L'Azenda de Mars 2016

Le guide des sorties

MARS

GRATUIT #113

CHASSOL Partez à la découverte de l’Ultrascore

-DANCEHALL KINGST-Matt Vs. Soldat Tatane -EXPO MYTHOLes affiches des concerts que vous ne verrez jamais

-PLAN À TROISAinsi va le vit, la performance qui prend la littérature érotique par derrière

LE KABARDOCK SAISON FÉVRIER-JUIN 2016

INFOS ET RÉSERVATIONS - 0262 540 540 - MON TICKET.RE - WWW.KABARDOCK.COM

VENDREDI 11 MARS

SAODAJ

SAMEDI 19 MARS

ABYSSINIANS

VENDREDI 01 AVRIL

DOCK SESSION

MALOYA REUNION

REGGAE JAMAIQUE SCENE DECOUVERTE

SAMEDI 09 AVRIL

BLICK BASSY

CHANSON CAMEROUN

SAMEDI 23 AVRIL

BREAKBOT LIVE

DIMANCHE 10 AVRIL

BLICK BASSY “KWEM KWEM” SPECTACLE JEUNE PUBLIC

MERCREDI 27 AVRIL

ALDEBERT

VENDREDI 15 AVRIL

HUGH COLTMAN HOMMAGE A NAT KING COLE

SAMEDI 30 AVRIL

YAEL NAIM

ELECTRO

VENDREDI 13 MAI

YUNA PROJECT & DO MOON ELECTRO HIP HOP

JEUNE PUBLIC

SAMEDI 11 JUIN

JESSICA PERSÉE & TINE POPPY POP REUNION

SAMEDI 25 JUIN

HOMMAGE À NARMIN DUCAP SEGA / MALOYA

Illustration Matthieu Dennequin

WORLD FRANCE

ÉDITO

S

’il fallait choisir un terme pour résumer l’état politique que nous vivons, ce pourrait être confusion. Il se dégage du monde une impression paradoxale de grande vitesse et de stagnation, un peu comme ces moments de dessin animé où le héros court interminablement mais ne semble jamais parvenir à destination.

Emportés dans les rapides de l’actualité en continu, nous faisons du sur-place.

L’écume des jours se fracasse autour de nous, explose en brumes de bruits et d’images. Dans ce nuage nébuleux, la lumière des écrans fait apparaître des arcen-ciels malades au pied desquels personne n’espère plus trouver le moindre trésor.

Désorientés, nous ne savons plus distinguer notre gauche de notre droite – de quel côté, déjà, devrait être le code du travail ? Il y a comme un décalage entre ce que nous voyons et ce que nous entendons : ce que nous voyons, c’est l’apparence d’un combat idéologique où trois grands partis s’affrontent pour le bien de l’humanité ; ce que nous entendons, c’est la petite musique d’un chœur certes dépareillé, mais qui s’accorde sur un requiem xénophobe, libéral, sécuritaire et finalement antidémocratique où le résultat de tout débat compliqué est le 49.3. « Dans le monde réellement renversé, écrivait Guy Debord, le vrai est un moment du faux. » Les désaccords, les indignations à l’Assemblée, les hommages aux victimes, les yeux au bord des larmes : autant d’instants sincères qui font carburer le grand mirage.

L’ARCEN-CIEL

Cette illusion est pathogène. Elle provoque des maladies de l’esprit. Parmi elles, les théories du complot. Si la réalité qu’on voudrait nous montrer est une fabrication grossière, pourquoi ne pas croire que l’humanité a été créée par des extraterrestres à l’ère pré-babylonienne pour fournir des esclaves aux seigneurs de la planète Nibiru ? Est-ce plus farfelu que de prétendre que Manuel Valls est de gauche, ou que Zaz est une artiste ? Assurément, non.

Que nous reste-t-il, alors, pour comprendre le monde, ses sons et ses images ? La poésie est, aujourd’hui plus que jamais, le dernier refuge des âmes étourdies. Ce numéro en est rempli. Chassol le magicien, qui réinvente le film documentaire en substituant la musique aux mots trompeurs (p.20) ; Labelle et son ciné-concert où la mélodie guide le spectateur dans la psychologie d’une femme (p.26)… Illusions saines, rêveries justes : à l’ère du désenchantement, les artistes sont peut-être les derniers à nous montrer qu’il existe encore un trésor au pied des arcs-en-ciel.

Bisou(nours) ! |3

Toi qui as encore la chance de n’avoir point procréé, je ne peux que t’encourager à multiplier tes entraînements sous haute protection.

© Flavien Prioreau-Huck

L’Infâme Manzi s’attaque au spectacle jeunesse. P.10

20 GRAND TOURISME Avec Indiamore et Big Sun, Christophe Chassol vous embarque dans des voyages musicaux et visuels sidérants en Inde et en Martinique. Partez à la découverte de l’ultrascore.

RIEN À VOIR

HER STORY

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ans ce numéro, nous ne vous parlerons pas d’Her Story, perle vidéoludique disponible en ligne pour moins de 6€ qui parvient même à séduire les contempteurs du jeu vidéo. La recette ? Personne à dézinguer, pas de gros dur bodybuildé, d’archéologue siliconée ni d’énigmes tarabiscotées dans un univers loin de toute réalité.

Foin de tout ça, vous disposez juste d’un dispositif d’une extrême simplicité : un moteur de recherche sur une interface ordinateur 90’s. Le but est de comprendre une affaire de disparition classée depuis des lustres en parcourant les archives vidéo 4|

d’un interrogatoire. Un mot de la nana passée sur le grill vous fait tiquer ? Tapez-le et trouvez les occurrences qui permettront de démêler le vrai du faux d’une histoire chelou. Dès lors, le jeu s’articule en fonction de vos capacités de déduction, et c’est tout le charme de la chose : sur les trois heures – grand max – à détricoter une intrigue parsemée de drames entre observations, déductions, fausses pistes et épiphanies, vos capacités cognitives seront vos seules alliées. Sam Barlow, son génial créateur, vient de lâcher un teaser sur une suite qu’on attend avec impatience.

SOMMAIRE

925 681

ZIGZAGUER

Actus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 L’infamie de Manzi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

C’est le nombre de vue sur Youtube du clip de T-Matt, Ring Dada. P.16

1762 C’est l’année où la première pièce du Marquis de Sade est jouée à Paris.

Des passages de son oeuvre figurent au menu de la lecture théâtrale, Ainsi va le vit. P.38

Cinématch. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Bibliothèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

DÉCOUVRIR

Le match • Soldat Tatane Vs. T-Matt. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Christophe Chassol • Indiamore & Big Sun. . . . . . . . . . . . . 20 Fabio Marouvin • L’homme à suivre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Dialogue à la frontière • Duvidha . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Rock à La Buse • à la Cité des Arts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Poster boys • L’expo rock & BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Vit et bien • Lecture coquine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

95 ANS C’est le nombre d’années qui sépare la première mention du Solitaire de La Réunion (ou Dodo), en 1602, du dernier témoignage de sa présence dans l’île. Il n’aura donc survécu qu’un siècle à sa rencontre avec l’homme.

Enfin c’est ce qu’on croyait. P.40

24 L’HOMME À SUIVRE

Un duo avec Anis, un nouveau groupe jazz-maloya, un album et un studio qui décolle : Marouvin démarre 2016 à fond !

Que de la gueule ! • Festival Label Parole. . . . . . . . . . . . . . . 40 La street culture pour les nuls • Big Up Festival. . . . . . . . 41

SORTIR

En Bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Nou Sa Va . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Expos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

26

34 REDÉCOUVERTE

Le nouveau ciné-concert de Labelle exhume un trésor oublié du cinéma indien.

POSTER BOYS

30 illustrateurs convoquent le panthéon du rock pour une expo d’affiches de concert entre mythomanie et légendes urbaines. |5

ACTUS

Rapide tour d’horizon de l’actualité du mois

HOMELAND Sur la pochette de son dernier album, Tikok Vellaye est bâillonné comme un prisonnier à Guantanamo, sous le titre Lès pa nou kozé.

On s’attendait à un objet contestataire fort. Le Cabrel du 974 en a décidé autrement.

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DR

ept ans après Détak, son premier album solo, Tikok Vellaye réaffirme son attachement à l’identité réunionnaise et à ses fondements. À travers quinze titres où s’enchevêtrent séga, maloya, blues New Orleans, sonorités africaines et influences brésiliennes, le chanteur de Ti Sours continue d’écrire des chansons portant ses valeurs dans un monde que la modernité a, selon lui, déformé trop vite.

6 | Zigzaguer

Contrairement à ce qu’induit l’image un peu dure choisie pour illustrer le disque, celui-ci puise finalement son inspiration dans une contestation gentillette teintée de nostalgie.

Une bonne partie du disque tourne autour du constat que « tout fout l’camp, c’était mieux avant mon bon monsieur ».

Ce refrain indémodable, souligné au marqueur comme les nombreuses déclarations d’amour à La Réunion (sa nature, sa chasse, sa pêche, ses traditions…), donne tout de même quelques jolis moments comme Pou mwin séga, charmant hommage aux ségatiers lontan qui égrène la liste grisante des zarboutans du genre.

La pochette provoc’ pouvait laisser craindre la résurgence d’un combat dépassé contre la censure du Maloya, mais Tikok s’en défend, s’inscrivant dans un mouvement contemporain : « J’ai voulu faire sentir que, même si les gens qui détiennent le pouvoir veulent nous fermer la bouche, on peut toujours dire les choses.» Au dos de la pochette, le bâillon arraché vole au vent, permettant à l’artiste de s’attaquer aux législateurs et aux institutions qu’il juge déconnectés des citoyens et de son zarlor fait de brassage culturel, de tolérance et de risofés familiaux. Une bataille tempérée par la douceur caractéristique du maloyèr. « Je suis pas le messie mais je veux faire comprendre notre identité, nos particularités. » clame-t-il,

insistant sur l’admiration qu’il éprouve pour le ti péi, au point qu’aujourd’hui encore, il n’hésite pas à prendre sa voiture et rouler au hasard pour aller à la rencontre des gramouns.

Son affabilité confère un capital sympathie à un album fluide dont la formation musicale, inventive sur un Blouz maloya particulièrement rafraîchissant, retrouve rapidement une certaine conformité symptomatique d’un Tikok Vellaye qui, semblant promettre une révolution, un album coup de poing, accouche d’une œuvre volontairement consensuelle : « J’essaye de composer une petite mélodie qui passe bien, de garder une façon assez simple de dire les choses. »

En ceci, Lès pa nou kozé est une réussite : plaisant à écouter, facile à fredonner et à la volonté louable d’inciter à s’affirmer politiquement et culturellement. On écoutera cet opus avec plaisir en espérant voir en lui un pas supplémentaire vers des titres plus engagés, favorables à de puissants « tyinbo ! » ADE Zigzaguer | 7

ACTUS

Rapide tour d’horizon de l’actualité du mois

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BON CRU

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égulier comme les impôts mais attendu avec plus d’impatience, le Sakifo a récemment dévoilé la quasi totalité de la programmation pour l’édition à venir du 3 au 5 juin. Et c’est plutôt pas mal. Côté têtes d’affiches, y a du monde : Izia, les deux branleurs bloqués de Casseurs Flowteurs, Charlie Winston, Lou Doillon, Lilly Wood and the Prick, Abd Al Malik, Jeanne Added, qui a sorti l’an dernier l’un des tout meilleurs disques français, la bande allumée de Kusturica, le No Smoking Orchestra et surtout Macy Gray – la diva d’une black music alternative a sorti en 2014 un disque génial où tout implose, rock, disco, soul et hip-hop. On reverra aussi avec plaisir Faada Freddy, passé l’an dernier au Kabardock et au Kerveguen, les géniaux habitués de 340 ml, Kingfisha, excellent petit groupe de reggae dégoté par l’équipe de Jérôme Galabert quelque part en Australie, et qui avait fait l’unanimité au Vince Corner il y a trois ans. Restez branchés, on épluche les découvertes tout bientôt sur www.azenda.re

DEUXIÈME ASSAUT Q

uatre ans après Gayar Natir, album fusion expérimental dont on ressort électrisé, Ti Fock et Otisto23 remettront le couvert pour un mois de mars en studio qui devrait aboutir sur un nouveau LP. Gageons que les deux expérimentateurs continueront de se faire plaisir avec des titres tout droit venus du futur. En attendant la sortie du disque, le sorcier sonore trimballe son talent du côté des rondas. On l’a récemment vu à Cobis, on le retrouvera bientôt à Saint-Leu.

8 | Zigzaguer

EN MARS AU THÉÂTRE DU GRAND MARCHÉ VICTOIRE MAGLOIRE DIT WARO DE SULLY ANDOCHE ET BARBARA ROBERT KONPANI IBAO JEUDI 03 MARS 19.00 VENDREDI 04 MARS 20.00 LUNDI 07 MARS 19.00

FRAGMENT D’UN CORPS INCERTAIN D’ERIC LANGUET CIE DANSES EN L’R LUNDI 21 MARS 19.00 MARDI 22MARS 19.00

CHASSOL

PRÉSENTE INDIAMORE PREMIÈRE PARTIE : LABELLE VENDREDI 25 MARS 20.00

NOTRE PEUR DE N’ÊTRE DE FABRICE MURGIA CIE ARTARA JEUDI 31 MARS 19.00 VENDREDI 01 AVRIL 20.00

2 RUE MARÉCHAL LECLERC ST-DENIS WWW.CDOI.RE T. 0262 20 96 36 LOCATION@CDOI-REUNION.COM

theatre.cdoi Tcdoi

UTILE

DIRTY MANZI pou le coeur

LA PESTE SOIT DE VOS PESTAKS Toi qui as encore la chance de n’avoir point procréé – je ne peux que t’encourager à multiplier tes entraînements sous haute protection –, suis cette recommandation : spectacle jeune public = arnaque authentique.

D

ans le milieu, pour parler des spectacles jeunesse, on dit pestak : ça fait plus cool, plus bienveillant. Ça met du sucre sur l’escroquerie qui consiste à nous faire croire que les adultes peuvent y assister ET y prendre du plaisir. Or, nous n’avons aucune sensibilité esthétique en commun avec ces ersatz d’adultes sous MDMA : demandez à un enfant de choisir un vêtement, il prendra toujours le plus laid – oui celui-là, avec le gros lézard en relief et la gamme chromatique de la diarrhée chronique. Surtout, n’allez pas croire que si les artistes créent des spectacles pour les enfants, c’est parce qu’ils les aiment.

Il suffit de les voir traîner leur ivrognerie célibataire de lit d’institutrice en lit de

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bénévole paumée sur la route des festivals de campagne pour comprendre que le concept d’amour parental est étranger à ces nomades frivoles. S’ils aimaient les enfants, ils en feraient. Mais ces faisans préfèrent abuser de la faiblesse de ceux qui en ont déjà.

Il n’y a qu’à lire la prose indigeste d’un dossier de presse de spectacle jeunesse pour se rendre compte de la supercherie : « Développer l’imaginaire, éducation au développement durable, outil psychopédagogique, drôle mais intelligent, interactivité avec le spectateur... » Tout ce charabia pour nous vendre un sinistre duo de crevards composé de Léo, le chevreuil jongolo faisant tournicoter des bolas en feu

et Capucine, sa conteuse moche recalée dès personne ne pensera à leur servir une dose son entrée dans le couloir de la pré-audid’alcool. Ils n’en ont surtout rien à carrer et tion du Cours Florent. Et nous on plonge, se contentent d’un copier-coller du dossier parents fragiles bercés par l’illusion que nos de presse, certes imbitable mais qui leur marmots possèdent une intelligence qu’il faut évite de pondre un avis négatif argumenté, encourager. potentiellement synonyme d’embargo sur une Cette branche des arts vivants est majoritaiprochaine coupette de champagne. rement trustée par des marionnettistes qui masquent leur charisme de bulot derrière L’autre tendance de ces pédo-rassembledes pantins fabriqués à partir d’objets de ments consiste à organiser des vrais concerts récup’ trouvés aux abords de la déchetterie. pour zenfants, avec de la vraie musique Ces tortionnaires de Tatayet ont trouvé la live comme pour les grands mais avec des ruse ultime pour jouer quasi incognito, sans grimaces rigolotes, genre Kiss mais sans s’emmerder avec trop de texte ni trop de frottis testiculaire. Je tiens à rappeler qu’au propos dans l’espoir qu’un jour, ils cours du mois de février, en matière auront enfin le temps de mettre de désastre musical puéril, on en scène la réadaptation s’est déjà farci à la Cité des visionnaire et politiquement Le seul public Astres, Tonton David, l’étoile radicale du Petit Poucet qui susceptible d’adorer montante du reggae pour leur vaudra enfin l’entrefilet les rastas de moins de 10 n’importe quoi dans Popi et la nomination ans. Si les caisses sont vides, aux Molières (les Césars du l’option bon marché consiste pauvre) qui manquent à leur à bidouiller des disco éphémères dossier de subvention. réservées aux kidz, histoire d’être bien sûr que nos apprentis teufeurs se soient Le spectacle jeunesse est devenu une vraie bien amochés les esgourdes pour leur proponiche pour les artistes en manque d’inspiraser une décennie plus tard n’importe quelle tion, qui choisissent pour cible le seul public soupe techno. À quand des shots de virgin susceptible d’adorer n’importe quoi, surtout mojitos dans des gobelets Minions pour les si c’est mauvais. Satisfaits de ce triomphe préparer aux afters des Électropicales ? facile, ces gagne-petits s’assurent en outre des cachets moins élevés mais des dates plus Je vous aurais bien écrit encore quelques fréquentes avec un public continuellement horreurs, mais pour dire vrai je dois filer : j’ai renouvelé et des tourneurs de l’Education pris des places pour le festival Totototal, où je Nationale peu regardants du moment que la me rends chaque année avec ma délicieuse prestation ne dépasse pas le montant de leur progéniture. Si vous me voyez rire dans la cagnotte de classe. Les retours presse sont salle, applaudir comme un fou et sortir avec forcément positifs puisque les journalistes un air réjoui, faites-moi la charité de croire culturels ont des vernissages à couvrir que je simule pour lui faire plaisir. plutôt que de s’infliger ces enfantillages où Manzi Zigzaguer | 11

CINÉMATCH !

On voit quoi ?

SEUL CONTRE TOUS

MIDNIGHT SPECIAL LE PITCH

LE PITCH

En cavale, un père et son fils foncent en bagnole vers une destination inconnue. À leurs trousses, une agence gouvernementale et une secte religieuse extrémiste se tirent la bourre pour mettre la main sur ce gamin décidément étrange qui porte des lunettes de piscine pour dormir et semble doté de pouvoirs surnaturels. À la fin, ce fils prodige va-t-il rentrer maison ?

LE GENRE

Dans un monde parallèle appelé Hollywood, Will Smith est un acteur crédible pour interpréter un médecin légiste expert en neuropathologie, le Dr. Omalu. Il répond à l’une des grandes questions du siècle : pourquoi les footballers (américains) sont-ils des imbéciles ? Réponse : l’encéphalopathie traumatique chronique. En gros, à force de se foncer dedans la tête la première, ils se broient le bulbe.

Road Movie SF

LE GENRE

L’ÉQUATION

Biopic

D.A.R.Y.L + Starman de John Carpenter

L’ÉQUATION

À SAVOIR

Révélations + L’Enfer du dimanche

Midnight Special est le 4e film de Jeff Nichols, cinéaste en passe de devenir l’une des grandes signatures américaines contemporaines. Après le fait divers dans Shot Gun Stories, le film catastrophe dans Take Shelter et le teen movie dans Mud, ce wonderboy explore le genre fantastique avec la distance et le sens de l’atmosphère qui font la profondeur de ses précédents métrages, et rend un hommage personnel aux thrillers SF familiaux des années 80 façon Spielberg, E.T. ou Rencontres du 3e Type.

Ce drame biographique s’inscrit dans la mode des histoires de lanceurs d’alerte : un homme seul lutte pour révéler un sombre secret protégé par de puissants lobbies – en l’occurrence, les patrons de clubs de foot américain. Tiré d’un récit écrit par un journaliste et plombé d’avance par la gravité lourdingue du genre « tiré d’une histoire vraie », ce film ne contient finalement qu’une surprise : Will Smith semble avoir vraiment cru qu’en le produisant, il aurait une chance de décrocher l’Oscar.

À SAVOIR

VERDICT Chaque nouveau film de Jeff Nichols est une variation minimaliste et personnelle sur un genre commercial hollywoodien, et donc une manière d’injecter du sens dans un cinéma de studio dont les enjeux financiers empêchent la prise de risque. Au milieu de l’avalanche continue de franchises Marvel, DC, Disney ou de mauvaise horreur, ça nous fera de bien de voir du merveilleux avec un peu d’audace et de profondeur : on choisit Midnight Special.

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BIBLIOTHÈQUE

Sous les lunettes de Zerbinette Retrouvez toutes les chroniques de Zerbinette sur www.azenda.re

REFUGES LOINTAINS Où ta Zerbinette rencontre Myriam Kissel, Professeure à l’Université de la Réunion et romancière, pour découvrir Refuges lointains, son dernier opus aussi dérangeant qu’audacieux.

«

Ah oui, je vous préviens, ce livre est horrible !» a cru bon d’ajouter Myriam Kissel en me tendant l’ouvrage, ses yeux bleus énigmatiques jaugeant brièvement ma réaction, avant de disparaître dans la brume dionysienne de ce février pluvieux.

Et, quelques heures plus tard, me voilà mise en garde par un texto : «Il s’agit des disparus de Mourmelon et le protagoniste est Pierre Chanal qui me fascine.»

Pour rappel, cette sombre affaire judiciaire fait référence à la disparition de huit jeunes gens, presque tous appelés du contingent, à proximité du camp militaire de Mourmelon, dans la Marne. Pendant 10 ans, l’affaire traîne, multipliant non lieux et juges d’instruction. Lorsque Pierre Chanal est inculpé, le 10 Août 2001, et de fait renvoyé devant la cour d’assise, un nouveau coup de théâtre se produit : il se suicide le premier jour de son procès, ruinant par ce geste tout espoir de connaître enfin la vérité.

Dans l’adaptation de Kissel, la pesanteur s’immisce dès les premières pages. Mais qu’est-ce qui peut pousser une écrivaine

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à choisir pour héros un meurtrier, ancien militaire de carrière, condamné pour viol et assassinat, dès lors que, s’avouant fascinée, elle refuse à son écrit toute dimension cathartique ?

Ayant fait le choix d’un narrateur externe omniscient, le récit, qui s’interdit tout jugement moral sur son personnage, s’attache à construire une oppressante cartographie intérieure du monstre, dans une langue aussi subtile que raffinée. Les multiples viols dont on accuse Chanal ne sont jamais décrits, et les ellipses narratives semblent vouloir nous aider à pénétrer au cœur des ténèbres de cet homme qui n’est jamais nommé, donc de fait protégé par la distance de la fiction. Sa psychose se dessine ainsi, en filigrane, nous préservant toutefois de l’insoutenable.

Cette libre adaptation d’un fait divers a le mérite de nous emmener sur les sentiers d’une autre humanité. J’en sors perplexe et subjuguée.

Myriam Kissel, Refuges Lointains, L’Harmattan, 2015, 145 p

TEAT PLEIN AIR 18 mars

AaRON WE CUT THE NIGHT

TOUR

2016 / Photo © François Berthier

CONCERT

APRÈS LE TUBE PLANÉTAIRE LILI, WE CUT THE NIGHT | NOUVEL ALBUM

© Nico Le Men

BASTON

E N A T A T T A SOLD

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ns du p deux dalo rprise, les . Ils se su t lo li so sp r re u s le une carriè é m Un an aprè ta Faya ll en u t F ation on e soirée New Gener l’affiche de la gross nde ? o m e d s lu en mars à mener le p ra a v i u q , Alors

16 | Découvrir

SOIRÉE

SOLDAT TATANE

élane au regard m aigrelet imberb tion en n peut lire la m is colique où l’o pu de te no ile », Tatane dé « Attention Frag ène dancehall où sc e toujours sur un frime virile (quoique et la s he ic rb ba s le s MCs. Ses préférence de soyeuse) ont la eux filet illés dans un vi débardeurs ta Adidas lui ce petite besa sa et e ch pê de qui se la cousin sympa donnent l’air du ue pour enregistrer débarq pète pas, qui ues troupremières fring s le ec av ip cl son s comme et les yeux collé le pi la r su es vé . s. Le gars cool un trois feuille

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LA POSE

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T-MATT

ec aime suite que ce m n voit tout de t fixé un tôt, T-Matt s’es les défis. Très oir l’air cool accessible : av but a priori in Cet étrange à Robert Hue. avec la barbe isien bazardier dyon collier pileux de aux moins de 50 ans, terdit devrait être in l’assortir att parvient à M Tet pourtant ical kanyar. du parfait trop au style flashy paraître, is que ça pu se le ab ob pr im i Auss e : il a trouvé ligés d’admettr on est bien ob un truc.

O © LebougMelo2

e phénomèn t e retrouven . rt o P au a ?

Exo Full Faya Tour

19 mars 20h | Le Port | Halle des Manifestations | 18€ Line-up : Konshens, X-Man, Afro Style, T-Matt, Soldat Tatane, Afro Style, KFA One, Daddy Mad, Atep, Benjam, Blackman Karkass, Master Bass, Maiko, Speed Faya, Manimal.

Découvrir | 17

SOLDAT TATANE

rès le split de seulement ap uelques mois boulé avec un n, Tatane a dé New Generatio le en mode ng un premier si r pa é rt po s nds le peuple EP 7 titre nchline : J’ente pu la égal de le ul De Ga t ensemble in e ! »). Dans ce us am pl cl ré en e us m pl ui (« q sonnent de es iv ss te, re ag dé es dégage et no où les phas son coolos se an er ch br e vi un ire s, fa poussive nthé pour n seggae au sy ucs L’Espoir : un bo bars, mais assez loin des tr ns io es m jeun la tôle des ca nt bouger les ncehall qui fo uplet : co r ie em pr plus trap ou da le ailleurs dès d’ e is ique, lg éc ta pr os ne – Tata an. » N uch zorèy, zanf bo in à zo ur bé te ra pa dé « La frère fé voyé en grand familiale bon esprit, en et l’ambiance et re st re ltu cu ne la e Ta tr e cheval en n propos ta . : cette chanso ster es Ba qu e ni m em qu co des pi un groupe d’ le ib ss po r comme héritie

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SOLDAT TATANE

onnés à sa vec 26 000 ab tane est un Ta o, chaîne pers nt le r une scène do poids lourd su bre de m no le t mètre es principal baro eure, e. Mais pour l’h vues sur YouTub eaux morceaux a nouv un seul de ses 500 000, seuil qui s de e est passé la barr gros tubes. On s ai vr s le es distingue vu e 4 millions de loin des presqu moin avec New u po à de Balance sa t, Tatane peine ou rt Su trice, Generation. va no et e fix e imag s’inventer une mpeux s clips trop po les de e tr en nt hésita s, pâ ie rt pa sta et pool il ne en mode gang où en ni or èle calif copies du mod lle ai urs) son aise (Mi lé semble pas à roots us pl s forestières et des ballade . r) oi sp ’E revues (L mais 1000 fois

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LE SON

T-MATT

au des morceaux mencé à sortir mois. Mais quand -Matt n’a com es qu’il y a quelqu monde. Là où compte-goutte mer tout le po était ur allu uvent et il s’y est mis, c’ ise dans le roots, chante so l’a à rentre-deTatane est plus dans les délires et une e ac fic ef rs ou percutant n’est pas touj rs un flow rap ve ue ol récente év t at dans, T-M re, titre d’une F (Rien à fout RA bruits e de ud r tit eu at grosse ïaque amat no ra pa ur he as onde passe sortie trap). Cl u que tout le m lousie, nc ai nv co et u s par ja d’armes à fe lui dans son do bagarreur de de r rle pa à ps son tem r le kui que soin de t plutôt casseu mais clairemen ut ce qui bouge mais prend la to e nn s collègues de rue, T-Matt va de ses ancien al m re de de re rit di la dit, l’esp ne jamais n sent bien, ce isait après le split.

O n. tio ra ne New Ge ne ne m sur qui person vanche du type

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18 | Découvrir

LES CLIPS

T-MATT

clips il multiplie les epuis 6 mois, de pi ra it gs et fa et les featurin a, ad D ng Ri . les scores ment grimper mple égayé par un sa u ap tr hip-hop la de le gros carton n de bollywood, est io ill m un ec près d’ fin d’année av er la banane au donn vues. De quoi i san claironne : « M i qu an chenap s dans es gu mme ton sé amoin bien co lu nc l-i al g in Bling-bl ance mon cli-clac. » bi am ou n ie mauric ses dans un hôtel c, an ol en noir et bl street old scho usement la mode igne clips évitent so aériennes pour es ag im s creuse de plein ravi du mec en ire ur so au coller i. kiff et sûr de lu

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BAMBOUS COMPLÈTEMENT À L’EST !

La Grosse Situation

VOYAGE E T A-ORDINAIRE EXTR A

A A

CENTRE TECHNIQUE VILLE DE ST BENOIT vendredi 4 mars 20h samedi 5 mars 18h30

SALLE GUY ALPHONSINE VILLE DE ST ANDRÉ mardi 8 mars 20h

infos/résa t.0262 46 63 15

New Gravity / Jérôme Brabant

Emergency

PARVIS DE LA MÉDIATHÈQUE DE BRAS-FUSIL ST BENOIT samedi 12 mars 17h RÉSIDENCE FRAGRANCE ST BENOIT mercredi 16 mars 17h

scène ouverte

La nouvelle clameur Kart blansh pou Simangavole samedi 19 mars 20h Cyclones Production

Karousèlaz PARVIS DE LA MÉDIATHÈQUE DE BRAS-FUSIL ST BENOIT vendredi 1er & samedi 2 avril

avec la participation de la Région Réunion, la DAC OI, le Département de la Réunion, la Ville de Saint-Benoît

Visuel Voyage Extra-Ordinaire © La Grosse Situation

infos/résa - Les Bambous

direction : Robin Frédéric 2, rue jean moulin - 97470 st-benoît billetterie@lesbambous.com

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J’étais en résidence à Los Angeles, j’avais du temps devant moi.

Youtube est apparu et j’ai commencé à regarder des vidéos ...

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COUP DE FIL

QU’EST-CE QUE TU FAIS POUR LES VACANCES ?

Drôle de touriste que Christophe Chassol, ce pianiste voyageur qui tourne des documentaires pour en composer l’étrange musique. Il en tire des films, des disques et des concerts où tout se mélange. Entretien avec l’extraterrestre inventeur de l’ultrascore.

© Louis Canada

I

l a bossé avec Phoenix et mis les mains dans le prochain disque de Frank Ocean, il a composé des dizaines de musiques de films – d’horreur entre autres. Il a longtemps fait l’artisan pour les autres, et puis un jour il a trouvé un truc rien qu’à lui, un concept, et il en a fait un art à part. C’était en 2005. « J’étais en résidence à Los Angeles, j’avais du temps devant moi. Youtube est apparu et j’ai commencé à regarder des vidéos, et j’ai réalisé que des tonnes et des tonnes d’images étaient disponibles, partout dans le monde. J’ai commencé à en choisir quelques-unes pour les harmoniser. C’est-à-dire à extraire des notes de ce que disent les gens, à les jouer au clavier, à en tirer des boucles et à travailler la matière audio des films pour en faire de la musique. Comme j’aime bien nommer les choses que je fais pour leur donner

un sens, j’ai inventé un néologisme : l’ultrascore. Le score, en anglais, c’est le mot qu’on utilise pour parler de la musique d’un film. Et ultra, c’est l’idée de faire quelque chose de très objectif, la musique de film ultime. La plupart du temps au cinéma, les réalisateurs te demandent de travailler le hors-champ.

La musique doit faire vivre tout ce qui n’est pas à l’écran, la vie intérieure des personnages, une menace qui pèse, ce genre de truc. Moi je pars de l’image, de choses très concrètes, très vraies. » Son idée débouche en 2009 sur un premier documentaire, Nola Chérie, réalisé à la Nouvelle Orléans (dispo en replay juqu’au 31 mars sur le site CultureBox de France TV). Chassol applique son procédé aux images brutes filmées dans la rue et retravaillées. Une création sonore où les notes chaudes Découvrir | 21

d’un Fender Rhodes et les composid’étoile. On vit sur une grosse boule tions reprenant des éléments audio du de poussière, et on est tous reliés tournage remplacent la traditionnelle d’une façon ou d’une autre. Donc voix off, évacuée d’un dispositif où le quand t’es musicien, t’as ce fantasme langage n’a pas sa place. « Le langage mégalo d’une musique totale où tout transforme toujours les choses, préserait contenu et mélangé. C’est un vient-il. J’aime que les choses soient peu risible ce truc absolu. Mais à les plus vraies et les moins abstraites mon échelle, j’aime bien les images, possibles, il n’y a aucune mise en et j’aime bien la musique, et dans la scène lors du tournage. Après, je les musique j’aime beaucoup de choses tords, je rentre dans l’irdifférentes, donc il y a forréalité en studio. C’est cément une recherche difficile à synthétiser de la fusion absolue rapidement, mais entre tout ça. Cette Tout est à la fois idée de mélange tout est à la fois vrai et faux en vrai et faux en même est fondamentale même temps. » dans la musique. temps Depuis, d’autres Même les grands destinations sont veinnovateurs du 20e nues s’ajouter aux USA Siècle comme Strapour donner naissance vinski travaillaient à partir à trois disques et former un de choses existantes. Quand tu répertoire atypique, celui d’un touriste regardes bien, personne ne compose, qui promène son oreille absolue de tout le monde arrange. » rencontre en destination, géographique ou esthétique. Musique savante, jazz, Sur ses deux derniers albums, Indiapop… on passe de l’expérimental à more et Big Sun, Chassol a arrangé la new soul, des phrases volées aux l’Inde et la Martinique. À chaque fois, nappes rêveuses, on entre dans un le procédé est le même que pour Nola kaléidoscope d’images mentales et Chérie : un tournage avec une caméra réelles, de sensations étranges. Pour et un ingé son, des heures de rush décrire ce monde en soi, des mots à décortiquer pour trouver quelque circulent beaucoup dans la presse : chose qui accroche l’oreille, pour étirer novateur, génie, créolisation. les images au piano et construire des morceaux qui racontent à leur Ça fait marrer Chassol, dont la convermanière la réalité vécue sur place par sation vive flirte toujours un peu avec le musicien. En live, le film est projeté, la blague : « Je sais pas. Une chose Chassol est de profil derrière son claque je crois, qui me paraît être un peu vier et quelques machines, face à son sûre, c’est cette histoire de poussière batteur : « Il y a trois personnages sur 22 | Découvrir

scène : l’image, au centre et au ras Chants d’oiseaux, langues de rue, du sol, et deux musiciens. On diffuse bouts d’orchestres, dérapages le film en ayant enlevé la batterie et jazz, musique concrète et citations pas mal de claviers. Même si c’est savantes : tout s’envole et tout grimpe très écrit, on conserve la liberté de dans un groove chaud et confortable faire bouger certaines choses. » Parmi comme l’intérieur cuir d’un train ces choses, il y a les fesses. Si Chassol express en première classe. Indiamore, arrive couvert du vernis intello avantau Grand Marché, vous balade de garde dont le badigeonne depuis Bénarès à Calcutta à la rencontre de quatre ans une presse en musiciens indiens ; Big Sun, extase, et s’il est vrai au K, vous embarque que son concept pour un carnaval d’ultrascore a martiniquais, à la De Bénarès à quelque chose Calcutta, d’un carnaval chasse aux piafs de dissuasif pour ou au marché martiniquais à la chasse forain. Quelle les amateurs de aux oiseaux concert qui veulent que soit votre juste secouer leur destination, partez moustache de bière au sans bagage : laissez son d’un bon vieux groupe à la maison ce que vous (je suis le premier à lever la main), croyez savoir de la musique, ce que il faut préciser la raison souvent tue vous en espérez, avancez sans feuille pour laquelle ce garçon épate : c’est de route. Comme l’annonçait le bon qu’il parvient à faire danser son OVNI. Dr Emmet Brown à Marty McFly à la fin de Retour vers le Futur : « Là où nous allons, nous n’avons pas besoin de route ! »

MUSIQUE Chassol Indiamore 25 mars 20h |

St-Denis | Th. Grand Marché | 18€ - 1ère partie Labelle

Big Sun 26 mars 20h |

St-Leu | Le K | 16€/13€ - 1ère partie Dyalo Dyalo

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RENCONTRE

MAROUVIN CHEMIN 2016 sera peut-être son année. Tandem d’Anis pour son retour sur scène, artisan du renouvellement des fusions jazz-maloya avec Dyalo Dyalo, pédagogue, producteur, chanteur : Fabio Marouvin est un type discret mais hyperactif. Rencontre avec le pianiste qui a plaqué Paris et ses collaborations prestigieuses pour surfer la nouvelle vague de la musique réunionnaise.

Q

uelle casquette coller sur le crâne chauve de Fabio Marouvin ? Derrière son élégante simplicité se cache un insaisissable touche-à-tout qu’on a pu voir avec Sinclair, Lââm, Zucchero mais aussi avec

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Sniper, Stomy Bugsy et tout le Secteur A. Un jour, il profite d’une masterclass pour coacher Kaf Malbar et Alex Sorrès, le lendemain on le retrouve à jazzer sur la plage avec un balafoniste avant de fonder Dyalo dyalo,

© Antoine D’Audigier Empereur

groupe de Maloya qui assurera la première partie de Chassol, au K le 26 mars. De quoi faire tourner la tête de ceux qui chercheraient à l’épingler sur le spectre musical : « Les gens sont perdus parce qu’ils veulent te cataloguer : « Lui, c’est un musicien de jazz. Lui, c’est un musicien de variété. » J’aimerais que les gens comprennent que je suis musicien, et que j’aime ça. »

quitte l’école saint-leusienne en 2015 pour se consacrer à la tournée de son « bébé », Dyalo Dyalo, au retour d’Anis et à un EP instrumental avec Max Dalleau et Jérémy Narcisse distribué fin février, Escale exquise, qu’il oubliera presque de citer tant lui importe son nouveau projet : la production, sous son label Afroprod Sud, d’African Jazz Connection, un album qui résultera des rencontres à travers le continent noir pour À ceux qui restent perplexes devant son importer de nouvelles influences sous nos retour à La Réunion natale alors que sa noto- latitudes. La différence avec les années riété internationale semblait avoir pris un en- à cachetonner auprès des têtes d’affiche vol stratosphérique, il pointe directement le nationales, à engranger le plus possible pour bond musical de l’île depuis la dernière atteindre une impeccable technicité, décennie : « C’est hallucinant. réside dans ses choix de On a sauté des marches collaboration. Le pianiste ne ici par rapport à plein veut plus travailler qu’avec J’ai joué avec des des gens qu’il aime sur de régions de France. » Mais ce qui l’a poussé des projets qui le pasmonstres mais ce à revenir en 2008 n’est sionnent et pour lesquels qui compte, c’est pas tant la musique que il peut s’appliquer. « J’ai l’humain. le besoin d’un retour aux joué avec des monstres, racines, de passer du temps mais ce qui compte, c’est avec sa famille, ce qui n’allait l’humain, qu’on rie, qu’on se de toute façon pas altérer sa polyfasse des bouffes, alors la musique valence : à peine le pianiste avait-il posé le roule. » À La Réunion, l’habitude de privilégier pied sur l’île qu’il embrayait sur la direction les amitiés se fait souvent au détriment de artistique de Zorro Chang, la confection de l’excellence mais, Fabio Marouvin ayant Mi viv a ou, un 9 titres poignant dédié à sa prouvé plus d’une fois la possibilité d’une sœur suicidée, avant de se retrouver enseiconciliation entre talent et humanité, on l’atgnant à l’EMA dont il lui tarde de voir les tend en défricheur capable de dépoussiérer prochaines fournées : « Des musiciens, dans une scène jazz locale qui peine un peu à se la zone Océan Indien, il y en a toujours eu et mettre à jour. ils n’ont pas à rougir, ils ont même un truc ADE en plus. Mais il y a toujours eu le problème du chant, sûrement lié à une culture timide.

Les chanteurs qu’on va voir arriver, on n’a MUSIQUE Dyalo Dyalo jamais eu ça. » en 1ère partie de Big Sun Malgré son goût pour l’enseignement, Fabio 26 mars 20h | St-Leu | Le K | 16€/13€ Découvrir | 25

© Mickael Dalleau

IMAGES

DIALOGUE À LA FRONTIÈRE Le producteur électro Labelle et le guitariste indien Prakash Sontakke exhument un trésor oublié du cinéma indien pour un ciné-concert à michemin entre le western et la fable féministe.

CINÉ-CONCERT

Duvidha, par Labelle et Prakash Sontakke 4 & 5 mars 19h | St-Denis | Cité des Arts | 12€/10€

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L

umière sèche, terre blanche, soleil rouge.

Clopin-clopant, un âne tire une charrette entre les buissons rares d’un désert de western spaghetti. On dirait du Sergio Leone, nous sommes pourtant au Rajasthan. Le claquement des sabots bat le faux-rythme d’un gimmick électronique hésitant, un blues étrange glisse sur les cordes d’une guitare slide aux résonances indiennes. Matière visuelle, matières sonores : dès les premières minutes, le Duvidha de Labelle et Prakash Sontakke se tient entre deux mondes. « Ce titre a été trompeusement traduit par Indécision, médite le docteur Sontakke. En hindi, ce mot est plus proche d’un dilemme. Il ne définit pas tant l’incapacité d’une personne à choisir qu’une situation où deux possibilités existent en même temps, parallèlement. »

VISIBLE & INVISIBLE Dans le film du cinéaste indien Mani Kaul, inspiré en 73 par un conte traditionnel du Rajasthan, le dilemme est celui de Lachhi, fiancée à un marchand et courtisée par un fantôme. Celui-ci profite des absences fréquentes de son rival pour apparaître sous ses traits et séduire la jeune femme.

Durant 80 minutes, le récit flotte avec son héroïne entre ces deux désirs : Matière visuelle, matières à travers le fantôme, la tentation du sonores : dès les premières monde spirituel, d’être libérée des deminutes, le Duvidha de Labelle voirs et des contingences de la sécurité et Prakash Sontakke se tient matérielle ; à travers l’époux, l’appel du entre deux mondes réel, du concret et la résignation devant les convenances, qui est aussi la voie de la maturité. Le gai fantôme (en hindi, le mot bhoot désigne à la fois un spectre ou le passé) ou le mari plongé dans ses feuillets comptables : l’insouciance évanouie de l’enfance ou le devenir adulte – passé et futur en tension.

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VIEUX MONDE & NOUVEAU MONDE

DEDANS & DEHORS

Réalisé avec peu de moyens, ponctué de plans fixes impressionnistes composés avec La filmographie de Mani Kaul, surnommé une sensibilité de peintre, habillé d’une l’homme invisible du cinéma indien, a bande son minimale mais doté d’une ligne longtemps patienté dans les limbes. Trop eunarrative claire : Duvidha est à la fois un ropéenne pour son marché domestique, trop matériau idéal pour réinventer une musique, ancrée dans le folklore indien pour séduire à et un objet en décalage avec une mode l’étranger, son œuvre est restée dans l’angle mort de la cinéphilie occidentale. Duvidha n’a des ciné-concerts qui revisite souvent des classiques bien connus. La subtilité du jamais été sous-titré en français et, n’était-ce compromis n’est pas innocente : « Pour Trois un remake clinquant avec la star Sharuk Tambours, un Lion, le premier ciné-concert Khan, sa postérité reste marginale au créé avec Labelle et Christelle pays de Bollywood. C’est au Enault, on avait choisi un film hasard d’une lecture que de Jean Rouch, monstre Camille Touzé, producteur sacré de la cinéphilie de ce ciné-concert française, parce qu’on Le ciné-concert avec Constellation, espérait avoir cette séduit lorsqu’il a découvert ce film reconnaissance d’une à travers quelques respecte un canon diffusion nationale. photogrammes. « Ces très étroit Et ça n’a pas pris, on images illustraient a eu des retours très un dossier dans un conservateurs : le fait magazine – une sorte de qu’il n’y ait pas d’histoire très réponse aux vieux cinéphiles claire, le fait qu’on prenne la liberté qui méprisent la culture du web parce d’intervenir sur l’image en ajoutant de l’anique pour eux, le cinéma c’est un grand mation, qu’on ne respecte pas le dispositif où écran et pas des fichiers de qualité douteuse l’écran domine le champ visuel mais qu’on regardés sur un ordinateur portable. L’idée habille la scène et qu’on pose la présence du de l’article était de dire que la cinéphilie musicien dans la lumière… On a réalisé que aujourd’hui n’est pas tellement dans la le ciné-concert séduit quand il respecte un contemplation technique des objets que canon très étroit. Le spectacle a eu un beau dans leur découverte, permise à tous par succès, mais plutôt dans la zone, en Afrique internet. Duvidha était cité en exemple, un film passé inaperçu et que l’on peut retrouver du Sud notamment. Des endroits où il n’y a pas le même rapport à la cinéphilie. » Moins aujourd’hui sur Youtube. » expérimental mais toujours excentré, Duvidha est, encore une fois, à la croisée des chemins.

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LABELLE & PRAKASH SONTAKKE

tout au long de l’histoire, détient le pouvoir de décision : elle est libre de choisir avec qui elle veut être, le mari ou l’esprit. Ce qui m’a semblé intéressant, c’est cette femme, ce qu’elle éprouve, et comment la musique pouvait remplir les espaces laissés libres par un cinéaste qui ne donne jamais de réponses tranchées. La musique pour donner une boussole émotionnelle aux spectateurs. »

Comme ses compositeurs, d’ailleurs. D’un côté Labelle, producteur réunionnais élevé en Métropole avant de s’installer à La Réunion pour aboutir une fusion tripée entre musique électronique et maloya. Un collagiste qui détoure au cutter numérique des sons et des notes pour recomposer une musique qui n’est VERS L’AVANT pas vraiment de la techno, mais qui n’est pas non plus instrumentale. De l’autre côté, Le dialogue de ces deux musiciens sert Prakash Sontakke et sa guitare slide de donc de fil d’Ariane au spectateur bluesman du Mississipi, bricolée plongé par Mani Kaul dans un pour y ajouter de nouvelles dédale où chaque scène cordes indiennes et posée débouche sur le même sur ses jambes au creux Au Rajasthan, embranchement – mari d’un lotus décontracté. on attendait d’une ou fantôme ? Postés L’instrument est veuve qu’elle saute à la frontière entre hybride, son propriéInde et Réunion, dans le bûcher de taire n’est pas plus passé et futur, oubli et son mari. typique. Pédagogue, il redécouverte, techno, maîtrise de nombreuses blues et musiques traditechniques traditionnelles, tionnelles, Labelle et Sontakke et notamment celles du Rajasne s’intéressent finalement qu’assez than, région où se situe Duvidha. C’est peu au métissage qu’ils sont en train de pour cette raison que Camille Touzé et Labelle produire. Le mariage de leurs différences se sont rapidement tournés vers lui lorsqu’ils cherchaient un deuxième musicien. Mais Son- n’est qu’une étape dans un processus qui vise à raconter une autre histoire, à la fois plus takke est aussi impliqué depuis les années singulière et plus universelle. À l’heure où les 80 dans l’industrie du cinéma indien, pour mixages qui agitent le monde se satisfont laquelle il a composé ou enregistré plusieurs souvent de leur seule hybridation, comme si bandes originales. Lorsqu’il découvre le film, le dialogue des identités était le but ultime de il évacue rapidement l’idée de s’encombrer la création artistique, ils montrent que ce qui du folklore rajasthani : « Le Rajasthan est donne du sens à une conversation, ce n’est le connu pour être l’endroit où l’on attendait simple fait qu’elle existe, mais sa capacité à d’une veuve qu’elle saute dans le bûcher construire quelque chose qui la dépasse. pour rejoindre son mari incinéré. Et voilà que dans ce film, on a un personnage féminin qui, Découvrir | 29

Spectacle vivant

Musique

Arts visuels

ROCK THE KABAR

Pour sa 10e édition, le festival Rock à La Buse revient au Palaxa pour deux soirées mêlant le meilleur du rock insulaire et de l’océan Indien.

10 ans de boulot. C’est ce qu’il a fallu à l’association Ravine des Roques pour sortir le rock réunionnais de l’underground, le structurer (un peu), et changer son image sans renier l’esprit de camaraderie, de bricole et de radicalité qui fait le charme de tous les bons souterrains À travers le Maudit Tangue, le festival Rock à La Buse et les Artslabel visuels Spectacle vivantmusicaux.

Musique tournées qu’ils organisent régulièrement, ces flibustiers ont contribué à élever le niveau des pogos créoles, et à faire connaître les nouveaux diables du riff océanique. Les 18 et 19 mars, on pourra se rendre compte sur le plateau du Palaxa de la qualité et de la variété d’une scène qui ne fait que monter.

18 MARS

TELL ME PETER

Beaucoup, beaucoup de cheveux et de fraîcheur chez ces galopins qui ébouriffent un milieu largement composé de trentenaires (et plus si infirmités). Une fusion de grooves éparpillés et de rock mélodique qui ne recule devant aucune complexité rythmique, et une voix féminine aussi effrontée que souriante et balèze.

TAPES

À l’ère de tous les mélanges, l’énumération d’influences est souvent fastidieuse tant elles sont nombreuses et difficiles à démêler. Tapes est l’un de ces groupes chez qui l’on peut tout entendre avec plaisir, de la désinvolture blasée du rock british à la rythmique bluesy américaine des 70’s en passant par le grunge. Et pourtant, c’est original. Allez comprendre.

RISKE ZÉRO

Le dragster du rock péi vient de sortir un album, No Country for Poor Men, qui valide l’hypothèse dominante sur la qualité principale d’un bon groupe de punk : l’endurance physique. Rapide et percutant, leur son brut n’est pourtant pas dénué de finesses et d’intelligence, entre la hargne sociale de Noir Désir ou du rock espagnol et des échappées folk rugueuses taillées dans la poésie de William Blake.

THE PRANKS (AFRIQUE DU SUD)

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Gare au phénomène ! Emmené par l’imprévisible et géniale Purity Mkhize, ce quatuor barré venu de la bonne ville du Cap ne recule devant aucune excentricité.

Pourquoi s’en priver d’ailleurs, puisqu’ils peuvent tout faire, du ska mâtiné de parfums ruskov aux bouillons funk zulu sans jamais quitter les rangs turbulents de la grande famille punk ?

1

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19 MARS

VACUUM ROAD

Qui a dit que le métal ne pouvait pas être doux et mélodique ? Vacuum Road cultive depuis ses débuts des ambiances nuageuses où l’émotion enfle au long de compositions progressives, mais reste ancré dans l’identité sonore des grands groupes de métal, avec double pédale et guitares à distorsion lyrique. Un mélange atypique, à la fois lourd et aérien, comme une explosion filmée au ralenti.

GOLGOT VR

One man band, Golgot VR n’est pourtant jamais vraiment seul sur scène où ses pédales, ses synthés et leur escorte de bips semblent inviter une armée de dessin animé à foutre le boxon dans l’histoire du post-punk. Entre les Pixies, les premiers disques de The Cure et la musique de jeu vidéo se tient l’un des meilleurs rockers de l’océan Indien.

MOTHRA SLAPPING ORCHESTRA

Contrebasse, guitare électrique, batterie et clope au bec : avec une nonchalance rigolarde, le Mothra Slapping Orchestra fait du rock zéro complexe, content de se promener sa dégaine rockabilly partout, de compos originales inspirées par le quotidien au répertoire d’Alain Peters à celui de Prince.

RAG N’BONE (AUSTRALIE)

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Ils disent que leur musique, c’est de la « moisissure soignée ». La tension entre prosaïsme et hauteur esthétique est partout sensible chez ce groupe australien, qui mêle ambition littéraire et colère d’un bagarreur de rue, passant de la ballade poignante au noise le plus frontal, du bisou au coup de boule avec la même sincérité. Deux garçons, deux filles, une seule possibilité : faire du rock pour survivre et pour résister.

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PREVIEW

POSTER BOYS Pour une expo en marge du festival festival Rock à la Buse, 30 illustrateurs créent des affiches pour des concerts qui n’ont jamais eu lieu – à moins que…

© Louis Canada

«

fallait être là pour le voir. » L’anecdote de concert est l’un des socles de la culture du rock. Qui n’a jamais écouté, avec un mélange indécis de mécréance et de jalousie, un vieux barbu grommeler d’une voix de moteur dans sa barbe tabagique qu’il était là par hasard, un soir de l’été 62 au Marquee Club de Londres, quand une bande de petits branleurs a débarqué sur scène pour son premier concert : « On a tout de suite pigé que ces mecs avaient un truc spécial… Les Rolling Stones, gamin, dès le début c’était quand même autre chose. » Entre nostalgie et frime mythomane, ce genre de petite histoire se monnaye depuis 50 ans à tous les bons comptoirs contre une mousse et un peu d’attention.

Le dessinateur Hippolyte a eu l’idée d’en faire une exposition pour fêter les 10 ans de Rock à la Buse, le festival punk qui secoue l’underground rock insulaire. « Le Rock à la Buse a la particularité de proposer chaque Découvrir | 35

Avec le concours d’un autre cador année une affiche dessinée par un local du crayon noir, Freddy Fegré, illustrateur de BD. Quand je suis Hippo pitche son plan à différents arrivé à La Réunion, il y a dix ans, dessinateurs, en Afrique du Sud, à La j’ai fait la première. On voulait Réunion ou en Métropole. marquer le coup, et j’ai eu Au final, 30 personnes l’idée d’inventer des donnent leur accord affiches de concerts pour dessiner, en imaginaires : soit pour des groupes Féla Kuti au Vival tout, 80 affiches de concert : la tribu étrangers dans des de Dôs-D’Âne du Margouillat lieux improbables avec Téhem, Li-An, à La Réunion, soit Stéphane Bertaud pour des artistes et d’autres, la scène réunionnais ailleurs sud-africaine avec l’imdans le monde. Des visuels pressionnant One Horse Town et super efficaces et aussi crédibles même quelques gros bonnets métros que possible sur le plan graphique, si comme Guillaume Plantevin, qui a bien qu’on pourrait imaginer qu’ils ont bossé notamment pour le New Yorker. vraiment eu lieu. » 36 | Découvrir

À PARAÎTRE Après La Fantaisie des Dieux au Rwanda et Batay Kok à La Réunion, Hippolyte met ces jours-ci la dernière main à un nouveau reportage graphique sur les Chagos. Avec le photographe Morgan Fache, remarqué pour une série d’images sur les SDF de St-Pierre publiée dans Vice, il s’est rendu à Maurice pour rencontrer cette communauté en exil, chassée de son archipel dans les années 70 pour faire de la place à la grande base militaire américaine de Diego Garcia. Leur récit, mêlant dessins et photographies, sera publié prochainement par la revue XXI.

Hippolyte : « Ce qui est génial, c’est l’émulation à l’intérieur du collectif. On a réuni tout le monde dans un groupe en ligne où on propose les idées, où on se montre les dessins. T’as des brutasses de Métropole qui donnent leur avis aux petits jeunes du Cri du Margouillat, et ça tire tout le monde vers le haut. Au final on a des trucs terribles : Fela Kuti en live au Vival de Dôs-d’Âne, où tu vois Fela assis devant avec son sax ; Nirvana au théâtre de Saint-Gilles, où on reprend le visuel de Nevermind – « T’en fais pas » – avec le bébé dans l’eau qui essaye d’attraper un billet, et derrière lui une grosse gueule de requin ouverte ; ou un concert de Motörhead où tu vois Lenny Kilmiser en Harley sur la route

des tamarins, en train d’écraser des chiens… » Entre délire narratif et exercice de style reprenant les typos et le graphisme en vogue à l’époque où ces concerts auraient eu lieu, ces affiches créent de toute pièce une mythologie du rock à emporter, puisque chacune des illustrations accrochées en marge du festival dans la grande salle d’expo de la Cité des Arts sera imprimée sur affiche ou sur t-shirt et vendue à vil prix, avant d’en faire un livre. Si vous voulez voir les Doors à Mafate ou vous payer le concert mythique de David Bowie au K, vous savez comment ça se passe : faudra y être.

SNUFF MOVIES L’exposition Rock & BD comprendra également un volet vidéo. Le photographe et vidéaste Romain Philippon a récupéré des vidéo amateur filmées au téléphone durant les concerts pour en faire un montage, qui sera diffusé dans la grande salle du Banian.

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VIT ET BIEN PLAN CUL

© DR

Dans une lecture gaillarde, trois comédiens prennent le panthéon de la littérature érotique par derrière. Deux garçons, une fille : une ode à la trique éclectique.

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P

roposer une lecture érotique est un choix risqué. Le thème, tout d’abord, est racoleur. La tentation est grande, ensuite, de convoquer, pour draguer le spectateur, toutes les béquilles de la pornographie : voix suave, œillades langoureuses, poses aguicheuses.

Reste l’écueil, enfin, de la vulgarité.

Pour s’en prémunir autant que nous surprendre, les trois drilles qui prêtent leur corps et leur voix aux plus fieffés agitateurs de la littérature licencieuse affichent une potache austérité. Au début d’Ainsi la le vit*, Thomas Billaudelle, Marie Birot et Nicolas Givran (en alternance avec Alexis Campos) attendent le spectateur, stoïques et impassibles, pantalon noir et marcel blanc. A priori ni libidineux, ni provocateurs.

Rappel pour les cancres du dernier rang : le mot vit est un synonyme vieilli de pénis. Ce qui ne veut pas dire qu’un vit est un vieux pénis. C’est juste un vieux mot.

Puis, sans crier gare, se saisissant des micros à la manière de syndicalistes patentés, ils forment de leur corps une singulière pyramide. Ils semblent vouloir s’assembler comme s’imbriquent les véhicules des Power Rangers pour construire le Megatron, mais la créature à laquelle ils donnent naissance n’a rien d’un robot pour les enfants : les voici mués en Clitor-X, pièce maîtresse de l’éternel féminin, prêts à scander leurs revendications.

Viendront ensuite Fellatrix et Foultoutor, pour que cette trinité de radicaux pourfendeurs d’une langue libérée monte à l’assaut de notre pudeur. Le ton est donné.

Alternant présentations foutraques dans la grande tradition ubuesque et lecture de morceaux choisis, ils nous promènent à travers les écrits savoureux des ténors de la plume salace. Si les pointures du genre – Sade et Verlaine – jalonnent évidement ce savoureux parcours, on y découvre également des pépites qui, pour être moins connues du grand public, n’en sont pas moins désopilantes.

Ainsi, les Douze aventures érotiques du bossu Mayeux, ou encore les lettres du Courrier extraordinaire des fouteurs ecclésiastiques sont des morceaux de choix servis par une langue experte, ce qui ne gâche rien lorsqu’il est question de jouissance.

On est bien loin de la bouillie sirupeuse servie en cinquante nuances de fade. Toute en métaphores, la plume libertine sollicite l’intellect avant de titiller les sens. Aux paresseux du langage, point de récompense. Mais si cette lecture est un spectacle de fins gourmets, les passages mimés par Fellatrix, Foultoutor et Clitor-X sont de formidables antidotes à la prétention littéraire. Il n’est pas donné à tout le monde de pasticher une érection et le trio, dans son incarnation des splendeurs et misères de l’organe masculin, est à pleurer.

Un moment d’anthologie à savourer sans complexe.

THÉÂTRE Ainsi va le vit , Cyclone Production

18 mars 20h | St-Leu | Yourtes en Scène | 8€ 18 mars 20h | St-Denis | Théâtre Canter | 5€/2€

Découvrir | 39

MISE EN BOUCHE

QUE DE LA GUEULE !

Label Parole, festival mini mais beau parleur, s’installe dans une ferme pour six jours de causeries animales, chansons en enclos et autres primeurs.

FESTIVAL

Label Parole 14-20 mars | Rivière St-Louis | Ferme Lou Cachet Programme complet à retrouver sur www.azenda.re

S

ergio Grondin est, bien sûr, surtout connu pour sa fameuse collaboration avec L’Azenda, bien que des spectacles comme Kok Batay aient pu attirer l’attention de personnes de moindre importance en France, prétendus grands festivals et autres théâtres de soi disant prestige. Ce qu’on sait moins, c’est qu’il est aussi aux manettes d’un petit festival dédié aux arts de la parole, qui se tiendra cette année dans l’enceinte de Lou Cachet, chouette ferme pédagogique située non loin de l’entrée du Cirque de Cilaos.

L’évènement n’est pas sans nouveautés, puisque deux créations vont y éclore. En Attendant Dodo est un spectacle pour la jeunesse irrévérencieux et loufoque où une famille dysfonctionnelle doit subir la colère psychopathe d’un dronte survivant envenimé par le massacre des siens. Ce Jurassic Park mascarin et caustique est mis en service par un couple de conteurs, Éric Lauret et Lucie Le Renard, sous le regard artistique de Grondin lui-même. Grondin dont les mains ne sont pas plus dans ses poches que sa langue, puisqu’il a également co-écrit et dirigé Dieu, l’Œuf ou la Poule, spectacle imaginé pour le décor fermier de Lou Cachet. Une équipe de scientifiques non-nobélisables y recherche le secret originel confié par Dieu aux bestiaux, mais caché aux humains.

© Wim Delvoye

6 jours et six nuits à flanc de rempart qui se la racontent de piqueniques en histoires, de théâtre loufoque en lectures de la jolie revue Kanyar, de conte musical en tout petits concerts pour découvrir deux des grandes voix de La Réunion d’aujourd’hui, Maya Kamati et Zanmari Baré, dans des configurations intimes et inédites. Pour ceux qui l’ont raté, ce sera aussi l’occasion de faire connaissance avec

Zenvièv Laokap, la couturière de tapis mendiant imaginée par deux musiciens échappés de Tricodpo.

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RATTRAPAGE

LA STREET CULTURE POUR LES NULS À peine inaugurée, la Cité des Arts devient téci, et ouvre ses portes à toutes les formes de la culture urbaine.

FESTIVAL

Big up

11-13 mars 13h-2h | St-Denis | Cité des Arts Programme complet et billetterie sur www.azenda.re

N

ous sommes en 2016 et vous venez de vous réveiller après un coma de 30 ans.

Pour vous, la banlieue c’est les faubourgs, et les jeunes c’est des loubards parigots qui chantent Laisse Béton en jouant au flipper.

Ne craignez rien, le Big-Up 974 vous met à la page.

Festival dédié aux arts de la rue, le Big Up est depuis quelques années une vitrine pour la street culture insulaire contemporaine dans toutes ses dimensions : musicale, visuelle et sportive. Tous les jours, de 14h à 2h du matin, dans le cadre en béton fort approprié de la Cité des Arts, vous serez libres de vous promener pour assister à des ateliers ou des démonstrations en tout genre.

Et quand on dit en tout genre, ce n’est pas un euphémisme, puisqu’en plus des disciplines bien établies comme le graff ou le parkour, vous pourrez vous initier à des hobbies plus tranquilles comme la

corde à sauter ou la trotinette, voire à des trucs sans grand rapport avec la rue comme le Big Air Bag, où des mecs en BMX prennent de l’élan, foncent sur une rampe, font des figures dans les airs, puis retombent dans l’un de ces gros tapis de cascadeurs gonflables.

Quelque part entre le parc d’attraction familial et le musée d’une culture vivante, le Big Up propose aussi des concerts et des conférences, comme Mon Hip-Hop de Kina Kawata, où le danseur et chorégraphe explique en une heure et demie toute l’évolution de la danse hip-hop depuis ses origines aux USA jusqu’à ses évolutions actuelles à La Réunion (vendredi 11, à partir de 19h30).

Chaque soir, le Palaxa accueille trois artistes pour des soirées rap musclées avec en tête d’affiche Médine, Kenyon (photo) et le guerrier comorien Cheikh MC.

Découvrir | 41

PROGRAMME MARS Soirée COP

Concert des élèves en Cycle d’Orientation Professionnelle (fin d’études du CRR) en musique classique, jazz, musique traditionnelle, danse classique/contemporaine/Baratha Natyam

• MERCREDI 2 & MERCREDI 9 MARS À 17H ECOLE DE MUSIQUE DE BEAUSÉJOUR À SAINTE-MARIE • JEUDI 3 MARS À 19H SALLE GRAMOUN LÉLÉ À SAINT-BENOÎT Entrée libre dans la limite des places disponibles. Réservations possibles au 0262 48 79 06 / 0262 97 58 40 ou mail resacrrsaintbenoit@cr-reunion.fr (pour 3/03)

Les Rencontres Orchestrales du CRR Orchestre d’élèves du CRR avec les orchestres et ensembles invités de toute l’île

• SAMEDI 5 & DIMANCHE 6 MARS DÈS 16H SALLE GRAMOUN LÉLÉ À SAINT-BENOÎT Entrée libre dans la limite des places disponibles. Réservations possibles au 0262 48 79 06 / 0262 97 58 40 ou mail resacrrsaintbenoit@cr-reunion.fr

BRECHT 2.0 : petits théâtres de l’utopie Par les élèves de théâtre du CRR . Direction artistique : Nicolas Derieux & Jean Louis Levasseur. Direction chant : Daniel Bargier.

Musique et arrangements : Ariane Lorentz

• SAMEDI 19 MARS À 20H THÉÂTRE VLADIMIR CANTER, CAMPUS DE L’UNIVERSITÉ DU MOUFIA, SAINT-DENIS Entrée libre la limite des places disponibles.

Réservations : magali.palma@cr-reunion.fr.

Inspirations

Création danse hybride pour les classes de danse classique, contemporaine et Baratha Natyam du CRR par le Ballet Malandain et P.T Narendram

• VENDREDI 18 MARS À 20H SALLE GRAMOUN LÉLÉ À SAINT-BENOÎT • MERCREDI 23 MARS À 20H THÉÂTRE CHAMP FLEURI À SAINT-DENIS Entrée libre la limite des places disponibles.

GERSHWIN STRAVINSKY BERNSTEIN WEILL COPLAND PAR L'ORCHESTRE DE LA RÉGION RÉUNION

SOLISTES

ROMAIN FONDER PIANO

OLIVIER DROUADAINE CLARINETTE

SOUS LA DIRECTION DE

LAURENT GOOSSAERT

MERCREDI 23 MARS

VENDREDI 25 MARS

SAMEDI 26 MARS

À 20H, AU THÉÂTRE

À 20H, À LA SALLE

À 18H, À LA SALLE PIERRE

LUC DONAT,

GRAMOUN LÉLÉ,

ROSELLI, AU MUSÉE STELLA

AU TAMPON

À SAINT-BENOÎT

MATUTINA À SAINT-LEU

ENTRÉE AU TARIF UNIQUE DE 10€ Billetterie au 0892 707 974 ou sur www.monticket.re Suivez l'actu du CRR sur www.conservatoire.regionreunion.com

EN BREF Ce qu’il ne faut pas rater

1

2

FESTIVAL

TOTOTOTAL

3 1

MUSIQUE

aARON

Du 29 fév. au 11 mar. | St-Denis | Th. Champ-Fleuri |

18 mars 20h | St-Gilles | Téat Plein Air | 14,50-28,50€

Danse, musique, projection, théâtre et parkour…

Cette édition du festival jeune public a tendance à nous confiner aux truismes du genre « C’est pour les petits et les grands » mais certains spectacles annoncés, comme ZongKids, font sacrément envie !

Ce duo musical n’a pas spécialement besoin de pub mais une mention s’impose, ne serait-ce que parce qu’il est évident que leur électro pop mélancolique trouvera sa place sous le ciel étoilé.

FESTIVAL

CRI DE LA FEMME

2 MUSIQUE LA NOUVELLE CLAMEUR CARTE BLANCHE SIMANGAVOLE

Du 8 au 27 mars |

19 mars 20h | St-Benoît | Th. Les Bambous | Gratuit

Tout le long du mois de mars, le festival Cri de Femme va parcourir l’île pour sensibiliser à la condition féminine à travers des danses, des pièces de théâtre, des expos et des projections.

Un mouvement essentiel pour comprendre tout ce qu’il reste à faire pour atteindre l’égalité.

Les Simangavole, dont les voix donnent à leur maloya une dimension chorale du plus bel effet, s’invitent pour une scène ouverte devenue institution bénédictine.

DANSE

BISOU JTM (CIE TETRADANSE)

9 mar. 20h | St-Denis | Th. Vladimir Canter | 4-15€ 17 mar. 18h | St-Denis | Cité des Arts | Gratuit

Sous ce titre affligeant se dissimule une pièce intrigante qui pose la question du sens des mots sous le prisme de la génération SMS. On se demande surtout comment une guitare et deux danseurs peuvent répondre à cette question.

THÉÂTRE

PAS D’CHANCE (CIE ACTA)

13, 16, 20 mars 17h | Le Port | Th. sous les arbres | 10€

Les tribulations d’un incurable poissard en quête de chance ont de quoi donner du grain à moudre à nos zygomatiques.

44 | Sortir

MUSIQUE

BAL BAZAR

25 mars 20h | St-Gilles | TPA - Badamier | 7,50/14,50€

Après avoir enflammé le Théâtre Canter, la joyeuse bande de Jumbo les bains s’élance tous cuivres dehors dans l’ouest. Eh bien : dansez, maintenant !

FESTIVAL

KRIKÉ KRAKÉ

Du 29 mar. au 30 mar. | St-Paul | Léspas

Mars aura de quoi combler les amateurs de contes.

Après Label Parole, le festival Kriké Kraké mettra à l’honneur des histoires truffées de créatures fantastiques et de poésies, ressuscitera les dodos et clownerisera un certain saperon rouze.

3

THÉÂTRE

CHIENS DE NAVARRE

2 avr. 20h | St-Denis | Téat Champ Fleuri | 12,50-24,50€

Les Chiens de Navarre reviennent plus électrisés que jamais pour foudroyer l’amour ! D’impros fulgurantes en survoltage constant, comptez sur ces enragés pour tout retourner.

© DR

© DR

© JP Bouchiat

NOU SA VA

Lékip l’Azenda livre sa sélection pour le mois de mars

3-5 mars

VICTOIRE MAGLOIRE DIT WARO

Th. du Grand Marché

Parce que Sully Andoche et Ibao sont deux grands noms du théâtre réunionnais, ce qui suffit déjà à me convaincre.

4 Mars

OKTÖB

Téat Plein Air

Parce que je ne veux pas être la dernière inculte de cette île à découvrir ces intrépides amazones de la nouvelle chanson créole.

25 Mars

TINE POPPY

18 & 19 mars

29 février - 11 mars

Cité des Arts

Téat Champ Fleuri

Parce que j’ai très envie de découvrir sur scène The Pranks et Rag n’Bones, missiles lancés depuis l’Afrique du Sud et l’Australie et qui partagent la particularité d’être pilotés par des filles (et moi j’aime bien les filles dans le rock).

Parce que j’adore tout ce qui est estampillé « jeunesse » dans la mesure où l’on ne prend pas les mômes pour des attardés. Et après tout ce que j’ai entendu au sujet de Zong, j’ai très envie de voir ce que donne leur ZongKids.

ROCK À LA BUSE

26 mars

CHASSOL – BIG SUN Le K

Parce qu’il ne faut pas louper Chassol, et que des deux projets qu’il présente à La Réunion (lire p.20), Big Sun est celui qui m’a le plus séduit.

31 mars

NOTRE PEUR DE N’ÊTRE

TOTOTOTAL

18 mars

aARON

Téat Plein Air

Parce qu’il me reste des résidus d’adolescent qu’il faut flatter à la mélancolie électro pop sous une lune gibbeuse ascendante. Rien que ça.

2 avril

LES CHIENS DE NAVARRE

Téat Plein Air

Th. du Grand Marché

Téat Champ Fleuri

Parce que cette charismatique chanteuse portoise est un régal de suavité vitaminée, et que sa voix épouse à merveille toute la palette rythmique sans jamais lasser.

Parce que ça me fera du bien de voir des no-life bien pires que moi : cette pièce parle des Hikikomori, ces Japonais qui refusent absolument de sortir de leur chambre et passent leur vie devant leur écran.

Parce qu’après un festival jeunesse et un trip ado, un spectacle pour adultes coulait de source et qu’on sait bien que le terme «adulte» cache souvent les régressions les plus jubilatoires.

ZERBINETTE

FRANÇOIS

ANTOINE

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

PROJECTION

MARDI 01/03

10h 18h30 20h 20h 20h 20h

St-Denis St-Pierre L’Ermitage St-Benoît St-Paul Le Tampon

Centre-ville Le Toit Coco Beach Salle Gramoun Lélé La Cerise Th. Luc Donat

MERCREDI 02/03

17h 18h 18h 18h30 19h30 20h 20h 20h

L’Ermitage St-Pierre Trou d’eau St-Pierre L’Ermitage St-Denis St-Paul St-Paul

Coco Beach Le Ti Coq Misik Choka bleu Le Monte Christo Relais de l’Herm.

Teat Champ Fleuri La Cerise Lespas L. de Lisle

JEUDI 03/03

18h 18h30 19h 19h 19h30 20h 20h 21h 21h

Trou d’eau Choka Bleu St-Gilles les b. Ô Ti Marché St-Denis Th. Grand Marché St-Pierre La Cabine à Bulles St-Denis A. p. Zarathoustra St-Denis Th. Vladimir Canter St-Paul La Cerise St-Leu Soluna Kafé St-Pierre Le Toit

VENDREDI 04/03

18h 18h 18h30 19h 19h 19h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 20h30

Trou d’eau Choka bleu La Saline les b. L’Horizon St-Benoît Méd. A. Roussin St-Denis Cité des Arts St-Leu Iloha St-Leu Mon’Ti Piton Trou d’eau Bodega 974 La Possession Oh Suzie Q! St-Denis Salle Don Bosco Les Avirons Salle G. Brassens Grand Bois Le Zinzin La Saline La Bonne Marmite St-Benoît Centre technique St-Denis Th. Grand Marché St-Gilles les h. TPA Badamier St-Paul La Cerise Le Tampon Th. Luc Donat St-Pierre L’Envers Le Tampon El Latino

GRATUIT

Mars 2016

AGENDA

Les villas créoles de Saint-Denis (visite guidée) Capitaine Rikane (apéro musical) Robin (world) Roméo é Julièt The Soul Temptation (soul) Eric Antoine “Réalité ou Illusion”

5/10€

4€-13€ 47€

Sunset Groove (Dj Doc Wood, Do moon, DJ Kinta (electro) Bass X’perience Magik Sunset by DJ Planet Bachata au Monte Christo Dîner concert : Artbis (créole) Eric Antoine “Réalité ou Illusion” 25 ans de Gainsbourg par Valentin Jolycoeur Barry n’est pas complètement blanc DJ Terry Laird Matru (chanson) Victoire Magloire dit Waro Forest Pooky (folk) Trio Orchestra (jazz manouche) Tricodposcopie Black ben (musique des Antilles) Soirée Karaoké Soul Team (rock, soul) Magik Sunset by DJ Planet Afterwork @Akoya by Vodooman Eva, le retour (Cie Troup tanto astèr) Duvidha (Ciné-concert) Soirée Créole Sound system 50% hip hop/50% reggae Soul Temptations (soul music) The Scientist (pop rock, variété française) Ella et Louis (jazz) Identité (jazz maloya) Dîner concert : Maya Kamaty (maloya) PopKo (pop, rock, soul) Le Voyage extraordinaire Victoire Magloire dit Waro Oktöb (maloya) Goglot VR (rock) Roméo é Julièt Matru (chanson) Free Jam (world music) (Groove)

10€ 35€ 45.50€ 8/10€

8€-15€ 5€ 4/12€

6€-10€ 2€

10/15€ 3/5€ 40€ 4€-13€ 8€-15€ 7.50€-14.50€ 12€-20€

Sortir | 47

AGENDA Mars 2016

20h30 21h 21h 21h

L’Ermitage St-Leu St-Pierre St-Pierre

Le Moulin du Tango Soluna Kafé Le Kerveguen Le Toit

SAMEDI 05/03

9h 9h 9h 16h 17h 18h 18h 18h 19h 19h 19h 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 21h 21h 21h30

St-Denis Teat Champ Fleuri St-Denis Centre-ville Ste-Marie Front de mer St-Denis Teat Champ Fleuri St-Benoît Centre technique St-Denis Teat Champ fleuri St-Pierre La Cabine à Bulles Trou d’eau Kabar d’O L’Ermitage Métis Café St-Denis Cité des Arts St-Leu Ronda. Chez Tiroule L’Ermitage Relais de l’Herm.

Etang-Salé les b. Th. des Sables Petite île KlaSs MetiSs St-Denis Cité des Arts St-Denis Th. Vladimir Canter St-Leu Iloha St-Leu Yourtes en scène St-Gilles les h. Teat Plein Air St-Paul La Cerise St-Philippe Salle H. Madoré Le Tampon El Latino St-Leu Soluna Kafé St-Pierre Le Toit St-Leu Le Zinc

DIMANCHE 06/03

9h 12h 13h 17h 18h 18h30 18h30 18h30 19h 19h 21h 21h

Le Brûlé Vallée heureuse St-Pierre 3 petits cochons Trou d’eau Kabar d’O Boucan Canot Saint-Alexis L’Ermitage Coco Beach St-Leu Ronda. Les Filaos Saline les b. Les Cocotiers Trou d’eau Bodega 974 L’Ermitage Ronda. Cobis St-Leu Ronda. Chez Tiroule St-Leu Soluna Kafé St-Leu Le Zinc

LUNDI 07/03

19h 19h

48 | Sortir

L’Ermitage St-Denis

Le Lux* Th. Grand Marché

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

Soirée latino Kizomba Tablatronic (electro world music) Aubin/Clif Azor/Misiz (séga) Bourbon String Parade Festival Totototal Saint-Denis des religions (visite guidée) Mon p’ti marché (visite guidée) Les espiègles Le Voyage extraordinaire Zongkids Apéro lecture : Romé é Julièt Babalao (musique latine) Free Jam (world music) Duvidha (Ciné-concert) Mangloo (Pop) Dîner concert : DJ K Dance Afatia (reggae maloya) Elise Buchle Palaxa in Dub Joa -Ma Part en these (world music) So Ouate (variété) Les Jeunes Mariés Eric Antoine “Réalité ou Illusion” No Comment (rock) La Nuit Rock Forest Pooky (folk, punk) Soirée piano-bar We Believe in Dub Matru (chanson) Visite du Jardin de la Vallée Heureuse Garden party cubaine : Babalao The Salazians (reggae roots) Chill & Groove Soirée Salsa (avec DJ Greg) Soul Temptations (soul) Baster (reggae maloya) MIGFY (rock) Djazadonf (jazz) Gramoun Sello (sega maloya) Soirée piano-bar Don’t disturb ze DJ Donato (variété française) Victoire Magloire dit Waro

PROJECTION

GRATUIT

5€ 6/10€

13/25€ 8/10€ 6.50€ 4€-13€ 6.50€

6€-10€ 35€ 5-10€ 12/18€ 4-15€ 10€ + un disque offert 45.50€ 5€

8€

8€-15€

Vendredi 4 et Samedi 5 mars à 19h Cité des arts - Le Fanal

Vos places sur monticket.re

design graphique : Mathilde Fossy

Labelle & Prakash Sontakke Ciné-Concert

Une création de Constellation

AGENDA Mars 2016

MARDI 08/03

10h 17h30 18h 18h30 19h 20h 20h 21h

St-Denis Centre-ville Le Port Média. du Port St-Pierre Hôtel de ville St-Leu Le Séchoir Le Port Kabardock St-André Salle G. Alphonsine St-Paul La Cerise St-Leu Soluna Kafé

MERCREDI 09/03

9h 18h 18h 19h 19h30 20h 20h 20h 20h30

St-Denis St-Pierre Trou d’eau St-Denis L’Ermitage St-Denis St-Paul St-Pierre St-Pierre

Teat Champ Fleuri Le Ti Coq Misik Choka bleu Le Cherry Relais de l’Herm.

Th. Vladimir Canter La Cerise Les Sal’Gosses Le Toit

JEUDI 10/03

9h 14h 18h 18h30 19h 19h 19h30 20h 21h

St-Denis Teat Champ Fleuri Les Avirons Salle G. Brassens Trou d’eau Choka Bleu St-Gilles les b. Ô Ti Marché Grand Bois Le Zinzin St-Denis Cité des Arts St-Denis A. p. Zarathoustra St-Paul La Cerise St-Pierre Le Toit

VENDREDI 11/03

9h 17h 17h 17h 18h 18h 18h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h30 20h30

50 | Sortir

St-Denis Teat Champ Fleuri Saline les B. PlanchAlizé Boucan Canot Bambou Bar St-Denis Cité des Arts St-Leu Iloha St-Pierre L’Envers La Saline les b. L’Horizon Trou d’eau Bodega 974 L’Ermitage Relais de l’Herm.

La Possession Oh Suzie Q! L’Ermitage Coco Beach St-Denis KTDral St-Paul La Cerise Le Tampon Th. Luc Donat St-Pierre 3 Brasseurs Le Tampon El Latino

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

PROJECTION

Les villas créoles de Saint-Denis (visite guidée) Festival Cri de Femme : Vernissage-performance Vernissage : Na nad’ moun ?

Nawal et les femmes de la lune (Documentaire, débat) Des#routes (art visuel) Le voyage extraordinaire Ben H duo (guitare) Blouzanoo (blues) Festival Totototal Bass X’perience Magik Sunset by DJ Planet Blink Dîner concert : Lyzéa Bisou JTM (Cie Tétradanse) Lindy Hop avec la Panthère Rose Matru (chansons) Improvaganza (soirée d’impro) Festival Totototal Juliette et Roméo (marionnettes) DJ Terry Laird Run Soul (soul) Gilles Lauret (musique voyageuse) Des abeilles et des hommes (spectacle jeune) Sylvie Laliere jazz quartet Soirée jazz Le Bœuf sous le Toit (bœuf jazz) Festival Totototal Karl Hungus «Sòl clap» (latin soul) PopKo (pop, rock, soul) Big Up 974 Soirée créole Vernissage : Dimensions et transparences Afterwork @Akoya by Vodooman Ouest Bossa Nova (musique latine) Dîner concert : MIGFY (variété) Stéphane Richez (chanson française) Ferblan Combo (world, steelpan) Akiem Bourbon String Parade (swing) Identité (jazz) Les Vieux amants (chansons rétro) Miroots (rock)

GRATUIT

5/10€

5€ 10€ 4/6€

35€ 4-15€

3€

3/5€

2€

35€

8-15€

CONCERT

21h 21h 21h 23h30

THÉÂTRE

DANSE

PROJECTION

St-Leu Soluna Kafé St-Pierre Le Toit Le Port Kabardock L’Ermitage L’As de Pique

SAMEDI 12/03

8h 9h 9h 14h 15h 16h 17h 17h 17h 18h 18h 18h30 19h 19h 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 21h 21h

P. des Palmistes St-Denis Centre-ville Ste-Marie Front de mer Ste-Marie Terrain Elisa Ste-Suzanne Phare de Bel-Air Ste-Marie Terrain Elisa Boucan Canot Bambou Bar St-Benoît Méd. de Bras-Fusil St-Denis Cité des Arts Le Tampon Th. d’Azur Trou d’eau Choka bleu L’Ermitage Ronda. Cobis L’Ermitage Métis Café St-Leu Ronda. Chez Tiroule L’Ermitage Relais de l’Herm.

L’Ermitage Coco Beach St-Denis KTDral St-Gilles Th. Plein Air St-Leu Iloha St-Leu Le K St-Leu Yourtes en scène St-Paul La Cerise St-Pierre Th. Lucet Langenier Le Tampon El Latino St-Leu Soluna Kafé St-Pierre Le Toit

DIMANCHE 13/03

12h 17h 17h 17h 18h 18h 18h30 18h30 18h30 18h30 19h 19h30 21h

Grand Bois Le Zinzin Le Port Th. sous les arbres St-Denis Cité des Arts St-Denis Le P. du Chat Blanc L’Ermitage Coco Beach Le Tampon Th. d’Azur L’Ermitage Ronda. Cobis St-Leu Ronda. Les Filaos Saline les b. Les Cocotiers Trou d’eau Bodega 974 St-Leu Ronda. Chez Tiroule Boucan Canot Toque Chef St-Leu Le Zinc

GRATUIT

Mars 2016

Donato (inoxydable) Le Pain des fous (rock fusion) Saodaj’ (maloya voyageur) Kosla et la ZD Family (rap, dancehall, trap…)

Plaine Nature Saint-Denis des religions (visite guidée) Mon p’ti marché (visite guidée) Stage de Samba Visite guidée du phare et sa tour de ronde Stage de Samba Run Soul (soul) Emergency (danse acrobatique, parkour) Big Up 974 Le livre enchanté (clown et magie) Magik Sunset by DJ Planet Zendemik Birthday (reggae ++) Karmazone (funk, jazz, blues, rock) Marovoule (maloya électrique) Dîner concert : DJ K Dance Dîner spectacle créole : Folk trio Matru (chansons) Kaloubadya Kabary (maloya) So Ouate (variété) Tricodposcopie (1ère partie : Dolorès) Désillusions mentales (mentalisme) Annie & the Tomcats (jazz) 50 nuances de gren’ Zakoustic Louise (chansons) Pulse (rock) Repas-concert : Tania Boristhène Pas d’chance (Cie Acta) Big Up 974 Drink and draw péï Fabio Marouvin trio (jazz) Le livre enchanté (clown et magie) Baster (sega, maloya, reggae) Jean-Claude T’group (variété) Frédéric Joron (sega maloya) Iztamma (bo’ska nova) M’Toro Chamou (musiques métissées) Kreolokoz (maloya aquarelle) Don’t disturb ze DJ

AGENDA

Entrée libre 10€ 10€

24,50/49€ 13/25€ 8/10€ 12/15€ 5€ 12/15€

5/8€

35€

9,50-18,50€ 16€ 7€ 6-10€

40€ 10€

5/8€

Sortir | 51

AGENDA Mars 2016

LUNDI 14/03

11h 18h 19h 21h

St-Louis Ferme Lou Cachet Le Tampon Th. d’Azur L’Ermitage Lux* St-Leu Soluna Kafé

MARDI 15/03

17h 18h 18h 18h30 19h 20h

Etang-Salé les b. Th. des Sables St-Louis Eglise du P. Serré Le Tampon Th. d’Azur St-Pierre La Cabine à bulles St-Denis Teat Champ Fleuri St-Paul La Cerise

MERCREDI 16/03

15h30 17h 17h 18h 18h 18h 18h 18h30 19h30 20h 20h 20h30 21h

Etang-Salé les b. Th. des Sables St-Louis Ferme Lou Cachet Le Port Th. sous les arbres St-Louis Ferme Lou Cachet St-Pierre Le Ti Coq Misik Le Tampon Th. d’Azur Trou d’eau Choka bleu St-Pierre Centre K’Osez L’Ermitage Relais de l’Herm.

St-Gilles les b. TPA - Badamier St-Paul La Cerise St-Louis Ferme Lou Cachet St-Denis le Saut de la Puce

JEUDI 17/03

16h30 17h 18h 18h 18h 18h 18h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h30 21h

St-Louis St-Benoît St-Denis St-Louis Le Tampon Trou d’eau Trou d’eau St-Denis St-Denis L’Ermitage St-Denis St-Denis St-Paul St-Louis St-Pierre

Ferme Lou Cachet Rés. Fragrance Cité des Arts Ferme Lou Cachet Th. d’Azur La Bodega 974 Choka Bleu A. p. Zarathoustra Mac Evan’s Coco Beach P. du Chat Blanc Th. Vladimir Canter La Cerise Ferme Lou Cachet Le Toit

VENDREDI 18/03

14h 17h

52 | Sortir

St-Louis St-Louis

Ferme Lou Cachet Ferme Lou Cachet

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

PROJECTION

An vavang (Sergio Grondin & co) Le livre enchanté (clown et magie) Donato (variété française) Forest Pooky (folk, punk rock) Comment élever un ado en appartement?

An vavang (Eric Lauret & co) Le livre enchanté (clown et magie) The Pranks (rock) Metropolitan Opera Turandot Matru (chanson) Animalice Big One (lecture) Pas d’chance (Cie Acta) Zistoir de Véronique Insa (conte) Bass X’perience Le livre enchanté (clown et magie) Magik Sunset by DJ Planet KoséQuizé Dîner concert : Artbis (créole) Mardis de l’impro Tournoi de couinche Zenvièv Laokap (conte musical) The Pranks (rock) Kanyar d’esturgeon (lectures) Emergency (danse acrobatique, parkour) Bisou JTM (Cie Tétradanse) Zistoir de Shanel Huet (conte) Le livre enchanté (clown et magie) Saint-Patrick : Gan Ainm DJ Terry Laird Reborn (r’n’b jazz soul) Soirée Saint-Patrick : PopKo St-Patrick St Patrick’s day : Forest Pooky Priyèr si priyèr Jeudi de la danse F.L.K.V (slam fonnkèr) St-Patrick avec Sawyer + lancement de la bière du Toit Dieu, l’œuf et la poule (balade contée) Dieu, l’œuf et la poule (balade contée)

GRATUIT

5/8€

5-10€ 5/8€ 9,50-18,50€

NC 10€

5/8€

35€ 3€ 6/10€

5/8€

4/10€ 6/10€

6/10€ 6/10€

CONCERT

18h 18h 18h 18h 18h 19h 19h 19h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 20h30 21h 21h 21h

THÉÂTRE

DANSE

PROJECTION

Les Avirons Salle G. Brassens Boucan Canot Bambou Bar St-Pierre Le Ti Coq Misik La Saline les b. L’Horizon Le Tampon Th. d’Azur Boucan Canot Le Ti Boucan St-Leu Mon’Ti Piton St-Pierre Th. Lucet Langenier Trou d’eau Bodega 974 L’Ermitage Relais de l’Herm.

Le Port Th. sous les arbres L’Ermitage Coco Beach St-Gilles les b. TEAT Plein Air St-Denis Cité des Arts St-Leu Yourtes en scène St-Paul La Cerise St-Paul Lespas L. de Lisle St-Pierre L’Envers St-Louis Ferme Lou Cachet Le Tampon El Latino St-Leu Soluna Kafé St-Pierre Le Kerveguen St-Pierre Le Toit

SAMEDI 19/03

9h St-Denis Centre-ville 9h Ste-Marie Front de mer 11h St-Louis Ferme Lou Cachet 15h St-Louis Ferme Lou Cachet 17h St-Louis Ferme Lou Cachet 18h Le Tampon Th. d’Azur 19h L’Ermitage Métis Café 19h St-André Médiath. St-André 19h St-Gilles TEAT Champ Fleuri 19h St-Leu Ronda. Chez Tiroule 19h St-Pierre Th. Lucet Langenier 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm.

19h30 La Possession Oh Suzie Q! 19h30 St-Denis A. p. Zarathoustra 20h L’Ermitage Coco Beach 20h Le Port Halle des expos 20h St-Benoît Les Bambous 20h St-Denis Cité des Arts 20h St-Leu Iloha 20h St-Paul La Cerise 20h Le Tampon Th. Luc Donat 20h Villèle Salle de Villèle 20h30 Etang Salé les B. Th. des sables 20h30 St-Pierre Le Toit

GRATUIT

Mars 2016

Ubu roi et moi et moi et moi Stéphane Richez (chanson française) Bass X’perience Afterwork @Akoya by Vodooman Le livre enchanté (clown et magie) Djazadonf (jazz) Hip hop 4ever Miss des années folles (comédie musicale) Le Complex de Zik (pop rock) Dîner concert : Free jam (world music) Ny Valiha : 20 ans !

Gilles Lauret (musique voyageuse) Aaron (rock electro) Festival Rock à La Buse Ainsi va le vit (lectures érotiques) Gaël Horellou Kombo (jazz maloya) Rap à l’honneur Lao (maloya réveillé) En attendant dodo (conte musical) Kabass (séga maloya) Trio les hauts (variété nationale et internationale) The Abyssinians (reggae) Run Soul (soul) Saint-Denis des religions (visite guidée) Mon p’ti marché (visite guidée) Dieu, l’œuf et la poule (balade contée) Dieu, l’œuf et la poule (balade contée) Ansamn (M. Kamaty, F. Piot, Mounawar, L. Chaussalet) Le livre enchanté (clown et magie) NöName (pop rock) Festival Cri de Femme :Compagnie Femmes Solid’Air 8ème soirée du court : Territoires rêvés Iztamma (bo’ska nova) Des#routes Dîner concert : DJ K Dance La Biscotte de la mer (pop rock) 50 nuances de rose (guitare voix) Dîner spectacle créole : Folk trio Soirée Exo Full Faya Tour (KONSHENS et XMAN) La nouvelle clameur : carte blanche à Simangavole Festival Rock à La Buse So Ouate (variété) M’Toro Chamou (musiques métissées) Davy Sicard (maloya kabosé) Soirée anniversaire Basque-Créole Didyé Kergrin (maloya) Ayanight (sound system reggae)

AGENDA 3€-5€

5/8€ 2€ 6/10€ 35€ 10/14€ 14,50-28,50€ 10-15€ 8€ 8-12€ 6/10€

10/18€

13/25€ 8/10€ 6/10€ 6/10€ 6/10€ 5/8€

9,50-18,50€ 6/10€ 35€

15/18€ 10-15€

15/18€ 28€ NC 2€

Sortir | 53

AGENDA Mars 2016

20h30 21h 21h 21h 21h

Le Tampon El Latino Le Port Kabardock St-Leu Soluna Kafé St-Louis Ferme Lou Cachet St-Pierre Jungle Café

DIMANCHE 20/03

11h St-Louis 13h Trou d’eau 15h St-Louis 17h Le Port 18h L’Ermitage 18h30 L’Ermitage 18h30 St-Leu 18h30 Saline les b.

18h30 Trou d’eau 19h St-Leu 21h St-Leu

Ferme Lou Cachet Kabar d’O Ferme Lou Cachet Th. sous les arbres Coco Beach Ronda. Cobis Ronda. Les Filaos Les Cocotiers Bodega 974 Ronda. Chez Tiroule Le Zinc

LUNDI 21/03

19h 19h

L’Ermitage Lux* St-Denis Th. Grand Marché

MARDI 22/03

10h 19h 19h 20h 20h30

St-Denis Centre-ville Etang-Salé les b. Th. des Sables St-Denis Th. Grand Marché St-Paul La Cerise Le Tampon El Latino

MERCREDI 23/03

18h 18h 18h 19h 19h30 20h 20h30

St-Paul St-Pierre Trou d’eau Le Tampon L’Ermitage St-Paul St-Pierre

18h 19h 19h 19h 19h30 20h 21h

Trou d’eau St-Denis St-Denis St-Paul St-Denis St-Paul St-Pierre

La Cerise Le Ti Coq Misik Choka bleu Th. Luc Donat Relais de l’Herm.

La Cerise Le Toit

JEUDI 24/03

54 | Sortir

Choka Bleu Cité des Arts Th. Grand Marché Lespas L. de Lisle A. p. Zarathoustra La Cerise Le Toit

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

PROJECTION

GRATUIT

Da Flesh (noise rock) The Abyssinians (reggae) Soirée salsa Zanmari Baré (maloya) Matru (chanson) Dieu, l’œuf et la poule (balade contée) Klaxound (fusion reggae) Dieu, l’œuf et la poule (balade contée) Pas d’chance (Cie Acta) Soirée sasa avec DJ Greg Ferblan (steel) Polly Jean (cover PJ Harvey) + Planck (orbital) Free Jam (world music) Diesepora (world music) Natty Dread (reggae) Don’t disturb ze DJ Donato (variété française) Fragment d’un corps incertain (Eric Languet) Les villas créoles de Saint-Denis (visite guidée) CAP 4810 Altitude Mont Blanc Fragment d’un corps incertain (Eric Languet) Les Mardis de l’impro Tri’Ade (jazz bossa) Festival Cri de femme : Projection « Femmes après coups » Bass X’perience Magik Sunset by DJ Planet Vents d’Ouest (orchestre classique à jazz) Dîner concert : Lyzea (variété créole) Ciné-club/Quiz courts métrages Soirée Slam DJ Terry Laird Zenvivèv Laokap (conte musical) Shakespeare in love L’Institutrice, de Nadav Lapid Ad libitum (jazz) My own klub (skacoustique) Joly Mitchell Fever Trio (jazz)

20/25€ 6/10€

6/10€ 6/10€ 10€

10-20€

5/10€ 10-20€

10€ 35€

5€ 5€

Mars 2016

Parc du 20 dĂŠcembre / st-leu

25/26/27 mars

stages de danses - concerts - restauration

AGENDA Mars 2016

VENDREDI 25/03

17h 18h 18h 18h 18h 19h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 20h30 20h30 21h 21h

Saline les B. PlanchAlizé La Bretagne Salle polyvalente L’Ermitage Coco beach St-Leu Iloha Saline les b. L’Horizon Trou d’eau Bodega 974 L’Ermitage Coco Beach St-Denis Th. Grand Marché St-Gilles les b. TPA Badamier St-Paul La Cerise St-Paul Lespas L. de Lisle St-Pierre Th. Lucet langenier St-Leu La Ravine Le Port Th. sous les arbres Le Tampon El Latino St-Leu Soluna Kafé St-Pierre Le Toit

SAMEDI 26/03

9h 9h 19h 19h 19h 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 21h 21h

St-Denis Centre-ville Ste-Marie Front de mer L’Ermitage Le Bénitier L’Ermitage Métis Café St-Leu Ronda. Chez Tiroule L’Ermitage Relais de l’Herm.

L’Ermitage Coco Beach St-Denis Le P. du Chat Blanc St-Leu Iloha St-Leu Le K St-Paul La Cerise Le Tampon Th. Luc Donat St-Leu Soluna Kafé St-Pierre Le Toit

DIMANCHE 27/03

13h 13h 17h 17h 18h30 18h30 18h30 19h 19h30 20h03 21h

56 | Sortir

St-Leu Mon ti Piton Trou d’eau Kabar d’O L’Ermitage Coco Beach St-Denis P. du Chat Blanc L’Ermitage Ronda. Cobis la Saline les b. Les Cocotiers Trou d’eau Bodega 974 St-Leu Ronda. Chez Tiroule L’Ermitage Relais de l’Herm.

Le Port Th. sous les arbres St-Leu Le Zinc

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

PROJECTION

Karl Hungus «Sòl clap» (latin soul) Marmit zistoir (contes) Les Salauds (funk rock) Soirée créole Afterwork @Akoya by Vodooman Les Ebénistes (rock) Les Salauds (rock) Chassol (1ère partie : Labelle) Tine Poppy : Bal bazar Les Fleurs du bal (bal accordéon) Fonnkézèr (Hassawa + Socko) Œdipe, d’après Sophocle Grupo Compay Segundo Cri de femmes : Arts et échanges Small Pleasure (funk) We believe in Dub (rock, reggae, dub) Sonora (chanson créole électrique) Saint-Denis des religions (visite guidée) Mon p’ti marché (visite guidée) Bluff (pop rock) Stéphane Richez (chanson) Sawyer (pop rock) Dîner concert : DJ K Dance Dîner spectacle créole : Folk trio Bourb’On Rocks (rock) Alima Chassol (1ère partie : Dyalo Dyalo) Cri de Femme : Oktöb (maloya viscéral) Meddy Gerville (jazz maloya) Milonga au Soluna (soirée tango) DJ Ago (electro) Sunday Vybz Jam Session Tedy beer & Sergio Bull Fiddl (folkabilly) Sunny Beach Party : DJ Vague & Scoubi (electro) F***ING EASTER PARTY !!! (electro) Robin (maloya) Clé de sol (maloya) Matarom (sega, maloya électrique) Sofy Mazandira (blues maloya) Dîner concert : DJ K Dance Festival Cri de Femme : Lysistrata Don’t disturb ze DJ

GRATUIT

10/20€ 7,50/14,50€ 8-12€ 6/10€ 25-50€

13/25€ 8/10€

35€

16€ 20/22€

2€

35€

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

PROJECTION

LUNDI 28/03

21h

St-Leu

Soluna Kafé

MARDI 29/03

10h 19h 20h 20h

St-Denis St-Paul St-Paul St-Paul

Centre-ville Lespas L. de Lisle La Cerise Lespas. L. de Lisle

MERCREDI 30/03

18h 18h 19h 19h30 20h 20h

St-Pierre Trou d’eau St-Paul L’Ermitage St-Paul St-Paul

Le Ti Coq Misik Choka bleu Lespas L. de Lisle Relais de l’Herm.

La Cerise Lespas L. de Lisle

JEUDI 31/03

18h 19h 19h 19h30 20h 20h 21h

Trou d’eau St-Denis St-Paul St-Denis St-Paul St-Paul St-Pierre

Choka Bleu Th. Grand Marché Lespas L. de Lisle A. p. Zarathoustra La Cerise Lespas L. de Lisle Le Toit

VENDREDI 01/04

18h 18h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 21h30

Les Avirons Salle G. Brassens Saline les b. L’Horizon La Possession Oh Suzie Q! St-Denis TEAT Champ Fleuri St-Denis Th. Grand Marché La Saline les b. La Bonne Marmite St-Leu Le Séchoir St-Paul La Cerise St-Leu Soluna Kafé

SAMEDI 02/04

9h 17h 19h 19h30 20h 20h 20h 20h 20h

Ste-Marie Front de mer St-Leu 211 L’Ermitage Métis Café L’Ermitage Relais de l’Herm.

St-Denis Cité des Arts St-Denis TEAT Champ Fleuri St-Gilles TEAT Plein Air St-Leu Iloha St-Paul La Cerise

GRATUIT

Mars 2016

AGENDA

Donato (inoxydable) Les villas créoles de Saint-Denis (visite guidée) Léon (conte africain en créole) Impro 3 Le Rêve de Fanja (conte) Bass X’perience Magik Sunset by DJ Planet En attendant Dodo (conte) Dîner concert : Artbis (cérole) Conférence débat : Soirée « Palestine » Le Petit Saperon Rouze (conte) DJ Terry Laird Notre peur de n’être L’Amour et tout le reste (conte) French Cucumber (piano voix)n Fever + Turin Mitchel (jazz) Koumba/Les étoiles Blouzanoo (blues) Davy Sicard (maloya kabosé) Afterwork @Akoya by Vodooman Matru (chanson) Les Chiens de Navarre - Les Armoires Normandes Notre peur de n’être PopKo (pop, rock, soul) Priyèr si priyèr (Soul City) Robin (musique créole) Yannick Deloix (Love songs) Mon p’ti marché (visite guidée) La Promesse des 3 Fleurs (magie théâtrale) Eric Jo’ (pop rock funk) Dîner concert : DJ K Dance Ousanousava (maloya) Les Chiens de Navarre - Les Armoires Normandes Kormoran : 30 ans Kouleur Akoustik InExtremis + Dingz

5/10€ 5€ 3€ 5€

5€ 35€ 5€

12-25€ 5€

5€

3€-12€

12,50-24,50€ 12-25€ 8€-16€

8/10€ 10€ 35€ 6-12€ 12,50-24,50€ 20,50€

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EXPOSITIONS

| artistes, Musiciens, organisateurs, producteurs : diffusez vos dates et votre programmation sur azenda.re et dans le mag l’azenda. c’est gratuit !

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HORIZONS Le Vapiano St-Denis Photos de Vincent Vibert jusqu’au 9/03 ZANNIVERSAIRE !

Kaz Fée Mazine - St-Pierre Illustrations de Modeste Madoré. à partir du 27/02 CASSE PIERRE/PIRANHAS ET MYTHOLOGIES Cité des Arts - St-Denis Un projet photographique de Jean-March Grenier sur le quartier de Patates à Durand. jusqu’au 12/03 ADÈLE FERRAND Musée Léon Dierx - St-Denis Son parcours de Nancy à la Réunion, témoignage des années romantiques. jusqu’au 27/03 DIMENSION ET TRANSPARENCE L’Envers - St-Pierre Peintures de Sely. à partir du 11/03 SOMIN AN KRWA Salle Beaudemoulin - Le Tampon De S. Kenkle du 12/03 au 26/03

| envoyez vos infos à contact@azenda.re

ELOGES VAGABONDS Cité des Arts - St-Denis Portraits des personnalités. Par S. Hoareau. du 25/03 au 16/04 OBJETS SOUS CONTRAINTE EPSMR - St-Paul Photos de Jean-Robert Dantou du 10/03 au 30/04 COMME SUR DU PAPIER St-Leu - Maison Bédier Exposition collective. jusqu’au 15/05 LE SINGE ET LE BUFFLE MADOI - St-Louis Esprit, homme et animal dans les sociétés africaines traditionnelles (masques et mobilier) jusqu’au 31/05 DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE Musée de Villèle St-Gilles les Hauts Exposition de Guy Lefèvre, artiste maître verrier. jusqu’au 14/08

INSTANTS URBAINS L’Artocarpe - St-Denis D’Aurélie Quentin. Jusqu’au 31/03

TROMELIN, L’ÎLE DES ESCLAVES OUBLIÉS Musée Stella Matutina Piton St-Leu jusqu’au 30/09

ROCK ET BD Cité des Arts - St-Denis À l’occasion de la 10ème édition du festival Rock à la Buse. du 19/03 au 16/04

LA RÉUNION, ÎLE DE NATURE, COEUR DES HOMMES Maison du Parc Plaine des Palmistes Exposition multi-supports. jusqu’au 31/12

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N°114 DE MARS 2016 MENSUEL CULTUREL GRATUIT

L’ÉQUIPE

Dir. de la publication : Sandrick ROMY. Rédacteur en chef : François GAERTNER. L’équipe : Antoine D’AUDIGIER-EMPEREUR, Sergio GRONDIN, Zerbinette, Manzi, Mickael DALLEAU, Gerard RAYNAUD, Shivam TATOONAH, Kévin BINST. Impression : Graphica DL .

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