Le guide des sorties
NOVEMBRE
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*Salle d’exposition temporaire uniquement.
sommaire
1500 C’est le nombre d’instruments présents au Musée Morange à Hell-Bourg, qui fête son 1er anniversaire P.12
1 C’est le nombre de concert de Brice Guilbert, le réunionnais le plus déprimé du monde. Et sa première fois face à un public majoritairement capable de comprendre ses paroles. P.20
magazine News . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Manzi te fait la leçon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Bibliothèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 La question. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
l’actu Coeur musical • 1er anniversaire du Musée Morange. . . . . . . . . . 12 Parole délivrée • Les Bambous au bout de l’esclavage. . . . . . . 16 Spleenothérapie • Brice Guilbert. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Langtang • La prog détaillée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Familles, je vous hais ! • Zanfandmoun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Flammes & Co • Miraflores . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 La Nuit classique #1 • La Cité des Arts a la classe . . . . . . . . . . . 32
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C’est quoi ces cirques ? • Pas triste cirque. . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
C’est le nombre de concerts du Langtang Classik Festival #1. Et encore, on ne vous parle pas du nombre de choristes, orchestres, instruments plus ou moins insolites... P.22
Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
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sortir Tournée Générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 En bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
16 C’EST QUOI UN CIRCASSIEN ?
Manzi, le clown sinistre de l’Azenda, jongle avec les jeux de mots pour les balancer sur les accrobates.
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PAROLES D’OPPRIMÉS
MIRAFLORES
Aux Bambous, des histoires d’esclavage et de soumission moderne. Ferblan Maron et Galé, concluent un triptyque de la terreur.
Habité par une force phénoménale, ce groupe espagnol vient s’acoquiner avec nos icones rock locales. Un concert qui promet. |3
news
On en parle, on vous en cause
DEMAIN, LE MONDE ?
L
es adeptes de la lecture de la presse quotidienne l’auront noté — ainsi que les camarades de nos fiers chroniqueurs qui veulent se faire mousser — depuis le mois dernier, ton humble magazine découvre le grand format en étendant son territoire dans les pages du JIR.
Tous les vendredis, nos articles et chroniques squattent deux belles pages culturelles à souhait. Entre contenu recyclé du mag — on est écoresponsables, t’as vu ? — et exclusivités toute fraîches pour le journal, c’est surtout l’occasion de découvrir les événements des sept prochains jours dans un agenda réactualisé, corrigeant ses erreurs par d’autres bien plus belles, et permettant aux événements de dernière minute de découvrir le potentiel immense du papier journal, bien plus adapté pour emballer le poisson.
L’aloi des séries
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ollision sur le Boulevard Sud entre un 4x4 et un camion du SMUR, un accident qui fait suite à une poignée étrangement remplie d’autres carambolages et de catastrophes domestiques qui ont laissé peu de survivants derrière elles. Non, le JIR ne s’est pas invité dans nos lignes dans un donnant-donnant où on aurait troqué notre culture contre leurs faits divers. La situation décrite provient du pilote d’ORSAN, premier épisode d’une série d’un genre qui s’était fait quelque peu oublier : la série audio. Cousin rebelle du feuilleton somnifère de France Inter, des livres audio monotones ou des aventures drolatiques du Donjon de Naheulbeuk, la série construite par les sept associés de la toute jeune start-up 8000 mondes initie une aventure audio-littéraire ambitieuse qui vise les 15/20 créations. Dès l’épisode prototype de cette saga médico-cataclysmique, on retrouve le rythme haletant bardé de punchlines à l’américaine et de
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cliffhangers. Certains acteurs impressionnent, d’autres ont sombré dans la récitation digne du petit Joachim de CM2 mais ces imperfections portent le sceau de l’artisanat dans lequel on met du cœur. Avec un sound design soigné et des compos musicales pêchues, la start-up ratisse large. En rodage, l’équipe cherche encore quelques acteurs mais le script du deuxième épisode sera mis en ligne mi-novembre. Signé Nicolas Bodin, ce radio drama d’une douzaine d’épisodes est une expérience à lire, à écouter mais aussi à voir durant des lectures publiques où se mêlent acteurs, musiciens ou danseurs. Soutenue par le crowdfunding, elle a été choisie parmi six propositions par un public croissant de lecteurs. Et pour ceux qui souhaiteraient y aller de leur plume, 8000 mondes propose des ateliers d’écriture propices à dénicher le talent. 8000mondes.fr & orsan.8000mondes.fr
RCS : B 482 283 694 - Août 2016 © Malte Braun
A touchce* of Fran * Une touche de France
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
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Manzi te fait la leçon
Manzi c’est quoi un circassien ? Dans le petit monde merveilleux du spectacle vivant intoxiqué d’un jargon pompeux, ce mot moche désigne la grande famille des artistes de cirque. Une famille qui fout les boules.
À
l’origine, il identifie les habitants de la Circassie, région historique située au nord du Caucase sur la côte de la Mer Noire peuplée de populations nomades. Le nomadisme est peut-être le point commun avec nos saltimbanques qui revendiquent ce mode de vie alors qu’en réalité, ils sont devenus une bande de squatteurs de résidence de scènes conventionnées et qu’ils ne se déplacent que très rarement, sauf dans le cadre de tournées provinciales pour lesquelles ils auront négocié des suites prestigieuses dans les Formule 1.. Ne commettez pas l’impair de les confondre avec ces autres enfants de la balle dont se réclament ces hordes de tougoudouks sédentarisés sur les plages saint-leusiennes qui perturbent l’ordre public et sont responsables de cette expression populaire : « Quel cirque ! ». Je vous rappelle que ces ersatz de circassiens, proposant inlassablement
des crash-tests de leurs cabrioles ou autres prouesses de jongleries à deux balles, doivent être catalogués sous l’appellation : punkassiens. Ce néologisme m’a valu le calembour d’or au Festival Yaourts en Scène, l’année dernière. Mon trophée, un bâton du diable peint à la bombe dorée, trônait au-dessus de mon barbecue juste à côté de mon bon d’achat de 50 euros valable à la boutique Etnikaka.com, jusqu’à la semaine dernière où j’utilisai ces récompenses comme combustibles à merguez. Assez régulièrement, je fais ce cauchemar terrifiant où j’admire un splendide coucher de soleil sous les filaos quand soudain, je me retrouve entouré par des dizaines de rubalises sur lesquelles des slackeurs s’agitent tels des piafs dégénérés et tentent d’évoluer au gré des percussions arythmiques de leurs congénères frappeurs de djembés. Magazine | 7
utile
Manzi te fait la leçon
Saviez-vous que cirque était rattaché au spectacle comme un numéro : il parlera ministère de l’Agriculture jusqu’en 1979 de création, comme n’importe quel artiste, avant de passer au ministère de la Culture ? puisque le Nouveau Cirque dont il se réclame Cette filiation au terroir imposée par l’État est est avant tout un art de la poésie. C’est en sûrement la cause empêchant le circassien tout cas ce qu’il explique dans ses dossiers et, plus regrettable la circassienne, de couper de subvention, pour faire passer l’idée cette production bio de l’épiderme qu’est que jongler avec des quilles et jouer à le poil. Impossible de louper leurs saute-mouton sont des passeaisselles en friche vu qu’ils temps qui valent bien d’être passent leur temps à rouler financés et expliqués dans Ils passent des mécaniques dans les leur temps à rouler les écoles. festivals, à torse poil et la des mécaniques, à Vous avez tous côtoyé tête en bas, ce qui désole torse poil et la tête un circassien dans vos l’acteur de théâtre qui n’a en bas que ses pompes en faux études : rappelez-vous de cuir de crocodile et sa mine ce lycéen triquard dans toutes blafarde à arborer. matières mais doué en sport, qui a par la suite lamentablement échoué sa licence de STAPS en découvrant le bon Hair Kolonel zamal, le mauvais reggae et les festivals de vs Les Arts Osés théâtre de rue. Converti au Tryolisme lors de ses courtes années universitaires, il est désorOsons parler de la rivalité affreuse qui mais investi d’une mission : semer la bonne sévit entre coiffeurs et circassiens pour parole écolo-niaise. La piste du Conservatoire la suprématie du jeu de mot à chier dans a vite été abandonnée car il est incapable l’intitulé de leur commerce. L’une des preuves d’apprendre un texte par cœur. La piste aux de cette hostilité est que les circassiens étoiles devient la voie de garage adéquate font manifestement souvent le choix de se pour déverser sa poudre de perlimpinpin coiffer eux-mêmes, sans doute pour éviter des onirique surtout que notre bête de foire représailles. On n’a, par ailleurs, jamais vu s’est familiarisée avec plein de techniques un coiffeur sur une bascule sinon comment artistiques, qu’il ne maîtrise pas complètevoulez-vous qu’il gesticule. ment sauf peut-être celle du démontage de chapiteau à 3 grammes. Grâce au Pôle NatioIl serait tentant de les rapprocher au niveau nal du Narcissirque, il a même appris à jouer des fringues mais, contrairement à ce que quelques notes d’un instrument de musique, laisse penser sa tenue vestimentaire, le souvent de l’accordéon ou du ukulélé, qu’il circassien est sensible aux effets de mode. imposera à toutes ses créations pour coller à Ainsi refusera-t-il de présenter son dernier cet univers forain passéiste mais résolument 8 | Magazine
vendeur dans les centres dramatiques en quête de propositions « populaires ».
2. Ensuite, les deux « entités » s’affrontent, se repoussent dans des chorégraphies brutes et sensibles car tout semble les opposer. En même temps, essayez de causer avec une souche, vous verrez c’est aussi frustrant qu’un rencard avec une ancienne miss.
Amis programmateurs, méfiez-vous également de ces circassiens dotés d’une pseudo oreille musicale qui veulent vous refourguer une fanfare déambulatoire dans laquelle ils auront intégré leurs potes ziquos de beuverie. 3. Enfin, le circassien - unique représenOui, le cachet n’est pas bien élevé, ça occupe tant d’une humanité pas complètement l’espace public et la municipalité est ravie pervertie par ce capitalisme triomphant - va mais il va falloir tripler le nombre de fûts. Du fusionner avec le bibelot de Mère Nature en reste, j’ai souvent entendu cette phrase de la proposant un tableau final aussi émouvant bouche de DJs, euh pardon de producteurs qu’original. Ou comment tournoyer pendant électro : « Un musicien de fanfare cinquante minutes autour d’un bambou c’est un musicien raté. » Faisons multicolore en jonglant avec des confiance à ces esthètes, bringelles peut s’avérer être qui ont le mérite de n’avoir Causer avec une un geste artistique radical, jamais essayé d’être euxd’un regard sédisouche, c’est aussi porteur mêmes musiciens. tieux sur les dangers de frustrant qu’un l’intercommunalité dans rencard avec une Se démarquant du cirque des territoires dévastés par traditionnel, le néo circasl’enchaînement de fêtes aux ancienne miss sien se refuse de jongler avec cucurbitacées. des massues classiques ou faire des porters acrobatiques conventionnels car il a besoin d’un objet conceptuel, porteur Alors les pitits n’enfants, ça vous a plu ce d’un message universel. Le schéma narratif de texte à la crème tartiné par Manzi le frustre, ses créations pantomimiques est immuable grassement maquillé en Auguste ? J’avoue, et se divise en trois temps : j’ai adoré endosser ce costume outrancier autant que j’ai apprécié jouer au clown blanc en 1. D’abord, le circassien découvre un objet/ préparant le dossier cirque de cet Azenda de relais qui est censé nous faire réfléchir sur la novembre (voir pages 34-39). Ces deux écrits relation homme/nature. Cette phase peut du- n’ont qu’une prétention : vous faire sortir de rer la moitié du spectacle puisqu’il s’agit de chez vous et découvrir l’offre circassienne planter le décor en sublimant cette branche pléthorique de notre chanceux département. de bois flotté subtilement éclairée par des Manzi guirlandes à LED solaires fabriqués par des petits chinois hors-temps scolaire. Magazine | 9
bibliothèque
Les bouquins passés sous les lunettes de Zerbinette
Rock Sakay
entre envoûtement et frustration Où ta Zerbinette s’instruit, redécouvrant un pan de l’histoire malgache et réunionnaise dans ce road book aussi brillant qu’affamant, et ose, de fait, égratigner timidement l’idole Genvrin...
O
n ne présente plus Genvrin, l’illustre fondateur du théâtre Vollard à La Réunion, également reconnu pour ses nouvelles corrosives dans la revue Kanyar. Rock Sakay est le premier roman du grand bonhomme aux éditions Gallimard, ce qui n’est pas rien. Salué dans la presse parisienne comme un incontournable de la rentrée littéraire, c’est l’ovni qui mobilise toutes les ardeurs sur l’île. Si comme moi tu souffres d’ignorance crasse, brave lecteur, voilà quelques données historiques qui faciliteront ton entrée dans le roman, car elles servent de toile de fond aux déplacements de Jimi, le héros de cette histoire. De 1950 à 1970, pendant la colonisation française à Madagascar, de nombreuses familles réunionnaises s’installent sur la grande île et créent, aux abords de la rivière Sakay, la «Sakay», une enclave agricole qui devient un authentique lieu de vie réunionnais régi par le travail et la prospérité. Suite à
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l’indépendance de Madagascar, les familles réunionnaises sont peu à peu expulsées dans la violence et l’abandon de l’état français. C’est dans ce contexte post colonial marqué par la difficulté à définir et conserver son identité que Jimi, jeune réunionnais ayant grandi à la Sakay qui se rêve star du rock, à l’instar de Jimi Hendrix, nous entraîne dans son odyssée intérieure. Sous couvert de poursuivre ses rêves, Jimi fuit : - À Paris où, envoyé par le Bureau pour la migration des départements d’outre-mer (Bumidom), il s’égare entre muses toxicomanes, et tentatives musicales infructueuses. - À Madagascar où il noue et dénoue le fil de son premier amour pour échapper à l’envoûtement de Janis, sa fantasque folie. - À La Réunion sur la trace d’un père inconnu et d’une gloire artistique jamais atteinte. Bref, de camions en bateaux, d’avions en voitures et de lits en lits, Jimi tourne et vire sans jamais rencontrer l’apaisement.
Retrouvez toutes les chroniques de Zerbinette sur www.azenda.re
Le lecteur non plus. Fasciné par cette plume elliptique qui évite les dialogues pour privilégier une narration tournée vers l’action, Genvrin nous prive de tout ornement descriptif ou psychologique permettant l’avènement puis l’analyse de nos émotions. Rock Sakay multiplie blessures narcissiques et cataclysmes intérieurs mais jamais ne s’autorise la peinture du pathos. Et c’est souvent frustrant. Par ailleurs, le roman est dense et l’on déplore parfois que les sujets abordés ne fassent pas l’objet d’un récit à part entière. L’auteur, et sa démarche est noble, multiplie les tableaux historiques sur une époque mal connue de nos jours : la vie à la Sakay, les conditions de travail des jeunes Réunionnais mutés dans les usines parisiennes par le Bumidom, l’expulsion des réunionnais après l’indépendance malgache, sans que jamais ces éléments clef ne fassent l’objet d’un temps fort descriptif. Reste que le personnage le plus fascinant du roman, qui n’est malheureusement pas le héros mais son amante Janis, est si brièvement esquissé qu’elle souffre d’inachèvement. Rock Sakay, c’est l’histoire palpitante d’une tragédie banalisée par une plume merveilleusement anesthésiante. Mais au réveil, ma faim persiste. Emmanuel Genvrin, Rock Sakay, 208p, Gallimard, 2016.
LE CŒUR MUSICAL musée morange
Robert et François passent leur vie à courir le monde pour en cueillir ce qui le musicalise. Chaque voyage est l’occasion d’étoffer un bouquet dont les plus belles pièces sont mises en scène dans une case Tommy sous l’imposance du Gros Morne. En novembre, le Musée des musiques et instruments de l’Océan Indien souffle sa première bougie.
l’actu
Le coeur musical | Musée Morange
fête
Anniversaire du Musée Morange
6 novembre 11h | Hell-Bourg | Musée des musiques et instruments de l’Océan Indien
V
oilà plusieurs mois que la rumeur se propage de musiciens en mélomanes, ricochant en écho sur les parois du cirque salazien avant de trouver sa voie pour nous atteindre : il existerait au cœur de Salazie un musée que certains qualifient déjà d’incontournable. On y trouverait les plus beaux éléments d’une collection de près de 1500 instruments, le résultat de quarante-cinq années d’expéditions autour du monde de deux ethnomusicologues patentés. Ce qu’on avait d’abord imaginé comme une initiative sympatoche de MJC prenait une ampleur colossale : « c’est la troisième plus grosse collection de France » disait-on. On avait raison. Du haut de mes aspirations à me nettoyer de la péquenauderie musicale, l’évocation de la Maison Morange (le nom gâté du Musée des musiques et instruments de l’Océan Indien) est une aubaine. Moi qui avais laissé se napper de poussière les Musiques traditionnelles de La Réunion, la référence signée par le très vénérable et très moustachu Jean-Pierre La Selve, trouvais une planche de salut qui méritait bien de m’arracher de mon ouest (quasi) natal. Si l’épopée impressionne les plus sédentaires d’entre nous, la rencontre avec François Ménard me défait de mes prétentions aventurières. Crinière grisonnante juste assez longue pour voler au vent, veste bleu jean et pantalon piqué à Indiana Jones, le codirecteur, barbe de trois jours en moins,
a la gueule de l’emploi. S’il est tout juste retraité, son visage pétille de l’enthousiasme juvénile de celui dont la passion s’est avérée inaltérable. Cette même passion qui lui fait prendre la route plus souvent qu’à son tour depuis Saint-Benoît où il vit pour gérer les affaires de cette case créole qui en impose avec ses colonnes blanches. Incomparable en faste et en luxuriance avec la Maison Folio qui lui est parallèle, elle pourrait quand même prétendre au label « monument historique » et profite du rayonnement de cette dernière avec un pass qui permet la visite des deux villas à prix réduit. Pourtant, il y a encore cinq ans, la commune de Salazie, propriétaire de cette bâtisse dont elle ne savait que faire, la laissait suivre le lent chemin du délabrement. Ajouter de l’ethnomusicologie au cimetière fleuri et aux cascades en pagaille permettrait d’attirer d’autres visiteurs, voire de les garder plus longtemps. De bonnes raisons de prêter le terrain à titre gracieux à ces deux collectionneurs qui, après avoir bringuebalé leurs instruments dans plus d’une trentaine d’expositions temporaires, cherchaient une demeure qui se prêtait à la permanence. Puis il a fallu courir après les fonds. Européens, régionaux, associatifs et mécénat, en ex-fonctionnaire qui a fini sa carrière sur les fonds européens, François a L’actu du mois | 13
l’actu
Le coeur musical | Musée Morange
Reportage ADE | Photos Mickael Dalleau
su ficeler le budget en expert : « La Région Réunion est la région la plus dotée de France. Depuis vingt ans, tout ce qui s’est fait, dans tous les domaines, a été subventionné au moins à 50% par l’Europe. S’il n’y avait pas eu la manne européenne, ça aurait pris le double du temps ou ça ne se serait pas fait du tout. » Le musée est généreux à montrer les accomplissements. Sitôt franchi le seuil du vestibule, on est cueilli par les clips de vieilles chansons réunionnaise et on tombe nez à nez avec un vieux chariot indien dans lequel un Ganesh trône au milieu de tambours malbars et des mallas, ces colliers de fleurs orange et rouge. Contre le mur du fond se retrouve les piliers du Maloya : kayamb, bobre, roulèr, pikèr… Chaque surface annonce le voyage vers les civilisations mères des musiques péi : l’Inde, la Chine, l’Afrique et Madagascar. Chaque aile, exiguë, contient des populations entières de pièces qui dépassent leur fonction originelle. Manipulées par des orfèvres, elles se parent d’atours, certaines se transforment pour devenir des créatures, humanoïdes ou non, qui nous scrutent ou s’indiffèrent, au point de se demander si ces sculptures sont encore des instruments. 14 | L’actu du mois
Pour me répondre, François pianote sur une télécommande qui laisse s’échapper des sons, des vielles grinçantes aux chants polyphoniques. L’audioguide ajoute une nouvelle dimension à un établissement qui, dans les mains de ces fanatiques, ne saurait se contenter de jouer les entrepôts. Si l’espace est modeste, une visite en profondeur de la sonothèque et des documents audiovisuels se compte en heures. Et pour peu que ses directeurs soient dans les parages, la visite s’agrémente d’histoires et d’anecdotes de voyages qui nous transportent dans des contrées exotiques parsemées de noms tribaux.
La créativité et les bricolages de Robert participent au voyage avec un décor saisissant. En Afrique, une réplique de case de griot abrite une statuette hagarde et criblée de clous qu’on imagine sans mal au centre d’une messe noire type vaudou. Elle baigne dans le doux son qu’un africain fait jaillir en pressant de fines lames métalliques avec les pouces sur une vidéo. « Il joue de la sanza, le seul instrument typiquement africain. Il y a eu des fois des correspondances dans des pays séparés, où on est arrivé sur la même idée. Alors que ce principe d’instrument n’a jamais été inventé ailleurs. À La Réunion, il n’y a que Kaloune qui s’accompagne de sanza. »
Dans l’importation musicale, la Chine tient la palme de la pingrerie. Seuls les tambours, les gongs et, plus rarement, une sorte de hautbois étaient venus avec les chinois en exil pour une vie meilleure. Pas musiciens pour deux yuans, les engagés de l’Empire du Milieu se sont contentés des éléments du folklore rituel. L’antichambre impériale garnie de vielles, d’orgues à bouches et de quantités d’objets raffinés empruntés aux Han, au Tibet et à la Mongolie rend la comparaison insolente. « On a sélectionné les plus symptomatiques d’une culture mais aussi les plus beaux » reconnaît François, beau joueur. Une phrase qui s’applique à l’ensemble de cette caverne d’un Ali Baba mélomane largement à la hauteur de sa réputation. Le premier anniversaire du musée sera musical, évidemment, avec le groupe Tropikharmonie sous la direction de Jean-Luc Trulès. Le lieu a déjà accueilli les ballades lancinantes de Christine Salem et les ségas connaisseurs du toujours aussi moustachu Jean-Pierre La Selve. Dans l’éventail des chouettes ambitions de ses codirecteurs, un kiosque abritera des bals la poussière et un festival de musiques traditionnelles animera le cirque. De quoi espérer que la rumeur s’étende, qu’elle rende l’aventure pérenne et s’étoffe d’initiatives toujours plus belles. L’actu du mois | 15
l’actu
Planète, la dernière création des Alberts
© Philippe Moulin
théâtre
Ferblan Maron
4 novembre 20h | St-Benoît | Les Bambous | 4-14€ 10 novembre 19h | St-Benoît | Jardin public du quartier Quatre Épices | Gratuit
parole délivrée À l’heure où l’on se déchire pour savoir qui est mieux placé pour parler d’Histoire créole à l’université, Les Bambous tiennent la ligne d’un espace d’expression avec un mois de novembre orienté esclavage et soumission.
16 | L’actu du mois
Proposer au public non pas ce qu’il aime, mais ce qu’il pourrait aimer, non pas ce qu’il connait, mais ce qu’il pourrait être intéressant de connaître
reflète l’état d’esprit de notre génération. Ce dernier met ici en scène le volet final d’un triptyque théâtral en créole afin, selon ses mots, de « parler aux siens. » Chacune de ces trois pièces, avec Syin zonn et Tanbour, évoque « ce qui est silencieux dans ce pays, ce qui n’était pas verbalisé. »
P
our Isabelle Pillot, la collaboratrice artistique du théâtre bénédictin, la mission est aussi belle que limpide : il s’agit avant tout de faire entendre des sujets de la société contemporaine, s’intéresser au développement et aux langages des compagnies avant tout locales. Leur programmation de novembre portera donc l’empreinte d’un passé encore bien présent à travers deux pièces : Galé et Ferblan Maron. Galé relate l’histoire d’un amour impossible puni de mort, des relations entre un père et sa fille à la Antigone. La pièce, selon l’auteur,
Ferblan Maron de son côté est un habile amalgame entre un fond pesant et grave — une histoire d’esclavage vue de l’intérieur racontée par trois esclaves en marge — et la forme — le rire, léger, presque libérateur. Ces trois compères nous amènent à traverser le quatrième mur pour engager le dialogue en créole. « C’est un territoire créolophone. Il y a dans la langue une grande dimension mémorielle » explique la collaboratrice. La destination de ces pièces est d’abord locale. Il faut composer avec cette donnée et, au travers d’un langage qui ne nous est pas nécessairement familier, se laisser porter par autre chose que la parole. S’attacher à l’engagement des interprètes, à la mise en scène, aux éclairages, aux postures, etc. Ferblan Maron se fait l’écho plus léger de L’actu du mois | 17
l’actu
Planète, la dernière création des Alberts
Fer6, une pièce née aux Bambous qui remplit les salles partout où elle passe. Écrite par Francky Lauret, cette adaptation d’un roman historique raconte l’épopée judiciaire de l’esclave Furcy afin de recouvrer sa liberté. C’était à la fin du XVIIIe siècle mais le sujet n’a pas pris une ride. « La ligne de direction du théâtre, c’est de proposer au public non pas ce qu’il aime, mais ce qu’il pourrait aimer, non pas ce qu’il connait, mais ce qu’il pourrait être intéressant de connaître » poétise Isabelle Pillot. Et lorsque je demande des informations sur la programmation de 2017, peu d’éléments sont mis à jour. « Vous n’aurez pas votre scoop, ajoute la collaboratrice tout en rire et en malice. Cela tournera plus ou moins autour des paroles singulières qui parlent beaucoup de cas de société plutôt que de psychologie... Sans oublier les grands moments de détente ! » Chaque mot, chaque exclamation dessine l’équipe soudée dont elle nous parle, celle qui coopère, qui participe et qui propose. « Le mieux, pour prendre le pouls c’est de venir voir. » J’y cours j’y vole. Léa Laugery
Trois questions à Vincent Fontano, auteur de Galé Chacune de ces pièces a une sorte de sous-titre, une information qui nous donne une piste de réflexion. Pour Syin zonn c’était la fuite et la rébellion, pour Tanbour, la soumission. Pour Galé, ce sera quoi ? VF : La philosophie. Lorsque j’ai démarré ce triptyque, la question c’était de savoir comment on résiste à la peur. Première réponse : la fuite, puis la soumission. La philosophie est la réponse la plus dure, et la plus intéressante. Et je dois même dire que ça fait un moment qu’elle trotte dans ma tête. Je suis encore et encore en train de retravailler le texte. Le théâtre des Bambous a présenté une pièce sur Furcy l’année dernière. Ils semblent s’axer sur les thèmes assez spécifiques que sont la privation des libertés, l’amitié dans l’adversité, les violences. Pensez-vous que c’est propre au théâtre, ou que ce sont des thèmes actuels forts ? VF : Je pense qu’un critique théâtral verrait ça. J’ai vu la synergie qu’il y a autour de ces thèmes. C’est beaucoup moins édulcoré et folklorique que ça a pu l’être. Les questionnements sont plus frontaux. En tant que créateur, c’est intéressant de voir l’émergence d’une nouvelle esthétique. Le travail réunionnais change, il s’aventure sur des terrains nouveaux et prend des risques. Chaque génération arrive avec ses propres thématiques, ses enjeux. En 2016-2017, ce ne sont pas les mêmes enjeux que dans les
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années 60, pas la même façon d’aborder les choses. Forcément on le ressent. Chaque génération ajoute une pierre à l’édifice. On a une histoire jeune par rapport au pays. On a une façon d’aborder le théâtre qui n’est pas forcément différente d’ailleurs, mais qui reflète l’état d’esprit de notre génération.
© DR
Vous avez réagi dans une chronique pour le JIR sur l’importance d’être né à la Réunion pour en comprendre son histoire. C’est important pour vous ? Pouvez-vous préciser votre pensée ? VF : Je ne sais pas si c’est important. Moi je suis Réunionnais, je ne parle pas pour les autres. Je contribue à l’histoire de mon pays. J’essaie de dire que, bien que Réunionnais, je ne suis pas naïf. Il y a des questions sensibles où connaître l’intimité d’un pays est essentiel. À un moment, on va remuer des choses qui sont intimes aux gens, propres à ce qu’ils sont. Ça ne se manie pas n’importe comment. Notre territoire a une histoire assez brève, et elle doit être principalement écrite, dans un premier temps, par des gens qui portent cette histoire. Je nais avec un héritage, l’histoire de ma grand-mère, de mon grand-père. Personne ne naît neuf au monde. Je ne suis pas né comme ça : je suis né en écoutant les histoires de ma grand-mère ; comment elle coupait des cannes, comment elle a affronté le cyclone, comment elle a survécu alors même qu’on a failli lui prendre ses enfants. Son père, qui faisait six ou sept métiers en même temps... Ma propre mythologie, c’est à moi de l’écrire. Sur certaines thématiques, il est intéressant de s’interroger sur qui écrit l’histoire.
théâtre
Galé
22, 25, 29 novembre & 2 décembre 20h | 24 & 28 novembre 14h | St-Benoît | Les Bambous | 4-14€
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l’actu
Brice Guilbert
Spleenothérapie Un an après la sortie de son cinquième album, Firinga, Brice Guilbert installe la saison cyclonique avec ses mélodies teintées de nostalgie et de mal du pays venues du Grand Nord Bruxellois.
L
e Saint-Josephois revient sur l’île, le sac et la guitare chargés de ballades en créole. En l’espace de dix ans, sa musique a multiplié les formes en expérimentant tous azimuts. Brice, qui a connu un départ sur les chapeaux de roues en assurant les premières parties de Zazie, Cali ou Raphaël, évolue rapidement vers un style rock sombre qui frôle « l’hystérie et l’excentricité » selon ses propres mots. Les courants le portent vers une vague électro de plus en plus écorchée avant de renouer avec la culture réunionnaise. Là encore, son angle est celui de la déprime, Kreol, son album instrumental acoustique, dresse un portrait sensible de l’île. À semer ses airs, Brice récolte Firinga, où il puise dans son vécu les thèmes de la famille, de la cuisine et de l’amour qui s’accorde si bien à la souffrance. Même ses chansons écolos évoquent la disparition et les changements provoqués par l’être humain.
20 | L’actu du mois
Avec l’évocation du cyclone de 89, l’artiste établit un parallèle entre le cataclysme naturel et le divorce de ses parents qui l’a exilé de l’île de son enfance. Installé à Bruxelles, Brice ne peut s’empêcher de questionner « est-ce que l’on est mieux ailleurs que là où on est ? » et de chanter des textes nappés à la sauce aigre douce. Mais il arrive que Brice soit en joie. Il est même franchement emballé par son retour sur l’île où ses chansons seront comprises. Ça le changera des « deux trois réunionnais qui se sont perdus » dans les salles bruxelloises. Chez Tiroule, il retrouvera Behel Boson avec qui la collaboration coulait de source puisque le guitariste, auteur compositeur aux styles pluriels chante également l’exil, l’amour et la solitude. Une soirée légère en perspective. Fiona Couster concert
Brice Guilbert
12 nov. 20h | St-Leu | Rondavelle Chez Tiroule | Gratuit
Christine
Salem
marraine du festival
Langtang Classik Music Festival
JEUDI 10 NOVEMBRE
DIMANCHE 20 NOVEMBRE
Récital d’opéra | Amore Mozart, Massenet, Donizzeti, Wagner
GRAND CONCERT W.A. Mozart | Requiem
Solistes du Choeur Les Lignes
19h Musée Stella Matutina
VENDREDI 18 NOVEMBRE piano beach sunset | Horizon(s) Frédéric Chouquet | Piano
18h30 Hôtel *LUX | Saint-Gilles
grand CONCERT W.A. Mozart | Requiem
Chœur Les Lignes | Orchestre La Scordatura Dir. Christophe Sam 20h Musée Stella Matutina | Auditorium
SAMEDI 19 NOVEMBRE
Nuit classique # 1 Cité des Arts | Saint-Denis
RECITAL DE PIANO Chopin | Mozart | Chouquet Frédéric Chouquet
16h Cité des Arts | Parvis fanal
symphonique
Orchestre Bourbon | Dir. Michel Amadieu 16h30 Cité des Arts | Parvis fanal
CONCERT de musique VOCALe W.A. Mozart | Messe du Couronnement Anne-Laure Montagne | Piano Chœur Les Lignes | Dir. Christophe Sam
Chœur Les Lignes | Orchestre La Scordatura Dir. Christophe Sam 17h Église de Saint-Gilles-les-Bains
VENDREDI 25 NOVEMBRE piano beach sunset | Horizon(s) Frédéric Chouquet | Piano
18h30 Hôtel *LUX | Saint-Gilles
musique baroque & contemporaine Marc Antoine Charpentier : Le Reniement de Saint-Pierre | Philippe Hersant : Aus tiefer Not Ensemble Capella Réunion | Ensemble Desmarest Dir. Christophe Sam 20h Église de Saint-Louis
concert de Musique vocale | Le Cas Bach
Chœur de Chambre du CRR | Dir. Daniel Bargier 20h Cathédrale de Saint-Denis
SAMEDI 26 NOVEMBRE PARCOURS SONORE | Carte Blanche a Capella Chœur les Lignes | Dir. Christophe Sam 10h Musée Stella Matutina
concert de msique baroque | Klagenlieder Ensemble Desmarest | Dir. Ronan Khalil
14h Musée Stella Matutina | Auditorium
concert de Musique vocale | Le Cas Bach
Chœur de Chambre du CRR | Dir. Daniel Bargier
17h Cité des Arts | Palaxa
16h Musée Stella Matutina | Auditorium
AIRS D’OPéRA | Battle opéra | Slam | Impro
set DE JAZZ
Classe de chant du CRR
Stella Jazz Quartet
17h Cité des Arts | Boîte Blanche
18h Musée S. Matutina | Parvis de l’Auditorium
RéCITAL DE PIANO
concert prestige | Piano Virtuose
Classe de piano du CRR 18h Cité des Arts | Palaxa
GRAND CONCERT W.A. Mozart | Requiem
Chœur Les Lignes | Orchestre La Scordatura Dir. Christophe Sam 20h Cité des Arts | Fanal
Franz Liszt | Harmonies poétiques et religieuses Piano | Vanessa Wagner 20h Musée Stella Matutina | Auditorium
musique baroque & contemporaine Marc Antoine Charpentier : Le Reniement de Saint-Pierre | Philippe Hersant : Aus tiefer Not Ensemble Capella Réunion | Ensemble Desmarest Dir. Christophe Sam 20h La Chatoire | Le Tampon
DIMANCHE 27 NOVEMBRE classik mafate
Choeur Les Lignes | Dir. Christophe Sam Piano | Vanessa Wagner 10h La Nouvelle | Mafate
concert de Musique vocale | Le Cas Bach
Chœur de Chambre du CRR | Dir. Daniel Bargier 17h Église du Sacré Cœur | Les Colimaçons
MERCREDI 30 NOVEMBRE CONCERT prestige | Mozart | Elgar | Bottesini Sorozaba | Gounod | Tchaïkovsky | Britten Orchestre à Cordes de la Garde Républicaine Dir. Sébastien Billard
20h Musée Stella Matutina | Auditorium
VENDREDI 2 DECEMBRE piano beach sunset | Horizon(s) Frédéric Chouquet | Piano
DIMANCHE 4 DECEMBRE concert de MUSIQUE BAROQUE | Viva Italia ! Gloria et sonates de Antonio Vivaldi Jeunes Voix du CRR | Ensemble Desmarest Dir. Anne-Gaëlle Baduel 17h Église de Saint-Gilles Les Bains
LUNDI 5 DECEMBRE concert prestige | Viole Celtique Jordi Savall | Viole de gambe
20h Cathédrale de Port-Louis | Ile Maurice
18h30 Hôtel *LUX | Saint-Gilles
concert de MUSIQUE BAROQUE | Viva Italia ! Gloria et sonates de Antonio Vivaldi Jeunes Voix du CRR | Ensemble Desmarest Dir. Anne-Gaëlle Baduel 20h Cathédrale de Saint-Denis
SAMEDI 3 DECEMBRE
MARDI 6 DECEMBRE CONFéRENCE | Jordi Savall 17h Université de Saint-Denis
concert prestige | Viole Celtique Jordi Savall | Viole de gambe
20h Cathédrale de Saint-Denis
PARCOURS SONORE | Carte Blanche a Capella Choeur Les Lignes | Dir. Christophe Sam 10h Musée Stella Matutina | Musée
concert de MUSIQUE BAROQUE | Viva Italia ! Gloria et sonates de Antonio Vivaldi Jeunes Voix du CRR | Ensemble Desmarest Dir. Anne-Gaëlle Baduel
MERCREDI 7 DÉCEMBRE FILM | Tous les matins du monde
Un film d’Alain Corneau Musique originale : Jordi Savall 19h Musée Stella Matutina | Auditorium
16h Musée Stella Matutina | Auditorium
CONCERT prestige | Folias & Romanescas
clavecin intime Carte Blanche à Ronan Khalil
20h Église de Saint-Louis de La Réunion
Jordi Savall | Viole de gambe
Clavecin | Ronan Khalil
18h Musée Stella Matutina | Salle Turquoise
concert de musique baroque | Carte Blanche
SAMEDI10 DÉCEMBRE
Ensemble Desmarest | Dir. Ronan Khalil Programme dévoilé le jour même sur les réseaux sociaux.
CONCERT de clôture | Capella Maloya WA Mozart | Messe du couronnement
20h Musée Stella Matutina | Auditorium
19h Église du Sacré Cœur | Les Colimaçons
Christine Salem | Choeur Les Lignes | Dir. Christophe Sam
l’actu
Zanfandmoun | Cie Rouge Bakoly
Familles, je vous hais !
© Mickael Dalleau
Zanfandmoun
théâtre
17 nov. 19h | 18 & 19 nov. 20h | St-Denis | Stade du bas de La Rivière | 8-15€
Pénombre et stupéfaction. Se glissant sous des stores métalliques misclos, trois hommes, lampe torche vissée sur le front, pédalent en cercle, comme des dératés. Ils se hèlent, s’injurient, redoublant la cadence, comme poursuivis par le diable. Le filage de Zanfandmoun, la nouvelle création hybride de la compagnie Rouge Bakoly, vient de démarrer. 24 | Découvrir
jeu n’est pas figé, les représentations ne seront pas identiques et la metteuse en scène, malgré le sujet abordé, n’est ni donneuse de leçons ni ambassadrice d’une quelconque morale. C’est dit. Pourtant, il serait tentant de voir dans sa démarche une volonté de délivrer un message politico-social, lorsqu’on sait qu’au commencement, cette aventure débute en prison. En 2014, répondant à une demande de la DACOI, Cécile Fontaine, accepte de mener un atelier d’écriture en univers carcéral. « Je rencontre séparément dix hommes et dix femmes, et je leur propose d’écrire un dialogue théâtral mettant en scène un père, une mère, un enfant, parce que le thème me semble universel. C’est une première fois qui marque. J’appelle le projet : Zanfandmoun n°1. »
«
Je sentais que j’allais faire un truc nouveau et expérimental » m’annonce, facétieuse, la metteuse en scène Cécile Fontaine, en guise de préambule à mes questions angoissées sur son projet. Pour tenter d’expliquer le concept, disons d’emblée ce que Zanfandmoun n’est pas. Le spectacle n’est pas une création tout public, destinée être joué dans un théâtre. En effet, les représentations auront lieu en décentralisation dans plusieurs quartiers de Saint-Denis. Le texte qui sert de support au
Fort bien. À l’écouter j’ai déjà presque classé l’affaire. Je vois le tableau d’ici. Passionnés et guéris par l’intervention cathartique de la lutine et fluette blondinette, les détenus, devenus auteurs quitteraient ponctuellement leur cellule pour venir transcender leur histoire sur les planches. C’est beau, mais j’ai tout faux. « Je n’étais pas dans un objectif de résultat. Et puis j’ai dû gérer de grandes différences de niveaux parmi les détenus, de ceux qui étaient très à l’aise avec le créole à ceux qui avaient beaucoup de mal à verbaliser, malgré leur volonté de participer. » Elle continue à se former à la mise en scène, consciente que le matériau dont elle nourrira sa création est atypique. Elle prend surtout le temps de digérer les failles et les fractures dont elle a perçu l’écho, dans la polyphonie carcérale. « J’ai été très touchée par les Découvrir | 25
l’actu
Zanfandmoun | Cie Rouge Bakoly
problématiques familiales, les fractures, les manques. » Et d’ajouter, en citant Boris Cyrulnik, psychologue connu pour sa théorie sur la résilience, que la famille est souvent « le lieu des premières violences. »
Mais si l’enthousiasme des gaillards est palpable pendant la répétition, on n’en pressent pas moins la pression vécue par ces comédiens soumis à trois dilemmes de taille.
« Dans 80 % des cas, l’agresseur appartient à la famille de la victime, » précise-t-elle, dégageant ainsi le fil rouge du travail à venir : Zanfandmoun sera le dialogue de trois détenus en cavale, pris dans les filets métaphoriques de l’enfermement familial. Afin de préserver la confidentialité d’une part, et la distance nécessaire pour éviter l’écueil du voyeurisme, elle se met à prospecter pour ses trois personnages en quête d’acteurs.
Primo, cette expérience est réalisée sans filet. Les acteurs improvisant une bonne part des dialogues deviennent de fait auteurs. Ils ne connaissent d’ailleurs pas la fin du scénario, travaillant sur la base du dévoilement progressif de l’histoire. Cela nécessite, on les croit volontiers, une présence scénique totale et pleinement authentique : « Tu peux pas t’échapper, tu es devant un état de jeu qui demande d’aller chercher très profond, tu es intrichable. » s’amuse Jean-Laurent Faubourg avec ce néologisme criant de vérité.
Très vite le choix d’artistes polyvalents s’impose. Si la structure du spectacle est définitive, le texte lui, inspiré du travail d’écriture réalisé par les prisonniers doit rester en chantier, garantissant la vitalité et l’énergie des témoignages. On comprend mieux alors pourquoi Cécile Fontaine a trouvé ses candidats idéaux parmi les énergumènes du théâtre d’impro que sont Jean-Laurent Faubourg, Eddy Grondin et Alexis Campos.
Secundo, comme le souligne Eddy Grondin, le public est partie intégrante de la création. Il incombe donc au comédien la responsabilité de le faire réagir : « Chacun donne à jouer aux autres, le public interprétera différemment selon la sensibilité de chacun mais pour ça, on se doit de mettre l’état émotionnel au centre du jeu. »
© Mickael Dalleau
26 | L’actu du mois
Tertio, ces émotions sont d’autant plus difficiles à rendre que, comme le souligne Alexis Campos, les acteurs ne connaissent pas les actes criminels pour lesquels leurs personnages sont inculpés. « Je me suis posé la question, je me suis demandé si j’avais besoin de savoir ce que cet homme avait fait, pour dévoiler sa part d’humanité. » En effet, mettre en scène des détenus humains et même attachants est un choix courageux mais problématique. Cécile Fontaine et ses gaillards ne risquent-ils pas, par altruisme et philanthropie, de donner à voir de ces détenus une image bien plus lisse que la réalité ? Quid du point de vue des victimes lorsque le parti pris est celui du bourreau ? Et l’art, fut-il dramatique peut-il sublimer l’horreur ? C’est Jean-Laurent Faubourg qui finit par répondre à ces légitimes interrogations : « La pièce dévoile des personnages dans l’instant présent. Et dans l’instant présent, ils sont humains. » C’est assurément l’impression laissée au spectateur par le jeu des artistes qui excellent à laisser percevoir les fragilités de leur personnage sans jamais verser dans le misérabilisme.
Après 45 minutes de potacheries drolatiques entrecoupées d’intensité tragique, le filage s’arrête, me laissant sur ma faim. Au-delà des problématiques moralisatrices posées par la démarche audacieuse de ces artistes, se dégagent d’autres évidences. D’abord, on y rit énormément, et c’est salutaire. Mais on y observe surtout, au détour des dialogues, à quel point la famille, ce supposé cocon initiatique et protecteur devient terreau de blessures. Zanfandmoun, c’est l’hymne d’une progéniture flouée par la promesse non tenue d’une maternité défaillante, d’une paternité absente, d’une fratrie désunie. C’est l’histoire tristement banale de la fabrique des fêlures. C’est la dérangeante mise en scène de notre animalité, lorsque nous voulons, oubliant la sagesse des anciens, nier que « Rien de ce qui est humain ne [nous] est étranger. » C’est enfin une ode à la dignité ; dans le partage volubile de paroles que les derniers sursauts d’honneur libèrent. Zerbinette
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l’actu
Miraflores au Kabardock
FLAMMES & CO Miraflores
© Concha Laveran concert
18 novembre 21h | Le Port | Kabardock | 10€
On lui doit bien des découvertes rock’n’roll à La Réunion (Marvin, Casse Brique, Pneu, Furia,…) : Xavier Balagna, chanteur guitariste de Riske Zero et infatigable activiste avec son association Au fond du garage, nous ramène une nouvelle perle dénichée au cœur de l’Andalousie : Miraflores.
N
otre très confrère, l’infâme Manzi, aurait probablement intitulé ce papier « Paella ek sa », prouvant par là même l’excellence conjointe de son multiculturalisme et de son humour, qui font les délices du milieu musical endémique. Ça tombe bien : Emilio R. Cascajosa, critique musical et ci-devant chanteur de Miraflores, est la preuve vivante que les scribouillards cultureux ne sont pas
28 | L’actu du mois
qu’un ramassis de frustrés, confondant dans un long soupir feux de la rampe et tirages de crampe. Parler de Miraflores et de son charismatique chanteur, c’est convoquer sinon des fantômes, du moins des figures tutélaires, exercice coutumier de ce style fourre-tout que l’on appelle rock. Exercice qui, après
Jésus a insisté pour qu’on les regarde : une claque ! sière, qu’elle soit australienne ou andalouse, elle te dira que les plus beaux héros sont toujours un brin fardés… Il y aussi, par moments, du Suicide, quand ces deux précurseurs d’un New York post-Factory brassaient les cendres encore fumantes du Velvet Underground à grands coups de synthés épileptiques. Il y a bien sûr aussi du Can chez Miraflores, ces allemands géniaux qui au début des années 70 débarrassaient le psychédélisme de ses oripeaux hippies pour donner naissance au terme délicat de krautrock (personne n’est parfait).
tout, lui va bien au teint. Encore que parler de fantômes et d’esprits dans le cas du señor Cascajosa semble loin d’être hors propos : le bonhomme est habité, et c’est évidemment sur scène que ça se vérifie le mieux. Lâchez un moment ce luxueux magazine pour chercher la version live de « Liar » sur Youtube, filmée façon Blairwitch Project, ça nous fera gagner du temps. Il y a évidemment du Nick Cave dans l’attitude, période Birthday Party, quand le punk rugissait toujours mais se paraît d’une élégance dandy vénéneuse. Comme un Byron en jean skinny qui s’en irait gueuler dans le désert son spleen 2.0. Demande à la pous-
Tout se passe, chez ces Sévillans d’un autre temps, dans un perpétuel oxymore : obscure clarté chère à Corneille (Le Cid… Séville déjà !), claustrophobie au cœur des grands espaces… Dire qu’un concert de Miraflores tient de l’expérience n’est sans doute pas exagéré, puisque c’est précisément ce qui a motivé Xavier à programmer le quintet en terre réunionnaise : « on les a découverts au festival Monkey Week, à Puerto de Santa Maria. Notre concert était déjà passé, il était 3 heures du matin, mais Jesus, le directeur du festival, a insisté pour qu’on regarde Miraflores : une claque ! Ce groupe, en concert, c’est de l’intensité en crescendo, un truc qui te fait aussitôt oublier la fatigue et qui ne te lâche plus. » Comme quoi, mes biens chers frères, il est toujours bon d’écouter Jesus. Amen. Mike L’actu du mois | 29
{En Novembre à la Cité des Arts...}
Maloya
Conte, par Sergio Grondin
Jeudi 3 novembre à 19h dans la Boîte Noire
La Nuit de Kal
Animations et concert : Métal et électro
Samedi 5 novembre à 18h au Palaxa et en plein air
D’îles en Doc : Terre marronne de Lauren Ransan
Film documentaire suivi d’un débat
Programmation proposée par En Quête Prod Dimanche 6 novembre à 17h au Palaxa
Circonvergence
Rencontre indianocéanique des arts du cirque et du mouvement acrobatique par la cie Cirquons Flex Vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 novembre
BOI - Galapiat cirque (durée 50 min)
Dans le cadre de Circonvergence Solo d’acrobatie accompagné d’une performance musicale Samedi 12 à 18h et dimanche 13 novembre à 16h au Fanal
Au nom du Père… Et de l’Art
Exposition de photos de nu artistique de Joël Pélerin, accompagnées de poèmes d’Alice Ranorojaona-Pélerin Du mercredi 16 au mardi 29 novembre dans la salle de médiation
Jeux d’échelles (durée 45 min)
Danse aérienne et acrobatique, cie Retouramont Mercredi 16 novembre à 19h en plein air
La Nuit Classique #1 - Mozart Dans le cadre du Langtang Classik Festival
Soirée de musique classique et pluridisciplinaire, avec Ensemble Les Lignes et le CRR Samedi 19 novembre à partir de 16h dans toute la Cité Informations et réservations 0262 92 09 90 citedesarts.re billets-cite.re
23 rue Léopold Rambaud - 97490 Sainte-Clotilde
{En Novembre à la Cité des Arts...}
la nuit classique #1 samedi 19 novembre à partir de 16h
Sur place 12€ / Prévente 10€ / Réduit 8€ / Adhérent et groupe 6€
16h | Parvis du Fanal | Piano sunset | Horizon(s) 16h30 | Plein Air | Concert symphonique | Ensemble instrumental Bourbon 17h | Palaxa | Concert de musique vocale 17h | Boîte blanche | Battle Opéra Maloya 18h | Palaxa | Récital de piano 20h | Palaxa | Concert de musique vocale | Intima Mozart Conte, par Sergio Grondin
Jeudi 3 novembre à 19h dans la Boîte Noire
Point d’orgue d’un festival qui fait ses premiers pas, La Nuit du Classique compte rajouter de la street cred à Mozart en lui inoculant un soupçon de culture urbaine. Parler de musique classique à La Réunion peut sembler étrange, sans que l’on sache trop pourquoi… Peut-être parce qu’à Au programme de cette soirée ? Le chœur l’époque où en France Mozart, Bach et Beethoven composaient dans l’ambiance Les Lignes, qui fête son premier anniversaire. Réunissant chanteurs professionnels feutrée de leurs antichambres, La Réunion, La Nuit de Kal et amateurs divers horizons, l’ensemble elle, vivait les tout premiers soubresauts Animations et concert : Métal etdeélectro revient à La Cité des Arts qu’il avait inaude son Histoire. Peut-être aussi parce Samedi 5 novembre à 18h au Palaxa et en plein air L’originalité gurée pour y chanter Mozart. que la musique classique, qui dans sa définition s’oppose à la musique populaire, de cette soirée ne réside pas seulement dans un Requiem pour cordes vocales, pourrait sembler aux antipodes d’une elle s’étend dans la multiplicité de ses actiidentité musicale réunionnaise dont la vités satellitaires. Atelier de chant d’opéra, source première a toujours été le peuple. dessins réalisés au son de la musique, performances hip-hop associant la beauté éthérée des œuvres classiques à l’incarLa Nuit du classique est une étape clé nation physique et sensuelle d’une danse du tout premier festival réunionnais de musique classique, le Langtang Classik issue des rues, battle de slams sur airs de D’îles en Doc : Terre marronne de Lauren Ransan Mozart… En résultera une hybridation des Festival, qui arpentera l’île du 10 novembre Film documentaire suivi d’un débat cultures et des arts, qui ne manquera pas au 10 décembre pour mettre la musique classique à l’honneur et la faire dialoguer d’abattre cloisons que nos préjugés Programmation proposée par Enles Quête Prod dressent trop souvent entre les genres. avec d’autres genres et cultures.
Dimanche 6 novembre à 17h au Palaxa
Les Lignes © BouftanG Ensemble instrumental Bourbon © DR
Christophe Sam, directeur des Lignes et fondateur du festival, revendique la pertinence d’une telle initiative à La Réunion : lieu de mixité où « tous les mélanges sont possibles », l’île est aussi « une terre idéale » selon lui, un havre où la musique classique n’a pas encore eu le temps de prendre la poussière, où elle peut être réinventée, réappropriée voire même doucement cabossée. Le directeur musical et son ensemble ont déjà instauré un rendez-vous régulier avec Les Classiques de Stella, pour lesquelles le musée donne asile aux chants de répertoires allant de La Renaissance à nos jours.
Ce 19 novembre sera l’occasion de poursuivre le projet avec de nouvelles ambitions et de plus vastes horizons, d’explorer d’inédites partitions mêlant chant, dessin, danse, slam, impro et de pimper la musique classique sans la dénaturer : une expérience insolite qui ambitionne de devenir un grand classique du calendrier culturel réunionnais. Parler de musique classique à La Réunion n’est donc finalement pas si étrange. Public(s) et classique(s) peuvent s’y rencontrer et assister aux mélanges des voix d’ici et d’ailleurs, des genres d’hier et d’aujourd’hui en expérimentant les possibles de la diversité musicale locale.
l’actu
BOI | Jeux d’échelles | Compagnie XY | Circonvergence
C’est quoi ces cirques ?
© Christophe Raynaud de Lage
rencontres / cirque
Circonvergence
11 au 13 nov. | St-Denis | Cité des arts cirque
Boi
10 nov. 20h | St-Leu | La Falaise | 15-18€ 12 nov. 18h | 13 nov. 16h | St-Denis | Cité des arts | 10-18€ cirque
cirque
Jeux d’échelles
16 nov. 18h | St-Denis | Cité des arts | Gratuit
Compagnie XY : Il n’est pas encore minuit…
23 & 24 nov. 19h | 25 & 26 nov. 20h | Ste-Clotilde | Téat Champ Fleuri | 16-32€
En novembre, oubliez vos projets de balade à Salazie, Cilaos ou Mafate – ces sites naturels remarquables s’étant transformés en décharges à ciel ouvert suite aux passages d’égoïstes drogués de la souffrance pédestre – et courez dans les lieux de spectacle pour vivre des émotions fortes et saines en famille. 34 | L’actu du mois
Paléo festival où des artistes intervenaient à l’improviste sur son tour de chant : « Le cirque c’est la liberté mais c’est surtout l’exigence. » En termes de pression et de qualité, ceux qui ont frappé fort, ce sont les Théâtres Départementaux qui sont parvenus à faire venir la Compagnie XY pour quatre représentations du spectacle Il n’est pas encore minuit…. © Philippe Moulin
Du cirque de haut vol qui met la Réunion en lèr Si vous aviez aimé Face Nord de la Compagnie Un loup pour l’homme ou Les Vadrouilles du collectif AOC au Tempo Festival, vous allez forcément adorer la Compagnie XY.
L
es programmateurs réunionnais l’ont bien compris : le cirque est l’art métis par excellence car il évolue en se nourrissant de tous les autres modes d’expression comme la danse, le théâtre, le mime, la musique. Il fait partie de l’imaginaire populaire et se moque des frontières et des couches sociales.
Du reste, à peine la programmation annoncée, Jean Cabaret, programmateur du Séchoir et beau joueur, se réjouissait de la venue de ce spectacle sur le sol réunionnais car il le considère « important dans l’histoire du cirque et même du spectacle vivant » et me recommandait de réserver vitement mes places.
La langue française a associé le cirque à la notion de désordre alors que, personnellement, la définition qui me vient à l’esprit provient d’une phrase lâchée par Jacques Higelin lors d’un lointain et mémorable concert au
Il avait raison notre Patrick Sébastien des circassiens car les places sont parties en deux temps trois mouvements tant l’attente de la programmation des TDR fut longue mais la récompense si belle pour tous les amoureux de L’actu du mois | 35
l’actu
C’est quoi ces cirques ?
nouveau cirque. Pascal Montrouge, directeur général des TDR, me confirme : « Oui, l’attente était grande et on ne voulait pas baisser le niveau d’exigence. Ce ballet d’acrobates propose une chorégraphie en trois dimensions complètement hors norme. Je ne programme que les spectacles que j’ai vus et cela fait trois ans que l’on travaille pour partager ce spectacle invraisemblable avec le public réunionnais. Cette proposition est unique car on revient aux fondamentaux du spectacle vivant, à savoir ce qu’un groupe peut raconter, sans artifice, sans trame narrative imposée. L’émotion vient de cette construction collective. C’est toute la différence entre l’art et la prouesse. » Le message de ce spectacle est également fondamental dans le sens où il est d’actualité : une troupe de 22 personnes de différentes nationalités va devoir gérer la vie de groupe et la situation de conflit initial ne pourra se résoudre que par l’entraide et la confiance mutuelle. Si le propos semble grave dit ainsi, n’oublions pas que c’est un spectacle familial avec une ambiance générale vouée à la légèreté ; la tension vertigineuse étant équilibrée par un accompagnement musical joyeux à base de swing des années 20. Le final sous forme de comédie musicale explosive laissera à tous les spectateurs un souvenir de fiesta insensée mais sans clichés.
© Christophe Raynaud de Lage
36 | L’actu du mois
Est-ce que ce type de spectacle collégial pourrait influencer nos circassiens locaux ? La réponse est évidemment oui ; surtout que ceux-ci n’ont pas attendu la venue de cette troupe pour tenter de créer une émulation dans le domaine des arts du cirque avec Circonvergence à La Cité des Arts.
La Cité des Arts se transforme en Piste aux étoiles Dans le prolongement de ces rencontres ouvertes au grand public, allez jeter un coup d’œil à la proposition de la Compagnie Retouramont, Jeux d’échelles, le mercredi 16 novembre à 18h. Ce quatuor de danseurs travaille en amont avec un groupe de personnes volontaires et propose une création participative qui investit l’espace public par des architectures éphémères à partir d’un objet du quotidien : l’échelle. La sublime et colossale Cité des Arts, désert de béton enclavé entre deux saignées goudronnées a fort raison de réfléchir à un prolongement architectural incluant l’humain et le végétal. Le travail graphique de cette compagnie métropolitaine autour des échelles et des jeux de lumières en noir et blanc devrait sublimer les murs de cette cité-laboratoire. Si toutes les questions soulevées sont enthousiasmantes, reste à nous déplacer en masse pour apprécier les réponses chorégraphiques de cette belle aventure circassienne dont ce spectacle en construction a eu la bonne idée de venir s’échafauder outre-mer.
Quand les chemins divergent, les circassiens convergent Voilà plus de dix ans que la compagnie réunionnaise Cirquons Flex tisse des liens avec des pratiquants d’autres disciplines qui revendiquent un travail autour du mouvement acrobatique : danse hip-hop, moringue, slackline, parkour, capoeira, arts martiaux… « L’arrivée de la Cité des Arts constitue un vrai tremplin pour les arts du cirque à la Réunion » me confie Vincent Maillot qui a les épaules bien solides pour faire virevolter sa partenaire, Virginie Le Flaouter, mais également pour fédérer les énergies de tous horizons. Circonvergence est le début d’une aventure qui se veut annuelle grâce au soutien coordonné du Séchoir (futur siège d’un Pôle National de Cirque, du moins on l’espère tous) et de la Cité des Arts. Personnellement, si le cirque réunionnais était côté en bourse, je placerai tout mon pognon dans cette discipline, certain que le prochain spectacle consensuel qui fera date sur notre île et outre-mer sera issu de ce nouveau cirque polymorphe, élaboré lors de ces moments d’échanges. Vous vous demandez sûrement à quoi ressemble une convergence d’acrobates et dans quelle mesure vous y êtes conviés ? Primo, ce rassemblement a un nom : on appelle cela une convention, comme Bric à Balle, qui réunit chaque année des jongleurs au Tévelave. À la différence que cette
© JNE
convention n’est pas payante et fermée (c’est à dire réservée aux professionnels) puisque le public peut y assister dans le cadre d’ateliers (attention les places sont limitées) et les pratiquants de toute discipline pourront animer des workshops dans le but d’échanger et d’enrichir leurs pratiques. Deuxio, c’est l’occasion de découvrir un sacré vivier d’artistes locaux amateurs ou confirmés que vous ne connaissez sûrement pas et qui ne demandent qu’à partager leur expérience : New Gravity, Cirquez Décalé, Artenegra, Life N Kiltir, Capoeira Réunion, Cirké Kraké, Circus Nout Péi. L’actu du mois | 37
l’actu
C’est quoi ces cirques ?
Le spectre de propositions est encore plus large puisque des circassiens internationaux sont de la partie : les acrobates du Chapitô Metisy (école de cirque de Madagascar), du Zip Zap Circus (école de cirque de renom de Cape Town), du Plus Petit Cirque du Monde (laboratoire de lien social et plateforme d’échanges internationaux de la région parisienne), la Cie de danse Retouramont et le Cirque Galapiat (coopérative artistique basée en Bretagne), ce dernier proposant deux représentations payantes de son spectacle BOI. Ne loupez pas ce bûcheron bondissant : ses défis acrobatiques éthyliques sont bien moins futiles que des élucubrations de personnalités dans des recettes pompettes. De façon crue, Jonas Séradin questionne la solitude par le prisme de l’ivresse mais sa rencontre avec un alter ego musicien — Erick Lebeau, moukateur à la barbe soyeuse du groupe Tricodpo — procure des échanges complices, dans un équilibre fragile.
Une fourmilière de cigales utopistes et laborieuses Pendant trois jours, dans ce chapiteau de béton, tout ce petit monde bigarré va donc échanger, s’entraîner, manger, discuter, dormir, regarder des films. Je vous recommande notamment les courts métrages très oniriques et ancrés dans la réalité réunionnaise que Romain Philippon a réalisés pour la Cie Cirquons Flex. Pour lier musicalement tous ces espaces, le producteur électro Kwalud va se balader avec son Sound system et imaginer des univers sonores évolutifs au gré des workshops et des défis proposés aux pratiquants. Lesdits défis seront proposés et animés par un Monsieur Loyal décalé, Niko Garo de Sctrockbèn Cie, qui va ambiancer ce petit monde avec sa tchatche de bonimenteur forain.
© François Alaitru
38 | L’actu du mois
Une partie des artistes vous concocte un cabaret-cirque à partir des numéros issus de ces multiples rencontres. Profitez-en, c’est gratos et c’est dans la sublime salle du Fanal le vendredi 11 novembre à 20h Toujours dans ce souci de partage avec le public et tous les pratiquants, une scène ouverte – Podiom Rouvèr – est en accès libre le samedi 12 novembre, au Fanal, à 21h (places limitées, à retirer une heure avant le spectacle). Vous êtes tous les bienvenus dans ce petit coin d’utopie éphémère où la langue universelle des corps en mouvement peut faire oublier les tracas quotidiens et tolérer les différences.
Alors, il est pas riche et pointu ce programme de novembre les cocos ? Et la fête du cirque ne fait peut-être que commencer à La Réunion puisque le Séchoir est en voie d’obtenir le label PNC (Pôle Nationale de Cirque) qui a pour mission de favoriser la structuration du secteur des Arts du Cirque. Il existe douze PNC en France et la Réunion serait le premier département à obtenir ce label en Outre-Mer. C’est une belle reconnaissance pour le Séchoir qui œuvre depuis des années pour la promotion et l’accompagnement de cette discipline. L’équipe a donc du pain sur les planches les deux prochaines années pour multiplier les projets, accompagner les circassiens amateurs et confirmés, faire évoluer ses équipements et surtout convaincre la municipalité. Concernant l’adhésion du public, c’est déjà gagné. Manzi
© JNE
L’actu du mois | 39
6
NOVEMBRE 201
LE TOIT JEAN S’AGACE (Pop / Folk) SAMEDI 05
LE TOIT SUNDRI FEELING (Jazz) JEUDI 03
VENDREDI 04 LE TOIT EZ AND THE MANGO ACID (Rock) VENDREDI 04 HACIENDA COCO BEACH BABALAO (Musiques cubaines)
LE BAR-À-CAS STÉPHANE RICHEZ (Variétés) VENDREDI 04
LA CERISE GILLES LAURET (Maloya / Rock) SAMEDI 05
SAMEDI 05 HACIENDA COCO BEACH FREDO PIOT GROUP (World / Jazz) VENDREDI 11 HACIENDA COCO BEACH AFFAIR AFFAIR (Variétés)
SAMEDI 05
LA CERISE EZ AND THE MANGO ACID (Rock)
(Zistoir du rock)
SAMEDI 12
SNACK BAR DES SURFEURS BOURB’ON ROCKS!
SAMEDI 12
LE ZINC
NAZCA (Heavy Rock)
DIMANCHE 13 HACIENDA COCO BEACH SAMEDI 19 BELO HORIZONTE BOURBON STRING PARADE (Jazz) MATRU (Folk) DIMANCHE 13 LA BODEGA974 LAO (Maloya fonker)
SAMEDI 19 LA CERISE MINIMAL SWING ORKESTRA (Swing)
JEUDI 17
LE TOIT LO GRIYO (Electro world)
JEUDI 24 LE TOIT YOUR X TET (Impros)
HACIENDA COCO BEACH 50 NUANCES DE ROSE (Variétés)
JEUDI 24 LA CERISE Z&T (Chansons / Pop)
VENDREDI 18
LE TOIT MÉTISS FLYER (Maloya fusion) VENDREDI 18
L’UNIKAZ UNDER THE MOON (Soul / Blues) SAMEDI 19
LE TOIT SAODAJ’ (Maloya fusion) SAMEDI 19
VENDREDI 25
HACIENDA COCO BEACH
MINIMAL SWING ORKESTRA (Swing) VENDREDI 25 LA CERISE GRÈN SÉMÉ (Maloya évolutif) DIMANCHE 27
HACIENDA COCO BEACH
ZWAZ (Groove)
DIMANCHE 27 LA BODEGA974 SAMEDI 19 SNACK BAR DES SURFEURS AFFAIR AFFAIR (Variétés) LA TIPICA DEL 974 (Musiques cubaines)
www.tourneegenerale.re
1
2
manif/fête
Grand Kabar
6 nov. 15h30 | La Possession | Plateau Festival | Gratuit
Pour la construction de la NRL, la région envisage de creuser le site des Lataniers qui avait déjà servi de carrière pour la construction de la Pointe des Galets. C’est moyennement du goût de l’association Lataniers Nout Ker d’Vie qui tient à préserver les derniers vestiges de cette forêt semi-sèche en organisant un kabar où joueront les plus grands maloyèrs : Danyèl Waro, Zanmari Baré, Tiloun, Tricodpo… et ce ne sont que quelques noms parmi d’autres pas moins prometteurs. Si chaque soulèvement concentrait autant de talents, on aspirerait presque à la révolution permanente. 1
© JNE
© ElenaIvSkaya
EN BREF Tour d'horizon et rapides présentations ...
musique
Persée
Patrick & Jessica
6 nov. 18h | Trou d’eau | Le Choka Bleu | Gratuit 9 nov. 20h30 | St-Pierre | Le Toit | Gratuit 11 nov. 20h[ St-Benoît | Le Bisik | 5€
C’est peut-être un détail pour vous mais pour nous, wow ! Avec Arret’ la Guer, Patrick Persée aka Perséepoliss nous avait pondu le premier album maloya rock qui allait faire date. Une claque où les titres légendaires se succèdent en s’imprimant naturellement dans nos caboches, garantissant un avenir pérenne à ce dreadeux à la voix sensible. C’était sans compter sur une ambition métropolitaine 42 | Sortir
qui l’a envoyé se perdre en pleine campagne bretonne, laissant à sa fille Jessica — qui, du haut de ses dix ans, nous avait déjà impressionné dans l’album du paternel — la tâche de continuer à faire tourner le nom de famille de rondavelles en festivals et même un album marqué de l’empreinte paternelle. 2
danse
L’Esprit de la Ruche
9 nov. 20h | St-Paul | Léspas Leconte de Lisle | 8-10€
« Sur les épaules de Darwin, sur les épaules des géants… Se tenir sur les épaules des géants et voir plus loin, voir dans l’invisible et à travers le temps. » La formule est connue des amateurs du rendez-vous hebdomadaire de Jean-Claude Ameisen sur France Inter. Créé en 2013, le spectacle d’Eric Languet continue de faire danser sur la voix pénétrante de l’animateur radio tout en s’étoffant d’un nouveau casting trié sur le volet. Si les quatre danseurs ont gambadé aux quatre coins de l’île pour en offrir des bribes, cette soirée à Léspas sera l’occasion de la première d’une version longue où questionnements politiques et beauté du geste vont de pair.
ORIENTAL
ROAD UNE CRÉATION MUSICALE DU KW KWATYOR ET DE VINCENT PHILÉAS
1
2
bd-concert Les larmes de l’assassin
9 nov. 19h | Les Avirons | Salle Georges Brassens | 3-5€
Les Larmes de l’Assassin est une superbe BD de Thierry Murat, librement inspirée du roman initiatique d’Anne-Laure Bondoux, qui raconte l’errance d’un orphelin en Amérique Latine, et sa relation complexe avec l’assassin de ses parents. Mounawar mêle en live les accents profonds de son blues comorien aux images magnifiques de Murat, projetées en vidéo. 1
© DR
© Ben Lorph
EN BREF Tour d'horizon et rapides présentations ...
musique
Pfel & Greem
10 nov. 21h | Le Port |Kabardock | 15-20€
Sur scène, on a pu voir les quatre DJ virtuoses de C2C s’amuser à glisser d’une platine à l’autre sans trahir une seule fois la fluidité de leur show. Entre eux, ils font pareil : 20syl et Greem contribuent au jazz hip hop d’Hocus Pocus, Atom et Pfel invoquent la French Touch electro dans BeatTorrent et Pfel & Greem balance à balle de beats hip-hop électro explosifs sans avoir eu besoin de trouver un nom branchouille à leur duo. Cumulant à eux deux un bon paquet de titres de champions du monde Disco Mix Club, avec un Pfel qui peut aussi se targuer de celui de vice-champion en solo, les murs du Karbardock devraient continuer à résonner longtemps après la fin de leur set surpuissant. 44 | Sortir
2
musique
Côco Soufflette
10 nov. 21h | St-Pierre | Le Toit | Gratuit 11 nov. 20h | St-Paul | La Cerise | Gratuit
Avec leurs looks tout droit sortis de sketchs des inconnus, ce trio accordéon, pandeiro et triangle joue du forro languedocien, genre unique au monde qui mélange la musique du nordeste bresilien et l’esprit fêtard des joyeux Montpelliérains. Le tout donne une musique dansante à souhait qui a tout pour insuffler de l’esprit bal musette sur des textes en brésilien ou sur du Brassens. festival / théâtre
Sa m’aim
du 23 au 27 nov. | St-Pierre | Lucet Langenier | 5€ pièce
Sixième rendez-vous des comédiens amateurs réunionnais, le Sa m’aim continue de ravir les amoureux des planches et du jeu sous toutes ses formes. Impros, adaptations et créations alterneront avec les concerts gratuits. Retrouvez la programmation détaillée sur www.azenda.re
Salle
Ge orges
Brassens
RENSEIGNEMENTS Service culturel des Avirons www.mairie-avirons.fr
Cultivons l’imaginaire...
0262 38 13 40
PROGRAMME
de novembre
2016 Vendredi 4 novembre à 19h
Pipa Polo, Une épopée orientale Fantaisie musicale sur la route de la soie De Aurélie Dorzée et Tom Theuns En lien avec les JMF Dès 6 ans (Tarifs : 5€/4€/3€)
Mercredi 9 novembre à 19h
Les larmes de l’assassin De Moon Arty
BD concert Dès 10 ans (Tarifs : 5€/4€/3€)
agenda Novembre 2016
VENDREDI 4/11
18h30 19h 19h 19h30 19h30 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 21h 22h30
St Joseph Audito. Harry Payet Les Avirons Georges Brassens St Benoit Salle Gramoun Lélé Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Boucan Canot Hôtel Le Saint-Alexis La Possession Oh Suzie Q! L’Ermitage Relais l’Hermitage St Leu Le Bistrô St Pierre L’Envers Le Tampon Eglise Ste Famille St Leu Yourtes en scène St Gilles Téat Plein Air St Paul La Cerise L’Ermitage Le Coco Beach Le Tampon Salle Paul Badré St Benoit Th. Les Bambous Piton St Leu Le Séchoir Le Tampon El Latino St Pierre Le Toit St Pierre Le Long Board Café
SAMEDI 5/11
15h 16h 17h 18h 18h30 19h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 21h 21h
La Saline PlanchAlizé Le Tampon Médiath. Tampon Le Port Médiath. B. Boulard St Denis Cité des Arts L’Ermitage Métis Café Boucan Canot Hôtel Le Saint-Alexis St Leu Ronda. Chez Tiroule Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St André Th. Champ Borne St Leu Iloha Ste Marie Eglise Assomption St Pierre Nouveau Kerveguen St Gilles Téat Plein Air St Paul La Cerise Etang Salé L’Étoile du Sud St Leu Yourtes en scène St Leu Le 211 St Pierre Le Toit St Leu Le Zinc
DIMANCHE 6/11
10h 11h 11h 15h30 16h
46 | Sortir
St Gilles les h. Musée de Villèle Hell Bourg Maison Morange L’Ermitage Alamanda La Possession Plateau Festival St Denis Cité des Arts
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
Terre Marronne Pipa Polo Votia (Maloya/Séga) Trio des Îles (Maloya/Séga) Kazz À Swing (Jazz/Blues) Lady Fairy & the Ginger boys (Latino) So Ouate (chanson/folk) Pierrot Baillif Les corâleuses (World/Musiques du monde) Ensemble instrumental de Bourbon (Classique) Jean s’agace (chanson/folk) Grande, mince, cheveu droite Djigoni (World/Musiques du monde) Babalao (Latino) Suite des années 30 (World/Musiques du monde) Ferblan Maron Désarmés - Le Gran Kantik Funk U (R&B/Soul/Funk/Disco) EZ And The Mango Acid (Pop/Rock) Taboo (Pop/Rock) Summer is grooving (Electro) Terre Marronne Teddy Iafare-Gangama : Aterla (Maloya/Séga) La Nuit de Kal 2016 (Pop/Rock) Manouchkaïa (World/Musiques du monde) Joël Manglou (Maloya/Séga) Bourb’On Rocks (Pop/Rock) Affair Affair (Pop/Rock) Théâtre dînatoire : En attendant Thésée So Ouate (chanson/folk) Ensemble instrumental de Bourbon (Classique) Le Mahâbhârata des femmes Grande, mince, cheveu droite Gilles Lauret (Maloya/Séga) We Believe In Dub (Reggae) L’origine du monde Délire à deux Jean S’Agace (chanson/folk) Rassiga (Pop/Rock)
GRATUIT
3-5€
Prix libre 7€ 22,50€
20€ 4-14€ 16-8€
6-12€
20/25€ Prix libre 6/10€ 22,50€
Les Rencontres Alternatives Anniv. Musée des musiques et instruments de l’OI Brunch créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) Grand Kabar : Danyel Waro, Zanmari Baré, Tricodpo et Tiloun Terre marronne
7€ 10€
5€
Octobre 2016
LES
BAMBOUS COMPLÈTEMENT À L’EST !
C pas du Cinoche l’autre cinéma
CINÉMA CRISTAL
Ferblan maron Kozé Conté
LES BAMBOUS
vendredi 4 novembre 20h QUATIER 4 ÉPICES - SAINT BENOIT jeudi 10 novembre 19h
Cie Ker Béton - création
LES BAMBOUS
mardi 22 novembre 20h jeudi 24 novembre 14h vendredi 25 novembre 20h samedi 26 novembre 17h lundi 28 novembre 14h mardi 29 novembre 20h vendredi 2 décembre 20h
avec la participation de la Région Réunion, la DAC OI, le Département de la Réunion, la Ville de Saint-Benoît
Visuel Galé © Loïc Mahé
jeudi 3 novembre 19h > Nouveau monde de Yann Richet
direction : Robin Frédéric 2, rue jean moulin - 97470 st-benoît billetterie@lesbambous.com
www.lesbambous.com INFOS 0262 50 38 63
agenda Novembre 2016
18h 18h 18h30 19h 19h 19h 19h 19h
L’Ermitage Le Coco Beach St Gilles Eglise de St Gilles St Gilles La Voile Blanche St Leu Ronda. Les Filaos La Saline Le Choka Bleu St Leu Ronda. Chez Tiroule L’Ermitage Ronda. Cobis L’Ermitage Alamanda
LUNDI 7/11
19h
Ste Marie
Ecole Beauséjour
MARDI 8/11
18h30 19h30 19h30 20h
Piton St Leu St Denis Terre Sainte St Paul
Le Séchoir Studio 32 Eglise Terre Sainte La Cerise
MERCREDI 9/11
18h 19h 19h 20h 20h 20h 20h 20h30 21h
La Saline Ronda. L’uni Vert St Pierre Les Sal’Gosses Les Avirons Georges Brassens St Gilles Hôtel Le Récif St Paul Léspas St Pierre Jardin Mairie St Paul La Cerise St Pierre Le Toit St Gilles La Voile Blanche
JEUDI 10/11
17h 19h 19h 19h 19h 19h 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 21h 21h
La Saline Le Choka Bleu St Denis T Le Grand Marché St Gilles Eglise de St Gilles L’Ermitage La Marmite Piton St Leu Stella Matutina St Benoit Quartier 4 épices La Possession Oh Suzie Q! Ste Clotilde T Vladimir Canter St Pierre Lucet Langenier St Leu La Falaise Etang Salé Th. des Sables St Paul La Cerise St Denis Caveau Rontaunay Le Port Le Kabardock St Leu Le Zinc
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
Soirée salsa (Latino) Ensemble instrumental de Bourbon (Classique) Ulicoys (Pop/Rock/Electro) Salsa fuego (Latino) Patrick et Jessica Persée (Maloya/Séga) Chakires Ziskakan (Maloya/Séga) Soirée créole avec Free Son des îles (Maloya/Séga)
GRATUIT
Prix libre
Récital trombone & piano... (Classique) Terre marronne William (Pop/Rock/Reggae/Jazz/Blues) Chœur Villancico (Classique) Lab’Impro Les Soli de l’Uni Vert No Limits (Rap/Slam) Les larmes de l’assassin So Ouate (chanson/folk) L’esprit de la ruche Victoire Magloire dit Waro Lindy hop Patrick et Jessica Persée (Maloya/Séga) K.A.L (Karaoké Artiste Live) (chanson/folk)
5€ 15€ 3€
3-5€ 8-10€ sur résa -
Body’n’Soul (R&B/Soul/Funk/Disco) Les lendemains 5€ Chœur Villancico (Classique) 15€ Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Langtang Classik Festival - Récital d’opéra Les Lignes : Amore 10€ Ferblan Maron Harm’n’Blues (Jazz/Blues) Ousanousava : Immortel/Sens dessus dessous (Maloya/Séga) 4-12€ La Cerisaie 6-10€ BOI 15-18€ Fem longtemps ek fem comela 14-18€ Luc Joly et invités (Jazz/Blues) K.A.L (Karaoké Artiste Live) (chanson/folk) Pfel & Greem + So Watts (Electro) 15-20€ Miraflores + Planck (Pop/Rock)
VENDREDI 11/11
13h St Denis Cité des Arts Circonvergence 18h St Denis Cathédrale St-Denis Chœur Villancico (Classique) 18h30 Trois Bassins Pointe Trois Bassins Miraflores + Riske Zéro (Pop/Rock) 48 | Sortir
15€
agenda Novembre 2016
19h 19h30 20h 20h 20h 20h30 21h 21h
Boucan Canot Hôtel Le Saint-Alexis Boucan Canot Hôtel Boucan Canot L’Ermitage Le Coco Beach St Paul Bistrot de St-Paul St Benoit Bisik Le Tampon El Latino St Pierre Le Kerveguen St Pierre Le Toit
SAMEDI 12/11
13h 14h 16h 18h 18h30 19h 19h 19h 19h30 20h 20h 20h 20h 21h
St Denis Cité des Arts La Possession Plateau Festival La Possession La Possession St Denis Cité des Arts L’Ermitage Métis Café Boucan Canot Hôtel Le Saint-Alexis St Gilles Hôtel Les Aigrettes St Leu Ronda. Chez Tiroule Boucan Canot Hôtel Boucan Canot L’Ermitage Le Coco Beach St Leu Iloha St Benoit Salle Gramoun Lélé Le Tampon Eglise Ste Famille St Pierre Le Toit
DIMANCHE 13/11
13h 16h 18h 18h 18h 18h 19h 19h 19h 19h 21h
St Denis Cité des Arts St Denis Cité des Arts L’Ermitage Le Coco Beach La Saline Varangue du Lagon St Pierre Hôtel Villa Delisle Entre Deux Eglise Entre-Deux St Leu Ronda. Les Filaos St Leu Ronda. Chez Tiroule L’Ermitage Ronda. Cobis L’Ermitage Alamanda St Leu Le Namasté
MARDI 15/11
19h30 St Denis 20h St Denis
Studio 32 Cité des Arts
MERCREDI 16/11
18h 18h 21h 21h
50 | Sortir
St Denis La Saline St Pierre St Gilles
Cité des Arts Ronda. L’uni Vert Le Toit La Voile Blanche
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
Ziia (chanson/folk) Jean-Claude T’ & Annick (Variétés) Affair Affair (Pop/Rock) Karma coustik Patrick et Jessica Persée (Maloya/Séga) Warfield (Hard/Metal) General Levy (Reggae) Soirée Swing Circonvergence FestiLatino Sur les traces d’Héva et Anchaing BOI Zarlor (Maloya/Séga) Koreen (Variétés) Run Soul (R&B/Soul/Funk/Disco) Brice Guilbert (chanson/folk) Kazz À Swing (Jazz/Blues) Dîner-spectacle : Free Son des îles (Maloya/Séga) Affair Affair (Pop/Rock) Jean-Roland et ses invités (Maloya/Séga) Chœur Villancico (Classique) Baster (Reggae) Circonvergence BOI Soirée Kizumba Miraflores + Da Flesh (Pop/Rock) Annie & The Tomcats (Jazz/Blues) Chœur Villancico (Classique) Grèn Sémé (Maloya/Séga) Kréolokoz (Maloya/Séga) Rock Fish Band (Pop/Rock) Soirée créole avec Free Son des îles (Maloya/Séga) Bluff (Pop/Rock) William (Pop/Rock/Reggae/Jazz/Blues) Futur Jeux d’échelles Les Soli de l’Uni Vert Le Toit comedy pub K.A.L (Karaoké Artiste Live) (chanson/folk)
GRATUIT
5€ 10-16€
12€/18€ 10-18€
15€ 15€ Prix libre
10-18€
15€
6-12€
Octobre 2016
© Philippe Moulin
EN NOVEMBRE
DÉSARMÉS - LE GRAN KANTIK (Cie Nektar) VENDREDI 4 NOVEMBRE 20H
© François Alaitru
Le Séchoir Piton / Théâtre
BOI (Galapiat Cirque) JEUDI 10 NOVEMBRE 20H
© Théâtre des Alberts
La Falaise, St-Leu / Cirque et bois brut
PLANÈTE (Théâtre des Alberts) VENDREDI 18 NOVEMBRE 19H
Le Séchoir Piton / Marionnettes 0262 0262343431313838WWW.LESECHOIR.COM WWW.LESECHOIR.COM
agenda Novembre 2016
JEUDI 17/11
17h 19h 19h 19h30 20h 21h
La Saline Le Choka Bleu St Denis Saint-Denis L’Ermitage La Marmite L’Ermitage Relais l’Hermitage St Paul La Cerise St Pierre Le Toit
VENDREDI 18/11
17h 18h 18h30 19h 19h 19h30 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 21h 21h 21h 21h 21h
La Saline PlanchAlizé La Saline L’Iguane Café L’Ermitage Lux* La Saline La Bodega 974 Piton St Leu Le Séchoir La Possession Oh Suzie Q! Boucan Canot Hôtel Le Saint-Alexis Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St Denis Saint-Denis St Benoit Salle Gramoun Lélé St Paul Bistrot de St-Paul St Paul La Cerise Piton St Leu Stella Matutina St Pierre Le Kerveguen Le Port Le Kabardock St Pierre Le Toit La Saline Le Choka Bleu Le Tampon El Latino
SAMEDI 19/11
14h30 16h 18h30 19h 19h 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 21h
St Pierre Th. de Pierrefonds St Pierre Médiath. Barquissau L’Ermitage Métis Café Boucan Canot Hôtel Le Saint-Alexis St Leu Ronda. Chez Tiroule Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St Paul Léspas Etang Salé Th. des Sables St Denis Saint-Denis St Paul La Cerise St Pierre Lucet Langenier St Leu Le 211 St Pierre Le Toit
DIMANCHE 20/11
16h30 17h 18h 19h 19h
52 | Sortir
St André St Gilles L’Ermitage St Leu St Leu
Th. Champ Borne Eglise de St Gilles Le Coco Beach Ronda. Les Filaos Ronda. Chez Tiroule
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
Body’n’Soul (R&B/Soul/Funk/Disco) Zanfandmoun Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) So Ouate (chanson/folk) Jeudi de la Danse Lo Griyo (World/Musiques du monde)
GRATUIT
8-15€
Prix libre
Sol Clap (R&B/Soul/Funk/Disco) Ulicoys (Pop/Rock/Electro) Langtang Classik Festival : Piano Beach Sunset (Classique) La Biscotte de La Mer (Pop/Rock) Planète 15-18€ Stand’Art Duo (Jazz/Blues) Kazz À Swing (Jazz/Blues) TA CO DA Zanfandmoun 8-15€ Grande, mince, cheveu droite 20-22€ Donato + Valérie (World/Musiques du monde) Sawyer (Pop/Rock) Langtang Classik Festival - Les Lignes : Intima Mozart 18-25€ Manou Gallo + Lysa Folio (World/Musiques du monde) 10-16€ Miraflores (Pop/Rock) 10€ Metiss Flyer (R&B/Soul/Funk/Disco) Prix libre Danyèl Waro (Maloya/Séga) 10€ Famila Muzik (Maloya/Séga) Journée Droits Enfant / concert dessiné Wonderbrass & Hippolyte Terre Marronne Nico des 109 (Pop/Rock) Joël Manglou (Maloya/Séga) La Tipica Del 974 (Latino) Affair Affair (Pop/Rock) Manou Gallo (World/Musiques du monde) 8-12€ Music Legends live bry Free Jam (Pop/Rock) 16-18€ Zanfandmoun 8-15€ Minimal Swing Orkestra (Jazz/Blues) Fem longtemps ek fem comela 17€ Comment élever un ado d’appartement ? 10€ Saodaj’ (World/Musiques du monde) Prix libre Les Fécondeuses Langtang Classik Festival - Les Lignes : Intima Mozart Soirée salsa (Latino) Ulicoys (Pop/Rock/Electro) Destyn (Maloya/Séga)
8-12€ 18-25€
EN NOVEMBRE AU THÉÂTRE DU GRAND MARCHÉ ZANFANDMOUN CIE ROUGE BAKOLY VENDREDI 18 NOVEMBRE 20.00 SAMEDI 19 NOVEMBRE 20.00
i
s
NOTE DAME D’HAÏTI DE LOLITA MONGA CENTRE DRAMATIQUE DE L’OCÉAN INDIEN MARDI 29 NOVEMBRE 19.00 JEUDI 01 DÉCEMBRE 19.00 VENDREDI 02 DÉCEMBRE 20.00 JEUDI 08 DÉCEMBRE 19.00 VENDREDI 09 DÉCEMBRE 20.00
2 RUE MARÉCHAL LECLERC ST-DENIS WWW.CDOI.RE T. 0262 20 96 36 LOCATION@CDOI-REUNION.COM
theatre.cdoi Tcdoi
agenda Novembre 2016
19h 19h
L’Ermitage Ronda. Cobis L’Ermitage Alamanda
MARDI 22/11
19h30 20h 20h 20h
St Denis St Paul Le Tampon St Benoit
Studio 32 La Cerise Th. Luc Donat Th. Les Bambous
MERCREDI 23/11
15h 18h 19h 20h 20h 21h 21h
St Pierre Lucet Langenier La Saline Ronda. L’uni Vert Ste Clotilde Téat Champ Fleuri St Paul La Cerise St Denis Zarathoustra St Pierre Le Toit St Gilles La Voile Blanche
JEUDI 24/11
14h 17h 18h30 19h 19h 19h 20h 21h
St Benoit La Saline St Gilles Ste Clotilde St Pierre L’Ermitage St Paul St Pierre
Th. Les Bambous Le Choka Bleu Hôtel Le Récif Téat Champ Fleuri Lucet Langenier La Marmite La Cerise Le Toit
VENDREDI 25/11
18h30 19h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 21h
L’Ermitage Lux* Boucan Canot Hôtel Le Saint-Alexis St Pierre Lucet Langenier Boucan Canot Hôtel Boucan Canot La Possession Oh Suzie Q! Etang Salé Th. des Sables L’Ermitage Le Coco Beach Ste Clotilde Téat Champ Fleuri St Benoit Th. Les Bambous St Leu Le Bistrô St Paul La Cerise St Louis Eglise de St Louis St Denis Cathédrale St-Denis St Pierre Le Toit
SAMEDI 26/11
14h 14h 17h 18h30
54 | Sortir
St Pierre Piton St Leu St Benoit L’Ermitage
Lucet Langenier Stella Matutina Th. Les Bambous Métis Café
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
GRATUIT
Baster (Reggae) Soirée créole avec Free Son des îles (Maloya/Séga) William (Pop/Rock/Reggae/Jazz/Blues) Les Mardis de l’Impro La Cerisaie Galé Sa m’aim Les Soli de l’Uni Vert Compagnie XY : Il n’est pas encore minuit Ciné club Yves Armoet Tri Fusion (Jazz/Blues) Improvaganza K.A.L (Karaoké Artiste Live) (chanson/folk) Galé Body’n’Soul (R&B/Soul/Funk/Disco) So Ouate (chanson/folk) Compagnie XY : Il n’est pas encore minuit Sa m’aim Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Z@T (chanson/folk) Boeuf musical Langtang Classik Festival : Piano Beach Sunset (Classique) SINA Sa m’aim Jean-Claude T’ & Annick (Variétés) Nico des 109 (Pop/Rock) Grande, mince, cheveu droite Minimal Swing Orkestra (Jazz/Blues) Compagnie XY : Il n’est pas encore minuit Galé Fred Brousse (Jazz/Blues) Grèn Sémé (Maloya/Séga) Langtang Classik Festival - Capella Réunion (Classique) Langtan Classik Festival - Le Cas Bach (Classique) Funk U (R&B/Soul/Funk/Disco) Sa m’aim Langtang Classik Festival - Ensemble Desmaret (Classique) Galé Stéphane Richez (chanson/folk)
10-15€ 4-14€
5/40€ 16-32€
3€
4-14€
16-32€ 5/40€
5/40€
22€ 16-32€ 4-14€
8-15€ 8-15€
5/40€ 8-15€ 4-14€
COMPAGNIE
XY
IL N’EST PAS ENCORE MINUIT...
2016 / Photo © Christophe Raynaud de Lage
NOUVEAU CIRQUE
TEAT CHAMP FLEURI du 23 au 26 novembre
agenda Novembre 2016
19h 19h 19h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 21h 21h
L’Ermitage Le Bénitier Boucan Canot Hôtel Le Saint-Alexis St Gilles Hôtel Les Aigrettes St Leu Ronda. Chez Tiroule Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St Benoit Bisik Etang Salé Th. des Sables St Leu Iloha Ste Clotilde Téat Champ Fleuri St Gilles Téat Plein Air St Paul La Cerise Le Tampon Eglise Ste Famille Piton St Leu Stella Matutina St Leu Le 211 Le Port Le Kabardock St Pierre Le Toit
DIMANCHE 27/11
10h 11h 14:15 17h 18h 18h30 19h 19h 19h
Aurère Mafate L’Ermitage Alamanda St Pierre Lucet Langenier St Leu Eglise Sacré-Coeur L’Ermitage Le Coco Beach La Saline Varangue du Lagon St Leu Ronda. Les Filaos St Leu Ronda. Chez Tiroule L’Ermitage Alamanda
LUNDI 28/11
14h
St Benoit
Th. Les Bambous
MARDI 29/11
19h 19h30 20h 20h 20h 20h
St Denis St Denis Ste Clotilde Le Tampon St Benoit Le Tampon
Th. Grand Marché Studio 32 Téat Champ Fleuri Th. Luc Donat Th. Les Bambous Th. Luc Donat
MERCREDI 30/11
18h 20h 20h 21h 21h
56 | Sortir
La Saline St Paul Piton St Leu St Pierre St Gilles
Ronda. L’uni Vert La Cerise Stella Matutina Le Toit La Voile Blanche
CONCERT
THÉÂTRE
DANSE
projection
GRATUIT
Ulicoys (Pop/Rock/Electro) Koreen (Variétés) Free Jam (Pop/Rock) Gilles Lauret et Samy Pageaux-Waro (Maloya/Séga) Hatmosphère trio (chanson/folk) Matarom + Jim Fortuné (Maloya/Séga) 5€ Grande, mince, cheveu droite 22€ Affair Affair (Pop/Rock) Compagnie XY : Il n’est pas encore minuit 16-32€ La Flamme de l’été (Maloya/Séga) 9,50-15,50€ Rocuar Palace (Pop/Rock) Langtang Classik Festival - Capella Réunion (Classique) 8-15€ Langtan Classik Festival - Vanessa Wagner (Classique) 35€ En attendant Thésée 10€ Tricodposcopie 10€ Grèn Sémé (Maloya/Séga) Prix libre Langtan Classik Festival - Classik Mafate (Classique) Brunch créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) Sa m’aim Langtan Classik Festival - Le Cas Bach (Classique) Zwaz (Jazz/Blues) Bluff (Pop/Rock) Sabouk (Jazz/Blues) Patrik Manent (Maloya/Séga) Soirée créole avec Free Son des îles (Maloya/Séga) Galé Notre Dame d’Haïti William (Pop/Rock/Reggae/Jazz/Blues) Soirée Classique (Classique) 20 désanm Kisa Ladi Galé Kisa la di : 20 desanm
5/40€ 8-15€
4-14€
10-20€ 5-18€ 10-15€ 4-14€ 15€
Les Soli de l’Uni Vert Café repaire : Cuba et Fidel Castro Langtang Classik Festival - Orch. Garde Républicaine (Classique) 9/15€ Scène ouverte slam K.A.L (Karaoké Artiste Live) (chanson/folk)
wtf ?
La question qu’on se pose
s’abrutir avec choix La fracture numérique à la Réunion, ça fait causer. Et la fracture cinématographique, qui est en train de bien la « cassssser » ?
M
ercredi 19 octobre sortait simultanément en France et à la Réunion Brice de Nice 3. Merci MauRéfilms et ICC [ndlr : les deux principaux réseaux de cinémas à La Réunion] pour votre bon cœur. Alors, vous avez bien cashé ? Et pour Apnée, le film de Jean-Christophe Meurisse, sorti le même jour en métropole, on retient son souffle encore combien de temps pour le zieuter sur un écran réunionnais ?
contre les gros blockbusters, surtout quand ils ont vocation à être débiles et absurdes. Pour tout vous dire, mon idole de l’idiotie crasse c’est Will Ferrell. Ce que je réclame c’est le droit d’aller m’abrutir devant un autre film burlesque que cette resucée peroxydée.
Je suis allé vérifier la note moyenne des spectateurs pour ces deux films : 3,9/5 pour Apnée et 2/5 pour Brice de Nice. Je ne veux rien prouver Avons nous Trop niais le public de la Réavec ces chiffres mais juste droit à un autre union pour un film comique me faire du bien en jetant un tout petit peu moins ce pavé dans la mare ou film burlesque populaire ? Sachant que ce que cette resucée plutôt cette bouteille à la metteur en scène a fait deux mer. Qui sait ? Peut-être peroxidée ? représentations complètes qu’Ericka Bareigts, Ministre dans la grande salle de Champ des Outre-Mer, chargée de Fleuri au mois d’avril, avec sa coml’Égalité réelle, tombera dessus et impagnie déjantée Les chiens de Navarre. C’est posera aux distributeurs cinématographiques sûr que c’est peau de balle en comparaison à de l’île de diffuser une vraie offre éclectique la masse de spectateurs non avisés qui vont aux spectateurs réunionnais. se ruer de la Plaine des Palmistes jusqu’à Maurice pour sourire avec Brice. Concernant la non-diffusion de l’indispensable « Merci Patron ! » en nos terres, si Vous allez me dire : pourquoi tu t’excites seulement un vrai journaliste pouvait mener Manzi de la Ravine-des-Cabris ? Tu serais pas sa petite enquête chez nos barons du cinoche un peu aigri ? Je reconnais : les pigistes de pour voir s’il n’y a pas eu des pressions un L’Azenda regardent les films en VO (sous-titrés peu moches. En attendant, merci à Ohana des fois quand même) et ils en sont fiers. Cinéma [ndlr : distributeur indépendant] de On pense que ne pas regarder un film en VO s’être battu pour pouvoir le montrer (même c’est comme manger un carry sans rougail. tardivement) aux spectateurs sevrés, qui se En revanche, nous n’avons absolument rien sont déplacés en masse au Rex, à St-Pierre. 58 | Magazine
Marie-Pierre Ducap Compagnie Karanbolaz
Francis Lalanne Maya Kamaty
Guillaume Farley Les Ébénistes Jean-Pierre K/Bidi Arash Kha
Bertrand Louis Melody Plenet
lla
e Sy aanj r F ger é... eijse ove Lél R o Tri Gro
7ème éd
ition
LES BAMBOUS LIBRES festival (de chansons et musiques) d’humeur
SAINT-BENOIT COMPLÈTEMENT À L’EST !
t.0262 50 38 63 - www.lesbambous.com
avec la participation de la Région Réunion, la DAC OI, le Département de la Réunion, la Ville de Saint-Benoît
direction : Robin Frédéric 2, rue jean moulin - 97470 st-benoît billetterie@lesbambous.com