, aujourd’hui un kibboutz, pour y découvrir la reproduction du site de l’époque mandataire, avec sa tour et sa muraille, ainsi qu’un musée retraçant l’épopée glorieuse des 53 localités de «Homa oumigdal», symboles de la motivation juive pour chaque centimètre de la terre d’Israël dont la construction et la conquête sont toujours autant d’actualité! TIYOUL-TOV organise des journées inoubliables et personnalisées tout au long de l’année pour tous vos événements individuels, familiaux et communautaires… David Mansour 052-43-34-254 www.tiyoul-tov.org


Publi-reportage

Par Tami Benmayer

Amateurs de vin, faites votre choix

Depuis que le peuple juif existe, il y a un amour juif pour le vin. Le plaisir du vin, et sa place dans la vie juive, remonte à des millénaires. De Noé, le premier viticulteur connu, qui après le déluge «planta une vigne», au roi David qui résume le sentiment général en disant: «Et le vin réjouit l’esprit» (Psaumes 104), les sources classiques sont emplies de références à cette libation. Que ce soit lors de cérémonies traditionnelles ou de repas festifs, aucun événement juif n’est entier sans une sélection de vins de qualité supérieure. A l’approche de la fête de Pessah, au cours de laquelle il y a nécessité absolue de boire (au moins!) quatre verres de vins, Debby Sion-Shohem, chef-formateur en vins du très estimé Vignoble du Plateau du Golan, est sur place pour fournir aux aspirants-connaisseurs quelques conseils utiles à l’amélioration de leur plaisir du vin. «Comprendre le vin est autant un art qu’il est agréable à boire. Mais, comme tout art, il est facile d’en acquérir les bases, mais plus difficile d’affiner les connaissances». Voici quelques suggestions d’expert de Sion-Shohem: Combien: Savoir de quelle quantité de vin vous avez besoin pour un repas spécifique est la clé. Une bouteille standard de 750 ml est suffisante pour six verres. Par conséquent, estimez combien de verres chaque personne boira et multipliez par le nombre d’invités, afin d’être assuré d’acheter la bonne quantité. Verres à vin: Ne jamais remplir un verre à vin à plus de moitié. Cela permet à la personne de faire tourner le vin pour qu’il respire. Le vin rouge doit être versé dans un verre large; le vin blanc peut être dégusté dans un verre légèrement plus petit; et les vins de dessert doivent être servis dans des verres relativement petits. Il faut boire du vin mousseux dans un verre haut et étroit, car cela ralentit la disparition de l’effervescence. Quels types de vins: Assurez-vous d’avoir une diversité de vins pour votre repas, afin de répondre au goût personnel de chaque invité. Bien que certains aliments s’accordent mieux avec des catégories de vins spécifiques, il est plus important de satisfaire les préférences de vos invités. Achetez une sélection, à la fois de vins blanc et rouge, afin d’ajouter de la richesse et de la variété à vos repas. Où acheter: Le vin peut être trouvé presque partout, dans n’importe quel supermarché, station-service ou marchand de journaux, mais il est préférable de l’acheter dans des magasins ou sur des sites spécialisés, si vous souhaitez choisir les bouteilles idéales pour vos repas. Vous serez guidé par un professionnel et pourrez être assuré que le produit acheté est de haute qualité

et qu’il a été bien conservé. Dans la mesure où le vin est un produit particulièrement sensible aux changements de température et à la chaleur, ne succombez pas à la tentation d’en acheter dans des endroits où il pourrait ne pas être stocké de façon appropriée, même si les prix sont attractifs. En outre, abstenez-vous de le laisser dans la voiture après l’achat, car la chaleur le ferait tourner. Température adéquate: Les vins blancs doivent être réfrigérés plusieurs heures avant le repas (ne pas les mettre au congélateur!). Veillez à ce que le vin reste frais pendant toute la durée du repas, en utilisant un refroidisseur de vin. Les vins rouges doivent être servis à une température de 18-20 degrés. Les températures de service conseillées sont indiquées sur tous les vins du Plateau du Golan. Stockage: S’il vous reste des bouteilles fermées en fin de repas, et si vous ne disposez pas de réfrigérateur à vins, voici ce qu’il faut faire: placez les bouteilles dans un cabinet sombre, aussi près que possible du sol. Ne les stockez pas trop longtemps cependant. Un seul principe doit vous guider: lorsque vous achetez du vin, buvez-le! Comme expliqué ci-dessus, faire correspondre le bon type de bouteille à votre menu est un aspect important pour tout amateur de vin. Par exemple, les vins tels que Gamla Riesling (demisec) et Gamla Chardonnay (sec) sont de parfaits apéritifs et s’accordent avec les amuse-gueules pour stimuler l’appétit. Très polyvalent quand il s’agit de nourriture, le Yarden, le Cabernet Sauvignon ou le Merlot et le Mount Hermon rouge accompagnent merveilleusement tout plat de viande salée. Le Yarden Muscat est doux, et s’accorde parfaitement avec tous les desserts. Lé Haïm!

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‫למה חוצים את המצה בתחילת הסדר?‬

‫חוצים את המצה האמצעית לשתיים ועל החלק הקטן אומרים‪:‬‬ ‫‘’הא לחמא עניא’’ בארמית‪ .‬זה אומר‪’‘ :‬הנה הלחם של העני’’‪.‬‬ ‫משתמשים רק במחצית הפרוסה והדבר מסמל את העני‬ ‫שבדרך כלל אין לו פרוסה שלמה לאכול‪ .‬החלק הגדול‬ ‫מחביאים עד סוף הסעודה כדי לשמור על ערנות הילדים!‬

‫על העניין לשאול‪’‘ ...‬מה נשתנה?’’‬

‫שאלו מדען אחד איך הוא נהיה כל כך חכם‪.‬‬ ‫הוא סיפר שכשהוא‬ ‫היה קטן‪ ,‬כל האמהות שאלו את ילדיהם אחרי בית הספר‪:‬‬ ‫‘’מה למדת היום בכיתה חמוד?‘’‬ ‫אבל אמא שלו תמיד שאלה אותו אותה שאלה‪:‬‬ ‫‘’איזה שאלה שאלת היום בבית הספר?‬

‫מצאו את ‪ 7‬ההבדלים‬

‫‪40‬‬


‫חידון לפסח‬ ‫‪ 1‬שמי )כמעט( לא ניזכר בהגדה של פסח?‬ ‫משה פרעה‬ ‫ה'‬ ‫‪ 2‬ציין ‪ 5‬סוגים של מצות‪.‬‬ ‫‪ 3‬מה פירוש המילה‪" :‬אפיקומן"?‬ ‫‪ 4‬אילו דברים בהגדה של פסח קשורים למספר ‪?4‬‬ ‫‪ 5‬רבן גמליאל אמר‪" :‬מי שלא אמר בפסח ‪ 3‬דברים לא יצא לידי חובה"‪.‬‬ ‫מה הם ‪ 3‬הדברים?‬ ‫פסח‪ ,‬מצה‪ ,‬מרור כהן‪-‬לוי‪-‬ישראל פסח כשר ושמח‬ ‫‪ 6‬מהי כמות היין הכי קטנה הנדרשת לשתות בכוס בליל הסדר?‬ ‫‪ 7‬למה שמים על קערת הסדר ביצה?‬

‫רביעית יין= ‪ 86‬גרם שהגימטרייא שווה המילה‪ :‬כוס!‬

‫‪6‬‬

‫פסח‪,‬מצה‪,‬מרור‪.‬‬

‫‪5‬‬

‫‪ 4‬קושיות‪ 4 ,‬בנים‪ 4 ,‬כוסות‪ 4 ,‬לשונות גאולה‪ 4 ,‬אמהות‪.‬‬

‫‪4‬‬

‫מילה בארמית שפירושה‪ :‬אפיקו= הוציאו‪ ,‬מנא= כלים‪.‬‬ ‫)אחרי הארוחה!(‬

‫‪3‬‬

‫‪ 2‬מצה שמורה‪ ,‬שרויה‪,‬עשירה‪ ,‬עבודת יד‪ ,‬עבודת מכונה‪.‬‬ ‫‪ 1‬משה רבנו‪.‬‬

‫‪41‬‬

‫‪7‬‬

‫מרוקאי אחד לא הרגיש טוב‪ ,‬אשתו הזמינה‬ ‫לו רופא‪.‬‬ ‫בסיום הביקור פונה הרופא לאישה‪:‬‬ ‫ "בעלך זקוק למנוחה רבה‪".‬‬‫המרוקאית שואלת את הרופא‪,‬‬ ‫"‪-‬ומה עושים במצבים כאלה?"‬ ‫"‪ -‬הנה קחי כדורי שינה"‬ ‫"‪ -‬ומתי לתת לו אותם?''‬ ‫"‪ -‬אל תתני לו אותם! זה רק בשבילך!''‬

‫לזכר ''קרבן חגיגה '' שהיו אוכלים לפני אכילת קרבן‬ ‫הפסח כי היה צריך להיות כבר שבע באכילת קרבן הפסח‪.‬‬

‫המורה‪ - :‬באיזה חודש פסח?‬ ‫התלמיד‪ - :‬בכלל לא ידעתי שפסח בהריון!‬


Le P’tit Hebdo part en vacances pour une petite semaine [bien méritée, non?!] Nous nous retrouverons donc pour le numéro 501,de Yom Haatsmaout: Shabbat Emor, le 7 Mai. H’ag Sameah à tous! Cours et conférences Natanya

Yom Limoud: reprise de notre étude au féminin, mardi 3 mai: 9h30 Rav Azoulay, 11h Rabbanit Schreiber, petit déjeuné offert, bibliothèque en français gratuite. P.a.f. 20 sh. 38 rue Smilanski. Rens: Ronit 052-8195508 Nouveau! Synagogue Sidi Fredj Halimi, matinée de Thora au féminin ‘Ayeka’ le mardi 3 mai, conf du Rav Yoël Benharrosh de 9h30 à 10h45: «Ethique du langage Chemirat Halochone». De 11h15 à 12h30 conférence du Rav Ytshaq Houri Où estu? ‘Ayeka’. Collation + stands - entrée gratuite. 11, Kikar Haatsmaout. Rens: Rina 052-6864507 Ashdod

Cours du Rav Yossef Zini Chlita’h, Rosh Yéshiva Eder Hayékar, le mardi à 17h: pensée juive sur la base des textes de Rambam et du Rav Kook. Synagogue Beit Maor (Magic Tower - youd bet). Cours en français, public mixte. Cours du Rav Fitoussi, directeur de la Yéshiva Eder Hayékar, le dim à 9h30 au Matnass Edmond Safra, Youd Beth. Bat Yam

Cercle francophone: mardi 3 mai à 20h: conférence débat: «Simone Veil sa vie et sa lutte pour la mémoire de la Shoah», chez Mme Jacqueline Habib 8 a rue Rotshild. T: 054-5901390 03-6582317 Jérusalem

Loge Bnai Brith Robert Gamzon: conférence par Shlomo Balsam, historien,

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enseignant: «Rescapés de la Shoah, i l s s o n t d e v e n u s d e s b â t i s s e u r s d’Israël» Mardi 17 mai à 20h 15, au Moadone Bnai Brit, 3, rehov Keren Hayessod. Wizo francophone: dimanche 1er et 29 mai de 17h à 19h. Cycle de conférences de Mr le Dr Herve Rehby sur ‘’lumières de la pensée juive à travers le Midrach’’ suivi d’une collation. 1 rue Mapou. Cours de Mme Haya Berkowitz sur les écrits du Ramhal dimanches 8 et 15 mai de 16h à 17h. 1 rue Mapou. Baka: Beth Midrach «Darkey Avot»: cours hebdomadaire pour dames par le Rav Ohana: Chir Hachirim commenté par le Gaon de Vilna. Le Chabbat de 16h30 à 17h30. Le cours n’a pas lieu le Chabbat précédent Roch Hodech. Beth Knesset «Hékhal Avraham» au 4 rue Shimon. Rens: Nicole 054-5219498.

Détente Vous souvenez vous du jour le plus important de l’année quand vous étiez au Bné ? Anciens des Snifim de France rejoignez nous pour célébrer ‫ !יום העצמאות‬Une journée de retrouvailles pour tous les Bogrim du Bné Akiva de France de tous les âges et de toutes les villes. Envoyez nous des photos souvenirs et inscrivez-vous dès à présent: www.yombogrimfrance.com ou yombrogrim@gmail.com Natanya

Eched: Mardi 3 mai départ 8h15 visite à Césarée, ses musées, les jardins de Rothshild, musée Aaronson. Paf: 110 sh. Prévoir son repas: 050-7439759 Jérusalem

Wizo francophone: sortie à l’occasion de Yom Hatsmaout le mardi 3 mai: visite au musée d’Herzel, guide en français. Rendez-vous au musée au mont Herzel à

11h15, repas à Ramat Rahel à13h. Rens: 054-6816161. Visite guidée en français du Tunnel du Kotel le 16 mai à 16h10 avec voirisrael. Possibilités d’autres visites de la Vieille Ville dans la matinée ou après midi. Rens et insc avant le 5 mai: edith@voirisrael. com ou tel: 054-2307474 /02-9964903

Informations Ne laissez pas vos proches dans l’angoisse: Refaeinou toujours à vos côtes quand vous avez mal ! Pour un entretien prive et gratuit avec le Rav Chaïm Shapira. En Israël: 050-8788956, appel gratuit de France: 0-800900777 Jérusalem

UPI – Sarel – groupe Hahdout: Fêtez Yom Haatsmaout différemment 1er au 12 mai: une semaine de volontariat civil dans une base militaire et du 8 mai au 12 mai 2 options de festivités. Rens: Sylvia: 02- 6241898, Guila: 077-5251483, Michèle: 09-7736841 La mairie de Jérusalem en coordination avec le ministère de l’intégration propose aux francophones de Jérusalem un service en français. Pour tout renseignement contacter Laura Elmaleh, directrice de projet - Alyah de groupe: Ellaura@ jerusalem.muni.il. Grande occasion: pour la première fois à Bakaa le Rav Hagaon Natanael Shriki chlita recevra le kahal pour trouver une issue a chacune de nos impasse et nous donner les brakhot dont nous avons tous besoin. Jeudi 28 avril au 17 rue Yéhuda. Insc: Deborah Brakha: 050-295-4445. Gmah de livres Torani en Français sur Jérusalem -Guivat Shaoul- serait heureux de recevoir vos dons de livres pour le public francophone recherchant à lire dans sa langue maternelle. Le gmah est également à votre disposition pour tous renseignements au 052 713 08 37.


Mazal Tov

Hag Pessah cacher et saméah à Papie et Mamie de la part de Ruth Rivka la habouba. A Benjamin Touati, le roi du Bné Akiva. Bravo pour l’initiative sans précédent ,’’Al Haesh’’ pour Yom Haatsmaout...c’est où déjà? Dans le Goush? On va t’acheter une crème à raser pour les descentes. Ok? Les cop du Bné. Mazal Tov à notre nouveau confrère, Bonjour d’Israël, et à son directeur, Laurent-Simon Goldenberg. Bienvenue au club! Avraham et toute l’équipe du P’tit Hebdo.

A Ilan Marouani, le fils du couple enchanteur, Sylvia et Raphaël. Santé et pleins de projets ‘’immo’’ toujours au Top ... Le P’tit Hebdo. A Guy Sembel, le fameux créateur de Guysen TV. Continue à nous étonner avec cette TV qui a passé toutes les frontières, sans jamais hésiter à diffuser l’info,la vraie. A.A. A Daniel Kazado. A quand l’organisation d’un nouveau spectacle? Continue dans le hessed et la bonne musique. Un fan De Jérusalem.

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evais que je d Tu as dis de temps avec s passer plu , j’ai donc mis ts n fa n e s rme no e sous fo g a is v r u le d’icônes.

Un couple se présente dans une école de langues. Nous voudrions apprendre le cambodgien avec la méthode accélérée... - Ecoutez, dit le directeur, pour l’anglais, l’espagnol, pas de problème. Mais le cambodgien c’est une langue très difficile, surtout pour des Européens. Pourquoi voulezvous l’apprendre en accéléré? - Parce qu’on vient d’adopter un petit Cambodgien d’un an, dit le mari. Alors dans quelques mois, quand il va commencer à parler, on voudrait comprendre ce qu’il dira...

Deux hommes attendent fébrilement dans la salle d’attente d’une maternité. La porte s’ouvre et une infirmière s’adresse, souriante, à l’un des deux hommes. - Compliments, Monsieur! Vous êtes un heure ux papa... L’autre type se lève, furieux: - Mais Madame, je suis pourtant arrivé avant lui!

BLAGUES

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E N I R ! n o n Si

Envoyez vous aussi vos blagues par mail au lph5@bezeqint.net! A vous de jouer...

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