PICTURE SUBURBIA - Livret #2 - Recherche Située

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P I C T URE S UB URBI A Explorer les nouveaux enjeux de la représentation dans la ville diffuse

L iv r et II / II

RE C HE RC HE S I T UÉ E

MÉ M OIRE DE F IN D ’É T UDE S

sous la direction d’elisabeth essaïan patxi gardera

ecole d’architecture paris val-de-seine

29.06.2015

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LIVRET I I Ce deuxième livret explicite le travail de recherche mené sur site. C’est une tentative de réponse à la problématique de ce mémoire.

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SOMMAIRE

CONTEXTE B.A.B agglomération suburbaine

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TERRAIN D’ÉTUDE Le quartier des Pontots

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RECHERCHE SITUÉE Méthode de recherche / Protocole

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Temps 1 - Captation

41

Temps 2 - (Re)Cadrage

45

Temps 3 - Opportunités latentes

61

Temps 4 - Matière à projet

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CONCLUSION

119


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CONTEXTE B.A.B, agglomĂŠration suburbaine


Bayonne. Anglet. Biarritz


EXPÉRIENCE

Au cours des trois dernières années, j’ai eu l’occasion de travailler pendant près d’un an dans une agence d’architecture installée à Bayonne, une des trois communes de l’agglomération du B.A.B (Bayonne, Anglet Biarritz). Cette expérience au sein d’un territoire suburbain m’a permis de construire un regard différent sur la suburbia souvent stigmatisée. Son mode de vie diffus est véritablement ancré dans l’identité de ce territoire.

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L A MÉ TROPOLE BASQUE Emprise des zones d’activités 1 / 200 000 ème

SAINT-JEAN DE LUZ / CIBO 19 849 habi HENDAYE 16 759 habitants

IRUN 61 113 habitants SAN SEBASTIAN 186 500 habitants

10


km 16 = Ø ZO

O M

1.

B.A.B 108 815 habitants

OURE itants

FRA NCE ESP AGN E

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POL ARITÉ TERRITORIALE

Bayonne, Anglet et Biarritz sont trois communes limitrophes comparables en termes de superficie et de population. Elles sont associées administrativement depuis 1972 sous l’acronyme B.A.B (d’abord le district, puis la communauté de communes, puis communauté d’agglomération). L’agglomération du B.A.B est située sur le littoral atlantique, à mi-chemin entre Bordeaux et Bilbao. Elle s’inscrit dans une série de villes côtières qui forment l’Eurocité Basque Bayonne-San Sebastian, une métropole de 632 000 habitants qui s’étend sur plus de 60km de part et d’autre de la frontière franco-espagnole. Aujourd’hui avec ses 108 000 habitants, le B.A.B. constitue l’une des polarités majeures de la métropole basque. A une autre échelle, l’agglomération joue aussi le rôle de centralité pour un territoire qui se déploie non pas le long des côtes mais vers l’intérieur des terres. Ce cadrage est celui du SCoT de l’agglomération de Bayonne et des Pays de l’Adour. Le « cœur d’agglomération » y concentre la majorité des emplois (82%), des commerces (83%) et des services (82%). Il offre aussi des conditions de vie très recherchées : proximité des centres urbains et du littoral, présence d’écoles, de lycées, d’universités, transports en communs, …

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Anglet 37 934 hab. 26,93 km2

Bayonne 45 636 hab. 25,80 km2

Biarritz 26 828 hab. 11,66 km2

Bayonne Anglet Biarritz. 1/100 000 ème

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CONSTRUCTION SUBURBAINE

Jusque dans les années 50, Bayonne et Biarritz étaient deux villes compactes, distantes de 7km, situées au milieu d’un territoire rural. Bayonne était une place commerciale fortifiée par Vauban à la fin du XVIIème siècle. Sa situation stratégique au croisement de la Nive et de l’Adour, et à proximité de l’embouchure de cette dernière a permis à son port de prospérer pendant plusieurs siècles. Sa voisine Biarritz était un ancien village de pêcheur de baleines transformé en station balnéaire par Napoléon III et l’impératrice Eugénie au XIXème. Entre les deux, la commune rurale d’Anglet marquait une véritable limite à l’urbain. Les trois communes étaient reliées depuis 1877 par plusieurs lignes de tramway : le B.A.B, le B.L.B, et le V.F.D.M. Entre 1948 et 1952 la fermeture successive des trois lignes au profit d’un nouveau réseau d’autobus amorce un changement radical. En 1961 les rails du B.A.B laissent place à la voie express du B.A.B. La décennie suivante voit alors l’essor de la mobilité individuelle qui favorise l’extension des villes sur les terres agricoles qui les entourent. Peu à peu les maraichers d’Anglet sont transformés en lotissements, résidences, zones d’activités, …

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Carte de la région Bayonne-Anglet-Biarritz. 1/100 000 ème éditée par le Syndicat d’initiative du Pays Basque en 1926 source: gallica.bnf.fr

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SYSTÈME DE VOISINAGE É TENDU

Aujourd’hui, à l’exception des centres historiques de Bayonne et de Biarritz, la majeure partie du territoire de l’agglomération est occupée par ce tissu suburbain. Les deux centres villes demeurent les points d’attraction majeurs de l’agglomération car ils concentrent la plupart des commerces et administrations, mais de nombreuses micro-polarités sont aussi disséminées au sein de l’urbain diffus : centres commerciaux, hôpitaux, lycées, écoles, petits commerces, cabinets médicaux, bar tabacs, restaurants, équipements publics, … Ce dispositif territorial a pour condition première la mobilité individuelle de ses habitants. La voiture est utilisée dans plus de 80% 1 des déplacements quotidiens. Habiter le B.A.B c’est donc vivre dans un système de voisinage étendu, multipolaire, dans lequel la proximité est rendue superflue par les possibilités de mobilité individuelle et le réseau de voies express qui le parcours. Ce mode de vie suburbain fait partie de l’identité de l’agglomération. Certains marqueurs sont d’ailleurs assez signifiants : dans le langage courant, le terme « le B.A.B » renvoie en premier lieu à la voie express du même nom. B.A.B 2 est le nom du centre commercial construit au début des années 80. 1. SCoT de l’agglomération de Bayonne et du Sud des Landes, 2012

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Bd du B.A.B Voie express 2x2 voies

D810 ex N10 2x2 voies

D932 Voie express 2x2 voies

Réseau viaire. 1/100 000 ème

source: Openstreetmap et cadastre

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TISSU RÉSIDENTIEL

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ZONES D’ACTIVITÉS

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CENTRE COMMERCIAL

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MICRO POL ARITÉS


VOIE EXPRESS

RÉSEAU SECONDAIRE

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SATURATION E T NOUVELLES DYNAMIQUES

Aujourd’hui, les terres agricoles qui ont constitué le carburant de l’urbanisation à bas prix du B.A.B sont devenues de plus en plus rares. Depuis une dizaine d’années on constate que l’urbanisation s’étend petit à petit aux communes limitrophes, seules réserves de foncier bon marché encore disponibles. Leurs populations ne cessent d’augmenter (+25% entre 1999 et 2011) pendant que celle du B.A.B stagne (+3% sur la même période), augmentant ainsi l’étendue de l’agglomération et sa dépendance à la voiture. Face à cette situation, offrir des opportunités d’habitation nouvelles dans le B.A.B est devenu un enjeu politique majeur. Le SCoT a par exemple fixé l’objectif d’y construire 14 000 nouveaux logements sur la période 2012-2025. Les collectivités territoriales (agglomération, municipalités), qui jusqu’ici avaient plus ou moins laissé faire le marché se sont investies de la question. Plusieurs nouvelles stratégies de fabrication de la ville ont alors émergé : 1. Eco-quartier du Séqué : urbanisation des franges urbaines 2. ZAC du Maharin : urbanisation des terrains inondables 3. Marinadour : urbanisation des terrains pollués 4. ZAC de Hausquette: urbanisation des bords des voies express 5. ZAC Houndaro: urbanisation des bords des pistes de l’aéroport 6. ZAC Kléber: destruction de l’ancien centre technique municipal et construction d’un nouveau quartier

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1 2

4

3

6 5

Urbanisation nouvelle des terres agricoles entre 2011 et 2011, 1/100 000 ème réalisée à partir des données du SCoT

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DYNAMIQUES ACTUELLES

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OPPORTUNITÉS INEXPLORÉES

Cette situation permet de comprendre tout l’enjeu et surtout le potentiel que peut contenir la transformation des tissus suburbains de l’agglomération dans la réalisation des objectifs politiques (densification en nouveaux logements). En relevant l’emprise des zones d’activités de l’agglomération du B.A.B, on constate qu’elles représentent une superficie non négligeable. Certaines se trouvent dans la partie la plus urbaine de ce territoire. Trouver des solutions pour engager la transformation de ces emprises monofonctionnelles, dans lesquelles il est pour le moment inenvisagé d’habiter, peut alors être perçu comme un champ d’intervention potentiel.

1. Panneau publicitaire de Bouygues Immobilier dans le quartier des Pontots : RECHERCHE TERRAINS À BÂTIR ! 2. ZAC Kléber: tabula rasa, début de la construction des logements 3. Panneau publicitaire dans le quartier du Séqué : LA VILLE A LA CAMPAGNE ! 4. ZAC du Séqué : construction des nouveaux logements sur l’ancien camping 5. Panneau publicitaire à Bayonne pour une résidence à Angresse (ville située à 26 km soit 30 min de voiture) 6. ZAC Marinadour : construction des nouveaux logements, densité maximum

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ZONES D’ACTIVITÉS

Terrain d’étude Zone d’activité des Pontots

Emprise des zones d’activités monofonctionnelles. 1/100 000 ème

Réalisée à partir des plan de zonage du PLU des communes de l’agglomération et des communes limitrophes

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TERRAIN D’E TUDE



LES PONTOTS Emprise monofonctionnelle de 120 ha

Le terrain d’étude choisi pour mener à bien cette recherche est le quartier des Pontots, une emprise monofonctionnelle de près de 120 ha, composée par la juxtaposition de plusieurs zones d’activités différentes. Il est situé au cœur du tissu suburbain de l’agglomération du B.A.B, plus exactement sur la limite communale entre Anglet et Bayonne. Sa planification a débuté dans les années 60 sur des terrains situés à l’écart des centres urbains des communes. Les premières zones ont été des entités pionnières de l’urbanisation de l’agglomération. Aujourd’hui elles se trouvent « recentrées » au sein d’un dispositif urbain qui s’est étendu. Elle sont traversées par plusieurs lignes de bus, et se trouvent même sur le tracé du projet de bus à haut niveau de service (BHNS) mené par l’agglomération.

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SITUATION 2012

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LES PONTOTs

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1962, DÉBU T DE L A CONSTRUCTION

Boulevard du B.A.B Construction de la voie express 2x2 voies

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NN

E

ET

YO

AN

GL

BA

BAYONNE Centre ville historique

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CONSTRUCTION FRAGMENTÉE

Jusqu’au début des années 60, les barthes des Pontots étaient des terrains marécageux entrecoupés par de nombreux ruisseaux dont l’Atchinetche, qui marquait la frontière entre Bayonne et Anglet. Le quartier a commencé à être viabilisé en parallèle de la construction de la voie express du B.A.B en 1961. La première entité monofonctionnelle planifiée fut la ZI des Pontots à Bayonne en 1963, qui accompagnait la création du train industriel du soufre. Elle fut suivie par la ZA des Pontots en 1968, et le Forum au début des années 70.En 1982, la planification du centre commercial d’intérêt régional B.A.B 2 a entrainé la construction de la liaison routière entre le RN10 et la voie express du B.A.B et la viabilisation du reste des terrains disponibles. Depuis les années 80, la structure du quartier est restée identique. Les seuls changement sont dans la structure même du tissu : des bâtiments ont agrandis, ou rénovés, d’autres démolis et reconstruits.

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1966: Z I de s P on to t s

1973: Z A de s P onto ts + c onst r uc ti on du For um

1982: c entr e c ommer c i al B. A. B  2 e t li aison r out i èr e

1989: tout le si te e st b â ti

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SITUATION ACTUELLE

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CHRONO 1 Ligne 1 du futur réseau de transport de BHNS (2016)

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Collage des plans de zonage des communes de Bayonne et Anglet. 1/10 000 ème Les zones de type UE (Anglet) et UY (Bayonne) sont des morceaux de territoires réservés à l’implantation d’activités économiques, l’habitat y est interdit.


L A “ZONE”, UNE IMAGE NÉGATIVE

Zone d’activité : par ce terme on désigne ici les zones industrielles, zones artisanales, zones commerciales, zone tertiaires, parcs d’activités, technopoles, etc. Soit toutes les formes urbaines monofonctionnelles, héritage d’une pensée fonctionnaliste de l’urbanisme, dont l’unique ambition se limite à l’accueil d’activités économiques. Du point de vue des politiques urbaines, il faut comprendre que la « zone d’activité » est d’abord un outil de planification économique. Les documents règlementaires d’urbanisme marquent d’ailleurs la différence entre le « foncier urbain mixte » et le « foncier économique » 1. Les zones d’activités y sont considérées comme des morceaux de ville à part. Ce sont les espaces servants de la ville mixte, et de fait des formes urbaines de second rang. Cette conception technicienne des « zones » a contribué à créer des espaces faiblement aménagés dont l’image est aujourd’hui synonyme de repoussoir. Dans l’imaginaire collectif, les « zones » sont un des symboles de La France Moche. Visiblement elles sont perçues comme des espaces génériques, accumulations de hangars en tôles bariolés d’enseignes publicitaires, autour desquels fleurissent les parkings, et les ronds points. Le quartier des Pontos n’échappe pas à cette règle, pour beaucoup il est avant tout une zone. Comment remplacer cette image surement tronquée de la réalité, dans la perspective d’une transformation future ?

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RECHERCHE SITUテ右


PROTOCOLE / MÉ THODE Pour saisir les opportunités de projet latentes, il faut se donner des outils de lecture qui permettent de les capter et de les identifier. Les outils classiques de représentation de la ville, comme le cadastre ou les images satellites, ne sont pas suffisant pour comprendre où se situent ces potentielatlités. Dans cette partie, nous allons expliciter la méthode de recherche mise en place. Rétrospectivement, nous pouvons la découper en quatre temps. T E MP S 1 : C A P TAT I ON

Ce premier temps est celui de l’exploration in situ et de la captation photographique. Au total six visites sur site ont été effectuées sur une période de six mois, à différents moments de la journée (le matin, l’après midi, la nuit, la semaine, le week-end). Elles ont permis de recueillir un corpus de 1131 photographies. T E MP S 2 : ( RE ) C A DR AGE F E R T IL E

Les trois premières visites du site ont cherché à explorer le site dans son ensemble. Elles ont permis de comprendre ses limites, sa fragmentation et de d’identifier un terrain d’étude restreint dans lequel les opportunités de projet semblaient les plus évidentes. Dans ce deuxième temps, nous avons décortiqué les raisons de ce choix par une série de trois cartes explicitant les informations relevées qui ont influencé ce recadrage.

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T E MP S 3 : OP P OR T UNI T É S L AT E N T E S

Dans ce troisième temps, nous nous sommes intéresseré exclusivement au cadrage restreint identifié précédemment. Nous avons chercher à faire une sélection dans la grande quantité de matière captée lors des visites. Pour cela nous aurons recours à deux outils, le texte et le classement thématique. Le texte Welcome to les Pontots est écrit à partir du souvenir des différentes visites effectuées. Il a permis de préciser par les mots les situations qui ont le plus marqué la visite. Le classement des photos a permis de faire émerger des thèmes de projet latents : habitation dissimulée, microintensités, interstices, le canal, le train du soufre, spéculation, accessibilité, strip commercial, et cheminements. T E MP S 4 : M AT IÈ RE À P RO JE T

Dans ce dernier temps nous avons voulu préciser deux des thématiques de projet observées : l’habitat dissimulé et les interstices. Le but était de transformer ces informations brutes en véritable support pour la projection. Pour celà nous avons utilisé divers outils de représentation, tels que l’analyse de photo, l’axonométrie, la coupe, la carte, et le scénario prospectif.

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TEMPS 1 Captation - Six visites - 1131 photos


six visites

Visite n°1 30.11.13 - 14h / 17h

269 photos

46

Visite n°2 27.03.14 - 14h / 18h

Visite n°3 28.03.14 - 12h / 15h

310 photos

132 photos


1131 photos

Visite n°4 31.03.14 - 13h / 16h

Visite n°5 13.05.14 - 10h / 13h

Visite n°6 14.05.14 - 22h / 23h

194 photos

165 photos

61 photos

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TEMPS 2 (Re)cadrage fertile


LIMITES / FRACTURES

L IMI T E S :

A l’ouest, le talus de l’avenue Marcel Dassault (6m) marque une limite physique forte entre la zone d’activité et le quartier résidentiel voisin. On ne peut la traverser qu’en deux points. L’alignement d’arbres de haute tiges plantés le long de la voie agit comme un écran visuel. A l’est, un autre relief arboré plus important (12m) marque la limite entre le quartier des Pontots et le quartier résidentiel des Arènes. Il n’y a qu’une seule voie qui permet de gravir ce dénivelé. Au Nord, l’Adour (le fleuve) marque est un limite naturelle évidente. F R AC T URE :

Le boulevard du B.A.B, voie express de deux fois deux voies fracture le site en deux parties distinctes. La porosité entre ces dernières est limitée car il est très difficile de traverser la voie rapide à pied. Les seuls passages piétons se trouvent au niveau du rond-point de Jorlis. Parfois on peut attendre plus de deux minutes avant qu’une voiture lancée veuille bien nous laisser passer.

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L’Adour Fleuve, limite naturelle

Allées Marines Voie qui marque la fin du site

5 6 Bd du B.A.B Voie express 2x2 voies difficile à franchir

Plantation d’arbres Ecran visuel avec le quartier résidentiel voisin 1 2

4

Avenue Marcel Dassault Voie rapide surélevée par un talus de 6m

3

Relief de 12 m Talus arboré qui sépare le quartier résidentiel de la zone d’activité

D810 Voie express 2x2 voies

1 / 10 000 ème  51


1. Le talus de l’avenue Marcel Dassault et l’écran constitué par les arbres

3. Talus arboré qui marque la limite avec le quartier résidentiel des Arènes

5. Espaces tampons autour du boulevard du B.A.B

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2. Passage dans le talus de l’avenue Marcel Dassault

4. Passage vers le quartier résidentiel des Arènes

6. Boulevard du B.A.B

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FRAGMENTS AU TONOMES

C E N T RE C O MME RC I A L B. A . B 2 :

Le centre commercial flotte au milieu de sa nappe de parking. Chaque entrée et sortie est marquée par un portique siglé B.A.B 2. L E F ORUM, ZONE C O MME RC I A L E :

L’organisation méthodique des bâtiments la zone commerciale du Forum autour d’un parking central fabrique une forme architecture autonome. A chaque entrée et sortie, un panneau Bienvenue au Forum, ou merci de votre visite, à bientôt. C A S T OR A M A :

Le magasin Castorama et son parking sont reliés uniquement au rond point situé sur le boulevard du B.A.B. U S INE DA S S AULT :

L’usine Dassault est protégée par plusieurs postes de sécurité et une enceinte infrachissable. DÉ C HE T T E RIE / S TAT I ON DE T R A I T E ME N T DE S E AU X :

Le périmètre de la déchetterie et de la station de traitement des eaux se coupe du reste de la ville par une clôture, qui lui permet de gérer les flux d’entrées et ses horaires d’ouvertures.

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Déchetterie Emprise cloturée comprenant aussi station de traitement d’eaux usées

6

5

Usine Dassault Complexe industriel protégé par une cloture haute

2

Castorama Magasin avec parking relié uniquement aux voies express

Le Forum Zone commerciale organisée autour d’un parking central 3

B.A.B 2 Centre commercial et son parking

1

4

1 / 10 000 ème  55


1. Portique d’entrée du parking du centre commercial B.A.B 2

3. Un panneau marque l’entrée dans la zone commerciale du Forum

5. Portail d’entrée de l’usine Dassault

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2. Parking de Castorama

4. Parking de la zone commerciale du Forum

6. Cloture de la station de traitement des eaux

 57


CADRAGE FERTILE

Le cadrage identifié correspond à la partie la plus ancienne du site, la ZA des Pontots et la ZI des Pontots. Il se situe au croisement de deux axes structurant du site, le canal d’Atchinetche et le chemin de fer du soufre. S T RU C T URE VI A IRE :

A la différence des autres fragments composant le site, ces deux entités sont structurées par plusieurs rues : la rue de l’industrie, l’allée du canal, le chemin de Sabalce, le chemin des Barthes, et l’avenue de la Légion Tchèque qui rejoins les deux quartiers résidentiels voisins. C A N A L D ’ AT C HINE T C HE :

Le canal d’Atchinetche est un élément payasager structurant qui traverse tout le quartier des Pontots pour se jeter dans l’Adour. Dans la partie du site identifiée, deux arrêts de bus sont installés sur les berges du canal. Ces micro intensités génèrent des cheminements piétons fréquents même si les berges du canal ne sont pas aménagées pour la marche. T R A IN D U S O UF RE :

La ligne de chemin de fer (un seul rail) est dédiée au transport du soufre. Aujourd’hui le train ne passe plus que deux fois par semaine. En 2015, il ne passera plus du tout. Cette porosité est le support de plusieurs cheminements piétons. C’est aussi une piste pour le développement d’une future ligne de transport en commun.  58


Train du soufre Chemin de fer industriel en friche

Cadrage fertile

ZA des Pontots t

ZI des Pontots

Canal d’Atchinetche Axe paysager structurant

1 / 10 000 ème  59


CADRAGE FERTILE 1 / 2500

Chem

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Barth

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Impas

Rue de l’industrie

se du

canal

2

Canal d’Atchinetche

3

Rue des Ponto

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1

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5

6

Train du soufre

Chem

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1. Le canal d’Atchinetche

3. Cheminement piéton le long du canal. Il n’y a pas de trottoir

5. Cheminement piéton le long des rails.

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2. Arrêt de bus le long du chemin des Barthes

4. Le train du soufre, porosité traversante

6. La terrasse d’un camion à pizza le long des rails

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TEMPS 3 OpportunitĂŠs latentes


WELCOME TO LES PONTOTS texte écrit à partir du souvenir des visites effectuées Sur les bords du canal d’Atchinetche, à l’entrée d’une étroite cour goudronnée qui sert de parking aux quatre entrepôts qui la délimitent, un homme est accoudé au comptoir d’un camion à pizza. Il travaille à Maison Hostein, l’entreprise de peinture qui occupe l’imposante bâtisse jaune située en face du camion. Ce midi il a décidé de déjeuner ici parce qu’il n’a pas le temps de rentrer chez lui. Il commande un menu burger. Jean-Louis, le patron du camion plonge les frites dans l’huile bouillante. « Les foodtruck ça marche pas mal en ce moment, non ?» lance-t-il. JeanLouis rétorque que ce n’est pas si facile car les emplacements se font assez rares sur le B.A.B. Ici, il loue une partie du parking au magasin de décoration juste à côté, « parce que c’est un copain ». Mais malgré tous les panneaux rouges [BAYONNE PIZZA 11h-14h] qu’il a installé le long de la route adjacente [Le chemin des Barthes] il a peu de clients. «Il y a du passage, mais ils préfèrent aller à B.A.B 2 [le centre commercial situé à quelques centaines de mètres de là]. Le soir c’est encore pire, il n’y a personne. Parfois je reste jusqu’à 22h sans faire une pizza.» Pourtant il a installé une terrasse sur le côté du camion à l’écart de la circulation. Deux employés du magasin de climatisation voisin, visiblement des habitués, y boivent leur café confortablement assis sur leur chaise en aluminium. La terrasse donne directement sur une partie assez large du chemin de fer du soufre, une ligne de fret industriel très peu utilisée depuis que l’activité soufrière du port de Bayonne a ralenti. Le train n’y passe plus que deux fois par semaine.  66


[Un bruit de moteur lourd qui ralentit]. Sur le Chemin des Barthes, le bus A1, freine et s’immobilise devant la borne blanche qui marque l’arrêt Barthes. La ligne A1 c’est la principale ligne de bus qui rejoints les centres historiques de Bayonne et de Biarritz, en passant par les centres commerciaux. Une jeune fille descend du véhicule, pressée, elle s’engage sur un étroit chemin de sable creusé à force des passages répétés des piétons entre les peupliers qui bordent le canal et la bordure en béton du trottoir. Une voiture, deux voitures… trois voitures la frôlent, puis elle vire à gauche et traverse le canal en empruntant les rails surannés du soufre pendant quelques mètres. Elle habite un peu plus loin, 10 allée du canal, une maison camouflée au dessus du magasin de Poêles et Cheminées, [TURBO-FONTE]. Au premier étage une façade blanche percée de cinq fenêtres, des volets ouvrants à l’italienne, une antenne télé sur la toiture, un parasol qui dépasse derrière des palissades de jardin en plastique noir. L’accès à la maison se fait par un l’interstice que cette dernière forme avec l’entrepôt en tôle voisin. Par ses dimensions, cet espace ressemble étrangement à une ruelle : une largeur d’environ six mètres qui se prolonge à travers l’îlot jusqu’à atteindre La rue de l’industrie une centaine de mètres plus loin. Aucun obstacle ne bloque la traversée, seule les différences de qualité dans l’asphalte permettent de comprendre les changements successifs de propriétés [asphalte / goudron 1 / petit muret de 10 cm / goudron 2 / asphalte 2 ] La porte d’entrée est légèrement en retrait, masquée par un muret de pierres qui sers aussi de support à la boite aux  67


lettres en métal vert. Devant la porte en bois renforcée par des barres de métal anti-effraction il y a un pot en terre cuite, un compteur de gaz, six dalles de terrasse, et un coffre fermé par un cadenas. Plus loin dans la « ruelle » il y a deux portes aux dimensions bien plus imposantes. La seconde est l’accès secondaire du garage spécialisé dans les voitures asiatiques [ASIAN AUTO PARTS]. Devant, trois hommes s’affairent autour d’un véhicule. Deux sont garagistes. Ils discutent des réparations à entreprendre. « Il va falloir nous la laisser quelques jours. En attendant on vous en prêtera une autre. » dit le premier en montrant du doigt le 4x4 blanc garé sur le fond de parcelle de l’entrepôt voisin [TOUTALOUER]. Le garage y stocke ses pneus usagés et quelques voitures en cours de réparation. Cet espace sableux sert aussi de parking à l’entreprise de travail pour handicapés ESAT qui occupe le local situé entre la maison et le garage. Dans le quartier ces dispositifs semblent généralisés. Le « vide » entre les bâtiments en cœur d’îlot est utilisé comme prolongation des activités qui se déroulent à l’intérieur. Un parking, un accès secondaire, du stockage dans la majorité des cas, mais on observe parfois des proximités plus originales. A une cinquantaine de mètre de là par exemple, dans l’espace exigu entre deux bâtiments cohabitent une (mini)cour d’école [Montessori], une terrasse de restaurant [l’entracte] et l’accès aux stocks de l’entreprise de plomberie [DEZES]. La cohésion de cet ensemble semble tenir à peu de choses : la cour et la terrasse sont en surplomb d’une cinquantaine de centimètres par rapport au niveau d’asphalte où se garent les camions. Elles sont aussi protégées par une barrière en grillage vert doublée d’un textile plastique gris. Celui de la  68


cour d’école étant un peu affaissé, on arrive à voir les restes de la précédente récréation, un train en bois et un ballon, qui gisent sur le sol en pin de l’enclos. Du restaurant on voit seulement dépasser la cime de quatre grands parasols. On est proche sans se voir. Les interactions semblent surtout sonores. Deux plombiers qui fument leur cigarette devant la porte en métal du dépôt, les conversations des tables installées en terrasse du restaurant, l’agitation de la petite dizaine d’enfants pendant la récréation, puis le bruit du moteur d’un utilitaire chargé de tuyaux en plastique qui s’engage dans la rue de l’industrie au bout du passage. [CTeasy, Laplace, Le siècle d’or, pontots automobiles, Netto, A2B, Imprimerie Marcos, Boulangerie Lenguin, Save Me, Menuiserie Ebenisterie, Ets Loupien, Kiloutou, …] La rue de l’industrie est située en contrebas du talus de la voie rapide [l’avenue Marcel Dassault, prolongation de la D932] qui marque la limite avec le quartier pavillonnire voisin, elle rejoint le boulevard du B.A.B. à l’avenue de la légion tchèque, un autre axe important de l’agglomération. La rue est large, il n’y a pas de marquage au sol, et le peu de trottoir existant sert le plus souvent de parking pour les locaux d’activités installés de chaque côté de la rue. Il est bien plus facile de s’y déplacer en voiture qu’à pied, les enseignes sont grandes pour que l’on puisse les lire même en circulant à 50km/h dans la rue ou sur la voie rapide au dessus. La boulangerie Lenguin est le plus petit local de la rue, elle est située dans le virage que fait la rue pour contourner la bretelle de liaison entre la voie rapide et le boulevard


du B.A.B. Une typographie bleue est peinte sur son mur pignon blanc visible depuis la départementale. Du côté rue ce sont des lettrages noirs un panneau en plastique blanc qui renseigne les passants. [Spécialité : Pain au levain – Pain Lemaire]. Un distributeur automatique de pain est installé sur le bout de trottoir qui sert de parking devant l’entrée [Pain 24h/24]. La boulangerie est ouverte aux clients le matin uniquement. Le reste du temps le pain est vendu dans le distributeur. Ce dispositif a fait la notoriété de la boulangerie dans l’agglomération, à tel point que pour beaucoup de monde, le quartier des Pontots « c’est là ou il y a la machine à pain ?! »

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THÈME 1 Habitat dissimulé

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THÈME 2 Micro Intensités

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THÈME 3 Interstices

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THÈME 4 Le canal d’Atchinetche

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THÈME 5 Le train du soufre

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THÈME 6 Strip commercial

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THÈME 7 Cheminements piétons

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THÈME 8 Accessibilité

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THÈME 9 Spéculation

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TEMPS 4 Matère à projet


Deux opportunités en détail

Par un travail de représentation, nous avons cherché ici à préciser les latences captées et identifiées précédemment dans le but de les transformer en matière tangible pour la fabrication du projet. Nous détaillerons deux des opportunités relevées. 1. H A BI TAT DI S S U MUL É

Actuellement il est déjà possible d’habiter dans le quartier des Pontots. Le travail d’exploration a mis à jour plusieurs typologies d’habitat dissimulé dans des locaux d’activités. Ces habitants pionniers ont su exploiter une ambiguïté du règlement de PLU qui autorise la construction d’un logement à condition que ce dernier soit « nécessaire au gardiennage ou à la surveillance » du local d’activité auquel il est rattaché. 2. IN T E R S T I C E S

Le travail d’exploration a permis de relever plusieurs interstices situés en retrait des voies de circulation principales. Une cour, une impasse, et des contre allées privées. Par leur situation et leur qualités spatiales, ces espaces fabriquent un potentiel d’habitabilité immédiat.

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OPPORTUNITÉ 1 Habitat Dissimulé


RÉPERAGES 1 / 2500 ème

BIGOUDI TOUTOU Salon de toilettage pour chien + Maison avec jardin

ETCHEPAREBORDE CHEMINEES Magasin de cheminées + Maison avec terrasse

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A LOUER Dépôt 1800 m2 + Maison avec jardin

ACCUS du SUD OUEST Magasin de piles + Maison avec terrasse

NEGOCE AUTOS 64 Garage auto occasion + Maison avec terrasse

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BIGOUDI TOU TOU Salon de toilettage pour chien + Maison avec jardin

22 Ter rue de l’Industrie, 64600 Anglet

Habitation Local d’activité

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NEGOCE AU TOS 64 Garage auto occasion + Maison avec terrasse

21 chemin de Sabalce, 64100 Bayonne

Habitation Local d’activité

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ACCUS DU SUD OUEST Magasin de piles et batteries + Maison avec terrasse

19 chemin de Sabalce, 64600 Anglet

Habitation Local d’activité

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E TCHEPAREBORDE CHEMINÉES Magasin de cheminées + Maison avec terrasse

10 allée du Canal, 64600 Anglet

Habitation Local d’activité

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DÉ TAIL D’UNE T YPOLOGIE Etchepareborde cheminées

12.

11.

9. 10.

3.

4.

5.

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8.

7.

6.

10.

1.

2.

1. Parking

7. Terrasse

2. Entrée du magasin

8. Palissade plastique noir

3. Entrée du logement

9. Enseigne du magasin

4. Compteur de gaz

10. Volets protecteurs

5. Boite aux lettres logement

11. Antenne TV

6. Boite aux lettres magasin

12. Toiture bac acier

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1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.


TRACES

Au dessus du magasin spécialisé dans les cheminées et poëles se trouve un logement de 72m2. Son entrée (1) est séparée de celle du magasin (2), elle se fait par un espace en retrait de la rue sur le côté du bâtiment. Devant la porte d’entrée en bois renforcée par des barres métalliques, se trouvent un pot de fleur en terre cuite posé sur des dalles de terrasse, trois plantes chétives, une cagette en plastique orange et un compteur de gaz. Les boites aux lettres sont aussi dissociées : sur celle du logement (3), trois noms inscrits au marqueur, sur celle du local, une étiquette plus officielle. (4) La façade de béton peint en blanc du premier étage est percée de cinq fenêtres. Elle sert de support à l’affichage des enseignes. Pendant la journée les volets des fenêtres sont baissés (5). Derrière la palissade en plastique noir dépasse la cime d’un parasol (6). On suppose alors l’existence d’une terrasse reliée au logement par une baie vitrée. La nuit tombée on aperçoit les flashs de la télévision à travers les fenêtres du premier étage. (7) Contrairement à la journée, il n’y a plus que deux voitures garées sur le parking. (8)

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Dissimulation #1

Dissimulation #2

Gentrif ication #1

Gent r if ic ation #2

Spéculation #1

Spéculation #2


SCÉNARIOS PROSPECTIFS

Ce travail de scénarisation a chercher à faire émerger plusieurs typologies d’habitations pouvant exister dans les limites de la règle actuelle. A partir d’un entrepôt extrait du quartier des Pontots cet exercice a scénarisé des transfortmations potentielles d’introduction d’habitat dans des locaux d’activités. Il a permis de rendre visibile trois dynamiques de projet latentes. La dissimulation c’est la dynamique actuelle. L’habitat est souvent celui du directeur de l’entreprise qui occupe le local. Il est dissocié du local d’activité et reste assez modeste. La gentrification marque l’arrivée de nouveaux habitants dans le quartier. Ces personnes sont à la recherche de conditions de vie qu’elles ne trouvent pas dans les quartiers résidentiels voisins : de grands espaces pour des prix relativement faibles. La spéculation est une dynamique de projet surement plus tardive. Elle est menée par des promoteurs dont le but est de créer des locaux d’activité habitables dans un but commercial. Leurs cibles sont les actifs qui pratiquent leur activité depuis leur domicile.

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DISSIMUL ATION #1

L’entreprise de plomberie a fait faillite suite à l’accumulation de plusieurs chantiers mal engagés. Le local d’activité a été racheté par un entrepreneur, un ami du directeur de l’entreprise de plomberie, qui s’est lancé dans la construction de piscines en béton. La surface des locaux est trop importante pour son activité, il décide d’y construire sa maison ainsi qu’une piscine “témoin”. T YP E D ’IN T E RVE N T I ON :

Retirer une trame de toiture pour séparer la maison du local d’activité. Création de deux nouvelles façades. Isolation de la sous toiture de la maison. Aménagement de l’espace extérieur récupéré et création d’une piscine. N O MBRE D ’IN T E RVE N A N T S : 1 MOYE NS E N G AGÉ S : •

240 m2 de local d’activité + une maison de 88 m2 et un patio avec piscine d’une surface équivalente DÉ C O UPAGE :

PA RKIN G :

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extérieur, sur la partie non bâtie de la parcelle


Situation initiale : entrepôt de plomberie

Projet : magasin de piscine, piscine “témoin” et maison

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GENTRIFICATION #2

Deux amis ingénieurs en bioclimatique ont un rêve commun : habiter dans une maison-serre pour profiter d’espaces intermédiaires, entre intérieur et extérieur, habitables à toute saison. D’après leurs calculs, cette typologie leur offrirait aussi une performance énergétique à bas prix. Lorsque l’entreprise de plomberie qu’ils connaîssent bien leur annonce qu’elle va bientôt devoir déménager pour s’agrandir, Sam et Camille décident de racheter leurs anciens locaux pour y construire la maison de leur rêve. Pour habiter dans ce local d’activité transformé, ils y domicielieront le bureau du mari de Sam qui est webmaster free-lance. T YP E D ’IN T E RVE N T I ON :

Changement des tôles de bac acier de la toiture pour du polycarbonate. Mise en place d’un mécanisme de ventilation naturelle de l’espace intérieur. Auto-construction d’une maison en ossature bois à l’intérieur de l’enveloppe. Dépose des fenêtres existantes et création de nouvelles ouvertures sur les murs extérieurs en maçonnerie. N O MBRE D ’IN T E RVE N A N T S : 4 (2x2 couples) MOYE NS E N G AGÉ S : • • •

Une maison ossature bois de 220m2 divisée en deux + 400 m2 de surfaces intérieur extérieur DÉ C O UPAGE :

PA RKIN G :

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extérieur, sur la partie non bâtie de la parcelle


Situation initiale : entrepĂ´t de plomberie

Projet : maison-serre

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SPÉCUL ATION #1

Michel est un promoteur immobilier indépendant qui a construit une petite fortune en réhabilitant d’anciens immeubles du centre historique de Bayonne. Aujourd’hui il a une nouvelle idée, transformer les entrepôts des zones d’activités en locaux d’activités habitables pour les louer à population qui travaille à domicile. Après plusieurs projets avortés, il fait une offre conséquente à l’entreprise de plomberie qui a réalisé les travaux de sa dernière opération. L’entreprise déménage alors dans une zone d’activité plus éloignée dans laquelle elle possédait déjà un local de stockage. Le hangar est redécoupé en quatre lots qui prévoient chacun un garage, une terrassae, au moins une chambre, un séjour en double hauteur et une pièce de 15 m2 en mezzanine destinée au travail à domicile. T YP E D ’IN T E RVE N T I ON :

Surélévation de 1,5 m de la moitié de la toiture existante. Création d’un nouveau niveau de plancher. Création de quatre façades vitrées en double hauteur. Aménagements intérieurs. MOYE NS E N G AGÉ S : • • • •

DÉ C O UPAGE :

Trois appartements de de 89 m2 avec terrase de 25 m2. Un appartement de 140 m2 avec terrase de 20  m2. PA RKIN G :

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garages privatifs couverts inclus dans chaque lot


Situation initiale : entrepĂ´t de plomberie

Projet : quatre lofts avec terrasse et parking

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SITUATION 2 Interstices

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RÉPERAGES 1 / 2500 ème

DETAIL : Contre allées privées

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COUR URBAINE 1 Espace public pénétrant

COUR URBAINE 2 Espace public pénétrant

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coupe

BB’

R ue d e l ’in d ust r ie

ZOOM

coupe

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AA ’ 1

2

3


4

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Impa

sse du canal


Cheminement libre dans les interstices

1.

1. Perspective sur la rue de l’Industrie depuis l’allée du canal. 2. Dans l’interstice, deux garagistes s’affairent autour d’une voiture.

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2.


3.

4.

3. Au premier, plan un muret de quarante centimètres marque le passage d’une parcelle à l’autre. 4. Perspective sur l’allée du canal depuis la rue de l’industrie.

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TRAVERSÉE POSSIBLE

Rue de l’industrie - rue commerçante

L’interstice entre deux entrepôts ressemble étrangement à une ruelle : une largeur d’environ six mètres qui se prolonge à travers l’îlot jusqu’à atteindre dix mètres. Cette traversée permet de rejoindre la rue de l’Industrie depuis l’allée du Canal en passant par deux parcelles privées.

Traversée piétonne possible - 145 m Entreprise de plomberie - Magasin d’électricité

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Garage - ESAT - Habitat dissimulé

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Chemin des barthes - arrêts de bus

Canal d’Atchninetche - traversée impossible

Allée du Canal


SPÉCIFICITÉ DES LIMITES PARCELL AIRES

Apport paysager

Création d’un parking commun

Les cheminements possibles à travers l’ilôt sont directement liés à la manière dont les limites parcellaires sont marquées. Une étude plus précise permet de comprendre que c’est dans la définition de cet élément que se jouent les possibilités d’une cohabitation.

DÉTAIL 1

DÉTAIL 2

Grossiste en peinture 13,4 m

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Entreprise 10,9 m


Limite marquée

Proximité négociée DÉTAILS 3 ET 4

Ecole Montessori

de plomberie 10,2 m

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DÉ TAIL 1 Apport paysager

Le palmier du local d’informatique apporte une qualité visuelle à l’espace de parking de l’entreprise de peinture. La limite parcellaire est marquée par un muret de 35 cm.

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1/50 ème

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Limite parcellaire


DÉ TAIL 2 Parking commun

L’espace non bâti des parcelles de deux parcelles voisines a été regroupé afin de créer un espace de parking commun aux deux activités. La limite parcellaire est materialisée par le caniveau central.

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1/50 ème

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Limite parcellaire


DÉ TAIL 3 Proximité négociée

Une cloture simple permet la cohabitation entre deux activités à priori incompatibles. Les stocks d’un magasin d’électricité et la cour d’une école maternelle. La limite parcellaire est marquée par une différence de niveau de 60 cm. Le revêtement de sol diffère d’une parcelle à l’autre.

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1/50 ème

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Limite parcellaire


DÉ TAIL 4 Proximité négociée

Une cloture simple permet la cohabitation entre deux activités à priori incompatibles. Les stocks d’une entrprise de plomberie et la terrasse d’un restaurant. La limite parcellaire est marquée par un muret de 35 cm et une cloture opaque d’1m80.

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1/50 ème

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Limite parcellaire




P


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