Bah Alors? L'hebdo du 6 au 12 Novembre 2015

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BAH ALORS ? www.bahalors.com

Fréjus - Saint Raphaël

Gratuit

du 6 au 12 novembre2015

HEBDOMADAIRE

Puget/Argens - Roquebrune/Argens

Si le pilier de bar est une appellation d’origine incontrôlée plutôt péjorative, sachez que les bars sont quant à eux le ciment du lien social entre les générations, tout autant que les facteurs ou les concierges. Alors un petit tour dans nos bars de nuit, pour se faire des amis et tuer le temps en bonne intelligence et en futiles paroles, c’était une odyssée nécessaire en ces temps de retour du froid.

les bars de nuit

Chez toi même quand t’es pas chez toi

Elles ont traversé la planète pour se frotter à d’autres baroudeuses. Les trois dingues de la team Raid Shark ont affronté Bali et les Amazones, et elles sont en vie. Et bronzées.

culture du haut

Roland Barthes, vous connaissez ? Si vous pensez « non », c’est parce que vous avez encore raté une super conférence à la Villa-Marie, qui recommande les bons bouquins, aux bonnes personnes, au bon moment.

édito Par Nicolas Muller

Sortir le soir ? Mais on va faire quoi ? Question que l’on se pose fréquemment, une fois le vendredi venu. Question angoissante parce qu’on a souvent l’impression que c’est le vide qui nous tend les bras. L’envie d’être ailleurs, dans un endroit où les gens sont mieux et s’amusent plus. Pourtant, c’est bien mal connaître ses propre environs. Ici, ça a beaucoup changé. Sans aller jusqu’à dire que notre microcosme avance aussi vite que le monde, considérons quand même l’éventualité que la région n’est pas la ringarde de la république du fun. On peut très bien s’en sortir sans même s’encroûter toujours dans les mêmes endroits, avec les mêmes gens qui passent, qui boivent et qui font grimper l’ardoise. En fait, on n’est pas à la campagne, il va bien falloir qu’on se mette ça dans la tête. Certes, Fréjus c’est pas Paris, Saint-Raphaël c’est pas Los Angeles, et si on pousse plus loin, Toulon ou Nice, c’est pas Tokyo. Mais il appartient à chacun de s’ambiancer à sa façon, dans l’endroit de son choix, avec l’entourage qui le suit ou qui lui tombe sous la main. De l’imagination mourra l’ennui, de la sociabilité s’écroulera le bastion de l’isolement. On n’invente rien, on recycle des idées avec des mots nouveaux. Les outils, on les a déjà. Nicolas Muller, Rédacteur en chef

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votre bonheur passe aussi par votre image lundi 12h-19h du mardi au samedi 9h-19h 111 rue Jean Jaurès, 83600 Fréjus Tél : 04 94 52 75 80 facebook.com/designRfrejus

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SPORT

So Foot ressort un bouquin, So Foot annihile les soirées entre amis des fans de ballon rond pendant trois week-ends. So Foot vous répond « de rien ».

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Movember se la joue croissant et coupechou dans la rue Jean Jaurès de Fréjus, parce qu’ici aussi, les frappés du bocal sont nos premiers amis. Tous contre le cancer de la prostate avec une belle « stache ».

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À LA UNE

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Chez toi même quand t’e

C’est l’hiver, ça y est. Terminées les longues soirées au Mas d’Estel, au Caveau, à La Réserve du lundi au lundi. Terminées les heures d’ouverture hallucinantes du Blue Bar, les soirées jusqu’à 6 h du mat’ au Saphir. Maintenant, c’est retour aux parkas, aux jeans et aux bons vieux bars de nuit qui ne s’occupent pas un instant des touristes. Ces endroits, ce sont les nôtres, à nous, les locaux, les gens du terroir. Ces lieux, on y retourne toujours quand on a fini par quitter la région et qu’on revient faire un tour dans le coin pour voir nos parents. Ces endroits, on s’y sent comme à la maison, le son de la télé en moins parce qu’on entend rien les soirs de match au Lochness ou au Public House, mais la bière et les copains en plus. Surtout les copains de passage, les amis à usage unique, les chouettes rencontres, les belles plantes, les serveurs qui galopent en essayant de rester à la cool, les plateaux de charcuterie, les bretzels et les cahuètes. Les bars de nuit, c’est une autre vision de la vie : une vie où tout ça, c’est pas grave, tant qu’on est entre nous, même si on est 300.

Deux écoles Un analyste pointu des sorties nocturnes de l’agglomération pourrait distinguer deux écoles bien distinctes. Mettons-nous dans la peau de cet esthète de la gaudriole d’après minuit, du verre de trop, de la mousse qui dépasse et des copains qui ne disent jamais au revoir de peur que la soirée ne s’éternise pas, alors que c’est son essence première, de ne jamais finir. Il vous dirait « y a les coins chicos et les coins plus tranquilles, mais c’est jamais aussi pénible que d’aller en boîte. C’est moins cher et c’est gratuit de rentrer, on peut parler aux gens et y a rarement de la musique pourrie ». Ah, on touche peut-être au cœur du problème. Le bar est un lieu de rencontre avant d’être un lieu festif, car ce n’est pas sa première destination. On peut s’y parler, facile, la plupart du temps sans hurler. Quoi qu’il en soit, si les bars de nuit ont tous en com-

mun cette qualité, cet ADN de terreau social par excellence où les gens peuvent se mélanger sans trop de problèmes, ils n’ont pas tous les mêmes clients. Car ils ne proposent pas tous la même chose. Et c’est assez marrant de constater que la géographie a un rôle très important à jouer là-dedans. Prenons le centre-ville de Saint-Raphaël. Depuis toujours, c’est le Lochness qui règne en maître sur les soirées de a jeunesse locale. Celle qui n’a pas envie de prendre la bagnole. Celle qui n’a pas envie de faire d’effort pour s’habiller en pingouin. Cellle qui vient comme elle est boire des verres qui lui ressemblent. Celle qui veut peut-être essayer de brancher des représentants du sexe opposé, mais sans sortir des centaines d’euros. C’est tout ça à la fois, le Lochness. Un coin tranquille, mais un bar qui sent le vécu, qui mise sur les habitués, nombreux et inamovibles. Parce qu’ils ne sont pas mieux ailleurs, en tous cas, pas comme à la maison. Un lieu qui peine à fermer ses portes le vendredi soir parce qu’on s’y encastre comme dans un canapé confortable dans un living climatisé, et qu’on ne voit pas pourquoi on nous demande de partir alors qu’on est si bien. Un bar qui ferme alors qu’il est plein, c’est qu’il s’occupe bien de ses clients jusqu’à la fin, non ? C’est un peu la même pour le nouveau venu, le Barberousse, à Fréjus-Plage. Mais voilà, à Fréjus-Plage, certes, mais pas exactement au bord de la mer, juste dix mètres plus loin. Une fermeture tard , une programmation musicale aussi éclectique qu’anarchique, un joyeux bordel, des boissons pas chères, une déco hallucinante, et un magnifique capital sympathie auprès de celles et ceux qui attendaient un peu de nouveauté dans le paysage des bars nocturnes locaux. Un franchisé qui a de l’identité, rare.

Le BDM Sur le bord de mer (utilisons l’abréviation BDM pour « faire jeune », tiens) on est un peu plus sélecte. Alors qu’on ne se fait pas, nous, sélection-

ner à l’entrée, et ça c’est quasiment un luxe, on finirait presque par l’oublier dans nos petites villes. Le Syrah’Rissime, en plein quartier des templiers à Saint-Raphaël, voilà un bien bel endroit, qui a de la gueule, qui brille par la personnalité de son patron Hervé, qui brille par son choix radical d’être un vrai bar à vins tenu par un sommelier, et qui propose une restauration sommaire mais raffinée, juste histoire de profiter des accords mets/vins. Idem pour l’Albarino ou la Galerie, en direction de Santa-Lucia, avec quelques sushis ou quelques mignardises bien senties pour déguster des cocktails dans une ambiance un peu plus cosy qu’en centre-ville. Avec parfois un artiste en acoustique, c’est mieux que bien, et ça tourne aussi comme ça l’hiver. Pour nous, juste pour nous. Ce qui est très amusant avec les bars de chez nous, c’est qu’ils sont plus ou moins sur le même créneau quand ils sont plus ou moins au même endroit. Poussin Bleu, Beau Séjour, Blue Bar. Le premier est un peu le pendant « jeune » du second, encore que... un bon match de coupe du monde, du sport que vous voulez, au Beau Séjour, ça met une belle ambiance. Disons que le Poussin Bleu, c’est surtout le jour que ça tourne. Le Blue Bar en revanche, avec cette super habitude de fermer très tard l’été, cette terrasse qui ne désemplit jamais à l’époque des marcels/tongs, joue sur une autre partition : celle de la cave à bières. Si ça fonctionne depuis si longtemps, c’est que l’idée était bonne.vvvbv


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À LA UNE

es pas chez toi

AGENDA Fréjus dimanche 8 : Attrape-moi - Théâtre le Forum - 20h30

samedi 7 : Tennis de table Nationale 2 Masculine (J4) – 7 novembre – 17h00 – Salle Jean Vilain samedi 7 : Volley-Ball Elite Masculine (J5) – 7 novembre – 20h00 – Salle Sainte Croix jeudi 12 : Conférence du Lieutenant Colonel Bruno Chavernac – 12 novembre – Musée des Troupes de Marine

saint-raphaël

Le mois du film documentaire *- Jusqu’au 28 novembre A la médiathèque du centre culturel, toute la journée Projections - conférences Salon du mariage : Les samedi 7 et dimanche 8 novembre - Palais des Congrès L’art autour du monde - jusqu’au 28 novembre, centre culturel

roquebrune-sur-argens Dimanche 8 : loto, organisé par « Corso Fleuri Saute Messugues », salle Molière, au Village, à 15h. Entrée libre. Renseignements : Tél. 07 89 44 70 03 Vendredi 13 : collecte de sang, organisée par la Fédération Française pour le Don de Sang Bénévole, salle Molière, au Village, de 8h à 12h30. Vendredi 13 : soirée repas-spectacle, organisée par la classe de CE2 de Philippe LOIR de l’école élémentaire Jean JANIN, salle Molière, au Village, à 19h30.Tarifs : 6€/ adulte, 3€/enfant. Renseignements : Tél. 04 94 45 70 46 Samedi 14 et dimanche 15 : tournois de figurines, organisé par le “Cercle Figurine Var Est Roquebrunois”, salle de l’espace Robert Manuel, à 9h. Renseignements : Tél. 04 98 11 01 59

Il n’y en avait pas, il y en a depuis quelques mois non pas une, mais deux ! Jusqu’ici, pour voir un concert digne de ce nom, il fallait attendre que l’Espace Félix Martin soit libre, qu’il y ait une fulgurance à la mairie de Puget qui doit jongler entre ses inombrables associations qui ont besoin de l’espace Victor Hugo quasiment tous les dimanches, ou carrément patienter jusqu’aux beaux jours. Tout ça, c’est terminé, depuis la naissance coup sur coup du Monster’s Art et du Rat’s, le premier à la Palud, le second à Puget sur Argens. Les deux patrons sont bien conscients de proposer des choses qui se ressemblent un peu, mais le vide à combler en matière de musique alternative était tellement familier du trou béant qu’ils ne sont aujourd’hui pas trop de deux pour proposer une offre culturelle jusqu’ici orpheline de lieu d’expression digne de ce nom. Rendons aux Césars ce qui leur appartient, les courageux qui ont monté ces deux affaires respectives n’y sont pas allés de main morte. Les deux établissements ont misé sur la qualité, sur l’accueil optimal des artistes, et sur une programmation éclectique qu’on ne voyait jusqu’ici jamais. Le Rat’s est un peu plus grand, propose des artistes un peu plus établis, et pioche allègrement dans tout ce que le rock et le metal proposent de mieux, en tous cas dans une jauge de 300 personnes. Le Monster’s Art travaille sur un éventail plus large, avec des artistes émergents, mais n’hésite jamais à tenter des paris sur des soirées à thème, des cover bands, et parfois même des groupes qui marchent bien mais qui sont heureux de jouer dans de bonnes conditions intimistes. Il était temps que ça existe, parce qu’il y en a partout, des salles comme ça, sauf chez nous. Et devoir attendre de pouvoir compter sur le bon vouloir d’une mairie pour organiser un concert, c’est pénible, faites-nous confiance ! Et même quand les gens travaillent bien !

puget-sur-argens Dimanche 8 : Loto de l’Association du Rotary Club de Fréjus - 17h à l’Espace Culturel Victor HugoPlus d’infos : 06 44 16 78 17 Du mercredi 11 au Dimanche 15 : 24ème Festival Régional de Théâtre Amateur de Puget sur Argens à l’Espace Culturel Victor Hugo. Bah Alors ? - hebdomadaire - du 6 au 12 novembre 2015 - Actualité locale Fréjus, Saint Raphaël, Puget sur Argens, Roquebrune sur Argens - Directeur de la publication : Ibrahim BERBAR - Rédacteur en chef : Nicolas MULLER Rédacteurs : Ibrahim BERBAR, Nicolas MULLER, Thierry SAUNIER, Alexandre Demesy - Photos : Nicolas Muller, Ibrahim Berbar, DR - Date de dépôt légal : 6 novembre 2015 - Date de parution : 6 novembre 2015 - Régie Publicitaire : SARL Karadoc Siren : 800 278 277 R.C.S Fréjus - Nous Contacter : Régie publicitaire : 06 62 38 74 84 - Rédaction : 06 83 33 19 64 - Mail : bahalorsmag@gmail.com - Internet : www. bahalors.com - Imprimé en Europe «La reproduction ou l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, de nos articles ou informations est interdite.» Ne pas jeter sur la voie publique.

OURS

et les concerts, dans tout ça ?

Les écoles de musique de l’agglomération accueillent à elles seules plus de 1200 élèves. Incroyable ? Peut-être pas tant que ça ! La semaine prochaine, on essaiera de vous expliquer comment et pourquoi la musique attire encore et toujours un nombre incalculable d’étudiants de tous âges, surtout quand c’est pas cher, collectif et bien mené.

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À LA UNE

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Public House

Du houblon, du foot et des musiciens.

Nous avons un peu discuté avec Julien Le Forestier, directeur et associé du Public House. Du Mas d’Estel à La Palud, il y avait plus d’un pas à franchir. Explications !

Le Connemara a duré trois ans et on l'a repris en 2012. Comment s'est passée la transition ? C'était une affaire d'opportunité. Mes associés, dont fait partie mon frère, sont les propriétaires du Mas d'Estel, des amis très proches. On a commencé à chercher autre chose pour se diversifier, et on est tombés sur ce t endroit qui était à vendre. C'était exactement ce qu'on voulait, on a monté un dossier bien propre et on a gagné la vente aux enchères.

Le fait que le Connemara se soit éteint au bout de trois ans ne vous avait pas inquiétés ? Non, pas du tout. Il a été mal géré, on a fait autyrement. On avait le Mas d'Estel qui est un tablissement très grand aussi, et pour l'hiver on ne s'imaginait pas dans un bar ou un resto qui fait 50 couverts. Un truc « tradi » avec deux barmen, deux serveurs et un cuisinier, c'était pas possible. Il nous fallait un truc plus grand où on savait qu'on pourrait bien se marrer. Et même si j'adore les petits restos, c'est pas ce qu'on sait faire.

On est dans un pub, un resto, ou les deux ?

on n'a pas beaucoup de clients qui nous suivent d'un établissement à l'autre. Quand on a repris ici, on pensait que le Mas d'Estel allait nous faciliter la tâche, parce que gros fichier client, beaucoup de monde, et qu'on ne les reçoit que l'été au Mas. On n'en récupère qu'une petite partie, finalement, mais o les récupère parce qu'ils viennent pour nous. C'est pareil pour les gens qui bossent en saison chez nous, ils peuvent faire l'hiver ici. Si on avait une boîte de nuit derrière on pourrait les envoyer chez nous, mais c'est pas le cas.

Il est saisonnier, alors, le Public House ? Oui, mais seulement sur dix mois.L'été on ferme deux ou trois semaines, notre grosse période c'est de septembre à juin. L'été on travaille bien s'il y a de gros événements sportifs, comme cette année l'euro de foot, on sait qu'on va très bien travailler. On est obligés de fermer un peu, on peut donner des vacances au staff, mais c'est compliqué, si on ne ferme jamais.

En dehors des groupes, comment vous sélectionnez vos événements ? C'est Julie Allain qui travaille beaucoup là-dessus. C'est très simple, on prend un calendrier, et on constate qu'il y a des événements tout le temps !

Un pub restaurant, comme en Angleterre, mais j'espère qu'on y mange mieux. J'étais avec mon frère et quelques amis il y a peu, on n'y mange pas très bien ! On est quand même dans le pays de la gastronomie, et même si on n'est pas ici dans un grand restaurant, on essaie d'avoir un rapport-qualité-prix qui soit bon. On a un nouveau chef, Fabien, qui a bossé au Cap Mail, qui avait sa propre affaire, on a fait évoluer la cuisine. On essaie de lui laisser carte blanche, et depuis qu'il est là il a bien fait évoluer la carte. C'est vraiment un endroit qui a plein de facettes, tu peux boire une bière, tu peux manger un turbo avec un petit risotto, en écoutant bon concert.

Julie Allain : La Guiness Week, incontournable, qui a lieu mi-septembre et qui lance la saison. Ensuite on s'adapte au calendrier pour faire rentrer les clients dans un autre univers, on décore tout à chaque fois.

Et tu peux manger une assiette de charcuterie, aussi.

J.L.F. Tous les mois il y a quelque chose. Et en janvier comme il n'y a rien et qu'on est après Noël, on a un thème sur la montagne, avec un jet-ski dans le pub, un chalet, toutes les conneries qu'on trouve. On essaie aussi de retravailler la carte avec des plats qui vont bien dans l'ambiance, il faut faire rentrer les gens ailleurs. On a énormément d'habitués, il faut les divertir, ne jamais les lasser.

Oui, ça c'est parti d'un constat. Bien souvent dans un bar on n'a pas envie de se poser pour manger, on a juste envie de partager un apéro, mais à un moment il faut bien manger quelque chose. D'où les assiettes de charcuterie, les plaques de pizza, mais tout ça sans passer dans le canevas « restaurant », avec entrée-plat-dessert.

Cet été nous avons interviewé Yann du Mas d'Estel, qui nous disait que le Public House était un établissement très différent, avec assez peu de passerelles entre les deux. Tu partages son point de vue ? Oui, le truc qui relie les deux établissements c'est nous. Mais

C'est quoi, d'ailleurs, cette fête avec de la paille partout ? J.A : c'est Beaujolais, c'est le mois prochain. Tu auras droit à ce décor typique pendant toute la semaine , le 3e jeudi de novembre.

Beaucoup de nouveaux clients, malgré la base solide et nombreuse ? C'est un pub, les gens y boivent de la bière, et tous les weekends il y a encore plein de gens qui nous demandent le chemin des toilettes. Ça prouve souvent qu'ils ne sont jamais venus ! Il y a une vraie marge de progression.

Vous avez des habitués, clients, mais aussi des artistes qui sont très régulièrement programmés. J.A : Tout ça part de Julien. J.L.F : C'est moi qui l'ai lancé, et certains artistes comme David Oxxo, qui s'est occupé d'encadrer la réalisation du double cd du Public House avec nos artistes réguliers, participent à beaucoup de choses.

La vraie mère nourricière de l'entreprise, c'est le Mas d'Estel, ou c'est le Public House ? J.L.F : le Mas d'Estel a permis d'acheter le Public House. Et aujourd'hui ce sont deux affaires qui vivent chacune de leur côté. Moi j'étais le barman du Mas depuis 6 ans, et je n'ai jamais été associé dans le Mas. Je voulais arrêter ce métier et me lancer dans l'immobilier, et c'est à ce moment-là qu'ils ont acheté l'établissement. Mon frère, Yann et Daniel m'ont demandé si ça me tentait de reprendre le bar, j'ai fait le bar en saison, puis celle d'après, puis une troisième, et là j'ai voulu être maître d'hôtel en plus. Les garçons m'ont dit « c'est ton bouclard, tu t'en débrouilles, nous on vient te voir, on te donne des idées, on mange et voilà ».

C'était dur, au début, non ? Tu devais vivre ici ! Oui, surtout que j'ai eu un enfant. On travaille beaucoup, on prend des habitudes. Mais maintenant j'arrive à prendre un peu de temps avec ma femme et mon fils.

Comment on fait pour remplir un si grand établissement un mardi soir, alors qu'il paraît qu'il n'y a rien ni personne nulle-part ? En ne s'endormant pas, en proposant toujours quelque chose. Avant on ne faisait des concerts que les vendredis et samedi, puis ça a commencé à bien prendre alors on a rajouté le jeudi soir. Ensuite on a voulu rajouter le mercredi soir alors on a créé les open mics, ça nous permet de voir en live des nouveaux groupes qui n'ont même plus besoin de nous donner des maquettes pour jouer chez nous, on les recrute directement comme ça, c'est David qui s'en occupe. Et quand on a fait ça, on a vu que ça marchait bien donc on a voulu autre chose pour les autres mercredis, on a mis des chanteurs en acoustique. Et il y a aussi les événements sportifs. On sert de 12h à 14,30, on sert aussi tard le soir, si t'as envie de manger une pizza à minuit un samedi soi tu demandes au chef il te la fait. Ici à 21,30, les restos te disent souvent que c'est trop tard.

C'est quoi, la clientèle d'hiver ? C'est tout le monde, les groupes de copines, les potes entre eux, papa, maman et les enfants, les personnes d'un certain âge. Ici tout le monde peut venir, et tout le monde vient.


ACTU LOCALE

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En partenariat avec

Établissement public de traitement et de valorisation des déchets de l’Est-Var

nouveauté Cultura Puget

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On vous en parlera désormais régulièrement dans nos pages puisqu’ils sont devenus, et nous en sommes très heureux, nos partenaires. Mais savez-vous vraiment ce qu’est le Smiddev ? Ou plus exactement, Syndicat Mixte pour le Développement Durable de l’Est-Varois ?

40 ans C’est depuis une loi promulguée en 1975 que les communes sont en charge du traitement des déchets. Et c’est aussi depuis 1975 que les cinq communes de Puget, Roquebrune, Fréjus, Saint-Raphaël et Bagnol en Forêt, se sont regroupées en un syndicat mixte pour mutualiser leurs forts, les coûts, et leurs moyens pour traiter au mieux ces déchets. L’idée, l’absolue finalité, serait d’éliminer totalement ce que l’on appelle les déchets «ultimes», ceux que l’on est obligé d’enfouir dans le sol pour les oublier à tout jamais... mais qui polluent les sols. Le but du Smiddev, c’est d’assurer la valorisation de ces déchets, d’en tirer quelque chose de profitable pour l’environnement et la collectivité, et ce dans un territoire qui concerne à peu près 110 000 habitants. Vous, nous, tout le monde. Pour ce faire, les ambassadeurs du tri sont tous les jours sur le terrain pour organiser la collecte de déchets triés. Le Smiddev est

Établissement public de traitement et de valorisation des déchets le vecteur d’information pour tout ce qui concerne l’utilité des poubelles de couleur, de l’Est-Var des colonnes de verre, etc. Alors oui, c’est à cause d’eux si vous êtes paumés devant les bacs jaunes et que vous ne savez pas quoi mettre dedans. Mais c’est surtout grâce à eux que vous savez où jeter vos déchets verts, que vous avez un composteur dans le jardin, que vous avez une colonne à verre à côté de chez vous, et que vous avez moins de choses qui jonchent les rues parce que figurez-vous qu’en 40 ans d’efforts constants, le Smiddev a réussi à nous rendre, tous, beaucoup plus consciencieux en matière de tri. Mais nous ne sommes pas encore parfaits, c’est pour cela qu’une cinquième décennie est en marche !

www.smiddev.fr

qui es-tu, smiddev ?

Lettre d’information Vous allez prochainement recevoir chez vous un bulletin d’information édité par le Smiddev pour vous informer de ses actions, de tous les partenariats liés avec les professionnels et les associations (car le syndicat est partie prenante dans bon nombre de bonnes oeuvres, en dehors du tri des déchets.comme la lutte contre le cancer). Vous saurez tous des actions récentes et futures du Smiddev, dans un dépliant de quatre pages super bien fait. Lisez, et vous en saurez plus !

Nicolas Muller

roland barthes

La médiathèque vous aide à mieux lire Qui a dit que les érudits étaient chiants ? Grave erreur ! Les érudits sont cools, et c’est à la Villa-Marie de Fréjus que l’on s’en rend peut-être le mieux compte. Dans le cadre des feuillets d’automne, la « saison des écrivains » à la médiathèque fréjusienne, l’équipe d’animation menée par l’infatigable, l’intarissable et le toujours passionnant Laurent Le Touzo s’est attelée à un sujet aussi monstrueux que captivant, le pluridisciplinaire Roland Barthes et son énorme bibliographie, émaillée tant de grands morceaux de bravoure intellectuelle que de gros succès de librairie un peu moins barbares au niveau du texte, mais tout aussi intéressants.

Des connaisseurs face aux curieux Le concept de Lettres Recommandées est aussi simple que bien trouvé. En attirant un lectorat déjà habitué aux travées de la Villa-Marie, les animateurs leur proposent d’approfondir leurs connaissances sur un type d’oeuvre, un thème, un auteur précis. Laurent Le Touzo sélectionne ses intervenants avec minutie (cette fois, Sylviane qui s’occupe également d’une rubrique littéraire très intéressante sur la radio locale Mosaïque FM, ainsi que Jacques Carle, professeur de sciences humaines et féru à la fois d’histoire et de littérature). Ils se distribuent une certaine somme d’ouvrages à lire, pour en décortiquer les aspects les plus intéressants. Cette fois, la carrière littéraire de Roland Barthes, ce qu’on dit de lui ses biographes, et les corrélations entre ses écrits et son existence

particulièrement mouvementée dans le Paris des années 60 à 80. Le but, c’est d’amener les auditeurs à s’intéresser plus avant au sujet, en leur donnant des pistes de lecture pour qu’ils puissent faire une sorte de sélection préalable des œuvres qui vont les intéresser. En gros, on leur mâche le travail, et c’est bien pratique quand on a envie de s’adonner à des lectures un peu plus ardues que Guillaume Musso, mais qu’on n’a pas forcément le temps ou l’envie de dévorer des quantités astronomiques de livres, car tout le monde n’a pas cette capacité. Comme nous sommes toujours les premiers à clamer partout que nous sommes les alliés de la culture, nous ne pouvons que saluer ce genre d’initiatives qui proposent de donner un caractère convivial à une activité qui fait parfois un peu peur à certains, surtout à ceux qui voudraient franchir le pas, lire autre chose, sortir de ses habitudes, mais ne sachant pas toujours par quoi commencer. La médiathèque vous guide, et ce régulièrement (prochaine session le 23 novembre autour du cinéma, donc guettez ces fameuses « lettres recommandées », c’est gratuit, ouvert à tous (adhérents ou non, ce qui ne coûte d’ailleurs que 12 euros par an si vous n’êtes pas fréjusien, 6 dans le cas contraire), et c’est vraiment très bien conçu.


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ACTU LOCALE

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movemBER

En novembre, fais-toi poustache !

Octobre rose c’est fini, alors place à Movember. Pour la petite histoire, Movember a été créé plus ou moins en 1999 en Australie par un groupe de copains se sentant concernés par le cancer de la prostate qui est le deuxième cancer le plus répandu chez les hommes. Pour récolter de l’argent et faire avancer la recherche, l’idée est simple : comme tout le monde le sait, ce qui différencie l’homme de la femme c’est sans nul doute la moustache, ça affirme la virilité et donne de l’assurance à l’heureux porteur de ce don de Dieu ! Et pour contrer le cancer de la prostate, se faire pousser la moustache est le meilleur remède. On explique.

Des dons, de la photo et du concours. En novembre, tous les hommes sont invités à se raser intégralement barbe et moustache pour entretenir jusque la fin du mois, la plus belle des moustaches. Et quand il s’agit de pousse de moustache, à Fréjus, on a quelques champions. Et en ce dimanche 1er novembre, Lionel et Julie de Design R ont eu la chouette idée de raser ces messieurs pour une prestation facturée à 12€ dont 20% est reversé à l’association. Parce que oui, vous imaginez bien que scientifi-

quement, il est préférable de faire un don d’argent à la recherche plutôt qu’un don de poil ! Quoiqu’il en soit, Design R a accueilli une vingtaine de barbus ressortis sans un poil sur les joues et prêts à relever le défi du Movember. Pour saluer le geste, la pâtisserie « le petit prince » a fourni à ces fraîchement imberbes des viennoiseries, Julien Desvignes les a pris en photo et DJ Cyssou les a accompagnés en musique. Si ça c’est pas un chouette moment chez le barbier ! Mais ce n’est pas tout, toute l’équipe organise à la Factory à Saint-Raphaël le 28 novembre un grand concours de la plus belle moustache. Mais ça on vous en reparlera. Pour l’heure, on salue tous les clients pour le geste et surtout tous les entrepreneurs qui ont bossé pour une cause qui mérite d’être soutenue. Et un dimanche / jour férié. Mention spéciale à Damien La Rocca, qui a lancé un peu le projet, lui qui se fait poustache tous les ans depuis 4 ans.

Ibrahim Berbar

Fantastich Eicher

Il y a le 31 octobre un peu partout en France, où on se déguise comme on peut pour honorer une tradition millénaire de chez nous, puis disparue et réapparue aux Etats-Unis à tel point que pas grand monde ne sait vraiment de quoi il s'agit. Puis il y a le 31 octobre au théâtre intercommunal du Forum. Celui-là n'est pas forcément plus classique. Cette année, il se passait avec un célèbre suisse allemand, si ce n'est le plus célèbre - sauf si vous savez que Patrick Juvet est suisse et que vous aimez vraiment sa carrière - Stephan Eicher. Un superbe spectacle, un grand moment de musique avec beaucoup de spectateurs et un chef d'orchestre particulier.

Des automates, Tesla et un paradoxe. Bon... Stephan Eicher, on n'a pas besoin de vous le situer : « combien de temps », « déjeuner en paix », « oh ironie », « pas d'ami comme toi »... le chanteur n'en est pas à son premier essai et n'est pas du genre à se faire discret. Depuis ces morceaux, l'artiste a su se renouveler, en gardant sa base de fans. Pour aller plus loin, écoutez « Taxi Europe » ou encore « El Dorado

» qui sont des perles de la variétés française, et je pèse mes mots. Mais au Forum, Stephan Eicher s'est produit avec des automates. Oui, juste des instruments qui jouaient seul. Comme Mickey guidant les balais dans Fantasia, Eicher entouré d'automates a su faire revivre ses morceaux dans un spectacle à la fois technique et poétique. Le public est emballé. Niveau automates, il y a un orgue, un piano, une batterie, un accordéon, des synthés bizarres en tous genres et même des bobines Tesla. Oui, oui, des bobines Tesla. Et pour jouer de tout ça, Stephan Eicher. Entre deux chansons, l'artiste parle au public, non sans humour, du pourquoi il en est arrivé là. Petit paradoxe à noter quand même : Stephan Eicher parle de l'inondation des smartphones et de la technologie dans notre société tout en jouant avec des robots. Petit paradoxe marrant mais plus qu'excusable vu le rendu du concert. On se laisse facilement emporter. Le pari est réussi, et tout le monde en sort satisfait. Bravo Stephan Eicher, bravo le Forum.

Ibrahim Berbar


BAH ALORS ? hebdo

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ENTREPRISE

du 6 au 12 novembre 2015

l’octogone

C’est pas du free-fight, c’est juste la fête

Car oui, dans une salle de « l’octogone », on serait tenté de penser qu’il va y avoir pugilat entre hommes ou femmes du même gabarit, en short fluo et pieds nus, comme sur les chaînes de sport américaines. Or, pas du tout ! C’est même plutôt l’inverse ! Tout se passe au camping Douce Quiétude, sous l’égide d’un homme qui ne souhaitait qu’une chose : réhabiliter l’esprit qui animait, jadis, La Playa. Cet homme c’est Didier Bardet, un gars qui a tenu l’établissement pendant de nombreuses années, avant sa fermeture. I n’était pas patron, mais directeur. La partie visible. Le mec sympa. Le mec qui connaît ses clients. Et qui souhaite les retrouver dans une salle où tout est possible, au fin-fond de Saint-Raphaël, mais pas si loin que ça, finalement.

Mariages, séminaires, et night club La salle de l’octogone est à l’intérieur du camping Douce quiétude. « C’est super parce que lorsque les gens louent cette salle, la possibilité d’hébergement pour les invités est toute trouvée », explique le pourvoyeur de concept. Et c’est vrai que c’est simple : la salle est en plein milieu d’habitations vides tout l’hiver, pratique. Pour résumer, l’octogone appartient au camping, qui gère sa location avec une équipe de marketing. La salle est joliment équipée, en sons et lumière, et elle est p^roche du restaurant du camping que Didier Bardet gère également, ce qui permet de proposer de quoi se nourrir. C’est après un accident industriel (La Playa, qu’il dirigeait) et un accident corporel qui l’a éloigné des affaires pendant quelques temps, que Didier Bardet s’est vu proposer la direction du snack, du resto et de la discothèque par le patron du camping. Il a alors fait une proposition : « T’as une salle, je pense qu’on peut essayer de relancer le même concept qu’à La

Playa, sans aller jusqu’à 7h du matin, avec de la musique pour les adultes, des concepts pour les adultes. L’idée c’est pour l’instant d’ouvrir tous les 15 jours, et en fonction de ce qui se passe, je vais peut-être essayer de l’ouvrir toutes les semaines. » Et toujours sur le même thème : la dînette, les années 80. Simple efficace.

Le concept en or « Le principal à La Playa, ce n’était ni d’être les meilleurs, ni les premiers. Ni même être à la mode. Ça a duré 28 ans, je pense qu’on a pas trop mal réussi notre coup. » Ici, Didier vit ce retour aux affaires comme une petite revanche : « Le fils de la patronne de La Playa ne s’est pas très bien conduit avec moi, il pensait que je ne faisais plus l’affaire, il voulait gérer tout ça à sa façon. Il a essayé de monter l’équipe contre moi, mais certains sont ici, avec moi. Ils sont salariés du restaurant, et je leur fais pour l’instant des déclarations uniques d’embauche pour les soirées que je fais ici. » La vraie bonne idée, c’est de ne pas dépasser les limites des concepts qui sont très simples : « l’esprit de La Playa, personne n’a réussi à le faire perdurer. Alors on va le faire ici. La dînette, beaucoup ont essayé. Certains ont même essayé de racheter La Playa mais ça ne s’est jamais fait, alors ils ont laissé tomber. Moi j’ai failli racheter le Macao avec un partenaire, mais ça ne s’est pas fait non plus. Le monde de la nuit local, il a beaucoup changé. Il y a eu un grand vide, avec la disparition de La Playa. On peut essayer de copier, même les concepts qui ne sont pas extraordinaires, on servait de la paëlla et on passait de la musique, c’est tout ! »

Nicolas Muller

«FlipFabriQue projette un irrépréssible esprit de Fun.» The New York Times

«le public s’est senti immergé dans un Véritable bain de jouVence» ZibeLiNe

À Fréjus

«Vous allez Voir, ça déménage !» Le ParisieN

«explosion de bonheur pour petits et grands!» Le huffiNgToN PosT quebec

attrape-moi ©ADrIAno eSCAnhuelA

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dimanche

08/11 17h00


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SPORT

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raid amazones

cours, pagaie, tire à l’arc, et dans la jungle

Monter une petite équipe pour participer à une course, ça se fait assez vite. Monter une équipe de trois filles, pour réunir 15 000 euros de budget auprès de mécènes, partir au bout du monde, à Bali, dans un raid su plusieurs jours, c’est tout de suite plus intéressant. On vous avait déjà parlé de leur périple au moment de leur départ, elles sont aujourd’hui revenues sur le plancher des vaches bien français, pour nous raconter leurs histoires folles, entre accident de VTT, hôtels de luxe, et pagaie double.

Debout 4h30 Bali, terre exotique, où les singes pickpockets sont légion, où la jungle et la ville sont collées, où les terres invilolées font face aux hôtels rutilants. C’est là que s’est déroulé cette année le désormais célèbre raid des amazones, qui oppose des teams de filles au tempérament bien solide et téméraire. Au programme, des treks, de la course à pieds, du vtt, du tir à l’arc, plein de choses hostiles, et un peu de détente aussi. Et tout commence à 4h30, tous les matins. Les filles sont très heureuses d’avoir fait de bonnes places lors des épreuves, dont une très belle 3e place (sur 72 équipes) dans le dernier trek, comme l’explique Gwenaëlle, l’une des trois aventurières : « on a été surprises de faire aussi bonne figure, même si on s’était entraînées correctement, on aurait pu se préparer encore mieux. Il y a des épreuves qui étaient compliquées, comme le canoë, là on peut faire beaucoup mieux. » « Le problème, c’est qu’avec les bonnes places, tu commences à te prendre au jeu, et t’as envie de monter dans le classement », explique Jenn, sa co-équipière. « Le canoë c’était difficile parce que les conditions n’étaient pas bonnes, y avait du vent, des vagues, et on s’est entraînées à la pagaie double alors que c’était en

pagaie simple avec un barreur. Mais ça Julie le savait, puisqu’elle avait fait le raid il y a deux ans ! »

Beaucoup de bons moments, et une histoire de porte En dehors du « sketche », comme le dit Julie ellemême, du canoë, le reste s’est plutôt bien passé, avec beaucoup de sérieux. Parce qu’il fallait assurer sur les épreuves, et se lever très tôt. Pas des vacances. « C’est très bien organisé, l’esprit est top », comme l’explique Jenn. « Cet endroit est magnifique, on était super bien logées, les parcours sont énormes, même si quand on s’est vues douzièmes on a commencé à tout donner donc un peu moins de temps pour profiter du paysage. Et en plus, il n’y avait aucun mauvais esprit, les filles viennent pour s’amuser, délirer, certaines vraiment pour gagner, mais l’ambiance est bonne, on s’encourage beaucoup. » « Aucune crasse », dit Julie, « certaines avaient un gros niveau, en plus elles sont parties dans les premières, donc lors des treks ou des parcours VTT, elles n’avaient pas besoin de doubler les gens. Quand on s’est retrouvées dans les rizières, dans des passages de grimpette, il a fallu qu’on attende derrière les filles devant nous. On a clôturé tard notre inscription, donc on a été 62e sur 72 sur la feuille de départ ». Merci au dernier sponsor (Château Rasque, NDLR) qui leur a sauvé la vie au dernier moment, la veille du départ, pour boucler leur budget. « On va d’ailleurs faire une petite soirée là-bas pour fêter le retour », explique Gwenaëlle. « Pour l’instant on est encore un peu làbas, une fois la soirée passée ce sera derrière nous. » Et que reste-t-il des vacances ? « Des après-midis libres avec un peu de shopping, des visites culturelles programmées dans les temples, on a aussi rencontré un villageois, on a vu des danses, des peintures sur des œufs,

on a mangé des crêpes vertes sans œufs hyper bonnes, on a appris beaucoup de choses qui sont très éloignées de nous et de notre culture. » « En plus on a participé à un Cluedo géant, donc on avait toutes notre guide du routard, c’était magique, ce truc », raconte Julie. « Le mec qui a préparé le jeu est complètement taré, c’est son métier de préparer ces trucs-là, il nous a pris la tête toute la journée, on était à fond dans le truc ! » Et quand on leur demande si entre elles, l’ambiance était bonne, la réponse de Gwen tombe sous le sens : « on avait chacune nos disciplines, on s’est beaucoup encouragées. Le canoë, on a un peu guelé (rires) ! Mais on s’est bien entendues, on s’est dit les choses. On était toutes les trois dans la même chambre, classe, mais sans portes, donc les toilettes, la salle de bains, c’était ...spécial ! Avec Jenn on se connaissait bien, mais pour Julie au début on sortait de la chambre. A la fin on ne sortait plus. » Et l’an prochain ? Ce sera différent ! « Moi l’an prochain j’ai très envie d’y retourner, par contre avec une meilleure préparation, j’y vais pour gagner. Et puis on va commencer à travailler sur le budget dès maintenant, comme ça ce sera plus vite fait, et on aura toutes nos chances. » Et Julie et Jenn d’abonder dans le même sens que Gwenaëlle. Reste à trouver 15 000 euros, et à se trouver deux semaines pour la grande aventure. Après un beau voyage, beaucoup de bouffe épicée, un spectaculaire accident de vtt d’une concurrente qui s’est fracturée le foie (véridique), et une légère allergie solaire, il n’y a plus qu’à se préparer. Easy !

Nicolas Muller


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Qui c’est celui-là ?

du 6 au 12 novembre 2015

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SPORT

thomas müller

Il y a plus d’une demeure dans la maison du père, il y a plus d’un Muller dans la maison du sport. Il y a d’abord l’aîné, Gerd (né en 1945), machine à marquer du Bayern Munich et de la NationalMannschaft de 1974, 68 buts en 62 sélections ; probablement – mais oui – le plus grand buteur que le foot ait jamais connu ; il y a ensuite le cadet Nicolas (né en 1983), notre rédacteur en chef bien-aimé, qui tient bon la barre et le gouvernail de Bah Alors, souquant ferme et colmatant les voies d’eau (y compris celles dont il est lui-même la cause) ; peut-être m’objecterez-vous, lecteurs de peu de foi que vous êtes, que sa principale contribution au sport de haut niveau est le montant de sa cotisation à ElitFitness, mais à cela je réponds qu’il ne faut pas insulter l’avenir ; et il y a enfin l’objet de cet article – « au sujet, Saunier, au sujet », me souffle ce tyran – à savoir le benjamin (né en 1989) Thomas Muller, lui aussi membre du Bayern et de l’équipe d’Allemagne, lui aussi multi-titré. Bref, cherchez l’erreur. Ce qui est frappant chez Thomas Muller, c’est à quel point il ne présente pas la moindre des caractéristiques traditionnellement associées à l’image sociale du footballeur moyen ; peu adepte des réseaux sociaux, et encore moins du blingbling (il a a épousé sa copine de collège), il ne paie pas de mine, et notamment – étonnament – pas sur le terrain ; grand et dégingandé, il dégage une impression de fausse lenteur, d’inélégance, voire – pour les plus obtus – de ne pas trop savoir où se placer sur le terrain. En fait, c’est très exactement le contraire : pas plus que l’habit ne fait le moine, la gravure de mode ne fait le footballeur ; j’admire – comme tout le monde, comment faire autrement ? – Cristiano Ronaldo, mais j’aime Thomas Muller. Toujours prodigieusement placé, toujours partenaire du choix le plus collectif – champion du monde au Brésil, lors d’une compétition dont il aura terminé 2ème meilleur buteur ; le projet collectif prime -, toujours tenu au début de la saison ou de la phase finale comme remplaçant, toujours titulaire sous tous les entraîneurs (découvert, en 2009-2010, par Louis Van Gaal, comme Seedorf et Kluivert, comme Xavi et Iniesta), TM est un couteau suisse, apte à ouvrir tous les coffre-forts ; en somme, il s’agit ni plus ni moins de trancher par son entremise un débat éternel entre les esthètes et les idéologues du foot. Si vous pensez qu’il s’agit d’un sport de vitesse et de vivacité, que votre religion est le dribble, alors vous idôlatrez Lionel Messi ; si vous pensez qu’il s’agit de force et d’endurance, que votre culte est le tir, alors vous vénérez CR7 ; mais si vous pensez qu’il s’agit essentiellement d’intelligence, alors selon vous le meilleur joueur du monde se nomme Nicolas, pardon, Thomas Muller. Thierry Saunier


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CINEMA

www.bahalors.com

la trilogie mad max enfin en blu-ray Pour un massacre bien puissant, il nous fallait un massacre en HD. Après la sortie de Fury Road au cinéma, et le retour de Max Rockatansky sous les traits plus jeunes, moins classe, mais plus silencieux encore de Tom Hardy en lieu et place de l’éternel et mythique Mel Gibson,George Miller a décider de redonner un coup de jeune à la trilogie originelle. Le résultat, c’est un super coffret, compact mais complet, qui réunit les 4 films dans un format jusqu’alors inédit, en Blu-Ray, avec tous les bonus possibles et imaginables compilés pour une horde de fans aux molaires serrées depuis 1979, déjà.

Le reste on s’en fout Dire que tous les Mad Max sont des chefs d’oeuvre serait un piètre mensonge dirigé par l’aveuglement d’un fan absolu. Le premier n’avait pas beaucoup d’argent, et souffrait apparemment d’un accent australien tellement brutal que les Américains ont redoublé le film en anglais pour leutr marché local. Bonne pioche, puisque le film a très longtemps été le plus gros carton de l’histoire en terme de coût/gains, jusqu’au Projet Blairwitch, qui ne laissera jamais, jamais au grand ja-

mais, la même trace dans l’univers du cinéma. Parce que pas de George Miller, un mec capable de surfer sur une non-histoire mais un vrai univers pour pondre un deuxième volet qui sera peut-être à tout jamais la référence du film de baroudeur. Une odyssée sanglante à la poursuite de carburant, dans une terre dévastée où la vie n’a pas de prix. On le perd un peu dans le 3, qui reste aujourd’hui le moins réussi de la saga, avec Tina Turner en chef de meute, et un dôme du tonnerre pour des combats de free-fight hauts en couleur. On est très contents que George Miller soit sorti de sa boîte, avec un Fury Road hyper réussi. Tout y est : des freaks hallucinants, des gonzesses, des mecs huilés, des tarés à crête, des véhicules aussi puissants que pourris, de la haine, de la fureur, de la route, et un personnage principal brutal et silencieux, qui vient d’on ne sait plus où pour aller nulle-part. Ce qui nous manquait, c’était de quoi revoir la totale dans des bonnes conditions. C’est fait, et ça coûte 50 euros. Pas cher pour décharger sa haine une fois de temps en temps, même par procuration. Nicolas Muller

La discothèque privée de Thierry Saunier

FLEETWOOD MAC, Rumours, 1977.

C’était le lieu, c’était le moment : une fenêtre de tir qui ne se représentera plus, ce que les sportifs de haut niveau appellent le momentum, l’alignement des planètes, que ce soit pour l’équipe de foot d’Espagne en 2010, ou, bien sûr, France 1998 : il y a les hommes, il y a le potentiel, et puis un jour béni il y a la grâce, comment dire autrement ? qui mystérieusement les soude pour une cause commune plus grande que chacun d’entre eux, et même, plus grande qu’eux tous réunis. La miraculeuse alchimie collective propre au foot opère aussi, tu m’étonnes, dans le rock : Robert Plant, c’est décent, et Jimmy Page en solo c’est pas (si) mal, mais Led Zeppelin, c’est la foudre, la flamme et la forge. Toutes choses inégales par ailleurs -quand même, Thierry -, c’est ce qui est arrivé en 1977 à Fleetwood Mac, à l’occasion de l’album intitulé « Rumours ». Combo pop-rock californien sexy et - jusqu’alors - passablement désinvolte, Fleetwood Mac jouit de l’ironie décalée d’avoir choisi son titre en fonction de ses deux membres les moins charismatiques : Mick Fleetwood, un batteur comme il en tombe dix par palmier sur les plages de Venice, et John Mac Vie, un guitariste aussi rare qu’un surfeur blond dans ces parages. Un peu comme si les Beatles s’étaient appelés Ringo et George, si vous voulez. C’est

quand même fendard le rock’n’roll. Fleetwood Mac, c’est, en effet, pour l’essentiel, et passé le trompe- l’œil du titre, cinq musiciens, dont trois étoiles, dont deux filles divines et contraires ; Lindsay Buckingham, grand escogriffe sexy et bien découplé, qui dépasse tous les autres d’une tête comme Giacinto Facchetti dans le Grande Inter, est la voix masculine du Mac, autant dire celle qui s’égosille sur les morceaux qu’on passe et qu’on oublie, comme ceux qui ne sont pas siglés Slash/ Rose chez les Guns’n’Roses. Car ce groupe, ce sont surtout deux voix féminines hors du commun, et distinctes autant qu’on peut l’être : Christine Mac Vie, la femme de – tu parles, c’est plutôt lui l’époux –, aérienne, cristalline, pianote et funambulise dans les aigus, notamment sur Songbird. Mais ma préférée in saecola saecularum, c’est Stevie Nicks, la voix rauque comme si elle avait fumé dix millions de Marlboro, qui déverse des harmoniques mélancolisées en rivières de diamants, en armes de destruction massives, en escaliers pour le paradis ; je le jure sur la tête de Cyril Hanouna, la fille qui a composé Silver springs et – sur les outtakes - Planets of the Universe a bien mérité du Hall of Fame.

Thierry Saunier

Chronique d’un monde malade

laisse pas traîner ton fils Des boîtes de nuit partout, avec du champagne à 25 000 billets le litre, des footballeurs avec des coupes de merde et des gonzesses au crâne qui résonne pour leur taper sur les fesses. Voilà ce que je vois quand je bois trop de whisky japonais le vendredi soir et que je me couche sur la balancelle du jardin en plein hiver. Je me réveille en sursaut et j’ai envie de buter tout le monde. Tu vois mon pote, moi du pognon j’en ai, mais je sais comment je l’ai eu, même si j’ai eu du mal à comprendre pourquoi y en a eu autant. Honnêtement, j’ai jamais su trop quoi en faire, jusqu’au moment où je me suis vu dépenser tout n’importe comment, alors je me suis fait conseiller par des mecs qui n’étaient pas des baltringes. Et heureusement. Sinon tu m’aurais peut-être vu, moi aussi, sniffer des rails de MD sur des croupes de jouvencelles en chaleur dès qu’un billet mauve dépasse de la poche d’un jean Diesel. Seulement voilà : j’ai toujours été trop vieux pour ces conneries, même quand j’avais 20 berges. Il n’est jamais trop tard pour arrêter d’être un débile mental qui n’a que deux buts

Par Coule Chaîne

dans la vie : gagner plein de blé, et hurler à la terre entière qu’il a gagné plein de blé. C’est marrant, mais si j’essaye de m’imaginer une soirée bien pourrie, comme celle de mes pires cauchemars liquoreux, j’arrive pas à envisager une meuf pleine aux as qui commande 150 magnums de Crystal pour arroser les seins de ses copines. Trop vulgaire pour une femme. Trop vulgaire, même pour un clébard. On est la seule espèce animale qui en fout à côté pour le plaisir. Un chien finit toujours par lécher ce qu’il a mis parterre. Nous, on applaudit les blaireaux qui méprisent les gens qui crèvent la dalle sans même savoir placer sur une carte le pays d’où la misère contemple leur ignominie. Je vais me coucher sobre, je commence à utiliser des mots compliqués, ça fait tourner mon cerveau plus vite. Et j’ai pas envie de me réveiller après un voyage chimérique en cabriolet sur la Croisette avec une bouteille dans le fondement.


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CULTURE

Bourbon Kid tome 5

Le pape, le kid et l'Iroquois Attention, à lire absolument pour les fans de bizarreries en tout genre ! La saga Bourbon Kid c'est tout d'abord une énigme éditoriale. Alors que le tome 5 vient d'être publié, personne hormis la maison d'édition, ne sait qui les écrit. Signée par un anonyme donc, la saga du Bourbon Kid a démarré en 2007 et ravit les fans des films de Tarantino qui fantasment sur ce dernier comme un potentiel auteur de la série. L'histoire de Bourbon Kid se passe à Santa Mondega, une ville bourrée de tueurs à gages, de tueurs en séries, de tueurs psychopathe, bref de tueurs. Et à la première place du podium se situe Bourbon Kid, un type pas mal louche, toujours, toujours caché sous une grande capuche, qui -lorsqu'il boit une demie goutte de bourbon – devient complètement dingue et flingue tout ce qui bouge.

5 livres, 5 histoires

Alors pour suivre Bourbon Kid faut-il lire tous les livres ? Pas nécessairement mais on vous conseille quand même de commencer à partir du premier, histoire de bien comprendre l'ambiance et de ne pas être surpris à chaque arrivée d'un nouveau personnage. Mais chaque livre correspond à une histoire bien différente, seuls les personnages reviennent. Et dans la saga, des personnages il y en a des très bons. Par exemple, un tueur sosie d'Elvis Presley qui entre deux morceaux de guitare, montre ses talents pour le meurtre. Ou encore l'Iroquois, sorti lui de la série Psycho Killer, un type bien tordu aussi qui compte pas moins de 100 victimes à son compteur. Et à votre avis que peut-il se passer lorsque tout ce beau monde se croise ? Une tuerie ! Mais pas que. Bref, il est très difficile de parler du Bourbon Kid sans rien spoiler, et pourtant il y a de quoi faire une très longue tartine ! Alors il ne vous reste pas grand chose à faire, si ce n'est dévorer le tome 5 et les précédents en faisant des pauses à coup de « Kill Bill » ou « Une nuit en enfer ».

Ibrahim Berbar

madeleine de proust et adidas predator

nouveauté Cultura Puget

En partenariat avec

so foot 90’s

Quand les journalistes du meilleur magazine du monde prennent la décision de pondre un gros livre bien massif sur leur sujet de prédilection, c’est toujours un cas d’école : une mine d’or d’informations, de conneries grosses comme le Rocher de Roquebrune, de photos effrayantes de vérité historique, et un succès de librairie. Car oui, So Foot est le meilleur magazine du monde, devant nous, même. Et quand on est né, comme moi, en 1982, qu’on a connu les papinades, le transfert de Waddle, les tacles de Moser contre le Milan AC d’Arrigo Sacchi, l’attanque gênoise Vialli-Maldini, les sorties au poing d’Andreas Köpke, les larmes de Maradona en 90, le fair-play de Lineker, la moustache d’Artur Jorge et les coups de pieds sautés de Canto, on ne peut pas rester insensible à ce bouquin magique, qui retrace en un éclair de génie 10 ans de foot en maillots trop grands, en nuques longues et en arrêt Bosman.

C’est tout simplement ce qui pouvait arriver de mieux aux fans de foot, dans cette période pourrie où l’Angleterre achète tout le monde, où le Qatar organise la coupe du monde en hiver, où les clubs roumains ou chypriotes font peur aux Verts ou aux Girondins en Europa League, et où les transferts en euros et l’inflation débile ont fait du football business une bulle économique prête à exploser. Et ce sera sale, ils vont en foutre partout. Revivre un instant magique avec Maldini, Boksic, Ginola, Di Meco, Caveglia, Caldéraro, les PP flingueurs, ou même Lionel Charbonnier, pour le vrai fan qui pleure le folklore de son sport qui laissait encore jadis s’exprimer les gens intelligents, ça n’a pas de prix. Si, 32 euros. Les mieux dépensés de l’année.

Nicolas Muller


12 rue Alphonse Karr 83700 Saint-Raphaël Tel : 04 94 82 25 54

49 rue Alphonse Karr 83700 Saint-Raphaël Tel : 04 94 40 83 84


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