Bah Alors? L'hebdo du 3 au 9 Juillet 2015

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du 3 au 8 juillet 2015

HEBDOMADAIRE

Fréjus - Saint Raphaël

Gratuit

Puget/Argens - Roquebrune/Argens

Avoir 30 ans en 2015, c’est chaud. Pourquoi ? Parce que c’est difficile d’acheter son habitat, alors que l’accès à la propriété est censé symboliser l’entrée dans la vie d’adulte. Même nos parents nous plaignent, c’est dire à quel point le phénomène est considéré par l’inconscient collectif ! Bah Alors ? est allé au Salon de l’Immobilier premier du nom, au Palais des Congrès de St-Raphaël, pour essayer de faire le point sur un monde fait de gros sous, de lois, de requins et de crédits sur 4 générations. On exagère ? On va bien voir !

j.cpl ch.appt pour crédit à vie football

érotisme adolescent édito Par Nicolas Muller

Le clb e foot local a décidé e changer pas mal de choses pendant cette intersaison. Principale modification de l’organigramme : Michel Estevan n’est plus là. Welcome back Mr Pilorget !

Des romans plein les rayonnages, des films à l’eau de rose, des histoires d’amour hallucinantes, les romans pour ados tendent de plus en plus vers la coquinerie. S’en plaindre ou s’en amuser, faites votre choix !

De l’or partout Art Life Gallery continue de pousser en avant l’art contemporain sous toutes ses formes. Après le «Doll’Art», on est sur une thématique dorée pour une nouvelle expo temporaire qui a attiré, ne fois de plus, des artistes de talent, et un public captivé.

Mon vélo Béraud, c’est l’institution locale en matière de cycles. A l’heure où le soleil tape comme nullepart ailleurs, les idées d’ascension de l’Estérel fleurissent. Il est là pour ça !

Trop cher, trop lointain, trop chimérique. Élaborer un projet immobilier comme on le faisait autrefois, en misant sur un toit et quatre murs pour un bon départ dans la vie, ce n’est plus le schéma typique. Acheter son logement, pour beaucoup de jeunes, c’est devenu la croix, la bannière, et encore, il faut parfois se les trimbaler à poil, ou emballé dans du cellophane. À l’heure du crédit sur 30 ans (parlez de ça à vos parents, tiens), du chômage de masse et du CDD qui se généralise, la corrélation entre le désir très humain de posséder son logement, la voracité des possédants et la méfiance d’organismes bancaires plus près de nos sous que jamais devient difficile à envisager. Il y a des tas de gens, aujourd’hui, qui ne pensent même plus à demander ce coup de pouce, parce qu’un crédit n’est plus la concrétisation d’un projet, mais un océan sans fin dans lequel on galère pendant un bon tiers de son existence. Si on vit longtemps. Alors on loue, à d’autres gens qui ont été plus courageux, mais qui la plupart du temps, ont juste eu la chance d’être là avant nous. Et ne croyez pas qu’ils se gavent de notre argent, ils en rendent une bonne partie. De toute façon, vous savez comment ça marche : peu importe à qui l’on demande s’il a un problème, il trouvera toujours quelque chose à vous mettre sous la dent. Pourvu qu’elle soit dure ! Nicolas Muller, Rédacteur en chef


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conso

j.CPL CH. APPT. POUR CR carine pellicaen

l’agent immobilier a changé Il paraît que le métier d'agent immobilier a changé. C'est un peu d'elle que l'idée de notre sujet est partie. Carine Pellicaen, Coin d'Azur Immobilier, a changé de carrière. Pour elle, l'agent immobilier des années 80 est un modèle hors-circuit. Elle envisage sa mission comme nécessaire, d'utilité publique. Nous avons besoin d'eux, ce n'est pas une raison pour qu'ils se servent de nous, vous voyez la nuance ? À elle de nous expliquer.

Carine, votre métier, exactement, c'est quoi ? Je suis agent immobilier. Et ma boîte s'appelle Coin d'Azur parce que je voulais vraiment que les gens comprennent que je suis passionnée à la fois par mon métier, mais aussi par la zone où je l'exerce, parce que ce que je vends se trouve ici.

On a tendance à penser que l'immobilier ici est super cher. Est-ce que vous allez essayer de le nier, ça ? Et est-ce que ces biens sont faciles à vendre ? C'est plus un métier passionnant que difficile, ici. Même si c'est vrai qu'il y a eu une hausse très importante des prix pendant quelques années, maintenant la tendance est à la baisse, 2015 et 2016. Mais on est dans une super région, avec un attrait très important y compris pour les étrangers. Le but c'est de maintenir le marché, en fournissant des services autour. Mon idée c'est de valoriser les biens pour faciliter les transactions, et assortir tout ça de prestations de services autour. Soigner l'accueil lors des entrées dans les nouveaux logements, y compris pour les locations saisonnières, pour que les gens qui arrivent dans notre région se sentent bien. On nous a souvent

traités de marchands de soleil, j'aimerais qu'on casse cette image. Il faut qu'on soit à la hauteur de notre région.

L'agent immobilier tel qu'on le connaît, c'est quelqu'un qui vend un bien à la place du propriétaire pour une raison de commodités, et prend une commission. Ça a changé ? Moi je ne le vois plus comme ça. Les clients sont de plus en plus exigeants et informés.

Les vendeurs ou les acheteurs ? Les deux ! Les acquéreurs sont confrontés à un certain niveau de prix, et ils se renseignent de plus en plus. Les lois changent, aussi, nous sommes obligés d'apporter des conseils, des garanties financières, une certaine assurance. Notre rôle c'est d'accompagner nos clients, parce que l'immobilier s'inscrit dans un projet de vie, quand même.

C'est une profession compliquée, avec beaucoup de textes légiférant sur plein de choses qui nous échappent... C'est là qu'un agent doit intervenir. Il faut qu'on étudie chaque cas individuellement. Moi par exemple, je ne me cantonne jamais à la transaction, surtout que je fais aussi de la résidence secondaire et de la location saisonnière. Et ça, c'est un autre métier, encore. J'essaie de dégager le propriétaire de soucis matériels, de lui dégager un revenu, de le faire bénéficier d'un régime fiscal avantageux, et tout ça ça peut lui échapper. Certains sont au courant mais pas tous. J'essaie de m'inscrire dans la vie des gens, de développer des partenariats,

des solutions globales, gagnant-gagnant. Et pour les locataires, j'essaie de les accueillir un peu comme s'ils entraient dans un hôtel, avec un petit book des activités, du linge de toilette, un petit vin local, comme s'ils étaient des invités. On leur donne de bonnes adresses, des conseils, et on fait le ménage en fin de séjour. Pour les résidences secondaires c'est un peu différent, on peut gérer leurs maisons ou leurs appartements à distance, comme un syndic, en tant qu'agent immobilier. On peut faire visiter le bien, dresser des comptes-rendus réguliers, leur faire des rapports en photo, gérer les déclarations de sinistres éventuels, préparer les aménagements, faire travailler des prestataires extérieurs et coordonner toutes ces opérations. Tout ça en tant qu'agent immobilier !

C'est important, les partenariats avec les prestataires locaux ? Très ! Je souhaite vraiment développer ça, je le fais déjà avec une société qui fait du home-staging, un peu comme ce que fait Stéphane Plazza sur M6 : Deco by S-Design.

C'est à dire : vous avez un bien à vendre, on le remet en état en amont ? Voilà. Home-staging, ou s'il y a trop de travaux à faire, on peut créer une visualisation 3D et on a un autre partenaire qui chiffre les travaux. Comme ça, le vendeur et l'acquéreur, surtout, savent dans quoi ils s'engagent. Je travaille aussi avec une photographe de talent pour faire de belles photos des biens, on développe les visites virtuelles. Ça permet aux acquéreurs de visiter quand ils le veulent, si les vendeurs occupent encore le bien, ils ne sont pas dérangés inutilement. Et si la personne vient le voir en vrai, ça veut dire qu'elle est réellement intéressée, on évite de perdre du temps, comme ça. C'est très « à la carte », tout ça.

On va profiter de votre connaissance du territoire, Carine. Est-ce qu'il y a vraiment tant de logements vides que ça, l'hiver, ici ? Il y en a quand même pas mal. Énormément de résidences secondaires, c'est ici qu'il y en a le plus. Et le Var détient environ 30% des résidences secondaires de la région PACA. Il y a une vraie demande des gens sur ce secteur-là.

Est-ce que l'immobilier, ici, est si cher que ça ? Il faut distinguer les Alpes-Maritimes et le Var, c'est plus cher là-bas. Il y a des distinctions partout, entre Saint-Raphaël et Fréjus où c'est un peu moins cher, entre le bord de mer et Draguignan par exemple. Et puis il y a les dynamiques, à Fréjus c'est en train de changer. C'est très bien parce que localement ça fait travailler du monde. Il ne faut pas dire que l'immobilier est trop cher.

C'est un marché qui se régule tout seul ? En fonction de l'offre et de la demande, et notre région est très attractive. La crise économique a été une réalité. Les gens partent en vacances moins loin et moins longtemps, mais ils continuent quand même à partir en vacances ! Donc il faut leur fournir un service. Et l'idée c'est d'assortir l'immobilier avec les services. L'immobilier peut devenir « plaisir », grâce à services autour, pourquoi pas des fleuristes, du champagne, que sais-je encore ? La question c'est « qu'est-ce que je peux m'offrir ? », sans rentrer dans des choses exorbitantes systématiquement. L'immobilier, ce n'est pas que des considérations techniques. Les gens ne sont pas des vaches à lait, l'immobilier doit s'inscrire dans la promotion de notre région. L'économie locale en ressortira grandie !


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Rédit à vie promoteurs

AGENDA Fréjus jusqu’au 11 septembre : l’Ivre de Mer - La médiathèque à la plage - Base Nature jusqu’au 31 août : Marché nocturne de Fréjus-Plage tous les jeudis : Marché des créateurs - Place Formigé 3 juillet : Exhibition de joutes - 21h30 - Port-Fréjus

d’où sortent les gros immeubles ?

saint-raphaël Du 3 au 6 juillet : Festival des Jazz 5 juillet : Archie Shepp - Attica Blues - Palais des congrès 6 juillet : Ben l’Oncle Soul - Palais des Congrès Toutes les infos sur http://saintraphael-jazz.fr/ jusqu’au 31 juillet : Exposition Jazz et Photographie

roquebrune-sur-argens 3 juillet : Safari photo en voilier - Port San Peïre - Les Issambres 3 juillet : Gala de fin d’année de l’école de danse, de musique et de théâtre - Espace Robert Manuel aux Issambres. 4 juillet : Fête de la jeunesse - de 19h à 1h du matin Complexe sportif Maurice Calandri à la Bouverie 6 juillet : Le trésor des Templiers - Départ maison du patrimoine - 10h 7 juillet : Atelier «Charlotte et le chocolat» - 14h30 à 17h - Maison du chocolat Vendredi 10 et samedi 11 juillet : Les nuits de Saint Roch - Chapelle Saint Roch Lundi 13 et mardi 14 juillet : Show Nautique - plage San Peïre et la Perrin

puget-sur-argens

Vendredi 3 : 20h30 - Gala de l’Association «Unidanse Cie» Plus d’infos : 06 67 63 30 41

D'énormes immeubles construits à partir de rien. Et des préfabriqués posés devant, qu'on appelle des bureaux de vente. Promogim est une boîte qui fait de la promotion immobilière : ils trouvent un terrain, construisent un bloc énorme, et vendent les appartements à qui en veut. Un métier forcément particulier quand on l'exerce dans une zone où le foncier atteint des sommets en matière de prix. Mais Daisy Rossi est là pour tout nous expliquer.

Daisy vous êtes conseillère commerciale chez Promogim. On a l'impression qu'il n'y a plus de place pour construire, chez nous. Vrai ou faux ? Oui, on ne détruit pas systématiquement quelque chose pour construire à la place. Ça dépend vraiment du secteur. Bord de mer, c'est déjà très construit. Par contre, quand on recule un peu dans les terres, on trouve encore des terrains vierges sans avoir besoin de démolir.

Et les terrains « constructibles », on en trouve encore ou il faut à chaque fois négocier avec les autorités locales ?

maquettes.

C'est le terrain qui enclenche le mécanisme ? On le trouve, on l'achète, on pose la bulle de vente et on démarre la commercialisation.

La prospection de terrain, c'est donc l'élément le plus important ?

Lundi 13 : Défilé dans le centre-ville, pour célébrer la Fête Nationale à 20h45 au départ de la Place Armand Fallières. A 21h45 la municipalité offre un feu d’artifices tiré depuis le Parvis de l’Hôtel de Ville.Plus d’infos : 06 72 41 61 08

On a un service foncier avec des personnes dédiées uniquement à ça. Il y a aussi un pôle technique dédié à la construction, et un autre à la commercialisation.

Actuellement vous développez beaucoup de projets dans le Var ?

Non il y en a, bien sûr, heureusement. Ça dépend de la zone dans laquelle on se trouve.

Promogim est une entreprise nationale mais très bien implantée en PACA. On travaille actuellement sur 6 projets simultanés dans le Var, des immeubles ou des ensembles de petites maisons individuelles. On a déjà les maquettes de projets à Hyères les Palmiers ou à Cogolin, c'est ce qu'on montre au public lors de ce salon.

Est-ce que le foncier est particulièrement cher dans la région ?

Quelles sont les différences fondamentales entre le Var et le 06 ?

Ça dépend de la ville, du besoin de logements, et du nombre de logements que l'on a le droit de construire sur la zone. Tout est une affaire de zone, en fait, c'est comme pour la nécessité des diagnostics archéologiques. Il arrive que ce soit obligatoire, on met tout en stand-by, on procède, on attend, et selon les endroits, c'est plus ou moins long et compliqué.

L'aéroport international attire beaucoup les populations étrangères. Ceux qui veulent des résidences secondaires dans le sud cherchent toujours à l'acquérir dans le 06. C'est un territoire où c'est plus cher parce qu'il y a plus de demande et moins de place, on y construit entre la mer et la montagne.

C'est un marché qui évolue de lui-même ?

Dimanche 5 : Soirée Blanche de l’Amicale Pugétoise à l’Espace Culturel Victor Hugo. Plus d’infos : 04 94 45 62 19

Vous avez de moins en moins de clients français ?

Les propriétaires, généralement, n'ont aucune idée du montant auquel ils peuvent vendre leur bien. C'est à nous, promoteurs, de les aiguiller.

Non, on en a toujours beaucoup, parce que le placement immobilier reste un secteur fiable, qui rapporte plus, et plus sereinement que le placement bancaire. C'est une valeur sûre.

Quand vus construisez un immeuble, comment se passe le processus de vente ?

L'acquisition immobilière est-elle devenue une chose impossible pour les gens modestes ?

On vend les appartements. Soit les gens vivent dedans, soit ils les louent. On construit l'immeuble conformément au Plan Local d'Urbanisme qui varie en fonction des villes et de la zone, et une fois que c'est enclenché, on commence à vendre, alors que ce n'est pas encore construit. On fait ce qu'on appelle de la VEFA, vente en état futur d'achèvement. Nos clients achètent sur plan. On commence à commercialiser avec des

Moins qu'il y a quelques années, les taux d'intérêt sont historiquement bas. Et le prix des biens stagne depuis deux ou trois ans, même si c'est vrai que les prix ont monté pendant longtemps. Il n'est pas nécessaire de gagner 4000 euros par mois pour acheter un appartement. La propriété n'est pas inaccessible, on peut encore acheter un appartement ou une maison en étant seul, sur la côte d'azur !

C’est l’été, ça fait au moins 4 semaines qu’on vous le dit ! Et avec le soleil de plomb et les maillots minuscules, vont débarquer les fameux marchés. Ceux des bords de mer, notamment, qui partagent leurs appréciations de manière très distinctes entre les touristes qui les adorent, et les locaux qui nourrissent quelques réserves. Cette année, il y a eu pas mal de débat sur le changement de celui e Fréjus, qui devait se trouver d’un côté de la route, puis de l’autre, puis...on ne sait plus vraiment, mais on en aura le coeur net la semaine prochaine ! Et justement, on va aller voir si ça change vraiment quelque chose pour les passants, pour les professionnels du littoral, et surtout, pour les camelots. En n’oubliant pas les marchés voisins, bien entendu, et en espérant y trouver des choses complètement folles, parce que les cigales en faïence, ça va 5 minutes...

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R E S TA U R A N T - P L A G E P R I V É E - L O U N G E C L U B

OFFICIAL SUMMER PROGRAM 2015

Dayand Night WELCOME TO

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actu locale

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Brigade Nautique

SOURIEZ, VOUS êTES SURVEILLéS

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Période estivale oblige, la brigade nautique de Fréjus a fièrement présenté et expliqué son travail. Le maire David Rachline était notamment présent. A partir du 1er juillet et jusqu'à la fin du mois d'août, vos baignades et vos virées en mer seront surveillées. Une équipe de quatre brigadiers sillonneront les six ou sept kilomètres de côtes de 10 à 18 heures et seront chargés de « tout ce qui concerne la sécurité d'une part des baigneurs, mais aussi des bateaux, les excès de vitesse par exemple et l'alcoolémie à la barre etc. » explique Hervé Eygazier, le chef de la Police municipale. Cette équipe sera composée de « deux policiers titulaires du BNSSA et de deux jeunes renforts qui requièrent toutes les compétences pour assurer cette mission », poursuit-il. « On est bronzé mais on n'est pas en vacances ». En effet, chaque année la brigade maritime intervient une quinzaine de fois pour des secours à personne, contre cinq ou dix pour des sauvetages à personne. Un des policiers explique la différence entre les deux. « Un sauvetage à personne, c'est quand ça demande un transport vers l’hôpital. Un secours, c'est par exemple quand une personne est fatiguée, on la prend sur le bateau, un coup d'eau et ça repart, ou quand une personne n'arrive plus trop à manœuvrer pour X raisons ». Pour le reste, leur travail est surtout basé sur la prévention. De ce fait, ils sont amenés à effectuer énormément de rappels à la loi « sur la vitesse ou sur la façon de pécher par exemple ». Cette saison, la brigade nautique attachera un intérêt tout particulier aux Calanques de Saint Aygulf « où la surveillance n'est pas optimale » puisque les policiers et pompiers y sont rarement présents. Bénéficiant d'une vue plus panoramique, elle sera également un renfort non négligeable pour la brigade terrestre et les agents qui gèrent les plages notamment pour les ventes à la sauvette et pour rechercher des personnes disparues, en particulier les enfants.

Quentin Ortega Lire sur le sable, c'est le pied, personne ne nous dira le contraire. Ok, vous pouvez toujours amener votre bouquin du moment pour occuper votre sortie dominicale à la plage. Mais l'Ivre de Mer va encore plus loin. La bibliothèque face à la mer de la Base Nature met à disposition des petits et grands, plus de 5 000 livres, de mi-juin à début septembre. Des BD, des romans, des magazines, impossible de ne pas y trouver son bonheur. Depuis maintenant neuf ans, l'équipe de la Médiathèque – Villa Marie fait de vous des « lecteurs balnéaires ». Ça claque comme nom, non ? Des tas de livres et magazines qui ne demandent qu'à être lus remplissent deux cabanons, l'un pour les jeunes, l'autre pour les adultes. Et si l'Ivre de mer connait un tel succès, c'est surement pour son concept original mais aussi pour ses « opérations innovantes ». « Nous avons créé deux espaces détente pour ceux qui souhaitent lire sur place. », nous explique un responsable. Et pour les petits curieux, le sac surprise est reconduit : trois ouvrages spécialement choisis par les bibliothécaires pour chaque tranche d'âge.

Comme chaque année, l'inauguration de la neuvième édition de l'Ivre de Mer s'est faite en musique. Quatre jeunes et talentueuses chanteuses de l’école de musique Jacques-Melzer ont donné un concert accompagnées au piano par une de leur prof. Une cinquantaine de personnes est d'ailleurs venue écouter une partie du répertoire musical des élèves. Brigitte Auloy, l'adjointe au Maire déléguée à l'Animation, à la Culture, au Patrimoine et au Tourisme est venue clôturer cette inauguration par un bref discours. Elle a notamment rappelé la mission de l'Ivre de Mer : transmettre par la lecture. « Ce qui nous réunit ici, c'est le plaisir de la lecture. Nous avons un devoir de transmission de ce plaisir. Ici, c'est l'endroit idéal où nous nous retrouvons tranquille en vacances, où on laisse peut-être de côté le téléphone portable. » Et pour les plus connectés, vous aurez toujours la possibilité de lire sur votre téléphone ou tablette. Mais c'est moins pratique quand on a besoin d'un appuie-tête...

Une inauguration en chanson

Quentin Ortega

Fête de la musique à saint-raphaël

TOUJOURS AUSSI POPULAIRE

Encore une fête de la musique réussie à Saint-Raphaël. Et pourtant, elle avait lieu un dimanche soir. Mais il en faut plus pour refroidir les raphaëlois, déterminés à passer une bonne soirée grâce aux artistes venus mettre l'ambiance. Dès 19h30, le Square Delayen et l'association Good Rockin' Tonight ont donné le ton de la soirée avec des représentations de danse country. L'esplanade a ensuite pris des allures de bal avec un chanteur venu interpréter les classiques, justement un peu trop classique pour certains. La Place Coullet était « the place to be ». Et visiblement, tout le monde le savait. L'orchestre «Blues Men's Field a mis le feu avec des reprises de variétés internationales devant une foule qui dansait, chantait et s'amusait. Après tout, c'est le but, non ? Ils ont même réussi à nous faire danser le madison... Sans dénigrer les autres, le coup de cœur de la soirée revient au bar à quai. Un catamaran immense où tout le monde était invité à venir boire un verre (pas cher) à bord. Une soirée sur l'eau, à siroter des bières ou des sodas pour les plus raisonnables, en écoutant des reprises guitare-voix époustouflantes. De Bob Dylan à U2, en passant par Prince, le choix de chansons était irréprochable. Le quai Albert 1er était bouché. Les Raphaëlois ont bon goût. Quelques jeunes artistes ont évidemment profité de l'occasion pour démontrer toute l'étendue de leur talent et se frotter un peu à la scène et au public. De l’électro, du rock, de la soul, du hip-hop et même du flamenco, il y en avait pour tous les goûts. Rares sont les évènements qui réussissent à rassembler et satisfaire tout le monde. Donc rien que pour ça, merci Jack Lang.

Quentin Ortega

L'IVRE DE MER

MISSION TRANSMISSION


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ACTU LOCALE Art Life Gallery

POUR UN ETE LUMINEUX

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Après l'expo Doll'Art, Art Life Gallery a misé sur le « GOLD ». On était présent au vernissage du vendredi 19 juin. Et vous l'aurez compris, cette exposition a été brillante, au sens propre comme au figuré. « Je pensais que Gold et l'été ça collait bien. J'avais envie que ce soit brillant, gai. » Laurence Barbero, la responsable de la galerie d'art raconte fièrement ce choix aux personnes venues (en nombre) assister à ce vernissage. Elles pouvaient contempler plusieurs tableaux, statues de bronze ou sculptures parfois très sobres et parfois très originales. Mais l'attraction de la soirée venait surtout de la jeune mannequin peinte en or des pieds à la tête. Le body painting est un art qui commence à prendre de plus en plus d'ampleur et s'imposait comme une évidence pour ce vernissage. La jeune Axelle s'est faite maquiller par toute une équipe pendant plus de deux heures, parfois dans des positions pas vraiment confortables, mais le résultat est là. C'est sur elle que se sont concentrés tous les regards (surtout le tien, salopiaud, note du Redac Chef) l'espace d'un instant. La galerie d'art voulait présenter quelque chose d'abstrait. L'objectif, trouver un thème précis auquel les gens pourraient s'identifier. Les artiste choisis ont donc dû confectionner une œuvre spécialement pour l'occasion et l'avantage, c'est que l'on voit de tout, on essaie de comprendre quels messages ils ont voulu faire passer. Et tous ne sont pas les mêmes. Jérémy Besset, un peintre des Alpes-Maritimes à trois œuvres exposées pour ce ver-

nissage. « Le thème de l'or a été imposé par la galerie alors je me le suis approprié. Mes tableaux sont tous en rapport avec la calligraphie, la typographie. En essayant d'appréhender ce thème, je me suis dis : « qu'est-ce qu'est la vraie richesse ? ». Au final, on se rend compte que la vraie richesse, c'est la vie. » Marian Williams est une habituée des lieux puisqu'elle exposait déjà lors du premier vernissage. Cette artiste mêle le collage et la peinture et a représenté des femmes avec « des casques d'or ». « L'or c'est tellement vaste. On peut travailler sur la question de l'argent, mais moi j'ai plutôt voulu mettre les femmes en valeur », explique-t-elle. L'artiste néerlandaise espère d'ailleurs faire partie des prochaines expos. « Il y a un mix d'artistes et c'est super de rencontrer tout le monde. J'espère pouvoir retravailler avec cette galerie. C'est un challenge de travailler sur un nouveau thème, ça met la barre de plus en plus haute. » Et justement, niveau prix, on a connu pire pour une galerie d'art. De 400€ pour le moins cher jusqu'à 70 000€. Bon là ok, ça pique un peu. « Pour une galerie d'art contemporain, c'est vraiment pas cher. D'ailleurs, c'est la première fois qu'on a des œuvres dont le prix est attractif » souligne l'assistante de Laurence Barbero. De part son attractivité, la galerie se porte bien mais compte beaucoup sur l'été et ses touristes pour faire partir ces créations. Et pour mettre toutes les chances de son côté, des nocturnes sont également prévues. Quentin Ortega

Jeu Concours

ROCKORAMA FESTIVAL - 7ème édition Le Rockorama festival à Toulon, c'est la semaine prochaine ! On aime beaucoup ce festival, et surtout les gens qui l'organisent, alors comme chaque l'année dernière on vous propose de gagner des places gratuites pour profiter de la crème du rock indé pendant les eux soirs payants du festival, les 3 et 4 juillet à la Tour Royale de Toulon. Et pour vous départager, on va voir si vous lisez notre journal attentivement : comment s'appelle la rubrique qui vous explique de quoi on va parler la semaine d'après ? Pour en savoir un peu plus sur ce festival, on vous invite tout simplement à consulter le site internet http://www.rockorama.fr (où vous pourrez constater que nous sommes partenaires de l'événement). Certes ça se passe à Toulon, mais ce n'est pas le bout du monde, donc à tous les amateurs de rock un peu classe, de bons groupes qui viennent de toute l'Europe, et qui aiment voir des concerts dans de bonnes conditions, ne ratez pas ça ! On vous offre quatre places gratuites par soir, soyez rapides, incisifs, et justes dans votre réponse ! Envoyez nous un mail à info@bahalors.com, et on tirera au sort parmi les bonnes réponses, selon un procédé que l'on doit encore imaginer !

Ne pas jeter sur la voie publique

Nicolas Muller

Entrée : 20€ / tarif réduit - de 12 ans :15€ / www.arenes-frejus.com / www.frejus-spectacles.com RESERVATIONS : Office du Tourisme / Weezevent / Digitick / Fnac / Cultura / Ticketnet / Carrefour / Géant Casino


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ENTREPRISE

du 3 au 8 juillet 2015

Tout roule pour Patrick Beraud

Grâce à ces deux boutiques de cycles situées à Fréjus, la réputation de Patrick Beraud n’est plus à faire auprès des adeptes du vélos. Avec l’aide de ses employés, il tente au quotidien de satisfaire sa clientèle en leur proposant des biens et services diversifiés. Et malgré la crise, le changement ne lui fait pas peur.

Que proposez-vous comme produits et services dans vos magasins? De combien de marques de vélos disposez-vous? Je propose bien entendu tout ce qui concerne le cycle à partir de l’âge de trois ans jusqu’à quatre-vingt. Nous vendons donc des vélos et accessoires et nous proposons les services qui vont avec: c’est à dire de la réparation, de la location, du financement et de l’assurance. Ca c’est mon point fort (rire), j’ai autour de douze marques comme Cannondale, Scott, Lapierre, GT, Look, Times etc. Ce ne sont que des marques de prestige.

Et pour les électriques? Depuis le milieu de l’année dernière, où je pense que le vélo électrique a vraiment connu son succès, nous avons la marque BH, Moustache, Neomouv, Cannondale, Cube. J’ai la change d’avoir la marque Moustache qui est un argument de vente supplémentaire car produite

en France, dans les Vosges. C’est un atout qui séduit beaucoup les clients.

Comment faite-vous pour faire face à la concurrence notamment venant de grandes enseignes de sports qui proposent toujours des vélos à faible coût? La concurrence exercée par les grands magasins de sport ne me dérange pas du tout. Nous savons tous que ce sont des magasins d’appels. Le client qui va avoir envie de faire du vélo va se diriger chez eux naturellement pour en acheter un. Il ne va pas chercher à comprendre ce qui se fait ailleurs et ça va lui permettre de commencer le vélo. Quand il va vraiment s’intéresser à cette pratique il va plutôt se diriger vers un magasin spécialisé.

Mais, qu’est ce que vous avez de plus par rapport à eux? Nous avons des marques qu’eux non pas. À la différence de nous, eux ont des gammes qui leur son propre et à bas prix. Les clients ont souvent du mal à s’identifier face à ce genre de marques. Nous avons également une technologie dans nos marques et en plus il y a le conseil des professionnels. Je peux bien sur pas parler de ce qui se passe chez les autres mais nous, nous suivons vraiment nos clients à

chacune de leurs visites.

Quel est votre nouveau projet, en quoi consiste t-il ? Mon projet consiste en la fusion des deux boutiques que je possède actuellement. Par les temps de crise, j’ai trouvé judicieux de les réunir. Celui du rond point de la Gendarmerie à Port Fréjus (Cycles Beraud) va devenir Cycle Beraud/Culture vélo Fréjus. Pour moi c’est une bonne stratégie et depuis que l’annonce à été faite au public je n’ai eu que des bons retours. Les personnes s’inquiète de savoir comment nous allons réussir à faire rentrer tous les produits dans le magasin mais nous avons également le projet de l’agrandir. Grâce à cela nous pourrons proposer une gramme encore plus large de vélos et il y aura aussi un meilleur suivi. La fusion est donc prévue pour le 1er juillet et l’agrandissement l’hiver prochain.

Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir? On peut me souhaiter que ça continue à marcher (rires). Pour l’instant nous nous portons bien mais il faut que ça continue et j’espère que la fusion va nous permettre de progresser encore plus.

Aurélie Pini

Fais tourner ta serviette, Patoche ! 20h30 :le theâtre du Forum de Fréjus est plein à craquer et ce n'est pas un hasard, puisque Patrick Sebastien a décidé d'y donner une représentation de son nouveau spectacle « Ca va être ta fête ». Heureusement, il n'y a pas de bousculades, la maturité certaine de la plupart des spectateurs leur confère une certaine sagesse. Ceux qui fréquentent le Forum savent de quoi on parle. Lorsqu'on assiste à un show d'un personnage tel que Patrick Sebastien, on peu s'attendre à tout (blagues salaces, critique hargneuse etc). Ce ne fut pas tout à fait le cas. Bien sur, les dirigeants français et autres personnages publics n'ont pas été épargnés mais il n'a pas été question que de ça. Pendant 1h30, nous avons eu le droit à des chansons de son nouvel album (pas toutes de très bon goût), des imitations de chanteurs célèbres et même à quelques confidences sur sa vie personnelle. Si au début les spectateurs se sont montrés plutôt timides, il se sont rapidement laissés emporter par l'énergie de l'animateur en se levant et dansant serviettes à la main. Au fil de ses sketchs, quelques petites chanceuses ont pu monter sur la scène et se trémousser derrière Patrick Sebastien.

Aurélie Pini

JEUDI À PARTIR DE 19H30 : AFTER WORK ET COURS DE ZUMBA GRATUIT VENDREDI ET SAMEDI 23H : CLUBBING DIMANCHE DE 12H À 19H : GARDEN PARTY (PISCINE, PÉTANQUE, GRILLADE, DJ) DISCOTHÈQUE

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BAH ALORS ? hebdo

SPORT

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Football

JEAN MARC PILORGET – UN RETOUR AMBITIEUX

Son nom ne vous dit peut-être pas grand chose mais pourtant, Jean Marc Pilorget comptabilise 435 matchs de championnat avec le Paris Saint Germain. Pour les plus jeunes, le nouveau coach de l'Etoile FC était footballeur professionnel au PSG à l'époque des Safet Susic et autres Luis Fernandez. Il a d'ailleurs été champion de France en 1986 avec ces figures du foot français et était de ceux qui pouvait espérer une belle carrière internationale. Malheureusement, un accident de voiture l'a écarté des terrains pendant 18 mois. C'est donc en 1992 que le joueur laisse place à l'entraineur. Après être passé par le Paris FC et plus récemment, l'AS Cannes, Jean Marc Pilorget va poser ou re-poser ses bagages à Fréjus Saint-Raphael. En effet, l'ancien défenseur connait bien la maison puisqu'il à été joueur puis entraîneur du Stade Raphaëlois et entraîneur de l'ES Fréjus. Mais aujourd'hui c'est autre chose, la fusion est passée par là, les têtes ont changées et les ambitions ne sont forcément plus les mêmes. Et après un an sans club, Jean Marc Pilorget est plus que jamais prêt à attaquer cette nouvelle saison.

Comment s'est passé votre nomination à la tête du club ? M. Barbero (le Président du club) était à la recherche d'un coach. Il a pensé à moi à un moment donné mais il avait d'autres idées. Il a rencontré un certain nombre d'entraineurs. On a des amis communs qui ont aussi suggéré que ce serait peut-être pas mal de penser à Pilorget, donc on s'est rencontré et je pense que ça s'est bien passé.

Vous connaissez bien les deux clubs mais ce n'est plus vraiment ce que vous avez connu... Je ne sais pas si c'est une chance d'avoir coaché à Saint-Raphael et à Fréjus. C'était il y a longtemps donc les choses ont évolué, le club a évolué et moi aussi. Je connais quand même du monde, je n'arrive pas dans l'inconnu.

Vous pensiez déjà à la fusion à l'époque ? On en parlait. J'ai fait partie des partisans. Economiquement, je pensais que deux clubs comme ça, pratiquement de même niveau, c'était ridicule, donc je ne suis pas vraiment surpris. Je pense que Guy David le voulait aussi. C'était la meilleure chose à faire, même si ça perd de l'identité. Il faut évoluer, il y a des jeunes qui n'ont pas connu le Stade Raphaëlois et l'ES Fréjus et qui connaissent juste la fusion. Il faut aller de l'avant.

Qu'est ce que ça vous fait de revenir ? C'est une sensation un peu bizarre. Bon, quand j'ai vu le stade Pourcin * comme ça, ça m'a choqué. Je n'étais pas au courant et j'ai été franchement choqué de voir ça. Donc voilà, sensation bizarre mais bon je prends mes marques, tout doucement.

On annonce cette saison comme une saison de transition, pourquoi ? Transition c'est avant tout pour ne pas mettre de pression. Après les ambitions pour moi restent les mêmes.

C'est à dire ? C'est être le plus ambitieux possible. La différence cette saison c'est qu'il n'y a pas d'impératif. On ne se dit pas « il faut absolument monter

en Ligue 2 ». Si on ne monte pas ce n'est pas dramatique pour le club mais oui, c'est un objectif. Après, on est pas seul, il y a de bonnes équipes, mais je vais essayer d'en bâtir une pour jouer le haut de tableau. Mais il n'y a aucune certitude.

Le club a déjà recruté trois joueurs. On peut s'attendre à ce que d'autres arrivent ? Oui bien-sûr. Un latéral droit, un latéral gauche, trois ou quatre milieux de terrains et encore un ou deux attaquants.

Ces joueurs là, c'est vous qui les avez choisi ? Oui.

Certains vont partir aussi... Beaucoup de clubs de National sont pillés par la Ligue 2 et d'autres partent à l'étranger même si c'est des ligues mineures. Finalement les clubs ont beaucoup de mal à garder leurs joueurs... Oui c'est vrai. Il n'y a pas beaucoup de joueurs qui restent de la saison dernière. C'est la division la plus complexe par rapport à ça, il y a beaucoup de sollicitations, le championnat est assez exposé et beaucoup de clubs pro s’y intéresse. C'est pas simple de garder les gamins. Par moment on arrive à faire signer des contrats de deux ans pour se protéger, même si un contrat ne protège en rien : si le joueur veut partir, il part. Se protéger dans le sens que si le club fait signer des joueurs avec du potentiel sur un contrat de deux ans, ils ne partiront pas libres.

Vous êtes venu avec votre staff où vous gardez celui déjà en place ? Je garde le même. Le staff était en place. C'était aussi une condition de la venue d'un nouveau coach.

Les jeunes auront la possibilité d'intégrer l'équipe première ?

sortir un chaque année, c'est parfait. Je vais avoir un œil attentif sur tout ce qui se passe en dessous, c'est très important pour moi.

Vous avez déjà rencontré vos joueurs ? Pas encore. A part ceux que j'ai fait venir, je ne les connais pas, ça va être l'avantage du stage de préparation. Le fait d'être entre nous pendant un moment va faciliter tout ça. Le stage et les matchs amicaux étaient déjà fixés avant que j'arrive. On reçoit l'OGC Nice, l'équipe première, on va jouer contre le Pontet, la Ligue 2 de l'AC Ajaccio, Béziers qui joue en National et Toulon Le Las.

Quel genre de coach êtes-vous ? Il faut demander aux joueurs (rires). C'est toujours difficile de répondre à ce genre de question. Je pense être un coach qui est franc, cash et honnête avec ses joueurs, qui les respecte beaucoup.

Vous êtes proche d'eux ? Oui et non. Je pense qu'il y a chez moi une barrière naturelle. Ma plus grande satisfaction c'est quand d'anciens joueurs m'appellent pour avoir des nouvelles, comme cette année ou je n'ai pas travaillé. Je pars du principe qu'il ne faut rien attendre des joueurs. Je n'attends rien, mais quand j'ai un retour je suis content. Je n'attends rien parce que je connais trop bien le football. Que la mayonnaise prenne ça va faire partie de mon boulot, c'est toujours compliqué quand il y a beaucoup de changements comme ça... C'est aussi pour ça que je prends mon temps pour le recrutement, j'attache beaucoup d'importance aux qualités humaines. Le footballeur est facile à mener mais l'homme... J'essaie aussi de ne pas prendre de tordus, j'évite en tout cas. Avec tout le respect que j'ai pour les assistantes sociales, ce n'est pas mon boulot. J'aime bien avoir des gens déterminés, qui savent où ils vont, qui sont ambitieux, comme moi. Pas des gars où il faut toujours être derrière eux.

Etant donné que vous avez goûté au deux. Quelles différences y a-t-il entre le métier d'entraineur et de joueur ?

A eux de montrer qu'ils peuvent jouer. J'intègre même un jeune qui était en 17 ans fédéraux cette année. Je l'ai vu jouer une fois et je pense qu'il est talentueux. C'est aussi une façon de montrer aux jeunes du club que la porte est ouverte. Moi je le dis, à eux de prouver qu'ils peuvent y entrer.

Ca n'a rien à voir, joueur c'est facile (rires). Joueur reste un plaisir, honnêtement il n'y a pas de souci. Je ne supporte pas les joueurs qui se plaignent parce que jouer au football c'est un beau métier. L'entraîneur est toujours en réflexion, à penser à l'équipe etc. C'est là la grosse différence. L’entraîneur pense à l'équipe, le joueur pense d'abord à lui, puis ensuite à l'équipe.

On en parle pas beaucoup mais au niveau du nombre de licenciés, c'est un club énorme...

Un mot sur votre expérience cannoise ?

Oui mais justement, aujourd'hui il y a seulement quelques jeunes qui peuvent jouer en équipe première, pas beaucoup. C'est pour ça que je vais être obligé de recruter à l’extérieur mais en tout cas mon message c'est : à vous de montrer que vous avez du potentiel et la porte du National est ouverte. La preuve avec ce petit, seulement 17 ans et il va s'entraîner avec le groupe dès la reprise.

Gaëtan Laclef nous disait que les jeunes c'était pas vraiment le truc de Michel Estevan. Vous c'est différent... Oui après chacun à son mode de management. Economiquement, si on sort quelques jeunes de temps en temps ça coute forcément moi d'argent que d'aller chercher un joueur à l’extérieur. Si on arrive à en

Je ressors toujours la même chose : les rapports humains. J'ai côtoyé Mr Fakhri le propriétaire de l'AS Cannes, qui est décédé l'année dernière, un homme remarquable. Son fils, le président qui est un ami aujourd'hui. Une belle aventure humaine, sportive aussi. Le championnat c'était bien mais on a pas atteint l'objectif qu'était de remonter en National. Un magnifique parcours en Coupe de France il y a deux ans. On est arrivé jusqu'en quart de finales en sortant Montpellier, Saint-Etienne etc. C'était génial. Puis après, le grand gâchis de voir un club comme ça dans une telle situation... * Le stade Pourcin était le stade emblématique de l'ES Fréjus et a récemment fait l'objet de fouilles archéologiques.

Quentin Ortega


BAH ALORS ? hebdo

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BOSS DE FIN

du 3 au 8 juillet 2015

NOS PREMIERS STAGIAIRES Deux fous chez les fous

Une première pour eux, pour vous, pour nous Fallait bien que ça arrive. Des stagiaires chez Bah Alors ?. Quand l'école de journalisme de Nice nous a contactés pour nous dire qu'ils nous « envoient » 3 jeunes de deuxième année, on était partagés entre l'idée de les maltraiter, leur apprendre quelque chose ou encore leur demander en permanence du café et du coca zéro. Finalement après mûre réflexion, et surtout grâce à la gentillesse de notre rédacteur en chef qui sait ce que c'est que d'être stagiaire dans un journal, on s'est dit « on va les laisser faire ce qu'ils veulent, et surtout on va les considérer comme de vrais journalistes ». Avec un peu d'appréhension, on s'est lancés, on les a rencontrés, on leur a expliqué ce qu'on faisait (ce qui a était très compliqué parce que finalement on ne sait pas vraiment ce qu'on fait!). Première semaine, et première révélation : Quentin après deux trois verres peut danser en écoutant Jul, Aurélie n'aime pas les dinosaures... Mais surtout les premiers articles sont terriblement bons. Du coup, on souffle, on échange nos idées, et sans s'en rendre compte on les a adoptés. Pire, Nico tente d'embarquer son nouveau fils adoptif dans une histoire de tatouage et d'exhibition. Entre les cafés réunions, les textos du genre « j'ai écrit une page ça rentre ? » et jusqu'au dernier mail qui parle de technique en spray. Sérieusement on ne peut pas rentrer dans les détails, ça pourrait vous faire peur. Puis finalement on n'a pas envie de rentrer dans les détails, c'est nos stagiaires. Nous on aurait voulu les garder. Et vous savez quoi, eux en redemandent. Et pour nous c'est la plus belle des réussites. Notre bébé grandit, sa famille s’agrandit. J'écraserais presque une larme.

« Appelez-moi le négrier ». Avant qu'Aurélie Pini et Quentin Ortega n'arrivent au sein de la rédaction, je pensais vraiment que j'allais leur dire ça, au moins en rigolant. Et puis je les ai tout de suite aimés comme les petits derniers d'une fratrie qui aurait progressivement dégénéré. Je me suis trouvé très vieux, pendant un mois de juin que jamais je n'aurais pu imaginer tel qu'il a été. Déléguer des trucs ? Jamais ! Et ben si, en fait, puisqu'ils en sont capables. Ils ont débarqué le 8 juin, et avec mes associés on a été confrontés à une problématique inédite : il a fallu accorder notre confiance à d'autres gens pour contribuer à faire grandir notre bébé. Comme en plus il est vaguement admis que la partie journalistique me concerne au plus près, il m'incombait de me débrouiller avec ce qu'on me donnait : un jeune taré à l'esprit aussi vif qu'un homme canon dans une compétition de ventriglisse, et une fille capable de parler trois fois plus que moi en m'expliquant qu'elle n'est pas stressée. Deux énergumènes de 10 ans mes cadets, qui poussaient leurs premiers cris de gamins insupportables alors que moi je regardais la Coupe du Monde de foot la nuit sur Canal + à l'aide d'un décodeur pirate et d'une télé 36cm, luxe ultime d'années 90 devenues, reconnaissons-le, ringardes. Ça fait bizarre de savoir qu'on est jeune, et de quand même réaliser que fantasmer sur Mallaury Nataf, pour d'autres, c'est un délire d'un autre temps. Quoi qu'il en soit, l'école de journalisme de Nice, qui nous les a envoyés tous les deux dans un package tout-en-un, avait un énorme problème à régler avant de prendre cette décision : ils savent qui je suis, puisque je sors de chez eux. Ils connaissaient donc ma faible propension à faire des concessions, donc à déléguer en faisant confiance. Sauf que nous, chez

Le premier stage pour un étudiant est souvent déterminant pour la suite de son avenir: il permet de le conforter ou de le dissuader quand au choix de sa future carrière. Même si ça n'en a pas l'air, un stage peut être une source de stress et d'appréhension. Lorsque j'ai su que le mien allait se passer chez « Bah alors? », j'ai été ravie et enthousiaste pour plusieurs raisons. D'une part parce que je le connaissais et l'avais déjà lu, parce qu'il était basé dans ma ville et parce que j'appréciais déjà son style en général. Lors de ma '' première '' rencontre de travail avec mon rédacteur en chef, Nicolas Muller et le directeur de la publication Ibrahim Berbar, j'ai su immédiatement que j'allais passer un mois intéressant. Maintenant que je suis arrivée à la fin de ce premier stage, je peux certifier que ça a été le cas. Contrairement aux apparences, je ne l'ai pas passé à faire des photocopies et à distribuer des cafés mais à écrire et surtout à écrire sur des sujets qui m'intéressent vraiment. Avec mon co-équipier, Quentin Ortega, nous avons eu la liberté et la chance de choisir presque tous les sujets à traiter. Pour ma part, ce qui m'a le plus réjouit, c'est d'avoir pu écrire sur ce qui me passionne, le cinéma et les livres. Ce stage est passé tellement vite que j'aimerais qu'il dure encore quelques semaines. De plus, Quentin et moi avons été épaulés et aidés par Nicolas et Ibrahim et franchement, on a bien ri avec eux. Si j'avais la possibilité de choisir, mes prochains stages seraient chez « Bah alors? ». Qui n'aimerait pas passer un mois de déconne?

Aurélie Pini

BAH ALORS, C'ETAIT COMMENT ? Entre un viking taillé comme une armoire à glace qui carbure au coca zéro, un fumeur compulsif qui à première vue paraît être le plus normal de tous alors qu'en fait, pas du tout, une hyper-stressée qui secrètement, s'imagine être l'héroïne de la saga littéraire After et un gringalet complètement ravagé, on peut dire que ce quatuor ne ressemblait à aucun autre. Et c'est peut être pour ça que ça marchait si bien. Si vous ne l'avez toujours pas compris, on a kiffé. On revient quand vous voulez. En plus, on a pas dû leur apporter le café,

OURS

Nicolas Muller

Mon expérience chez « Bah alors? »

Ibrahim Berbar

à ceux qui me demandent : « alors ton stage, c'est comment ? » Je leur réponds : « c'est le feu. » J'ai fait partie pendant trois semaines entières d'une équipe de fous furieux. Trois semaines de rigolades et de vannes, sans prise de tête. De travail aussi, ça va de soi... Mais faire ce qu'on aime avec des personnes au top, est-ce qu'on peut appeler ça du travail ? Et je ne dis pas ça parce qu'ils doivent nous évaluer, hein...

Bah Alors ?, on a déjà tellement de choses à faire qu'on ne peut pas s'improviser KGB du journalisme local. Alors on les a briefés, encadrés, mais surtout, on les a laissés faire, en attendant fébrilement le résultat. Et ils nous ont prouvé qu'on avait eu raison. J'ai éprouvé une certaine fierté en me rendant compte que ce projet de journal indépendant, local et gratuit, écrit selon des principes assez simples mais très personnels, avait attiré l'attention des lecteurs. J'en ai éprouvé encore plus lorsque j'ai compris qu'il était possible de partager une certaine forme de philosophie avec de jeunes journalistes en pleine formation, qui pourraient en apprendre à des vieux de la vieille sclérosés dans leurs habitudes. Même nous (moyenne d'âge d'exactement 30 ans), on a été surpris. Ils nous ont apporté des idées, un vent de fraîcheur bienvenu, beaucoup de crises de rire (parce qu'ils sont fous à lier). Et surtout, ils se sont montrés compétents, performants, le tout sans être circonscrits dans un étau liberticide pour l'expression. Alors bien sûr, vous allez penser que c'est normal, puisqu'en apparence notre journal n'est pas très compliqué à faire, qu'on n'y polémique jamais, qu'on ne prend pas parti, et qu'on n'y parle quasiment que de ce qui nous plaît. Sauf qu'avec cette recette, si simple soit-elle, Bah Alors? est toujours là, à atterrir sur votre table chaque semaine. C'est peut-être parce qu'on est un peu plus qu'une bande de glandus qui ont voulu briller socialement pendant quinze jours. La preuve, on a même des stagiaires. Et des bons, des vrais, avec des papiers officiels !

on proposait et écrivait ce qu'on voulait. Après ils nous ont quand même envoyés au bagne deux ou trois fois. Histoire de montrer qui sont les patrons.

Donc un grand merci à Nicolas Muller alias « Ranko » (le genre de mec qui peut se permettre de mettre des peaux de bananes sur le crâne sans que ça choque personne) et Ibrahim Berbar, surnommé « le punk arabe » par son compère pour nous avoir intégré comme il se doit. Merci aussi pour l'initiation au heavy métal des années 90 à nos jours, pour les histoires tordues et pour nous avoir rendus un peu plus barjo. Et bon courage aux futurs stagiaires, soyez bons mais pas trop, on tient à notre titre de « meilleurs stagiaires du monde » dixit Ranko.

Quentin Ortega

Bah Alors ? - hebdomadaire - du 26 juin au 2 juillet 2015 - Actualité locale Fréjus, Saint Raphaël, Puget sur Argens, Roquebrune sur Argens - Directeur de la publication : Ibrahim BERBAR - Rédacteur en chef : Nicolas MULLER - Rédacteurs : Ibrahim BERBAR, Nicolas MULLER, Thierry SAUNIER, Quentin ORTEGA, Aurélie PINI - Photos : Nicolas Muller, Ibrahim Berbar , Quentin ORTEGA, Aurélie PINI, Fotolia, DR - Date de dépôt légal : 3 juillet 2015 - Date de parution : 3 juillet 2015 - Régie Publicitaire : SARL Karadoc Siren : 800 278 277 R.C.S Fréjus - Nous Contacter : Régie publicitaire : 06 62 38 74 84 - Rédaction : 06 83 33 19 64 - Mail : bahalorsmag@gmail.com - Internet : www.bahalors.com - Imprimé en Europe «La reproduction ou l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, de nos articles ou informations est interdite.» Ne pas jeter sur la voie publique.


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CINEMA

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POLTERGEIST – TOUCHE PAS A MES FILMS CULTES Avec Gil Kenan à la réalisation mais surtout Sam Raimi à la production, on s’attend forcément à quelque chose de grand, de terrifiant. Cependant, le réalisateur d’Evil Dead s’est mis dans une situation périlleuse en s’attaquant au classique de Tobe Hooper. Et il n’aurait pas dû. L’histoire est la même. Pour faire vite, la famille Bowen emménage dans une nouvelle maison. Assez rapidement, ils vont se confronter à des phénomènes paranormaux notamment leur petite fille Madison, qui sera kidnappée dans la nuit par le poltergeist. Une équipe de médiums et d’experts va tenter de leur venir en aide et la famille va en voir de toutes les couleurs pour sauver leur fille.Vous l’aurez compris, il ne vaut vraiment pas l’original. Tout s’enchaine trop vite, tout arrive précipitamment. Puis niveau angoisse, on a vu mieux... Vous sursauterez trois ou quatre fois, pas plus. Poltergeist version 2015 est un copié collé de l’original et c’est peut-être le gros bémol de ce film.

Spy

Sans être transcendants, les acteurs sont attachants, à l’image de Sam Rockwell dans le rôle du père de famille (mais là, je manque d’objectivité) et les enfants, notamment Kyle Catlett dans le rôle du petit frère, et Saxon Sharbino qui colle parfaitement au rôle de l’ado matérialiste et caractérielle. Et si malgré ça, il vous tente toujours, courrez le voir, mais en 3D. Les effets spéciaux sont pour la plupart, très réussis et rajoute un (très) léger degré d’angoisse. Ou sinon, vous pouvez toujours vous plonger ou re-plonger dans l’original...

Quentin Ortega

2015 - De Paul Feig Avec Melissa McCarthy, Jason Statham, Jude Law

En bonne groupie que je suis, dès que j’ai su qu’un nouveau film avec les beaux Jude Law et Jason Statham allait sortir au cinéma, j’ai eu une irrésistible envie d’aller le voir. La bande-annonce était alléchante et promettait deux heures de scènes loufoques et hilarantes. Pour résumer, Spy c’est l’histoire de Susan Cooper (joué par Melissa McCarthy), une analyste de la CIA qui assiste, dans l’ombre, un célèbre agent secret nommé Bradley Fine (interprété par Jude Law). Alors qu’elle l’aide dans une mission très difficile qui implique la vente d’armes nucléaires, elle se retrouve infiltrée dans l’univers des marchands d’armes et doit traquer l’une de ses figures emblématiques, Rayna Boyanov allias Rose Byrne. Ce qui est sûr, c’est que le film a tenu ses promesses; il est vraiment amusant et certaines répliques sont même à mourir de rire. L’héroïne (Melissa McCarthy) est aussi déjantée qu’attachante et les scènes d’action non rien à envier aux grands films en la matière (bagarres dignes de Kill Bill, effets spéciaux bien maîtrisés etc.) Alors il est certain que ce n’est pas du grand art cinématographique avec un synopsis très recherché, mais en temps de crise, ça fait du bien parfois de juste profiter d’un film entre amis et de rigoler un bon coup.

Aurélie Pini

Rien perdu pour attendre

peu d’hystérie, auront été mis de côté tant de maîtres petits et grands. Mais ce qui frappe, dans la querelle d’héritage qui est le lot de toutes les oeuvres qui ne sont pas encore lettre morte, et tant mieux, c’est à quel point sa ligne de partage des eaux reproduit schématiquement le conflit des anciens et des modernes. Ainsi, Antoine Compagnon, qui fut un de ses proches, en aura-t-il fait, en un portrait impressionniste, habile et biaisé, la figure de poupe de ce qu’il a appellé « Les Anti-Modernes ». Ceux-là – de la manière brutale et geignarde qui est sa marque de fabrique, Alain Finkielkraut est du nombre – ne « récupèrent » Barthes qu’à partir du moment où il a écrit, ou publié, c’est-à-dire, selon eux, assumé enfin ce qui était sa pente profonde, le fameux « tout à coup, il m’est devenu indifférent de ne pas être moderne ». Quelle magnifique prise - et même arme - de guerre, contre nos ennemis, que cette capture de l’un de leurs totems, se sont-il écrié alors. L’ouverture – de quel beau nom entachent-ils leurs maigres triomphes; s’enorgueillir du reniement dûment ernegsistré d’un homme – hélas, n’est pas limitée à la sphère politicarde. Des intellectuels – autant dire des politiciens de plume - ont cru bon d’adapter, d’importer, ces risibles moeurs dans le domaine des idées, maudits soient-ils.

A revisiter aujourd’hui la trajectoire sans guère de lignes brisées de Barthes, il me semble deviner plus clairement dorénavant pourquoi tant des nôtres l’auront élu comme maître secret, quand ils eussent pu, comme moi-même, comme tant d’autres, s’en tenir à Michel Foucault ou Jean-Paul Sartre. Ces derniers sont des magisters imposants, impressionnants, qui peuvent donc légitimement apparaître comme intimidants : Barthes, tout en intériorité, en sinuosités, en suavités, sorte de prélat sans église, onctueux et adouci, peut faire la maille plus conformément. Ils peuvent loger dans ce modèle souple et accueillant, aussi bien le refus que le désir d’écrire, aussi bien les projets nomades que les carrières structurées, aussi bien la voie royale de l’université que ses chemins de traverse, aussi bien les vastes lectures que l’intuition étayée, aussi bien les sentiments contrariés que ceux se donnant libre cours. Au risque d’être considérés comme dilettantes ou superficiels; mais qui l’aura été autant que lui, l’assumant sans vaines ruades; son projet, encore aujourd’hui, a fière allure ; « nul pouvoir, un peu de savoir, beaucoup de saveur, et le plus possible de sagesse. » Rarement, avec si

Ils ne font guère qu’ajouter leurs ombres à la cohorte lugubre des déplorants, auxquels sera fait un sort ailleurs. A écouter les discours publics dans la France de 2009, on en viendrait presque à croire que se plaindre est un devoir, une vertu, une vocation, un plaisir. Je conçois sans les admettre les trois premiers mots, le quatrième me laisse tout ébaudi. Mais c’est que j’avais oublié qu’il est des joies mauvaises; se réjouir de la chute d’un rival, s’exalter de la pluie qui tombe en mousson sur d’autres parties du pays, s’enflammer au sujet de la déconfiture privée de quelque contradicteur idéologique. « Tout de suite les raisons basses, prêtes à l’usage », écrivait Drieu. Mais ces héritiers paradoxaux de Barthes, ressemblant comme deux gouttes d’eau au mandarin sorbonnard qui empoussiérait Racine dans les sixties, sont si peu dissimulés dans l’assouvissement de leurs passions tristes qu’ils ne se piquent guère de cohérence, et notamment de ce détail selon lequel Barthes fit toute sa carrière aux marges et en lisère de l’Université. Son pouvoir intellectuel, c’était sa plume, conformément au programme cité - et prescrit, si tant est qu’on puisse prescrire quoi que ce soit à autrui – et rien d’autre. Navré : il leur faudra faire encore quelques pas pour pouvoir geindre tout leur soûl.

De manière plus étrange, des jeunes gens déliés, qui ont retenu de Barthes le meilleur, - l’acuité, la mobilité, la curiosité, l’ubiquité – jugèrent sa dernière période « bien académique. » Mais d’une part, l’académisme, ce n’est point déshonorant, et les jeunes turcs le deviennent parfois plus vite qu’ils ne le croient;et d’autre part, et surtout, quel contresens dans le cas de Barthes : fluide et ondoyant, endeuillé et sentimental, l’auteur de « Fragments d’un discours amoureux » n’aura guère manifesté qu’un signe d’académisme sur la fin de sa vie : ce fut en essayant de reprendre en 1979 la veine et le titre des « Mythologies » qui avaient fait sa gloire en 1957, dans une feuille de gauche elle-même devenue doxologique entre ces deux dates; rançon du succès, tant pour l’essayiste que pour le support. Lui-même en reconnut, avec la simplicité qui était sa griffe, l’échec: « les mythes, ça suit le nombre », déclara-t-il, en guise de faire part à cette tentative. Une citation qui serait à considérer lorsque, à sa suite, sinon à son exemple, l’on s’essaie à trouer les discours dominants. Rarement, au-delà des accrocs de rigueur, une vie aura-t-elle manifesté une telle unité. Une seule langue, précieuse mais sans affectation, une seule optique, déconstruire, détricoter, démailloter, une seule coulée, qu’accentue et souligne l’effet de monumentalisation propre aux survies éditoriales. Ni moderne ni anti-moderne, cette destinée exemplaire réconcilie, et d’abord en nous-mêmes, ces deux tentations contradictoires. Les militants d’une seule cause, et d’une seule pièce, hommes de marbre ou de fer, à leur habitude se fourvoient en essayant d’assujettir à leur combat monochrome le sémoilogue sentimental; plus que d’habitude: la leçon qu’il nous laisse, c’est que modernes et anti modernes, académiques et avant gardistes, sont des catégorisations hors d’âge et hors d’usage, par lesquels rien de neuf ne pourra advenir: nul n’arrive à destination, en cheminant sur des rails si usés. Le déraillement, qui est la forme primitive et minimale de la liberté, c’est avant toute chose échapper à des sentiers battus par d’autres que nous, et où, dussions-nous les parcourir un million de fois, nous ne retrouverions jamais rien ni de nos traces ni de nos preuves. Thierry Saunier

Chronique d’un monde malade

Il me dit que je suis belle J’ai absolument voulu savoir ce que c’était. Parce que je suis seule depuis deux ans et qu’à force de voir mes copines enchaîner les mecs dans leurs appartements transformés en garçonnières de banlieue, je commençais à trouver les samedis soirs en compagnie de mes lives de Mylène Farmer un peu longs. À 36 ans, j’ai pas d’enfants, pas de mec, même pas une friandise occasionnelle à me mettre sous la couette. Tout ce qui me reste, ce sont deux ex un peu envahissants, et la libido d’une horde de pucelles des 80’s parquées dans une arena géante pour un concert des New Kids On The Block. Je crève la dalle, et pour une fille, c’est mal perçu. Alors comme j’ai eu marre d’en parler et d’agresser les mecs comme mes homologues québécoises le font régulièrement sans que ça n’émeuve personne (hormis les Français), j’ai décidé d’aller crever la dalle sur le web. En envisageant le projet sous une forme que j’espérais unique en son genre. Quelle prétention, je ris de moi-même. Je croyais pourtant sincèrement que j’irais là-dessus par simple curiosité, pour voir un peu sur quel genre de blaireaux fans d’eux-mêmes je pourrais tomber. Et puis j’ai rapidement constaté à quel point les gens pouvaient être tristes. Bien plus que moi, souvent. Internet, c’est l’antichambre du désœuvrement. Tout ce qui survit dans le solitude finit par y constituer la communauté la

par Patricia Klass

plus disparate qui soit, composée par une masse de gens qui ne veulent plus être seuls, mais qui se rendent compte rapidement qu’ils ne veulent surtout pas se rencontrer non plus. Mes soirées sont devenues encore plus longues, parce qu’en surfant sur ces centaines de pages à la recherche de l’âme sœur, je contemple toutes les quinze minutes, à peu près, la vacuité de ce que je suis en train de faire. Se rendre compte qu’on perd son temps est une activité particulièrement angoissante. Je me suis en revanche découvert des facultés d’empathie assez surprenantes, et je ne peux pas vous cacher que je n’aimerais pas, vraiment pas, être un homme trentenaire seul en 2015. Parce que si autrefois les hommes draguaient au bal et pouvaient être fixés assez vite sur l’aboutissement de leurs travaux, le monde virtuel a fabriqué une nouvelle maladie, celle de l’homme en soldes. Nous les femmes, on clique à l’infini, on sait qu’ils sont là, on sait où les trouver, comme avant, mais encore plus vite, encore plus simplement. Ils sont à notre merci, mais je suis pas très sûre que c’est vraiment ce qu’on voulait. Moi, je m’ennuie. Discuter avec un inconnu qui me dit que je suis belle, c’est rassurant pendant une heure ou deux. Mais à la fin, il y a Mylène qui murmure, et on en est toujours au point de départ.


BAH ALORS ? hebdo

11

CULTURE

du 3 au 8 juillet 2015

En partenariat avec

nouveauté Cultura Puget

détends-toi et colorie un chat Une des idées la plus géniales de ces dernières années niveau publication ludique : les cahiers de coloriages pour adultes. Quand j’étais plus petit le coloriage c’était la grosse angoisse : faut pas dépasser sinon on se fait jeter. En plus il faut choisir des couleurs qui vont bien ensemble et c’est pas évident. Comme pour les fringues : le jaune et le violet ensemble c’est pas la meilleur solution. Puis il y a les puristes, ceux qui ne comprennent pas qu’on puisse colorier un superman en rose et vert. Pourtant il n’y a pas de règle dans le coloriage. Sur le bouquin, on a jamais dit «sois le plus proche de l’image originale». D’ailleurs il n’y a pas d’image originale p*****!

Bon on a dit «détends-toi et colorie un chat» Allez, fini de se remémorer de mauvais souvenir d’école maternelle. Je vous ai bien parlé de coloriage pour adulte. La grande mode en ce moment, il y en a plein les rayons librairie, et à Cultura plus particulièrement. Sur les plages, à l’ombre, ça remplace clairement les livres de mots fléchés et on prie pour que ça puisse remplacer les Closer et autres voici, voilà, pourquoi, ohlala... Et là vous vous dites «Mais ils ont craqué? Des coloriages pour les adultes c’est quand même débile». Et bien figurez-vous que c’est vraiment bien. La grande différence entre dessiner T’choupi et le livre des chats ci-contre, c’est la complexité. Tout est très très fin. A telle point qu’il faut une dose de concentration considérable pour finir une page. Une page A4 d’ailleurs, donc autant vous dire qu’un coloriage va prendre

Slash, pour l’Histoire crédit : Archita78

ZA LOU GABIAN 83600 FREJUS

(derrière la Bodeguita et le Bowling)

04 94 44 63 86 06 22 18 08 77 casavalentino@live.fr

OUvERt LE mIdI : dU LUNdI AU SAmEdI LE SOIR (19h-22h): vENdREdI Et SAmEdI

RestauRant

Cafe

PizzeRia

Il est en concert à Nice ce week-end, et comme à la rédac' on est fans à mort (votre serviteur est même un fan ultime du bonhomme), Slash, le mythique guitariste du groupe Guns N'Roses (le plus grand groupe de rock du monde, objectivité forever), est parmi nous pour la seconde fois. La dernière fois c'était en première partie d'AC/DC au stade Charles Hermann, et c'était extraordinaire. Cette foisci il est là en tête d'affiche, pour promouvoir son dernier album Apocalytic Love, toujours le fruit de sa collaboration avec l'excellentissime Myles Kennedy. La bonne nouvelle, c'est qu'à la vue des dernières setlists, il pioche allègrement dans le répertoire des Guns, mais aussi dans ses deux premiers albums solo, et même dans la très bonne et moins connue discographie de Velvet Revolver. L'occasion de se rappeler que son premier disque tout seul, "It's five o'clock somewhere" (qui aurait dû être un album de Guns N'Roses, finalement, la patte d'Axl là-dessus aurait donné un truc fabuleux). Donc voilà, théâtre de Verdure ce dimanche soir, Slash le mythe. C'est l'occasion de redécouvrir l'ensemble de son oeuvre, à commencer par toute la discographie de Guns N'Roses pour ceux qui ne la connaissent pas. On peut regretter l'absence de vraies vidéos de qualité, à l'exception d'un concert au Tokyo Dome en 1992 qui mériterait un bon lifting, et de l'incroyable concert de Vincennes qui était passé à la télé, mais qui lui aussi vit mal les affres du temps. Contrairement à son ancien collègue, Slash continue de produire de bons albums et à se produire régulièrement, il joue même mieux qu'avant, parce qu'il boit moins. On se retrouve là-bas ?

quelques heures.

Testé et approuvé plus d’une fois. Vous voulez arrêter la cigarette? Coloriez. Vous êtes énervé? Coloriez. Vous avez besoin d’attendre quelqu’un ou quelque chose et vous ne savez pas comment patienter pendant les 3 longues heures qui vous séparent de votre rendez-vous? Coloriez. Ça fonctionne à fond. C’est long, et bizarrement calme. Temps moyen pour une page remplie de chat 2h30. Et encore pour ceux qui étaient déjà performant dans leur jeunesse. Ce qui est le plus drôle c’est les mariages de couleurs qu’on tente. C’est l’activité la plus zen qu’on a trouvé à vous proposer. Bien sûr, nous on vous parle de chat, mais il y a une multitude de thèmes de coloriage dans les rayons : Jardin secret, Animaux imaginaires, nature ou encore des phrases leitmotiv qui font du bien du genre «si tout semble perdu il reste la volonté»... Vous vous imaginez bien que dans l’idée les coloriages touche toujours à la beauté de la nature, et si vous pensiez que vous alliez colorier des scènes complexes de scène de crime vous pouvez être énervés car il n’y en a pas. Et si vous êtes énervés, un seule chose à faire : coloriez.

Ibrahim Berbar

VOUS LE REMERCIEREZ PLUS TARD Avec des best-sellers comme « Comment gagner une heure par jour... », « Les 100 règles d’or à ne pas respecter » ou encore « Les 100 lois pour une vie heureuse », Richard Templar est un spécialiste du genre. Et avec « Obtenez ce que vous voulez sans avoir à le demander », l’auteur à succès a l’ambition de vous faire devenir ce genre de personne à qui tout sourit. Pour cela, il s’appuie sur son expérience personnelle et des exemples bien précis. Il est comparable à une sorte de coach mental littéraire qui vous accompagne étape par étape. On débute par « sachez ce que vous voulez » où l’auteur vous demande d’être très précis, de vous fixer des objectifs. Et on finit par « gardez le cap », où l’on vous demande de ne rien lâcher, de persévérer. En tout, plus d’une centaine de conseils pour mettre toutes les chances de son côté, que ce soit au niveau du boulot ou de la vie quotidienne. En bref, c’est un livre rempli d’astuces pour qu’on ne vous refuse rien et même quand vous n’avez rien demandé. C’est pas beau ça ?

Quentin Ortega



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