Bah Alors? L'hebdo du 13 au 20 Mars 2015

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Fréjus - Saint Raphaël

du 13 au 20 mars 2015

HEBDOMADAIRE

Gratuit

Puget/Argens - Roquebrune/Argens

Du boulot chez nous, c’est galère ?

Conjoncture difficile, bassin touristique, l'emploi local ne va ni mieux ni moins bien qu'ailleurs. C'est la galère partout, et les institutions mettent tout en oeuvre pour sortir les chômeurs du marasme. Qui s'occupe de ça ? Il est comment, le tissu économique local ? Y en a, du boulot, chez nous ? Et est-ce qu'on y comprend quelque chose, finalement ? Bah Alors ? est allé se renseigner.

Sport

Cinéma

Les clubs de l'agglo connaissent des fortunes diverses. Entre le triomphe global du volley masculin de Fréjus, la belle saison des handballeurs Timbuktu, ses 7 Césars, son triomphe critique, du SRVHB, le vent en poupe des étoilistes et les va-t-il rencontrer son public ? Et le public qui galères des volleyeuses de Saint-Raphaël après n'est pas prêt pour ce cinéma-là ? une montée en ligue A, petit état des lieux.

Printemps des Poètes Du théâtre, des déclamations, des rues qui changent de nom, du cinéma, des clips sur Youtube : le Printemps des Poètes à Fréjus s'offre un lifting en profondeur. La poésie, c'est tendance.

Grande Roue

Saint-Raphaël, sa grande roue sur la place Delayen, c'est fini...jusqu'au 1er mai, puisque Rudy Maury, le gérant du Luna Park, va la remonter pour tout l'été. Petit focus sur un objet galère à démonter.

édito

Par Nicolas Muller - Rédacteur en chef Tout est une question de cartes. Il aura suffi d'un bout de soirée dans un sous-sol de salle polyvalente à Roquebrune pour éclairer ma lanterne au sujet des grands problèmes de la vie. Pas de copine, pas de job, pas d'appart, et surtout pas les bonnes cartes. La belote rapportée aux phénomènes structurels de la société. La bonne nouvelle là-dedans, c'est qu'avant d'envoyer tout le tapis au jeu de la vie, on a le droit de regarder la grande roue tourner encore un peu, pour voir si ça bascule. Avec quelques atouts dans la main, qui apparaissent dans la pioche comme par magie, la donne change, et l'on accède tout de suite à un autre statut : celui de décideur. On ne décide jamais de grand-chose, finalement, juste de ce qu'on va faire de sa propre peau. Par les temps qui courent, savoir ce qu'on va devenir est un luxe qu'il convient de chérir. Alors si certains conseillers indiscrets peuvent nous souffler à l'oreille que ça coupe sévère à trèfle au prochain tour, autant marquer tous les points qu'on peut, et fissa. Parce que les cadeaux, à part ce journal, on ne vous en fera pas beaucoup.


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Du boulot chez nous, Pôle Emploi

Un bassin d’emploi saisonnier... Mais c’est plus compliqué que ça C'est évidemment à Pôle-Emploi que tout a commencé. Un entretien avec Christine Blondet, directrice de l'antenne de Fréjus, était un passage obligé, puisqu'elle est aussi en charge de l'Entreprise sur l'ensemble de la Cavem. Tissu économique, marché du travail, saison estivale, elle nous explique comment fonctionnent les relations ténues entre le monde entrepreneurial, la conjoncture et les demandeurs d'emplois du bassin local. Vous verrez que certaines idées reçues sont fausses, au moins en partie. Rencontre avec une femme qui n'est pas là que pour encadrer une équipe de traqueurs-indemniseurs.

Est-ce que le marché de l'emploi local est difficile ? On galère à trouver du boulot, ici ?

tout le monde, on est preneurs de ces choses-là.

Tout dépend du métier que vous faites et de l'expérience que vous avez. Si vous êtes sur quelque chose de pointu, d'hyper porteur...C'est beaucoup plus compliqué que ça. Ce territoire est très complexe. Il y a pas mal de dynamisme, le territoire littoral est beaucoup plus vivant que le haut-Var, plus loin dans les terres. Coeur de Var et Centre-Var c'est plus difficile pour redémarrer. Ici, il y a les saisons, mais les saisons sont l'arbre qui cachent la forêt. Chaque année à la même époque on peut trouver du boulot par ce biais-là. Mais ça reste précaire, saisonnier, ce n'est pas forcément ça que les gens veulent faire. Il y a des emplois pérennes quand même, mais un effet saison.

Mais ces choses-là ne sont pas pérennes...

Vous iriez jusqu'à dire que ça tourne au ralenti quand c'est l'hiver ? Pour vous donner un chiffre précis, on peut aller jusqu'à 16% de plus en terme de créations d'emplois l'été, par rapport à l'hiver. Dans le golfe de St-Tropez on est à 30 %, l'effet saison y est beaucoup plus important. Tout le reste, c'est de l'emploi pérenne, c'est pas mal !

On a tendance à penser que les secteurs forts, c'est l'hôtellerie-restauration, les centres de vacances, des secteurs typiques de notre station balnéaire. Vrai ou faux ? Faux. La santé et le commerce sont des secteurs très porteurs, ici. Il y a un effet de la saison sur le commerce, on a plus de monde, on ouvre plus longtemps, donc on embauche. On a besoin de logistique. Idem pour les loisirs, les boîtes de nuit, les entreprises de sécurité par exemple, qui embauchent beaucoup l'été, ces secteurs-là sont impactés. Mais les secteurs identitaires, comme la santé, les services à la personne et le commerce, sont très porteurs, autant que le tourisme. C'est un territoire qui vit toute l'année, pas comme le Cap d'Agde ou Juan-Les-Pins, ici on a du monde constamment.

L'intitulé change, les taux, le public visé, mais les emplois aidés existent toujours, sous une forme ou une autre. Ici le contrat de génération a un peu de mal à décoller, les autres marchent bien. Vous savez, à partir du moment où une mesure incite les entreprises embaucher, on prend.

Les recruteurs ont parfois du mal à trouver du personnel, on ne voit pas souvent le problème dans ce sens-là. Tout dépend de l'urgence. Au mois de juillet, un employeur peut appeler le lundi matin pour nous expliquer que son cuisinier n'est pas là, alors qu'il doit ouvrir à midi ! En saison, par exemple, on rencontre aussi des problèmes de logement. On réfléchit à tout ça, on essaie de faire des échanges avec d'autres régions qui sont dépendantes des saisons hivernales, mais ces gens-là, comment on les loge ? Dans les campings ? C'est pas donné.Ce que les gens doivent comprendre, c'est que rien n'est simple. Les employeurs exigent parfois des critères très précis, parler le russe, maîtriser une technologie, que sais-je encore. On ouvre leurs recherches à la France entière, c'est notre vocation. Certains secteurs, enfin, sont victimes de leur image, comme l'hôtellerie, avec les horaires, les coupures...

A propos des secteurs victimes de leur image, où en est le bâtiment ? On est à -7% d'après les statistiques de la Maison de l'Emploi, sur plusieurs années. L'intérim chute, et souvent le bâtiment passe par l'intérim. Ce secteur est en difficulté, les grands patrons locaux l'évoquent souvent avec nous, ils peinent à maintenir leurs équipes en place.

Quelles sont les caractéristiques principales des demandeurs d'emploi, chez nous ?

L'intérim en chute, c'est la fin d'une solution temporaire pour le chômeurs ?

Dans tous les Pôles-Emploi c'est un peu la même chose. Il faut toujours faire un peu de pédagogie et de psychologie. Ce n'est pas évident d'expliquer à quelqu'un qu'il doit parfois faire le deuil d'une expérience et se réorienter vers quelque chose de plus porteur. Les gens ne sont pas toujours au courant de la nature du marché de l'emploi local, ne sont pas toujours mobiles. Il faut leur poser beaucoup de questions pour établir un diagnostic, ça c'est notre boulot. Connaître le marché du travail et connaître aussi nos demandeurs. Soyons honnêtes, c'est difficile. Nos saisonniers, nous n'avons pas grand chose à leur expliquer, ils savent comment ça fonctionne. Mais quand on se retrouve avec quelqu'un qui ne s'est jamais inscrit au chômage, ou quelqu'un qui a travaillé dans la même boîte pendant 10 ou 15 ans, c'est parfois difficile, ils n'ont pas de CV, ils ne savent plus comment fonctionne un entretien d'embauche. C'est très difficile d'avoir un profil-type du demandeur d'emploi, surtout chez nous, c'est extrêmement varié.

Il y a moins de chantiers, en ce moment, donc moins besoin de complément de personnel.

Cela fait 6 ans que vous êtes directrice ici. L'horizon s'éclaircit, ou s'assombrit, localement ? On constate que le chômage de longue durée s'aggrave. Les plus de 50 ans ça ne s'arrange pas non plus. Le problème du chômage longue durée, c'est qu'il devient structurel, s'installe dans la durée. Ce n'est plus conjoncturel, un effet de crise. C'est pour ça que l'entretien physique des 9 mois est très important pour nous, c'est le dernier moment pour essayer de lever des freins avant de basculer dans le chômage de longue durée.

C'est difficile à suivre, les lois qui changent tout le temps ? Les dispositifs ? C'est notre travail, de nous adapter à la politique de l'emploi. Les dispositifs, ce sont en général de nouveaux outils, à nous de les utiliser. Emplois aidés, emplois d'avenir, contrats de génération, sont des outils dont les conseillers s'emparent rapidement pour dire aux employeurs « utilisez-les ! » C'est facilitant pour

La nouvelle mode, c'est de créer sa propre entreprise. Vous en croisez beaucoup, des créateurs ? Il y a deux types de création : celles qui sont destinées à devenir pérennes, à embaucher du personnel, et celles qui sont simplement des créations de job personnels. Notre tissu compte beaucoup d'entreprises uni-personnelles. Il y a des études là-dessus, le bon critère c'est de savoir si à 3 ans d'existence, une entreprise est toujours debout. Beaucoup se cassent la figure avant.

En ce moment c'est la saison des forums. Vous misez beaucoup sur ces rencontres ponctuelles entre employeurs et demandeurs d'emplois. C'est une solution miracle ? On y croit beaucoup, à ces choses-là. Le job-dating, le forum, appelez ça comme vous voulez, il n'y a que ça qui fonctionne, si je pouvais en faire un par semaine je le ferais. D'ailleurs on en met en place régulièrement dans nos locaux, on met une salle à disposition, et les employeurs reçoivent des candidats. C'est le top, il n'y a pas de meilleur moyen de se vendre qu'en face-à-face. Les CV, les lettres de motivation, les recruteurs en reçoivent énormément. Le porte-à-porte donne lieu au mieux à des rendez-vous, on le dit aux demandeurs d'emplis, vous allez tomber sur des gens qui n'auront sûrement pas le temps de discuter avec vous immédiatement. Là, on permet à des personnes de se rencontrer sur un temps donné, et de ne venir que dans ce but-là. C'est vraiment la rencontre physique, l'échange, c'est l'idéal. Les employeurs se mobilisent une journée entière, sur nos forums, pour eux ce n'est pas neutre. Certains constituent leur staff saisonnier à 80% en une journée, lors du forum dédié à l'emploi saisonnier. Parce qu'on leur mâche le travail, on active nos fichiers, on incite nos demandeurs d'emplois à venir. On leur donne les cartes.


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c’est galère ?

Mission Locale

Nos jeunes, pas les mêmes qu’ailleurs Phénomène structurel, le chômage des jeunes est un fléau que toutes les institutions s'échinent à combattre. C'est le rôle principal des Missions Locales, ces organismes vers lesquels Pôle-Emploi oriente volontiers les 16-25 ans à la recherche d'un job, voire d'une passerelle pour s'insérer dans la société des adultes. Le directeur de la Mission Locale de Fréjus Thierry Anne est un homme lucide, capable de s'épancher pendant des heures sur sa mission auprès des jeunes. Il a canalisé son discours dans un entretien condensé, qui révèle que les jeunes adultes de la Cavem constituent un public très particulier. Thierry Anne : Nous sommes une structure associative intégrée au service public de l'emploi. Nous n'avons rien à voir avec Pôle Emploi.

Un nouvel inscrit à Pôle Emploi s'imagine souvent qu'après l'inscription, en dehors de son conseiller, personne ne va l'aider. C'est là que la mission locale peut intervenir, pour un certain public. Nous avons une compétence en direction des jeunes de 16 à 25 ans, sortis de la scolarité et de la formation initiale. Quand ils ont des difficultés à s'insérer, Pôle Emploi leur conseille de venir nous voir car nous sommes davantage outillés.

Il ne sont pas toujours armés pour pénétrer le marché de l'emploi. Ça fait d'eux un public difficile ? Certains sont effectivement peu ou pas armés, n'ont aucune formation, mais on a aussi des bac+5. Peu importe le niveau, on peut galérer avec un BTS, n'avoir aucun repère, ne pas savoir chercher du travail. On n'est pas faits que pour les jeunes en grande difficulté, on aide les 16-25 ans, tous. Bien sûr, ceux qui ont le moins d'opportunités sont ceux qui nous préoccupent le plus.

Dans l'ensemble, comment il est, votre public ? On est compétents sur 6 communes, la Cavem plus le Muy. Ce qui est très particulier chez nous, c'est qu'on se retrouve avec une forte représentation de jeunes qui quittent la formation initiale très tôt, avec peu de qualifications. Le taux de scolarisation des 18-24 ans au niveau régional, c'est 51 %. Dans le bassin, c'est 38...On a le taux de sortie du système scolaire des jeunes mineurs, 16-17 ans, le plus élevé.

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Mais pourquoi ? Il y a deux éléments à prendre en compte. Ici, on est sous-dotés en matière de formation initiale, prodiguée par l'éducation nationale. Pas assez de filières, pas assez de place dans les lycées professionnels. Si on propose à un jeune une place en lycée mais que ça ne ne l'intéresse pas, il va faire la rentrée, mais guère plus. Et puis on est dans aussi un bassin d'emploi très doté en activité saisonnière, qui laisse croire que se qualifier ne sert à rien, qu'on va trouver du boulot facilement. C'est un miroir aux alouettes. Il y a pas mal de jeunes qui décrochent déjà au niveau du collège.

C'est avant de décrocher complètement, que les jeunes viennent vous voir, ou vous les aiguillez au niveau de leur orientation en amont ? Parce que vous pensez que la scolarité s'occupe de l'orientation ? Dans le milieu professionnel, l'éducation nationale est larguée. Les professeurs, les psychologues, le CIO, ces gens n'ont jamais quitté l'école. Le monde de l'entreprise, le monde économique, ils ne connaissent pas. À mon sens ils n'ont pas assez d'éléments pour les communiquer aux jeunes. L'orientation, on se la frappe ici. Ici, nos jeunes se retrouvent sur le marché du travail plus jeunes et moins qualifiés qu'ailleurs. Je n'ai pas de baguette magique : ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire, la formation leur donne des boutons, leur trouver un emploi je ne sais pas faire ! Il faut les confronter à tout ça, à des métiers, à l'entreprise. On mise beaucoup sur l'alternance, c'est une excellente alternative pour eux et pour nous, compte tenu de notre public et du tissu économique local qui s'y prête bien, avec les TPE et PME, les artisans qu'on a ici.

Ils connaissent ces métiers-là ? Ils ne connaissent même pas les métiers, dans l'ensemble. On essaie de développer l'action collective, en plus des relations individualisées, avec des conseillers qui assurent des suivis poussés. La question sur la connaissance des métiers, elle donne lieu à des lacunes criantes. On crée des ateliers, « Ouverture des horizons », par exemple, avec un exercice où l'on demande à douze jeunes les métiers qu'ils connaissent. On en trouve une vingtaine, pas plus. Il y a 8000 métiers, en France. Sur la question de l'orientation, il faut arrêter de simplement leur demander « mon grand, c'est quoi ton projet ? » Il ne connaît que 20 métiers, alors qu'il en existe 8000 ? Il risque fortement de passer à côté, non ?

AGENDA Fréjus 14 mars : Nuit de l’eau 15 mars : Concert musique au cœur de l’Estérel – Eglise Notre Dame des Maures – 16h30 15 mars : Vente de livres de l’AQVDTM – Maison de quartier Ruby – 8h/20h30 17 mars : Heure musicale – Ecole de musique Jacques Melzer – 18h30 19 mars : « Marie Tudor » - Théâtre le Forum – 14h/20h30 20 mars : Vernissage de l’exposition de photographies – Villa Aurélienne 21 et 22 mars : Régate « Trophée de Port Fréjus » - Port Fréjus du 21 mars au 26 avril : Exposition de photographies « Parfums de Jardins » - 14h/17h 26 mars : « Ballet flamenco d’Andalousie » - Théâtre le Forum – 20h30 du 27 mars au 29 mars : Journée Européenne des métiers d’Art - Centre historique du 27 au 31 mars : Exposition du comité des loisirs du personnel communal – Espace Paul Vernet

saint-raphaël 17 Mars – Pentagruel - 20h30 – Palais des Congrès 19 Mars- Philippe Villa Trio et Fred d’Oelsnitz Trio - 20h30 – Salle Félix Martin 20 mars - Accordons nous avec les poètes - 18h30 – Centre Culturelde Jardins » - 14h/17h 21 mars : visite poétique, thème « l’insurrection poétique » - Coeur historique – 14h30 26 mars : « Ballet flamenco d’Andalousie » - Théâtre le Forum – 20h30 du 27 mars au 29 mars : Journée Européenne des métiers d’Art - Centre historique du 27 au 31 mars : Exposition du comité des loisirs du personnel communal – Espace Paul Vernet 28 mars : Concert carte blanche – Ecole de musique Jacques Melzer – 18h

roquebrune-sur-argens 19 mars : Manifestation patriotique au Monument F.N.A.C.A., aux Issambres à 17h, au Mémorial du Combattant, au Village à 18h 14 et 15 mars : 4eme Rallye Régional des Roches Brunes -renseignements Tél. 06 03 73 13 88

puget-sur-argens 15 mars : Loto de l’API, à 17h, à l’Espace Culturel Victor Hugo. 22 mars : Thé dansant du mimosa de l’Amicale Pugétoise, de 15h à 19h, à l’Espace Culturel Victor Hugo - Plus d’infos : 04 94 45 62 19 du 26 au 28 mars : LES 3J COMIQUES reviennent !A 20h30, à l’Espace Culturel Victor Hugo


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Maison de l'Emploi - La logique implacable des statistiques La Maison De l'Emploi est au 2e étage de la Maison POUR l'Emploi. Ne pas confondre. La Maison DE l'emploi, c'est une association séquelle de la loi Borloo, créée pour analyser des données macro-économiques , et rendre lisible le tissu économique local aux yeux de tous ceux qui s'y débattent. Dit comme ça ça a l'air compliqué, pourtant c'est aussi simple que nécessaire, à tel point qu'on se demande pourquoi ça n'existe que depuis 10 ans. Pour nous expliquer tout ça, nous sommes allés discuter avec Isabelle Fotia, la directrice de la Maison de l'Emploi de l'est-Var, extrêmement au point sur les sujets qui la concernent. Isabelle Fotia : C'est une association loi 1901, comme la mission locale, créée suite à la loi de cohésion sociale de 2005, ou « Loi Borloo ». L'idée c'était qu'il y avait multitude d'acteurs sur le champ de l'emploi, qu'ils travaillaient un peu chacun dans leur coin et assez peu en synergie, et peu avec les autres acteurs du monde économique. Il y avait besoin d'un outil pour cordonner la mission publique autour de l'emploi pour un territoire, et sur ce territoire. Il y a des mesures d’État, qui ne s'appliquent pas de la même façon sur tel ou tel territoire aux besoins différents. Les Maisons de l'Emploi servent à analyser tout ça.

C'était en même temps que la fusion Assedic/ANPE ? C'est dans la même lignée. On pense que le rôle des Maisons de l'Emploi est fragilisé par la création des Pôles-Emplois, mais nos missions sont complètement différentes. Nous ne recevons pas de public. On ne reçoit pas non plus les salariés ou les chefs d'entreprise, on met en relation ces trois entités. Il fallait que l'ensemble des acteurs qui agissent sur un territoire sachent qui fait quoi, orientent leurs publics vers les bons acteurs, et utilisent un outil d'analyse précis, qu'on ne soit plus sur une logique « le territoire est comme ça, tout le monde le sait », mais qu'il y ait une véritable analyse scientifique, statistique. Une fois qu'on a posé ce diagnostic, on met autour d'une table les responsables de l'emploi, de l'insertion , de la formation et du développement économique, pour qu'ils la partagent et que cette analyse puisse amender les plans d'action.

Quand les Maisons de l'Emploi sont arrivées, elles ont mis en évidence un décalage entre les idées reçues sur le marché de l'emploi et la réalité ? Je vais prendre des exemples. On a commencé à rencontre les communes pour leur parler d'emploi, eux nous parlaient chômage. Mettre les mêmes choses derrière les mêmes mots, c'était important. « Vous connaissez votre bassin d'emploi ? Quelles sont les compétences recherchées par les entreprises? » On nous répondait « on a tant de demandeurs d'emplois. » Cette connaissance, finalement, peu de gens l'avaient. On n'en sait qu'une petite partie, via le prisme de Pôle-Emploi, mais c'est entre 10 et 20 % des offres. Le reste se fait de gré à gré. On s'est aperçu que tout le monde avait le nez dans le guidon, avec des objectifs et des résultats à obtenir, et personne ne pouvait prendre du recul sur l'ensemble de tout ça. Par exemple le sujet des travailleurs handicapés. Qui s'occupe de ça ? Comment ça fonctionne ? Quels sont les budgets, les aides alloués ? Quels sont leurs droits ? Des questions auxquelles il fallait trouver des réponses, et les communiquer.

bilité à tout ça. Ce qui fait que nous sommes toujours là, c'est qu'on n'a marché sur les pieds de personne. Nous sommes arrivés avec un outil de diagnostic dont tout le monde avait besoin, mais que personne n'avait le temps de créer. Tout le monde se l'est volontiers approprié ! Le premier job de Pôle Emploi c'est d'indemniser et d'inscrire, d'autant plus dans un bassin saisonnier.

En plus de ces outils, vous organisez aussi des forums... Les gros forums, oui. Nous essayons d'imaginer des événements qui sont nécessaires à la résolution des problématiques du territoire. On arrive avec des appuis pour permettre à ces choses-là de changer d'échelle, on porte un projet. Ce qui est beau dans notre métier, c'est qu'on passe concrètement du diagnostic au plan d'action, puis à l'élaboration d'un autre plan d'action, séquelle du précédent, qui retombe sur un diagnostic. Un processus très itératif. Et on se rend compte parfois qu'il faut en faire beaucoup plus sur certains sujets. Pôle-Emploi organise beaucoup de rencontres entre demandeurs et employeurs, dans ses locaux. Du job-dating, mais à petite échelle. Alors qu'au Palais des Congrès, portés par une collectivité locale, c'est parfait. On déleste les acteurs de tout ce qui ne fait pas partie de leur cœur de métier, la logistique, la restauration, l'analyse de l'impact, et on les laisse se consacrer à ce qu'ils veulent et savent faire, à une autre échelle. La Journée de l'Entrepreneur par exemple, c'est un nouvel enjeu pour notre territoire. On réunit une quarantaine d'acteurs, et un créateur en devenir peut rencontrer en une journée tous les partenaires dont il aura besoin, pour le financement, le juridique, tout. Même des professionnels auxquels il n'aurait jamais pensé. On crée des guides, on chasse des partenaires pour les faire venir chez nous, depuis Toulon par exemple. L'emploi des séniors, aussi, les plus de 45 ans. Notre tissu économique n'est pas très intégrateur d'emplois pour les séniors, alors que le bassin en compte énormément. Là c'est complètement différent, il faut leur remettre le pied à l'étrier, décoincer des freins, recréer de l'envie.

C'est étrange, parce que même si vous ne recevez pas de public, on dirait que c'est ici qu'on le connaît le mieux. Sur le plan statistique oui, mais pas sur le plan individuel. Cette connaissance-là, interpersonnelle, on ne l'a pas. Nous sommes des économistes, on fait parler des chiffres, on amène des réponses concrètes à des besoins. On anticipe, on essaie de savoir quels sont les métiers qui vont recruter demain. On essaie de savoir si la formation locale est adaptée à l'avenir, on crée des outils qu'on délègue par la suite aux acteurs quand ils en ont acquis l'utilisation.

Et ces chiffres, vous ne pensez pas qu'il serait bon de les diffuser ? Tout est en ligne, les diagnostics territoriaux, les bilans trimestriels, les guides, sur notre site Internet. Les acteurs avec qui nous travaillons continuent de nous accompagner, les collectivités territoriales s'appuient sur ce qu'on produit. On travaille vraiment avec tout le monde. On travaille avec des fonds publics, tout doit être disponible.

Ça a été compliqué de persuader les autres acteurs que cet outil-là était nécessaire ?

Pensez-vous qu'à le lecture de toutes ces statistiques, les gens seraient surpris ?

C'est très long de démontrer que ce travail est nécessaire. Les Maisons de l'Emploi ne sont présentes sur un territoire que s'il y a une volonté politique de les y installer. C'est la communauté d'agglomération Fréjus-Saint-Raphaël qui a fait en sorte d'en implanter une ici. La Maison pour l'emploi, dans laquelle nous sommes, rassemblait déjà pas mal d'acteurs, nous sommes venus pour donner un peu de lien et de lisi-

Oui je pense. On n'imagine pas, a priori, que le secteur le plus fourni dans l'est-Var c'est le commerce, un emploi sur 4. Ce n'est pas dans la tête des gens. La population qui vient habiter ici crée de l'activité, 75 % des nouveaux arrivants viennent ici pour travailler, par pour l'héliotropisme et prendre une retraite dorée. On chiffre tout ça, on analyse, c'est une action publique !

Joanne Gachet, 33 ans

Laurence Lavedrine, 43 ans

J'ai eu un CAP employé familiale, BEP services aux personnes. Après plusieurs expériences professionnelles, je me suis installée à Saint-Raphaël en décembre où j'ai trouvé un petit cdd dans une maison de retraite. Maintenant je suis au chômage avec un faible revenu . Alors qu'avant je gagnait 500 Euros de plus. Je fais très attention au budget. Heureusement que l'on est deux sinon je ne pourrais pas m'en sortir. Je comprends pourquoi certaines personnes préfèrent rester chez elles. Pôle emploi n'incite pas à travailler. Les petits cdd nous font perdre de l'argent au final, donc beaucoup préfèrent rester chez eux. Je cherche du travail en maison de retraite, j'ai de l'expérience. Ca me rend malade car j'ai toujours travaillé. Ce n 'est pas pôle emploi qui me trouvera du travail, je me débrouille seule. Il y a beaucoup d'aide pour les moins de 26 ans, et nous alors ?

J'habite à Roquebrune depuis 2013. Je me suis inscrite à pôle emploi dès que je suis arrivée. Je cherche du travail en tant qu'assistante maternelle, j'ai passé le CAP petite enfance pour travailler en crèche. Mais depuis deux ans, je n'ai rien trouvé. J'ai fait tous les ateliers et rendez-vous avec des conseillers mais cela n'a rien donné. On m'a conseillé de postuler en crèche, c'est que j'ai fait mais ensuite on m'a dit qu'il n'y avait plus de CDI. J'ai cherché de mon côté aussi. Je pense que mon âge a peut être joué en ma défaveur. J'ai deux enfants et il ne me reste plus qu'un an de chômage. Je passe mes journées sur internet en guettant la moindre annonce dans mon domaine mais aussi dans l'administratif et dans la vente où j'ai aussi de l'expérience. A ce stade, on commence à se dire qu'on va accepter n'importe quoi pour pouvoir s'en sortir.

Bah Alors ? t’en penses quoi?

Les 22 et 29 mars, vous êtes encore une fois, chers concitoyens, appelés aux urnes. Cette fois-ci, vous allez devoir faire le tri entre plein de noms, plein de listes, pour élire deux conseillers départementaux par canton. Dans le Var, des cantons on en a 23. Dans la Cavem, 3 : Fréjus, Saint-Raphaël et Roquebrune. On essaie de nous persuader qu’en ce moment on ne parle que de ça, que c’est le centre des préoccupations. On nous tracte sur les marchés, on nous explique que machin est meilleur que bidule et que si on vote pour le mauvais, ça va tout changer. On ne dit pas que c’est faux, on dit juste qu’on n’est pas sûrs. Et on vous demande votre avis. La semaine prochaine, on vous propose de retrouver dans nos pages un petit dossier pédagogique pour vous expliquer ce qui a changé entre l’époque des cantonales et celle des départementales, quels en sont les enjeux, et où ça va nous mener. Sans préciser qui c’est qui va gagner, ça on le saura le 29 mars (si on se tient au courant). Les départementales version Punk, c’est gratuit, et c’est la semaine prochaine. Et vous, les départementales, ça vous intéresse ? Vous allez y consacrer une partie de votre dimanche 22 mars ? Vous allez utiliser le droit que vous octroie votre citoyenneté française ? Réagissez sur les résaux sociaux : ou par mail : info@bahalors.com

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La semaine prochaine, on partagera vos commentaires les plus pertinents, et on vous livrera nos conclusions, après avoir enquêté sur la question. RDV le vendredi 27 mars !


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La grande roue c'est fini ? Ah non...

Les Raphaëlois avaient tout juste commencé à s'y faire, il était donc temps de la démonter ! La grande roue placée sur le square Delayen ne doit pas être là en permanence selon le député-maire Georges Ginesta, qui préfère que cette attraction ne soit présente qu'en période de fêtes ou de forte affluence touristique. Elle ne fera donc jamais complètement partie du décor. Après ces quelques mois de test pendant l'hiver, l'équipe de l'exploitant Rudy Maury (qui gère également le Luna Park de Fréjus) l'a démontée, puis remisée dans l'arrière-cour du parc d'attractions. Alors, bonne opération ? Nous en avons discuté avec lui, dans un Luna Park désert, de bon matin.

Rudy Maury : c'était mieux que ce qu'on pensait ! C'était difficile à gérer, ou même à initier, avec la ville de Saint-Raphaël ? Non, j'ai de très bonnes relations avec les élus par rapport au Luna Park, on a déjà le carrousel depuis longtemps. Ce n'est jamais évident de réaliser ce genre de choses, pare que chacun a ses contraintes, mais en bonne intelligence on s'en est sortis. On a discuté longtemps, hein, depuis le mois de juin, mais on a trouvé un terrain d'entente.

Vous la démontez, mais vous la remontez quasiment tout de suite ? On la remet pour le 1er mai, oui. Georges Ginesta veut que la grande roue garde un petit côté exceptionnel, il ne veut pas la banaliser complètement. Normalement, à partir de l'année prochaine, ce sera différent, on l'enlèvera le 15 janvier, et on la laissera aussi, comme cet été, du 1er mai au 15 septembre. Elle sera là 5/6 mois, en gros. C'est mieux pour mon entreprise de ne l'exploiter qu'en période de forte affluence, et c'est mieux pour la ville en terme d'image. Janvier-Février, je vous avoue que c'était quand même compliqué. On a du mauvais temps, quand il pleut c'est catastrophique, on fait des journées à 2 ou 3 clients, ça ne marche pas du tout.

C'est une roue que vous avez achetée, ou c'est une location longue durée ? C'est une roue qui est à nous, qu'on a depuis une bonne dizaine d'années. On en a une au Lavandou, puis une autre à Marseille. Celle de Saint-Raphaël, elle sera stockée ici pendant le laps de temps qui nous sépare du 1er mai. Ce sera l'occasion de faire un peu de maintenance, on est bien rodés ça devrait aller assez vite. Elle sera démontée en 3 jours. Le mécanise est assez simple, même si à démonter c'est du boulot ! Mais ça fait 30 ans qu'on a des roues, on va s'en sortir !


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ACTU LOCALE

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Roquebrune

Le contrat de générations, aux cartes, ça marche ! Vous faites quoi, vous, le vendredi soir ? Vous passez une soirée tranquille à regarder un 1548e épisode des Experts pour oublier une semaine difficile ? Vous sortez boire des coups entre amis ? Vous profitez d'un moment à deux ? Et bien les adeptes de la contrée, et même des cartes en général, se donnent rendez-vous à Roquebrune, pour s'affronter des les tournois les plus sympas qui soient. Situé au rez-de-chaussée de la salle Molière au Village, le club de Tarot La Poignée du Rocher s'est étoffée d'une section de contrée, cette variante de belote chère aux étudiants qui aiment squatter longtemps les terrasses de cafés. Des tables, des cartes, des amis, et surtout, des générations qui se rencontrent autour d'un jeu populaire, et qui ne seraient ailleurs pour rien au monde. Surtout leur président, Claude Arbasetti : Depuis l'année dernière on a décidé de s'ouvrir à la contrée, parce qu'on s'est rendus compte que beaucoup de nos adhérents, qui viennent normalement pour le tarot, adoraient jouer à ça.

C'est typiquement un jeu de bistrot, non ? Mais non ! Il y a des choses très officielles, des championnats ! Le championnat de France se tenait à Cannes la semaine dernière. On annonce le nombre de points qu'on va faire, et on doit faire le contrat, si on ne réussit pas ce sont les autres qui gagnent. C'est une autre forme de belote, c'est très simple !

Et vous avez du monde, à vos tournois ! En moyenne on a 5/6 tables, une trentaine de personnes. Ce soir un peu plus, même ! Les compétiteurs très forts au tarot nous ont un peu quitté pour fonder un club à part, en principe le tarot attirait plus de monde. Mais cette idée d'organiser des tournois de contrée était bonne, ça marche bien. On fait payer une misère, 5 euros, et on reverse tout dans les lots et dans le pot qu'on offre après. C'est pour la convivialité, ça nous mène jusqu'à minuit, on s'amuse beaucoup.

Et quand on regarde le panel des participants, on est surpris par leur diversité. Il y a des jeunes ! Ben oui ! Des hommes, des dames, on en a une de 80 ans, mais on a aussi des jeunes, c'est un jeu, c'est pour tout le monde ! La Poignée du Rocher on l'a créée il y a 12 ans avec Jean Rieux, j'ai dû quitter la présidence un petit moment mais je suis revenu.

Quand un tournoi commence, on sait déjà qui va gagner ? Il y a des gros cadors ? Il y en a qui jouent mieux que d'autres, mais on ne sait jamais ce qui va se passer. Certains jouent très bien, mais la contrée c'est comme le tarot, si on n'a pas de jeu, impossible de gagner. Même le champion du monde ! La plupart s'en foutent de gagner ou non, on discute, on boit un verre, c'est pour passer un bon moment entre gens qui adorent jouer aux cartes. On a de la chance, on a une salle mise à disposition gratuitement par la mairie, à Nice ou à Toulon il y a des clubs qui n'ont même pas la possibilité d'organiser un tournoi par

an ailleurs que dans leur local. Nous on la partage avec le poker et le bridge, on a nos frigos, on passe du bon temps, vraiment ! La Poignée du Rocher organise beaucoup de tournois ouverts à tous, de tarot et donc de contrée (renseignez-vous auprès du club ou des services de la mairie pour connaître leur agenda). Le club est aussi régulièrement partenaire du Téléthon, avec un grand tournoi annuel, le Tournoi des Rois, qui se tient dans la salle Molière au-dessus, avec plus d'une vingtaine de tables (pratiquement une centaine de participants). Toujours pour la convivialité, jamais pour l'argent !

Fréjus

Coup de lifting sur le Printemps des Poètes

Difficile de renouveler une manifestation qui tourne autour d'un art né il y a si longtemps (Grèce Antique, si l'on se réfère à l'origine du mot « poésie », déjà). Pourtant, l'office de Tourisme de Fréjus et la ville essaient d'améliorer encore et encore l'offre culturelle en ajoutant chaque année de petites choses au calendrier des manifestations du Printemps des poètes, qui se déroulera jusqu'au dimanche 22 mars. Des tonnes de manifestations culturelles à Fréjus, qui s'est cette année dotée en marge de cette 17e édition sur le thème de l'insurrection poétique, d'un mini-festival de théâtre en indoor, dérivé des traditionnelles Nuits Off. On a fait le point avec Philippe Cantarel, guide-conférencier de l'Office, qui sera pendant 15 jours l'homme à tout faire à disposition des amateurs de beaux vers. Un entretien réalisé dans un hall occupé par la caméra de Didier Carrétéro, qui prépare un clip mettant en scène des gens de la ville venus déclamer quelques vers.

Philippe, le Printemps des Poètes c'est ton truc. Qu'est ce qui a changé cette année ? On a beaucoup bossé, encore plus que les autres années. On a délocalisé le festival Off, on a créé le « Off Poétique », c'est la même chose mais sur un autre thème, en mars et donc dans des lieux chauffés ! Il y aura aussi une nouveauté au cinéma le Vox, avec la semaine du cinéma poétique. Les circuits, les cafés poésie, toutes ces choses seront sur le thème

de l'insurrection. On filme un clip, aussi, avec des gens de passage qui viennent clamer un petit poème sur le thème, qui passera sur Youtube et en ouverture des films e la semaine du cinéma poétique.

Vous allez aussi changer le nom des rues ? Oui, c'est né des visites guidées, ça. On va rebaptiser le nom des rues comme à l'époque de la révolution française, dans le centre historique, c'est la première fois. Il y a des gens qui vont venir réciter des poèmes, là aussi. On maintient les animations pour les enfants à la médiathèque, on a mis en place une urne à poèmes, beaucoup de choses.

Tu peux nous parler du partenariat avec l'hôpital Bonnet ? C'est la bibliothèque de l'hôpital qui met en place un petit programme, et qui greffe ses activités avec les nôtres. Ils travaillent avec les enfants, les collèges, la prison de La Farlède, ils déclament des poèmes dans les étages, et créent une petite exposition dans le hall de l'hôpital. C'est plus grand chaque année, donc !


BAH ALORS ? hebdo

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ENTREPRISE

du 13 au 20 mars 2015

Rose Bonbon : Création de sucreries pour petits et grands Ce sont ses enfants qui lui ont inspiré cette ingénieuse idée. Julie Louis et son entreprise Rose Bonbon vous plongent dans cet univers imaginaire et coloré mais surtout très bon !

Comment est née l'entreprise Rose bonbon ?

jour J, je livre et j'installe.

Passionnée par l’univers des goûters d’enfants, j'ai commencé par organiser les anniversaires de mes enfants en créant des buffets de sucreries et des compositions de leurs personnages préférés. Il y a 4 ans, j'ai crée l’univers pailleté et sucré de Rose Bonbon, une petite entreprise de création. Je développe des compositions et des buffets de sucreries aux univers différents selon le thème de l’événement. Je propose également des animations pour les anniversaires des enfants autour du bonbon. Chaque enfant crée sa composition et repart avec. Je m'adapte à chaque fois au thème de l'anniversaire.

Pourquoi avez-vous décidez de sortir un livre l'année dernière ?

Pour les compositions irréalisables, j'en ai eu ! Mais on arrive toujours à trouver un terrain d'entente pour que ça le devienne ! Et pour les loufoques, je vous laisse imaginer ce qu'on a pu me demander pour les enterrements de vie de jeune fille !

J'ai rapidement eu l'envie de sortir un livre pour partager mon savoir faire et permettre aux mamans de réaliser elles même les compositions pour les anniversaires de leurs enfants.

Des futurs projets ?

Quel est le processus d'une création ?

Depuis le mois d'août, j'ai décidé de m'associer avec un ami, Olivier Poulard, pour créer un site de vente en ligne d'épicerie fine :www.lareservedesgourmets.com. Nous proposons également des événements "Cheese&wine" pour les professionnels d'où notre escapade au salon de l'agriculture ! Nous y avons organisé des cocktails "cheese&wine" privés.(Mac Donald France, Campagne TV, les chambres d'agricultures). Une expérience très enrichissante qui nous a permis de découvrir de nombreux produits régionaux très gourmands que vous découvrirez vite sur le site de la réserve des gourmets

Le processus de création commence d'abord par l'imagination ! Pour les anniversaires, les gens me passent commande souvent par téléphone ou par Facebook (Rose Bonbon Création) car ils ont trouvé la photo d'une composition dans mes albums. La confection se fait à l'atelier ( Epsilon1, 400 rue Isaac newton à Saint-Raphaël). C'est la que tout se passe ! Bureaux, atelier créations bonbons et stockage des produits de l'épicerie. Une fois la composition terminée, les personnes peuvent venir la récupérer à l'atelier ou je la livre. Pour les mariages, je rencontre souvent les mariés autour d'un café pour parler de leur Candy Bar afin de pouvoir déterminer leurs besoins. Le

Vous avez récemment participé au salon de l'agriculture, qu'en avez-vous retenu ?

Avez-vous déjà eu des demandes irréalisables ou un peu loufoques ?

BAH ALORS ? magazine gratuit - numéro 7

le mag - c’est bien et ça coûte rien

Chantal Borne, 125 millions d’euros de budget, 1700 salariés, 8760 heures d’ouverture par an, Le directeur de l’hôpital est une femme

ALLEZ vous faire soigner Hervé Eygazier Parachutiste, rugbyman, pompier mais policier municipal avant tout Le nouveau chef c’est lui.

Etoile Fréjus-Saint-Raphaël bah alors, vous êtes pas au stade? 10 bonnes raisons de ne pas supporter que l’OM

ACTU LOCALE - SPORT - MUSIQUE - CINéMA - littérature - culture - humour - des gens floutés dans des machines très chères

bio interdite Michel Platini, Bouclettes, coup franc et café des sports

eric de montgolfier chevalier errant de la liberté d’expression

et aussi des poings de pégase, du ballon rond, des tableaux gris, et des sodas étranges

Tout d'abord un deuxième livre qui sortira prochainement. Celui-ci sera dédié aux enfants et s'intitulera « je fais les gâteaux de bonbons et friandises ». Rose Bonbon proposera aussi des kits créatifs qui seront en vente en ligne sur la Reserve des gourmets. On a le projet de créer des kits uniques pour créer ses compositions comme des bouquets de fleur, des personnages Disney tels que Minnie, des sucettes de monstres ...et des kits groupes pour animer soit même l'anniversaire de ses enfants ! Pour La Réserve des gourmets, la prochaine étape est de proposer des soirées "Cheese&wine" dans nos futures locaux, des plateaux de fromages et vins sur le site pour les soirées entre amis et la vente à emporter! AD


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SPORT

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Les équipes de l'agglo : E Dans le bassin de l'agglomération, le sport ne fait pas grise mine. Plusieurs disciplines sont plutôt bien représentées au niveau amateur et professionnel. Du handball au football en passant par le volley-ball et le rugby, faisons le point.

Volley-ball

Zoom sur Fréjus : Le plaisir avant tout Depuis l'année dernière, l'équipe 1 de volley-ball de Fréjus nous régale. Une association de joueurs qui a su au fil du temps s'imposer en tant que véritable collectif. Après avoir accédé l'an passé à la Nationale 1, les Fréjusiens entraînés par l'ancien joueur professionnel Loïc Geiler, ont terminé premiers de la poule A en montrant une véritable rage de vaincre avec l'arrivée de renforts expérimentés qui ont stabilisé le groupe. En prenant ce fauteuil de leader lors de la phase régulière, les Varois se sont qualifiés pour la deuxième partie de championnat, appelée les play-offs. Les 4 meilleures équipes des poules A et B se retrouvent donc dans un nouveau mini championnat. Mais il n'y aura pas de suspens pour savoir qui accédera à la ligue b, puisque administrativement, seules deux équipes peuvent se le permettre : Strasbourg et Saint-Brieuc. Les hommes de Geiler ont décroché un premier succès contre Saint-Louis non sans difficulté 3 sets à 2 mais se sont inclinés de peu face à Strasbourg sur le score de 3 sets à 1. Parole à Julien Laporte, entraîneur adjoint : « On peut dire que le bilan est très positif. Une qualification en play-offs avec une première place de la poule A, impossible de rêver mieux pour un club comme le nôtre qui avait comme objectif le maintien. On est 2e derrière un club pro sachant que de notre équipe tout le monde travaillé à côté mais on s’accroche et on aimerait rester sur le podium. »

Saint-Raphaël les filles à la lutte L'année dernière, les filles ont réussi la formidable performance d'accéder à la Ligue A au terme d'une saison pleine de rebondissement mais surtout de qualité. Avec toujours à leur tête, l'Italien Giulio Cesare Bregoli, assisté de Violaine Respaut, les Raphaëloises composées de jeunes joueuses Italiennes et Françaises vont tout faire pour assurer le maintien cette année. Après 19 journées, les partenaires de Tetet Dembele, capitaine de l'équipe, ont gagné trois matchs : deux fois contre Terville Florange et une fois face au Hainaut. Le maintien semble compromis mais pas encore impossible à condition de remporter les matchs qui vont suivre.

Crédits photos : DR

Rugby

Suspens entier

Évoluant en fédérale 2, l'équipe raphaëloise du Carf réalise une saison en crescendo. Pas très bien partis, les hommes de Raphaël Roggi se sont relancés dernièrement grâce à leur victoire contre Beaurepaire. Puis, les locaux ont perdu de peu contre Nice, un gros morceau de la poule. Une performance qui a rassuré tout le monde. Les Raphaëlois ont grignoté des points et se retrouvent à la 8e place. Il reste deux matchs aux Carfistes pour assurer leur maintien : le 29 mars en recevant Monteux, concurrent direct puis un déplacement à Aubagne, lanterne rouge.

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Au cœur de Saint Raphaël, à deux pas de la mairie et du marché de la République, venez déguster sur place ou emporter la sélection de vin de vigneron que Bertolo Hervé à faite pour vous.

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SPORT

du 13 au 20 mars 2015

Elles en sont où? Football

L'étoile Football Club ne s'arrête plus

Brèves

Nationale 3 féminine volley : La réserve de l’équipe première de Saint-Raphaël se porte plutôt bien. Les filles entraînées par Alexandre Gangneux se classent 4e avec 8 victoires et 5 défaites. En revanche les filles de l’Amsl Fréjus, qui évoluent dans la même poule, sont en difficulté avec un seul succès enregistré depuis le début de la saison et pointent à la dernière place du classement. Handball Nationale 3 : les Pugétoises se portent bien en se classant 4e après 16 journées

Belle série pour notre équipe locale avec trois matchs successifs pour 9 points dans l'escarcelle. Le dernier c'était contre Epinal, lanterne rouge du championnat de National, 4 buts à 1 : voilà qui montre bien l'état de forme des Etoilistes. Une bonne dynamique qui leur permet de grappiller des places au classement. Les hommes de Michel Estevan occupent la 8e place à 7 points du troisième le Red Star avant son déplacement à Amiens le 10 mars. Des résultats encourageants surtout lorsque l'on sait qu'il reste encore trois matchs en retard à disputer. Tous les espoirs sont permis !

Bah Alors ? - hebdomadaire - du 13 au 20 mars 2015 - Actualité locale Fréjus, Saint Raphaël, Puget sur Argens, Roquebrune sur Argens - Directeur de la publication : Ibrahim BERBAR - Rédacteur en chef : Nicolas MULLER - Rédacteurs : Ibrahim BERBAR, Nicolas MULLER,Audrey DESCHAMPS, Thierry SAUNIER - Photos : Nicolas Muller, Audrey Deschamps, Ibrahim Berbar - Date de dépôt légal : 13 mars 2015 - Date de parution : 13 mars 2015 - Régie Publicitaire : SARL Karadoc Siren : 800 278 277 R.C.S Fréjus - Nous Contacter : Régie publicitaire : 06 62 38 74 84 - Rédaction : 06 83 33 19 64 - Mail : bahalorsmag@gmail.com - Internet : www.bahalors.com - Imprimé en Europe «La reproduction ou l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, de nos articles ou informations est interdite.» Ne pas jeter sur la voie publique.

Handball

Les Raphaëlois relancés Les hommes de Joël Da Silva poursuivent leur route du succès dans cette nouvelle saison en D1. Pour le moment, les partenaires d'Alexandre Tomas sont toujours 3e derrière Paris et Montpellier, avant de rencontre Chambéry (jeudi 12 mars), concurrent direct au podium. Un joueur s'est particulièrement démarqué lors de la récente victoire de Saint-Raphaël face à Sélestat. Il s'agit de Raphaël Caucheteux, pilier incontestable du collectif varois depuis plusieurs années. Avec ses 9 buts inscrits durant cette rencontre, l'ailier gauche a dépassé la barre des 1000 buts ! Il rentre dans l'histoire du handball fran-

çais. Avec ses 1007 buts, « Raph » n'est plus si loin du record des 1204 buts d'Anouard Ayed.

Raphaël Caucheteux : « Je suis très heureux d'avoir dépassé les 1000 buts, c'était un de mes objectifs cette année. Maintenant, je vais aller chercher la place de numéro un et finir meilleur buteur du championnat. C'est aussi grâce à la confiance que m'accorde le club et à mes partenaires que j'ai eu durant ces huit années à Saint-Raphaël. C'est une reconnaissance personnelle et vis à vis de la LNH, en espérant un jour avoir une sélection en Équipe de France. » Handball N1 : l'équipe réserve du Saint-Raphaël

Var Handball composée de joueurs du centre de formation évolue en Nationale 1 depuis cette saison. Après 15 journées et ce dernier revers subi face à Grenoble 27 à 35, les jeunes joueurs pointent à l'avant dernière place. Marc Neguede et Oliver Inghilleri avaient fixé comme objectif le maintien. Tout reste à jouer ! Handball N2 : Fréjus se dirige tout droit vers la relégation en Nationale 3 en occupant le dernier rang de la poule 6. La section de l'AMSL Fréjus ne s'en sort pas cette saison et n'a gagné qu'un seul match contre Saint-Genis Laval mi-décembre.

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CINEMA

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Timbuktu : 7 Césars, mais attenAttention à quoi ? Au fait que Timbuktu, le chef d’oeuvre d’Abderrahmane Sissako, n’est pas un film pour tout le monde, loin s’en faut. Avec un sujet extrêmement difficile, une réalisation tendue qui met à l’épreuve les nerfs du spectateur, et un discours libertaire qui fait un bien fou, Timbuktu soulève le cœur et le cerveau. Mais il peut aussi mettre l’attention en morceaux, et ses vertus documentaires l’éloignent parfois complètement de l’une des missions usuelles du cinéma : le divertissement. Timbuktu n’est pas un film polémique, ni même un film discutable. C’est une œuvre sculptée dans un marbre inattaquable, référentielle, et fondamentalement magnifique qui ressort en salles en ce moment. Mais Timbuktu n’est pas un film sympa à regarder, enfin ça dépend.

Charia, violence et récompenses L’académie des Césars ne prend personne en traître. Tout le monde sait très bien qu’en France, depuis la nuit des temps, c’est rarement le cinéma hyper-funky qui se retrouve couvert de lauriers. Récompensé oui, mais portée aux nues, non. Même si les choses ont un peu changé ces dernières années (on commence à faire comme les Américains, parfois c’est salvateur). Timbuktu a remporté sept compressions, et fait donc partie de la catégorie des films qui triomphent (seuls 4 films -pas drôles - ont fait

mieux, et 6 – pas drôles non plus - aussi bien). Timbuktu dénonce la Charia, et plante son décor au Mali, en 2012, dans l’horreur et la profonde incongruité d’un système très éloigné de notre occident en paix. Le football, les cigarettes, la musique sont interdits. On s’y marie de force, on y persécute les femmes, on s’y promène tête baissée ou armé jusqu’aux dents. On ne sait plus pourquoi on fait les choses, mais on les fait quand même. On lapide des gens. On invoque des raisons abracadabrantes. On élève des chèvres. On meurt pour rien.. Timbuktu, c’est ça : l’histoire complètement folle d’un quotidien hallucinant pour nous, mais devenu réalité au Mali. Sissako dénonce, montre, explique peu (ses images parlent pour lui), et ne cherchait avec ce film qu’un moyen de rendre la parole, l’espace de deux heures, à des gens qui ne l’ont plus. Il a bien évidemment complètement réussi, en synthétisant la profonde débilité d’une situation qui ne veut plus rien dire, dans un pays où l’on joue au football sans ballon. Mais est-ce qu’il a pondu un film qui va faire un carton au box-office ? Si c’est le cas, tous les spectateurs ne seront pas conquis en sortant du cinéma. Pas pour tout le monde...

La bibliothèque privée de Thierry Saunier Les sorties de la semaine

Le dernier livre de Michel Houellebecq, intitulé Soumission – traduction d’Islam – n’est ni une fable politique, ni une allégorie futuriste, ni un conte moral détraqué : c’est - plus modestement ? plus orgueilleusement ? – un roman. C’est dire à quel point les idéologues à patente et autres polémistes de tout bec et de tout plume ne renseignent guère sur l’objet décrié : entre vénération et éreintement, pareillement inappropriés, ils ne manifestent que leurs propres déformations idéologiques, ainsi que la nécessité qu’a la machinerie médiatique déréglée de produire à satiété des polémiques imaginaires. En 2022, dans une France qui est nolens volens celle d’aujourd’hui, François, spécialiste de J.K. Huysmans (1848-1907), est un professeur d’Université parisien de 44 ans. Il s’agit du personnage houellebecquien type : un cadre dépressif, nonchalant et ironique, qui ne parvient pas à être un érotomane, la seule nouveauté étant son tropisme littéraire. Dans un pays à sa semblance – épuisement général entrecoupé de sursauts d’hystérie - il vivote, s’excite vaguement entre escorts – libido sexualis –et une édition de Huysmans dans la Pléiade – libido sciendi -, et attend la fin. Celle-ci viendra prématurément, avec la conversion à l’Islam, requise par l’élection d’un président musulman, pour lequel le seul point de dogme et de programme est la confessionnalisation de l’enseignement, enrichie par surcroît par les pétrodollars (les séquences proprement politiques sont les plus mollassonnes du texte, preuve que Houellebecq s’en fout). François ne s’en trouve pas mal, pris en charge par la théocratie bénigne du lit à la cuisine, via une polygamie sexy et opératoire (en prime, elle réduit à néant le chômage !). Telle est en effet la thèse du livre, autrement provocatrice que les polémiques périphériques : l’être humain, selon l’auteur, n’aime pas la liberté ; profondément, il aspire à une abdication et à une prise en charge exhaustives. Soumission accomplie, pourrait conclure ce James Bond à l’envers.

Divergente 2 : l’insurrection Dans un monde post-apocalyptique où la société a été réorganisée autour de 5 factions, Tris a mis à jour un complot mené par la faction dominante, les Erudits, dirigés par Janine. Abandonnant une ville à feu et à sang, à la recherche d’alliés, Tris et Four sont désormais traqués par les autorités.

Big Eyes BIG EYES raconte la scandaleuse histoire vraie de l’une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l’art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses.

The Voices

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Coiffeur • créateurs visagistes

Michel HOUELLEBECQ, Soumission, Flammarion, 2015.

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Mariée, heureuse et mère de trois grands enfants, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mais lorsqu’elle commence à oublier ses mots et qu’on lui diagnostique les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve

votre bonheur passe aussi par votre image lundi 12h-19h du mardi au samedi 9h-19h 111 rue Jean Jaurès, 83600 Fréjus Tél : 04 94 52 75 80 facebook.com/designRfrejus


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CULTURE

du 13 au 20 mars 2015

En partenariat avec

Heros de l’olympe : le sang de l’olympe Rick Riordan - Editions Albin Michel - 2015

nouveauté Cultura Puget

C’est le cinquième tome de la série «Héros de l’Olympe» de Rick Riordan. Suite de la série de «Percy Jackson» le demi-dieu, fils de Poseidon, la saga suit 7 personnages, des sangs mêlés au travers des aventures mythologiques pas forcément pour les ados.

Ludique et bien écrit Je ne vais pas vous cacher que je n’avais pas lu les premiers tomes, et que j’ai même pensé un moment le filer à Thierry Saunier pour une critique littéraire bien spécialisée. Mais, après m’être rappelé que Thierry est du genre amoureux de grande littérature, j’ai commencé à bouquiner. Et bonne pioche. Le livre est très bien écrit, loin des niaiseries de «Divergente» ou des histoires à l’eau de rose comme «Hunger Games», le roman se laisse lire et nous plonge dans un univers Greco-Romain revisité à la sauce 2015 pas des plus déplaisantes. Chaque chapitre relate à la troisième personne l’avancée d’un des sept héros à la manière du cultissime «Game Of Thrones» et les références à la mythologie sont justes et bien réfléchies. Déjà surpris par les deux versions cinématographique de «Percy Jackson», je n’étais pas trop déboussolé et voilà que je m’accroche aux aventures de Nico, Piper ou encore Jason, des «sangs mêlés» qui n’ont pas froid aux yeux! Vous êtes parents et vous souhaitez que votre enfant lise plus qu’il ne joue à des jeux vidéo, je ne saurais vous conseiller mieux que cette série, qui m’a convaincu d’une chose : l’humanité n’a pas perdu en auteurs de bonne volonté qui au travers de péripéties (évoquant parfois Twitter) tentent d’expliquer à nos enfants que Zeus et Jupiter c’est les mêmes, et que finalement l’Histoire, les anciennes civilisations et leurs croyances ne sont ni obsolète, ni barbantes. Une super expérience pour les néophytes des romans d’Heroic-Fantasy. IB

HOUSE OF CARDS SAISON 3 Attention Spoil!

Pour Frank et Claire Underwood, fraîchement arrivés à la Maison Blanche, les choses se gâtent. Après avoir déstabilisé au point de faire démissionner le président des Etats Unis, Frank Underwood doit le remplacer au grand regret des opposants mais aussi de son propre parti. Et la série repart de plus belle, nos héros ont 18 mois pour faire rentrer dans l’esprit de tous qu’Underwood président s’est indispensable. Une histoire de tempête, de réforme plus qu’incroyable, un contexte international tendu, des rapports avec les Russes délicats, la saison 3 d’House of Cards regorge de bonnes idées, de retournements de situation et autres cliffhangers. Après une saison 2 un peu mitigée où la mise en scène, notemment les appartés de Frank Underwood - classique intervention dans la série invitant les téléspectateurs à partager les manigances du héro - trop répétitifs et trop téléphonés, la saison 3 est scénaristiquement plus simple à suivre mais aussi plus soutenue. Les histoires s’entremêlent et les péripéties bien qu’innatendues sont plus faciles à digérer. La série signée Netflix mais diffusée par Canal plus en France est une totale réussite. Entre magouille politique et thriller, les anti-héros que sont le couple Underwood sont joués à la perfection par Kevin Spacey et Robin Wright. Dans un Washington glacial, nous frenchies, on apprend la législation américaine au travers les stratégies de prise de pouvoir des personnages. On est vite sous tension, on prend très vite le pli et en un éclair on a fini la saison (gros inconvénients des séries streaming qui voient la publication de tous les épisodes d’un coup sans laisser le suspense chaque semaine). Une des séries phares de ces dernières années. Et si vous n’avez pas encore regardé House of Cards, les deux premières saisons sont déjà disponibles en DVD et Blu Ray.

MARYLIN MANSON The Pale Emperor 2015 - Cooking Vinyl

Un nouvel album de Marylin Manson c’est toujours l’occasion de dire que c’était mieux avant. Avant Marylin Manson c’était les Spooky Kids, des reprises complétement dingues du genre «I put A spell on you», ou alors c’était le mec qui expliquait que les drogues c’est bon et c’est pas bon dans «I don’t like the drugs...» accompagné des Mechanical Animals. Maintenant Marylin Manson c’est un people américain qui passe son temps à se marier avec des pin-ups 20 ans plus jeunes que lui, dans un monde où Katy Perry embrasse des filles à la tv, où Lady Gaga s’habille avec des tranches de jambon et où Kanye West met des perfectos avec des patch de groupe de métal. Dans les années 90, Manson chantait «Rock is dead» dans son dernier grand album. Musicalement que reste-t’il de la star la plus controversée de la dernière décennie, celui qui faisait peur aux parents du monde entier et qui n’avait que des ados boutonneux mal compris pour le défendre? «The Pale Emperor», 9ème album de Marilyn Manson réussit un exploit : celui de faire en 2015 un album cohérent, qui réunit les vieux fans tout en faisant découvrir son nouvel univers : plus mûr et plus riche. Un excellent album, surprenant par ses arrangements, «The Pale Emperor» rejoint la lignée des premiers albums, où la rythmique est laissée de côté, où la voix de Manson donne dans le mystique, où l’ambiance est glauque, gothique, rock... Un mélange de trop de choses, toute ces choses qui nous ont fait aimer l’artiste, et qui nous font encore écouter «Antichrist Superstar». L’étrange «Killing Strangers», le classieux «The Mephistopheles of Los Angeles», tout est a retenir. Seul petit hic, la longueur des morceaux. 13 morceaux avec une durée moyenne de 5 minutes c’est un peu dur surtout que les riffs et autres arrangements sont très vite mis en place. Mais vraiment c’est le seul point négatif que j’ai pu trouver. Maintenant je vous invite à l’écouter.



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