L'Azenda de mai 2016 by L'AZENDA

Le guide des sorties

MAI

gRATUIT #116

du 16 au 21 mai 2016

H. PURCELL / G.F HAENDEL

MUSIQUES POUR LES FUNÉRAILLES DE LA REINE MARY ET DE LA REINE CAROLINE

PAR LE CHŒUR RÉGIONAL SOLISTES ISSUS DE L’ATELIER LYRIQUE DU CRR ET LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE RÉGION RÉUNION SOUS LA DIRECTION DE DANIEL BARGIER MERCREDI 18 MAI À 20H, ÉGLISE DE SAINT-BENOÎT (CENTRE)

JEUDI 19 MAI À 20H, CATHÉDRALE DE SAINT-DENIS

VENDREDI 20 MAI À 20H, ÉGLISE DE LA CHATOIRE (LE TAMPON)

DIMANCHE 22 MAI À 17H, ÉGLISE DE SAINT-LOUIS

Billetterie sur le www.monticket.re et au 0892707974.

(CENTRE)

édito

près une période assez faste de stabilité, le secteur culturel réunionnais traverse depuis quelques mois une zone de turbulence. Pôle Régional des Musiques Actuelles, Léspas Culturel Leconte De Lisle, Théâtres Départementaux, Kabardock, Grand Marché, Théâtre sous les Arbres : une grande partie des principales structures réunionnaises sont en transition ou en passe de l’être, entre deux directions, ou dans le doute quant à leur avenir proche. À L’Azenda, nous n’avons pas pour habitude d’inspecter des cuisines internes et politiques de la culture. Nous préférons parler des, et surtout avec les artistes. . De là où nous nous tenons, il semble pourtant que, dans les mutations à l’œuvre, il existe une notion-clé qui mérite d’être réfléchie. C’est l’idée de culture populaire. La plupart des structures mises en difficultés dans leur rapport aux équipes politiques en France se voient reprocher de n’être « pas assez populaires » sans que soit jamais défini, à l’inverse, ce qui l’est. Pour être tout à fait sincère, nous n’avons pas de solution claire au problème, ni aux multiples questions qui en découlent : À supposer qu’on sache ce que ça veut dire, faut-il absolument être populaire ? La culture en France et à La réunion est-elle aussi élitiste que certains semblent le penser ? Et si oui, comment être à la fois populaire et pertinent, inventif, créateur, et tout ce qu’on demande aux artistes à ceux qui les programment ?

to be popu !

Comme nous étions perdus, nous avons demandé conseil aux sages de la culture locale, aux directeurs de salles et aux programmateurs : quelle est votre définition d’une culture populaire ? Aucun n’a contesté le bien-fondé ou l’importance de la question, mais tous ont confessé quelque difficulté devant sa complexité. Ce qui ressort de notre mini-sondage au doigt mouillé, c’est qu’il n’existe pas de définition claire de ce qu’est une culture populaire, que c’est une notion relative, qui varie selon les personnes, que le populaire de l’un sera toujours l’élitiste d’un autre. Mais qu’il est indispensable de continuer, chaque jour, de se poser la question pour ne pas perdre de vue, comme disait l’un de nos sondés, « que les artistes et les salles de spectacle doivent toucher les gens... et que les gens ce sont les autres ». Allez les gens, un bisou sur vos joues populaires ! |3

Le pouvoir se prend, s’achète, ou il se vole. L’autorité se gagne tous les jours. Partout dans le monde, un milliardaire qui le souhaite pourra devenir président. Il ne pourra pas devenir cordonnier. L’autorité d’un cordonnier, c’est hors de sa portée.

Entretien avec le très sage Jean-George Tartar(e), figure tutélaire du théâtre de rue et invité d’honneur du festival Tempo. P.26

44 BOYZ BANN Pour la « soirée cachée » des Électropicales, la team So Watts vous encanaille dans un bas-fond de la capitale. Rencontre avec le crew le plus torride de l’élecro 974.

rien à voir

L’ÉPOPÉE CANNON FILMS

Ninja 3 : La Domination a réussi à prendre L’Exorciste, un film de ninja, et à les combiner avec Flashdance. » Dans ce magazine, nous ne vous parlerons pas d’Electric Boogaloo, documentaire dont est tirée cette phrase aussi étrangement délicieuse que vomitive. Sorti en 2014, ce film revient sur la folle histoire de Menahem Golan et Yoram Globus, patrons d’un petit studio indépendant à Hollywood dans les années 80 et 90 connu pour avoir financé certains des plus mauvais films de l’histoire. En l’espace de seulement 13 ans, à la tête de Cannon Films, ils ont produit pas

moins de 70 nanars, dont la série des Delta Force et des American Ninja. Charles Bronson, Sylvester Stallone, Dolph Lundgren, Jean-Claude Van Damme et Chuck Norris leur doivent sans doute les pages les plus oubliables de leur filmographie, mais leurs créations avaient toujours les meilleures places sur les étagères des dealers de VHS réunionnais, et ils ont marqué des générations de cinéphages à travers le monde. Racontée sans filtre mais avec une certaine tendresse par ceux qui l’ont faite, l’épopée de Cannon Films est un pur régal de mauvais goût industriel.

sommaire

Millions

zigzaguer Manzi te fait la leçon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Actus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Nouvo figir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Bibliothèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Cinématch. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

découvrir Macadam Tartare • Leu Tempo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Où sont les femmes ? • Isole moi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

C’est le nombre d’exemplaires vendus, du premier roman de Joël Dicker, L’affaire Harry Quebert. Zerbinette a lu la suite de ces juteuses aventures méprisées par la critique. P.18

#13

Les sons du Tempo • Club Sauvage, Tine Popy & Da Flesh. . . 38 Electropicales #8 • Programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Boyz Bann • La «secret soirée» des So Watts aux Electros. . . 44 La Cité des Arts • Programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Les gâteaux sur la Cerise • Les 6 ans de La Cerise. . . . . . . . . . . 56

Captain America : Civil War est le 13ème film de l’Univers Marvel, dont il inaugure la Phase 3 avec 11 longs métrages prévus d’ici 2020. À ce jour, la franchise a rapporté 8,62 milliards de dollars. P.20

sortir En Bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Nou Sa Va . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Expos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

10 BOBOS POLITICUS

Regard sur les débuts de la Nuit Debout à La Réunion.

C’est le nombre d’années qui se sont écoulées depuis la première de Couleur Femme, première pièce de la chorégraphe Yun Chane, qui la recrée aujourd’hui à La Cité des Arts. P.55

QUARTIER ROUGE

jOYEUX !

Isole-Moi, 15 monologues aguicheurs sur la Femme qui racolent en pleine rue.

Pour marquer son 6eme anniversaire, La Cerise fait la fête toute une semaine.

utile

DIRTY MANZI te fait la leçon

T’EN PEUX PLUS DU TEMPO ?

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C’est normal, vieux. Toi ce que tu voulais, c’est un bon festoche urbain avec des massues à tous les coins de rue, des diabolos sur les caniveaux et des dreadeux apprentis cracheurs de feu. Sauf que Saint-Leu c’est pas Aurillac et qu’ici, les processions d’illuminés ne se dirigent pas vers un Technival mais vers notre Soubrette de la Salette. Comme dit le proverbe local : in tan po bondié, in tempo lo diab !

ttention de ne pas tomber dans le pan- spectacles ; leurs parents n’allant quand neau : les hères hirsutes et bedonnants même pas débourser un kopek pour une que tu croises en ville ne sont pas des punks représentation payante qui les priverait de à chiens mais des techniciens du festival. bonnes rasades de bières chaudes. Si tu Dans le jargon, on dit « techos », comme on cherches ces serial géniteurs, regarde plupeut dire « hardos », probabletôt sous les filaos, c’est à dire loin ment car les techos sont des premiers rangs, à l’abri de souvent des hardos. Ces as toute velléité d’intervention de la picole sont surtout sur leurs progénitures, L’amateur dans des intermittents de frénétiquement hilares la bricole qui profitent le porno c’est cool ; devant la douzième de l’événement pour chute de ces clowns pas dans la rue s’octroyer le titre hono« nouvelle génération » rifique de « technicien du qui ont eu cette audace spectacle vivant ». L’astuce folle de jouer dans un bassin pour ne pas les confondre avec rempli d’eau. des babos se situe en dessous de la ceinture puisque les vrais ragondins portent Je maudis l’inventeur de la médiation cultudes affreux sarouels afro-incas alors qu’eux relle qui impose à toutes les manifestations arborent un short en jean trop court, moulant ce diktat du « populaire » et du « gratuit », leur clé à mollette. alors que tout le monde sait que les spectacles de qualité sont payants. Enfin pas à Saint-Leu, vu que l’année dernière, on te LA CULTURE POUR TOUS, demandait même de raquer pour assister à C’EST TOUT POURRI ce que ce (Tem)pot-pourri proposait de plus Cette année encore, il faudra te frayer un che- allumé : le OFF ! L’amateur dans le porno c’est cool, pas dans la rue. Une petite pensée min à travers un public formaté à apprécier au programmateur de cette sauterie qui doit des spectacles gratos fort miteux. Impossible chiader sa programmation toute l’année et de jouer des coudes car tu risquerais de utiliser ses derniers deniers pour caser, par blesser un mioche, vu que ces mini-festivasimple diplomatie, les compagnies sur le liers sont les principaux squatteurs de ces Zigzaguer | 7

retour à qui il a promis un open-bar à rhum assorti de son lardoire de bénévoles frivoles.

L’ORDRE DU TEMPO SOLAIRE

pour nous infliger leur équilibre simien et diffuser leur pseudo-humour rabelaisien dans le cortex de nos petits îliens ?

Allez mes fidèles grognards, j’en ai fini des calomnies pour aujourd’hui. Je dois m’atteler à une tâche autrement noble : préparer une Dans ce merveilleux monde des bisounours, chronique tendre et rosée à cœur sur Jeanla catégorie la plus crispante est bien entendu celle des bénévoles – les techniciens Georges Tartare, l’ermite le plus mythique du théâtre de rue, un sage sans âge, un jongleur et les artistes ont, au moins, l’excuse de la nécessité financière. Impossible d’échapper à de mots jamais démodés, et l’invité majeur de cette édition à mon avis. Si vous traînez vers cette horde ébahie, avançant une mine inlassablement réjouie et défilant sur le macadam treize heures du côté du parc du 20 Desamb, vous verrez peut-être un grand con bafouildans leur accoutrement flashy comme une ler timidement cette déclaration armée sous champi à la solde dans le micro et partager les de l’Ordre du Tempo Solaire. émotions que ce festival lui C’est moi ou ces créatures procure chaque année. se multiplient d’année C’est moi ou Nul n’est incorruptible en année ? La lapine ces créatures et j’ai, en effet, cédé à dessinée sur leur teese multiplient l’appel du pèz et de la shirt, c’est pour illustrer bénévole-baise : avec l’esprit de fornication qui d’année en année ? mes petits camarades de règne dans les coulisses L’Azenda, je serai l’un des de ce pèlerinage pour petits contributeurs du Gran scouts de la culture conviviale ? Kozé de Sergio Grondin. Pour ceux qui À part boucher les trous des places ne connaissent pas, c’est très simple, c’est libres et gratter des invits pour les afters, ils comme une émission de TV sans caméra avec servent à quoi ces benêts volages ? des artistes du festival qui prennent la parole pendant votre pause sandwich. C’est gratuit, On va pas me faire croire qu’enquiller des voire même intempestif, rempli d’amateurs allers-retours à la boutique pour pécho des piles plates destinées à étancher le désespoir et 100 % bénévole. Préparez les tomates et les culottes moites, la plus navrante des assoifé d’un comique de seconde zone est épanouissant pour un jeune désœuvré. P’tain, choses à voir au Tempo cette année, ce sera ma pomme ! prends tes massues, va faire du passing, Manzi lâche ce pseudo catering et préserve ta libido pour le Sakifo. Pour un Fred Tousch de-ci et un François Rollin de-là, combien de circassiens sont venus battre le pavé saint-leusien 8 | Zigzaguer

Entrée libre & gratuite

PROGRAMME MAI

Bretagne Enchantée

spectacle des Jeunes Voix du CRR Créé par Claire Marchand

mercredi 4 mai à 19h

CDOI Théâtre du Grand Marché, saint-Denis

samedi 7 mai à 18h

Salle Pierre Roselli, Musée Stella Matutina, Saint-Leu

Nuit des musées

parcours musique-danse théâtre

samedi 21 mai de 18h à 22h

Saga du Rhum, Chemin Frédeline, Saint-Pierre Infos au 0262 35 81 92 et sur le www.sagadurhum.fr

Jazz croisés

concert des classes de jazz des écoles de musique de toute l'île

samedi 14 mai de 16h à 18h30

front de mer, Saint-Pierre

samedi 28 mai de 16h à 18h30

Les Bambous, Saint-Benoît

Plus d’informations conservatoire.regionreunion.com

actus

Rapide tour d’horizon de l’actualité du mois

(SE) FAIRE DU BIEN À La Réunion, la Nuit Debout est une conversation paisible et familiale pour soigner les petits bobos de la conscience politique contemporaine. C’est aussi, un peu, peut-être, le laboratoire où se construit un nouveau militantisme.

ilip po

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ne centaine de visages sont assemblés sous la lumière blanche d’un réverbère ; les uns après les autres, ils parlent de bien des choses, sur tous les tons, mais une même question habite tous leurs silences : « Et maintenant, on fait quoi ? » Lancé 48 heures plus tôt sur les réseaux sociaux, le premier rendez-vous de la Nuit Debout à La Réunion se tient sur le Parvis des Droits de l’Homme, dans le quartier de Champ Fleuri, à St-Denis. Les participants sont assis dans l’herbe au pied d’un baobab. Un régiment de fourmi rouge tente en vain de les déloger. Personne n’a l’idée de les traiter, comme les CRS aux manifs, de milices du capitalisme à la solde du grand patronat. En fait, personne n’a trop envie de rigoler. Il y a des sourires et de la joie mais l’ironie, principal carburant intellectuel d’une époque politiquement blasée, n’a pas cours ici. C’est ce qui semble plaire à ces gens qui n’hésitent pas à applaudir des confessions comme : « Ça me fait du bien d’être ici, et de pouvoir parler de tout ça avec vous. » Par moments, on dirait presque un groupe de parole pour Alcooliques Anonymes. Mais ce dont on cause en creux ici, ça n’est pas d’une dépendance ; c’est d’un manque. Une perte de tonus moral, l’absence de conversations riches où le respect de la parole et l’écoute sont réels.

L’ÉPAISSEUR DE L’AIR C’est le sens commun qui se dégage de presque toutes les prises de paroles, qui se dispersent par ailleurs librement, parfois longuement, dans les écarts existentiels ou philosophiques d’une auto-définition compliquée : Peut-on sérieusement se prétendre anti-système ? Ou même simplement politique ? Est-il plus réaliste de considérer qu’on ne l’est pas ? Ces échappées cérébrales sont subies avec patience, mais elles ne répondent pas au besoin le plus souvent exprimé : du concret. De l’accord de tous, l’unique enjeu urgent est la continuation du mouvement. L’impression semble par moments dominer qu’une action collective, physique et concertée, est indispensable à court terme pour inscrire le mouvement dans la réalité. Il est aussi question de se prouver qu’on existe en obtenant des retours de la presse. Il y a une anxiété de la durée, un désir de socle. C’est comme si chacun jaugeait l’épaisseur de l’air, craignant de lui trouver une manière d’inconsistance, la qualité volatile d’un banal «sursaut républicain». Quand ils s’expriment, on repère vite les militants dotés d’une expérience associative ou politique. Ils ont l’habitude de parler fort, ils ont des Zigzaguer | 11

actus

Rapide tour d’horizon de l’actualité du mois

discours structurés, des causes à défendre, des propositions concrètes. Un tribun grisonnant, ancien des AG universitaires de mai 68, harangue expertement l’assemblée et interpelle sur le sort du Théâtre du Grand Marché. Il affirme non sans grandiloquence que le théâtre va fermer, prononce le mot « barbarie », appelle à une mobilisation concrète et immédiate. Il galvanise. Dans l’assemblée, certains se félicitent d’en voir « enfin un qui ne parle pas juste pour faire du bruit avec la bouche. »

FLUX ET REFLUX Mais très vite, d’autres viennent apporter des précisions : il n’est pas, pour l’heure, question de fermer le théâtre, mais de lui retirer le label de Centre Dramatique pour l’attribuer à un autre. « C’est une bonne image de ce qui ne va pas dans la politique aujourd’hui. Un élu qui prend une décision de cette importance, brutalement, alors qu’elle n’a jamais figuré dans aucun programme, considère que le mandat qu’on lui a donné est un chèque en blanc. » Diverses propositions émergent, aucune n’est finalement retenue. Flux et reflux des élans – envie d’agir, puis méfiance, retour en position d’attente. C’est comme si on pouvait voir les intellects évoluer en formation, comme 12 | Zigzaguer

les bancs de poisson alertés par la présence d’un prédateur. Le groupe hésite entre conscience de sa force et sentiment de fragilité. Cette attitude a beau exaspérer les vieux de la vieille, elle témoigne d’une prudence intellectuelle plutôt saine. Elle est aussi le symptôme d’une époque qui ne sait plus comment s’engager, qui voit dans toutes les institutions qu’on lui propose des entournures décourageantes, et qui ressent l’urgence de « faire quelque chose » sans avoir la moindre idée de quoi, ni de comment. C’est sans doute la raison pour laquelle la conversation revient toujours au point de départ, à des enjeux très vastes et généraux, et souvent aussi très flous : qu’est-ce qui nous rassemble, et pourquoi ça nous fait du bien ? Il faudra sans doute très vite trouver des réponses à ces questions, et des formes concrètes à habiter. Il faudra aussi trouver comment incarner localement un mouvement national né dans une actualité dominée par un scandale financier, les Panama Papers, qui montre la dimension globale des combats à mener. En d’autre termes, trouver une réponse à la question : à quoi sert la Nuit Debout à La Réunion ? Mais pour l’heure, le plus important ne semble pas être de savoir exactement ce qui se passe ; il faut se convaincre que quelque chose est en train de se passer. Reportage

5ème CERCLE T

sondrano est le 5e album d’Urbain Philéas, guérisseur très impliqué dans la tradition malgache – il a le titre d’ombiasy. Urbain est aussi connu à La Réunion pour être le fils de Granmoun Lélé, et fait partie d’une famille que l’on considère généralement comme gardienne du maloya traditionnel. Cet héritage se ressent logiquement dans ce nouveau disque, où les percussions sont puissantes et rapides, les voix affûtées, tranchantes et très nettement enregistrées. Mais le maloya gasy d’Urbain se distingue par une richesse et une complexité mélodique qu’on ne retrouve, peut-être, chez aucun autre maloyèr à La Réunion. Déjà en charge des arrangements de voix dans le groupe familial qui tournait avec son père, il est aujourd’hui, en plus d’un excellent chanteur, un maître chanteur hors-pair. Les chœurs et les répondés sur Tsondrano sont inspirés, subtils, lorgnant ici le blues, là plutôt le classique, au point parfois d’évoquer le cantique. On comprend pourquoi le phénomène sénégalais, Faada Freddy (invité au prochain Sakifo), passé par hasard en studio lors de l’enregistrement

du disque quelques jours après son concert au Kabardock l’an passé, a insisté pour enregistrer une chanson avec eux. Cadeau surprise qui clôt l’album en feu d’artifice de vocalises sur Tsy Misy Kabary. Quatre ans après Fiamboiany, Philéas ajoute donc une nouvelle pierre à l’édifice déjà solide de la légende familiale. Un regret tout de même : la conception limite et la finition bâclée d’un digipack aux textes illisibles farcis de fautes. On n’est pas du tout à cheval sur le français mais les virgules dans tous les sens, les espaces qui manquent, la mise en page catastrophique découragent de lire les textes. Mais ce qui compte, c’est d’abord la musique et là-dessus, la nouvelle bénédiction du sorcier est irréprochable. Zigzaguer | 13

actus

Rapide tour d’horizon de l’actualité du mois

PIANO FORTE A

MUZIK

FESTIVAL LA RÉUNION

ILLUSTRATION : ALEX MORELLON - WWW.ALEXMORELLON.COM // MISE EN FORME : OLIVEDESIGN

2016

près l’accordéon, les cuivres, la guitare et la contrebasse, 29 JUILLET la 5e édition d’Opus Pocus sera consacrée au piano. 7 AOÛT Du 29 juillet au 7 août, ce passionnant festival proposera des rencontres, des projections, une expo et surtout des concerts autour du roi des instruments. Et proposera comme chaque année une programmation de grande qualité, et très influencée par le jazz. Les têtes d’affiche seront l’Américain Brad Mehldau, le fabuleux virtuose cubain Roberto Fonseca et le jeune prodige français d’un jazz mélodieux aux accents classiques, Thomas Enhco, en duo avec la percussionniste bulgare Vasselina Serafimova. Du beau monde et de la grande musique, et encore beaucoup d’autres artistes pour des concerts touche à tout. Le programme complet sera disponible fin mai, on en reparlera.

PIANO

CONCERTS EXPOSITIONS PROJECTIONS MASTER CLASSES JEUNE PUBLIC LUTHERIE

INFORMATIONS ET BILLETTERIE : WWW.MONTICKET.RE / WWW.OPUSPOCUS.RE ET

OPUS POCUS MUZIK FESTIVA

www.regionreunion.com

e 38 Special est une galerie qui vient d’ouvrir dans l’atelier du plasticien Guillaume Lebourg à La Saline les Bains. On y trouvera, promet-on, « un art qui questionne, qui bouscule, qui séduit ». Et un fonctionnement original, avec des vernissages réservés à 38 personnes à qui seront remis des objets tirés de l’exposition. La première est offerte par la maison puisque

OUVERTURE Lebourg lui-même en est l’auteur : La poétique territoriale, où l’on explore la possibilité de créer de la poésie à partir de ce concept géographique et symbolique super rasoir. 38 SPECIAL - 38, Lot. Les Salines – Saline les Bains guillaumel244@gmail.com

FERMETURE L

La Cabine à Bulles, la chouette librairie BD de Saint-Pierre, a malheureusement fermé ses portes le 30 avril dernier. Mais n’a pas dit son dernier mot. Des coins BD spéciaux seront aménagés dans les boutiques Lola K10 de St-Pierre et St-Gilles à partir du 14 mai, et l’on parle d’un nouveau lieu à St-Leu, dans le quartier de Stella. La boutique en ligne en revanche n’a pas changé d’adresse : lacabine.re

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S S S S C E

NOUVO FIGIR Les nouvelles têtes de la culture réunionnaise

LES SINGES QUI TUENT

Killing Bonobos

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Photo © Babouk

« Euh, ils sont passés où les gens ? » Le chanteur du groupe Tapes est un peu gêné. Quelques minutes plus tôt, la Cerise était remplie d’un public pogoteur en transe, et voilà qu’il démarre son set devant une salle un peu vide. C’est ce qui s’appelle se faire piquer la vedette. Programmés en première partie, les Killing Bonobos ont tué le match en 1h15 de cresdendo musclé. Monté fin 2015, ce quintette est ce qu’on appelle un tribute band : un groupe de reprises entièrement consacré au répertoire d’un seul et unique autre groupe, en l’occurrence Killing Joke, monument mal connu mais très influent du post-punk anglais dans les années 80, et qui connait depuis 2003 un regain de créativité. Section rythmique implacable constituée de quinquas fougueux et suréquipés en matos de pointe, un vrai bon chanteur aux faux airs de Mister T. et une setlist qui ne fait que monter en intensité : en seulement trois concerts, le groupe s’est taillé une redoutable réputation.

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bibliothèque

Sous les lunettes de Zerbinette

Retrouvez toutes les chroniques de Zerbinette sur www.azenda.re

Le livre des Baltimore Où ta Zerbinette, risquant de passer pour une inculte novice, te recommande la lecture du dernier Joël Dicker, le décrié romancier suisse au talent infernal.

ttention brave lecteur. Citer Dicker en cercle littéraire, c’est essuyer fissa les logorrhées méprisantes de la fine fleur snobinarde, qui considère qu’un jeune auteur au succès trop rapide est forcément un infâme imposteur au talent frauduleux. Après le retentissement international de La vérité sur l’affaire Harry Quebert, vaste fresque américaine dont le personnage central, le jeune écrivain Marcus Goldman, résout à son insu une trépidante affaire criminelle, le voilà qui récidive en 2015, avec Le livre des Baltimore, ouvrage immédiatement conspué par la presse académique, flairant avec dégoût un succès populaire.

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De fait, je m’empressais de l’acheter. L’esprit alléché par les assassines analyses entendues au sujet de ce best seller qualifié de fat, de surfait et de mal écrit, je décidais de bouder ces tartes à la crème au profit du récit de Marcus Goldman, que nous retrouvons pour une intrigue palpitante. Alors, au regard de la détestation des experts du bon goût littéraire, comment diable justifier l’engouement qui me saisit lorsque je m’engouffrai dans l’univers de la famille Goldman ? Le livre des Baltimore est construit autour d’un drame familial, pivot central de la narration, prise en charge par le personnage principal Marcus Goldman. L’écrivain, un Goldman-de-Montclair, issu de la classe

moyenne, est fasciné, enfant, par le train de vie de son oncle et de sa tante, les Goldman-de -Baltimore. Généreux, cultivés et irrésistiblement séduisants, ils offrent à ce gosse issu de la classe moyenne américaine un fabuleux mirage, jusqu’à ce que leur destin s’effondre. Certes, le schéma narratif étant posé d’emblée, d’aucuns hurlent au cliché. Mais l’attrait de la lecture repose sans doute sur une captivante galerie de personnages précis, réalistes et aptes à habiter longtemps nos esprits, une fois le livre refermé. Et si cette truculente chronique familiale nous ferre jusqu’au dernier souffle, en dépit de son illusoire simplicité, c’est sans doute parce que, comme l’explique Sartre, « La facilité c’est le talent qui se retourne contre nous ». Joël Dicker, Le livre des Baltimore, Éditions de Fallois, 414 p, 2015.

cinématch !

On voit quoi ?

Deux films américains abordent à leur manière le problème des lanceurs d’alerte et des libertés individuelles.

CITIZEN FOUR

cinématch !

Le Pitch

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Edward Snowden a 29 piges, une tête de victime de racket, une meuf chouette, et un taf d’informaticien pour la NSA à Hawaï, genre grave payé. En 2013, il envoie tout chier, frôle la zonzon et se condamne à l’exil en bavant sur les programmes d’espionnage numérique à grande échelle aux USA – les mecs voient tout, même les photos de ta teub que tu glisses en skred à tes coquines. Pourquoi il a fait ça Snowden ? Parce qu’il espère « provoquer un débat démocratique rationnel dans son pays ». Haha ! Mec, t’as rêvé ! Le Genre

Documentaire / Espionnage L’équation

James Bond + The IT Crowd à savoir

Oscarisé en 2015, ce documentaire a été tourné au contact de Snowden en plein cœur de l’affaire. Le film ne permet pas forcément de mieux comprendre un scandale dont personne n’a bien capté les détails, mais il y a quelque chose de fascinant à observer cette histoire en marche. Le visage blême de Snowden, assis sur son lit d’hôtel lorsque l’affaire éclate : voilà une image inhabituelle, proche de nous et bouleversante du courage. D’autant plus poignante que trois ans après, malgré son retentissement, l’affaire n’a provoqué aucun changement des politiques de surveillance.

20 mai 18h30 | St-Denis | Ciné Lacaze 21 mai 18h30 | St-Louis | Plaza

Le Pitch

Lui c’est pas le genre à se lachave à Hong-Kong planqué derrière un laptop de baltouze au premier seum. Quand il est pas d’ac, le Cap crache dans ses mitaines et broie des cervicales. Alors quand le gouvernement impose des mesures de contrôle sécuritaires sur l’identité des mutants, au mépris des libertés individuelles qui consistent à pouvoir se poser peinard entre super khôs pour lancer des bagnoles en l’air et faire des rayons laser avec les yeux, Captain America chante la Carmagnole et déclenche une guerre civile. Le Genre

Film de Super Héros L’équation

X-Men + Gangs of New York à savoir

Civil War est censé être un tournant majeur dans l’univers ciné de Marvel, puisqu’il crée une scission au sein des Avengers. Le Cap’ mène un groupe de dissidents hostiles au contrôle des héros masqués par les institutions, dont il se méfie ; Iron Man, ce gros facho, en conduit d’autres, convaincus que leur contrôle est indispensable. Ça commence à ressembler à une autre franchise surexploitée, X-Men, elle aussi fondée sur l’antagonisme des personnages sur des thèmes lourds comme l’altérité, le pouvoir, et l’avenir de la démocratie. On peut avoir tous les superpouvoirs qu’on veut, quand on radote, on radote. Sortie : 4 mai

verdict

CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR

Faut l’avouer, on ira sans doute voir Captain America, même si Avengers 2 était juste minable, et même si les nouveaux persos du crew sont plus ringardos que Charly Oleg. Mais la vérité, c’est que si vous n’avez pas encore vu Citizen Four, il faut y aller, pour se rendre compte que les vrais héros, le plus souvent, sont ceux qui en prennent plein la gueule sans parvenir à sauver le monde.

Zigzaguer | 21

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Les spectacles

KNEE DEEP cirque actuel Cie Casus (Australie)

NUL N’EST A L’ABRI théâtre de rue Schtrockbèn Cie (Réunion)

HAKANAÏ danse et image Cie Adrien M & Claire B (France)

5€

M. ET MME BARBE BLEUE jeune public Cie Caus’ Toujours Titus (France)

EMERGENCY parkour/acrobatie New Gravity & J. Brabant (Réunion)

ILE O cirque /musique Cie Barolosolo (France)

HEVA + TIR PA KARTE danse Cie Soul City (Réunion)

MADEMOISELLE CANTATRICE opéra d’images Lionel Lauret (Réunion)

DROIT DANS LE MUR cirque de rue Collectif Prêt à Porter (France)

VICTOIRE MAGLOIRE DIT WARO théâtre Konpani Ibao (Réunion)

TARTAR(E) théâtre de rue « Adieu » + « Le Maire de » (France)

ISOLE MOI théâtre de rue Collectif Alpaca Rose (Réunion)

LA FÈT DANN SOMIN ! GERMINAL jeune public Cie Les Batteurs de Pavés (Suisse)

POURQUOI LES POULES PRÉFÈRENT ÊTRE ÉLEVÉES EN BATTERIE

conférence spectaculaire Jérôme Rouger (France)

Les concerts gratuits

SAMEDI 7 MAI 20H À 2H SAINT LEU CENTRE

PARC DU 20 DÉCEMBRE

MERCREDI 4 MAI 21H

JEUDI 5 MAI 21H

ROCKSTEADY SPORTING CLUB ska DA FLESH rock, electro

TINE POPPY kréol groove

VENDREDI 6 MAI 21H

SAMEDI 7 MAI 20H30 À 1H30

WE BELIEVE IN DUB dub, reggae GRIND dub, electro

BLACK LOU & ZORRO CHANG reggae KILTIR maloya DO MOON electro

SAMEDI 7 MAI

DU 4 AU 7 MAI

SCENE STADE 21H À 1H

ZISKAKAN chanson créole TIKOK VELLAYE chanson, maloya

ROUGE REGGAE reggae

LE CLUB SAUVAGE afro, groove

LE K

entretien

MACADAM TARTARE Légende vivante du théâtre de rue, Jean-George Tartar(e) est un bonimenteur aux facultés surnaturelles, et un sage dont la parole fumante a le pouvoir de changer votre perception de la réalité. Laissez-vous réveiller par le gourou.

4 JOURS DE FÊTE / 15 SPECTACLES / 15 CONCERTS GRATUITS / LA FÈT DANN SOMIN 0262 34 31 38 - WWW.LESECHOIR.COM - WWW.SAINTLEU.RE 26 | Découvrir

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Découvrir | 27

théâtre

Adieu

5 & 7 mai 14h | St-Leu | La Poste (Badamier) | Gratuit théâtre

Le Maire de

7 mai 10h30-12h30 | St-Leu | Front de mer | Gratuit

Comme tous les grands mages, son arme est ubliez vos livres de pensées indiennes, le verbe, et son pouvoir est la conjuration ce paysan français est l’oracle du des illusions. Lui préfère parler de décryptage bon sens qui manquait à votre quotidien. ou de mécanique du langage. Il y a 27 Au moment où la France redécouvre les piges, un an avant l’invention des vertus des palabres en place Guignols de l’Info, il rejouait publique et des nuits sous déjà, sur les trottoirs, la les étoiles à décrypter le tête entourée d’un cadre vilain monde, Leu Tempo Montrer le tragique en bois, des textes invite un homme qui n’a jamais cessé de jacter, des mots qu’on nous reprenant le vocabulaire et les évènements qui de s’énerver et de rêver donne à manger composaient le journal sous les arbres ou sur les TV, « pas pour en faire une bancs pour un public de parodie, mais pour montrer le passants et de curieux. Auteur tragique et l’invraisemblable des et acteur, Jean-George Tartar(e) mots qu’on nous donne à manger ». Il a est une légende des arts de la rue. même écrit et publié un grimoire, le Grand Niveau dégaine, on est quelque part entre le fictionnaire du théâtre de la rue et des druide et Guy Gilbert, le prêtre loubard. Et si boniments contemporains. Un thésaurus de ce vieux babos qui se produit torse et pieds 2000 définitions et « autant de dérouillées nus a des airs de Gandalf paumé à Goa, ce au dico » où le causeur colérique règle ses n’est pas pour rien. comptes avec l’époque, sa langue folle, la culture et ses phrases creuses, les acronymes de l’économie. La somme d’une vie de hobo 4 JOURS DE FÊTE / 15 SPECTACLES / Haïti et les passée entre l’Afrique, l’Inde, de France à partager simplement 15 CONCERTS GRATUITS macadams / LA FÈT DANN SOMIN avec- WWW.SAINTLEU.RE les autres une pensée poétique et 0262 34 31 38 - WWW.LESECHOIR.COM

28 | Découvrir

BILLETTERIE PAR INTERNET WWW.LESECHOIR.COM BILLETTERIE PAR TÉLÉPHONE 0262 34 31 38 révoltée. Mais une somme qui n’est pas encore totale, puisque Tartar(e) continue de trouver des cibles. Sous ses airs de Mathusalem, l’homme a toujours la dent dure, bien chaussée, et le regard gourmand.

et qui harangue ses administrés de tirades gaulliennes intempestives (il a dans la voix un trémolo qui évoque le Général), ou se donne de l’importance en inaugurant tout et n’importe quoi.

Invité du Tempo, il proposera deux spectacles. Le premier, Adieu, est la chronique d’un voyage au milieu du désert, où le saltimbanque s’est un jour retrouvé pour un festival de conte. Le second, Le Maire de, est une performance beaucoup plus ancrée dans la tradition du théâtre de rue. Tartar(e) y campe « un vieux maire qui n’est plus maire mais qui croit qu’il est encore maire »,

tester la sagesse de ce philosophe de grand chemin, dans l’espoir de trouver des réponses aux questions qui torturent nos âmes, et pour parler, sinon des mots d’amour, au moins des mots avec amour.

DEMANDEZ En attendant de croiser sa barbe blanche LE PROGRAMMEdans! les rues de St-Leu, nous avons voulu LA BILLETTERIE EST OUVERTE

Découvrir | 29

L’heure en France est au mot « populaire ». Un peu partout, et à La Réunion en ce moment, on coupe des bourses, on ferme des théâtres, on décolle des labels au prétexte que la culture qu’on y trouve n’est pas populaire. Ça vous inspire quoi vous, l’idée de culture populaire ?

culture populaire, ça ne peut pas être la culture qu’on veut pousser les gens à aimer, c’est forcément celle qui vient du peuple lui-même.

L’une des manies de ce qu’on appelle la démocratisation culturelle, c’est de demander aux artistes de venir dans les quartiers dits Déjà pour commencer, je suis issu du peuple. populaires. Il y a aujourd’hui des déséquiC’est un facteur important pour déterminer libres dans la société, et on demande à le populaire, vous en conviendrez. Je me l’artiste de les réparer, en venant dans des souviens que très tôt, et très longtemps, endroits, en parlant à des gens. Mais moi j’ai été éduqué à la culture de Jean Vilar quand on me demande de venir jouer dans [fondateur du Festival d’Avignon, qui tenta un quartier, je demande à jouer dans un tout au long de sa carrière de quartier de riches, à Neuilly par rendre le théâtre accessible au exemple. Parce que j’ai des plus grand nombre, NDLR]. choses à leur dire, quand J’étais comédien, en apje vois, par exemple, la Toutes les stratégies réaction des habitants prentissage. Alors un jour, pour populariser je suis allé à Avignon. du 16e face au projet Et qu’est-ce que j’ai de construction d’un la culture sont vu ? J’ai vu des dames centre d’accueil pour les hautaines trempées dans le Chanel réfugiés. J’ai des choses à n°5 et ceintrées dans des raconter à ces personnes-là. tailleurs élégants, et je ne m’y Mais si je vais dans un quartier suis pas du tout retrouvé. J’ai poussé populaire, je ferme ma gueule, j’écoute un coup de gueule, et je suis descendu dans ce que les gens ont à dire et, peut-être, j’en la rue. Je n’en suis plus jamais reparti, elle fais un spectacle. est devenue mon théâtre. C’était ma façon d’envisager le populaire dans la culture. Vous êtes un griot vénère, qui parle pour désactiver les mots qui n’ont pas de sens, Sinon, je crois que toutes les stratégies les idées qui ne veulent rien dire, les pour populariser la culture sont hautaines banalités muettes mais qui remplissent les et inopérantes. Je me souviens, dans les bouches de tout le monde. Quel est le mot années 80, des premières tentatives pour qui vous agace le plus aujourd’hui ? « amener la culture », comme on dit dans le4jargon, dans les banlieues. Et ce qui/s’est Le mot « Territoire ». Je suis JOURS DE FÊTE 15 SPECTACLES / en train d’écrire passé, c’est que la banlieue n’a pas voulu un article sur le jargon des arts urbains, 15 CONCERTS GRATUITS comme / LAonFÈT DANN SOMIN de la culture qu’on voulait lui apporter ; dit maintenant pour parler de 0262 34 31 38 - WWW.LESECHOIR.COM - WWW.SAINTLEU.RE elle a explosé de sa propre culture. La la rue. J’y explique que je vais prendre ma 30 | Découvrir

retraite parce que je n’en peux plus de voir ce qu’est devenu le milieu des arts de la rue. Je suis effaré par les discours aujourd’hui. Là par exemple, je lis un livre qui s’appelle Construire les politiques culturelles. Il y a 183 fois le mot territoire, et seulement 60 fois le mot œuvre. Dont 30 fois dans l’expression « mise en œuvre ». Ça donne une idée de la place qu’on laisse aux artistes dans cette affaire. Le vocabulaire artistique est squatté par une terminologie d’énarques et de sociologues qui voudraient nous dire quoi faire, et comment. J’ai du respect pour les énarques, les sociologues et les urbanistes. Mais le pilote de la performance, c’est moi. C’est mon métier d’artiste, et personne ne me dit quoi faire. Il y a quelques années, j’ai fait un livre, Le grand fictionnaire… pour régler mes comptes avec la verbomania ambiante. Je pensais que c’était fini, que j’avais dit mon dernier mot, mais je me rends compte que ça ne fait qu’empirer.

ALLEZ VIENS BOIRE UN P’TIT COUP

BILLETTERIE l’année dernière, le Gran PAR INTERNET Initié Kozé est une prise de parole

informelle et mal informée en plein cœur du village du festival. Journal de 13h improvisé par un Bruno Masure de St-Joseph (Sergio Grondin) sur un plateau de fortune, c’est l’endroit où les artistes du festival peuvent venir parler de leur spectacle ou simplement faire les cons. C’est aussi l’occasion de découvrir, en chair et en os, vos chroniqueurs préférés de L’Azenda, l’affreux Manzi et Zerbinette. Bref, c’est le bordel..

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5 - 7 mai 13h | St-Leu | Village du Festival | Gratuit

0262 34 31 38

Vous avez fondé votre vie sur la rencontre, la conversation, et la contradiction, mais en restant le plus souvent assis. Que vous inspire le mouvement des Nuits Debouts ?

Je suis à fond dedans, via les réseaux sociaux. Je passe beaucoup de temps à démonter la mécanique des mots pour montrer les pièces, et dire : voilà comment on vous parle, voilà comment on vous transmet des idées, des notions, comment on fabrique une vision du monde. Je me suis beaucoup interrogé sur le mot démocratie, qui est une tarte à la crème. Mais ce qui se cache derrière quand on prononce ce mot, c’est la République. Et là c’est autre chose, ça s’incarne dans des valeurs, des choses auxquelles on croit :

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NUL N’EST À L’ABRI L’ami Tartar(e) a prêté sa plume à Niko Garo, artiste associé de la compagnie réunionnaise Schtrockbèn, pour une création à voir en avant première au Tempo. Dans ce monologue énergique taillé pour la rue, Garo parle des sans abris, sujet d’importance à La Réunion où, selon l’artiste, « nous sommes passés en 20 ans de 4 SDF identifiés à 400… ». 5 mai 12h et 16h | 6 & 7 mai 16h St-Leu | Cour de l’église | Gratuit

Découvrir | 31

Je pense que c’est juste leur instinct qui a Liberté, Égalité, Fraternité. La démocratie, c’est « un homme, un vote », au fond ça parlé. Ils ont dû être effarés de voir tout à coup débarquer un guignol en 3D, une star ne veut rien dire de plus ; la République, de la pensée tenter l’incruste parmi eux, et c’est « un peuple, un cri ». C’est comme ça que je vois les choses. Aujourd’hui, des ils n’en voulaient pas. Finkielkraut à la Nuit Debout, c’est comme si la police débarquait gens descendent sur les places parce qu’ils ressentent le besoin radical de se retrouver dans un squat. et de se parler. C’est magnifique. J’ai Quels sont les mots qui mériteraient l’impression de voir ce qui a du se passer en Grèce à l’invention de la République. les a SPECTACLES vraiment d’entrer dans le/ Larousse ? 4 JOURS DE FÊTE On / 15 accusés d’être sectaires et intolérants parce 15ont CONCERTS GRATUITS / LA FÈT DANN SOMIN qu’ils viré manu militari Alain Finkielkraut Tous. Si on recense tous les mots, dans 0262 34 31 38 WWW.LESECHOIR.COM WWW.SAINTLEU.RE qui s’était pointé Place de la République. toutes les langues du monde, qui décrivent 32 | Découvrir

quelque chose qui manque au français, on doit pouvoir en ajouter des millions. Il manque beaucoup de choses à notre langue. Les Inuits ont plus de sept mots pour dire neige, qui correspondent chacun à des états différents. Les Aborigènes, en Australie, ont quatre mots différents pour les nuances du silence. Parce que je m’appelle Tartar(e), j’ai un dictionnaire français-mongol que je consulte parfois. Il y a un mot pour décrire, de mémoire, un certain type de regard du faucon, quand il voit une proie mais que son maître ne l’autorise pas à s’envoler pour la chasse. Les lacunes de la langue française sont gigantesques. Tout ajout est le bienvenu.

jours. Partout dans le monde, un milliardaire qui le souhaite pourra devenir président. Il ne pourra pas devenir cordonnier. L’autorité d’un cordonnier, c’est hors de sa portée. Au Burkina, on valorise l’autorité plutôt que le pouvoir.

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Croyez-vous vraiment en l’existence de François Hollande, ou s’agit-il à votre avis d’un hologramme ?

WWW.LESECHOIR.COM Je ne sais pas qui est ce mec. Je l’ai sans

doute vu un peu à la télé, je connais son nom comme je connais celui de Johnny Halliday. Je n’ai aucune preuve, dans un sens ni dans l’autre. Nous ne faisons pas partie Je vous avais promis du même monde. J’ai Sarkozy, un certain nombre de arrêté d’assumer la resquestions cons. Voici Hollande... Je préfère ponsabilité des dirigeants la première. Avez-vous politiques en France avec encore le pape ! déjà été tenté par l’exil Sarkozy. Quand je voyage fiscal ? et qu’on me dit : « T’as vu, ton président… » – je coupe. Ha ha ! Elle est vraiment très Ces types ne sont pas mes con, votre question. La réponse est non. présidents. Je préfère encore le Pape. Je Je préfère l’exil mental. Je vis à l’air libre, le connais pas non plus mais je l’aime mieux. dans un mobile-home, dans une caravane. Je Quand il parle des réfugiés par exemple, on reviens tout juste d’Afrique, où je vais chaque sent qu’il s’agit d’êtres humains. Il en parle année depuis plus de 40 ans. Je rentre en comme un curé, c’est un peu facile, mais France et je trouve une terre d’urgence, de je peux entrer en contact avec ce qu’il dit. vengeance, de haine, d’interdits. Là où je C’est quand même con qu’un anar athée vais, au Burkina, il y a une culture du pardon, comme moi soit obligé de dire que le mec une intelligence de la vie sociale. On y cultive qu’il trouve chouette en ce moment, c’est par exemple une différence nette entre poupas François son président socialiste, mais voir et autorité. Le pouvoir se prend, s’achète, François le Pape ! FG ou il se vole. L’autorité se gagne tous les

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4 JOURS DE FÊTE / 15 SPECTACLES / 15 CONCERTS GRATUITS / LA FÈT DANN SOMIN 0262 34 31 38 - WWW.LESECHOIR.COM - WWW.SAINTLEU.RE 34 | Découvrir

OÙ SONT LES fEMMES ?

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raccolage

Isole Moi, la performance féminine qui transforme Saint-Leu en quartier rouge.

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ue les fondamentalistes du théâtre classique et de sa reposante distanciation scénique passent leur chemin au risque de s’étouffer d’indignation. La dernière création du collectif L’Alpaca rose, chapeautée par Alexis Campos, déroge à tous les rituels dramatiques, à commencer par celui qui consiste à poser les comédiens sur scène : « J’aime sortir le théâtre du théâtre » clame Campos, dénigrant sans vergogne un théâtre « intello » au profit d’une création dont les codes revendiquent une proximité complice avec le spectateur. « J’aime que le public reconnaisse son environnement et que le théâtre s’en empare. ».

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DEMANDEZ LE PROGRAMMEune ! perturbation du quotidien

On pourrait dire, plus simplement, que LA BILLETTERIE Campos aime les arts de la rue – les perforEST OUVERTEmances à la frontière du happening et de la dramaturgie, les interactions directes entre des comédiens et le peuple des passants

Découvrir | 35

dans les décors du quotidien. L’une de ses premières frasques, Embouteillages, consistait à transformer l’habitacle de voitures à l’arrêt en décors de saynettes : les spectateurs sur la banquette arrière assistaient à des tranches de vies coincées dans la circulation. Après Lecture transat, où les badauds pouvaient s’installer dans des chaises longues pour écouter des comédiens leur lire au creux de l’oreille textes sur le repos, le voilà qui réitère avec un sujet aux formes sensuelles : la femme.

rendez-vous discret et textuelle gâterie

Surmontés d’une lumière rouge, ces isoloirs nous plongent d’emblée dans l’univers des quartiers rouges, impression accrue par le fait que les actrices affichent uniformément les codes d’une féminité marchande : jambes nues et escarpins noirs, regards vides et lèvres carmin. C’est bien en voyeurs parcourus par Isole-Moi, comme ses prédécesseurs, le flux érotique d’une pénombre se présente comme une pertursuggestive que nous sommes bation du quotidien organiconviés à les suivre, tel sée dans l’espace public. le chaland intimidé Dans Embouteilages, un qui attend son tour Surprenant, accident de comédie dans l’antichambre iconoclaste, intimiste, provoquait l’arrêt d’une maison close. mais assez des véhicules-décor ; Et comme les filles indéfinissable dans Lectures Transat, des bordels d’antan, on invitait le passant chacune des créatures pressé à sortir du monde que nous pouvons suivre quelques minutes pour une sous son parasol pour un tranquille déconnexion. Ici, l’exdiscret rendez-vous prodigue sa périence débute par un malaise. Venues de textuelle gâterie. Dans la première tente, une nulle part, quatorze femmes franchissent la femme s’égare, soliloquant de platitudes en ligne rouge derrière laquelle quinze parasols légèretés, laissant à son public un agaçant noirs, tenant plus de la tente ou du confessentiment de vacuité, tandis que dans sionnal que de l’ombrelle, sont dispersés. la seconde, une autre nous assène une Elles commencent à se dévêtir. poignante fable sur le cancer du sein, d’une pesanteur palpable. Dans une troisième, on nous conte la bluette d’un improbable amour tandis que la suivante offre de métaphoriques élucubrations sur l’épilation. L’ensemble est 4 JOURS DE FÊTE / 15 SPECTACLES / surprenant, iconoclaste, intimiste, mais assez 15 CONCERTS GRATUITS indéfinissable. / LA FÈT DANN SOMIN 0262 34 31 38 - WWW.LESECHOIR.COM - WWW.SAINTLEU.RE

36 | Découvrir

Mais quel sens donner à ce projet farfelu scène fait le choix d’une esthétique proxénète qui, en une heure quinze, nous propose de marchande et donne la parole à des femmes déambuler à notre guise, de parasols en dans un espace de transgression, on était en parasols, nous laissant à notre frustration de droit d’attendre des prises de positions plus ne pouvoir les parcourir tous ? Que faire de audacieuses sur ce qu’est la féminité dans cette polyphonie, au-delà d’une expérience une société consumériste. de la surprise et de l’inattendu ? Soumis à la question, Campos tente la manœuvre d’évaune sion sempiternelle de l’artiste conceptuel : représentation « La réponse, c’est chaque personne qui doit l’avoir. » Au plus accepte-t-il, sans vouloir très egnimatique orienter notre réception, d’expliquer la genèse de la féminité du projet : « J’ai demandé à des femmes auteurs de la Réunion de m’écrire Quoiqu’il en soit, si l’on ressort de un texte en répondant à cette cet univers de maison close question : qu’est-ce que la avec une représentation femme aujourd’hui ? » très énigmatique de la À cet égard, l’objectif féminité, l’expérience Trop engagé, semble partiellement proposée par Campos atteint. ça serait et ses drôles de dames

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WWW.LESECHOIR.COM BILLETTERIE PAR TÉLÉPHONE pompeux

On peut certes penser que certains textes, par la légèreté de leur contenu, sont en soi des manifestes : reconnaitre à la femme le droit à la gratuité du discours, sans nécessairement l’inscrire dans un engagement visant à améliorer sa condition, est une position originale. Après tout, le récit d’une intériorité ne doit pas avoir moins de valeur qu’une parole engagée. « Trop engagé, ça serait pompeux », précise Campos, qui boude la position du missionnaire. Mais il y a une troublante contrariété à créer toutes les conditions d’une étreinte vigoureuse dans la forme, pour s’y refuser ensuite sur le fond au prétexte de la modestie. Dans la mesure où la mise en

est à vivre au moins pour deux raisons. D’abord parce que le confinement d’un public réduit enfermé avec une actrice procure un indicible émoi, oscillant entre gêne et fascination, ensuite parce que ce spectacle courageux donne la parole aux femmes sans leur imposer de contrainte, ce qui est, en soi, une belle preuve de modernité.

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théâtre

Zerbinette

Isole moi

5,6,7 mai 17h30 | St-Leu | Front de mer | Gratuit

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LES SONS DU TEMPO bons plans

Si le cœur du festival, c’est le spectacle vivant, Leu Tempo offre aussi une programmation musicale festive émaillée de jolies découvertes.

2 © DR

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LE CLUB TINE SAUVAGE POPY ’une des nouveautés BILLETTERIE du Tempo cette a Kréol Groove Machine est la petite bête L L année est la création d’un espace de qui monte sur la scène des musiques grooves et de coups à PAR boire dans l’unINTERNET des entropicales décomplexées. Avec une rythmique 1

droits jusqu’ici sous-exploités du festival : la cour du K. « D’habitude, on essaye de mettre des pièces de théâtre le soir au K, et pas de la musique, parce que c’est quand même un festival de spectacle vivant… », explique Jean Cabaret. Mais cette année, impossible pour des raisons techniques de remplacer le décor d’Ile O, programmé au K l’après-midi, et qui ne se joue pas sur une scène mais dans une piscine. Donc bref, pas de théâtre le soir au K, mais une résidence de Sauvage, le duo afrogroove formé par les DJs Black Ben et Kwalud.

implacable et une section cuivre funky en diable recrutée parmi l’élite, Tine Poppy dispose d’un backing band rêvé pour faire danser des chansons acidulées qui s’amusent avec tendresse et malice des codes de la musique réunionnaise, sautille de séga en jazz-funk, de souvenirs d’enfance en moukataz des dragouillages grodwa. Un peu comme Tricodpo, Tine Poppy cultive un bel amour pour les musiques populaires de La Réunion, et tente de retrouver l’esprit et les grooves des musiques lontan sans rester bloquée dans le patrimoine. Une nouvelle égérie pop créole souriante qui passe de folk en funk en séga en reprise électro-maloya de Freed from desire de Gala.

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La nouvelle ravira tous les gens qui ne viennent à St-Leu que pour profiter de l’ambiance et pour qui les spectacles sont un obstacle nécessaire sur le chemin de l’alcool. Quatre soirées de musiques à danser, avec chaque soir un invité, dont l’inimitable DJ La Poussière et ses galettes séga lontan, et l’une des rares apparitions d’Uli Kunkel, nom sous lequel l’hyperactif Karl Hungus montre une autre facette de son talent, et propose un live hip-hop à partir de ses prods personnelles. Ces sauteries donneront par ailleurs lieu à un travail sur le décor et la lumière, pour vous plonger vraiment dans l’ambiance. Il y aura aussi du live painting avec Pandakroo. Ça sent le coin cool et bondé de l’année.

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5 mai 21h | St-Leu | Village du Festival | Gratuit

DEMANDEZ da flesh 3 LE PROGRAMME !ondé par des musiciens du Bacar et de

Virus Eye, Da Flesh est un power trio punk nouvelle génération où la basse a été remplacée par des machines, et soutenu en live par un VJ. Le moment grincheux d’une programmation par ailleurs plutôt familiale.

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4 mai 22h45 | St-Leu | Village du Festival | Gratuit

Découvrir | 39

BOYZ BANN rencontre

Photos et portraits © Mickaël Dalleau

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So Watts, c’est le sixpack de bougs dans le vent qui fait twerker la capitale des DOM depuis deux ans. Aux Électropicales, ils vous invitent dans les bas fonds pour une soirée secrète réservée à l’élite.

électro

Garage Hermétique

19 mai 20h | St-Denis | Secret spot | Réservé aux détenteurs du Pass 3 Jours Électropicales

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n dehors d’une finale sur le cours central de Wimbledon, rares sont les moments, dans la vie d’un homme du monde soucieux des apparences, où l’on regrette de ne pas porter de bracelets-éponges anti-transpiration. C’était le cas, dit-on, le 23 mars, au Passage du Chat Blanc, nouveau point chaud de la culture électronique à St-Denis. En cause, la surchauffe sudoripare provoquée par une poignée de lascars alignés derrière une barrière d’ordinateurs défoncés aux stickers, et affublés de blases diversement lisibles : Pskrgd, Cszyz, Boogz, Da Skill et Fluidz. Non, il n’y a pas de fautes de frappe.

PSKRGD Autres alias : Psykorigid, Psycho Baba, Moufia Véritable identité : Dominique Iva Naissance : 19 / 10 / 1973 à MontreuilSous-Bois (93) Profession : Graphiste Bio : Derrière cette barbe de patriarche malbar se cache l’incarnation du gayar de Moufia. Né de parents exilés en Métropole, revenu à St-Denis à l’âge de huit ans, il commence à jouer du séga et les succès des salons bals avec son grand-père dès la puberté. À 16 ans, il monte un groupe de punk. En 2000, il sent que l’avenir est dans les machines, lâche les guitares et commence à bidouiller les ordinateurs sous le nom de Psychorigid. Spécialité : Les poils de sa moustache sont de puissantes antennes capables de détecter la moindre vibration kuduro, afrotrap ou moombah jusque dans les pires soupes mainstream. Quand un humain normal se bouche les oreilles, Psychorigid entend le remix, et sa botte secrète est le rework afro-improbable de tube pop. Soundcloud : /psychorigid 46 | Découvrir

De toute façon, si vous êtes gêné par ces graphies barbares, c’est que vous êtes sans doute déjà trop vieux pour venir danser aux soirées du gang, devenu en deux ans le quintette incontournable de la bass culture sauce 974, et dont les soirées sont courues, notamment, par les 18 - 25. Des Électropicales, où ils reviennent cette année pour la 2e fois, à la dernière édition du REG en décembre dernier, aux afters du Tempo début mai, aux nuits Alternative du Mahé à St-Denis, ils sont partout, mais rarement au complet. En fait, le crew est modulaire. Il fonctionne un peu comme les Power Rangers : cinq individus dotés de facultés distinctes qui peuvent se combiner pour augmenter leur efficacité. Aux commandes de leurs machines, quand ils sont réunis, les Power Rangers forment un robot géant appelé le Mégazord ; la So Watts rassemblée, elle, donne plutôt un méga dézord. C’est ce qu’a une nouvelle fois pu constater, depuis le dancefloor le 23 mars dernier, le 6e homme de la bande, que l’on aperçoit sur les photos de la soirée qui circulent sur le net, le visage

fendu d’un sourire ravi, au milieu d’une forêt de bras, de casquettes, de jambes et de fesses : « C’était assez dingue. Il n’y avait plus de places par terre sur le dancefloor, le bar était blindé. Du coup on va où pour bouger ? Les filles ont grimpé sur ce qu’elles ont trouvé. On a eu des cris, des meufs ont twerké sur la table… »

FURIBONDERIE DIGITALE Dr Stew, plus connu par son prénom, Steven, est l’homme de l’ombre, le cerveau de l’opération So Watts. Il joue rarement, uniquement du vinyle, mais c’est lui qui a recruté les membres du collectif, et qui organise les dates. En 2013, c’est derrière le comptoir du magasin de sapes street branchées qu’il tient rue Jean Chatel, So Hype, qu’il a eu l’idée de former la team. « Au magasin, je vendais des fringues que tu ne trouvais pas ailleurs à la Réunion. Et si tu ne t’habilles pas comme tout le monde, tu n’écoutes pas la même musique que tout le monde. On a commencé à organiser des soirées avec quelques camarades juste pour le plaisir de passer les sons qu’on aimait bien. Et j’avais des clients, surtout les jeunes, qui passaient au shop pour me dire qu’ils avaient adoré, que c’est le genre de musique qu’ils écoutaient dans leur chambre, et que ça faisait de bien de pouvoir aller en soirée avec leurs potes pour danser ensemble sur ces sons-là. J’en ai conclu qu’il y avait un besoin. So Watts est né pour le satisfaire. »

BOOGZ BROWN Autres alias : Boogie Véritable identité : Yannis Nanguet Naissance : 01 / 03 / 1983 à St-Denis Profession : Artiste Bio : Imposant et taiseux, avec sa barbe, ses colliers et son regard magnétique qui ne se dérobe jamais, Boogz a des airs de sorcier malgache du futur. Moitié du duo plastique Kid Kréol & Boogie, rencontré pendant leur cursus aux beaux-arts du Port, il partage sa vie entre leur atelier à la Cité des Arts, des résidences, quelques voyages, et la musique. Spécialité : S’il mixe depuis 7 ans, Boogie compose depuis 99, et crée des ambiances tropicales atypiques entre trips spirituels et gros rythmes pétés. C’est le chamane de la tribu, l’homme à la vision, le mec qui capte les fréquences de l’au-delà. Soundcloud : /boogzbrown

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CSZYZ Véritable identité : Stéphane Cize Naissance : 05 / 07 / 1989 à St-Denis Profession : Étudiant aux beaux arts Bio : Si son blase ressemble à une très mauvaise pioche au Scrabble, c’est parce qu’il fait référence aux origines polonaises de son véritable patronyme (Cize), mais avec une faute, puisque le nom original était simplement Czyz. Vous n’avez rien compris ? Visiblement lui non plus. Au lycée, faute de dispositions pour l’orthographe, ce garçon un brin désinvolte s’oriente logiquement vers le rock. En 2009, il se met aux platines, et fonde plus tard avec Flow Di le tandem Do Moon, qui devient l’un des fers de lance de la vague afro house à La Réunion. Spécialité : Tout groupe humain se doit d’abriter en son sein une sorte de bellâtre boudeur au verbe fleuri d’injures. Un rebelle ténébreux perpétuellement las qui, entre deux bâillements, glisse des vannes tranchantes, et cultive une nonchalance et un talent aussi agaçants l’un que l’autre. Un genre de dandy, si vous voulez. Dans la So Watts, c’est Cszyz, maître des ambiances afro house élégantes et des rythmes latino. Soundcloud : /cszyz 48 | Découvrir

Mais de quels sons parte-t-on ? Jersey, kuduro, reggaeton, afro-trap, dancehall, hip-hop ou même zouk électronisés : tous les sous-genres de la musique électronique nés de la rencontre, dans les ghettos de l’hémisphère sud, des synthétiseurs et des rythmes populaires. Des musiques spontanées, décomplexées et ultra chaudasses qui détonnent dans l’univers froid de la techno. Nées dans les années 2000 dans des pays comme le Brésil, l’Argentine, la Jamaïque, l’Angola ou l’Afrique du Sud, ces nouveaux genres ont vite conquis une génération déterminée à s’approprier les codes de l’électro pour produire sa propre culture. Rendue possible par l’explosion du web et la modestie des moyens de production nécessaires (un ordinateur et des connaissances techniques minimales suffisent pour s’y mettre), la furibonderie digitale qui enflamme le tropique sud attire depuis quelques années une attention grandissante. Psykorigid, doyen de la So Watts et vétéran de la scène réunionnaise, commençait juste à lever la tête quand Steven l’a contacté pour intégrer le crew : « Quand j’ai rencontré ces gars-là, je commençais à me mettre un peu à la trap. Je sentais qu’il y avait un truc qui se passait. Mais là avec eux, j’ai vu l’avenir, et je suis rentré dedans à fond. Au-delà du plaisir de jouer avec ces mecs, j’ai vu vers quoi il fallait que je parte pour moi-même. »

GARAGE HERMÉTIQUE Ce qui fait l’originalité de la team So Watts à La Réunion, et sans doute aussi son succès, c’est qu’elle parvient à réunir deux univers qui, le plus souvent, ne se rencontrent pas. D’un côté, la scène électro et culturelle officielle, un peu intello (on pense au fameux mantra des Électropicales : « parabolèr des musiques électroniques »), qui ne jure que par le pointu, la quête d’originalité non commerciale, aime les choses parfois marginales ; de l’autre, toute une génération qui, à La Réunion, pète une durite au premier son de Kaf Malbar, aime la sape et la conso, écoute NRJ et s’intéresse plus à ce qui se passe sur l’Instagram de Major Lazer qu’aux projets d’album de Danyèl Waro. Chacun à leur manière, les membres du crew résolvent cette tension. Prenez par exemple Cszyz. Membre actif du duo Do Moon, protégé des Électropicales et repéré par Libération, ce garçon peut aussi bien composer des hommages à Alain Peters, sampler un maloya de Mélanz Nasyon, ou balancer un rework du dernier Rihanna qui tourne sur la FM : «La So Watts, c’est une base très pop et fun, parce que c’est ce que les gens demandent. Après là-dessus, on bat notre sauce bassin sud. C’est-à-dire qu’on glisse des choses plus recherchées, des éléments de live qui viennent de nous, et des influences plus ghetto, tropicales. » L’ambiance est assez simple à visualiser, et d’ailleurs la bande en a fait un motif récurrent de sa com illustrée : une paire de fesses moulées dans un mini-short fluo, en plein twerk.

DA SKILL Véritable identité : Danny Cannaguy Naissance : 16 / 01 / 1993 à St-Denis Profession : Sans emploi fixe Bio : Issu de l’underground hip-hop de St-Denis, Da Skill a commencé très tôt à se frotter aux platines et au scratch, mais aussi au breakdance et au parkour. Proche du crew New Gravity qui cartonne depuis un an avec le spectacle Emergency, il passe du son pour les crews de danseurs, s’active dans une asso, et affûte ses Technics de combat. Spécialité : Le cadet du crew est aussi le dernier arrivé. Recruté par le Dr Stew pour compléter un arsenal So Watts « conçu pour faire mal avec des basses », ce jeune athlète concentre la puissance physique d’un casting manifestement peu sportif. Non seulement il est le seul à savoir danser correctement (il est aussi B-Boy), mais il est en plus « le maître du scratch », l’homme qui improvise aux percus sur son synthé en live, le performer turntablist.

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FLUIDZ Véritable identité : Clément Chartier Naissance : 05 / 07 / 1989 à St-Denis Profession : Étudiant en infographie 3D Bio : Fluidz a une tête d’enfant de chœur et la scolarité en école catho qui va avec, à Maison Blanche, dans les hauts de SaintPaul. Il est le seul non-Dionysien du crew. C’est aussi le seul qui a une formation musicale académique et des années de guitare classique derrière lui. Une bonne éducation et des heures à répéter Jeux Interdits, tout ça pour finir DJ dans les bars et faire des vagues sur Soundcloud avec un edit de String Color : quel gâchis pour ses pauvres parents ! Spécialité : Fluidz est un peu le lapin coupeur de têtes des Monty Python : il paye pas de mine, il a l’air mignon, et tout d’un coup il fonce sur vous et vous arrache la tête avec les dents. Sous ses airs frêles, Fluidz est l’un de ceux qui posent les sons les plus teigneux, en passant hip-hop, trap et dancehall dans un turbo électronique d’où ils ressortent trapus, et bien vénères.. Soundcloud : /fluidz974

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Désormais bien incrustée dans le paysage, la couvée du Dr Stew fait le plein à chacune de ses soirées au complet, organisées tous les deux mois – pas plus, pour éviter de lasser. Next step, l’export, avec des dates en négo à Maurice et des rêves d’Inde, d’Afrique du Sud ou d’Angleterre pour échanger avec des musiciens d’autres pays. En attendant, les Vengeurs du dancefloor seront l’attraction principale du nouveau concept des Électropicales : la soirée Garage Hermétique. Pour avoir le privilège d’être invité à cette « secret party » dont le lieu ne sera dévoilé qu’au dernier moment (probablement un parking souterrain, ambiance bas-fond cyberpunk, canalisations rouillées et néons vampires), il faut être titulaire d’un pass 3 jours, et lâcher quelque 45€ (seulement 35€ si vous êtes étudiant). Comme toujours, il se trouvera des gueux pour crier à la gabelle, à la saignée, et au larcin, alors rappelons que ça fait 15€ la soirée pour voir en tout près de 40 artistes. À titre de comparaison, comptez de 12€ à 20€ pour entrer un soir au Rex Club à Paris et voir un ou deux DJs. Voilà, maintenant que vous avez été bien relou à me faire parler d’argent alors que je tentais de vous décrire une expérience urbaine imprévue, cracra et sexy, avec un groupe de mecs qui savent vraiment faire transpirer les filles, je boude et prends congé en vous laissant trouver vous-même une chute (de reins) qui vous convient. FG

ELECTROSPACE Pour leur 8e édition, les Électropicales ont choisi comme thème la science-fiction. Noms de scène empruntés aux chefs-d’œuvre du cinéma fantastique (Blade Runner, Alien), visuel cosmique en référence à l’éclipse totale du soleil prévue à la Réunion en septembre prochain, et surtout, déménagement dans le nouveau vaisseau amiral de la culture réunionnaise, La Cité des Arts, avec son architecture moderne aux airs de spatioport. Après une 7e édition pluvieuse où certains avaient regretté certains sets plus « intéressants » que dansants, le festival pousse la manette dancefloor et passe en mode club. À L’Azenda, voici les trucs qu’on ne loupera pas.

DR. STEW Véritable identité : Steven Vair Naissance : 26 / 07 / 1986 à Château-Thierry Profession : Commerçant Bio : Ce fan de vinyles monte des groupes de rock au lycée (avec Cszyz notamment) avant de commencer à mixer. Il y a quelques années, il prend le pari d’ouvrir à St-Denis une petite boutique de fringues pour distribuer des marques street encore introuvables dans l’île : t-shirts Kulte, pompes Boxfresh, collection WESC. Très vite, à So Hype, il expose et collabore avec les valeurs montantes du street art local, et l’échoppe minuscule devient un point chaud de la nouvelle street culture chébran à La Réunion. Spécialité : Steven est le seul de la bande à savoir détacher proprement un chèque du talon en suivant les pointillés. Il faut dire qu’il est aussi sans doute le seul dont le chéquier n’est pas en bois. Mais c’est parce qu’il a du flair pour les bons coups, une âme d’entrepreneur, et le don de rassembler la bonne équipe pour le bon job. C’est le cerveau du braquo, le Hannibal des Bacchanales.

MERCREDI 18 La soirée d’inauguration des Électropicales à l’ancien Hôtel de Ville de St-Denis est gratuite, et son invité de marque est le DJ Jeremy Underground, révélation 2015 sur la scène house internationale.

VENDREDI 20 Première des deux soirées payantes à la Cité des Arts. Trois salles, pouvant contenir de 300 à 1200 personnes, chacune avec une scéno, des VJs, et des thèmes musicaux différents. Dans la salle Black Ark, c’est sound system, et la tête d’affiche pour les couche-tard est le canadien Dubmatix. Dans la salle Blade Runner, la plus grande des trois, à l’intérieur du Fanal, on commence avec des ambiances créoles (Jako Maron, Labelle), puis on enclenche la machine à fessées avec Jess & Crabbe, duo d’anciens de la French Touch reconvertis dans la nouvelle world techno. Bouquet final : le pape l’électroclash DJ Hell. Dans la 3e salle, Alien, c’est hommage aux vieux de la free party, et les stars de la nuit sont Les Boucles Étranges.

SAMEDI 21 Même configuration à la Cité des Arts, mais ambiance house de grand style au Fanal avec DJ Deep et Kosme. Sur la plus petite scène, Alien, c’est soirée trance. Et dans l’antre Sound System, c’est une légende française, Lord Zeljko, qui fait cramer les dubplates. Découvrir | 51

LE MOIS DE MAI À LA CITÉ ...

NUL N’EST À L’ABRI / CIE. SCHTROCKBÈN - THÉÂTRE DE RUE EN PLEIN AIR - MAR. 03 - 18H

REGGAE METIS #2

BLAKKAYO / BLACK NATION 974 / KATWALY - REGGAE, DANCEHALL - VEN. 06 - 20H - AU PALAXA

TRICODPOSCOPIE

DOLORES BOYER EN 1ere partie - CHANSON HUMOUR - SAM. 07 - 20H AU FANAL

COULEURS DE FEMMES / CIE. YUN CHANE - DANSE - JEU. 12 - 19H, VEN. 13 - 20H, SAM. 14 - 20H - AU FANAL

LES ELECTROPICALES - FESTIVAL DE MUSIQUES ELECTRO - VEN. 20, SAM. 21 - 20H > 5H - À LA CITÉ DES ARTS

D’OÙ DOUX (NAGUAL) / CIE. LA VIE À PIED - SAM. 28 - 11H ET 16H - À LA BOÎTE BLANCHE - SPECTACLE TRÈS JEUNE PUBLIC (à partir de 3 mois)

LA GENÈSE DE DRACULA / CIE SYN’RJ - COMEDIE MUSICALE - VEN. 27 - SAM. 28, 20H - AU FANAL

Informations et réservations au 0262 92 09 90 ou sur notre site : www.citedesarts.re 23 rue Léopold Rambaud 97490 Sainte-Clotilde

soldat blakka LOGO PALAXA

vendredi 6 mai À 20H

Reggae Métis #2 Blakkayo • Black Nation 974 Katwaly // REGGAE, DANCEHALL

SUR PLACE : 12€ | PRÉVENTE : 10€ | RÉDUIT 8€ | ADHÉRENT ET GROUPE : 6€

Tête d’affiche de la nouvelle soirée Reggae Métis, Blakkayo est l’héritier de Kaya, et la nouvelle voix de la jeunesse mauricienne.

Blakkayo est apparu sur le devant de la scène mauricienne au lendemain des émeutes qui ont suivi, à Maurice, la mort de Kaya dans les geôles de Port Louis. Entre seggae et dancehall, il porte alors les revendications d’une jeunesse exaspérée par les injustices sociales qui creusent, sous le vernis des cartes postales touristiques, les profondes lignes de fractures de la société mauricienne. Bien qu’assagi et désormais plus orienté vers le reggae, Blakkayo reste l’un des maillons forts du mouvement roots

et conscient dans l’île sœur, à travers notamment le collectif Solda Kaz B.A.D. (pour Brave, Actif et Déterminé), qui rassemble les talents les plus éminents du genre. Il est aussi et surtout l’un des plus implacables showmen de l’océan Indien, aux commandes d’un groupe aux riddims notoirement efficaces. Élu meilleur artiste mauricien lors des dernières Voix de l’océan Indien, il incarne la perfection du métissage entre culture jamaïcaine et créolités mascarines.

FANM DOBOUT

Couleurs de femmes Cie Yun Chane // DANSE

12 mai À 19H • 13 mai À 20H • 14 mai À 20H

SUR PLACE : 12€ | PRÉVENTE : 10€ | RÉDUIT 8€ | ADHÉRENT ET GROUPE : 6€

20 ans après sa création, Yun Chane reprend la pièce qui a lancé sa carrière et marqué le renouveau de la danse réunionnaise dans les années 90.

Il y a les pages qu’on tourne, et celles qui restent pour toujours ouvertes, et vers lesquelles on ne cesse de revenir tout au long de la vie, avec lesquelles on grandit, tant ce qu’elles expriment continuent de nourrir, d’informer ou de troubler le présent. Pour Yun Chane, Couleurs de Femmes appartient à cette deuxième catégorie. Après une première reprise en 2005, la chorégraphe revient une nouvelle fois à la création qui a lancé sa carrière, et réinvente une pièce coléreuse dont les thèmes n’ont peut-être jamais été plus actuels. Ce trio très physique, fait de gestes saccadés et de poussées irrégulières, suit en un long plan séquences le parcours existentiel bouleversant de trois femmes

aussi révoltées qu’impuissantes. Entre quête éperdue d’identité et plongée dans les affres d’une féminité malmenée, Couleurs de Femmes est l’une des expressions artistiques les plus marquantes des douleurs de la créolité réunionnaise. C’est aussi, dans sa forme, l’une des pièces les plus radicales et spectaculaires produites dans l’île, où Yun Chane reste une référence. Sur le grand plateau du Fanal, un espace de travail aux dimensions uniques à La Réunion, la chorégraphe a pu donner une nouvelle amplitude à cette œuvre qui prend racine dans son enfance, et qui n’a jamais cessé de grandir en elle, comme un arbre continue d’étendre ses branches.

RÉJOUISSANCES

LES GÂTEAUX SUR LA CERISE Pour sa sixième bougie, La Cerise ne manque pas de souffle et s’offre toute une semaine d’anniversaire.

n mois tout rond après la neuvième décennie d’Elizabeth II, l’anniversaire du café le plus culturel de l’ouest se devait d’être hors-norme. Pour l’occasion, le lieu revêtira ses parures cabaret, affichera des pendrillons, verra pousser une barre de pole dance, accueillera un stand BD…

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« On va carrément transformer La Cerise, se réjouit Mimi, à la tête du bar depuis le début. Tu vas entrer dans La Cerise et ce ne sera pas comme d’habitude. On aime bien se faire surprendre par des idées d’artistes. »

anniversaire La semaine des gâteaux sur La Cerise

Du 17 au 21 mai | St-Paul | La Cerise | Gratuit Programme complet à retrouver sur www.azenda.re

« Faut venir parce que c’est du jazz et qu’on a de super musiciens à La Réunion. C’est une sacrée chance. » vante Mimi, qui se félicite de la diversité des soirées jazz que le lieu accueille. Mais les jams ne sont qu’une facette d’une semaine anniversaire en forme de happening multi-support qui mélangera DJs, plastiDes idées ciens, danseurs classiques d’artistes... et contemporains, et qui proposera même une vente aux enchères d’œuvres produites au cours de la semaine Pour être sûre que la party soit lors de sessions quotidiennes de tout à fait surprise, elle a même live-painting. décidé de confier l’organisation de cet anniversaire à un délégué plénipotentiaire, le guitariste Mongi Yahi. Musicien de jazz actif MONGI, GOUROU DE dans diverses formations, Mongi a logiquement choisi de donner une couleur bleue à L’ÉVÈNEMENTIEL cette semaine pour laquelle il a, carrément, monté un groupe. Le One Truth Band, formé Mongi, cerveau fantasque derrière ces éclecpar le batteur Dimitri Domagala, le pianiste tiques célébrations, précise que cette vente Thürynn Mitchell et le bassiste parisien Rémi « abordable » (comme s’il était possible de Chaudagne, véritable tueur et pédagogue en prédire l’issue d’une enchère) sera le point visite dans l’île pour une série de masterd’orgue d’un véritable crescendo festif, qu’il class à l’EMA de St-Leu et au conservatoire. envisage comme un tremplin à des projets Ce quartet, déjà peuplé de remarquables de plus grande envergure. Il nous explique improvisateurs, invitera en outre chaque soir d’abord être en pourparlers avec de petites un soliste différent : Teddy Baptiste, Teddy entreprises pour obtenir des contributions Doris, Frédéric Piot, et Pierre Pothin. financières, et on commence à voir ce que Découvrir | 57

Mimi veut dire par « se faire surprendre par les idées d’artistes » quand il se met à puiser dans le vocabulaire des guides Vous pensez que Mongi s’enflamme ? Nous spirituels et de l’idéalisme exalté pour faire aussi. Et même lui concède que « c’est un de cette petite semaine le point de départ peu utopique, un peu rêveur… » Mais d’un mouvement d’envergure qui rés’il est bien un endroit où il est volutionnerait le mécénat : « En permis de rêver tant qu’on intégrant des start-ups, j’ai veut, c’est bien dans ce l’idée de mêler plusieurs Tout est à la fois petit café où les fêlés du genres créatifs. J’imagine plusieurs événements vrai et faux en même bocal et les artistes de tout poil sont comme chez dans l’année dont l’objectemps eux. L’enthousiasme de tif serait de montrer le saMongi tient finalement peutvoir-faire réunionnais. Dans être à ça : « À chaque fois que le sponsorat et le mécénat, il j’ai demandé à jouer, on m’a super n’y a pas de retour. Moi, j’aimerais bien accueilli, on m’a fait confiance. On créer une réciprocité, faire en sorte que les n’est pas dans cette dynamique de business créatifs puissent aider les entreprises. Dans où les gens tirent leurs fûts de bières et se leur communication par exemple. » Une fois foutent de la musique. Ici, il y a véritablescellée la formidable alliance, artistes et entrepreneurs pourraient travailler ensemble ment un investissement et une appréciation artistique. » à « changer l’image de La Réunion. » 58 | Découvrir

AVENIR & VOISINAGE C’est sans doute ce bel esprit d’ouverture et l’ambiance qu’il a contribué à créer qui font le succès durable de La Cerise sur une île où la flottille culturelle nocturne a connu bien des naufrages : « Dans le culturel, c’est dur de tenir sur le long terme, témoigne Mimi. On a essuyé quelques changements difficiles ces deux dernières années parce qu’on n’est plus vraiment partenaires avec Léspas, donc il n’y a plus d’émulasion entre le lieu institutionnel et le lieu plus alternatif. Ça, pour nous, c’est dur car ça faisait partie du projet. On survit quand même sans eux, mais ça a moins de sens. »

maman et qu’être dans un bar tous les soirs quand t’as un petit bout, c’est difficile. Mais rien n’est encore fixé, j’attends des réponses pour des projets culturels, on va voir. » Si le départ n’est pas encore confirmé, Mimi sait que l’établissement est entre de bonnes mains et qu’il semble propice à l’expression des ambitieux. « La Cerise restera La Cerise. » conclut la patronne, confiante. AAE

Depuis qu’une nouvelle direction a pris les commandes de Léspas Leconte de Lisle, les rapports de voisinage se sont en effet tendus entre des structures autrefois camarades. Par exemple, la cour arrière de Léspas était auparavant mise à disposition de La Cerise pour accueillir les foules déplacées par les Mardis de l’impro. Léspas nouveau a commencé par facturer sa location au petit café culturel, avant de lui en interdire tout simplement l’accès, désormais réservé aux voitures. Qu’importe si ce parking est le plus souvent vide la nuit… Frondeuse, la fine équipe de La Cerise a pu plancher avec des services municipaux pour privatiser la rue Eugène Dayot lors des soirées les plus fédératrices. Une équipe qui risque de perdre un de ses piliers puisque Mimi évoque la possibilité d’un départ prochain. « Je ne suis plus indispensable ici et j’ai des projets persos parce que je suis jeune Découvrir | 59

EN BREF Tour d'horizon et rapides présentations ...

1 théâtre Au pied de mon arbre

Encore plus off que le off, en marge totale du Leu Tempo, la compagnie Maecha Métis invite à élargir le champ des animations en se calant sur les dates du festival au Four Mao qui les côtoie. Leur adaptation libre de Mon Arbre, charmant livre jeunesse écrit et illustré par Ilya Green, met en scène Lucie Le Renard et Virginie Bernard campant le rôle de fillettes que l’absence de pères pousse à imaginer le monde à travers le prisme d’une enfance en quête de sens, un monde qui fourmille de bidules étonnants et éveille joyeusement les sens. 2 théâtre Marie-Antoinette, un destin tragique

Après Cendrillon, la nouvelle création de l’auteure réunionnaise Sabrina Amany retrace la vie de la reine déchue de l’enfance à la mort avec sa troupe Un pas vers les étoiles dans une comédie musicale qui réunit pas moins d’une trentaine de comédiens. De quoi en perdre la tête ?

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3 3 festival Festival du film d’aventures

Pour sa douzième édition, le festival le plus chargé d’adrénaline nous promet un vent d’hiver rigoureux venu du Grand Nord alaskain et norvégien et des hauteurs himalayennes ou réunionnaises. Une fois de plus, nous pourrons frissonner devant les défis époustouflants à travers des paysages à couper le souffle tout en sirotant nos dodos au Cap Homard à vivre l’aventure par procuration sans risquer d’y laisser sa peau. Parmi la sélection, avant même d’y poser les yeux, on est ému par Le Pouvoir des rêves, qui raconte comment Arthur, malgré un accident qui lui a fait perdre l’usage de ses jambes, traversera 70 km à pieds et à béquilles pour descendre 500 bornes de rivière en packraft avec ses potes. On est également très curieux - mais c’est peut-être un peu par chauvinisme de voir Bartas et son record du monde de highline remporté sur le cassé de la Rivière de l’Est qui a défrayé la chronique locale.

Bartas © DR

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EN BREF Tour d'horizon et rapides présentations ...

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5 festival

Cinémarmailles

Cette année, le festival de films jeunesses fait une longue escale au Japon en se penchant sur la filmographie de Hosoda, grand maître de l’animation japonaise, sur les écrans du Ciné Lacaze. L’événement sera également l’occasion de (re)découvrir notre Adama péi et Mustang, flambeau turc d’une lutte contre le conservatisme qui a secoué la Quinzaine à Cannes l’an dernier. Parce que nos jeunots aussi ont droit à leurs gemmes. 5

musique

Grèn sémé

En fin d’année dernière, Grèn Sémé a décidé de proposer son premier album en téléchargement libre et gratuit sur la Toile, opération sympathique qui a connu un succès prévisible tant ce premier enregistrement avait du charme, et laissait présager du potentiel de ce groupe soudé et de son chanteur et auteur, Carlo De Sacco. Mais voir la bande sur scène aujourd’hui est l’occasion de constater tout le chemin parcouru depuis ce premier jalon discographique. Dans une série de morceaux inédits qui composeront le gros d’un disque 62 | Sortir

à paraître courant 2016, la musique de Grèn Sémé prend en live une dimension nouvelle, toujours librement reliée à l’héritage du maloya mais appuyée sur un son massif aux accents électroniques. Un probable futur single, Hors-Sol, résume la direction prise par cet équipage aux épaules désormais rudement solides : des textes à la poésie engagée, une rythmique à la puissance nettement augmentée, et une capacité à pousser plus à fond les chansons en concert font aujourd’hui de Grèn Sémé un groupe de grand calibre. 6

festival

Bric à balle

du 13 au 15 mai | Le Tèvelave | École du Tèvelave |

Et de huit ! La compagnie Au bout des mains atteint sa huitième convention de jonglerie au Tèvelave. made in Réunion. Au programme, des ateliers d’initiation aux arts du cirque, et des spectacles de jongle, certes, mais aussi de la marionnette avec l’autoproclamé « plus petit cirque cabaret de La Réunion » pour le spectacle PSSST !, du Cirk péi représenté par des artistes locaux et Attends ! où l’on apprendra que rater un bus, plutôt qu’une fatalité, est un prodigieux moyen de laisser libre court à son imagination.

Pssst ! © Philippe Moulin

Adama © DR

LES

BAMBOUS COMPLÈTEMENT À L’EST !

Cie Artefakt

Pantone 219

la fabrik des filles

Île O

Cie Barolosolo

PARVIS MÉDIATHÈQUE DE BRAS FUSIL mercredi 11 mai 17h vendredi 13 mai 17h

La nouvelle meur cla pou Mascareignas scène ouverte

Kart blansh

samedi 4 juin 20h

Po èt an bann avec Zanmari Baré

SALLE GRAMOUNE LÉLÉ

Un partenariat région réUnion / Les BamBoUs

vendredi 20 mai 20h mardi 24 mai 10h30 (spéciale)

New Gravity / Jérôme Brabant

Emergency

RÉSIDENCE FRAGRANCE ST BENOIT samedi 14 mai 16h30 avec la participation de la Région Réunion, la DAC OI, le Département de la Réunion, la Ville de Saint-Benoît

Visuel Po èt an bann © Emmanuelle Villeneuve

RÉS. LES PLAINES BRAS FUSIL mardi 3 mai 17h RÉSIDENCE EUROPE - ST BENOIT mercredi 4 mai 17h MAIRIE ANNEXE DE STE ANNE vendredi 6 mai 17h AIRE DE LA SOURCE À BOIS BLANC - STE ROSE samedi 7 mai 17h

direction : Robin Frédéric 2, rue jean moulin - 97470 st-benoît billetterie@lesbambous.com

www.lesbambous.com INFOS 0262 50 38 63

EN BREF Tour d'horizon et rapides présentations ...

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8 danse

Rouv La Kaz

14 mai 15h - 18h et 19h - 22h | La Saline | Le Barrage | Gr.

C’était l’une des plus belles initiatives du joli festival Danse Péi, qu’il clôturait généralement en beauté. Le projet Rouv La Kaz existe désormais tout seul, mais est toujours porté par l’association Mov_A, et bénéficie toujours de la direction artistique de Céline Amato. Le principe n’a pas changé non plus : des spectacles et des performances de danse réalisées par et chez l’habitant, avec l’aide de professionnels, et un public invité à déambuler de maison en jardin en arrière-cour en garage pour découvrir les productions diverses conçues avec la participation et la complicité des riverains. C’est ce qu’on appelle de la décentralisation active, où les artistes travaillent à partir de l’histoire d’un quartier, et ne se contentent pas d’une tournée de spectacles dans les écarts. 14 propositions seront visibles cette année. Elles mêleront danse intégrée, conte et scénographie, et seront réparties en deux parcours distincts actifs à des horaires différents. L’un sera ouvert de jour, de 15h à 18h ; l’autre de nuit, de 19h à 22h. C’est une nouveauté. L’autre est la présence d’un village Rouv La Kaz, avec des concerts, des buvettes et une restauration assurée par les associations du quartier. 64 | Sortir

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projection

Zoos humains

21 mai 16h | Le Tampon | Médiathèque du Tampon | Gr.

Point de départ d’une saison intitulée La fascination des ailleurs par Lalanbik (Centre de Ressources pour le Développement Chorégraphique Océan Indien), cette projection vise à rappeler l’existence des zoos humains où étaient exposés des centaines de millions d’individus sous l’étiquette « sauvages » durant le XIXème siècle à partir de documents d’archives. 9 musique Danyel Waro + Tricodpo

21 mai 20h | Ste-Clotilde | Téat Ch. Fleuri | 9,50-18,50€

D’un côté, on a le monument Waro qui impressionne le monde entier en commençant par ses contemporains qui prouve qu’on peut parfaitement être prophète en son pays. De l’autre, on a le pétulant Erick Lebeau et sa clique de joyeux déconneurs qui pulvérisent la concurrence en sublimant les codes des musiques locales dans des délires fédérateurs. Ce qui peut résulter d’une telle rencontre ? Une salle qui bat au rythme des secousses et qui s’emplit avec ferveur de la crème de la créolité.

Tricodpo © Mikael Thuillier

EN MAI AU THÉÂTRE DU GRAND MARCHÉ

DISCOURS À LA NATION D’ASCANIO CELESTINI ET DAVID MURGIA FESTIVAL DE LIÈGE / THÉÂTRE NATIONAL BRUXELLES JEUDI 19 MAI 19.00 VENDREDI 20 MAI 20.00

LOOKING FOR RICHARD PROJECTION (1997) D’AL PACINO FILM EN VERSION ORIGINALE SOUS-TITRÉE EN FRANÇAIS EN PARTENARIAT AVEC LA LANTERNE MAGIQUE JEUDI 26 MAI 19.00 2 RUE MARÉCHAL LECLERC ST-DENIS WWW.CDOI.RE T. 0262 20 96 36 LOCATION@CDOI-REUNION.COM

theatre.cdoi Tcdoi

EN BREF Tour d'horizon et rapides présentations ...

10 10

théâtre

Les Théâtrales

Du 25 au 28 mai | Le Tampon | Th. Luc Donat |

Pour sa tournée dans l’océan indien, « le meilleur du théâtre parisien » s’exporte sous le signe de l’humour avec Michel Leeb, Josiane Balasko, Francis Perrin… après six mois à travers la France et ses voisins francophones dans le but avoué de « donner l’accès à une culture contemporaine, diverse, vivante et respirante. » On ne demande qu’à en rire. théâtre La Femme de la Ligne 7

années pour présenter Métallos et dégraisseurs, un spectacle autour de la mémoire ouvrière réalisé à partir de témoignages de métallos. Elle revient seule pour une pièce qui, en revanche, est toujours ancrée dans un vécu travailleur. Elle y interprète une vieille dame contrainte de travailler après avoir passé l’âge de la retraite, et qui une fois achevé son service de femme de ménage dans une maison d’édition, rentre chez elle au petit matin en empruntant la ligne 7 du métro parisien. Le trajet est pour cette héroïne du quotidien l’occasion d’une divagation salutaire, mise en scène avec intelligence entre créations sonores et performance d’actrice.

Michèle Beaumont est une camarade échappée de la compagnie Taxi-Brousse qui avait pris ses quartiers au Port il y a quelques

• retrouvez un contenu enrichi, • des extraits sonores et vidéo • les infos actualisées chaque jour sur www.azenda.re 66 | Sortir

nou sa va

Lékip l’Azenda livre sa sélection pour le mois de mai

7 mai

festival du film d’aventure Cap Homar

Parce que ce festival est à chaque fois un gros bol d’air... et l’occasion de me rappeler qu’il faudra que je concrétise mes rêves d’aventure. Accompagné, ou seul, je partirai un jour moi aussi, c’est promis !

14 & 15 mai

Bric à balle Le Tévelave

Parce que je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. Le Bric à Balle c’est l’occasion de prolonger le Leu Tempo avec encore d’autres propositions d’arts de rue, de jonglerie, etc..

27 mai

les vieux amants

3 Brasseurs, St-Paul

Parce que je suis heureux de retrouver Stéphane et Delphine, anciens Jeunes Mariés, que j’avais chroniqué dans l’azenda n° 16 ! Oui, il y a 100 n° ! Eux aussi je suis sûr qu’ils vous plaisent encore.

Sandrick

5 mai

Du 4 au 6 mai

St-Leu

Leu Tempo Festival

Parce que je me vois enchaîner en une journée causerie dans la rue avec Tartar(e) (p.26), cirque musical en piscine avec Ile O, danse numérique avec Hakanaï, chouette concert avec Tine Poppy et finir au Club Sauvage (p.38).

Parce que ma sensibilité pour les jeux visuels, révélée le mois dernier avec Notre Peur de n’être, en redemande et que ces délires technogéométriques de sciencefiction semblent tout indiqués pour satisfaire mon appétit.

LEU TEMPO

20 mai

Hakanaï

13, 14 & 15 mai

Grèn Sémé

ÉLECTROPICALES

La Cerise, Le Toit et Ronda Chez Tiroule

Parce que j’ai envie de tester l’ambiance du festival dans son nouveau décor, La Cité des Arts, et pour voir Dubmatix, Jess & Crabbe, et Dj Hell.

Parce que je n’ai pas encore écouté leurs nouveaux morceaux et que s’ils sont aussi bons que ceux du premier album, je suis déjà conquis d’avance.

21 mai

Du 30 mai au 2 Juin

Téat Plein Air

Théâtre Luc Donat

Parce qu’après une nuit enfermée à écouter de l’électro, je vais avoir besoin de me ressourcer : quoi de mieux pour se remettre qu’un plateau Tricodpo / Danyèl Waro à déguster sous les étoiles du Téat Plein Air ?

Parce que j’écoute encore les groupes découverts l’an dernier, que ma discothèque cherche de nouveaux sons et que ça me permet de frimer quand je mentionne tel groupe obscur du fin fond de l’Asie.

françois

ANTOine

Cité des Arts, St-Denis

BATARSITÉ

IOMMA

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

projection

DIMANCHE 01/05

10h 12h 17h 17h 18h 18h30 18h30 18h30 19h 19h 20h

Sur toute l’île P. Fournaise Piton Textor Grand Bois Le Zinzin Boucan Canot Hôtel St-Alexis L’Ermitage Chap. Stella Maris Trou d’eau La Bodega 974 Saline les b. Les Cocotiers St-Leu Ronda. Les Filaos Le Port Th. sous les Arbres L’Ermitage Ronda. Cobis St-Leu Ronda. Chez Tiroule St-Gilles les b. Téat Plein Air

LUNDI 02/05

Sur toute l’île

MARDI 03/05

17h 18h 18h30 18h30 20h 20h

Sur toute l’île St-Benoît Quartiers Beaufonds St-Denis Cité des Arts St-Pierre Le Toit St-Denis Th. Vladimir Canter St-Paul La Cerise St-Denis Téat Champ-Fleuri

MERCREDI 04/05

St-Leu Sur toute l’île 15h St-Leu Le 211 16h Les Avirons Th. des Sables 17h Saint-Benoît Rés. Europe 18h30 St-Gilles les b. Ô Ti Marché 18h30 St-Pierre L’EnversD 19h Grand Bois Le Zinzin 19h St-Denis Le Cherry 19h St-Leu Ronda. Chez Tiroule 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm. 20h St-Pierre Les Sal’Gosses 20h St-Paul La Cerise 20h30 Le Tampon El Latino

JEUDI 05/05

10h 11h30 15h 18h

L’Etang Salé Plage Etang-Salé St-Leu Centre-ville La Possession Ekwalis St-Leu Four Mao St-Leu Four Mao St-Leu Le 211 St-Gilles les b. Kokomo

Mai 2016

GRATUIT

Festival Komidi Ti Zan si Largamasse Repas concert : Ziskakan Chill & Groove Voicing du Blues au Swing Djazadonf Créolie Djigoni Petite Source Babalao Mangalor Festival de l’humour : Le Grand Final Festival Komidi

agenda

40€ 12/18€ 40€ 12/15€

5/10€

16,50/32,50€

programme détaillé sur www.azenda.re

Festival Komidi programme détaillé sur www.azenda.re Pantone 219, la fabrique des filles Nul n’est à l’abri Les zapéros du Capitaine Rikane Pourquoi les poules préfèrent être élevées en batterie ? The Sammy’s Dessine-moi la liberté NC Leu Tempo Festival 2016 Festival Komidi Défunts animés productions Attends ! Pantone 219, La Fabrik des filles Stéphane Richez Bachata à L’Envers Rassine Monmon, Papa Blink (duo acoustique) El Mélagouach Dîner-concert : Lyzea Free Jam (world) Arnold MIGFY Grande fête du Beach-tennis Leu Tempo 2016 Passion Danse Festival Au pied de mon arbre Au pied de mon arbre Défunts animés productions After work Latino salsa

programme détaillé sur www.azenda.re programme détaillé sur www.azenda.re 5/8€ 3-8€

10€ 2€ + chapeau

35€

programme détaillé sur www.azenda.re programme détaillé sur www.azenda.re

5/8€

Sortir | 69

agenda Mai 2016

19h St-Leu 19h30 St-Leu 19h30 St-Denis 20h St-Paul 20h30 Le Port 21h St-Pierre 22h St-Denis

Ronda. Chez Tiroule Ronda. Les Filaos A. p. Zarathoustra La Cerise Th. sous les Arbres Le Toit Prince Club

VENDREDI 06/05

10h 11h30 15h 17h 18h 18h 19h 19h 19h 19h 19h30 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 21h

La Possession Gym. D. Narcisse St-Leu Centre-ville St-Leu Four Mao St-Leu Four Mao St-Leu Le 211 Ste-Anne Mairie Annexe St-Leu Iloha Boucan Canot Ti Boucan L’Ermitage Le Bénitier Trou d’eau La Bodega 974 St-Leu Ronda. Les Filaos Boucan Canot Hôtel St-Alexis St-Leu Ronda. Chez Tiroule Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St-Joseph La Gondole St-Paul La Cerise Grand Bois Le Zinzin St-Leu Ty krampouz creole La Possession Oh Suzie Q! St-Denis Cité des Arts Le Tampon El Latino St-Pierre Le Toit

SAMEDI 07/05

St-Leu Centre-ville 16h Ste-Clotilde BI Alain Peters 17h St-Leu Ronda. Les Filaos 17h Ste-Clotilde BI Alain Peters 17h Saint-Benoît Source Bois Blanc 18h30 St-Gilles les b. Kazbar 19h Boucan Canot Hôtel St-Alexis 19h St-Denis Th. Vladimir Canter 19h Boucan Canot Cap Homard 19h St-Leu Ronda. Chez Tiroule 19h Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 19h L’Ermitage Ronda. Cobis 19h Les Avirons Th. des Sables 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm.C 20h St-Paul La Cerise 21h St-Pierre Le Kerveguen 21h St-Pierre Le Toit 70 | Sortir

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

Diatsika Maloya Chakires Alima Black Ben (african vinyles) Mascarade Gilles Lauret Le Petit Prince Electro Festival Vita danse 2016 Leu Tempo 2016 Au pied de mon arbre Au pied de mon arbre Défunts animés productions Pantone 219, La Fabrik des filles Soirée créole Les Oiseaux de Passage Matru Kouleur Akoustik Youss SINA Mummy Wata TA CO DA Annie & The Tomcats Sonora Dîner-concert Kabaré Pounia LPGP Ben Dee Reggae métis #2 Aster Arnold

projection

GRATUIT

5/10€

programme détaillé sur www.azenda.re programme détaillé sur www.azenda.re

5/8€

40€

6/10€

Leu Tempo 2016 programme détaillé sur www.azenda.re Henry-Claude Moutou Jazz Band Soirée Combia Rassine Monmon, Papa Pantone 219, La Fabrik des filles Run Soul Koreen Marie-Antoinette-, un destin tragique 10€ Festival du film d’aventure 2016 - soirée d’ouverture Ti Fock Hatmosphère trio Soirée Combia Kom Zot 8-10€ Dîner concert : DJ Kdance At first we scream + Behind our reflexion Kaf Malbar + Blakkayo 6-10€ Mummy Wata

agenda Mai 2016

DIMANCHE 08/05

10h Le Maïdo Parking du Maïdo 13h Piton St-Leu Mon Ti Piton 15h St-Benoît Bisik 17h St-Denis Le p. du Chat blanc 18h Saline les b. La Varangue du L. 18h Piton St-Leu Mon Ti Piton 18h Trou d’eau La Bodega 974 18h30 Saline les b. Les Cocotiers 18h30 St-Leu Ronda. Les Filaos 19h Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 19h St-Leu Ronda. Chez Tiroule 19h L’Ermitage Ronda. Cobis 20h Bras Panon Foire agricole

MARDI 10/05

19h 20h

St-Denis St-Paul

Téat Champ-Fleuri La Cerise

MERCREDI 11/05

dès 9h15 St-Denis Ancien hôtel de ville 16h La Possession Centre-ville 17h St-Benoît Méd. de Bras-fusil 18h30 St-Pierre L’Envers 18h30 Grand Bois Le Zinzin 19h30 St-Denis A. p. Zarathoustra 20h St-Paul La Cerise 20h30 St-Pierre Le Toit

JEUDI 12/05

dès 9h15 St-Denis Ciné Lacaze 18h St-Gilles les b. Kokomo 18h30 Grand Bois Le Zinzin 19h St-Paul Léspas L. de Lisle 19h St-Denis Cité des Arts 19h30 St-Denis Téat Champ-Fleuri 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm. 20h St-Pierre Les Sal’Gosses

VENDREDI 13/05

dès 9h15 St-Denis Ciné Lacaze 17h Saline les b. PlanchAlizé 18h St-Leu Iloha 19h Boucan Canot Hôtel St-Alexis 19h Et. Salé les b. Salle Blue Bayou 19h Trou d’eau La Bodega 974 19h St-Denis Cité des Arts 19h30 St-Denis Téat Champ-Fleuri 19h30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 72 | Sortir

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

Balade-spectacle : Grand Bord Altern’ à venir Reggae Sunday Drink and draw péï Les Salauds We Believe In Dub Mano Gipsy Trio Jean-Claude Maître Le Bruit de la Passion Nayah Yeiazel & The Natwal Band Ti Fock Zambavil Don Quichotte - Ballet du Bolchoï Jean S’Agace

projection

GRATUIT

12/18€

5€

9,50-18,50€

Festival Cinémarmailles programme détaillé sur www.azenda.re Sur les traces d’Héva et Anchaing 12/18€ Île O Bachata à L’Envers 10€ Spectacle de contes 2€ + chapeau William Lindy hop Improvaganza 3€ Festival Cinémarmailles After work Latino salsa Apéro Zinzin #5 : Tricodpo L’île perdue Couleurs de femmes Festival du film d’aventure 2016 Ananas Blues 50 nuances de rose

programme détaillé sur www.azenda.re

Cinémarmailles 2016 Sol Clap Soirée créole Kazz À Swing Soirée brésilienne Free Jam Couleurs de femmes Festival du film d’aventure 2016 Jean-Claude T’ group

programme détaillé sur www.azenda.re

2€ + chapeau 5€ 6-12€ programme détaillé sur www.azenda.re 35€

38€ 6-12€ programme détaillé sur www.azenda.re

CONCERT

19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 21h 21h

THÉÂTRE

DANSE

projection

L’Ermitage Relais de l’Herm. St-Paul La Cerise La Possession Oh Suzie Q! Le Tampon Th. Luc Donat St-Pierre L’Envers St-Leu Yourtes en scène Le Tampon El Latino Le Port Le Kabardock St-Pierre Le Toit

SAMEDI 14/05

dès 8h Le Tévelave Centre-ville dès 9h15 St-Denis Ciné Lacaze 14h Grand Bois Le Zinzin 16h30 Pl. palmistes Rés. Fragrance 17h St Pierre Front de Mer 19h L’Ermitage Métis Café 19h Boucan Canot Hôtel St-Alexis 19h30 St-Denis Téat Champ-Fleuri 19h30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm. 19h30 Le Tampon Théâtre R 19h30 St-Denis A. p. Zarathoustra 19h30 St-Leu Ronda. Chez Tiroule 20h St-Paul La Cerise 20h Les Avirons Th. des Sables 20h St-Gilles les b. Téat Plein Air 20h St-Leu Iloha 20h St-Denis Caveau Rontaunay 20h30 Le Port Th. sous les Arbres 20h30 Le Tampon El Latino 21h St-Pierre Le Toit

DIMANCHE 15/05

dès 8h 10h 17h 18h 18h30 18h30 19h 19h 19h30 20h 20h 20h30 21h

Le Tévelave Centre St-Gilles les b. Téat Plein Air Boucan Canot Hôtel St-Alexis Trou d’eau La Bodega 974 Saline les b. Les Cocotiers St-Leu Ronda. Les Filaos L’Ermitage Ronda. Cobis St-Leu Ronda. Chez Tiroule L’Ermitage Relais de l’Herm.C St-Pierre L’Envers St-Leu Le 211 Le Port Th. sous les Arbres St-Leu Le Namasté

GRATUIT

Dîner concert : So Ouate Grèn Sémé Nico & Les 109 Just D’jal Katwaly Ekwe Yabenabi Yuna Project + Do Moon Mano Gipsy Trio

Mai 2016

agenda 35€ 2€ 35€ 7€ 10€

Festival Bric à balle programme détaillé sur www.azenda.re Cinémarmailles 2016 programme détaillé sur www.azenda.re Lindy hop 30€ Emergency Festival Jazz Croisés programme détaillé sur www.azenda.re Black Lou (roots) Joël Manglou Festival du film d’aventure 2016 programme détaillé sur www.azenda.re Kazz À Swing Dîner concert : DJ Kdance 35€ Démontages 5-8€ Gilles Lauret En Transit San’mélé Marie-Antoinette-, un destin tragique 10€ Jean-Claude Gaspard 24,50€ Affair Affair Yves Armoet Tri Fusion I’m gonna sit right down and write myself a letter 8/14€ Valise Rouge Grèn Sémé Prix libre Festival Bric à balle programme détaillé sur www.azenda.re Balade Créative : La charrette enchantée du Chemin Bottard 12/18€ Chill & Groove Ouistitisax Groove Machine Affair Affair Run Soul Wopos Grèn Sémé Dîner concert : Free Jam (world) 35€ Donato + Lalou Mascarade 10€ I’m gonna sit right down and write myself a letter 8/14€ We Believe In Dub

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agenda Mai 2016

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

projection

GRATUIT

LUNDI 16/05

18h

St-Paul

La Cerise 6 ans de La Cerise Carte Blanche à Mongi Yahi

MARDI 17/05

18h

St-Paul

La Cerise 6 ans de La Cerise Carte Blanche à Mongi Yahi

MERCREDI 18/05

19h 18h 18h30 18h30 19h30 19h30

St-Denis Centre-ville St-Paul La Cerise St-Pierre L’Envers St-Pierre Centre K’osez L’Ermitage Relais de l’Herm. Le Tampon Th. Luc Donat

JEUDI 19/05

18h 18h 18h30 19h 19h30 20h 20h 20h 20h30 22h

St-Paul La Cerise St-Gilles Kokomo St-Leu Yourtes en scène St-Denis Th. Grand Marché Le Tampon Th. Luc Donat St-Denis Centre-ville St-Pierre Les Sal’Gosses St-Pierre Le Toit Le Port Th. sous les Arbres St-Denis Prince Club

Electropicales 2016 programme détaillé pages 40-43 6 ans de La Cerise Carte Blanche à Mongi Yahi Bachata à L’Envers 10€ KoséQuizé Dîner concert : Art Bis 35€ Festival du film d’aventure 2016 programme détaillé sur www.azenda.re 6 ans de La Cerise Carte Blanche à Mongi Yahi After work Latino salsa J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd 5€ Discours à la nation 12-25€ Festival du film d’aventure 2016 programme détaillé sur www.azenda.re Electropicales 2016 programme détaillé pages 40-43 David Doré Shazam Juliette et Roméo Le Petit Prince Electro

VENDREDI 20/05

18h 18h 19h 19h30 19h30 20h 20h 20 h 20h 20h 20h 20h 20h30

St-Paul La Cerise St-Leu Iloha Trou d’eau La Bodega 974 Le Tampon Th. Luc Donat Boucan Canot Hôtel Boucan Canot St-Denis Centre-ville St-Denis Th. Grand Marché Les Avirons Th. des Sables Ste-Clotilde Stade Jean Ivoula St-Benoît Salle Gramoun Lélé St-Paul Léspas L. de Lisle La Possession Oh Suzie Q! Le Port Th. sous les Arbres

SAMEDI 21/05

dès 9h30 Le Tampon Th. Luc Donat 18h St-Paul La Cerise 19h30 L’Ermitage Relais de l’Herm.C 19h30 Le Tampon Théâtre R 19h30 Boucan Canot Hôtel Boucan Canot 20h St-Denis Centre-ville 20h St-Leu Le 211 74 | Sortir

6 ans de La Cerise Carte Blanche à Mongi Yahi Soirée créole Klod Adler Festival du film d’aventure 2016 programme détaillé sur www.azenda.re Trio des Îles Electropicales 2016 programme détaillé pages 40-43 Discours à la nation 12-25€ La genèse de Dracula 8-10€ Les Prêtres : la tournée des adieux 35/65€ Po èt an bann 4-13€ Kabarais Bâtard 8-12€ Les Télévoriens Juliette et Roméo 8-14€ Festival du film d’aventure 2016 programme détaillé sur www.azenda.re 6 ans de La Cerise Carte Blanche à Mongi Yahi 35€ Dîner concert : DJ Kdance Les étonnantes rencontres de Mme Patapin et Mme Pichevin 5-8€ Ad Libitum Electropicales 2016 programme détaillé pages 40-43 Le Foie 10€

CONCERT

20h 20h30 20h30 21h

THÉÂTRE

DANSE

projection

St-Denis Téat Champ-Fleuri Le Port Th. sous les Arbres St-Leu Iloha St-Pierre Le Toit

DIMANCHE 22/05

10h Saint-Paul L’Etang 16h Saint-Paul L’Etang 17h Le Port Th. sous les Arbres 18h Trou d’eau La Bodega 974 18h30 Saline les b. Les Cocotiers 18h30 St-Leu Ronda. Les Filaos 19h St-Leu Ronda. Chez Tiroule 19h L’Ermitage Ronda. Cobis

GRATUIT

Danyel Waro + Tricodpo « Batarsité » Juliette et Roméo Kouleur Akoustik Maronaz Marronnages à l’Etang Saint-Paul Marronnages à l’Etang Saint-Paul Animalice No Mad Free Jam (world) En Transit Zanmari Baré LPGP

Mai 2016

agenda 9,50/18,50€ 8-14€

12/18€ 12/18€ 5-10€

MARDI 24/05

14h 20h 21h

St-Pierre St-Paul St-Pierre

Méd. R. Barquissau Lecture : Le Premier homme La Cerise Acoustique Juke Box Le Toit Le Toit comedy pub

MERCREDI 25/05

16h 18h30 19h30 20h 20h 21h30

Le Tampon Méd. du Tampon St-Pierre L’Envers L’Ermitage Relais de l’Herm. Le Tampon Th. Luc Donat St-Paul La Cerise St-Pierre Le Toit

JEUDI 26/05

18h 19h 19h30 20h 20h 21h 22h

St-Gilles les b. Kokomo St-Denis Th. Grand Marché St-Denis A. p. Zarathoustra St-Paul La Cerise Le Tampon Th. Luc Donat St-Pierre Le Toit St-Denis Prince Club

VENDREDI 27/05

17h 18h 18h 19h 19h 19h 19h 19h30 20h 20h 20h

Saline les b. PlanchAlizé La Bretagne Salle polyvalente St-Leu Iloha Trou d’eau La Bodega 974 Boucan Canot Hôtel St-Alexis Grand Anse Palm L’Ermitage Coco Beach Boucan Canot Hôtel Boucan Canot La Possession Oh Suzie Q! St-Paul 3 Brasseurs Le Tampon Th. Luc Donat

Le Premier homme Bachata à L’Envers Dîner concert : Art Bis Le Tombeur Ciné club Scène ouverte slam After work Latino salsa Looking for Richard First Step Kaloune Molière malgré moi Djigoni Le Petit Prince Electro Sol Clap Marmit Zistoir Soirée créole Barkada Kazz À Swing Nout kiltir d’Afrik Bluff Jean-Claude T’ group Gérard Chotard et Corinne Les Vieux Amants Le dîner de cons

chapeau

10€ 35€ 57,30€

5€

42€

65€

57,30€

Sortir | 75

agenda Mai 2016

20h 20h 20h30 20h30 21h

St-Paul St-Denis Le Port Le Tampon St-Pierre

La Cerise Cité des Arts Th. sous les Arbres El Latino Le Toit

SAMEDI 28/05

11h 16h 18h 19h 19h 19h 19h30 19h30 19h30 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h30 21h

St-Denis Cité des Arts St-Denis Cité des Arts L’Ermitage Ronda. Cobis Boucan Canot Hôtel St-Alexis St-Leu Ronda. Chez Tiroule St-Paul Léspas L. de Lisle St-Denis A. p. Zarathoustra L’Ermitage Relais de l’Herm. Boucan Canot Hôtel Boucan Canot Le Tampon Th. Luc Donat Ste-Clotilde Stade Jean Ivoula Saline les b. La Bonne Marmite St-Paul La Cerise St-Leu Iloha St-Paul La Barque St-Denis Cité des Arts St-Leu Le 211 St-Leu Yourtes en scène Le Tampon El Latino St-Pierre Le Toit

DIMANCHE 29/05

17h 18h30 18h30 19h 19h

Le Port St-Leu Saline les b. St-Leu L’Ermitage

Th. sous les Arbres Ronda. Les Filaos Les Cocotiers Ronda. Chez Tiroule Ronda. Cobis

CONCERT

THÉÂTRE

DANSE

projection

Lao La genèse de Dracula La Femme de la ligne 7 El Mélagouach Famila Muzik D’où doux D’où doux Soirée Reggae Joël Manglou Ouistitisax Groove Machine Zénérasyon Maloya Alexandre Dîner concert : DJ Kdance Affair Affair Un grand moment de solitude Le Meilleur des années soleil Run Soul Anniversaire de La Cerise : Rocksteady Sporting Club Hatmosphère trio Jean-Claude T’ duo La genèse de Dracula Mascarade Oté Pirates Ritmo Caliente Son Of Ze Beach Animalice We Believe In Dub Jim Fortuné Saodaj’ Baster (sega maloya reggae)

MARDI 31/05

14h 19h 20h

St-Pierre Le Tampon St-Paul

Méd. R. Barquissau Il faut qu’une porte soit fermée ou ouverte Th. Luc Donat IOMMA La Cerise Les Mardis de l’Impro

l’azenda #117 de JUIN 2016 sera disponible à partir du 30 mai

76 | Sortir

GRATUIT

6-12€ 6-14€

6-12€ 6-12€

35€ 57,30€ 23/25€

6-12€ 10€ 8€ Prix libre

5-10€

expositions

Empreinte de sentiments Fée Mazine - Pierrefonds Photographies de Abdoul Lokhat. à partir du 07/05 La Révolte de la doublure St-Denis - Cité des Arts Cette exposition, présente en plusieurs parties les différentes étapes / créations qui ont jalonnés le parcours de Vincent Mengin-Lecreulx. jusqu’au 14/05

Na Nad’ Moun ? St-Pierre - Hôpital de St-Pierre Exposition par les élèves de l’atelier dessin de la ville de St-Pierre. jusqu’au 22/05 Volcans d’ici et d’ailleurs 1 Plaine des Cafres - Cité du volcan La nouvelle exposition de la Cité du Volcan est consacrée aux photographies réalisées par Jean-Luc Allègre, qui a parcouru de nombreuses contrées du monde à la recherche des volcans. jusqu’au 04/05 « Pas si naïf » Le Vapiano - St-Denis Peinture de Michel Baudry jusqu’au 04/05 Peinture de Théophile Delaine Bistrot Case Créole - St Gilles les Bains Sélection des peintures colorées de Théophile Delaine, dit « Gribuk ». jusqu’au 04/05 A, li, même ça L’Osteria - St-Pierre Rivelino Mammosa travaille uniquement la peinture à l’huile et seulement deux couleurs : le noir et le blanc. Un choix guidé par une quête de liberté artistique : la contrainte évidente du bicolore l’affranchit de toutes limites. jusqu’au 05/05 Les Jardiniers Médiathèque Benoîte Boulard - Le Port Des portraits de jardinières et jardiniers, présentés sous forme de triptyques : le visage, les mains souvent caleuses, et la plante préférée. jusqu’au 07/05

Exposition des œuvres d’Isabelle Marandon Restaurant L’Art Home - St-Pierre Vernissage-concert de jazz le 14 mai 2016 à 18h30 à partir du 14/05 Traits d’ici... traits près d’ici. Hang’Art - St-Pierre 200 oeuvres de quarante artistes, dont 6 oeuvres du fonds du FRAC Réunion. jusqu’au 15/05 Comme sur du papier St-Leu - Maison Bédier Exposition collective, Comme sur du papier est une réflexion apportée sur le support. L’exposition envisage l’espace de la feuille comme zone de création, comme vecteur du geste, du trait ou de la forme. jusqu’au 15/05 BRUT Studio TIC - Ste-Clotilde Photos noir et blanc. Vernissage et concert virtuel de Blue Bang le 21/05 BDsCKope 2.0 Les Sal’Gosses - St-Pierre Travaux personnels et galerie spéciale «Marvel/DC Heroes» vus par Chane Kane. jusqu’au 23/05 Milan Street Art Villa de La Région - St-Denis Restitution sur le street art de Jace, Kid Kréol & Boogie, Pandakroo et Vast. jusqu’au 28/05 Masami Léspas Leconte de Lisle - St-Paul Artiste polyvalente, Masami travaille aussi bien les textures que les formes, autant la peinture que la sculpture. Elle installe, essaye, performe, explore. du 12/05 au 30/05 Sortir | 77

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Le singe et le buffle MADOI - St-Louis Esprit, homme et animal dans les sociétés africaines traditionnelles (masques et mobilier) jusqu’au 31/05 Exposition des dessins 2 de Damien Bouthemy Vavang’art - L’Entre-Deux Autodidacte, Damien Bouthemy réalise des peintures à l’huile ou à l’acrylique depuis. Son exposition est composée de 10 tableaux. Chacun des tableaux correspond soit à un lieux, un personnage, ou une scène de vie, croisés au cours de son quotidien à la Réunion. jusqu’au 31/05 Immanence, des rencontres dans le vide Cité des Arts - St-Denis Première expo personnelle du jeune artiste Sanjeeyann. Ce projet est l’aboutissement des recherches plastiques depuis sa sortie de l’Ecole Supérieure d’Art de La Réunion en 2014. Pour cela il utilise des matières naturelles et sculpte des formes et des divinités créant ainsi son panthéon intime. jusqu’au 25/06 De l’ombre à la lumière 3 Musée de Villèle - St-Gilles les Hauts Exposition de Guy Lefèvre, artiste maître verrier. jusqu’au 14/08 Tromelin, l’île des esclaves oubliés 4 Musée Stella Matutina - Piton St-Leu A partir d’un ensemble de documents, d’objets historiques et archéologiques, le public est invité à découvrir la tragédie des esclaves oubliés de Tromelin. jusqu’au 30/09 La Réunion, île de nature, coeur des hommes Maison du Parc - Plaine des Palmistes Exposition multi-supports. jusqu’au 31/12 78 | Sortir

N°116 de mai 2016 Mensuel culturel gratuit

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