Vavang n°1

À l'Ouest ! no 1 / offert Le maga

GRATUzIineT

qui vous fait redécouvrir

La Réunion

LON MON POY Quand Michel Vaillant s’arrête dans une boutik lontan

DERRIÈRE LA VITRE Les coulisses de l’Aquarium de La Réunion

SAVANE

L'AUTRE AFTERWORK Balade roots au Cap La Houssaye

RIZ, GRAIN, ROUGAIL ?

Le guide définitif des meilleurs caris à emporter dans l’ouest

éditeur de magazines péi

l’info pratique & pertinente à la réunion culture et sorties tous les mois

tourisme et découverte tous les 3 mois

luxe et lifestyle tous les 6 mois

retrouvez ces magazines gratuitement sur notre réseau de présentoirs www.rezoom.re

0262 10 84 10 • www.zed.re

édito

À L'OUEST, DU NOUVEAU On la connaît, la vieille rengaine de la crise et de l’ennui occidental. À écouter les prophètes de l’apocalypse financière et du vide existentiel, nous serions embourbés dans une société en perte de vitesse, au bord de l’effondrement, écrasés par la routine et par le stress. À La Réunion, on connaît aussi l’autre chanson, contraire mais tout aussi éculée : celle du petit paradis tropical où le soleil et les robes à fleurs donnent le sourire aux habitants de carte postale. Vavang, c’est promis, ne vous chantera ni l’une, ni l’autre.

aller partout, et vous emmener avec nous.

Car Vavang, comme son nom l’indique, c’est une invitation au vagabondage et à l’aventure. Celle qui se trouve au coin de la rue, à la table voisine, comme celle qu’il faut aller chercher à coups d’escalade ou de sauts dans le vide.

Quand nous avons imaginé ce nouveau magazine, réalisé sous l’impulsion et avec Tout est là, à portée de main. À commenle soutien précieux de l’Office de Tourisme cer par les gens. Ceux que nous de l’Ouest, nous voulions avons rencontrés au cours trouver une façon à la de nos reportages nous fois plus sincère et ont passionnés.

Vavang, plus moderne de Derrière chaque comme son nom parler de notre sourire, île. Et de cette l'indique, c'est chaque moue région ouest, où une invitation au circonspecte, et coexistent tant chaque poignée vagabondage et d’imaginaires de main, nous à l'aventure et de réalités avons découvert différentes, et des histoires. Nous apparemment difficiles avons dérivé de récits de à réconcilier. Des plages de chômage en contes de réinvenSaint-Gilles, ce Zoreyland raillé et tion, de légendes familiales en coups pourtant si séduisant, aux villages qui se durs, de recettes de cari et de marinades perdent dans les brumes silencieuses des jalousement gardées en projets d’avenir. hauts, des vieux boucans noircis aux terDu trivial, du profond, du vital. Et partout rasses modernes innondées de musiques de la joie. Celle de vivre avec vous, sur une électroniques, des forêts mystiques du île que nous prendrons plaisir, ensemble Maïdo à la barrière de corail, en passant nous l’espérons, à redécouvrir toujours. par la savane et les ravines : nous voulons

sommaire ALÉ VOIR !

Par ici ou par là ...

Saint-Gilles, paradis pédestre ?

P.4 P.6

DOSSIER Le meilleurs barquettes de l’ouest

P.12

DOMOUN Lon Mon Poy & Michel Vaillant

P.18

DANN ZION Cayenne, c’est pas le bagne La Savane du Cap La Houssaye

P.21 P.22

VISITE GUIDÉE Les Coulisses de l’Aquarium

P.24

INFOS PRATIQUES AGENDA

P.28 P.30

no 1 L’éQUIPE Dir. de la publication : Sandrick ROMY Rédacteur en chef : François GAERTNER Photographie : Freddy LECLERC Impression : Graphica [erratum] Vavang est réalisé en partenariat avec l’Office du Tourisme de l’Ouest.

COUVERTURE Nous remercions les participants : Conception : Freddy LECLERC & François GAERTNER Photographie : Freddy Leclerc Modèle : Gaël Papy Accessoires aimablement prétés par : Corail Plongée - Port de St-Gilles www.corail-plongee.com 0262 24 37 25

Une édition L’éditeur décline toute responsabilité quant aux erreurs éventuelles. Quel que soit le procédé, toute reproduction et utilisation, intégrale ou partielle, des pages et de leur contenu est interdite.

NOUS CONTACTER : contact@vavang.re / 0262 10 84 10

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Alé Voir !

Bon filin

La la itou !

Non, la tyrolienne n’est pas qu’une mélodie montagnarde aigüe chantée par des Suisses moustachus avec des chaussettes remontées jusqu’au genou ; c’est aussi une technique de transport sur filin qui permet de franchir des trous et des obstacles, régulièrement utilisée par Tom Cruise au cinéma, les assassins ninjas et désormais, les Réunionnais. Car ce mode de déplacement spectaculaire, aussi appelé «téléférique de la mort» (n’ayez pas peur c’est presque une blague), est depuis peu accessible en toute sécurité sur

la côte ouest, grâce à la société Akro.Nat. La randonnée tyrolienne, c’est un peu un mélange de canyoning et d’escalade à l’attention des paresseux et des nuls en EPS : moins difficile, moins fatigante, complètement au sec mais tout aussi sensationnelle, elle permet de découvrir avec l’aide de guides professionnel des trésors naturels autrement inaccessibles.

Deux parcours sont aujourd’hui disponibles : une version longue de 5h dans la Ravine de Trois Bassins, avec 4 tyroliennes de 70 mètres ; et une version courte spéciale sensations fortes dans la ravine de la Chaloupe Saint-Leu, avec 3 tyroliennes qui s’enchaînent.

Tarif indicatif : 65€ par journée et par personne Info & résa : 0692 433 952 / reservations@akronat.com / www.akronat.com

Projet

Hébergements insolites Partout dans le monde se développe un tourisme fondé sur des expériences atypiques, et une hôtellerie décalée : cabanes dans les arbres, igloos de luxe, huttes sur pilotis et autres yourtes à balançoire. Pour encourager l’émergence de projets similaires à La Réunion, l’IRT a récemment publié, avec l’aide de cabinets d’architectes, un «carnet d’inspiration» à l’attention des porteurs de projets, intitulé Hébergements Insolites (voir image). Une cellule d’accompagnement tentera de les orienter vers ces solutions originales.

Alors demain, tout le monde en cabane ?

Plus d’info : http://bit.ly/1uji2Nt

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Rando

En mode Western Tout vrai cowboy se doit un jour de s’éloigner sur sa monture dans le soleil couchant, sous peine d’être déchu de son statut par ses pairs, qui lui arrachent symboliquement son chapeau et ses éperons, et le traitent de «sale coyote».

Problème : à La Réunion, il n’était pas évident de trouver un lieu propice à l’exercice. Jusqu’à la création de Shai Ena, qui propose des randonnées équestres dans la savane du Cap la Houssaye à la tombée du jour. Réservée à des

personnes connaissant déjà un peu les chevaux autrement que par le PMU, ces promenades western dans les herbes hautes dorées par le crépuscule sont une manière originale de découvrir les plaines magiques qui glissent jusque dans l’océan. Et le guide est un authentique passionné. Et un vrai cowboy, donc.

RDV : 16h - 16h30, retour prévu à 20h.

Tarif : 60 € par personne.

Contacts : Un vrai cowboy trouve toujours son chemin tout seul…

Alé Voir !

Artisanat

Carapace Le saviez-vous ? La création et la possession d’objets en écailles de tortues sont strictement réglementées depuis 2006, mais il existe à La Réunion 5 artisans spécialisés, qui se sont engagés dès 86 à ne travailler que des écailles de tortues d’élevage. Tous les jours, ils ouvrent leur atelier au public sur le site de l’observatoire Kélonia. Cet atelier vivant, méconnu, est l’occasion de découvrir un savoir-faire endémique, puisque le travail sur ce type d’écaille est particulier à notre île.

Atelier Vivant à Kélonia Du lundi au jeudi - Et le 2e samedi du mois - 14h - 18h Accès gratuit pour les visiteurs de l’observatoire

Bons baisers du couchant Terrasse du Coco Beach, le 12/11/14 à 18h45. Vous aussi, partagez vos plus beaux clichez de l’ouest soit via instagram avec le hachtag #vavang, soit via facebook/vavang... et gagnez des cadeaux. Plus d’infos sur facebook/vavang ou www.vavang.re

Concept

Chasse aux trésors Les Zarlors, c’est le nouveau concept défendu par l’Office du Tourisme de l’Ouest pour encourager les Réunionnais à redécouvrir leur île. Le principe : pendant les vacances, vous proposer des excursions guidées, thématiques, imaginatives et uniques, en se basant sur vos préférences.

Restaurant

Granmoun Zanti Tacot de collection et vélo vintage devant la terrasse, déco soignée, service dans les règles de l’art, cave pointue et cuisine semi-gastronomique : Le Bistrot de Pépé Gentil, à Boucan Canot, a ouvert il y a quelques mois avec l’ambition de

défendre un esprit brasserie authentique encore rare dans l’ouest.

Sur le site, vous cochez des cases pour définir vos centres d’intérêt, si vous êtes seul, en couple ou en famille, et votre mode de transport privilégié, et un moteur de recherche vous propose un pack adapté à vos souhaits - s’il en existe un bien sûr.

Le Bistrot de Pépé Gentil 15, place des Coquillages, Boucan Cant 0262 22 12 78

Pour chasser le trésor qui vous convient durant les vacances de décembre-janvier, une adresse : www.ouest-lareunion.com/zarlor

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Saint-Gilles

PARADIS PÉDESTRE ?

Après l’esplanade des Roches Noires, la plage de Boucan est devenue en septembre entièrement piétonne. Ces deux chantiers pourraient préfigurer un projet de réaménagement complet de la première station balnéaire de l’île, en déclin depuis des années.

Crise requin, rues quasi désertes, plages vides, Forum en ruine, commerçants déprimés : autrefois joyau convoité du tourisme réunionnais, Saint-Gilles-lesBains fait grise mine. Il y a deux ans, cerise vétuste sur le gâteau du déclin, l’esplanade des Roches Noires avait même fini par s’effondrer partiellement sous les assauts de la houle. La station balnéaire touchait le fond sablonneux. Mais cet affaissement symbolique a finalement sonné le signal d’une reconquête qui passe aujourd’hui par des travaux de rénovation, avec une stratégie claire : favoriser les espaces piétons.

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Boucan / Les Roches 1 partout

mise à la page d’un tourisme moderne et festif, et fait le plein tous les week-ends. De quoi susciter la convoitise des restaurateurs de l’autre plage sinistrée, Boucan Canot.

Désormais interdite aux voitures, l’esplanade rebâtie des Roches Noires est un peu l’emblème du nouveau destin après lequel toute la ville court. Promenade stylée face à la mer où les terrasses de bars et de restaurants s’étalent sans contraintes, boulevard familial de la poussette, des enfants à vélo et des chasseurs de couchers de soleil, concerts : l’ex-petite route bordée de camions bars s’est

Mais pas de jaloux ! Pour dynamiser la «plus belle plage de l’île», la mairie a récemment décidé d’y empêcher la circulation des voitures, qui gênaient les déplacements entre la plage et les restaurants, et qui pourrissaient souvent l’ambiance à base de passages au ralenti-dentelle avec les caissons de basses poussés au max. Sols refaits, repeints, silence paisible, rondins tout neufs et piéton

Alé Voir !

roi : le Boucan nouveau reprend la même recette, en espérant les mêmes effets. Et les premiers résultats sont déjà visibles. Il n’y a qu’à observer le défilé des gamins à vélo et des flâneurs au moment du coucher de soleil pour s’en convaincre. De quoi redonner le moral aux commerçants du coin : quelques semaines après l’achèvement des travaux, La Case Bambou, principal restaurant de la plage, aurait déjà récupéré 80% des emplois détruits depuis le début de la crise requin. Et plus loin, c’est tout Saint-Gilles qui pourrait demain bouder l’auto.

Ville Trottoir Lancé en septembre, le plan de requalification du centre-ville de Saint-Gilles prévoit en effet de «permettre aux usagers de reconquérir l’espace public». Dernière rengaine de l’urbanisme à visage humain, cette «reconquête» marche toujours dans le même sens : rétrécir les routes, agrandir les trottoirs au maximum et créer de nouveaux espaces piétons, comme c’est le cas dans la majorité des grandes villes de France. «Mais

attention, prévient Patrick Florès, maire adjoint de St-Gilles, il ne s’agit en aucun cas de rendre le centre-ville piéton. On parle plutôt d’agrandir les trottoirs, où aujourd’hui les gens ne peuvent même pas se croiser. C’est une aberration : il n’y a pas de station balnéaire dans le monde où on ne peut pas flâner.»

Pas de tout piéton donc, mais peut-être une modification de la circulation pour transformer la rue principale en axe à sens unique, du nord au sud. Dans l’autre sens, le trajet emprunterait l’actuelle voie de contournement par la nationale pour créer une boucle. Des parkings en silo seraient également créés aux entrées du centre, mais leur emplacement reste pour l’heure inconnu. «On ne forcera la main à personne» assure M. Florès, qui insiste sur le fait que son projet n’est qu’en «phase de concertation, avec un début des travaux qui n’arriverait que dans 4 à 5 ans.» Autant dire l’éternité plus un jour quand il s’agit d’urbanisme à La Réunion.

Sa prudence témoigne en outre du fait que malgré le volontarisme, le dialogue n’est pas toujours évident avec des commerçants, qui restent convaincus que toute contrainte,

même légère, sur la circulation des voitures aura un effet dissuasif pour leur clientèle – blocage tenace, et qui fait capoter depuis 15 ans tous les projets du genre.

Pour l’heure, les principaux axes annoncés pour le projet sont les suivants : rénover et créer du lien entre la place du Forum et celle de la librairie des Roches Noires ; créer une promenade sur les bords de la Ravine Saint-Gilles ; ouvrir la place Julius Bénard, avec son marché et ses restaurants, sur le port et la ravine ; agrandir considérablement les trottoirs des rues de la Poste et de la Plage, qui conduisent des Roches Noires vers la rue du Général de Gaulle, qui serait elle aussi végétalisée. Si le projet se confirmait dans sa forme actuelle, les premiers travaux débuteraient fin 2018.

"C'est une aberration il n'y a pas de station balnéaire dans le monde où on ne peut pas flâner."

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Ti pa ti pa

"Le projet de rénovation n"était pas pharaonique, et a déjà permis de faire bouger les choses"

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«Dans l’intervalle, nous n’allons pas rester sans rien faire». M. Florès veut du concret, rapidement, à petite échelle. «Nous avons commencé par Boucan parce que c’est là que la crise requin a commencé, et parce que c’est d’abord là qu’il faut la vaincre. Le projet de rénovation n’était pas pharaonique, avec un coût inférieur à 300 000€, et a déjà permis de faire bouger les choses. Dans la même logique, nous allons mettre à niveau la place du marché de Saint-Gilles, où il n’est pas possible aujourd’hui d’aller faire ses courses sans trébucher, et faire des efforts d’animation et de sécurisation sur le littoral…»

Premiers seaux ajoutés au château de sable du divertissement balnéaire : la création des scènes Kabar (lire encadré) et la relance des sports de plage à Boucan, sous l’impulsion de l’Association Réunionnaise de Tennis Volley et de Beach Tennis (ARTVBT), qui installe désormais tous les jours des terrains ouverts aux adhérents, avec le soutien de la municipalité. En attendant de voir ce que l’avenir réserve au parent riche déshérité de la côte ouest, le chaland flâneur pourra donc désormais promener son temps libre aux Roches Noires et à Boucan, trésors de la côte enfin rendus à la vie après de longues années moroses.

Concerts à St-Gilles Espaces Kabar En attendant les travaux, St-Gilles fait des efforts d’animation. Chaque semaine, des scènes sont installées dans des «Espaces Kabar» en ville, et des groupes sont invités à s’y produire gratuitement. Trois lieux sont pour l’instant concernés : le Mail de Rodrigues, la place du Casino de St-Gilles, et la Place du Marché de St-Gilles. Les concerts ont lieu tous les vendredis dès 17h sur deux de ces trois scènes, qui tournent selon les semaines. Tout le programme est à retrouver sur Facebook, sur la page «Espaces Kabar».

Office de Tourisme de l’OUEST www.ouest-lareunion.com

Bivouac au coin du feu, artisanat, randonnées, ateliers, rencontres insolites, animations tout le week-end

informations & inscriptions avant le 3 décembre

Office de Tourisme de l’Ouest www.ouest-lareunion.com 0810 797 797

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Dossier

Riz, grains, piment ?

Au prix de leur santé, les enquêteurs de Vavang ont testé jour après jour les meilleurs caris à emporter de la côte ouest.

Voici le guide infaillible de la barquette, le Michelin du bouiboui.

« Riz, grains, piment ? » Ces trois mots immuables sonnent comme le refrain ventru des bons midis créoles. Tous les jours, à l’heure du déjeuner, ils s’égrainent inlassablement au comptoir des innombrables bouibouis qui voient défiler toute La Réunion. Maçons affamés dès la fin de matinée, employés de bureaux, chefs d’entreprise à quatre épingles, livreurs pressés, fonctionnaires nonchalants, vacanciers pépères, lycéens stylés, retardataires soucieux de savoir s’il en reste ; nous sommes tous égaux devant la barquette. Partout, c’est le même regard friand rivé sur le tableau du menu, la même façon de jeter un œil par dessus l’épaule des devanciers pour jauger, derrière la vitrine, l’apparence des caris, rougails, massalés, sautés et autres chop sueys qui fondent notre régime quotidien.

Et la même peur de voir la dernière portion de boucané partir avant son tour.

Servie bien lourde, avec le riz en tacon tassé revêtu de sauce épaisse et le piment calé dans son coin, en quarantaine avant d’avoir

pu goûter sa brûlure, la barquette est l’emblème d’une gourmandise endémique qui refuse d’abdiquer devant la chaleur, les salades à la mode, l’accélération des cadences et l’hygiénisme des religions du bien-être. Elle résiste au développement des franchises de fast food internationales, à la vie chère, et à la crise.

de dodus civets, il n’est pas toujours aisé de savoir à quel graillon vouer son bidon.

Mais pas de panique, lecteur alléché !

Vavang a payé de sa personne pour vous offrir le guide définitif des meilleures adresses de l’ouest. Après de longs mois à veiller au grain, un vaste sondage et de multiples et patientes Elle résiste dégustations, nous Elle est même en avons établi une liste plein boum. S’il au développement de fournisseurs sur la est impossible des fast food, base des recommande savoir préciséà la vie chère, dations du peuple ment combien en affamé, et nous avons sont servies chaque et à la crise courageusement testé jour, on voit partout les marmites de la côte s’ouvrir de nouveaux endroits spécialisés. Tous ouest. Désormais obèses mais incollables, nous vous livrons dans les les coins de rue ont leur fournispages qui suivent des plans sûrs, estampilseur, chacun a sa spécialité, et chacune a lés KGB : Kalité Goulaf Bon marsé, un label ce petit goût que les habitués reviennent que nous inaugurons ! chercher semaine après semaine. Et dans cette jungle toujours plus épaisse de saucisses fumées, de morues croutées et

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Dossier La Possession

La Case d'Edith

St-Leu

Chez Roméo « Pourquoi je m’applique quand je fais mon cari ?

Mais parce qu’après, c’est moi qui le mange ! » Sous sa toque et dans son tablier, Roméo Waï-Lune se tient tous les midis, avec son épouse, au comptoir de la petite cuisine qu’il a adossée à sa maison, sur la rue principale de SaintLeu. Enfant du kartié trwa lèt, il a été élevé dans le bar-boutik que ses grands-parents avaient ouvert quelques mètres plus loin, qu’il a luimême tenu quelques années et reconverti en bar de nuit, À emporter uniquement avant de préférer les bonnes Choix : 3 plats tous les jours : un marmites aux mauvaises fins poisson, une volaille, et une viande. de soirée bagarreuses. Depuis Prix Unique : 6€ 14 ans, il cuisine au gaz « avec patience, à feu doux, et Quantité : Roméo l’affirme : ses barquettes, une fois remplies, avec amour du métier » des «tournent autour d’un kilo». caris pour ses habitués, avec la volonté de rester à petite Rougails : Piment vert tous les jours, dakatine le mercredi, échelle. citron-carotte le vendredi, et selon le marché les autres jours.

Spécialités : Le «poulet braisé», une invention de Roméo : un poulet croustillant mariné dans une préparation dont il garde jalousement la recette. Il en prépare deux vendredis par mois.

Le rougail morue, servi tous les vendredis.

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Horaires et contacts

Ouvert lundi au vendredi, à partir de 11h30. Pour être sûr d’avoir le choix, arrivez avant 12h30.

• 225, Rue du Général Lambert à quelques mètres de la salle de spectacle Le K • 0692 26 19 63

Chez Édith, c’est d’abord un restaurant ; mais Chez Édith, tout est possible. Vous pouSur place, à emporter vez prendre vos barquettes à emporter, complètes ou sans Choix : 5 plats différents chaque jour riz, et même commander Rougails : Rougail tomate, rougail concombre à l’avance des marmites entières du plat qui a fait sa Prix : 6€ à emporter Variable pour les commandes renommée : le romazava. spéciales Native de Tananarive, Édith Spécialités : Tous les jours : a ouvert son restaurant il y a romazava et sauté de mines 10 ans poussée par ses amis, qui ne juraient que par sa cuisine, malgache, créole et Horaires et contacts Du lundi au vendredi, chinoise. Toujours affairée 11h - 15h, et le vendredi soir entre la salle et les cuisines • 0262 34 04 28 / 0692 18 48 37 d’où jaillissent régulièrement • 42, rue Sarda Garriga, quelques interjections La Possession malgaches, au four et au moulin, elle garde le sourire mais accuse un peu la fatigue. Bientôt, elle prendra du recul, et confiera les clefs à l’une de ses camarades de marmite, mais assure qu’elle sera toujours là pour filer un coup de main, et que le goût, lui, ne changera pas !

St-Paul

Chez Mamy Marianne À 83 ans, Mamy Marianne n’a plus la force de porter les marmites qui mijotent toute la matinée sur le boucan installé juste derrière sa case. Mais c’est bien l’esprit lontan de sa cuisine qui y règne. Il y a quatre ans, ses enfants, Jude et Karine se sont associés pour ouvrir, collé à la kaz momon, ce tout petit restau où tradition et feu de bois font loi. « Ce qui me plaît, explique Karine, c’est cuisiner des choses anciennes, devenues rares : la pomme en l’air, la patole… On essaye aussi de faire souvent des caris avec des produits frais volaille péi, pêche artisanale, cari z’oie… Mais comme le prix est plus élevé, on ne peut Sur place, à emporter pas toujours… » Grains au Cuisine au feu de bois goût fumé, plats mijotés fondants, menu varié et souvent Choix : 6 ou 7 plats tous les jours. original : Mamy Marianne Prix : 6€ à emporter / 9€ Sur place Caris frais : selon arrivage, autour de est l’alternative idéale pour 9€ à emporter. ceux qui préfèrent éviter les institutions de la place du marché. Et Karine d’ajouter, Horaires et contacts avec un sourire fier : « MonOuvert du lundi au samedi midi, sieur Collienne, le journaliste, et le premier dimanche du mois.

• 0692 75 09 83 / 0262 02 13 91 a même commandé avec nous • Rue du Général pour le mariage de sa fille ! » de Gaulle, St-Paul

Rivière des Galets

le Rafaël « Rafael, c’est le nom de mon fils. » Il y a encore trois ans, Pablo était conducteur de travaux électricien. Mais la crise du bâtiment est passée par là, et le jeune papa au regard paille s’est retrouvé sur le carreau. Comme beaucoup de propriétaires de snacks, c’est donc un projet de reconversion professionnelle qui l’a conduit derrière les fourneaux, où il perpétue une tradition du « cari lontan, classique, créole » apprise auprès de sa mère. Dernier arrivé dans un quartier où il a grandi, mais qui comptait déjà quelques restaurants, il a du faire sa place, avec une méthode simple et efficace : « J’ai proposé de plus grosses barquettes, avec un prix plus bas. » Autre bonus, il livre sur Le Port et La Possession. Et ça marche. Avec le sourire, Pablo annonce : « Pour avoir le choix, il faut commander avant 10h30 ! ».

Sur place, à emporter, et livraison sur Le Port et La Possession. Commandes de préférence avant 10h30 pour avoir le choix.

Choix : 3 à 6 plats tous les jours.

Pablo envoie le menu de la semaine par mail à ses habitués.

Inscription : pabloabdallah@hotmail.com Prix et quantité : 5€ - Barquette de 1kg 4€ - 750g 3€ - 500g Formule : + 50 cents = une bière ou une limonade Rougails Piment la pâte + 1 rougail différent chaque jour.

Spécialités Vendredi : rougail morue Un vendredi sur deux : civet zourite

Horaires et contacts

7 jour sur 7, de 6h30 à 14h30.

• Infos et commandes : 0692 62 53 62 pabloabdallah@hotmail.com • 52 rue Nelson Mandela, Rivière des Galets

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Dossier L’Ermitage

L'Arc En Ciel

St-Gilles

Chez Mité les traces de ses configurations passées.

Dans la place depuis 24 ans, Chez Mité est Secret de cette longévité, un respect scrupusans conteste possible notre préféré toutes leux des traditions créoles : les caris de Chez catégories confondues. Depuis toujours en Mité (pour Marie-Thérèse, la maman de Pascuisine, à bientôt 60 ans, malgré les coups cal) sont parmi les meilleurs qu’on aie jamais durs, Josette se lève tous les matins à 5h et prend le bus depuis St-Denis pour allumer son goûté, et les deux spécialités de Josette, le rôti de porc et le rougail morue du vendredi, long feu de bois où une dizaine de marmites attirent inlassablement les bouillonnent de concert. « passionnés depuis un demi Quand Josette n’est pas là, on siècle - certains attendent ferme le rideau, et on ne sert même le lever de rideau dès pas. Chez Mité n’existe pas Sur place, à emporter 10h pour passer commande. sans elle ! » assure l’épouse Choix : 8 ou 9 plats tous les midis. du propriétaire, Pascal, et + Salades Autre point fort : les salades, gérante de l’établissement. Et Arrivez de préférence avant 12h15 pour avoir le choix. fraîches, copieuses et au pour cause, avant l’ouverture choix. Vous composez votre du restaurant, Josette a été Rougails Piment la pâte et rougail dakatine. barquette à la demande la nourrisse de Pascal, dans Prix : De 5€ à 7€€ à emporter à partir des différents cette maison saint-gilloise 8€ sur place ingrédients, du taboulé aux où il a grandi à deux pas de Spécialités : Rôti de porc légumes braisés en passant la plage des Roches Noires.

Vendredi : Rougail Morue par la salade de chouchou, 40 ans de complicité et 24 choux vert, fruits pimentés, ans de partenariat qui ont résisté au déclin de la station Horaires et contacts citrouille ou macédoine…

Du lundi au samedi, de 10h à 15h balnéaire et aux diverses Régal total.

• 0262 24 22 92 réinventions du restaurant, • 6 Rue de la Plage, St-Gilles dont l’architecture conserve 14

Voilà 17 ans que l’Arc En Ciel joue la carte de la discrétion, à fond : pas de photo de l’équipe SVP, pas trop de pub merci… Limite si on ne nous demande pas gentiment de passer l’adresse sous silence, qui se débrouille très bien avec le bouche-à-oreille, malgré le fait que ce petit restaurant soit un peu isolé dans le quartier qui entoure l’église de l’Ermitage. Mais dès qu’on parle caris, contact avec les clients, le sourire revient et l’œil pétille. Midi et soir, on accueille ici touristes et habitués avec gentillesse et savoir-faire, et un menu qui fait la part belle aux classiques : rougail saucisses, morue, et le civet zourite, spécialité maison.

Sur place, à emporter Choix : 5 plats tous les midis, 4 ou 5 le soir. Commande de préférence avant 11h pour avoir le choix, avant 19h pour le soir.

Rougails : Piment la pâte, rougails à la demande Prix : 5,50€ à emporter - 6€ pour un medley avec deux caris - 7€ sur place Spécialités : Civet Zourite - mardi et vendredi Horaires et contacts

Du lundi au samedi, 11h - 14h, 18h - 22h • 0262 33 80 61 • 14 rue du Père Lafrite, L’Ermitage

Dossier

Catégorie Poids Lourds

HORS CONCOURS

St-Leu

Le Wok d'argent Silhouette costaude trempée au culturisme, gestes rapides et démarche volontaire du gros bosseur, Thierry Grosset n’est pas là pour plaisanter. Après 17 ans passés dans les cuisines du Casino de St-Gilles, il a pris le large pour monter un concept auquel il croit depuis longtemps : une cuisine chinoise à emporter, sautée sur l’instant, à la demande. « Mon idée n’intéressait pas là où je travaillais, et les gens dans les hauts se plaignaient de ne trouver près de chez eux que des pizzas.

J’ai décidé de me lancer. » Chez lui, tout est maison, À emporter jusqu’à la pâte des mines.

Choix : La carte est fixe, et offre Dans un meuble fabriqué pour chaque plat le choix entre spécialement, il pioche les inviandes de bœuf, poulet ou porc. grédients tout juste découpés Prix : De 8€ à 11€ – pour un bol et les jette devant vous dans renversé «royal », sur lequel on peut quasiment manger à deux. de lourdes poêles en fonte crépitantes. Sautés de bœuf, Spécialités : Poulet croustillant porc ou poulet croustillant, Bol renversé bol renversé gargantuesque : Soupe Wan Tan maison (commander à l’avance) ses spécialités sont aussi savoureuses que roboratives, tassées dans des barquettes Horaires et contacts Du lundi au samedi, de 11h à 14h et qui dépassent sans problème de 18h à 21h les 750 grammes.

• 0692 84 67 58 • 72 Rte de Fatima, Le Bernica

Institutions incontournables, grosses cantines, traiteurs à haut rendement : ces barquettes sont plus célèbres, mais pas forcément moins bonnes.

L’empire Cap Méchant Zen Traiteur et chez Go Malgré ses dimensions industrielles avec 7 restaurants, le groupe Zen / Cap Méchant continue de faire l’unanimité auprès des fins museaux créoles. Deux de ces enseignes sont situées dans l’ouest.

La première se tient sur la plus belle aire d’autoroute du monde, en surplomb du lagon, sur la route des Tamarins en direction de Saint-Pierre.

La seconde est sous les filaos de l’Ermitage, où il a repris le légendaire restaurant Chez Go, qui tombait en ruine.

Chacun des deux restaurants proposent des barquettes à emporter pour 6€ à 9€.

Chez Go Plage de l’Ermitage Ouvert de 11h30 à 14h30, et de 18h à 20h30 0692 67 00 01 Zen Aire de Villèle, sur la Rte des Tamarins vers St-Pierre Ouvert de 11h à 14h, et de 17h à 20h 0262 33 11 90

L'ambiance créole Chez David C’est peut-être le seul restaurant qui a son propre séga. Enregistré par le patron lui-même, l’incontournable David, qui lance en intro : «Chez David, cé la ke cé bon !»

David aux fourneaux, grandes dames au service, salle sous tôle bricolée, graviers dans la cour, sono spéciale séga et tubes surannés, ambiance bondée les jours de marché et cuisine solide : couleur locale en mode efficace !

Rue du Général de Gaulle, St-Paul Ouvert du lundi au samedi, midi et soir Prix à emporter : 5,50€

Bonne Cantine La Petite Barquette La Petite Barquette est une cantine de choix. Située derrière le Mc Do, la grande terrasse peut accueillir 70 personnes pour déjeuner rapide dans le tintement inimitable des verres Duralex et des couverts en inox. Chaque jour, 5 plats différents sont proposés, en plus des quiches, salades et autres gratins.

53, rue Joseph Michel Ouvert du lundi au vendredi midi 0262 43 28 71 / 0692 66 46 62

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LON MON POY Sur les traces de Michel Vaillant Aux Colimacons, l’une des dernières vieilles boutiques chinoises des hauts de La Réunion abrite les souvenirs de la famille Lon Mon Poy. Pour en trouver le chemin, il faut suivre les traces laissées par le pilote Michel Vaillant dans un album publié en 1981, Rallye sur un volcan.

Pas d’enseigne, pas d’indications, pas de numéro de téléphone dans le bottin, quasiment rien sur Internet. Juste une vieille façade en bardot qui tombe d’un toit de tôle nue, et derrière les volets ouverts, une pénombre impassible embrasse la silhouette immobile d’un 18

boutiquer chinois. Debout derrière son vieux comptoir, son visage s’y reflète, affadi, sous la pâle lueur d’un néon fatigué. Le promeneur distrait pourrait très bien passer devant la boutique de la famille Lon Mon Poy sans lui prêter attention, accaparé par la vue

plongeante vers le lagon de Trois Bassins dont on profite depuis l’étroit virage du village des Colimaçons où elle se tient, depuis si longtemps que plus personne ne sait très bien quand, au juste, elle a été construite.

domoun

À plus forte raison, le passant inaverti ne pourrait soupçonner que ce vestige fut autrefois une adresse courue. Dans les années 70 et 80, Joseph Lon Mon Poy accueillait à la table de la maison d’hôtes qu’il avait adossée à son magasin tout ce que l’île comptait de gourmets et de célébrités de passage, attirés par la réputation de son poisson farci. Parmi eux, le dessinateur Jean Graton, auteur des aventures du pilote Michel Vaillant, qui puisa dans un voyage à La Réunion l’inspiration d’un album intitulé Rallye sur un Volcan, publié en 1981. Il aima tant le lieu et son propriétaire qu’il les cita dans son ouvrage, et le simple boutiquer devint un personnage-clé de son histoire, qui s’achevait même sur cette invitation : «Si vous passez un jour chez

Joseph, demandez-lui de vous montrer «C’est pas tout le monde qui peut son livre d’or !» En 2001, un collectioncontinuer à vivre, comme ça, dans un neur de passage à La Réunion le prit livre…» En nous montrant fièrement au mot, et se mit en tête de retrouver les pages abîmées de leur exemplaire la boutique, avec pour seuls personnel, qui traîne toujours guides les dessins de Graà portée de main, Éric ton. Il avait l’intention et Patrick Lon Mon de s’en faire signer Poy nous racontent "C'est pas un exemplaire par l’itinéraire romatout le monde ce commerçant nesque de leur qui peut continuer devenu par hasard père. Car derrière à vivre, comme ça, héros de bande l’aimable naïveté dans un livre" dessinée. Parvenu de l’homme que à destination, il fut décrit Jean Graton déçu d’apprendre que dans son récit se cache Joseph était mort quatre une épopée plus profonde, ans plus tôt. Mais il fit la rencelle d’un immigré chinois dont contre de ses deux fils, qui ont repris le le destin épouse l’histoire du peupleflambeau paternel. ment de La Réunion. Né dans un village proche de Canton dans les années 20, Joseph Law Mon Poy a 14 ans quand l’aviation japonaise bombarde des objectifs civils dans la province du Guangdong, avant de l’envahir au début de la guerre sino-japonaise. En 1938, il quitte seul la maison familiale pour fuir le pays. Il embarque sur un navire en partance pour La Réunion, où doit l’attendre son oncle, installé dans l’île depuis l’époque de l’engagisme.

Cuisinier réputé, ce dernier gère déjà la boutique pour le compte d’un grand propriétaire du village. Mais le jour prévu de l’arrivée de son neveu, il n’est pas sur les quais. «Il avait le démon du jeu, expliquent aujourd’hui les enfants de Joseph, et de l’opium… Il avait oublié notre père, qui s’est retrouvé embarqué jusqu’au Cap, en Afrique du Sud, avant de revenir.»

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domoune Lors des formalités d’immigration, les officiers de l’état civil se trompent dans l’orthographe, et Law Mon Poy devient Lon Mon Poy, «un nom qui a des consonances plus vietnamiennes que chinoises», précise l’ainé de Joseph, Éric.

«Je ne pense pas que j’aurais eu, à son âge, le courage de partir seul comme lui, ni celui de travailler ensuite comme il l’a fait.» Durant la soixantaine d’années qu’il a vécues à La Réunion, Joseph a été tour à tour et même parfois simultanément boulanger, charcutier, commis dans les cuisines des grands propriétaires, agriculteur, transporteur de C'était cannes, entrepreneur un lieu important dans le BTP, boutiquier et chef de sa table pour les gens, d’hôte. un lieu de vie

et de rencontres

Le souvenir de ces années lointaines où l’entreprise familiale proliférait autour de cette boutique dessine sur le visage d’Éric un sourire nostalgique. «C’était un lieu important pour les gens, un lieu de vie et de rencontres, ils passaient le matin sur le chemin du travail, ceux qui ne savaient pas lire nous amenaient leurs papiers, et le soir il y avait la buvette…» De ces scènes de la vie lontan, il ne reste aujourd’hui que le décor. Mais il est intact. Le parquet de larges planches usées, les étagères chargées de boites de conserve colorées et de fromage «coco de mort», les grilles de fer qui séparent la buvette du reste de la salle, les vitrines où s’affichent encore les prix en francs sur d’antiques multiprises et des rustines de vélo, des grègues en fer blanc, et l’arrière-boutique plongée dans l’obscurité où le passé s’abîme en prenant la poussière.

Aujourd’hui, l’épicerie tourne au ralenti. «Il y a encore la buvette, qui permet de tenir…» dit Éric dans un soupir. Le développement des supermarchés, des transports en commun

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qui emmènent les gens vers l’activité du littoral, et les nouvelles habitudes ont achevé de rendre ces vieux commerces obsolètes.

Demain, la boutique se transformera peutêtre en point chaud, «pour s’adapter aux besoins du village.» En attendant, le passé reste maître chez Lon Mon Poy. Il tient dans une main : un petit carnet d’écolier jauni, dont Joseph avait fait son livre d’or. Celui qu’il tendait humblement en 1981 à Michel Vaillant dans l’une des cases de Rallye sur le Volcan. Celui où son auteur, Jean Graton, a laissé une dédicace qui fait toujours la joie des propriétaires : «C’est la seule dédicace de Michel Vaillant qui a été dessinée au stylo Bic !»

Dann Zion

cayenne c'est pas le bagne Passer un week-end dans un îlet de Mafate sans se lever tôt, accessible en moins de 2h et sans grimpette ou descente fatigante : équation impossible ? Pas du tout.

Direction Cayenne L’escapade commence en 4x4, version luxe du taxi brousse, que vous aurrez réservé la veille. Via la seule route carrossable de Mafate, vous arrivez, en 30 minutes et sans fatigue, au lieu dit Deux-Bras, un peu plus loin au fond de la rivière des Galets.

De là, laissez la montée d’Aurère sur votre gauche et partez tout droit pour 1h30 de marche sur du plat. Débusquez et suivez les tâches blanches qui vous servent à repérer les voies les plus faciles. Quelques passages de rivière, à gué ou en vous mouillant un peu les pieds : au fur et à mesure, les remparts s’ouvrent devant vous. À l’heure de marche, juste après avoir dépassé un barrage et un tunnel, vous arrivez au niveau du bassin du Bras d’Oussy. Là, je vous conseille une pause grignotage ou un petit plouf ! Au soleil, l’eau est limpide, fraiche comme il faut.

dérogent pas à la règle. Aux petits soins, Peu de gens le le verbe haut et le sourire aux lèvres, ils savent, mais si ne tarderont pas à vous proposer un pti vous nagez au verre... quelle que soit l’heure ! Attention, bout du bassin, ne suivez pas leur rythme. Quant aux vous découvrirez repas, ils sont variés et copieux. Principe une seconde vasque magnifique où coule une cascade. à la fois cool et rassurant : votre hôte Vous pouvez y jouer mais, surtout s’il a plu mangera en votre compagnie. auparavant, restez tout de même Durant le week-end, vous pouvez prudent ! rester sur place pour profiter La montée vers Cayenne de la quiétude, aller faire un un bassin et Grand Place est à tour à travers les chemins peut en un 1/4h. La pente fleuris de l’îlet, pousser vers cacher un ne présente pas de la Roche Ancrée (1h), ou autre difficultés : 30 minutes monter à Grand Place les sans s’époumonner en Hauts accessible après une grandes enjambées. Après grimpette un peu costaude mais l’embranchement pour Grand Place courte (1/2h). Petit tuyau : s’y trouve la les Hauts, vous distinguez déjà votre seule autre boutique de Mafate, avec celle arrivée grâce aux quelques toits colorés de La Nouvelle, qui accepte la CB ! de l’îlet.

A l’entrée du village, tournés vers une très Pour le retour, faite une boucle en passant belle plateforme herbeuse, vous trouverez par le sentier de la passerelle du Bras le bien nommé gîte de Grand Place d’Oussy, où vous surplomberez la fameuse Cayenne et le Camping de Jeff et Cathy. vasque. Vous rattrapez ensuite la fin de la Le point de vue est formidable : vous descente d’Aurère. Le relief est un peu plus embrassez du regard l’entrée du cirque et oscillant mais l’alternative est sympa. La devinez la fumée des boucans de l’îlet des fin de la balade pour retourner au parking Latanniers. de Deux-Bras, où vous attendra votre 4x4, Si vous optez pour le camping, pas paraît toujours un peu plus longue qu’à forcé de trimballer votre tente : il y en a l’aller. L’inconscient qui vous fait regretter d’installées et, ô bonheur, agrémentées de de rentrer déjà. matelas bien confortables ! L’endroit est Allez, on y retourne ? très bien équipé et entretenu avec soin. contacts Comme bien souvent à Mafate, l’accueil • Gîte de Grand Place Cayenne 0692 11 07 89 est chaleureux. Les habitants sont, tout • Camping Jeff & Cathy 0692 34 39 99 autant que les paysages, la richesse du • 4x4 : www.ouest-lareunion.com/mafate cirque. Les propriétaires des lieux ne > menu > taxiteurs. Comptez 7€ / trajet / pers.

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Point de culture gé avant le départ, pour le cas où vous auriez vécu coupé du monde depuis les années 80 : c’est quoi au juste, le zion ?

la savane l'autre afterwork

Hyper accessible, diablement belle, la savane du Cap La Houssaye est l’endroit idéal où partir en promenade solitaire juste une heure, après le boulot, pour se vider la tête : auto, boulot, rando.

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Zion (à prononcer zaïone) est la traduction anglaise de Sion, qui dans la bible fait référence à Jérusalem, et par extension à tout ce qui incarne la bénédiction de Dieu. Le terme est arrivé chez nous par le reggae, puisque la religion rastafari en a fait un paradis sur Terre, un lieu spirituel sain où l’homme échappe aux puissances négatives du mode de vie occidental, et à son oppression, personnifiés par Babylone. À La Réunion, le mot zion sert à définir ces espaces naturels encore vierges où l’homme libre peut communier peinard avec les good vibes, notamment grâce à des fumigations médicinales elles aussi inspirées par la culture jamaïcaine, mais pas seulement. Le zion, c’est d’abord le lieu où l’on s’isole, et où l’on se ressource.

Dann Zion

Brousse

Acces Facile.

L’accès le plus simple se fait par le parking du Cap La Houssaye, sur l’ancienne route nationale.

Équipement Couvre-chef obligatoire, tant l’ombrage est rare et le soleil costaud. Pensez aussi à prendre de l’eau.

Des pistes souvent étroites mais bien dessiEt pour une première évasion, pas besoin nées quadrillent tout l’espace qui s’étend de d’aller bien loin. La savane du Cap LahousFleurimont jusqu’à l’océan, entre Boucan et saye, c’est un peu le zion à la portée de Saint-Paul. Le terrain de jeu est donc vaste, et toutes les brousses. La balade d’apparence superbe. Mer jaune d’herbes brossées anodine par excellence, où l’on croise par le vent d’où n’émergent que toujours la vieille dame qui quelques arbres épars aux promène son labrador, le branches tordues, écrasée trailer à l’entraînement, le Le zion, de lumière, fendue de vététiste du dimanche, c'est d’abord ravines et de falaises une brigade de randonle lieu où et coupée en deux par neurs hippiques et des l'on s'isole, jeunes en quête d’un l’énorme route des et où l'on se Tamarins : la savane du arbre solitaire où laisser ressource.

Cap La Houssaye est une glisser la fin d’aprèspoche d’imaginaire africain midi. Mais bien que très qui surplombe le grand bleu fréquentée, surtout au coucher et la baie du meilleur ancrage, sur du soleil, la promenade prolifère en de multiples sentiers où l’on trouvera toujours laquelle elle offre une vue spectaculaire. moyen de se perdre si on le souhaite.

Durée À vous de choisir. Depuis le parking, en une quinzaine de minutes, vous pourrez avoir gagné un surplomb d’où la vue sera déjà belle, et y rester. Ou vous enfoncer plus loin, sinuer à loisir et monter vers Fleurimont pour redescendre en une bonne heure.

Moment idéal Au coucher du soleil, les teintes crépusculaires que prend le ciel donnent à la désolation désertique de la savane une dimension mystique, et profondément apaisante.

Attention Veillez à ne pas mettre le feu ;-)

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DERRIÈRE LA VITRE LES COULISSES DE L'AQUARIUM DE LA RÉUNION Tuyaux, cuves, valves, machines bruyantes et personnel affairé : l’Aquarium de La Réunion est un écosystème artificiel dont la survie dépend d’un équilibre scrupuleux.

Visite dans les coulisses de ce théâtre du grand bleu.

Un aquarium, c’est toujours un jeu de regard. Le fond et la surface s’y retrouvent sur le même plan horizontal (c’est déjà, symboliquement, une bien curieuse situation).

Des deux côtés de la vitre, chaque milieu observe l’autre. Nous profitons du spectacle des poissons, de leurs couleurs et de leurs ondulations. Ils subissent le défilé bruyant de nos drôles de dégaines. On s’approche, on se mate, on se trouve moche ou mignon, on s’intimide parfois. Qui est le plus étrange à l’autre ?

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Un aquarium est donc un lieu de représentation. Un théâtre. Et comme tous les théâtres, l’Aquarium de La Réunion a ses coulisses. Loin de l’ambiance climatisée, apaisée et bercée de langoureux synthés aquatiques du circuit visiteur, l’envers du décor est une étuve de béton et de carrelage blanc noyée dans le vrombissement des machines et la vibration des mètres de tuyaux courant au plafond qui assurent, en permanence, l’entretien des bassins.

Moins agréable, ce bunker où l’on grimpe au dessus des cuves n’en est pas moins passionnant.

visite guidée Zones de quarantaine, atelier des plongeurs, spotlights brûlants de cinéma, bassins de filtrage, soigneurs affairés qui nourrissent les requins avec des pincettes, ces forêts de valves et de pompes qui évoquent à la espaces cachés fois la salle des machines d’un sous-marin et le sont une mine laboratoire humide d’un savant excentrique, d'informations ces espaces cachés sont une mine d’informatriviales ou vitales tions triviales ou vitales qu’on prend plaisir à qu'on prend plaisir découvrir. Nous partageons ici quelques unes des multiples choses que nous avons apprises à découvrir au cours d’une visite qui se trouve, c’est assez peu connu, être accessible au grand public.

Deux fois par semaine, le mercredi pour les enfants, et le samedi pour les adultes, vous pouvez vous aussi passer de l’autre côté de la vitre.

1 mois

100

poissons vivent en permanence à l’aquarium. Près de la moitié de ce vivier est renouvelée chaque année, grâce à la pêche mensuelle d’espèces ciblées.

Les équipes sortent en mer presque tous les mois avec une liste d’espèces à capturer, et l’instruction de ne ramener que des poissons juvéniles, qui ont de meilleures chances d’adaptation en captivité. Les poissons sont nourris trois fois par semaine, les mardi, jeudi et dimanche à 10h30. Ils consomment environ 2 tonnes de nourriture par an (à eux tous et pas chacun, bien sûr).

C’est la période de quarantaine durant laquelle les poissons capturés en mer vont pouvoir s’acclimater avant d’être placés dans les bassins d’exposition.

Ce temps au calme leur permet de s’habituer à une alimentation nouvelle, composée essentiellement de matières inertes, sans avoir à subir trop de stress, et notamment celui induit par la contemplation de vos vilaines figures derrière la vitre. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, ces mises en bassin se font en général hors des périodes scolaires : trop de cris et de grimaces de moutards d’emblée, et le pauvre animal peut commettre un suicide (on le comprend).

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pompes

Psychopathe

fonctionnent en permanence pour renouveler et filtrer l’eau des bassins, qui en contiennent 600 000 litres. L’eau fraîche est puisée à 400 mètres de l’aquarium, au niveau des Brisants. 50 m3 sont ainsi pompés chaque jours dans l’océan. C’est l’équivalent d’un gros camion de déménagement. À l’année, ça représente 7,3 piscines olympiques.

C’est le surnom du barracuda qui nage dans le plus grand bassin, celui des carangues et des requins. Très soucieux de protéger son territoire, il peut se montrer agressif. Mais surtout, il a pris l’habitude de se placer, immobile, devant le hublot du bassin pour fixer patiemment les visiteurs droit dans les yeux comme un kanyar saoûl en sortie de boite.

Visites des coulisses de l'aquarium Pour les enfants : mercredi, 15h30 Pour les adultes : samedi, 15h30 Prix d’entrée : entrée normale (6€ pour les enfants, 9€ à partir de 12 ans) + 2€ supplémentaires.

L’aquarium est ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h.

La visite est libre et dure 1h en moyenne.

La billetterie ferme à 17h30.

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Infos pratiques

01

le port

Shai Ena

Rando Tyrolienne | p.4

Rando équestre | p.4

0692 433 952

Rivière des Galets

02

Akro.Nat

09 13

Cap la Houssaye

03 Kélonia Musée, Visite | p.5

RN1 Pointe des Châteaux, St-Leu 0262 34 81 10

05

04 Le Bistrot de Pépé Gentil Restaurant | p.5

15, place des Coquillages, Boucan Canot 0262 22 12 78

06

Aquarium de La Réunion

Lon Mon Poy

Musée, Visite | p.24

14 Ch. Piveteau, Colimaçons 0262 97 46 61

Port de St-Gilles 0262 33 44 00

16

19

Pointe des Aigrettes

Boucan Canot

St-Gilles les Bains

02

La Plaine

St-Paul

04

Le Guillaume

12 05

St-Gilles les Hauts17

15 10 L’Ermitage

L’Ermitage les Bains

14

Les Trois Bassins

01

La Saline les Bains Pointe des Trois-Bassins

06

Boutique | p.18

Les Colimaçons Bras-Mouton

Pointe des Châteaux

03 18 St-leu

07 Chez Roméo

Chez Rafael

Snack | p.12

Snack | p.13

St-Leu 0692 26 19 63

28

08

52 rue Nelson Mandela, Rivière des Galets 0692 62 53 62

18 Pointe au Sel

Piton St-Le

la possession 11

s

Infos pratiques

09

e Sans Souci

Bois-De-Nèfles

10

11

Chez Mamy Marianne

L'Arc En Ciel

La Case d'Edith

Snack | p.13

Snack | p.14

14 rue du Père Lafrite, L’Ermitage 0262 33 80 61

Restaurant | p.12

Rue du Général de Gaulle, St-Paul 0262 02 13 91

12 Chez Mité Snack | p.14

6 Rue de la Plage, St-Gilles 0262 24 22 92

16

Les Camélias

Le Plate

eu

13 Chez David

(Le St-Paulois)

Restaurant | p.15

Rue du Général de Gaulle, St-Paul

Le wok d'argent

Restaurant | p.15

72 rte de Fatima, Le Bernica 0692 84 67 58

18

14 15 Zen Traiteur / chez go Restaurants | p.15

• Aire de Villèle, Rte Tamarins, vers St-Pierre 0262 33 11 90 • L’Ermitage 0692 67 00 01

17

La Petite Barquette 53, rue Joseph Michel, Le Port 0262 43 28 71

2, rue Sarda Garriga, La Possession 0692 18 48 37

Restaurant | p.15

chez jeff & cathy gîte de grand place • Camping | 0692 34 39 99 • Gîte | 0692 11 07 89 p.21 | Cayenne à Mafate

19

alon zanfan !

dick annegarn

l'éveil des sens

Festival, Marmailles | p.30

Concert | p.30

Évenement, Nature | p.30

Le Séchoir - St Leu et Piton www.lesechoir.com

Le Kabardock - Le Port www.kabardock.com

Au Maïdo www.ouest-lareunion.com

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AGENDA

L'ÉVEIL DES SENS AU MAÏDO Redécouvrir le Maïdo et le quartier de Petite France sous toutes les coutures et à travers les 5 sens, c’est le concept de ce week-end au grand air qui offre même la possibilité de passer la nuit du 6 au 7 décembre en bivouac dans la forêt, avec des spectacles de maloya, des contes au coin du feu, des ateliers de distillation de géranium ou de fabrication de thé, de tressage de calumet, obervation d’insectes et des étoiles. Le lendemain, des randonnées guidées suivies de repas chez les restaurateurs du coin permettront de se décrasser agréablement avant de redescendre jusqu’à la salle polyvalente de la Petite France, où un marché artisanal sera installé.

6 ET 7 DÉCEMBRE | MAÎDO & PETITE FRANCE plus d’infos : www.ouest-lareunion.com

ALON ZANFAN !

Tous les ans, durant les vacances de janvier, la salle de spectacles de St-Leu, Le Séchoir, organise un mini-festival jeune public. Alon Zanfan, c’est une poignée de jolis moments pour toute la famille, des projections de films d’animation et une librairie éphémère, le tout concentré en un seul lieu, à Piton St-Leu. Cette année, la musique se taille la part du lion, les quatre spectacles au programme s’appuyant beaucoup sur la scène réunionnaise. Experts en chanson créole malicieuse, le duo central du groupe Tricodpo proposera ainsi un conte chanté

sur l’histoire imaginée de Zenvièv Laokap, couturière spécialiste du tapis mendiant.

Autre jeune groupe qui renouvelle la musique locale avec bonheur, Grèn Sémé proposera un concert spécialement mis en scène pour les marmays. Et la conteuse Léone Louis s’associe à l’accordéoniste Éric Ksouri pour adapter les contes un peu barrés de Beatrix Potter, grande figure de la littérature jeunesse anglaise.

DU 23 AU 28 JANVIER LE SÉCHOIR | PITON S-LEU plus d’infos : www.lesechoir.com

BOUCAN BEACH CHALLENGE DICK ANnEGARN Grand monsieur de la chanson française, l’auteur de Bruxelles a publié cette année l’un de ses plus jolis albums, Vélo Va. Après avoir fêté ses 40 ans de carrière sur la scène de l’Olympia, il vient à La Réunion pour une tournée et deux escales dans l’ouest, dont une dans le petit café concert du Kabardock. Verbe véloce, voix vrombissante, va-et-vient virevoletant entre les genres musicaux : Annegarn le Hollandais peaufine en artisan l’un des plus solides répertoires de la francophonie, et s’impose à 62 ans, sans avoir jamais sacrifié aux politesses du showbiz, comme un auteur important, et toujours en forme.

14 DÉCEMBRE | 18H KABARDOCK CAFÉ | LE PORT plus d’info : www.kabardock.com

30

Une journée pour découvrir en famille les activités de plage et nautiques organisées à St-Gilles par diverses associations, dont l’Association Réunionnaise de Tennis Volley et Beach Tennis, ou Prévention Requin Réunion. Au programme notamment, une compétition multi-sport où les équipes s’opposeront au cours d’épreuves variées tout au long de la

journée : sauvetage en mer, paddle, kayak, nage, course à pied, slack line, beach tennis… En relai par équipes de quatre, les participants pourront découvrir une série d’activités sportives avec le frisson supplémentaire d’un contexte compétitif, bien que largement convivial. Les inscriptions sont libres mais limitées, au tarif de 50€ par équipes, et comprennent le repas du midi. En marge de ce raid tous azimuts, des ateliers et des activités seront disponibles pour les enfants, et pour ceux qui préfèrent ne pas s’engager sur la journée. Au coucher du soleil, un DJ sera chargé de mettre l’ambiance adéquate pour un apéro, mérité ou non, mais forcément agréable.

13 DÉCEMBRE | 9H PLAGE DE BOUCAN CANNOT

À l'Ouest ! retrouvez le n°2 en mars 2015

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