L'Azenda de juin 2017

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juin

gRATUIT #127


OUVERTURE DES RÉSERVATIONS MERCREDI 21 JUIN

PRÉSENTATION DE LA SAISON mardi 13 juin à 19h au TEAT Champ Fleuri Entrée libre et gratuite

2017 / Photo : Compañia Sharon Fridman Free Fall © Ignacio Urrutia

SEPTEMBRE DÉCEMBRE 2017


sommaire

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N°127 juin 2017 Mensuel culturel 15 000 ex | Gratuit

Lékip

Dir. publication|Rédac chef Sandrick Romy Chroniqueurs Manzi, Zerbinette, Lodie, Ceelo, Pimprenelle, Karine Bod, Mike, Marie Welsch, Clotilde Brière Photos Mickael Dalleau Distribution Mathias Techer, Shivam Jatoonah Impression : Graphica .

NOUS CONTACTER

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L’éditeur décline toute responsabilité quant aux erreurs éventuelles. erreurs & changements : Contactez les lieux avant de vous y rendre pour confirmer que l’événement annoncé est toujours bon ! La reproduction du contenu de la présente publication et du site www.azenda.re, est interdite. artistes, Musiciens, organisateurs, producteurs : diffusez vos dates et votre programmation sur azenda.re et dans le mag l’azenda. c’est gratuit ! envoyez vos infos à contact@azenda.re

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manzi te fait la leçon | Tuning ou pas tuning ?

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les lunettes de zerbinette | Tropical Dérapage immobile

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la prog

opus pocus | 27 juillet - 6 août

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Sak nou kiff | Sakifo | 2-4 juin

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la prog

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To b or not to b | Autour de May B | 7 juin

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Contemporanéité classique | Preljocaj | 7-10 juin

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la prog

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Le conte est bon | Le conte des contes | 8,9 juin

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stéréotypes d’ondes | Rumeurs et petits jours | 8,9 juin

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la prog

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cité des arts | juin-juillet

les bambous | juin

3 jours avec la musique russe | crr | 16-18 juin Silence ! ça tombe | Chute ! | 16,17 juin

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Folle école | Mme Marguerite | 22 juin

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Le con du dîner | L’île | 2,3 & 23,24 juin

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soul soleil (exactement) | sol clap | 9 & 23 juin

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reste, gamin, On t’aime bien ! | 6-21 juillet

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Sax suffit ! | Opus Pocus #6 | 27 juillet - 6 août

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Opus Pocus | Magique Potter | 28 juillet

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Opus Pocus | Loureau touche | 3 août

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Opus Pocus | Kuti de combat | 4 août

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la prog

théâtre du grand marché | juin


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manzi te fait la leçon

La Réunion est le département où le plus grand nombre de voitures neuves particulières sont immatriculées chaque année et l’on n’est pas peu fiers de nos bouchons comme folklore insulaire. J’en profite pour remercier nos élus locaux visionnaires dans leur empressement à trouver des solutions de transports alternatifs. Pour patienter dans les embouteillages grandissants, rêvons à cette route suspendue au-dessus des flots laissant filer un tramtrain chatoyant et gaussons-nous cyniquement de la chose la plus futile dans cet univers de babioles : le sticker de bagnole.


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Tuning ou tuning pas ?

L

a voiture est la plaie de la société de consommation : c’est moche, impersonnel et polluant donc je peux éventuellement comprendre qu’on soit tenté de la camoufler avec des pansements multicolores.

Le sticker permet aussi de distinguer son fiacre perdu dans ces cimetières de ferraille que sont devenus nos centre-villes. Oui, mais qu’est-ce qui peut pousser ces Valérie Damidot de l’auto à claquer du pognon pour décorer leur tacot ?

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manzi te fait la leçon | tuning ou tuning pas ?

Attention ! Bébé à bord

Ce type de stickers pullule sur les voitures autant que les bébés nous pourrissent les spectacles jeunesse à cause de leurs parents égoïstes. Vous pensez qu’en signalant que vous transportez votre chérubin, on va arrêter de conduire comme des bourrins ? Ou alors c’est pour justifier votre conduite de gramoune sous Tranxène ? Relax j’suis à la retraite. Certains poussent la supercherie en payant une personnalisation de leur autocollant avec la trogne de leur petit cœur. Je pense immédiatement à cet ami souffrant de crises hémorroïdaires – c’est très fréquent chez les gens bossant dans le secteur culturel – qui envisage de coller une photo de son troufignon pour éviter qu’on lui colle au train. Trou du cul à bord, avouez que ça aurait un peu plus de fond. À l’aise breizh

Le graphiste qui a pondu cette bigoudène adhésive mériterait d’être pendu à vie par les Kouign-amann. C’est quoi votre problème les Bretons à revendiquer sans cesse votre cambrousse? Si vous l’aimez tant votre trou, pourquoi l’avoir quitté ? Allez plutôt faire

flotter vos drapeaux au Sakifo, histoire de mettre l’ambiance et qu’on ressemble enfin aux festivals métropolitains infestés de vos bannières noires et blanches. Le sempiternel gouzou*

C’est vrai qu’on ne les voit pas assez sur les murs des stations d’épuration nos obèses bigleux pour qu’il faille en plus les subir dans les bouchons. Pour changer, vous ne voulez pas investir dans des bibendum Michelin ? Je m’engage à vous les peindre couleur moutarde si vous êtes vraiment en manque. Dépasse pa ou Té ! Bisous aux jaloux

Cette catégorie est la même qui inonde vos réseaux sociaux de pensées mielleuses, souvent mal authentifiées. Faut quand même s’imaginer, qu’un jour, le type est entré dans une boutique et a réclamé au vendeur : « C’est celui-là que je veux ! ». On parle pas de coller un sticker de pub juste parce qu’on aime bien le graphisme ou l’événement qui s’y rapporte. Non, le gars pense franchement que sa moukaterie en vinyle est un acte de rébellion et il est persuadé qu’on bave devant


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sa Seat Ibiza rabaissée. Avec mes camarades - oui j’en ai encore deux - nous avons imaginé une sorte de Pokémon SaliGo à la recherche de ces voitures aux slogans désolants. Pour info, le combo à 10 points c’est une photo compilant : pare-soleil teinté + autocollant Monster + saillie salace autour du mot « troudki » Jesuslaporte.fr

Ma dyslexie et moi-même avons longtemps cru que cette étrange réclame vantait un site porno fétichiste. Inutile de perdre du temps en allant visiter cette page qui n’est qu’un ramassis de bondieuseries et qui affiche son prosélytisme au cul des voitures sans doute pour prouver que les doubles-voies du Seigneur sont pénétrables. En revanche, je vous recommande jesuedelaorte.fr : un forum de blagues très marrantes rédigées par le club des joyeux hémophiles. Le margouillat L’Effet Péi

Non content de nous dégueulasser les murs de nos varangues, il a fallu que ce lézard translucide et insipide devienne l’emblème de notre île par le biais d’un chiffonnier qui a ar-

rosé la populace de stickers 974. Que les Réunionnais expatriés en Métropolie ressentent le besoin d’exprimer leur attachement à leur île est une raison touchante mais pourquoi ce mauvais goût moutonnier en nos terres ? Petit aparté copinage : Comme je suis fair-play, j’en profite pour souligner que la déclinaison du visuel du Sakifo est étonnamment réussie cette année. Dans les milieux autorisés, il se dit même que Manzi l’Aigri a été vu dans un joli tee-shirt Sakifo, couleur taupe. Comme quoi tout arrive. Je suis garé comme une merde

Sur le site garécommeunemerde.fr, on peut commander des packs de stickers (payants malheureusement) pour dénoncer les stationnements sauvages d’une façon drôle et pacifique. Voilà un vrai investissement utile et exutoire. En tant que président de la confrérie des stickophobes, je vous en conjure : arrêtez de nous imposer vos autocollants affligeants et allez plutôt pourrir les pare-brises des vrais connards de la route. *Sur les bagnoles, murs, bus, pylones, culottes... si t’as pas assez de Gouzou, go à l’expo du zozo, à la Cité des Arts, du 27/05 au 13/08

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un bouquin passé sous les lunettes de zerbinette

dérapage poétique Où ta Zerbinette, faisant glisser sa lame entre les pages ivoirines de ce recueil contemporain, découvre deux à deux les poèmes bruts et sensuels de Laurent Segelstein, pour un dérapage tropical incandescent.

«

C’est comme un petit outil précieux au fond de la caisse, je m’en sers toujours mais ne le montre pas », avoue l’auteur au sujet de ses carnets de poésie. C’est que l’homme, actuellement animateur de l’architecture et du patrimoine de la ville de Saint Denis, s’excuserait presque de cet écart artistique. On le remercie pourtant d’avoir cédé à la tentation d’éditer, tant son recueil séduit, dans le fond comme dans la forme. Tropical dérapage immobile, c’est un ouvrage comme on n’en fait plus, composé de huit cahiers de seize pages, pliés et cousus. Pour accéder à la texture poétique, il faut d’abord s’affranchir du barrage de la matière. Trancher le haut des pages et découvrir les binômes qui composent six parties dont les titres forment une phrase, abrupte et mystérieuse : VIVRE / DANS / L’AUTRE / AU LOIN / LES CHOSES / ET LE BESTIAIRE Concrètement, les poèmes, plutôt modernes par leur structure, revisitent en vers libres bien des territoires insulaires. Qu’il s’agisse des paysages naturels de La Réunion

« Tranche de montagne » , « Cocoteraie », ou de dérapages urbains, « Rue Pasteur », « Pollution nocturne » ; d’aphorismes érotiques « Coup de rein », ou de l’expression plus intime un état d’être ; Segelstein surprend par l’acuité surréaliste de sa plume. Les onze dessins de l’auteur, qui complètent le travail d’écriture, réalisés au trait et au lavis, rappellent les digressions dessinées d’un Cocteau, ou encore d’un Marcel Duchamp, aux heures glorieuses du dépoussiérage artistique. Publié aux Éditions Poisson Rouge grâce à l’aide de la Région Réunion, le livre de Segelstein est enfin, au-delà de toute esthétique, un appel à l’altérité constructive : « Fasse que ce glissant dérapage insulaire et tropical vous soit profitable dans la construction de la complémentarité, puisque la fusion est illusoire. » peut-on lire en préambule. Ou l’art et la manière de vivre ensemble en poésie. Laurent Segelstein, Tropical Dérapage Immobile, Poésies, Éditions Poisson Rouge, 123 p





19H30

WALOO QUARTET + INVITES

PODIUM OPUS

20H45

STEPHANE GRONDIN QUINTET

PODIUM OPUS

METODKWE OCTET

PODIUM OPUS

20H

ALAIN CHAN QUARTET

THÉÂTRE LUC DONAT

21H

CHRIS POTTER

THÉÂTRE LUC DONAT

22H

SAMSOA

PODIUM POCUS

MAVA MAVA + JAM

LA CERISE

16H

TRIO OPSIS

CHAPELLE POINTUE

20H

PROJECTION LIVE AT THE SHRINE + DJ BLACK BEN

DEVANT LA CERISE

19H 20H30

20H

JIM CELESTIN PROJECT

GRAN KOUR

21H

JULIEN LOURAU & THE GROOVE RETRIEVERS

GRAN KOUR

20H

FEMI KUTI & THE POSITIVE FORCE + DJ BLACK BEN

GRAN KOUR

18H30 20H 21H30 13H

KOZMAN EK LA MIZIK : UNE HISTOIRE DE SAX

STELLA MATUTINA

BUDDY WELLS QUARTET

AUDITORIUM P. ROSELLI

JACQUES SCHWARZ-BART JAZZ RACINE HAITI

AUDITORIUM P. ROSELLI

PIK NIK EK LA MIZIK : LALAH GROUP

COCOTERAIE DE L’ETANG

www.regionreunion.com


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sak nou kiff © DR festival

Sakifo

Du 2 au 4 juin | St-Pierre | Ravine Blanche | Sur place 35€/jour

à chaque jour suffit sa peine. Vous vous en doutez : les chroniqueurs de L’Azenda sont dans l’incapacité de rester sobres durant 3 jours pour profiter de l’intégralité de la prog du Sakifo. Cette condition est pourtant la minimum requise car en plus d’être nombreux, plusieurs concerts se chevauchent. L’ubiquité des cuites étant un don ambiguë, il faut réussir à garder tous ses esprits face à ces choix parfois cornéliens. Peut-être aurez-vous le même problème (du choix dans la date, d’envies dissolues dans une alcoolémie mal contrôlée, etc..). C’est pourquoi ils se proposent de vous guider à tour de rôle, via une petite sélecta personnelle et journalière. Suivez les guides.


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KERY JAMES 20h | La Poudrière

sakifo

Vendredi 02/06

de ceelo

P

etite précision : je suis un Zoreil fraichement débarqué. Débuter mon acclimatation par un Sakifo, c’est tout de même un sacret coup de peau ! Voici donc mon petit topo pour le premier jour du festoch. Ça va du maloya à l’électro en passant par du bon rap français et de la pop-rock. Du bien mixé quoi. Comme La Réunion finalement.

LOYA 19h | Scène DSP On commence donc notre périple musical au DSP avec Loya. Du maloya sauce électro. Loin de mes standards musicaux, c’est une parfaite occasion pour me familiariser avec la musique locale... revisitée. Membre du collectif Mawimbi, Loya, Sébastien Lejeune de son vrai nom, est un Réunionnais qui allie tout ce que notre petit coin de planète a à nous offrir en termes musicaux : du maloya de notre belle île, du séga mauricien et des sonorités tamouls avec saupoudrage d’électro. Telle est la recette gagnante de cet artiste multi-instrumentaliste captivant.

En bon parisien que je suis, le prochain artiste fait de suite tilt avec ma période baggy et t-shirt XXL (on fait tous des erreurs de jeunesse, vestimentairement parlant). A partir de 20h à la Poudrière, Kery James vient à La Réunion avec un rap toujours aussi contestataire et des textes puissants qui pointent parfaitement les failles de notre société. Référence du hip hop français, le natif d’Orly a toujours la plume acérée et reste incontestablement la figure de proue du rap conscient. Qu’on adhère ou pas à son message, la sincérité et l’engagement de chaque morceau ne peuvent être dénigrés. Si tu n’es pas fan du style musical, c’est ton droit mais Kery James est le symbole du rap vrai, sans fioritures donc il pourra peut-être te faire changer d’avis.

NOVA TWINS 22h15 | La Poudrière Après un passage ou deux au bar, on continue notre parcours musical à partir de 22h15 avec quelque chose de totalement différent. Originaire de Londres, le duo Nova Twins, composé


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d’Amy Love et Georgia South, va faire péter les watts au Sakifo avec un style hip hop-funk, faute de meilleure description. Révélation des dernières TransMusicales, grand festival musical à Rennes, ces deux jeunes femmes d’à peine 20 ans véhiculent une véritable énergie sur scène qui emporte le public dans leur « folie ». Après une grosse semaine de travail, ce tandem londonien est le parfait vecteur pour lâcher du lest et s’éclater sur leur musique qui ne manque pas de pep’s.

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Samedi 03/06

de lodie

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ertains qualifieront sûrement mes choix de « girly » ou de « midinettement vôtre » puisque vous trouverez dans ce parcours de concerts uniquement du mâle testostéronné, mais au risque de vous décevoir, j’ai plutôt réuni les sons d’Afrique, de soul, de hip-hop et de jazz, si chers à mon cœur et à mes oreilles si délicates. C’est aussi un choix de découverte. Personnellement, le Sakifo représente avant tout un espace de premières fois musicales (ainsi qu’un certain nombre de litres de bières). J’aime me laisser aller vers des scènes inconnues entre deux passages aux toilettes (pour évacuer toute cette bière).

BIRDY NAM NAM 00h30 | La Poudrière Finalement, pour conclure en apothéose cette première soirée du festival Sakifo, on offre du lourd avec Birdy Nam Nam. Principale tête d’affiche de ce vendredi, ce trio français n’en est pas à son coup d’essai après 4 albums et 10 ans de présence dans le métier. Certains puristes pourront dire que leurs derniers morceaux manquent d’originalité, qu’ils sont rentrés dans le moule. C’est peut-être vrai mais peu m’importe car je sais que Birdy Nam Nam va lâcher du gros son qui fera bouger mon corps sans m’en rendre compte. En gros, de l’électro comme j’aime qui devrait brancher à coup sûr la majorité des Réunionnais présents. Si c’est pas le cas, vous pourrez dire que c’est de ma faute.

BONGEZIWE 20h | Ti Bird Vip Live Pour commencer, Bongeziwe Mabandla, Afro-Folker venant d’Afrique du Sud, dont les influences sont à situer entre autres du côté du mythique Baaba Maal. D’une puissance égale à sa fragilité, il saura vous envoûter avec ses vibrations rythmiques mêlées à la musique traditionnelle xhosa, à la soul et au hip-hop. Il a travaillé sur son dernier album avec le fabuleux guitariste de Tumi and the Volume – Tiago Correia Paulo. Fermez les yeux et laissez-vous emporter par ce son alliant tradition et poésie : un apaisement, une douce musique, du miel dans les oreilles.

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Tiggs Da Author 21h | Salahin Tiggs Da Author est certes un beau gosse en puissance, stylé à la Pharell Williams avec des airs de Raphael Saadiq et un sourire à faire fondre les glaciers (je sais mesdames, la salive vous monte à la bouche), londonien aux origines tanzaniennes, mais également une cascade de pep’s, de joie de vivre et de groove. Les popotins vont se secouer, les cœurs vont palpiter, la soul va couler à flots et les applaudissements vont pleuvoir. Vous ne saurez résister à cette boule de funk ! Sax Machine 23h | Vince Corner Sax Machine, trio hip-hop jazz cuivré initié par Guillaume Sené (saxophoniste) et Pierre Dandin (tromboniste), rejoints par Racecar (rappeur East Coast de Chicago), distille un hip-hop classieux et des beats savamment choisis. Lors de leurs concerts, afrobeat, funk ou hip-hop entrent en collision pour former un alliage inédit et imparable façon « Great black music », tout en laissant place à des improvisations. Cette formation franco-américaine parviendra sans aucun doute à vous faire décoller avant de clôturer votre soirée dans l’univers merveilleux de l’électro qui monopolisera vos tympans et votre cage thoracique jusqu’au milieu de la nuit. Laisserez-vous votre samedi se « funkadéliser » ?!

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Dimanche 04/06

de manzi

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u auras tout à fait le droit de te saper au Zakifo mais zapper Sakifo dimanche soir ferait de toi un sinistre sakifionneur. Désolé, chers lecteurs, mais la direction du Sakifo impose à tous les journalistes trois calembours pour obtenir son pass presse. Oui, je pense que c’est dimanche que la programmation est la plus bandante, la plus funky et la plus rock. Je te rappelle que le lendemain c’est férié et que tu es dans l’obligation d’honorer ton pass 3 jours pour bien te mettre torchon chiffon carpette, comme le préconisent toutes tes copines pompettes après deux coupettes. Pour ton début de soirée, je te laisse te démerder entre les nombreuses volutes électroniques (tous ces beats reçus aux Électropicales me font encore mal au Q.I.) et les ritournelles gentiment pop-rock de Talisco et Colt Silvers qui me font moyennement vibrer.

GENERAL ELEKTRIKS 22h15 | La Poudrière

Je te donne donc rendez-vous à la Poudrière, à 22h15, pour le concert de General Elektriks. Même si j’ai signé la pétition pour l’interdiction de la locution «mettre le feu à la Poudrière», je dois dire que je garde un souvenir mémorable du concert de la bande d’Hervé Salters sur cette scène en 2012. Le funk de General Elektriks, forcément influencé par les figures tutélaires de Stevie Wonder ou


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Sly Stone, me cause grave car son groove a des accents rock prononcés. Il faut envisager ce concert comme une explosion pop soul complexe, dansante et résolument seventies. La version live de son tube « Take You Out Tonight » n’est à louper sous aucun prétexte – apoplexie éthylique comprise - tant vous aurez simultanément envie de frotter votre corps d’anguille à celui de votre voisin(e) et jumper sans relâche tel le cabot sauteur décomplexé. Vous pouvez anticiper le plaisir de cette sauterie contagieuse en vous procurant leur dernier album « Punk Funk City Live » sorti en octobre 2016, assez fidèle à l’esprit de ce que vous verrez dimanche soir ; la lourdeur des basses et les sauts communicatifs du chanteur-claviériste en moins.

KÉZIAH JONES 23h15 | Salahin Avant de revenir sautiller comme des Poux sur la Foudrière, on prolonge notre trip groovy en filant à Salahin pour rendre hommage au monument du blufunk nigérian, Keziah Jones. Pour rappel, il était venu au Sakifo il y a déjà 9 ans et son album mythique Blufunk Is A Fact est sorti il y a 25 ans. Et ouais, faut bien que quelqu’un se charge de vous rappeler cette sinistre réalité : vous êtes vieux. La bonne nouvelle c’est que vous sortez encore votre carcasse aux concerts. Honnêtement, je n’ai

pas suivi son parcours depuis une décade mais j’ai réécouté sa discographie et je trouve que son dernier opus Captain Rugged, sorti en 2013, se laisse bien écouter avec des morceaux très alanguis qui répondent à des pistes funky plus féroces. Surtout j’ai hâte de revoir en chair et en os ce vaudou guitariste qui irradie la scène avec son look afrofuturiste et perce les âmes avec sa main droite si véloce. Sa prestation à 8 degrés en plein été savoyard, au festival Rock’n’Poche, fait partie des grands moments de guitar hero auxquels j’ai pu assister : il faut voir une fois dans sa vie la virtuosité de ce maître du blufunk, savant mélange de tapping et de slap. YAK 00h15 | La Poudrière Hey c’est minuit, c’est lundi alors finie la nostalgie : on va enfin passer aux choses sérieuses en allant se mêler aux jeunes et voir enfin un concert rock. Le groupe Yak a donc la responsabilité immense d’incarner l’esprit rock du Sakifo cette année vu que le programmateur a clairement insufflé une teinte reggae à cette édition. Mais je ne vous jette pas la pierre, hein M’sieur Galabert. Qu’est-ce qui me pousse à vous conseiller ce groupe ? C’est simple : Le visionnage de leur live aux Eurockéennes en 2016, joué dans des conditions difficiles en plein après-midi, prouve que ces trois londoniens ont le potentiel pour chauffer la terre battue de nos terrains de pétanque et en faire un champ de particules incandescentes, sur lesquelles il sera impossible de rester statique. Si vous ne me voyez pas pogoter sur le morceau Use Somebody, vous aurez le droit de me péter les côtes lors de mon ultime stage diving qui me portera jusqu’au set de Roni Size & Dynamite MC.

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1e rrd Rega


Société Publique Locale Territo’Arts 23 rue Léopold Rambaud 97490 Sainte-Clotilde 0262 92 09 90

contact@citedesarts.re www .citedesarts.re www .billets-cite.re

Musique Arts visuels Spectacle vivant Festivals


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© Christophe Geyer

© Cyril Plomteux

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Autour de May B to b or not to b

dernière représentation - danse | mercredi 7 juin | 19h30 Sur place 12€ / Prévente 10€ / Réduit 8€ / Adhérent et groupe 6€

Prenez 10 jeunes danseurs et offrez-leur un challenge : une pièce phare de la danse contemporaine de Maguy Marin mondialement connue, et plongez-les au sein d’un univers inspiré par Samuel Beckett durant une année. Transmission, immersion, imprégnation : représentation. Tel est le défi.

Ils ont entre 12 et 17 ans, ils s’entrainent 12 heures par semaine en collaboration avec Isabelle Missal et la directrice d’OI LA DANSE Saint-Denis, Véronique Asencio. La compagnie EVNA vous présente dans cet extrait, un univers dual d’étrangetés qui bouleverse les codes. De quoi vous mettre l’eau à la bouche !

May B c’est un concentré d’humour et de pessimisme à l’entreprise de la dérision. Un voyage lyrico-grotesque fait d’errances, un chemin constructif dans une quête sans destin. Des contrastes puissants accentués par les corps frêles adolescents.


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May B Danse théâtralisée

Un concentré d’humour et de pessimisme à l’entreprise de la dérision. Extrait | Chorégraphe : Maguy Marin | Transmission : Isabelle Missal | Distribution : Ornella Alessandri, Cécile Barau, Noémi Fidji, Mathilde Geyer, Camille Grondin, Hugo Hagen, Eva Hoarau, Emma Law-Bo-Kang, Carmen Serrat, Lilla Vigneron-Asencio. | Avec le soutien du Centre National de la Danse (Danse en amateur et répertoire)

Rien à Cirer Création tout terrain

Pièce emblématique et ludique où les objets prennent vie et la contrainte donne la liberté créatrice. Une comédie fantaisiste révoltée. Création | Chorégraphe : Véronique Asencio | Distribution : Ornella Alessandri, Cécile Barau, Noémi Fidji, Mathilde Geyer, Camille Grondin, Hugo Hagen, Eva Hoarau, Emma Law-Bo-Kang, Carmen Serrat, Lilla Vigneron-Asencio.

A fleur de temps Création mélancolique Voyage à travers temps au rythme des Quatre Saisons d’Astor Piazzolla.

Création | Chorégraphe : Véronique Asencio | Distribution : Ornella Alessandri, Mathilde Aubry, Cécile Barau, Noémi Fidji, Mathilde Geyer, Camille Grondin, Hugo Hagen, Eva Hoarau, Kenza Itéma, Emma Law-Bo-Kang, Emma Rivière, Carmen Serrat, Lilla Vigneron-Asencio. Partenaires : Centre National de la Danse, CRR de la Réunion, Lalanbik, DACOI, SIDR, Crédit Agricole.

Au-delà des époques et des rêveries de l’étrange, ces dissonances s’épousent dans les tensions théâtralisées et dansées (offertes sur scène). Sous nos yeux naissent sans artifices des personnages attachants et perturbants qui intriguent et inquiètent tant et si bien que le public se met à rire du caractère pathétique et grotesque des protagonistes et se languit de connaître leur devenir. Au début de cette aventure artistique il y a un dispositif : « Danse en amateur et répertoire ». Le choix d’une pièce phare MAY B, une création chorégraphique de Maguy Marin en 1981. Puis vient une collaboration étroite avec la danseuse de renom Isabelle Missal, une approche professionnelle pluridisciplinaire entre danse et théâtralité. Des ateliers sur le jeu/je, les mots/maux et un travail sur le pessimisme entretenu et les espoirs. Une recherche d’excellence qui fut remarquée les 20 et 21 mai derniers lors des Rencontres Nationales de Marseille.

« Durant la résidence à la Cité des Arts, nous nous demandions si nos danseurs allaient rentrer dans les personnages à une période charnière de l’adolescence, pleine de retenue, dans la gêne des regards et la difficulté de la pièce ? » déclare Sophie Blanc, chargée de la compagnie. « Car il faut être dans le jeu, mais le jeu c’est sérieux. Forts de leurs ressources, les danseurs ont surpris les publics lors de leurs prestations par une maturité déconcertante et par leur prestance. Ce fut un chemin constructif et enrichissant pour la compagnie et pour nos élèves. Nous nous sommes aperçus qu’il y a eu un avant et un après May B. » Une soirée, trois spectacles, trois humeurs pour un buffet éclectique, sollicitant, proche du professionnalisme.

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CONTEMPORANéITé CLASSIQUE danse

La Fresque - Ballet Preljocaj

7 et 8 juin 19h | 9 juin 20h | 10 juin 18h | St-Denis | Téat Champ Fleuri | 17-33 €


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Il est là, il est de retour, pour la cinquième fois. La Réunion a l’immense honneur d’accueillir en son sein un des merveilleux ballets d’Angelin Preljocaj, danseur et chorégraphe français dont la renommée n’est plus à faire. Mais il n’est pas revenu seul, ce n’est pas moins de 10 danseurs de sa compagnie « Les ballets de Preljocaj » qui le suivent dans cette nouvelle aventure dansée, « La Fresque ». Et les bougres ne sont pas là pour rigoler : ils vont pirouetter, sauter, virevolter, pointer, piquer sur les planches pendant quatre soirées qui s’annoncent mémorables.

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© Jean-Claude Carbonne

remière immersion, pour le chorégraphe, dans l’univers du conte traditionnel asiatique, où il est question de la relation entre le réel et le virtuel, les illusions et quelques notes d’amour. Il nous offre une réflexion sur la représentation et l’image et un magnifique travail chorégraphique autour du cheveu, d’une grande importance dans ce conte chinois. Spectacle pensé et construit pour le jeune public, il réveillera l’enfant qui est en chacun de nous, peu importe notre âge. Il est d’ailleurs dédié à la mémoire de Cléo Thiberge Edrom, jeune danseuse en quête continue d’excellence, à la forte sensibilité artistique, d’une grande rectitude et pour qui la danse rassemblait toutes ses valeurs, décédée à l’âge de 19 ans en 2012.

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contemporanéité classqieu | la fresque - ballet preljocaj

Angelin Preljocaj sait s’entourer des meilleurs et des plus pointus, que ce soit dans le domaine de la mode, du design, de la musique ou de la littérature. Deuxième collaboration après « Les nuits » en 2013 avec Azzedine Alaïa (talentueux couturier franco-tunisien) pour les costumes ainsi qu’avec Nicolas Godin (moitié de Air) pour la musique, plus précis après s’être fait la main sur la musique de ballet lors de leur premier partenariat. Parfait dosage entre l’harmonie et l’abstraction, beaucoup de cordes et de percussions dans cette bande-son, les unes pour le côté oriental, et impossible d’échapper aux autres quand on écrit de la musique pour la danse. Très sensible également à l’univers des contes, dont il s’est toujours inspiré pour créer sa musique, il ouvre une porte sur le rêve et l’imaginaire. « Est-ce que la réalité commence quand on rêve ? Ou est-ce cette réalité qui est un rêve ? », voici le message qu’a voulu délivrer le compositeur. Après avoir bien fait mes devoirs de recherches techniques, je peux vous donner mon ressenti personnel. Preljocaj, c’est du caviar dans ton burger, de la douceur dans un milieu dur, du contemporain dans le © Jean-Claude Carbonne

classique, de la diversité dans un monde de duplicité. Quand on parle de Preljocaj avec des inconditionnels de la danse, on parle technique, prouesses et autres frissons et mises en danger qu’il apporte au milieu de la danse classique. Mais c’est aussi du « Tu as vu son nouveau jogging dans la vidéo de sa dernière répèt ?! Je voulais le même mais y avait plus la bonne couleur !! C’est un rêve pour moi d’avoir la même tenue que lui.». Angelin Preljocaj, tout comme Benjamin Millepied, représente une bouffée d’air frais, une modernité, une ouverture au monde et à la rue (avec les interventions du G.U.I.D « groupe urbain d’intervention dansée » en peine ville par exemple), de la couleur dans la danse, une plus grande accessibilité pour tous à l’univers de la danse et ce n’est sûrement pas leur côté beau gosse aux cheveux grisonnants qui leur mettra des bâtons dans les roues. Venez vous laisser surprendre par des pirouettes au son électronique et fantasmagorique avant de laisser ce ballet partir éblouir les yeux et les oreilles de nombreuses licornes à paillettes à travers le monde. lodie

© Constance Guisset


LES

BAMBOUS

de Emmanuel Parraud

CINÉMA CRISTAL

jeudi 1 juin 19h en présence du réalisateur er

Le conte des contes

L’île

d’Angélica Liddell avec Nicolas Givran

de Giambattista Basile Konpani Lépok Épik

SALLE GRAMOUN LÉLÉ un partenariat région réunion i les bambous

vendredi 2 juin 20h samedi 3 juin 20h

LES BAMBOUS

jeudi 8 juin 14h (spéciale) vendredi 9 juin 20h

avec la participation de la Région Réunion, la DAC OI, le Département de la Réunion, la Ville de Saint-Benoît

Visuel Le conte des contes © Sébastien Marchal

Sac la mort

COMPLÈTEMENT À L’EST !

direction : Robin Frédéric 2, rue jean moulin 97470 st-benoît

www.lesbambous.com INFOS 0262 50 38 63


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de l’impro visible

le conte est bon théâtre

Le conte des contes

8 juin 14h | 9 juin 20h | St-Benoît | Les Bambous | 13-4 €

On ne tient plus les comptes pour le Conte des contes. Depuis septembre de l’année dernière, Sylvie Espérance et Dominique Carrère ont joué leur pièce de nombreuses fois, ici et ailleurs. Il faut dire que cette récurrence, et ce succès, sont largement mérités. Les deux comédiens portent avec talent l’adaptation des deux contes - L’Ourse, en français et La Gramoune plushé, en créole - et, sans nul doute, vous éprouverez vous aussi un réel plaisir à les découvrir... ou les revoir.


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L

e Conte des contes est un recueil du XVIIème siècle de contes populaires italiens de Giambattista Basile. Une œuvre sulfureuse magnifiant le chaos, célébrant un retour démoniaque aux pulsions dans un rire décomplexé. « Basile, c’est un «il était une fois» maculé de gras » s’amuse Espérance. La cinquantaine d’histoires qui compose son oeuvre éclaire les pires noirceurs de l’âme humaine dans la saveur d’une langue dévoyée. On y cause inceste, violence du désir, mâles dominations et ruses féminines, dictature de la jeunesse et pourrissement des corps... Le tout dans un mélange de trivialité, de langage populaire et de lyrisme digne d’une Odyssée.

© Mickael Dalleau

De fait, c’est à un public doublement averti que sont destinées L’Ourse et La Gramoune plushé, les deux histoires tirées du recueil original et qui composent la pièce.

Premièrement, parce que les histoires de Basile, si elles reprennent certains archétypes du conte merveilleux avec son aréopage d’ogres, de princesses et de rois, ne sont absolument pas destinées aux tendres oreilles. « C’est un texte agréable en bouche et truculent ! » explique malicieusement Dominique Carrère. Deuxièmement, parce qu’avec le metteur en scène Pascal Papini, Sylvie Espérance a choisi de traduire le second texte entièrement en créole - La Gramoune plushé comme son titre l’indique -. Puisant dans ce terreau local qu’est nout lang, si fertile en paraboles, elle rend ainsi au texte original toute sa « force terrienne ». Mais encore faut-il tout comprendre ! Heureusement, le non créolophone parviendra à en suivre les grandes lignes s’il

prête attention aux nombreuses expressions souvent entendues aux coins des rues et que les comédiens soulignent d’un jeu glissant du conte vers la farce. « On n’est pas dans une posture de conteur ni de comédien. On est des farceurs, on est dans le plaisir et la connivence. » argumente Espérance. « Il faut jouer à jouer ». En tout cas, en créole, les débordements du parler cru et la violence des pulsions librement exprimées s’en trouvent à la fois métamorphosés et explicités. Pour ma part, si j’avoue avoir quelque fois plus ri en écho aux réactions du public - qui comprenait manifestement bien plus toutes les subtilités des expressions créoles que moi - plutôt qu’aux propos eux-mêmes, il me semble avoir saisi l’essentiel de l’histoire. Une vieillarde qui séduit un roi dans l’obscurité puis se retrouve brutalement jetée dans les buissons lorsque la supercherie est découverte. Et où l’on apprend en filigrane que pour réparer les outrages du temps, il faut accepter de se faire écorcher vive. Au bout du compte, on est loin du conte moralisateur. Et ainsi, si je pense avoir compris l’essentiel, j’étais tout de même heureux de me voir proposer à la fin du spectacle un petit livret traduisant du créole au français le dit conte pour pouvoir m’assurer des cochoncetées qui m’auraient échappées ! N’allez pas conclure, par cette dernière remarque, que cette pièce éprouvera, et vos valeurs - si vous êtes d’une âme sensible -, et votre confiance à cozé un créole pas trop la moukate - si vous êtes un(e) zoreil plus ou moins fraichement débarqué(e) -. Ce conte des contes, loin d’être régressif, est aussi compréhensible qu’il est jouissif. SAND (& merci à zerbi !)

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stéréotypes d’ondes

théâtre

Rumeurs et petits jours

8 juin 19h | 9 juin 20h | St-Denis | Théâtre du Grand Marché | 6-25€

Le Raoul collectif nourrit le culte du décalage. Si Rumeurs et petits jours, pièce qui se jouera au Grand Marché, les 8 et 9 juin, sonne comme une tragédie shakespearienne aux heures brumeuses du théâtre victorien, point de relents de naphtaline, pourtant, dans cette audacieuse création. Hors des sentiers corrompus du libéralisme castrateur de beauté, les pourfendeurs de rébellion politique peuvent se réjouir. Ce Raoul, au diable la désuétude, est follement novateur.

V

oici le pitch. Dans un studio d’enregistrement enfumé, au cœur des seventies, 5 chroniqueurs accusent le coup. Alors que la 347ème émission radiophonique au service de la culture esthétique s’apprête à démarrer,

une décision de la direction tombe comme un couperet. Fi de la beauté. La pensée capitaliste, et dans son sillon l’économie de marché déprogramme ce qu’elle considère comme superflu dans sa volonté de formatage des


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Sauver une liberté de pensée dirigée vers le culte gratuit du beau, donc, de l’inutile

© DR

âmes. Et le script de faire entendre la voix de Margaret Thatcher, comme clef de voûte de l’édification d’une nouvelle ère : « L’économie n’est qu’une méthode, notre objectif, c’est de changer les âmes. » Pétrifiés par l’avènement d’un monde régi par la pensée unique, nos chroniqueurs tentent alors, comme acte ultime, et niche de résistance, de sauver une liberté de pensée dirigée vers le culte gratuit du beau, donc, aux yeux de la société matérialiste, de l’inutile.

Mais comment penser le monde, comment lutter contre l’idéologie dominante, lorsque la pensée elle-même est l’objet d’un déterminisme ? Voilà tout le travail effectué par les acteurs voyageurs du Raoul, qui, lors de pérégrinations au Mexique, à la rencontre des indiens Huitchols, ont tenté de prouver qu’on pouvait penser le monde autrement. « Les mots de notre société sont galvaudés. En rencontrant les indiens Huitchols, on s’est rendu compte qu’ils avaient un rapport différent aux entités. Les chamanes discutent avec les dieux. Ils parlent aux plantes, aux astres, ils ont d’autres outils pour penser le monde.» Là où certains verront l’expression d’une naïveté primitive, le collectif se réjouit de la possibilité d’une alternative, en dehors d’un fonctionnement de pensée instauré sur les ruines du vieux monde : « Au sortir de la seconde guerre mondiale, alors que l’économie est vacillante, les puissants investisseurs se sont réunis pour sauver leur fortune personnelle et penser la reconstruction d’un monde nouveau fondé sur la pérennisation de l’économie de marché. » explique David Murgia, pour mettre en lumière la perversité d’un système dont bien souvent on ignore les origines. La suite, on la connaît. C’est la réunion, au Mont Pèlerin, d’intellectuels, économistes, dont huit prix Nobel, en 1947 qui s’attèleront à poser les fondements du libéralisme, socle de notre société actuelle.

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Contraints à l’incapacité de penser hors cadre, puisque les mots eux-mêmes, au service du matérialisme tout puissant, ont été pervertis, il ne reste à nos chroniqueurs qu’à inventer un déplacement du sens, vers le seul territoire vierge de tout asservissement : la poésie. Et le collectif de citer volontiers les aphorismes de Michaux, ce templier de l’avant gardisme littéraire : « Quitte à échouer, n’échoue toutefois pas n’importe comment. » On l’aura donc compris, Rumeur et petits jours s’inscrit dans une volonté de résister à la pensée matérialiste par un travail de sape aussi noble que dérisoire : « Il va falloir au moins une soixantaine d’années pour démonter les mécanismes capitalistes et faire comprendre aux gens qu’il est possible de penser en marge. » constate Murgia, avec une fougueuse lucidité.

Pour ce faire, il propose une œuvre collective, puisque les cinq acteurs sur le plateau sont également les cinq metteurs en scène de la pièce. Lorsqu’on les interroge sur la difficulté à concilier travail d’acteur et travail de direction scénique, le Raoul répond d’une seule voix qu’au delà du « joyeux bordel » qu’implique la quintuple direction du spectacle, le refus d’une tête pensante et dirigeante dans le processus de création est hautement symbolique : « On recherche la non prise de pouvoir, jusque dans la création. » Où la croyance matérialiste s’obstine à nier le groupe au profit de l’individu ou de la famille, les acharnés du Raoul semblent redonner au troupeau humain ses poétiques lettres de noblesse. zerbinette

© DR


3 JOURS AVEC LA MUSIQUE RUSSE par LES MUSICIENS DE L’OrCHESTrE DE La rÉGION rÉUNION, NICOLaS GIVraN (RÉCITANT) : ŒUVrES DE raCHMaNINOV, CHOSTaKOVITCH, BOrODINE, STraVINSKI, pOÈMES rUSSES... aVEC La parTICIpaTION DES ÉLÈVES DU Crr

RÉSERVATION AU 0262 90 44 77 PLUS D’INFORMATIONS :

musée Léon dierx entrée 21, rue sainte-marie

VENDrEDI 16 jUIN 18h30 > 20h30 SaMEDI 17 jUIN 16h30 > 21h30 DIMaNCHE 18 jUIN 10h30 > 19h30

Orchestre de la Région Réunion

SAllE ClImATISÉE, prévoir vêtements chauds

(le spectacle se tenant dans un musée, contraintes de températures pour la préservation des œuvres)

POSSIbIlITÉ dE RESTAURATION SUR PlACE AVEC Burger trotter

ENTRÉE GRATUITE


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Silence ! Ça tombe cirque

Chute !

16 et 17 juin 20h | St-Leu | Le K | 8-16€

T’as pas assez bouffé de porters au Tempo toi hein ? Tu veux encore du cirque contemporain participatif et pointilleux: ça tombe bien Le Séchoir propose deux représentations du spectacle Chute ! le 16 et 17 juin au K.

C

ette année, on est verni à La Réunion puisque les Théâtres Départementaux avaient accueilli, en avril, sûrement l’un des plus grands moments de vertige calculé avec la performance Le Vide de Fragan Gehlker et Alexis Auffray. Le Séchoir poursuit sur cette lancée avec un spectacle de recherche circassienne très attendu qui s’intéresse au tabou ultime des circassiens : la chute.

Le duo composé par Matthieu Gary et Sidney Pin joue aux apprentis sorciers de la pesanteur avec une approche souvent très ludique qui me conduit à les surnommer: les Fred et Jamy de la cabriole. Pendant une heure, sur un tatami, ces deux amis vont s’employer à tomber et à théoriser ces essais. Cet espace de jeux et de réflexions, éclairé de façon très brute, ressemble à une conférence jamais


S’attendre à éprouver de l’empathie, voire même un certain plaisir masochiste

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plus à lutter contre la gravité mais veulent la partager, l’expliquer et surtout la sublimer. Jean Cabaret, grand fan de Vidéo Gag et programmateur du Séchoir, reconnaît « être fasciné par la chute, ce moment qui pourrait ressembler à une perte de dignité ». Il a été séduit par le dispositif très intimiste de cette performance – nous serons à peine 150 spectateurs au K - où le public côtoie les artistes de chaque côté de ce « ring », sent les corps, ressent les chocs ; ce qui permet de rire de la chute plutôt qu’à ses dépens.

© Vasil Tasevski

pompeuse sur la gravité. C’est même une démonstration plutôt burlesque, sans gravité. Vous me suivez ?

Appréhender la gravité et en rire sans gravité Issu du Collectif Porte27, cette génération d’acrobates veut démontrer que la chute peut être aussi belle que la réception. À l’instar de la danse contemporaine qui a assumé les contraintes du corps plutôt que de les cacher, ces jeunes circassiens ne cherchent

Le spectateur doit donc s’attendre à être au plus prêt de la violence des collisions pour y éprouver certainement de l’empathie, voire même un certain plaisir masochiste (par procuration malheureusement). Peu à peu, l’humour complice de ces deux tombeurs aboutit à une domestication de la chute, prouvant que celle-ci peut être autant redoutée qu’aimée. Du coup, on se retrouve à rire devant le bruit sourd d’un corps qui s’écrase en même temps qu’on frissonne en craignant la perte d’équilibre. Les moments d’opposition sont aussi puissants que les phases fusionnelles et cet art du tombé-rattrapé, finalement très proche de la danse, devrait vous émerveiller par sa beauté fragile et brutale. Les plus philosophes verront dans cette chorégraphie tragicomique une réflexion sur les motivations des acrobates à repousser les limites de leur passion et sur la faculté de l’Homme à toujours se relever. manzi

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Comme nous avons français, vous ferez une rédaction : chaque élève devra décrire son propre enterrement, avec ses petits mots à lui, ses petites images


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Folle école théâtre

Mme Marguerite

22 juin 19h | St-Denis | Cité des Arts - Palaxa | Gratuit - sur réservation

Virginie Bernard Hoareau, de la Cie Maecha Metis, incarne Madame Marguerite, une institutrice investie et lucide, mais aussi proche de la folie. Seule face à ses élèves - toi, le public -, elle délivre un cours particulièrement particulier fait de vérité brute et cinglante, où l’excès et le burlesque le disputent à la bienveillance et l’implacable férocité de la société. Le tragicomique de cet enseignement touche autant qu’il dérange. Une vraie leçon.

S

eule sur scène, dans un décor de salle de classe simplifié à l’extrème, la comédienne ossille avec brio entre cynisme et vent de folie. Défiant sa classe, son public, elle transfigure le personnage inventé dans les années 70 par l’auteur brésilien Roberto Athayde. Sans jamais glisser dans le bouffon ou le grotesque, même lorsque pointent les graines de la démence. Usant de ressorts clownesques pour capter l’émotion des spectateurs, malmenés, secoués, partenaires passifs et indirects, Virginie n’en demeure pas moins impressionnante dans sa partition.

Illustration © Juhasz Sz

Drôle et féroce, Mme Marguerite nous renvoie l’image d’un monde qui est le nôtre. Tout en aspirant à nous faire rire de sa cruauté - du moins le temps du spectacle, elle nous en livre un portrait criant, bouleversant, de vérité. Absurdité, injustices, iniquité, tyrannie, répressions, manipulation, fatalisme, etc.. Le texte de Roberto Athaye reste désespérement d’actualité. Il cherchait à dénoncer le système politique dictatorial de l’époque, imposant silence, délations, répréssion, privations et aliénations en tout genre. Comment ne pas

voir dans les propos de cette enseignante pathétique et au bord de la dérive la métaphore des dictats d’aujourd’hui : dictature de la beauté, de la mode, des normes comportementales, de la standardisation de l’opinion ? Nous aurions tous aimé croiser dans notre scolarité un tel professeur. Tel celui qui, voulant changer le monde, commence par ses élèves et leur dit les choses sans prendre de pincettes, sans fioriture. Mais enfant, pensez-vous que vous auriez pu entendre « La division, ça vous dit quelque chose ? C’est une opération destinée à faucher un maximum aux autres. Demandez à partager une douzaine de bananes pour 35 élèves. ça sera vite fait : le plus costaud va se farcir 7 ou 8 bananes, le deuxième va manger le reste, et les 33 autres resterons la bouche ouverte. Les maths sont la base de toutes les disciplines. La division la base de toutes les sociétés » ? Rendez-vous à l’école de Mme Marguerite pour, cette fois, rire mais aussi bien comprendre ! sand

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le con du dîner théâtre

L’île

2 et 3 juin 20h | St-Benoît | Salle Gramoun Lélé | 13€ 23 et 24 juin 20h | Piton St-Leu | Le Séchoir | 20-25€

Comédien admiré pour sa capacité à incarner des textes torturés, Nicolas Givran poursuit dans L’Île sa recherche sur le théâtre comme expérience dérangeante. Votre dévoué y était invité le mois dernier. Il en reste encore tout circonspect. Mais vous enjoint à vous faire votre propre idée.

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e lui, on dit que c’est « l’un des meilleurs comédiens de sa génération ». Pourtant, à ses débuts avec le metteur en scène Luc Rosello, ce dernier lui assène, avant d’en devenir un fervent soutien « t’as aucune prédisposition pour le métier ! ». Lui-même le reconnait : « Luc était dans le vrai. Je ne crois pas au talent. Je ne crois qu’au travail. De toute manière, je suis arrivé au théâtre par chance en répondant à une annonce ANPE ». De fait, il ne faut pas se fier à son air « glaçant ». Givran s’interdit de glisser sur la

pente savonneuse des dangers égotiques, et parle de l’hygiène du comédien : « Ne pas se sous-estimer mais ne pas prendre le melon non plus ». D’ailleurs, il suffit de le voir dans un autre rôle de composition : le désopilant Monsieur Loyal des concerts de Tricodpo ou du rocambolesque concert-spectacle Tricodposcopie. Son air irascible disparait très vite et sa nature de joyeux drille prend le dessus. Au côté du chanteur Érick Lebeau et de sa joyeuse bande de ségatiers et il lance force vannes yab ou joue le pitre de service en étrillant le milieu culturel réunionnais. « Faire


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terres schizophrènes avec le journal de la démente étoile russe Nijinski. Ou, justement, dans L’île, il incarne la voix de Wendy, et à travers elle celle de la rebelle et sulfureuse Angelica Liddell. Cette figure contemporaine d’un théâtre espagnol enragé, qui réécrit dans l’histoire de Peter Pan à partir du massacre perpétré à Utoya par Anders Breivik.

© Stephan Laï-Yu | Le Journal de l’Ile

le bouffon, c’est aussi dire les choses. C’est pouvoir poser un regard impertinent sur le monde culturel. Et on sent que les gens ont besoin de rire. » Chercher le fil conducteur entre Tricodposcopie et L’île est un exercice intellectuel périlleux. Il y a pourtant une cohérence : Givran lui même, un artiste à double facette. Il ne s’en cache d’ailleurs pas. Il ressent le besoin de se divertir de sa part d’ombre.

CHAHUTER LES CODES DU THÉÂTRE C’est cette face qu’il donne à voir dans L’île. C’est un fait : Nicolas est terriblement doué pour convoquer le spectateur hors des frontières d’une reposante passivité. Il choisit des textes bileux, torturés. Il s’aventure en

Il va même plus loin en chahutant régulièrement les codes mêmes du théâtre. Dans le Journal de Nijinski, il inversait la géographie de la salle en plaçant le public sur scène tandis qu’il se tenait seul au milieu des strapontins ; dans La chambre, il séquestrait un spectateur unique dans un petit espace clos pour explorer la question de l’enfermement. Cette fois, dans L’île, il nous invite à un banquet ! N’allez pas vous imaginer que vous écouterez bien tranquillement le comédien s’époumoner dans le brouhaha des grandes tablées en mastiquant un jambon beurre. Le dindon de cette farce n’est pas dans votre assiette. « On est à table et le texte, justement, est dur à digérer. Le spectateur est pris en otage ».

LE QUIPROQUO SANS SENS... Ayant assité le mois dernier à l’un des services - l’une des représentations devrais-je dire - de L’île au Téat Champ Fleuri, je dois effectivement avouer que cette mise en scène m’a en effet déconcerté. Positivement... et négativement. Tout avait pourtant bien commencé. La soirée était annoncée complète. Mais par un heureux quipropoquo je parviens

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le con du dîner | l’île

à me faire accepter au tout dernier moment par Pascal Montrouge qui m’aidera adroitement à ne pas briser la bienséance. J’arrive donc le dernier à la longue tablée dressée dans un théâtre que je ne reconnais pas et me glisse discrètement sur la dernière chaise restée libre. Mes voisins de table s’avèrent très sympathiques et une magnifique jeune femme blonde me fait face. On nous sert une entrée délicieuse. Je distingue Givran, assis en bout de table, silencieux et imperturbable. Tout le monde s’observe un peu interloqué. Les gens venus en couple se parlent doucement. J’entame sans retenue la discussion avec mes convives de gauche, de droite et en face (spoiler : non, je n’arriverai pas à choper le 06 de la demoiselle, timidité oblige... mais si elle lit ces lignes...). Alors qu’on nous apporte la suite du repas, qui s’avèrera excellent de bout en bout, Givran n’a toujours pas bougé. Je continue alors à faire connaissance, parlant de tout et de rien, jusqu’à ce que le couple à côté de moi me demande « ça y est, on a compris, tu fais partie de la pièce, tu es un comédien toi aussi. D’ailleurs, tu es le seul à qui on n’a pas servi de vin, c’est pour rester lucide, c’est ça ? Tu peux nous le dire ! ». Euh... non. Mon verre est vide parce que je suis arrivé en retard et les jeunes gens qui font le service autour de nous - et font partie, eux, de la pièce, je le comprendrais un peu plus tard - n’ont pas daigné répondre à mes discrets appels pour me verser un petit rouge. Je réponds : « malheureusement non, je n’ai aucun talent dans la vraie vie, alors pour un rôle ! Que c’eût été le cas ou pas, je vous décevrais. Non vraiment, je suis juste un ridicule journaliste pour un petit mag culturel

presque inconnu. Je me plais à surjouer la sociabilisation pour cacher mes prémices d’ochlophobie ». On ne me croit pas vraiment. Je me replie un peu, réalisant qu’il me faudra revoir ma stratégie si, lorsque je suis en société, on a l’impression que je joue la comédie.

... ET LE SENS DU PROPOS Mais enfin Givran commence à parler ! Seul. Peu à peu le jeu prend forme. Alors que la troupe de serveurs continue son office, de manière plus ou moins étrange, le comédien déclame son texte, commence à s’agiter, à monter et marcher sur la table. Il interprète son personnage - une femme - et, nous tous, sommes maintenant silencieux à le regarder et l’écouter, touchant à peine les plats suivants et le dessert. Tout le monde est captivé. Moi aussi. Manifestement, Givran incarne parfaitement ce personnage torturé entre amour et mysanthropie. Le language est cru. Le propos ossille entre cynisme, cruauté et mélancolie. L’acteur, indéniablement bon, semble habité par cet impitoyable et dérangeant monologue. Un monologue. C’est justement ce qui me perturbe. Je conçois l’objectif sous-jacent à cette mise en scène : le texte de Liddle est censé nous déranger, nous destabiliser, nous interroger en nous mettant mal-à-l’aise. Le décorum du dîner, avec son corollaire - on ne sort pas de table n’importe quand, on reste jusqu’à la fin du repas (et on termine ses légumes, c’est bon les légumes !) - vise certainement à renforcer le sentiment d’être « pris en otage », à nous prendre de court alors que nous sommes théoriquement dans un


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... ET L’HORS PROPOS

moment de convivialité. Il nous faut « bouffer jusqu’au bout ».

Au fond, et je tiens à le souligner, le (mon) problème c’est que je suis quelqu’un de très (trop) terre à terre. Mon avis ne doit pas vous priver d’aller vous aussi à ce banquet. Pour preuve : en partageant les jours suivants mon déconcertement autour de moi, peu de monde y a fait écho. La quasi totalité des gens ayant assisté à L’île ont été captivés, subjugués, happés par la force du texte et l’interprétation de Givran. Ils ont adoré l’idée qu’on leur propose, leur impose, un repas-banquet pour savourer le côté si tragique du personnage joué. Je ne dis pas que je n’ai pas aimé, à l’évidence, je me suis surtout trompé de sujet. Je m’attendais à une performance genre Festen et j’ai finalement manqué une partie du festin. Et de reconnaître : ça devait être génial, j’ai rien compris. Vous m’expliquerez ?

Certes. Ils y ont mis les moyens. J’en ai bouffé (c’était très bon, de l’entrée au dessert). Mais, et c’est là où je voulais en venir en vous tenant aussi longtemps le crachoir : Givran avait beau être captivant, toute la pièce durant, je n’ai que trop rarement pu et su écouter réellement ce qu’il nous racontait. Impossible de me concentrer et d’entendre ces mots pourtant si admirablement joués. À attendre qu’il se passe quelque chose avec les spectateurs, que quelqu’un soit appelé à intervenir, etc.. je n’arrivais pas à tenir le fil.

L’À PROPOS...

sand (& merci à zerbi !)

© Joffrey Le Piquet

Pourquoi une telle scénographie, une telle débauche d’organisation (allez accueillir 80 personnes à une même table chez vous !)... pour ne pas en jouer aussi ? Voyant le comédien traverser la longue tablée, l’ensemble des invités dominés, silencieux, concentrés, tout le monde le suivant du regard, j’étais au fond de moi dans la perpétuelle attente d’une prise à partie, d’une interaction, voire d’une altercation (fainte ou gentillement provoquée). Mais hormis quelques regards appuyés vers certains, des instants de silence trop rares et finalement pas si pesants, il n’y eu aucune prise à témoin dans cette prise d’otage. Givran joue son rôle. Seul. Impeccablement. Mais seul. La surprise finale - que je vous laisse - des serveurs joués par les élèves du concervatoire m’apparaissant plus iconoclaste que justifiée. Pourtant si, en relisant le dossier de presse.

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SOUL SOLEIL (EXACTEMENT) dj set

Sol Clap

9 & 23 juin 17h30 - 21h | Un vendredi sur deux | La Saline-les-bains | Planch’Alizé | Gratuit

Le digger tire son nom de son activité favorite, qui consiste à fouiller tout ce que ce monde compte de bacs à disques pour y dénicher la perle rare. Autant dire que le digger a le teint blême, les mains calleuses, et embaume le vieux grenier. Pour autant, le digger n’est pas chien, et il ne lésine pas, à l’occasion, à vous faire profiter de ses trésors. Il sort alors, pour communier avec ses congénères, et faire en sorte que ses congénères communient. Etonnante créature.


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Au chapitre de ses hold-up il convient donc de rajouter le Planch’Alizé à la Saline-les-Bains. Pas exactement une nouveauté, puisque l’événement entame sa 3ème année d’existence, mais néanmoins les soirées Sol Clap, organisées avec la complicité de Guillaume Peroux (de SOON Event, et également du premier portail musical de l’océan Indien, akout.com), tiennent fermement un cap que Mr. Ungus résume à ceci : « Real Music for Real People ». Autrement dit une sélection musicale toujours aussi pointue, dans un cadre aussi idyllique qu’ouvert à tous, histoire d’accueillir le coucher du soleil en bonne compagnie. C’est ainsi que depuis maintenant plus de deux ans, Karl Hungus pose ses platines un vendredi sur deux face au lagon, de 17h30 à 21h, pour laisser libre cours à ses inclinations samba soul, samba rock, latino, boogaloo, partiellement délaissées sur ses autres projets.

© Ivan Neru

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a Réunion n’est pas la moins pourvue en talentueux diggers, et s’il ne fallait en citer qu’un, sur un indice de pilosité et parce qu’après tout c’est à lui qu’est consacré ce papier, ce serait… tadam… Karl Hungus, bien sûr ! Le Karl Hungus des « Funky Terrasses ». Le Karl Hungus des « What’s up dock ». Le Karl Hungus résident du Sakifo, du Kabardock, du cœur des serial danceuses. Oui, tous ensemble, proclamons-le : « Karl Hungus résident ! »

Inévitablement, les Sol Clap sont devenues un rendez-vous incontournable, prisé autant des puristes du groove que de familles en pente douce vers le week-end, sans oublier les célibataires en vavang. Bref, « ça sent le rhum et la bonne humeur » : c’est le Maître qui le dit. mike

JOUE-LA COMME HUNGUS Grâce au bon Karl, à toi les soirées mémorables ! Une sélection de sa set list, quelques mojitos, un peu de sable ou à défaut la litière du chat, et c’est parti… QUANTIC ‘’Sol Clap’’ MARCIA MARIA ‘’Amigo Branco’’ THE BACAO RHYTHM & STEEL BAND ‘’Pimp’’ TIM MAIA ‘’Sossego’’ MARCELO D2 ‘’Sangue bom’’


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reste, gamin, on t’aime bien ! festival

Il était une fois… les vacances !

Creeping Carnival © DR

Du 6 au 21 juillet | St -André, St-Benoît, La Plaine des Palmistes, St-Denis, Le Port, St-Paul, Les Avirons, St-Pierre, St-Joseph | 2€/spectacle

Pendant les vacances, nous sommes nombreux à nous demander ce que l’on pourrait bien faire de notre progéniture (et surtout des activités qui conviennent en même temps aux plus âgés). Nos chères têtes blondes ont besoin d’être occupées – mais pas n’importe comment ! Et pas à n’importe quel prix… Du 6 au 21 juillet, 6 spectacles (locaux et internationaux) se joueront dans pas moins de 9 lieux sur l’île et à 2 €/la place. Toutes les familles pourront en profiter. A ne pas rater !

L

e festival fête ses 13 ans, et s’offre pour l’occasion 2 nouveaux lieux pour vivre pleinement son adolescence. Le très bucolique Théâtre sous les Arbres et le très mythique Théâtre du Grand Marché rejoignent l’aventure et complètent cette belle tournée des salles réunionnaises.

Je vous entends d’ici « Mais Pimprenelle !! T’as pas de gosses ! T’es pas super bien placée pour nous conseiller là-dessus ». Bien au contraire camarades. J’ai eu la chance, il y a quelques années, de faire la tournée en tant que régisseuse technique du spectacle Gran matin soley i lèv de la compagnie de


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Les voyages de ceux qui restent.

un vrai partenariat dans l’océan Indien et a été force de proposition pour accueillir cette année la campagnie Pillow Fort Productions arrivant tout droit d’Afrique du Sud. Le spectacle « Just Here » est dédié aux pitchounes de 1 à 3 ans. Intimistes, ces séances vous emmèneront dans une aventure enchanteresse où tout un monde prend vie.

« Amener des propositions de qualité aux familles qui n’ont pas la chance de partir en vacances est un vrai challenge et une nécessité. »

Rêve, magie, rigolade, culture du monde imaginaire … Voilà les mots d’ordre des spectacles proposés. Autour des représentations, s’articuleront de nombreuses activités gratuites. Par exemple, à la salle Georges Brassens des Avirons, la programmation est dense : ateliers clowns, cuisine, couture, tressage de palme de coco, instruments et masques … L’association Fée Mazine, proposera elle, une heure avant les spectacles, un espace « ludococooning », coin dédié à l’accueil des tout-petits où les parents et animateurs pourront « préparer » les enfants à être dans les meilleures dispositions pour assister à la représentation. Après le spectacle, cet espace sera le lieu d’intéractions entre les artistes et les familles. Membre de l’AASIPEJ (International Association of Theatre for Children and Young People qui regroupe 150 pays), Fée Mazine travaille depuis 3 ans à développer

Just Here © Dex Goodman

La Ravine Rousse. L’ambiance, l’accueil des équipes dans les différentes salles, les rires et les sourires d’enfants, les étoiles dans leurs yeux, le ravissement des parents d’être capable d’assumer sans honte leur syndrome Peter Pan et puis leur satisfaction de pouvoir offrir à toute la fratrie une belle sortie voir plusieurs - 2€ le ticket je vous dis !

« Favoriser l’appel à l’imaginaire, encourager les enfants à être actifs et non passifs comme devant une télévision. »

Nous savons que la culture est en danger et que pouvoir continuer à offrir des spectacles de qualité est possible grâce aux efforts de passionnés et à la mobilisation des services culturels. Après l’annonce terrible de l’annulation pure et simple du Festival Danse Peï, on sait également que le magnifique Festival Tam Tam n’aura pas lieu. Dans ce contexte morose, on soutient plus que jamais les propositions qui réussissent à survivre et on court participer à cette 13ème édition d’il était une fois... les vacances ! pimprenelle

programme détaillé à retrouver sur www.azenda.re & www.iletaitunefoislesvacances.com

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sax suffit ! Festival

Opus Pocus #6 - Saxophones

Du 27 juillet au 6 août | St-Paul, St-Gilles, St-Leu, Le Tampon | 8-35€

Afrobeat, classique, sega, funk, maloya jazz et jazz sudafricain, américain, réunionnais, afro-cubain et haïtien ! c Ouverture jeudi 27 juillet avec les formations de 3 saxophonistes péi (concerts gratuits devant La Cerise) c 2 soirées à Gran Kour, 1 au Théâtre Luc Donat, 1 à Stella Matutina, 3 devant La Cerise, 1 concert à la Chapelle Pointue c 5 formations extérieures (Nigéria, U.S.A., Afrique du Sud, Métropole) et 9 groupes péi c 2 grandes formations : Femi Kuti arrive directement de Lagos avec les 14 musiciens du Positive Force, Julien Lourau débarque avec les 10 musiciens (6 nationalités !) des Groove Retrievers et Mélissa Laveaux en invitée c 1 projection (gratuite et en plein air) du documentaire Live at The Shrine

c 5 journées d’action culturelle dans les Centres de loisirs (rencontres avec un luthier, avec un collectionneur d’instruments du monde et avec un journaliste, tous les trois étant par ailleurs saxophonistes !) c 1 fabuleuse histoire de saxophone en images (mapping video), en paroles (Laurent Bouvier) et en musique (sound design + sax live) c 2 chanteuses, cette année ! Mélissa Laveaux, invitée de Julien Lourau, et Benjamin Moonlight, chanteuse haïtienne du projet Jazz racine Haiti de Jacques Schwarz-Bart

c 14 concerts, dont 7 gratuits !

Le festival Opus Pocus, dont la particularité est de mettre à l’honneur un instrument différent à chaque édition, continue son exceptionnelle collection. Programmée du 28 juillet au 6 août, cette sixième itération donne dans les saxophones. Si les concerts se déroulent principalement à Saint-Paul et dans les communes de Ouest, les sudistes pourront aussi profiter d’une soirée à Luc Donat au Tampon.

Stéphane Grondin © DR

A

u programme donc, une soirée au cœur de Saint-Paul et deux à Gran Kour, sept concerts gratuits, un final à Stella, une histoire de saxophone en images, en paroles et en musique (live), cinq journées dédiées aux enfants des Centres de loisirs, le désormais traditionnel pik nik en muzik du dernier jour… et quelques surprises que nous a soufflé l’organisation et dont nous nous réjouissons déjà (mais on n’a pas le droit de vous en dire plus pour l’instant. Juste un conseil : suivez la page facebook Opus Pocus Muzik Festival)

Comme d’habitude, la richesse et la mixité des propositions sont spectaculaires. Aux nombreux artistes péi triés sur le volet s’ajoutent pas moins de 5 formations internationnales. Dont Femi Kuti & The Positive Force, Chris Potter Trio et Julien Loureau & The Groove Retrievers. Impossible de ne pas céder à la faciliter de vous parler d’eux tellement ces dates valent le détour !

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magique potter opus pocus jazz | usa Chris Potter 1ère partie : Alain Chan Quartet

28 juillet 20h | Le Tampon | Théâtre Luc Donat | 30-36€

Après vingt ans d’une brillante carrière, Chris Potter est au sommet de la hiérarchie des saxophonistes de jazz. Après l’ouverture du festival la veille à Saint-Paul, cet invité de marque assurera la première soirée payante d’Opus Pocus au Théâtre Luc Donat du Tampon le vendredi 28 juillet.

P

artenaire de Paul Motian, Brad Mehldau, Pat Metheny ou Dave Holland, il est aussi leader de plusieurs formations qui constituent chacune un « who’s who » des jeunes musiciens new-yorkais à suivre. En maître du clair-obscur ou en mode lyrique voire carrément épique, il éclaire son propos de toute la palette du jazz contemporain. Entouré de musiciens de premier plan, ses singulières sonorités typiques de la nouvelle génération de ténors, nous emmènent dans une odyssée aux vastes horizons. On a pu dire de lui que lorsqu’on entendait un virtuose du saxophone, sans savoir qui c’était, il ne pouvait s’agir que de M. Potter, qui a déjà une abondante carrière à son actif dans le genre passe-partout. Sa santé musicale impressionne, sa versatilité aussi. Sa technique dépasse l’impeccable.

En compagnie du pianiste James Francies et du bien nommé batteur Marck Mondesir, cet Ulysse du jazz pousse le plus loin possible ses expérimentations sur ses instruments de prédilection, dont il a étendu la tessiture au-delà de ce que l’on croyait possible. De sorte que les saxophones de Potter, ténor ou soprano, et sa clarinette basse multiplient les éclats. Mais c’est quand même au ténor que Chris Potter continue de s’affirmer comme le sax le plus excitant de la scène actuelle. Bombardé héritier direct de Michael Brecker, Chris Potter, entouré de ses musiciens superlatifs, sera l’un des artificiers en chef de cet Opus Pocus. Prêt à allumer toutes les mèches possibles pour vous embarquer dans un voyage saxophonistique, il promet de mettre le feu aux poudres à cette sixième édition.

© Tamas Talaber

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© DR

loureau touche opus pocus

Julien Loureau & the Groove Retrievers 1ère partie : Jim Celestin Project

WORLD JAZZ FUNK

3 août 20h | St-Paul | Gran Kour (école Franco-Chinoise, chaussée royale) | 30€

Ancien sideman du contrebassiste Henri Texier et de la chanteuse Abbey Lincoln, duétiste avec le sulfureux Bojan Zulfikarpasic (aka Bojan Z), le saxophoniste touche-à-tout Julien Lourau débarque à La Réunion accompagné de sa formation The Groove Retrievers. S’annonce un concert ultra groovy et métissé, à ne pas manquer, à la Maison Gran Kour le jeudi 3 août.

V

éritable combo international et éclectique, The Groove Retrievers réunit pas moins de 10 musiciens d’âges et d’horizons différents. Cela donne un tentet qui regarde plus du côté des musiques latines avec la présence de percussionnistes cubains et du contrebassiste Felipe Cabrera. Ajoutez à cela le violon tunisien de Jasser Haj Youssef et la voix soul-créole de Mélissa Laveaux et vous optenez une explosion de styles et d’influences au service d’un groove à la française. Cette multitude - du line up, des influences, des couleurs - n’est pas sans rappeler l’esprit bariolé et intense de son propre Groove Gang. Un combo jazz funk redoutable qui lui a permis de lancer sa carrière et qui fit sa gloire dans les années 90. Il faut dire que Julien Lourau, qui a toujours conçu son art comme

se pratiquant en meute, qui a voyagé dans tous les styles, n’a pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit de rajouter de nouvelles couleurs à la palette de son jazz métissé et aux sonorités de son saxophone reconnaissable entre tous. Réhaussés par son invitée de marque, la franco-haïtienne Mélissa Laveaux, les morceaux et arrangements du collectif, emené par le brillantissime sax de Loureau, transpirent des multiples parfums d’un métissage insolent et libertaire. Le groove côtoie les rythmes cubains et les tonalités du Maghreb. Le jazz déployé sur une base afro-cubaine évoque Dizzy Gillespie, l’un des précurseurs de ce type de rapprochement. Une fusion tout autant à la Charles Mingus (Tijuana Moods, Cumbia and Jazz Fusion) qu’au redoutable funk de ses débuts. Bref, Lourau nous promet du lourd.

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kuti de combat opus pocus

Femi Kuti & the Positive Force 2ème partie : Dj Black Ben

AFROBEAT | NIGERIA

4 août 20h | St-Paul | Gran Kour (école Franco-Chinoise, chaussée royale) | 30€

Sacré héritage qu’être le fils du fondateur de l’afrobeat, le Black President Fela Ransome Kuti ! Sans manifester aucune velléité d’échapper à son destin, Fémi assume sa filiation avec détermination certes, mais y ajoute sa propre patte, âpre, quasi punk, dopée par l’énergie à dénoncer la corruption, la dictature et l’emprise des multinationales en Afrique. Avec son groupe The Positive Force, il insuffle à l’afrobeat «traditionnel» une véritable cure de jouvence, le mêlant au hip-hop, au jazz et à la funk. Le vendredi 4 août, à la Maison Gran Kour, Opus Pocus vous donne rendez-vous avec un temple vivant de la musique africaine.

Q

u’est-ce que l’afrobeat ? Comment définir l’essence d’une musique aussi explicitement hybride ? C’est une rage nourrie

de jazz, de funk et de musique africaine immémoriale dont le propre père de Femi, le légendaire Fela Kuti fut l’initiateur.

© Youri Lenquette

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Musicalement et scénistiquement (redondance), le fils a hérité d’une énergie qui, en concert, entre en incandescence. C’est un véritable show man et un musicien doué par essence. Artistiquement et politiquement (pléonasme), et même s’il s’en défend, ses textes témoignent eux aussi d’une envie de faire entendre sa voix - et à travers elle celle des sans voix - pour continuer à contester le dragon de la corruption, du népotisme, de la prédation capitaliste à l’échelle planétaire. Peut-être de manière un peu plus sereine. Quoique. A ceux qui lui font remarquer qu’il est plus posé (vraiment ?) que son père, il répond sans excitation qu’il n’a pas vécu les mêmes atrocités que son père. « Si j’avais été battu comme lui, moi aussi je serais en colère ». Il est vrai qu’on ne retrouve pas chez lui les discours incendiaires et prestations scéniques hypnotiques, marques de fabrique de son illustre père. Mais ce Sait Georges africain, ou Mélenchon des grands jours si vous préférez, porte en lui le combat panafricain pour la justice et la liberté des peuples. D’ailleurs, les horribles circonstances qui nous imposent un état d’urgence que le continent Africain subit lui-même depuis beaucoup trop longtemps, donnent un nouvel écho à sa réthorique. « La difficulté à laquelle je me suis longtemps confronté était d’intéresser le public occidental aux problèmes que rencontrent les Africains. Et inversement. Evidemment j’en suis bouleversé mais peut-être la crise actuelle m’aidera à réussir ce cross-over. » En attendant, et comme Féla le lui a appris, Femi continue à chevaucher l’afrobeat comme un cheval de guerre.

Le fils prodigue propose donc à la planète world une œuvre qui respecte la tradition tout en métissant son afro-beat d’une ambiance dance ou funk, mêlant jazz et hip hop. Sa riche discographie témoigne d’une « voix » et vibration personnelles. Et sur scène, il sait lui aussi électriser les foules avec son énergie débordante. Il est partout, passe du saxophone au clavier et au chant, danse, trépigne presque, tant il semble transcendé par les rythmes saccadés de sa musique. Après plus de 30 ans de carrière - rendez-vous compte, c’est lui qui avait inauguré la première édition d’Africolor en 1989 - et une plétore d’albums, on pourrait croire connaitre l’artiste. Pourtant, tant qu’il n’a pas insufflé son afrobeat dans les veines de son saxo, tant qu’il n’a pas entamé son « boucheà-bouche », dont on saisit tout de suite que ce musicien et compositeur ne cherche pas seulement à rendre vie à l’instrument mais à en guider le son non loin de l’inouï, on ne sait rien de Femi Kuti ni de son groupe The Positive Force. Considérablement rajeunie et jamais aussi efficace, la formation comptant une quinzaine de membres, sert parfaitement le propos d’un artiste qui grâvit encore les échelons de l’excellence. Vigueur rythmique, flamboiement des cuivres, claviers captivants... à la manière de ses idoles Coltrane, Parker, Gillespie, Fémi Kuti et son groupe délivre un afrobeat rugueux, urbain, vindicatif. Ses concerts cataclysmiques peuvent durer des heures. Sa venue à La Réunion est tout bonnement inratable ! textes opus pocus : sand

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CONCERT

l’agenda juin

JEUDI 01/06

18:30 St Gille 19:00 L’Ermitage 19:00 St Benoit 20:00 St Denis 20:00 St Paul 20:00 St Denis 20:00 St Denis 21:00 St Pierre

Ô Ti Marché La Marmite Cinéma Cristal Studio 32 La Cerise Téat Champ Fleuri Cathédrale Le Toit

VENDREDI 02/06

18:00 St Denis Amiral Club 18:30 St Pierre Ravine Blanche 19:00 L’Ermitage Alamanda 19:00 St Gille Hôtel Le Récif 19:00 St Denis Cité des Arts 19:00 Le Port Th. ss Arbres 20:00 St Paul La Cerise 20:00 St Benoit Salle Gramoun Lélé 20:00 Boucan Canot Kivala 20:00 St Denis Téat Champ Fleuri 20:00 St Benoit Eglise 21:00 St Pierre Le Toit

SAMEDI 03/06

10:00 St Denis Cité des Arts 16:00 Le Tampon Médiathèque 17:30 St Pierre Ravine Blanche 19:00 L’Ermitage Métis Café 19:00 L’Ermitage Lux* 19:30 L’Ermitage Relais l’Hermitage 19:30 St André Petit Th. Ch. Borne 19:30 La Possession Eglise Assomption 20:00 L’Ermitage Alamanda 20:00 St Benoit Salle Gramoun Lélé 20:00 St Denis KTDral 20:00 St Pierre L’Unikaz 20:00 St Denis Téat Champ Fleuri 21:00 St Pierre Le Toit

DIMANCHE 04/06

09:00 St Pierre 10:00 St Denis 11:00 L’Ermitage 12:00 Grand Bois 13:00 Trois Bassins 16:30 St André 17:00 La Saline 17:00 St Denis

Ravine Blanche Cité des Arts Le Coco Beach Le Zinzin Le Tikus Garden Petit Th. Ch. Borne Ronda. L’uni Vert Cité des Arts

THÉÂTRE

DANSE

projection

Stéphane Richez (chanson/folk) Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Sac la mort Yves Armoet Group (Jazz/Blues) Emlyn (World (Musiques du monde)) Yaïe Yaïe Yaïe ! Y parl’ pu d’ça !!! Messa di Gloria de Puccini (Classique) Vacuum Road, Rocuar Palace, Warfield (Hard/Metal) Ouverture Amiral Club Sakifo 2017 - Jour 1 Soirée créole avec Rose Métys (Maloya/Séga) Stéphane Richez (chanson/folk) 7ème sens Zanfandmoun Make-Overs (Pop/Rock) L’île Karma coustik (Variétés) Yaïe Yaïe Yaïe ! Y parl’ pu d’ça !!! Messa di Gloria de Puccini (Classique) El Mélagouach (Jazz/Blues)

GRATUIT

3/5€

13-25€ 10€ Prix libre

35€

Sur réservation 3-13€ 13€ repas compris 13-25€ 10€ Prix libre

Le marché des artistes indépendants L’école des Hauts Sakifo 2017 35€ Ouistitisax Groove Machine (Jazz/Blues/Maloya/Séga) Stéphane Richez (chanson/folk) Dîner-concert : DJ Kdance 35€ Les Vwadhéva (Maloya/Séga) 25€ repas compris Ensemble vocal Clavis Cantus (Classique) Azalée (Maloya/Séga) L’île 13€ repas compris Sylvia Pellegrini (Jazz/Blues) Babalao (Latino) Yaïe Yaïe Yaïe ! Y parl’ pu d’ça !!! 13-25€ Scène ouverte à tout Sakifo 2017 Le marché des artistes indépendants Brunch avec le duo Rose Métys (Maloya/Séga) Kabaré Pounia (World (Musiques du monde)) Joachill Les Vwadhéva (Maloya/Séga) El Hijo Diabolico (Latino) L’école des Hauts

35€

40€ 8-12€ 5€


sakifo 02/06

18:30 Vince Corner SAWYER 19:00 DSP LOYA 20:00 Filaos GRÈN SÉMÉ 20:00 Poudrière KERY JAMES 20:00 Ti Bird VIP Live MAIA & THE BIG SKY 21:00 Vince Corner KALOUNE 21:00 Salahin TRYO 22:15 DSP AFRIQUE 2000 22:15 Filaos NGAIIRE

*exclu VIP

sakifo 03/06

17:30 Vince Corner GADIEMBE MALOYA 18:00 Filaos JOZEFINN’ AUSTRAL VIEW 19:00 Salahin GEORGIO 19:00 Vince Corner ULI KUNKEL 20:00 DSP FRENCH 79 20:00 Poudrière URBAIN PHILÉAS 20:00 Filaos DELTINO GUERREIRO 20:00 Ti Bird VIP Live BONGEZIWE *exclu VIP 21:00 Vince Corner CHEVALIEN 21:00 Salahin TIGGS DA AUTHOR

22:15 Poudrière NOVA TWINS 23:15 Salahin INNA DE YARD 23:15 Vince Corner JOJO ABOT 23:30 VIP Charrette LA BASSE TROPICALE 00:30 Filaos BALOJI 00:30 Poudrière BIRDY NAM NAM 01:30 DSP KILLASON 01:30 Vince Corner BOUTIK SAUVAGE

22:00 22:00 22:00 23:00 23:00 23:30 00:15 00:30 01:15 01:15

*exclu VIP

DSP HERBALISER Djset feat. MYSDIGGI Poudrière RAY PHIRI Filaos PETITE NOIR Salahin DAMIAN « JR. GONG » MARLEY Vince Corner SAX MACHINE VIP Charrette SCRATCHY SOUNDS *exclu VIP Poudrière ST.OL.EN Filaos PONE DSP SIBOT x TOYOTA Vince Corner BOUTIK SAUVAGE

sakifo 04/06

09:00 Terre Sainte RISOFÉ : OUSANOUSAVA 17:00 Vince Corner L.A DY (Le Son du Bahut) 18:00 Filaos MÉLANZ NASYON 18:30 DSP DO MOON 19:00 Salahin TALISCO 19:00 Vince Corner DOLORES 20:00 Poudrière WAX TAILOR 20:00 Filaos TRITONIK 20:00 Ti Bird VIP Live NATHALIE NATIEMBÉ *exclu VIP 21:00 Salahin PATRICE 21:00 Vince Corner COLT SILVERS

22:15 DSP MØME 22:15 Filaos BONGEZIWE 22:15 Poudrière GENERAL ELEKTRIKS 23:15 Salahin KEZIAH JONES 23:15 Vince Corner RISKE ZÉRO 23:30 VIP Charrette KARL HUNGUS *exclu VIP 00:15 Filaos ROCKY 00:15 Poudrière YAK 01:15 DSP RONI SIZE & DYNAMITE MC 01:15 Vince Corner BOUTIK SAUVAGE


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CONCERT

l’agenda juin

18:00 L’Ermitage Le Coco Beach 19:00 St Leu Ronda. Chez Tiroule 20:00 St Leu Ronda. Les Filaos 20:00 Boucan Canot Kivala 20:00 St Louis Eglise de St Louis 21:30 St Leu Le Namasté

MARDI 06/06

18:30 Piton St Leu Le Séchoir 19:00 St Denis Le Plaza 19:00 Le Port Th. ss Arbres

MERCREDI 07/06

18:00 La Saline 18:30 St Denis 19:00 St Denis 19:30 Ste Marie 19:30 St Denis 20:00 St Gille 20:00 St Paul 20:00 La Saline

La Saline Le Plaza Téat Champ Fleuri 3 Brasseurs Cité des Arts Hôtel Le Récif La Cerise La Saline

JEUDI 08/06

10:00 St Denis 14:00 St Benoit 18:30 St Denis 19:00 St Denis 19:00 L’Ermitage 19:00 Grand Bois 19:00 Piton St Leu 19:00 St Denis 20:00 St Denis 20:00 St Paul 21:00 St Pierre

Le Plaza Les Bambous Le Plaza Th. Grand Marché La Marmite Le Zinzin Stella Matutina Téat Champ Fleuri Caveau Rontaunay La Cerise Le Toit

VENDREDI 09/06

17:00 La Saline 18:00 St Denis 18:30 St Denis 19:00 La Saline 19:00 Grand Bois 19:00 Le Port 20:00 St Denis 20:00 St Pierre 20:00 St Paul 20:00 St Paul 20:00 St Benoit 20:00 L’Ermitage 20:00 St Denis

PlanchAlizé Cité des Arts Le Plaza Les Cocotiers Le Zinzin Th. ss Arbres Th. Grand Marché L’Envers Grotte Premiers Fr La Cerise Les Bambous Le Coco Beach Apoteek

THÉÂTRE

DANSE

projection

Soirée salsa (Latino) Nicolas Tarik (World (Musiques du monde)) Sawyer (Pop/Rock) Dj Lou-Ka Messa di Gloria de Puccini (Classique) Bluff (Pop/Rock) L’école des Hauts 5e Festival du film italien Zanfandmoun 5e Festival du film italien 5e Festival du film italien Ballet Preljocaj Soirée Karaoké Autour de May B So Ouate (chanson/folk) Esquisse Nougaro 5e Festival du film italien 5e Festival du film italien Le Conte des contes 5e Festival du film italien Rumeurs et petits jours Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Dédette St Pierre (Maloya/Séga) Festival de l’image sous-marine Ballet Preljocaj Take Note Trio (Jazz/Blues) Luc Joly (Jazz/Blues) L’Comedy - Stand up Sol Clap (R&B/Soul/Funk/Disco) Festhéa 2017 5e Festival du film italien Soirée tango Kreol 808 (Electro/World (Musiques du monde)) Zanfandmoun Rumeurs et petits jours Reggae Roots Vibz’ - Sound system (Reggae) Pull Up Selecta (Reggae/Ragga/Dancehall) Tri’Ade (Jazz/Blues/Maloya/Séga) Le Conte des contes Groove 70’s et 80’s Nicolas Tarik (World (Musiques du monde))

GRATUIT

10€

5€ 3/6€ 3-13€

3/6€ 17-33€ 6-12€

4-13€ 3/6€ 12-25€ 2€ + chapeau 17-33€

Chapeau

6€ 3/6€ 2€ + chapeau 3-13€ 12-25€

4-13€



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CONCERT

l’agenda juin

20:00 St Gilles les H. Saveurs exotiques 20:00 Boucan Canot Kivala 20:00 St Denis Téat Champ Fleuri 20:30 St Pierre Le Toit 21:00 St Leu Le Zinc 22:30 St Denis Le First

SAMEDI 10/06

14:00 St Pierre Ravine Blanche 14:00 St Denis Cité des Arts 16:00 St Benoit Les Bambous 16:00 St Pierre Méd. R. Barquissau 18:00 St Paul La Cerise 18:00 Boucan Canot Plage Cap Homard 18:00 St Denis Téat Champ Fleuri 19:30 L’Ermitage Relais l’Hermitage 19:30 St Gille Hôtel Les Aigrettes 19:30 St Denis Le Plaza 20:00 St Denis Caveau Rontaunay 20:00 L’Ermitage Alamanda 20:00 St Paul La Cerise 20:00 St Benoit Bisik 20:00 St Leu Le Namasté 20:00 St Pierre Lucet Langenier 21:00 St Pierre Le Toit

DIMANCHE 11/06

09:00 St Gille Roches Noires 14:00 Grand Bois Le Zinzin 15:00 St Denis Cité des Arts 16:00 St Joseph Ecole musique danse 17:00 La Saline Ronda. L’uni Vert 18:00 L’Ermitage Le Coco Beach 18:00 La Saline Les Cocotiers 19:00 St Leu Ronda. Les Filaos 19:00 St Leu Ronda. Chez Tiroule 20:00 Boucan Canot Kivala

LUNDI 12/06

18:30 St Denis

Le Plaza

MARDI 13/06

19:00 St Denis 20:00 St Paul 20:30 Le Tampon 20:30 Le Tampon

Le Plaza La Cerise El Latino El Latino

THÉÂTRE

DANSE

projection

Patrick Persée (Maloya/Séga/chanson/folk) Migfy (chanson/folk) Ballet Preljocaj Gainsbourg, du jazz dans la ravine Make-Overs (Pop/Rock) Djazadonf (Jazz/Blues) Mizik O’ Marmay Festhéa 2017 Jazz Croisés #5 (Jazz/Blues) L’école des Hauts Dégourdi sans malice Festival de l’image sous-marine Ballet Preljocaj Dîner-concert : DJ Kdance Jean-Claude T’ group (Variétés) 5e Festival du film italien Yves Armoet (Jazz/Blues) Free Jam (Pop/Rock) Moadib Jazz Ansanm (Jazz/Blues) Loya + Do Moon (Electro/Maloya/Séga) Tri’Ade (Jazz/Blues/Maloya/Séga) Yaïe Yaïe Yaïe ! Y parl’ pu d’ça !!! Minimal Swing Orchestra (Jazz/Blues) Festival de l’image sous-marine Nicolas Tarik (World (Musiques du monde)) Festhéa 2017 Jazz Croisés #5 (Jazz/Blues) Ilda Park (Pop/Rock) Soirée Kizomba ILike (Pop/Rock) En Transit (chanson/folk) Patrick Persée (Maloya/Séga/chanson/folk) Dj Jaxx Sparrow

GRATUIT

17-33€ Prix libre

6€

17-33€ 35€ 3/6€

5€ 6/10€ Prix libre

2€ + chapeau 6€

5e Festival du film italien

3/6€

5e Festival du film italien Les Mardis de l’Impro Free Jam (Pop/Rock) Chess’n’jazz

3/6€


CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

projection

MERCREDI 14/06

18:30 St Denis 19:30 Ste Marie 20:00 St Gille 20:00 St Paul 21:00 St Pierre

Le Plaza 3 Brasseurs Hôtel Le Récif La Cerise Le Toit

JEUDI 15/06

18:30 La Saline 19:00 L’Ermitage 19:00 Grand Bois 20:00 St Paul 21:00 St Pierre

Dina Morgabine La Marmite Le Zinzin La Cerise Le Toit

VENDREDI 16/06

18:30 St Denis Ciné Lacaze 18:30 St Denis Campus 18:30 Piton St Leu Stella Matutina 18:30 St Denis Musée Léon Dierx 19:30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 20:00 La Possession Oh Suzie Q! 20:00 St Paul La Cerise 20:00 L’Ermitage Le Coco Beach 20:00 St Denis Studio 32 20:00 St Leu Le K 20:30 Ste Clotilde CREPS St Denis 20:30 Le Tampon El Latino 21:00 St Pierre Le Toit 22:00 St Denis Le First

SAMEDI 17/06

09:00 Le Port 16:00 Le Tampon 16:00 St André 16:30 Le Port 16:30 St Denis 19:30 L’Ermitage 20:00 L’Ermitage 20:00 St Paul 20:00 St Benoit 20:00 St Pierre 20:00 St Denis 20:00 Piton St Leu 20:00 St Leu 20:00 St Benoit 20:30 Ste Clotilde 21:00 St Pierre

Le Port Médiathèque Petit Th. Ch. Borne Th. ss Arbres Musée Léon Dierx Relais l’Hermitage Alamanda La Cerise Bisik Casino Téat Champ Fleuri Mon Ti Piton Le K Salle Gramoun Lélé CREPS St Denis Le Toit

GRATUIT

juin l’agenda

5e Festival du film italien Soirée Karaoké So Ouate (chanson/folk) Lindy hop Improvaganza Sylvia Pellegrini (Jazz/Blues) Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Patrick Persée (Maloya/Séga/chanson/folk) Jeudi de la Danse Kino Pilé Free to Run Isole-moi Festival de l’image sous-marine 3 jours avec la musique Russe (Classique) Jean-Claude T’ group (Variétés) Iztamma (Pop/Rock/Reggae) Sarahysha (World (Musiques du monde)) Tropical Latino (Latino) Kaplawsé (Reggae/Maloya/Séga) Chute ! Novecento Duo Anda Luz Soirée salsa (Latino) Sylvia Pellegrini (Jazz/Blues) Festival de l’image sous-marine Les Vwadhéva (Maloya/Séga) Jazz Croisés #5 (Jazz/Blues) Après-midi konté 3 jours avec la musique Russe (Classique) Dîner-concert : DJ Kdance So Ouate (chanson/folk) Gainsbourg, du jazz dans la ravine Patrick Persée (Maloya/Séga/chanson/folk) Jean-Claude T’ group (Variétés) Il était une fois en Chine… Kaplawsé (Reggae/Maloya/Séga) Chute ! Yaïe Yaïe Yaïe ! Y parl’ pu d’ça !!! Novecento Iztamma (Pop/Rock/Reggae)

3/6€

3€

2€ + chapeau Prix libre

5€

8/16€ nc Prix libre

5€ 35€

5€ 12€ 8/16€ 22€ nc

55


56

CONCERT

l’agenda juin

DIMANCHE 18/06

10:30 St Denis Musée Léon Dierx 12:00 St Pierre Casino 14:00 Entre Deux Vavang’Art 16:00 St André Petit Th. Ch. Borne 17:00 La Saline Ronda. L’uni Vert 17:30 Ste Clotilde CREPS St Denis 18:00 St Denis Cathédrale 18:00 L’Ermitage Le Coco Beach 19:30 St Leu Ronda. Les Filaos 20:00 St Leu Ronda. Les Filaos 20:00 Boucan Canot Kivala

MARDI 20/06

20:00 St Paul

La Cerise

MERCREDI 21/06

- La Réunion 16:00 Le Tampon Médiathèque 16:00 Le Port Fnac 18:00 La Saline Ronda. L’uni Vert 19:00 Boucan Canot Kivala 19:30 Ste Marie 3 Brasseurs 20:00 St Gille Hôtel Le Récif 20:00 St Paul La Cerise 20:00 L’Ermitage Le Coco Beach 20:30 St Denis Saint-Denis 20:30 Le Tampon El Latino

JEUDI 22/06

19:00 L’Ermitage 19:00 Grand Bois 19:00 St Denis 20:00 St Paul 21:00 St Pierre

La Marmite Le Zinzin Cité des Arts La Cerise Le Toit

VENDREDI 23/06

17:00 La Saline PlanchAlizé 19:00 Grand Bois Le Zinzin 19:30 La Possession Oh Suzie Q! 19:30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 19:30 St Leu Yourtes en scène 20:00 St Paul La Cerise 20:00 Piton St Leu Le Séchoir 20:00 L’Ermitage Le Coco Beach 20:00 St Benoit Salle Gramoun Lélé 20:00 Boucan Canot Kivala 20:30 Le Tampon El Latino 21:00 St Pierre Le Toit

THÉÂTRE

DANSE

projection

3 jours avec la musique Russe (Classique) Jean-Claude T’ group (Variétés) Soirée jeux Jazz Croisés #5 (Jazz/Blues) Dj Fethi (R&B/Soul/Funk/Disco) Novecento Grand Concert piano solo : Thomas Valverde Soirée salsa (Latino) Bourb’On Rocks (Pop/Rock) Bourbon String Parade (Jazz/Blues/Latino) DJ Happy

GRATUIT

nc 10-22€

Mademoiselle rouge et Monsieur Black Fête de la musique 2017 Rdv sur www.azenda.re pour la prog complète Annie & The Tomcats (Jazz/Blues) Les Vwadhéva (Maloya/Séga) - Showcase Dj Vinz lov et Papang No leads (Pop/Rock) Soirée Karaoké So Ouate (chanson/folk) Tricodpo (chanson/folk) Mounawar (World (Musiques du monde)) Kaplawsé (Reggae/Maloya/Séga) Ferblan Steel Band (World (Musiques du monde)) Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Carnets de voyages (World (Musiques du monde)) Mme Marguerite Sylvia Pellegrini (Jazz/Blues) Hanitra (World (Musiques du monde)) Sol Clap (R&B/Soul/Funk/Disco) Jam dann Zinzin LPGP (Pop/Rock) Jean-Claude T’ group (Variétés) Kaplawsé (Reggae/Maloya/Séga) Pamplemousse (Pop/Rock) L’île Free Jam (Pop/Rock) The Budapest Danse Theatre Dinaram Quartet (Jazz/Blues) Iztamma (Pop/Rock/Reggae) Karaoké

2€ + chapeau Sur réservation Prix libre

2€ + chapeau

5€ 20-25€ 26/28€



58

CONCERT

l’agenda juin

SAMEDI 24/06

16:00 St Pierre Front de Mer 19:00 L’Ermitage Métis Café 19:00 St Paul Maison Gran Kour 19:30 L’Ermitage Relais l’Hermitage 19:30 Boucan Canot Bambou Bar 20:00 St Paul La Cerise 20:00 Piton St Leu Le Séchoir 20:00 St Denis 20 Bertin 20:00 Piton St Leu Stella Matutina 20:00 St Denis Téat Champ Fleuri 20:00 Grand Bois Le Zinzin 20:00 L’Ermitage Alamanda 21:00 St Pierre Le Toit

DIMANCHE 25/06

14:00 Ste Marie Médiathèque 14:00 St Gille Saint Gilles 16:00 St Gille Camion Le Bololos 17:00 La Saline Ronda. L’uni Vert 18:00 L’Ermitage Le Coco Beach 18:00 La Saline Les Cocotiers 19:00 St Leu Ronda. Les Filaos 20:00 Boucan Canot Kivala 20:00 L’Ermitage Ronda. Cobis

MARDI 27/06

20:00 St Paul

La Cerise

THÉÂTRE

DANSE

projection

Jazz Croisés #5 (Jazz/Blues) Stéphane Richez (chanson/folk) Gala de danse : Galactica 2017 Dîner-concert : DJ Kdance Sylvia Pellegrini (Jazz/Blues) Mounawar (World (Musiques du monde)) L’île Djazadonf (Jazz/Blues) Comédie musicale : J’y Crois ! The Budapest Danse Theatre Ziskakan (Maloya/Séga) Hatmosphère trio (chanson/folk) 608 zz & Papang (Pop/Rock)

GRATUIT

8€ 35€

20-25€ 12/15€ 28/30€ 10€ Prix libre

Ensemble vocal Clavis Cantus (Classique) Grand Boucan Gro Boucan (Electro) Free Jam (Pop/Rock) Katy Ramana (Jazz/Blues) Kafmaron (Reggae/Maloya/Séga) Ouistitisax Groove Machine (Jazz/Blues/Maloya/Séga) DJ Flow Kaplawsé (Reggae/Maloya/Séga) Cecile Bertel (chanson/folk)

MERCREDI 28/06

19:30 Ste Marie 20:00 St Gille

3 Brasseurs Soirée Karaoké Hôtel Le Récif So Ouate (chanson/folk)

JEUDI 29/06

18:30 St Gille Hôtel Le Récif 19:00 L’Ermitage La Marmite 20:00 St Paul La Cerise

VENDREDI 30/06

19:00 St Gille Hôtel Le Récif 19:30 St Leu Ronda. Les Filaos 20:00 St Paul La Cerise 20:00 L’Ermitage Le Coco Beach 20:00 Boucan Canot Kivala 20:00 St Gille Téat Plein Air 20:00 Le Tampon Luc Donat 20:30 St Pierre 3 Brasseurs 20:30 Le Tampon El Latino 21:00 St Pierre Le Toit

So Ouate (chanson/folk) Dîner concert avec Rose Métys (Maloya/Séga) Filip Barret (Jazz/Blues) Stéphane Richez (chanson/folk) SINA Hot Cotton Show Set (Jazz/Blues) Aster (Pop/Rock/World (Musiques du monde)) Babalao (Latino) Yaïe Yaïe Yaïe ! Y parl’ pu d’ça !!! Johny Guichard Jean-Claude T’ group (Variétés) Djigoni (World (Musiques du monde)) À Gauche Du Ponton (chanson/folk)

13-25€ 22€

Prix libre


EN JUIN

AU THÉÂTRE DU GRAND MARCHÉ

RUMEUR ET PETITS JOURS RAOUL COLLECTIF Jeudi 08 Juin 19.00 Vendredi 09 Juin 20.00

EN JUILLET

IL ÉTAIT UNE FOIS LES VACANCES

La compagnie L’AUTRE MA

Cirque, jonglerie, théâtre d’objets, marionnettes.

CARNIVAL DI TRANSFIGURO

ANITA BERTOLAMI J. 06 Juillet 17.00

TIZAN PÉSHER MADAME GASCAR LES ATTRACTIONS

La collaboration entre Virginie Charbonnier et Ch

ExTRAORDINAIRES DE LA FEMME CHAPITEAU

des compagnies Jérôme Thomas, Carcara et Rial LADI COMPAGNIE TRIO MAMISO travail chorégraphique de jonglage et manipulatio V. 07 Juillet 17.00 S. 08 Juillet 17.00 et au costume. Ils fondent la compagnie L’autre

public Les attractions extraordinaires de la femme

Le travail de la compagnie s’appuie sur les tech CIE L’AUTRE MAIN d’objets, du théâtre d’objets et de la marionnett d.09 Juillet travers ces pratiques se met17.00 en place une form sens. L’objet est avant tout une matière qui s’al narration, à toucher l’abstraction pour laisser plu

qui naissent de ce travail 2 rue du Maréchal leclerc Les différentes formes WWW.cdOi.re lieu, d’un thème, d’un texte, des individus, des Saint-deniS theatre.cdoi monde. Elles vont chercher du côté de l’inco t. 0262 20 96 36 dévoilement ; puiser tcdoi dans le cinéma, dans les co lOcatiOn@cdOi-reuniOn.cOM

C L

nos multiples personnalités.

L’autre main a réalisé diverses performances ou


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du continent réunionnais

la vérité sur La Réunion avant 1946


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