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ENGAGEZ-VOUS, QU’ILS DISAIENT...
Erasmus+ et Democracy Reloading offrent aux jeunes d’intéressantes possibilités de préparer l’avenir. Làbas comme chez nous. Et on est tous concernés.
Un peu avant la pandémie, une enquête1 a démontré que seulement 15% des jeunes de 14 à 19 ans se sentaient ou se disaient « concernés et prêts à passer à l’action », dans le bon sens du terme, évidemment. Mais pour faire quoi ? Et surtout comment, avec quels moyens ?
Déjà, cette enquête avait conclu à certaines priorités évoquées par les jeunes pour donner du sens à leur engagement, à savoir : d’une part, s’ouvrir au monde en partant d’abord de ce qui leur est proche, de ce qui les concerne en favorisant l’accroche émotionnelle, via des témoignages dans les écoles. Et de l’autre, développer leur esprit critique et aborder des choses positives.
Des préoccupations, somme toute bien légitimes, qui ont surtout comme intérêt de s’exprimer à un âge précoce dès lors que l’on n’est pas du tout sûr que leurs prédécesseurs - dont nous sommes - aient fait preuve d’un tel altruisme quand la vie était plutôt devant que derrière.
Quoi qu’il en soit, Erasmus+ et Democracy Reloading auront été les derniers surpris des résultats de ces sondages tant ces conclusions sont au-devant de leurs préoccupations depuis maintenant quelques années.
Exp Rience Enrichissante
Précisons d’emblée qu’ici, on évoque le travail du Bureau International Jeunesse (BIJ) de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui concerne les activités développées par et pour les jeunes dans le cadre de l’éducation non formelle, c’est-à-dire en dehors du cadre scolaire ou académique.2
Pour rappel, Erasmus+ est « Le » programme de financement de l’Union européenne pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport. Le nouveau volet a été adopté en avril 2021 avec un budget renforcé (plus de 28 milliards d’euros) pour la période 2021-2027.
Ce programme, vieux de 30 ans, a pour objectifs principaux d’offrir à un maximum de jeunes une expérience enrichissante qui favorise la confiance en soi, la curiosité, la découverte des autres cultures, l’apprentissage des langues et l’acquisition de compétences qui peuvent être utiles pour trouver un emploi. Mais aussi de soutenir la coopération entre organisations afin de leur permettre d’acquérir de l’expérience dans le domaine de la coopération internationale, d’échanger des bonnes pratiques, de développer de nouvelles méthodes, de réseauter autrement qu’à travers Tik-Tok ou Instagram.
Dans les faits, Erasmus+ est articulé autour de 4 grandes priorités : l’inclusion et la diversité, l’environnement et le changement climatique, la transformation numérique ainsi que la participation des jeunes à la vie démocratique. Parce qu’au-delà d’être des électeurs, ils seront surtout les acteurs de demain.
C’est donc porté par cet espoir, cette sorte de lumière au bout d’un tunnel que certains se plaisent à assombrir qu’est intervenu un autre projet : Democracy Reloading
INTÉRESSÉS ?
Prochaines activités pour mieux comprendre les Activités de Participation en 2023 :
• 2 séances d’information par an
• 1 formation du 15 au 19 mai 2023 à Charleroi
• Journée sur la participation le 17 novembre 2023 à Bruxelles
Prochaines activités pour découvrir l’outil Democracy Reloading en 2023 :
• 2 cycles de formation
• 3 x 1 journée de rencontre et d’échanges
• Projets de participation citoyenne soutenus en 2021
- 2022 :
- Appel à projets « Citoyens en action » : 157 jeunes de FWB sélectionnés
- Activités de participation Erasmus + : 3 en 2021 et 8 en 2022
• Budget 2023 pour les projets « Activités de Participation » : 356.730 euros
1. Enquête « Annoncer la couleur » et Enabel (Agence Belge de dévéloppement). 500 jeunes de 14 à 19 ans, juin-juillet 2019, suivi de 3 mois avec les enseignants pour dégager des pistes de travail.
2. Si vous avez un projet dans le domaine de Education/Formation, soit pour les écoles secondaires, professionnelles, ou du supérieur et l’éducation des adultes, adressez-vous à l’AEF Europe. L’Agence exécutive européenne Education et Culture (EACEA) gère aussi une partie d’Erasmus+.
Battre La Campagne
Ce projet a été porté par des jeunes engagés dans le développement rural. C’est au départ du constat d’un manque d’implication de la jeunesse dans les organes décisionnels au niveau local, national et européen qu’est née cette idée de projet. Ainsi, une quarantaine de jeunes belges, hongrois, grecs, espagnols, polonais, lettons et suédois se sont rendus en Pologne au European Rural Youth Parliament afin de formuler leurs recommandations politiques.
Petite précision remarquable : tous ces jeunes s’expriment dans un anglais irréprochable… https://www.youtube.com/ watch?v=zICYW0S6SPY&t=4s
ÉCRIRE L’AVENIR
Émanation directe d’un projet Erasmus+, ce projet est né, en 2015, de la volonté de plusieurs agences nationales - dont le BIJ - de se réunir au sein d’un projet commun « SPEAK! LISTEN! ».
Il est vrai que le contexte était un peu le même partout : baisse de la confiance, montée des nationalismes, extrémismes et populismes, récession économique, chômage de masse et paupérisation, risques sur la stabilité politique, guerres et pandémies. N’en jetez plus. Et prenons les choses à bras-le-corps. Et même à la racine.
Si les scrutins ont révélé plusieurs indicateurs sur les limites de la démocratie représentative (taux d’abstention/ catégorie d’âge) pourtant, il apparaît clairement que les jeunes ne rejettent pas le modèle démocratique. Bien au contraire. Comme les communes sont le niveau de pouvoir le plus proche des gens, et singulièrement des jeunes, un partenariat3 s’est progressivement mis en place avec l’idée de soutenir les jeunes comme acteurs de changement et promoteurs d’une nouvelle culture de démocratie, d’égalité et d’État de droit. Comment ? En identifiant le besoin de développer des structures plus démocratiques et plus accessibles pour encourager leur implication.
Concrètement, cela se traduit par une boîte à outils en ligne qui soutient les pouvoirs locaux à concevoir, à mettre en œuvre et à évaluer la participation des jeunes au processus décisionnel.
Cela concerne aussi la promotion des programmes Erasmus+ Jeunesse et Corps Européen de Solidarité pour développer la participation des jeunes à la prise de décision grâce à des projets de qualité.
On essaye également d’inscrire la question de la participation des jeunes dans les processus décisionnels dans les agendas politiques locaux, nationaux et européens, et, « last but not least », de mobiliser les parties prenantes (décideurs politiques, administration communale, jeunes) par le biais d’activités de formation, d’échanges, etc.
C’est là, peut-être, que le bât risque de blesser. Parce que si certains clichés ont la vie dure, notamment concernant le manque de dynamisme ou d’initiative de certaines structures, il est tout aussi vrai que la pression financière oblige parfois à avoir le nez dans le guidon. Or là, tout au bout, il y a la ligne de l’horizon. C’est demain. Et l’avenir appartient à tout le monde. Surtout à celles et ceux qui vont le vivre. ●
Parlons Franc
Le 6 février dernier, au Théâtre Varia, s’est déroulée la soirée de lancement du nouveau média « Paressia » des Ambassadeurs d’Expression Citoyenne.
Durant la Grèce antique, cela signifiait « parler franc ». En effet, « Penser, débattre, agir » sont les maitres mots de la création de leurs podcasts disponibles gratuitement sur Spotify.
Ici, l’activité de participation (Erasmus+) visait à mettre en place plusieurs cycles de débats et de discussions, pour permettre notamment de créer des espaces de prise de paroles pour les jeunes et par les jeunes. Lors de cette soirée, ils ont notamment abordé les questions : « Fracture médiatique, fracture sociétale ? » et « Les tribunaux médiatiques, condamnation d’une justice à la traîne ? »