Bah Alors? L'hebdo du 21 au 27 Mars 2015

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Fréjus - Saint Raphaël

du 21 au 27 mars 2015

HEBDOMADAIRE

Gratuit

Puget/Argens - Roquebrune/Argens

Les départementales pour les nuls Votera ? Votera pas ? Il paraît que les Français vont une fis de plus rester dans leur canapé et regarder les résultats des départementales à la télé les 22 et 29 mars. Bah Alors ? vous propose de décrypter ces élections avec du recul, sans parler des idées, mais simplement du postulat de départ, et pose une simple question : on nous demande de voter pour quoi ?

Rallye des roches brunes Nuit de l'eau Des bolides bariolés qui font la course sur les routes étroites des patelins autour de Roquebrune, sous la pluie, dans le bruit et la fureur. Le meilleur moyen de dire bienvenue au printemps !

Ciné - The Voices Marjane Satrapi redéfinit les contours du tueur en série sur grand écran. Avec un Ryan Reynolds débarrassé de son costume vert ridicule, et possédé comme jamais. Une pub géante pour Tupperware et pour le bowling.

Bumblefoot

Quand l'Unicef et les clubs de natation bossent main dans la main pour financer l'accès à l'eau potable au Togo. Un mélange de mondialisation, de global-warming et de solidarité avec un grand S.

Musique

De Vivaldi à Haydn, la ville de Puget a eu la merveilleuse idée d'accueillir un orchestre de 34 musiciens dans l'Espace Victor Hugo. Soirée haut de gamme pour un public d'amateurs éclairés, mais pas que.

Emploi saisonnier

Le retour de Ron Thal, le guitariste le plus déjanté de ces 20 dernières années. Après un long passage hollywoodien avec Guns N'Roses, son 900 offres, 400 visiteurs de l'heure, le nouvel album "Little brother is watching" remet forum de l'emploi saisonnier à St-Raphaël a cette année battu quasiment les pendules à l'heure (c'est de saison). tous ses records. Et les records, en matière d'empli, c'est pas toujours une bonne nouvelle.

édito

Par Nicolas Muller - Rédacteur en chef Ah, tiens ! Des panneaux métalliques avec des grands posters de toutes les couleurs ! Encore des élections, chouette ! On va nous filer des milliards de flyers tous les dimanches, nous expliquer que tous les autres incarnent le mal absolu, l'erreur à ne pas commettre, la gabegie annoncée, et que la seule solution pour envisager l'avenir sous les meilleurs auspices, c'est de voter pour X ou Y. En l'occurrence, cette fois-ci, il faudra voter pour XX et pour XY, une femme et un homme. Parce que c'est comme ça. Et s'ils sont élus, ils iront siéger au conseil départemental, un tour de table qui gère les... les...Ah zut, je l'ai sur le bout de la langue ! Comment ça je n'en sais rien ? Et bien ça me fait un point commun avec une grande partie de la nation française. Alors comme je ne suis pas plus bête qu'un autre, j'ai essayé de me documenter. Quand j'ai relu tout ce qui s'est dit sur le bien-fondé de l'existence des départements depuis 2008, j'ai commencé à avoir un peu de mal à comprendre pourquoi on me demandait de voter. Puis quand j'ai relu quelques cours d'histoire et que ça s'est terminé en 1789 avec le Marquis de Condorcet, je me suis dit qu'il était temps de faire le point. Il se pourrait que ce soit bon pour tout le monde.


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LES Départementales Les élections départementales vont-elles avoir encore moins de succès que les élections européennes ? Il paraît que le taux d'abstention pourrait frôler les 60% selon les derniers sondages IFOP. Dans la Cavem il se peut que ce soit différent : depuis quelques mois maintenant, la politique est revenue au centre des préoccupations pour beaucoup de citoyens. Encore faut-il qu'ils sachent exactement pour quelles raisons ils sont appelés, une fois de plus, à déposer un bulletin dans l'urne. Plutôt que de faire un portrait de tous les candidats, de les interroger sur leurs programmes et de vous aider à faire un choix parmi ces têtes parfois pas très connues, nous avons pris l'option pédagogique: pour quoi on vote, pour quelles raisons, qui va faire quoi, et est-ce bien raisonnable d'élire un conseil départemental par les temps qui courent ? Nous espérons vous apporter quelques éléments de réponse dans ce petit dossier.

Au bord de la suppression, et puis non.

Quel vaste chantier que cette réforme territoriale ! Par souci de lisibilité, d'économie, et par extension, électoralisme, beaucoup de politiques se sont attelés à élaborer des projets de grandes réformes visant à réduire le fameux « mille-feuilles administratif ». Avec la loi obligeant toutes les communes de France à intégrer une structure intercommunale promulguée en 2010, avec un découpage définitif au 1er janvier 2014, c'est devenu encore plus compliqué qu'avant. Chaque commune fait partie d'une intercommunalité, puis d'un département, d'une région, d'un pays. Il y a deux écoles : celle qui pense qu'on s'en sortait très bien jusqu'en 2010, et celle qui juge que le transfert des compétences à des structures mieux adaptées permet d'insuffler un nouvel élan aux collectivités territoriales. Il n'en demeure pas moins qu'entre les intercommunalités et les départements, la frontière est assez floue. Suffisamment en tous cas pour poser la question, devenue fondamentale, de l'intérêt de l'existence de l'échelon départemental. À quoi bon disposer d'un conseil supplémentaire, puisqu'une intercommunalité à la taille réajustée, voire un assemblage, ou une région un peu plus grande, pourraient intégrer à leurs prérogatives les compétences de feu les Conseils Généraux ? La commission Attali posait déjà ouvertement la question en 2008, dans un rapport commandé par le président Nicolas Sarkozy. Il y était suggéré pour programmer la sortie de crise, de supprimer l'échelon départemental à l'horizon 2018.

C'est en coulisses, mais c'est sans nous Depuis son élection, François Hollande remet régulièrement sur le tapis le sujet de la réforme des collectivités. Dans un premier temps, il fallait que les départements soient supprimés avant 2021. Un bon moyen de mettre un terme aux « enchevêtrements et doublons dans les collectivités territoriales », problématiques selon le président d'après ses déclarations au mois de janvier 2014. Puis au printemps, le nouveau premier ministre Manuel Valls annonce la suppression prochaine des conseils départementaux. Évidemment, du côté des élus concernés, de tous bords

confondus, qui entrevoient là la fin de l'existence même des mandats pour lesquels ils se sont battus, c'est la fronde. En octobre ils signifient leur profond désaccord au gouvernement, fustigeant Hollande et Valls en les attaquant sur le fait que leur réforme n'est qu'une « loi de simplification dont le seul objectif est de faire des économies ». Ils proposent au gouvernement de prendre son temps, de réattribuer les compétences des conseils départementaux à d'autres échelons. Les présidents de ces conseils départementaux exposent aussi le danger de la disparition de cet échelon dans les départements ruraux, et proposent un report des élections. Elles auront pourtant bien lieu, les 22 et 29 mars.

Manuel Valls est un peu revenu sur son discours. En novembre il mettait en avant les « compétences de proximité, essentielles » des départements, et proposait de prendre « quatre ou cinq ans pour les clarifier, de les conforter ». Et remettait ainsi le département au même niveau que les autres échelons administratifs de gestion territoriale : essentiel.

Deux siècles et quelques, et des idées pas si neuves. Les départements existent depuis la révolution française, à la louche. Ils avaient à l'époque été créés pour répartir la ponction de l'impôt à des échelons plus faciles à contrôler localement. L'idée c'était aussi de mettre les administrés à moins d'une journée de voyage d'un lieu où ils pourraient entrer en contact avec un représentant de l'État (une excellente idée du marquis de Condorcet). En termes techniques, il s'agissait de diviser les provinces au particularisme trop affirmé et croissant, et donner la même division territoriale à tous les services publics et à la représentation nationale. C'est un comité restreint du Comité de constitution créé en juillet 1789, dont faisaient partie Talleyrand, Sieyès, Le Chapelier et Rabaud Saint-Étienne, qui s'est occupé de ça. Il est en outre amusant de constater que déjà, à l'époque, le texte de loi mentionnait la suppression d'autres échelons intermédiaires, les états provinciaux, les assemblées provinciales, ainsi que les postes de commissaires départis et de subdélégués. Comme quoi...


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s pour les nuls On vote pour élire quoi ? Des conseillers départementaux, héritiers des conseillers généraux. C'est exactement la même chose, le conseil général et le conseil départemental. Il n'y a que le nom qui change, et peut-être certaines attributions quand tout le monde aura pris le temps de statuer définitivement sur la question. En attendant, le conseil départemental sera en charge de la même chose que le conseil général en son temps révolu : les affaires du département. Jusque-là, peu de surprises.

Une collectivité territoriale au rôle parfois un peu opaque D'après la loi de janvier 2014, les départements sont aujourd'hui considérés comme les chefs de file en matière d'aide sociale, d'assurance d'autonomie des personnes, et de solidarité. Rien que ces postes-là représentent plus de la moitié de leur budget de fonctionnement. Les conseils départementaux sont notamment en charge de bon nombres de thématiques liées à l'enfance, avec tout ce qui concerne la protection infantile, l'adoption, le soutien aux familles en situation précaire. Ils gèrent aussi l'hébergement et la réinsertion des personnes en situation de handicap (y compris certaines compensations financières), et sont pré-éminents en matière de politique concernant de très près les personnes âgées (maisons de retraite, maintien à domicile). Les conseils départementaux sont également les instances qui encadrent l'attribution du Revenu de Solidarité Active, et gèrent les mesures autour de la précarité énergétique, nouveau thème à la mode.

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communes des écoles primaires). Cela implique environ 100 000 techniciens. Il est aussi responsable des voiries rurales, des ports de pêche, et des portions de route qui ne sont pas dans le domaine public.

Les associations connaissent également très bien les services des conseils départementaux, puisqu'en matière de culture, ces instances mènent des actions très importantes en matière de soutien aux artistes et aux acteurs, avec l'attribution de nombreuses subventions. Idem pour la sauvegarde du patrimoine culturel, la création et la gestion de bibliothèques de prêt, les musées et les services d'archives. Tout ceci est actuellement en phase de discussion, certaines compétences historiques des conseils généraux n'étant pas encore clairement redéfinies pour la nouvelle formule. Mais en gros, c'est à ça, que ça sert.

AGENDA Fréjus 21 et 22 mars : Régate « Trophée de Port Fréjus » - Port Fréjus du 21 mars au 26 avril : Exposition de photographies « Parfums de Jardins » - 14h/17h 26 mars : « Ballet flamenco d’Andalousie » - Théâtre le Forum – 20h30 du 27 mars au 29 mars : Journée Européenne des métiers d’Art - Centre historique du 27 au 31 mars : Exposition du comité des loisirs du personnel communal – Espace Paul Vernet

saint-raphaël 21 mars : visite poétique, thème « l’insurrection poétique » - Coeur historique – 14h30 26 mars : « Ballet flamenco d’Andalousie » - Théâtre le Forum – 20h30 du 27 mars au 29 mars : Journée Européenne des métiers d’Art - Centre historique du 27 au 31 mars : Exposition du comité des loisirs du personnel communal – Espace Paul Vernet 28 mars : Concert carte blanche – Ecole de musique Jacques Melzer – 18h

roquebrune-sur-argens

Collèges, routes et culture C'est également le conseil général qui manage le parc éducatif des collèges (la région s'occupe des lycées, les

Harcelés, et pourtant... C'est l'IFOP qui le dit, il semblerait qu'environ 57% des électeurs français soient sur le point de rester chez eux lors des prochaines élections départementales. Plus de la moitié, large. Les raisons sont extrêmement simples : la plupart des électeurs ne savent pas exactement pour quoi ils votent, à quoi sert le conseil départemental, et surtout, souvent, il n'a jamais vu la tête de celui et de celle (car ils sont toujours deux, un homme et une femme) qui sont censés porter ses idées. Vous l'avez sûrement constaté si vous vivez dans l'une de nos cinq villes de la Cavem, et plus particulièrement si vous êtes électeur à Fréjus : l'appel à la citoyenneté est plus que jamais lancé. Parmi les candidats, on tracte comme jamais, peut-être encore plus massivement que lors des élections municipales. Depuis que le Front National a gagné la mairie, Fréjus est le territoire d'expérimentation pour deux écoles : un FN qui tracte en escadrons, sur les marchés, avec les candidats eux-mêmes, des sympathisants, des dizaines de jeunes adhérents. La stratégie du nombre. En face, le PS, l'UMP, l'UDI, les Divers Droite, le Front de Gauche, battent le pavé avec endurance et vigueur. Au menu, des idées, des programmes, des motivations. La continuité pour les uns, éviter une hégémonie jugée malsaine pour les autres. Des mots, beaucoup de mots, et beaucoup de terrain parcouru, de paluches serrées, de papiers distribués. Sur les marchés, au Forum de l'emploi saisonnier, dans la rue tout simplement, nous avons rencontré les gens, nous aussi. Ils sont fatigués par tout ça. Des tracts, ils en ont plein les guéridons. On leur en file par paquets de dix à chaque fois qu'ils sortent acheter un filet d'oignons. On leur en propose alors qu'ils cherchent un job pour la saison, au milieu de centaines d'autres qui comme eux ont d'autres préoccupations. Rarement la citoyenneté aura été sollicitée avec autant d'énergie. Rarement des enjeux politiques locaux auront été exacerbés par ceux qui briguent des mandats. Parce qu'il faut à tout prix intéresser la population à ces enjeux. Et c'est là que ça devient compliqué, parce que la population, elle veut parfois simplement acheter des oignons tranquille. Toujours d'après l'IFOP, si on extrapole un peu.

puget-sur-argens 22 mars : Thé dansant du mimosa de l’Amicale Pugétoise, de 15h à 19h, à l’Espace Culturel Victor Hugo - Plus d’infos : 04 94 45 62 19 du 26 au 28 mars : LES 3J COMIQUES reviennent !A 20h30, à l’Espace Culturel Victor Hugo


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Actu locale

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Fréjus

La nuit de l'eau : Se mouiller pour la bonne cause La piscine Maurice Giuge de la Base nature a ouvert ses portes plus longtemps que d'habitude samedi dernier. Non pas pour organiser une pool party mais pour soutenir une bonne cause. Celle de la Nuit de l'eau. Cet événement a célébré, déjà, son huitième anniversaire et comme l'année dernière, Fréjus y a pris part. Ainsi la section de l'AMSLF natation et la ville (service des sports) avec l'Unicef ont organisé la manifestation. La Nuit de l'eau se déroule dans plusieurs piscines en France le même soir. Le but étant d'animer une soirée, destinée au grand public, autour de plusieurs activités aquatiques et de récolter des fonds au profit d'une noble cause. Ici, les fonds sont destinés aux enfants du Togo et précisément aux écoles togolaises. Entre baignade libre, baptêmes de plongée, show musical, relais, gala de natation synchronisée, il y en avait pour tout le monde. Un vrai moment de partage qui s'est tenu jusqu'à 22h30. Petits et grands n'ont pas hésité à plonger pour cette nuit de solidarité. Au total ce sont 909 euros qui ont été récoltés. « C'est un peu moins que l'an passé mais compte tenu de la météo, on est contents », nous confie Valérie Monsch, représentante de l'UNICEF dans le Var. « Tout le monde s'est investi, chacun fait marcher son réseau pour créer une bonne dynamique », ajoute Valérie.

Concrètement, à quoi ça sert ? La Nuit de l'Eau sert à financer un programme humanitaire au Togo, le programme WASH, qui tente d'améliorer l'accès à l'eau potable pour les familles les plus défavorisées. L'objectif 2015 était bien sûr de faire encore mieux qu'en 2014, en fédérant 220 clubs contre 177 l'an passé, et ajouter encore à la cagnotte d'un million d'euros déjà récoltés depuis 2008. Au début, 91 clubs avaient répondu à l'appel, et avaient récolté 40 000 euros. Bien du chemin a été parcouru depuis ! Sur le terrain, l'UNICEF essaye de généraliser dans les écoles l'installation de matériels en rapport avec l'eau potable : - un point d'accès - une citerne de récupération d'eau de pluie - des modules scolaires relatifs aux bonnes pratiques d'hygiène, de santé et d'assainissement

Bah Alors ? t’en penses quoi?

Malgré un weekend dégueulasse sur le plan de la météo, il faut commencer à penser au retour des beaux jours. On va bientôt changer d’heure, et dans moins de quinze jours, il risque de faire 25 degrés l’après-midi, au moins de temps en temps. Il va être temps de songer à son programme culturel de l’été, aussi, avec le retour des festivals en tous genres. Il semblerait que la saison 2015 ne soit pas celle du renouveau, mais plutôt celle des problèmes, avec pas mal de difficultés rencontrées par les principaux acteurs culturels. Le Mas des Escaravatiers est un peu en galère, les Voix du Gaou ont mis la clé sous la porte, on attend des nouvelles des Nuits du Sud et des Nuits Blanches du Thoronet, sans rien voir venir de fou. Est-ce qu’on va s’éclater au soleil comme d’habitude, ou est-ce qu’on va devoir se racler la soupière pour trouver de quoi assouvir notre besoin de nourriture spirituelle ? On va essayer d’éclaircir ça dans notre numéro de la semaine prochaine, la cinquième de l’aventure hebdomadaire de Bah Alors ?. Avec un ?.

Réagissez sur les résaux sociaux :

Mwww.twitter.com/bahalorsmag C www.facebook.com/bahalorsmag ou par mail : info@bahalors.com La semaine prochaine, on partagera vos commentaires les plus pertinents, et on vous livrera nos conclusions, après avoir enquêté sur la question. RDV le vendredi 27 mars !


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Saint Raphael

L’emploi saisonnier en forme : le vrai/faux bon signe

Vous l’avez sûrement lu dans notre précédent numéro si vous êtes des lecteurs fidèles (et si ce n’est pas le cas, il n’est jamais trop tard pour bien faire!), notre dossier consacré à l’emploi mettait en avant certaines caractéristiques de notre bassin de vie : saisonnier oui, mais bien moins que le golfe de St-Tropez. Avec une offre qui augmente d’environ 12 à 15% dès que les beaux jours arrivent, les demandeurs d’emplois toutes strates confondues, du chômeur longue durée au sénior qui cherche un complément, en passant, surtout, par l’étudiant en quête d’un job d’été, beaucoup de gens misaient gros sur le forum de l’emploi saisonnier, « la meilleure façon de faire se rencontrer directement un employeur et un demandeur d’emploi » si l’on en croit Christine Blondet, directrice du Pôle Emploi de Fréjus. 900 Offres, 400 visiteurs de l’heure, les allées du Palais des Congrès blindées, et des stars de l’événement qui sont toujours les mêmes.

Stratégie du sapin de Noêl Le forum de l’emploi saisonnier, c’est comme un jeu de stratégie pointu : on attaque par le fond du salon pour tenter sa chance auprès des recruteurs les plus sollicités, et on arrive tôt. Une fois que c’est fait, on repique vers le centre pour les seconds choix, puis on finit par le début, en définitive, à la découverte de propositions qu’on n’aurait pas osé imaginer en arrivant. La première étape, donc, c’est la grande distribution, star absolue de l’emploi saisonnier. Étrange ? Pas pour Christine Blondet, qui explique que « les jeunes, surtout, préfèrent travailler dans ce genre de grandes enseignes, parce qu’ils connaissent à l’avance les conditions de travail, ils font confiance à des entreprises comme Carrefour, Géant ou Castorama, qui paieront au centime près ce qu’elles leur doivent, sans les faire travailler plus que ce qui est prévu. C’est très carré, ça les rassure ». Compréhensible, mais le choix de regrouper les boxes de toutes ces entreprises au même endroit crée un énorme bouchon au fond du Forum dès l’ouverture. Vue d’en haut, la foule ressemble à un gros sapin de Noël : beaucoup de monde en bas, puis un peu moins dans l’allée dédiée à la restauration, puis encore un peu moins dans celle

consacrée à l’Hôtellerie, puis encore un peu moins chez les employeurs plus inattendus. Toujours est-il que cette répartition des recruteurs est un choix conscient, comme nous l’explique l’une des principales organisatrices Isabelle Fotia, directrice de la Maison de l’Emploi : « c’est un souci de cohérence. Nous préférons que les demandeurs d’emploi soient orientés simplement dans le forum, malgré tous les fléchages on est très vite perdu. En répartissant les entreprises par thème c’est plus simple de s’y retrouver ».

Inratable Passer à côté du forum de l’emploi saisonnier, c’est comme rater le pompon à la fête foraine : énormément de recrutements se font ou se prévoient sur place, dans la journée. Il faut savoir que certaines boîtes, comme Mc Do, recrutent une grosse partie de leurs effectifs estivaux en une journée, comme l’explique le franchisé Emmanuel Murzereau, directeur de 3 restaurants entre Saint-Raphaël, Fréjus et Puget : « On peut recruter jusqu’à 50 personnes, rien qu’en venant ici. Il nous reste toujours quelques ajustements à faire, mais une bonne partie du boulot se fait ici. Et c’est pareil tous les ans. En plus les jeunes aiment bien travailler chez Mac Do, ils y apprennent beaucoup de choses, les règles d’hygiène notamment, très pratique quand on veut travailler dans la restauration. En général, bosser à Mac Do une fois dans sa vie, ça fait bien sur le CV ». Avec 900 offres, le forum de l’emploi saisonnier a fait mieux que toutes les éditions précédentes. Mais avec plus de 1000 visiteurs lors de la première heure, puis 400 visiteurs de l’heure pendant toute la matinée, le Palais des Congrès affichait quasi-complet, ce qui n’est pas non pus forcément bon signe. Une immense majorité de jeunes, toutefois, qui en plus d’avoir peut-être trouvé un job ont de surcroît fait tourner tous les cafés et restos du port Santa-Lucia. On n’y pense pas, mais c’est aussi ça, participer à l’économie locale.


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ACTU LOCALE

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Roquebrune

La sophrologie, c’est trendy !

Le CCAS de Roquebrune essaie toujours de trouver de nouvelles idées pour proposer toujours plus d’activités aux habitants de la commune. Certains ateliers sont soumis à des phases de test avant d’être définitivement adoptées. Cette semaine, le CCAS a tenté le coup avec une séance collective de sophrologie, en matinée, dans la salle Molière. Le moins qu’on puisse dire c’est que les Roquebrunois sont curieux, puisqu’ils étaient une trentaine à répondre à l’appel, et à venir s’asseoir en demi-cercle autour d’une sophrologue pour écouter sa voix apaisante, dessiner des tableaux mentaux, et se détendre en oubliant leurs soucis l’espace d’une heure et demie. Après une longue séance de questions-réponses, de partage, de conseils, et surtout après avoir demandé à de nombreuses reprises « quand c’est que vous revenez ? Parce que c’était super ! », nous avons échangé quelques mots avec Corinne Massimi, qui espère bien revenir prochainement.

Corinne, est-ce que vous pouvez nous dire en deux mots ce qu’est la sophrologie ? Et bien c’est une discipline que je pratique depuis une quinzaine d’années, je fais partie de la Fédération Française. C’est de la détente mentale. J’’amène les gens dans un état entre l’éveil et le sommeil, et je les fais travailler sans qu’ils en aient l’impression. Quand on est en groupe, c’est un peu comme du yoga, une activité de détente, de bienêtre. Le but c’est de retrouver une harmonie entre le corps et le mental.

Franc-succès ? Oui une trentaine de personnes, je ne me doutais pas qu’il y aurait autant de monde. Je suis super contente ! Quand j’avais fait cette séance découverte à Antibes je me suis retrouvée devant 110 personnes dans un amphithéâtre, à travailler avec un micro, c’était pas évident. Mais Antibes c’est beaucoup plus grand que Roquebrune, avoir du monde ici je suis surprise, agréablement.

C’est très à la mode auprès des femmes enceintes, non ? Elles vont pouvoir se détendre, réapprendre la respiration que l’on a a la naissance. Et puis elles ont peur de l’inconnu, l’accouchement les angoisse, on les programme pour leur faire oublier cette inquiétude.

Vous avez précisé au public que c’était pratique pour les gens qui voudraient faire du yoga, mais qui manqueraient de souplesse... J’en ai des tas ! Avec les postures parfois ce n’est pas évident. Quand les gens commencent à manquer de souplesse, ils peuvent se mettre à la sophrologie pour retrouver tout l’aspect « détente » du yoga.

Le CCAS a souhaité tenter une expérience avec cet atelier ?

Vous espérez revenir animer ces ateliers de temps en temps ?

Une séance découverte, oui, avec des personnes âgées. Mais ce n’est pas dédié à ce public-là, la sophrologie. Avec les petits on pourrait instaurer ça, dans les écoles, tout le monde a besoin de se détendre de temps en temps.

Pas de temps en temps ! J’espère devenir intervenante au CCAS de Roquebrune, que ça va s’inscrire dans le temps, et qu’on trouvera une salle plus petite parce qu’ici c’est quand même un peu grand !

Puget

34 musiciens sur la scène de Victor Hugo, quelle belle idée !

On n’en a plus l’habitude, mais la musique non-amplifiée, ça existe toujours. Pas un micro, pas une enceinte, juste des musiciens sur une scène qui génèrent eux-mêmes une mélodie, du volume et de l’intensité. C’est ça, qui s’est passé mardi 10 février à l’Espace Victor Hugo. L’orchestre régional de Cannes est venu pour un concert en deux temps : une partie consacrée à Vivaldi, une seconde à Haydn. Et c’était sûrement la soirée musicale la plus haut de gamme jamais programmée dans cette salle. Et c’était comme par hasard l’une des rares fois qu’elle n’était pas pleine. Presque, mais pas pleine.

La puissance du nombre Le plus étonnant lors de ce concert, c’est l’utilisation qui a été faite de la scène : mais pourquoi ne fait-on pas ce

genre de chose plus souvent ? La musique classique à Victor Hugo, croyez-le ou non, est une excellente idée ! Ça fonctionne à la perfection, pas besoin de sonorisation (ou peut-être très peu pour les solistes, et encore c’est même pas sûr), un éclairage d’ensemble qui ne bouge pas, et en avant la musique. Rien, parfois, c’est tout. La première partie du concert consacrée à Vivaldi a mis le public dans l’ambiance, avec quelques pièces bien connues, même par les néophytes, venus pour certains par curiosité découvrir cet univers musical (avec leurs parents pour certains). Les musiciens sont un peu moins nombreux sur scène (21 contre 34 par la suite), et la direction de l’Autrichien Wolfgang Doerner ne laisse rien au hasard : musique / applaudissements, s’enchaînent à un rythme effréné. Le violon de la super soliste (c’est son poste) Berthilde Dufour fait des merveilles sur les partitions de l’Italien.

Lors du deuxième acte, le clavecin est remisé et laisse place à timbales, hautbois, quelques cuivres, pour une seconde partie de 45 minutes consacrée au Viennois Joseph Haydn, l’une des plus vibrantes incarnations de la musique classique au sens technique du terme. C’est un peu moins enlevé, mais un peu plus puissant, et surtout, ça ne fait bailler personne, de 12 à 80 ans. Une excellente idée que d’avoir programmé telle date, même en pleine semaine, pour rappeler que la musique classique (cette fois-ci au sens populaire) méritait d’avoir encore des espaces d’expression qui sortent de l’ordinaire, et n’était pas confinée aux salons ou aux bâtiments classés aux monuments historiques. Parce qu’il y a un public, pour ça, et parfois même un public qui s’ignore.


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ENTREPRISE

du 21 au 27 mars 2015

Isabelle Gambus

Le Boeuf sur le Quai : le rendez-vous des fins carnivores

Du bœuf, des patates. Des hommes heureux. Des ventres pleins. Merci, le bœuf, et merci Isabelle Gambus, patronne d'un restaurant d'épicuriens qui propose de satisfaire son estomac avec de la viande haut de gamme, sélectionnée avec soin, et cuite à la pierre, comme on veut, directement sur la table. Une formule « à l'américaine » pour un restaurant où l'on peut manger les meilleures viandes du monde entier, du Japon, d'Amérique du sud, d'Irlande, et bien sûr de France. Petit tour d'horizon avec une vraie carnivore qui peut s'éclater comme si c'était Noël à contempler des racks de viande dans des arrière-boutiques de restaurants new-yorkais !

Isabelle, le Boeuf sur le quai est devenu une belle adresse, avec le temps. J'ai ouvert ce restaurant il y a une dizaine d'années. Le nom fait référence au restaurant parisien « Le bœuf sur le toit ». Quand j'ai voulu ouvrir une affaire ici, mon père me disait que je devrais l'appeler « La passerelle », parce qu'on la voit très bien de là où on est. Mais le glacier s'appelle déjà comme ça. Alors d'un souvenir de gamine, j'ai trouvé le nom, et j'ai dû casquer à cause d'un restaurant à Brest qui avait déposé le nom.

Au moins le nom va bien avec la spécialité du restaurant : la viande ! C'est ce que je voulais faire dès le début. Avant, au Luxembourg ou en Suisse, on avait des Steakhouses, avec de la vioande cuite sur pierre. Mais ici, la formule « Steakhouse », le nom, en tous cas, mon père ne le sentait pas, il est publiciste...Donc on fait du bœuf, et plus « sur le quai » que ça, c'est pas possible.

Les gens aiment faire comme ils veulent.

Vous vendez de la très bonne viande, parfois carrément de luxe. Comment on développe les bonnes filières, pour s'approvisionner ? On se renseigne beaucoup, on utilise Internet, on se met à jour, on court les salons. L'angus est très à la mode, mais il faut de l'Irlandais ? Et le Kobé ? À quel prix ?

Et la viande française ? Parce qu'on est très chauvin en France, beaucoup de Français pensent très sincèrement qu'on produit de loin la meilleure viande du monde. Le problème c'est qu'aujourd'hui, on mange souvent de la viande tous les jours, parfois même à tous les repas. Il faut produire ! Donc ons e retrouve avec des vaches élevées en Pologne, abattues en Allemagne et mangées en France, étiquetées « UE », ce qui veut tout et rien dire. Pour avoir de la Française de qualité, il faut y mettre le prix. Il y a des vaches fantastiques, en France, c'est comme le vin, comme les cépages ! Elles ont une connotation, grâce à ce qu'elles mangent, ce qu'elles boivent, selon la région d'où elles viennent, le Limousin, la Bretagne, l'Aubrac... Il y a beaucoup de clients qui souhaitent manger français, chez moi. Vous connaissez le bœuf de Coutancy ? C'est irréel. Il est massé avec du lait, nourri à la bière, etc...il arrive ici en caissettes, comme si j'avais commandé du champagne de luxe. C'est cher, mais c'est bon !

Mais alors, pourquoi de la viande, ici ? On mange plutôt des salades, dans le sud, surtout l'été quand il y a du monde. Vous saviez que ça allait marcher ?

Dernière question, avec mise en situation : je suis un homme d'1m90, 100 kilos, et admettons que je veuille convaincre une copine de m'accompagner manger du bœuf et des patates. Quels arguments puis-je avancer ?

Oui, je le savais ! Ça fait 25 ans qu'on vient ici pour les vacances, qu'on court dans les restaurants. Et nous sommes de gros carnivores. J'ai pas mal voyagé, en Amérique du Sud, et quand on a envie de réconforter son estomac, qu'est-ce qu'on mange ? De la viande grillée. Je me suis même retrouvée dans un MacDo en Turquie pour arrêter de manger autre chose que du kebab. Donc on a fait le tour des restos du coin, et on a compris qu'il y avait un potentiel, surtout au niveau du système, avec la pierre sur la table et les gens qui font eux-mêmes leur popotte. D'ailleurs je me suis rendue compte d'un sacrilège, j'ai énormément de gens qui mangent ici de la viande bien cuite, pas bleue du tout ! Mais ils s'éclatent, ils découpent ça très finement, la cuisent eux-mêmes, etc...

Il n'y a pas que du bœuf, au Bouef sur le quai ! Elle va pouvoir manger des gambas, des langoustes sauvages de Madagascar, des salades. Je serai à sa disposition pour faire quelque chose de sympa, avec du saumon, des noix de St-Jacques. Et vous, vous pourrez poser plein de questions sur la viande. Les gens sont très curieux, la découpe, la provenance, la cuisson, la conservation. On ne se doute pas, par exemple, que l'on peut consommer de la viande maturée, conservée 15 jours, même plus. Moi je ne peux pas la servir ici, parce qu'elle n'est pas rouge Hermès. Mais moi, par contre, je sais que je vais adorer la manger !

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SPORT

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Rallye des Roches Brunes : Le bruit La 4e édition du Rallye des Roches Brunes de Roquebrunesur-Argens s'est déroulée le week-end dernier malgré une météo capricieuse. Tous les passionnés d'automobile se sont donné rendez-vous pour participer à cette course régionale, comptant pour la Coupe de France des rallyes et les challenges du comité régional du sport automobile de Provence Alpes Côte d'Azur. 82 voitures se sont présentées au départ. Avant que la pluie ne tombe abondamment sur les routes, les amateurs de belles voitures se sont rendus en masse place Germain Ollier pour admirer les bolides lors de la vérification technique et administrative. L'occasion d'échanger avec les équipages avant le grand départ donné en début d'après midi. Sorti très tôt l'an passé, le pilote Alain Deveza a pris une belle revanche cette année en s'imposant devant Patrick Romano et Jérôme Borreani. Parole à Philippe Navir, président d'ASA Saint-Raphaël, association organisatrice de l'évènement « C'est une grosse organisation. Le plus dur à gérer est

d'arriver à regrouper tous les bénévoles et la sécurité demandée. Mais d'une année sur l'autre, je peux compter sur les mêmes personnes. Il faut environ 150 bénévoles. On a de la chance d'avoir le soutien à 200 % de notre maire qui est un passionné de sport automobile. Et puis ça génère l'activité de certains commerçants et une belle animation. Le parcours est le même que celui de l'année dernière. Il y en a pour tous les styles de pilotes : rapide, lent, serré, ligne droite. Les participants viennent de toute la région PACA. »

Parole de local Il règne une véritable ambiance de course automobile, à Roquebrune et à la Bouverie, pendant toute la durée du rallye. Sur la place Germain Ollier, l'organisation installe un camion régie équipé d'une sono qui fait un vacarme pas possible, et qui met beaucoup d'animation dans le cœur du Village. A la Bouverie, on entend le vacarme des moteurs qui hurlent dans les petites routes qui montent vers Bagnols en Forêt, avec leurs virages serrés et le précipice sur la droite. La salle Molière est littéralement prise

Programme : Le 4ème Rallye Régional des Roches Brunes représente un parcours de 238,430 km. Il est divisé en 2 étapes et 4 sections.Il comporte 6 épreuves spéciales d’une longueur totale de 39,590 km. Samedi 14 Mars 2015 07h30-11h30 : Vérifications administratives et techniques 13h00 : Départ du rallye 14h55 – ES1 : Les Cavalières (6,48 km) 17h16 – ES2 : Les Pétignons (6,68 km) 18h11 – ES3 : Les Cavalières (6,48 km) Dimanche 15 Mars 2015 09h17 12h14 12h57 13h42

– ES4 : Le Blavet (7,74 km) – ES5 : La Roquette (4,47 km) – ES6 : Le Blavet (7,74 km) : Arrivée du rallye

Classement final : 1. Alain Deveza/Benoit Manzo Peugeot 207 super 2000 2. Patrick Romano/Connie Florio Citroen ds3 R3 3. Jérôme Borreani/Jean Patrick Olmo Peugeot 206 RC 4. Christopher Monge/Nicolas Paytuvi Citroen C2 R2 max 5.Thomas Jaudel/Jean Philippe Cadet Peugeot 208 R2 6. Rémi Gailleron/Adrien Di Troia Renault clio RS 7. Anthony Reghessa/Florian Barral Renault clio RS 8. Guillaume Ferrari/Marion Caraglio Renault clio RS 9. Ludovic Casiani/ Laurent Moliere Peugeot 208 VTI 10. Fabien Brunori/Céline Cavallaro Peugeot 106 S16

Bah Alors ? - hebdomadaire - du 21 au 27 mars 2015 - Actualité locale Fréjus, Saint Raphaël, Puget sur Argens, Roquebrune sur Argens - Directeur de la publication : Ibrahim BERBAR - Rédacteur en chef : Nicolas MULLER Rédacteurs : Ibrahim BERBAR, Nicolas MULLER,Audrey DESCHAMPS, Thierry SAUNIER - Photos : Nicolas Muller, Audrey Deschamps, Ibrahim Berbar - Date de dépôt légal : 27 mars 2015 - Date de parution : 27 mars 2015 - Régie Publicitaire : SARL Karadoc Siren : 800 278 277 R.C.S Fréjus - Nous Contacter : Régie publicitaire : 06 62 38 74 84 Rédaction : 06 83 33 19 64 - Mail : bahalorsmag@gmail.com - Internet : www.bahalors.com - Imprimé en Europe «La reproduction ou l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, de nos articles ou informations est interdite.» Ne pas jeter sur la voie publique.

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d'assaut par les bénévoles que mentionne Patrick Navir : on y mange, on s'y repose, on y consulte les classements mis régulièrement à jour. Le rez-de-chaussée sert au PC de course, qui s'occupe de toute la logistique. Et ça dure même la nuit, puisqu'il y avait encore du monde samedi soir, après 21h. Un événement marquant dans l'année roquebrunoise, où les bolides de course se mélangent de temps en temps avec les véhicules lambdas sur les routes : bonjour le look, et surtout le bruit!

Fait marquant : Cette 4e édition a été marquée par la pluie mais pas seulement. Malheureusement, alors qu’il menait largement la course depuis le début, Cyril Audirac et son coéquipier Jonathan Boueri ont vu leur voiture réduite en cendres après avoir percuté un rocher à cause d’une sortie de route. Les deux hommes s’en sont sortis indemnes. On pensait que le pilote azuréen était intouchable en signant trois scratchs sur quatre spéciales et comptait avant l’incident 18 secondes sur Alain Deveza.


BAH ALORS ? hebdo du 21 au 27 mars 2015

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SPORT

t, la pluie et la fureur Le bilan du président :

"J'en tire un bilan très positif et tiens à féliciter tous les concurrents. Je suis d'autant plus ravi puisqu'Alain Deveza est à l'ASA ! Ca fait toujours plaisir quand quelqu'un de chez nous gagne ! J'ai eu une super équipe avec moi, tout s'est bien déroulé et ce n'était pas évident avec les conditions climatiques que l'on a eu. Je félicite aussi tous les commissaires. Je suis un homme comblé !"

Brèves Handball Il ne fallait pas être cardiaque jeudi soir au palais des sports Jean François Krakowski ! Saint-Raphaël recevait Chambéry pour le compte de la 18è journée de D1. Adrien Di Panda a marqué le but de la victoire sur le buzzer et le SRVHB s’est finalement imposé 26-25. Grâce à ce précieux succès, les Varois conservent leur 3e place. Prochaine rencontre à Nîmes le premier avril. La Nationale 1 a perdu contre Martigues 22-27. Une mauvaise opération pour les jeunes du centre de formation qui se classent avant-derniers de leur poule. Pas de miracle pour les Fréjusiens (Nationale 2) qui se sont inclinés samedi soir face à Nîmes, 3e. Les Amsélistes se sont inclinés 30-39 et pointent toujours à la dernière place de la poule.

Football :

Classement spéciale 1, Patrick Romano 2, Alain Deveza 3. Jérome Borreani 4. Rémi Galleron 5. Jérôme Bacchetti 6. Thomas Jaudel 7. Christopher Monge 8. Fabien Brunori 9. Eddy Samartino 10. Anthony Reghessa

Les Etoilistes continuent leur folle remontée au classement dans cette fin de championnat national. Les joueurs de Michel Estevan sont allés battre le leader, le Paris FC 3 buts à 1 ! ( buts de Padovani, Houri et Mbuyi-Mutombo). Les Fréjuso/Raphaëlois sont désormais 5e à 4 points du 3e le Red Star FC

Volley-ball : Même scénario pour les volleyeuses Raphaëloises qui ont perdu contre Istres samedi soir dans leur salle 3 sets à 1. Les filles de Bregoli, lanternes rouges avec huit petits points se déplacent chez le Hainaut pour l’avant dernier match Déception du côté des Fréjusiens (play-offs Nationale 1) qui ont, un peu à la surprise générale, perdu lourdement contre la lanterne rouge de la poule Halluin trois sets zéro. Les hommes de Geiler reculent d’une place au classement sont 4e.


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CINEMA

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The Voices : Folie impure et Tupperware

Réalisé par Marjane Satrapi Avec Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick Un thriller mi-gore mi-comique réalisé par une Iranienne responsable des « Beaux Gosses » avec Ryan Reynolds dans le rôle principal... Mais que va-t-il se passer ? Marjane Satrapi s’est sentie investie d’une mission : faire rire avec du sang, faire peur avec du rire. Un pari compliqué que la réalisatrice a mis entre les mains de la future incarnation de Deadpool, le plus dérangé des héros Marvel. Et bien croyez-le bien : son personnage de Jerry, le mec qui emballe des baignoires dans une usine de Milton dans l’Amérique profonde, est un excellent entraînement.

Des animaux qui parlent et...ce chat. Jerry est un type dérangé. Il voit une psychiatre pour essayer de régler certains problèmes de sociabilité. Il se comporte un peu bizarrement dans son entreprise où l’on fabrique des baignoires et des cuvettes de toilettes, tout le monde le trouve un peu chelou. Mais il est malgré tout relativement bien accepté, si bien que son patron lui demande de participer à l’organisation du pique-nique annuel. Génial ! Il va pouvoir discutailler avec la jolie Fionna (Gemma Aterton, qui rappelle que le fait de ne pas être anorexique n’empêche pas d’être volcaniquement attrayante), l’Anglaise de la compta. L’ennui, c’est qu’il la fait flipper. Gravement. C’est tout le contraire avec sa jolie collègue Lisa (Anna Kendrick), qui est quant à elle très attirée par ce se-

mi-freak mental, vaguement beau gosse et super mystérieux. C’est mieux pour lui. Chez lui, Jerry discute avec Bosco et Mr Moustache, respectivement un gros clébard gentil et un chat roux terriblement sadique et pervers, qui le pousse à commettre des exactions. La vieille recette de la bonne et la mauvaise conscience transposée dans le règne animalier. Concrètement, on apprend très vite (donc pas de spoil) que Jerry est un halluciné psychotique, qui voit le monde tel qu’il est à condition d’avaler les pilules prescrites par sa psychiatre. Quand il ne le fait pas (et il le fait peu, sinon le film manquerait de piquant), il se persuade que tout va à peu près bien, que son comportement est relativement logique, et qu’il ne fait de mal à personne. Vous allez voir, c’est très éloigné de la réalité ! Marjane Satrapi a utilisé des ficelles simples pour faire tenir son film debout, et elle a bien fait. C’est cruel, sadique, parfois très drôle (ce générique de fin restera dans les annales à côté de celui de « La Vie de Brain » des Monty Python, le pari est pris), et souvent très angoissant. Parce qu’un vieux bowling c’est glauque, et qu’un tupperware, c’est petit. Regardez, et vous comprendrez ! NM

La bibliothèque privée de Thierry Saunier Les sorties de la semaine

adis les groupes de rock usinaient en studio leur dernier LP – ce lexique trahit l’homme préhistorique -, avant de l’aller vendre sur les routes au fil de tournées prodigues en excès de toutes sortes, à commencer par leur durée. Nolens volens, il n’en va pas autrement de nos jours pour les écrivains, qui fourbissent leur collection printemps-été dans la quiétude de leurs mansardes, les doigts gourds sur leur clavier d’ordinateur - l’homme préhistorique eût parlé de machine à écrire, je vous signale - pour l’automne venu sillonner routes et chemins vicinaux à la rencontre de leur lectorat. Cependant les groupies en offrande érotique ne surabondent point. En un mot comme en cent – et quiconque a écrit, écrit, écrira préfère(ra) en cent -, ce second volet de la vie de littérateur est jalonné d’avanies multiples. Avec La politesse, le nouvel opus de François Bégaudeau, enfin la comédie littéraire se fait littérature (comique). Il s‘agit en effet d’un livre très drôle, parce que mieux vaut en rire, mais enfin le sort du plumitif en service après-vente n’a rien d’enviable ; d’abord, la personne censée l’avoir lu ne l’a pas fait ; ensuite, le public n’est pas là ; quand il est là, c’est essentiellement pour fourguer un manuscrit au malheureux qui n’en peut mais ; enfin, les confrères ne sont pas tous des anges de miséricorde, et même eux – surtout ? - ne l’ont pas lu. Phrase-gimmick, qui résume tout : « Quiconque voudrait ne jamais parler littérature doit vivre dans l’enclos littéraire ». Le livre contient d’ailleurs un name-dropping foutraque et drolatique, auquel il n’y a rien à objecter (zéro surprise ; le plus con est Michel Onfray, le plus cool Foenkinos, sans les connaître j’aurais dit pareil) : les lecteurs qui par extraordinaire ignoreraient ce who’s who littéraire n’ouvriront jamais ce livre. Au reste, l’auteur lui-même ne s’y épargne pas : d’abord stoïque et drôle, il finit quand même, à force de subir désinvolture, désintérêt et impolitesse – d’où le titre – par se crisper quelque peu, et par renvoyer leur agressivité aux plus néfastes de ses interlocuteurs. L’autodérision est une cuirasse trouée. Un livre intelligent et drôle, dont le plafond de verre – qui en est un peu le sujet, l’auteur étant tout le contraire d’un étourdi – est qu’il ne séduira que ceux qui lisent déjà des livres intelligents et drôles.

François BEGAUDEAU, La politesse, Verticales, 2015.

Cendrillon

Dans cette histoire, le père de la jeune Ella, un marchand, s’est remarié après la mort tragique de la mère de la jeune fille. Pour l’amour de son père, Ella accueille à bras ouverts sa nouvelle belle-mère, Lady Tremaine, et ses filles Anastasia et Drisella. Mais lorsque le père d’Ella disparaît à son tour, la jeune fille se retrouve à la merci de sa nouvelle famille, jalouse et cruelle.

Diversion La relation entre un arnaqueur professionnel et une apprentie criminelle vient perturber les affaires de chacun, quand ils se recroisent quelques années après leur première rencontre.

A trois on y va Charlotte et Micha sont jeunes et amoureux. Ils viennent de s’acheter une maison près de Lille pour y filer le parfait amour. Mais depuis quelques mois, Charlotte trompe Micha avec Mélodie…

Le petit homme A 11 ans, Ramasan est déjà un homme sous ses allures de petit garçon. Réfugié en Autriche avec sa mère et ses deux soeurs, il essaie de remplacer du mieux qu’il peut son père mort en Tchétchénie. L’arrivée d’Issa, un ancien ami de son père, va bousculer son quotidien.

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CULTURE

du 21 au 27 mars 2015

Zone d'activités des Salles RN7 83480 PUGET SUR ARGENS

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En partenariat avec

du lundi au samedi de 9h à 20h Téléphone 04.98.11.09.60

Retour des beaux jours / Tous à l'atelier ! Créer soi-même quelque chose, pour les bricoleurs dans l'âme, ça n'a pas de prix ! C'est ce que propose Cultura avec une offre conjuguée de packs et d'ateliers de confection divers et variés. Le but ? Acheter tout le nécessaire à la fabrication d'un objet décoratif, de bijoux fantaisie, de décoration d'intérieur, en bois, en feutrine, et le fabriquer soi-même, à la maison, ou carrément au magasin, avec un animateur, et en groupe. La bonne, voire même la très bonne nouvelle, c'est que c'est à la fois suivi, régulier, et pas très cher. On démarre avec les RécréAteliers pour les 6/12 ans, qui se déroulent sur 1h30 (4€80), puis on passe sur des formules de 2 et 4h pour les ados et les adultes (de 6€90 à 13€80). Il y a même des formules d'abonnements, sur 6 RécréAteliers pour les petits (24€) ou 16h d'atelier pour les adultes (48€) En ce moment, Cultura met l'accent sur les loisirs créatifs autour du thème des beaux-arts. C'est l'occasion pour vous de faire un tour au magasin, après les livres, les films, les disques et les jeux vidéos, vous aurez peut-être un nouveau rayon à explorer dans le détail. Fabriquer, découper, coller, peindre, créer, imaginer, une étagère hexagonale, un plateau mosaïque... Et faites-le avec vos enfants, on ne sait jamais !

Interstellar : Un film incroyable, et un blu-ray digne de lui ! Après une sortie en salles en grandes pompes et un succès à la fois public et critique amplement mérité, Christopher Nolan et la Warner proposent de redécouvrir "Interstellar", le chef d'oeuvre galactique du réalisateur de la dernière trilogie Batman. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, Intestellar est un film qui réussit l'exploit d'allier la virtuosité visuelle de "2001..." de Stanley Kubrick, avec des enjeux scientifiques et des paradoxes temporels dignes de "L'armée des 12 singes" de Terry Gilliam. Mais l'intérêt principal du blu-ray réside avant tout dans la pléthore de bonus qui sont proposés. En plus des traditionnels commentaires (très intéressants pour ce genre de films un peu complexes), de quelques making-ofs, les bonus retracent intégralement la genèse du film, et reviennent en détail sur tout un tas de problématiques liées à la simulation de l'environnement spatial. On y retrouve de précieux documents sur les difficultés liées à l'absence de gravité, sur la conception des vaisseaux, sur les maquettes, les impressionnants robots, les combinaisons, vous saurez absolument tout ! Encore un blu-ray qui va valoir son pesant de cacahuètes !

Bumblefoot Little brother is watching

2015 – Bumblefoot Music LLC Sept ans que Ron Thal n’avait pas pondu un album entier, avec uniquement des compositions originales dedans. Sept ans qu’il erre comme une âme en peine dans un convoi malade, le Guns N’Roses orphelin de tous que trimballe un Axl Rose en perdition (mon cœur saigne). Sept ans que Ron nous propose par bribes des instants de génie, des reprises fantastiques, des EP acoustiques, mais rien de nouveau. Et cet album est arrivé. Et merci, parce qu’il est énorme. On y retrouve tout ce qui fait le sel de Bumblefoot, l’entité : des chansons, avec des refrains qui déboîtent, des paroles absurdes, des parties de guitare encore plus folles que la plus folle de tes copines, et la voix d’un mec pour qui l’état de grâce a commencé à la naissance. « Don’t know who to pray to anymore » est déjà dans le panthéon de ce qu’il a fait de mieux. « Clots », pareil. On retrouve du Green Day, du Iron Maiden, du Queen dans cet album, avec le guitariste le plus fort et le plus déjanté de ces 20 dernières années. Et le batteur de Lita Ford, et ça aussi c’est énorme. C’est fun, c’est cool, c’est technique, c’est festif, c’est génial.



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