L'Azenda d'avril 2017 by L'AZENDA

avril

gRATUIT #125

30€ au lieu de 46€

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sommaire

N°125 avril 2017

la prog

Mensuel culturel 15 000 ex | Gratuit

rubrik

manzi te fait la leçon | en marche ou rêve

rubrik

sous les lunettes de zerbinette | Orsan

Lékip

Dir. de la publication Sandrick Romy Rédaction Antoine d’Audigier-Empereur, Manzi, Zerbinette, Karine Bod, Pimprenelle, Marie Welsch, Mike, Deva, A2L, Clotilde Brière, Lodie, Morgane Ng Tat Chung, Guillaume Bègue, Nicolas Roussel, Cédric Marchais Photos Mickael Dalleau Distribution Mathias Techer, Shivam Jatoonah Impression : Graphica .

NOUS CONTACTER

la prog

Théâtre du grand marché | avril

battle of the year

redaction@azenda.re 0262 10 84 10 publicité : 0692 70 40 23

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On rejoue dijoux ! | Mésyé Dijoux | 2,4,7 avril

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Jazzer les couleurs ! | Total jazz | 6-8 avril

L’éditeur décline toute responsabilité quant aux erreurs éventuelles.

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Faux départ | Quelqu’un va venir | 7-19 avril

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Body & Boty | Battle of the year | 8 avril

erreurs & changements : Contactez les lieux avant de vous y rendre pour confirmer que l’événement annoncé est toujours bon !

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De l’impro visible | 8-13 avril • nuit de l’impro | 14 avril

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L’important c’est la chute | Le vide | 13-19 avril

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Le blues du nouveau monde | Eric Bibb | 14,15 avril

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Nevché + Jim Fortuné | 15 avril

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L’équation | Charles x | 20,21 avril

La reproduction du contenu de la présente publication et du site www.azenda.re, est interdite. artistes, Musiciens, organisateurs, producteurs : diffusez vos dates et votre programmation sur azenda.re et dans le mag l’azenda. c’est gratuit ! envoyez vos infos à contact@azenda.re

la prog

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Oh my God(ot) ! | En attendant Godot | 20,21 & 25 avril

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Iconoclasse | Incyclopédie ... | 24 avril au 29 décembre

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paye ta poilade | Festival de l’humour | 25-29 avril

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Les nouvelles enquêtes de l’inspector | 28,29 avril

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Hippolyte & acolytes | jusqu’au 7 mai

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En quête d’avenir | D’îles en doc | avril, mai, juin

la prog

l’agenda

la prog

kabardock | avril, mai

cité des arts | avril avril 2017 les bambous | avril

rubrik

Illustration © V|P

En marche ou rêve Chaque mois, je me convaincs que ce précédent verbe est chiant à conjuguer et que je vais écrire un billet tendre sur la petite famille culturelle. C’est sans compter sur mon coach malfaisant qui veut que je libère mes chakras en balançant du pugilat dans L’Azenda plutôt que me pougner en faisant du yoga. Comme j’ai un peu fait le tour de la boutique des cultureux, je vais m’attaquer à ce grand guignol médiatique de Macron et sa horde de suppôts que je conchie particulièrement quand ils se muent en spectateurs, ici, à la Réunion.

manzi te fait la leçon

rubrik

éjà, qu’est-ce qu’un soutien d’Emmanuel Macron ? Une personne résolument à droite mais qui n’est ni raciste, ni homophobe et qui est persuadée que « le libéralisme est une valeur de gauche » au même titre que la protection animale est une valeur réunionnaise.

L’uber et l’argent d’uber

De là, je pense que le macroniste — même ce suffixe n’est pas crédible — ressemble à un trentenaire finissant qui se rêve entrepreneur, qui se voudrait des lettres, qui se la joue rockeur avec ses potos de beach tennis mais qui se plaint de l’absence de concerts classiques avec ses collègues de travail. Il va au théâtre voir ce qui est contemporain. Il navigue dans cette zone de partage entre le mainstream et le branché. Il est définitivement allé voir Vincent Dedienne. Il s’intéressera au théâtre réunionnais quand BuzBuz en parlera. À quoi bon aller voir un artiste qu’on ne pourra pas se targuer d’avoir vu à la machine à café ? En local, il apprécie Grèn Semé mais surtout pour la musique. Il a vu une fois Danyel Waro en concert, « assez puissant », mais c’est à peu près tout ce qu’il connaît du maloya. Il se déplace surtout par opportunisme social : il ne s’intéresse aux festivals que si ses amis y vont. Son jour préféré au Sakifo, c’est le dimanche car il a toujours fait des découvertes musicales tellement roots dans une ambiance familiale, propice à pécho de la prof quinqua en pleine validation de stage de danse africaine.

Il adore les rondavelles saint-leusiennes qui sont l’uberisation parfaite de la culture. Pourquoi payer pour voir un groupe dans une salle de concert alors qu’il passe gratos avec le coucher de soleil en sus et les stands de malbouffe ethnique qui lui rappellent son dernier voyage en Asie ? Son roman favori est évidemment Marche ou Crève de Stephen King, ce roman d’anticipation qui réunit une centaine de gars sur une route avec pour seul objectif d’arriver le premier. Pour les autres, « ces jeunes qui ne veulent pas devenir milliardaires », une balle dans la tête... Le macroniste est toujours le dernier pour payer sa tournée même s’il est pompette après deux Phoenix Fresh. Plus macrobio que Kro, il a quand même une théorie pour améliorer l’efficacité du service au bar alors qu’il n’a jamais foutu un pied dans une association. Il fait croire qu’il a perdu sa voix en beuglant devant le concert de Frustration alors qu’il était en boîte de nuit à braire sur du Téléphone, la chemise Ralph Lauren entrouverte, laissant poindre son tatouage d’idéogramme chinois de backpacker d’artichaut. Oui, ça, c’est vraiment toi et, putain, ferme-la.

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manzi te fait la leçon | en marche ou rêve

Son utopie la plus folle serait un festival qui mixerait Sakifo pour ses moyens de comm’ avec la prog’ du Kaloo Bang et le public crédule de Totototal. Au cours de ce premier semestre, il a donc encensé le dernier spectacle de Davy Sicard avec un clown, une danseuse et un lit sur scène et il a adoré les Francofolies de Saint Pierre : ou comment être à la Réunion mais pas trop et patauger à la Ravine Blanche devant Claudio Capéo en rêvant d’être à La Rochelle avec ses chaussures bateau.

Forcément notre winner roule en SUV Land Rover ; ce bolide idéal pour tout citadin est un prolongement de tout ce qu’il incarne : compact, polyvalent et audacieux. La dernière fois qu’il a nettoyé les jantes de son simili 4x4 c’était y’a quatre ans quand il a pris cette décision de déglingo d’aller à Saint Philippe pour le festival Même Pas Peur et qu’il a dû franchir un radier boueux. Après cet épisode traumatisant, il s’est juré de ne plus jamais foutre les pieds dans ce coin reculé de l’île vu la météo de gauchiste qui y règne.

Pourtant, il est ami avec des jeunes branchouilles car il adore instagramer sa life mais c’est surtout le pote des vieux moisis vu qu’il kiffe se faire draguer par des Saint-Gilloises botoxées. Il est friand de propositions – il a appris ce terme en discutant un soir avec un marionnettiste de seconde main - qui s’adressent à la Réunion des Hauts et des Bas sans froisser personne, même s’il tente de montrer les biceps de temps à autre en critiquant la programmation du Séchoir.

Désolé, mes cultureux frileux mais je dois conclure : vu que L’Azenda c’est pas Fakir, je suis navré d’avoir associé certains artistes à cette masse de consommateurs culturels non rêveurs et sinistrement pragmatiques. Ma tentative de catégorisation du macroniste à l’échelle locale est forcément utopiste, vacharde et erronée vu le nombre d’intentions de vote qu’on attribue à cet homme providentiel.

À ce titre, il n’a rien contre les télé-crochets accueillis par la Cité des Arts car il faut dépasser les schémas anciens : le public et le privé doivent avancer de concert. À la limite, pour financer la culture, il serait favorable à ce qu’un salon de l’Auto investisse la Cité des Arts et qu’on demande aux DJs des Électropicales de mettre l’ambiance.

En fait, j’ai plutôt envie de m’adresser à toi, lecteur de l’Azenda, toi qui t’intéresses forcément un chouïa à la culture et qui fais partie des 50% d’électeurs indécis : je t’en conjure, va voter avec la même ouverture d’esprit que celle arborée quand on se croise aux spectacles. Écoute ton cœur, pense futile et pas toujours utile. Rappelle-toi de ce spectacle inattendu, de ce film sans budget ou de ce concert intimiste qui ont bousculé tes principes et éclairé ta façon d’appréhender un sujet de société. Bref, vote avec tes couilles sans avoir la trouille.

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un bouquin passé sous les lunettes de zerbinette

ORSAN Où ta Zerbinette engloutit compulsivement les six épisodes de la saison 1 d’Orsan, la première série numérique littéraire péi. Tachycardie garantie pour cette plongée affolante dans une crise sanitaire sans précédent à l’île de La Réunion.

n droit français, le plan ORSAN, (Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) est un dispositif national datant de 2014. Mais pour tout lecteur friand d’expériences inédites, c’est aussi le nom d’une série médicale du même nom, lancée en 2014 par Nicolas Bonin, fondateur de la librairie numérique 8000 mondes. Alerté par la baisse du nombre de lecteurs au profit de la télé et nostalgique du succès emporté par les feuilletonistes des journaux imprimés du XIXème siècle, Bonin, le roi du deux en un, décide de remettre les pendules de la série littéraire à l’heure de la modernité. ORSAN est née.

Saint-Denis, début de journée, boulevard Sud. Deux véhicules de pompier se télescopent. Dans les heures suivantes, les accidents de la route se multiplient, engorgeant rapidement les urgences dionysiennes. Raphaëlle Pause, médecin urgentiste, accompagnée de son infirmière Christine, et de son interne Stan, parviennent à la même conclusion. Ces accidents sont provoqués par une perte de connaissance brutale des conducteurs, qui ont tous souffert de céphalées avant le choc. Très vite, on pense à une épidémie, type méningite.

Mais le nombre de victimes ne cesse d’augmenter et le personnel médical, débordé, n’a pas le temps d’apporter une réponse efficace. Ni d’identifier la cause du mal. C’est alors que les personnages tentent l’impossible pour éradiquer celle qu’entre soi on commence déjà à baptiser « la Khale ». Au-delà du caractère complètement addictif de la série (six épisodes de 40 minutes de lecture dévorés en dix jours) on ressent un vif plaisir à reconnaître l’univers local dans lequel se débattent médecins et patients. Beaucoup de particularités truculentes de la vie réunionnaise y sont saisies avec acuité. Dans ORSAN, les auditeurs paniqués appellent Freedom (prudemment nommée radio Ladilafé), se rappellent de la crise du chikungunya, et n’hésitent pas à bloquer les routes pour faire entendre leur colère. Les personnages, quoiqu’ héroïques, n’en sont pas moins réalistes. Égoïstes, ambitieux, inconscients parfois, leurs travers sont soulignés par des dialogues vifs et percutants qui instillent dans la narration un rythme prenant. Reste que l’aspect collaboratif de l’aventure est alléchant, puisque la librairie 8000 mondes fourmille d’idées géniales pour faire lire et écrire, du vote des lecteurs pour leur texte préféré, aux ateliers d’écriture, sans oublier les séances de lecture publique en bibliothèque. Le septième épisode sort bientôt. Attention. Dépendance garantie. A découvrir sur orsan.8000mondes.fr

vILLaGe TITaNT eT SOLIdarT pRésENtENt

REUNION 2017

INFOS PraTIQueS - La FrIChe BILLeTTerIe réseau monTicket.re Tarifs

(hors frais de loc.) - pré ventes : 10 € - sur place : 12 € - 12 ans pré ventes : 8 € - 12 ans sur place : 10 € réseau monTicket.re

CreWS >

BRiGaNdS cReW ultimatum oi RocKeRZ 974 allStaRS ScaNdal cReW elemeNtS aGiteS coeuR 2 Rue KiNGS SectioN Style

ShOWCaSe raP > toXic

Centre d'appels : 0892 707 974 Email : info@monticket.re

JurY >

hOraIreS

(VaGaBoNd cReW- N2l)

ouverture des portes : 17h00 Début du spectacle : 18h00

BBoy aBd-l

> mer. 5 avr - La POSSeSSION - 14h BaTTLeS BOTY - 1vs1 & BGIRLs 2vs2 BaTTLe NOThING 2 LOOZ - 1vs1 KIDs CerCLeS - LIve GraFFITI - ShOWCaSe raP... > 3,4,6 eT 7 avrIL - STaGeS BBOYING LE poRt - 3 avRIL / LE taMpoN - 3 avRIL / st DENIs 4 avRIL / st pIERRE - 4 avRIL . st aNDRé - 6 avRIL st LEu - 6 avRIL. > 6 avrIL - PrOJeCTION dOCumeNTaIre HIp Hop (R) EvoLutIoN (de Nadja HaReK - 52' )

BGiRl NaGi

le Hip Hop a mayotte - KeReN pRoductioN

BBoy KeNji

> 8 avrIL - BOTY meeTING RENCoNtRE DaNsEE avEC LEs JuRY Du BotY RuN

(QWeeNS of QWeeNS ) (fuRieS cReW )

dJ > taJMaHaL mC > MaLEEK

de 12H à 17H

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on rejoue dijoux !

C’est ce qui a façonné les comportements, les clivages dans cette île

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théâtre

Mésyé Dijoux

Au mois d’avril, élections présidentielles obligent, le Théâtre sous les Arbres ressort les vieux dossiers. Avec Mésyé Dijoux, pièce politique retraçant le parcours authentique d’un gardien de caserne livré à une cynique injustice sous le gouvernement Debré, Givran réveille un pan d’histoire. Celui de l’entrée de La Réunion dans l’ère de la modernité, et des premières fractures du lien générationnel. Éclairant, pour voter intelligent.

C’est le spectacle que j’ai le plus joué de toute ma carrière » s’amuse Givran, qui se réjouit d’incarner pour sa première au Théâtre sous les Arbres, un personnage qu’il considère comme un membre de sa famille. C’est que la naissance de Dijoux est de celles qui marquent.

En 2011, l’acteur, en plein déménagement de la Fabrik découvre au fond d’un carton le premier jet d’une pièce de Sully Andoche provisoirement nommée 113 rue Sainte Marie, une compilation de textes sur l’histoire réunionnaise dans les années 70. Furetant dans cette galerie de portraits truculents, il se saisit d’un fragment intitulé Mésyé Dijoux. « Le thème m’a beaucoup touché parce que c’est ce qui a façonné les comportements, les clivages dans cette île » explique Givran pour justifier son coup de cœur. En effet, Andoche y raconte comment le gardien d’une caserne de pompiers à Saint-Denis se fait sauvagement expulser, en plein meeting, du parti de Michel Debré son héros. Motif : le bougre, ne sachant pas lire, avait étourdiment jeté un tract à la gloire du grand homme. Si l’incident peut sembler anecdotique, il révèle pour le

comédien la posture paternaliste de la France dans les années 70, lorsqu’un Michel Debré, catastrophé par la perte des colonies, décide de devenir le premier député de La Réunion. S’ensuivent des mesures traumatisantes, comme l’exil des enfants réunionnais pour repeupler la Creuse ou celui des jeunes insulaires envoyés par le Bumidom trouver l’Eldorado dans les usines Renault. Cyclone Productions, sous la houlette de Luc Rosello, offre donc à Dijoux une seconde vie bien méritée. Dans un one man show de 25 minutes, Givran, incarne tous les personnages du texte avec la finesse grinçante qu’on lui connaît. Malgré sa thématique délicate, point de pesanteur tragique dans ce spectacle-là. Embarqué dans les rues du Port pour faire la promotion de Mésyé Dijoux au cornet sur fond de séga comme au bon vieux temps électoral, le comédien laisse ensuite place à l’historien Laurent Hoareau, ravi de répondre aux questions du public. En bref, voilà du petit lait (pas Debré ) pour les assoiffés d ‘histoires qui ne doivent pas se répéter. Zerbinette

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jazzer les couleurs ! © Leeroy Jason festival

Total Jazz

6,7 et 8 avril | St-Gilles | Téat Plen Air | 33/25€ - 17/13€ - Pass 3 jours 69€

Pour l’édition 2017, le Total Jazz continue à jouer les docteurs Frankenstein. À la différence du personnage de Shelley, ce sont des chairs bien vivantes de la pop et de la scène africaine qui se greffent à une colonne vertébrale jazzy. It’s (a)live !

l faut visualiser les fleuves Niger et Orange couler au Mali et en Guinée Konacry pour le premier, en Afrique du Sud pour le second. Il faut les imaginer changer leurs cours pour charrier les talents non plus vers l’Atlantique mais sur une zone particulièrement reculée de l’océan Indien, un caillou d’une remarquable

densité dont nous sommes familiers. Tiens, peut-être se jettent-ils directement dans le bassin Cormoran pour en ressortir trempés, certes, mais bouffis d’une volonté de partages culturels percussifs, cuivrés et vocaux. Face à tant de bonne volonté de leur part, la moindre des choses est de vous les présenter.

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Jeudi 6 avril | 19h30

Samedi 8 avril | 19h30

Shabaka and the Ancestors

Fabio Marouvin & the African connection

+ ZANMARI BARÉ & BANN GAYAR

Dans la continuité de la voix céleste d’un Zanmari Baré en mode Jazz Session, on continue l’ascension avec un griot cosmique. Le saxophoniste londonien Shabaka Hurtings puise dans les recettes ancestrales sudafricaines pour tracer les chemins afrofuturistes qu’il arpentait déjà dans l’inénarrable Sun Ra Arkestra. Son jazz spirituel évoque les entrelacs de Coltrane et Evin, un rien m’as-tu vu mais, quand c’est impeccablement réalisé, peut-on vraiment trouver à y redire ? Vendredi 7 avril | 19h30

Yaron herman Trio & Michel Portal + LO GRIYO 4 TÈT

S’il semble intrusif dans une programmation résolument tournée vers l’Afrique, on accueille volontiers Michel Portal dont chaque visite nous promet un voyage vers des horizons sans cesse renouvelés, modelés par des influences pop superbement malléables. Ayant pour habitude de s’entourer de partners in sublime, il foulera le Téat Plein Air en compagnie du Yaron Herman Trio composé de celui qui rend la formation éponyme et s’est illustré dans un spectre collaboratif s’étendant de Yael Naïm à Valgeir Sigurðsson en passant par Mathieu Chedid. Avec ces deux géants de l’imprévisibilité, comptez sur la présence du bassiste Bastien Burger qui a sévi, entre autres, avec The Dø, et sur celle de Ziv Ravitz, qui caracole en tête des batteurs contemporains. Avec une telle dream team, si on ignore la forme qu’aura la destination, on a la certitude que le voyage nous fera atteindre les sommets.

En concrétisant ses explorations africaines, Fabio Marouvin, l’incontournable pianiste de l’île embrasse un jazz généreux qui se mêle aux sonorités du premier continent avec le balafoniste Sory Diabaté. Leur union lors du précédent Opus Pocus résonne encore comme l’une des meilleures nouvelles musicales du jazz local. Soul, maloya, blues, afrobeat… L’African Jazz Connection est le pari d’un métissage musical remporté à chaque fois.

Les Amazones d’Afrique Mamani Keita, Rokia Koné et Kandia Kouyaté sont de véritables légendes maliennes. Acclamées au sein du collectif des Amazones d’Afrique, les chanteuses et musiciennes portent un message d’équité entre hommes et femmes, prônent la fin des violences faites à ces dernières. Si République Amazone, leur album fraîchement sorti en mars, est un solide manifeste qui arbore la forme d’un afrobeat ferme façonné par une culture mandingue se colorant de blues et de funk, seule la scène permet véritablement de mesurer l’ampleur de leur puissance. ade

la totale de total jazz Total Jazz, c’est aussi le projet La la Jazz dans plusieurs écoles et quartiers de l’ouest (du 31/03 au 08/04). + d’infos sur www.azenda.re

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faux départ théâtre

Quelqu’un va venir

« Et maintenant, nous allons être ensemble. Nous allons être seuls ensemble.» C’est sur cette angoissante déclaration amoureuse que débute Quelqu’un va venir, la pièce intimiste de l’auteur norvégien Jon Fosse, dont Kristof Langromme, à la tête de la compagnie Teat Kabary, propose une adaptation, partiellement réécrite en créole. Plongée à huis-clos au cœur d’un inquiétant trio.

Bann zistoir lamour la touzour ral amoin⁄» remarque le comédien et metteur en scène réunionnais, dont les choix théâtraux témoignent en effet d’un intérêt pour la mécanique amoureuse. Après sa création Papa

Acoz, qui explorait le thème de l’amour filial, et son rôle de Mercure dans l’Amphitryon de Molière, pièce sur les vertus de l’infidélité sagement pratiquée, le voilà à nouveau aux prises avec les transports de la passion.

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On pressent déjà la fêlure des êtres L’écriture est abrupte, quoiqu’extrêmement musicale, et rappelle volontiers la prose d’une Duras ou d’un Beckett. D’où l’opportunité pour Langromme, soucieux d’intégrer sa langue dans la démarche de création, de réécrire certains dialogues en créole.

Point d’ornements baroques pourtant dans cette pièce-là, qui affiche une grande sobriété, d’abord par son intrigue. Un couple décide d’acheter une maison isolée sur la lande. Il a cinquante ans, elle trente. Ils ont besoin de se retrouver. On pressent déjà la fêlure des êtres dans cette recherche d’absolu. Le fils du propriétaire vient leur rendre visite, perturbant de fait la tranquillité qu’ils venaient chercher. Il est jeune. Il est l’étranger qui veut rompre sa solitude. Il incarne la menace dans l’impossible fusion. Sur l’espace épuré du plateau, un dialogue se noue entre les trois protagonistes, réinventant les limites du rapport possible à autrui, entre rejet et acceptation.

Au delà de la poésie du texte de Fosse qui se prête à la transposition, la thématique de la pièce semble également justifier la réécriture. En effet, la problématique de ce couple rejoint celle des insulaires, tous deux soumis à la question du vivre ensemble. Dans la mesure où il est confronté à l’accueil du fils, cet étranger qui s’exprime en créole, l’espace intime de ce couple devient laboratoire universel de nos peurs. Une transposition de l’histoire norvégienne qui ne manque pas de questionner sur les rapports entre île et exil. On retrouve enfin cette volonté d’austérité côté scénographie, pour suggérer que dans ce huis-clos, l’accent est plutôt mis sur les paysages intérieurs. Kristof Langromme, qui rappelle que le couple est avant tout fait pour vivre dans la société, propose donc la mise en scène haletante d’une « comédie de l’amour » malgré tout optimiste. À travers cette histoire intime, il s’agirait de comprendre en filigrane l’impossibilité de vivre dans l’amour vrai si l’on se coupe de l’étranger. Une pièce qui, en stimulant notre imaginaire, propose le dialogue pour dépasser la peur de l’autre. Difficile, mais fichtrement utile. zerbinette

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body & boty © DR danse

Battle of the year

8 avril 18h | Le Port | La Friche | 10-12€

A tous les amateurs de «breaking», de «locking» ou de «popping», les fans de figures acrobatiques, et les mordus de danse urbaine en général ou les curieux de l’univers du street art, voilà un des évènements immanquables de l’année, THE BOTY ! Rien moins que la «Battle Of The Year» qui se déroulera ce 8 avril prochain à la Friche, au Port.

our ceux qui ne le savent pas, cette compétition de danse n’est que la première phase de sélection d’une rencontre de niveau international : les vainqueurs de la Réunion partiront direction la métropole pour affronter les autres crews («équipe» de danseurs) français au Zénith Sud de Montpellier, espérant remporter le ticket vers la finale mondiale en Allemagne, le 21 Octobre 2017 à Essen... de quoi attiser les envies de voyage de nos B-Boys du 974 !

En effet, même si ce rendez-vous germanique de la «break dance» a un peu perdu de son prestige depuis ses premières armes en 1991, et qu’il a depuis pris un tournant commercial notable, il reste un évènement mondialement attendu, avec un principe particulier: les crews sont sélectionnés sur une chorégraphie, avant de rentrer en Battle. Ce système un peu paradoxal étant donné que les deux disciplines ne tablent pas sur les mêmes qualités, le Battle se rapprochant

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plus d’une confrontation, d’un show ou la répartie dansée est aussi importante que la technique, ce système permet néanmoins de réunir de grands noms de la danse urbaine chaque année. Et cette sélection réunionnaise ne sera que le clou du spectacle, la soirée de clôture du festival «A Change Of Direction» qui nous rassemble pendant près d’une semaine autour du monde de l’art urbain, la danse en tête, mais pas que !

Car c’est bien 2000 réunionnais qui sont attendus au Port pour encourager, observer, siffler, admirer, moukater et surtout applaudir les différents crews venus poser leurs moves et se confronter au public. Et après des teams comme Soul City, Sans Limite ou Ultimatum qui ont enflammé les éditions précédentes, la Run n’a pas fini de sortir de son volcan des Breakers qui valent le détour, et comme chaque année, les favoris comme les challengers ne manqueront pas de nous le rappeler ! cédric marchais

À partir du 3 avril, c’est dans toute l’île que le Hip-hop va semer ses graines de folies, à commencer par des stages, de St Pierre à St-Denis en passant par le Tampon, St-André, St-Leu et bien sur Le Port. Puis on se concentrera sur l’ouest, avec la mise en place d’un Circle Vibes, espace d’échange libre où Dj’s et Mc’s, danseurs et grapheurs, viendront poser leurs arts en place publique et feront découvrir aux spectateurs la multitudes de facettes qui fait la culture Hip-hop. Et surtout ne pas oublier les compétitions de 1v1 B-Boys et 2v2 B-Girls et même une compétition enfant, le «Kids Nothing 2 Looz» nous permettront de réviser nos figures avant le show final ! name ton crew Tampon Brigands Crew • Référente Bgirl Clems • 9 danseurs Cœur 2 rue Kingz Crew • Référent Bboy Berot • 11 danseurs Section style Crew • Referents Bboys Ami & Gio • 9 danseurs Tampon / Le Port / Ste Suzanne / St Louis O.I Rockerz Crew • Référent Bboy Stan • 10 danseurs St Pierre 974 All Star • Référent Bboy flash-back • 11 danseurs St Denis Scandal Zulu boyz Crew • Référents Ferando & BBoy kriptik Le Port / La Possession / St Denis Ultimatum Crew • Référent Rudy & BBoy Rafy • 9 danseurs

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de l’impro visible © Bouftang

St-Denis | La Cité des Arts - Le Fanal | 6-12€

théâtre

théâtre

Les mardis de l’impro 18 avril & 9 mai 20h théâtre Lab’impro 23 mai 20h

Quand le grand manitou de l’Azenda, le beau et fort (et totalement disposé à m’offrir une augmentation) Sandrick m’a demandé un article sur l’improvisation théâtrale à La Réunion, il savait pertinemment que j’étais improvisateur moi-même. Aussi m’a-t-il prévenu tout de suite : « je veux un article de fond, pas un prêche pour ta paroisse ». Ce qui m’arrangeait...

n effet, notre livre saint interdit clairement tout ce qui pourrait faire passer notre assemblée pour une entité sectaire auprès des païens (rien à voir avec Louis), et, comme je suis déjà en sursis auprès de la loge pour avoir soit- disant fait de la propagande illuminati lors du dernier spectacle (je mimais un samoussa, bordel), si je peux éviter une « séance de confession » (#justicepourtheo), je prends.

Bon, déjà, j’me suis demandé « pourquoi cette commande, là, maintenant ? » Et la réponse est aussi classique que la mort d’un noir au début d’un film US ou d’un rêve d’Eric Zemmour : l’actu. Du 7 au 14 avril, la Cité des Arts s’apprête à accueillir plusieurs cérémo... événements d’impro, et il se trouve que ceux-ci sont une belle porte d’entrée pour parler du sujet.

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D’une part, les 6 premiers jours, du 8 au 13 donc, sont consacrés au culte de la papesse Zaza et de son spectacle Zaza et ses elles.

Après 3 ans au sein de la Ligue Impro Réunion (LIR), elle prend un peu de recul et découvre en 2011 le métier de clown d’hôpital, qui la conforte dans son goût pour le jeu. Ce recul lui permet de mieux sauter et l’intervention d’un certain Keng-Sam Chane Chick Té (430pts au scrabble, nous utiliserons KS) la ramène d’abord sur des quintettes par le biais des Mardis de l’Impro, puis la pousse à monter son spectacle solo, le Zaza Show, où elle nous fait sa scène armée d’une valise d’accessoires. Une première expérience avant le développement de la formule qu’elle proposera donc début avril : « L’an dernier, ce fut la résidence de ma vie à la Cité des Arts avec KS et Papy, et là on créé Zaza et ses elles ! ». Papy ? Juste un mec qui a formé Jamel Debbouze, Sophia Aram et Arnaud Tsamère au sein de la compagnie Déclic Théâtre à Trappes. Et ça donne un spectacle où Zaza donne la parole à une multitude de femmes, à partir de noms et de thèmes donnés par le public et grâce à... des chaussures. « On cherchait à savoir comment représenter la féminité, et on est parti sur ça. Avec des talons, des charentaises, des bottes, la femme ne marche pas

Convertie à l’impro en 2004 en participant par hasard à un entraînement mené par le gourou Jean-Laurent Faubourg, la dame se prend au jeu et au lâcher-prise qui va avec. « J’ai aimé parce que j’étais libre. Il fallait pas apprendre de texte, tout était permis, je me suis éclatée. »

pareil, ne se tient pas pareil, n’a pas le même tempérament, ne vient pas du même milieu. » Ainsi, Zaza improvise sa vision de la femme avec une collection de souliers qui a du faire travailler bien plus d’asiatiques que le seul Keng-Sam. Mais on va reparler de son travail à lui un peu plus loin, tiens. D’autre part parce le 14 Avril est, lui, consacré à un événement particulier : La Nuit de l’Impro. La première édition l’an dernier avait accouché d’une Cité des Arts pleine à craquer son slip : plus de 500 fidèles (et quelques couples illégitimes)(on t’a vu) venus assister à la messe de l’impro à La Réunion. Une

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de l’impro visible

soirée sur laquelle plusieurs formules s’enchaînent, entre le match, les quintettes venus d’ailleurs ou encore la troupe Vertigoz qui clôt le bal en inventant un concert de A à Z. Le tout chapeauté par la LIR et la Bagasse, compagnie menée par le fameux Keng-Sam, et qui remet donc le couvert cette année.

Lino des Teat La Kour, etc..., elle était encore souvent vue comme un exercice ou une entrée en matière avant de passer au théâtre ou au sketch.

Au programme, des formules nouvelles amenées par des improvisateurs internationaux (FR, Australie, Suisse) et qui partent dans tous les sens, mais une affluence du même ordre, comme le dit KS : « A deux mois de la Nuit de l’Impro c’était déjà complet, ils ont du rajouter des places. » Et si c’est complet, c’est qu’on plaît.

Or, les formules actuellement dispensées sont issues d’une toute autre origine : l’arrivée sur l’île du regretté Thomas Gerdil, venu, comme Papy, de Déclic Théâtre.

Mais ce succès-là, c’est un résultat obtenu après bien des années de travail de l’ombre et de sombres héros à qui il faut tirer le chapeau. Si l’impro a déjà bourgeonné en quelques occasions par le passé sur l’île, voyant éclore par exemple Les Improductibles dont s’échapperont Sinaman, Mangaye, Erick et

Travail de l’ombre et sombres héros

L’homme aux sourcils fillonesques abat un travail tout sauf fictif et permet en 96 la naissance de la Ligue d’Improvisation Réunionnaise. Un bébé qui ne cessera d’évoluer, au point de devenir aujourd’hui « Une association bénévole d’une taille impressionnante, même au vu de la métropole, avec 105 inscrits » d’après Saïd Soudjay, actuel président de la LIR. Une formule « match » se met en place, avec 2 équipes rivalisant de créativité et départagées par les votes du public. Deux équipes au début, rejointes ensuite par plusieurs autres troupes pour permettre la © Bouftang

reprise du titre de l’article monté sur 4 pages

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création du championnat, aujourd’hui disputé par 8 équipes. A la clé, plus de 20 dates de matchs prévues en 2017. Mais pas que. « Il y a des ateliers dans les quartiers, comme à Piton St Leu, et dans les établissements scolaires » ajoute Saïd. Les apports de la pratique -développement de la créativité, de l’épanouissement, de la maîtrise de la langue (non ce n’est pas sale), de la culture générale- sont reconnus aujourd’hui au niveau gouvernemental. Ainsi, un dispositif national d’intégration de l’impro dans les collèges est développé à l’initiative de Jamel Debbouze, et porté dans l’île par la LIR, justement, avec un objectif ambitieux : « envoyer des collégiens participer au Trophée des collèges en métropole en 2018 » précise le président (Saïd, pas le fromage). Tout comme la LIR a pu envoyer l’an dernier certains membres en métropole ou à un festival de Nouméa. Au vu des prestations en milieu scolaire citées ci-dessus, la présence de l’impro à la fac n’est donc pas illogique, et c’est d’ailleurs là que commence l’aventure improvisée de Keng

Sam : « J’avais fait du théâtre et en début de séance y’avait des exos d’impro. Ça m’a vraiment plu, et quand je suis arrivé à la fac, tout de suite ça m’a attrapé. Comme une drogue. » Au point aujourd’hui de faire de sa passion (pas la drogue, l’impro) son métier, avec celui de musicien. Comme la LIR focalisait à l’époque sur le format match, il a développé les Mardis de l’Impro par le biais de la Bagasse, histoire de tenter d’autres formules. « Il y a 6 ans on a commencé à La Cerise à St-Paul devant 60 personnes. » Des formules plus libres, puis des créations de plus en plus originales et sur toute l’île.

Bouche-à-oreille et engouement L’engouement est là, le bouche-à-oreille fonctionne. « Quand j’ai vu le monde qui venait aux quintettes, j’me suis demandé si les gens seraient assez fous pour nous suivre sur un festival ! Je l’ai proposé à la LIR, ça a donné le FERIIR » précise KS. Le FEstival

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de l’impro visible

Rigolo et International d’Improvisation de La Réunion ou, plus concrètement, une semaine à 3 spectacles minimum par soir grâce à des ateliers menés par des pros venus d’endroits si variés qu’on a craint de voir Klapish intenter un procès pour contrefaçon. Et donc une prochaine édition prévue en décembre. « C’est comme si, avec les Mardis de l’Impro, on avait craqué une allumette, et que plein de gens ont adhéré au truc. D’un point de vue territoire, ce qu’il se passe à La Réunion, c’est ouf ! Une telle concentration de spectacles, de joueurs, d’équipes... Avec la LIR, la fac, les Mardis et la Bagasse... on peut voir au moins un spectacle par semaine! » s’enthousiasme KS. S’il a quitté la fac depuis longtemps déjà, celle-ci n’est en effet pas en reste niveau prestations, organisant depuis 2 ans un gala tous les derniers jeudi du mois devant une moyenne de 450 aficionados.

Même les institutions ont changé d’avis sur l’impro, autrefois peu considérée. KS le souligne : « Les salles du réseau nous disent -on veut que tu joues chez nous- , ça prouve qu’on est pris au sérieux. » Oui, aujourd’hui les improvisateurs font des résidences d’artistes et jouent dans les grandes salles. Pour preuve, 1000 personnes sont attendues en septembre au Théâtre Plein Air, pour ce qui devrait être un nouveau record pour les improvisateurs locaux. Et quand on les écoute, on les imagine sans mal se dire que ce n’est que le début. Avec une voix machiavélique, assis sur un fauteuil rotatif en caressant un chat. ...Ah zut, ça, ça fait entité sectaire. Je vais encore avoir des soucis moi. Du coup, j’vais y aller, si on me rattrape j’en ai certainement pour quelques jours de châtiment corporel. Amen. Euh... j’veux dire, à la prochaine. guillaume bègue

Toi aussi, adopte impro Alors oui, l’impro fait des adeptes, mais difficile de dire exactement pourquoi. « Le rire attire, et y’a ce côté -tu viens et tu sais pas ce qui va arriver- » supposent KS et Zaza. Le côté unique est aussi souvent cité, l’histoire de ce soir n’est pas celle du spectacle de demain. Et puis peut-être est-ce le fait d’être intégré au show. Si le public est spectateur au théâtre, il est actif en impro, vote, peut donner des mots, des thèmes, voire participer physiquement. La vérité se trouve certainement dans un patchwork de tout ça (quand on vous dit que la vérité est tailleur).

devenir un pro de l’impro ? Pour ceux qui voudraient faire un essai (la tentative, pas un bouquin) et mettre un pied dans le monde parallèle (mais un peu raël quand même) de l’impro, la méthode de conversion est simple : contactez la Ligue Impro Réunion sur son site web www.lir.re ou sur son FB lir974, demandez quel temple... euh... équipe se trouve dans votre zone géographique et la LIR vous mettra en contact avec vos futurs tortionnaires.

KOUNDA • SAMEDI 22 AVRIL, 19H30 • DIMANCHE 23 AVRIL, 16H SALLE GRAMOUN LÉLÉ - SAINT-BENOÎT ENTRÉE GRATUITE RÉSERVATIONS : 0262 487 906 // 0262 975 840, resacrrsaintbenoit@cr-reunion.fr

Design : Tom Pouce - Illustrations : Anne Bail Decaen

CONTE MUSICAL JEUNE PUBLIC DE OLIVIER ET MURIEL VONDERSHER

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L’important c’est la chute

cirque

Le vide – Essai de cirque

13, 18 & 19 avril 19h | 14 avril 20h | St Denis | Téat Champ Fleuri | 12-23 €

Chaque semestre, les Théâtres Départementaux nous régalent avec un spectacle de cirque contemporain pointu et populaire : Le Vide/Essai de Cirque, performance perchée à quinze mètres du sol, sera clairement l’un des sommets de la programmation de 2017.

ragan Gehlker s’est inspiré du « mythe de Sisyphe » d’Albert Camus pour concevoir ce spectacle qui questionne sa discipline comme un éternel recommencement. Vous connaissez tous Sisyphe ? Ce petit malin qui a feinté les Dieux pour revenir des Enfers et qui a été condamné à passer sa vie à pousser son rocher. Ici, point de galet mais

des cordes lisses à remonter inlassablement. L’exercice est si périlleux et physique qu’on pense surtout à Hercule, si l’on veut filer la métaphore mythologique. Quelle logique se cache derrière la répétition du même geste ? Comment une mécanique aussi absurde et dangereuse va vous tenir en haleine, vous émouvoir et vous faire rire ?

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Pour me faire comprendre la dangerosité de l’exercice, Bernard Faille, directeur adjoint des TDR, m’a confié l’anecdote suivante : Fragan Gehlker a dû venir en repérage au préalable pour vérifier la faisabilité du projet tant celui-ci nécessite une installation millimétrée. À noter que des workshops dans les conditions du spectacle seront organisés pour des circassiens professionnels réunionnais en amont de ces trois représentations.

Pour un flirt avec un toit Premièrement, vous allez être surpris par la scénographie dès votre entrée dans la salle de Champ Fleuri. Je ne vais pas spoiler – ou divulgâcher comme disent nos amis québécois – mais oubliez le côté pair ou impair de votre ticket et laissez vous guider dans un espace complètement revisité, avec une jauge réduite, où la scène et les habituelles places assises s’organisent de façon circulaire pour observer tout là-haut. Les chanceux qui ont assisté au génialissime Vortex de la compagnie Non Nova seront moins déboussolés. Quoique…

Alors oui, notre funambule est une sacrée bête qui monte, qui monte et vous l’avez compris… qui tombe. Et sans filet tant qu’à faire. Tout le spectacle ne joue que là-dessus, les escalades s’enchaînent crescendo et la peur au ventre ne nous quitte jamais. Dans certains spectacles, on comprend un peu les ficelles, on saisit que l’aléatoire a été travaillé mais vous serez bluffés par cette proposition où l’astuce est indécelable. Rassurez-vous, les textes caustiques de la bande-son permettent de détendre l’atmosphère et les cordes du violoniste Alexis Auffray apportent une dimension poétique et récréative aux exploits insensés de ce cordéliste onaniste. Ce spectacle brut et sensible démontre une nouvelle fois que le cirque contemporain n’est pas qu’une recherche entêtante de la technique mais qu’il est surtout précurseur pour briser les codes et véhiculer des émotions fortes sans de longues tirades. La question philosophique à laquelle vous pouvez réfléchir avant d’aller admirer ce travail est la suivante : Comment conclure brillamment un spectacle basé sur la répétition à l’infini d’un geste ? manzi

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le blues du Nouveau Monde concert

Eric Bibb

Le 15 avril, Eric Bibb l’un des hérauts du blues contemporain viendra enchanter le Kabardock : une expérience musicale et spirituelle.

Joue simplement. Oublie tous les trucs trop sophistiqués » : telle serait la formule, adressée à Eric Bibb, alors apprenti guitariste, âgé de 11 ans, par le maître Bob Dylan. Depuis, ce mantra à l’évidence solaire, n’a cessé de guider la route musicale – doigts sur les

cordes, voix reliée au cœur – de l’un des plus charismatiques et talentueux bluesmen contemporains. Né en 1951, au beau milieu de l’ébullition créative de New York, Eric Bibb pousse ses premiers balbutiements dans une famille de musiciens. Son père, Leon, chanteur « folk » des sixties, se produit au théâtre et à la télévision ; son oncle, le fameux John Lewis, excelle comme pianiste et compositeur

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Un parallèle entre anciens escalves, misère économique et mouvement migratoire actuel

au sein du Modern Jazz Quartet. Quant à son parrain, il n’est autre que l’illustre Paul Robeson, chanteur, acteur et activiste pour les mouvements des droits civiques. Dans ce tourbillon artistique, Eric grandit avec, pour seule obsession, les mélodies, les harmonies, et les escapades enchantées sur son instrument. Souvent, l’enfant sèche l’école, pour se réfugier dans le son, balancer des disques – Joan Baez, The New Lost City Ramblers, etc. –, des couleurs qui deviendront son fil rouge. A 19 ans, guitare sur le dos, il débarque à Paris, fait ses premières gammes dans les troquets. Plus tard, il déménage en Suède. Vite, le choix de sa voie musicale lui apparaît, claire : ce sera le blues, ce chant des ancêtres, celui de la terre, de la souffrance, de l’espérance et de la lumière, un son « brut et tendre », celui de la vérité, qu’il a chevillée au corps. Loin de lui, pourtant, l’idée de se limiter à une tradition figée, à la reproduction trop sage de ses aînés. Par la magie de sa voix d’airain et de velours, guidé en esprit par son mentor Taj Mahal, il émancipe le blues, le conjugue au présent, le créolise, le frotte à la soul, à la folk, au jazz, le confronte à la lueur de tous ses voyages. Au gré de ses quelques 40 disques, il n’aura de cesse de parer sa musique d’infinies nuances. Ce sera l’Afrique,

le rouge aride du Mali lors de sa collaboration avec le guitariste et chanteur Habib Koité (Brothers in Bamako, 2012). L’Afrique encore, mâtinée de soul et de gospel, avec son somptueux Jericho Road (2013). Les horizons « folk » de Lead Belly, visités en compagnie de JJ Milteau (Lead Belly’s Gold, 2015). Ou encore une plongée, âme la première, dans le bayou et les influences cajuns, avec Deeper in the well (2012). Le 15 avril, au Kabardock, il revient avec un nouveau disque, Migration Blues, tant enraciné dans l’histoire, que chargé d’une actualité poignante. Par ce projet inédit, Bibb attire les oreilles de ses auditeurs sur le sort et le destin des réfugiés. « Ce sont le plus souvent des êtres humains courageux qui tentent d’échapper à l’horreur. Fuir la guerre, échapper à d’atroces souffrances : ce phénomène a toujours existé dans le monde entier au cours des siècles. Chaque culture recèle des histoires et des chansons sur le sujet. », explique-t-il en préambule. Piste à piste, le troubadour dresse ainsi un parallèle entre les anciens esclaves noirs, qui fuyaient la ségrégation, la misère économique du Sud rural pour les villes industrielles du Nord, et le mouvement migratoire actuel des réfugiés des pays en guerre du monde arabe, vers l’Europe… Chaque concert d’Eric Bibb s’impose comme une expérience musicale, spirituelle, à travers son jeu, aux frontières de l’intime, du cœur et de l’universel : un blues du Nouveau Monde… La première partie sera assurée par le chanteur malgache Mamiso, qui éclaire avec magie et puissance, les belles polyphonies de sa Grande Ile. A2L

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{En Novembre à la Cité des Arts...}

Expo Maloya

Conte, par Sergio Grondin

Jeudi 3 novembre à 19h dans la Boîte Noire

La Nuit de Kal

Animations et concert : Métal et électro

Samedi 5 novembre à 18h au Palaxa et en plein air

nevché

shooting stars

lecture musicale | samedi 15 avril | 20h Sur place 12€ / Prévente 10€ / Réduit 8€ / Adhérent et groupe 6€

D’îles en Doc : Terre marronne de Lauren Ransan

Film documentaire suivi d’un débat

Programmation En Quête Prod Ne vous laissez pas tromper par la proposée catégoriepar «lecture musicale» souvent associée Dimanche 6 novembre à 17h au Palaxa à un truc pour marmailles. Shooting Stars de Nevché - Frédéric Nevchehirlian de son vrai patronyme - est une singulière création entre concert littéraire, lecture musicale ou poème rock.

Passant spontanément du slam à la chanson, Nevché s’appuie sur des extraits de carnets intimes de deux stars - Marilyn Monroe et de Kurt Cobain ; ayant évidemment vécu à des époques bien différentes - pour créer un dialogue fantasmé entre ces deux icônes sacrifiées du XXe siècle. On y entend le désir et l’angoisse, la condition artistique et féminine, l’addiction et l’injustice, le succès et le suicide.

On reconnait d’abord sans efforts qui de Kurt ou de Marilyn s’exprime, chacun de son côté, par la bouche de Nevche. Puis, peu à peu, entre interludes musicaux - rock nineties ou fifties - et texte lu - façon slam tranquille ou chanson française -, l’on ne sait plus très bien de qui sont les textes, de plus en plus sombres, angoissés et malheureux.

Soirée de

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Non seulement l’artiste, et ses deux sidemen qui l’accompagnent élégamment, bouscule le format classique du concert - avec aussi de vrais morceaux composés pour l’occasion - ; mais en faisant vibrer, se répondre et s’entremêler les pages intimes de Kurt et Marilyn - les parallèles entre leurs destins tragiques sont nombreux Nevché nous permet d’aller au-delà des apparences. Il y a des jours où l’on est content de n’avoir jamais été ni beau, ni riche, ni célèbre ! Une très belle création, équilibrée et par moment saisissante, à ne pas rater.

1ère partie

La mise en scène, qui reste tout de même épurée, sert joliment ce propos, sans esbroufe ni facilités. Porté par une musique inspirée, avec notamment le thème de guitare du Lithium de Nirvana, Nevché nous éloigne des clichés de la blonde platine décérébrée et du junkie fébrile et nihiliste.

jim fortuné Le choix de Jim Fortuné et son flamboyant «sambaloya» pour jouer la première partie du concert est une idée riche et judicieuse. Racontant son île avec humour et poésie, il nous plonge dans un univers inconnu et pourtant familier, un univers empreint de la nostalgie du « temps lontan ».

Ses ballades et «romans» convoquent, comme Nevché avec Monroe et Cobain, des grands personnages d’ici - Célimène Gaudieux, Auguste Lacaussade, etc.. - et témoignent elles aussi d’une histoire et d’une mémoire.

Posant ses textes en créole et français sur des morceaux accoustiques où les sonorités latines et bossa sinsinuent dans un folk-maloya, Jim ne se prendre pas au sérieux. Avec sa guitare Magguie et ses textes à l’humour féroce, il invite le public à la dégustation d’une madeleine de Proust qui sent bon le grand air, les montagnes, les cavales et l’amitié.

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Poète, auteur, compositeur et chanteur aux sonorités soul, R’n’B et rap : le beau californien à plusieurs atouts dans sa manche même si sur ses affiches c’est plutôt son caleçon qu’il met en avant. Voyons plus loin que ses tablettes de chocolat...

l’équation concert

Charles X

25% CHIPPENDALES Avec sa petite gueule d’amour et son physique de jeune éphèbe tout droit sorti d’un de mes fantasmes tordus, Charles X joue d’abord sur son allure et sa fraîcheur. Sur scène, il se déplace comme une panthère et assure le show. Il occupe vraiment l’espace et nous n’avons d’yeux que pour lui. Je plains les musiciens qui l’accompagnent, pas facile de vivre dans l’ombre de ce miracle de la nature. On a de la chance de vivre sous les tropiques, pas tristes pour le coup

25% JAMIE FOXX Dales Anthony Doss et Eric Marlon Bishop aka Charles X et Jamie Foxx - c’est quoi cette manie du pseudo en x ? C’est certain, çà sonne plus sexy que Jean-Philippe Smet. Eh ouais ma couille, le jeune roi de la soul a de nombreux points communs avec son compatriote américain. Même sourire ravageur bien sûr mais surtout une vraie voix. Jamie Foxx - que l’on connaît surtout pour ses rôles au cinema – a déjà sorti quatre albums et joue parfaitement du piano. C’est d’ailleurs lui-même qui a joué toutes les partitions du film Ray, biopic sur l’immense Ray Charles. Tiens ! Encore une connexion. Dans le chant, ils se retrouvent dans le côté langoureux et crooner – par moment presque un peu trop mièvre et mielleux à mon goût.

et on espère des températures dignes de notre Piton de la Fournaise pour qu’il tombe la chemise. Le spectacle sera alors total ! Certains me reprocheront la facilité de digresser sur son physique et pesteront que cela parasite le fond du propos mais désolée quand on prend le pseudo de Charles X, à première vue ça fait un peu mégalo roi du porno.

50%

LAURYN HILL

Pour le groove et pour le style, la prêtresse du rap pourrait sans problème être la maman du petit Charles. Comme grand-mère, je lui offre Nina Simone et son cousin serait Saul Williams. Le X de son nom est un hommage à Malcom X en balayant d’une seule lettre son nom d’esclave. Comme Lauryn, le petit génie du hip-hop puise son inspiration autant dans la mythique Motown que dans la rue mais aussi et surtout au fond de ses tripes. En anglais, on dirait « the gist », la substantifique moelle. Il est capable comme elle, de manier plusieurs registres. Il n’a même pas 30 ans et peut passer sans problème d’une mélodie gracieuse et sensuelle à un rap cinglant et sans concession. Tout son art est là. Enfin et surtout, sur scène, le prince Charles en aura-til autant dans le pantalon que la grande Lauryn Hill ? pimprenelle

LESAISON KABARDOCK JAN-JUIN 2017

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INFOS ET RÃ&#x2030;SERVATIONS - 0262 540 540 - MON TICKET.RE - WWW.KABARDOCK.COM

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oh my god(ot) ! © Christophe Raynaud de Lage théâtre

En attendant Godot

« C’est la pièce la plus jouée au monde » s’exclame le metteur en scène Laurent Fréchuret, fondateur de la Cie Le théâtre de l’Incendie, nullement effrayé de porter au Grand Marché sa création inspirée du monument de Beckett : En attendant Godot. Spectacle qui, depuis sa présentation à Avignon en 2015, remporte un vif succès. Alors à quoi s’attendre justement ?

J’ai commencé d’écrire Godot pour me détendre » affirme Beckett, le plus sérieusement du monde. Difficile à croire à la lecture de ce parangon du théâtre de l’absurde, dont les provocations dramaturgiques ne correspondent pas à l’idée qu’on peut se faire d’une pièce distrayante. Car soyons clairs, le problème principal de l’intrigue, outre le fait que ce fameux Godot dont on ne sait presque rien n’arrive jamais, est que justement, on ne la comprend pas vraiment.

Construite en deux actes qui répètent le même scénario, la pièce de Beckett présente deux vagabonds, Vladimir et Estragon, palabrant sous un arbre. Ils attendent Godot qui leur a semble-t-il donné rendez-vous là. Les voilà interrompus par l’arrivée d’un maitre, Pozzo, et de son esclave Lucky. S’ensuit, dans un dialogue décousu, un panel d’actions aussi mystérieuses que désordonnées ayant pour but de les distraire en attendant l’arrivée du fameux Godot.

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Théâtre de l’absurde et condition humaine

Si le théâtre de l’absurde s’est donné comme mission au sortir de la seconde guerre mondiale de pulvériser les règles de l’ancien monde, en balayant notamment celles des unités de temps de lieu et d’action bénies par la dramaturgie classique, il délivre bien évidement un message plus profond. Sous ses allures de pièce sans queue ni tête, le Godot de Beckett serait métaphorique de l’attente existentielle, inhérente à la condition humaine. On peut donc s’interroger sur la cohérence de cette problématique dans la programmation de Lolita Monga, dont le cheval de bataille, rappelons-le, est d’explorer le thème de la rébellion politique. Si l’on s’en réfère à des spectacles comme Notre Dame d’Haïti ou Rosa Liberté, qui exposent des figures de la révolte, on a du mal à comprendre ce que ces deux trimardeurs à la prose moyennement cohérente peuvent apporter à l’édifice de la parole révolutionnaire. Pour Laurent Fréchuret, la dimension politique de la pièce s’impose pourtant comme une évidence. D’abord parce que Beckett, quoiqu’Irlandais de naissance, s’est engagé dans la résistance française. De fait, on peut lire en filigrane dans le texte une multitude de références à l’oppression juive. Vladimir serait ainsi un prénom déguisé pour Lévy, et Godot, parce qu’il évoque Dieu, (God en anglais), un passeur dans le réseau de résistance qui trafiquerait les noms pour assurer la survie des opprimés.

Loin de considérer la pièce comme ennuyeuse ou incohérente, Fréchuret insiste donc sur la formidable pulsion de vie qui traverse les dialogues, bien au delà du sens. Si d’aucuns peuvent percevoir l’attente récurrente des personnages comme une thématique caduque, le metteur en scène en souligne au contraire la dimension exaltante. « Attendre en espagnol se dit esperar » constate ce passionné, qui ne tarit pas d’éloges sur un texte qu’il juge éminemment musical et sensuel. Pour lui, il n’y a rien d’absurde dans la démarche de Beckett. Il s’agit plutôt de se demander ce qu’on peut faire ensemble en attendant Godot, et à ce titre, son interprétation propose d’en faire une œuvre de reconstruction et de fraternité. Comment toutefois rénover avec originalité la mise en scène d’une histoire qui n’en finit pas de revenir sur les planches ? En s’appuyant sur une équipe de comédiens détonants bien sûr, et en insufflant au texte un rythme magnifiant sa musicalité : « L’écriture de Beckett est une musique. Beckett était obsédé par la musique. Mais la pièce est souvent jouée trop lentement. Je vais proposer un Godot en 1h55, alors qu’elle dure habituellement 2h30. Il y a quelque chose de désirable, de frétillant dans toute attente. D’où la nécessité de rythmer cette pièce » « À chacun son Godot » conclut l’artiste qui entend bien stimuler notre imaginaire afin qu’ensemble nous reconstruisions cette œuvre d’art. Gageons que ce Godot là saura donc nous convaincre que tout vient à point. Zerbinette

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ICONOCLASSE expo

INcyclopédie du continent réunionnais

Du 24 avril au 29 décembre | St-Denis | Archives Départementales | Gratuit Visite guidée une fois par mois avec Sergio Grondin à la manœuvre. Plus d’infos : www.incyclopedie.re

Comment un ancien comédien touche-à-tout du spectacle vivant devenu graphiste réputé part d’une envie de t-shirt pour in fine écrire et dessiner une somme historico-géographique sur La Réunion d’avant 1946… On vous dit tout et presque n’importe quoi.

INtroduction

INspiration

e ci-devant citoyen Kamboo, après avoir fait naguère ses armes au Théâtre Vollard, devient un des graphistes les plus courus de La Réunion. Ce n’est pas qu’il s’ennuie, loin de là, mais ça turbine là-haut, si tant tellement que la masse de travail ne suffit pas à absorber le flot des idées. La dernière en date ne sera pas la moindre, on en fait le pari. Passionné par l’esthétique coloniale autant que révulsé par l’idéologie, Kamboo achète et scanne frénétiquement des timbres du « temps béni », les détourne, avec l’idée première d’en tirer une série de t-shirts. Mais c’est un monde qui se dessine, prend forme, et finit par embarquer l’auteur et les premiers témoins du travail en cours. Au premier rang desquels Damien Vaisse, directeur des Archives Départementales, qui apporte l’impulsion supplémentaire pour donner naissance au projet sous sa forme actuelle : l’INcyclopédie de La Réunion. Qui vous promet « la vérité sur La Réunion avant 1946 », rien que ça : ses royaumes, ses sultanats, ses forteresses, ses ruines antiques et ses lions sauvages.

i on pense spontanément à Jules Hermann et ses « Révélations du Grand Océan », avec qui Kamboo admet un rapport inconscient, c’est plutôt du côté de Magritte qu’il nous suggère d’aller voir, évoquant la trahison des images. « Dans ce travail, ce n’est pas l’image qui donne un sens, mais la légende. Il faut jouer sur le fil de la vraisemblance, que les gens aient envie d’y croire et de se laisser embarquer comme dans un film. C’est une façon de pénétrer par effraction dans l’esprit de celui qui regarde, d’agrandir son imaginaire. »

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INvraisemblable

nvraisemblable, alors, cette vision de La Réunion ? Pas tant que ça. En opérant une simple inversion des valeurs, plaçant notre île hypertrophiée au cœur d’un monde devenu satellite, Kamboo souligne que toutes les civilisations colonisées auraient pu, pourquoi pas, connaître le destin de l’Europe : « ça peut sembler loufoque, mais tout est basé sur des éléments historiques. On cherche à stimuler l’imaginaire, mais en structurant sur du réel. C’est une approche plus émotionnelle de l’Histoire. Et les réactions des historiens à qui j’ai présenté le projet m’ont conforté dans ce sens : tous voulaient en être, y être, apporter leur pierre à l’édifice. » Après avoir cofondé l’Académie des Verbes Qui Manquent (éditrice du dictionnaire

du même nom), l’autoproclamé démiurge-accompagnateur de voyage se verrait bien contribuer à une « encyclopédie des pays qui manquent » : le pire, c’est qu’il le fera ! mike

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paye ta poilade humour

Festival de l’humour

Du 25 au 29 avril | 14/23/46€

ANTHONY KAVANAGH

Arnaud Ducret

showman

vous fait plaisir

« Je sais ce qui vous attend ! On va tricher, tiens. Je vais vous filer des tuyaux pour votre séjour sur terre en vous racontant ce qui m’est arrivé, ça va vous aider ! «

L’imposant acteur, repéré dans Caméra Café 2 et dans la minisérie Parents mode d’emploi de France 2, incarne pendant plus d’une heure et demie une galerie de personnages hauts en couleurs, du coach de karaté bien barré à la tantine un peu cagole fan de lui himself.

Fou imprévisible, comédien, chanteur, bruiteur, vaguement danseur mais aussi éternel enfant curieux et nouveau papa, Showman condense tous les talents d’Antony : humour, rythme, émotion. Showtime !

Il livre un spectacle à son image : hyperactif, plein de panache... et d’un charme certain. Jamais aussi drôle que lorsqu’il va là où on ne l’attend pas, Ducret s’adonne même au beatboxing pour un rappel bluffant.

nthony se retrouve dans une salle d’attente, située entre ici et l’au-delà. Il y fait alors la connaissance d’un groupe d’âmes - Toi, le public dans la salle - qui lui, s’apprête à découvrir le plus beau manège qui existe : la vie sur terre.

rès modestement, Arnaud Ducret se propose de vous faire plaisir. Et, pour ça, il n’hésite pas à mouiller la chemise.

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30€ au lieu de 46€

uniquement sur www.azenda.re offre sur 100 places seulement !

anthony Kavanagh

| 46€

arnaud ducret

| 46€

jérémy ferrari

| 46€

Vendredi 28 avril 20h | St-Denis | Téat Champ Fleuri Samedi 29 avril 20h | St-Gilles | Téat Plein Air

Jérémy Ferrari

Vends 2 pièces à Beyrouth

omplet à chaque fois, joué à l’Olympia ou aux Folies Bergères, plus de 50 000 places vendues avant même la tournée, etc.. Jérome Ferrari explose les compteurs. Après « Hallelujah Bordel », Ferrari reprend sa plume aiguisée pour nous parler géopolitique, guerre, politique gouvernementale ou encore ONG. Le tout sur le ton de l’humour noir et dénonciateur qu’il aime pratiquer. Tout en évitant l’écueil de la provoc gratuite, sans devenir moralisateur, il aiguise notre curiosité avec son propos subtil mais réellement engagé. Les sources vérifiées de son spectacle son d’ailleurs sur son site web ! Bref, c’est marrant, cinglant et intelligent.

thierry jardinot komédi péi

n plus des têtes d’affiches, le festival organise aussi des soirées avec l’incontournable Thierry Jardinot - qui interpretera son célèbre Douvin au créole brut de décoffrage - et mettra en lumière de jeunes artistes plus tout à fait dans l’ombre - Brice Liie, Micka’H, Lysiane, Manue, les Cabix et Farid -. Eux aussi sont à (re)découvrir. thierry jardinot

| 23€

komédi péi

| 14€

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Rockfarmers, moins azimutés qu’antan mais toujours ce mélange de rock et de funk joyeux

les Nouvelles enquêtes de l’Inspector concert

The Inspector Cluzo

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Si le terme d’OVNI musical est un fourre-tout galvaudé, rares sont les groupes qui ont la délicatesse de nous enlever à bord de leur soucoupe volante pour nous enseigner leur univers. Visite guidée à travers le firmament de the Inspector Cluzo.

n les connaissait un peu provocateurs à faire scander à leur public des slogans anti-bobos ou à jouer la carte de la culture régionale en mettant en avant leur fierté gasconne. On les connaissait rock et déjantés, on les connaissait un peu confidentiels et pas toujours accessibles. A force de les voir de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, on pouvait bien se demander ce qu’il restait de sincère et d’authentique chez nos deux comparses. Passée la mystique de la production indépendante, affranchie des grands labels et des réseaux de promotion standard, qui sont-ils, et quel sens donnent-ils à leur musique ?

Leur documentaire Rock Farmers, disponible gratuitement sur YouTube, nous montre deux marginaux sains et frais, les pieds sur terre (mais une terre qu’ils travaillent) et droits dans leurs bottes (en caoutchouc). On y parle d’agriculture responsable, de résistance face aux géants de l’industrie agro-alimentaire et leurs semences-poison. On y voit une ambiance de patelin landais et des vieux voisins gentils. Et on découvre leurs visages à la ville, hors de leurs personnages de scène. Et loin de briser un mythe, ils le transcendent. Ils montrent que la culture de l’autonomie est chez eux un engagement rock and roll,

politique et complet, qu’ils mènent aux champs comme sur scène. Et que derrière leur façade criarde et chaotique il y a du fond et des actes. C’est donc bel et bien les mêmes Malcom et Phil qui nous livrent Rockfarmers, le dernier disque de the Inspector Cluzo. Si on les trouve moins azimutés qu’antan, ils n’ont rien perdu de leur énergie. Mieux canalisé, plus poétique et atmosphérique, leur son a évolué sans se trahir. La sérénité consciente qu’on leur connaît désormais se traduit sur ces nouvelles pistes par une emphase sur l’ambiance. Leur style reste reconnaissable au mélange de rock et de funk joyeux, mais on note de nouvelles saveurs dans le cocktail. Les rythmes un rien plus lents sont servis par des sifflements à la manière d’Ennio Morricone, par des chœurs, par des textes abstraits et un micro qui les réverbère. Le disque est planant, étrange, mais assez tendre et humain pour nous embarquer avec lui et le charme opère. Au milieu du micro qui sature, des cris, de chansons qui parlent de devenir une montagne japonaise, d’une utilisation décomplexée de voix fort aiguës, la promenade se fait sans effort et nous emmène loin. nicolas roussel

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Hippolyte & acolytes expos

Rock & Bd #2 • Hippolyte Reporter

Jusqu’au 7 mai | St-Denis | La Cité des Arts - Banyan | Gratuit

Hippolyte a grandi près de chez moi en Haute Savoie. Comme moi, il a dû dessiner ses premières bites sur des tables en bois à quelques kilomètres de mon collège bas-chablaisien. On s’est probablement croisé lors de concerts rock dans les squats genevois. Puis on s’est rencontré à la Réunion ...

ais alors que je continue à griffonner des bites quand je suis déchiré, Hippolyte, lui, a dessiné une vingtaine de bédés, en a vendu des milliers, a voyagé à travers le monde avec ses reportages BD et a collaboré avec plein d’artistes géniaux grâce à une maîtrise de l’aquarelle, de la carte à gratter ou encore de la photo. L’expo Rock&BD qu’il a initiée et la rétrospective qui lui est consacrée à la Cité des Arts sont de toute beauté et c’est les doigts dans le nez que je vais vous convaincre de les visiter.

accro à l’uchro ? Si vous voulez prolonger cette expérience d’histoire alternative, ne loupez pas l’article pages 36-37 consacré à une autre brillante exposition

L’uchronie, c’est quoi cette connerie ? Ces affiches de concerts imaginaires ne sont pas de simples supports à des prouesses graphiques ou autres jeux de mots rigolos. Elles relient le dessin, l’image et la musique pour nous replonger dans le contexte onirique ou vindicatif d’une époque, aussi fantasmée soit-elle. Cette réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’événements du passé a un nom : l’uchronie. Et c’est avec une délectation extrême qu’on navigue d’affiches en affiches en imaginant l’ambiance de tel ou tel concert : comment aurait réagit la bourgeoisie Hell-Bourgeoise face aux solos d’Angus Young © DR

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pour le Highway To Hell-Bourg Tour d’ACDC ? Qu’auraient pensé les descendants de Mme Deybassins devant les déhanchements de Marylin Manson à la Maison Villèle ? Et si c’était vrai aurait ajouté ce punk de Guillaume Musso. Et si tu fermais ta gueule vieux puceau ? Ici, tout est bien réel, juste là devant vos yeux incrédules et le bonheur est total puisque vous pourrez vous offrir ces souvenirs mythiques; les affiches étant en vente à des prix tout à fait raisonnables. Hippolyte et ses acolytes prouvent que la Réunion a toujours été une terre musicale et que les dessinateurs locaux peuvent sublimer ces évènements d’hier et de demain. Si seulement les festivals actuels pouvaient puiser dans ce vivier de talents pour nous proposer des visuels à la hauteur de leur programmation… Hippolyte, le poly talentueux Ce travail collectif, Hippolyte le considère comme « une respiration » pour s’amuser et raconter le monde différemment car, ce qui l’occupe et le passionne le plus, ce sont les reportages bd qui l’envoient aux quatre

coins de la planète pour rencontrer les gens et conter leurs histoires beaucoup moins drôles. Cette deuxième expo propose d’entrer dans l’intimité de ses carnets dessinés lors de reportages sur le terrain : au Sénégal, à Kinshasa, aux îles Chagos et bien sûr à la Réunion pour son travail autour des Batay Kok. Le spectateur entre ainsi dans le processus de l’auteur qui débute avec des notes, photos, dessins de ses carnets pour déboucher sur les planches originales, éditées le plus souvent dans la très recommandable revue XXI. Ce genre de bd reportage est en plein boom car, selon Hippolyte, la bédé est « le seul média où les textes et les images sont mêlés ; les interstices entre les cases proposent des ellipses permettant au lecteur d’imaginer ce qui s’est passé, les non-dits, les silences ». L’originalité d’Hippolyte c’est qu’il adopte systématiquement un statut d’observateur candide auquel le lecteur peut s’identifier pour comprendre petit à petit les enjeux. Surtout, Hippolyte se démarque par la finesse de ses traits et sa maîtrise absolue de l’aquarelle – il faut absolument le voir peindre en live - qui transcendent ses personnages et leurs histoires poignantes. Manzi

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EN QUÊTE D’AVENIR Projections

D’îles en doc

La dynamique et engagée équipe d’En Quête Prod porte pour la troisième année consécutive le projet d’utilité public « D’Îles en doc ». Focus sur cette proposition qui t’aide à te connaître toi même.

a boîte de production En Quête Prod est fondée en 2007 par Jean-Marie Pernelle et Frederic Lambolez, tous deux auteurs-réalisateurs de documentaires d’investigation. L’idée est au départ de produire leurs propres films sur les problématiques des sociétés de l’Océan indien mais rapidement, comme une évidence, ils produiront les jeunes talents de la zone. En plus du talent, les compères veulent mettre en avant des sujets de société pertinents et qui mettent en lumière des aspects de nos existences trop méconnus des populations. Ils sont rejoints par Marion Moreau qui s’occupe de la distribution sur le terrain. Elle s’attèle à convaincre les partenaires locaux et internationaux de diffuser leur catalogue de films et/ou d’acheter les droits et les DVD. L’équipe est renforcée par Bérangére Condomines. Productrice pointue de son secteur et dotée d’un vrai regard sur les projets.

Rendala, le Mikéa

Leur ambition est de toucher le plus de monde possible mais surtout ceux qui ne viennent pas. Avec un tas d’idées dans les tiroirs, l’équipe souhaite développer les projections en plein air, investir les hauts pour emmener la culture au plus près des populations - « On pense même à investir dans un bus itinérant ». Donc, un documentaire est mis à l’honneur chaque mois et projeté dans toutes les salles partenaires situées aux quatres coins d’île. Suivant les conditions d’accueil proposées, la séance est gratuite ou à 5€. Quand on voit certaines daubes qu’on nous sert au cinéma à prix d’or... sans compter le tarif du pop-corn (ils mettent des truffes dedans pour que ce soit si cher ?).

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Le collectif est une vraie force ! Travailler et mutualiser avec les autres est essentiel

A chaque projection, un stand de DVD achalandé avec soin est proposé. Et super bonus : en fin de projection, un échange/questions/ débat est systématiquement organisé. Sur chaque séance, on peut donc rencontrer (liste non exhaustive!) : un réalisateur, un historien, un anthropologue, un producteur … Les jeunes ne sont pas oubliés. Selon la cible du documentaire, des projections réservées aux scolaires sont organisées. De plus, chaque mois, une cinquantaine de détenus ont également accès au visionnage des documentaires. « Nos îles ont un passé commun et faire connaître aux jeunes générations leurs origines est forcément bénéfique pour leur propre construction d’avenir. » Ces films méritent le déplacement, ce sont les outils de notre quête identitaire à tous. pimprenelle

Société Publique Locale Territo’Arts 23 rue Léopold Rambaud 97490 Sainte-Clotilde 0262 92 09 90

contact@citedesarts.re www .citedesarts.re www .billets-cite.re

Musique Arts visuels Spectacle vivant Festivals

CONCERT

l’agenda AVRIL

THÉÂTRE

DANSE

projection

GRATUIT

SAMEDI 01/04

16:00 Le Tampon Médiathèque Rassine Monmon, Papa 16:30 St Leu Yourtes en scène Festival de films militants 19:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Kazz À Swing (Jazz/Blues) 19:00 Boucan Canot Bambou Bar Stéphane Richez (chanson/folk) 19:00 L’Ermitage Métis Café Djazadonf (Jazz/Blues) 19:00 St Gilles Hôtel Les Aigrettes Matru (chanson/folk) 19:00 St Denis Cité des Arts Carte Blache : Ziskakan (Maloya/Séga) 19:00 St Leu Ronda Chez Tiroule Rock Fish Band (Pop/Rock) 19:00 La Saline Le Copacabana Audrey Dardenne (chanson/folk) 19:00 St Denis Ciné Le Plaza Festival du Film Oriental et de l’Océan Indien 19:30 L’Ermitage Relais L’Ermitage Dîner-concert : DJ Kdance 20:00 St Denis Téat Champ Fleuri La 10e nuit des virtuoses 20:00 St Paul La Cerise Sami Pageaux Waro 20:00 L’Ermitage Alamanda Azalée (Maloya/Séga) 20:00 Ste Clotilde Vladimir Canter Les Vwadhéva 20:00 St Gilles les H. Saveurs exotiques Catch 22 + Golgot VR (Pop/Rock) 20:00 St Leu Le 211 Oedipe 20:00 Le Tampon Théâtre d’Azur Hystéra 21:00 St Pierre Le Toit Coulèr Péï (Maloya/Séga)

5-20€

6-12€

35€ 15-29€

4-12€ 10€ 10€ Prix libre

DIMANCHE 02/04

11:00 L’Ermitage Alamanda Brunch créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) 15:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Dj Nayah 15:00 L’Ermitage Le Riad Dj set Vi Russe & Ago 16:30 St Leu Yourtes en scène Festival de films militants 17:00 Boucan Canot Kivala Jaxx Sparrow 17:00 La Saline Ronda L’uni Vert Valentin Jolicœur 17:00 St Denis Cité des Arts Rassine Monmon, Papa 18:00 L’Ermitage Le Coco Beach Soirée salsa (Latino) 18:00 Le Tampon Luc Donat La 10e nuit des virtuoses 18:00 La Saline Varangue du Lagon Angèle Dji Quintet (Jazz/Blues) 19:00 St Leu Ronda Les Filaos Djigoni (World (Musiques du monde)) 19:00 La Saline Les Cocotiers Frédéric Joron (Maloya/Séga) 19:00 St Paul La Cerise Mésyé Dijoux 19:00 St Leu Ronda Chez Tiroule Hippocamp Circus Club (R&B/Soul/Funk/Disco) 19:00 St Denis Ciné Le Plaza Festival du Film Oriental et de l’Océan Indien 21:00 St Leu Le Namasté Najja (Electro)

LUNDI 03/04

19:00 St Denis

Ciné Le Plaza

MARDI 04/04

18:30 Piton St Leu 19:00 Le Port 19:00 St Denis 20:00 St Paul

Le Séchoir Th. ss les Arbres Ciné Le Plaza La Cerise

20€ 5-20€

5€ 35€

Festival du Film Oriental et de l’Océan Indien Rassine Monmon, Papa Mésyé Dijoux Festival du Film Oriental et de l’Océan Indien Acoustic jukebox (chanson/folk)

5/7€ 3-13€

LES

BAMBOUS COMPLÈTEMENT À L’EST !

C pas du Cinoche l’autre cinéma

CINÉMA CRISTAL

création

De toute mon existence

jeudi 6 avril 19h > L’ami, François d’Assise et ses frères

de Marcelino Méduse cie Aberash

de Renaud Fely & Arnaud Louvet

LES BAMBOUS

création

du 28 avril au 4 mai

Quelqu’un va venir LES BAMBOUS

Qu’avez vous fait de ma bonté ?

du 7 au 18 avril Et aussi... Lespas, St Paul

Nicolas Grivan & les élèves de CRR

Godot En attendant ett

LES BAMBOUS

de Samuel Beck Théâtre de l’Incendie

SALLE GRAMOUN LÉLÉ mardi 25 avril 20h jeudi 27 avril 13h30

Et aussi... Le Théâtre du Grand Marché, St Denis

samedi 29 avril 17h Et aussi... Le Théâtre Vladimir Canter, St Denis

de Jon Fosse - cie TéatKabary

Un partenariat Région Réunion / Les Bambous

avec la participation de la Région Réunion, la DAC OI, le Département de la Réunion, la Ville de Saint-Benoît

direction : Robin Frédéric 2, rue jean moulin 97470 st-benoît

www.lesbambous.com INFOS 0262 50 38 63

CONCERT

l’agenda AVRIL

MERCREDI 05/04

14:00 Le Port 18:00 L’Ermitage 19:00 St Denis 19:00 St Denis 19:30 Ste Marie 20:00 St Gilles 20:00 St Paul

Le Kabardock Le Coco Beach Téat Champ Fleuri Ciné Le Plaza 3 Brasseurs Hôtel Le Récif La Cerise

THÉÂTRE

DANSE

projection

Soleo Soirée Kizomba Le Misanthrope Festival du Film Oriental et de l’Océan Indien Soirée Karaoké So Ouate (chanson/folk) Tournoi de tarot

GRATUIT

5€ 10-19€

Inscription 2€

JEUDI 06/04

18:30 St Gilles 18:30 L’Ermitage 19:00 L’Ermitage 19:00 St Denis 19:00 St Denis 19:30 St Gilles 20:00 St Denis 20:00 St Paul 20:30 St Denis 21:00 St Pierre

Ô Ti Marché Stéphane Richez (chanson/folk) Alamanda Matru (chanson/folk) La Marmite Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Zarathoustra 50 nuances de rose (chanson/folk) Université Festival du Film Oriental et de l’Océan Indien Téat Plein Air Total Jazz : Shabaka & the Ancestors Apoteek Bourbon String Parade (Jazz/Blues/Latino) La Cerise Joachill Studio 32 Ouistitisax Groove Machine (Jazz/Blues/Maloya/Séga) Le Toit Rêves d’ailleurs

VENDREDI 07/04

17:00 La Saline PlanchAlizé 17:30 Boucan Canot Kivala 18:30 St Joseph Audito H. Payet 18:30 Entre Deux Arboretum 19:00 La Possession Oh Suzie Q! 19:00 Piton St Leu Le Séchoir 19:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 19:00 L’Ermitage Alamanda 19:00 Les Avirons Georges Brassens 19:00 Le Port Th. ss les Arbres 19:00 St Gilles Hôtel Le Récif 19:00 L’Ermitage Le Coco Beach 19:30 St Denis KTDral 20:00 St Denis Th. du Grand Marché 20:00 Le Tampon El Latino 20:00 St Leu Le Bistrô 20:00 St Benoit Les Bambous 20:00 St Benoit Salle Gramoun Lélé 20:00 St Leu Yourtes en scène 20:00 St Paul La Cerise 20:00 St Denis Zarathoustra 20:00 St Paul Grotte Premiers Fr 20:00 Le Tampon Théâtre d’Azur 20:30 St Pierre 3 Brasseurs 21:00 St Pierre Le Toit 23:00 St Denis Le First

13-25€

Prix libre

Sol Clap (R&B/Soul/Funk/Disco) Katy Ramana (Jazz/Blues) Rassine Monmon, Papa NC Festival Vavangue 2017 Donato (World (Musiques du monde)) Qui sait ce que voit l’autruche dans le sable ? 6-11€ Trio des Îles (Maloya/Séga) créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) Soleo 3-5€ Mésyé Dijoux 3-13€ Stéphane Richez (chanson/folk) Dolorès Boyer Black Lou (Reggae) Planète 8-15€ En Transit (chanson/folk) El Mélagouach (Jazz/Blues) Quelqu’un va venir 11-15€ Té Sully, ousa ou sort ? 22€ Dans la solitude des champs de coton NC Déz’Akor Davan (World (Musiques du monde)) William (Pop/Rock/Reggae/Jazz/Blues) Pull Up Selecta 3 ft. Maylan Manaza (Reggae/Ragga/Dancehall) Hystéra 10€ Jean-Claude T’ group (Variétés) Hippocamp Circus Club (R&B/Soul/Funk/Disco) Prix libre Hat’ypic le son du placard 10/15€

CONCERT

l’agenda AVRIL

THÉÂTRE

DANSE

projection

GRATUIT

SAMEDI 08/04

10:00 Entre Deux Arboretum Festival Vavangue 2017 16:00 St Pierre Médiathèque Rassine Monmon, Papa 16:00 Le Tampon Médiathèque Ramages 17:00 St Benoit Les Bambous Quelqu’un va venir 17:00 St Paul La Cerise Rencontres Sérigraphiques 17:00 L’Ermitage Beach Club Hat’ypic in the beat club 17:00 Bras Panon Champ de Foire Yves Armoet (Jazz/Blues) 18:00 Le Port La Friche Battle of the Year 2017 18:00 St Leu La Ravine 974 ReggaeVibration 2 (Reggae) 18:00 St Gilles Saint Gilles Kombi Sound System alala Kabar 19:00 St Denis Cité des Arts Zaza et ses elles 19:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Affair Affair (Pop/Rock) 19:00 L’Ermitage Lux* Stéphane Richez (chanson/folk) 19:00 St Leu Ronda Chez Tiroule Dj Balkaliente 19:30 L’Ermitage Relais L’Ermitage Dîner-concert : DJ Kdance 20:00 St Pierre Lucet Langenier Galé 20:00 L’Ermitage Alamanda Free Jam (Pop/Rock) 20:00 Ste Clotilde Parc des Expos Cassiya (Maloya/Séga) 20:00 Etang Salé Théâtre des Sables Koudzok Ségamaloya 20:00 St Leu Yourtes en scène Tias (Jazz/Blues/Maloya/Séga) 20:00 L’Ermitage Le Coco Beach Matru (chanson/folk) 20:00 Le Tampon Théâtre d’Azur Hystéra 20:30 Le Tampon El Latino Soirée special Beatles 21:00 Le Port Le Kabardock Sawyer vs Ninety’s story 21:00 St Pierre Le Toit Gare à l’Est (chanson/folk)

11-15€ 10/15€ 10-12€ 20€ 5€ 6-12€

35€ 6-10€ 15-50€ 15€ Prix libre 10€ 10€ Prix libre

DIMANCHE 09/04

10:00 Entre Deux Arboretum Festival Vavangue 2017 11:00 L’Ermitage Alamanda Brunch créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) 15:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Dj Nayah 15:00 St Gilles les H. Chapelle Pointue Sund’Ri Feeling (Jazz/Blues) 16:00 St Denis Cité des Arts Zaza et ses elles 17:00 Boucan Canot Kivala Dj Scoobie 18:00 L’Ermitage Le Coco Beach Soirée Kizomba 19:00 St Leu Ronda Les Filaos Rocuar Palace (Pop/Rock) 19:00 La Saline Les Cocotiers West Bossa Nova 19:00 St Leu Ronda Chez Tiroule Fassia (World (Musiques du monde))

MARDI 11/04

19:00 St Denis 19:00 St Denis 20:00 St Benoit 20:00 St Paul 20:30 Le Tampon

Cité des Arts Th. du Grand Marché Les Bambous La Cerise El Latino

MERCREDI 12/04

Zaza et ses elles Un Pigeon perché sur une branche Quelqu’un va venir Zanmari Baré (Maloya/Séga) Chess’n’jazz

18:00 L’Ermitage Le Coco Beach Soirée Kizomba 18:00 La Saline Ronda L’uni Vert Ludo le magicien

6-12€

6-12€ 5€ 11-15€

CONCERT

THÉÂTRE

19:30 Ste Marie 20:00 St Gilles 20:00 St Benoit 20:00 St Paul

DANSE

projection

3 Brasseurs Hôtel Le Récif Case Granmoun Lélé La Cerise

GRATUIT

AVRIL l’agenda

Soirée Karaoké So Ouate (chanson/folk) La Nuit de l’Océan Indien : Granmoun Lélé Lindy hop

6-12€

JEUDI 13/04

09:00 Piton St Leu 18:30 L’Ermitage 19:00 L’Ermitage 19:00 St Denis 19:00 St Denis 19:00 St Denis 20:00 St Paul 21:00 St Pierre

Stella Matutina 3ème Édition du concours Digislam Alamanda Charly Lambda La Marmite Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Téat Champ Fleuri Le Vide Zarathoustra Les Vieux Amants (chanson/folk) Th. du Grand Marché Scène ouverte aux élèves du CRR La Cerise Luc Joly et ses invités (Jazz/Blues) Le Toit Le Toit comedy pub

VENDREDI 14/04

17:00 Boucan Canot Kivala 17:00 La Saline Le Choka Bleu 18:00 St Denis Cité des Arts 19:00 La Possession Oh Suzie Q! 19:00 L’Ermitage Alamanda 19:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 19:00 St Gilles Téat Plein Air 19:00 St Denis Th. du Grand Marché 20:00 St Paul Léspas 20:00 Le Tampon El Latino 20:00 St Denis KTDral 20:00 Ste Clotilde Vladimir Canter 20:00 St Benoit Les Bambous 20:00 St Denis Téat Champ Fleuri 20:00 St Leu Yourtes en scène 20:00 St Denis Zarathoustra 20:00 L’Ermitage Le Coco Beach 20:00 Le Tampon Théâtre d’Azur 20:30 St Paul La Cerise 21:00 St Pierre Le Kerveguen 21:00 St Pierre Le Toit

12-23€

Chapeau

Free Jam (Pop/Rock) No border Party : Planet’, El Hijo Diabolico et DJ Balkaliente La Nuit de l’impro 6-12€ Nico & Les 109 (Pop/Rock) Soirée créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) TA CO DA La Nuit des publivores 20,50€ Scène ouverte aux élèves du CRR Le Bal Tamoul Kaliko Muzik Band (Maloya/Séga) Jessica Persée (Reggae/Maloya/Séga) Qu’avez-vous fait de ma bonté ? Quelqu’un va venir 11-15€ Le Vide 12-23€ Nico chante Brassens (chanson/folk) Prix libre William (Pop/Rock/Reggae/Jazz/Blues) Fassia (World (Musiques du monde)) Hystéra 10€ Rock Breath (Hard/Metal) Eric Bibb (Jazz/Blues) 10-16€ Dogo Fara (World (Musiques du monde)/Maloya/Séga) Prix libre

SAMEDI 15/04

16:00 Le Tampon Médiathèque Ma vie sans bal 19:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Kazz À Swing (Jazz/Blues) 19:00 St Gilles Hôtel Les Aigrettes Stéphane Richez (chanson/folk) 19:00 Ste Clotilde Parc des Expos Kids United 19:30 L’Ermitage Relais L’Ermitage Dîner-concert : DJ Kdance 19:30 Le Tampon Luc Donat Gala 20:00 St Paul Léspas On va l’appeler comment ? 20:00 St Pierre Lucet Langenier Zanmari Baré (Maloya/Séga) 20:00 L’Ermitage Le Bénitier Bluff (Pop/Rock) 20:00 St Paul La Cerise My Grass is Blue (chanson/folk)

35-70€ 35€ 16/22€ 8-12€ 6-10€

CONCERT

l’agenda AVRIL

20:00 St Leu 20:00 St Denis 20:00 L’Ermitage 20:00 St Pierre 20:00 L’Ermitage 20:00 Le Tampon 21:00 Le Port 21:00 St Pierre

La Ravine Cité des Arts Le Coco Beach Belo Horizonte Alamanda Théâtre d’Azur Le Kabardock Le Toit

THÉÂTRE

DANSE

projection

La Nuit de l’Océan Indien Nevché Bignol Swing (chanson/folk) Yan* (Variétés) Nico Paillet Hystéra Eric Bibb (Jazz/Blues) Manouchkaïa (World (Musiques du monde))

GRATUIT

10/13€ 6-12€

10€ 20€ Prix libre

DIMANCHE 16/04

11:00 L’Ermitage Alamanda Brunch créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) 14:00 Entre Deux Vavang’Art Soirée jeux 15:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Dj Nayah 17:00 La Saline Ronda L’uni Vert DJ Fethi - Soul Train (R&B/Soul/Funk/Disco) 18:00 L’Ermitage Le Coco Beach Soirée salsa (Latino) 18:00 La Saline Varangue du Lagon Kilkil & Pamplemousse (Pop/Rock) 19:00 St Leu Ronda Les Filaos Bignol Swing (chanson/folk) 19:00 La Saline Les Cocotiers Kokobass (World (Musiques du monde)) 19:00 St Leu Ronda Chez Tiroule Concert événement surprise 21:00 St Leu Le Namasté Jean S’agace (chanson/folk)

MARDI 18/04

19:00 St Denis 19:00 St Denis 20:00 St Paul 20:00 St Benoit

Cité des Arts Téat Champ Fleuri La Cerise Les Bambous

MERCREDI 19/04

16:00 Le Tampon 18:00 L’Ermitage 19:00 St Denis 19:30 Ste Marie 20:00 St Paul 20:00 St Gilles 20:00 St Paul 21:00 St Pierre

Médiathèque Le Coco Beach Téat Champ Fleuri 3 Brasseurs Léspas Hôtel Le Récif La Cerise Le Toit

Soirée Cinékour Le Vide Les Mardis de l’Impro Quelqu’un va venir Les chaises de Georges et Georgette Soirée Kizomba Le Vide Soirée Karaoké Quelqu’un va venir So Ouate (chanson/folk) Tournoi de couinche + Réparali Kafé Improvaganza

5€ 12-23€ 11-15€

12-23€ 8-12€ 3€ | 3€

JEUDI 20/04

18:30 L’Ermitage 19:00 St Denis 19:00 L’Ermitage 19:00 St Paul 19:00 St Denis 19:30 St Denis 20:00 St Gilles 20:00 St Denis 20:00 St Paul 21:00 St Pierre

Alamanda Bignol Swing (chanson/folk) Th. du Grand Marché En attendant Godot La Marmite Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Léspas Rassine Monmon, Papa Zarathoustra La Bandagadou Cathédrale Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois (Classique) Téat Plein Air Mangloo (Pop/Rock) Cité des Arts Charles X (Rap/Slam/R&B/Soul/Funk/Disco) La Cerise Raconte-moi Le Toit DJ Balkaliente

12-25€ 5€ 10-20€ 8-15€ 10-18€ Prix libre

Boisson aromatisée à base de vin - Suggestion de mode de consommation - RCS : B 482 283 694 - Mars 2017

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NOUVEAU

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEUREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

l’agenda AVRIL

VENDREDI 21/04

17:00 Boucan Canot Kivala 18:30 St Denis Ciné Lacaze 19:00 La Possession Oh Suzie Q! 19:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 19:00 L’Ermitage Alamanda 19:00 St Gilles Hôtel Le Récif 19:30 St Denis Cathédrale 20:00 St Pierre L’Envers 20:00 St Leu Le K 20:00 St Denis Th. du Grand Marché 20:00 L’Ermitage Le Coco Beach 20:00 St Leu Yourtes en scène 20:00 St Paul La Cerise 20:00 St Denis Zarathoustra 20:00 Le Tampon Théâtre d’Azur 20:30 Le Tampon El Latino 21:00 St Leu Le Bistrô 21:00 Le Tampon Luc Donat 21:00 St Pierre Le Toit

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

projection

Karma coustik (Variétés) La Sociologue et l’ourson Small Pleasure (R&B/Soul/Funk/Disco) Jean-Claude T’ group (Variétés) Soirée créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) Stéphane Richez (chanson/folk) Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois (Classique) Matru (chanson/folk) Charles X (Rap/Slam/R&B/Soul/Funk/Disco) En attendant Godot Maronaz (Maloya/Séga) La Sociale Danyèl Waro (Maloya/Séga) William (Pop/Rock/Reggae/Jazz/Blues) Hystéra Dalon Jazz Band (Jazz/Blues) Lézarsonic (Pop/Rock) Fragments d’un corps incertain Christine Salem (Maloya/Séga)

GRATUIT

5€

10-20€ 8-16€ 12-25€ 5€

10€

10-20€ Prix libre

SAMEDI 22/04

16:30 Le Port Th. ss les Arbres Après-midi konté 19:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Affair Affair (Pop/Rock) 19:00 L’Ermitage Métis Café Stéphane Richez (chanson/folk) 19:00 La Saline Le Copacabana Soirée Havana Club avec Tumbao (Latino) 19:00 Ste Suzanne Médiathèque Yves Armoet (Jazz/Blues) 19:00 La Montagne Bibliothèque La Promesse des 3 Fleurs 19:30 St Denis Cathédrale Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois (Classique) 19:30 L’Ermitage Relais L’Ermitage Dîner-concert : DJ Kdance 19:30 St Leu Ronda Chez Tiroule En Transit (chanson/folk) 19:30 St Gilles les H. Saveurs exotiques Sakyroots (Reggae) 19:30 St Benoit Salle Gramoun Lélé Kounda 20:00 St Denis Téat Champ Fleuri Nouveaux talents danse 2017 20:00 St Denis Caveau Rontaunay Bourbon String Parade (Jazz/Blues/Latino) 20:00 St Leu Yourtes en scène Jean S’Agace (chanson/folk) 20:00 St Paul La Cerise Les Sirops + Gare à l’Est (chanson/folk) 20:00 L’Ermitage Alamanda Hocine B. (World (Musiques du monde)) 20:00 Le Tampon Théâtre d’Azur Hystéra 20:30 Le Tampon El Latino DJ Ago 21:00 St Pierre Le Toit Little Black Sheep + SRI

DIMANCHE 23/04

11:00 L’Ermitage Alamanda Brunch créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) 15:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Dj Nayah 16:00 St Benoit Salle Gramoun Lélé Kounda 17:00 La Saline Ronda L’uni Vert Free Jam (Pop/Rock) 17:00 Boucan Canot Kivala DJ O’Staine 18:00 La Saline Varangue du Lagon Ouistitisax Groove Machine (Jazz/Blues/Maloya/Séga)

5€

10-20€ 35€

7€

10€ Prix libre

CONCERT

THÉÂTRE

18:00 L’Ermitage 19:00 La Saline 19:00 St Leu 19:00 St Leu

DANSE

projection

Le Coco Beach Les Cocotiers Ronda Les Filaos Ronda Chez Tiroule

GRATUIT

AVRIL l’agenda

Sax’n’Groove (World (Musiques du monde)) Black Lou (Reggae) 7PO (Maloya/Séga) Zangoun (Maloya/Séga)

LUNDI 24/04

17:00 Ste Clotilde Vladimir Canter Les Géants 20:00 St Paul Léspas Quinzaine de théâtre : Des rêves dans le sable

MARDI 25/04

17:00 Ste Clotilde 20:00 St Paul 20:00 St Benoit 20:00 St Denis 20:00 St Paul

Vladimir Canter Léspas Salle Gramoun Lélé Téat Champ Fleuri La Cerise

MERCREDI 26/04

16:00 St Paul 18:00 L’Ermitage 19:30 St Denis 19:30 Ste Marie 20:00 Le Tampon 20:00 St Paul 20:00 St Gilles 20:00 Le Tampon 21:00 St Pierre

La Cerise Le Coco Beach Cathédrale 3 Brasseurs Luc Donat Léspas Hôtel Le Récif Luc Donat Le Toit

8-12€

Les Géants Quinzaine du Théâtre : Le Comte de Monte Cristo 8-12€ En attendant Godot 11-15€ Jérémy Ferrari : Vends 2 pièces à Beyrouth 46€|30€ sur azenda.re Homeless Kitties (Jazz/Blues) Hansel et Gretel Soirée Kizomba Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois (Classique) 10-20€ Soirée Karaoké Jérémy Ferrari : Vends 2 pièces à Beyrouth 46€|30€ sur azenda.re La Beauté, recherche et développement 8-12€ So Ouate (chanson/folk) Jérémy Ferrari : Vends 2 pièces à Beyrouth 46€ Scène ouverte slam

JEUDI 27/04

17:00 Ste Clotilde 18:30 St Gilles 18:30 L’Ermitage 19:00 L’Ermitage 19:00 St Denis 19:30 St Denis 20:00 Le Tampon 20:00 St Pierre 20:00 St Gilles 20:00 St Denis 20:00 St Paul

Vladimir Canter Les Géants Hôtel Le Récif So Ouate (chanson/folk) Alamanda Sax’n’Groove (World (Musiques du monde)) La Marmite Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Zarathoustra Maryline Paraclet (Jazz/Blues) Cathédrale Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois (Classique) 10-20€ Luc Donat Thierry Jardinot — «Aïe aïe aïe, y parle pu de ça !» 23€ Pandora K.A.L (Karaoké Artiste Live) (chanson/folk) Téat Plein Air Jérémy Ferrari : Vends 2 pièces à Beyrouth 46€|30€ sur azenda.re Téat Champ Fleuri Anthony Kavanagh : Showman 46€|30€ sur azenda.re La Cerise Bignol Swing (chanson/folk)

VENDREDI 28/04

17:00 Boucan Canot Kivala 17:30 St Denis Ancien hôtel de ville 19:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 19:00 L’Ermitage Alamanda 19:00 St Denis Cathédrale 19:00 L’Ermitage Le Coco Beach 20:00 St Paul Léspas 20:00 St Leu Le Bistrô

Migfy (chanson/folk) Cinémarmailles 2017 Trio des Îles (Maloya/Séga) Soirée créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) Gabriel Fauré — Requiem/Messe basse Tropical Latino (Latino) Quinzaine du Théâtre : Ma Class’ Hip hop Pulse

12/15€ 8-12€

l’agenda AVRIL

20:00 Les Avirons Georges Brassens 20:00 St Benoit Les Bambous 20:00 St Gilles Téat Plein Air 20:00 St Denis Téat Champ Fleuri 20:00 St Paul La Cerise 20:00 St Denis Zarathoustra 20:00 St Gilles les H. Saveurs exotiques 20:00 Le Tampon Théâtre d’Azur 20:30 Le Tampon El Latino 21:00 St Pierre Le Kerveguen 21:00 St Pierre Le Toit

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

Nouvelle Génération Komédie Péi De toute mon existence Anthony Kavanagh : Showman Arnaud Ducret vous fait plaisir Rocuar Palace (Pop/Rock) William (Pop/Rock/Reggae/Jazz/Blues) Lady Fairy & the Ginger boys (Latino) Hystéra Funk U (R&B/Soul/Funk/Disco) The Inspector Cluzo + LPDF (Pop/Rock) Scène ouverte à tout

projection

GRATUIT

3-5€ 11-15€ 46€|30€ sur azenda.re 46€|30€ sur azenda.re

10€ 10-16€

SAMEDI 29/04

09:30 St Denis Ciné Lacaze Cinémarmailles 2017 3/5€ 17:00 St Benoit Les Bambous Qu’avez-vous fait de ma bonté ? 19:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Affair Affair (Pop/Rock) 19:00 L’Ermitage Lux* Stéphane Richez (chanson/folk) 19:00 Le Tampon Eglise Ste Famille Gabriel Fauré — Requiem/Messe basse 12/15€ 19:00 St Leu Ronda Chez Tiroule Emmà quintet jazz (Jazz/Blues) 19:30 St Denis Cathédrale Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois (Classique) 10-20€ 19:30 L’Ermitage Relais L’Ermitage Dîner-concert : DJ Kdance 35€ 20:00 St Denis 20 Bertin Jean-Claude T’ group (Variétés) 20:00 St Paul Léspas Proudhon : Modèle Courbet 8-12€ 20:00 Les Avirons Georges Brassens Thierry Jardinot « Aie aie aie ! Y parle pu de ça !!!!! 23€ 20:00 St Leu Iloha So Ouate (chanson/folk) 20:00 Le Tampon Théâtre d’Azur Hystéra 10€ 20:00 St Benoit Les Bambous De toute mon existence 11-15€ 20:00 Le Tampon Luc Donat Anthony Kavanagh : Showman 46€|30€ sur azenda.re 20:00 St Gilles Téat Plein Air Arnaud Ducret vous fait plaisir 46€|30€ sur azenda.re 20:00 St Denis Téat Champ Fleuri Komédi Péi : Plateau jeunes talents 14€ 20:00 St Leu Yourtes en scène Les Délirétro (chanson/folk) 8€ 20:00 St Paul La Cerise Roots Oya (Reggae) 20:00 L’Ermitage Alamanda Mickaël Pouvin 21:00 Le Port Le Kabardock Daniel Riesser Séga Jazz Club 10/15€ 21:00 St Denis Cité des Arts The Inspector Cluzo (Pop/Rock) 10-18€ 21:00 St Pierre Le Toit Saodaj’ (World (Musiques du monde)) Prix libre

DIMANCHE 30/04

09:30 St Denis Ciné Lacaze Cinémarmailles 2017 11:00 L’Ermitage Alamanda Brunch créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) 15:00 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Dj Nayah 17:00 La Saline Ronda L’uni Vert So Ouate (chanson/folk) 17:00 La Saline Chapelle Stella Maris Gabriel Fauré — Requiem/Messe basse 17:00 Boucan Canot Kivala Dj Happy 18:00 L’Ermitage Le Coco Beach Soirée salsa (Latino) 19:00 La Saline Les Cocotiers Baster (Reggae) 19:30 St Leu Ronda Chez Tiroule Jessica Persée (Reggae/Maloya/Séga) 20:00 St Paul Léspas Touh 20:00 Etang Salé Théâtre des Sables La 10ème nuit des virtuoses : Petr Spatina 21:00 St Leu Ronda Les Filaos Lézarsonic (Pop/Rock)

3/5€

12/15€

8-12€ 18-28€

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