n°1 — Septembre 2010
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DoSSIer. Le DeSSIn, entrée en matières VIbratIonS. matISSe | SeUrat, le dessin vu différemment papIer. VeILLeZ aU GraIn avant de choisir aCtUS. aUtoUr du dessin
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| Septembre 2010
Le maGaZIne CanSon ® DeS ÉtUDIantS beaUX-artS
éditorial
rentrÉe DeS artISteS
bienvenue dans ce nouveau magazine, Entr’art, compagnon de votre rentrée. Il vous parlera du dessin, cœur de votre apprentissage. Vecteur d’expression bien avant l’écriture, alternative visuelle aux incompréhensions verbales – « tu veux que je te fasse un dessin ? » –, le dessin règne aussi en maître parmi les arts. D’abord comme puissant laboratoire, l’étape par laquelle passe toute réalisation picturale, architecturale, et même vestimentaire… puis comme art lui-même. Il le mérite bien ! Les techniques du dessin sont tout aussi variées que ses applications. au fil des parutions, Entr’art vous aidera à choisir parmi les techniques sèches ou humides. mais que seraient crayon, fusain, sanguine – les élus de ce premier numéro – sans un bon révélateur : le papier. bien choisir sa texture, sa couleur, son format est primordial. Les quelques pistes ouvertes dans ces pages vous en persuaderont ! Comment passe-t-on du matériel à l’immatériel ? Entr’art vous fera découvrir deux conceptions différentes du dessin pour vous aider à forger la vôtre. pas facile… Fabien mérelle (dessin de couverture) en sait quelque chose ! enfin, comme tout art, le dessin doit être un plaisir partagé, prenez note de quelques rendez-vous à venir. À vos crayons, à vos fusains ! C’est selon.
LE MAGAZINE DES ÉTUDIANTS BEAUX-ARTS
DoSSIer.
LE DESSiN entrée en matières
Fabien Mérelle, Pentateuque, 2010. Encre sur papier, 21 x 28,2 cm. « Mon dessin est pulsionnel. (…) Je voulais absolument dessiner une oreille d’éléphant ! »
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DOSSIER. LE DESSIN, entrée en matière VIBRATIONS. SEURAT | MATISSE, le dessin vu différemment PAPIER. VEILLEZ AU GRAIN avant de choisir ACTUS. PRIX et partenariats
tout savoir sur le prix Canson ® 2010, dont l’artiste est le lauréat ( page 11 ).
directeur de publication : alain Devienne Assistante de publication : Nathalie Desmartin rédaction : Florence ayma Conception graphique : Groupe Curious réalisation : Format Éditions Entr’art est édité par Canson ® BP 139 - 07104 annonay cedex iSSN en cours. Dépot légal : septembre 2010. imprimé en France.
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LE CRaYON, la mine d’or du dessin L’ÉCOLiER L’utiLiSE POuR aPPRENDRE À ÉCRiRE, L’aQuaRELLiStE POuR RÉaLiSER SES ÉBauCHES, L’aRCHitECtE POuR ESQuiSSER SES PROJEtS, LE StYLiStE POuR DESSiNER SES MODÈLES… LE CRaYON À MiNE GRaPHitE ESt uN OutiL RaRE Si L’ON CONSiDÈRE SON FaiBLE COÛt, Sa SiMPLiCitÉ D’uSaGE Et L’ÉtENDuE DE SES POSSiBiLitÉS GRaPHiQuES. 9H 8H 7H 6H 5H 4H 3H 2H
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H
F
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2b 3b 4b 5b 6b 7b 8b 9b
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la trousse À craYons DE L’aRtiStE DÉButaNt Pour commencer, le kit de survie, c’est : ■
1 crayon B et 1 crayon 2B.
Leurs gammes de nuances sont largement suffi santes pour aborder les valeurs. ■
1 crayon 4B (pour les croquis).
attention ! La mine tendre s’use plus vite…
■ 1 bâtonnet de graphite de dureté moyenne ( 2B par exemple ) pour les à-plats.
Par la suite, vous étofferez votre collection en fonction de vos besoins et de vos progrès techniques.
l’argile cÉraMiQue : le secret De la DuretÉ
Le crayon à mine existe depuis 1795. protégée par du bois, la mine se compose de graphite lié à un mélange d’argile, de kaolin et de silicates d’aluminium. À l’origine, le graphite était utilisé à l’état brut dans la confection des crayons. mais comme il adhère très mal au papier, les dessins s’effaçaient avec le temps… pour y remédier, les fabricants ont introduit de l’argile céramique au métal réduit en poudre. C’est la proportion d’argile contenue dans la mine qui confère au crayon sa dureté. moins il y en a, plus la mine est maigre et porte du côté H (hard) ; plus il y en a, plus la mine est grasse (b, bold ou black) et plus la trace sera noire. Le chiffre associé à la lettre (ex. 2b) correspond au degré de dureté.
Durs, tenDres… et pourQuoi pas en couleurs ?
on choisit en général des crayons tendres (de 3b à 7b) pour le dessin artistique et l’on préfère des crayons secs, à la trace légère, pour le dessin technique. au centre de l’échelle, les crayons Hb, b, 2b conviennent à un usage courant. on utilise souvent le Hb car il est facile à effacer, quitte à renforcer les ombres avec des crayons plus gras. Les mines de couleur contiennent des colorants minéraux. Certains crayons peuvent se diluer à l’eau et produire des résultats proches de l’aquarelle. au crayon sec, les surfaces colorées ne peuvent être obtenues que par une juxtaposition de traits plus ou moins épais. Cet exercice délicat exige de commencer par les teintes claires car le crayon de couleur est très difficile à gommer.
Croquis de Christian Dior, 1948, Ligne ailée © archives Christian Dior
cHristian Dior, CE CÉLÈBRE DESSiNatEuR… avant d’être porté, tout vêtement a d’abord été créé sur papier. Dessiner l’esquisse d’un modèle, même résumée à quelques traits, constitue une étape capitale en stylisme. D’abord illustrateur, Christian Dior ne serait jamais devenu un couturier de renom sans son fameux coup de crayon. une ou deux ébauches du modèle dans ses grandes lignes, d’un trait assuré, dynamique, spontané, sont pour lui la manière de visualiser les proportions et les volumes du futur vêtement. Dans un second temps seulement seront effectués les essais de couleurs et de motifs ( au pastel ou à la peinture ). Fabrice Nesta pour son Cabinet de curiosités ( www.lecabinetdecuriosites.eu ). D’après Gustave Courbet, autoportrait dit “Le Désespéré”. Dessin à la mine de plomb.
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LE FuSaiN, ou la force du trait LE FuSaiN ESt, DE LONGuE DatE, utiLiSÉ DaNS LE DESSiN D’aRt, LES ÉtuDES, LES ESQuiSSES. MaLGRÉ SON aSPECt RuDiMENtaiRE, iL OFFRE DES POSSiBiLitÉS D’EXPRESSiON tRÈS ÉtENDuES. SON GROS DiaMÈtRE, Sa FaCiLitÉ DE GOMMaGE, SON FaiBLE COÛt EN FONt uN OutiL iDÉaL POuR L’ÉtuDiaNt. Du cHarbon De bois tenDre
Le fusain est un charbon de bois issu de bois tendres et sans résine (de saule principalement). Il est commercialisé sous forme de bâton de bois calciné ou de bâtonnet de poudre de fusain agglomérée avec un liant. Il existe aussi, plus ergonomique, sous forme de crayon. Comme pour la mine, plus il sera sec, moins il marquera le support ; plus il sera tendre, plus il le noircira. À noter que les fusains les plus durs en texture le sont également en pratique. Le fusain est facile à corriger ou à effacer avec, de préférence, une gomme absorbante (type mie de pain), qui évite de trop étaler la poudre. Il s’estompe facilement avec les doigts ou avec une estompe en papier buvard. pour conserver un dessin au fusain, il sera nécessaire de le fixer à l’aide d’un fixatif, en bombe ou en flacon. et, s’il n’est pas encadré, de l’insérer entre deux feuilles de papier cristal.
RONDEMENt Ou CaRRÉMENt MilliMÉtrÉ
Fabrice Nesta pour son Cabinet de curiosités ( www.lecabinetdecuriosites.eu ). D’après Marcel Duchamp, Nu descendant un escalier. Fusain et pierre noire.
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Le fusain se présente sous forme de bâtonnets ronds ou carrés, selon qu’il vient de brindilles ou de branches ( rond ) ou de planchettes fendues ( carré ). il est disponible en différentes duretés ( le bois de saule est le plus tendre ) et différents diamètres : fi n ou mignonette (2-3 mm), moyen ou petit buisson (4-6 mm), gros ou moyen buisson (7-9 mm), très gros ou gros buisson (12-14 mm) jusqu’à géant pour la scénographie (16-24 mm).
seul ou associÉ
Dans ses premières utilisations, le fusain est souvent déconcertant par la rugosité de son contact au papier. De moindre qualité, il peut accrocher et laisser des traces brunâtres sur la feuille. mais lorsqu’on le maîtrise, il peut à lui seul créer d’étonnantes ambiances, notamment sur des papiers à forte texture. Il se combine également avec la peinture ou le pastel, si l’on souhaite de la couleur, et avec la craie blanche pour travailler les éclairages. De nombreux peintres ont recours au fusain pour réaliser sur la toile l’esquisse de leur peinture. C’est au XiXe siècle que le dessin au fusain sera véritablement reconnu comme œuvre à part entière. Belle exception : anonyme fl amand, début Xviie siècle, Portrait d’homme en buste. Crayon de couleur, estompe, pierre noire, rehauts de blanc, sanguine. © 2007, Musée du Louvre / Martine Beck-Coppola.
proFesseur aLLONGÉ auguste allongé, graveur, dessinateur, et peintre français du XiXe siècle. Sa voie véritable, et fruit de son succès, est le travail au fusain, qu’il applique au paysage. Proche de l’École de Barbizon et sensible aux jeux de lumière, il préfère à la couleur une utilisation très fi ne des valeurs. « Le fusain est le moyen le plus complet pour faire un dessin coloré », avance-t-il. Plus tard, allongé collabore à l’illustration et au Monde illustré. il enseigne le dessin au fusain et lui consacre en 1875 un traité, traduit en plusieurs langues, où il s’attache à rendre sa « supériorité » à ce « genre du dessin », selon lui trop longtemps réservé aux esquisses. Entr’art | Septembre 2010 | n°1 |
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andrea d’agnolo di Francesco, dit andrea del Sarto. Quatre études d’un enfant, sanguine et lavis rouge. © akg-images / Erich Lessing.
La SaNGuiNE : quand le dessin prend corps La SaNGuiNE PROviENt D’uNE aRGiLE FERRuGiNEuSE DONt LES COuLEuRS vaRiENt Du ROuGE CLaiR au BRuN, EN PaSSaNt PaR LES OCRES, L’ORaNGE, LE viOLaCÉ, Ou La COuLEuR Du SaNG, D’OÙ SON NOM. LE tON CHauD DE CE MatÉRiau Et Sa LiGNE RENDENt tRÈS JuStEMENt L’iMPRESSiON DE La CHaiR Et Du MuSCLE. les teintes cHauDes ont bonne Mine
La sanguine se présente sous forme de bâtonnet carré, cylindrique ou, comme le fusain, sous forme de crayon. La teinte de la sanguine varie en fonction de la quantité de terre, d’oxyde de fer et de craie contenue dans la pâte, mais aussi de sa cuisson. Cette dernière détermine également la dureté de la mine. Il existe des sanguines à base d’huile, sous forme de crayon ou de mine large. plus maniables que les précédentes, elles permettent un rendu plus graphique, plus saillant, moins nuancé (il est impossible de les estomper). autre variante : la sanguine-pastel, rougeoyante Entr’art | Septembre 2010 | n°1 |
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cousine du fusain, qui comme lui privilégiera lumière et ambiances. par sa gamme chromatique chaude, la sanguine rend particulièrement bien compte du corps humain et s’impose comme l’instrument privilégié des études de nus et des portraits. Les papiers à grain fort renforceront encore cette tonalité particulière qui fera paraître chairs et muscles encore plus « vivants ». appliquée sur du papier teinté, la sanguine permet de mettre en valeur le modelé et de traduire au mieux les volumes. Les résultats sur supports bleutés sont saisissants ! attention, comme pour les œuvres au fusain, les sanguines sont fragiles et éphémères… À stabiliser, donc.
Âge D’or POuR La BELLE ROuGE Connue depuis l’antiquité égyptienne, la sanguine est déjà utilisée comme pigment pour la fresque. Mais c’est à la Renaissance qu’elle livre ses plus belles illustrations, à l’initiative de Léonard de vinci, qui s’en servit pour réaliser ses études. Les recherches qui s’ensuivirent sur la représentation du corps humain et l’anatomie marquent l’âge d’or de cette technique, dont se délectent les artistes maniéristes tels Rosso, del Sarto ou Pontormo. Mise en valeur sur du papier grenu, elle est souvent associée à d’autres procédés, notamment la pierre noire et la craie blanche, avec lesquelles elle constitue la technique des « trois crayons ».
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z e n g i o Rej
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Découvrez, Échangez, Partagez Créez vos Galeries Exprimez-vous dans les Blogs
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Participez au Forum et aux Concours
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DESSIN PHOT
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Site communautaire gratuit : www.latribudesartistes.com ENTR_ART_CANSON_12P_215x275_FAB_07072010.indd 6 E1-Canson-TribuAtelier-215x275.indd 1
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VIbratIonS.
MatiSSE | SEuRat
Le dessin vu différemment tous deux peintres de la couleur, Matisse et Seurat ont l’un et l’autre exercé leur talent artistique dans le dessin en noir et blanc. tant comme études préalables à leurs tableaux que comme œuvres à part entière, ces dessins révèlent deux conceptions opposées de leur art, le premier porté par le pouvoir suggestif des formes, le second par l’exactitude du trait.
À gauche : Henri Matisse, Sans titre ( Nu assis sur une banquette devant une glace ), 1937, Paris. Encre sur papier vélin. © Collection Centre Pompidou, dist. RMN / Georges Meguerditchian. À droite : Georges Seurat, Le Dormeur, 1883, Paris. Crayon Conté sur papier. © RMN ( Musée d’Orsay ) / Michèle Bellot.
seurat, le pointillisMe en noir et blanc
Matisse, la ligne juste
reconnaissables entre tous, les dessins de matisse sont d’une étonnante simplicité technique. Ils se caractérisent par un trait fluide, un dépouillement à l’extrême qui traduisent une grande honnêteté : pour l’artiste, pas question de tromper l’œil du spectateur. mais chaque dessin est « l’aboutissement d’un long travail d’élaboration », confie-t-il. « L’artiste puise Entr’art | Septembre 2010 | n°1 |
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autour de lui tout ce qui est capable d’alimenter sa vision intérieure » ; ensuite, « il lui faudra (…) tendre au dépouillement plutôt qu’à l’accumulation des détails, choisir, par exemple, dans le dessin, entre toutes les combinaisons possibles, la ligne qui se révèlera pleinement expressive, et comme porteuse de vie » *. Il est à noter qu’en vieillissant, matisse souffrait d’arthrite dans les mains et devait fixer son fusain à un long bâton.
Le pointillisme évoque une multitude de touches multicolores qui vibrent au contact l’une de l’autre. et pourtant, à observer les dessins de Georges Seurat, l’absence de couleur semble perdre de son importance. Également dépourvus de contours francs, ses dessins « vivent » par les uniques variations de l’intensité de la lumière qui matérialisent la réalité et créent une atmosphère particulière. Ils inaugurent une technique sophistiquée qui revient à juxtaposer des « zones de formes », des masses d’ombre et de lumière, apposées par frottements, au fusain ou au crayon gras, sur un papier au grain très marqué. Ces compositions se « contentent » de suggérer la présence de l’objet, pour laisser place à l’imagination du spectateur.
(*) Henri matisse, « Il faut regarder toute la vie avec des yeux d’enfants », propos recueillis par régine pernoud, Le Courrier de l’Unesco, vol. VI, n°10, octobre 1953.
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papIer.
PaPiER À DESSiN
Veillez au grain avant de choisir !
Blanc ? teinté ? Satiné ? De grain moyen ? La diversité de l’offre en matière de papeterie est telle que choisir la bonne feuille relève souvent du casse-tête ! allez-vous travailler à sec ? Quel médium utiliserez-vous ? avant tout achat de papier, posez-vous les bonnes questions, mais choisissez aussi selon votre sensibilité !
le grain
Certaines techniques (fusain, sanguine) demandent une surface grainée pour fixer les pigments (poudre, couleurs friables). Ce type de papier favorisera les effets de matière. Choisissez un grain moyen plutôt que gros ; le parcours du crayon est plus difficile et le geste est moins souple sur une surface rugueuse. Les surfaces lisses sont plus polyvalentes, et bien adaptées aux crayons de couleur ou à la mine graphite. Un papier à grain fin permettra un dessin plus
précis et des surfaces plus homogènes. À l’extrême : un travail à l’encre et à la plume requiert un papier très lisse, type papier bristol, afin d’éviter que la plume n’accroche.
le graMMage
Le grammage (poids au mètre carré) du papier n’a pas grande importance lorsqu’on travaille à sec ; en revanche si l’on souhaite utiliser des crayons de couleur aquarellables ou autres techniques humides, il faudra choisir un sup-
port de 300 g/m2 ou plus. pensez toutefois que vous allez sans doute être amenés à gommer : veillez à ce que votre papier ne soit pas trop fin pour éviter qu’il ne se déchire à la moindre correction. Si vous comptez superposer différentes couches, votre papier devra être assez épais pour supporter la matière.
la teinte
Il faut choisir la teinte de son support en fonction des pigments utilisés. Le fond a un effet
tÉMOiGNaGE. POuR CHLOÉ JuLiEN, le papier est bien plus Qu’uN SuPPORt Chloé Julien est l’une des fi gures du dessin contemporain. Cette jeune aquarelliste de 35 ans pratique sa passion sur grand format où se révèlent ses mytho logies personnelles. Parmi elles, sa relation intime avec le papier… « Je suis tombée amoureuse du papier en découvrant la lithographie », confi e-t-elle. « Le papier que j’utilise le plus régulièrement – arches ® 300 g/m 2 – est comme une peau, (…) à la fois résistant et fragile (…) il ne pardonne pas grand chose. L’aquarelle sur papier est un geste qui doit être juste. Et j’aime ce danger, cette radicalité. » « Le papier a aussi l’avantage de sa légèreté ; la lourde matérialité d’une toile sur châssis m’ennuie. En travaillant sur papier, je peux oublier les contours, le format, et travailler dans le vide. » Et la jeune femme, très pragmatique, de préciser : « Le papier est un matériau très courant, que je peux trouver partout, transportable, qui ne prend pas beaucoup de place... Même pauvre, je pourrai toujours dessiner », plaisante-t-elle. Chloé Julien, 2008, La Corde à sauter. aquarelle, encre et sel sur papier. © Galerie anton Weller
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déterminant sur la luminosité de l’œuvre. pour les techniques sèches, on recommande le blanc pour le fusain ou le graphite car il élargit au maximum la palette de nuances et des contrastes. pour les pastels et les craies, pourquoi ne pas essayer un papier dont la couleur s’intégrerait aux nuances du dessin ?
la prÉsentation
Les diverses présentations de papier (carnet, bloc, album, feuille et rouleau) permettent d’adapter son support à chaque situation. pour le voyage, pour les travaux d’atelier, pour les travaux préparatoires à grande échelle, chacun choisira le support qui lui convient.
LiSSE une surface douce et satinée qui permet des créations détaillées aux crayons, avec éventuellement une mise en couleur aux feutres. un grain qui convient parfaitement au domaine de la création graphique et technique.
vERGÉ un papier présentant en fi ligrane de fi nes lignes régulières et parallèles. C’est un papier idéal pour le fusain et la sanguine. vELiN un papier si doux qu’il rappelle les parchemins les plus fi ns. il offre un support idéal au dessinateur.
GRaiN aDOuCi une empreinte légère laissée sur la surface de la feuille crée une texture délicate. un grain qui met en valeur le dessin et qui offre à l’artiste une polyvalence appréciable.
GRaiN PRONONCÉ une personnalité affi rmée pour ce type de papier qui accroche les pigments et les poudres, créant des effets de matière et de reliefs précieux. Les amateurs de fusain et de pastels apprécient l’énergie que ce grain donne à leurs créations.
PaPiER BLaNC “C” à grain
Le célèbre papier blanc à grain atténué convient bien au crayon, au fusain, à la sanguine et aux différents pastels. Résistant aux gommages et aux grattages, il permet à la fois des effets de reliefs et un dessin tout en fi nesse. Feuilles
blocs (collés en tête, 20 feuilles)
■ grammages :
■ grammages :
125, 180 et 224 g/m2 ■ Formats : 21 x 29,7 cm (a4), 29,7 x 42 cm (a3), 42 x 59,4 cm (a2), 50 x 65 cm, 59,4 x 84,1 cm (a1), 75 x 110 cm
125 et 224 g/m2 21 x 29,7 cm (a4), 24 x 32 cm, 29,7 x 42 cm (a3)
rouleaux
■ grammages :
■ grammages :
125, 180 et 224 g/m ■ Formats : 0,75 x 10 m, 1,5 x 10 m
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■ Formats :
albuMs (spiralés petit côté, 30 feuilles) 125 et 180 g/m2 ■ Formats : 10,5 x 15,5 cm, 13,5 x 21 cm, 17,5 x 24 cm, 21 x 29,7 cm (a4), 24 x 32 cm, 32 x 41 cm, 37 x 46 cm, 46 x 55 cm
®
un papier blanc dont la pâte a été débarrassée de toute fi bre de bois et qui, de ce fait, bénéfi cie d’une blancheur parfaitement pure. Son grain adouci se prête bien au dessin et le traitement particulier de sa surface lui assure une totale résistance aux gommages et aux corrections. Feuilles ■ grammages :
120, 160 et 200 g/m2 ■ Formats : 21 x 29,7 cm (a4), 29,7 x 42 cm (a3), 42 x 59,4 cm (a2), 50 x 65 cm, 75 x 110 cm
rouleaux ■ grammages :
“C” à GrAin , LES SECREtS DE FaBRiCatiON ®
Fabriqué à partir d’alpha-cellulose uniquement, le “C” à grain ® Canson ® est vierge de toute lignine qui pourrait entraîner le jaunissement du papier dans le temps. Répondant aux critères de la norme iSO 9 706, c’est un papier blanc naturel, non azuré, sans acide, permanent, qui bénéfi cie d’un collage en masse et en surface pour résister aux gommages et aux grattages sans pelucher. Feuilles et rouleaux sont marqués à la molette “C” à grain ®, garantie du savoir-faire Canson ®.
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■ Format :
120, 160 et 200 g/m2 1,5 x 10 m
blocs (collés en tête, 30/50 feuilles) ■ grammages :
120 et 180 g/m2 ■ Qualité : spécial croquis ou spécial dessin ■ Formats : 14,8 x 21 cm (a5), 21 x 29,7 cm (a4), 29,7 x 42 cm (a3), 42 x 59,4 cm (a2)
albuMs (spiralés petit côté, 30/50 feuilles) ■ grammages :
120 et 180 g/m2 spécial croquis ou spécial dessin ■ Formats : 14,8 x 21 cm (a5), 21 x 29,7 cm (a4), 29,7 x 42 cm (a3), 30 x 30 cm, 42 x 59,4 cm (a2) ■ Qualité :
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XL
®
La gamme XL ® a été spécifi quement développée pour répondre aux attentes des étudiants en beaux-arts. Comme leur consommation en papier est importante, la gamme XL ® propose des blocs résistants, de grande contenance, jusqu’à 120 feuilles, au meilleur coût !
XL ® recycled
XL ® Croquis
albuMs (spiralés petit côté, 25/50 feuilles)
Feuilles
■ grammage :
■ grammage :
160 g/m2 ■ Formats : 14,8 x 21 cm (a5), 21 x 29,7 cm (a4), 29,7 x 42 cm (a3), 42 x 59,4 cm (a2)
XL ® Extra white albuMs (spiralés petit côté, 60/120 feuilles) ■ grammage :
90 g/m2 14,8 x 21 cm (a5), 21 x 29,7 cm (a4), 29,7 x 42 cm (a3), 42 x 59,4 cm (a2) ■ Formats :
XL Vergé ®
90 g/m2
■ Format :
50 x 65 cm
albuMs (spiralés petit côté, 50/60/120 feuilles) ■ grammage :
90 g/m2 ■ Formats : 10,5 x 14,8 cm (a6), 14,8 x 21 cm (a5), 21 x 29,7 cm (a4), 29,7 x 42 cm (a3), 30 x 30 cm, 42 x 59,4 cm (a2)
albuMs (spiralés grand côté, 60/120 feuilles) ■ grammage : ■ Formats :
90 g/m2 14,8 x 21 cm (a5), 21 x 29,7 cm (a4)
albuMs (spiralés petit côté, 120 feuilles)
blocs (collés petit côté, 100 feuilles)
■ grammage :
■ grammage :
80 g/m2 ■ Formats : 21 x 29,7 cm (a4), 29,7 x 42 cm (a3)
■ Formats :
90 g/m2 21 x 29,7 cm (a4), 29,7 x 42 cm (a3)
CroQUiS xL ®, POuR D’EXQuiSES ESQuiSSES Pratiques quotidiennes et spontanées des artistes, le croquis et l’esquisse sont des techniques tout-terrain ! En toutes circonstances, on doit pouvoir dessiner une silhouette, gommer, recommencer… Préférez un papier bouffant, un grain fi n ou lisse, une présentation pratique (en bloc par exemple). À noter… les faibles grammages ( 90 g/m2 par exemple ) sont moins chers. Papier léger, de couleur ivoire, sans acide, très bouffant, le Croquis XL ® Canson ® répond à tous ces critères.
PaPiER COuLEuR Mi-Teintes
®
avec ses 60 couleurs, Mi-teintes® possède toutes les caractéristiques d’un papier d’art. Fabriqué sans acide, en milieu neutre, avec réserve alcaline, il offre l’assurance d’une excellente conservation dans le temps. Son grain nid-d’abeilles, sur une face, retient les pigments et permet des effets de matière remarquables. Sur l’autre face, son grain plus fi n permet de travailler en précision. ® D’un grammage de 160 g/m2, il se plie sans se déchirer. Dédié aux techniques sèches, ingres vidalon® Feuilles est un papier vergé ■ Formats : 21 x 29,7 cm (a4), 29,7 x 42 cm (a3), à forte teneur en coton. 50 x 65 cm, 55 x 75 cm, 75 x 110 cm Sans acide, il offre également une rouleaux excellente conservation dans le temps.
Ingres Vidalon
Mi-teinteS ®, LE PaPiER DES MaÎtRES PaStELLiStES La double texture du Mi-teintes ® Canson ® permet de travailler en fi nesse, de superposer de multiples couches sans saturer et d’obtenir des effets de matière. Ce papier convient pour tous les sujets, portrait, nu, paysage, nature morte et tous les travaux exigeant dégradés et mélanges de couleurs. utilisé depuis plusieurs siècles par les grands maîtres pastellistes, il est encore aujourd’hui recommandé par la Société des Pastellistes de France.
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■ Format :
1,52 x 10 m
■ couleurs :
noir ou blanc
albuMs (spiralés petit côté, 16 feuilles)
Feuilles
■ Formats :
■ grammages :
24 x 32 cm, 32 x 41 cm ■ couleurs : noir ou blanc
■ couleurs :
100 et 125 g/m2 9 couleurs
■ Format :
blocs (collés grand côté, 20/24 feuilles)
blocs (collés petit côté, 40 feuilles)
■ Formats :
■ grammage :
24 x 32 cm, 29,7 x 42 cm (a3) ■ couleurs : 6 /10 couleurs assorties
■ Formats :
50 x 65 cm
125 g/m2 ■ couleur : blanc 24 x 32 cm, 29,7 x 42 cm (a3)
Entr’art | Septembre 2010 | n°1 |
07/07/10 17:42
le laM roUVre SeS porteS
aCtUS.
né en 1983 d’une donation privée, le Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut (Lam, Villeneuve-d’ascq) rouvrira ses portes le 25 septembre prochain. rénové et agrandi pour accueillir l’importante donation de l’association l’ aracine, le Lam regroupe désormais trois collections : art moderne, art contemporain et art brut. Un triplé unique en europe ! La collection d’art brut totalise à elle seule 4 000 œuvres dont 2 400 dessins ! Déjà présent lors d’une exposition hors les murs en 2009, Canson ® entretient un partenariat avec le musée en tant que fournisseur de papier pour les ateliers pédagogiques. Honoré Daumier, Portrait en buste du sculpteur albert-Ernest Carrier-Belleuse. Sanguine avec reprise au crayon noir, plume et encre noire. © 2007 Musée du Louvre / Martine Beck-Coppola.
PaRtENaRiat CaNSON ®/ LOuvRE Un nouvel élan Depuis 2006, Canson ® est mécène du musée du Louvre. Dans ce cadre, il fournit du papier aux ateliers pédagogiques qui accueillent chaque année plus de 25 000 enfants. en 2010, Canson ® et le Louvre ont donné un nouvel élan à leur partenariat. Celui-ci s’inscrit dans la démarche de soutien à la création artistique sur papier et à sa diffusion, démarche à laquelle l’entreprise papetière est très attachée. Dans ce contexte, Canson ® participe à la préparation d’une exposition temporaire organisée par le département des arts graphiques du musée du Louvre. Cet événement, qui se tiendra en 2011 dans la salle de la Chapelle, aura pour thème « le papier et les artistes ». Canson ® et le Louvre entendent ainsi mettre en lumière les interactions entre les artistes, le papier et les papetiers. par ailleurs, Canson ® participe au développement du site web du musée du Louvre et soutient la mise en ligne de l’inventaire des collections d’arts graphiques. Le papetier est également partenaire de la rubrique « Un jour, une œuvre », dont l’objectif est de présenter et d’analyser pour le public une œuvre différente chaque jour. Entr’art | Septembre 2010 | n°1 |
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Ci-dessus : aloïse Corbaz, Noël-Château de Blümenstein-ange, vers 1940-1945. Donation l’ aracine, LaM. Photo : P. Bernard. Ci-contre : Extension du LaM construite par Manuelle Gautrand, novembre 2009. Photo : M. Lerouge / LMCu. © Manuelle Gautrand architecture.
prix canson ® 2010 premIère ÉDItIon PoUr SA PreMière édition, Le Prix CAnSon ® A été déCerné Le 3 jUin à L’éCoLe nAtionALe SUPérieUre deS BeAUx-ArtS de PAriS. en CréAnt Cette réCoMPenSe, CAnSon ® entend SoUtenir LeS ArtiSteS dont L’œUvre téMoiGne d’Une vrAie reCHerCHe dAnS L’UniverS dU PAPier. Attribué le 3 juin dernier à Fabien Mérelle (notre dessin de couverture), le prix Canson ® 2010 était présidé par le peintre Gérard Garouste. Le lauréat est un artiste qui, parmi de multiples talents, a su utiliser le papier comme une composante fondamentale de son œuvre. Le prix Canson ® a pour but « d’encourager la création » et « mettre en avant un artiste pour l’aider à mieux se faire connaître », explique Stéphane Hamelin, président du Groupe Hamelin et du Fonds Canson ® pour l’ Art et le Papier. Au-delà du trophée, créé par Matali Crasset, le lauréat se voit remettre une dotation en matériel Canson ® et, surtout, bénéficie d’une « porte ouverte » en un lieu reconnu de Paris afin d’y exposer ses œuvres. Une belle occasion, en somme, d’accroître sa visibilité dans le monde des arts et auprès des médias. Fabien Mérelle, lauréat du prix Canson ® 2010 et Gérard Garouste, plasticien, président du jury. © Charlotte Schousboe
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