L'Azenda de juillet/août 2016

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Le guide des sorties

JUILLET/AOûT

gRATUIT #118

MUZIK

FESTIVAL LA RÉUNION 2016

29 JUILLET 7 AOÛT

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PIANO


OUVERTURE DEBUTJUILLET AU DOMAINE DE MANAPANY

Journées portes ouvertes de 9h à 17h et lancement du programme “Les Jardins de vos Vacances”

BOUTIQUE - VISITES - ATELIERS - EVENEMENTIELS Les 2 et 3 juillet 2016: Journées Portes Ouvertes: entrée gratuite Visites, vente des produits des terroirs, expositions, dégustations. Du 4 juillet au 14 août 2016: Programme “Les Jardins de vos Vacances” Visites gourmandes, ateliers familles créatives, ateliers photo, initiation à la guitare, chasses aux trésors, quizz gourmands, lecture en plein air, atelier cuisine du sud, atelier potager en carré,...

Réservation 0692 36 32 20 0262 45 47 22

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édito

| artistes, Musiciens, organisateurs, producteurs : diffusez vos dates et votre programmation sur azenda.re et dans le mag l’azenda. c’est gratuit ! | envoyez vos infos à contact@azenda.re

I

MAUDIT GAZON

l est amusant de voir comme les grandes compétitions de football servent plus que jamais à nous définir les uns par rapport aux autres. Je ne veux pas parler de l’expression des chauvinismes exacerbés par un contexte d’affrontement dont les ethnologues d’apéritif et les éleveurs de truismes prennent toujours soin de nous rappeler qu’il sert de simulacre au vieux cérémonial de la guerre entre Nations. Je veux plutôt parler de la façon que nous avons de revendiquer notre relation au sport luimême : il y a ceux qui aiment, et ceux qui n’aiment pas. Et quand on regarde bien – surprise ? – c’est dans le second camp qu’on trouve les plus sots, qui font grand bruit de leur indifférence. À chaque début de Mondial ou d’Euro, on en voit qui dégainent leur plus bel Azerty pour faire la publicité de leur désintérêt, et souligner avec force mépris qu’eux ne mangent pas de ce pain-là, c’est-à-dire celui qu’on sert avec les jeux aux plèbes abruties.

N°118 JUILLET/AOût 2016 Mensuel culturel gratuit

L’éQUIPE

Dir. de la publication : Sandrick ROMY. Rédacteur en chef : François GAERTNER. L’équipe : Antoine d’Audigier-Empereur, Sergio Grondin, Zerbinette, Manzi, Emmeline CAPARIN, Mickael DALLEAU, Shivam Tatoonah, Kévin BINST. Impression : Graphica DL . L’éditeur décline toute responsabilité quant aux erreurs éventuelles. Contactez les lieux avant de vous y rendre pour confirmer que l’information annoncée est toujours bonne. La reproduction du contenu de la présente publication et du site internet www.azenda.re, est interdite.

NOUS CONTACTER Mail : redaction@azenda.re Tél. : 0262 10 84 10 envoyez VOS DATES Mail : contact@azenda.re ou sur www.azenda.re, rubrique contact

Les voilà donc, ces pitres de l’exception intellectuelle, qui prennent sur leur temps précieux pour nous dire, dans une démonstration de style censée signaler la hauteur du point de vue, qu’ils ne s’abaisseront pas à fouler la pelouse des vains ébats sportifs comme nous autres bovins. Ah, comme il est plaisant de les voir se gausser de nous, fiers comme ils sont de sortir du troupeau ; ils ont, les pauvres, du gazon plein les dents ! Pensant royalement survoler les cons du stade, ils honorent en réalité l’objet de leur détestation d’un effort supérieur au nôtre, qui nous contentons d’un bête avachissement devant la TV et, à la limite, de quelques beuglements gras. Avec les hooligans qui incarnent pour eux le pire de la débilité, ils sont sans doute les seuls à prendre ce sport au sérieux. Qu’on leur coupe le sifflet ! Allez les bisous ! * * Cet édito a été écrit au lendemain de la victoire de l’équipe de France en 8e de finale. Si elle devait, au moment où vous lisez ces lignes, avoir été vaincue dans la honte, merci de bien vouloir le remplacer vous-même par une charge de circonstance contre ces millionnaires paresseux et analphabètes. |3


sommaire

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zigzaguer Manzi te fait la leçon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Actus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Nouvo figir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Cinématch. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Bibliothèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

découvrir

C’est le nombre de bonnes raisons de rester à La Réunion pendant les vacances qu’expose l’affreux Manzi dans sa fumeuse chronique. P.6

40 000

Hissés haut • La loupiote. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 L’art de la guerre • Là où sont mes pieds, je suis à ma place . 24 Il fait danser la pluie • Opus Pocus : Afrika Mkhize. . . . . . . . . . 32 La sélection • Opus Pocus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 L’équation : bienvenue en enfer • Mansfield TYA. . . . . . . . . . . . 42 Portrait : Cross ovaire • Les Bringelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

sortir En Bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

C’est le nombre de milles nautiques déjà parcourus par Franck et Delphine à bord de La Loupiote, le voilier avec lequel ils traversent les océans pour présenter des spectacles acrobatiques de port en port. P.20

220 C’est le nombre de cordes qu’on trouve en général à l’intérieur d’un piano, instrument à l’honneur du festival Opus Pocus, qui rassemble quelques uns de ses meilleurs virtuoses à St-Paul. P.30

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HISSÉS HAUT

piano forte

BIENVENUE EN ENFER

Un couple d’acrobates parcourt le monde à bord de La Loupiote, un voilier-décor pour leurs spectacles, suspendus aux cordages.

Le festival Opus Pocus fait du bruit durant les vacances avec trois soirées musicales de très haut niveau dédiées au piano.

Spectrographie de Mansfield TYA, le duo qui désaxe la chanson française, entre musique baroque et électro sauvage.


C’est un milieu de mecs et dès que tu veux faire valoir quelque chose tu passes pour une diva.

© Leyloo

En vacances de la phallocratie au pouvoir sur la scène maloya, Maya Kamati et ses dalonnes de Saodaj’ et (feu) Oktöb ont formé Les Bringelles, quatuor vocal 100% féminin et side project grand luxe. P.44

24 L’ART DE LA GUERRE Du photo-reportage aux installations bruitistes en passant par le street art, le Mois de l’Art Contemporain du Tampon propose une plongée mouvementée l’art engagé à La Réunion, au fil d’une grande exposition collective : Là où sont mes pieds, je suis à ma place.

rien à voir

fiction d’intelligence

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ans ce numéro, nous ne vous parlerons pas de Sunspring, premier court-métrage de science-fiction écrit par une intelligence artificielle. Tourné par une équipe professionnelle et proposé en festival, le scénario de Benjamin, nom donné à cette version évoluée du prédicteur de mots de votre smartphone, n’a pas remporté le 48-hour film challenge malgré la dizaine de scripts de films et de séries fantastiques ingurgités. On y trouve pourtant les prémices d’un simulateur de films de Quentin

Dupieux (créateur des déroutants/hilarants Rubber ou Réalité). Dans Sunspring, le réel bascule dans le what the fuck le plus complet. Entre un personnage qui recrache un globe oculaire sans sourciller et un trou noir qui apparaît dans le sol, le scénario se perd dans une conversation surréaliste ponctuée de « Que veux-tu dire ? », « Je ne sais rien à ce sujet. » et autres « Je ne comprends rien à ce que tu racontes. » A l’heure actuelle, nous n’excluons pas que ces interrogations soient celles de la machine elle-même, échouant à comprendre les humains et leurs intentions démiurgiques et se demandant déjà quel est le sens de la vie. |5


6 | Zigzaguer


utile

DIRTY MANZI te fait la leçon

Nos hivers sont vos étés

(et mon cul c’est du tangue congelé) Quand mon rédac’ chef m’a proposé, à l’arrache, un sujet censé vanter les atouts de la Réunion pendant les vacances hivernales, j’ai eu cette réaction assez modérée...

travailleur qui n’a qu’Antenne Réunion pour « T’es sérieux ? C’est un calvaire de rester ! seul horizon culturel (parce qu’il n’a pas droit « Nos hivers sont vos étés » est un slogan à TF1). Rien à branler de vos pique-niques menteur inventé par Jacqueline Farreyrol débiles par 5 degrés au Maïdo, dans vos en 2009, à Saint-Tropez, lors d’une mission polaires dégueux, assis sur une de ces financée par l’I.R.T sur la promotion putains de chaises de camping du fond de teint 100% papaye de vieille white trash devenue péi alors qu’une averse de on ne sait trop comment grêle interrompait sa T’es sérieux ? symbole d’un idéal de partie de boules avec Aldo C’est un calvaire vie à la coule – hey, les Maccione. Je préfèrerais de rester ! Et puis hobos en polystyrène qui me tirer une balle dans s’évadent en Q6 avec le l’anus plutôt que de après avoir parlé, coffre rempli de merde chroniquer les concerts j’ai réfléchi... Décathlon, pourquoi vous de ce festival de sorcières allez pas plutôt faire des dyslexiques qu’est Opus safaris en Afrique comme tous vos Pocus. Ils ont peur d’avoir trop de amis riches, au lieu de vous faire chier dans monde pour mettre la charrue, Brad Mehldau, cette Savoie des îles ? François, tu me fais avant les bœufs de juillet ? J’en ai plein la chier avec ce sujet à la con. À moi le pastis rondavelle d’ironiser sur les élites bobos d’Avignon et les vrais festivals de punks à mondialisées qui hantent ces festivals payés chiens sans chérubins ! » sur les deniers publics arrachés au pauvre Zigzaguer | 7


Et puis comme souvent, après avoir parlé, j’ai réfléchi. Vous avez remarqué comme les préjugés à la con sur les vacances à La Réunion sont le plus souvent propagés par des gens qui ne sont jamais restés ? Selon une enquête Ipsos de 2012, un Réunionnais sur cinq part pendant l’hiver austral.

• L’hiver dans les Hauts, c’est quand même le seul moment où les filles peuvent enfin porter leur pull Simone ou Lola K10 sans se taper la honte vu qu’on les prend pour des femmes d’agriculteurs. • En hiver, vu qu’y a que ça à foutre, tu peux enfin te plonger dans les livres conseillés par Zerbinette dans L’Azenda

• En hiver, tu peux manger des caris sans transpirer la sauce dans ton slip qui, dès 15 heures, sent l’emballage de fromagerie.

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Comme j’en fais partie, il serait malvenu que je me mette à suggérer de bonnes raisons de rester. J’ai donc sous-traité ce sale boulot à une troupe de comiques amateurs malgaches, comme cela se pratique (réellement) pour le site Internet d’Antenne Réunion, linfo.re. À 1€ la punchline, voici ce qu’ils ont pu me proposer.

• En hiver, tout le monde a des rhino-pharyngites donc forcément y’a beaucoup moins de musique de merde qui est produite, c’est tout bénèf pour la culture. • En hiver, dans le sud, c’est le seul moment où tu peux croiser tes voisins qui travaillent comme petit personnel dans l’ouest le reste de l’année. • En hiver, tu peux aller te baigner dans les piscines municipales chauffées, sauf que c’est le moment où l’on procède aux vidanges annuelles.

• En hiver, il n’y a plus d’embouteillages le matin. donc tu n’arrives pas en retard au boulot, çe qui laisse plus de temps pour profiter de Facebook. • En hiver, Danyèl Waro est en tournée, on peut enfin écouter de la vraie musique dans les rondavelles.

• En hiver, on n’a pas besoin de s’infliger du théâtre réunionnais puisqu’il est parti en « tournée nationale », c’est-à-dire jouer au chapeau dans une cave avignonnaise louée à ses frais. • En hiver, le vent glacé vide les terrasses illégales installées sur la plage par les restaurateurs de l’ouest – les touristes ont beau être des pigeons, ils n’ont pas le courage des oiseaux.


• En hiver, tu maigris puisque tu ne sors plus voir des concerts et donc boire des bières. • En hiver, les retraités ne meurent pas de déshydratation. Ils meurent, tout simplement. • En hiver, les cours de tennis sont libres, c’est super mais t’as plus de partenaire. • En hiver, personne ne s’en aperçoit, mais les DJs partent en vacances et sont remplacés par des playlists.

• En hiver, les champs de canne à sucre sont en fleurs, ça bouche toujours l’horizon mais c’est mignon. • En hiver, quand tu prends une veste, il est possible que ce soit pour la porter.

• En hiver, tu as le droit de mettre des chaussettes avec des savates même si t’es pas de Piton des Goyaves.

• En hiver, il y a de grosses vagues, donc les surfeurs sont dans l’eau, donc les femmes des surfeurs s’ennuient seules sur la plage. • En hiver, c’est les vacances et il fait froid, ce ne sont donc pas les employées qui pointent, mais leurs tétons. • En hiver, il arrive qu’il neige au Piton des Neiges, donc ça fait un peu moins con, comme nom. • En hiver, tu peux aller cueillir des goyaviers et faire du coulis que tu mets au congélateur avec les coulis des années d’avant que t’as jamais utilisé ; ça sert à rien mais ça passe la journée.

• En hiver, tu peux poster des photos de couchers de soleil en maillot de bain sur FB et dire «rholala tro dur l’hiver !!! ;-)», tes copines de France vont commenter : «grrrr !» – c’est prévisible, et donc rassurant. • En hiver, quand tu sors de l’eau en maillot de bain, tu as l’excuse de la température. • En hiver tu peux manger une raclette. Ça pue et ça reste mauvais, mais c’est de saison. • En hiver, il n’y a plus personne dans les bassins riquiquis d’Aquanor : tu nages dans l’eau, pas dans le pipi. Valable aussi pour le lagon.

• En hiver, personne met la clim en bagnole, donc tu peux cracher sur les gens dans leur Duster – si t’as envie bien sûr..

Manzi Zigzaguer | 9


LA FOLIE DU MERCATO

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Rapide tour d’horizon de l’actualité du mois

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actus

L

es deux feuilletons qui ont affolé les vestiaires de la culture réunionnaise ces derniers mois ont finalement pris fin. Le premier, entamé il y a déjà plus d’un an, concernait la remise en jeu de la direction des Théâtres Départementaux, la plus importante et prestigieuse institution culturelle de l’île. Après plusieurs délais et autant de mois de rumeurs et de campagne menée par courriers des lecteurs interposés, c’est finalement Pascal Montrouge, actuel directeur, qui conserve son poste à Champ Fleuri. La décision, tombée en juin pour être effective en septembre, ne laisse à l’équipe reconduite que quelques semaines pour préparer la programmation de tout un semestre : bon courage !

murs. Après une série de passes d’armes, il a finalement obtenu gain de cause, sans qu’on comprenne très bien à quoi aura servi le tintouin. La voie est donc libre pour la mise en place d’un deuxième drame de vestiaire, puisqu’il va désormais falloir choisir un successeur à Lolita Monga pour prendre la direction du Centre Dramatique (et donc du Grand Marché, si vous n’avez pas tout suivi), le mandat de celle-ci touchant à sa fin.

Le second feuilleton aura été plus bref, mais autrement explosif : le maintien du label Centre Dramatique au théâtre du Grand Marché. Il y a quelques mois, la mairie de St-Denis avait fait savoir, à la surprise générale, par voie de presse, qu’elle ne renouvellerait pas la convention pour ce théâtre, où elle préférait désormais mettre en place une programmation plus « populaire », avant de proposer que le label déménage à La Fabrik, à quelques mètres de la nouvelle Cité des Arts. Un collectif s’était alors constitué autour de l’équipe du Grand Marché pour demander le maintien du label dans ses

Ces deux rocambolesques aventures administratives et politiques ont couronné une saison 2015 / 2016 par ailleurs riche en remous interne, marquée par le renvoi du directeur du Kabardock ; par le départ du directeur historique du Pôle Régional des Musiques Actuelles, Alain Courbis ; par l’éviction de l’équipe dirigeante du Théâtre Sous les Arbres ; et par le changement annoncé de direction au Séchoir. Manquerait plus qu’on nous annonce le recrutement de Zlatan Ibrahimovic à la tête de Léspas à St‑Paul ou, plus surprenant encore, l’ouverture du nouveau Kerveguen à St-Pierre !

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PASS À LA CAISSE D

urant les vacances, les Musées Régionaux mettent en place un pass unique à tarif réduit pour accéder à 5 établissements sur toute l’île. Pour 23€, vous pouvez visiter jusqu’au 30 septembre prochain le Musée des Arts Décoratifs de St-Louis (MADOI), Kélonia, la ferme des tortues, à St-Leu, la Cité du Volcan à la Plaine des Cafres, Stella Matutina à Piton St-Leu et la Saga du Rhum à St-Pierre. Les Pass sont disponibles sur la billetterie de L’Azenda. Rendez-vous sur www.azenda.re, onglet billetterie.

LA RISÉE SI FEUILLE SONGE Q

uand on a découvert, en plein bouclage, que le groupe Moriarty sortait un album de reprises d’Alain Peters, on a failli revoir tout le chemin de fer du magazine pour faire de la place à l’évènement. Et puis on l’a écouté, et on s’est ravisés. Zanz in lanfèr trouvera peut-être sa place dans le cœur des fans les plus inconditionnels de Peters comme un hommage de plus ajouté à la liste toujours en expansion des covers de prestige, après les clins d’œil récents de Bernard Lavilliers ou de Piers Faccini et Vincent Ségal. Mais à la différence de ceux-ci, les Moriarty, recomposés pour l’occasion autour d’un collectif baptisé Wati-Watia Zorèy Band, n’ont pas su trouver dans les éclats du cœur brisé de Peters autre chose qu’un prétexte à une série de bœufs entre admirateurs sans réelle inspiration. Le groupe a le mérite de proposer, plutôt qu’un lot de reprises fidèles, de vraies relectures de morceaux comme Manzé pou le cœur. Mais l’émotion, qualité principale de l’œuvre du parabolèr, se perd ici dans les brouillards brouillons d’un jeu musical inutilement compliqué fait de chœurs hors sujet, de réverbs psyché et de grooves expérimentaux.


NOUVO FIGIR Les nouvelles têtes de la culture réunionnaise

Photo © Mickaël Dalleau

faire valoir & savoir-faire BRUNO HUET

Depuis janvier, le cœur du village de l’Entre-Deux retrouve une cadence assez forte pour attirer l’attention. C’est grâce à la trentaine de bénévoles de l’association Vavang’art et à son directeur/savonnier/cirier autodidacte, investi de la mission de faire valoir le savoir-faire local et de tisser des liens entre les artisans. à l’origine de ces aspirations, un constat : les plus gros problèmes dans l’artisanat sont l’isolement et le manque de communication. Mais le champ s’étend bien au-delà de l’artisanat. Avec son équipe, il tient à englober la vaste majorité des créateurs locaux, du tisaneur au cinéaste en passant par l’écrivain et au-delà. « Le cœur du projet, dit-il, c’est de mettre en avant la production locale, c’est large. » C’est ainsi qu’a été inaugurée le mois dernier la première édition de Vavangue, un festival de courts métrages de voyages sur un week-end parsemé d’ateliers dans la lignée des ambitions de l’asso, variés : origamis, cosmétiques, dinanderie, réflexologie… on en passe, et plein d’autres. Bruno envisage encore une ramification plus large, il imagine une synergie entre Entre-deusiens en transformant Vavang’art en point de rencontres où s’ajouteront aux ateliers une tisanerie, des vélos électriques et d’innombrables manifestations pour attirer le local.

« Je suis créole et notre éducation nous a éloignés de ce genre de lieux réservés à une certaine élite. Notre mission est d’éduquer les gens à s’approprier cet espace. » Pour se faire, l’asso se concentre sur un petit nombre d’ateliers à destination des enfants afin d’infiltrer et convertir les familles et les proches à ce nouveau vivier culturel.

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cinématch !

On voit quoi ?

Marly-Gomont Vs. World of Warcraft : le match ciné des vacances oppose deux contrées rustiques aux confins de l’imaginaire.

cinématch !

WARCRAFT

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Le Pitch

Comme avec la plupart des films d’Heroic Fantasy, on n’a même pas eu la force d’aller au bout du synopsis sur Wikipedia : 50 lignes imbitables et pompeuses où un mot sur deux est entièrement fabriqué à partir de consonnes, tout ça pour dire une chose finalement très simple : « Si t’as pas de vie sexuelle et 10€ à perdre, viens regarder des culturistes verts avec des têtes de sanglier péter la gueule à des blonds en cote de maille pendant deux heures ». Le Genre

Heroic Fantasy L’équation

(Le Seigneur des Anneaux – JRR Tolkien) x Avatar à savoir

Tiré de l’univers vidéoludique Warcraft, ce blockbuster bourré d’effets spéciaux tente de raconter l’histoire moralement complexe d’une invasion orque dans le bon pays de Hurlevent. Mais soyons clair : ce premier épisode d’une saga annoncée accomplit l’exploit baroque d’avoir un scénario à la fois vide et surchargé.


Le Pitch

Wesh gros, tu veux golri ? Check ça, c’est Frankenstouille, le Frankenstein de la comédie franchouille. Les mecs ont pris des bouts de cadavres de films lourds pour les coudre ensemble au fil à paupiette, et BAM, t’as un espèce d’hybride cambroussard transgénique entre Intouchables, Case Départ et Bienvenue chez les Ch’tis qui raconte l’histoire de Kamini – oui Kamini, le rappeur né dans l’unique famille noire d’un bled de Picardie et qui a bâti sa « carrière » sur un clip naze devenu viral sans qu’on sache très bien si les millions de personnes qui l’on vu riaient avec, ou de Kamini. Le Genre

Comédie Boonienne L’équation

Danse avec les loups + La Grande Séduction à l’envers à savoir

L’histoire est vraie : dans les 80’s, Seylo Sentoko fait venir sa famille du Zaïre pour s’installer comme médecin d’un village picard de 500 habitants qui n’ont, pour certains, jamais vu un Noir. Scénariste de ce film, son fils, Kamini, fait rentrer sa vie dans le moule de la comédie sociale anti-raciste et satirique mais pleine de bons sentiments où à la fin, la vertu et la bonté humaine triomphent forcément des préjugés et de l’ignorance.

verdict

BIENVENUE À MARLY-GOMONT

Soyons honnêtes, dans la ribambelle de films de l’été débiles qui vont déferler sur les cinémas pendant 3 mois, ces deux-là ne sont pas les plus folichons, mais Marly-Gomont a le mérite de mettre en haut de l’affiche la merveilleuse Aïssa Maiga – c’est quand même beaucoup plus sympa qu’une horde d’orques nécromanciens venus d’un monde parallèle pour voler nos emplois et frauder nos aides sociales.


bibliothèque

Sous les lunettes de Zerbinette Retrouvez toutes les chroniques de Zerbinette sur www.azenda.re

PETITS MAIS COSTAUDS À l’approche des réjouissances estivales, lecteur adoré, je te propose une immersion dans les créations du terroir. Deux récits catégorie poids plume pour tes valises surchargées, mais d’une densité subtile pour ton cerveau de vacancier.

Pour sortir des sentiers battus sans dérailler : Paris-Nantes

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éjà remarqué l’année précédente pour sa plume poétique dans le sensuel recueil Outre-Mer, Julien de Cornière nous gratifie à présent d’un récit aussi sensible qu’intriguant. Clément O. est un homme sans histoires. Tous les vendredi, il prend le train pour quitter la capitale, où il travaille, pour rejoindre femme et enfant à Nantes, dans la maison familiale. Le trajet banal et rassurant d’un quidam bien ancré dans son quotidien. Mais voilà que le récit bascule. Sous son dossier, Clément découvre une enveloppe. À l’intérieur, une vingtaine de pages dactylographiées qui contiennent les états d’âme et les espoirs d’un jeune homme, dont la plume lyrique a tôt fait de captiver Clément. Un transfert s’opère alors par la lecture et les certitudes existentielles du voyageur s’amenuisent à mesure que le terminus approche. Sans jamais succomber à la tentation des clichés, l’auteur nous balade habilement jusqu’à la chute aussi étonnante que revigorante. Un véritable bain de jouvence à savourer pendant les grandes transhumances SNCF. Julien de Cornière, Paris-Nantes, L’Harmattan, 143 p.

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Pour voyager au coeur des ténèbres : La résurrection d’Alma

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a plume vénéneuse et fascinante de Julie Legrand déploie toute sa mystérieuse noirceur dans ce condensé de 46 pages. Voici un récit de vie : celle d’Alma Novi, fille de nulle part au passé ténébreux, fille noire / fille blanche écartelée par son métissage, devenue presque malgré elle une diva de jazz. À mi-chemin entre le fantastique et la nouvelle surréaliste, ce court bijoux a la saveur des amours trahis, des renoncements et des échecs qui paradoxalement sont l’apanage des brillantes destinées. Un redoutable antidote à la banalité. Julie Legrand, La résurrection d’Alma, Édilivre, 45 p.



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* hors Ciné 4D

16 AU 30/09 /2 /20 07

235€€ *

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VALABLE DU 0 1/

Vivez la culture réunionnaise !

AC C É S P R I V

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points de vente : • Dans les établissements participants • Via le réseau « alon bat’karé » : www.alonbatkare.re 0 810 160 000 - 02 62 90 78 78 (appel gratuit) Les offices de tourisme Les agences réceptives partenaires

• Sur www.monticket.re


madoi kélonia musée stella matutina cité du volcan saga du rhum

alonbatkare.re

© F-L Athénas

© La Cité du Volcan

© Serge Gélabert

© Laurent Bêche

© Jacques QUYTEN


L’idée, c’était de faire du spectacle de rue. Mais comme les rues étaient encombrées, on a choisi de prendre la mer.

20 | Découvrir


cirque

La Loupiote www.voilierlaloupiote.fr

Les Navigateurs 1, 2, 8 & 9 juillet 18h | 3 & 10 juillet 15h | St-Pierre | Port de plaisance | Chapeau Entre îles et ailes 1, 2, 8 & 9 juille 20h | 3 & 10 juillet 17h | St-Pierre | Port de plaisance | Chapeau

Hissés haut dans le vent

Depuis 2004, Franck et Delphine arpentent les mers pour proposer des spectacles sur La Loupiote, robuste voilier jaune qui squatte le port de Saint-Pierre jusqu’à la mi-juillet. Rencontre avec ce couple de « navigartistes ».

«

© Bob Grieser

L’idée, c’était de faire du spectacle de rue. Mais comme les rues étaient encombrées, on a choisi de prendre la mer. » La mer comme terrain de jeux — oui, pluriels — c’est l’occasion de toucher un public qui ne se déplace pas dans les salles. Les promeneurs sont happés par les acrobates qui filent de la proue aux haubans sur deux fois vingt minutes de spectacles très différents. Si Entre îles et ailes conclut la soirée par une élégante complicité aérienne autour des liens entre les deux acrobates, une sorte de déclaration d’amour renouvelée au fil des destinations, Les Navigateurs rend hommage aux figures burlesques du cinéma muet pour décrire le monde des marins avec humour. Un moyen d’exorciser un quotidien délicat ? « Notre expérience personnelle est une source d’inspiration, confirme Franck. On s’est aussi inspiré de plein de choses qu’on a pu voir chez les autres plaisanciers. Plus une part de notre imaginaire. » Ils reconnaissent volontiers que plus d’une décennie de mer est un défi de tous les instants. « Il y a plein de choses

qui peuvent être fatigantes quand on travaille en couple dans un espace étroit, avec une vie de famille à gérer. Il n’y a pas de sas de décompression, pas de moment de solitude ni d’amis à côté chez qui on peut souffler. On a beau avoir appris à composer ensemble, on est en permanence confronté à la vie en promiscuité. » Mais l’aventure est belle et les spectacles s’étoffent. Le couple s’est plu à agrémenter les performances en invitant des artistes locaux à assurer l’entre deux spectacles de leur savoir-faire, il y a eu du conte, de la musique, des arts divers ont animé le bateau par les quatre horizons. « C’est un espace qu’on aime partager mais on aurait aimé avoir plus de collaborations. Notre itinérance fait qu’on n’a guère le temps de la rencontre avec d’autres artistes. à La Réunion, on n’a encore rencontré personne donc, pendant la transition entre les spectacles, les gens pourront aller boire un verre ou rentrer chez eux. Et revenir un autre jour si ça leur a plu. » Découvrir | 21


© Udo

© Bob Grieser

© Nathan Ward

Contrairement à de vieilles croyances, ce n’est pas la mer que les voileux affectionnent, c’est le vent qui permet de la parcourir. Les navigartistes réussissent à se défier des deux et à être aux aguets des mille et une merdouilles qu’on peut rencontrer sur une embarcation où il y a toujours matière à bricole. « La différence majeure entre un spectacle de rue et un spectacle sur bateau, c’est qu’on ne peut pas se permettre d’attendre qu’une pièce soit cassée pour la remplacer. » Leurs dangereuses voltiges convenant à la pétole plus qu’aux alizés, ils conseillent à leur public d’adopter le réflexe marin de scruter la météo pour être certain de profiter du spectacle dans les meilleures conditions. Mais la houle et le vent ne sont pas les seules contraintes, leur itinéraire s’articulant autour des représentations qu’ils fixent à l’avance. « Nos escales ne correspondent pas à des tours du monde classiques, précise Delphine. Mais il y a quand même une forme de liberté. On découvre des endroits où l’on n’aurait jamais pu aller autrement. »

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Leurs prochaines étapes les mèneront vers Madagascar, Mayotte, dans cet océan indien au caractère difficile qu’ils qualifient de machine à laver, puis devraient retrouver l’Atlantique et les côtes métropolitaines pour 2017. La boucle bouclée ne signifie pas pour autant la fin du voyage. « On a envie de continuer la tournée en métropole où on n’a jamais joué nos spectacles. Et on espère trouver des créneaux sur d’autres. La porte est ouverte aux possibilités. » ADE

SAINT-PIERRE DANS LE VENT à chaque destination, le couple s’arrange avec les municipalités et les ports pour dispenser des spectacles en échange d’une exonération de la taxe portuaire, une demande accueillie différemment entre ceux qui refusent catégoriquement et d’autres qui n’apportent que le strict minimum. Dans l’éventail des réactions, les saltimbanques des mers saluent l’investissement de la ville de Saint-Pierre qui ne se contente pas de leur offrir l’amarrage mais prend le temps de les rencontrer et d’aménager des éclairages spécifiques pour recevoir le plus grand nombre de spectateurs dans les meilleures conditions. Un mois après notre article qui déplorait le faible investissement de la culture institutionnelle de la capitale du sud, ça méritait d’être signalé.


L’ART ENGAGÉ

27 AOÛT 25 SEPT

À LA RÉUNION

2016

L’ART ENGAGÉ

À LA RÉUNION

MOIS DE L’ART CONTEM PORAIN ::10

• SALLE BEAUDEMOULIN • MEDIATHEQUE DU TAMPON • BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE

27 AOÛT 25 SEPT 2016

COMMUNE DU

TAMPON

Loin d’être exhaustive, l’exposition « Là où sont mes pieds, je suis à ma place » propose un éclairage sur des travaux qui sous-tendent de bien des manières, la part « parlante » de nos artistes. Ce, sur des sujets aussi variés que l’autre, la folie, la misère, le genre, le sexe, les droits, les lois, l’environnement, la liberté et notre humanité, qui forcément, quelque part, se rejoignent.

COMMUNE MOIS DU DE Vernissage SAMEDI 27 AOUT L’ART TAMPON Médiathèque : 17h • Salle Beaudemoulin : 18h CONTEM PORAIN ::10

Dans le cadre du Mois de l’art contemporain, retrouvez de nombreuses expositions sur le territoire, dans les lieux partenaires : L’Atelier des Glycines, La Box, L’Atelier 84, Le Lab, La Galerie André Beton, Le Restaurant Les Géraniums,…

design graphique : Noémie BRION

MAC LE OFF

TOUT LE PROGRAMME DU MAC 2016 sur www.letampon.fr | le.tampon.ville.culturelle | 02 62 55 25 06


expo

Là où sont mes pieds, je suis à ma place

27 août - 25 septembre | Le Tampon | Médiathèque & Salle Beaudemoulin | Gratuit

L’ART DE LA GUERRE 24 | Découvrir

preview

Prophètes, enragés, marginaux, poètes, artistes séditieux, photojournalistes : les empêcheurs de tourner en rond se donnent rendezvous au Tampon pour un Mois de l’Art Contemporain consacré à l’art engagé.


• Portrait de chagossienne, Morgan Fache.

«

Là où sont mes pieds, je suis à ma place ». Ce proverbe amérindien aurait pu être aperçu à Paris, il y a quelques mois, sur les banderoles de la Nuit Debout. Il aurait pu répondre aux pressions des forces de l’ordre régulièrement chargées d’empêcher l’enracinement du mouvement sur la place de la République par le démantèlement de ses

installations stratégiques. Comme un écho pacifique à la célèbre exclamation de Mirabeau (« Nous sommes ici par la volonté du peuple, et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ! »), cette phrase placide aurait alors traduit la calme détermination des citoyens à exercer sur-le-champ leur droit d’être où bon leur semble, quoiqu’en disent Découvrir | 25


la préfecture et le Ministre de l’Intérieur. Un engagement, au présent, et au travers d’un geste qui peut aussi bien se passer de parole ou d’explications. Mais la phrase n’est pas tirée des nombreux slogans de la Nuit Debout. Elle gravite dans l’univers d’un graffeur réunionnais qui s’est choisi pour nom de guerre L’1dï1. Elle donne son titre à l’exposition qui sera, en août prochain, au centre du Mois de l’Art

Contemporain au Tampon, et dont le thème est l’art engagé. Leïla Quillacq en est la commissaire : « Quand nous avons commencé à réfléchir à comment articuler une exposition sur le thème de l’art engagé, la question s’est tout de suite posée de savoir comment définir celui-ci. Le thème est vaste, surtout si l’on considère que faire de l’art est déjà un acte engagé en soi ! Après réflexions, nous avons choisi de ne pas fermer le sujet, mais de plutôt l’ouvrir, et de le laisser se nourrir

• Christian Jalma, alias Floyd Dog, présentera une installation mêlant textes et images, imaginée à partir des archives de son travail protéiforme. 26 | Découvrir


Médiathèque du Tampon et la salle Beaudemoulin, ne sera donc pas pédagogique. Aucun thème fixe, pas de chronologie de l’art engagé à La Réunion, ni de classification des discours : « Enracinement déracinement, féminité, identité, frontières, droit à disposer de ses droits, anti-capitalisme : toutes ces notions sont présentes en même temps. Le spectateur suit un parcours libre de lecture à travers des photographies, peintures, dessins, vidéo, installations et performances. »

• L’img de B, de Jack Beng Thi.

de nos recherches dans les collections et de nos échanges avec les artistes eux-mêmes. Au cours de ces recherches, nous avons réalisé que beaucoup de ces œuvres et de ces artistes entraient en résonance avec l’actualité, et des évènements comme la Nuit Debout. Forcément : l’artiste œuvre au présent. S’il y a un point d’ancrage à l’expo, il est sûrement à trouver là. »

PAGAILLE ! Le cheminement qui sera proposé dans les lieux qui accueilleront cette exposition, la

Dans cette pagaille séditieuse, on croisera donc, côte à côte, des œuvres sans rapport apparent. Les jeux de mots capillotractés du graffeur L’Activist, qui décline le mot art dans des tags à mi-chemin entre le haïku et le calembour (son best-seller : « L’art est flexion »). Une installation du diabolique plasticien Yohann Quéland de Saint-Pern, Barricades, où un mécanisme racle un bâton contre les barreaux d’une série de barrières de police, provoquant un bruit très agressif. Des dessins figuratifs au crayon de Guillaume Lebourg, tirés de la série Émeutes, dont le titre est explicite. Le regard de Tawakkol Karman, première femme arabe à recevoir le prix nobel de la paix en 2011 pour son combat féministe, fixé comme une icône dans les contrastes d’une sérigraphie d’Yvan Lacanal. Le Fizi d’Alice Aucuit, reproduction en céramique de l’arme offerte par le gouvernement colonial au Découvrir | 27


chasseur de marrons François Mussard pour ses bons et loyaux sévices. Ou les gilets de sauvetage de Jean-Marc Lacaze, cousus lors d’une résidence à Mayotte à partir des tissus colorés traditionnels chiromani d’Anjouan, des lambas number one de Madagascar ou des toiles wax d’Afrique de l’Ouest : image troublante de la dérision des réponses apportées aux problèmes qui sous-tendent les réalités migratoires en Afrique et dans l’océan Indien.

les années 60. Ses images seront montrées à La Réunion pour la première fois, avant d’être publiées bientôt dans la revue XXI dans le cadre d’un grand format mêlant photo et bande dessinée signé avec le BD reporter Hippolyte.

VISIBLE / INVISIBLE

Aux côtés de cette nouvelle génération d’artistes impliqués à différent niveaux dans des activités de sabotage et de Toutes ces interventions partagent avec les contre-propagande, l’exposition imaginée slogans de la Nuit Debout (ou ceux de 68 par Leila Quillacq et Sophie Guillou, chargée et de la plupart des mouvements de des affaires culturelles à la ville du contestation populaire qui ont Tampon, permettra aussi de vu le jour depuis) une poésie redécouvrir certains artistes En résonance confirmés et bien connus immédiate et combative. Elles commentent notre avec l’actualité, et à La Réunion, comme actualité politique et William Zitte, pionnier d’un des évènements sociale, et en ce sens, art contemporain branché comme la Nuit elles participent au débat sur la créolité dans les Debout. permanent qui anime la cité années 90 avec ses Tèt Kaf et circule dans l’information. Il et sa revendication d’une fierté n’est donc pas étonnant de trouver, noire réunionnaise inspirée par le aussi, dans le programme de l’exposition, mouvement Black is Beautiful aux USA. On y un photo-journaliste. Remarqué en début croisera également un étrange autoportrait d’année pour une chronique visuelle de la Jack Beng-Thi, à la fois globe-trotter infativie des SDF à La Réunion, Morgan Fache gable et grand explorateur des questions vient d’achever Quartier Dom-Tom, nouvelle identitaires à La Réunion, qui se met en série documentaire hallucinante tirée d’un scène en déraciné, pendu par les pieds. reportage de deux ans dans les quartiers du Port. Ce chasseur d’images tenace qui Mais dans sa dimension rétrospective, l’un travaille au contact des réalités sociales des évènements les plus intéressants de les plus dures présentera au Tampon des Là où sont mes pieds… sera sans doute la clichés de Chagos, résultat d’un séjour au plongée annoncée dans les archives de l’un sein de la communauté chagossienne exilée artistes les plus étonnants de la scène loà Port-Louis sans espoir de retour dans leur cale, Christian Jalma, alias Floyd Dog. Proche archipel depuis que les États-Unis y ont du laboratoire foutraque Lerka, ce rêveur est installé une gigantesque base navale dans l’un des individus remarquables qui forment 28 | Découvrir


• Hipster Fucker, Soleiman Badat. Dessin tiré de la série Doomsday Rising, qui met en scène « l’ère généralisée de l’Apocalypse ».

le groupe informel des Lémuriens – ces artistes, poètes et chercheurs passionnés par le livre mystérieux de Jules Hermann, les Révélations du Grand Océan, qui soutient entre autres fantaisies que La Réunion est le vestige du berceau englouti de l’humanité, La Lémurie, et que les reliefs de l’île ont été sculptés par une race de géants disparus. Au travers de textes et d’images, on pourra pénétrer l’univers cosmique et politique de ce drôle de prophète, foudroyé dès l’enfance par la musique de Pink Floyd et marqué • Maximilien, SDF célèbre de Saint-Gilles, par Stéphanie Hoareau. Portrait en grand format tiré d’une série consacrée aux figures marginales de La Réunion, où l’on retrouve aussi notamment Jack le fou.

par la violence symbolique des questions raciales et coloniales à La Réunion, auteur d’un opéra rock et d’une œuvre multiple organisée autour de l’idée de pouvoir invisible. Empruntées aux collections du FRAC ou au nouveau Centre d’Art de St-Pierre, échafaudées avec la complicité du laboratoire artistique Lerka ou obtenues au contact direct des artistes, ces œuvres rassemblées n’ont pas vocation à représenter un panorama exhaustif de l’art engagé à La Réunion. Il s’agit plutôt de proposer une dynamique d’ensemble, précise Leila Quillacq, une certaine vision de l’art « comme une invitation à inventer ou réinventer nos codes, nos systèmes, nos règles du jeu. Comme une pratique révélatrice de ce qu’on ne voit pas, de ce qu’on ne dit pas, de ce qu’on refuse de prendre à bras-le-corps, ou de ce qu’on oublie vite, aussi. » Là où sont mes pieds, je suis à ma place, dit le proverbe indien. Comme un écho au titre de cette exposition, on pourrait encore ajouter : et les pieds d’un artistes sont à leur place quand ils sont bien au fond du plat.

FG

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MUZIK

FESTIVAL LA RÉUNION 2016

29 JUILLET 7 AOÛT

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www.regionreunion.com

PIANO



Avec Miriam Makeba, j’ai compris qu’on pouvait exprimer des émotions sincères et nuancées tout en restant accessible. 32 | Découvrir


festival

Opus Pocus

29 juillet & 30 juillet | St-Paul | Maison Grand Cour | 30€ la soirée / Pass deux soirs : 50€ 4 août | St-Leu | Auditorium de Stella | 32€ / 28€

Afrika Mkhize IL FAIT DANSER LA PLUIE interview

© Hanna Schiess

À 20 ans, il écumait les scènes du monde entier avec Miriam Makeba. À 30 ans, il incarne le renouveau d’une scène jazz sud-africaine désargentée mais créative. Pianiste virtuose et militant d’un jazz à fleur de peau, Afrika Mhkize descend d’un peuple qui avait, dit-on, le pouvoir de faire tomber la pluie. Lui a choisi de la faire groover sur un premier album intitulé Rain Dancer. Il est l’une des découvertes du festival Opus Pocus.

Votre musique entretient des liens très arrivés, une grave sécheresse accablait la région, et qu’à leur arrivée, la pluie est forts avec votre héritage culturel et l’hisrevenue. C’est une histoire à laquelle toire de votre famille. Pouvez-vous en parler un peu ? je tiens, et j’ai donné ce nom, Rainmaker, à un morceau Ce que m’ont raconté mes grands-parents, c’est que et à l’un des groupes dont je fais partie. Ce nous descendons du Pianiste virtuose thème est aussi dans le peuple Nguni. C’est un et militant d’un jazz peuple nomade qui est titre de mon premier album, qui s’intitule Rain arrivé tardivement en à fleur de peau Dancer. C’est important Afrique du Sud depuis le nord du continent, en pour moi, c’est un hommage à mes grands-parents, suivant le Nil. Le nom de à mes ancêtres, et une façon de ma famille, en zoulou, veut cultiver ce patrimoine, que je voudrais dire « Ceux qui apportent la pluie ». transmettre à mon fils, qui a huit ans. Il semble que lorsque mes ancêtres sont Découvrir | 33


J’ai eu une heure pour assimiler tout le répertoire avant de monter sur scène, et c’est comme ça que j’ai fait mon premier concert avec Miriam Makeba.

Quels sont vos premiers souvenirs de musique ? Je viens d’une région agricole. Mon grandpère cultivait la canne à sucre. Pour aller à l’école, avec mes amis, il fallait que nous marchions à travers champs chaque jour pendant au moins une heure. La plupart des ouvriers qui travaillaient dans la canne à sucre étaient des migrants qui venaient de la région du Transkei. Ils chantaient pour se donner du courage, et leurs chants ont bercé mon enfance. À une époque où nous n’avions pas la télévision, et où la radio ne diffusait des programmes que sur une durée courte, le soir, ils ont été mon premier contact avec la musique. Votre père, Themba Mkhize, est pourtant un pianiste bien connu en Afrique du Sud. Ce n’est donc pas lui qui vous a fait découvrir la musique ? Non. J’ai été élevé par mes grands-parents. Mon père ne nous rendait visite qu’une ou deux fois par an. Mais quand mes grands-parents lui ont dit que je montrais de l’intérêt pour la musique, il m’a ramené mon premier clavier, et m’a montré quelques trucs à travailler. C’est comme ça que tout a commencé. 34 | Découvrir

À 11 ans, vous avez entamé une formation classique dans un endroit très spécial, le Centre Funda de Soweto, l’un des seuls lieux où, durant l’Apartheid, les jeunes Noirs avaient la possibilité d’étudier les arts. L’école avait été ouverte dans le sillage d’importantes émeutes étudiantes à Soweto. Vous y êtes arrivé quelques mois après la libération de Mandela, alors que l’Apartheid finissait. Est-ce que vous vous souvenez de l’ambiance de l’époque ? Il régnait dans l’école et dans tout le pays une grande excitation et tout le monde avait beaucoup d’espoir. Les gens étaient heureux. Mandela était libre, le Mur de Berlin était tombé : l’impression générale était que le monde serait meilleur pour les enfants. En Afrique du Sud, ils allaient enfin avoir un accès normal à l’éducation. Surtout, on était désormais libres de se déplacer sans laisser-passer. Avant, quand on vivait dans la région du Cap, on ne pouvait pas aller dans les autres régions, et l’accès aux centre-villes était réglementé. La liberté de circulation était un changement énorme pour tout le monde. Mais moi, j’avais grandi entouré de ma famille, et je n’avais jamais rien connu d’autre : je n’avais jamais eu le sentiment que mon enfance était anormale. Donc je dois avouer que sur le moment, ces changements ne m’ont pas beaucoup marqué. Je me suis concentré sur la musique, si vous voulez.


Que vous a apporté cette aventure ? D’abord, ça m’a permis de voyager. Je n’avais même pas de passeport parce que je ne pouvais même pas envisager de sortir du pays, et très vite, je me suis retrouvé en Italie, puis dans toute l’Europe. J’ai découvert le monde, rencontré des dizaines de musiciens. ç’a été une expérience extraordinaire. Musicalement, je venais d’une formation classique, je me destinais à faire du jazz, j’ai dû apprendre la simplicité. Avec Miriam Makeba, j’ai compris qu’on pouvait exprimer des émotions sincères et nuancées tout en restant accessible. C’est dans cet esprit que j’écris la musique aujourd’hui.

© baydu.co.za

Vous n’aviez que 20 ans quand vous avez commencé à collaborer avec Miriam Makeba, icône internationale de la musique sud-africaine. Comment un musicien si jeune a-t-il eu cette opportunité ? Ça, c’est une anecdote assez amusante. Figurez-vous qu’à l’époque, j’étais marié à une chanteuse, qui devait chanter pour Miriam comme choriste lors d’un concert prévu à Johannesbourg. Je l’ai simplement accompagnée dans l’après-midi. Et le pianiste qui devait jouer ce soir-là n’est jamais venu. Ma femme a alors suggéré au directeur musical que j’étais pianiste, et que j’étais là. J’ai eu une heure pour assimiler tout le répertoire avant de monter sur scène, et c’est comme ça que j’ai fait mon premier concert avec Miriam Makeba. Par la suite, durant 6 ans, j’ai rejoué régulièrement dans son groupe, et j’ai même été son directeur musical.

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L’an passé, vous avez publié un premier album solo très attendu, Rain Dancer, après 10 ans de carrière. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Longtemps, ce n’est pas un mot qui me parle vraiment. Il m’a fallu de la patience pour sortir ce disque principalement pour des raisons financières. Les gros labels et les majors en Afrique du Sud ne s’intéressent pas au jazz. Il est matériellement très difficile, ici, d’arriver à produire un disque, surtout quand vous avez une vision claire de ce que vous voulez obtenir. Il faut parfois attendre une dizaine d’années, comme moi, quand on veut rester prudent. Certains musiciens peuvent y perdre leur chemise, et quand on a une famille, ça fait réfléchir. J’ai pu enregistrer cet album parce qu’en 2012, j’ai remporté un prix qui impliquait une bourse.

Bheki Mseleku © BW

Ici, personne ne savait qui il était, alors qu’en Europe et aux États-Unis, il est reconnu comme un grand jazzman. Bheki Msekelu m’a personnellement beaucoup apporté

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Vous avez enregistré au Sumo Studio, à Jobourg, un petit studio qui est en train de devenir le point de repère de la musique instrumentale indé en Afrique du Sud, et qui tourne à plein régime. Le désintérêt des labels n’empêche pas le jazz sud-africain d’être plutôt en bonne santé, on dirait… Oui, au final c’est une bonne chose. Ce qui m’intéresse, c’est de faire de la musique, pas d’intégrer un business. L’indépendance implique de la patience et une grande détermination, mais aussi un contrôle total et ça, ça n’a pas de prix. Les maisons de disque peuvent être très agressives et parasiter votre démarche créative, refuser de financer un projet si vous ne jouez pas avec les musiciens qu’ils désignent, si vous n’acceptez pas leurs conditions. J’estime que le jazz en Afrique du Sud se porte bien


J’ai beaucoup écouté de funk – Earth, Wind and Fire, Michael Jackson… Je m’en suis toujours nourri, et j’aime faire danser les gens, même si je suis personnellement un très mauvais danseur

malgré l’absence de soutien financier. Les moyens d’enregistrer, de partager la musique et de mener sa carrière ont évolué, et on ne dépend plus du bon vouloir des majors. Nous sommes la première génération de musiciens en Afrique du Sud qui est entièrement libre : nous n’avons personne à convaincre, nous pouvons simplement jouer. Le disque a un ton léger, joyeux, il mêle des influences très diverses, africaines, jazz, un peu funky. Vous dites souvent que pour vous, la musique doit être sincère, et venir directement d’une situation vécue. Vous devez être un homme heureux ! (rires) Mon chemin, en tant que musicien, est de faire de la musique avec la plus grande honnêteté possible. Tout ce que je compose, je l’ai d’abord vécu. Mais ce n’est pas toujours très heureux… J’ai écrit par exemple l’un des morceaux après avoir assisté, en 2012, devant la télé, au début du conflit syrien. J’étais totalement bouleversé par ce que je voyais. Le ton de l’album est assez enjoué, sans doute, parce que dans ma jeunesse, j’ai beaucoup écouté de funk – Earth, Wind and Fire, Michael Jackson… Je m’en suis toujours nourri, et j’aime faire danser les gens, même si je suis personnellement un très mauvais danseur.

La seule reprise du disque est dédiée à un grand pianiste, Bheki Msekelu, qui vous a beaucoup marqué, mais qui n’a jamais eu la reconnaissance qu’il espérait en Afrique du Sud… C’est vrai. Il a fait sa carrière à l’étranger, et il a vécu à Londres. Mais jusqu’à la fin de sa vie, il revenait chaque année avec l’espoir de rentrer vivre chez lui. Ça n’a jamais été possible : ici, personne ne savait qui il était, alors qu’en Europe et aux États-Unis, il est reconnu comme un grand jazzman (pour lui témoigner son respect, Alice Coltrane lui a même donné l’embout de saxophone avec lequel John Coltrane a enregistré A Love Supreme, NDLR). C’est la raison pour laquelle j’ai repris l’un de ses morceaux sur ce disque, et c’est aussi pour ça que j’ai monté un big band, avec 17 musiciens, pour lui rendre hommage. Il m’a personnellement beaucoup apporté parce que comme moi, il a grandi dans la musique traditionnelle. La façon magnifique avec laquelle il a réussi à mélanger ses racines avec d’autres styles m’a inspiré. J’ai eu le privilège de le rencontrer à trois reprises, et c’est un homme qui avait une vision spirituelle de la musique. Pour lui, un musicien était un guérisseur, et c’est, je trouve, une très belle image. Interview FG 29 juillet 19h | St-Paul | Maison Grand Cour | 30€ | Avec Éric Ah-Vane et Meddy Gerville

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OPUS POCUS

TROIS CONCERTS À NE PAS RATER

© Carlos Pericas

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30 juillet 19h | St-Paul | Maison Grand Cour | 30€ | 3 concerts : African Jazz Connexion, Roberto Fonseca, Gael Raotondrabe & Dera Mahay

ROBERTO FONSECA 1

© Palaxa

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© DR

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Silencieux sur disques depuis 5 ans et la sortie du faramineux Yo, le pianiste phare de la scène jazz cubaine sortira à la rentrée un nouvel album très attendu, ABUC. Peut-être aurons-nous le privilège d’en entendre quelques extraits, trois ans après un passage incendiaire à La Ravine St-Leu, et quelques jours avant qu’il en révèle l’intégralité lors d’un concert-évènement qui sera sans doute l’un des moments marquants du festival de Marciac. Gros vendeur de disques (Yo s’est écoulé à quelque 60 000 exemplaires), il est l’un des artistes de jazz les plus bankable au monde avec Ibrahim Maalouf ou Marcus Miller, et surtout l’un de ses phénomènes live les plus explosifs. Technique irréprochable, groove torride, sensualité latine et rythmique véloce, il appartient à une nouvelle génération de musiciens décomplexés qui ramènent le jazz sur la carte du cool. C’est un privilège rare de voir ce garçon habitué au plus grandes scènes internationales dans le cadre intime et charmant de la Maison Grand Cour.


PRATIQUE BILLETTERIE : WWW.AZENDA.RE Attention, pour les soirées des 29 et 3 juillet à la maison Grand Cour, il n’y a pas de billetterie sur place : les places sont disponibles uniquement en prévente. Vous pouvez par ailleurs prendre un pass pour les deux soirs, à 50€ au lieu de 30€ par soir. Le 4 août, les concerts ont lieu à l’auditorium du musée de Stella Matutina, vous pourrez donc acheter vos billets sur place, mais la réservation est recommandée car le nombre de places est limité.

AFRICAN JAZZ CONNEXION 2

Si Dyalo Dyalo, le groupe monté en fin d’année dernière avec le maloyér Patrick Manent qui voulait dépoussiérer le jazz réunionnais, n’a pas tenu toutes ses promesses (le son est toujours très branché fusion, et donc un peu daté), on reste à l’affût des projets de l’étonnant Fabio Marouvin. C’est la moindre des choses : l’homme a renoncé à une carrière qui s’annonçait brillante et lucrative de sideman pour des stars de calibre comme Zucchero ou Tony Allen, à la seule fin de participer à l’émulation musicale qui, selon lui, fait de La Réunion the place to be. Il est à l’aise l’un des tout meilleurs pianistes locaux, et il a le mérite de pousser ses recherches dans un registre roots et africain sans succomber aux facilités de la variété soleil, où son talent brillerait sans qu’il ait à se forcer. Nouveau développement d’un projet collectif de long terme intitulé African Jazz Connexion, sa collaboration avec le balafoniste guinéen Sory Diabaté laisse espérer de beaux moments, d’autant que le répertoire annonce des détours par l’afrobeat de Fela, le maloya ou le jazz de Miles Davis.

4 août 20h | Piton St-Leu | Auditorium de Stella | 33€ / 28€

THOMAS ENHCO & VASSILENA SERAFIMOVA 3

Dans une époque balourde où la sophistication passe pour de la pédanterie, l’intelligence pour un snobisme et le sérieux pour une déficience morale, la musique de ce duo est hautement précieuse. Lui est l’un des grands espoirs du jazz français, elle affole le monde des percussions avec la précision enjouée son jeu de marimba ; tous deux évoluent à la frontière de la musique classique, mais la parcourent en équilibre, toujours en tension entre délicatesse et exaltation, élégance et émotion, Beethoven et The Verve, dont ils reprennent la symphonie douce-amère sur un disque qui, justement, s’intitule Funambules. C’est un objet gracieux en lévitation, un peu hors du monde, à l’image d’un joli clip où, le temps d’une sonate de Mozart pour deux pianos détournée de sa destination, ce couple d’une jeunesse folle transforme le décor triste d’une usine abandonné en cathédrale. Découvrir | 39


EN JUILLET À LA CITÉ, FOCUS SUR ...

... L’ENVERS DE L’ÎLE - EXPOSITION COLLECTIVE - DU SAMEDI 2 JUILLET AU DIMANCHE 14 AOÛT - AU BANYAN Gabrielle Manglou - La soif des chiens chus - Coll. Musée Léon Dierx


... MANSFIELD TYA / KALOUNE - ELECTRO BAROQUE - VENDREDI 8, 20H AU PALAXA

Informations et réservations au 0262 92 09 90 ou sur notre site : www.citedesarts.re 23 rue Léopold Rambaud 97490 Sainte-Clotilde


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35% barock

Clara Pallone est violoniste et membre de l’Ensemble baroque de Nantes, ça ne l’empêche pas d’être l’une des musiciennes les plus explosivement punk de la scène française. La musique de Mansfield TYA est finalement à son image : imprévisible, fouinant dans les partitions savantes ou sautant en nage sur le dancefloor, entre grandes émotions et déferlement de rage sensuelle.

BIENVENUE EN ENFER équation

Si vous aimez les univers musicaux contemporains, beaux, étranges, intelligents, ne ratez pas Mansfield TYA à la Cité des Arts. Avec Chassol et Jeanne Added, aperçus cette année sur nos rivages, elles ont formé en 2015 le triangle d’or de la musique française, dont leur dernier album, Corpo Inferno, est l’un des joyeaux récents.

musique

Mansfield TYA

8 juillet 20h | St-Denis | Cité des Arts-Fanal | 18€ / 15€

42 | Découvrir

15% JUNE

MANSFIELD

Le duo s’est baptisé en hommage à June Mansfield, 2e et mystérieuse épouse d’Henry Miller et amie d’Anaïs Nin, qu’elle fascinait complètement. Bien qu’elle n’ait jamais écrit elle-même que des correspondances et que la fin de sa vie se perde un peu dans la folie et le sordide, son influence sur l’œuvre de ces deux grands auteurs est réputée importante. Aucune explication n’est donnée, en revanche, pour les trois lettres qui suivent ce patronyme : à vous d’imaginer ce que peut vouloir dire TYA.


15 % SEXY SUSHI

Dans une autre vie, la chanteuse et machiniste Julia Lanöe est aussi connue sous un nom autrement sulfureux : elle est l’invincible Rebeka Warrior, moitié du terrible combiné bordélique Sexy Sushi, qui avait il y a deux ans éclaboussé le public des Électropicales. Sorte de jumeau maléfique de Lanöe, Rebeka Warrior sert d’exutoire aux pulsions punk les plus frappadingues de cette artiste azimutée, aussi à l’aise dans le grand n’imp electroclash et dadaïste de Sexy Sushi que dans les recoins d’une écriture plus intime et littéraire avec Mansfield TYA.

35%

poésie

Elles se disent « moyenâgeuses » dans leur façon d’écrire. Tout comme leur musique est faite d’allers-retours et de carambolages entre musique savante et clubbing violent, leurs textes empruntent à Baudelaire ou à Hugo, qu’elles disent avoir pillé et à qui elles empruntent des vers des Confessions, mais pénètrent aussi avec une ironie lacérante les chairs molles de la vie et des bêtises modernes : un mélange tantôt abscons et sophistiqué, tantôt fulgurant et craspouille dont la poésie peut être bien mise ou dépenaillée. Un vrai style.

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bonne cuisine

les bringelles

Cross ovaire Après s’être illustrées dans différentes formations qui ont chacune marqué la scène locale et nationale, Maya Kamaty, Mélanie Bourire (Oktöb), Marie Lanfroy et Laurence Courounadin (Saodaj’) se réunissent dans un crossover que personne n’a vu venir : Les Bringelles.


Ça fait vraiment du bien d’être entre nanas. Il suffit juste de trouver les bonnes avec qui travailler.


D

ans nos En bref du mois dernier, nous évoquions une nouvelle qui nous faisait franchement de l’œil. Marie et Laurence de Saodaj’ et Mélanie d’Oktöb allaient se rejoindre. Laconiquement estampillée « Trio vocal » sur le site de La Cerise, la fusion entre les univers aériens des premières et la sorcellerie foudroyante des secondes s’annonçait réjouissante. Ce n’était pourtant que le début de nos surprises. Sans crier gare, la rencontre s’est étoffée du jour au lendemain d’une quatrième larronne de choix : Maya Kamaty.

de leur polyvalence. Même leurs regards se perdent vers des destinations lointaines avant de se planter dans les yeux de l’audience.

LE PLAISIR lOIN DEVANT L’ENGAGEMENT

La fluidité de leur spectacle ne laisse en rien deviner que seules cinq rencontres ont eu lieu depuis l’idée d’une collaboration. Des répétitions qui se sont faites chez l’une ou chez l’autre, souvent dans une cuisine, dans Non contente de nous livrer une reprise les odeurs de bonne chère. « On a énergique de sa chanson Mazine failli s’appeler In The Kitchen, avec Flavia Coelho, la frondeuse s’amuse Maya. C’est parfait du camp Pounia arrive encore pour le rapport à la femme, Pourquoi à trouver du temps entre tournée, préparation d’un faudrait-il toujours la place dans la cuisine ! » Elles ne se veulent pas milisecond album et gestion du se définir ? tantes et écartent vivement Zinzin, le restaurant familial les termes « féminisme » ou où s’est joué la première de ce « artistes engagées » malgré désormais quatuor féminin qu’on l’appropriation de certains sujets de présente comme « The Bringelles. » société. « Pourquoi faudrait-il toujours se Le nom porte la connotation cauchemardesdéfinir ? réplique Marie Lanfroy. Chanson que d’une troupe comique qui rassemblerait engagée, c’est un terme un peu lourd. On a Stéphanie Thazar et Marie-Alice Sinaman mais leur répertoire puise dans le maloya une toutes des choses qui sortent et on les fait vivre, on les fait exister. On a bien envie de intensité qui réduit naturellement le public passer des messages mais aussi de transau silence frémissant. Dès les premières mettre de la joie, de la bonne humeur… » vocalises, il se passe quelque chose de Cela dit, elles n’hésitent pas à se poser des religieux. Les timbres fusionnent et les mains questions sur l’état de la musique créole et s’élèvent dans une synchronie parfaite. Les la place qu’elles peuvent y occuper dans un mots s’incorporent dans une poésie grave contexte paternaliste. Sous les hochements qui voyage de Rodrigues à Calais avec approbateurs des dallones, Maya s’exprime : escales réunionnaises et cap-verdiennes. Les chanteuses elles-mêmes sont en mouvement. « Entre nous, on parle de la difficulté d’être libre et de porter un projet dans ce merdier, Entre deux chansons, elles glissent du rouleur quand t’es une nana de surcroît, c’est quand au kayamb, du bobre au triangle ou à la même foutrement pas évident. C’est un guitare, dévoilant élégamment les facettes 46 | Découvrir


milieu de mecs et dès que tu veux faire valoir mâles qui demandent, à tout hasard, si elles quelque chose tu passes pour une diva. » n’auraient pas besoin d’un mec pour les aider. Mélanie abonde : « Il y a beaucoup LES BRINGELLES, d’hommes qui m’ont transmis des trucs mais pour jouer dans des groupes de maloya, tu te C’EST SÉRIEUX ? retrouves à faire les chœurs. Tu joues pas de Remportant de francs succès sur grand écran, rouleur. Il y a des exceptions mais c’est très le crossover est souvent contraint à n’être rare. Il y a un accueil, une reconnaissance qu’un phénomène ponctuel lorsqu’il s’agit de mais sur scène, si tu es une femme, on te colle un kayamb ». On ne la leur fait pas, elles musique. Des featurings sur disque que le live est contraint d’amputer aux bœufs foutraques connaissent les techniques qui ne requièrent de fins de concert en passant par les albums pas des bras de Manaudou pour faire rouler collaboratifs voués à l’écoute de salon, les les rythmes. Si les langues se délient autour emplois du temps surchargés permettent de ce constat, le plaisir de jouer ensemble rarement plus que des coups d’éclat arrive loin devant les revendicasinguliers. De quoi se demander, tions. L’aubergine plantée sur le Les Bringelles, c’est sérieux ? devant de la scène s’impose ça marche ! On peut croire à un avenir ? comme un signe extérieur « Déjà, je ne sais pas si c’est d’autodérision. Elles se sont Ce serait idiot très sérieux de s’appeler même inventé des origines d’en rester là Bringelles » se marrent-elles. anglaises, québécoises, Et de surenchérir : « C’était uruguayennes et indiennes en tellement bien qu’on va toutes prenant les accents. C’est gratuit, arrêter nos projets personnels pour se un brin foireux, décidé quelques consacrer aux Bringelles. » L’hilarité fait place heures avant le concert et tout le monde aux regards complices. « C’est vrai qu’on se fend la poire. Les derniers morceaux de a des plannings chargés mais on se fait leur set dégagent une énergie phénoménale vraiment plaisir à jouer ensemble. En plus, ça avec un medley de classiques du maloya marche. Ce serait idiot d’en rester là. ». Dans transformés en cacophonie incantatoire qui l’ombre de cette déclaration enthousiasmante emballe la salle. Ça ne les empêche pas d’avoir conscience de se scelle le destin d’Oktöb. Le duo maloya qui avait fait sensation en début 2016 a explosé ce qu’elles veulent prouver à leur entourage masculin. « Quand j’étais avec Grèn Sémé, re- en plein vol, sans laisser de trace physique. Ainsi, le quatuor occupait à La Cerise une prend Maya, les mecs me disaient : Vous, les date d’abord dédiée à Mélanie Bourire et son filles, vous ne pouvez pas travailler ensemble, ex-collègue Anne O’aro. Une de perdue, trois vous ne vous entendez pas. C’est une espèce de retrouvées, l’amazone de feu Oktöb affiche de généralité. Ça fait vraiment du bien d’être un sourire ambitieux : « To be continued… » entre nanas. Il suffit juste de trouver les bonnes avec qui travailler. » D’ailleurs, elle se ADE moque gentiment des inquiétudes de certains Découvrir | 47


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1 festival Il était une fois les vacances

6 - 23 juillet | Sur toute l’île

St-Joseph, St-Pierre, Les Avirons, St-André, Bras-Panon, St-Benoît, Plaine des Palmistes, St-Paul : durant plus d’un mois, six spectacles vont quadriller l’île à la rencontre de leur public. Le prog ville par ville est détaillé sur www.azenda.re (et non dans ces pages) Pour ceux qui l’ont ratée, ce sera notamment l’occasion de voir la dernière création du Théâtre des Alberts, Avenue Zéro, un conte musical pour marionnettes où cinq personnages aussi différents que loufoques doivent réinventer ensemble un mode de vie dans une ville désertée par ses habitants. Venu d’Afrique du Sud, Patchwork, c’est 30 minutes de théâtre visuel pour les tout petits où le linge de maison d’une chambre se transforme en drôles de créature pour donner vie, en musique, au monde des rêves. Originaire de Valence, le groupe Chtriki présente quant à lui Zèbre à 3, un récital où de minis histoires chantées sont rythmées par un banjo, une contrebasse et un ukulélé. Deux autres créations locales s’ajoutent à cette jolie programmation : un solo du clown Orélyin, et un concert dessiné par l’illustrateur Fred Theys, accompagné du toujours excellent Mounawar, chanteur et guitariste. 48 | Sortir

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© Philippe Moulin

EN BREF Tour d'horizon et rapides présentations ...

2 opéra La Légende du serpent blanc

8 juillet 20h | St-Denis | Téat Champ Fleuri | 38€ 10 juillet 18h | Le Tampon | Th. Luc Donat | 38€

C’est sans doute l’une des pièces les plus célèbres de l’opéra chinois. Après avoir tourné largement en France pour célébrer en 2014 le cinquantenaire des relations diplomatiques franco-chinoises, La légende du serpent blanc arrive à La Réunion pour deux représentations exceptionnelles et spectaculaires. La Légende… est l’un des récits les plus anciens et les plus populaires de Chine, où il a été maintes fois cité, remanié, adapté dans toutes les configurations possibles. La version présentée ici par la Cie nationale de Chine d’opéra de Pékin se présente comme une tragédie amoureuse. Xian, un jeune herboriste, tombe amoureux du Serpent Blanc dissimulé sous les traits d’une belle jeune femme. Mais leur amour est la cible des jalouses machinations du Serpent Bleu, qui usurpe l’identité d’un moine, et précipite le destin des deux amants dans la tourmente. L’occasion d’un dépaysement culturel total, tant l’opéra chinois est un art visuel, dramatique et musical étonnant.


3 sciences Soirée Astronomie à Stella

9 juillet 18h30 | Piton St-Leu | Stella Matutina | 8€ (à.p.d. 4 ans)

Le mois dernier, un article publié dans la revue Science Advance affirmait qu’un tiers de la population mondiale ne pouvait plus voir la Voie Lactée depuis son lieu d’habitation, le rayonnement lumineux des éclairages artificiels empêchant d’observer correctement les étoiles. Par chance, ce n’est pas encore le cas à La Réunion et les nuits d’hiver, si elles sont fraîches, ont l’avantage d’être souvent dégagées. On a donc bon espoir de profiter d’un spectacle agréable le 9 juillet prochain pour la Soirée Astronomie organisée au musée de la culture sucrière de Piton St-Leu par l’Association Réunionnaise des Études du Ciel Austral. Trois animations sont prévues : l’observation du ciel au moyen de téléscopes et de jumelles à grossissement variables ; une conférence–diaporama intitulée Du système solaire aux étoiles, et des ateliers d’illustration pour les enfants de 4 à 12 ans. Réservation obligatoire au 0692 68 16 66, nombre de places limitées.

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© DR

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fooding

food garden

21 & 22 juillet 17h - 23h | St-Denis | 1 - 4, rue de la Compagnie | Gratuit

C’est nouveau à St-Denis. Entre le marché traditionnel et le food court, le Food Garden propose de réunir sur un même site, en plein air et au centre-ville (dans la rue qui longe l’ancien Hôtel de Ville, fermée pour l’occasion), plusieurs stands de restauration afin que vous puissiez goûter, au gré de vos envies, à différentes cuisines du monde. Japon, Mayotte, Maroc, Sénégal, Maurice, Belgique : divers restaurants et associations seront présents sur le site, dont l’accès est libre et à l’entrée duquel vous pourrez créditer un système de paiement cashless. Le brasseur artisanal local, Picaro, se chargera du liquide, et les adeptes des nourritures saines pourront même goûter aux pâtisseries certifiées sans gluten et sans lait de vache du traiteur Kali’X. Autres restaurateurs présents : Sushi D’Art, Le GQ, La gazelle de l’Atlas, Chez Steeve, La Frite Une Fois, Les Pâtissières.

• retrouvez un contenu enrichi, • des extraits sonores et vidéo • les infos actualisées chaque jour sur www.azenda.re

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EN BREF Tour d'horizon et rapides présentations ...

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cirque Cirque Raluy : Cirque sur glace !

29 juin - 17 juillet | St-Denis | Champ Fleuri | 15-30€ 22 juillet - 4 sept. | St-Pierre | Ravine Blanche | 15-30€

Surfant comme beaucoup sur la poudreuse Reine des Neiges, le cirque Raluy vient nous rappeler que l’hiver est bien là avec des acrobaties sur glace. On ne va pas faire de mauvais esprit sur l’impact que peut avoir une patinoire de 80m² branchée pendant deux mois sur une île tropicale. Puis si les spectacles sont bons, les enfants trouveront peutêtre que ça valait bien un petit réchauffement climatique. Le prog ville par ville est détaillé sur www.azenda.re (et non dans ces pages) 5

musique

sieste acoustique

24 juillet 12h | Grand Bois | Le Zinzin | 2€

Si vous êtes du genre à vous endormir durant les spectacles, le nouveau concept inauguré ce mois-ci par la famille Pounia dans son fief de Grand Bois est fait pour vous : la sieste acoustique. L’idée : Gilbert Pounia chante et la conteuse Anny Grondin raconte pendant que vous vous allongez, et le duo vous berce pour faciliter la transition vers le sommeil. Pour la modique somme de deux euros, vous trouverez donc peut-être un remède à vos insomnies.

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musique

What’s Up Dock

26 août 20h | Le Port | Kabardock | 10€

5e édition pour la soirée bi-annuelle dédiée à la black music au Kabardock. Sous l’égide du king local du rare groove, Karl Hungus, et de ses acolytes Black Ben et Kwalud, des DJs internationaux viendront enflammer le dancefloor portois. Oldies chaloupés, live painting, bar bondé et ambiance de feu : the place to be pour fêter la la rentrée. Full line-up : Jon More (Coldcut / Ninja Tune), Lord Funk, Secousse Radio (DJ Tron), Maxï. Côté graff, la team est riche : Niark, Pandakroo, Fegré, Floe. 1

musique

radio elvis

2 & 3 septembre 20h | Le Port | Kabarock | 20€ / 15€

C’est l’une des révélations récentes de la nouvelle scène française : Les Conquêtes, le premier album de Radio Elvis, évoque un mélange entre Feu ! Chatterton et LCD Soundsystem. Les Moissons, leur single, pourrait même être une version française de Dance Yrself Clean, l’un des hymnes du groupe new-yorkais. Littéraire pour les textes, rock, voyageur et dansant pour la musique, ce trio ouvrira la saison 2016 / 2017 en beauté sur le front des musiques actuelles.

© Nicolas Despis

© DR

© Max Charlin


CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

projection

GRATUIT

Juillet 2016

agenda

VENDREDI 01/07

18h St-Denis Champ-Fleuri Cirque Raluy : Cirque sur glace ! 15-30€ 18h St-Pierre Port de plaisance Les navigateurs (acrobates sur voilier) chapeau 18h St-Leu Iloha Soirée créole 19h Trois Mares Studio W Afterwork du Studio W (electro) 5€ 19h Boucan Canot Hôtel St-Alexis Duo de gammes (chansons françaises) 19h30 St-Joseph La Gondole Le K barré Bidi (chansons métissées) 19h30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot TA CO DA 19h30 St-Denis Le Bar à Cas Soirée paëlla concert : La bandagadou 13,90-15,90€ 19h30 St-Gilles les h. Saveurs exotiques Les Dingz (rock) 20h St-Paul La Cerise Gare à l’Est (trio acoustif) 20h L’Ermitage Coco Beach Maronaz (reggae maloya) 20h St-Pierre Port de plaisance D’île en aile (acrobates sur voilier) chapeau 20h Les Avirons Th. des Sables Grande, mince, cheveu droite 22 € 21h St-Pierre Le Kerveguen Jeunes talents : Benjam + Master Bass + Don Panik + Biozirik 6-10€ 21h St-Leu Le Zinc Happy hours + Mama Afrika (Dj Set) 21h St-Pierre Le Toit Minimal Swing Orkestra

SAMEDI 02/07

9h 9h 15h 16h30 18h 18h30 18h30 19h 19h 19h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 21h

Petite île Domaine Manapany St-Leu Kélonia Piton St-Leu Stella Matutina St-Denis Saint-François St-Pierre Port de plaisance St-Gilles les b. Esp. Roches Noires L’Ermitage Métis Café St-Leu Ronda. Chez Tiroule Pl. palmistes Esp. Cult. Guy Agenor Boucan Canot Hôtel St-Alexis St-Gilles les b. Kokomo Boucan Canot Hôtel Boucan Canot L’Ermitage Relais de l’Herm. St-Denis 20 Bertin St-Pierre Le Toit Les Avirons Th. des Sables St-Paul La Cerise St-Leu Iloha Pl. palmistes Esp. Cult. Guy Agenor St-Denis Téat Champ-Fleuri St-Gilles les b. Téat Plein Air L’Ermitage Coco Beach St-Pierre Port de plaisance St-Denis Le Palaxa

DIMANCHE 03/07

9h 9h 14h30 15h

Petite île St-Leu St-Denis St-Pierre

Domaine Manapany Kélonia Muséum d’H. Nat. Port de plaisance

Journées portes ouvertes de la Maison des terroirs Journées des Tortues Marines 5€ (gr. si tortues sur vêtements ou tatouées) Ateliers scientifiques : L’engagisme indien Festival Run to Hell 2016 (rock, metal) 8€ Les navigateurs (acrobates sur voilier) chapeau Djazadonf (jazz) Zarlor (maloya) Kiltir (maloya) Ménaz rouver doub koté 8€ Joël Manglou Mama Afrika (soirée DJ) Affair Affair Dîner concert : DJ Kdance 35 € Yves Armoet Tri Fusion Me And Chewbakka + Catch 22 + The Reactors (rock) Grande, mince, cheveu droite 22 € Les Sirops (country) So Ouate (world music) & Nico Paillet Bor d’rempar 8€ Gala de danse 18,50 € Frédéric Joron : 30 ans de carrière 9,50-18,50€ Dîner-concert créole D’île en aile (acrobates sur voilier) chapeau Kaf Malbar (dancehall) 6-10€ Journées portes ouvertes de la Maison des terroirs Journées des Tortues Marines 5€ (gr. si tortues sur vêtements ou tatouées) Madagascar, des baleines et des hommes Les navigateurs (acrobates sur voilier) chapeau Sortir | 51


agenda Juillet 2016

17h 17h 18h 18h 18h30 19h 19h 20h

Boucan Canot Kivala St-Pierre Port de plaisance Saline les b. Varangue du Lagon L’Ermitage Coco Beach Saline les b. Les Cocotiers St-Denis Prince Club St-Leu Ronda. Chez Tiroule St-Paul Léspas L. de Lisle

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

projection

Apéro sunset au Kivala D’île en aile (acrobates sur voilier) KarmaZone (world, funk...) Soirée Salsa Jean-Claude Maître & Co (guitar master) Le Petit Prince Electro Kom Zot (reggae) Freddy de Majunga (afro style)

GRATUIT

chapeau

8-12€

MARDI 05/07

20h 22h

St-Paul L’Ermitage

La Cerise Nicolas Tarik (chansons) Le Moulin Du Tango T-Matt @ La nuit des diplômés (rap)

MERCREDI 06/07

19h30 20h 20h 21h

L’Ermitage Relais de l’Herm. L’Ermitage Le Récif St-Paul La Cerise St-Gilles les b. La Voile Blanche

JEUDI 07/07

19h30 St-Denis 20h St-Pierre 20h St-Paul

A. p. Zarathoustra Le Toit La Cerise

VENDREDI 08/07

18h 18h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 21h

St-Pierre Port de plaisance Piton St-Leu Stella Matutina Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Boucan Canot Hôtel St-Alexis St-Denis Téat Champ-Fleuri St-Paul La Cerise St-Denis Cité des Arts L’Ermitage Coco Beach St-Pierre Port de plaisance St-Pierre Le Toit

SAMEDI 09/07

15h 18h 18h30 19h 19h 19h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20h

52 | Sortir

Piton St-Leu Stella Matutina St-Pierre Port de plaisance Piton St-Leu Stella Matutina St-Leu Ronda. Chez Tiroule Boucan Canot Hôtel St-Alexis L’Ermitage Métis Café St-Gilles les b. Kokomo L’Ermitage Relais de l’Herm. Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Pl. palmistes Salle Guy Ageno Grand Bois Le Zinzin St-André Th. Champ Borne

Dîner concert : Art Bis So Ouate (world music) & Ben Dee Tournoi de tarot K.A.L (Karaoké Artiste Live)

35 € 2€

Jean-Claude T’ group Nicolas Tarik (chansons) Kwalud (afro vibe) Les navigateurs (acrobates sur voilier) Être esclave indien au XVIIIème siècle Jean-Claude T et Annick Duo des îles Opéra de Pékin : La Légende du serpent blanc Kaplawsé Mansfield Tya (electro baroque) Metiss Flyer D’île en aile (acrobates sur voilier) Mélanz Nasyon Ateliers scientifiques : L’engagisme indien Les navigateurs (acrobates sur voilier) Soirée astronomie Siraba Koreen (pop soul) No Mad (rock) Mama Afrika (Dj set) Dîner concert : DJ Kdance Kazz À Swing Miss des années folles Dîner-concert Kabaré Pounia (maloya) Concert dînatoire : Manouchkaïa (musique tzigane)

chapeau

38,50 € 10-15€ chapeau

chapeau 8€

35 € 5€ 40 € 25 €


CONCERT

20h 20h 20h 20h 20h 21h

THÉÂTRE

DANSE

projection

L’Ermitage Coco Beach St-Pierre Port de plaisance St-Paul La Cerise St-Gilles les b. Téat Plein Air St-Leu Iloha St-Pierre Le Toit

DIMANCHE 10/07

15h 17h 17h 17h 18h 18h 18h30 19h 19h 19h 20h

St-Pierre Port de plaisance St-Pierre Port de plaisance Boucan Canot Kivala St-Denis Le p. du Chat blanc Trou d’eau La Bodega 974 Le Tampon Th. Luc Donat Saline les b. Les Cocotiers St-Denis Prince Club St-Leu Ronda. Chez Tiroule L’Ermitage Ronda. Cobis L’Ermitage Coco Beach

MARDI 12/07

20h 20h

St-Paul St-Pierre

La Cerise Le Toit

MERCREDI 13/07

19h30 20h 20h 20h30 21h

L’Ermitage Relais de l’Herm. St-Paul La Cerise L’Ermitage Le Récif St-Pierre Le Toit St-Gilles les b. La Voile Blanche

GRATUIT

Juillet 2016

Dîner-concert créole D’île en aile (acrobates sur voilier) Me And Chewbakka Fiesta Mauricienne Affair Affair Da Flesh Les navigateurs (acrobates sur voilier) D’île en aile (acrobates sur voilier) Apéro sunset au Kivala Drink and draw péï Mawachy (reggae) Opéra de Pékin : La Légende du serpent blanc Free Jam (world) Le Petit Prince Electro Kaplawsé Tikok Vellaye (maloya racines) Frédéric Piot (jazz)

agenda

chapeau 24,50 €

chapeau chapeau

38 €

Sarahysha (bossa afro samba) Histoire d’eux Dîner concert : Lyzea (séga maloya) Lindy hop So Ouate (world music) & Ben Dee Improvaganza K.A.L (Karaoké Artiste Live)

35 €

3€

JEUDI 14/07

19h30 20h 21h

Fête nationale (tous les feux d’artifices seront sur www.azenda.re) L’Ermitage Relais de l’Herm. Free Jam (world) St-Paul La Cerise Luc Joly + invités (jazz) St-Pierre Le Toit Harm’n’Blues

VENDREDI 15/07

18h 18h 18h30 19h 19h 19h30 20h 20h 21h

St-Gilles les b. Tête dans les étoiles St-Gilles les b. Cam. Bar Le Bololos St-Denis Ciné Lacaze L’Ermitage Coco Beach Boucan Canot Hôtel St-Alexis Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Le Tampon Th. Luc Donat St-Paul La Cerise St-Pierre Le Toit

Annie & The Tomcats Beach party, reaggae dancehall get mad Je suis le peuple Siraba Duo de gammes (chansons françaises) Trio des Îles Grande, mince, cheveu droite Les Fleurs du Bal Kouleur Akoustik

5€

22 €

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agenda Juillet 2016

SAMEDI 16/07

15h Piton St-Leu Stella Matutina 18h30 St-Louis Cinéma Le Plaza 19h St-Gilles les b. Kokomo 19h Boucan Canot Hôtel St-Alexis 19h St-Leu Ronda. Chez Tiroule 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm. 19h30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 20h L’Ermitage Coco Beach 20h Le Tampon Th. Luc Donat 20h St-Leu Iloha 20h St-Paul La Cerise 21h St-Pierre Le Toit

DIMANCHE 17/07

17h Boucan Canot Kivala 18h L’Ermitage Coco Beach 18h Le Tampon Th. Luc Donat 18h30 Saline les b. Les Cocotiers 18h30 Trou d’eau La Bodega 974 19h St-Denis Prince Club 19h St-Leu Ronda. Chez Tiroule

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

projection

Ateliers scientifiques : L’engagisme indien Je suis le peuple Mama Afrika (Dj set) Joël Manglou Marmay La Kour (maloya) Dîner concert : DJ Kdance Affair Affair Dîner créole Grande, mince, cheveu droite Hatmosphère Trio (Clavier, Bass’n’ drum) La Salle : restitution de stages de musique actuelle Klaxound Apéro sunset au Kivala Soirée Salsa Grande, mince, cheveu droite Art Bis NöName Le Petit Prince Electro Baster (reggae)

GRATUIT

5€

35 €

22 €

22 €

MARDI 19/07

20h

St-Paul

La Cerise Acoustic Jukebox

MERCREDI 20/07

19h 19h30 20h 20h 20h 21h

Boucan Canot Hôtel St-Alexis L’Ermitage Relais de l’Herm. St-Paul La Cerise St-Paul La Cerise L’Ermitage Le Récif St-Gilles les b. La Voile Blanche

JEUDI 21/07

19h30 St-Denis 20h St-Paul

A. p. Zarathoustra La Cerise

VENDREDI 22/07

9h30 19h30 19h30 20h 21h 23h

54 | Sortir

L’Entre-Deux Centre-ville Boucan Canot Hôtel St-Alexis Boucan Canot Hôtel Boucan Canot L’Ermitage Coco Beach St-Pierre Le Toit St-Pierre Paradize

Koreen (pop soul) Dîner concert : Art Bis Tournoi de couinche Réparali Kafé So Ouate (world music) & Ben Dee K.A.L (Karaoké Artiste Live)

35 € 3€

Reborn Jeudi de la Danse Fête du choca 2016 SINA Jean-Claude T et Annick Ti Rat & Rouge Reggae Kabass FSM Birthday avec Blacko, Pix’L, Dj Fly & Nicky Larson

10-40€


CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

projection

SAMEDI 23/07

9h30 15h 15h 19h 19h 19h 19h 19h30 20h 20h 20h 20h 21h

L’Entre-Deux Centre-ville Piton St-Leu Stella Matutina Saline les b. PlanchAlizé St-Gilles les b. Kokomo St-Leu Ronda. Chez Tiroule Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St-Denis Cité des Arts L’Ermitage Relais de l’Herm. L’Ermitage Coco Beach Les Avirons Th. des Sables St-Leu Iloha St-Paul La Cerise St-Pierre Le Toit

DIMANCHE 24/07

9h30 12h 17h 18h 18h30 19h 19h

L’Entre-Deux Centre-ville Grand Bois Le Zinzin Boucan Canot Kivala L’Ermitage Coco Beach Saline les b. Les Cocotiers St-Leu Ronda. Chez Tiroule St-Denis Prince Club

MARDI 26/07

20h

St-Paul

La Cerise

MERCREDI 27/07

9h 19h30 20h 20h 21h

St-Leu Centre-ville L’Ermitage Relais de l’Herm. L’Ermitage Le Récif St-Paul La Cerise St-Gilles les b. La Voile Blanche

JEUDI 28/07

9h 18h30 19h 19h30 20h 20h

St-Leu L’Ermitage Grand Bois St-Denis St-Paul St-Leu

Centre-ville Le Récif Le Zinzin A. p. Zarathoustra La Cerise Yourtes en scène

VENDREDI 29/07

9h 18h 18h 18h30 19h30 19h30

St-Leu Centre-ville St-Leu Yourtes en scène Boucan Canot Kivala St-Leu Le 211 Boucan Canot Hôtel St-Alexis St-Paul Maison Grand Cour

GRATUIT

Juillet 2016

Fête du choca 2016 Ateliers scientifiques : L’engagisme indien Winter is grooving (Dj Set) Mama Afrika (Dj Set) 7PO (maloya) Hatmosphère trio Choeur Uni 2016 (chants religieux malgaches) Dîner concert : DJ Kdance Dîner-concert créole Dominique Barret So Ouate (world music) & Nico Paillet Les Délirétro (chant humour) Les Showdus (rock) Fête du choca 2016 Sieste acoustique avec Gilbert Pounia et Anny grondin Apéro sunset au Kivala CF53 (jazz) Thierry Gauliris (reggae maloya) David Saman Le Petit Prince Electro

agenda

5€ 35 € 16-20€

2€

Les Mardis de l’Impro Embarquement immédiat 2016 Dîner concert : Lyzea (séga maloya) So Ouate (world music) & Ben Dee Ciné-club K.A.L (Karaoké Artiste Live)

Tarif variable 35 €

Embarquement immédiat 2016 Apéro concert : So Ouate + Arno Bazin Apéro Zinzin #6 : Kaplawsé Trio jazz Katy Ramana Pat’ Jaune (maloya)

Tarif variable

Embarquement immédiat 2016 Projection + concert : Mounawar KarmaZone (world, funk...) Soirée Tropikante #2 SINA Opus Pocus 2016 : Ah-Vane + Afrika Mkhize + Gerville

Tarif variable 5€

2€

5€

5€ 30-50€ Sortir | 55


agenda Juillet / Août 2016

19h30 20h 20h 20h

Boucan Canot Hôtel Boucan Canot L’Ermitage Coco Beach St-Paul La Cerise La Possession Oh Suzie Q!

SAMEDI 30/07

8h30 9h 15h 18h 19h 19h 19h 19h30 19h30 20h 20h

Pl. des Cafres La Cité du Volcan St-Leu Centre-ville Piton St-Leu Stella Matutina St-Leu Yourtes en scène St-Gilles les b. Kokomo Boucan Canot Hôtel St-Alexis St-Leu Ronda. Chez Tiroule L’Ermitage Relais de l’Herm. St-Paul Maison Grand Cour L’Ermitage Coco Beach St-Paul La Cerise

DIMANCHE 31/07

9h 9h 17h 18h 18h 18h30 18h30 19h

St-Leu Centre-ville L’Entre-Deux Centre-ville Boucan Canot Kivala L’Ermitage Coco Beach Saline les b. Varangue du Lagon Saline les b. Les Cocotiers Trou d’eau La Bodega 974 St-Leu Ronda. Chez Tiroule

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

projection

GRATUIT

TA CO DA Katy Ramana Mademoiselle Rouge et Monsieur Black (chansons érotiques) Bourb’On Rocks Visite guidée : Le Piton de la Fournaise autrement 25/35€ Embarquement immédiat 2016 Tarif variable Ateliers scientifiques : L’engagisme indien Projection + concert : Tricodpo 5€ Mama Afrika Joël Manglou (folk) El Diablo Dîner concert : DJ Kdance 35 € Opus Pocus 2016 : Marouvin + Rakotondrabe + Fonseca 30-50€ Dîner-concert créole Achem Embarquement immédiat 2016 Partir en livre Apéro sunset au Kivala Soirée salsa Zarlor (maloya) Jemo Eric Jo’ Trio Nathalie Natiembé (punkaloya)

Tarif variable

MERCREDI 03/08

19h30 L’Ermitage 20h St-Paul

Relais l’Hermitage Dîner concert : Art Bis La Cerise Tournoi de tarot

JEUDI 04/08

19h30 St-Denis A. p. Zarathoustra 19h30 Piton St-Leu Esp. Pierre Roselli 20h St-Paul La Cerise

Yves Armoet TriFusion Opus Pocus 2016 : Thomas Enhco + Vassilena Serafimova Black Ben (african vinyles)

35 € 2€

28-33€

VENDREDI 05/08

19h Boucan Canot Hôtel St-Alexis Kazz À Swing 19h30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Jean-Claude T et Annick 20h St-André Th. Champ Borne Dîner concert : Femmes Féeries (spectacle musical)

25 €

L’azenda part en vacances : pas de mag en août ! nartrouvé en septembre... avec quelques surprises !

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en août

l’agenda jour par jour est à retrouver sur

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L’ART ENGAGÉ

27 AOÛT 25 SEPT

À LA RÉUNION

2016

COMMUNE DU

TAMPON

design graphique : Noémie BRION

MOIS DE L’ART CONTEM PORAIN ::10


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