Le guide des sorties
JUIN
gRATUIT #107
édito
U
ne éruption volcanique est toujours l’occasion d’une épiphanie collective, ces moments mi-précieux, mineuneus où la foule interrompt ses bavardages sur le dernier clash à la mode sur Tweeter et le prix du week-end all-inclusive à Peyrebere pour réaliser, avec un émerveillement doucement teinté d’effroi, qu’elle fait mine de vivre une vie normale sur la croûte précaire d’un bubon jamais résorbé par où le cœur d’une planète dont l’existence n’a aucune raison vérifiée vidange des millions tonnes de roche liquide à 1000°, et ce au milieu d’un océan piégeux à plusieurs milliers de kilomètres du premier continent accessible, qui se trouve ne pas être celui auquel ils se rattachent – la foule, le bubon et la vie normale, qui sont en effet des dépendances d’un pays situé à l’autre bout du globe et longtemps peuplé presque exclusivement de rouquins moustachus vêtus de braies qui buvaient de l’hydromel dans des cornes sans même imaginer que leur existence fût possible – à la foule, au bubon et à la vie normale. Il nous faut alors quelques minutes recueillies pour constater solennellement que, ma foi, on est bien peu de choses, avant de formuler quelque commentaire ébahi sur les forces de la nature, qui sont invraisemblables.
L’IMPOSSIBILITÉ D’UNE ÎLE
N°107 de juin 2015 Mensuel culturel gratuit
L’éQUIPE
Dir. de la publication : Sandrick ROMY. Rédacteur en chef : François GAERTNER. L’équipe : François MANIFICAT, Sergio Grondin, Zerbinette, Manzi, Isabelle MALENS, Mickael DALLEAU, Gerard RAYNAUD, Cléore, Léa Szkaradek Impression : Scanner L’éditeur décline toute responsabilité quant aux erreurs éventuelles. Contactez les lieux avant de vous y rendre pour confirmer que l’information annoncée est toujours bonne. La reproduction du contenu de la présente publication et du site internet www.azenda.re, est interdite.
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Lors on passe comme souvent à côté du principal, de la seule chose qui devrait nous tomber sur la tête : ce qui est invraisemblable, c’est La Réunion toute entière, ce caillou perdu sur lequel, par une suite de péripéties improbables, l’homme a fini par reproduire les conditions du confort moderne. L’incongruité d’une gommette collée sur les cartes maritimes où s’entassera bientôt un million de personnes équipées de smartphones, et dont la principale préoccupation est de trouver assez de rochers pour construire un viaduc de béton en pleine mer au large d’une falaise et pouvoir enfin rouler tranquilles, alors même que leur survie élémentaire dépend de l’acheminement par bateaux gigantesques de nourriture, et que personne ne sait vraiment quoi faire, au fond, de ses ordures et de son pipi. Le plus fascinant à contempler, le plus terrible et le plus incompréhensible, ce n’est pas le volcan ; c’est nous, qui vivons dessus. |3
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sommaire
Cela va encore faire un gros trou dans les caisses ce volcan si il detruit des infrastructures urbaines, la France devrait vendre cette île cela coute trop cher
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Zerbinette s’est penchée sur les réactions provoquées par l’éruption du Piton de la Fournaise sur les forums du Parisien.fr. Elle est tombée amoureuse. P.18
24 JONNY JOBURG À LA CONQUÊTE DU RAPGAME Rencontre avec la découverte rap du Sakifo, MC sudaf encore confidentiel mais qui se voit déjà conquérir Hollywood. Pour ça, il a une arme de taille : le culot.
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SAINT DAVY
SOIRÉE DISTO
Un regard sur le dernier album de Davy Sicard, Mon Zanfan.
Le K met à l’honneur un rock réunionnais indé, pointu, esthète et créateur.
VOS PAPIERS !
Le festival Opus Pocus soigne ses préliminaires avec un concert anticipé sur la route des gitan |5
sommaire
4D La nouvelle salle de cinéma du nouveau Stella Matutina, qui rouvre ses portes en juin, est en 3D améliorée. P.9
31 ans C’est l’âge auquel le compositeur Franz Shubert est mort, sans qu’on sache encore très bien s’il a été empoisonné, ou s’il est mort des suites d’une syphilis. Le Conservatoire lui rend hommage. P.42
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C’est le nombre de showcases auxquels pourront (devront ?) assister les professionnels participants au IOMMA, le Marché des Musiques de l’Océan Indien. P.8
rien à voir
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Actus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Conteur à zéro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Débrief . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Bibliothèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Cinématch. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Elucubrations par Zerbinette. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Rendez-vous avec Boogie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 découvrir
DavySicard Nouvel album . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Sakifo Le swagg de Jonny Joburg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le Zakifo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les échanges avec l’Afrique du Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C’est nouveau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le plan qui va bien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rock it ! Du post-rock au K . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Classique Schubert à l’honneur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Gabrielle Manglou Funky géométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Opus Pocus Trio FEW . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 sortir
En Bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Nou Sa Va . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
MAD MAX : FURY ROAD
ans ce magazine, nous ne vous parlerons pas de Mad Max : Fury Road, film à propos duquel nous expliquions le mois dernier dans la rubrique Cinématch avoir de sérieux doutes en raison d’un tournage chaotique, souvent annonciateur d’une bouse incohérente. Eh bien en fait, après visionnage, c’est tout simplement le meilleur film de l’année, de l’année dernière, de celle d’avant, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on puisse trouver, dans les annales du cinéma, un objet aussi incroyablement beau, cramé, 6|
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bizarre, épique, bourru et assourdissant. Bien sûr on exagère, mais c’est précisément tout l’intérêt de ce film enflé, baroque, sorte d’opéra médiéval rythmé par du heavy metal et qui fonce à toute berzingue à travers le désert sans jamais s’encombrer de scrupules. Malgré le chaos permanent des images, et quasiment sans dialogue, George Miller parvient à construire une vision d’une clarté absolue, et donne une leçon de cinéma aux prétendus petits génies de la SF pompeuse actuelle. Christopher Nolan si tu nous entends : ramasse tes dents et tes manières, nous on préfère mordre la poussière !
TEAT CHAMP FLEURI du 17 au 21 juin
DE
S ! LACE
2015 / Photos © droits réservés, Ali Manhoubi, droits réservés
CIRQUE / ÉVÉNEMENT
ES P RNIÈR
LA BÉNÉDICTION DU SORCIER T rois ans après l’excellent Fiamboiani, disque vigoureux où le fis de Gramoun Lélé affirmait en musique sa vocation d’ombiasy (sorcier et guérisseur malgache), Urbain Philéas revient avec un disque plus en douceur mais tout aussi réussi. Fondrano, ou bénédiction musicale, est un album de maloya tout en longueurs et en profondeurs, où la voix gouverne les tambours, et où les chœurs esquissent un jeu de réponses mélodiques toujours en équilibre et en subtilités, et où le blues créole embrasse les côtes africaines et étreint le cœur de la Grande Île. Gardien des portes de la tradition rituelle du maloya, Urbain se révèle aussi un musicien inventif sur l’un des plus beaux morceaux du disque, Lavarangony, où il dialogue avec une
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Rapide tour d’horizon de l’actualité du mois
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actus
voix féminine perchée dans un registre presque classique, impression renforcée par des arrangements au violon. Un mouvement passionnant, inédit, et qui montre une nouvelle fois combien cette musique gagne aux mariages les plus diverses. Prévue pour la fin du mois, la sortie de Fondrano sera fêtée dignement et en famille au Kabardock (lire p.XX), et devrait déboucher sur quelques fameux concerts au semestre prochain.
IMPORT-EXPORT
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nnulé l’an passé, le Marché des Musiques de l’Océan Indien (IOMMA) rassemble une fois encore des professionnels venus du monde entier (mais surtout de France, d’Afrique du Sud, d’Australie et de Maurice) en amont du Sakifo pour quatre jours de conférences, de showcases et de one-toones, ces rendez-vous en tête-à-tête aux faux airs de speed dating administratif qui permettent aux professionnels de la musique é de se rencontrer directement, et az u d’échanger. Le public de ce marché est principalement constitué de directeurs et de programmateurs de festivals et de producteurs qui viennent assister ou animer des conférences sur des sujets
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comme la gestion des droits d’auteur ou l’état du marché des musiques dans les différents pays de la zone OI. C’est aussi l’occasion pour des artistes venus de toute la zone de se produire en showcase devant un parterre de programmateurs, et de décrocher des dates dans l’un des (à peu près) 30 festivals représentés. Cette année, Ti Rat et Rouge Reggae pourra par exemple montrer de quel bois il se chauffe au directeur du Reggae Sun Ska Festival, l’un des plus gros du genre en Europe. Sont également programmés pour La Réunion : Fabrice Legros, Labelle, Grèn Sémé, Loryzine, Do Moon, Le Pain des Fous, Arash Khalatbari et Zanmari Baré.
LE SÉANT INDIEN
STELLA
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C’
est un nom de coquette, Stella. Pensez à Stella Kowalski, la belle du sud qui fait du gringue à Marlon Brando dans Un Tramway Nommé Désir, ou à cette bière qui cache son goulot sous une écharpe d’aluminium blanc, comme si elle se prenait pour du champagne. Eh bien il en va de même pour Stella Matutina, le musée de l’histoire de la canne à sucre, qu’on avait presque oublié tant l’institution a passé du temps dans la salle de bain à soigner son nouveau look. Prévue en 2013, la réouverture du lieu réinventé en centre culturel moderne, en travaux depuis 2011, aura finalement lieu le 7 juin. Soit plus d’un an après la date initialement annoncée, mais c’est toujours comme ça avec les grands liftings. Car le musée n’a pas simplement été rafraichi mais considérablement agrandi et modifié pour accueillir un auditorium de 400 places, une cinéma 4D (c’est-à-dire 3D avec en plus les sièges qui bougent, éventuellement des diffuseurs d’odeurs et des effets supplémentaires), un cendre de documentation et des espaces pédagogiques, en plus du parcours muséographique qui a lui aussi été entièrement repris et étendu. L’ouverture au public est prévue le dimanche 7 juin. Stella Matutina Horaires : Lundi : 13h - 17h30 / Mardi - Dimanche : 9h30 - 17h30. Tarifs : 9€ / 6€. Suppléments : Scéance cinéma 4D : 2€ / Visite guidée : 2€
«S
i je vous demande ce qu’est un siège, vous allez me répondre : une assise et quatre pieds. » Et si Thierry-Nicolas Tchakaloff, conservateur du Musée des Arts Décoratifs de l’Océan Indien, pose cette question rhétorique, c’est bien entendu pour aussitôt déranger le calme confort des habitudes : « Si cette réponse est fonctionnelle, il faut savoir que c’est une réponse culturelle. Dans d’autres régions du monde ou à d’autres époques, le moyen de répondre à la même contrainte de délassement et de repos peut être totalement différent. La chaise peut avoir trois, six ou sept pieds, être plus ou moins haute, posséder ou non un dossier, être pliante ou pas du tout, on peut s’asseoir en tailleur ou, comme certaines populations d’Afrique australe, n’utiliser qu’un repose-nuque. » En somme : dis-moi comment tu t’assois, je te dirai qui tu es. « Par exemple, au Moyen-Âge, on ne s’asseyait pas. Les seuls à pouvoir le faire étaient les dignitaires, souvent religieux. Leurs sièges sont très hauts et dotés d’un gros dossier. Le dossier était large pour éviter les coups de poignard dans le dos, et l’assise très haute pour éviter que les pieds du dignitaire touchent le sol, puisqu’il était un représentant du Ciel. »
Cette exploration culturelle est précisément l’ambition de l’exposition C’est un siège, présentée ce mois par le MADOI à La Villa de La Région, rue de Paris à St-Denis. 80 objets issus des collections du musée ont été choisis pour illustrer les différences dans les façons d’envisager la position assise, de l’Afrique à l’Asie en passant par l’Afghanistan et l’océan Indien. Ils proviennent de 15 régions géographiques différentes et couvrent une période de quatre siècles, du 17e à la fin du 20e. « Tous les canons de la chaise créole sont bien sûr représentés, mais aussi les sièges chinois, ou certains sièges de dignitaires de Madagascar taillés dans un seul bloc. » expo
C’est un siège
Jusqu’au 12 juillet | St-Denis | Villa de la Région | Gratuit
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CONTEUR À ZÉRO Sergio Grondin i fé zistwar
GRANDEUR & DES CADENCES - Vous voyez Annick, heureusement qu’il y a des gens comme nous pour monter des festivals et des altruistes comme moi pour venir y participer, sans cela vous seriez culturellement complétement sinistrés. Vous pensez quoi de Kusturica ? Ce n’est pas grave. Vous pourriez me refaire le lit pour cet après-midi ? Lo san Annick i bouy - wi madame - dann wi na poin batay, soman soré pa lanvi ki mankré fout in kou-d’mansbalié dan ton figir botoxé. Ki Kusturi-kosa ? Kusturica toué minm vié sofé. Afér koz sinéma dotér si ton périk lé bouré pélikil ? Toulézour minm film, minm bobine : i lév an trui, 10 | Zigzaguer
lo linz fané partou dan la sanm, i dor an porshri, rant dé sandrié, troi pinakoloda é doviné kisa ki arpass dérièr po dévérat lo matla ? - Annick ? Annick, mon café est froid. - J’en excuse madame. - Appelez-moi Grace je vous ai dit, c’est comme ça que le milieu m’appelle. Vous avez sûrement vu un de mes films. Ne dites rien, vous avez adoré le dernier c’est ça ? Dites-moi, vous me préviendrez quand l’équipe de télévision arrivera ? J’imagine qu’ils vont parler de moi.
Po kozé, i koz. Madame, bana la di komsa ké lo dernié film ké vou la tourné lété an noiréblan. Madame la pa ladilafé ki mank. Madame, i prétan ké kom lo kari la vèy, vou lé zis bon po in risofé. Mi antann mé mi répét pa, prévnans profésionél. Fanm-dé-sanm la pa gransoz mé sé in fierté. Quarantan byinto, san zamé souplinn, ni somaz, ni lindémnité, ni konzémaladi, zamé. Astiké, balayé, ék lo kèr, é an mizik : « Ki pli zoli endan tou sala / Clients dir mwa felicitations, mo fier / Ça donne encor boucou plis couraz / Pu ki mo fer mo louvraz meyèr ».
le champagne et j’atterris directement à l’inauguration. À demain Annick. Tou lé soir minm polka, sort lotél an rotar, kour dérièr karzone, manz lanboutéyaz Kaplaousé, trap marmay, fé kuit manzé, binye lo pé, asiz dovan la télé, mavouzé. - Té dir zordi ? - Pa plis dabitid, aou minm ? - Sakinn son kroi. - Vou la di. - Mi sa bainyé. - Mi atann aou po manzé.
- C’est Dominique Barret que vous chantez ? - Sa Zanklod Gaspar madame. - C’est fou comment tout se ressemble ici. - Wi madame.
Rézman dann tousala néna Arsinn, lo bann marmay, la fami zis koté, i géri pa mé i soulaz. I anvé pa d’pérsonn, soman na d’soir lo kèr lé in pé ég. Paranba la Les kaz i fédartifis, lé vintèr d’soir, journalistes linogiration san manké, lorkés lotél i kraz séga. ne sont pas
Ankor in sominn festival é fouté moin sa dann lavion. La pi posib siport tout so bann vié katakréz ki andébark an pressés dans promiéklas po « linogirasion, lo - Arsinn ti antann ? ce pays roprézantasion, lo konsékrasion, - Kosa ? lo rogaton ». Par sominn, troi festi- Zanklod Gaspar i donn paké. val, pa moin, « film, mizik, téat, lopéra », - Mét zournal vo mié. makatia. É kisa ki pass balié ? Annick ! Aprésa - Néna Collienne wi koné mi yinm. domann akoz kréol i yinm pa péstak. Akoz ? Akoz - Mi koné. li po nétoy kabiné. « Nous ouvrons notre édition sur un avis - Dites-moi les journalistes ne sont pas de recherche, nous sommes toujours sans pressés dans ce pays. nouvelles de Grace de Mauritanie, l’ancienne - Fo dir Madame ké néna telman syin krazé gloire du cinéma français invitée pour le Festival si borsomin ké bana la pi tro lo tan okip la du Film de Parapente et qui aurait été emportée ribrik Vié Mori. par le vent lors de son vol inaugural. Un portrait - Pardon Annick ? Vous pouvez répétez je n’ai a été transmis à tous les pêcheurs au gros de pas compris. la zone. » - Je vous en disais qu’ils arrivent sans tarder. - C’est du créole ? C’est fou ce que c’est - La pa out madanm lotél sa ? beau dans votre bouche. Allez il est l’heure je - An diré byin. vous laisse travailler, je file faire mon vol, une - An diré son karièr la ral a él loin. vraie folie : je m’envole du piton, on sabre - Lo van la gloir san manké. Zigzaguer | 11
le debrief
DIRTY MANZI était au spectacle
Pour tout vous dire, j’en ai un peu marre de défourailler l’actu culturelle du mois passé en remplissant mes deux colonnes Excel. Trop de concision nuit à mon inspiration. Les habitudes ça m’use.
S
ans faire ma poule du Lux*****, j’ai envie de sortir des sentiers battus, un peu comme Luz*. Ce dessinateur de génie qui risque tous les jours de se faire repeindre la carcasse par des éclaboussures de tubes de Kouachi alors que moi, je ne redoute que les chargés de com’ exaspérés et leur giclée de rosé pamplemousse sur ma frimousse. Oui je (ne) suis (que) Manzi, je dis ce qui me plaît et je l’écris comme suit : 1 Oublier les soirs de pluie. Et pourquoi pas envisager un festival de musiques électropicales inscrit dans un urbain joli, à l’abri, plutôt qu’englué dans le margouillis d’un terrain de rugby ? 2 Faire le tri. Komidi c’est peut-être le meilleur du Off d’Avignon mais c’est surtout une loterie. Je ne peux juger du bien-fondé de cette auto-proclamation car le tirage par défaut m’a réservé deux spectacles très moyens. Si j’ai bien compris, le but de ce festival c’est de faire de la culture militante en offrant de la médiation culturelle aux Saint-Josephois (là je dis banco) et en proposant des places à prix dérisoire au grand public sur-rémunéré de l’Education Nationale rivé à une billetterie chiche (là je dis fiasco). Pas étonnant qu’on retrouve
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toujours les mêmes têtes de spectateurs « militants » dans les salles. Vous avez dit culture populaire ? 3 Causer festival et esprit. Je vais être franco, Leu Tempo a toutes mes faveurs car je suis féru d’arts de la rue, que je suis en phase avec cette programmation populo-élitiste et que son atmosphère légère me régénère. Tempo car temporaire. Ici pas de sortie définitive. Le festivalier est libre. Libre de picorer, picoler, payer, flâner, se baigner, bref temporiser. Bravo notamment au OFF Tempo qui nous a permis de vivre le meilleur concert de l’année avec ce duo de rock garage, Make-Overs, emmené par la batteuse, Martinique Pelser, qui a retourné les ovaires de ma belle-sœur.
Créer une synergie. Les organisatrices de Danse Péi bougent en corps dans un contexte culturel de mise à mort. Danse Péi se bonifie. Danse Péi pétille. Danse Péi tente. Danse Péi pétouille. Danse Péi va chez les gens. Ferm’ ton écran. Rouv la caz. Fais pas ton blaz. Pourvu que ce festival de danse pérennise son action éphémère, versatile et sociale qui habite nos mémoires de souvenirs uniques. 4
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Catharsis, chez Futuropolis, sorti le 21 mai.
LES
BAMBOUS COMPLÈTEMENT À L’EST !
LUNDI 1er JUIN 14H MERCREDI 3 JUIN 17H SAMEDI 6 JUIN 17H LUNDI 8 JUIN 14H
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LES POUSSES DE BAMBOUS
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Visuel Les petits doigts qui touchent de et par Gérard Baraton
de Schubert - avec les musiciens de l'ORR
bibliothèque
Sous les lunettes de Zerbinette
LE TEMPS RETROUVÉ Où ta Zerbinette n’a pas su résister au sevrage préconisé par sa rédaction, et s’est engouffrée dans le dernier Vargas avec un plaisir d’autant plus sournois qu’il lui fut déconseillé.
B
en oui mon petit lecteur. J’ai replongé. J’avais dit plus jamais, ça suffit maintenant. Il faut diversifier ses lectures et varier les registres. La consommation excessive de thrillers et polars entraînerait en effet une perte de repères nuisible à la construction d’une culture équilibrée. Et puis écoutant d’une oreille distraite « Le masque et la plume », j’ai appris qu’elle avait récidivé. Que le pelleteur de nuages avait repris du service et avec lui toute sa clique hétéroclite. Alors j’ai cédé. Il y eut un soir, il y eut un matin, et j’ai compris que cela était bon. Délicieux même de retrouver le commissaire Adamsberg et le soucieux Danglard. Car ose affirmer lecteur impénitent que je suis la seule contaminée par cette littéraire obsession, et que tu ne les aimes pas plus que tes propres parents, ces satanés personnages. . . Oui, d’eux, tu te rappelles tout, du surpoids de Retancourt à l’hypersomnie d’Estalères, des fourberies de Veyrenc aux tocs alimentaires de Froissière. Peut-être même as-tu surnommé ton chat « La boule ».
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Alors ne finasse pas avec moi, car tu le sais déjà : tu succomberas comme nous tous à ces « Temps glaciaires » jusqu’à la déraison. Bref. L’affaire qui nous intéresse est dense et sombre « comme une pelote d’algues séchées». Deux faux suicides et un lugubre voyage en Islande. Une pierre chaude qui donne la vie éternelle. Une assemblée de Robespierristes en costume qui subliment les plus terribles heures de la Révolution. Une fratrie unie jusque dans le meurtre, un matricide opaque à n’en plus dormir, des dialogues sublimes de simplicité. Et plus encore, la preuve que l’héroïsme est avant tout l’art de combiner ses propres travers avec ceux des autres. Une belle leçon d’humanité. Fred Vargas, « Temps glaciaires », Flammarion, Mars 2015, 345 p Retrouvez toutes les chroniques de Zerbinette sur www.azenda.re
© Sandrine Hubert Delisle
© Mikael Thuillier
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On voit quoi ?
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Ex Machina
Le Pitch
Le Pitch
Quand on apprend que tonton Schwartzie va jouer dans un film de zombie, on se dit chouette, ça va forcément être un festival de peinture au steak haché à base de grenades dans le gosier et de grosses pétoires. Eh ben non, en fait, c’est l’histoire d’un papa tout triste qui reste au chevet de sa fille en attendant qu’elle se transforme en mort-vivant cannibale dans la cambrousse du Midwest. Quel gâchis.
Invité à la campagne par le patron de sa boîte, un informaticien geek du futur découvre qu’il a été choisi pour tester une intelligence artificielle implantée dans un robot meuf trop sexy. Faux plan : il se retrouve kéblo dans un threesome machiavélique super tendu avec son boss psychopathe et sa créature vénère en mode Frankenstein. Le Genre
Thriller SF psychologique
Le Genre
L’équation
Film d’horreur / Drame familial qui fait pleurer
Her + Basic Instinct
L’équation
A savoir
Walking Dead + Philadelphia A savoir
La palme de la meilleure vanne sur ce mashup horreur-émotion qui, de l’avis général, échoue dans les deux registres, revient à une journaliste américaine : «C’est un peu comme la reprise de You Shook Me All Night Long d’AC/DC par Céline Dion : à classer dans la rubrique « Pourquoi pas, mais pourquoi faire ? »
Ex Machina est le premier film d’Alex Garland en tant que réalisateur, mais ce Britannique n’est pas un débutant en matière de SF. Auteur du roman La Plage, il a également signé le script de l’adaptation filmée par Danny Boyle, pour lequel il a ensuite écrit les scénarii de 28 jours plus tard et du délire spatial Sunshine, avant de produire l’adaptation du best-seller japonais Never Let Me Go.
verdict Les deux films surfent sur des modes différentes au sein du courant SF – les zombies et les IA. Mais outre la curiosité suscitée par son concept bâtard et le casting de Schwartzie dans un registre dramatique inhabituel, Maggie est un film creux. Ex Machina trouve dans les thèmes classiques du thriller – tension sexuelle, instinct de survie, faux-semblants, faux rythme – une matière plus profonde et, surtout, plus haletante. 16 | Zigzaguer
élucubrations
par Zerbinette
JURASSIC WORLD
Déclaration d’amour à Titi, commentateur du Parisien.fr connu à La Réunion par la grâce des internets, alors que La Réunion, elle, reste visiblement inconnue à Paris.
T
iti épouse-moi. Oui mon bien-aimé, je suis tombée en pâmoison lorsque, par des mystères encore inaccessibles à mon esprit, le réseau du dieu Internet me permit, le 17 mai 2015, d’avoir accès à ta prose. Le dieu Fournaise venait de laisser exploser sa colère et je tremblais d’effroi dans ma hutte de paille à fleur de coteau quand, à 18h50, mon amour, je rencontrai ta pensée fulgurante dans l’écrin où fleurit le génie contemporain : le commentaire d’article en ligne. Oui mon tendre chéri, je le dis sans ambages dans ce modeste feuillet imprimé
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que peu liront, notre île étant majoritairement composée d’analphabètes, il y aura un avant et un après Titi. Ces lignes précieuses que tu publias sur le forum du Parisien, et que j’eus toutes les peines du monde à déchiffrer, tant le beau langage m’est peu coutumier, les voici : « Sa fait pas longtemps qu’ils sont «francais» c’est juste au début du gouvernement hollande je crois (…) après pour leur volcan, jamais entendu parler (…) reste le probleme de savoir ou l’on vas evacuer cette population ?
acceptons la colère du volcan. Mais je t’en conjure, si tu m’aimes un peu, déconseille en revanche à ton ami Le Zoreille de J’ai recensé pour toi la population de notre transmettre ses projets à votre bienheureux village mon cher Titi et il m’est apparu que président : «cela va encore faire un gros trou nous étions 467, sans compter les chasseurs dans les caisses se volcan si il detruit des de notre tribu qui, le soir de ta bienheureuse infrastructures urbaines, la france devrait intervention, étaient partis offrir au dieu de vendre cette ile cela coute trop chère aux la Fournaise 7 nouveaux nés qu’ils ont jetés contribuables ou en faire une reserve pour en sacrifice dans le cratère. Tu l’as senti, ce les animaux marins et terrestres.» Je pense dieu irascible est menaçant et nous risquons en effet que notre économie, qui repose de périr tous, sauf si tu acceptes principalement sur la chasse, la de m’offrir un billet pour la pêche et la cueillette, jouit machine volante qui nous d’une relative autonomie permettrait de nous et que les animaux qui Tu n’es pas retrouver et de nous unir, constituent notre faune sans savoir que par les liens sacrés du locale – dodos, dragons les Malgaches sont et diplodocus – sont mariage. relativement bien traités. encore cannibales J’ai tant hâte de te rejoindre et de rencontrer Oh, mon Titi adoré, qu’il me tes amis. Je pense notamment tarde de rejoindre ton pays et à cet homme baptisé La nature se de pouvoir un jour, lorsque j’aurai fâche qui, sur le même forum, proposa avec appris à m’exprimer correctement, intégrer bonté une solution pour nous aider : «c’est moi aussi le cercle privilégié des grands un volcan qui risque de recouvrir un jour penseurs du Parisien ! Permets-moi enfin de toute l’île c’est la nature qui dicte sa loi. transmettre un message à NVB, la bienheuFaudra demander à Madagascar s’ils veulent reuse vestale de votre temple élyséen. Dis-lui bien les recueillir apres tout c’est eux les combien je l’encourage à poursuivre contre plus proches. » Je t’en conjure pourtant, mon vents et marées sa réforme du collège. Il sucre de canne, dissuade-le de nous livrer à m’apparaît en effet, après lecture de ton foces sauvages ! Tu n’es pas sans savoir que rum, que vos connaissances en histoire-géo, les Malgaches sont encore cannibales. économie et sociologie sont d’une telle excellence que seul un anéantissement Je sais ce que tu penses mon ange, nous radical du socle de l’Education pourrait un méritons notre sort et le dieu de la Fournaise jour ramener plus d’égalité entre nos deux ne nous punit que trop justement. Dis à ton contrées, et nous laisser espérer atteindre, ami Bob Idick, qui publia à 16h05 : «Bien fait un jour, votre splendeur. pour eux ils avaient pas qu’a tués les requins qui ont rien fait qui sont chez eux », que nous Ta bien aimée Zerbinette Et combien sont-ils ? Car il n’y a aucun pays alentour pour les aider. »
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IL A CHANGÉ, DAVY ? Quatre ans après Mon Péi, Davy Sicard revient avec Mon Zanfan, 5e album présenté comme « un tournant » dans la carrière jusqu’ici plutôt rectiligne du pape des variétés créoles inspirées par le maloya. On a cherché le virage, on l’a pas trouvé. analyse
L’HOMME Dans la famille des songwriters descendants du maloya, mais plutôt inspirés par les variétés acoustiques, le gospel et les arrangements soul-jazz, je demande le papa ; l’homme qui, s’il n’a pas inventé le genre, l’incarne avec le plus d’intensité et de reconnaissance. Davy Sicard est un chanteur et un musicien d’une extraordinaire compétence, d’une gentillesse par tous appréciée, et un compositeur qui cherche l’émotion dans la tendresse et la douceur. Ses combats sont toujours charitables, justes, et surtout paisibles. Son précédent album, Mon Péi, tentait de fournir au nationalisme réunionnais une expression pacifiée, et cherchait sa dimension fédératrice dans une veine chrétienne où Amour, Guérison et Bonté remplaçaient les motifs sociaux, rebelles et anti-colonialistes traditionnels du maloya contemporain. Il rêvait même pour le titre phare de ce disque un destin d’hymne national.
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© Lucas Perrigot
LA POCHETTE Tout, sur cette image, sembler crier « émotion et spiritualité ! ». Prenant la pose du chanteur habité par l’émotion, Davy Sicard, sur qui le temps semble glisser sans rogner sa beauté, évoque une madone africaine saisie dans l’extase d’un amour religieux pour le chérubin invisible tenu entre ses mains – tableau évangélique complété par un nuage de fumée qu’on imagine monter d’un encensoir. Cette photo s’inscrit dans la continuité des quatre précédentes, où Davy ne regarde jamais l’objectif, et semble toujours plongé dans une contemplation intérieure et méditative, pour suggérer la sérénité et la sagesse de l’auteur, mais aussi, un peu, son indifférence aux contingences terrestres. Le nom de l’artiste écrase le titre (phénomène fréquent dans la musique, et qui n’a fait que s’accentuer au fil des albums de Sicard), suggérant que ce qui est important ici, c’est le chanteur lui-même, et non son œuvre, simple émanation d’une essence immuable. Les lettres imparfaitement peintes du titre soulignent pour finir le côté naturel et roots de la musique, forcément acoustique – une constante sicardienne.
LE DISQUE Toutes les qualités reconnues à Davy Sicard forment le socle d’une carrière jusqu’ici sans accidents, et sont aussi comme on s’y attendait la force de ce nouvel album œcuménique et, disons-le, tout à fait consensuel. C’est aussi sa limite. Sur la forme, à force de lissage, de perfection irréprochable et de suavité, Sicard donne l’impression d’interpréter avec un orchestre de chambre une sélection de tubes de comédie musicale estampillée TF1, traduite en créole et calibrée pour ravir le cœur de cible ménagère. Sur le fond, le problème est peut-être la sincérité absolue avec laquelle Sicard bâtit, disque après disque et quel que soit son sujet (ici, la famille), une œuvre fondée sur une émotion unique : une forme d’amour religieux, inconditionnel et éternellement chaste, d’apparence mélancolique mais foncièrement positif. Si Davy le musicien donne l’impression de pouvoir tout faire, Sicard l’auteur ne lui fournit jamais qu’une seule et même matière : celle, sempiternelle, des bons sentiments.
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0820 203 220 www.sud.reunion.fr
jeudi 4 juin Alize Plage 19h
0262 35 22 21
bourbon string parade (jazz swing)
Belo Horizonte 0262 22 31 95 20h
duo affair Affair (variétés inter.)
Blue Angel 20h
0262 91 92 84
mangloo (pop rock)
La Bodega 0262 25 94 68 21h
South’ker (pop rock,rock alternatif)
Le Cabanon 0262 25 71 46 20h
Matru (chanson française)
La cabine à bulles 0262 02 31 58 18h30
Charly Lambda (reggae, folk)
le Caraco 19h30
0262 25 28 67
Lokafilman (sega)
Courtepaille 0262 24 93 72 20h
Cle de sol (variété)
le DCP 0692 77 76 76 20h30
Le jardin Réunionnais 0262 91 15 28 20h
Sat Maroner (maloya electrique)
Le Jungle Café 0262 35 82 03 21h
Issa sacha (electro, afro house)
le KAHLUA Bar 20h
Le marin bleu 20h
0692 65 45 56
annie and the tomcats (jazz) 0262 35 61 65
jean claude t group (jazz funk)
Le New Port 0262 25 32 79 19h
Jim Fortune (maloya électrique)
O’Baya 19h30
0262 59 66 94
Z@t (pop/soul accoustique)
Le Retro 0262 25 33 06 21h
jean claude maitre trio (jazz)
Le Toit 21h
0262 35 55 53
Mano gypsy trio (jazz manouche)
duo tempo (swing, blues)
vendredi 5 juin Le Club Gascon 0262 25 87 50
Les Filaos 0262 91 04 26
20h
19h
Gilles Lauret (maloya, electro, rock)
Le Corto 20h
0262 43 02 94
Donato solo (pop, brésil, variétés)
La Détente 0262 25 66 77 20h
Maronaz (maloya mélangé)
l’Envers 20h
0262 24 63 68
Yves Armoet tri fusion (jazz, blues, rock)
L’été Indien 02 62 25 57 52
gainsbourg jazz dans la ravine (jazz, reprises) 19h
We believe in dub (rock, reggae, dub)
le Longboard Café 0262 39 17 99 22h30
Taboo (folk, rock, blues)
Moana 0262 32 73 38 20h
Ousatile (sega, maloya, reggae)
O’FLAMBOYANT 06 92 62 48 35 19h30
creol’accoustic (créole)
Le Ti Coq Misik
0262 01 71 25
19h30 Trio vocal Mamiso (polyphonies malgaches)
grosse tête
Les fabuleuses aventures du très flamboyant Jonny Joburg, prince du rap de Johannesburg, à la conquête de la west coast
MC underground de la plus grande ville sud-africaine, Jonny Joburg est l’une des découvertes du Sakifo 2015, et peut-être la révélation rap de l’année. Repéré par les huiles du hip-hop aux USA, il s’apprête à tenter sa chance dans la machine commerciale américaine. Rencontre avec un garnement aux dents longues.
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our rapper son quotidien, il a pris le nom de Johannesburg, la ville où il a grandi, mais c’est aux États-Unis que Jonny Joburg rêve aujourd’hui son avenir, et en très grand s’il vous plaît. Débarqué à Los Angeles en août dernier avec 100 dollars en poche et zéro connexions, ce trublion du rap arc-en-ciel a fait son trou à la force du culot et tapé dans l’œil d’une poignée gros bonnets californiens. Désormais couvé par l’entourage de Sean « Puff Daddy » Combs, suivi par une ex-ponte du marketing de chez MTV reconvertie dans le coaching et conseillé par l’une des talent agencies qui pullulent à l’ombre des collines d’Hollywood, le jeune fêtard, producteur
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et MC underground du Gauteng se voit déjà en phénomène planétaire. Il est récemment devenu le premier rappeur sud-africain à diffuser son clip sur une chaîne américaine, et sortira en juillet son premier EP solo, enregistré entre Joburg, L.A. et Miami, et humblement intitulé King Jonny Cometh – Voici venir le roi Jonny. Mais en attendant de piquer le trône de Kanye et Jay Z, il est programmé sur la plus petite scène d’un petit festival perdu sur une petite île de l’océan Indien : le Vince Corner du Sakifo. Jonny jure que c’est probablement l’une des dernières fois qu’on voit l’ombre de sa casquette sur un podium si modeste. De toute façon des casquettes, il n’en porte presque
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plus. Sous l’influence de ses nouveaux protecDrôle teurs, il a déjà entamé sa mue, abandonnant d’anguille derrière lui les peaux mortes du chenapan paumé dans les nuits joburgeoises pour se Drôle d’anguille électrique que ce gamin glisser dans l’habit du produit de grande légèrement mégalo, difficile à cerner. Enfant consommation. Fini les énormes boucles de la balle, Luthande Sithole de son vrai d’oreille, les couvre-chefs aux couleurs nom est l’un des héritiers de Native Rhythms, outrancières et la surcharge d’accessoires qui une société de production fondée par son faisaient la griffe africaine du sapeur street bi- père et bien connue en Afrique du Sud. Les garré, propriétaire d’une toute jeune marque dessous du business et la gestion de carrière, de fringues : pour infiltrer les playlists ça le connaît, puisqu’il a lui-même des ados du monde entier, fait ses armes comme manager l’animal a accepté de lisser et producteur dans la boîte son style. Mais il assure que familiale. Et aujourd’hui enLa bande sa musique, elle, n’a rien originale de la vraie core, c’est Native Rhythms perdu de son originalité qui continue de gérer ses vie des jeunes et de son urgence dans relations avec la presse, du 21e Siècle ce conditionnement. Mibien que Jonny Joburg crâneur, mi-amusé, il explique n’apparaisse pas clairement même en substance que la dans la liste des artistes de cette machine commerciale ne changera maison plutôt tournée vers le marché pas Jonny Joburg : c’est Jonny Joburg qui va intérieur, et qui affuble systématiquement son la mettre sens dessus dessous. cheptel d’une liste d’adjectifs composés à partir des mots « ethno », « afro » ou « roots ». Jonny, lui, tend vers un autre vocabulaire. Au sein des Spaza $hop Boyz, groupe avec lequel il a lancé en 2009 sa carrière de rappeur, il préférait résumer sa démarche par un autre terme : « sans peur ». Mélange d’électro, de hip-hop, de rock, de punk et de vécu raconté sans ambages, ce duo intrépide voulait s’engouffrer dans le sillage de Die Antwoord, et prétendait jouer « la bande originale universelle de la vraie vie des jeunes du 21e siècle ». Une version bariolée du hip-hop dont la vocation fourre-tout était contenue dans le nom du groupe, Spaza Shop désignant en Afrique du Sud ces petites épiceries informelles où l’on trouve, en désordre, tout ce dont on a besoin pour vivre. 26 | Découvrir
teufs, drogues, meufs
un coup de bluff
Déjà adepte de la méthode Coué, Jonny prédi- Nouveau départ, pour Los Angeles cette sait à ce projet un destin international qui ne fois, avec une ambition : se faire remarquer vint jamais, malgré un flow parfaitement agile, aux States. Une aventure qui va se jouer sur des performances live explosives et un disque un coup de bluff, accrochée à l’un de ces foisonnant, nerveux et pétaradant. S’ensuit instants décisifs où l’audace et le talent font une période d’errance. Teufs, drogues, meufs : basculer le destin, dans la grande tradition Jonny tourne en rond dans Joburg, décide de des conquêtes qui ont forgé la légende indivis’envoler pour Londres. Teufs, drogues, dualiste du hip-hop commercial, de 50 meufs : le décor change, pas Cent à Eminem jouant son avenir le rythme. Il rentre chez lui lors d’une battle underground Un rap maussade mais déterminé, dans un club de Détroit dans précis, classique, et recommence à enregis8 Mile. Sans invitation, trer quelques morceaux, légèrement angoissé, Jonny saute sur une estrade fait quelques featurings. On au milieu d’une conférence, et une indéniable y retrouve la patte Joburg, et rappe a cappella devant présence affûtée : un rap précis, clasun parterre de pros, sidérés sique, légèrement angoissé, et par sa tchatche. La machine se une indéniable présence. Très à l’aise met en marche. Six mois plus tard, sur les flows mâtinés de pop un peu vautrée un Jonny Joburg transfiguré apparaît dans un d’une nouvelle vague qui chante un spleen nouveau clip, Michael Jackson. La dégaine, contemporain fait de pétards et de cocaïne, on l’a dit, a changé. Et quoi qu’il en dise, la Jonny est aussi redoutablement efficace sur musique aussi : à notre avis, Michael Jackson des beats plus à l’ancienne inspirés par des n’est pas du tout un bon morceau. Mais références comme le producteur Madlib, ou Joburg s’y glisse dans un registre à la fois évoquant par moments les instrus de Dan The plus pop, et plus proche des nouveaux poids Automator, notamment pour sa faculté à polourds du business, A$AP Rocky, Kendrick ser des rythmes assez lourds sur des samples Lamar ou les gamins du collectif Odd Future. de musique classique. Juste avant son départ pour L.A., il sort Mazishe, déambulation crue Retour à la case départ. C’est donc à ce modans les nuits de Jozi. Il y raconte le dilemme ment-là qu’on découvre ce pimpant loustic, récurrent du jeune noctambule urbain : il plein de sève, de rêves et d’ambitions, à la aimerait bien rester tranquille chez lui, posé, veille d’un Sakifo dont il est encore loin d’être éviter de boire, mais ses potes insistent, et la tête d’affiche. il finit par sortir pour descendre quelques verres. La soirée s’achève comme toujours, en dérive intoxiquée.
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grosse interview
Son parcours, son ambition assumée et son attitude bravache éveillent à la fois la méfiance et la curiosité. Sa candeur, son rap percutant et son talent forcent la sympathie. Entretien avec le jeune MC de Joburg qui veut conquérir Hollywood.
S’
il est difficile de prédire les succès planétaires, les prophètes en la matière faisant le plus souvent figure de charlatans, il faut au moins reconnaître à Jonny Joburg d’avoir les idées claires, le courage et le talent qu’il faut pour y prétendre. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas tous les jours qu’on tombe sur un artiste debout en salle d’attente pour un rendez-vous avec la gloire décroché au toupet, dans ces jours indécis où le doute mange les bords de l’espoir, et où il faut avoir de sacrées épaules pour ne pas se laisser écraser par les rouages de l’usine marketing américaine. Quand on l’appelle pour faire le point, Jonny est de passage chez sa maman, à Johannesburg, mais il a toujours la caboche aux USA, où il doit repartir après son concert
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au Sakifo pour boucler l’EP qui fera peut-être de lui une star au-delà du périphérique de la ville qu’il incarne. Entretien donc, avec le jeune premier d’un Sakifo dont il espère déjà qu’il sera, aussi, son dernier. Tu as un tic qu’on retrouve souvent chez les grands égocentriques : tu emploies parfois la 3e personne pour parler de toi. Tu ne dis pas « je », tu dis « Jonny Joburg » comme si c’était quelqu’un d’autre. D’où ça vient, est-ce qu’il s’agit d’un personnage dont tu te dissocies clairement ? J’ai créé Johnny Joburg en 2009, et ces dernières années ont été un genre de processus pour arriver à comprendre vraiment qui est
Le Sakifo s’exporte en Afrique du Sud, et monte un spin-off dans la ville de Durban : le Zakifo. Pour sa première édition, ce petit festival proposera 22 concerts répartis sur trois jours, du 11 au 13 juin, soit le week-end qui suit les réjouissances de Ravine Blanche.
ce personnage. Je fais des allers-retours entre lui et moi, parfois je m’en éloigne et parfois il prend le dessus, en concert notamment. Avant quand je montais sur scène, je devenais carrément dingue, c’était une décharge d’énergie brute, incontrôlable. Et c’est Johannesburg qui m’a rendu comme ça. En prenant ce nom, je porte un peu toute la ville sur mon dos – l’une des villes les plus dangereuses du monde, un endroit chaotique, fou, rugueux, et qui m’a construit. Grandir dans un environnement comme ça te pousse dans tes retranchements, et ça a aussi quelque chose de super stimulant. Parce que c’est aussi un lieu avec une énorme énergie créative, où les cultures africaines clashent avec les cultures occidentales, avec une grosse influence punk, rock, une scène hip-hop et électro qui monte en puissance… Le but de Jonny Joburg est d’incarner tout ça. Je représente une version du hip-hop qui cherche le futur, qui veut passer un nouveau cap.
Dernier rêve en date de Jérôme Galabert, ce projet est né en collaboration avec un journaliste sud-africain, Andy Davis, et Sipho Sithole, qui n’est autre que le père de Jonny Joburg et le fondateur du label Native Rhythms. Avec un budget de 180 000 €, les trois associés espèrent attirer 4000 à 5000 spectateurs dans cette ville qui compte 3,5 millions d’habitants, et pérenniser l’évènement. Jérôme Galabert : « Il s’agit d’un évènement plutôt light, dont le but est déjà d’installer la marque, mais aussi une équipe, établir un lien, et entamer un dialogue avec ce pays que j’adore depuis longtemps, et dont la richesse me touche. » Positionné à une semaine du Sakifo, le Zakifo pourrait à terme permettre aux deux structures de mutualiser les moyens, en faisant notamment tourner les artistes de la programmation sur les deux évènements, ce qui permettrait d’amortir plus facilement les coups de transport pour les groupes qui viennent de loin. Cette année, sur les 22 artistes à l’affiche du Zakifo, 8 sont Réunionnais ou également programmés à St-Pierre. C’est aussi l’opportunité de gagner en crédibilité pour convaincre certains agents américains ou anglais : « Ces mecs, aujourd’hui, ont encore du mal à situer La Réunion. En revanche, ils situent très bien l’Afrique du Sud. » Découvrir | 29
Passer un cap, c’est ce que tu as fait l’an Au cours des premières semaines aux USA, dernier en te faisant connaître aux USA à tu as déclaré dans un interview : « Tout ce la force du culot. Est-ce que tu peux nous que je pensais savoir sur le rap a volé en raconter ce qui s’est passé ? éclat quand je suis arrivé aux États-Unis.» J’avais l’impression de tourner un peu en rond Pourquoi ? à la maison alors j’ai pris mon billet pour L.A. Mec, ça m’a pété le cerveau. Quand tu fais et je suis allé sur un gros salon des musiques du rap en Afrique du Sud, t’observes un organisé par Revolt, la chaîne TV de Puff peu ce qui se passe aux USA avec une Daddy. J’ai débarqué dans une longue-vue, mais débarquer là-bas salle de conférence remplie de et voir de l’intérieur comment boss de labels, de chaînes cette industrie tourne, c’est Jonny Joburg de TV et de producteurs, est arrivé à L.A. avec une expérience proche j’ai attrapé un micro, j’ai de l’épiphanie. Déjà, tu sauté sur scène, et j’ai fait 100$ dans sa poche, peux être rappeur et être et il y est resté mon truc à fond. J’ai rappé pris vraiment au sérieux comme ça, tout net, devant en tant que tel, ce qui n’est 6 mois. des gars comme DJ Khaled ou pas encore le cas chez nous. les patrons d’Atlantic Records. Et la Et surtout, t’es confronté de façon réaction a été super positive, des tonnes de très directe et brute à ce qu’on attend de gens sont venus me voir, j’ai fait des dizaines toi pour jouer dans la cour des grands, et et des dizaines de contacts. Dans la foulée, développer ton truc à un niveau global. À j’ai pu faire un clip et le diffuser sur la chaîne partir de là, tout se résume à une question de de P. Diddy. Jonny Joburg est arrivé à L.A. personnalité : est-ce que t’as le cran, le talent avec 100 dollars dans sa poche et sa grande et les épaules ? gueule, et il y est resté 6 mois, repoussant toujours un peu plus son billet retour. J’ai pu Entre Mazishe, hit en Afrique du Sud sorti trouver des soutiens, enregistrer un album. juste avant ton départ aux États-Unis, et Monter sur cette scène ce jour-là est de très Michael Jackson, morceau enregistré aux loin la chose la plus importante que j’ai faite USA dont le clip est sorti il y a quelques de toute ma vie, mec. jours, on voit déjà une grosse évolution. Tu passes d’un rap old school à quelque chose de beaucoup plus pop, dans le vent. Même tes fringues ont changé : exit la surcharge 30 | Découvrir
import d’accessoires, tout est plus clean, moins barré, plus mode… Tu n’as pas peur que le virage que tu es en train de prendre et les gens qui t’entourent finissent par te corrompre, diluer ce que tu fais, et d’y perdre ton âme ? Mon âme va très bien merci. On m’a déjà posé ce genre de questions, et ça ne me gêne pas. Ma réponse est super simple : je ne fais rien aujourd’hui que je n’ai pas déjà fait par le passé. J’ai grandi dans une famille qui a fondé une maison de production en Afrique du Sud qui s’appelle Native Rhythms, je fais de la musique depuis que j’ai 11 ans, j’ai fait du rock, du punk, de la pop, et du hip-hop en puisant dans toutes ces références. Aujourd’hui, je continue de faire la même chose, mais je veux toucher beaucoup, beaucoup plus de gens. C’est tout. C’est le but du disque qui va sortir, installer Jonny Joburg, son attitude, son concept : il se déplace dans les genres avec une aisance royale. Et les gamins adorent ça. Les gosses de 11-14 ans aujourd’hui, dans le monde entier, ils consomment de la musique toute la journée en playlists sur leur iPhone, et dans ces playlists, il y a de tout : pop, rock, électro, rap, reggae, punk… Toute la journée. C’est ça que je représente. Je peux aller n’importe où sur la planète et ça va leur parler. Pour ce qui est des fringues, on m’a clairement conseillé d’adopter un style plus simple. Pour moi y a pas de problème : j’ai juste pu faire un peu de shopping.
Ils sont 5 au Sakifo cette année, ils étaient 2 aux Électropicales, et plusieurs groupes de rock font chaque année des tournées réunionnaises à l’invitation de l’association Ravine des Roques : on voit de plus en plus de groupes sud-africains sur les scènes réunionnaises, et ce n’est pas prêt de s’arrêter.
Pour Jérôme Galabert, il y a deux raisons à cela : « La première, c’est la qualité et la grande diversité de la scène musicale. L’Afrique du Sud est un pays de 55 à 60 millions d’habitants, qui a un vécu lourd, donc riche, qui a conquis la démocratie il y a 20 ans et qui est en pleine mutation culturelle. Beaucoup de choses passionnantes se passent là-bas, et ça nourrit les musiciens. » Encore en développement, l’Afrique du Sud a déjà la réputation d’être le plus gros marché mondial pour la house music. « La deuxième raison, c’est que cette scène n’est qu’à 4h d’avion. » Sous-entendu, les billets d’avion sont moins chers et les relations plus simples et naturelles qu’avec des artistes qui viennent de plus loin.
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Beaucoup des artistes sud-africains que pris dans le tourbillon de ce trip hollywoodien, nous voyons à La Réunion sont plutôt dans les hauts et les bas, le chaos, les lampadaires un courant conscient du rap, et observent la qui défilent au bord de la route, la difficulté scène américaine avec mépris. Au minimum, de créer des relations avec les gens dans ils sont très clairs sur le fait qu’ils n’ont ce business et dans ces circonstances. Mais pas grand-chose en commun avec les têtes aujourd’hui je suis investi d’une mission qui de pont du rap US, que ce soit Kanye West donne à ma carrière une dimension plus imou Puff Daddy – précisément le circuit sur portante que ce dont je parle, et la question lequel tu es en train de chercher ta place. de savoir si je suis conscient ou pas n’entre Comment est-ce que tu te situes même pas dans mon champ de dans ce paysage ? vision. Il existe aujourd’hui dans Je ne crois pas à la division Foutre le bordel la musique sud-africaine des entre hip-hop conscient et artistes qui ont énorméet tout secouer. hip-hop commercial. Il y a ment de talent, surtout en Après le Sakifo, des artistes, chacun parle concert. Mais on n’a pas des sujets qu’il veut, et il les moyens de faire exploje retourne à L.A. y a de la place pour tout ser ces artistes à l’échelle boucler le disque le monde. Ceux qui veulent planétaire. Nous devons dénoncer ce qui se passe à Baltiencore incruster nos gueules dans more comme ceux qui veulent parler de la machine commerciale américaine, et leurs soirées de malades et des meufs qu’ils hisser notre boulot à ce niveau d’exigence-là. ont croisé la semaine dernière. En ce qui me Mon parcours dans les couloirs du rap game concerne, j’ai toujours rappé à partir de mes est aussi un cursus d’apprentissage. expériences personnelles, de ce que je vivais au quotidien, de choses avec lesquelles les Tu veux dire que Jonny Joburg est une jeunes de ma génération peuvent entrer en fausse identité qui te permet de faire de résonance. Avant de partir aux States, j’avais l’espionnage industriel ? déjà enregistré des chansons à la maison à Si tu veux. Mais c’est plus que ça. Jonny Johannesburg, très ancrées dans la rue, un Joburg est l’homme qui va foutre le bordel peu maussades. Et puis j’ai passé 6 mois et tout secouer. Là je suis en Afrique du Sud, à enregistrer le reste entre L.A. et Miami, je et juste après le Sakifo, je retourne à L.A. parle donc de ce qui s’est passé pour moi à boucler le disque. L’objectif c’est débarquer, ce moment-là. C’est l’histoire d’un jeune type s’infiltrer, et s’incruster pour de bon. À partir
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de là, on pourra éventuellement aider des artistes sud-africains à suivre le même chemin. Quoi qu’il en soit, tout ce qui peut montrer aux gamins que de belles choses peuvent arriver quand tu donnes le meilleur de toi-même est bon à prendre. Je n’ai pas spécialement d’autre message à faire passer que celui-ci : aime toi toi-même, et éclate toi ! Quelle que soit la question qu’on te pose sur tes influences, les gens que tu admires, avec qui tu aimerais travailler, tu cites toujours en premier Jonny Joburg. De là, trois possibilités. 1, ça relève de l’ego trip et des bravades traditionnelles dans le rap. 2, tu planques ta timidité sous un masque vantard et tu as besoin d’afficher cette confiance pour avancer malgré tes doutes. 3, tu es cliniquement mégalomane. Laquelle tu préfères ? Les trois, mec. Tu peux même en rajouter, j’assumerai tout avec plaisir : les doutes, l’exagération, la comédie, et la haute idée que j’ai de moi-même – trouve-moi un artiste qui veut réussir et qui n’est pas mégalo, et on en reparle. Je ne cherche pas à cacher tout ça, c’est mon humanité, c’est qui je suis. Le jour où je perds cette sincérité, alors à ce moment-là je deviens un imposteur et un vendu. Je suis très clair sur qui je suis, et sur ce que je veux. Et si je n’avais pas eu cette confiance, ce culot, je ne me serais pas créé les opportunités que j’ai aujourd’hui. Et je n’aurais pas choisi de les exploiter à fond.
c’est nouveau ! Trois nouveautés sur le site du festival cette année. D’abord, au niveau du Vince Corner. Cette scène découverte tient son nom du boss du Ker Faya Soundsystem, résident du spot depuis sa création en 2009. Parti pour la Métropole en fin d’année dernière, Vince laisse cette année les clefs du Corner à Alex Sorrès, qui se chargera de faire vivre le lieu à sa manière en invitant ses camarades pour des featurings et des bœufs placés sous le signe du hip-hop et de la diversité. Autre changement d’importance : la Salle Verte, poumon maloya du site de la Ravine Blanche, déménage de son emplacement tradutionnel prè de la plage pour aller s’installer du côté la scène Salon Bal, dévolue aux sons de La Réunion et de l’Océan Indien. Et enfin, les nostalgiques du bon vieux temps seront ravis d’aller faire un tour sur un emplacement tout neuf, celui du Ti Bird, nouvel espace qui célèbre l’héritage du premier café-concert de St-Denis et l’esprit qu’y faisait régner son créateur, Pierre Maquart : places limitées pour ambiance en surchauffe, programmation jazz ouverte à toutes les rencontres, cette nouvelle mini-scène accueillera quelques artistes de la programmation pour des concerts plus intimistes et sera à n’en pas douter l’un des points chauds pour ceux qui aiment les bœufs impromptus et les surprises réservées à ceux qui ont le flair d’être là au bon moment.
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vos coups ce coeur, vos photos, vos (re)trouvailles, etc.. partagez votre sakifo sur www.azenda.re et gagnez des cadeaux !
Ça, c’est les petites cases à cocher pour les concerts que tu ne veux pas manquer Ça, c’est les concerts certifiés qualité par la rédaction de L’Azenda
VENDREDI 5/06 Saodaj’ Lorkès Séga Mina Tindle Karl Hungus Arthur H Madala Kunene Lezarsonic Fauve Veranda Panda Jazz Tropic Feu ! Chatterton Cats On Trees Jessica Persée Epic Empire Goulven Ka Skip the Use Karl Hungus Biga*Ranx Les Wampas Danger Nucleya
18h| Vince Corner 18h| Salon Bal 19h| Filaos 19h| DSP 19h| Poudrière 20h| Salon Bal 20h| Vince Corner 20h15| Salahin 20h30| DSP 21h30| Ti Bird 21h30| Filaos 21h45| Poudrière 22h30| Salon Bal 22h30| DSP 23h| Vince Corner 23h| Salahin 23h| VIP 0h30| Filaos 0h30| Poudrière 0h30| DSP 1h30| VIP
SAMEDI 6/06
No Limits 18h| Vince Corner Yaëlle Trulès 18h| Salon Bal Rocksteady Sport. Club 19h| Filaos Benjamin Clementine 19h| Poudrière Karl Hungus 19h| DSP Jonny Joburg 20h| Vince Corner Isabel Novella 20h| Salon Bal Flavia Coelho 20h15| Salahin Mi Casa 21h30| Filaos Tribute to F. Jeanneau 21h30| Ti Bird Kadebostany 21h45| Poudrière Simangavole 22h30| Salon Bal Souleance 22h30| DSP Julien Doré 23h| Salahin Slow Joe ... 23h| Vince Corner Veranda Panda 23h| VIP Thylacine 0h30| DSP Jupiter & Okwess... 0h30| Filaos Soviet Suprem 0h30| Poudrière Sierra Leones’s ... 0h30| Ti bird Black Ben 0h30| VIP Janski Beeeats 2h| Vince Corner Nucleya 2h| DSP
DIMANCHE 7/06 Lindigo Zik Mélanzé Son du Bahut M’Toro Chamou Karl Hungus Tiloun Sierra Leones’s ... Broza Alex Boogie Zulu Moh ! Kouyaté Flavia Coelho Tiken Jah Fakoly Broza + K. Hungus
9h| Terre Sainte 15h| Vince Corner 15h30| Vince Corner 16h| Filaos 16h| DSP 17h| Poudrière 18h| Salahin 18h| VIP 18h30| DSP 19h| Filaos 19h| Poudrière 19h| Ti Bird 20h| Salahin 21h| VIP
nouvelle vague
SOIRÉE DISTO Plutôt connu pour une programmation world et maloya, le K prend son courage à deux mais et lance Rock It ! Une soirée dédiée au rock indé local, avec quatre groupes qui fabriquent le vacarme le plus chanmé des Mascareignes.
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epuis que les groupes communiquent directement avec leurs fans sur le web et qu’ils ont la charge de remplir pour eux-même la case « genre », on assiste à un phénomène aussi amusant que, parfois, déconcertant : chaque musicien s’invente son genre à lui, ou en liste une quantité telle qu’on ne comprend plus rien à la musique qu’il joue. C’est comme si assumer une appartenance à une école établie était devenu l’aveu d’un minable manque d’inspiration et d’originalité. Ainsi, sur les quatre groupes invités à représenter sur la scène du K la fine fleur créative du rock réunionnais, on trouve un groupe plutôt « indie spice rock », un autre spécialisé dans le « rock orbital », et un autre enfin qui se réclame du « rock charrette ». Ce pullulement
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lexical ajoute encore au sentiment de vertige que l’on éprouve face à une terminologie du rock contemporain déjà nébuleuse, et marque pour de bon, s’il en était encore besoin, l’obsolescence des classifications officielles. Les hybridations permanentes, l’explosion des frontières géographiques, la totale disponibilité d’un répertoire universel, incommensurable et quasiment gratuit : depuis le début du siècle, l’ère internet place chaque musicien sur une scène mondiale, le soumet à des influences fourmillantes et permet finalement à chacun de fabriquer sa culture musicale en dehors de toute contrainte quant à son lieu de résidence. À La Réunion, le rock n’a pas attendu l’ ADSL pour faire son trou et s’imaginer des formes nouvelles, mais comme
le soulignaient les journalistes Thomas Arcens et Vinent Pion dans leur excellent ouvrage Bourbon Rock en 2013, il a été mis au banc de la culture officielle « pendant que les musiques « locales » sont mises en avant comme étendard de l’identité réunionnaise. » Cette différence de traitement, facilement vérifiée quand on regarde les programmes de nos salles de spectacles, a l’inconvénient de laisser croire que les groupes de rock locaux ne sont pas assez intéressants pour être promus aux podiums professionnels tandis que les groupes de maloya (genre qui parmi les musiques considérées comme réunionnaises a la préférence quasi exclusive des programmateurs, mais c’est un autre problème) méritent presque tous au moins une première partie. Ces deux idées sont, bien entendu, totalement fausses : des groupes de maloya très moyens sont programmés, quand de très bons groupes de rock ne le sont pas. S’il est indispensable de soutenir les artistes qui font vivre la culture créole dans ce qu’elle a de spécifique, on peut tout de même regretter que cet engagement finisse par imposer à l’entrée des podiums un tri sélectif fondé sur des appellations d’origine contrôlée, au mépris parfois de la qualité artistique, et faisant fi de la réalité contemporaine dont nous parlions plus tôt : en matière de musique, qu’on le veuille ou non, toutes les cultures font aujourd’hui partie de notre culture.
Quatre groupes qui fabriquent le vacarme le plus chanmé des Mascareignes
C’est là que nous retrouvons nos rockeurs, enfin rassemblés pour un soir sur une scène officielle, celle du K, dont il faut applaudir l’initiative et la témérité. Pas dernière pour défendre le maloya sous toutes ses formes et la world music, la scène plein air du Séchoir a choisi d’encourager, pour une fois, le « rock qui cherche ». La phrase est de Jean Cabaret, programmateur du lieu, qui se paye l’audace supplémentaire de retenir pour l’occasion quatre groupes réunionnais plutôt pointus – assez, en tout cas, pour ne pas trouver dans le vaste panorama des genres existant de terme qui leur convient : Riske Zéro (rock charrette), Lezarsonic (indie spice rock), et Planck (rock orbital). Le quatrième groupe programmé est Découvrir | 37
même tellement pointu qu’il n’existe pas encore sur Facebook : Moo-4, trio emmené par le bassiste Keng-Sam, qui se fait ici accompagner de deux batteurs pour un maximum de noise. Loin de l’image du groupe de rade mal calé qui beugle des reprises d’AC/DC en écrasant des cigarettes dans le fond de leur gobelet de bière, ces quatre formations réunionnaises ont en partage un désir d’exploration
PLANCK En cours de travail sur un premier album, Planck est un trio plutôt jeune mais à la personnalité déjà bien affirmée, forgée à l’écoute des grands noms du rock indé, Sonic Youth notamment. Stases planantes sous lesquelles on entend toujours couver la tempête, qui naît à grands vagissements de guitares distordues avant de refluer, les compos progressives sont toujours de grandes vagues émotionnelles qui montent et redescendent. Du rock sensible pour les poètes coléreux.
RISKE ZÉRO Comme le laisse entendre l’implacable intro à la batterie du morceau auquel ce groupe a donné son nom, Riske Zéro vient pour taper fort et n’a pas l’intention de faire de prisonniers. Power trio pur jus appuyé sur l’inexorable force de frappe du batteur Sébastien, ce dragster punk fonce à travers les chansons en mode Mad Max : Fury Road, crache ses flammes en anglais, français ou espagnol, et laisse derrière lui les ruines fumantes du monde ravagé où ses pilotes pompent la juste colère qui leur sert de carburant.
©Alexis
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esthétique, et l’envie de créer des univers sonores qui leur sont propres. Ils incarnent le renouveau du vivier rock local, qui sort des sentiers traditionnels du hard rock, du punk et du métal pour aller chercher d’autres paysages dans les traditions anglo-saxonnes, un son mélodieux, puissant, parfois complexe. Garage, pop, noise, post-rock, cold wave, électro : ils piochent avec gourmandise dans tous les registres actuels, chantent aussi bien
MOO-4 Peu d’information pour l’heure sur ce projet tout neuf si ce n’est une particularité saillante et deux pedigrees. Pour les pedigrees, les connaisseurs seront ravis d’apprendre que deux des membres de Moo-4 sont issus de la formation qui entoure Thermoboy : le batteur Olivier Banor et le bassiste hyperactif KengSam, ici également chanteur et bidouilleur de machines. Et pour la particularité, il s’agit de la présence d’un second batteur, ce qui, étant donné que Moo-4 est un trio, nous donne une composition approximative à 66% BOUM BOUM. Les influences sont noise, c’est-à-dire bruitistes, c’est-à-dire que ça rigole pas.
©DR
en anglais qu’en français ou en espagnol, et montrent que cette musique dont l’avis de décès a été publié et republié des dizaines de fois depuis la fin des années 50 est un cadavre éternellement réanimé, et que La Réunion a bien son mot à dire dans le concert des guitares mondiales. musique
Rock it !
LEZARSONIC Formé en 2008, ce groupe déjà bien connu à La Réunion est aussi programmé cette année sur le Vince Corner du Sakifo. Après une période de recul consacrée à l’écriture d’un deuxième album qui paraîtra en septembre, Lezarsonic revient donc en force, avec un son retravaillé, affûté, dont témoigne un EP quatre titres tout frais intitulé Geographics of the Heavens. L’influence du rock français disparaît pour faire de la place à un son qui assume désormais tout à fait ses références : Pixies et The Cure en tête sur le morceau titre, mais aussi le groupe Air quand il roule sur la basse mythique de Sexy Boy (Kid of Aran). Rythmiques mouvantes, nappes de synthé, explosions énergiques, chant nuancé : toujours recherchée mais appuyée sur des structures plus simples, l’écriture de Lezarsonic s’est émancipée d’une tentation parfois un peu cérébrale pour gagner en sensualité et en impact, et pose doucement les briques d’un authentique mur du son.
© Sandrine Hubert Delisle
19 juin 20h | St-Leu | Le K | 5€
Nathalie NATIEMBÉ & EMA OCHESTRA S’il reste encore quelque chose de la scène du K après le passage de ces quatre cavaliers de l’apocalypse post-rock, le Séchoir achèvera son année en totale cohérence avec ce programme frondeur, avec l’inimitable punkette du maloya, Nathalie Natiembé. Celle qui a, contre vents et marées, défendu une expression poétique en créole sur une musique qui échappe au canon du maloya pour s’ancrer dans le rock sera accompagnée pour l’occasion par le grand orchestre de l’Ecole des Musiques Actuelles de St-Leu. Section rythmique, section cuivres, section électro, 20 choristes : miss Natty est servie, qui va pouvoir cueillir dans l’ensemble de son répertoire les fleurs de son choix et en faire un bouquet final spectaculaire. On a hâte d’entendre ce que peut donner la musique extra-terrestre de cette grande dame dotée d’un ensemble aussi impressionnant. 27 juin 20h | St-Leu | Le K | 10€-8€
©Boudjema
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respiration
RÉVISEZ VOS CLASSIQUES Avec une expo, des conférences, des concerts dédiés à Franz Schubert et des poèmes de Victor Hugo et de Garcia-Lorca mis en musique pour des chœurs, le conservatoire fête la grande musique.
P
ile-poil entre le Sakifo et la grande foire à la bière pour groupe amateur qu’est la Fête de la musique, le Conservatoire Régional de La Réunion vous propose de faire une pause dans ce mois chargé de musiques amplifiées, et de prendre un peu le temps du savoir et de la douceur. Trois rendez-vous sont au programme de cette parenthèse, qui fait la part belle au compositeur romantique Franz Schubert.
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SCHUBERTIADE Ce vilain mot, qui évoque plus le marathon lycéen catholique que le rendez-vous de musiques savantes, est en fait un terme contemporain de Schubert lui-même, et désigne les réunions souvent informelles où connaisseurs et mécènes se retrouvaient pour célébrer les œuvres du maître, parfois en sa présence. Le terme a survécu et l’on nomme ainsi les évènements qui mettent à l’honneur ce compositeur autrichien qui, bien que mort à l’âge de 31 ans de causes mystérieuses (syphilis, typhus ou empoisonneEXPO 3 jours avec Schubert ment, l’énigme demeure), reste dans l’histoire 19-21 juin | St-Denis | Musée Léon Dierx comme l’un des plus grands représentants du romantisme musical. Pour découvrir à la fois son musique Octuor de Schubert répertoire et sa vie, le conservatoire organise du 12 juin | St-Benoît | Les Bambous | 10€ 19 au 21 juin, avec la complicité du Musée Léon musique Poésiques Dierx, une longue schubertiade intitulée 3 jours 12 & 13 juin 20h | St-Denis | CDOI | 10€ avec Schubert, où l’on pourra venir gratuitement 14 juin 17h | St-Pierre | Centre J. Joron | 10€ écouter certaines pièces, une conférence ou découvrir les panneaux pédagogiques réalisés par les élèves des classes de culture musicale. Ces journées seront aussi l’occasion de réentendre, ou d’entendre pour ceux qui l’auraient manqué lors du concert prévu le 12 juin au théâtre des Bambous de St-Benoît, l’Octuor de Schubert, sa plus longue pièce de musique de chambre (une heure), composée pour violon, violoncelle, contrebasse, cor et basson.
POÉSIQUES L’autre évènement majeur est le concert du chœur de chambre du conservatoire, qui reprend des poèmes de trois grands auteurs – Garcia-Lorca, Rilke et Victor Hugo – mis en musique par trois compositeurs du tournant des 19e et 20e siècle, respectivement Mario Castelnuovo-Tedesco, Paul Hindemith et l’immense Gabriel Fauré, qui composa au cours de sa foisonnante carrière une centaine de musiques sur l’œuvre des poètes romantiques, parmi lesquels Hugo, mais aussi Leconte De Lisle ou Beaudelaire. Découvrir | 43
FUNKY GÉOMÉTRIE zimaz
Avec D’où, son dernier joujou graphique, Gabrielle Manglou s’amuse avec les outils des loisirs créatifs dans une série de collages funky.
L
es œuvres de Gabrielle Manglou ont toujours un peu l’air de joujoux. Les couleurs vives, l’économie de moyens, la légèreté, la fraîcheur et les ressorts ludiques donnent à ses formats, souvent petits, de faux airs de modèles de démonstration pour amateurs de loisirs créatifs. Dans le contexte de la vulgarisation de cette discipline associée à l’inépuisable mode de la déco (pensez à ces armées de jeunes mamans qui inondent Pinterest de photos de la chambre d’enfant customisée à la gommette), la remarque peut sembler péjorative, et l’on pourrait même y voir une résurgence de l’antienne indécrottable des détracteurs de l’art contemporain : « Mon gamin de trois ans pourrait faire ça. ». Ce n’est pas du tout ce que je veux dire. Il n’y a qu’à observer avec un peu d’attention les dernières fantaisies manglousiennes rassemblées sous le titre D’où pour savoir, d’instinct, qu’il existe entre elle et la foule amateure un véritable gouffre, et que les outils du loisirs créatifs sont pour elle simplement le prétexte d’un détournement. Je parle ici d’instinct parce qu’il m’est difficile de trouver les mots pour décrire précisément d’où vient cette impression, pourtant très nette, que l’on pourrait résumer comme ça : « Pas de doute, Manglou, c’est une vraie. »
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Peut-être est-ce une question d’engagement ? Car sous l’apparente facilité des collages, derrière les lignes nettes, l’entremêlement naturel des espaces vides et des espaces pleins, et les couleurs gaies, il existe une violence. Celle qui pousse une dame bien sous tous rapports en pleine possession de son intellect à s’obstiner, depuis des années, à flirter avec le seuil de pauvreté parce qu’elle ne sait pas comment vivre autrement qu’en fabriquant des images dans une île où l’art ne dispose d’aucun marché.
Pour situer son travail, Gabrielle Manglou parle pas mal de musique, cite le peintre et sculpteur Alexander Calder, ou les charmants enfantillages de l’Américain Richard Tuttle, pape du post-minimalisme, courant qui part comme son nom l’indique de la précision du minimalisme des années 60 (des formes abstraites et géométriques) pour y ajouter des touches fait-main, un petit côté bricole. « Mais l’histoire de l’art, ici, est tellement loin de notre quotidien. C’est un peu comme le Petit Poucet à qui ses parents auraient mis deux ou trois cailloux à la place d’une Et puis il y a l’intelligence, cette centaine. » Oui parce que Gabrielle faculté à jouer de tout ce qui Manglou est surtout une artiste la traverse pour faire danser créole, qui occupe sur la les formes, qui se posent en piste éparse des arts visuels Qu’est-ce qui bon ordre sur la feuille, en réunionnais une place nous émerveille suites d’idées associées par à-part, presque rien qu’à au fond ? ricochets, et qui évoquent elle. Entre les vieux de la un peu les listes farfelues vieille et la nouvelle générade mots qu’on apprend pour tion élevée au street art, elle retenir leur parenté grammaticale incarne une identité tropicale qui (cailloux, choux, hiboux, genoux, poux, bis’exprime dans la poésie, l’intime et la déjoux… joujoux). Oiseaux, crayons, branchages, licatesse plutôt que dans l’impact des visuels triangles, ronds, soleils, regards : les objets pour t-shirts ou le sérieux des constructions et les géométries sont reliés entre eux dans narratives ou symboliques bien cadrées. l’imaginaire de Manglou par des idées, et « Dans ce que je fais il y a de toute façon chaque collage est une petite architecture une histoire de chemin, de parcours, quel intellectuelle minimaliste, amusée et dynaque soit son échelle, sur deux centimètres ou mique. Une sorte de danse mentale qu’elle sur toute une vie : de quoi s’imprègne-t-on ? orchestre depuis son pupitre : « Sur ma table Qu’est-ce qui nous émerveille au fond ? » de travail tout est classé par petits tas : papiers de couleur, papiers calques, livres + images signifiantes, papiers d’origami, Plus d’informations sur l’artiste : peinture, crayons, scalpel, scotch PH neutre, gabriellemanglou.tumblr.com ciseaux. Tout à disposition pour servir le propos, comme une table de mixage. » expo
D’où, de Gabrielle Manglou Jusqu’au 9 juin | St-Denis | La Ligne | Gratuit Découvrir | 45
VOUS AVEZ QUOI, DANS LA CARAVANE ? musique
Opus Pocus : Trio Few
19 juin 20h | Le Tampon | Théâtre Luc Donat | 30€
Au sein du trio FEW, trois maîtres des musiques traditionnelles provoquent la rencontre des cultures gitane, espagnole et indienne. Un roulotte musicale bigarrée qui méritait bien une fouille complète au poste frontière. contrôle douanier
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pus Pocus soigne ses préliminaires. En amont d’une édition dédiée aux basses et contrebasses, et qui se tiendra début août, le festival invite le trio FEW de Renaud Garcia-Fons, l’un des maîtres des musiques du monde. Avec le virtuose gitan Louis Winsberg
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à la guitare et l’Indien Prabhu Edouard aux tablas, cette formation rassemble toutes les influences de l’Espagne, de la Méditerranée et de l’Orient dans un foisonnement complexe de registres dont voici, après analyse du contenu des bagages, la composition.
35% gitans
La musique du trio FEW est un voyage à rebours du chemin emprunté par les peuples gitans, qui depuis l’Inde vers les Balkans et jusqu’à la Méditerranée ont essaimé des traditions musicales très riches et variées. Renaud Garcia Fons et Louis Winsberg ont passé une partie de leur carrière à explorer ces musiques (et tant d’autres !), et ont croisé en chemin le joueur de tablas Prabhu Edouard. Ensemble, ils puisent dans une immense quantité de registres, et le mot FEW (peu, en anglais) qui baptise leur trio est bien sûr un euphémisme.
30% jazz
Si chacun des trois musiciens réarrange au sein de ce trio certaines de ses propres compositions, une bonne partie du concert est fondée sur l’improvisation, dont Renaud Garcia-Fons est l’un des maîtres les plus respectés à la contrebasse. Tous ont par ailleurs une solide expérience de la note bleue : Louis Winsberg est le guitariste électrique du groupe de fusion Sixun ; Garcia-Fons a accompagné des légendes comme Louis Sclavis et Michel Portal ; et Edouard travaille régulièrement avec le guitariste Nguyen Lê.
20%
Flamenco
Outre le jazz, le flamenco est le langage commun de Renaud Garcia-Fons et de Louis Winsberg, qui a passé une partie de son enfance avec une famille gitane connue sous le nom des Gipsy Kings, avant de s’orienter vers le jazz en conservant de fortes influences flamenco. Bien que né en région parisienne, Garcia-Fons a toujours lorgné vers l’Espagne de ses origines, et notamment l’Andalousie, pour y puiser son inspiration, et a collaboré avec les maîtres de la discipline.
15%
fantaisie
Quand on maîtrise vraiment un instrument, on peut en faire ce qu’on veut. Ainsi Garcia-Fons et Winsberg peuvent-ils s’autoriser toutes les fantaisies. Le premier joue d’une contrebasse dotée d’une cinquième corde, dont il peut jouer aussi bien en pinçant les cordes qu’en les caressant avec un archer pour en tirer des sons de violon, ou en les frappant pour mitrailler de petits glissements rythmiques. Winsberg quant à lui transforme sa guitare en cithare à l’aide d’une simple feuille de papier, ou en instrument percussif, glissant un simple CD entre ses cordes (comme quoi cet objet peut encore servir à quelque chose). Découvrir | 47
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1 théâtre / musique Les petits doigts qui touchent
6 juin 17h | St-Benoit | Les Bambous | 13€ - 2€ 8 juin 14h | St-Benoit | Les Bambous | 13€ - 2€
Entre rock, musette et répertoires traditionnels, Gérard Baraton fraye son chemin d’accordéoniste en toute liberté depuis de nombreuses années. Les Petits doigts qui touchent est un spectacle qui raconte sa rencontre avec l’instrument, dans une enfance passée au sein d’une famille nombreuse et populaire, où la perspective de pouvoir un jour posséder un accordéon était un rêve lointain. Sa quête d’un instrument sera donc longue, difficile, émaillée de frustrations et de contraintes : un parcours qui va forger la détermination et la personnalité d’un musicien libre. festival Festival de l’Image Sous-Marine
Jusqu’au 13 juin | Côte Ouest | Gratuit
Lancé le 30 mai avec une soirée de projections sur la plage de Boucan Canot, le premier Festival de l’Image Sous-Marine propose comme son nom l’indique des animations, des conférences et des projections de films et de photographies sous-marines. Il posera ses valises le 6 juin à S-Leu pour une journée d’ateliers, de sorties bateau, jet-ski, kayak, de rencontres avec les associations locales comme Globice (observation des baleines). Journée qui s’achèvera sur la plage de la Rondavelle 46 avec une nouvelle série de projections, ciné-concerts, clips, où seront notamment montrées les images sous-ma48 | Sortir
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EN BREF Ce qu’il ne faut pas rater
rines retenues dans le cadre du concours organisé par le festival. Celui-ci passera aussi par Saint-Gilles le dimanche 7 juin, et sera le samedi 13 au Port, où il s’achèvera sur une soirée de clôture et de remises de prix. Plus d’informations et programme détaillé sur www.azenda.re 2
musique
Cortina Whiplash
7 juin 13h | La Saline | Kabar d’O | Gratuit 11 juin 19h | St-Pierre | La Cabine à Bulles | Gratuit 12 juin 20h | St-Leu | Le Zinc | Gratuit
Grand retour pour le trio de Riot Grrrrls sud-africaines par qui tout a commencé. Invitées il y a un an pour une mini-tournée par l’association La Ravine des Roques, ces trois punkettes délurées sont depuis les ambassadrices du rock 974 en pays zulu, et c’est en partie grâce leurs chaleureuses recommandations que l’asso parvient aujourd’hui à régaler les rockeux insulaires en rameutant l’élite du rock sudaf, dont le duo Make-Overs, qui a tant fait parler de lui le mois dernier. Elles reviennent cette fois pour se produire en amont du Sakifo sur le Marché des Musiques de l’Océan Indien (IOMMA), et en profitent pour faire quelques dates, à ne pas manquer. Niveau musique, on ne se lasse pas de relire la description que ce groupe de kiffeuses zéro complexes donne de lui-même : « Le son de Cortina Whiplash est une émanation de toutes les choses qui touchent à la féminité : la grossesse, les règles, le syndrome prémenstruel, les bitch fights, les crises de larmes et l’équitation. Nous sommes désormais un monstre femelle omniscient et omnipotent doté de six jambes sorti des trompes de Fallope du rock’n’roll. » Basse,
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batterie, guitare, œstrogènes et grosse patate : voilà des amazones qui n’auraient pas dépareillé à l’affiche du dernier Mad Max. À noter : l’une de leurs dates, à la Cabine à Bulles, sera en mode uplugged, pour changer. 3
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© Jerome Picard
EN BREF Ce qu’il ne faut pas rater
musique
Zanmari Baré
solo, avec le magnifique Détak, paru en 2009. Les deux compères ne se sont jamais perdus de vue, et continuent de partager les mêmes combats, et le même amour du maloya. Leurs retrouvailles sur la petite scène du Kabardock sera donc, on le sait d’avance, un chouette moment de camaraderie, et une trépidante parenthèse musicale.
12 juin 20h | St-Denis | Palaxa | 12€ / 8€
Auteur et compositeur patient, sensible et engagé, Zanmari Baré s’inscrit dans la lignée artistique et politique du grand Danyèl Waro, dont il fait figure d’héritier naturel (ils ont d’ailleurs le même label, Cobalt) : l’exigence de son écriture, son amour de la poésie et la qualité de son interprétation en font l’un des plus sérieux espoirs de la musique réunionnaise. Il se distingue cependant de son aîné par la douceur de ses chansons et de sa voix très juste, là où Waro cultive un maloya plus énergique et joue d’un chant plus souvent accidenté, moins précis, quoique peutêtre plus libre. Revenu à la scène en 2013 après plusieurs années de retrait, il ne fait depuis que progresser, et pilote désormais l’un des groupes de maloya les plus millimétrés. Et si l’on peut regretter qu’il ait, en route, peut-être perdu en fragilité et en émotion, il reste un extra-terrestre sur la scène réunionnaise. musique
Tikok sanm Danyèl
12 juin 20h | Le Port | Kabardock Café | 15€ / 10€
Bien qu’il ait accompagné Danyèl Waro dans les aventures Gafourn et Batarsité, Tikok a aussi écrit de son côté de jolies pages de l’histoire de la musique réunionnaise, avec le groupe Ti Sours, mais aussi en 50 | Sortir
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musique
Double Nelson
14 juin 18h | St-Leu | La Ronda | Gr. | Avec Thermoboy 20 juin 20h | St-Denis | Les Pot’Irons | Gr. | Avec KilKil 25 juin 20h | St-Paul | La Cerise | Gr. | Avec Pluto Crevé
Neuf albums en un quart de siècle et les Double Nelson ne sont toujours pas assagis. Comment pourrait-il en être autrement pour un groupe qui a choisi pour son baptême le nom d’une prise de catch, employée pour immobiliser l’adversaire avant de lui infliger une douleur assez importante pour le pousser à l’abandon ? Dire que ce duo déraillé ne lâche rien, c’est donc un euphémisme. 26 ans à frayer dans les eaux expérimentales du rock avec des compos « Darkswing / indusgroove deviant (sexy), hypnotico / ultrabass / punkoïde (goûtu), electronoise / krautblues post indus (farceur va), souple mais tendu, foncé mais clair », à enregistrer des disques à l’arrache dans des greniers et des écuries, à tenter toutes sortes d’expériences étranges sans jamais sacrifier le moindre fragment d’âme à la facilité et au confort, ces vieux de la vieille de la scène alternative extrême continuent de courir les routes de France avec le même humour désinvolte et inquiétant, leurs vieilles machines déglinguées et leurs chansons sans format mais remplie d’idées
EN BREF Ce qu’il ne faut pas rater
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et de recherches. Leur venue à La Réunion est une fantaisie de Philipe Conrath, producteur aujourd’hui de Danyèl Waro, qui a produit leurs premiers disques du temps de sa jeunesse échevelée. 5
théâtre
Slava’s Snow Show
19 - 21 juin | St-Denis | Téat Champ Fleuri | 32€ - 16€
Si vous voulez décoller vos marmots de La Reine des Glaces, voici un blockbuster glaciaire autrement revigorant qui possède, outre une beauté et une drôlerie supérieures, l’agréable avantage de ne pas contenir de chanson énervante. Le grand spectacle excentrique-épique et enneigé du clown Slava Poulounine sème la joie dans le monde entier depuis 20 ans. 6
humour
Voilà
Kev Adams : Voilà
26 juin 20h | St-Denis | Petit Stade de l’Est | 41€ - 53€
On connaissait les chanteurs pour ados, les films pour ados, les livres pour ados ; Kev Adams a inventé l’humour pour ados. Héros d’une série qui a cartonné, puis comédien de stand-up qui remplit les salles de gamins hilares, il débarque à La Réunion avec son dernier spectacle où il surfe sur les thèmes générationnels de l’époque pour enchaîner les vannes : téléphone portable, soirées, porno sur Internet (dont il propose d’empêcher l’accès aux mineurs en posant à l’entrée des questions de grammaire).
52 | Sortir
7 7 musique Baster & Scène Découverte
26 juin 20h | St-Pierre | Kerveguen | 6€
Tonton Gauliris continue de monter sur scène régulièrement pour jouer les classiques du répertoire Baster, et ne rechigne jamais à filer un coup de pouce aux jeunes pousses locales. Le Kerveguen compte donc sur la stature de la légende pour ramener du monde et mettre en avant quelques jeunes artistes du sud, parmi lesquels Aurélien Ivoula, vainqueur de Run Star en 2014, mais aussi le duo dancehall JDK, et le très jeune Miki, 16 ans, espoir du séga smooth. musique
Urbain Phileas
27 juin 21h | Le Port | Kabardock | 15€ / 10€
Quelques années après sa dernière tournée, le fils de Gramoun Lélé, gardien de la tradition malgache du maloya, remonte sur scène pour présenter son nouvel album Fondrano, qui signifie bénédiction musicale. Sorcier et guérisseur (ombiasy en malgache), Urbain voit en ce disque une prière de guérison, une quête spirituelle d’apaisement et de justice. Il réunit autour de lui pour cette soirée de présentations quelques uns de ses camarades, parmi lesquels Zanmari Baré, Lélin Gado et Mélanz Gayar. Le grand concert d’un artiste majeur du maloya actuel.
© DR
© Véronique Vial
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Sortir | 53
Lékip l’Azenda livre sa sélection pour le mois de juin
1er au 4 juin
LA CHAMBRE (IL VA MOURIR LE CHIEN) Téat Champ Fleuri
Parce qu’être le seul spectateur de la pièce allongé aux côtés d’un comédien est un dépucelage théâtral d’une rare originalité à condition de penser à réserver ! 17 au 21 juin
SLAVA’S SNOWSHOW
Téat Champ Fleuri
7 juin
OUVERTURE DE STELLA MATUTINA
Stade de Champ Fleuri
Parce que quand j’étais plus jeune, j’aimais bien me balader dans ce musée, j’y ai appris plein de trucs, et je suis content de le voir rouvrir.
12 juin
CORTINA WHIPLASH Le Zinc
nou sa va
11 juin
CORTINA WHIPLASH EN ACCOUSTIQUE La Cabine à Bulles
Parce que la version unplugged du rock vénère du trio riot grrrls sudaf’ devrait valoir son pesant de biltong.
14 juin
DOUBLE NELSON + THERMOBOY Rondavelle de St-Leu
Parce que ces clowns givrés qui reviennent réchauffer notre hiver tropical promènent leur cirque depuis vingt ans sans jamais lasser, au point que cette année encore, on en redemande.
Parce qu’à la différence de mon excellent confrère et homonyme François M., je préfère voir ces terribles enfants jouer avec les amplis à fond et des perles de sueur.
25 Juin
ROCK IT ! Le K
La Cabine à bulles
SELVA DE MAR
Parce que l’oenologie mêlée à la géographie pour découvrir cinq vins, pays et BD est une promesse onirique qui justifie largement ma future ivresse.
Parce que je trouve courageux qu’une salle de spectacle officielle consacre pour une fois, de sa propre initiative et sur ses derniers propres, une soirée au rock local qui mérite d’être encouragé.
Parce que la rencontre d’un violoncelliste russe et d’un Argentin joueur de hang sera forcément insolite et à coup sûr captivante.
zerbinette
françois G.
FRANçois M.
SOIRÉE VINS ET BD
19 juin
Parce que ce duo barré a une grosse réputation scénique et que leur univers entre indus groovy et électro trippé m’intrigue.
27 juin
La Cerise
agenda Juin 2015
LUNDI 1/06
14h St-Benoît 17 & 18h Ste-Clotilde 18h30 St-Denis 20h St-Gilles
Th. Les Bambous Téat Champ Fleuri Cinéma Le Plaza La Marine
MARDI 2/06
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
Les petits doigts qui touchent (Cie UPCP-Métive) • 2-13€ La chambre (il va mourir le chien) • 18€ Festival du film italien : Il giorno della civetta • 3/5€ Run Soul (soul) • gratuit
17 & 18h Ste-Clotilde Téat Champ Fleuri 18h St-Denis Les Pot’irons 18h30 St-Denis Cinéma Le Plaza 19h St-Pierre Ché Nou Lafé 19h Piton St-Leu Le Séchoir 19h Le Port Kabardock 20h St-Pierre Le Toit 20h St-Leu Le Zinc 20h St-Paul La Cerise
La chambre (il va mourir le chien) • 18€ Lindy mardi : cours de lindy hop + dancefloor • gratuit Festival du film italien : Caro diaro • 3/5€ Labo des bonnes idées • gratuit La brique (Cie Hendrick Van Der Zee) • 9-19€ IOMMA : Silo + Labelle + Grèn Sémé + Zulu + Tulegur +… • gratuit Slam & fonnkèr avec Absoir, Soko & Hassawa • gratuit Tournoi de tarot • 2€ Zanmari Baré (maloya) • gratuit
15h St-Denis Artothèque 17h St-Benoît Th. Les Bambous 17 & 18h Ste-Clotilde Téat Champ Fleuri 18h30 St-Denis Cinéma Le Plaza 19h Le Port Kabardock 19h30 St-Pierre Ché Nou Lafé 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm. 20h St-Pierre Centre L. Langenier 20h St-Pierre Le Toit 20h St-Pierre Les Sal’ Gosses 20h St-Paul La Cerise 20h30 St-Denis Les Pot’irons 20h30 St-Denis Mahé la Bourd.
Une œuvre, un artiste : Christophe Dennemont (conférence) • gratuit Les petits doigts qui touchent (Cie UPCP-Métive) • 2-13€ La chambre (il va mourir le chien) • 18€ Festival du film italien : Respiro • 3/5€ IOMMA : Cortina Whiplash + Sky Rabbit + Do Moon +… • gratuit Blind test musical • gratuit Dîner-concert : Lyzea (maloya) • 35€ Bon pour un enterrement (comédie musicale) • NC Délire à deux (Cie Kapatchan ou le dur labeur) • gratuit Free Jam (world) • gratuit Tournoi de tarot • 2€ Karl Hungus «S.O.U.L.» (rare grooves) • gratuit Soulmitik (reprises R’n’B) • gratuit
MERCREDI 3/06
JEUDI 4/06
10h St-Denis Artothèque 17 & 18h Ste-Clotilde Téat Champ Fleuri 18h30 St-Pierre La Cabine à Bulles 18h30 St-Denis Cinéma Le Plaza 19h Le Tampon Th. Luc Donat 19h St-Pierre Alizé Plage 19h St-Pierre Le New Port 19h St-Pierre Ché Nou Lafé 19h30 St-Pierre Le Caraco 19h30 St-Pierre Ô Baya 20h St-Joseph Cinéma Royal 20h Le Tampon Eglise La Chatoire 20h St-Pierre Belo Horizonte 20h St-Pierre Kahlua Bar 20h St-Pierre Le Marin Bleu 20h St-Pierre Jardin Réunionnais 56 | Sortir
Une œuvre du bougt des doigts : Henri Maillot • gratuit La chambre (il va mourir le chien) • 18€ Charly Lambda (folk) • gratuit Festival du film italien : courts-métrages autour de l’écologie • 3/5€ IOMMA : Zanmari Baré + Hanitra + Arash Khalatbari • gratuit Bourbon String Parade (swing, jazz) • gratuit Jim Fortuné (sambaloya) • gratuit Apérophone : DJ NénéO (electro, lounge) • gratuit Lokafilman (séga) • gratuit Z & T (soul, pop, folk) • gratuit Chaja & Edith (spectacle musical franco-polonais) • gratuit Requiem de Mozart (classique, CantaRéunion) • 15€ Duo Affair Affair (reprises) • gratuit Annie & The Tomcats (reprises jazz) • gratuit Jean-Claude T’ Group (variété) • gratuit Sat Maronèr (maloya) • gratuit
CONCERT
20h 20h 20h 20h 20h30 20h30 21h 21h 21h 21h
THÉÂTRE
DANSE
projection
St-Pierre Courtepaille St-Pierre Le Cabanon St-Pierre Le Blue Angel St-Paul La Cerise St-Pierre DCP St-Denis Les Pot’irons St-Pierre Jungle Café St-Pierre La Bodega St-Pierre Le Toit St-Pierre Le Rétro
VENDREDI 5/06
18h St-Pierre Ravine Blanche 18h St-Pierre Les Sal’ Gosses 18h St-Denis Champ Fleuri 18h30 St-Pierre La Cabine à Bulles 18h30 St-Leu Rondavelle 18h30 Saline les B. La Bodega 974 19h St-Pierre Les Filaos 19h St-Pierre L’Été Indien 19h St-Pierre Ché Nou Lafé 19h Boucan Canot Hôtel St-Alexis 19h St-Denis Th. Grand Marché 19h30 St-Pierre O’Flamboyant 19h30 St-Pierre Le Ti Coq Misik 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm. 19h30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 19h30 St-Paul Park Omega 20h St-Pierre Le Club Gascon 20h St-Pierre Le Corto 20h St-Pierre La Détente 20h St-Pierre L’Envers 20h St-Pierre Le Moana 20h St-Pierre Oh! Cptoir des Filles 20h St-Denis Mairie 20h St-Denis KTDral 20h Ste-Clotilde Stade de l’Est 20h Ste-Marie Eglise 20h30 St-Denis Les Pot’irons 21h St-Pierre Le Toit 21h30 St-Leu Soluna Kafé 22h30 St-Pierre Long Board Café
SAMEDI 6/06
14h30 17h 18h 18h30 18h30
St-Denis Champ Fleuri St-Benoît Th. Les Bambous St-Pierre Ravine Blanche Pl. Palmistes Esp. Guy Agenor St-Leu Rondavelle
Juin 2015
agenda
Clé de Sol (clavier) • gratuit Matru (folk) • gratuit Minimal Swing Orkestra (jazz, swing) • gratuit Enkèt d’impro (asso DigDig LeMot) • gratuit Duo Tempo (swing, blues) • gratuit DJ No Brain (minimal electro) • gratuit Issa Sacha (house) • gratuit South’Kèr (pop, rock, funk) • gratuit Mano Gypsy Trio (swing, jazz manouche) • gratuit Jean-Claude Maître (jazz) • gratuit Sakifo : Skip The Use + Fauve + Cats On Trees + Biga Ranx… • 30€ En Transit (chanson) • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Flavia Coelho + Jonny Joburg • au chapeau Jam session • gratuit Run Soul (soul) • gratuit We Believe In Dub (dub) • gratuit Gainsbourg, du jazz dans la ravine (jazz) • gratuit Soirée jeux de société • gratuit Kazz À Swing (jazz manouche) • gratuit À vue de nez (Cie La Rousse) • 4-18€ Créol’ Acoustic (séga, maloya) • gratuit Mamiso (trio vocal) • gratuit Dîner-concert : MIGFY (reprises) • 35€ Trio des Îles (séga) • gratuit Erick Manana & Jenny Fuhr (world) • 10/25€ Gilles Lauret (maloya, pop) • gratuit Donato (variété) • gratuit Maronaz (maloya) • gratuit Yves Armoet Tri Fusion (jazz, blues, rock) • gratuit Ousatilé (maloya, séga) • gratuit Free Jam (world) • gratuit Chaja & Edith (spectacle musical franco-polonais) • 20€ Jean-Claude T’ Group (variété) • gratuit Le meilleur des années soleil • 23/25€ Requiem de Mozart (classique, CantaRéunion) • 15€ DJ Ago «Rock the casbah» • gratuit Brasil Kabar (bossa, samba) • gratuit Sarahysha (bossa, samba) • gratuit Taboo (rock) • gratuit Circ Raluy (cirque) - autres séances à 17h & 19h30 • 8-20€ Les petits doigts qui touchent (Cie UPCP-Métive) • 2-13€ Sakifo : Julien Doré + Flavia Coelho + Benjamin Clementine… • 30€ Casse-Noisette (asso Ballet des Arts) • 10/15€ Inxtremis (pop, rock) • gratuit Sortir | 57
agenda Juin 2015
18h30 19h 19h 19h30 19h30 19h30 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 21h 21h30 21h30 21h30
St-Gilles les B. Espl. Roche Noires Le Tampon La P’tite Fringale Boucan Canot Hôtel St-Alexis Petite-Île Palm St-Louis Eglise L’Ermitage Ronda. Cobis L’Ermitage Relais de l’Herm. Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St-Pierre Oh! Cptoir des Filles St-Paul Léspas St-Denis Cathédrale St-Denis Bar A Cas Ste-Clotilde Teat Champ Fleuri Le Port Th. Sous les Arbres St-Pierre Le Toit St-Leu Soluna Kafé St-Leu Le Zinc St-Denis Les Pot’irons
DIMANCHE 7/06
9h 12h 13h 14h30 15h 15h30 16h30 17h 17h 17h 18h 18h 18h30 18h30 18h30 18h30 19h 21h 21h30
St-Pierre Terre Sainte L’Ermitage La Marmite Saline les B. Kabar d’O St-Denis Champ Fleuri St-Pierre Ravine Blanche St-Gilles les H. Chapelle Pointue Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St-Benoît Th. Les Bambous Petite-Ile Palm Hotel St-Gilles les B. Eglise Saline les B. Varangue du Lagon L’Ermitage Coco Beach St-Leu Rondavelle Saline les B. La Bodega 974 L’Ermitage Ronda. Cobis Le Port Th. Sous les Arbres St-Leu Ronda. Le Surfeur St-Leu Namasté St-Leu Le Zinc
LUNDI 8/06
14h
St-Benoît
Th. Les Bambous
MARDI 9/06
18h 18h 19h 20h 20h
58 | Sortir
St-Denis St-Denis St-Pierre St-Pierre L’Etang Salé
Les Pot’irons Champ Fleuri Ché Nou Lafé Le Toit Th. des Sables
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
Tumbao (salsa, latin jazz) • gratuit Famila Muzik (maloya électrique) • gratuit Joël Manglou (maloya) • gratuit Run Soul (soul) • gratuit Le livre vermeil de Montserrat (classique, chœur Villancico) • 20€ Mascareignas (séga) • gratuit Dîner-concert : DJ Kdance • 35€ Affair Affair (reprises) • gratuit DJ-No (salsa, funk, zouk) • gratuit Gala de l’école de danse Michèle Serrure • 12€ Requiem de Mozart (classique, CantaRéunion) • 15€ Jean-Claude T’ Group (variété) • gratuit Chine kaléidoscopique (école de danse Huang Shan) • 13/19€ Roméo & Juliette + Le songe d’une nuit d’été • gratuit Samuell’s (reggae) • gratuit MIGFY (reprises) • gratuit Free Jam (world) • gratuit Lightning Sound + Community Sound (reggae) • gratuit Risofé : Lindigo (maloya) • gratuit Bal la poussière avec DJ Nus • gratuit Cortina Whiplash (rock) • gratuit Circ Raluy (cirque) - autre séance à 17h • 8-20€ Sakifo : Tiken Jah Fakoly + Sierra Leone’s Refugee All Stars… • 20€ Voyage en terres celtiques (Gan Ainm + ensemble harpes) • gratuit Sunset : Nayah & friends (house) • gratuit Jazz croisés • gratuit Sunday @ sunset : Vodooman (deep house) • gratuit Requiem de Mozart (classique, CantaRéunion) • 15€ Sarahysha (bossa, samba) • gratuit Mano Gypsy Trio (swing, jazz manouche) • gratuit Grèn Sémé (maloya évolutif) • gratuit EMA Réunion • gratuit Rassiga (pop, rock) • gratuit Le roi Lear + Les sorcières de Macbeth • gratuit Ousatilé (maloya, séga) • gratuit Bluff (rock) • gratuit Don’ disturb ze DJs : Ziloub vs. DJ Traakx (techno) • gratuit Les petits doigts qui touchent (Cie UPCP-Métive) • 2-13€ Lindy mardi : cours de lindy hop + dancefloor • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Labo des bonnes idées • gratuit AccordéoVox (spectacle musical) • gratuit Thierry Jardinot «Made in whex» (humour) • 22€
CONCERT
THÉÂTRE
20h St-Paul 20h30 Le Tampon
DANSE
projection
St-Denis Champ Fleuri L’Ermitage L’Épicurien St-Pierre Centre L. Langenier St-Pierre La Cabine à Bulles St-Pierre Ché Nou Lafé L’Ermitage Relais de l’Herm. Le Tampon Th. Luc Donat St-Pierre Centre L. Langenier St-Pierre Les Sal’ Gosses St-Pierre Le Toit St-Gilles les B. Eglise St-Paul La Cerise Ste-Clotilde Teat Champ Fleuri St-Denis Les Pot’irons St-Denis Mahé la Bourd.
JEUDI 11/06
18h 19h 19h 20h 20h 20h 20h30 21h
St-Denis St-Pierre St-Pierre St-Paul Ste-Clotilde Ste-Marie St-Denis St-Pierre
Champ Fleuri La Cabine à Bulles Ché Nou Lafé La Cerise Teat Champ Fleuri 3 Brasseurs Les Pot’irons Le Toit
VENDREDI 12/06
18h 18h 18h30 18h30 19h 19h 19h30 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30
agenda
La Cerise Step house : danse afro house avec Kinta + DJ Lord 2K • gratuit El Latino Apéro jazz & chess (jazz & échecs) • gratuit
MERCREDI 10/06
14h30 18h 19h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 20h30
Juin 2015
Saline les B. Planch’Alizé St-Denis Champ Fleuri St-Leu Rondavelle Saline les B. La Bodega 974 St-Pierre Ché Nou Lafé Boucan Canot Hôtel St-Alexis L’Ermitage Lux* L’Ermitage Relais de l’Herm. Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St-Leu Le Zinc St-Leu Le 211 L’Ermitage Coco Beach St-Paul La Cerise Le Port Kabardock St-Denis Th. Grand Marché Ste-Clotilde Teat Champ Fleuri Ste-Marie Eglise St-Benoît Les Bambous
Circ Raluy (cirque) - autre séance à 17h • 8-20€ Les Dingz (punk) • gratuit Les voisines + Musée (Cie Le Charivari) • gratuit Ziskakan (maloya, rock) • au chapeau Soirée quizz • 2€ Dîner-concert : Art Bis (maloya) • 35€ Alain pou le cœur (hommage à A. Peters) • gratuit Racle-moi les flammèches (Cie Le Charivari) • gratuit Jean-René s’Mare (chanson) • gratuit Improvaganza (théâtre d’impro) • gratuit La passion baroque : œuvres de Bach, Lorenzani (classique) • 6-12€ Ciné-club : Caricaturistes, fantassins de la démocratie • gratuit Thierry Jardinot «Made in whex» (humour) • 22,50€ Karl Hungus «S.O.U.L.» (rare grooves) • gratuit Free Jam (world) • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Cortina Whiplash en acoustique (rock) • au chapeau Apérophone : DJ NénéO (electro, lounge) • gratuit Rendez-vous jazz avec Luc Joly & ses invités (jazz) • gratuit Thierry Jardinot «Made in whex» (humour) • 22,50€ Free Jam (world) • gratuit DJ Vague «Clandestine» (house) • gratuit Sarahysha (bossa, samba) • gratuit Karl Hungus «Sol clap» (latin soul) • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Ad Libitum (jazz) • gratuit Minimal Swing Orkestra (jazz, swing) • gratuit Soirée jeux de société • gratuit Jean-Claude T’ Group (variété) • gratuit Free Jam (world) • gratuit Dîner-concert : Reborn (duo vocal) • 35€ Hat’Mosphère (reprises) • gratuit Cortina Whiplash (rock) + Kilkil (punk) • gratuit El Hijo Diabolico (nueva cumbia) • gratuit After Sakifo : concert surprise ! • gratuit Inxtremis (pop, rock) • gratuit Tikok Vellaye & Danyèl Waro (maloya, séga) • 10/15€ Poésiques (classique) • 10€ Thierry Jardinot «Made in whex» (humour) • 22,50€ La passion baroque : œuvres de Bach, Lorenzani (classique) • 6-12€ Octuor de Schubert (classique, musiciens de l’ORR) • 10€ Sortir | 59
agenda Juin 2015
20h30 20h30 21h 21h 21h 21h30
Le Tampon El Latino St-Denis Les Pot’irons St-Pierre Le Toit St-Paul Léspas St-Denis Palaxa St-Leu Soluna Kafé
SAMEDI 13/06
14h30 15h 17h 18h 18h 18h30 19h 19h 19h 19h 19h30 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 20h30 21h 21h30 21h30
St-Denis Champ Fleuri Saline les B. Varangue du Lagon Piton St-Leu Le Séchoir L’Ermitage Ronda. Cobis St-Gilles Téat Plein Air St-Leu Rondavelle Salazie Hell-Bourg St-Leu Ronda. Le Surfeur L’Ermitage Métis Café Boucan Canot Hôtel St-Alexis St-Pierre Ché Nou Lafé L’Ermitage Relais de l’Herm. Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Le Tampon Eglise St-François St-Pierre Oh! Cptoir des Filles St-Gilles Les Aigrettes St-Gilles Casino St-Paul La Cerise St-Denis Th. Grand Marché Ste-Clotilde Teat Champ Fleuri Le Tampon Why Not? Le Port Th. Sous les Arbres St-Pierre Le Toit St-Leu Soluna Kafé St-Denis Les Pot’irons
DIMANCHE 14/06
14h 14h30 16h 17h 17h 17h 18h 18h30 18h30 18h30 18h30 19h 21h30
60 | Sortir
St-Gilles les B. Centre-ville St-Denis Champ Fleuri Saline les B. Kabar d’O Petite-Ile Palm Hotel St-Pierre Conservatoire St-Denis Cathédrale Saline les B. Varangue du Lagon St-Leu Rondavelle Saline les B. La Bodega 974 L’Ermitage Ronda. Cobis Le Port Th. Sous les Arbres St-Leu Ronda. Le Surfeur St-Leu Le Zinc
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
Paulo Randrianome (chanson) • gratuit DJ Lord2K (hip-hop, R’n’B) • gratuit Hip-hop sessions final round : open mic • gratuit M’Toro Chamou (m’godro) • 8-12€ Zanmari Baré (maloya) • 8-12€ Run Soul (soul) • gratuit Circ Raluy (cirque) - autres séances à 17h & 19h30 • 8-20€ Beach party : Native Bros. + DocWood + St-Kro + … • gratuit Concert des ateliers de l’EMA - 2e séance à 19h30 • 5€ Curiosity 5.1 : Antidot + Zandrine + Layline + Reda (electro) • gratuit Sakidi la fé… I fé… 10 zan ! : pièces de théâtre + concerts • 7-14€ Lo Griyo (world, jazz) • gratuit Black Lou (reggae) • gratuit Tropical Latino (salsa) • gratuit Carré Jazz (jazz) • gratuit Koreen & Mickaël Avril (variétés) • gratuit Dégustation de vins • 15€ Dîner-concert : DJ Kdance • 35€ Ad Libitum (jazz) • gratuit La passion baroque : œuvres de Bach, Lorenzani (classique) • 6-12€ DJ-No (salsa, funk, zouk) • gratuit Chαrlλ (chanson, folk) • gratuit Free Jam (world) • gratuit Le jardin des sons (école de musique) • gratuit Poésiques (classique) • 10€ Thierry Jardinot «Made in whex» (humour) • 22,50€ Blouzanoo (blues) • gratuit Roméo & Juliette + Le roi Lear • gratuit Groovin’ Factory (funk) • gratuit Subhash Dhunoohchand «Tablatronic» (electro, world) • gratuit R’Play (jazz, soul) • gratuit Grand Boucan • gratuit Circ Raluy (cirque) - autre séance à 17h • 8-20€ Welcome to reggae #6 (reggae, dub, dancehall) • gratuit Sunday @ sunset : Nayah (deep house) • gratuit Poésiques (classique) • 10€ La passion baroque : œuvres de Bach, Lorenzani (classique) • 6-12€ Les Ébénistes (chanson, reggae, rock) • gratuit Double Nelson (groove indus) + Thermoboy (rock) • gratuit La Tipica Del 974 (latino) • gratuit Ziia (soul, pop, folk) • gratuit Les sorcières de Macbeth + Le songe d’une nuit d’été • gratuit Black Lou (reggae) • gratuit Don’ disturb ze DJs : DJ Traakx & friends (techno) • gratuit
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
MARDI 16/06
18h 18h 19h 20h 20h 20h
St-Denis St-Denis St-Pierre St-Pierre St-Leu St-Paul
Les Pot’irons Champ Fleuri Ché Nou Lafé Le Toit Le Zinc La Cerise
Juin 2015
agenda
Lindy mardi : cours de lindy hop + dancefloor • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Labo des bonnes idées • gratuit Les étonnantes rencontres de Mme Patapin et Pichevin • gratuit Tournoi de couinche • 3€/équipe Les mardis de l’impro • 2€
MERCREDI 17/06
14h30 19h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h30 20h30
St-Denis St-Gilles Ste-Clotilde St-Pierre L’Ermitage St-Pierre St-Pierre St-Paul St-Denis St-Denis
Champ Fleuri Téat Plein Air Teat Champ Fleuri Ché Nou Lafé Relais de l’Herm. Les Sal’ Gosses Le Toit La Cerise Les Pot’irons Mahé la Bourd.
JEUDI 18/06
18h 19h 19h 19h30 20h 20h30 21h
St-Denis St-Pierre Ste-Clotilde St-Denis St-Paul St-Denis St-Pierre
Champ Fleuri Ché Nou Lafé Teat Champ Fleuri AP Zarathoustra La Cerise Les Pot’irons Le Toit
VENDREDI 19/06
18h 18h 18h30 18h30 19h 19h 19h 19h30 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 20h30
Boucan Canot Ti Boucan St-Denis Champ Fleuri St-Leu Rondavelle Saline les B. La Bodega 974 St-Pierre Ché Nou Lafé Boucan Canot Hôtel St-Alexis Ste-Clotilde Teat Champ Fleuri L’Ermitage Relais de l’Herm. Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St-Paul Brass. Phoenix Le Tampon Th. Luc Donat St-Leu Le K L’Ermitage Coco Beach St-Paul La Cerise St-Denis Musée Léon Dierx St-Denis KTDral Le Tampon El Latino St-Pierre 3 Brasseurs
Circ Raluy (cirque) - autre séance à 17h • 8-20€ Festival de danse USEP • 5,50€ Slava’ snowshow (rêverie clowesque) • 16-32€ Blind test musical • gratuit Dîner-concert : Lyzea (maloya) • 35€ Les Livreurs de Son (chanson) • gratuit Lindy hop : cours + dancefloor • gratuit Tournoi de couinche • 3€/équipe Karl Hungus «S.O.U.L.» (rare grooves) • gratuit Akimilé (maloya, jazz) • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Apérophone : DJ NénéO (electro, lounge) • gratuit Slava’ snowshow (rêverie clowesque) • 16-32€ The authentic groove jam session (scène ouverte) • gratuit Jeudi de la danse • gratuit Reda + Nayah (house, techno) • gratuit Waloo Quartet (jazz) • gratuit Run Soul (soul) • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Youric Quartet (jazz) • gratuit Eric Jo’ Trio (pop, rock) • gratuit Soirée jeux de société • gratuit Duo De Gammes (chanson) • gratuit Slava’ snowshow (rêverie clowesque) • 16-32€ Dîner-concert : NöName (reprises) • 35€ Trio des Îles (séga) • gratuit Free Jam (world) • gratuit Opus Pocus : Trio FEW (jazz) • 30€ Rock it ! : Planck + Riske Zéro + Lézarsonic + Moo-4 • 5€ Le Complex De Zik (rock, maloya) • gratuit Guinguette Lontan (musette) • gratuit 3 jours avec Franz Schubert (classique) • gratuit Yeiazel & The Natwal Band (reggae) • gratuit Famila Muzik (maloya électrique) • gratuit Jean-Claude T’ Group (variété) • gratuit Sortir | 61
agenda Juin 2015
20h30 20h30 21h 21h30 21h30
St-Denis Les Pot’irons St-Denis CREPS St-Pierre Le Toit St-Leu Soluna Kafé St-Leu Le Zinc
SAMEDI 20/06
14 & 19h Ste-Clotilde Teat Champ Fleuri 14h30 St-Denis Champ Fleuri 15h St-Denis Musée Léon Dierx 17h St-Benoît Conservatoire 17h L’Ermitage Coco Beach 18h30 St-Leu Rondavelle 19h St-Leu Ronda. Le Surfeur 19h Saline les B. La Bodega 974 19h L’Ermitage Métis Café 19h St-Gilles Téat Plein Air 19h Boucan Canot Hôtel St-Alexis 19h30 Petite-Île Palm 19h30 L’Ermitage Ronda. Cobis 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm. 19h30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 20h L’Ermitage Coco Beach 20h St-Pierre Centre L. Langenier 20h St-Pierre Oh! Cptoir des Filles 20h St-Leu Le 211 20h St-Paul La Cerise 20h30 Le Tampon El Latino 20h30 St-Denis CREPS 21h St-Pierre Duplex 21h30 St-Leu Soluna Kafé 21h30 St-Leu Le Zinc 21h30 St-Denis Les Pot’irons
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
Soirée Rest in PILS • gratuit Un dîner presque parfait (Cie La NERA) • 12€ Smoky Peppers (blues) • gratuit Inxtremis (pop, rock) • gratuit The Wanders (rock) • gratuit Slava’ snowshow (rêverie clowesque) • 16-32€ Circ Raluy (cirque) - autres séances à 17h & 19h30 • 8-20€ 3 jours avec Franz Schubert (classique) • gratuit L’oiseau de pluie (conte musical) • gratuit Sunset groove : Issa Sacha (house) • gratuit Selva De Mar (electro acoustique) • gratuit Le Pain Des Fous (fusion) • gratuit Blind test musical • gratuit The Volcano Band (reggae) • gratuit Il était une fois (Salomé Danse) • 10/15€ Joël Manglou (maloya) • gratuit Affair Affair (reprises) • gratuit Baster (maloya, reggae) • gratuit Dîner-concert : DJ Kdance • 35€ Hat’Mosphère (reprises) • gratuit Gainsbourg, du jazz dans la ravine (jazz) • gratuit Il faut qu’une porte soit fermée ou ouverte (Cie L’Entracte) • 6/10€ DJ-No (salsa, funk, zouk) • gratuit O’Fischa Sound (reggae) • gratuit Les Fleurs du Bal (musiques à danser) • gratuit Tampon No Star (rock) • gratuit Un dîner presque parfait (Cie La NERA) • 12€ Free Jam (world) • gratuit Drop (pop, soul, funk) • gratuit Mounawar (m’godro, funk) • gratuit Double Nelson (groove indus) + Kilkil (punk) • 5€
fête de la musique : toutes les dates sur www.azenda.re
DIMANCHE 21/06
10h St-Denis Musée Léon Dierx 11 & 17h Piton St-Leu Le Séchoir 13h Saline les B. Kabar d’O 14 & 19h Ste-Clotilde Teat Champ Fleuri 14h30 St-Denis Champ Fleuri 16h30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 17h Petite-Ile Palm Hotel 17h St-Pierre Conservatoire 17h L’Ermitage Métis Café 17h St-Denis Bar A Cas 17h St-Denis Antidote 62 | Sortir
3 jours avec Franz Schubert (classique) • gratuit Avec le temps (école de danse La Kaz d’A.R.T.) • 11€ Chαrlλ (chanson, folk) • gratuit Slava’ snowshow (rêverie clowesque) • 16-32€ Circ Raluy (cirque) - autre séance à 17h • 8-20€ Sunset : Nayah & friends (house) • gratuit Sunday @ sunset : Vodooman (deep house) • gratuit L’oiseau de pluie (conte musical) • gratuit Tumbao (salsa) • gratuit So Watts & friends (bass music) • gratuit El Diablo (raggaloya) • gratuit
CONCERT
17h30 18h30 18h30 18h30 19h 20h 20h30 21h30
THÉÂTRE
DANSE
projection
St-Denis CREPS St-Leu Rondavelle Saline les B. La Bodega 974 L’Ermitage Ronda. Cobis St-Leu Ronda. Le Surfeur L’Ermitage Coco Beach St-Gilles les B. Le Chez Nous St-Leu Le Zinc
MARDI 23/06
18h 18h 19h 20h 20h 20h
St-Denis Les Pot’irons St-Denis Champ Fleuri St-Pierre Ché Nou Lafé St-Pierre Le Toit St-Paul Léspas St-Paul La Cerise
14h30 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h30 20h30
St-Denis St-Pierre L’Ermitage St-Pierre St-Pierre St-Paul St-Denis St-Denis
MERCREDI 24/06
Champ Fleuri Ché Nou Lafé Relais de l’Herm. Les Sal’ Gosses Le Toit La Cerise Les Pot’irons Mahé la Bourd.
JEUDI 25/06
18h 18h30 19h 19h 19h30 20h 20h30 21h
St-Denis St-Pierre St-Pierre St-Pierre St-Denis St-Paul St-Denis St-Pierre
Champ Fleuri Ravine Blanche La Cabine à Bulles Ché Nou Lafé AP Zarathoustra La Cerise Les Pot’irons Le Toit
VENDREDI 26/06
18h St-Denis Champ Fleuri 18h30 St-Pierre Ravine Blanche 18h30 St-Leu Rondavelle 18h30 Saline les B. La Bodega 974 19h St-Pierre Ché Nou Lafé 19h Boucan Canot Hôtel St-Alexis 19h30 L’Ermitage Lux* 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm. 19h30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 20h St-Pierre Ravine Blanche 20h St-Leu Le 211
Juin 2015
agenda
Un dîner presque parfait (Cie La NERA) • 12€ Jessica Persée (reggae, seggae) • gratuit Guinguette Lontan (musette) • gratuit Ziskakan (maloya, rock) • gratuit Robin (maloya, folk) • gratuit Minimal Swing Orkestra + Hot Cotton Show Set (swing, jazz) • gratuit Free Jam (world) • gratuit Don’ disturb ze DJs : DJ Traakx & friends (techno) • gratuit Lindy mardi : cours de lindy hop + dancefloor • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Labo des bonnes idées • gratuit Sarastus (Cie Les Patates Douces) • gratuit Panique au ministère (Cie À quoi tu joues) • 8-12€ Deus ex machina + Stuck in the middle (impro) • 2€ Circ Raluy (cirque) - autre séance à 17h • 8-20€ Soirée quizz • 2€ Dîner-concert : Art Bis (maloya) • 35€ Run Soul (soul) • gratuit Scène ouverte slam • gratuit Café repaire • gratuit Karl Hungus «S.O.U.L.» (rare grooves) • gratuit Ouistitisax Groove Machine (jazz, funk) • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Mizik O’Marmay : Alain pou le cœur (chorale académique) • gratuit Soirée vins et BD • 15€ Apérophone : DJ NénéO (electro, lounge) • gratuit Selva De Mar (electro acoustique) • gratuit Double Nelson (groove indus) + Pluto Crevé (punk) • gratuit Alex Rolland «Free your fish» (house, techno) • gratuit Dinaram Quartet (jazz) • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Mizik O’Marmay : Alain pou le cœur (chorale académique) • gratuit Dalon Jazz Band (jazz) • gratuit Alex Poupin (chanson) • gratuit Soirée jeux de société • gratuit Z & T (soul, folk, world) • gratuit Free Jam (world) • gratuit Dîner-concert : Lespri Soul (rock, soul) • 35€ Jean-Claude T’ Group (variété) • gratuit Mizik O’Marmay : Lo Sikré (maloya, séga) • gratuit Sauvage (electro, world) • gratuit Sortir | 63
agenda Juin 2015
20h 20h 20h 20h 20h 20h30 20h30 20h30 21h 21h 21h30
Saline les B. La Bonne Marmite L’Ermitage Coco Beach St-Gilles Teat Plein Air St-Paul La Cerise Ste-Clotilde Stade de l’Est Le Tampon El Latino St-Paul Léspas St-Denis Les Pot’irons St-Pierre Kerveguen St-Pierre Le Toit St-Leu Soluna Kafé
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
Run Soul (soul) • gratuit Bluff (rock) • gratuit Thierry Jardinot «Made in whex» (humour) • 22,50€ NöName (reprises) • gratuit Kev Adams «Voilà voilà» (humour) • 39-53€ MOFK + Me And Chewbakka (rock) • gratuit Nicole Dambreville (séga) • 8-12€ Ker Faya Sound System (reggae) • gratuit Baster (maloya, reggae) + Roman Eskow, JDK, Aurélien & Mikl • 6€ Iztamma (ska, reggae) • gratuit R’Play (jazz, soul) • gratuit
SAMEDI 27/06
14h30 16h30 17h 17h30 18h 18h30 19h 19h 19h 19h 19h30 19h30 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 21h 21h 21h 21h30 21h30
St-Denis Champ Fleuri Circ Raluy (cirque) - autres séances à 17h & 19h30 • 8-20€ Mizik O’Marmay : Emergency (New Gravity & J. Brabant) • gratuit St-Pierre Th. Pierrefonds Le rêve de Lucie (marionnettes) • gratuit St-Paul La Cerise St-Pierre Th. Pierrefonds Mizik O’Marmay : Kabar marmay Zébulo • gratuit St-Pierre Terre Sainte Dîner-kabar fonnkèr avec Teddy Iafare-Gangama • 20€ St-Leu Rondavelle El Hijo Diabolico (nueva cumbia) • gratuit St-Pierre La Cabine à Bulles Kartié boinoir lilèt zinzin (kabar slam fonnkèr dessiné) • au chapeau St-Leu Ronda. Le Surfeur El Diablo (raggaloya) • gratuit Z & T (soul, pop, folk) • gratuit L’Ermitage Métis Café Koreen & Mickaël Avril (variétés) • gratuit Boucan Canot Hôtel St-Alexis Jean-Claude T’ Group (variété) • gratuit Petite-Île Palm Jessica Persée (reggae, seggae) • gratuit L’Ermitage Ronda. Cobis L’Ermitage Relais de l’Herm. Dîner-concert : DJ Kdance • 35€ Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Kazz À Swing (jazz manouche) • gratuit St-Pierre Oh! Cptoir des Filles DJ-No (salsa, funk, zouk) • gratuit EMA Orchestra & Nathalie Natiembé (rock cuivré) • 8/10€ St-Leu Le K St-Gilles Teat Plein Air Thierry Jardinot «Made in whex» (humour) • 22,50€ Boucan Canot Dom. Mascareignes Free Jam (world) • gratuit Selva De Mar (electro acoustique) • gratuit St-Paul La Cerise Chαrlλ (chanson, folk)• gratuit St-Denis KTDral St-Pierre Ché Nou Lafé Scène ouverte acoustique • gratuit Gainsbourg, du jazz dans la ravine (jazz) • gratuit St-Pierre Le Toit St-Leu Le Zinc Willy TanTudy «Turn up the party» (reggae, dancehall) • gratuit Le Port Kabardock Urbain Philéas (maloya) • 10/15€ TaKi C (séga, reggae) • gratuit St-Leu Soluna Kafé Psychorigid (Moufia bass) + Arash Khalatbari (electro, world) • gratuit St-Denis Les Pot’irons
DIMANCHE 28/06
10h 14h30 17h 18h30 18h30 18h30 19h
64 | Sortir
St-Louis St-Denis Petite-Ile St-Leu Saline les B. L’Ermitage St-Leu
Etang du Gol Champ Fleuri Palm Hotel Rondavelle La Bodega 974 Ronda. Cobis Ronda. Le Surfeur
Les rencontres alternatives (artisanat et création + concerts) • gratuit Circ Raluy (cirque) - autre séance à 17h • 8-20€ Sunday @ sunset : Nayah (deep house) • gratuit La Tipica Del 974 (latino) • gratuit Samuell’s (reggae) • gratuit Stéphanie Thazar (maloya, R’n’B) • gratuit Kaplawsé (reggae) • gratuit
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
MARDI 30/06
18h 18h 19h 20h 20h
St-Denis St-Denis St-Pierre St-Pierre St-Paul
14h30 20h 20h30 20h30
St-Denis St-Paul St-Denis St-Denis
Les Pot’irons Champ Fleuri Ché Nou Lafé Le Toit La Cerise
MERCREDI 1/07
Champ Fleuri La Cerise Les Pot’irons Mahé la Bourd.
JEUDI 2/07 St-Denis St-Pierre St-Pierre St-Paul St-Pierre
18h 19h 20h 20h 21h
Champ Fleuri Ché Nou Lafé Les Sal’ Gosses La Cerise Le Toit
VENDREDI 3/07
18h Saline les B. Kabar d’O 18h St-Denis Champ Fleuri 19h St-Pierre Ché Nou Lafé 19h St-Paul Léspas 20h30 St-Paul Léspas 21h St-Pierre Le Toit 21h30 St-Leu Soluna Kafé
SAMEDI 4/07
14h30 19h 19h 19h30 20h30 21h 21h30
St-Denis Champ Fleuri Saline les B. Lo Zargonot L’Ermitage Métis Café St-Leu Iloha Le Port Th. Sous les Arbres St-Pierre Le Toit St-Leu Soluna Kafé
Juin 2015
agenda
Lindy mardi : cours de lindy hop + dancefloor • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Labo des bonnes idées • gratuit Les Vertigoz (impro chantée) • gratuit Post it (Cie Komeraz) • gratuit Circ Raluy (cirque) - autre séance à 17h • 8-20€ Tournoi de tarot • 2€ Karl Hungus «S.O.U.L.» (rare grooves) • gratuit Soulmates (duo guitare-voix) • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Apérophone : DJ NénéO (electro, lounge) • gratuit David Doré (guitar hero) • gratuit Yves Armoet Tri Fusion (jazz) • gratuit Blouzanoo (blues) • gratuit Pluto Crevé (punk) • gratuit Circ Raluy (cirque) • 8-20€ Soirée jeux de société • gratuit Siyonaz (Cie TéatKabary) • 8-12€ Samuell’s (reggae) • 8-12€ Rassiga (pop, rock) • gratuit Jean-Claude T’ Group (variété) • gratuit Circ Raluy (cirque) - autres séances à 17h & 19h30 • 8-20€ Katwaly (reggae) • gratuit MIGFY (reprises) • gratuit Affair Affair (reprises) • gratuit Bann’ Laope (maloya) • 6-14€ Zangoun (maloya) • gratuit Ad Libitum (jazz) • gratuit
DIMANCHE 5/07
14h30 St-Denis 17h Petite-Ile
Champ Fleuri Circ Raluy (cirque) - autre séance à 17h • 8-20€ Palm Hotel Sunday @ sunset : Vodooman (deep house) • gratuit
retrouvez le prochain azenda #108 de juiLLeT/AOUT à partir du 3 juillet
Sortir | 65
Rendez-vous
Rencontre au long cours, par Arthur Navarc | En intégralité sur www.azenda.re
SPIRIT OF THE BOOGIE
M
dans la douceur : « Genre les trois sons les plus écoutés sur mon iTunes, c’est Kendrick Lamar, Labelle et Boom Clap Bachelors. » Après avoir fait danser les Électropicales, il sera l’un des tauliers de la scène électro du Sakifo pour son dimanche très africain. Article à retrouver sur www.azenda.re
© DR
oitié du tandem de plasticiens et street artists Kid Kréol et Boogie, Yannis Nanguet est le taiseux du couple. Discret mais imposant, il donne l’impression de toujours mûrir quelque sagesse muette. En solo, il est aussi, c’est moins connu, l’un des DJ affiliés au crew qui monte, So Watts. Compositeur ou ambianceur de dancefloor, il joue avec les rythmes pétés implacables de l’Afrique électronique et joue la transe et l’énergie, mais ses références variées se trouvent aussi
66 | Zigzaguer
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