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Fréjus - Saint Raphaël
du 27 mars au 2 avril 2015
HEBDOMADAIRE
Gratuit
Puget/Argens - Roquebrune/Argens
Pour la fête, passez plus tard ! Le Mas des Escaravatiers a eu peur de revenir seulement un domaine viticole. Perte sèche de 40 000 euros l’an passé, crowdfunding, réduction de la voilure, toujours peu de subventions pour des raisons structurelles (le terrain privé), le festival de Sébastien Costamagna et de son équipe fidèle a eu très chaud. Mais ça n’a duré que deux jours, parce que le boss du Mas a eu rapidement envie de repartir au combat. Il nous explique comment et pourquoi, dans un dossier qui fait le tour de l’hécatombe musicale. 2015, année noire pour les festivals...
Sport
Cinéma
Nadège Aït Ibrahim, cette Pugétoise qui va représenter la France au Championnat du monde de Karaté. Une nana, un tatami, Puget-surArgens tout ça dans le même article, ça vaut le détour;
Divergente 2 – l’insurrection, un second volet qui présage du meilleur pour la fin de la trilogie inspirée des bouquins de Veronica Roth. Avec les cheveux de C.Jérôme et une Kate Winslett diabolique, sans bateau et sans Léo.
Fête des plantes La première manifestation en plein air du printemps fréjusien est l’un des plus grands rendez-vous de la ville, élections ou pas (vous verrez). 15 000 personnes, 80 exposants, des fleurs bizarres, des arbres fruitiers, et trois jours de folie au Parc Aurélien, pour voir si les locaux ont la main verte. Tous à vos binettes.
Tu sais que tu es de... Un groupe Facebook peut-il devenir influent ? S’il réunit plusieurs millers de personnes avec un point commun important, dans une agglomération de 80000 âmes, c’est possible. C’est le cas pour la page « Tu sais que tu est de Fréjus-Saint-Raphaël si... », the place to be pour des milliers de gens qui s’informent chaque jour sur ce qui se passe dans leur ville. Comme vous avec nous, en fait.
édito
Par Nicolas Muller - Rédacteur en chef Les festivals sont en train de crever la gueule ouverte. Mais pas encore dans le caniveau. On peut toujours en sauver quelques-uns, et on serait stupides de s’en priver. La musique, c’est comme la bouffe : quand on ne nous proposera plus que du poulet de batteries, des boissons énergétiques à la taurine et des légumes imputrescibles dans un espace-temps équivalent à 14 vies humaines, alors on n’aura plus le choix qu’entre faire pousser soi-même ses tomates, ou manger de la « gros mot ». Moi, je n’ai pas la main verte, et la seule chose qui pousse dans mon jardin, c’est des fougères et du trèfle. Et les seuls êtres vivants qui en profitent, ce sont des sangliers qu’il est hors de question que j’abatte par mes propres moyens. Je sais encore à peu près où trouver de quoi m’alimenter correctement, par contre je commence à galérer quand j’ai envie d’écouter de la bonne musique en situation live. Sans blâmer ceux qui ont des petits moyens, et qui font tout ce qu’ils peuvent, nous avons aussi besoin de grosses machines, pour rêver en grand. On paye nos places, y a pas de problème. Enfin, si apparemment, y en a un, et un gros. Re- »gros mot ».
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Pour la fête, passe
Ces festivals qui meurent On en parle un peu moins parce qu'on pense qu'ils sont loin de chez nous...Mais on se trompe. En dehors des déboires du festival du Mas des Escaravatiers, en marge de la mort momentanée (on l'espère) du Puget Live Festival, il y a d'autres manifestations qui sont à l'agonie, voire déjà mortes, dans le reste de la région. Et le plus surprenant, c'est que ce sont les plus grosses qui souffrent le plus. L'exercice 2014 aura vu mourir deux des plus grands événements musicaux du Sud de la France, avec le décès prématuré des Voix du Gaou de Six-Fours les plages, et celui de la Crazy Week à Nice. Pour vous situer, quand on évoque le Gaou, on parle quand même d'un festival qui a vu passer sur sa scène les plus grandes pointures de la musique contemporaine, de Placebo à Jamiroquaï, en passant par Robert Plant, Mathieu Chédid ou Jean-Louis Aubert (pour citer quelques Français). Et bien tout ça, c'est fini. Trop d'argent dans la colonne dépenses, plus assez côté recettes, des cachets qui se sont littéralement envolés, et le public qui ne suivait plus. On a songé à blâmer l'organisation pour la perte d'un esprit alternatif, avec les venues d'artistes complètement Mainstream comme Christophe Maé ou Stromae (quand même autre chose que les Mass Hysteria, ou même Ben Harper), mais le vrai drame, c'est la fin irrémédiable d'un festival « pieds dans l'eau », unique en son genre, qui permettait aux gens du sud de voir en live d'énormes pointures et des artistes émergents, du genre Shaka Ponk, à l'époque où tout le monde s'en foutait ou presque. Rideau. Crazy Week, même combat. Ivoire Music est en cessation d'activités, donc les concerts de pop-rock de qualité et de grande envergure, à Nice, c'est terminé, on retourne dans les caves. C'est cool, mais ce n'est pas suffisant. Les Nuits du Sud de Vence vont voir plus petit, les Plages électroniques c'est pareil, avec simplement trois dates cannoises cet été. Tous les styles en prennent donc plein la tête, et on serait presque tenté de songer que plus rien ne fonctionne. En tous cas, l'alternative se casse la gueule, et ça, c'est malsain. Parce que les goûts du plus grand nombre ne sont pas si universels que ça, et que voir l'offre culturelle originale mourir, même dignement, peut susciter la dépression intellectuelle.
Sébastien CostAmagna - le secret, c’est de rester debout Le Mas a l'air de très bien fonctionner, pourtant le Mas a perdu 40 000€ lors de l'exercice 2014, ce qui a mis en péril la structure. Effectivement, ça marche très bien les soirs où il y a des têtes d'affiche, et beaucoup moins bien avec les artistes en développement. C'est la première fois qu'on a une baisse de la fréquentation, normalement on augmente d'environ 15% par an, cette fois-ci on a dû constater une baisse de 6%. Chaque année on est entre +10 et +15% de masse salariale pour assurer sereinement la croissance. On se rend compte qu'l y a un problème au niveau du pouvoir d'achat, des gens qui venaianet 4 ou 5 fois dans la saison sélectionnent aujourd'hui un peu plus les spectacles.
Est-ce que les places sont chères ? Les artistes, sont chers ? Les négociations avec eux sont compliquées ? Places trop chères au Mas c'est faux. Avant de mettre en vente en spectacle, on utilise deux outils fantastiques : Infoconcerts et Excel. Avec ça on fait une moyenne du prix des places pour voir les artistes qu'on programme en France, en général on est toujours un petit peu en-dessous. On essaie toujours de programmer des artistes qui sont en tournée, on essaie de les faire jouer au bon moment suivant leur routing, pour avoir un coût qui reste relativement faible. Il y a effectivement une polémique autour des cachets artistiques trop chers, mais pour ceux qui demandent trop, ils peuvent se produire dans des jauges plus grandes que la nôtre (1000, Ndlr).
Tu as connu de grosses déceptions en 2014 ? Oui, parce que des artistes auxquels j'ai cru n'ont pas rencontré les faveurs du public. N'importe quel programmateur peut se planter. J'ai dû composer avec la morosité générale, et puis avec le danger pour tous les festivals de plein air : la météo. On a annulé 2 dates, on a fait une pool-party le 5 juillet avec un temps gris toute la journée alors que normalement c'est un rendez-vous un peu festif assez facile à organiser qu'on a complètement planté. Il faut bien savoir qu'avec un spectacle qui marche bien, on gagne un peu, mais quand ça ne marche pas on perd beaucoup. La balance a été difficile. Les festivaliers ont dépensé 1€80 de moins de ticket moyen, multiplié par 17 000 personnes ça fait beaucoup.
Tu as dû passer des moments particuliers avec les chiffres... Pendant deux mois je m'appelais Excel, en modélisant dans tous les sens les solutions. C'est comme ça qu'on a déduit qu'il était judicieux de réduire le nombre de dates, de 25 à 15 pour schématiser, pour être en corrélation avec le potentiel d'achat du public.
Tu vas te faire un peu moins plaisir avec les artistes en développement ? On a trouvé une nouvelle formule ! Plutôt que d'avoir une programmation qu'on va qualifier de « mélangée », avec du développement et des têtes d'affiches réparties, on va se garder un weekend de 3 jours consacré au développement, avec une communication axées dessus, ça correspond aux envies du public qui est avide de découvrir des choses.
Le fonctionnement du Mas s'est toujours articulé autour de peu de subventions, en comparaison de beaucoup d'autres. Cette année tu as dû refaire le tour de tous les partenaires possibles, en leur expliquant que ça devenait compliqué. Comment t'ont-ils accueilli ? Globalement, bien. Tout le monde est conscient que le Mas est un produit de culture qui existe depuis 12 ans. Le Conseil Général a moins d'argent, la Cavem aussi, la mairie a dû financer la réforme des rythmes scolaires....Tout le monde essaie de trouver des solutions, Georges Ginesta et Guillaume Decard à la Cavem ont poussé le projet pour que l'on ait un peu plus d'argent.
Pour faire tourner la machine tu as aussi lancé un Crowdfunding, à hauteur de 30 000 euros. Ça représente quoi, dans le budget de fonctionnement du Mas ? Ça correspond à 8%, à peu près. Mais ces 30 000 euros on en a besoin. Le modèle économique de notre activité nous pousse à explorer plusieurs modes de financement, en faisant appel à des gens qui sont intéressés par le projet. On sent qu'il y a un intérêt, on va coupler ça avec dees vidos d'artistes qui nous soutiennent, qui encouragent dans des vidéos qu'on a faites tous ensemble à Paris les gens à participer. On les postera au fur et à mesure, je les remercie encore. Le Mas, ce n'est qu'une illustration de ce qui se passe en France. Il y a 144 lieux de diffusion culturelle qui ont fermé en 6 mois, et ça devient un sujet dans les journaux nationaux.
Tu connais bien les autres organisateurs de festivals, qui sont pour beaucoup en grande difficulté. C'est quoi, l'ambiance générale, on pense à demain ou on règle essentiellement des problèmes ? L'ambiance, elle est pas bonne ! Les producteurs parisiens ont du mal à placer leurs artistes, surtout en développement. Le plus vieux festival de France, de musique clasique à Strasbourg, est mort cette année. Alors Chante à Montauban ne fêtera pas son 30e anniversaire. Tout le monde est passé par là. Ici, le Gaou est mort, la Crazy Week aussi. La question qu'il faut se poser, elle n'est pas au niveau des sub-
ventions. Le crowdfunding est une solution qui a le mérite d'exister.
Avec la surpopulation estivale, les gens qui ont de l'argent qui viennent ici, les festivals qui fement c'est normal ? Ça nous inquiète, en tous cas. Pour le cas particulier du Mas, on ressent un réel soutien, par le public, les programmateurs et les artistes. C'est un truc à part, vraiment. Il y a une grande volonté collective de le sauver. L'industrie de la musique est en crise, on essaie de trouver des solutions. J'espère qu'on sera encore là pour en parler en 2016. On parlait de la sur-affluence des touristes, mais est-ce qu'il n'y a pas, du coup, une sur-offre ? Il se passe tellement de choses, des spectacles de rue, des concerts partout, du théâtre. La proposition de spectacles tout confondu a considérablement augmenté, il va y avoir un écrémage, j'espère être du bon côté.
Cette saison tu fais acte de courage, en embauchant du monde et en retournant malgré tout au combat. Tu as longtemps réfléchi, avant de te lancer ? L'idée c'est d'y aller en prenant un risque, ou de ne pas y aller du tout. J'ai une équipe solidaire, qui joue le jeu en disqnt qu'eux non plus n'ont pas envie que ça s'arête. Beaucoup sont là depuis le début, c'est une histoire humaine. On prend tous un pari. C'est aussi en temps de crise qu'on doit remettre les choses au carré, en analysant les choses : « ça on peut le faire, ça on ne peut plus ». Dans des conditions économiquies acceptables, on va essayer de;livrer un beau produit culturel au public. Je me suis posé la question pendant deux jours. Avec des dettes, c'est compliqué. Merci à la Sacem, vraiment, qui a accepté de réunir l'essentiel de la dette et de nous faire un échéancier assez souple.
Qu'est ce qui pourrait se passer comme catastrophe pour que l'an prochain ce soit vraiment impossible ? Si on aligne le même résultat financier, on sera obligés de fermer. Mais avec une programmation un peu moins osée, qui rentre plus dans les tendances, en prenant moins de paris, en gardant les artistes en développement dans des plages adaptées, y compris en ouverture, on devrait arriver à fédérer.
Tu ne nous diras pas quels sont les artistes auxquels tu penses, mais tu travailles déjà sur la programmation. Donne-nous de l'espoir et dis-nous que ça va le faire... Avec les artistes auxquels on pense, je crois vraiment que si ça ne fonctionne pas avec eux, il faut tout arrêter. À moins d'une déferlante d'orages ou d'une tempête sans précédent, on accueillera beaucoup de monde au Mas cet été, j'en suis convaincu.
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du 27 mars au 3 avril 2015
ez plus tard !
AGENDA Fréjus du 1er au 27 avril : EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES, Villa Aurélienne - de 14h à 17h 1er avril : «Piccoli Sentimenti» - Théâtre le Forum - 15h du 4 au 6 avril : Fête des Plantes - Parc Aurélien 4 avril : La chasse aux z’Oeufs - Clos des Roses - de 10h à 17h 5 avril : Paques à Saint Aygulf 6 avril : Nomination du général de Bravade - Coeur Historique 7 avril : 100% Bigard - Théâtre le Forum - 20h
saint-raphaël du 27 mars au 29 mars : Journée Européenne des métiers d’Art - Centre historique du 27 au 31 mars : Exposition du comité des loisirs du personnel communal – Espace Paul Vernet 28 mars : Concert carte blanche – Ecole de musique Jacques Melzer – 18h
roquebrune-sur-argens Samedi 4 avril et dimanche 5 avril : championnat de France de dressage mondioring, organisé par le « Cercle Canin Roquebrunois», route de la Bouverie (à 2kms du rond-point RN7). Renseignements : Tél. 04 94 55 54 86 Samedi 4 avril : représentation théâtrale, Samedi 4 avril : bal country, organisé par l’association « Country Dance et Music», salle Molière du Village, 19h. Entrée : 6€. Renseignements : Tél. 04 94 19 47 53 Samedi 4 avril : les Princesses et les Chevaliers, atelier créatif, à partir de 5 ans, au Village 10h. 8 € par enfant. Renseignements : Office de Tourisme de Roquebrune-surArgens – Tél. 04 94 19 89 89
Le Puget Live Festival
Coma artificiel programmé Il y a eu Yuri Buenaventura, puis le Wu-Tang Clan, l'année dernière -M-, et cette année...rien. Trop cher, pas assez rentable, malgré le fait que le PLF (de son petit nom) soit devenu en à peine trois ans l'un des plus incontournables événements musicaux de l'Est-Var. En mutualisant les énergies des Panda 06, du Mas des Escaravatiers et de la mairie de Puget, la pinède des Aubrèdes avait réussi le pari de la reconversion culturelle. Mais même si plaie d'argent n'est pas mortelle, la saison 2015 sera placée sous le signe du coma artificiel, par sagesse plutôt que par choix.
« On ne peut pas parler de fin, c'est une mise en sommeil. En raison de contraintes budgétaires. Le but, c'est de le réveiller en 2016, en essayant de trouver de nouvelles sources financières, en améliorant le sponsoring, en obtenant une plus grande aide de la Cavem, en mutualisant des moyens. J'aimerais vous dire que l'on est certains de revoir un PLF en 2016, pour l'instant ce n'est pas le cas, mais c'est l'objectif ». Lucie Ronchieri, l'adjointe à la mairie de Puget en charge de la culture, essaie de rester optimiste. En tous cas, la volonté affichée de ressusciter le festival dès l'année prochaine, après un exercice placé sous le signe du dos rond, en dit long sur l'envie que nourrit Puget de continuer à bénéficier du rayonnement positif d'une telle manifestation. La question qui se pose, en revanche, c'est comment un tel concert, qui attire plus de 5000 personnes, peut perdre de l'argent ? L'élue répond : « Malheureusement, les cachets des artistes atteignent des sommets. La logistique est énorme, et nous sommes les seuls à financer tout ça. Il faut louer beaucoup de matériel, pour accueillir des artistes comme ceux-là. Et quand on souhaite garder une entrée accessible au plus grand nombre, à 25 euros, c'est compliqué. Les dépenses auxquelles on ne peut pas échapper sont conséquentes. C'est de l'argent public. Ça nous fend le cœur, mais ce sont des réalités économiques. L'aura dont bénéficie la ville est énorme, avec une programmation très éclectique, mais il faut savoir rester dans
le réel. »
Des cachets exorbitants et des idées Tous les programmateurs sont d'accord sur un point : les cachets artistiques, ces derniers temps, ont tendance à s'envoler. Quand une collectivité territoriale rentre en négociation avec la production d'un artiste de grande stature, les discussions sont rapidement rythmées par des chiffres énormes : « On ne peut pas tenir un double discours, à dire que la culture a besoin d'être soutenue, et augmenter énormément son propre cachet artistique. Les artistes qui sont au cœur de l'actualité proposent parfois des prestations à des tarifs qui frisent l'indécence », précise Lucie Ronchieri. « Pour -M-, on n'était pas loin de l'équilibre, on n'a pas perdu beaucoup d'argent. C'est un jeune festival, il aurait fallu 5 ans pour asseoir le concept. On a perdu de moins en moins d'argent d'année en année. Si on a la chance d'avoir une édition en 2016 on verra, et on pourra se poser les bonnes questions. On est convaincus de l'utilité de ce festival, la pinède on ne demande qu'à la faire vivre, et pour cela, il faut injecter un minimum de fonds. Récupérer le budget qu'on avait jusqu'ici, c'est tout l'objet du débat. M. Le maire m'a exprimé sa volonté de le refaire, la volonté existe, on ne peut tout simplement pas encore s'engager. Il y a des dépenses publiques auxquelles on ne peut pas couper, la jeunesse, l'éducation, les rythmes scolaires, les écoles qui accueillent de plus en plus d'enfants. Ça se fait au détriment d'autre chose, pour l'instant, c'est la culture. Nous cherchons des solutions pour exploiter la pinède, des salons, des prestataires privés qui voudraient organiser des choses sur cet espace, si possible de manière pérenne, et qui pourraient engendrer des revenus pour la commune. Cet argent, on pourrait le réinvestir, dans un PLF 2016 »
Dimanche 5 avril : corso fleuri, organisé par l’association « Corso Fleuri Saute Messugues Roquebrune », dans les rues du Village, de 14h30 à 17h30 et de 20h à 22h. Renseignements : Port. 06 72 31 98 59 Mardi 7 avril : spectacle de Pâques, organisé par le C.C.A.S., espace Robert Manuel aux Issambres, 14h. Entrée gratuite. Renseignements : Tél. 04 94 44 51 30 Samedi 11 avril : soirée cabaret de bienfaisance, organisée par l’association « le Chant des Dauphins », espace Robert Manuel aux Issambres, 20h. Renseignements : 06 63 79 40 05 Mardi 14 avril : balade gourmande, visite commentée du Village médiéval et de la Maison du Chocolat, suivie d’une dégustation des produits du terroir roquebrunois, 10h. Tarifs : 8€ adultes/ 4€ 8-12 ans/ gratuit – de 8 ans. Renseignements : Office de Tourisme de Roquebrune-surArgens – Tél. 04 94 19 89 89 Samedi 18 avril : réunion d’information dans le cadre du cycle d’éduction à la santé et au bien-être de l’enfant, « Prévenir les allergies dès le plus jeune âge », organisé par la CAVEM et le C.C.A.S., salle Molière du Village, de 9h30 à 17h.
puget-sur-argens du 26 au 28 mars : LES 3J COMIQUES reviennent !A 20h30, à l’Espace Culturel Victor Hugo
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Fête des plantes
Tu les sens, les 30 ans ?
Jeu de mots bizarre pour un titre qui n'est pas dénué de sens, puisque cette année, en matière de sens, c'est de l'odorat que va se charger la fête des plantes, 29e édition. Le thème 2015 sera axé sur les « parfums de jardins , ce qui nous promet un joli programme pour ces trois jours de gigantesque exposition arborico-florale au Parc Aurélien. Des dizaines d'ateliers pour les enfants, des tonnes de choses à visiter, des milliers de plantes, des dizaines d'exposants répartis sur 24 hectares, 15 000 visiteurs, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Mais comment un événement axé uniquement, ou presque, sur le jardinage au sens large, peut-il attirer autant de monde ? Les réponses avec le malicieux Philippe Garon, responsable de l'événementiel à l'Office du Tourisme de Fréjus, qui sait exactement comment et pourquoi il en est ainsi.
Philippe, 30 ans, c'est incroyable ! En fait c'est la 27e édition, si on part de la première édition au Parc Aurélien. Mais il y avait déjà des choses avant !
Fête des plantes...dit comme ça, ça n'a l'air de rien, pourtant, quelle longévité, et quel succès! C'est le premier weekend d'avril, les gens ont envie de retrouver leur jardin, ils adorent venir au Parc Aurélien. On y retrouve des tas d'exposants, des fleurs, des fruitiers, des odeurs, on s'y sent bien, comme dans un jardin !
On commence comme toujours avec un vernissage d'exposition à la Villa. Nous avons toujours fait ça. Cette année, l'association « Les amis des parcs et jardins » nous propose une sélection de photos articulée autour du thème des senteurs.
La météo vous inquiète ? Toujours un peu, oui, le printemps peut être assez traître ! Mais nous touchons du bois, au mois d'avril on passe toujours entre les gouttes.
Est-ce que tu peux nous parler des nouveautés de l'année 2015 ? On cherche toujours des nouveautés en rapport avec le thème de l'année. Donc cette saison, en rapport avec les parfums. Les parfumeurs de Grasse, notamment, vont venir nous voir. On aura aussi une quinzaine d'associations, des institutions comme le Smiddev, des ânes, la ferme Arnaud avec les moutons. C'est un travail de fou, d'organiser tout ça, on attaque en décembre. Il faut accueillir 15 000 personnes. Pour chaque entrée à 3 euros, un euro est reversé au Lion's Club pour financer des œuvres caritatives locales.
Toi qui vois chaque année le public, qui peut analyser leur comportement...ils repartent avec quelque chose ? Oui, ils viennent pour acheter. Nous avons pu fidéliser 90% de nos exposants, on les laisse à la même place, les gens les reconnaissent, ils savent qui aller voir, et pourquoi, c'est aussi un critère de succès !
Nicole Arboireau, militante pour un jardinage éclairé
Qui dit vernissage dit artiste. Pour lancer sa fête des plantes 2015, la ville de Fréjus a décidé de laisser les murs de la Villa Aurélienne à la disposition d'une photographe qui s'y connapit en matière de fleurs et jardins. Nicole Arboireau, présidente depuis 25 ans de l'association « Les Amis des parcs et jardins Méditerranéens », en connaît un rayon sur tous les sujets qui la passionnent. La bonne nouvelle, c'est qu'elle est une dame éminemment charmante, qui adore parler de ses sujets favoris, et qui n'est jamais avre en bons conseils, à une époque où le jardinage est plus « un acte de décoration qu'un véritable acte de jardinage ». Parce qu'on a perdu quelques « neurones verts » en route. Heureusement, Nicole est là pour nous ramener sur Terre.
Vous avez fondé Les Amis des parcs et jardins Méditerranéens il y a 25 ans. Cette fête des plantes, vous devez adorer ça , non ? Oh et bien nous avons contribué à la lancer ! C'est nous qui avons encouragé l'orientation vers les plantes de chez nous. Avant, on faisait des floralies, des choses comme ça, mais il était bien de revenir à des choses plus locales.
Vous travaillez étroitement avec l'office du tourisme ? Je les connais, j'ai travaillé au tourisme pendant longtemps. Et puis j'ai beaucoup de photos, je suis une grande passionnée de jardin, j'en fait vivre un qui se visite depuis très longtemps. J'alimente une page Facebook depuis 4 ans, où je poste des photos quotidiennement pour montrer comment évoluent les plantes qui y vivent. Il est là depuis 35 ans, ce jardin ! La plupart des arbres un peu curieux ont été semés,
j'ai planté une graine et j'ai attendu. On regarde les choses grandir, ça aide à vieillir, on se projette toujours sur le lendemain en faisant ça et c'est très intéressant. Je ne suis pas devenue une professionnelle, je reste amateur, mais j'ai quand même une grande connaissance, j'ai plus de 800 espèces.
C'est fascinant, cette passion que les gens ont pour tout ça, c'est de là que vient le succès incroyable de la Fête des Plantes ? C'est une période où tout est fleuri, le printemps. La végétation est belle, elle se repose en été, puis en septembre jusqu'à Noël. Les autres régions n'ont pas tout ça. Il ne faut pas espérer avoir un beau jardin l'été, l'été on met des pots pour faire joli devant la terrasse. C'est au printemps que les gens ont envie. Et puis ils ont perdu la connaissance des plantes, tout le monde achète des plantes fleuries. Il fut un temps où l'on achetait des plantes en godet, en promesse, on les soignait pendant six mois puis on attendait que ça pousse. Aujourd'hui, on décore son jardin comme on décore sa maison, c'est un peu moins un acte de jardinage. On doit faire l'éducation des gens qui s'installent ici, qui veulent jardiner mais qui ne savent pas ce qu'on peut ou doit faire avec la flore locale. On ne plante pas ses souvenirs normands ou belges simplement, il faut leur expliquer les cycles. Notre association organise des petites conférences avec des intervenants pour développer ces sujets-là.
Vous intervenez lors de la manifestation ? Bien sûr, je prendrai des groupes de gens pour faire le tour de l'exposition, leur expliquer le fonctionnement et l'intérêt de chaque plante qu'on peut y voir, tous les jours à 15h, pendant une petite heure et demie.
Bah Alors ? t’en penses quoi? Tous les clubbers du coin, et même ceux qui ne vont s’essayer au combo chemise blanche / chaussures bizarres que de temps en temps, ne parlent pratiquement plus que de ça. Le Colisée, le «boîte de nuit de la mairie», va bientôt ouvrir ses portes à la ZAC du Cerceron de St-Raphaël, entre les restos/ cantines d’entreprise, les vendeurs de plâtre et une antenne Pôle-Emploi. Dans une zone industrielle, quoi, là où le bruit ne gêne personne la nuit. Mais malgré une vocation de base qui voudrait que cet établissement ne gêne personne, les dents grincent dans toutes les strates sociales : «c’est la mairie, ça n’a pas de sens», «c’est trop grand, mon petit établissement va se faire avaler», «c’est loin du centre, pour rentrer bourré c’est compliqué», bref, a priori, dans le coeur de beaucoup de gens, ça ne va pas. Et si on les laissait nous exposer ce qu’ils souhaitent faire de ce chouette outil, avant de déverser un fiel qui n’a pour le moment pas forcément de fondement ? Nous, on a jeté un oeil dedans/dehors, et croyez-nous, c’est épatant, sur le papier. Entre belles promesses, grands projets, petites polémiques et querelles qui n’existent pas encore, Bah Alors ? vous propose d’éclairer le dancefloor en avance, histoire de comprendre ce qui va se passer...au mois de mai, si rien ne change. Vous vous posez sûrement des miliers de questions, pas les mêmes que nous, alors partagez-les avec nous ! Réagissez sur les résaux sociaux :
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La semaine prochaine, on partagera vos commentaires les plus pertinents, et on vous livrera nos conclusions, après avoir enquêté sur la question. RDV le vendredi 27 mars !
du 27 mars au 3 avril 2015
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Saint RAphaël - Jazz
Duo de trios pour soirée confortable
Ah, l'Espace Félix Martin. Quel bel endroit, son dôme étoilé, sa jolie scène bordée d'épais rideaux, son bar classieux dans le fond. On aime y venir pour asssister à toutes sortes de spectacles, dans toutes les configurations. Le jeudi 19 mars, c'était dans la config' « tables de marques » qu'on pouvait profiter d'un concert de jazz super haut de gamme, avec deux trios de grande qualité, et très différents. Le premier, qui ouvrait le bal, c'était celui de Philippe Villa, axé autour de mélodies oniriques, très riches mais assez faciles d'accès. Le second, celui de Frédéric d'Oelsnitz , penchait plus vers le jazz plus moderne, celui des notes qui sortent allègrement de la gamme, où l'on joue vite, beaucoup, frénétiquement. Tout était réuni pour passer une excellente soirée.
Là, ça joue grave On ne le souligne pas assez souvent, mais il est rare de pouvoir assister en live à des grosses performances musicales. Le jazz, c'est bien, pour ça : en général, dans ce style musical, les artistes sont assez mal inspirés quand ils essaient de prendre le public en traître. Peu de sonorisation, formations épurées, difficile de tricher dans pareilles circonstances. On entend les peux craquer, les cordes vibrer, et le contexte donne d'emblée à la performance du trio de Philippe Villa une dimension sensible exceptionnelle. Ça communie sur scène, dans le public on suit tout ça avec une très grande attention. Bonne surprise pour les néophytes, on n'est pas dans un jazz qui respecte à la lettre les codes les plus fondamentaux et élitistes, on sort allègrement des poncifs du genre, en lorgnant vers des mélodies classiques, naturellement agréables à
l'oreille des non-initiés. Belle prestation notamment du batteur Gérard Juan, très versatile derrière son instrument, dont il joue avec les mains, des maracas en forme de banane, des shakers en tous genres, des boucles. De haute volée. Idem pour le trio de Fred D'oelsnitz, plus exigeant en terme de musicalité, mais tout aussi technique et impressionnant. On retrouve des repères plus traditionnels, avec des walking bass jouées à fond la caisse, des parties de batterie très frénétiques, et surtout un piano en rupture avec les gammmes et les figures rythmiques. Là, ça joue grave, et les amateurs sont comblés par tant de virtuosité. Ils ont payé (pas cher, comme d'habitude) pour voir ça, ils n'ont pas été déçus ! Des soirées comme ça, il en faut d'autres, on en redemande. Et ça tombe bien, il y en aura d'autres ! Suivez bien la programmation de l'Acte 2 de l'Espace Félix Martin, ça vaut vraiment le coup, en général ça coûte 13 euros en plein tarif, et par les temps qui courent, (cf notre sujet de la semaine), la musique live, ça devient un luxe dont on aurait tort de se priver. Surtout à ce prix-là, avec ce niveau de performance sur scène ! PS : pour découvrir une autre facette de la musique de Fred d'Oelsnitz, jetez une oreille sur son travail de crossover entre Jimi Hendrix et James Brown à la sauce Miles Davis période électrique, c'est complètement fou, ça s'appelle The Jimi Brown Experience.
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l’art en liberté, et en plein air pour l’été S'il y a bien un lieu de culture alternatif qui fait parler de lui ces temps-ci dans le coin, c'est bien le Point K, à Saint-Raphaël. Après une première saison culturelle « en extérieur » l'année dernière à Saint-Raphaël, son port d'attache, le gigantesque atelier d'art logé dans un véritable hangar à bateaux, en plein milieu du Cerceron, a cette fois-ci prévu d'élire domicile à Fréjus pour un projet encore plus ambitieux, étalé sur quatre semaines entre le 5 juin et le 5 juillet. Le festival, puisque c'est bien de ça qu'il s'agit, va s'appeler « L'art en liberté », et va réunir un bon paquet d'artistes en tous genres, sélectionnés par les deux maîtres à penser du lieu, le couple infernal, Gilles et Isabelle, artistes de leurs états, et désormais acteurs incontournables de l'art dans notre bassin de vie.
Le Parc Aurélien « attaqué » par une centaine d'artistes « Un endroit comme celui-là, il faut absolument l'attaquer ». C'est ce que disait le phortographe de rock Pierre Terrasson dans nos pages, à l'intérieur de notre numéro 6, celui de Noël , à propos de l'immense hangar qu'est le .K. Que dire alors du Parc Aurélien ? Gigantesque espace disponible, le « petit Central Park » de Fréjus va cet été être le lieu de la hype pour tous les amateurs d'art. Sculteurs, plasticiens, peintres, designers, plus d'une centaine d'artistes sélectionnés par les occupants du Point K vont se relayer sur 4 weekends thématiques. Mais avant ça, il fallait programmer une soirée de lancement exceptionnelle, et ce sera le cas avec le mardi 2 juin, une exposition complètement dingue du travail de Pierre Terrasson, aux Arènes de Fréjus, rien que ça ! En même temps, c'est le bo endroit pour exposer des photos de Mick Jagger et d'Alain Bashung, non ? On enchaînera avec les quatre thèmes, un par weekend de trois jours, donc, avec successivement une expo dédiée au Street Art, un weekend consacré aux spectacles de rue, un salon de la scuplture, puis un salon de la peinture pour terminer tout ça en apothéose les 3, 4 et 5 juillet. Entre temps, il y auara également eu une soirée pour remercier les partenaires le 26 juin, avec un concert du groupe Pur Malt au théâtre Romain, histoire d'essayer de n'oublier aucun grand lieu culturel de plein air.
Casting de choix Pierre Terrasson, photographe de Rock. Michel Mourier, maître de la sculpture Ornemaniste. Deverchère, entre ossature, métal et lumière. Jean-Pierre Rives, puissant ruigbyman reconverti en sculpteur d'acier puissant. Arielle Thomas, reine de la peinture sensible. Il y aura du beau monde, pour habiller les 24 hectares du Parc Aurélien et de la villa nichée au sommet. La journée la plus fun sera sans doute celle du vendredi 12 juin, avec l'invasion de toute la ville par des troupes itinérantes de spectacle de rue. Les Nuits Off, mais qui se déplacent. Heureusement qu'il reste des fous pour prévoir des choses pareilles dans nos villes. Si vous êtes curieux de savoir à quelle sauce vos cortex cérébraux vont être mangés pendant ces quatre weekends de juin/juillet, allez faire un tour, absolument, au Point K dans la ZAC du Cerceron à Saint-Raphaël. Il y a toujours des gens qui travaillent, et des expos temporaires et permanentes qui valent le détour.Vous comprendrez ce que c'est, un endroit différent !
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ACTU LOCALE
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Tu sais que tu es de Saint Raphaël - Fréjus
Émulation locale sur Facebook « Tu sais que tu es de Saint-Raphaël Fréjus quand » …. Une phrase anodine qui a pris de l'importance et rassemblé plus de 10 000 personnes en moins d' un an ! Elle correspond tout simplement à l'intitulé d'un groupe créé sur le réseau social Facebook, comme on en voit de plus en plus. C'est Bruna Formisano qui a eu cette idée en mai 2014. « J'avais vu d'autres groupes du même genre notamment pour Draguignan, donc je me suis dit pourquoi pas en faire un pour l'agglomération », explique la fondatrice. Pour l'accompagner dans ce projet, des membres modérateurs (1) l'ont rejointe . « Au départ membres actifs, ils ont postulé pour m'aider à gérer le contenu du groupe et à le réguler au quotidien afin que cela ne parte pas dans tous les sens. On a un groupe privé, le groupe des admis qui sert à parler des sujets sensibles entre nous. Et puis on se voit régulièrement aussi » Alors que retrouve t-on sur cette fameuse page ? Au départ, l'idée était juste de répondre à l'intitulé de la page « tu sais que tu es de Saint-Raphaël Fréjus quand ... », mais au fil du temps, les Fréjuso-Raphaëlois ont vite pris goût à faire partager leurs souvenirs, photographies des deux villes, puis se sont mis à discuter de l'actualité de ces dernières et à se renseigner les uns les autres sur les festivités à venir. Pour ceux qui n'auraient pas bien compris les règles, on retrouve une charte sur la page qui délimite ce que l'on peut publier ou au contraire ce qu'il n'est pas permis de poster.
Du virtuel au réel « C'est parce qu'il y a ses règles que les gens restent. Chaque publication est vérifiée par l'un de nous. Si on estime qu'elle n'est pas en relation avec les thèmes du groupe, on la supprime tout de suite. On fait un nettoyage régulier pour actualiser ce qu'il y a de publié. Ce qu'on ne veut pas, c'est la publicité, les petites annonces, la politique, et des sujets qui peuvent créer la polémique mais tout est indiqué dans la charte. On tolère les recherches et offres d'emploi ainsi que les recherches de logement. » Pour les friands de petites annonces, un autre groupe s'est constitué « Je vis à Fréjus et je cherche ». Il y en a pour tout le monde ! Au delà des souvenirs et d'anciens clichés synonymes de petits trésors, de belles histoires ont vu le jour. « On a vu deux membres qui ont ont appris à se connaître et à échanger grâce au groupe et il n'y pas longtemps, ils ont fêté leurs neufs mois. Après plus simplement, on a des cartes d'identité ou des clefs retrouvées par le biais du groupe. Il y a une belle solidarité. On compte aussi des membres actifs qui sont devenus des piliers et lorsqu'ils ne publient pas, les gens s'inquiètent !», raconte un modérateur. Pour l'instant, tout se passe sur la toile mais Bruna et ses acolytes aimeraient monter une association afin de créer de futurs projets principalement autour d'actions citoyennes. En mai, une première journée de regroupement devrait voir le jour. 10 717 membres à l'heure où l'article est écrit et plus de 5 000 photographies partagées. Quelque chose nous dit que ce n'est pas prêt de s'arrêter (1) Claire Allars, Philippe Martin, Made Moiselle, JP Hand Ball, Bruna Formisamo, Daniel Formisamo, Masc’s fatal, Mich Oux
Bar A VIN CAVISTE RESTAURATION le midi
Dégustation au verre de 16 vins différents chaque semaine
Au cœur de Saint Raphaël, à deux pas de la mairie et du marché de la République, venez déguster sur place ou emporter la sélection de vin de vigneron que Bertolo Hervé à faite pour vous.
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ENTREPRISE
du 27 mars au 3 avril 2015
Elite Combat : Le sport de combat avait besoin de ça
Une boutique ultra-spécialisée dans le sport de combat, à Fréjus, absolument. Cette belle idée, d’utilité » publique, ce sont deux passionnés qui l’ont eue, Anis Ellili et Anne Bargier : lui est spécialiste de kick-boxing, de K1, de Full-Contact, et elle de Karaté. On y vend tout ce qu’il faut pour se battre selon les règles de l’art. Devenu le fournisseur privilégié de certains clubs de l’agglomération, le magasin cherche encore à grandir en prouvant à toutes et à tous qu’on peut trouver du matériel de qualité, beau et pas trop cher, pour cogner (et ramasser, un peu aussi, parce que ça fait partie du jeu) avec style, et en sécurité.
Merci la Fédération Française de Karaté Apparemment,selon Anne, c’est compliqué de créer une boutique de sport. En tous cas, il vaut mieux avoir un joli carnet d’adresses dès le départ, pour négocier avec les fournisseurs : « je suis secrétaire à la Fédération Française de Karaté. Cette place-là, elle a été essentielle quand on a commencé à discuter avec les fournisseurs. Ils ont rapidement compris qu’on avait des relations avec les clubs , et que du coup, on avait pas mal de clients potentiels dès le départ. Il faut dire qu’en plus d’être des spécialistes émérites dans leurs disciplines, les deux compères ont un capital sympathie énorme, qui rejaillit sur tous les instructeurs du coin : « Les clubs nous suivent, les profs sont tous très sympas », nous précise Anis.
Pour Anne, ouvrir cette boutique, c’était un vieux rêve : « Un jour on en a sérieusement discuté avec Anis, parce qu’un magasin en étant seul, c’est très dur. Les grandes enseignes ne sont pas spécialisées dans les sports de combat, on a senti que les pratiquants avaient besoin de ça. Jusqu’ici il fallait se déplacer à Toulon pour trouver du matériel un peu pointu. » Anis renchérit en abordant une question cruciale, le prix : » quand un gamin a besoin d’un kimono, on peut le lui vendre à moins de 15 euros. On fait une petite marge, pour attirer les gens, mais nous deux on sait aussi ce que c’est que de galérer dans la vie, c’est très vite très cher pour les parents d’acheter du matériel. On essaie de pratiquer des tarifs très étudiés, pour qu’ils puissent s’équiperet pratiquer tranquillement ».
Le sport de combat en force dans le coin La bonne nouvelle pour Anne et Anis, c’est que les sports de combat ont le vent en poupe. En France le phénomène de mode croisé K1/ MMA éclabousse tous les autres sports en encourageant les gens à pratiquer quelque chose, que ce soit la boxe pieds-poings, le judo, le karaté, le tae kwon do, etc... Et localement, il y a énormément de clubs spécialisés, qui connaissent bien ce que proposent Anne et Anis, et qui n’hésitent pas à s’en faire l’écho auprès de leurs adhérents : »nous sommes la ruche, et nous accueillons toutes les abeilles
BAH ALORS ? magazine gratuit - numéro 7
le mag - c’est bien et ça coûte rien
Chantal Borne, 125 millions d’euros de budget, 1700 salariés, 8760 heures d’ouverture par an, Le directeur de l’hôpital est une femme
ALLEZ vous faire soigner Hervé Eygazier Parachutiste, rugbyman, pompier mais policier municipal avant tout Le nouveau chef c’est lui.
Etoile Fréjus-Saint-Raphaël bah alors, vous êtes pas au stade? 10 bonnes raisons de ne pas supporter que l’OM
ACTU LOCALE - SPORT - MUSIQUE - CINéMA - littérature - culture - humour - des gens floutés dans des machines très chères
bio interdite Michel Platini, Bouclettes, coup franc et café des sports
eric de montgolfier chevalier errant de la liberté d’expression
et aussi des poings de pégase, du ballon rond, des tableaux gris, et des sodas étranges
qui veulent bien de nos services », explique Anis. Certaines marques qui cartonnent auprès des jeunes, comme Venum (l’un des princcipaux partenaires de l’UFC), sont aujourd’hui les partenaires privilégiés d’Elite Combat : »tout le monde met ça pour aller à la plage, pour faire du sport, parce que leurs fringues sont belles et de qualité, et puis c’est la grande, mode. Ça a été un peu compliqué de travailler avec eux au début, mais qand ils ont compris ce qu’on faisait et le potentiel de la boutique, ils nous ont reconsidéré, c’était bien pour eux, pour nous, et pour nos clients, qui sont très contents de pouvoir trouver beaucoup de Venum facilement. C’est aussi valable pour d’autres marques, comme Metal MMA, par exemple. » Anis précise également qu’avec son acolyte, ils sont bien placés pour savoir exactement ce qu’ils vendent : »on teste le matériel, on essaie de ne pas proposer n’importe quoi. Si je te vends des gants, il faut qu’ils soient solides, confortables. » Les profs qui jouent le jeu, des liens qui se tissent avec tous les clubs de la région, un accueil aux petits oignons, Elite Combat réunit tous les ingrédients pour devenir une boutique avec ce qu’on appelle « un pignon sur rue ». ça devient rare !
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SPORT
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Judo – Championnats d'Europe
Nadège Ait Ibrahim remporte le bronze
Crédit photo : DR La Pugétoise de 26 ans a décroché la médaille de bronze en + de 68 kg lors des championnats d'Europe de Karaté à Istanbul en Turquie qui se sont déroulés la semaine dernière. Après avoir remporté l'open de Paris en Janvier, Nadège Ait Ibrahim confirme son excellent état de forme.
Avant les Europe ? Nadège Ait Ibrahim a récemment remporté l'Open de Paris, une des compétitions les plus prestigieuses de karaté. « J'étais contente de ce parcours et surtout de battre la Japonaise en finale. » Puis il y a eu ce stage avec l'Equipe de France à Montpellier. Un moment décisif qui a permis aux entraîneurs des Bleus de sélectionner les athlètes pour ces championnats d'Europe. Soulagement pour Nadège, elle fera partie du voyage. Quelques semaines plus tard, la voilà partie en Turquie avec les autres tricolores, où elle obtient la première médaille de l'Equipe de France face à la suédoise Antunovic ! Parole à la médaillée : « Je suis satisfaite mais un peu frustrée, je perds en demie contre la Turque alors que je dois passer largement je mets une canne à la fin du combat et d' autres points qu'on ne me compte pas. L' arbitrage était en faveur des Turques lors de ce championnat mais je reste satisfaite malgré tout car après des championnat du monde catastrophiques pour moi, je suis revenue et j ai prouvé à mes concurrentes et au staff français que c'était juste une erreur de parcours et que j'étais toujours au niveau. Maintenant, je vais prendre un peu de repos mais j'ai hâte d'être au Jeux Européens pour reprendre ma place. On ne sera plus en Turquie, il n'y aura plus d'excuse. »
L'info en plus : Cette compétition, organisée tous les ans, a la particularité cette année d’être qualificative pour la première édition des Jeux Européens qui se dérouleront à Bakou, en Azerbaïdjan, au mois de Juin. L’événement se déroulera dans le « Sinan Erdem Sport Hall » qui a déjà accueilli les Championnats du Monde de basket en 2010 et les Championnats du Monde de natation en 2012.
La France accueillera l’édition 2016
La France succédera à la Turquie dans l’organisation de la prochaine édition des Championnats d’Europe. En 2016, Montpellier et sa Park&Suites Arena accueilleront ainsi les nations continentales du jeudi 5 au dimanche 8 mai.
Bilan de l'Équipe de France : Elle se classe troisième nation en remportant 9 médailles (2 or, 3 argent et 4 bronze) , derrière l’Espagne et la Turquie. Dix Français se sont qualifiés pour les Jeux Européens où le karaté sera l’un des trois sports non-olympiques à y participer. Les médaillés tricolores
OR : Emily Thouy (-55kg) / Lucie Ignace (-61kg) ARGENT : Alexandra Recchia (-50kg) / Sofiane Agoudjil (-60kg) / Equipe Combat Homme (Benaissa, Bouazza, Da Costa, Garin, Grillon, Lebrun, Nardy) BRONZE : Nadège Ait-Ibrahim (+68kg) / Kenji Grillon (-84kg) / Minh Dack (Kata Individuel) / Equipe Kata Homme (Jeannot, Montarello, Zemouri)
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SPORT
du 27 mars au 3 avril 2015
Cyclisme - Raider Cap Estérel
Les Raphaëlois maîtres chez eux
Brèves Football L'Efc a stoppé sa série de victoires vendredi au stade Louis Hon en concédant le nul face à Boulogne, concurrent direct à la montée. Les deux équipes comptent le même de nombre de points. Les hommes de Michel Estevan se classent 6e à 6 points du 3e.
Handball Nationale 1 : Les jeunes joueurs du centre de formation ont gagné un match clé dans la lutte au maintien contre Saint-Etienne Andrézieux 33-23.
Nationale 2 : Les Fréjusiens ont connu une nouvelle défaite 35-26 contre l'US Crauroise handball Basket-Ball Nationale 3 : Toujours aucune victoire pour La seizième édition de la Raider Cap Estérel n'a pas été épargnée par les conditions météorologiques : de la pluie, du vent et des températures loin d'être printanières. Au total, 180 coureurs ont pris le départ des différentes sessions. Les plus jeunes ont bravé le mauvais temps dans la matinée et la course adulte, elle, a débuté à 14h30. Le club organisateur, l'Omnium cycliste raphaëlois et son président Jean Louis Matteoli peuvent être fiers car les coureurs locaux, avec leurs nouvelles couleurs, ont presque tout raflé sur leurs terres.
l'équipe masculine de Fréjus qui a subi un lourd revers le week-end dernier face au Cannet 62 à 108
Pas de star olympique avec le fidèle Julien Absalon mais des Raphaëlois qui ont bien représenté la ville. Au scratch, Thomas Talon a pris les choses en main dès la première boucle en mettant un énorme écart à tous ses adversaires et donc à François Carloni, son poursuivant. Il ne sera jamais inquiété sur toute la durée du parcours, 4 boucles de 6km5 au cœur du village vacances d'Agay, et terminera la course en 1h18 et 56 secondes. Le visage plein de boue mais toujours avec le sourire !
Thomas Talon (à g.) Cette victoire est rassurante avec la Coupe de France à Marseille le week-end prochain. Le parcours était un peu compliqué surtout avec les descentes. J'ai vu que ça ne suivait pas derrière, j'ai accéléré la machine et après j'ai géré mon avance. Je me suis senti vraiment à l'aise, c'était pratiquement la course parfaite. J'espère viser un top 30 pour la Coupe de France.
François Carloni, 2e (àd.) C'est une bonne mise en jambes pour la première manche Xterra de Coupe d'Europe à Malte. J'ai renoué avec la technique, j'ai pris beaucoup de plaisir avec un super tracé. J'ai bien pris en main le vélo, j'en suis content. Je vais surement participer encore à quelques manches de la coupe régionale.
Classement SENIORS Thomas Talon - OCR Amory Gernez - OCR Maxime Agniel Masters Francois Carloni - OCR Nicolas Legoff - Brignoles Théo Lefbvre - OCR Espoirs Rémy Gena Guillaume Rinaudo - Team tropézien Harley Glegg - Grimaud Masters 2 Yannick Sénéchal - Seillons Stéphane Passade - Fréjus Stephane Onesime - OCR Masters 3 Fréderic Casi - OCR Marc Cabrera - Hyères Eric Michel - Activbike Tandem Félix et Delphine Mazzoti - Rocheville Juniors Sylvestre Breuil - Neway Nice Mathieu Kloppenburg - Eps vtt Benjamin Conte - Peymeinade
Bah Alors ? - hebdomadaire - du 13 au 20 mars 2015 Actualité locale Fréjus, Saint Raphaël, Puget sur Argens, Roquebrune sur Argens - Directeur de la publication : Ibrahim BERBAR - Rédacteur en chef : Nicolas MULLER - Rédacteurs : Ibrahim BERBAR, Nicolas MULLER,Audrey DESCHAMPS, Thierry SAUNIER - Photos : Nicolas Muller, Audrey Deschamps, Ibrahim Berbar, Jean Louis Burgraff, Anne Marie Brénéol - Date de dépôt légal : 27 mars 2015 - Date de parution : 27 mars 2015 - Régie Publicitaire : SARL Karadoc Siren : 800 278 277 R.C.S Fréjus - Nous Contacter : Régie publicitaire : 06 62 38 74 84 - Rédaction : 06 83 33 19 64 - Mail : bahalorsmag@gmail.com - Internet : www.bahalors.com - Imprimé en Europe «La reproduction ou l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, de nos articles ou informations est interdite.» Ne pas jeter sur la voie publique.
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CINEMA
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Divergente 2 – L’insurrection On avait quitté Tris et 4 en cavale, pourchassés par les troupes de Janine, l’incarnation la plus « true evil » de Kate Winslett. On les retrouve en phase de rébellion intense dans ce deuxième volet de la saga « Divergente », l’adaptation cinématographique des romans de Veronica Roth. Pour ce deuxième film, la production (Red Wagon Entertainment) a choisi de confier la réalisation à un Allemand, Robert Schwentke , qui a fait ses premières armes sur des épisodes de...Tatort, la série allemande qui a couru pendant plus de 40 ans. De là à dire que c’était risqué il n’y avait qu’un pas, à ne surtout pas franchir puisque le même Robert S. est responsable du génial « Red », avec Bruce Willis en retraité de la CIA. Ouf.
Le 5e élément, C.Jérôme et les noms en « IS » Je sais, je sais, « ça c’est de l’intertitre qui tue ». Mais vous allez rapidement comprendre que tout ça est complètement logique. Pour rappel, le monde imaginé par Veronica Roth est divisé en 5 factions, désignées à chaque être humain dès sa naissance : il sera Audacieux, Erudit, Altruiste, Sincère ou Fraternel. En dehors du moule, les Sans-faction sèment le trouble, et pire que tout, les Divergents, qui pourraient s’insérer dans plusieurs factions, sont la principale source de terreur parmi les dirigeants, menés d’une main de fer par Kate « Janine » Winslett, une immonde mégère qui veut tout écraser. Cette dernière finit par retrouver un prisme pentagonal (c’est le terme technique, on a cherché), ou « genre de cube à 5 faces plus un socle et un chapeau », qui contient un message des grands anciens, mais que seul un divergent de la pire espèce, très
puissant et très solide, peut ouvrir. Tout le sel de ce second volet réside dans le contenu de ce cube, et la traque de Tris Prior (à ne pas confondre avec Katniss Everdeen des « Hunger Games) et de 4, de son vrai nom Tobias, son boyfriend hyper-charismatique, sur qui repose une bonne partie de la solidité dramatique de la saga. Pour couper un peu avec la phase adolescente constatée dans tout le premier volet, entre l’initiation, les premières amours, la mort des parents, etc...;Tris change de look, et se fait la coupe garçon de C.Jérôme. Soyons honnêtes, ça ne va pas très bien à la jeune actrice Shailene Woodley, qui incarne l’héroïne. Mais au moins, elle va briller par autre chose qu’un physique de bombe atomique pour ados. Elle se bastonne plutôt bien, pleure beaucoup mais pour de bonnes raisons, et supporte plutôt dignement une persécution vraiment incroyable. Quand on y pense à deux fois, on constate que bien des thèmes sont effleurés, dans Divergente : le rejet, le racisme, la peur de l’autre, la peur de l’avenir, une bonne dose de mysticisme...on y trouve même à réfléchir, un peu. Mais surtout, on s’y divertit sans problème, on a même hête de savoir de quoi sera fait le numéro 3, tellement ce second volet, avec son ressort dramatique en forme de prisme pentagonal, nous promet une fin en apothéose. NM
Les sorties de la La séance ciné-culte de Thierry Saunier semaine
La griffe du passé, c’est d’abord un film maudit dans la filmographie de son auteur, splendide aérolithe solitaire égaré entre deux champs de force : en effet, Jacques Tourneur s’est auparavant imposé par la novation de son cinéma fantastique, de Vaudou à La Féline, pour ensuite s’illustrer, plus sagement, dans le genre alors puissant et codifié qu’est le western (Wichita 1955). En 1947, il a déjà délaissé cette première manière, et n’a pas encore abordé la seconde : d’où ce polar unique et brillantissime, à la fois calme et surtendu, comme le cœur comprimé d’un moteur à explosion, jalon et pivot d’une carrière menée tambour battant. Jeff Bailey (Robert Mitchum), pompiste dans un bled de Californie, est poursuivi par la rancune tenace du charismatique et redoutable Whit Stirling (Kirk Douglas) – pour une histoire d’amour et d’argent, comme toujours. L’éternel trio : la garce, le salaud pur jus, et le cœur d’artichaut pris dans une sale histoire trop grande pour lui. Le film noir aussi est codifié, tu m’étonnes, mais en 1947 il était encore dans l’enfance, et les codes s’en inventaient au fur et à mesure que les chefs-d’œuvre successifs les construisaient, ce qui fait que la liberté du cinéaste, optimale, crevait l’écran. Ce qu’il y a de magnifique au cinéma, c’est que même les classiques les plus incontestables, et si La griffe du passé n’en est pas un j’accepte de participer à une émission de téléréalité, peuvent être restitués dans leur contexte. C’est plus facile qu’avec Homère ou Rembrandt. Le rôle féminin est interprété par Jane Greer. Qui ça ? Mais vous avez parfaitement raison, les amis : elle compte pour du beurre. Le poivre et le sel du film et de la terre, ce sont Mitchum et Douglas, chacun conforme à lui-même, à son image sociale comme à son talent d’acteur – à supposer que les deux ne se confondent point – jusqu’au bord de la caricature ou du génie : Mitchum, tout en épaules, tout en nonchalance, tout en muscles, tout en flegme ; Douglas, tout en fossettes, tout en arêtes, tout en sourire, tout en os. Le prince du cool, et le teigneux électrique : deux idées, et deux incarnations du charme masculin. Mitchum est mort en 1997, mais Kirk Douglas, son aîné pourtant, 98 ans aux prunes, est le dernier monstre sacré de l’âge d’or d’Hollywood. Qu’il vive cent ans : c’est à la fois plus réalisable, et plus mérité, que pour Justin Bieber.
Fast & Furious 7
Dominic Toretto et sa «famille» doivent faire face à Deckard Shaw, bien décidé à se venger de la mort de son frère.
Shaun le mouton Shaun est un petit mouton futé qui travaille, avec son troupeau, pour un fermier myope à la ferme Mossy Bottom, sous l’autorité de Bitzer, chien de berger dirigiste mais bienveillant et inefficace. La vie est belle, globalement, mais un matin, en se réveillant, Shaun se dit que sa vie n’est que contraintes.
Cerise A 14 ans, Cerise, une adolescente qui en paraît 20, a du mal à trouver sa place. Sa mère décide alors de l’envoyer chez son père, en Ukraine. Baignée dans une culture qu’elle ne connaît ni ne comprend, la jeune fille va peu à peu faire l’apprentissage d’elle-même...
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Coiffeur • créateurs visagistes
Jacques TOURNEUR, La griffe du passé, (1947), au cinéma Le Vox le dimanche 5 avril à 20 h.
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Été 1940. France. Dans l’attente de nouvelles de son mari prisonnier de guerre, Lucile Angellier mène une existence soumise sous l’oeil inquisiteur de sa belle-mère.
votre bonheur passe aussi par votre image lundi 12h-19h du mardi au samedi 9h-19h 111 rue Jean Jaurès, 83600 Fréjus Tél : 04 94 52 75 80 facebook.com/designRfrejus
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CULTURE
du 27 mars au 3 avril 2015
En partenariat avec
On a testé pour vous Les créations de Pâques
nouveauté Cultura Puget
Et oui, notre partenaire Cultura nous fait quelques fois des surprises. Cette semaine, pas de livre ou de jeux vidéo, mais un test bien original : prendre des articles au rayon «loisirs créatifs» spécial Pâques et essayer de voir si pour 20 euros il est possible de créer de la déco originale pour la fête préférée des enfants et des dentistes (qui sont de grands enfants qui aiment jouer avec les dents des gens). L’étalage est plutôt grand et varié entre les oeufs, les lapins, les cocottes, les petites maisons... Le tout en carton, en polystyrène, en bois, prêt à être décoré en peinture, décopatch, ou autres petits gadgets. Il y en a pour tous les budgets mais nous on a un objectif, donc on sélectionne un lapin en carton, des feuilles de décopatch et ce qu’il faut pour coller. Collage et regard bizarre Et c’est parti. Arrivés à la maison, nous nous essayons au décopatch. Ce sont des feuilles à motifs très légères facile à couper et qui s’adaptent avec un peu de maîtrise à toutes les surfaces. Ici un lapin donc, animal dont les formes rondes ne sont pas les plus simples à envelopper. Mais avec un peu de patience et du talent, on réussit à faire des choses vraiment chouettes. La preuve en image, même si les yeux qu’on a choisis pour le lapin sont un peu bizarres, ça a son charme. En tout cas, ça prend une petite heure, et franchement c’est très drôle à faire et en plus ça ne tâche pas. Alors pour s’occuper et s’amuser avec des enfants avant la traditionnelle chasse aux oeufs, nous on vous invite à faire vos emplettes dans le rayon et à décorer la maison avec le grand choix que Cultura vous propose.
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Blu-ray
Jersey Boys, quand Clint ne fait pas du Eastwood Point de jazz, point de flingues (ou pas trop), juste un petit chanteur pas très viril, et des chansons d’amour super kitsch, mais hyper attachantes. C’est ça, Jersey Boys, une comédie musicale à l’américaine, avec des acteurs fabuleux (Christopher Walken, et surtout le merveilleux John Lloyd Young, directement pioché dans le casting de la version Broadway pour tenir un rôle qu’il connaît pas cœur). Musicalement, ça vole très, très haut, évidemment, puisqu’on explore la carrière des Four Seasons, un des plus bankables groupes de pop US des années 60, même s’ils n’ont jamais été les plus gros vendeurs de disques outre-Atlantique. Nous en France, et c’est bien triste, on les « presque » connaît parce qu’ils ont composé « What a Night », qui a donné le « Cette année-là » du profanateur de discographies Claude François. Ils ont aussi été derrière « Can’t take my eyes off of you », popularisé en masse par Gloria Gaynor. Tout ça pour vous dire que si vous voulez entendre de la bonne musique, et voir un super film en blu-ray, avec des gangsters, des jolies filles, la belle Amérique de l’époque des films noirs, et même une version incroyable de Joe Pesci, le vrai, alors n’hésitez pas une seconde. Du grand Clint, mais du Clint différent.
Joyeux anniversaire IAM «L’école du Micro d’Argent» fête cette année ses 18 ans. L’album de la maturité pour l’un des plus grands groupes de rap de France vient d’être majeur, et ça c’est un sujet que pas beaucoup de médias ont raté. Comme pour avoir une excuse d’écouter cette excellent album en se remémorant le pourquoi du comment un album de rap français a pu révolutionner autant la culture de notre hexagone. Sans eux, pas de FF, pas de Sexion d’Assaut ou autres daubes du genre. Parce que vous le savez, le rap, chez Bah Alors? c’est pas notre tasse de thé. Mais là on est au-dessus de ça, on est dans la frange aboutie du rap, celle où se cotoient le Wu Tang, the Roots et les d’autres dont les textes sont réfléchis et (malheureusement) toujours d’actu, où les références musicales sont à saluer, où lorsque qu’on s’essaie à l’écriture on n’est pas obligé d’envoyer des insultes à tout va. Kaaris c’est rigolo, «L’école du Micro d’Argent» c’est une oeuvre musicale. Pas un titre raté, pas une mauvaise phrase, pas de redondance, tout est excellent. Alors si vous vouliez vous aussi une excuse pour réécouter cet album, ou encore saouler tout votre entourage parce que 18 ans plus tard vous connaissez encore toutes les paroles, c’est l’occasion.